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La gestion du risque financier chez Vivendi : Analyse des comptes financiers sur trois ans

 

INTRODUCTION

 

Le risque est un concept qui fait partie de l’univers de tout entrepreneur, qu’il administre une PME ou une entreprise d’envergure nationale ou internationale. Il est inévitable pour toutes entreprises participant directes de l’activité économique et réalisant des activités commerciales, industrielles ou financières.

La mondialisation a amplifié les risques encourus par les sociétés et a donné naissance à un nouveau risque appelé « risque financier » affairant aux fluctuations de taux de change, taux d’intérêts, des coûts des matières premières

Chaque entreprise élabore des politiques et des stratégies pour alléger et amoindrir ces risques afin d’éviter au maximum leur percussion dans leur gestion, leur résultat, leur patrimoine et même de leur pérennité.

 

La société qui nous intéresse dans cette étude est la société Vivendi, une société française mondialement connue, présente dans les marchés de la télécommunication et dans les marchés des jeux, divertissements et les médias.

Comme toute entreprise d’envergure internationale, elle n’échappe pas aux risques engendrés par la conjoncture économique mondiale à l’instar du risque financier.

Nous voudrions comprendre le comportement de l’entreprise VIVENDI en matière de couverture du risque pendant la crise financière, sur les trois dernières années, comment a-t-elle survécu, la crise a-t-elle affecté ses comptes financiers ou non.

 

Nous avons utilisé principalement les rapport annuel 2010, 2009 et le rapport annuel 2008 sur les exercices financiers de la société Vivendi pour réaliser cette étude.

 

Afin de mieux comprendre notre analyse, nous allons dans un premier lieu faire une présentation brève de la société, son historique, ses activités et ses performances durant les trois dernières années.

 

Nous essayerons par la suite de déterminer ce contexte économique dans le quel la société Vivendi se trouve, la crise financière et son comportement face à la couverture du risque présent.

Pour cela, nous étudierons particulièrement les facteurs de risques et le risque financier avant de voir son impact sur les résultats de la société.

Avant de conclure, nous ferons une appréciation sur ses comptes financiers et une explication sur le mécanisme de couverture de risque mis en œuvre par Vivendi. en étude

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PLAN DU MEMOIRE

 

 

 

Partie I : Présentation de la société VIVENDI

 

Chapitre I  – Historique

 

Chapitre II – Les activités

 

Chapitre III – Performance de l’Entreprise

 

 

 

Partie II – Le contexte économique et comportement face à la couverture de risques par Vivendi

 

Chapitre I  – contexte économique actuelle : crise financière

 

I – Les différents facteurs de risques et le risque financiers

 

II – Impact des risques sur les comptes financiers

 

Chapitre II : Comportement à la couverture de risques

 

I –  Appréciation du compte financier pendant la crise.

 

II – Mécanisme de couverture mis en oeuvre

 

 

Conclusion

 

 

Bibliographie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie I : Présentation de la société VIVENDI

 

Chapitre I  – Historique

 

A son origine, la société s’appelait Compagnie Générale des eaux (CGE), exploitant dans deux secteurs d’activités, la communication et l’environnement. En 1994, elle était parmi les groupes les plus puissants de la France et a occupé le quatrième place avec 150 milliards de francs de chiffre d’affaires, de plus de 200 000 salariés ainsi que d’un patrimoine remarquable au travers de ses 2300 filiales.

 

La société a connu une perte très conséquente suite aux divers problèmes, juridique et financier qu’elle a traversé.

Pour y remédier, le dirigeant  de l’époque a décidé de développer et conserver certaines  activités, à savoir celle des eaux, celle de l’énergie et celle des déchets et à quitter les activités en rapport avec l’immobilier. En parallèle, il a fait une diversification et a entré dans le monde de la télécommunication et des divertissements.

 

En l’année 2000, elle n’a plus conservé son appellation et a été rebaptisé autrement donnant naissance à la société Vivendi Universal puis Vivendi en 2006.

 

Actuellement, les activités principales de la société se focalisent dans les secteurs de la télécommunications et les secteurs de divertissements. Elle est une importante entreprise du pays, cotée à Paris, son action appartient à l’indice CAC 40.

 

Chapitre II – Les activités

 

Actuellement, les activités du groupe Vivendi se résument dans le monde de la communication et le monde de divertissement et du média, non seulement en France mais aussi dans les autres pays. On peut dire que l’envergure n’est pas seulement national mais international.

 

Les activités se rapportant à la communication sont :

  • SFR est le premier opérateur de télécommunications alternatif en France : téléphonie mobile, fixe et internet
  • Groupe Maroc Telecom, opérateur historique de télécommunications du Royaume du Maroc, est présent sur les segments de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet.
  • GVT est le premier opérateur alternatif de télécommunications au Brésil. Il a démarré ses activités en tant que deuxième opérateur fin 2000, face à l’opérateur historique local de la Région II. Celle-ci englobe, selon la définition d’ANATEL, l’agence brésilienne de télécommunications dont le rôle est de promouvoir et de développer les télécommunications, le district fédéral (Distrito Federal) et neuf États dans le centre-ouest et le sud du Brésil, ainsi que certains États de la région nord.

 

Les activités se rapportant au divertissement et média

  • Activision Blizzard est l’un des plus importants éditeurs de jeux vidéo et de divertissement en ligne au monde.
  • Universal Music Group (UMG) est le numéro un mondial de la musique2. Il détient des positions de leader sur les marchés de la musique enregistrée, de l’édition musicale et des produits dérivés.
  • Groupe Canal+ est le premier groupe de télévision payante en France. Il est leader dans l’édition de chaînes premium et thématiques

 

Les autres activités

  • NBC Universal (NBCU), un acteur majeur des médias, a été créé en mai 2004 par le rapprochement des actifs de Vivendi Universal Entertainment et de NBC.
  • Vivendi Mobile Entertainment (VME), créée début 2007, est une filiale à 100 % de Vivendi. Elle a pour vocation de créer un nouveau canal de distribution digital par abonnement pour la musique, les films, les séries TV et les jeux.
  • Digitick est le leader français de la billetterie électronique (e-ticket).
  • Wengo est le numéro un français du conseil d’experts par téléphone.

 

 

Chapitre III – Performance de l’Entreprise,

 

La performance d’une Entreprise peut être évaluée par plusieurs indicateurs, entre autres, sa capacité de recrutement, sa capacité de production, et surtout ses résultats.

 

  • Capacité de recrutement et création d’emploi

L’augmentation ou la réduction du besoin en ressources humaines peut être un indicateur de l’épanouissement ou la régression d’une entreprise

 

Effectifs par activité1

  2010 2009 2008
Activision Blizzard 7 695 7 382 7 408
Universal Music Group 6 967 7 524 7 720
SFR 10 021 9 945 10 086
Groupe Maroc Telecom 13 942 14 152 13 411
GVT 7 714 5 289
Groupe Canal+ 4 534 4 347 4 252
Corporate 249 254 250
Activités non stratégiques et autres, et élimination des opérations intersegment 150 111 81
Total 51 272 49 004 43 208

 

Traduisons dans un tableau la variation et le taux de croissance enregistré ci-dessus.

 

  Variation 2009-2010 % de croissance Variation 2008-2009 % de croissance
Total 2 268 4,63 5 796 13,41

 

Dans sa totalité, nous pouvons apprécier une augmentation annuelle du nombre de ses effectifs. De 2008 à 2009, elle est de 13,41 % pour devenir seulement 4,63 % de 2009 à 2010.

La capacité de recrutement a donc connu une baisse de 9 % entre les deux périodes.

 

Vivendi a passé un accord avec le gouvernement français à un engagement à une contribution au développement de l’emploi dans des régions particulièrement touchées par le chômage et les restructurations industrielles, et a obtenu à la fin de l’exercice 2010 un bilan satisfaisant

Mais si l’engagement a été honoré, l’analyse globale du nombre total de ses employés par région nous montre une régression plus qu’inquiétante au sein de la France : 36% de ses employés s’y trouvent , mais ils ne sont plus que 30% en 2010

Effectifs par zone2

  2010 2009 2008
  nombre % nombre % nombre %
France 15 447 30 15 360 31 15 717 36
Amérique du Nord 7 419 14 7649 16 7 520 17
Amérique du Sud et Amérique Centrale 8 051 16 5 654 12 405 1
Asie-Pacifique 1 609 3 1 455 3 1 459 3
Afrique 14 127 28 14 328 29 13 583 31
Europe (hors France) 4 619 9 4 558 9 4 524 10
Total 51 272 100 49 004 100 43 208 100

 

  • Capacité de production

Chiffre d’Affaire par activité3 – en millions d’euros

  2010 2009 2008
Activision Blizzard (1) 3 330 3 038 2 091
Universal Music Group 4 449 4 363 4 650
SFR (2) 12 577 12 425 11 553
Groupe Maroc Telecom (3) 2 835 2 694 2 601
GVT (4) 1 029 104
Groupe Canal+ 4 712 4 553 4 554
Activités non stratégiques et autres, et élimination des opérations intersegment (54) (45) (57)
Total 28 878 27 132 25 392
  1. Y compris Activision consolidé depuis le 10 juillet 2008.
  2. Y compris Neuf Cegetel consolidé depuis le 15 avril 2008.
  3. Y compris Sotelma consolidé depuis le 1er août 2009.
  4. GVT consolidé depuis le 13 novembre 2009.

 

La capacité de production de l’entreprise se traduit par le volume de chiffre d’affaire

Depuis les trois dernières années, Vivendi a connu une hausse stable de ses chiffres d’affaires globaux, sur l’évaluation des résultats consolidés.

D’une manière générale, cette hausse se situe aux alentours de 6%,

  • de 2008 à 2009, la hausse est de 6,44%
  • de 2009 à 2010, la hausse est de 6,84%

 

Certes, la hausse n’est pas très conséquente dans son ensemble, mais comme elle traduit une consolidation, elle cache les pertes et les faibles croissance de certaines activités.

En effet, les activités non stratégiques et autres n’ont jamais connu de résultats positifs durant ces trois dernières années.

Si certaines activités comme Activision Blizzard, SFR, Group Maroc Telecom et GVT sont toujours en croissances, d’autres comme Universal Music group, Group canal + ont connu une croissance variable.

 

  Variation 2009-2010 % de croissance variation 2008-2009 % de croissance
Activision Blizzard 292 9,61 947 45,29
Universal Music Group 86 1,97 -287 -6,17
SFR 152 1,22 872 7,55
Groupe Maroc Telecom 141 5,23 93 3,58
GVT 925 889,42    
Groupe Canal+ 159 3,49 -1 -0,02
Activités non stratégiques et autres, et élimination des opérations intersegment -9 20,00 12 -21,05
Total 1 746 6,44 1 740 6,85

 

 

  • En terme de résultats.

Résultat net, part du groupe et Résultat net ajusté – en millions d’euro

  2010 2009 2008
Résultat net, part du groupe 2 198 830 2 603
Résultat net ajusté 2 698 2 585 2 735

 

La situation un peu catastrophique de 2009 s’est beaucoup amélioré en 2010, mais nous pouvons constaté que cette amélioration n’a pas encore dépassée la performance du groupe en 2008.

 

  Variation 2009-2010 % de croissance variation 2008-2009 % de croissance
Résultat net, part du groupe 1 368 164,82 -1 773 -68,11
Résultat net ajusté 113 4,37 -150 -5,48

 

De ces trois indicateurs que nous avons pris, nous pouvons dire que la société Vivendi présente une performance viable durant les trois années en étude malgré la baisse, sans encore être catastrophique, enregistré au cours de l’année 2009, année sur la quelle la crise semble avoir beaucoup d’emprise sur sa situation.

 

 

Partie II – Le contexte économique et la couverture de risques par vivendi

 

La période à la quelle nous apportons un regard particulier sur les comptes de la société Vivendi est une période critique de la crise financière.

Elle se manifeste par

  • une crise de liquidité, refus d’emprunts de banque à banque
  • une crise de solvabilité : refus d’emprunts de banque à entreprise par dépréciation de capital,
  • une raréfaction de crédit : limitation des crédits de banque à entreprise ou banque à particulier.

 

 

 

 

Chapitre I  – contexte économique actuelle : crise financière

 

La crise a pris son ampleur en 2007 suite à la crise des immobiliers en Etats-Unis, les emprunteurs sur les crédits immobiliers n’étant plus à mesure de payer suite à la hausse du taux d’intérêts.

Les établissements accusent le coup en subissant des pertes importantes allant jusqu’à la faillite.

Problèmes ou fermetures des établissement financiers qui entraînent d’autres entreprises dans la même chute provoquant l’apparition d’une crise systémique et loin encore d’être terminée, la crise continue jusqu’à ce jour.

 

 

I – Les différents facteurs de risques

 

D’une manière générale, le risque s’entend comme « un aléa dont le survenance prive un système (une entreprise, par exemple) d’une ressource et l’empêche d’atteindre ses objectifs » (Encyclopédia Universalis).

Au terme d’une entreprise, ces risques peuvent être liés étroitement à son environnement direct interne ou externe mais selon le rapport annuel 2010 de la société Vivendi, les facteurs de risques4 qui peuvent avoir une incidence négative sur leurs activités et résultats sont les suivants :

Les risques juridiques

  • liés aux réglementations applicables aux différentes activités du groupe
  • liés aux litiges
  • liés aux engagements pris par Vivendi

 

Les risques liés aux activités du groupe

  • liés à la piraterie et à la contrefaçon
  • liés à l’intensification de la concurrence commerciale et technique
  • liés à l’absence de succès commercial des enregistrements musicaux, des films et des jeux vidéo produits, édités ou distribués par le groupe
  • liés aux activités dans différents pays entraîne des risques supplémentaires
  • Risques potentiels sur la santé présentés par les réseaux, les appareils de téléphonie mobile ou les terminaux Wi-Fi

 

Les risques liés à la conjoncture économique et financière actuelle

Et les risques de marché

 

Par la mondialisation de l’économie, le danger le plus probable qui intéresse notre étude et auquel l’entreprise s’expose est les risques financiers qui peuvent être regroupés en trois entités : la première est le risque de taux de change, le second le risque de taux d’intérêt et le dernier le risque de liquidité.

On en déduit que les facteurs de risques sont sur ce point la fluctuation des taux de change, le taux d’intérêts et la crédibilité de l’acheteur et vendeur

Dans sa définition de facteurs de risque, la société a classé ces risque dans les risques du marché.

 

 

II – Impact des risques sur les comptes financiers

 

Notion de juste valeur :

Les actifs de la société sont évalués par la juste valeur. A la clôture de l’exercice, ils sont re évalués au taux sur les bases de marchés financiers..

La comptabilisation avec la notion de juste valeur peut donc modifier le résultat et/ou le capitaux propres

Si le cours utilisés à la clôture est supérieur, le résultat monte ainsi que les capitaux propres

Si le cours utilisés à la clôture est inférieure, ces pertes sont à inclure dans le résultat qui va lui diminuer et entraînera aussi une réduction des capitaux propres.

Les écarts de conversions comptabilisés peuvent ainsi changer totalement les comptes financiers et peuvent changer le regard et l’appréciation de la société, quant à sa rentabilité, sa solvabilité et de son seuil d’endettement.

 

Selon les annexes sur le rapport annuel 2010, pour la société Vivendi, les actifs financiers (trésorerie, les équivalents de trésorerie, les créances d’exploitation et autres créances, les actifs financiers), les passifs financiers (les dettes d’exploitation, les autres passifs non courants, les emprunts financiers à court et long termes, les autres passifs financiers) ainsi que les instruments de capitaux propres, suivent la norme IAS32 sur la notion de juste valeur.6

Regardons de près la comptabilisation :

 

Catégorie comptable et juste valeur des instruments financiers5

  2010 2009
  Total valeur comptable juste valeur Total valeur comptable juste valeur
Actifs financiers 1 118 1 118 940 940
Créances d’exploitation et autres 6 711 6 711 6467 6467
Trésorerie et équivalents de trésorerie 3 310 3 310 3346 3346
Emprunts et autres passifs financiers à long terme 8 933 8 933 5316 5316
Emprunts et autres passifs financiers à court terme 3 431 3 431 5324 5324
Emprunts et autres passifs financiers 12 364 12 364 13587 13587
Autres passifs non courants 1 074 1 074 1311 1311
Dettes d’exploitation et autres 14 451 14 451 13567 13567

 

Les valeurs totales comptabilisées sont égales aux valeurs totales des justes valeurs, la variation est nulle.

Vivendi explique l’inexistence d’écart de comptabilisation par la courte échéance de ces instruments.

Nous en concluons, que sur ce point, la notion de juste valeur n’atteint pas les comptes financiers de la société.

 

Pourtant, nous avons pu déceler que pour Vivendi, à la clôture de l’exercice 2010, l’écart de conversion enregistré7 est de 1 794 millions d’euro, un écart qui a pu favorisé sa situation.

Par contre, en plein période de la crise, en 2009, période de résultat le plus bas sur les trois années en étude, cet écart est de moins 325 millions d’euro, nous pouvons dire qu’il a pris part à la régression du résultat.

En d’autres termes, la variation du taux de change l’affecte d’autant plus  que Vivendi exerce des activités hors territoire français. Les activités et les résultats sont donc en fonction de situation et contexte économique de ces pays. Ce qui veut dire que, leurs états financiers est susceptible à la variation des taux de change, en particulier, le dollar (USD), le dirham (MAD) et le real brésilien (BRL).

 

 

Chapitre II : Couverture de risques

 

Un risque est une probabilité des dommages et imprévues pouvant entraîner ou causer des problèmes de façon à affecter l’épanouissement et le résultat sur quelque chose qu’on entreprenne.

 

Il revient aux dirigeants de veiller sur les risques qu’ils encourent et de mettre en place une politique bien déterminée pour amoindrir au maximum leurs impacts sur la viabilité de son entreprise.

 

Vivendi, pour y faire face a déjà dans son organisation un comité de risque créé en janvier 2007, en plein période de la crise financière,  qui a pour rôle d’identifier les risques, de l’évaluer et l’estimer  dans le but de proposer à la Directoire des recommandations à prendre pour la couverture de risque.

 

De l’autre côté, la société est soumise à une procédure de contrôle interne dont l’un de ses objectifs est d’avoir un meilleur suivi dans  la prévention et la maîtrise des risques opérationnels, risques financiers, et risques d’erreur ou de fraude.

 

 

 

I –  Appréciation du compte financier pendant la crise.

Partons des données consolidées8 de la société,

 

Données consolidées 2010 2009 2008
       
Chiffre d’affaires 28 878 27 132 25 392
Résultat opérationnel ajusté (EBITA) 5 726 5 390 4 953
Résultat net, part du groupe 2 198 830 2 603
Résultat net ajusté (ANI) 2 698 2 585 2 735
Endettement financier net 8 073 9 566 8 349
Capitaux propres 28 173 25 988 26 626
Dont Capitaux propres attribuables aux actionnaires de Vivendi SA   24 058 22 017 22 515
Flux nets de trésorerie opérationnels avant investissements industriels (CFFO avant capex, net) 8 569 7 799 7 056
Investissements industriels, nets (capex, net) (3 357) (2 562) (2 001)
Flux nets de trésorerie opérationnels (CFFO) 5 212 5 237 5 055
Investissements financiers (1 397) (3 050) (3 947)
Désinvestissements financiers 1 982 97 352
Dividendes versés au titre de l’exercice précédent 1 721 1 639 1 515
Données par action      
Nombre d’actions moyen pondéré en circulation 1 232,3 1 203,2 1 167,1
Résultat net ajusté par action 2,19 2,15 2,34
Nombre d’actions en circulation à la fin de la période (hors titres d’autocontrôle) 1 237,3 1 228,8 1 170,1
Capitaux propres attribuables aux actionnaires de Vivendi SA par action 19,44 17,92 19,24
Dividende versé au titre de l’exercice précédent par action 1,40 1,40 1,30

 

  • Analyse sur les activités

D’une manière générale, si nous procédons à l’analyse de résultats, la société a évité le catastrophe durant ces trois dernières années. Effectivement, ils sont positifs mais ils ne sont pas non plus très performants.

 

 

Les résultats opérationnels ajustés sont toujours positifs, mais la progression a connu un ralentissement de 2009 à 2010 car elle est seulement de 6,23 % contre 8,82 % de 2008 à 2009.

De 2 603 millions d’euro en 2008, il est descendu à 830 millions d’euro en 2009, soit une baisse de 68 %.

Le résultat a connu une amélioration en 2010 en passant à  2 198 million d’euros, ce qui lui a fait gagner une augmentation de plus de 164 %, sans atteindre la performance enregistrée en 2008.

 

D’un autre point de vue, si nous procédons à l’évaluation du part de résultat par rapport au chiffre d’affaire, pour apprécier la marge nette obtenue,

Elle mesure la sécurité et par conséquent le risque supporté par une entreprise lorsque celle-ci est proche de son seuil de rentabilité. Autrement, plus la marge est faible, plus l’entreprise est proche du seuil, et donc le risque d’entrer dans la zone de perte est immense et vice versa.

La marge de sécurité c’est la baisse du chiffre d’affaires que peut supporter l’entreprise avant de faire des pertes.

 

nous pouvons constater qu’en 2008, le résultat net représente 10,25 % du chiffre d’affaire réalisé. Cette représentation n’est que de 3,06 % en 2009 et s’est repris en 2010 pour devenir 7,61 %.

 

  2010 2009 2008
Chiffre d’affaires 28 878 27 132 25 392
Résultat net, part du groupe 2 198 830 2 603
Marge : Résultat / chiffre d’affaire (%) 7,61 3,06 10,25

 

 

 

 

  • Analyse de rentabilité

Résultat net/ (Capitaux propres-Résultat net ) = Taux de rentabilité financière. Ce taux mesure la rentabilité d’un euro investi par l’actionnaire dans l’entreprise.

 

  2010 2009 2008
Résultat net, part du groupe 2 198 830 2 603
Capitaux propres 28 173 25 988 26 626
Capitaux propres -Résultat net 25 975 25 158 24 023
Taux de rentabilité 8,46 3,30 10,84

 

Les marges ne sont pas très grandes sur les trois années mais toutefois, elles sont positifs, à un niveau très bas en 2009, la société a pu l’améliorer au cours de l’année 2010.

 

  • Analyse de solvabilité

L’analyse de solvabilité permet de voir la capacité d’une entreprise à répondre à ses échéances financières, à tout moment.

En règle général, les dettes ne doivent pas dépassées le tiers de l’actif pour pouvoir souligner une solvabilité de l’entreprise.

Ainsi, elle est solvable si ce taux est supérieur à 3

 

  2010 2009 2008
Emprunts à long terme (partie à plus d’un an) au coût amorti 8 573 8 355 9 975
Dettes financières à moins d’un an 3 430 4 907 1 655
Total dette financière 12 003 13 262 11 630
Total des actifs 58 993 58 125 56 666
  4,91 4,38 4,87

 

Nous pouvons dire que Vivendi est solvable durant la période étudiée, période de la crise financière. Ses taux sont constant, toujours supérieur à 3, avoisinant même le 5 au cous de l’année 2010

 

Prenons la ratio d’indépendance financière pour apprécier l’indépendance financière de la société, un des critère qui mesure aussi la solvabilité de la société.

Ratio d’indépendance financière = Capitaux propres / total passif

Une indépendance financière est déduite à partir du calcul si elle est égale au moins à 0,5.

 

  2010 2009 2008
Capitaux propres 28 173 25 988 26 626
Total du passif bilan consolidés 30 820 32 137,00 30040
Ratio d’indépendance financière 0,91 0,80 0,88

 

Nous pouvons déduire que malgré la situation de crise, la société a eu une forte taux d’indépendance financière, durant les trois années mise en étude, et même si ce taux a connu une légère baisse en 2009, année dure en général en terme de résultat, une reprise a été notée l’année d’après.

 

 

  • Analyse de la liquidité

 

créances et cash / passif courant,

Ce ratio est un indicateur de la liquidité de l’entreprise et permet d’évaluer la capacité de la société à rembourser ses dettes à court terme

La valeur acceptable, en général, pour ce ratio est de 2, et il traduit un Fonds de Roulement positif si il est égal ou supérieur à 1, marque de la prudence dans la société

 

  2010 2009 2008
Passifs courants 18740 19 277 15695
Trésoreirie 3310 3 346 3152
créances 6711 6467 6777
Trésorerie et créances 10021 9813 9929
Taux de liquidité 0,53 0,51 0,63

 

Cette analyse nous permet de voir un faible taux de liquidité, n’ayant jamais atteint 1 durant les trois années, ce qui nous permet de conclure un fonds de roulement négatifs de la société.

L’imprudence n’est pas tout de suite à conclure, car la situation peut simplement refléter d’importants crédits fournisseurs face à une rotation rapide des stocks

 

II – Mécanisme de couverture mis en œuvre

 

La mise en place d’un système d’observation des risques est primordial pour pouvoir les étudier, analyser  et d’anticiper leurs effets pour apporter la couverture la mieux appropriée

La société vivendi centralise la gestion des risques financiers sous la houlette du Directeur financier du groupe, les taches reviennent à la Direction des financements et de la Trésorerie qui disposent les informations et moyens techniques nécessaires.

Recensons les couvertures mises en œuvre durant l’exercice 2010, dans le rapport annuel de Vivendi :

  • Gestion de taux de change et taux d’intérêts par l’utilisation une couverture d’instruments cotés sur des marchés organisés ou de gré à gré négociés avec des contreparties de premier rang afin de réduire l’exposition aux risques financiers affairant.
  • Gestion de la variation du taux de change sur les actifs et passifs émis en devises par les contrats swap de taux de change ou de change à terme permettant de ré financer ou placer la trésorerie en euro ou en devise locale
  • Gestion de la fluctuation du taux d’intérêts par l’interdiction de toute action spéculative
  • Gestion de fluctuation du taux d’intérêts par les contrats de swap de taux d’intérêt payeurs de taux variable, convertissant les emprunts à taux fixe en emprunts à taux variable indexés sur des taux Libor et Euribor, ou de taux fixe convertissant les emprunts à taux variable en emprunts à taux fixe dans le but de réduire la volatilité des flux de trésorerie futurs liés aux paiements d’intérêts relatifs aux emprunts.
  • Gestion de concentration des crédits, des placements, et le risque de contrepartie par un engagement de tr uniquement avec des banques commerciales qui bénéficient de notes de crédit élevées.

Par contre aucune couverture n’a été mise en place par la société Vivendi, pour les risques relatifs au marché des actions sur la fluctuation des taux de la bourse, jugeant insignifiant les actifs financiers mise en vente.

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

 

La mondialisation financière et de l’économie donne aux entreprises ses biens mais aussi ses maux. Sans elle, les autres sociétés en dehors du territoire Américain, lieu d’origine de la dernière crise financière n’appréhende pas ses effets nuisibles.

Les risques sont inhérents à la vie de chaque entreprise et par rapport à cette mondialisation les risques financiers se sont vus naître pouvant doter des conséquences néfastes au résultat, à la survie et même à la pérennité de ses entreprises.

 

La société Vivendi, pendant les trois dernières années, 2010, 2009 et 2008 a évité le pire

La crise financière a débuté et a pris son ampleur en 2007, pourtant la société au cours de l’année suivante a affiché une situation loin d’être catastrophique, et a pu même redressé sa situation en 2010.

Elle ne semble pas atteindre durement la société Vivendi, mais elle a été quand même ressentie au cours de l’année 2009.

Toutefois, la vigilance affichée dans l’administration concernant la couverture des risques financiers semble efficace et a permis à la société d’avoir une bonne performance, d’être en bonne santé et de pouvoir continuer sans être engloutie par la crise financière.

Quoiqu’il en soit, une grande partie de ses revenues sont assurés et protégés par son modèle économique reposant sur l’abonnement, qui lui apportent des recettes récurrentes par le biais de quelque millions d’abonnements enregistrés dans ses comptes.

 

En ayant une envergure international, en plus des risques financiers, d’autres tel que le risque du pays aussi est à gérer avec plus d’attention, surtout en cette période, où la crise financière est encore loin d’être terminée, car d’autres effets sont encore à craindre, mais à chaque société de se munir de la prudence pour pouvoir y rester.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE – Documents de référence

–          La gestion des risques dans les entreprises françaises : état des lieux et émergence  d’une approche cognitive et organisationnelle

 

–          La troisième Révolution industrielle au risque d’Enron et Vivendi, Henri Zimnovitch

 

–          Rapport annuel – Document de référence 2010

 

–          Rapport financier et états financiers consolidés 2008 de Vivendi

 

1 Effectifs par activé, page 10_rapport_annuel_document_de_référence_2010

2 Effectifs par activé, page 10_rapport_annuel_document_de_référence_2010

3 Chiffres d’affaire par activités, page 10_rapport_annuel_document_de_référence_2010

4 page 63 du rapport_annuel_document_de_référence_2010

6 page 245, tableau du résultat global consolidé du rapport_annuel_document_de_référence_2010

5 page 246, notes annexes aux états financiers consolidés du rapport_annuel_document_de_référence_2010

7 page 167 du rapport_annuel_document_de_référence_2010

8 page 128 du rapport_annuel_document_de_référence_2010

Nombre de pages du document intégral:20

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