INFLUENCE DE LA QUALITÉ DE LA COMMUNICATION LORS DES TRANSMISSIONS ORALES INFLUENCE SUR LA BONNE PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT EN CHIRURGIE
INFLUENCE DE LA QUALITÉ DE LA COMMUNICATION LORS DES TRANSMISSIONS ORALES INFLUENCE SUR LA BONNE PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT EN CHIRURGIE
Sommaire
- INTRODUCTION.. 3
- EXPLORATION THEORIQUE.. 5
- LA COMMUNICATION.. 5
- Structure de la communication. 5
- LA QUALITE DES SOINS. 10
- La qualité des soins. 10
- Critères et but de la qualité des soins. 10
- Evaluation de la qualité. 11
- LES TRANSMISSIONS. 12
- Cadre législatif. 12
- Transmission écrite. 12
- Transmission orale. 12
- Transmission ciblée. 13
- ENQUETE.. 14
- Méthodologie de l’enquête. 14
- Présentation des résultats. 15
- Analyse des résultats. 16
- FORMULATION DE L’HYPOTHESE.. 21
- CONCLUSION ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE.. 22
- BIBLIOGRAPHIE.. 23
- ANNEXES. 25
I. INTRODUCTION
L’organisation structurelle du travail au sein du service de chirurgie sénologie de Strasbourg qui traite particulièrement les cancers du sein s’articule notamment autour de la prise en charge pré et post opératoire. Les soins réalisés portent sur la préparation pré opératoire, la surveillance des risques immédiats de la chirurgie (risque hémorragique avec la surveillance des redons, risque thromboembolique, risque d’infection et la prise en charge de la douleur), les soins post opératoires, la réfection des pansements, la consultation d’annonce, l’éducation thérapeutique et le travail autour de l’acceptation de l’image corporelle.
Admise pour une mammectomie au niveau du sein gauche par la technique du ganglion sentinelle (GS), la patiente madame B âgée de 80 ans n’a pas reçu les soins adéquats suite à une omission, surement causée par les diverses interruptions externes lors de la transmissions, sur le curage axillaire effectué lors de la transmission.
De ce fait, il n’y a pas eu de surélévation de bras à 30 degrés pour favoriser le drainage lymphatique. De surcroît, les consignes comme « ne pas dormir du coté opéré, porter des vêtements amples, ne pas prendre la tension et ne pas faire de ponction veineuse au niveau du membre opéré » n’ont pas été données à la patiente. En outre la prise en charge de la kinésithérapeute n’a pas été faite étant donner que cette dernière n’était pas informée du curage axillaire.
L’erreur a été décelée à J2 par une IDE qui a vu que le traitement per os déterminé selon le protocole de service ne correspondait pas à une opération de curage axillaire mais plutôt à une opération de ganglion sentinelle. La prise en charge a ainsi pu être corrigée. Heureusement, aucune complication suite à l’erreur n’a été observée étant donné que l’erreur a été corrigée dans un délai court et a ainsi permis d’éviter le lymphoedème.
En réalité, l’infirmière ne s’est pas référer au dossier de soins dans lequel figurait l’information. En effet, elle s’est basée uniquement sur les transmissions orales.
L’importance des transmissions, notamment en chirurgie, est relatée dans un article de la PRAGE (Plateforme Régionale d’Appui à la Gestion d’Evénements indésirables d’Aquitaine) [1] qui montre que les défauts de prise en charge et de prise en soin sont liés à une erreur d’informations lors des transmissions : il y a eu une erreur de communication, qui a modifié la prise en charge de la patiente, lors des transmissions orales qui a eu lieu lors de la relève entre l’équipe du matin et l’équipe de l’après midi.
Incontestablement, l’absence de transmission d’informations justes et adaptés a eu des conséquences sur la prise en charge de la patiente, spécialement le drainage lymphatique n’a pas été favorisé par la surélévation de bras à 30 degrés et les consignes post opératoire n’ont pas été données à la patiente par l’équipe de l’après midi.
En outre, connaître les informations essentielles à la santé des patients facilite l’instauration de la relation avec le malade et sa prise en charge. En effet, « Tout ce qui concerne chaque malade doit être personnalisé en fonction de chaque individus. La logique pour recueillir, noter, transmettre et utiliser l’information est guidée par le nom du client »[2].
La principale question qui se pose est alors : A quoi est du cet oubli ? Charge de travail? Stress ? Différentes interruptions ? Ou encore à la mauvaise utilisation du support écrit des transmissions ?
Par ailleurs, pourquoi l’infirmière de l’après midi ne s’est pas référée au dossier de soin ? Confiance aveugle entre collègues ? Manque de temps ?
Il est alors essentiel de se questionner sur :
– les renseignements importants à transmettre pour garantir la qualité des soins et en assurer la continuité
– le contenu des transmissions lors de la prise de poste
– la structuration des transmissions, notamment le support écrit
– les éventuelles conséquences de transmissions incomplètes pour l’équipe et pour le patient
– la qualité des transmissions sur la prise en charge des soins
– la répercussion de la façon de communiquer de l’infirmière lors de la prise de poste
La question de départ devient alors : dans quelle mesure la qualité de la communication lors des transmissions orales influence-t-elle la qualité du soin auprès d’un patient dans un service de chirurgie ?
D’une part, une revue de littérature portant sur la communication, la qualité des soins et les transmissions sera effectuée. Une étude pratique réalisée à travers d’enquêtes sera réalisée d’autre part afin d’effectuer l’analyse qui sera suivie de la formulation de l’hypothèse avant de conclure et d’émettre des perspectives d’avenir.
II. EXPLORATION THEORIQUE
A. LA COMMUNICATION
1. Structure de la communication
Etymologiquement, le mot communication est dérivé du mot latin « communis » qui signifie « mettre en commun » et « être en relation avec »[3].
La philosophie du langage repose sur la « Faculté que les hommes possèdent d’exprimer leur pensée et de communiquer entre eux au moyen d’un système de signes conventionnels vocaux et/ou graphiques constituant une langue; p. méton. le langage comme réalisation de cette faculté.»[4]
Le terme « communiquer » suggère alors l’établissement d’une relation entre au minimum deux (02) individus à travers le langage une transmission d’information(s) verbale ou non, à savoir : via le langage, des gestes, des mimiques ou encore des attitudes.
Le verbe communiquer peut alors se définir comme une : « action de transmettre un message, une information ; expliquer, faire partager une connaissance ; être en relation avec quelqu’un ; faire partager ; transmettre par contact»[5].
Ainsi, la communication peut être définie comme l’« action de communiquer avec quelqu’un, d’être en rapport avec autrui, en général par le langage ; échange verbal entre un locuteur et un interlocuteur dont il sollicite une réponse » ou l’« action de mettre en relation, en liaison, en contact, des choses.»[6].
Carl Rogers[7] montre trois (03) dimensions dites « rogeriennes » de la communication qui s’avèrent être les piliers du « savoir être » et du « savoir faire » pour le soignant, à savoir :
- Dimension d’empathie : tenir compte du soigné et nécessite la compréhension de ses sentiments sans les accaparer : « Il convient de comprendre le monde du patient comme s’il était le votre, mais sans jamais oublier la qualité de « comme si » ». (Carl Rogers)
- Dimension de congruence ou authenticité : afin qu’il ne puisse y avoir de contradiction entre les paroles et la compréhension de ces dernières d’après l’expression non verbale associée.
- Dimension de considération positive : conjointement à une confiance mutuelle et notamment à la capacité du patient de se prendre en charge car « le seul apprentissage qu’influence réellement le comportement d’un individu est celui qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie » (Carl Rogers).
a) Les acteurs en présence
(1) Le soignant : l’infirmier
Dans le cadre législatif, l’infirmier est régi par le Code de la Santé Publique du 29 Juillet 2004
L’infirmier défini comme étant «… toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu… »[8].
Par rapport aux actes professionnels, il est stipulé que : « …Les soins infirmiers, préventifs, curatifs, palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade… ».
Cela suggère que le prendre soin du patient soigné ne se limite pas seulement à son corps physique mais doit également tenir compte des dimensions psychosociales du patient. Autrement dit, la nature des soins prodigués doit être à la fois technique et relationnel.
De plus, P. Paille et A. Mucchielli affirment que : « Comprendre, c’est perdre un peu de soi pour gagner un peu de l’autre, accueillir l’inconnu pour se dégager du connu »[9][10].
(2) Le soigné
Le soignant, comme stipulé dans l’ouvrage « Communication soignant-soigné : repères et pratiques » se doit de prendre soin de l’Homme à savoir le corps autant que l’esprit.
Ce qui suppose entre autres le respect et la préservation de la dignité du soigné, autrement dit à respecter sa différence, ce qui est largement conforté par la charte du patient hospitalisé (Annexe I) qui porte sur l’accès au service public pour tous, le droit à des soins et à une information de qualité, la liberté individuelle, le consentement, le respect de la vie privée et de l’intimité, et le droit au recours juridique.
De plus, l’article R4312.2 du code de la santé publique rappelle que : « L’infirmier ou l’infirmière exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine. Il respecte la dignité et l’intimité du patient et de la famille.»
b) Communication verbale
Comme son nom l’indique, la communication verbale peut se décrire comme l’échange verbal, entre deux personnes dites d’émettrice de message ou d’information, c’est-à-dire le soignant, et la personne qui reçoit l’information autrement dit le patient ; et inversement lorsque le patient exprime ses besoins. Une interaction entre les deux acteurs est donc primordiale avant tout.
La communication verbale peut ainsi se définir comme l’emploi de la parole à travers des signes linguistiques comme les mots, les phrases, les intonations qui constituent le langage.
Ce signes étant les outils utilisés pour transmettre les messages qui exprimeront : les pensées, les idées, les émotions … bref d’établir une relation entre deux personnes, à savoir la relation soignant-soigné.
En ce qui concerne notamment le rôle de l’infirmier, il est essentiel de rappeler le concept de Carl Rogers qui met l’accent sur l’empathie dans la communication. En effet, afin que le prendre soin puisse se dérouler sans difficultés, l’infirmier se doit d’identifier et de comprendre les besoins de son patient par une écoute attentive.
Cependant, des cas où la communication verbale ne peut s’établir peuvent se rencontrer, en d’autres termes des cas où le verbal atteint son limite et laisse place à la communication dite non-verbale.
c) Communication non verbale
Les termes « non-verbale » supposent l’absence de mots, de parole dans la communication. L’échange se base donc sur les sens pour pouvoir s’établir comme : le toucher, le regard, le gout, l’odorat …
Il s’agit alors de « langage du corps » qui allie : gestes, mimiques, attitudes et même à l’apparence physique : odeur, tenue vestimentaire, maquillage, odeur … tout cela peuvent servir à passer un message, une pensée …
D’ailleurs, Jacques Salome, psychosociologue et spécialiste de la communication, met en exergue l’importance de la communication non verbale, notamment le regard. En effet, selon lui « C’est par mon regard que je deviens sourd ou que j’écoute »[11].
De plus, la communication non verbale apporte une certaine intimité et réciprocité qui facilitent l’établissement de la confiance dans la relation d’aide.
Incontestablement, elle offre au soignant une approche plus humaine qui lui permet de se rapprocher facilement de son patient. Par ailleurs, Laurent Muchielli souligne que l’« On ne peut pas ne pas communiquer (…). Que l’on se taise ou que l’on parle, tout est communication. Nos gestes, notre posture, nos mimiques, notre façon d’être, notre façon de dire, notre façon de ne pas dire, toutes ces choses ″ parlent ″ à notre récepteur ».
La communication non verbale peut donc prendre différentes formes :
- Les gestes et les attitudes : la posture physique, les signes conventionnels …
- Le paralangage qui se porte notamment sur le son de la voix : volume, timbre, rythme … qui permettent d’encadrer les mots et d’exprimer les sentiments
- Le regard qui traduit l’état émotionnel
- Le silence : le silence en dit long, d’ailleurs il est indispensable à l’écoute de l’autre.
- Le toucher : pour établir la confiance mutuelle car très intense et intime
- Les rituels : les modalités de communication propres aux institutions comme des codes
- Le langage d’objet : les accessoires, outils utilisés pour pouvoir communiquer
La communication est essentielle dans la prise en charge des patients vu qu’elle permet, verbale ou non-verbale d’identifier les besoins du patient qui a, selon Salome, comme tout homme : « Besoin de se dire, besoin d’être entendu, besoin d’être reconnu, besoin d’être valorisé, besoin d’intimité et besoin d’exercer une influence sur nos proches ».
d) Communication selon Shannon
Selon Shannon et Weaver, d’une manière générale, la communication suppose toutes les actions utilisées et dans le but est qu’ « un esprit peut en affecter un autre » [12].
Le modèle canonique de Shannon et Weaver met en exergue la nécessité d’avoir un même langage, un code commun lors de la communication. Il peut s’agir de mots, d’un ensemble de signes, des règles, un lexique …
Le message donc l’information est saisie par un « canal » qui peut être auditif, visuel ou autre qui soit physique et même appareillé par des outils de communication.
Le but de ce modèle canonique repose sur l’apport adéquat d’informations à travers un message symbolique qui se fonde sur un langage et un code commun : verbal ou non.
S’appuyant sur la théorie de l’information, la communication selon Shannon et Weaver requiert une perception de cette dernière comme un transfert d’information d’un émetteur c’est à dire celui qui donne l’information, vers le récepteur qui comme son nom l’indique est celui qui reçoit l’information.
Il est à rappeler que le terme information fait, dans ce modèle canonique, référence à toutes données qui va réduire voire supprimer l’incertitude du récepteur.
D’après ce modèle, aucune information n’est transmise lorsque le message n’apporte rien. En effet, l’information peut être quantifiée avec la formule QI=log(N/n) où :
- QI désigne la quantité d’informations
- N désigne le nombre d’évènements possibles
- n désigne le nombre d’évènements désignés
« L’information est toujours l’inverse d’une probabilité d’apparition. Plus c’est probable, moins c’est informatif. Par exemple, la valeur du journal dépend de la nouveauté de ce qu’il contient, le jour de parution, il en a, le lendemain, il ne vaut plus rien. »[13].
Dans les transmissions infirmières, le modèle de Shannon et Weaver se centre et sur le message et son canal de transmission afin d’optimiser l’information. En effet, la qualité du message dépend de l’optimisation de la communication.
Selon ces chercheurs, le système de la communication peut être représenté par un schéma comportant plusieurs composants :
Figure 01: Représentation schématique d’un système général de communication (Shannon & Weaver, 1949)[14]
Figure 02 : Modèle canonique, modèle consacré de la communication de Shannon et Weaver[15]
B. LA QUALITE DES SOINS
1. La qualité des soins
D’après l’OMS, la qualité des soins se définit comme « Une démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient la combinaison d’actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en termes de procédures, de résultats et de contacts humains à l’intérieur du système de soins »[16].
La qualité de ces soins résulte donc particulièrement des apports techniques et relationnels du personnel soignant en considérant la technicité comme les connaissances médicales à appliquer en adéquation des soins et le relationnel comme la maîtrise des informations, via le dossier des soins, qui vont déterminées les soins prodigués à un patient spécifique, à un moment donné.
D’ailleurs, l’importance de la tenue du dossier de soins lors des transmissions écrites et orales est soulignée dans Les écrits infirmiers, support et reflet de la qualité des soins (Revue de l’infirmière. Octobre 2011) qui stipule que : « les notes infirmières se sont enrichies d’un contenu plus dense assemblées dans un dossier infirmier devenu un dossier de soins. Reflet de la prise en charge pluridisciplinaire, l’objet de ce dossier de soins était de favoriser le partage d’informations avec tous les acteurs, de plus en plus nombreux, autour du patient ».
2. Critères et but de la qualité des soins
a) But de la qualité des soins
D’après l’Agence National d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES), la qualité des soins consent à l’amélioration de la santé en:
- offrant la sécurité des soins
- aidant à l’appréciation de la capacité des établissements de santé à progresser continuellement dans la qualité des soins et la prise en charge générale du patient
- élaborant des recommandations explicites aux établissements
- impliquant les professionnels de la santé dans la démarche inculquée par la qualité des soins
- reconnaissance externe de la qualité dans les établissements de santé
- améliorant et renforçant continuellement la confiance du public
La planification et la programmation des soins figurent dans le dossier de soins qui est essentiellement composée des transmissions écrites afin de pouvoir améliorer la prise en charge du patient tout en assurant la continuité des soins.
La qualité des soins consiste donc à assurer la continuité des soins notamment au niveau de la qualité la prise en charge de chaque patient en mobilisant au maximum les moyens possibles : matériels, humains, institutionnels…. En effet, dans tous les services de soins, la prise en charge des patients repose essentiellement sur les transmissions comme il est dit dans le document La continuité des soins en post opératoire, histoire de transmissions : « Les transmissions ne sont pas et de loin, le seul outil de la continuité des soins, mais elles sont primordiales ».
b) Critères de la qualité des soins
Afin que la qualité des soins soit respectée, six (06) critères doivent êtres remplis selon André Montesinos[17] à savoir :
- La sécurité : il est indispensable de se questionner sur le(s) résultat(s) que peuvent engendrer les soins (allergies, non adaptés…) et prendre le temps d’analyser les incidents pour pouvoir réajuster et ainsi améliorer le travail.
- L’adéquation : il est essentiel que le soin octroyé soit adapté aux besoins du malade.
- L’efficacité : il va de soit que les soins doivent offrir des résultats qui répondent aux objectifs et de démontrer ainsi l’efficacité des soins.
- La permanence : la permanence des soins est fondamentale dans toute continuité et donc qualité des soins selon l’organisation de ces derniers.
- La personnalisation : le patient qui requiert les soins est un être humain qui porte un nom en plus du numéro de chambre. L’évaluation de la qualité des informations en dépend fortement afin d’offrir la sécurité et garantir les soins.
- La responsabilité : est nécessaire pour pouvoir évaluer et ainsi améliorer la qualité des soins. Il est essentiel que le personnel soignant sache ce qu’il a fait, et fait afin de favoriser la collaboration et la continuité des soins.
3. Evaluation de la qualité
La loi Juppé a mis en place une accréditation pour évaluer la qualité des soins qui se définit comme «une procédure d’évaluation externe à un établissement par des professionnels indépendants de l’établissement ou des organismes de tutelle, évaluant l’ensemble de son fonctionnement et de ses pratiques»[18].
L’ANAES étant un organisme accréditant et assure de ce fait la qualité et la sécurité des soins. Pour se faire, elle développe l’évaluation des soins de même que les pratiques professionnelles qui y sont reliées afin d’améliorer la qualité des soins.
L’évaluation de la qualité des soins étant un pilier pour l’amélioration continue des soins et nécessite l’implication de tout le personnel soignant qui se doit de garder toute objectivité durant les soins.
Le principe de l’évaluation des soins repose sur un contrat d’accréditation qui autorise l’ANAES à visiter l’établissement pour établir un rapport d’experts suivi d’une diffusion publique de l’accréditation.
C. LES TRANSMISSIONS
Les transmissions dérivent du verbe « Transmettre » qui signifie : « faire passer à une autre un écrit, des paroles »[19]. Ainsi, « Les transmissions écrites et/ou oral permettent à chaque membres de l’équipe soignantes, de connaître les éléments nécessaires pour dispenser des soins infirmiers adaptés à l’évolution de l’état de santé de la personne soignée. Elles sont indispensables à la continuité des soins »[20].
1. Cadre législatif
En cas de problème juridique, les transmissions ont un caractère légal étant donné que l’écrit reste et que son contenu est chronologique permettant de s’y référer. D’ailleurs, Michèle Grojean affirme dans son livre ! « La contrainte temporelle – il faut aller vite et à l’essentiel-, la crainte du jugement sociale, l’insécurité linguistique devant la faute d’orthographe ou la formulation malheureuse, et à l’extrême la menace des conséquences juridico légales. »[21].
2. Transmission écrite
L’historique de l’hospitalisation du patient figure dans les transmissions écrites qui constituent son dossier de soin. Autrement dit, elles illustrent une « photographie » du patient.
D’ailleurs, l’importance de la tenue du dossier de soins lors des transmissions écrites est soulignée dans Les écrits infirmiers, support et reflet de la qualité des soins (Revue de l’infirmière. Octobre 2011) qui stipule que : « les notes infirmières se sont enrichies d’un contenu plus dense assemblées dans un dossier infirmier devenu un dossier de soins. Reflet de la prise en charge pluridisciplinaire, l’objet de ce dossier de soins était de favoriser le partage d’informations avec tous les acteurs, de plus en plus nombreux, autour du patient »
En effet, les transmissions écrites assurent la continuité des soins étant donné que toutes les informations et interventions faites sur le patient y sont relatées.
3. Transmission orale
Les transmissions orales qui durent 30 minutes au maximum, consistent en une passation d’informations entre des soignants lors des relèves qui vont servir de charnière des soins entre les équipes : partante et arrivante, afin d’assurer la continuité des soins. Habituellement, elles comprennent l’état physique et psychologique du patient et les évènements survenus dernièrement.
Elles se déroulent généralement : le matin lors de la sortie de l’équipe de nuit et l’arrivée de l’équipe du matin, en début d’après-midi lors de l’entrée de l’équipe de l’après-midi et la sortie de l’équipe du matin, et enfin le soir lors de la sortie de l’équipe de l’après-midi et l’entrée en garde de l’équipe de nuit.
La plus importante concerne les passations en mi-journée du fait des éventuels changements de traitement et autres suite à la visite des médecins.
Les relèves ne se limitent pas seulement à un simple échanges d’informations, mais permet aussi de discuter de savoirs et d’expériences : « Parce qu’elles ne se contentent pas d’énoncer les faites récents, mais donnent l’occasion de s’interroger sur eux, de chercher à les interpréter, à compléter des savoirs, d’établir des jugements, de reconstituer des événements et des problèmes, d’aider le partenaire à y voir clair »[22].
4. Transmission ciblée
Datant de 1980 et apparues premièrement aux Etats-Unis, les transmissions ciblées ont été exposées lors d’une conférence de l’Association Nord Américaine pour les Diagnostics Infirmiers (ANADI) dans le but de promouvoir le rôle de l’infirmier. Elles n’ont été appliquées en France que depuis 1985.
Les transmissions ciblées sont définies par le dictionnaire des soins infirmiers comme étant «mode d’organisation et d’enregistrement de la partie narrative des informations infirmiers transcrit dans le dossier de soins infirmiers, afin de mettre en évidence les changements dans l’état de santé du patient, les priorités d’action et les résultats obtenus »[23].
La finalité de ces transmissions consistant à « enrichir les observations infirmières et de faire apparaître le rôle propre infirmier déficitaire dans de nombreuses analyses des dossiers de soins américains »[24].
Les transmissions ciblées représentent ainsi une organisation structurale des informations relatives à un patient pour garantir la continuité des soins.
De plus, selon Susan Lampe, les normes de qualité propre aux transmissions ciblées font qu’elles[25] :
- renvoient les étapes de la démarche de soins
- renferment les observations infirmières
- sont définies comme outil de communication
- sont intégrées au dossier de soins
- permettent aux soignants de retrouver efficacement des informations
- offrent une description à jour du patient
- peuvent être utilisées à des fins légales
D. ENQUETE
1. Méthodologie de l’enquête
L’entretien peut être défini comme étant une situation d’interaction basée notamment sur la communication verbale entre au moins deux (02) personnes et portant sur un sujet ou thème donné.
L’entretien semi-directif permet à celui questionné de répondre librement aux questions ouvertes qui sont consignées dans un guide d’entretien, il s’agit de recueil de données plutôt qualitatives que quantitatives.
Effectivement, l’entretien offre à l’interviewé la liberté d’exprimer à sa manière la façon dont il voit les choses relativement aux questions posées.
L’entretien semi-directif a été choisi étant donné la richesse et la précision des informations qu’il apporte et surtout parce qu’il est le plus adapté à la recherche tout en gardant un contrôle sur le déroulement de l’entretien à travers le guide d’entretien de manière à ne pas dévier du sujet initial.
En effet il a permis de conduire et de réorienter l’entretien en fonction des réponses des personnes interrogées afin de le centrer sur le thème de la recherche. Il a permis notamment aux infirmiers (ères) de s’exprimer librement pour donner leurs points de vu sur le sujet.
a) Choix de la population
L’entretien a été soumis à des infirmiers et infirmières au niveau du service de chirurgie qui font et/ou assistent à des transmissions lors de la prise de poste et le cadre de santé du service dans lequel ils travaillent.
b) Conditions de réalisation
(1) Critères d’inclusion :
Les infirmières et les cadres de santé doivent avoir travaillé au moins un (01) an dans le service concerné. Ce degré d’ancienneté est important de par la connaissance du fonctionnement du service de soin qu’il assure.
(2) Recueil des données :
Par souci d’anonymat, chaque infirmier (e) a été identifié par un numéro d’anonymat.
(3) Guide d’entretien :
Le guide d’entretien se compose des huit (08) questions suivantes selon les concepts :
Communication :
1/ Qu’évoque pour vous le moment des transmissions ?
2/ Quelle est l’importance des transmissions pour vous ? Pour le patient ? Pour l’équipe ?
Transmission:
3/Quel support utilisez vous pour réaliser les transmissions ? Pourquoi ?
4/Estimez vous que les transmissions lors de la prise de poste se passent dans les meilleures conditions possibles ?
5/ Pourriez vous m’indiquer les éventuelles difficultés que vous rencontrez lors des transmissions ?
Qualité de soin :
6/Avez vous rencontré des difficultés dans la prise en charge du patient suite à des transmissions ?
7/Quelles ont été ces difficultés ?
8/Quelle complémentarité voyez vous entre les transmissions orales et/ou écrites et qualité de soin?
2. Présentation des résultats
Les données ont été retranscrites exhaustivement.
3. Analyse des résultats
Dans le cadre des enquêtes effectuées, les transmissions sont définies et perçues comme un moment de partage d’informations essentielles à la prise en charge du patient. Elles se déroulent durant le relais entre l’équipe sortante et celle entrante.
Les transmissions sont aussi considérées comme un outil de travail car elles permettraient l’échange d’informations spécifiques à chaque patient : transmissions ciblées. Incontestablement, outre le moment de partage, il s’agit également de moments qui favorisent la rencontre et les échanges entre collègues qui peuvent confronter des avis sur la garde.
Lors des tours de gardes, autrement dit des relèves infirmières, la qualité de la communication à travers les transmissions orales et écrites est fondamentale vu que la qualité des soins et subséquemment le bon déroulement de la prise en charge dépend fortement de l’information concernant le patient qui sera transmise lors de la communication. Effectivement, les résultats d’enquêtes montrent que des erreurs peuvent survenir en cas de mauvaises transmissions.
De plus, les transmissions sont indispensables à la bonne prise en charge et surtout ayant un caractère légale, les transmissions définissent la base des soins à effectuer qu’elles soient écrites (soins effectués) ou orales, elles permettent de connaître les évènements importants, autrement dit l’historique médicale du patient.
En outre, connaître les informations essentielles à la santé des patients facilite l’instauration de la relation avec le malade et sa prise en charge. En effet, « Tout ce qui concerne chaque malade doit être personnalisé en fonction de chaque individus. La logique pour recueillir, noter, transmettre et utiliser l’information est guidée par le nom du client »[26].
La continuité des soins dépend alors fortement de ces transmissions car elles permettent d’éviter les risques d’oubli et de suivi des soins.
Pour réaliser les transmissions, notamment lorsqu’il s’agit d’informations importantes, la majorité des infirmiers questionnés ont recours à la transmission orale qui se fait spontanément et immédiatement.
Pourtant, dans le cas de la patiente Madame B, l’essentiel a été omis dans les transmissions orales alors que relaté dans le dossier de soins. Il est intéressant d’essayer de comprendre pourquoi un tel oubli alors si la transmission orale s’avère être presque un réflexe pour les informations importantes ? Ce qui confirme et conforte le fait que le logiciel Dxcare est aussi utilisé, avec choix d’une macro cible étant donné qu’informatisé, cela permettrait de regrouper toutes les informations.
Par ailleurs, un grand nombre d’infirmières ont recours à la feuille de papier comme memo et y mentionne les : nom, prénom, date de naissance du patient de même que les allergies et le numéro de chambre. Cette feuille mémo étant surtout utilisée pour la planification des soins.
Il est à noter que l’annotation dans le dossier de soin vient après les transmissions orales, sur feuille memo, sur le logiciel Dxcare et autres. Toutefois, les transmissions des chirurgiens sur papier sont obligatoirement retranscrites sur l’ordinateur.
Qu’elles soient orales ou écrites, les transmissions contribuent au processus de qualité des soins qui résident dans la communication entre soignants qui doit être « efficace » pour éviter toute erreur de prise en charge du patient.
Les transmissions orales et/ou écrites occupent de ce fait une place importante dans le suivi et la prise en charge complète d’un patient. Elles répondent d’ailleurs à un cadre de loi et au suivi global du patient. En effet, afin d’assurer la prise en charge complète et au suivi du patient, l’infirmier se doit de transmettre les informations relatives nécessaires qui devront être à la fois significatives, pertinentes et complètes.
La profession médicale, particulièrement les soins infirmiers, est d’ailleurs régie par le code de la santé publique et le décret des compétences qui fait partie du rôle propre de l’infirmier :
- L’ article R.4311-1 concernant les actes professionnels stipule que : » L’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé (…) Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur social et médico-social et du secteur éducatif. »
- Cet article souligne l’aspect pluridisciplinaire du soin afin de garantir sa continuité, ce qui implique l’efficacité des transmissions : orales ou écrites.
- Le décret de compétence infirmier du 19 juillet 2004, article R.4311-2 concernant les actes professionnels et les soins infirmiers ont pour but : » De concourir à la mise en place de méthode et au recueil d’information utiles aux autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer l’effet de leurs prescriptions « .
- L’article R.43113-3 du code de la santé public mentionne: » Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue (…) Il est chargé de la conception, de l’utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers «
Ainsi, il est du devoir du personnel infirmier de signaler les soins et actions infirmières dans le dossier de soin, cela fait d’ailleurs partie de son rôle propre.
Divers facteurs conditionnent et impactent sur la qualité des transmissions lors de la prise de poste.
Il est à noter que sur un timing de 30 minutes, il faudra 15 minutes pour chaque poste, sortant et entrant, ce qui suppose moins d’une minute par patient.
La réalisation des transmissions dans des conditions optimales est donc aléatoire compte tenu des diverses interruptions externes ou non et surtout de la surcharge de travail qui n’est pas forcément prévisible.
Bien que se déroulant pendant 30 minutes à 45 minutes durant les relèves, les conditions optimales ne peuvent être réunies compte tenu du stress, de la fatigue et surtout du manque de temps notamment pour les transmissions écrites.
De plus, le passage des chirurgiens affectent également la qualité des transmissions. En somme, le risque d’oubli et les perturbations liées aux interruptions externes peuvent engendrer des erreurs.
Or, dans de telles conditions, même pour les transmissions orales, le risque d’oubli est fort élevé sans le support écrit.
Au niveau relationnel, les difficultés rencontrées lors de transmissions sont surtout liées à la non ou plutôt mal connaissance du collègue ou que la personne en contact lors des échanges n’est pas sociable, timide …
La prise de parole n’étant pas forcément évidente, des choses importantes peuvent être également sous estimées.
En termes d’interruptions lors des transmissions, ces dernières perturbent l’acquisition des données tout en faisant perdre un temps précieux.
De ce fait, la notion d’adaptation est éternelle durant les transmissions compte tenu des éventuelles présence de stagiaires, de remplaçants et surtout d’absence de protocole pour savoir ce qu’il faut et comment exprimer correctement les informations pendant les transmissions. Beaucoup de transmissions orales sont en effet personnalisées et non synthétisées sur l’essentiel.
De surcroît, après les transmissions orales il faudrait passer aux transmissions écrites et saisir les informations sur l’ordinateur, pourtant par manque de temps et étalement lors des transmissions orales, cela est difficile, ce qui au final rend les transmissions bâclées et affectent subséquemment la qualité des soins.
De plus, l’article 4312-28 du code de la santé publique sur les règles professionnelles et les devoirs envers les patients stipule que : « L’infirmier ou l’infirmière peut établir pour chaque patient un dossier de soins infirmiers contenant tout les éléments relatifs à son rôle propre et permettant le suivi du patient » ce qui conforte l’intérêt des transmissions écrites après celles orales.
Il est nécessaire d’évoquer le concept de la qualité des soins étant donné qu’elle dépend et repose entièrement sur le travail de l’infirmière, notamment des informations obtenues lors des transmissions. En effet, lors du changement d’équipe, l’infirmière doit écouter les informations transmises oralement par ses collègues avant de prendre en charge les patients. En effet, le suivi et la prise en charge se base principalement sur les informations reçues lors des transmissions, notamment orales.
D’ailleurs, des répercussions sur la qualité des soins se feront sentir si certaines informations sont erronées ou transmises partiellement lors des transmissions qu’elles soient orales et/ou écrites.
En outre, une analyse documentaire de l’Institut canadien pour la sécurité des patients[27] publié en 2011 met en exergue le travail d’équipe et la communication dans les soins de santé en stipulant que « dans les soins de santé, un pourcentage considérable des erreurs peut être attribué aux défaillances de communication et à l’absence de travail d’équipe efficace » (Leonard, M., S. Graham et D. Bonacum. The human factor: the critical importance of effective teamwork and communication in providing safe care, Qual Saf Health Care, 13 oct. 2004, suppl.n1, pages i85 à i90).
Suite aux transmissions, des difficultés peuvent se rencontrées durant la prise en charge du patient surtout lorsque les informations sont manquantes. En effet, s’informer signifie recueillir les données et les comprendre pour pouvoir les interpréter.
L’infirmière qui entre en garde a donc besoin des informations concernant les patients pour commencer son travail et surtout afin de comprendre et pouvoir intervenir correctement et par conséquent d’éviter les erreurs médicales : « Il a été déterminé que les défaillances de communication et au niveau du travail d’équipe font partie des principaux facteurs contribuant à la survenue des incidents touchant la sécurité des patients »( Joint Commission on Accreditation of Healthcare Organizations. Sentinel Event Alert. Oak Brook Ill: Joint Commission on Accreditation of Healthcare Organizations, no30, 2004).
Dans le cas d’omissions d’annotation d’administration de médicaments ou encore d’informations manquantes, la prise en charge est compromise et exige la recherche de ces informations qui peut s’avérer être une grande perte de temps outre les probables interprétations personnelles qui peuvent s’y ajouter.
En outre, l’équipe de soin étant pluridisciplinaire, un oubli de transmission infirmière peut largement affecter la prise en charge au niveau de la kiné et/ou de la psychologue qui peut en pâtir.
Il est à noter que fréquemment, des transmissions en rapport avec la prise en charge des douleurs sont manquantes.
Un article de MAPAR (Mise au point en anesthésie réanimation) montre par ailleurs que « L’analyse des accidents ou incidents a précisé les défaillances en relation avec les transmissions et qui peuvent être, directement ou indirectement, à l’origine des accidents»[28].
Généralement minimes, les difficultés rencontrées suites à un défaut de transmissions sont surtout l’oubli d’enlèvement d’une perfusion ou encore de sonde.
Bien que pouvant être qualifiés de mineurs, ces problèmes perturbent la relation de confiance entre le patient et les soignants en plus de l’inefficacité des soins due au non adéquation de ces derniers. Or, la communication, verbale ou non-verbale ,étant essentielle dans la prise en charge des patients, étant donné qu’elle permet d’instaurer la relation soignant-soigné en identifiant les besoins du patient qui a, selon Salome, comme tout homme : « Besoin de se dire, besoin d’être entendu, besoin d’être reconnu, besoin d’être valorisé, besoin d’intimité et besoin d’exercer une influence sur nos proches ».
En outre, la qualité de ces soins est la résultante de la complémentarité entre la technicité et le relationnel du personnel soignant ou plus précisément l’instauration de la relation de confiance.
Ce concept de complémentarité s’applique aussi dans le cas des transmissions orales et/ou écrites et qualité de soin. En effet, les transmissions des informations nécessitent un temps important afin que la prise en charge soit efficace. D’ailleurs, quand les transmissions sont bien effectuées, les informations sont bien assimilées et permettent un prendre soin de qualité tant dans le traitement que la continuité des soins. Les transmissions illustrent donc un temps important lors du véritable moment de partage durant les transmissions infirmières.
Au niveau législatif, l’infirmier est dans l’obligation de transmettre sur écrit les informations spécifiques aux patients qui sont essentiels et déterminants pour les soins. En effet, en cas de problème juridique, les transmissions ont un caractère légal.
En outre, selon la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits du malade, le patient a le droit d’accès direct aux informations portées dans son dossier.
Les informations données aux patients doivent donc être à la fois claires, précises et compréhensibles car si le patient s’aperçoit de l’erreur ou d’un discours divergent des soignants, il sera méfiant ce qui subséquemment va altérer et compliquer la relation de confiance entre soignant et soigné. Surtout que les transmissions déterminent le comportement des infirmiers vis-à-vis des soins à effectuer.
Le circulaire n°88 du 15 mars 1985 (Bulletin Officiel 85 – 7 bis) relatif au dossier de soins infirmiers reste aussi très importante dans la mesure où ce dossier constitue un document légal devant les tribunaux.
En somme, la qualité des soins dépend donc fortement des transmissions qu’elles soient orales, écrites ou mieux ciblées. Les transmissions infirmières sont ainsi une obligation pour le personnel soignant et seront d’autant plus efficaces si effectuées transversalement.
L’optimisation du temps d’échange apparaît alors importante afin que les transmissions orales soient identiques à celles écrites d’après les infirmières questionnées. De plus, elles sont essentielles pour la qualité des soins étant donné que la prise en charge correcte du patient dépend de ces dernières.
E. FORMULATION DE L’HYPOTHESE
L’hypothèse suivant est alors posée compte tenu du cas clinique de la patiente Madame B et des résultats d’enquête :
La qualité des transmissions reposent sur des critères de qualité au niveau de la communication, et particulièrement de la synthèse des informations essentielles, tant à l’orale qu’à l’écrit.
Pour une relève de qualité donc, il serait pratique de mettre en place un protocole de transmissions qui regrouperait les informations essentielles, à savoir :
- L’identité du patient avec âge, ses allergies et son contexte de vie en plus du numéro de chambre
- Le degré d’autonomie du patient
- La raison de son hospitalisation
- Les soins effectués et examens passés durant le poste
- Les résultats d’examens à récupérer
- Les soins à faire selon les transmissions écrites, ciblées
- Les changements dans le prendre soin
Si toutes ces informations sont complètes lors des transmissions, surtout orales et appuyées par l’écrit, les relèves seront de qualité de même que la continuité des soins et subséquemment les soins eux-mêmes.
Améliorer les conditions environnementales et adopter un protocole de transmission semblent améliorer la qualité des relèves et en conséquence la qualité des soins.
F. CONCLUSION ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE
Au travers de l’analyse des réponses de l’enquête, il apparaît que la qualité des transmissions et par extrapolation la continuité et l’efficacité des soins dépendent fortement de la communication lors des échanges d’informations.
Ainsi, afin de s’inscrire dans une réelle démarche qualité de soins, l’intégration de toutes les informations spécifiques et essentielles à la prise en charge du patient dans les transmissions infirmières est primordiale. De plus, pour faciliter l’instauration de la relation soignant-soigné, il est nécessaire de connaître le patient pour pouvoir identifier notamment ses besoins.
La communication lors des transmissions orales se doit alors de suivre un protocole et un langage commun afin d’allier efficacité qui résulte de la rapidité et de l’action appropriée étant donné que la qualité de communication fluctue avec les conditions environnantes lors des échanges. D’ailleurs, une communication de qualité permet une prise en charge correcte du patient.
Actuellement, un bon nombre de patients sont pris en charge en dehors des établissements hospitaliers, particulièrement à domicile. De quelle manière devra alors se faire les transmissions afin que la continuité des soins puisse répondre aux critères de qualité ?
G. BIBLIOGRAPHIE
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- Montesinos, André – Organiser des soins de qualité dans les services – Edition Medsi Macgraw-hill, Collection Encyclopédie des soins infirmiers, 1991, Bayeux
- Montesinos, André « Organiser des soins de qualité dans les services » Edition Medsi Macgraw-hill, Collection Encyclopédie des soins infirmiers, 1991, Bayeux, page 85.
- Montesinos, André « Organiser des soins de qualité dans les services » Edition Medsi Macgraw-hill, Collection Encyclopédie des soins infirmiers, 1991, Bayeux, page 85.
- MUCCHIELLI, Laurent. Sociologue et historien contemporain, directeur du Centre de recherche sociologique sur le
- PAILLE, Pascal. Maitre de conférence français contemporain, auteur d’ouvrages sur les ressources humaines. ≪ L’analyse qualitative en sciences humaines. 2003
- Pascal, Annie et Frécon Valentin, Eliane « Diagnostics infirmiers, interventions et résultats », Collection Démarche soignante, Edition Masson, Paris, 2003, pages 33
- Pascal, Annie et Frécon Valentin, Eliane –Diagnostics infirmiers, interventions et résultats- Collection Démarche soignante, Edition Masson, Paris, 2003, page 35.
- PRAGE-« Continuité des soins en post opératoire histoire de transmissions »-Juin 2013
- ROGERS, Carl. Psychologue humaniste américain du 20ème siècle, avec une approche centrée sur la personne, met l’accent sur la qualité de la relation entre le thérapeute et le client
- SALOME. Psychosociologue français contemporain, formateur, écrivain qui se consacre a la communication.
- Sentinel Event Alert. Oak Brook Ill: Joint Commission on Accreditation of Healthcare Organizations, no30, 2004
- Shannon, C. E., & Weaver, W. (1949). The mathematical theory of communication. Urbana: The university of Illinois Press.
- www.securitedespatients.ca.Consulté le : 08 Septembre 2014
H. ANNEXES
IDE 1 | IDE 2 | IDE 3 | IDE 4 | IDE 5 | IDE 6 | IDE 7 | IDE 8 | |
Question 01 | Transmissions d’information essentielles et importantes
Moment d’échanges durant la garde |
Moment d’échanges important dans la prise en charge
Moment d’échanges d’informations importantes, durant la garde |
Passage d’une équipe à l’autre
Transmissions des informations cibles : importantes à l’équipe entrant en garde Moment d’échange |
Moment de partage des informations
Rencontre entre collègues Prendre la température du service Ciblées sur chaque patient |
Moment de partage d’informations pour la continuité des soins
Cruciales pour la prise en charge Outil de travail : échange d’informations |
Confrontation des avis sur la garde | Capital pour la prise en charge et le suivi du patient | Relais des informations importantes pour la prise en charge |
Question 02 | Très importantes vu le risque d’erreur si mauvaises transmissions
Risque d’oubli de suivi de soins |
Très importantes et cruciales | Primordiales
Plus d’impact lorsque communiquer oralement |
Extrêmement importantes pour la continuité des soins
Connaître les évènements importants Base des soins
|
Cruciales car présence d’un cadre législatif
Soin non écrit= soin non effectué |
Transmissions écrites indispensables à la bonne prise en charge
Résumé Transmissions orales liées au ressenti de l’infirmière
|
Oui pour le suivi du patient | Connaître l’histoire médicale du patient |
Question 03 | Transmission orale immédiate
Transmission écrite avec le logiciel Dxcare avec une macro cible |
Support papier entre collègues avec le numéro de chambre et nom du patient
Support informatique : Dxcare : toutes les informations
|
Ordinateur
Feuille avec : nom, prénom, date de naissance du patient. Allergies. Transmissions orales des informations importantes Transmissions orales +écrites |
Transmissions écrites plus ciblées
Logiciel : Dxcare Transmissions de chirurgien sur papier et retranscription sur l’ordinateur |
Feuille de DAR
Dossier informatique Transmissions orales surtout |
Transmissions ciblées
Feuille memo journalière- |
Planification
Feuille mémo Logiciel Dxcare |
Feuille de transmission : memo
Dossier de soin, plus tard |
Question 04 | Oui toujours
Une demi-heure durant les relèves Débordements lors de journées très chargées
|
Aléatoire
Qualité des transmissions altérée par des interruptions externes dont risque d’oubli
|
Pas toujours
Qualité des transmissions altérée par des interruptions externes : sources d’erreur |
La plupart du temps : 45 minutes
Transmissions coupées par le passage des chirurgiens
|
Conditions optimales non présentes durant les transmissions
15 minutes pour faire les transmissions entre chaque poste, ca fait moins d’une minute par patient . |
Moment d’interruption =perte de temps, d’informations, d’énergie
15 minutes d’échanges, entre les équipes pour les transmissions orales |
Fatigue, oubli de l’essentiel
Transmissions écrites non optimal par manque de temps Transmissions orales : oublis, surcharge de travail, 36 patients en un quart d’heure pour faire des transmissions correct autant dire que c’est impossible |
Coups de sonnettes en permanence
Temps court Stress Fatigue |
Question 05 | Mal connaissance de la personne perçue comme probable oubli
Sous-estimation des choses qui peuvent être plus importantes Contact avec personne non sociable Pas de transmission totale des informations Prise de parole non évidente Interruption des transmissions : perte de temps
|
Interruptions externes
Les nouveaux dans le service |
Interruptions
Notion d’adaptation éternelle |
Style personnalisé pour les transmissions
Absence de protocole pour savoir ce qu’on doit dire exactement pendant les transmissions Informations qu’on peut trouver nous-mêmes et dont on n’a pas besoin et d’autres qui sont oublié et qui sont des éléments importants Transmissions un peu « batardes » qui sont dite que à l’orale et qui ne sont pas notés à l’écrit |
Les remplaçantes qui ne connaissent pas le service et qui s’étalent durant les transmissions et ne vont pas a l’essentiel en synthétisant les informations
-Oubli de transmettre UNE information, du a un oubli de transmission écrites ou un défaut de communication du a la priorisation des informations transmises
|
Plus on fait de transmissions orales et moins on en écrit
Des personnes qui savent pas prioriser les informations Disponibilité de la personne Manque d’attention |
Oublis
|
Pas le temps de saisir dans l’ordinateur
Oubli de la moitié Souvent, on n’écrit pas tout de suite, on prend note.. Au final, les transmissions elles sont un peu…..bâclées
|
Question 06 | Petites surprises
|
Informations manquantes pour la bonne prise en charge
Perte de temps lors de la recherche d’informations Administration de médicament non écrit |
Mauvaises transmissions
Interprétations personnelles des choses Oublis de choses qui s’avèrent hyper importantes Si les transmissions ne sont pas correctes vous avez des conséquences surtout sur le temps |
Transmissions manquantes
Oublis Incomplètes |
Oubli de petits soins mais rien de grave
S’il y a un oubli de transmission infirmière, la prise en charge au niveau de la kiné et de la psychologue peut en pâtir .
|
Transmissions incomplètes
Oublis
|
Oublis autour des médicaments | Les transmissions par rapport à des douleurs, le médecin ne les prescrit pas non plus. Oui, c’est souvent ça,
– |
Question 07 | Pas d’erreur dans le soin lié aux transmissions.
Des fois, une perfusion qui était limite, qui n’a pas été transmise |
Oubli d’enlèvement de perfusion, de sonde si non mentionnés dans les transmissions
|
Mauvaise transmission : perte de temps | Soins non adéquats | Perturbation de la relation de confiance entre le patient et les soignants si soin non efficace
|
Transmissions ciblées |
|
|
Question 08 | Temps important
Transmission des informations entre les infirmières Moment de partage |
Relève : prise en charge efficace lorsque les transmissions sont bien effectuées | Bonnes informations pour être efficace
|
Transmissions écrites pour la législation
Obligation |
Transmissions transversales entre acteurs de soins
Adaptation du comportement des infirmiers par rapport aux transmissions données Qualité des soins dépend des transmissions écrites et orales Importance à accorder aux transmissions orales et d’optimiser le temps d’échange d’informations |
Essentiel de noter : les écrits restent | Transmissions orales, devraient être identiques, pratiquement aux transmissions écrites | Importantes et essentielles pour la qualité des soins
Pas de prise en charge correct du patient sans transmissions
|
[1]PRAGE-« Continuité des soins en post opératoire histoire de transmissions »-Juin 2013
[2] Montesinos, André « Organiser des soins de qualité dans les services » Edition Medsi Macgraw-hill,
Collection Encyclopédie des soins infirmiers, 1991, Bayeux, page 85.
[3] Dictionnaire étymologique Larousse
[4] http://www.cnrtl.fr/definition/langage
[5] http://www.le-dictionnaire.com/definition.php?mot=communiquer
[6] http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/communication/35554 consulté le 15 Octobre 2014
[7] ROGERS, Carl. Psychologue humaniste américain du 20ème siècle, avec une approche centrée sur la personne, met l’accent sur la qualité de la relation entre le thérapeute et le client
[8] Article L4311-1, Code de la Santé Publique, 29Juillet 2004, relatif à l’exercice de la profession d’infirmier
[9] PAILLE, Pascal. Maitre de conférence français contemporain, auteur d’ouvrages sur les ressources humaines. ≪ L’analyse qualitative en sciences humaines. 2003
[10] MUCCHIELLI, Laurent. Sociologue et historien contemporain, directeur du Centre de recherche sociologique sur le
Droit et les institutions pénales au CNRS.
[11] SALOME. Psychosociologue français contemporain, formateur, écrivain qui se consacre a la communication.
[12] Shannon, C. E., & Weaver, W. (1949). The mathematical theory of communication. Urbana: The university of Illinois Press.
[13] http://www.cours-psycho.com/2008/02/communication-modele-de-shannon-et.html
[14] Shannon, C. E., & Weaver, W. (1949). The mathematical theory of communication. Urbana: The university of Illinois Press.
[15] http://www.cours-psycho.com/2008/02/communication-modele-de-shannon-et.html
[16] http://www.santepublique.eu/qualite-des-soins-definition/ . Consulté le : 08 Septembre 2014
[17] Montesinos, André – Organiser des soins de qualité dans les services – Edition Medsi Macgraw-hill,
Collection Encyclopédie des soins infirmiers, 1991, Bayeux
[18] Lauro, Sylviane – La démarche qualité en établissement de santé – Cour, IFSI de Digne-Les-Bains, juillet
2005, page 17.
[19] Collectif, « Le Robert », Edition France loisir, Paris, 2002, page 1702
[20] Pascal, Annie et Frécon Valentin, Eliane « Diagnostics infirmiers, interventions et résultats », Collection
Démarche soignante, Edition Masson, Paris, 2003, pages 33
[21] Grojean, Michèle « Communication et intelligence collective : le travail à l’hôpital » Edition PUF,
Collection Le travail humain, Paris, 1999, Page 116
[22] Grojean, Michèle, Communication et intelligence collective : le travail à l’hôpital, Edition PUF,
Collection Le travail humain, Paris, 1999, Page 112
[23] DÉCHANOZ Geneviève, Dictionnaire Des Soins Infirmiers, Paris, Amis Enseignement Infirmier, 2ème Édition,
2001
[24] BOISVERT C., PATRIACHE É., TRUCHARD S., BOYER L., Dossier de soins ciblé : du raisonnement clinique
infirmier aux transmissions ciblées, Paris, Assistance publique des Hôpitaux de Paris/Lamarre/Doin,1997
[25] Pascal, Annie et Frécon Valentin, Eliane –Diagnostics infirmiers, interventions et résultats- Collection
Démarche soignante, Edition Masson, Paris, 2003, page 35.
[26] Montesinos, André « Organiser des soins de qualité dans les services » Edition Medsi Macgraw-hill,
Collection Encyclopédie des soins infirmiers, 1991, Bayeux, page 85.
[27] www.securitedespatients.ca.Consulté le : 08 Septembre 2014
[28] MAPAR (Mise au point en anesthésie réanimation) Les transmissions : un enjeu important pour La sécurité des patients -2010. Disponible sur www.mapar.org. . Consulté le : 08 Septembre 2014
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