La Communication Interne au Service de la Personne Âgée pour un Accompagnement Humaniste en France: Une Étude Théorique et Empirique
HUMANISTE – Plan détaillé
PLAN DETAILLE
Introduction
Partie 1- Communication interne et accompagnement humaniste pour personnes âgées : Revue théorique
- La communication interne au service des personnes âgées
- L’imposition d’une organisation limitant les choix individuels à éviter
- La nécessité d’un interlocuteur privilégié
- La nécessité de comprendre les personnes âgées
- La construction d’échange et de partage
- L’accompagnement humaniste des personnes âgées
- La politique de la vieillesse : lutte contre la marginalité et l’exclusion sociale
- Les Établissements d’Hébergement pour personnes âgées Dépendantes (EHPAD)
- La culture de la gérontologie : représentation du secteur médico-social
- La nécessité du respect de la citoyenneté du résident
- La vision globale des besoins
- Le droit des personnes âgées
- La culture sanitaire excessive à éviter
- La bien-traitance des personnes âgées
- La nécessité d’une communication interne pour un meilleur accompagnement humaniste
Partie 2- Étude du cas français
I- L’historique et les orientations des EHPAD
I-1- L’historique
I-1-1- Sur les efforts de communication dans les EHPAD
- La promotion de l’expression des personnes âgées
- Le recueil de l’information reflétant les attentes et les aspirations de la personne
- Les attentes de la personne
I-1-2- Sur les modes d’accompagnement dans les EHPAD
- L’abrogation des hospices : loi de 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales
- La qualité de l’accompagnement
- Le code de l’action sociale et des familles ou CASF
- Le plan de développement de la bientraitance et du renforcement de la lutte contre la maltraitance
- Le Plan Solidarité-Grand Age 2007-2012
- La qualité des prestations
- Le projet de personnalisation de l’accompagnement du résident
- Le Plan Alzheimer et maladies apparentées 2008-2012
I-2- L’orientation des EHPAD
I-2-1- Les politiques publiques
I-2-2- Le vieillissement de la population
I-2-3- La médicalisation
I-2-4- Le sanitaire
II- L’analyse
II-1- Les données chiffrées
II-1-1- L’offre en établissement d’hébergement pour personnes âgées
II-1-2- Les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées
II-1-3- La valeur ajoutée générée par la prise en charge des personnes âgées dans les EHPAD
II-1-4- Autres données statistiques intéressantes
II-2- Les explications basées sur la revue théorique et les données chiffrées
II-2-1- Les limites des orientations des EHPAD
II-2-2- Les résultats de la communication interne au service des personnes âgées dans un accompagnement humaniste
II-3- Les obstacles
II-3-1- Les obstacles à la communication interne
- Nécessité de plusieurs conditions : volonté institutionnelle forte, politique d’établissement, démarche participative globale, garantie de fonctionnement démocratique
- Non croyance aux souhaits des personnes âgées
- Difficulté de la communication avec les personnes touchées par des altérations cognitives
II-3-2- Les obstacles à un meilleur accompagnement humaniste
- Les manques de soutien familial
- L’institutionnalisation vécue comme un choc
- Les difficultés des personnes âgées à se sentir chez soi
- La nécessite de multiples professionnels
III- Les recommandations
- Pour améliorer la communication interne
- Pour améliorer l’accompagnement humaniste dans les EHPAD
- Pour que la communication interne soit un élément nécessaire de l’accompagnement humaniste
- Culture du médico-social
Conclusion
Bibliographie
Introduction
La plupart des Européens font appel au service des centres de retraite pour la prise en charge des personnes âgées. Aujourd’hui, en France, la proportion de personnes âgées dépendantes transférées dans les Établissements d’Hébergement pour personnes âgées Dépendantes (EPHAD) prend plus d’acuité que la vie sociale et professionnelle est mouvementée. Par ailleurs, les questions d’un accompagnement plus personnalisé permettant un niveau d’aide et de soin optimum, ainsi qu’une garantie du droit des personnes âgées deviennent de plus en plus récursives.
En France, les maisons de retraites ont l’habitude d’être considérées comme des maisons de négligences ou même de maltraitances. Les personnes âgées se sentent souvent délaissées et abandonnées. En effet, les responsables des maisons de retraite, et parfois leurs proches, ne les considèrent plus comme des personnes ayant des désirs ou des exigences personnels. Les personnes âgées ne sont habituellement pas écoutées ni laissées s’exprimer. Leurs actes sont continuellement contraints par des règles, entraînant un sentiment d’être maltraités et rejetés.
À partir de l’année 2002, la rénovation de l’action sociale et médico-sociale, introduite par la Loi no2002-2 du 2 janvier 2002, avait pour objectif de renforcer et d’assurer le droit des personnes au centre des actes d’autorisation et de contrôle qualité des structures, tout en offrant les outils nécessaires. Les personnes âgées doivent donc être traitées comme tout être humain de n’importe quel âge et ne plus subir des maltraitances que ce soit psychologiques ou physiques. Les personnes âgées ont le droit de s’exprimer, de vivre librement et d’être en sécurité.
D’autre part, depuis que les établissements privés d’hébergement ont vu le jour, les personnes âgées deviennent de plus en plus exigeantes et demandent plus de considérations. Les EPHAD sont donc obligés de perfectionner leurs modes d’accompagnement. La notion d’accompagnement humaniste, évoquée depuis 1975 s’est transformée en notion de personnalisation de l’accompagnement du résident. Le projet de personnalisation a pour but d’offrir à chaque résidente une meilleure condition de vie spécifique. La personnalisation de l’accompagnement ne contre pas l’accompagnement humaniste mais devrait au contraire le renforcer tout en personnalisant la satisfaction de besoin des résidents. Alors, cela doit nécessiter une compréhension et connaissance des besoins des résidents et donc une communication interne au service de ces personnes âgées.
La littérature récente sur la prise en charge des personnes âgées nous montre depuis quelques années une abondance de réflexion à caractère général sur l’accompagnement humaniste des personnes âgées. Sous différents aspects, la plupart de ces ouvrages intègrent une nécessité d’une communication interne au service des personnes âgées afin d’établir un meilleur accompagnement humaniste. Depuis 1962, Laroque P. (1962) stipule qu’il faut lutter contre la marginalité et l’exclusion sociale des personnes âgées pour leur permettre de vivre comme tout être humain. Parallèlement, Goffman E., en 1975 est contre l’imposition d’une organisation limitant les choix individuels des personnes âgées. Les récents ouvrages insistent sur la nécessité d’interlocuteurs capables de comprendre les personnes âgées et sur l’amélioration des échanges et de partage entre les personnes âgées et leurs responsables. Les autres se basent surtout sur la bientraitance et sur l’intégration de la culture gérontologique dans le secteur médico-social.
Les réflexions sur le traitement des personnes âgées sont essentiellement intéressantes dans le cas de la France. En effet, depuis 2007, presque la moitié des personnes âgées sont devenues des personnes très dépendantes. Cela devrait se renforcer suite au vieillissement de la première génération de baby-boomers nées juste après 1945.
Les constats évoqués plus haut nous amène à poser la question suivante : « Dans quelle mesure la communication interne au service de la personne âgée influe-t-elle positivement sur la qualité de prise en charge en termes d’accompagnement humaniste en France ? ». Cette problématique est pertinente. En effet, en s’orientant vers le sanitaire de par les politiques publiques, le vieillissement de la population et la médicalisation, les EPHAD négligent la culture du médico-social. La qualité de la prise en charge social ne prend alors plus une place importante. Aussi, sur le plan théorique, cette question fait l’objet d’un programme de recherche et de débat en gérontologie. Alors, parler de ce sujet, d’actualité en France, est très intéressant.
Pour répondre à notre problématique, nous avons opté pour la méthodologie à deux étapes suivantes : la première est une revue de littérature et la deuxième une étude empirique du cas français.
La revue de littérature consiste à examiner le lien théorique de causalité entre la communication interne au service de la personne âgée et la qualité de prise en charge en termes d’accompagnement humaniste. Selon Goffman (1975), dans le cadre de la prise en charge des personnes âgées, il faut éviter l’imposition d’une organisation limitant les choix individuels. Les personnes âgées ont ainsi besoin des interlocuteurs privilégiés (Delamarre, 2007). En effet, les personnes âgées désirent qu’on leur comprenne (Vercautern, Hervy et Schaff, 2008). Il faut donc leur construire un environnement d’échange et de partage (Personne, Vercautener, 2009). Bref, pour ces auteurs, les personnes âgées ont besoin qu’on les écoute et qu’on leur parle. Autrement, la circulation de l’information sur le résident est nécessaire dans la qualité de la prise en charge de la personne âgée dépendante dans les EHPAD.
En ce qui concerne l’accompagnement des personnes âgées, Laroque (1962) stipule qu’il ne faut pas marginaliser et exclure socialement les personnes âgées. L’EHPAD doit être considéré comme un lieu de vie non pas comme un simple lieu de prise en charge (Eynard, Salon, 2006). Aussi, il est mieux si la culture de la gérontologie représente le secteur médico-social (Connangle, Vercauteren, 2007). En plus, il faut que la citoyenneté du résident soit respecté (Hervy, 2007). L’établissement doit être en mesure de savoir, globalement, les besoins de ses résidents (Helson, 2008) et mieux les satisfaire. De plus, dans l’accompagnement des personnes âgées, il faut toujours reconnaitre leurs droits et les respecter (Lhuillier, 2009). Les autres auteurs sont contre une culture sanitaire excessive pour la prise en charge des personnes âgées (Eynard et al, 2009) et qui oublie la culture du médico-social. Bref, selon ces auteurs, il faut bien traiter les personnes âgées parce qu’ils sont des êtres qui ont besoin d’un accompagnement humaniste (Gilliote, 2010).
Après avoir exploré ces théories, nous allons parvenir à répondre, en partie à notre problématique.
Dans le but d’enrichir l’étude du cas en de meilleures informations, il nous a fallu visiter plusieurs lieux de documentation : (à compléter par l’auteur du mémoire). Pour la littérature grise, différents rapports ont fournis des informations : ceux de l’Agence Nationale de l’Évaluation et de la Qualité des Établissements et Services Sociaux, et celui de la Fondation maison des sciences de l’homme. Nous avons aussi visité quelques EHPAD, notamment (à compléter par l’auteur du mémoire). Différentes sites Internet ont également aidé dans la recherche d’information, tels que celui de (à compléter par l’auteur du mémoire). Les informations apparues dans les journaux et télévisions ont permis d’avoir un aperçu sur l’accompagnement humaniste des personnes âgées en France.
Ce mémoire se structure autour de deux parties dont chacune comporte trois chapitres. La partie 1 est une revue théorique. L’objectif de cette partie est d’explorer, à partir des idées de plusieurs auteurs d’ouvrage sur la prise en charge des personnes âgées, le lien d’interdépendance entre une communication interne au service de la personne âgée et la qualité de la prise en charge en terme d’accompagnement humaniste. Cette partie défend aussi la culture du médico-social dans l’accompagnement des personnes âgées. Dans le premier chapitre de cette partie, nous allons voir que les auteurs stipulent que pour une meilleure qualité de la prise en charge des personnes âgées, il faut avoir des informations sur elles, c’est-à-dire qu’il faut les laisser s’exprimer. Dans le second chapitre, les auteurs expliquent que les personnes âgées doivent être traitées comme tout être humain et ne doivent pas être négligées, autrement, il faut leur offrir un accompagnement humaniste. Le dernier chapitre de cette première partie fera une synthèse des deux premiers chapitres afin de démontrer la nécessité de la communication interne au service de la personne âgée dans un accompagnement humaniste.
Ensuite, la deuxième partie a comme objectif de savoir dans quelles mesures la communication interne au service de la personne âgée influe-t-elle positivement sur la qualité de prise en charge en termes d’accompagnement humaniste en France. Le premier chapitre de cette partie contient l’historique des efforts (projets d’améliorations) de communication dans les EHPAD et l’historique sur les modes d’accompagnement en EHPAD. Ce chapitre présente aussi les orientations actuelles des EHPAD en France. Une analyse se fait dans le deuxième chapitre par l’interprétation des données chiffrées ainsi que l’explication du cas français à partir de ces données et la revue de littérature. Après, les obstacles à la réalisation d’un bon accompagnement humaniste à partir de la communication interne seront mis en exergue. Enfin, le dernier chapitre de ce mémoire sera réservé aux recommandations tout en défendant la culture du médico-sociale.
Partie 1- Communication interne et accompagnement humaniste pour personnes âgées : Revue théorique
Comme nous l’avons constaté plus tôt, cette partie vise à démontrer le lien entre la communication interne au sein des établissements de prise en charge des personnes âgées et la qualité de l’accompagnement fourni auprès d’elles. Pour ce faire, nous allons examiner l’exigence de la communication interne d’après les auteurs. Ensuite, nous identifierons les approches à adopter pour offrir un accompagnement humaniste de qualité aux personnes âgées. Enfin, nous ferons une synthèse des deux chapitres précédents afin de prouver l’importance de la communication interne au service de la personne âgée dans un accompagnement humaniste.
- La communication interne au service des personnes âgées
Nombreuses questions sont souvent posées concernant la prise en charge des personnes âgées mais, en général, elles tournent toutes autour de l’accompagnement humaniste qu’on leur accorde. En effet, nous tentons de trouver des moyens pour améliorer la qualité de l’accompagnement dont la communication interne. L’étude de cette communication prouve qu’il faut laisser les personnes âgées libres de choisir, leur procurer un interlocuteur privilégier pour qu’elles se fassent entendre tout en tentant de comprendre leurs fonctionnement et besoins et, enfin, construire des systèmes d’échange et de partage pour qu’elles ne se sentent pas isolées.
- L’imposition d’une organisation limitant les choix individuels à éviter
Nombreux auteurs affirment que pour procurer un accompagnement humaniste de qualité, il est important de donner à la personne âgée le choix de son mode de vie. La personne âgée doit effectivement pouvoir participer au choix de son futur lieu de vie en fonction de son état, de ses ressources et de ses goûts, associée à sa Famille quand elle n’est plus autonome. L’admission dans un établissement est un moment décisif qui déterminera notamment sa participation à la vie sociale de son nouvel environnement ou, au contraire, son repli sur soi, voire sa prostration. D’où, la nécessité de préparer l’accueil de manière à laisser à la personne le choix de décider.
Par exemple, il faut éviter la mise en œuvre à la hâte de l’intégration d’une personne âgée en établissement. Il serait préférable que les actions suivantes se fassent avec une grande sensibilisation :
- les visites et les fréquentations avec les membres de la famille
- la communication envers les autres personnes au centre d’accueil.
- Les visites du personnel à son résidence
- les rencontres d’information concernant les droits et les obligations et la préparation de la signature du contrat de séjour
- l’enregistrement des événements et des comportements du nouveau résident dans une fiche de suivie.
- Une appréciation préalable de sa situation de dépendance et de son environnement social
De plus, les responsables doivent faire en sorte qu’avant son internement, il pourra décider de l’aménagement de son nouveau logement, les décors, les meubles et toutes autres choses qui figurent dans son patrimoine psychosocial.
- La nécessité d’un interlocuteur privilégié
Avoir un interlocuteur est primordial dans la mesure où c’est lui qui fait le lien entre le logement, les services et la personne âgée. Il sera donc un professionnel de proximité (des bureaux situés au cœur des habitations). De plus, il est formé aux spécificités de la personne âgée. Enfin, un interlocuteur est utile car la population vieillit de plus en plus, soit la proportion de personnes âgées augmentent. En effet, l’évolution de l’espérance de vie a été spécialement remarquée : en 1994, 15% représentait les personnes ayant plus de 65 ans ; par contre, au début de l’année 2008, celles-ci étaient de 16,3%. D’après l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques en janvier 2008, pour les femmes, l’espérance de vie est de 84.4 ans tandis que pour les hommes, elle est de 77.5 ans. Cette évolution rime avec l’arrivée de plusieurs maladies telles que les rhumatismes articulaires, l’ostéoporose, les cancers, une nouvelle charge pour la santé publique. Il est donc sur que dorénavant, le médecin généraliste sera le 1er interlocuteur de la personne âgée ainsi que de son entourage.
Parmi les interlocuteurs privilégiés, le rôle que joue un médecin généraliste tourne autour des actions préventives, des examens médicaux et du suivi de son état ainsi que les traitements nécessaires. Ces derniers ne se limitent pas au traitement médical, aujourd’hui, l’application d’un régime alimentaire est devenue un outil incontournable pour les personnes âgées pour éviter toute complication générée par une carence alimentaire. À titre d’illustration, il y a les troubles nées de l’avitaminose et de la carence en oligoéléments comme la perte d’équilibre, les problèmes au niveau des articulations et des os. Également, l’intervention du médecin généraliste s’étend sur les préconisations concernant l’appareillage et les soins paramédicaux. Psychologiquement, les médecins et les membres de la famille inspirent confiance aux patients, ainsi, le choix entre l’internalisation et les soins à domicile en dépend énormément.
- La nécessité de comprendre les personnes âgées
L’âgé moyen des personnes entrant dans une maison de retraite est de 85 ans. Or, à cet âge, la plupart de ces personnes accumulent d’un grand nombre de déficiences : auditive, motrice, visuel, etc. Mais en plus de ces difficultés, leur attitude tend à conserver les valeurs et les repères d’une époque très loin ce qui entraîne un certain conflit de génération entre eux et leur responsables. De ce fait, les initiatives des éducateurs se heurtent souvent à des difficultés liées à la différence physique, morale et culturelle. À cet effet, les maisons de retraite et l’EHPAD auront à mettre en valeur l’esprit compréhensif au personnel pour que l’éducation de ces personnes âgées se déroule bien. Cet état de fait devient même un challenge et une prise de conscience nécessaires pour les maisons de retraite et les EHPAD.
La meilleure approche pour les personnels de maisons de retraite et d’EHPAD pour pouvoir comprendre les choix, les besoins et les attentes des personnes âgées, commence par la prise de conscience des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les personnes âgées. Dans cette optique, ils peuvent déjà se placer dans la peau d’une personne âgée pour prendre conscience des difficultés du grand âge. Par exemple, comprendre les effets du vieillissement : la perte de mobilité, de la vue, de l’audition ou du sens de l’équilibre au grand âge, les différentes pathologies de la vision et leur impact sur le quotidien, etc.
En prenant conscience de la voie par laquelle les personnes âgées vont, le personnel des maisons de repos et maisons de retraite sont en mesure de changer leur perception profonde et durable de leurs résidents.
Par exemple, par des gestes simples, les tâches quotidiennes peuvent changer radicalement pour le meilleur et le bénéfice de tous.
En contrepartie, mieux comprises et évoluant dans un cadre ajusté, les personnes âgées s’adaptent plus facilement au changement brutal que représente généralement le placement en maison de retraite. Le travail des personnels s’en trouve donc automatiquement facilité.
- La construction d’échange et de partage
De nombreux systèmes d’échange et de partage sont aujourd’hui mis en place afin de rompre la solitude des personnes âgées ou isolées, de procurer un petit complément de revenus aux retraités qui le souhaitent, d’augmenter la sécurité des seniors et de fournir des logements aux étudiants.
Le premier exemple[1] proposé est le domicile partagé en échange de services. Pour cela, des associations proposent aux étudiants une chambre, en échange de services ou en location, chez des seniors à Paris et dans la plupart des métropoles française. Dans ce cadre, l’association met en relation les étudiants à la recherche d’un logement avec les personnes désireuses de compagnie, d’un peu d’aide sous forme de services ou d’un complément de revenus… Le principe de base se résume en deux formules : le « contre service » et le « complément de revenus ». L’habitant octroiera une chambre meublée, se trouvant dans le logement, à l’étudiant utilisable pendant toute l’année universitaire. Trois possibilités s’affichent pour l’étudiant pour profiter de cette chambre :
- Contre services : la chambre lui est donnée gratuitement mais il doit toujours être présent, vigilant ; il devra également rendre les services mentionnés dans son dossier de candidature sans oublier de participer aux divers frais tels que l’eau, l’électricité,…
- Contre services avec participation aux frais : les conditions sont les mêmes mais l’étudiant devra impérativement participer aux frais. Par contre, la présence est quelque peu allégée.
- Contre une indemnité d’occupation : l’étudiant devra être aimable avec son hôte et lui rendre service si cela s’avère nécessaire. La présence lui est libre et les horaires ne sont pas pris en compte.
Le second exemple d’échange et de partage préconisé est le Projet de Vie et/ou d’Animation mis en œuvre au sein des maisons de retraite et des EHPAD. La vie en collectivité fait apparaître des comportements irresponsables surtout ceux qui sont imposés, les gens à tendance à être paresseux et attendent toujours les autres pour entreprendre quelques choses même si elles relèvent de l’intérêt commun. Afin d’éradiquer ces attitudes, le Projet de Vie et d’Animation pourra faciliter la responsabilisation et l’adaptation des personnes à l’âge d’or à la vie en groupe par l’intermédiaire des propositions d’activités faisant souvent à leur « bons vieux temps ». Par analogie, les activités d’animation permettent de maintenir et de redonner la confiance à ces personnes, en respectant et en comblant leurs besoins et en se basant sur leur situation, cas par cas. Souvent, on se réfère toujours à la pyramide Maslow pour inventorier les différents besoins des hommes, le cas est pareil pour la population active que pour les générations plus âgées.
L’animation est faire pour avoir un environnement favorable selon l’attitude des personnels.. La meilleure façon d’atteindre un haut niveau de qualité d’animation réside dans l’intégration de certaines règles essentielles dans les pratiques quotidiennes des membres d’une équipe d’accompagnement en faveur des personnes âgées.
Parmi ces règles pour la garantie de la qualité de l’accompagnement, nous avons :
- l’entretien des repères sociaux et des relations pour combattre le repli sur soi même et la solitude,
- l’évitement d’une éventuelle dépendance irréversible par la prise en charge et le traitement des pathologies,
- une mode de communication verbale utilisant les mots simples pour éviter les effets de l’altération fonctionnelle,
- l’adoption d’une tendance de « proposition » au lieu d’une « décision » ou d’une « disposition »,
- l’initiative de leur offrir du temps pour exercer leur participation et l’intégration à leur rythme quotidienne,
- L’accompagnement humaniste des personnes âgées
Dans ce second chapitre, nous allons démontrer qu’il est important de traiter les personnes âgées comme tout être humain et qu’elles ne doivent pas en conséquence être négligées. En somme, il faut leur offrir un accompagnement humaniste. Dans ce cadre, nous étudierons la politique de la vieillesse visant à lutter contre la marginalité et l’exclusion sociale des personnes âgées, le rôle des Établissements d’Hébergement pour personnes âgées Dépendantes (EHPAD), la culture de la gérontologie, le besoin de respecter la citoyenneté du résident, la vision globale des besoins des personnes âgées ainsi que leur droit, la culture sanitaire qu’il ne faut pas exagérer malgré la santé assez fragile des personnes âgées et, enfin, la bien-traitance des personnes âgées.
- La politique de la vieillesse : lutte contre la marginalité et l’exclusion sociale
Afin de réduire les inégalités du vieillissement, il nous faut comprendre la situation actuelle, qui tend vers le vieillissement de la population, expliquant l’intérêt particulier à mettre en place une politique de la vieillesse. Pour ce faire, 4 points fondamentaux sont à examiner : la dévalorisation sociale de l’accession à la retraite, le vieillissement dans l’opinion, l’oubli du rôle économique des seniors et le déséquilibre démographique accompagné de risques d’inégalité.
- La dévalorisation sociale de l’accession à la retraite[2]
L’analyse de la dévalorisation sociale de l’accession à la retraire porte en premier lieu sur un examen de l’importance du facteur socio-économique lié à la politique de l’emploi. La réalité actuelle démontre l’ascension accrue du départ à la retraite surtout, la situation est amplifiée par le développement du cadre qui la régie. « Nul ne peut contester la légitimité pour un travailleur salarié de bénéficier, à la cessation de son activité, d’un droit à pension, à la fois salaire différé et manifestation de la solidarité entre les générations. De plus, les travailleurs entrés tôt dans le monde du travail, ou y ayant exercé des métiers très pénibles ont la possibilité de faire valoir ce droit parfaitement et légitimement ».
Par contre, les dispositifs relatifs à l’application de la diminution de l’âge du départ à la retraite, cette mesure entraîne des conséquences majeures sur la composition de la population et la répartition de certaines charges de la contribution sociale. En effet, l’instauration de ce seuil de départ à la retraite a fait un certain effet psychologique vu la dénomination « vieux ou vieille ». En signifiant l’impossibilité d’exercer sa profession, la conception de la retraite imprime une image collective qui signifie l’entrée à la vieillesse mais aussi, elle incite la population à donner une image négative concernant cet âge de la vie. La vieillesse est un temps du repos dont celui qui ne pourrait plus travailler est un retraité. En outre, l’allocation du droit de pension « vieillesse » est sous condition d’une cessation définitive du travail, qui a été déjà fait l’objet d’une diminution adopté par les organes législatifs. Par conséquent, le temps de travail devient de plus en plus court pour un individu qui sera vite écarté de la sphère productive, et une telle situation entraînera certainement un déséquilibre entre ressources et charges économiques en plus d’être la raison d’une modification de la structure sociale.
Récemment, la pyramide d’âge de l’ensemble des pays européens illustre que le nombre de travailleur active a connu une modification profonde, notamment pour les personnes âgées supérieures à 55 ans, les activités se sont significativement réduites. Par ailleurs, l’on observe qu’à cause du prolongement de la vie scolaire et la difficulté de trouver rapidement un travail décent, l’entré des jeunes à la vie professionnelle devient de plus en plus tardive, or, l’âge de départ en retraite est déjà à un seul très bas, la vie active se raccourcit énormément. Cette situation est typique des pays industrialisés, notamment la France, depuis les années 70 exceptés la Suède et le Japon. Au départ, elle touche le tranche d’âge entre 60 et 64, puis, elle s’étend progressivement vers les tranches inférieurs 55 à 59, ainsi, le nombre de travailleur exclu du monde du travail ne cesse d’accroître.
Finalement, il est nécessaire de préciser que le concept sur l’âge de la retraite de la population active salariée ne concerne pas spécialement les particuliers tels les artisans, les commerçants et autres,… D’ailleurs, il a été constaté qu’un vieillissement prématuré sévit les sans emplois et surtout pour ceux qui sont exclus dans la société civile. Cette sénilité équivaut aux résultats observés auprès des détenus de prison.
- L’opinion sociale sur la vieillesse
Aujourd’hui, un phénomène tend à se généraliser dans en France que dans le reste du monde, c’est la tendance vers le jeunisme. Le jeunisme est une situation où les médias et la plupart des spots et des panneaux publicitaire tendent à matraquer la supériorité et l’importance de la jeunesse. Le monde audiovisuel diffuse à travers ces jeunes l’image de la robustesse, de la force, de la beauté, de même les producteurs d’émission, les rédacteurs des magazines s’investissent à rajeunir les adultes par l’introduction de ce qu’ils appellent « tendance ». Par analogie, ces situations se généralisent en une phénomène « antivieux ». Comme les retraités sont des personnes très consommateurs d’information, de communication, de culture, de médias. Ils l’interprètent comme une dévalorisation.
- L’oubli du rôle économique des seniors
Un problème majeur rencontré par les personnes âgées est l’absence de vie descente, soit la tendance à la survie et non à vivre simplement. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le rapport LAROQUE avait été établi dans l’objectif de procurer aux personnes âgées des ressources nécessaires afin qu’elles puissent mener une vie décente. On pourra s’accorder à reconnaître que cet objectif a été atteint. De nombreux exemples le témoignent par l’existence de certaines personnes qui bénéficient des pensions de montant considérable. Elles puissent jouir des voyages et des activités touristiques après leur départ en retraite.
Récemment, le domaine de la communication essaie d’introduire une nouvelle image des personnes âgées entant que consommateurs potentiels. Aujourd’hui, la stratégie marketing des grands distributeurs visent les personnes adultes en âge de retraite par la promotion d’une image valorisante et dynamique.
- Le déséquilibre démographique et risques d’inégalité
A partir du moment où l’on a une évolution inégale entre les actifs et les inactifs, on note un déséquilibre démographique. Le rapport entre ces deux éléments impacte de façon négative sur l’équilibre financier du système de retraites. Cette situation ne peut se résoudre malgré la coopération entre les générations. Le groupe Prospective Personnes âgées dénonçait d’ailleurs dans l’un de ses rapports portant le titre rapport LION relatif à la préparation VIIème Plan en 1982, les soucis démographiques vers les années 2000. Ce rapport mettait en fait en exergue l’intérêt de toutes les mesures qui traduiraient la volonté de préserver un équilibre démographique. On ne peut affirmer la décision de mettre en pratique des mesures politiques et sociales relatives à ce sujet a été prise en France qu’en Suède.
Aux termes des écrits du Livre blanc sur les retraites publié en avril 1991, incluant la préface du Premier Ministre Michel ROCARD, les dispositions visant à améliorer la fécondité et le plan de retraite n’arrivent pas à contrebalancer le poids des charges de retraite d’ici 2040. Les dépenses relatives aux prestations de vieillesse atteignent et dépassent toujours le niveau de 50% par rapport au PIB 90. Ainsi, pour pouvoir maîtriser les dépenses de retraites, une loi a été promulguée en 22 juillet 1993 en rapport avec les pensions de retraite et la sauvegarde de la protection sociale. Cette loi vise à préserver les droits fondamentaux assurés et les mécanismes de solidarité et garantir l’équité entre les générations dont leur contribution milite pour la maîtrise de ces types de dépenses.
- Les Établissements d’Hébergement pour personnes âgées Dépendantes (EHPAD)
Un EHPAD est une institution d’accueil des personnes âgées, identique au fonctionnement des centres ou de maison de retraite. Ce type d’institution est très répandu dans le territoire français. Il constitue une infrastructure d’accueil des certaines personnes dépendantes et celles qui sont victimes d’une maladie de vieillesse comme l’Alzheimer ou certaines maladies dégénératives. Mais afin de répondre aux exigences de traitement de ces types de maladie, un EHPAD doit se doter d’un personnel compétent et des équipements et appareillage correspondants en fonction de son capacité d’accueil.
La vocation d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), anciennement dénommé « maison de retraite », est d’accueillir les personnes âgées. Ils s’agissent de structures médicalisées devant conclure une convention avec l’État et le Conseil général, qui les obligent à respecter un cahier des charges. Toutes ces démarches visent à assurer un accueil des personnes âgées dans les meilleures conditions.
Les personnes concernées et pouvant être admises dans les EHPAD doivent avoir plus de 60 ans, être en perte d’autonomie et bénéficier ou non d’une aide sociale du département.
Plusieurs services sont proposés par les EHPAD. Les prestations offertes dépendent de chaque établissement. Cependant, les cinq services proposés ci-dessous sont souvent proposés :[3]
- un hébergement en chambre individuelle ou collective,
- un service de restauration et blanchisserie,
- des activités de loisirs,
- une aide à la vie quotidienne assurée par des agents de service dont la présence est assurée 24h/24h,
- une surveillance médicale, des soins assurés en continu notamment par des infirmiers, des aides-soignants et aides médico-psychologiques… Certains établissements de taille importante peuvent employer un ou plusieurs médecins généralistes salariés. Ces derniers sont alors les médecins traitants des résidents.
L’admission dans un EHPAD passe d’abord par un remplissage d’une fiche de renseignement et un questionnaire médical, et c’est après que l’établissement communiquera toutes les informations relatives à sa fonctionnement, les droits et obligations et les conditions de prise en charge. Après avoir recueillie, l’établissement fait parvenir au nouveau résident un livret d’accueil, un support du règlement intérieur et un contrat de séjour sur lequel est inscrit la détail des prestations offertes par la maison avec les prévisions de coûts.
- La culture de la gérontologie : représentation du secteur médico-social
Il existe plusieurs variétés d’institutions médico-sociales. En effet, comme elles ont pour mission de n’accueillir toute personne ne pouvant pas vivre de manière autonome dans le milieu ordinaire, les besoins de ces personnes à satisfaire sont divers.
Comme les personnes âgées et leur famille se trouvent souvent confrontées à une grande division de l’offre et à des discontinuités de parcours, les systèmes de santé actuels ont pour défi de garantir la continuité et la cohérence des soins et des services apportées aux personnes malades ou en besoin d’aide à l’autonomie (Nolte et al. 2008). Pourquoi ? Pour s’assurer que ces personnes se sentent comme chez elles au sein des établissements d’hébergement. En effet, leur nombre ne cesse d’accroître tandis qu’elles souhaitent vivre à leur domicile le plus longtemps possible. Or, la qualité de leur prise en charge est souvent compromise du fait de redondances, en particulier dans l’évaluation de leurs besoins, ou d’un manque d’offres répondant à ces besoins. Du côté des professionnels, auxquels on va s’intéresser dans cette partie, la spécialisation croissante a aussi favorisé un certain cloisonnement au niveau des outils et des cultures professionnelles, de sorte qu’ils ont parfois des difficultés à coopérer.
La question soulevée maintenant porte sur l’effet d’une telle injonction à la coordination du champ sanitaire et médico-social, entendu ici comme un « champ d’activité ». Au sein de ce champ, nous retrouvons plus types de professionnels tous autant impliqués dans le traitement des malades, des personnes âgées dépendantes ou handicapées tout en pouvant être amenés à lutter entre eux pour le contrôle de cette activité. Dans le milieu sanitaire et médico-social, les médecins contrôlent la majorité des organisations, et sont privilégiés par rapport aux autres professionnels. En effet, ils tiennent le 1er rang avant les paramédicaux et ceux travaillant dans le social. Cependant, la demande croissante de coordination, qu’elle vienne de l’État ou des usagers, est susceptible de bouleverser cette division du travail.
Le souci de la continuité et de la cohérence des soins et des services se traduit en effet par l’apparition de nouvelles tâches que d’autres professionnels que les médecins peuvent prétendre occuper. Il est possible de distinguer trois nouvelles tâches. D’abord, il ne s’agit plus seulement de réaliser ponctuellement des actes techniques ou cliniques, mais d’assurer un accompagnement au long cours de la personne et de sa famille. Avec le développement de l’évaluation multidimensionnelle des besoins des personnes, et de l’approche globale de leur prise en charge, se développe ensuite l’activité de management d’équipes pluri professionnelles, composées de médecins généralistes et spécialistes, d’ergothérapeutes, de mandataires judiciaires, de kinésithérapeutes, de professionnels de l’insertion professionnelle ou encore d’enseignants spécialisés, et non plus seulement d’équipes de soignants d’un côté, ou de travailleurs sociaux de l’autre. L’amélioration de la circulation des informations entre les établissements sanitaires et médico-sociaux, ainsi que l’harmonisation de leurs standards et pratiques, passent enfin par le développement d’un travail s’apparentant à de l’animation de réseau, entendu ici comme un réseau plus ou moins formel de partenaires par exemple les SAMSAH ou autres équipes mobiles,… qui ont été présents sur un territoire donné. Ce dernier avait même fait l’objet d’une restructuration. En effet, nous avons constaté que vers les années 90 et 2000, l’Administration renouvelait son organisation optant pour la valorisation des soins et services.
- La nécessité du respect de la citoyenneté du résident
Il est essentiel de respecter la citoyenneté de la personne âgée hébergée car, avant d’être un résident ou un patient, elle est d’abord et avant tout un citoyen. Mais son état de santé de plus en plus faible la caractérise comme étant un citoyen le plus souvent fragilisé. La société en prend conscience et, aujourd’hui, la question des droits des usagers et la lutte contre la maltraitance deviennent un défi d’actualité. Mais qu’entend-on par citoyen dans le secteur médico-social ?
Bien que la notion de « citoyenneté » existe depuis fort longtemps dans la vie d’un État, elle n’est apparue que très récemment dans le secteur médico-social. C’est Pierre Laroque qui, en 1962, a initialisé sa prise en compte dans le secteur en proposant de nouveaux concepts : l’humanisation des prises en charge, la prévention, l’intégration sociale et le maintien à domicile tandis que la politique de la vieillesse était centrée sur l’assistance pendant cette période.
Pour faire face au constat initié par Pierre Laroque, des lois ont été édictées en 1970 et en 1975 : respectivement la loi n°70-1318 du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière et la loi n°75-535 du 30 juin 1975 relatives aux institutions sociales et médico-sociales. Les lois mentionnées sont l’une des réponses à cette constatation car elles reconnaissent que la particularité de l’accueil des personnes âgées et des infirmes devrait devenir une mission du secteur médico-social mais pas de l’hôpital. Cependant, la notion de droit des usagers n’y est encore que peu présente.
Le plus grand tournant eut lieu en 1978 avec le décret qui avait obligé la création d’un « conseil de maison » pour associer usagers, familles et personnels au fonctionnement de l’établissement. Dans le secteur public, cette obligation n’apparaîtra qu’en 1985 sous la forme d’un « conseil d’établissement ». Mais aucun des deux conseils n’aura le succès escompté.
Pour certains auteurs, l’année 1985 accompagnée des recommandations de la commission des clauses abusives est alors considérée comme l’année de prise de conscience des droits des personnes âgées. Toujours dans la même mouvance, la convention des droits des personnes dépendantes a été publiée par la Fondation Nationale de gérontologie en 1987. La même préoccupation se répand aussi en Europe ainsi que dans le monde dans laquelle les deux années consacrées aux personnes âgées ont lieu en 1993 et en 1999.
Le 2 janvier 2002, une loi a été votée valorisant la citoyenneté. Il a été dit dès le premier article que toutes les actions sociales (et médico-sociale) devait exhorter la possibilité de rendre les personnes indépendantes et assurer leur intégration dans la société.
Dans cette même loi dans l’article 7, le citoyen est délaissé au profit du terme usager. Néanmoins, il s’agit quand même de la protection des droits et libertés des personnes. En tout ca, la définition du mot citoyen au sens large est respectée en reconnaissant l’entité comme une personne juridique à part entière.
Nous notons que 7 alinéas avaient été consacrés sur les droits connus. Le respect de la dignité, de l’intégrité, de la vie privée,… a été si bien précisé que nous les percevons dans les articles 9 et 16 du code civil comme sur la liberté de sélection sur les prestations, les accompagnements, et surtout sur l’information des droits fondamentaux telles les voies de recours,… La description citée des droits fondamentaux montrent en même temps la fragilité du citoyen ; ainsi, il doit pouvoir profiter d’une aide minimale afin de rester un citoyen en plein exercice. Le but du législateur de 2002 est que « l’usager objet de droits » devienne un « usager sujet de droits ».
En supposant que ces droits sont aussi ceux des citoyens, le secteur médico-social s’est centré sur le droit des usagers. Pourtant ces dernières années, il s’avère que la notion de citoyen apparait dans le secteur, autant dans la littérature que dans les manifestations préparées pour les professionnels.
La naissance de la notion indique la prise en compte de la personne âgée dans sa globalité. Mais en tant que citoyen, quels sont alors les éléments constitutifs de la citoyenneté de la personne âgée en établissement ?
La définition de la citoyenneté de la personne âgée en établissement se base sur deux critères particuliers : celui de l’âge et celui du mode de vie. Mais que signifient-t-ils ?
D’une part, le vocable « personnes âgées » est souvent critiqué pour son « non-sens », chaque individu est « âgé », qu’il soit jeune ou vieux. D’autre part, en utilisant ce terme dans son sens connu de tous, il englobe des groupes de personnes très différents. Les personnes entre 55 à 75 ans sont les premières dans notre pensée, ils sont aussi appelés les Séniors. Ils vivent en plein droit leur citoyenneté sans aucun. Donc, ce n’est pas vraiment les critères d’âge qui influent l’exercice de la citoyenneté.
Par contre, le critère de mode de vie est plus différent. On peut facilement remarquer que leur liberté de choix et leur liberté de s’affirmer diminue au moment où elles entrent en établissement. Ce cas est encore pire lorsqu’elles deviennent fragiles, et donc, ne peuvent plus s’exprimer.
En fait, la citoyenneté des personnes âgées se fonde sur quatre principes qui eux-mêmes nécessitent un préalable. Le premier principe pour promouvoir la citoyenneté est de garantir la liberté d’expression. Par exemple, des lieux d’écoute et de prises en compte de la parole des résidents sont importants. Ensuite, le second principe, qui est double, s’attache au droit au choix reconnu à tout citoyen qui s’accompagne du droit à l’information. Ainsi, le résident peut prendre des décisions en toute conscience et rester acteur de sa vie. Le troisième principe qui sera développé est celui de la participation à la vie de l’établissement. Pour la plupart des personnes entrant dans un établissement, le contact avec l’environnement est réduit. Les anciens rapports avec la société deviennent donc de nouveaux rapports avec les personnes de l’établissement. Au final, être citoyen c’est être attaché à une communauté politique. Le dernier principe sera alors de préserver des liens sociaux avec les résidents.
- La vision globale des besoins
Selon Virginia Henderson, les besoins des personnes âgées se résument en quatorze besoins fondamentaux. Ces quatorze besoins fondamentaux représentent un modèle conceptuel en sciences humaines et notamment en soins infirmiers.
Respirer : il s’agit de la capacité d’une personne à maintenir un niveau d’échanges gazeux suffisant et une bonne oxygénation.
Boire et manger : il s’agit de la capacité d’une personne à pouvoir boire ou manger, à mâcher et à déglutir. Également à avoir faim et absorber suffisamment de nutriments pour capitaliser l’énergie nécessaire à son activité.
Le goût et l’odorat ne jouent plus leur rôle incitateur, ils sont amoindris et ont parfois disparu. Le besoin de boire et de manger ne se manifeste plus avec autant de vigueur. La personne âgée ne ressent plus sa soif. Les maladies neurologiques, cardiovasculaires rendent la prise des aliments plus laborieuse. Ses dépressions, les démences montrent sans manque d’intérêt et entrainent un rejet total de la nourriture. Dans ce cas, il faut être très patient. Bien que les apports en calories ne soient plus aussi indispensables que pour les personnes actives, la personne âgée devra tout de même manger de tout. Les aliments nouveaux ne seront pas tout de suite acceptés étant donné se habitudes culturelles.
Éliminer : On parle d’autonomie d’une personne autant pour l’élimination des selles, urine et les différents déchets que pour sa capacité à effectuer sa toilette intime.
Dans ce cas, il faut surveiller au maximum la fréquence des selles et urines ainsi que la propreté des toilettes.
Se mouvoir, et maintenir une bonne posture et maintenir une circulation sanguine adéquate : C’est la motricité d’une personne. Sa capacité à mener à bien sa vie telle que l’aménagement du domicile, la limitation de son corps. Il s’agit surtout de maintenir une bonne posture et une circulation sanguine adéquate. Quelles sont les options possibles pour satisfaire ce besoin ?
- D’un côté, bouger permet de maintenir un bon fonctionnement de la circulation sanguine et lymphatique, des articulations, une bonne coordination des gestes, développer la capacité musculaire, l’agilité et l’autonomie. En vieillissant, le mouvement devient plus laborieux. La personne va avoir besoin d’aide et de stimulation La personne âgée dont le corps évolue doit sans cesse réajuster son schéma corporel. Des troubles vont donc survenir : elle ne sait plus désigner les parties de son corps de façon précise, où se trouve l’épaule, la droite… Le schéma corporel est la représentation mentale que chacun a de son corps.
- D’un autre côté, la précision des gestes peut être défectueuse. Au cours du vieillissement l’équilibre devient précaire : les pas se raccourcissent, le tronc se courbe. La personne a besoin de toute son attention pour marcher et elle se fatigue. Pour tout cela, il faudra établir un programme de mobilisation consistant à : lever la personne, ne pas la laisser toute la journée au lit ; l’aider à marcher, à l’accompagner ; ménager un parcours avec des appuis ; lui apprendre à se lever et à s’asseoir lentement et lui apprendre à mobiliser ses articulations.
Dormir, se reposer : On parle de la gestion de l’énergie en général telle que la fatigue, le sommeil, le repos. Elle est très importante car elle donne la possibilité aux personnes âgées de gérer leur force pour le bien-être de leur corps. En outre, il favorise la croissance cellulaire et la réparation des tissus
En vieillissant, la personne âgée se plaint souvent de ne pas dormir alors qu’elle passe la majorité de son temps à dormir. Mais pourquoi ? L’analyse des modifications qui s’opèrent au cours de la vieillesse dans le sommeil nous permet de comprendre ce phénomène. En prenant de l’âge, l’endormissement est plus long tandis que les autres stades sont morcelés, plus courts. Les cycles passent alors de 4 à 5 heures chez l’adulte à 6 à 8 heures. Le sommeil lent et profond (réparateur) survient en fin de nuit. Les siestes augmentent avec l’âge et durent entre 15 à 60 minutes (sommeil paradoxal le matin et sommeil profond l’après midi) et enfin les siestes permettent de reprendre des forces.
Afin d’affronter ce programme, l’aide-soignant va devoir agir sur 5 points. Premièrement, il devra s’adapter à la situation et travailler en équipe. En second lieu, il doit respecter les heures attribuées au repos et au sommeil. Troisièmement, l’aide-soignant s’assurera que ceux qui dorment tard, ne se réveillent trop tôt. Quatrièmement, il aidera les personnes qui ne veulent pas rester au lit à se lever. Et enfin, témoigner de la sympathie par sa présence, sa politesse,…
Se vêtir et se dévêtir : C’est la capacité de satisfaire aux besoins matériels telle que l’habillement, le déshabillement, l’achat des vêtements. Elle correspond également à la capacité de construire son identité physique et mentale. Dans ce cas, la personne âgée a toujours besoin d’aide et il revient à l’aide-soignant de respecter la dignité de la personne.
Maintenir une bonne température corporelle : le fait de savoir s’équiper en fonction de l’environnement est aussi important. La personne âgée a, généralement, une température basse due au métabolisme diminué à cause des changements cutanés d’où l’inefficacité des rôles capillaires au manque d’exercice et à la diminution des protéines.
Être propre, soigné et protéger ses téguments (enveloppe corporelle) : Savoir se laver, avoir une bonne hygiène, savoir se prendre soin et à se servir des différents produits pour le bon entretien de la peau est primordial. Également à se percevoir au travers du regard d’autrui. Il ne s’agit plus vraiment de propreté englobant la santé, l’esthétique, l’estime de soi. Toutes les personnes n’ont pas la même exigence face à la propreté mais maintenir la peau et les téguments propre et sain, c’est contribuer à la prévention des infections.
Éviter les dangers : Il s’agit de savoir se faire face aux dangers potentiels en maintenant l’intégrité physique et morale. La personne âgée est parfois dans l’incapacité de prévenir les dangers dans des situations ordinaires. Au moment de quitter le cadre familial, ses repères disparaissent. Toutes ses actions désordonnées incontrôlées peuvent mettre sa sécurité en danger. Elle aura besoin d’assurance dans sa vie journalière pour pouvoir placer de nouveaux repères. Donc, les pièges éventuels sont à éviter tels que les lieux encombrés, des sols glissants, du mobilier instable.
Communiquer avec ses semblables : Il s’agit de la compréhension entre les personnes selon l’attitude, la parole ou un code quelconque. De plus, elle est également capable de s’insérer dans un groupe social, de vivre pleinement ses relations affectives et sa sexualité. C’est un besoin fondamental. En effet, la communication est indispensable au dynamisme physique et psychique. Avec l’âge, la communication rencontre des difficultés, des obstacles nouveaux. Les problèmes viennent de la personne elle même mais aussi de l’entourage qui a tendance à se désintéresser de ce qu’elle veut transmettre.
La communication au cours de la vieillesse correspond toujours aux pertes pour les émetteurs et les récepteurs. Par exemple, l’acuité visuelle diminue ou cesse : la personne âgée ne voit plus qui est proche d’elle. Elle ne distingue plus les mimiques. Il y a aussi la surdité. Elle peut être partielle ou totale. La personne âgée n’entend pas alors ce qu’on lui dit, comprend mal ou déforme ce qui est exprimé. Dès fois, elle n’arrive pas non plus à formuler, à trouver ses mots. Son vocabulaire se réduit donc et elle perd ses idées et sa mémoire. Certaines maladies neurologiques l’empêchent même d’articuler correctement. Elle peut être aphasique, ne plus pouvoir parler (ne pas oublier que la personne aphasique entend et comprend).
Agir selon ses croyances et ses valeurs : Une personne doit avoir ses propres principes, sa vision des choses, ses croyances et qu’elle peut appliquer dans sa vie..
S’occuper en vue de se réaliser : Une personne doit aussi être capable de créer des loisirs, à les impliquer dans son autoréalisation et conserver son estime de soi. Il s’agit également d’avoir la possibilité d’avoir un rôle dans une organisation sociale.
Se divertir : La culture et la détente sont aussi prises en compte tout en s’investissant dans une activité non centrée sur des problèmes et d’en éprouver une satisfaction personnelle.
Apprendre : La possibilité de toujours chercher l’évolution, de savoir s’adapter à toutes circonstances, et à pouvoir transmettre un savoir.
- Le droit des personnes âgées
Le droit des personnes âgées est résumé dans la « Charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante ». Le dernier texte a été rédigé en 1997, toujours issu de la charte établie en 1987 par la Commission Droits et libertés des personnes âgée dépendantes de la Fondation Nationale de Gérontologie. Selon cette charte : « La vieillesse est une étape de l’existence pendant laquelle chacun doit pouvoir poursuivre son Épanouissement. La plupart des personnes âgées resteront autonomes et lucides jusqu’au dernier moment de leur vie. L’apparition de la dépendance, quand elle survient, se fait à un âge de plus en plus tardif. Cette dépendance peut être due à l’altération de fonctions physiques et/ou à l’altération de fonctions mentales. Même dépendantes, les personnes âgées doivent continuer à exercer leurs droits, leurs devoirs et leur liberté de citoyens. Elles doivent aussi garder leur place dans la cité, au contact des autres générations dans le respect de leurs différences.
Cette Charte a pour objectif de reconnaître la dignité de la personne âgée devenue dépendante et de préserver ses droits. »
Le droit des personnes âgées y est regroupé dans 14 articles allant du choix de vie au droit à l’information, passant entre autres à l’exigence des droits fondamentaux du citoyen.
ARTICLE I – CHOIX DE VIE
Toute personne âgée dépendante garde la liberté de choisir son mode de vie.
Elle doit pouvoir profiter de l’autonomie permise par ses capacités physiques et mentales, même au prix d’un certain risque. Il faut l’informer de ce risque et en prévenir l’entourage.
La famille et les intervenants doivent respecter le plus possible son désir profond.
ARTICLE II – DOMICILE ET ENVIRONNEMENT
Le lieu de vie de la personne âgée dépendante, domicile personnel ou établissement, doit être choisi par elle et adapté à ses besoins.
La personne âgée dépendante ou à autonomie réduite réside le plus souvent dans son domicile personnel. Des aménagements doivent être proposés pour lui permettre de rester chez elle.
Lorsque le soutien au domicile atteint ses limites, la personne âgée dépendante peut choisir de vivre dans une institution ou une famille d’accueil qui deviendra son nouveau domicile.
Un handicap mental rend souvent impossible la poursuite de la vie au domicile. Dans ce cas l’indication et le choix du lieu d’accueil doivent être évalués avec la personne et avec ses proches.
Ce choix doit rechercher la solution la mieux adaptée au cas individuel de la personne malade.
Son confort moral et physique, sa qualité de vie, doivent être l’objectif constant, quelle que soit la structure d’accueil.
L’architecture des établissements doit être conçue pour répondre aux besoins de la vie privée. L’espace doit être organisé pour favoriser l’accessibilité, l’orientation, les déplacements et
garantir les meilleures conditions de sécurité.
ARTICLE III – UNE VIE SOCIALE MALGRE LES HANDICAPS
Toute personne âgée dépendante doit conserver la liberté de communiquer, de se déplacer et de participer à la vie de la société.
Les urbanistes doivent prendre en compte le vieillissement de la population pour l’aménagement de la cité.
Les lieux publics et les transports en commun doivent être aménagés pour être accessibles aux personnes âgées, ainsi qu’à tout handicapé et faciliter leur participation à la vie sociale et culturelle.
La vie quotidienne doit prendre en compte le rythme et les difficultés des personnes âgées dépendantes, que ce soit en institution ou au domicile.
Toute personne âgée doit être informée de façon claire et précise sur ses droits sociaux et sur l’évolution de la législation qui la concerne.
ARTICLE IV – PRESENCE ET ROLE DES PROCHES
Le maintien des relations familiales et des réseaux amicaux est indispensable aux personnes âgées dépendantes.
Le rôle des familles, qui entourent de leurs soins leurs parents âgés dépendants à domicile, doit être reconnu. Ces familles doivent être soutenues dans leurs tâches notamment sur le plan psychologique.
Dans les institutions, la coopération des proches à la qualité de vie doit être encouragée et facilitée. En cas d’absence ou de défaillance des proches, c’est au personnel et aux bénévoles de les suppléer.
Une personne âgée doit être protégée des actions visant à la séparer d’un tiers avec qui, de façon mutuellement consentie, elle entretient ou souhaite avoir une relation intime.
La vie affective existe toujours, la vie sexuelle se maintient souvent au grand âge, il faut les respecter.
ARTICLE V – PATRIMOINE ET REVENUS
Toute personne âgée dépendante doit pouvoir garder la maîtrise de son patrimoine et de ses revenus disponibles.
Elle doit pouvoir en disposer conformément à ses désirs, sous réserve d’une protection légale, en cas de dépendance psychique.
Il est indispensable que les ressources d’une personne âgée soient complétées lorsqu’elles ne lui permettent pas d’assumer le coût des handicaps.
ARTICLE VI – VALORISATION DE L’ACTIVITE
Toute personne âgée dépendante doit être encouragée à conserver des activités.
Des besoins d’expression et des capacités d’accomplissement persistent, même chez des personnes âgées qui ont un affaiblissement intellectuel sévère.
Développer des centres d’intérêt évite la sensation de dévalorisation et d’inutilité. La participation volontaire des réalisations diversifiées et valorisantes (familiales, mais aussi sociales, économiques, artistiques, culturelles, associatives, ludiques, etc.) doit être favorisée.
L’activité ne doit pas être une animation stéréotypée, mais doit permettre l’expression des aspirations de chaque personne âgée.
Une personne âgée mentalement déficitaire doit pouvoir participer à des activités adaptées.
Les activités infantilisantes ou dévalorisantes sont à rejeter.
ARTICLE VII – LIBERTE DE CONSCIENCE ET PRATIQUE RELIGIEUSE
Toute personne âgée dépendante doit pouvoir participer aux activités religieuses ou philosophiques de son choix.
Chaque établissement doit disposer d’un local d’accès aisé, pouvant servir de lieu de culte, et permettre la visite des représentants des diverses religions.
Les rites et usages religieux s’accomplissent dans le respect mutuel.
ARTICLE VIII – PRESERVER L’AUTONOMIE ET PREVENIR
La prévention de la dépendance est une nécessité pour l’individu qui vieillit.
La vieillesse est un état physiologique qui n’appelle pas en soi de médicalisation. La dépendance physique ou psychique résulte d’états pathologiques, dont certains peuvent être prévenus ou traités. Une démarche médicale préventive se justifie donc, chaque fois que son efficacité est démontrée.
Les moyens de prévention doivent faire l’objet d’une information claire et objective du public, en particulier des personnes âgées, et être accessibles à tous.
ARTICLE IX – DROIT AUX SOINS
Toute personne âgée dépendante doit avoir, comme toute autre, accès aux soins qui lui sont utiles.
Aucune personne âgée ne doit être considérée comme un objet passif de soins, que ce soit au domicile, en institution ou à l’hôpital.
L’accès aux soins doit se faire en temps utile en fonction du cas personnel de chaque malade et non d’une discrimination par l’âge.
Les soins comprennent tous les actes médicaux et paramédicaux qui permettent la guérison chaque fois que cet objectif peut être atteint.
Les soins visent aussi à rééduquer les fonctions et compenser les handicaps.
Ils s’appliquent à améliorer la qualité de vie en soulageant la douleur, à maintenir la lucidité et le confort du malade, en réaménageant espoirs et projets.
L’hôpital doit donc disposer des compétences et des moyens d’assurer sa mission de service public auprès des personnes âgées malades.
Les institutions d’accueil doivent disposer des locaux et des compétences nécessaires à la prise en charge des personnes âgées dépendantes, en particulier dépendantes psychiques.
Les délais administratifs abusifs qui retardent l’entrée dans l’institution choisie doivent être abolis.
La tarification des soins doit être déterminée en fonction des besoins de la personne âgée dépendante, et non de la nature du service ou de l’établissement qui la prend en charge.
ARTICLE X – QUALIFICATION DES INTERVENANTS
Les soins que requiert une personne âgée dépendante doivent être dispensés par des intervenants formés, en nombre suffisant.
Une formation spécifique en gérontologie doit être dispensée à tous ceux qui ont une activité professionnelle qui concerne les personnes âgées. Cette formation doit être initiale et continue, elle concerne en particulier, mais non exclusivement, tous les corps de métier de la santé.
Ces intervenants doivent bénéficier d’une analyse des attitudes, des pratiques et d’un soutien psychologique.
ARTICLE XI – RESPECT DE LA FIN DE VIE
Soins et assistance doivent être procurés à la personne âgée en fin de vie et à sa famille.
Certes, les affections sévères et les affections mortelles ne doivent pas être confondues : le renoncement thérapeutique chez une personne curable constitue un risque aussi inacceptable que celui d’un acharnement thérapeutique injustifié. Mais, lorsque la mort approche, la personne âgée doit être entourée de soins et d’attentions adaptés à son état.
Le refus de l’acharnement ne signifie pas un abandon des soins mais doit, au contraire, se traduire par un accompagnement qui veille à combattre efficacement toute douleur physique et à prendre en charge la douleur morale.
La personne âgée doit pouvoir terminer sa vie naturellement et confortablement, entourée de ses proches, dans le respect de ses convictions et en tenant compte de ses avis.
Que la mort ait lieu au domicile, à l’hôpital ou en institution, le personnel doit être formé aux aspects techniques et relationnels de l’accompagnement des personnes âgées et de leur famille avant et après le décès.
ARTICLE XII – LA RECHERCHE : UNE PRIORITE ET UN DEVOIR
La recherche multidisciplinaire sur le vieillissement et la dépendance est une priorité.
Seule la recherche peut permettre une meilleure connaissance des déficiences et des maladies liées à l’âge et faciliter leur prévention.
Une telle recherche implique aussi bien les disciplines biomédicales et de santé publique, que les sciences humaines et les sciences économiques.
Le développement d’une recherche gérontologique peut à la fois améliorer la qualité de vie des personnes âgées dépendantes, diminuer leurs souffrances et les coûts de leur prise en charge.
Il y a un devoir de recherche sur le fléau que représentent les dépendances associées au grand âge. Il y a un droit pour tous ceux qui en sont ou en seront frappés à bénéficier des progrès de la recherche.
ARTICLE XIII – EXERCICE DES DROITS ET PROTECTION JURIDIQUE DE LA PERSONNE
Toute personne en situation de dépendance devrait voir protégés non seulement ses biens mais aussi sa personne.
Ceux qui initient ou qui appliquent une mesure de protection ont le devoir d’évaluer ses conséquences affectives et sociales.
L’exercice effectif de la totalité de leurs droits civiques doit être assuré aux personnes âgées y compris le droit de vote, en l’absence de tutelle.
La sécurité physique et morale contre toutes agressions et maltraitances doit être sauvegardée.
Lors de l’entrée en institution privée ou publique ou d’un placement dans une famille d’accueil, les conditions de résidence doivent être garanties par un contrat explicite, la personne âgée dépendante peut avoir recours au conseil de son choix.
Tout changement de lieu de résidence ou même de chambre doit faire l’objet d’une concertation avec l’intéressé.
Lors de la mise en œuvre des protections prévues par le Code Civil (sauvegarde de justice, curatelle ou tutelle), il faut considérer avec attention que :
le besoin de protection n’est pas forcément total, ni définitif ;
la personne âgée dépendante protégée doit pouvoir continuer à donner son avis chaque fois que cela est nécessaire et possible ;
la dépendance psychique n’exclut pas que la personne âgée puisse exprimer des orientations de vie et doit toujours être informée des actes effectués en son nom.
ARTICLE XIV – L’INFORMATION, MEILLEUR MOYEN DE LUTTE CONTRE L’EXCLUSION
L’ensemble de la population doit être informé des difficultés qu’éprouvent les personnes âgées dépendantes.
Cette information doit être la plus large possible. L’ignorance aboutit trop souvent à une exclusion qui ne prend pas en compte les capacités restantes ni les désirs de la personne.
L’exclusion peut résulter aussi bien d’une surprotection infantilisante que d’un rejet ou d’un refus de la réponse aux besoins.
L’information concerne aussi les actions immédiates possibles. L’éventail des services et institutions capables de répondre aux besoins des personnes âgées dépendantes est trop souvent méconnu, même des professionnels.
Faire toucher du doigt la réalité du problème et sa complexité peut être une puissante action de prévention vis-à -vis de l’exclusion des personnes âgées dépendantes et peut éviter un réflexe démissionnaire de leur part.
Lorsqu’il sera admis par tous que les personnes âgées dépendantes ont droit au respect absolu de leur liberté d’adulte et de leur dignité d’être humain, cette charte sera appliquée dans son esprit.
- La culture sanitaire excessive à éviter
La culture sanitaire est importante car son développement permet à chaque individu de prendre dans la vie quotidienne des décisions pouvant influer positivement sur la santé.
Pour mettre en une place culture sanitaire, il faut partir d’un contexte social et non d’un cadre individuel isolé. Ainsi, cette culture peut se construire et être promue dans de nombreux domaines. Comme exemple, nous citons la possibilité d’une approche individuelle pour chaque cas dans le cadre de la création d’un bon environnement social, d’un travail,… En somme, cette proposition vise à conscientiser notre cible sur l’importance du système sante avec l’aide de son environnement. De cette manière, la population et la politique pourraient être intéressées par le système, et donc elles pourraient devenir un facteur dans l’encouragement des tels comportements
En ce qui concerne les personnes âgées, le vieillissement fragilise leur défense immunitaire, les obligeant à respecter une culture sanitaire plus stricte. Néanmoins, il est primordial de ne pas les étouffer dans cette culture au risque de les braquer et de les rabaisser. D’où, l’importance d’éviter une culture sanitaire excessive.
- La bientraitance des personnes âgées
Pour ce qui est de la bientraitance des personnes âgées, une charte édicte les droits auxquels ces personnes ont droit : il s’agit de la « Charte de bientraitance ». Cette charte indique les faveurs pouvant être exigées par les personnes âgées auprès de leurs soignants, faveurs relatives à leur lieu de vie, en leur personne, etc. étant donne que « le soignant est la personne qui intervient dans l’environnement de la personne âgée », cette dernière peut réclamer ses droits :
- Lieu de vie
Le soignant respecte le lieu de vie et l’intimité de la personne âgée.
- Le respect de la personne
Le soignant respecte la dignité de la personne âgée, sa personne, ses choix, ses aspirations de vie. Dans sa relation, il adapte sa communication. Il fait preuve de professionnalisme en éliminant notamment toute attitude de familiarité ou d’infantilisation.
- La discrétion
Le soignant doit respecter la confidentialité de ce qu’il a reçu de la personne âgée, vis à vis des familles, de la communauté professionnelle et des autorités.
- Respect des règles d’hygiène et de soins
Le soignant doit, dans le cadre du projet de vie individualisé et formalisé avec la personne âgée, l’assister, l’informer et prévenir les risques liés à son état.
- L’animation
Le soignant considère la personne âgée comme une personne à part entière, physiquement, psychologiquement et spirituellement. Il favorise son épanouissement dans la communication, la vie sociale, la distraction, la participation au culte. Il assure ses actes avec empathie.
- La personne âgée en fin de vie
Le soignant en lien avec l’équipe, doit accompagner la personne âgée en fin de vie, dans le respect de la charte des droits des personnes âgées dépendantes, il doit aussi accompagner et soutenir la famille.
- Besoin de sécurité
Le soignant en lien avec l’équipe veille à la sécurité physique, matérielle, et spirituelle de la personne âgée. Il propose toute mesure pouvant améliorer son confort.
- Les devoirs du soignant
Comme chaque membre d’une équipe, il est au service de la personne âgée, il doit transmettre toute information utile à l’amélioration de sa prise en charge. Il veille et se questionne, sur ses pratiques, sur son savoir être. Il améliore par la formation ses compétences aux services de la personne âgée, il participe à toute action de prévention.
- La nécessité d’une communication interne pour un meilleur accompagnement humaniste
L’accompagnement humaniste des personnes âgées est devenu aujourd’hui une problématique essentielle et capitale. De ce fait, il est important de déterminer les conditions requises pour réaliser effectivement cet accompagnement selon l’éthique.
L’accompagnement humaniste des personnes âgées est assuré lorsque ces dernières ne sont pas exclues et sont considérées sur le même pied d’égalité que les autres générations. Ce qui signifie que toutes les personnes, vieilles ou jeunes, sont appréhendées de la même que ce soit dans le travail, dans la politique, dans la famille, etc., bref dans tous les domaines.
Outre cette notion d’égalité, il ne faut pas oublier le respect de la citoyenneté de la personne âgée prise en charge. Pour cela, elle doit être libre d’exprimer ses besoins et d’affirmer ses choix tout en étant bien traitée. La question qui se pose maintenant est de savoir en quoi la communication interne au sein des établissements d’hébergement des personnes âgées contribue à la réalisation d’un accompagnement humaniste.
La communication interne se traduit par les échanges qui ont lieu au sein de l’établissement, échanges entre les résidents et les membres du personnel de l’établissement. Cette communication est importante car elle constitue le lien direct entre le résident et l’établissement. Par conséquent, le résident peut exprimer ses besoins et ses attentes auprès des membres du personnel et ce dernier, en retour, aura la possibilité de satisfaire ces demandes.
Outre cette liberté d’expression et satisfaction des besoins, des reflets du respect de la citoyenneté du résident, les membres du personnel égayent la vie du résident qui ne sent pas isolé. Au contraire, il se sent important et utile puisqu’on vient le voir pour demander des informations qui constitueront un patrimoine à transmettre. Ainsi, la communication interne permet de considérer le résident sur un même pied d’égalité que les autres personnes.
Enfin, la communication interne doit s’effectuer au travers d’un interlocuteur privilégié. Ce dernier représentera la personne âgée résidente, étant le mieux placé pour comprendre les besoins et les problèmes du résident. Or, la présence d’un interlocuteur privilégié est un atout majeur pour le résident. En effet, ce dernier étant plus crédible en tant que porte-parole à travers expérience confirmée (les médecins par exemple), il pourra convaincre plus facilement les cibles sur la nécessité de satisfaire les besoins et les attentes du résident concerné. Dans ce cas, les besoins du résident seront facilement comblés.
En somme, la communication interne contribue à la mise en œuvre d’un meilleur accompagnement humaniste des résidents des établissements d’hébergement des personnes âgées car elle favorise le respect de la citoyenneté des résidents, la satisfaction des besoins des résidents et la considération de ces derniers.
Partie 2- Étude du cas français
L’objectif de cette deuxième partie est de mesurer le degré d’influence de la communication interne au service des personnes âgées en France, soit identifier son importance pour la mise en œuvre d’un accompagnement humaniste de qualité. Pour cela, nous analyserons dans un premier chapitre l’historique des efforts de communication et de modes d’accompagnement notés au sein des EHPAD en France tout en identifiant leurs orientations actuelles. Le deuxième chapitre sera consacré à l’interprétation des données chiffrées ainsi que l’explication du cas français et l’identification des obstacles à la réalisation d’un bon accompagnement humaniste. Enfin, des recommandations afin de réaliser un accompagnement humaniste éthique seront avancées dans le dernier chapitre tout en défendant la culture du médico-social.
I- L’historique et les orientations des EHPAD
Avant la mise en place des EHPDA, on comptait près de 10 400 établissements hébergeant des personnes âgées appelés auparavant « maisons de retraite » il y a 10 ans, l’équivalent de 660 000 personnes âgées réparties dans diverses structures.
Ces « maisons de retraites », depuis 1999 ont été reconverties par la Loi en tant que Etablissement d’hébergement pour personnes âgées Dépendantes (EHPAD). Ces résidences portaient depuis la même appellation qu’elles concernent les institutions médicales ou simple unités de soins pour les personnes du troisième âge. Quoiqu’il en soit, les EHPAD hébergent toutes personnes valides ou semi-valides, à déficience physique ou psychologique (victime de l’Alzheimer).
Depuis, les EHPAD n’ont pas cessé d’évoluer tant dans le cadre de leurs activités que de leurs objectifs pour accompagner les personnes âgées à la fin de leur vie. Mais pour mieux comprendre ces établissements, il est plus judicieux de retracer leur historique mais aussi les différentes orientations qu’ils ont pris depuis.
I-1- L’historique
Deux points essentiels sont à voir pour examiner l’historique des EHPAD : les efforts qu’ils ont effectués pour améliorer la communication au sein d’eux avec les personnes âgées et l’évolution des différents modes d’accompagnement existants dans le but de mettre en œuvre un accompagnement humaniste respectant l’éthique.
I-1-1- Sur les efforts de communication dans les EHPAD
Il est important d’accorder une attention particulière à la parole des personnes âgées afin de garantir à la fois l’exercice de la citoyenneté et de la liberté d’expression. Mais pourquoi cela ? En fait, c’est au travers des occasions offertes aux personnes âgées de transmettre leur savoir et de partager leurs aspirations qu’ils pourront exercer leur citoyenneté. L’institution garante de celle-ci devra recueillir la richesse des témoignages et des ressentis des personnes âgées dans un acte de citoyen.
- La promotion de l’expression des personnes âgées
Pourquoi doit-on promouvoir l’expression des personnes âgées au sein des EHPAD ? Ces derniers souhaitent en réalité mettre en valeur la parole des personnes âgées. Ils ont alors aménagé des temps de rencontre et d’échange, visant à promouvoir de façon excessive, l’exercice de la citoyenneté des personnes qu’ils accueillent et l’exercice de l’utilité sociale des personnes âgées. Or, la meilleure garantie pour cela est l’exercice du droit d’expression. Outre l’application de leur citoyenneté, les personnes âgées participent ainsi à la formation et à la transmission des richesses du patrimoine de la communauté. En outre, les EHPAD respectent les choix des personnes recueillies.
- Le recueil de l’information reflétant les attentes et les aspirations de la personne
Il est préférable de noter les ressentiments de la personne âgée, parce que son vécu représente son patrimoine personnel dont il pourrait user à sa guise, et dont il pourra transmettre à qui il le souhaite. Ce patrimoine peut faire l’objet d’un genre de suivi de la personne âgée, en vue d’améliorer sa prise en charge. En tout cas, le recueil consistera surtout à retracer la vie de son propriétaire.
- Les attentes de la personne
L’intérêt pour les EHPAD de prendre en compte les attentes de la personne âgée réside dans le fait qu’en considérant la dignité de la personne âgée, ils peuvent obtenir un changement. A cet effet, l’arrêté du 27 avril 1999 énonce la normalisation des lits de soin de longue durée dans les EHPAD. Dans ce cas, il s’agit d’optimiser la considération de l’intégrité de la personne âgée par l’humanisation des soins et les accueils qui lui sont dédiés.
Les professionnels ont également été mobilisés autour d’une nouvelle perception de l’usager par la création d’un état d’esprit nouveau dans la pratique professionnelle, en prenant en compte l’ensemble des éléments touchant la personne âgée et son environnement (état de santé, degré d’autonomie, conditions d’hébergement, conditions de vie, milieu social et familial, épanouissement, choix, attentes et aspirations).
Les EHPAD tentent donc d’avoir un nouveau regard sur l’autre (éviter la charité, en cédant la place à la solidarité, plus attachée aux notions d’aide et de service) : la vieillesse n’est ni une maladie ni une honte, même si elle est inéluctable. Elle demeure une richesse pour la société car il est bien difficile de se projeter durablement dans l’avenir s’il n’y a pas de regard sur le passé.
I-1-2- Sur les modes d’accompagnement dans les EHPAD
- L’abrogation des hospices : loi de 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales
La loi du 30 juin 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales a été réformée. Mais cette réforme a évolué assez lentement. En effet, en juillet 2000, le Gouvernement avait déposé sur le bureau de l’Assemblée Nationale le projet de loi rénovant l’action sociale et médico-sociale après 4 années de concertation. Ce projet consistait à proposer une reforme sur l’ensemble de la loi du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales. L’objectif était d’atteindre le Parlement par le bureau de l’Assemblée Nationale sur les changements effectués de la loi sociale actuelle. Vers la fin de l’année 1998, le but a été atteint par l’introduction des crédits limitatifs dans le secteur social et médico-social.
Les députés ont examiné et adopté le projet de loi rénovant l’action sociale et médico-sociale, en première lecture. Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité a précisé récemment que le projet de loi devrait être adopté définitivement par le Parlement avant la fin de la législature, qui est, avant Mars 13, 2002. Malgré les incertitudes sur le calendrier, les associations ont continué durant l’année pour sensibiliser le gouvernement et le parlement sur les demandes d’améliorations et de modifications apportées à la première lecture du texte sur le projet de loi par les députés qui ont certainement conduit à améliorations sans épuiser totalement les demandes d’associations .
- L’examen de la réforme par l’Assemblée Nationale
Le projet de loi a satisfait les députés dans son ensemble, plus particulièrement sur tout ce qui concerne l’économie générale. Toutefois, les députés ont voulu enrichir ou modifier le texte au niveau de certains points. Parmi les points sur lesquels ils ont pris position, nous pouvons citer les suivants
- Le rôle des associations: malgré les exhortations de ces associations de prévoir leur présence dans un certain nombre de cas, tant dans l’évaluation et la planification, les membres du gouvernement confirme le choix de se référer aux associations entre acteurs collaborant à la mise en œuvre des établissements sociaux et médico-social, mais abandonné toute référence à des associations dans le reste du projet de loi, avec le soutien du gouvernement. On parle d’une déception aussi forte que le rôle des associations a été souligné dans la discussion générale par le gouvernement autant que par de nombreux députés.
- Droits des personnes au sein des établissements et services: le projet de loi est la liste des droits des personnes recevant des prestations, les députés européens veulent plus de compléter cette liste en se référant, d’abord, «Un soutien individualisé et d’autre part, participation de la personne ou avec l’aide de son représentant légal représentants dans la conception et la mise en œuvre du hôte du projet et le soutien sont concernés. L’avantage de la une telle demande est d’impliquer l’individu en tant qu’il est de leur droite.
- Évaluation des établissements et services : Il a été décidé par les députés que mis à part l’établissement concerné une entité extérieur devait évaluer les activités et les services de l’institution. Le renouvellement de contrat dépendra donc de l’analyse et des remarques de l’examinateur. Ce dernier sera choisi par décret.
- Evaluation des installations et des services: De même que précédemment, les députés souhaitaient une évaluation externe des services offerts. Ces agences effectueront alors des examens de la situation de l’établissement et le renouvellement de l’autorisation donné à celui-ci découlera des résultats de l’agence extérieure. Le choix de ce hors-agence se fera aussi par décret
- Tarification sociale et médico-sociale: le dispositif de la limite crédit ainsi que l’article 16 de la loi du 30 Juin, 1975 à les bailleurs de fonds sur l’opposabilité des conventions collectives approuvés ont été entretenus selon les souhaits de la L’Assemblée nationale. En outre, il a introduit un article particulier sur les maisons de la double tarification et une autre avec la possibilité de pouvoir sur les prix de transfert d’un département à l’autre.
- Les enjeux pour les établissements et services
Le projet de la loi sociale risque d’ébranler l’organisation des établissements et services concernés. Malgré les programmes d’évolutions en cours, ce projet pourrait déstabiliser. C’est pourquoi le dialogue avait été instauré entre les personnes accueillies/bénéficiaires du service. En effet, le dialogue doit être renforcé et formalisé de manière systématique (rédaction systématique d’un projet d’établissement ou de service, formalisation d’un document individuel de prise en charge ou d’un contrat de séjour selon les cas, …). Il en est de même pour le cas du renforcement de la valeur juridique des schémas. En effet, elle doit conduire le secteur social et médico-social à utiliser les outils d’observation pour pouvoir peser sur leur conception. Les autorisations à durée déterminée et leur renouvellement subordonné au résultat d’une évaluation, devraient enfin conduire les établissements et services à entrer dans des démarches qualité, démarches actuellement en cours de construction tel que le secteur de l’aide à domicile et de l’hébergement des personnes âgées.
- La tarification sociale et médico-sociale
Il est noté aujourd’hui que plusieurs réformes seront apportées au niveau de la tarification sanitaire et sociale. Ce foisonnement de réformes ne facilite pas alors la lisibilité d’ensemble. Même si nous reconnaissons que certains articles de cette reforme reste à l’état de projet. Nous ne pouvons nier qu’elles vont apporter de grands changements dans les établissements. Et celles qui sont en état d’exécution font l’objet de textes législatifs et réglementaires. Il s’agit surtout des projets concernant le secteur social et médico-social.
- La qualité de l’accompagnement
Veiller à une excellente qualité de l’accompagnement est actuellement devenu un objectif des établissements d’hébergement. La loi N° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale confirme effectivement toute l’importance de cet objectif d’amélioration continue de la qualité du service rendu à l’usager, et des prestations rendues à l’usager. L’exécution de cette loi repose sur l’évaluation des prestations des établissements et services sociaux ciblés. La considération de l’usager offre le commencement de la prise en compte des moyens nécessaires pour le bien-être de l’usager.
Cette loi souhaite instaurer une prestation de service irréprochable en utilisant un livret d’accueil, le contrat de séjour, et autre qui se rapporte à l’épanouissement de l’usager malgré son âge déjà avancé. L’application de cette loi est obligatoire dans tous les établissements concernés.
La loi prévoit que l’évaluation est obligatoire pour tous, selon deux modalités distinctes : l’évaluation interne et l’évaluation externe. L’évaluation ne peut s’envisager sans référentiel, c’est pourquoi la DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale) – maintenant l’ARS (Agence Régionale de Santé) – délégation territoriale départementale de la Dordogne, a voulu construire une référentielle qualité en EHPAD avec comme but l’accompagnement des établissements et des services sur la base du volontariat, dans la démarche d’évaluation.
La loi « hôpital, patients, sante, territoire » N° 2009-879 du 21 juillet 2009, dite loi HPST et son décret d’application N° 2010-1319 du 3 novembre 2010 avait changé le programme des évaluations internes et externes des établissements avec les modes de suivi des analyses par l’entité publique autorisée.
Aussi, le devoir des établissements et services concernant les évaluations de leur prestation est régi par l’article L 312-8 du code de l’action sociale et des familles (CASF). Et cela en visant à obtenir l’accord et le soutien de l’ANESM (Agence Nationale d’Evaluation Sociale et Médico-sociale). Cette dernière qui a été fondée en 2007, a la responsabilité de contrôler le respect de l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles et ainsi instaurer l’atmosphère de la bientraitance dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux. C’est d’ailleurs elle qui définit quel établissement suit les bonnes mœurs professionnelles. Elle doit garantir la valeur et la diffusion pour favoriser les actions pour améliorer la qualité des prestations délivrées dans le domaine social et médico-social. Ces documents constituent une ébauche qui aidera les établissements et services dans leur évaluation interne.
- Le code de l’action sociale et des familles ou CASF
Le code de l’action sociale et des familles ou CASF consacre dans sont troisième chapitre les articles relatifs aux personnes âgées :
- Article D. 113-1
Le comité national de la coordination gérontologique prévu à l’article L. 113-2 est présidé par le ministre chargé des personnes âgées ou, en son absence, par son représentant.
Il comprend :
1° Neuf représentants des départements désignés par l’assemblée des départements de France ;
2° Un représentant désigné par le conseil d’administration de chacun des organismes de sécurité sociale suivants :
- a) La caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés ;
- b) La caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés ;
- c) La caisse centrale de la mutualité sociale agricole ;
- d) L’organisation autonome du régime d’assurance vieillesse des professions industrielles et commerciales ;
- e) La caisse autonome nationale de compensation de l’assurance vieillesse des artisans ;
- f) La caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales ;
- g) La caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales ;
- h) La caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines ;
3° Un représentant désigné par chacune des organisations suivantes :
- a) La mutualité fonction publique ;
- b) L’union nationale des centres communaux d’action sociale ;
- c) L’union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux ;
- d) L’union nationale des associations de soins et services à domicile ;
- e) L’union nationale des associations d’aide à domicile en milieu rural ;
- f) La fédération hospitalière de France ;
- g) La fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privés à but non lucratif ;
- h) Une organisation d’établissements privés d’hébergement pour personnes âgées ;
4° Deux représentants des médecins généralistes et deux représentants des infirmiers exerçant à titre libéral ;
5° Trois représentants des associations et organisations de retraités et personnes âgées désignés par le comité national des retraités et personnes âgées et un représentant de l’union nationale des associations familiales ;
6° Trois membres choisis par le ministre chargé des personnes âgées en raison de leur compétence particulière en matière de gérontologie.
- Article D. 113-2
Les membres du comité sont nommés pour une durée de trois ans renouvelable par arrêté du ministre chargé des personnes âgées.
- Article D. 113-3
Le comité se réunit au moins une fois par an sur convocation de son président. Il est réuni également à la demande d’un quart au moins de ses membres. Le secrétariat du comité est assuré par la direction générale de l’action sociale.
Le comité peut constituer des groupes de travail et y associer des personnes compétentes extérieures.
- Article D. 113-4
Lorsque le comité est saisi, au titre de sa fonction de médiation, de dossiers concernant la conclusion d’une convention prévue au premier alinéa de l’article L. 232-13, il se réunit en commission spéciale qui comprend son président ou son représentant et les membres nommés au titre des 1° et 2° de l’article D. 113-1.
- Article D. 113-5
Afin de lui permettre d’évaluer le développement qualitatif et quantitatif du dispositif d’allocation personnalisée d’autonomie au terme des deux ans d’application, le comité est rendu destinataire par le fonds de financement de l’allocation personnalisée d’autonomie des données statistiques prévues à l’article L. 232-17 relatives au développement du dispositif d’allocation personnalisée d’autonomie, à ses principales caractéristiques et notamment à celles de ses bénéficiaires ainsi qu’à l’activité des équipes médico-sociales et au suivi des conventions.
- Article D. 113-6
Avant l’examen par le Parlement du projet de loi de financement de la sécurité sociale, le comité rend public un rapport comprenant un bilan de l’application des présentes dispositions.
- Le plan de développement de la bientraitance et du renforcement de la lutte contre la maltraitance
Ce plan visualise la réalisation de deux objectifs primordiaux : la croissance de la culture de bientraitance et l’amélioration de la lutte contre la maltraitance. La question se pose donc au niveau des moyens à entreprendre.
- Développer une culture de la bientraitance dans les établissements à travers :
En premier, la création d’une agence nationale d’évaluation sociale et médico-sociale est nécessaire afin d’assurer la continuité des suivis de l’établissement. Puis, il faudra commencer une démarche d’amélioration de la qualité de services auprès des établissements. En passant par la conscientisation et la formation du personnel (aide-soignant,…) aux systèmes de bientraitance. Il est judicieux d’augmenter le nombre du personnel dans les établissements et assurer une valorisation de leurs métiers. Et l’établissement devra améliorer la situation des résidents en respectant les normes imposées par les différentes lois.
- Renforcer la lutte contre la maltraitance en :
Dans ce cas, il faut par les autorités publiques faciliter la détection des maltraitances. Pour cela il suffit d’embaucher un salarié qui ne s’occupera que de la maltraitance dans chaque DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales). Les autorités devront augmenter le nombre des inspections inopinées dans les établissements. Les agences d’évaluation doivent assurer le suivi des sanctions apposées pour les établissements fautifs et signaler chaque déviance. Et de manière plus expansif, il est préférable d’étendre les actions du Comite nationale de vigilance contre la maltraitance.
- Le Plan Solidarité-Grand Age 2007-2012
Faisant suite au Plan Vieillissement et Solidarité de novembre 2003, le Plan Solidarité Grand âge fut présenté en 2006 pour être déployé sur cinq ans : de 2007 à 2012. Il s’agit d’une amélioration des conditions de prise en charge des personnes âgées. Pour ce faire, six (06) grands objectifs sont visés par le programme d’action :
- Le libre choix de rester à domicile
Le gouvernement souhaite laisser aux personnes âgées le choix de choisir entre rester à domicile et intégrer un établissement d’hébergement. Néanmoins, le maintien à domicile demeure plus que jamais l’option que le gouvernement souhaite préconiser. D’où, le souhait de développer l’offre de services et de soins, de soutenir davantage les aidants familiaux, mais aussi de mieux assurer la continuité entre domicile et maison de retraite par le biais du Plan Solidarité Grand âge 2007-2012.
- Adapter l’hôpital aux personnes âgées
Par le biais de l’évolution de l’hospitalisation à domicile (HAD), l’Administration voudrait améliorer les relations entre l’hôpital et le domicile de la personne âgée ou de l’hôpital et l’établissement qui s’en occupe et de développer ainsi les filières gériatriques.
- Trouver un mode de financement pérenne pour la Dépendance
Il n’est toujours pas aisé de poursuivre le financement pour la Dépendance. Pour y remédier, le ministre des Affaires Sociales, M. Xavier Bertrand a évoqué la création d’un cinquième risque de protection sociale. Et c’est à cause de cela que l’État compte garantir un haut niveau de protection sociale face à la dépendance et garantir le maintien de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie. Par conséquent, le Plan Solidarité-Grand Age 2007-2012 fixe pour objectif de garantir l’avenir du financement solidaire de la Dépendance.
- Développer la recherche et la prévention
Le plan prévoit également de donner une nouvelle impulsion à la recherche et à la prévention. Par conséquent, une consultation gratuite de prévention a été mise en place pour les personnes âgées de plus de 70 ans. Par ailleurs, un grand programme de recherche sur les maladies du grand âge, telles qu’Alzheimer, Parkinson et les maladies apparentées, a été lancé.
- Inventer la maison de retraite de demain
La plus grande ambition du Plan Solidarité Grand âge 2007-2012 est l’amélioration de la qualité de vie dans les maisons de retraite avec une maîtrise des prix des séjours en résidences, mais surtout une réduction du « reste à charge » des résidents et des familles. Le Plan prévoit aussi un ambitieux programme d’augmentation du nombre de personnels soignants, pour atteindre d’ici 2012 un ratio d’un professionnel par résident dans les établissements accueillant les personnes âgées les plus dépendantes. Quant au ratio d’encadrement général, le Plan prévoit de passer en cinq ans d’un taux de 0,57 à 0,65.
- 3 Milliards d’euros sur 5 ans
Le gouvernement compte consacrer 2,3 Milliards d’euros à ce plan de solidarité d’ici 2012, en espérant ainsi améliorer un certain nombre de points visés. Parmi ces objectifs, nous pouvons citer : la création de 5000 places supplémentaires en EHPAD (les Établissements Hospitaliers pour personnes âgées Dépendantes), les mesures favorisant le maintien à domicile et les programmes de recherche médicale, etc.
- La qualité des prestations
Face à un environnement en mutation, les établissements du secteur personnes âgées ont décidé d’acquérir les méthodes et outils leur permettant un éclairage cohérent et lisible des nouvelles exigences, auxquelles ils sont confrontés :
- Exigence légale et réglementaire, la qualité des services de gérontologie fait partie de l’objet de la loi du 2 janvier 2002 ainsi que le convention tripartite concernant le contrat entre les établissements et leurs tutelles.
- Exigence sociale et humaine, le développement de la concurrence entre les nombreux établissements EHPAD est un levier qui renforce la recherche de satisfaction des résidents et de leur famille.
- Exigence professionnelle, l’ensemble du personnel de l’établissement construit un axe de progrès tournant autour de l’évaluation et de l’amélioration de la qualité des prestations que ce soit au niveau de l’accompagnement soit au niveau de la prise en charge.
- Le projet de personnalisation de l’accompagnement du résident
Au fil du temps, la considération des personnes âgées accueillies dans les établissements a évolué. Aujourd’hui, la prise en considération des droits de la personne accueillie, en institution, a laissé place à l’individualisation de la prise en charge, avant que ne soit envisagé la personnalisation de l’accompagnement en institution.
Comme son nom l’indique le projet de personnalisation vise à donner un traitement spécial et spécifique pour chaque personne. Il est symbolisé par toutes les activités du quotidien du résident, allant par ses activités d’éveil et de repos jusqu’aux séances de restructurations des mémoires. Il est donc attendu de la part des EHPAD que son personnel s’adapte aux besoins de la personne et non le contraire. Il est important pour l’établissement de disposer d’une équipe pluridisciplinaire qui pourra satisfaire aux mieux les besoins des résidents.
L’esprit sur laquelle l’accompagnement personnalisé est fondé, s’écarte totalement des vieux attitudes qui consistent à isoler la personne en fonction de son handicap et de sa santé, au contraire, il se donne à la promotion de son évolution et de son acquisition. En effet, l’accompagnement personnalisé devrait s’adapter à l’état de l’évolution de la personne qui a bénéficié d’une évaluation préalable. À cet égard, il doit se référer aux programmes qui donnent satisfaction à la personne, en fonction des moyens disponibles et des ressources procurés par l’environnement.
- Le Plan Alzheimer et maladies apparentées 2008-2012
Porter un intérêt particulier à la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées est primordial du fait de la hausse incessante du nombre de personnes touchées par ces maladies. En effet, en France par exemple, ces maladies toucheraient environ 850 000 personnes tandis qu’on estime à plus de 225 000 le nombre de nouveaux cas chaque année. La prise en charge des personnes atteintes de ces maladies constitue en conséquence un défi majeur de santé publique pour notre société. Depuis, la maladie d’Alzheimer a été recensé parmi les priorités présidentielles.
En effet, le Plan Alzheimer et maladies apparentées pour la période 2008-2012 avait été présenté par le Président de la République en personne le 1er février 2008 à Nice. Une commission avait alors été formée pour définir la base des travaux dirigée par le Professeur Joël Menard. Ce dernier avait précisé dans son rapport le 8 novembre 2007, l’importance de diriger et de coordonner la prise en charge des personnes malades et de ses aidants. Cette feuille de route souhaitait avant tout mettre en exergue la qualité de prise en charge des malades et la considération de la situation de leur famille.
Le Plan Alzheimer comporte trois axes :
- améliorer la qualité de vie des malades et des aidants
- connaître pour agir
- se mobiliser pour un enjeu de société.
AXE I. AMELIORER LA QUALITE DE VIE DES MALADES ET DES AIDANTS
- Objectif n°1 Apporter un soutien accru aux aidants
- Mesure n°1 Développement et diversification des structures de répit
- Mesure n°2 Consolidation des droits et de la formation des aidants
- Mesure n°3 Amélioration du suivi sanitaire des aidants naturels
- Objectif n°2 Renforcer la coordination entre tous les intervenants.
- Mesure n°4 Labellisation sur tout le territoire de « portes d’entrée unique » les « Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer » (MAIA)
- Mesure n°5 Mise en place de « coordonnateurs » sur l’ensemble du territoire
- Objectif n°3 Permettre aux personnes atteintes et à leurs proches de choisir le soutien à domicile
- Mesure n°6 Renforcement du soutien à domicile, en favorisant l’intervention de personnels spécialisés
- Mesure n°7 Amélioration du soutien à domicile grâce aux nouvelles technologies
- Objectif n°4 Améliorer l’accès au diagnostic et optimiser le parcours de soins
- Mesure n°8 Élaboration et mise en œuvre d’un dispositif d’annonce et d’accompagnement
- Mesure n°9 Expérimentations de nouveaux modes de rémunération pour les professionnels de santé
- Mesure n°10 Création d’une carte d’information « Maladie d’Alzheimer » pour chaque malade
- Mesure n°11 Création des consultations mémoire dans les zones non pourvues
- Mesure n°12 Création de « centres mémoire de ressources et de recherche » dans les zones non pourvues
- Mesure n°13 Renforcement des consultations mémoire à forte activité
- Mesure n°14 Surveillance des accidents iatrogènes médicamenteux
- Mesure n°15 Amélioration du bon usage des médicaments
- Objectif n°5 Améliorer l’accueil en établissement pour une meilleure qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
- Mesure n°16 Création ou identification, au sein des EHPAD, d’unités adaptées pour les patients souffrant de troubles comportementaux
- Mesure n°17 Création d’unités spécialisées au sein des services de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), pour malades atteints d’Alzheimer
- Mesure n°18 Hébergement des malades jeunes
- Mesure n°19 Identification d’un « centre national de référence pour les malades Alzheimer jeunes»
- Objectif n°6 Valoriser les compétences et développer les formations des professionnels
- Mesure n°20 Un plan de développement de métiers et de compétences spécifiques pour la maladie d’Alzheimer
AXE II. CONNAITRE POUR AGIR
- Objectif n°7 Fournir un effort sans précédent pour la recherche
- Mesure n°21 Création d’une fondation de coopération scientifique pour stimuler et coordonner la recherche scientifique
- Mesure n°22 Développement de la recherche clinique sur la maladie d’Alzheimer et amélioration de l’évaluation des thérapies non-médicamenteuses
- Mesure n°23 Allocations doctorales et post-doctorales
- Mesure n°24 Postes de chefs de clinique assistants et assistants hospitalo-universitaires
- Mesure n°25 Recherche en sciences humaines et sociales
- Mesure n°26 Soutien de groupes de recherche sur des approches innovantes
- Mesure n°27 Soutien de groupes de recherche en méthodologie et Sciences Humaines et Sociales
- Mesure n°29 Études et suivi dans le temps d’importantes populations de malades (cohortes)
- Mesure n°30 Génotypage à haut débit
- Mesure n°31 Exploitation du séquençage du génome du microcèbe
- Mesure n°32 Formation à l’épidémiologie clinique
- Mesure n°33 Développement des liens entre la recherche publique et l’industrie
- Objectif n°8 Organiser un suivi épidémiologique
- Mesure n°34 Mise en place d’un suivi épidémiologique
AXE III. SE MOBILISER POUR UN ENJEU DE SOCIETE
- Objectif n°9 Informer et sensibiliser le grand public
- Mesure n°35 Mise en place d’un numéro unique et d’un site Internet d’information et d’orientation locale
- Mesure n°36 Tenues d’assises régionales pour accompagner la mise en œuvre du plan
- Mesure n°37 Connaissance du regard porté sur la maladie
- Objectif n°10 Promouvoir une réflexion et une démarche éthique
- Mesure n°38 Création d’un espace de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer
- Mesure n°39 Lancement d’une réflexion sur le statut juridique de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer en établissement
- Mesure n°40 Organisation régulière de rencontres autour de la thématique de l’autonomie de la personne souffrant d’une maladie d’Alzheimer
- Mesure n°41 Information des malades et leurs proches sur les protocoles thérapeutiques en cours en France
- Objectif n°11 Faire de la maladie Alzheimer une priorité européenne
- Mesure n°42 Inscription de la lutte contre la maladie d’Alzheimer comme priorité de l’Union Européenne lors de la présidence française
- Mesure n°43 Valorisation et promotion de la recherche au plan européen
- Mesure n°44 Tenue d’une conférence européenne à l’automne 2008
Parmi toutes ces mesures, nous avons 10 mesures phares qui ont été mises en place pour :
- améliorer le diagnostic
- Mesure n°8 Élaboration et mise en œuvre d’un dispositif d’annonce et d’accompagnement
- Mesure n°13 Renforcement des consultations mémoire à forte activité
- mieux soigner et mieux accompagner
- Mesure n°4 Labellisation sur tout le territoire de « portes d’entrée unique » les « Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer » (MAIA)
- Mesure n°5 Mise en place de « coordonnateurs » sur l’ensemble du territoire
- Mesure n°6 Renforcement du soutien à domicile, en favorisant l’intervention de personnels spécialisés
- Mesure n°16 Création ou identification, au sein des EHPAD, d’unités adaptées pour les patients souffrant de troubles comportementaux
- Mesure n°19 Identification d’un « centre national de référence pour les malades Alzheimer jeunes»
- aider plus et mieux
- Mesure n°1 Développement et diversification des structures de répit
- Mesure n°35 Mise en place d’un numéro unique et d’un site Internet d’information et d’orientation locale
- chercher plus vite
- Mesure n°21 Création d’une fondation de coopération scientifique pour stimuler et coordonner la recherche scientifique
I-2- L’orientation des EHPAD
L’étude de l’orientation des EHPAD portera sur quatre principaux axes :
- les politiques publiques
- le vieillissement de la population
- la médicalisation
- le sanitaire
I-2-1- Les politiques publiques
Un événement marquant le secteur sanitaire aujourd’hui est la tentative de renforcement de la reconnaissance du secteur médico-social au sein du Centre Hospitalier Spécialisé (CHS). Cette tentative a pour objectif de légitimer l’EHPAD comme établissement médico-social. Ainsi, l’EHPAD est maintenant considéré comme un des services du CHS. Or, de cette stratégie peut découler deux conséquences opposées. D’une part, l’implantation d’un EHPAD au CHS évoque des avantages intéressants :
- Au niveau de la continuité des soins : Cette continuité est mieux assurée car la proximité des deux établissements facilite la continuité dans la prise en charge psychiatrique des résidents. Par exemple, une convention établie avec le Pôle de gérontopsychiatrie du CHS permettra aux résidents lors de crise d’être rapidement hospitalisés. Ceci est important les expériences des soins psychiatriques sont aussi valable pour l’EHPAD. L’intervention du médecin traitant tourne autour des soins et des consultations de nature dermatologique, cardiologie, stomatologique, et neurologique.
En sus de cette proximité et cette pluridisciplinarité, l’articulation des deux établissements suppose une autre condition à savoir une coordination efficace des intervenants pour une plus grande efficacité tout en gardant les spécialités de chacun. Ce niveau de proximité paraît essentiel pour garantir une prise en charge globale et de qualité sur une longue durée, pour faire en sorte que le parcours de soins soit complété par un véritable accompagnement en EHPAD.
- Au niveau du maintien des liens anciennement tissés : Les résidents peuvent entretenir une relation durable avec les différentes activités proposées par l’hôpital tel l’ergothérapie,… Or, n’oublions pas le rôle considérable joué par les repères et les liens tissés avec d’autres patients ou personnel soignant pour les personnes âgées pour leur équilibre psychique et pour éviter tout déracinement.
- Au niveau de la mutualisation du personnel des services généraux et de soins : Par ce système de mutualisation, les deux établissements se complètent. Le CHS peut assister l’EHPAD pour les services generaux comme la blanchisserie, les services de restaurations,…Ajoutee à ces options le CHS peut aussi soutenir l’EHPAD en cas d’insuffisance du personnel.
D’autre part, cette association d’entités différentes peut nuire sur trois points :
- « la stigmatisation de la folie et de la maladie mentale est fortement ancrée dans ces hôpitaux conçus au début du 19ème siècle. L’établissement médico-social, installé dans l’enceinte de l’hôpital, avec ou sans entrée particulière, conservera cette stigmatisation ». La réputation du CHS en tant que centre de soins en psychiatries depuis le 19 ème siècle, lui fait tort. En effet, le nom de l’EHPAD risque d’être associée avec cette image asilaire. De ce fait, le statut de CHS peut porter préjudice aux projets de prise en charge.
- « en implantant la structure médico-sociale dans l’hôpital psychiatrique, ses promoteurs choisissent délibérément d’accorder la priorité à la structure d’hospitalisation psychiatrique ». On note alors une volonté de conserver une clientèle issue de l’hôpital afin d’assurer la pérennité de l’institution.
- « L’établissement public de santé peut gérer la structure médico-sociale mais il semblerait préférable de confier cette gestion à un organisme dont c’est le métier ». L’articulation des deux établissements représente un enjeu qui questionne l’éthique même des fonctions du Directeur quant au regard de la prise en charge, de l’organisation de l’établissement et des politiques publiques. En parallèle, une question se pose alors sur la mission d’un établissement psychiatrique à savoir si « ce dernier peut-il développer une politique médico-sociale ».
Pour conclure, le défi est de trouver ce juste équilibre dans l’articulation étroite des deux établissements en développant une véritable culture gérontologique et un projet de vie individualisé pour le bien être du résident. La mise en œuvre de ce projet de vie représente un outil indispensable pour à la fois entreprendre ce virage sanitaire et réaffirmer la mission médico-sociale de l’EHPAD. L’enjeu est pour la psychiatrie de relativiser la réussite du projet thérapeutique au profit d’un projet de vie plus prépondérant.
I-2-2- Le vieillissement de la population
L’analyse du problème de « vieillissement de la population » s’effectue autour de l’âge de la population qui tend vers les plus âgés (transition démographique) ainsi que de l’état de santé de cette population (transition épidémiologique). En effet, la structure par âge de la population ne cesse d’évoluer, entraînant des changements d’effectifs des différents groupes d’âge, en particulier celui des très âgés.
En analysant la démographie actuelle, l’espérance de vie des personnes âgées vont évoluer dans les prochaines années. Cet effectif est autant plus visible dans notre société que dans les pays hors industrialisés. Avec cet effectif, la prise en charge des personnes ayant plus de 60 à 75 ans vont également progresser étant donner leur perte d’autonomie. Toutefois, il y a une nuance entre la perte de l’autonomie et sa prévention. L’importance d’une prise en charge se suit par l’entrée en institution, donc prévention ou pas, la personne agee va devoir se séparer de sa famille.
Dans le cadre des travaux menés par la DREES et l’INSEE, ces derniers ont proposé d’utiliser deux hypothèses réactualisées : la première est l’hypothèse basse, correspondant à la stabilité de la durée de vie passée en dépendance. Et le second est l’hypothèse haute, cela signifie à une diminution de 1% du taux de dépendance suivant l’âge. On peut donc déduire que la durée de vie en dépendance de la personne est en hausse. Le tableau suivant présente une hypothèse de l’évolution de nombre résidents dépendants de plus de 75 ans avec le temps.
Projections en matière de dépendance :
2005 | 2010 | 2015 | 2025 | ||
Hypothèse haute | 682 000 | 741 000 | 808 000 | 920 000 | |
Hypothèse basse | 657 000 | 691 000 | 732 000 | 805 000 |
Source : INSEE Destinie, hypothèses DREES – INSEE
Le tableau précédant se projette dans les 20 ans à venir (entre 2005 à 2025). Il démontre un accroissement de 26% de personnes âgées dépendantes (de 682 000 à 920 000) dans l’hypothèse hautes contre 18,4% avec l’hypothèse basse (de 657 000 à 805 000).
- La Dépendance
En notant le fait que la population actuelle vieillit, il devient important que les besoins en structures d’accueil soient adaptés à la dépendance future. Néanmoins, il apparaît ici qu’il n’est plus question d’anticipation de la demande mais d’une réalité contemporaine de notre siècle étant donné que nous tendons vers le vieillissement de la population. Ainsi, en supposant une stabilité de la durée de vie moyenne en dépendance, 805 000 Français seront dépendants en 2040, contre 691 000 actuellement.
- Des Besoins croissants en structures d’hébergements
La tendance vers la séparation des personnes âgées de leur famille conduit au fur et à mesure vers de nouvelles données concernant la prise en charge de la dépendance de ces personnes âgées. Ainsi, la fin des modèles familiaux provoque la nécessité de créer de nouvelles structures d’hébergement capables d’accueillir ces nouveaux dépendants.
I-2-3- La médicalisation
La médicalisation des EHPAD est un processus qui a débuté en 1997 avec la réforme de tarification de ces établissements. Aujourd’hui, ce processus est déjà bien avancé étant donné que presque tous les EHPAD ont signé une convention tripartite. Or, la signature de ces contrats par un nombre de plus en plus élevé d’EHPAD a abouti positivement vers la hausse des effectifs du personnel, permettant une meilleure prise en charge médicale des résidents.
La médicalisation des EHPAD est appréhendée à travers plusieurs outils : la Dotation Minimale de Convergence (DOMINIC), mais aussi les ratios de personnel et les valeurs des points GIR (Groupr Iso Ressource) dépendance et soins.
La DOMINIC est un moyen qui permet de prendre en compte l’assurance maladie grâce a des crédits. Pour ce faire, il est nécessaire de déterminer les ressources minimales de l’établissement en considérant de son GMP (GIR Moyen Pondéré). Cette indemnité servira à améliorer le fonctionnement de l’établissement de manière qualitative. Elle varie selon l’établissement en prenant compte de ses résidents, un forfait lié au choix de l’option tarifaire globale ou partielle et le GMPS (dont le calcul va dépendre du niveau de médicalisation de l’établissement).
Depuis 2005, l’outil Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressource permet d’effectuer chaque année, une évaluation de la dépendance ; il permet de classer les personnes dans des Groupes Iso-Ressources, numérotés de 1 à 6, des plus dépendantes à celles qui ne nécessitent aucune aide. Ce sont, les équipes soignantes qui se chargent du GIR du résident, validé ensuite par le médecin coordonnateur.
Plusieurs méthodes ont été conçues pour faire le décompte du taux de dépendances des personnes âgées. Cette évaluation se présente en grille. La plus célèbre d’entre elle est probablement la grille AGGIR38, qui a été établis par les gériatres du Syndicat National de Gérontologie Clinique vers la fin des années 80. En vue d’évaluer la pertinence des modes tarifaires appliqués dans les établissements, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie a été intéressée par cet outil. Malgré les critiques dont il fera l’objet, l’outil est imposé par le Ministère comme outil d’évaluation de la dépendance, à travers la loi du 24 janvier 1997. Elle a pour but de calculer la charge en soins que la situation de la personne âgée génère, à travers l’évaluation de la perte d’autonomie, à partir du constat des activités effectuées ou non par la personne.
Quelques remarques mettent en doute la pertinence de cette évaluation. En effet, elle ne tient pas compte du domaine social, environnemental et familial de la personne concernée. Cette dernière est évaluée uniquement suivant son dossier médical. On ignore donc tout de son environnement, aussi bien au niveau de l’entourage familial et de la proximité des services qu’au niveau de l’adaptation de son habitat à son handicap. Les pathologies psychiques ne sont pas prises en considération telles les agitations et fugues. »
Le GMPS est le GIR Moyen Pondéré « Soins », obtenu par l’ajout (forfaitaire) de points GIR au GMP « dépendance ». Ainsi, on ajoute 800 points GIR pour une unité de soins de longue durée et 120 ou 300 points GIR dans les autres structures (selon l’intégration ou non des médicaments dans le budget). Le GIR Moyen Pondéré qualifie le niveau de dépendance d’un EHPAD. Il sert de base à la tarification des établissements et à l’attribution de l’APA. Il se calcule en divisant le nombre total de points par l’effectif de la population. Ici, il est relativement élevé. Compte tenu du fait qu’à partir de 800 points, on peut considérer la personne comme un usager à longue durée, alors nous pouvons remarquer la grandeur et la lourdeur des taches pour l’accompagnement du résident.
- Une réalité flagrante : le quasi totalité des EHPAD sont médicalisés
Aujourd’hui, presque l’ensemble des EHPAD sont médicalisés selon le rapport publié par le site de l’Assemblée nationale. En 2009, 99,6 % des EHPAD (soit 551 893 places) ont fait la signature d’une convention tripartite pluriannuelle avec le Conseil général et l’Assurance maladie. Cette médicalisation accrue indique déjà l’évolution de la prise en charge médicale au sein des établissements. Dans 90 % des EHPAD conventionnés, la part financée par l’Assurance maladie a effectivement augmenté de 30 %. Sur le terrain, les EHPAD ont ainsi pu augmenter les effectifs du personnel.
- La création des nouvelles places dans les EHPAD
Pour pouvoir répondre à la hausse incessante des demandes, le gouvernement a encouragé les EHPAD à créer le maximum de nouvelles places d’accueil pour personnes âgées. Le rapport du député Bérengère Poletti fait un mis au point sur le Plan Solidarité grand âge et vise à adapter les prestations de services aux besoins et aux attentes des personnes âgées. Ce Plan Solidarité 2007-2012 stipule l’installation des 5 000 places d’accueil en EHPAD annuellement. En 2008, 7 500 nouvelles places ont alors été créées, un chiffre encore plus grand qu’en 2009 pour atteindre les 12 500 places.
Pendant 5 ans, il faudrait créer environ 37500 places avec une augmentation budgétaire de 20 à 35 millions d’euros entre 2011 et 2012.
I-2-4- Le sanitaire
L’étude du sanitaire au niveau des EHPAD tourne autour de l’analyse du plan de maîtrise sanitaire. Ce dernier comporte des documents nécessaires qui retracent l’ensemble des moyens mis en œuvre par un établissement pour maîtriser l’hygiène ainsi que la sécurité alimentaire par rapport aux dangers de nature microbiologique, physique et chimiques. Ainsi, le plan comprend :
- des Bonnes Pratiques d’Hygiène
- un plan HACCP valide et à jour régulièrement ;
- un système de traçabilité.
En dehors de ces informations, le plan de maîtrise sanitaire inclut notamment les documents qualité déjà en place dans l’établissement, ces derniers témoignent le bon fonctionnement du système sanitaire et du maîtrise de risque.
En somme, c’est donc un document important à constituer ou à tenir à jour. Il permettra également de justifier le travail de l’établissement vis-à-vis des services officiels de contrôles.
II- L’analyse
Dans le but de comprendre le cas français et d’expliquer les réalités existantes, nous allons, dans un premier temps, avancer des données chiffrées sur lesquelles se baseront notre analyse. Dans un second temps, nous examinerons les obstacles tant à la communication interne qu’à l’accompagnement humaniste.
II-1- Les données chiffrées
Quatre principaux thèmes seront abordés pour l’interprétation des existants en France. Nous évoquerons d’abord la quantité d’offres en établissement d’hébergement pour personnes âgées. Ensuite, nous mettrons en exergue le nombre de résidents dans ces établissements. Nous analyserons après la valeur ajoutée apportée par la prise en charge des personnes âgées dans les EHPAD et, enfin, nous terminerons par une présentation d’autres données statistiques pertinentes.
II-1-1- L’offre en établissement d’hébergement pour personnes âgées
Au 31 décembre 2007, il a été constaté qu’avec 10 300 établissements (EHPA), il y avait environ 684 000 places disponibles. Ces résidences d’hébergements ont donc recu pres de 657000 résidents, soit un taux d’occupation de 96%. Néanmoins, le taux d’équipement équivalait à 127 places pour 1000 personnes de plus de 75 ans et plus. Alors que les EHPAD atteignaient les 6 850 logements pour 515 000 places.
Compte tenu de leur structure, les EHPA sont toujours plus dépendants. D’ailleurs, nous remarquions que la proportion des personnes âgées très dépendantes, le GIR 1 et 2 était de 47% en 2003 et haussait à 51% pour les dernier mois de 2007. En d’autre mot, il y a eu une augmentation de plus de 52 000 employés de EHPA entre 2003 et 2007, ceci pour expliquer le rapport GIR 1 et 2, puis que le nombre de salariés croît avec le nombre de résidents.
Ainsi le taux d’encadrements ou par extension le nombre d’emploi (ETP) pour 100 places, ne cesse de croitre dans les EHPAD. Nous notons d’ailleurs, que c’est avec ces derniers et les unités de soins de longues durées (USLD), que l’effectif des employés paramédicaux est les plus culminants. Il équivaut à 62% des ETP en USLD et à 43% en EHPAD.
Cette évolution résulte du fait que près de 6900 écoles ont signé un accord tripartite de 31 Décembre 2007, deviennent des maisons de retraite. En bref, 88% des maisons de soins infirmiers, 74% et 16% des foyers-logements sont devenus USLD maisons de retraite. La proportion de logements devenus EHPAD public est plus élevé que celui des maisons de retraite privées
(Respectivement 93% et 84%). Ainsi, la fin de 2007, 83% des maisons de retraite sont des maisons de repos, 10% sont des unités de longs soins de longue durée et 7% des logements protégés. Maintenant, les maisons de retraite, avec 514 635 sièges, soit 67% de tous établissements et 75% de la capacité totale. Fin 2007, il reste, 806 maisons, 232 unités de soins de longue durée, à la maison maisons et 2330 non EHPAD. En outre, 658 d’entre eux (avec 42 608 places) du rapport à la fin 2007, une demande signée tripartites l’accord en cours. Est-ce un total potentiel de plus de 7500 maisons de retraite pour 557 200 sièges.
La situation de 2007 par rapport à l’année 2003 est significative. Les établissements pour les personnes âgées connaissent une légère hausse, allant de 63 à 66 places. Alors que les capacités moyennes de résidences du troisième âge a changé de 68 à 72 places et se diversifie suivant le statut du résident. Les établissements qui ont une capacité d’accueil élevé sont les maisons de retraites publiques qui atteignent en moyenne 84 lits contre 66 pour un établissement privé à but non lucratif et 61 pour un privé rentable. D’une part, les USLD peuvent recevoir en moyenne 75 places et les logements-foyer 51 places. D’autre part, les établissements qui ont été reconvertis en EHPAD reçoivent en moyenne 75 places contre 49 pour les autres. La moitié a une capacité de 70 places ou plus et 25% ont au moins 88 places. La taille médiane des maisons de retraite non-EHPAD est nettement plus faible : 27 places.
Le Terme médico-social HNE Relatif à la médecine sociale. Celle-ci tient compte du contexte et des conditions sociales des sanitaires de la population et agit sur les maux sociaux et sanitaires qui amènent les détériorations de la Santé.
58% de la capacité de toutes les institutions est le secteur public, 26% des organismes privés sans but lucratif et 16% des organisations du secteur privé.
Dans les maisons de retraite, les comptes du secteur public pour 55% de la capacité, le secteur privé non-26%, et le secteur privé 19% but lucratif. La part du secteur public est un peu plus élevée dans d’autres institutions que dans les maisons de retraite que les foyers-logements sont plus des deux tiers des structures ne sont pas sous contrat et une majorité de statut public (70%). L’USLD, la retraite foyers ou non, sont aussi le secteur majoritairement public (89%).
II-1-2- Les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées
Pour apprécier le nombre de résidents, il faut calculer le coefficient d’occupation moyen. Ce dernier est obtenu par le rapport entre le nombre de journées-lits réalisées et le nombre de journées-lits exploitables. Pour l’ensemble du secteur, ce coefficient était de 97% en 2007, en hausse par rapport à 2003 (95%). Pour être plus précis, le coefficient d’occupation était de 97% pour les lits et de 95% pour les logements. Il était ainsi plus élevé dans les EHPAD (97%) que dans les établissements qui n’ont pas signé de convention tripartite (95%).
L’ensemble des EHPA accueillait environ 657 000 résidents fin 2007, en hébergement permanent, temporaire, en accueil de jour ou en accueil de nuit, dont les trois-quarts dans un EHPAD ; le taux global d’occupation des places était de 96% au 31 décembre 2007 et donc proche du coefficient d’occupation calculé sur l’activité de l’année. Les places des EHPAD à statut privé lucratif étaient occupées à hauteur de 93%, tandis que celles des EHPAD à statut public ou privé non lucratif étaient occupées à 97%. Et c’était dans les maisons de retraite non-EHPAD privées que le taux d’occupation était le plus faible (91%).
En outre, un autre indicateur exprime le niveau moyen de dépendance des résidents des établissements, qui est le GIR moyen pondéré ou GMP. Et plus le niveau de dépendance des résidents est important, plus le GMP de l’établissement est élevé. Ainsi, il atteindrait 1 000 dans un établissement où tous les résidents seraient en GIR 1. Sur l’ensemble des EHPA, le GIR atteigne un niveau de 575 en fin 2007 alors qu’en 2003, il n’était qu’à 538. Il est logiquement plus élevé dans les EHPAD (663 en moyenne, c’est-à-dire proche du nombre de points attribués à un GIR 3) que dans les établissements n’ayant pas signé de convention tripartite (363 en moyenne).
La proportion de personnes âgées dépendantes, c’est-à-dire évaluées dans les GIR 1 à 4, est en hausse : elle était de 81% en 2003, et s’élève à 84% fin 2007 dans l’ensemble des établissements hors logements-foyers. Les personnes très dépendantes, c’est-à-dire évaluées dans les GIR 1 et 2 représentent plus de la moitié des résidents (51%), contre 47% en 2003. Les résidents sont plus dépendants dans les USLD. Ces unités étant des établissements de santé qui se chargent des patients non autonomes ayant besoin d’une surveillance médicale en permanence, elles n’accueillent quasiment que des résidents dépendants (98% de GIR 1 à 4 et 82% en GIR 1 et 2 dans les USLD non-EHPAD). L’effectif de personnes dépendantes est largement supérieur dans les EHPAD.
(85% de GIR 1 à 4) que dans les maisons de retraites non-EHPAD (75% de GIR 1 à 4).
Pour certains établissement, ils ont la possibilité de ne pas accepter des personnes âgées dépendantes ou celles ayant besoin de soins assez importants. C’est le cas de 36% des EHPAD12 et de 75% des structures n’ayant pas signé de convention tripartite (16% des maisons de retraite et 81% des logements-foyers).
II-1-3- La valeur ajoutée générée par la prise en charge des personnes âgées dans les EHPAD
Pour identifier la valeur ajoutée générée par la prise en charge des personnes âgées dans les EHPAD, nous allons nous baser sur l’étude de la MSA, qui a développé un réseau gérontologique sur 19 sites. A la fin de 2003, le réseau comptait 1 200 bénéficiaires et 628 professionnels de santé lui apportaient leur concours.
Une évaluation ayant été menée en 2002, une comparaison entre les parcours des personnes âgées prises en charge par le réseau à celui de personnes non prises en charge peut alors être réalisée. L’inclusion d’un patient dans le réseau fait suite à une évaluation médico-sociale suivie d’une réunion de coordination. Cette dernière se tient le plus souvent au domicile de la personne âgée, ce qui permet de prendre en compte l’ensemble des interventions nécessaires.
Le système adopté est bénéfique pour la combinaison du médical avec le domaine social. Entre autre, il encourage le maintien à domicile des personnes âgées. D’ailleurs, 90% des personnes enquêtées avouent être comblées par le traitement dont ils bénéficient. Le travail en réseau permet aussi de modifier le comportement des usagers et des professionnels dans le sens d’une diminution des prescriptions et ainsi de rendre plus efficiente la dépense d’assurance maladie.
L’évaluation fait néanmoins apparaître un point faible pour la coordination entre le secteur ambulatoire et l’hôpital : l’hôpital n’est pas perçu comme un acteur majeur du réseau. De plus, il n’a pu être démontré que le réseau permettait de réduire la durée de l’hospitalisation, ce qui est pourtant un de ses objectifs.
II-1-4- Autres données statistiques intéressantes
Comme il a été indiqué plus tôt, il est maintenant question d’EHPA. Or, les deux tiers de ces établissements rentrent dans la catégorie des EHPAD. Ces derniers étaient au nombre de 6855 fin 2007 selon l’enquête EHPAD 2 (Prévôt, (33)). La base des recherches reposait sur 83% de maisons de retraites, 10% des unités de soins longue durée, et le reste était des logements-foyers. Avec cela, il y a 1 410 EHPAD qui offraient un service s’occupant des malades de l’Alzheimer. Soit 25 836 places disponibles pour les personnes âgées en 2008 (Fondation Médéric Alzheimer, (21)). Toutefois, il est important de définir qui sont les résidents des EHPAD.
- L’âge et le sexe
Nos informations prétendent que l’âge moyen dans les résidences du troisième âge en 2007 était de 84 ans et 9 mois (Prévôt, (34)). Dans les établissements pour personnes âgées, ceux moins de 75 ans représentaient 14% des résidents et 10% pour ceux internées à cause de l’Alzheimer. Par contre ces derniers font 46% pour les 85 ans et plus, et 52% dans les établissements pour personnes âgées. Ce rapport en nombre était explicable par la cause de l’espérance de vie des victimes de l’Alzheimer (Fondation Médéric Alzheimer, (22)).
Notons aussi que les trois quarts des résidents étaient des femmes. Cette forte proportion découlerait en fait de leur prédominance dans la population âgée : elles représentent 63% des 75 ans et plus et 71% des 85 ans et plus. Il apparait que le quart des femmes atteigne les 80 ans ou moins alors que les hommes (27%) moins de 75 ans se dénombre à plus du quart (Prévôt, (34)). L’enquête handicap-incapacité-dépendance (HID) fait en 1998, dénote que l’entrée d’un homme en maison de retraite, la même année que la mort de son épouse est plus significative qu’inversement, soit 25% contre 15% (Renaut, (36)).
Toutefois, l’augmentation de nombre d’hommes plus ou moins jeunes dans les établissements s’expliquent par le fait que la résidence reçoit aussi des personnes handicapées vieillissantes, si nous nous basons sur l’enquête dans les maisons de retraites et EHPAD en 2003, réalisé dans la Région Rhône-Alpes (Vérien et Ménichon, (44)).
Dans le cadre de cette enquête, la définition retenue de l’adulte handicapé vieillissant était « un adulte handicapé vieillissant est une personne qui était déjà en situation de handicap avant son entrée en institution, qu’il soit congénital ou acquis, et qui voit se surajouter une usure précoce de ses fonctions. Cette usure se traduit par une diminution du rythme de vie à laquelle vont également s’ajouter des besoins en terme de dépendance et de soins spécialisés ». L’exploitation de l’enquête HID institution nous a informés que 39% des personnes handicapées du troisième âge vivant en résidence, sont regroupées dans les établissements pour personnes âgées. Celle de Rhône-Alpes affirme que plus de 60% des établissements contactés confirmaient leur accueil de personnes handicapées vieillissantes (Michaudon, (10)).
- Les pathologies et problèmes de santé
Plusieurs sources contribuent à la connaissance des pathologies dont sont atteintes les personnes âgées. Une enquête de la Drees, réalisée en 2003 en est un exemple. Cette enquête portait sur un échantillon de résidents représentatifs de l’ensemble des résidents des établissements pour personnes âgées (Dutheil et Scheidegger, (14), (15)). Pour réaliser l’étude, un questionnaire avait été élaboré à partir de l’outil PATHOS a été utilisé pour élaborer un questionnaire et rempli ensuite par un médecin. Des recherches sur quelques personnes âgées dans les maisons de retraites franciliennes avait été fait par la Drass d’Ile-de-France, il y a de cela 2 ans. Les analyses réalisées ont été rassemblées en 9 groupes en utilisant le CIM 10 comme base, et avaient été déclinées suivant sa situation chronique ou aiguë. Les solutions de cette première recherche n’avaient pas donné de réponses sur les pathologies des résidents des EHPAD, alors que la seconde était positive. Et la recherche REHPA de 2007 dont nous avons déjà parlé dans la section 1.1 Les enquêtes auprès des gestionnaires d’établissement, communique des informations à propos des résidents des EHPAD et des USLD (Rolland et al. (37)).
II-2- Les explications basées sur la revue théorique et les données chiffrées
II-2-1- Les limites des orientations des EHPAD
Les EHPAD sont animés de bonne volonté, ayant pour objectif principal l’accompagnement humaniste des personnes âgées. Pour ce faire, les EHPAD s’appuient sur les politiques publiques et sur la démographie de la population pour orienter ses activités. De plus, ils rénovent constamment leur système de médicalisation par le recrutement de nouveaux personnels qualifiés et l’acquisition de matériels et équipements de qualité. Enfin, ils priorisent les contrôles sanitaires ; tout ceci dans le but d’offrir aux résidents des conditions de d’aménagement et de vie excellente et de qualité.
Cependant, force est de constater que malgré les efforts fournis, ils éprouvent des difficultés à atteindre le summum de cet objectif. Le principal frein pour cela est l’insuffisance des financements tant sur la médicalisation que sur le suivi sanitaire. Au final, tant que le budget est insuffisant et que l’EHPAD n’est pas subventionné, ce dernier tente bien que mal à mettre en œuvre un accompagnement humaniste de qualité. A la limite, il travaille en partenariat avec un autre établissement de santé.
II-2-2- Les résultats de la communication interne au service des personnes âgées dans un accompagnement humaniste
Vieillir étant le processus naturel de la vie, il est recommandé d’accepter d’accompagner et de guider les personnes âgées au travers de notre temps moderne. Les établissements et services accueillant et accompagnant des personnes âgées veulent mettre à la disposition de ces derniers les avantages des nouvelles techniques afin que le besoin de communiquer reste un lien privilégié. A travers la communication, le lien social et intergénérationnel entre résidents et familles sont facilités. En outre, le quotidien et le confort des personnes âgées se trouvent améliorés tandis que leur autonomie est renforcée.
Par conséquent, la communication est une chose rare. C’est une prise en compte de l’individu dans ses ressentis présents et dans ses demandes (même quand on ne peut les satisfaire). De ce fait, la communication (dans son sens verbal et non verbal) apporte déjà un soutien inestimable en peu de temps (parfois quelques secondes suffisent) aux personnes âgées.
Tout compte fait, la communication interne contribue favorablement à la mise en œuvre d’un accompagnement humaniste des personnes âgées. En effet, les besoins et attentes de ces dernières sont satisfaits grâce à la communication interne mais en plus, leur citoyenneté n’est pas entravée du fait de la communication.
II-3- Les obstacles
II-3-1- Les obstacles à la communication interne
- Nécessité de plusieurs conditions : volonté institutionnelle forte, politique d’établissement, démarche participative globale, garantie de fonctionnement démocratique
Le respect des attentes et des besoins des résidents des EHPAD par le biais d’une communication interne doit être porté par une volonté institutionnelle forte, permettant d’apporter une réponse aux difficultés que rencontrent les professionnels. Le mode de communication instauré au sein de l’EHPAD repose effectivement sur le règlement de fonctionnement de l’institution. De ce fait, il appartient à cette dernière de décider sur le choix de la communication au sein de ses services. Cependant, il arrive que le système de communication souhaité, pouvant contribuer à un accompagnement humaniste des personnes âgées, se heurte à des obstacles comme les droits, les décisions familiales, etc. Il revient ainsi à l’EHPAD de convaincre les personnes concernées de sa bonne volonté.
Un autre problème soulevé est la démarche participative globale, permettant par la même occasion un fonctionnement démocratique des EHPAD. La participation est primordiale dans la mesure où elle facilite l’acceptation par la personne âgée du changement de son cadre de vie. Cependant, on a souvent du mal à accepter et prendre en considération l’avis de plusieurs personnes, notamment celles qui nous sont étrangères. C’est l’un des obstacles auxquels les EHPAD devront faire face.
- Non croyance aux souhaits des personnes âgées
Les personnes âgées étant souvent considérées comme des sujets à traiter qui n’est pas du tout capable de se décider d’elle même, les médecins ainsi que les familles ont du mal à écouter leurs attentes et besoins. Ces derniers refusent en conséquence de satisfaire les demandes du résident, pensant qu’il s’agit juste d’un caprice assorti d’un retour d’âge. Ainsi, même si les résidents communiquent à l’intérieur des EHPAD avec le personnel tout en informant sa famille de ses souhaits, personne ne les écoute ou écoute mais ne prend en considération qu’un partie des demandes émises. En effet, on a tendance à considérer les comportements et souhaits des personnes âgées comme dénués de sens. Or, notons que les comportements sont la manifestation d’une lutte intérieure, l’expression de sentiments ou de besoins, la perpétuation d’habitudes antérieures bien établies. En somme, le reflet des besoins humanitaires du résident.
- Difficulté de la communication avec les personnes touchées par des altérations cognitives
Des études sur la performance de la connaissance veulent expliquer une notion de vieillissement cognitif. Cette dernière est basée par l’analyse des personnes âgées et de leurs changements avec l’âge.
Le vieillissement, ses causes et mécanismes avaient fait l’objet d’études depuis les années 1950. Deux hypothèses sont principalement avancées. La première hypothèse, qui tente à disparaître aujourd’hui, considérait la sénescence comme un processus de sélections naturelle. Lorsque la descendance est assurée, l’entité est devenue remplaçable. Cette théorie suit la notion de l’évolution de l’homme par les scientifiques. Il concerne surtout la génétique. La seconde hypothèse insuffle l’idée que le vieillissement est une conception psychologique et qui atteint donc par conséquent le système cérébrale de l’individu.
Or, à partir du moment où les capacités mentales ainsi que mes facultés d’écoute s’affaiblissent, les personnes âgées éprouvent des difficultés à assimiler les informations qu’on leur communique normalement. Il devient ainsi difficile de communiquer avec elles. Afin de veiller à la compréhension du message à transmettre, il faut alors faire appel à des méthodes de communication spécifiques comme les gesticulations, les images, les contacts, etc. Des méthodes de communication qui ne sont pas innées mais devant être apprises en suivant des formations spécifiques.
II-3-2- Les obstacles à un meilleur accompagnement humaniste
- Les manques et l’absence de soutien familial
Il arrive le plus souvent que les membres de la famille des résidents en EHPAD vivent loin ou se désintéressent totalement d’eux. Or, le résident en fin de vie a besoin d’échanger avec un interlocuteur ouvert, réceptif, qui n’est pas obligatoirement un membre de la famille. Il a parfois plus d’affinité avec tel ou tel membre du personnel. Une relation de confiance peut s’instaurer. A cause des confessions, des réflexions personnelles des résidents, le personnel soignant est souvent démuni. En effet, le « savoir écouter » n’est pas toujours facile. On aimerait toujours donner une réponse alors que la présence directe suffit généralement. Par conséquent, la frustration apparait étant donné que les équipes soignantes souhaitent être toujours présentes et pourtant ne peuvent pas. Le dialogue, l’écoute, restent des « soins » à part entière ne sont malheureusement pas pris en compte dans le travail du personnel d’assistance. Or, les autorités de tutelles favorisent le nombre élevé des durées des soins techniques.
Quid des temps de parole ? Il est souvent nécessaire de recourir à des accompagnants bénévoles, en passant par des conventions avec des associations locales (listes en général fournies par les CLIC, ou la Société Française d’accompagnement et de soins palliatifs). Dans ce cas, il est primordial de partager les informations concernant le résident en fin de vie. L’accompagnant se sent parfois déposséder de son rôle, ce qui créer une certaine méfiance de sa part. Il se croit juste utile à effectuer des gestes techniques.
- L’institutionnalisation vécue comme un choc
L’institutionnalisation signifie une autre étape plus ardue pour la personne âgée. Elle équivaut le plus souvent à l’apparition d’un évènement difficile dans la famille. La réticence, ainsi que le faible niveau d’implication de la personne âgée dans la conception et la réalisation de ce nouveau projet de vie font de cette étape une situation le plus souvent subie. En effet, on constate la dominance de ce comportement dans les personnes âgées à leur entrée en EHPAD. Cette réticence du sujet âgé tient pour l’essentiel aux changements que génère le passage du domicile à l’institution. La transition qui s’opère dans la plupart des cas, dans un laps de temps très court, entraîne un bon nombre de renoncements, en même temps qu’elle fait resurgir de nouvelles inquiétudes.
La crainte est surtout liée à la peur de quitter son domicile habituel. Comme le domicile représente pour la personne âgée un univers familier, c’est-à-dire un environnement au sein duquel elle a l’habitude de vivre et de recevoir ses proches, et où elle dispose encore d’une autonomie relative. Quitter le domicile pour la personne représente un autre souci d’indépendance. De plus, les règles de l’établissement qui va l’accueillir peuvent constituer un vrai bouleversement pour la personne âgée.
La peur domine souvent chez le sujet âgé : peur d’être abandonné par sa famille, des amis, ce qui entraine une certaine angoisse.
Enfin, en plus de ces craintes, il apparaît que lorsqu’une personne accepte d’entrer dans un EHPAD, c’est soit un désir de ne plus être une charge de la famille, soit une lutte contre l’insécurité et la vie solitaire.
Toutes ces situations impactent sur la personne âgée qui va vivre son institutionnalisation comme un choc qu’elle va subir.
- Les difficultés des personnes âgées à se sentir chez soi
La première étape de l’entrée dans un EHPAD demeure une expérience difficile pour les personnes âgées puisque cette période se traduit souvent comme le commencement de l’isolation et de la disparition. En plus, la séparation avec leur famille et leur proche leur causent des sentiments souvent désagréables et de l’hostilité envers leur nouvelle résidence. En effet, elles ne se sentent pas chez eux. En outre, le niveau de salubrité et de l’ambiance des chambres et des appartements dans la plupart de ces types d’établissement se rassemblent à ceux d’un chambre d’internement et d’hôpital hormis le faite qu’elles sont aussi déshumanisées. Pourtant, à la différence d’un hôpital, qui est un endroit ou les malades passent un court séjour, ces personnes du troisième âge passeraient un très long séjour dans ces établissements.
Afin de minimiser la généralisation d’une telle situation, les membres des associations et des bénévoles militent à ce que les chambres et les appartements installés dans un EHPAD acquiert de plus en plus une ambiance unique et un décor personnel. Pour cela, ils devraient avoir l’approbation des responsables de l’EHPAD ainsi que les autres personnes qui collaborent avec l’établissement afin de pourvoir passé à l’étape de personnalisation des chambres et des appartements. Dans ce cas, les résidents sont invités à mettre une retouche personnelle pour tout ce qui est question de décoration au moins, ils se souviennent de leur ancienne demeure et dissiper peu à peu le sentiment d’hostilité qu’ils ont au départ.
Dans certains cas, les résidents au sein de l’EHPAD accumulent des déficiences comme la trouble de mémoire et la régénération de la fonction cognitive et même des inaptitudes physiques, les activités de décoration et de personnalisation de leur chambre constitue un véritable entraînement pour eux afin qu’elles puissent stimuler les sources d’autonomie qui leur en restent. La création des activités de ce genre permet à l’équipe des EHPAD de créer en même temps une occasion des exercices physiques et mentaux pour ces pensionnaires en fonction de leur degré d’autonomie. À cet égard, la décoration par les effets personnels constituerait une autre méthode pour stimuler les fonctions cognitives des résidents. En effet, le fait de mettre sa propre retouche à son chambre constitue à un résident de stimuler sa mémoire et ses paroles mais aussi, lui permet de sentir chez lui avec les autres avantages qui en découlent.
Cependant, malgré ces efforts fournis par les EHPAD, il arrive que les personnes âgées aient du mal à se sentir comme chez eux. En effet, leur emploi du temps est organisé et limité selon les directives de l’EHPAD. En bref, l’EHPAD impose des règles au mode de vie des personnes âgées par l’organisation d’une vie en collectivité. La conséquence en est que les personnes âgées ressentent la perte de l’autonomie qu’elles avaient en vivant chez elles. De ce fait, elles éprouvent des difficultés à se sentir chez elles au sein des EHPAD.
- La nécessite de multiples professionnels
Malgré le souhait de réaliser une prise en charge de qualité, la prise en charge de résidents en soins palliatifs en EHPAD présente des limites. Les deux premières concernent essentiellement le personnel soignant à cause du manque de formation et du manque de personnel au sein des EHPAD.
L’analyse des obstacles permet de dégager que la manque de formation des soignants pourraient entre une source de difficulté et de manque de soins palliatifs pour les résidents. Ces soignants se trouvent parfois débordés par la subtilité de certaines taches qui sont en dessus de ses compétences et de ces expériences. Par conséquent, la formation du personnel constitue un levier incontournable au profit de l’évolution de l’établissement et des pensionnaires.
La personne la mieux placée pour mener à bien cette formation des soignants est le médecin coordonnateur pour les raisons suivants :
- La bonne connaissance du résident et son histoire médicale,
- La bonne connaissance de la famille et les proches
- La connaissance du médecin traitant donc celui qui prescrit les ordonnances du patient et qui connait les soins qu’il lui faut ; celui représente le lien unique avec l’équipe de soins palliatifs, il est donc habilité à éclairer les soignants sur les traitements du patient.
A priori, le médecin coordonnateur doit être doté d’une compétence accrue et une formation solide afin que ses collaborateurs puissent canaliser les connaissances et les expériences nécessaires à la prise en charge des résidents. Pour l’équipe soignante, la formation initiale doit être enchaînée par la formation continue dans le domaine notamment sur la prise en charge des douleurs et des symptômes inhérents. En outre, cette équipe est invitée aussi à accompagner les membres de famille du pensionnaire si possible car eux aussi, ils participent activement aux soins même par leur soutien. Ensuite, l’accompagnement ne serait plus humaniste qu’on l’attendait si les questions d’éthique ne soient pas diffusées et comprises par le personnel. Pour ce dernier, quatre principes éthiques dont le principe d’autonomie, d’humanité, de proportion et de futilité et quatre piliers d’humanitude à savoir le regard, la parole, le toucher et la verticalité ne sont pas dispensés.
Après la diffusion des différents thèmes de la formation, des réunions d’évaluation et d’échange avec l’intervention d’un psychologue devraient être organisé afin d’en apprécier l’impact, les défis et les difficultés rencontrés par l’équipe soignant. De ce fait, il serait plus facile de détecter les points à améliorer et les efforts à dispenser.
Une étude récente montre quelques caractéristiques de ces résidents les soins de santé devraient en tout temps et s’attendre à faire face à certains comportements de la personne. Il s’agit le plus souvent du déni, de la colère, de dépression et de l’acceptation. Le déni se reflète par le refus de se faire examiner par un médecin ou par l’aide soignant à cause de la peur d’obtenir un résultat condamnant et terrifiant. La colère se manifeste similairement avec le déni. La personne devient agressive et se pose en victime du temps,… Par contre, la dépression est le début de l’acceptation. Cette période est assez critique compte tenu du fait que la personne perd gout aux choses futiles. La tristesse de devoir partir est continue. Néanmoins, l’acceptation signifie la sérénité de la personne. Il sait ce qui l’attend et ne s’en effraye pas trop. Toutefois, il y a une autre catégorie, la tractation avec la mort. L’usager négocie l’heure fatidique en se référant à un évènement ou quelque chose qui lui semble important.
Ayant pris conscience de ces caractères, les soignants auront au moins un bagage assez solide en plus des autres thèmes appris tout au long de la formation.
III – Les recommandations
L’objectif de ce chapitre est de fournir des recommandations permettant d’améliorer la communication interne et l’accompagnement humaniste au sein des EHPAD. En outre, des suggestions seront apportées afin d’assurer que la communication interne soit un élément nécessaire de l’accompagnement humaniste. Enfin, nous aborderons le concept de la culture médico-sociale.
- Pour améliorer la communication interne
La meilleure approche pour améliorer la communication interne, permettant ainsi une meilleure connaissance et compréhension du résident est que ce dernier participe tout au long de la démarche. Pour cela, les personnels des EHPAD devront être attentifs lors de premiers contacts, apporter ensuite une analyse de la situation tout en informant le sujet concerné et aborder avec le sujet concerné la phase de décision.
Au cours des premiers contacts, l’accueil devra réunir les informations relatives aux premiers contacts comme les attentes du résident potentiel, ses conditions d’expression mais surtout les supports dont il a besoin pour pouvoir s’exprimer facilement et plus librement.
L’analyse de la situation consiste à la fourniture au résident potentiel des informations utiles pouvant l’aider à comprendre les raisons du choix de son mode d’hébergement. Cela permet d’éviter la répulsion envers l’hébergement. Dans un autre côté, l’EHPAD devra associer le résident potentiel au travail de recueil d’informations, solliciter son entourage et repérer ses habitudes de vie pour disposer de données plus pertinentes dans son analyse.
Enfin, lors de la prise de décision, l’EHPAD devra inviter systématiquement toutes les personnes concernées (la personne âgée, la famille, l’accompagnateur, le médecin traitant, etc.) à participer à la décision. Ce qui facilitera encore plus l’acceptation par le résident potentiel.
- Pour améliorer l’accompagnement humaniste dans les EHPAD
Les autorités publiques encouragent les établissements à honorer le droit à la dignité des usagers par les moyens dont ils disposent. L’une de ces méthodes consiste à instaurer un projet de vie institutionnel, qui diffère du projet d’établissement et des plans d’accompagnement individualisé A noter cependant que le législateur n’impose pas directement la mise en place du projet de vie mais ce dernier est utile dans la mesure où il permet de « déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’un EHPAD. De même, il permet de sélectionner les stratégies et la distribution des ressources à allouer pour atteindre l’objectif fixé. Le projet de vie institutionnel représente dans ce cas de figure un recueil de tactique qui a pour fonction d’optimiser et de diriger l’exécution des différents programmes de l’EHPAD. Il s’agit alors de la réalisation des promesses de l’EHPAD concernant la progression de la qualité de prise en charge des usagers, tout en assurant les objectifs de la structure. Le projet donne ainsi l’avantage aux actions d’accompagnement humaniste dans les EHPAD.
- Pour que la communication interne soit un élément nécessaire de l’accompagnement humaniste
Les deux paragraphes précédents ont démontré l’importance de la communication interne tant pour la collecte d’informations que pour le partage d’idées. De ce fait, elle est capitale dans la mise en œuvre de tout accompagnement humaniste. Mais par quels moyens peut-on s’assurer de l’effectivité de la communication au sein d’un établissement d’hébergement de personnes âgées ?
Il est recommandé aux EHPAD d’intégrer le volet communication dans son projet d’établissement composé essentiellement de son projet de soins et de son projet de vie institutionnelle. Le projet de vie institutionnelle reflète le système de communication préconisé tandis que le projet de soins caractérise les différents traitements pour soigner et approcher les personnes âgées résidentes. Le projet de vie est, en fait, un concept propres aux établissements sociaux et médico-sociaux d’hébergement parce qu’ils sont considérés comme de véritables lieux d’existence. En établissant un projet de vie institutionnelle, l’EHPAD veille à ce que le lieu d’existence des personnes âgées respecte toutes les conditions requises pour un accompagnement humaniste de qualité, et ce, par le biais d’une communication libre tant entre le personnel et les résidents, entre le personnel et la famille des résidents qu’entre la famille et les résidents.
- Culture du médico-social
Avant d’évoquer l’importance du « médico-social », il est recommandé de définir ce qu’on entend par « médico-social ». Le terme trouve son origine au sein du domaine social.
Généralement, on entend par social l’ensemble des actions relevant de l’amélioration des conditions de vie d’une société. Ceci englobe donc les métiers, organismes, activités s’intéressant soit aux rapports entre les individus, les groupes dans la société, soit aux conditions économiques, psychologiques des membres de la société.
Le terme médico-social est relatif à la médecine sociale. Il prend en compte les conditions sociales et sanitaires d’une population et affecte les maux sociaux et de santé qui causent des dommages à la santé.
Sachant maintenant ce qu’on entend par « médico-social », dans quelle mesure cette notion peut-elle contribuer à la mise en œuvre d’un accompagnement humaniste au sein des établissements d’hébergement des personnes âgées ? Comme indiqué plutôt, le médico-social vise l’amélioration des conditions de vie. En pratiquant la culture du médico-social, les établissements d’hébergement des personnes âgées auront également pour objectif d’améliorer les conditions de vie de leurs résidents. Par conséquent, ils mettent en œuvre un accompagnement humaniste des personnes âgées. Il est ainsi recommandé d’appliquer le « médico-social » au sein des EHPAD car il contribue, voire garantit la réalisation effective de l’accompagnement humaniste des personnes âgées.
Conclusion
En résumé, l’accélération du vieillissement de la population pour les prochaines années a conduit à une hausse exponentielle de la création des établissements d’hébergement de personnes âgées ou EHPAD. En effet, qui dit vieillissement dit perte d’autonomie de la personne et sous entend après la nécessité de prise en charge.
Au cours des prises en charge des personnes âgées, ces dernières se heurtent souvent à des incompréhensions et des refus, provoquant ainsi une insatisfaction de leurs besoins et attentes, parfois même un non respect de leur citoyenneté. En bref, les EPHAD négligent la culture du médico-social.
Pour y remédier, les EHPAD ont amélioré au fil des années leur système de communication. Par exemple, ils ont favorisé l’expression des personnes âgées, ils s’informent sur les attentes et aspirations de ces personnes et tentent de les satisfaire du mieux qu’ils peuvent. Par ailleurs, grâce au code d’action sociale et des familles ou CASF et du Plan Solidarité Grand âge 2007-2012, du Plan Alzheimer et maladies apparentées 2008-2012, les EHPAD tendent à moderniser la qualité de leur accompagnement. En somme, les EHPAD ont amélioré leur communication interne pour une humanisation de leurs activités.
La création des EHPAD a également conduit à la détermination des conditions d’existence de ces établissements, dont l’accomplissement d’un accompagnement humaniste de qualité. Dans cette optique, un accompagnement personnalisé est préconisé : recueil d’informations personnelles constituant ainsi un patrimoine de l’EHPAD. Outre ce renforcement de la proximité établissement-résident, les EHPAD ont aussi amélioré leur structure par une meilleure médicalisation et une évolution de leur contrôle sanitaire.
Cependant, toute chose égale par ailleurs, l’humanisation de l’accompagnement au sein des EHPAD se heurte à des obstacles comme les problèmes de communication interne nés d’une communication à sens unique entre la personne âgée concernée et son interlocuteur. D’où ceci pour démontrer le rôle stratégique de la communication au sein des EHPAD.
Notons également l’absence de soutien familial ou encore l’incapacité des personnes âgées à s’adapter à son nouvel environnement. Ceci relève encore du domaine de la communication. Ce qui démontre au final que la communication interne au service de la personne âgée influe fortement de manière positive sur la qualité de prise en charge en termes d’accompagnement humaniste dans les EHPAD en France.
Néanmoins, des obstacles sont encore à affronter. Pour y faire face, il est recommandé aux EHPAD d’installer un dispositif qui garantit l’effectivité de la communication interne, cette dernière orientée évidemment vers la mise en œuvre d’un accompagnement humaniste de qualité. De plus, mieux vaut instaurer la culture du médico-social au sein des EHPAD. En effet, malgré la classification des EHPAD en tant qu’établissement social et médico-social, ces derniers sont encore loin de respecter cette culture. Ce constat nous amène à se poser de nouvelles questions comme les origines et les causes de cette situation tout en voulant déterminer les remèdes avancés pour y remédier.
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[2] Rapport sur le vieillissement du CCNE, 2ème partie : Réflexions et orientations éthiques
[3] Service-Public.fr
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