La lecture sur écran, la lecture sur papier, la lecture évolue et nos cerveau aussi.
Sujet : « La lecture sur écran, la lecture sur papier, la lecture évolue et nos cerveau aussi. »
INTRODUCTION
De nos jours, le papier n’est plus le support le plus usité dans le monde. Après la succession de plusieurs supports à l’écrit, la société de l’information a introduit de nouveaux supports et le support qui est l’écran est devenu un grand phénomène mondial.
La lecture sur papier a donc évolué et s’est de plus en plus transformée en lecture sur écran. Toutes les différentes entités utilisent actuellement pour le déroulement de leur programme les ordinateurs et les tablettes. Ces entités sont les entreprises, les écoles, les bureaux, le gouvernement,…Le support de principe est donc devenu la lecture sur écran, cette évolution est remarquable mais à côté, il existe aussi des modifications qui y sont alliées par rapport au système de notre corps.
La lecture peut se définir comme étant le fait par le lecteur de regarder de manière à comprendre un document écrit quelconque contenant des mots formant une ou plusieurs phrases. Il existe bel et bien un lien entre la lecture et notre cerveau, l’auteur d’un écrit exprime des idées selon sa perception cognitive d’une chose et le lecteur va tenter de savoir ce qu’il voulait dire exactement, il y a donc comme un processus de compréhension.
Ces constatations nous ont permis de choisir le thème : « La lecture sur écran, la lecture sur papier, la lecture évolue et nos cerveau aussi. ». Ainsi, la question se pose : Quel serait la différence entre la lecture sur papier et la lecture sur écran et quels changements cette dernière peut elle apportée à notre système cognitif ?
En effet, depuis plusieurs années, las capacités cognitives qui ont été développées par les hommes sont relatives au support papier. Or, aujourd’hui, les supports à l’écrit se développent et prend du terrain : les ordinateurs, les smartphones, les e-books, les IPAD. Le rapport de l’homme à l’écrit est donc modifié avec cette évolution de la lecture, la modification touche aussi notre cortex. Certes, la présence de l’écran électronique apporte aux lecteurs des connaissances en plus, un plus cognitif, mais au fond et à côté, il existe des impacts touchant même notre manière de penser.
Dans une première partie, il serait convenable d’analyser d’abord les contextes existants dans notre sujet pour ensuite voir comment le cerveau peut il avoir des liens avec la lecture. Ensuite, il est important d’étudier les conséquences engendrées par la lecture sur écran sur notre capacité cognitive.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I/ Délimitation des notions et cadre théorique
1/Historique et évolution de la lecture
2/ Les types de lecture
a/ La lecture sur papier
b/ La lecture sur écran
3/ Le lien entre la lecture et le cerveau
3.1/ Stratégie oculomotrice de lecture
3.1.1/ Le rôle des yeux dans la lecture
a/ Le mécanisme de transduction et perception
b/ Les composantes de l’œil
c/ Le mécanisme visuel dans la lecture
3.1.2/ L’assimilation par le cerveau
3.3/ La vitesse de lecture
II/ Les problèmes rencontrés dans la lecture sur écran par comparaison à la lecture sur papier
1/ Les points relatifs à la lecture
1.1/ La lisibilité
1.2/ Les points relatifs à l’espace de lecture
2/ Les conséquences proprement dites de la lecture sur écran sur la capacité cognitive
a/ La notion d’hypertextualité
b/ La désorientation cognitive
c/ La vitesse et les repères dans l’espace
d/ La mémorisation
3/ Tableau comparatif
4/ Les éventuelles solutions trouvées pour palier aux difficultés liées à la lecture sur écran
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
I/ Délimitation des notions et cadre théorique
1/Historique et évolution de la lecture
Pour une courte définition, la lecture peut se définir comme étant le fait de lire une écriture. Lorsqu’on parle de lecture, il nous vient à l’esprit le fait qu’il existe un support. L’historique consiste à l’évolution du support à l’écrit puisque c’est à travers ces supports qu’un individu puisse lire. Ces supports conditionnent en grande partie la manière de faire une lecture. Ainsi, a travers le temps et à travers le monde, le support à l’écrit a connu plusieurs modifications, ce qui fait la preuve de son évolution.
Cette évolution a commencé avec l’argile à la fin du IV e millénaire avant Jésus Christ. Les Mésopotamiens ont écrit sur de l’argile qui est une sorte de pierre sacrée ayant été utilisé pour la création de l’homme[1]. L’utilisation de l’argile était idéale à l’époque du fait qu’il est facilement modelable et facile à transporter, l’écriture était une écriture en image, c’est-à-dire, une écriture picturale. Pour la lecture, les individus lisaient allant du haut jusqu’en bas, sur le côté littéral, la lecture allait de droite à gauche.
Ensuite, une plante est devenue un support de lecture[2], le papyrus. Cette plante est devenue un support de lecture très usitée au Proche-Orient et utilisée tous les jours par les gens. Pourtant, étant une plante, le papyrus ne résistait pas à plusieurs circonstances comme l’humidité par exemple. La plante est rassemblée dans un rouleau qui était appelé « volumen ». Pour la lecture, les gens lisaient à travers des colonnes, de haut en bas et de droite à gauche. Elle se faisait en se levant mais à force d’être concentré, les lecteurs se mettaient à s’asseoir, d’où l’apparition de l’écriture horizontale.
Dans la deuxième siècle avant Jésus Christ est apparue le parchemin, un nouveau support papier qui a été construit avec de la peau de chèvre ou de la peau de mouton. Avec le papyrus est apparu le codex, en effet, le support fabriqué est très souple et pouvait être assemblé en un cahier, ce qui a mis en place la notion de livre. La preuve en est la création de la bible qui a été écrit en codex.
La lecture sur papier a ensuite fait son entrée en Chine et dont la fabrication a été gardée secrète durant des siècles. Mais une pression a été faite aux chinois qui ont cédé et ont fini par dévoiler le secret de fabrication. Après ce dévoilement, le papier s’est répandu partout dans le monde. La lecture sur papier ne faisait pas l’objet de beaucoup de changement, l’avantage en est que le papier était plus résistible que les supports d’avant.
Après l’apparition du livre sur papier, le livre électronique a fait son apparition dans les années 2000. Les technologies pouvant lire des livres ont été le Rocket e-book et le Soft-book. Ces livres ont été très pratiques et nécessitant une lecture sur écran, le prix est élevé et n’est pas à la portée de tous. Ensuite, la sortie des liens hypertextes a modifiée la manière de conception de la lecture, et ce, suite à l’évolution apportée par internet.
Cet historique nous a montré que le support écrit utilisé pour la lecture a connu une grande évolution et la lecture sur papier a débouché par la lecture sur écran qui est actuellement devenue une application quotidienne par l’entrée en force des e-books et des IPAD.
2/ Les types de lecture
A travers l’histoire que nous venons d’aborder, on remarque qu’actuellement, il n’existe plus que deux types de lecture qui sont la lecture sur papier et la lecture sur écran.
a/ La lecture sur papier
Donner une définition à la lecture sur papier serait difficile du fait que la notion est très large. Pourtant, la lecture sur papier peut se concrétiser en la lecture sur un livre. Le fait est qu’avec le livre, les écritures sont faites sur papier même si elles sont numériques. En effet, la lecture sur papier peut aussi se faire dans un cahier d’un élève ou il existe une écriture en stylo faite avec la main de la personne. La définition va se faire avec celle du livre, un instrument qui incarne la lecture sur papier en dehors de celle sur écran.
La livre peut se définir comme étant un document qui contient un ensemble d’écriture relatant des faits précis. Les pages qui contiennent les écritures sont en principe rédigées sur du papier. Dans le dictionnaire de Maurice Lachâtre, le livre est défini comme étant : « assemblage de plusieurs feuilles de papier, de vélin, de parchemin, imprimées ou écrites à la main cousues ensemble et formant un volume recouvert d’une feuille de papier, de carton, de parchemin, de basane, de veau, de maroquin, etc. »
On peut donc conclure que la lecture sur papier est le fait d’écrire à nouveau le contenu mais avec le mémoire, au niveau mental. Il s’agit de lire un cahier écrit de la main d’un étudiant ou un ouvrage écrit par tel ou tel auteur. L’auteur de l’écriture confine les informations ou les renseignements dans un ou plusieurs papiers et le lecteur fait une interprétation de cette production. Le lecteur va donc interpréter ce que l’auteur a écrit. Le livre concerne principalement un thème, la compréhension de ce dernier est présumée par le lecteur, c’est l’isotopie. Cette dernière est définie par A.J Greimas[3] : « Par isotopie, nous entendons un ensemble redondant de catégories sémantiques qui rend possible la lecture uniforme du récit, telle qu’elle résulte des lectures partielles des énoncés et de la résolution de leurs ambiguïtés qui est guidée par la recherche de la lecture unique. » En d’autres termes, la personne du lecteur va lire toutes les parties en ayant dans l’esprit la même idée de conception du livre.
Lorsqu’on parle de lecture, le lecteur va dans un but précis et la concentration est différente. Le lecteur peut lire de façon très rapide, faire un bref aperçu du sujet, c’est le scanning. Lorsqu’il doit mémoriser certaines parties, il doit être plus concentré, c’est la lecture réceptive continue. Mais pour un étudiant ou un autre individu intéressé par le fait d’apprendre le contenu du livre de manière à mémoriser pour d’éventuelles utilisations, la lecture doit être fait lentement, il s’agit de la lecture réflexive. Aussi, il peut arriver que le lecteur ne cherche qu’une partie dans tout le livre, pour cela, il fait une lecture très rapide jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il recherche. A travers ces types de lectures sur papier, le lecteur peut se souvenir de plusieurs parties mais peut aussi ne pas s’en souvenir du tout, la façon de lire détermine la compréhension et la perception de l’écriture.
b/ La lecture sur écran
On peut définir la lecture sur écran comme étant une lecture qui est faite sur un écran d’ordinateur. Le contenu demeure du texte ou d’hypertexte mais la différence avec la lecture sur papier réside dans le fait qu’entre le contenu et le lecteur, il existe un écran. Après plusieurs modifications su support écrit, allant de l’argile au support papier, l’écran est devenu actuellement la forme de support la plus utilisée dans le monde, la lecture sur écran est aussi appelée lecture numérique.
Même pour les recherches devant être faites par des enfants, c’est via internet que tout se déroule, c’est le phénomène de la société de l’information.
La lecture sur écran se conçoit comme toute lecture, c’est le support qui le différencie du papier. Ici, la définition de la lecture reste la même. La lecture numérique est donc le fait de lire un contenu à travers un système qui permet d’émettre des signaux de façon à ce que le lecteur puisse faire la lecture correctement. C’est système, un mode de lecture, cette dernière peut se faire à travers un écran, cela peut être une lecture hypertexte. Lors d’une recherche sur internet, on consulte une page web,… Tout cela pour dire qu’il existe plusieurs lectures numériques.
La lecture sur écran s’éloigne du codex mais au contraire se rapproche du volumen, avec ce mode de lecture, le lecteur est confronté à certaines caractéristiques comme l’hypertextualité par exemple. En effet, il peut modifier des textes, ajouter des images, enregistrer,…de manière à exercer des fonctions multiples. Pour illustrer ces caractéristiques, Roger Chartier, dans son ouvrage intitulé « le livre en révolutions » pense que : « Le déroulement séquentiel du texte sur l’écran (…) la possibilité pour le lecteur de mêler, d’entrecroiser, d’assembler des textes qui sont inscrits dans la même mémoire électronique (…) »
Contrairement à la lecture sur papier, la manipulation des textes est plus évoluée. Ainsi, au cours de la lecture sur écran, le lecteur est distant du texte qu’il découvre, la séparation est exercée par l’écran. De même, il est maître de ce qu’il lit, il doit être en relation avec l’ordinateur ou la tablette, il doit connaître la manipulation de la machine et faire du contenu ce qu’il en veut, il y a donc une sorte d’engagement de la part du lecteur. Pour certains scientifiques, le processus de lecture a une dimension iconique et une dimension manipulatoire. Le fait est que sur l’écran d’un ordinateur, il existe plusieurs options pour la lecture, des icônes et d’autres outils qui favorisent la manipulation du contenu. L’existence des objets de lecture permet au lecteur de regarder, de lire le contenu comme il l’entend c’est-à-dire construire son propre espace de lecture.
3/ Le lien entre la lecture et le cerveau
3.1/ Stratégie oculomotrice de lecture
3.1.1/ Le rôle des yeux dans la lecture
Pour qu’un organisme vivant entre dans la phase d’assimilation, une stimulation extérieure par un stimulus est dans un premier requise. A. Trousseau[4] définit un stimulus comme étant ce qui doit être assimilé par le support, le moyen ou l’organe intermédiaire de la fonction tant dans l’ordre physiologique que dans l’ordre pathologique. L’organe concerné dans l’étude ici effectuée étant celle de la vue, il sera donc question de stimulations visuelles. La lumière constitue le stimulus de la vision.
a/ Le mécanisme de transduction et perception
Le mécanisme de la transduction consiste dans la transformation de l’énergie lumineuse en influx nerveux. Lorsque l’oeil perçoit de la lumière, les photorécepteurs qui sont présents au niveau de la rétine transforment l’énergie lumineuse en influx nerveux. Il est à préciser qu’il existe de nombreuses formes et caractéristiques de stimuli visuels même si à la base, ils proviennent tous de la lumière.
Plus concrètement, lorsqu’un objet est éclairé par une source lumineuse naturelle ou artificielle, c’est la lumière réfléchie par cet objet ou par la surface qui entoure ce dernier qui constitue véritablement le stimulus nécessaire à la perception. Il va de soi que la couleur perçue ainsi que la clarté des objets observés vont varier selon les conditions d’éclairage ambiantes. De plus, la lumière réfléchie qui va atteindre les récepteurs de l’œil, à savoir les cônes et les bâtonnets, ne sera jamais perçue dans toute son intensité dans la mesure où une partie sera nécessairement absorbée par l’objet.
C’est par la suite à l’œil de réagir. En effet, il ne va pas se contenter de ce qu’il perçoit, il va prendre en compte les conditions d’éclairage. Il ne faut pas se méprendre, le fait que les objets ne reflètent pas toute la lumière qu’ils reçoivent n’est pas un mal car c’est à partir des rayons lumineux renvoyés que les contrastes des images vont se différencier les uns aux autres. Grâce à cela, l’œil va pouvoir appréhender les concepts de distances, de couleurs et de nombreuses autres caractéristiques des objets ainsi que de l’environnement.
b/ Les composantes de l’œil
Lorsque la lumière pénètre l’œil, elle atteint dans un premier temps la pupille caractérisée par une ouverture dont la dimension va varier sous le contrôle de l’iris.
Il existe au niveau de la structure oculaire deux lentilles principales à savoir la cornée et le cristallin. La première peut être reconnue à sa forme courbée. Quant au cristallin, sa courbure peut varier. La première fonction des lentilles est de contrôler la focalisation. En effet, grâce à leur courbure, elles ont la capacité de focaliser, et leurs capacités dans cette action peuvent atteindre quarante dioptries pour la cornée et vingt dioptries pour le cristallin.
Sa seconde fonction consiste dans le contrôle de l’accommodation. Dans cette tâche, les lentilles ajustent la courbure par rapport à la distance pour faire en sorte que l’image sur la rétine soit la plus précise possible. Selon que l’objet est plus ou moins flou, le cristallin va se contracter ou se dilater en réponse.
Le schéma qui va suivre représentera la structure de l’œil humain, la cible désignée par « x » formera une image à l’emplacement « x’ » et « y » en « y’ » au niveau de la rétine.
Structure de l’œil humain
Source : Coren, Ward et Enns, 1994
c/ Le mécanisme visuel dans la lecture
Lors d’une lecture, le mécanisme visuel commence au niveau de la rétine. La page qui se trouve sous le regard renvoie des photons qui vont se projeter au niveau de la rétine. C’est surtout la région centrale de cette dernière connue sous le nom de Fovéa qui est la plus impliquée dans la lecture. C’est la zone qui est la plus apte à capter les lettres et à les distinguer au détail près en vue de les reconnaître par la suite.
Les yeux ont besoin de mouvoir constamment lors des lectures en raison de l’étroitesse qui caractérise la zone au niveau de la Fovéa. L’organe de la vue procède véritablement à un scan du texte aux moyens des capteurs visuels et ce par saccades. Ces dernières sont des mouvements très rapides des yeux, de l’ordre de cinq cent degré d’angle visuel par seconde. Un déroulement d’un mouvement saccadique consiste dans un premier temps en une forte accélération suivie par la suite d’une décélération progressive.
Certes, l’organisation de l’œil dans la lecture va nécessairement dépendre du nombre de lettres contenues dans les mots mais elle variera également et surtout en fonction de la taille, du caractère ainsi que de la police utilisée dans le texte en question.
Avant que les yeux ne procèdent par saccade à la lecture, le cerveau adapte dans un premier temps la distance qui est parcourue par l’organe de la vue à la taille et à la police du caractère dans le but de faire en sorte que les yeux puissent avancer d’environ huit lettres par cascade. Il est à préciser que c’est du centre du regard que va dépendre la précision de l’information visuelle. Ainsi, plus une lettre sera éloignée du centre du regard, moins il y aura de capteurs qui y seront affectés et le codage visuel en sera beaucoup moins précis.
3.1.2/ L’assimilation par le cerveau
Il est à préciser au préalable que les signaux nerveux constituent les seuls et uniques messages d’entrée et de sortie du cerveau. Les dendrites et les axones sont chargés de la transmission des influx nerveux. Les dendrites qui sont des prolongements des corps cellulaires des cellules nerveuses sont chargées des messages d’entrée tandis que les axones qui sont des prolongements des cellules nerveuses sont chargés des messages de sortie. Lorsque le récepteur rétinien reçoit la lumière, le centre de l’axone devient positif et va entraîner un flux de courant qui va circuler à travers le nerf optique à l’égal d’une onde.
L’aire striée également connue sous le nom de aire V1 ou aire de projection visuelle constitue la zone du cerveau spécialisée dans la vision. La rétine se projette directement sur cette aire. Un premier traitement de l’information visuelle va alors consister dans la représentation spatiale de la rétine. La zone spécialisée du cerveau procède par la suite et en même temps au traitement des formes, des mouvements, des couleurs et de nombreuses autres informations visuelles. Différents modules de l’aire impliquée seront mobilisés dans l’exécution des tâches. C’est l’assemblage des résultats obtenus qui donnera en fin de parcours une perception unique.
D’autres fibres se projettent sur le colliculus supérieur qui constitue une autre zone du cerveau impliquée dans la vision. A la différence de l’aire striée, la représentation spatiale y est beaucoup moins précise. Il commande les mouvements oculaires aux moyens des signaux qu’il envoi.
La reconnaissance des images n’est ensuite qu’une question d’adaptation neuronale. Cette dernière consiste en la capacité du cerveau à reconnaître les différentes formes que peut présenter une même image, à le reconnaître même s’il se trouve sous des lumières différentes et à le distinguer du fond qui l’entoure. Dans cette phase, le cerveau procède en confrontant l’image perçue avec les images qui sont sauvegardées dans la mémoire visuelle.
3.3/ La vitesse de lecture
La vitesse de lecture dépend de l’acquisition du texte par le regard et elle est largement limitée par les saccades visuelles. La vitesse maximale dont un individu peut être capable tourne autour de quatre cent à cinq cent mots par minute. Sans les saccades, c’est-à-dire si le lecteur n’a pas besoin de bouger ses yeux lors de la lecture et que les mots se défilent successivement au point précis où son regard fixe, il pourrait atteindre jusqu’à une vitesse de mille mots par minute.
Certes, il est possible d’élargir juste un peu l’empan visuel en s’entraînant à optimiser les saccades visuelles ou en apprenant à limiter les régressions c’est-à-dire les répétitions du regard sur des mêmes mots, mais dépasser les limites de l’œil n’est pas concevable à moins de vouloir sauter des mots en cours de lecture et par la suite perdre leur fil.
Ainsi, tant que les textes sont présentés en pages et qu’ils suivent des lignes, il faut se résigner à la vitesse normale précédemment mentionnée.
II/ Les problèmes rencontrés dans la lecture sur écran par comparaison à la lecture sur papier
L’informatique occupe actuellement une place très importante dans le quotidien de tout citoyen des pays du monde, et ce, depuis 20 ans. Tous les domaines l’utilisent comme les entreprises, les écoles, les particuliers,…Avec l’ordinateur, les gens peuvent faire des recherches, écrire des textes, lire des livres. La reproduction du texte sur support papier est possible avec un ordinateur, mais en plus, il apporte plusieurs options qui touchent la mise en œuvre en générale de l’écriture et de la lecture. Les documents sont déjà organisés, répertoriés pour guider le lecteur dans sa recherche, les caractères des mots peuvent être changés selon la vision de chaque personne, de même pour la grandeur de la page de lecture.
Le fonctionnement de la lecture sur papier est donc transformé par la lecture sur écran, or, il existe des conséquences, des problèmes qui se rattachent à cette deuxième forme de lecture, ces conséquences touchent en même temps la manière de lire et la compréhension du contenu.
Pour pouvoir dresser un tableau comparatif qui mettra en exergue les différences entre ces deux types de lecture, nous allons voir dans un premier temps les points relatifs à la lecture lors d’une lecture à l’écran et en second temps les éventuelles conséquences pouvant être causées par cette lecture à l’écran sur la capacité cognitive.
1/ Les points relatifs à la lecture
Notre étude se focalisera plutôt sur la lecture sur écran mais en même temps en faisant une comparaison par rapport à la lecture sur papier. Notre première question consiste donc à connaître sur la clarté d’une lecture sur écran, est ce que le contenu est suffisamment lisible, est ce que la lecture est plus vite que celle sur papier ? Notre deuxième question se pose sur l’ergonomie, y a-t-il plus de confort par rapport à la lecture sur papier ?
1.1/ La lisibilité
Certes, la différence est grandiose lorsqu’on lit du texte imprimé, c’est-à-dire, sur du papier, et du texte affiché sur un écran d’ordinateur par exemple. Au niveau même du geste, il existe déjà quelques contraintes puisqu’habituellement, à l’écran, la lecture est verticale, de même, l’écran est limité en taille sauf pour ceux qui peuvent en acheter avec de pouces plus appropriées (ce qui n’est pas forcément à la portée de tous), il n’y a donc que peu de surface, contrairement aux magazines qui sont plus généreuses en taille.
Actuellement, ce problème de surface se rencontre dans les nets books, très tendance dans la société de l’information. Les yeux sont donc très centrés sur un objectif précis, ce qui pourrait fatiguer les nerfs et le cerveau ne peut plus capter de manière pareille que sur papier. Les modifications touchent même les gestes, dans la lecture sur papier, on feuillète les pages avec la main, on colorie certaines parties pour marquer des passages intéressants. Dans la lecture sur écran, les souris aident à indiquer une partie que l’on veut modifier, des icônes et des dispositifs sont mis en œuvre pour les marquages et pour le feuilletage.
Au niveau de la lisibilité, il existe des conséquences. Un texte à l’écran est affiché pareillement comme un texte sur du papier, à première vue, faire la différence n’est pas tout à fait évident. Seulement, les lecteurs remarquent tout de suite que sur l’écran, il y a plus de caractéristiques intéressantes comme l’éclairage, les caractères des mots, le contraste,…La lecture parait donc très normale pour celui qui ne connaît pas les éventuels impacts. Or, selon des études ergonomiques, la lecture sur papier est plus rapide et plus efficace que la lecture sur écran en raison du fait que le cerveau capte lentement les caractères des mots sur l’écran. Il est plus facile pour les yeux de faire une lecture d’un texte imprimé car il n’y pas de contraste et de luminosité qui viennent directement touchés la rétine. Les yeux mettent plus de temps pour lire un texte sur écran. Automatiquement, la vitesse de lecture est réduite.
La capacité cognitive est aussi atteinte et réduite puisque lorsqu’on lie un contenu sur un écran, les fautes d’orthographes sont rarement repérables de manière réfléchie, c’est l’ordinateur qui corrige tout. Ainsi, le cerveau est confronté à cette réalité et ne se souvient plus correctement des connaissances acquises en la matière. De plus, lorsqu’on lit sur du papier, la lecture est plus rapide, le cerveau capte un peu plus vite et la fatigue ne survient qu’après plusieurs heures et un volume d’assimilation considérable. Pourtant, une lecture sur écran demande beaucoup des efforts au niveau des yeux en raison de l’existence de luminosité, le cerveau se fatigue rapidement et n’assimile plus correctement. Cette fatigue est due à plusieurs causes : la luminosité présente sur l’écran, la taille de l’écran, la distance qui existe entre le lecteur et le contenu, le contraste,…
Malgré les efforts déployés pour rendre meilleure la qualité des textes sur écran comme la possibilité de changement de police ainsi que l’existence des choix de police plus lisible (times new roman ou Arial), la lecture sur écran est toujours présumée plus lente que la lecture sur papier, la capacité du cerveau est plus avancée lorsqu’on lit directement un texte imprimé. C’est pourquoi plusieurs personnes font leurs recherches sur internet pour ensuite passer à l’imprimante pour lire les documents, c’est plus adéquat pour notre cerveau.
1.2/ Les points relatifs à l’espace de lecture
Une grande différence est remarquée entre l’écran et le papier en ce qui concerne l’espace de lecture. En effet, l’évolution de la société d’information fait entrer aujourd’hui sur le marché de techniques de petite taille comme les micro ordinateurs, l’écran de ces derniers ne fait que 15 pouces. Un petit écran n’affiche en réalité que la demi-page d’un format A4 si l’on se réfère à un papier, une feuille. Or, l’espace est encore plus réduite en raison de l’existence des différents icônes sur l’ordinateur.
Le lecteur est donc confronté à une diminution du champ de vision et qui ralentit la capacité du cerveau à assimiler une grande quantité d’informations en même temps. Le fait de lire sur du papier permet de regarder une partie assez grande de contenu. Par contre, récemment, les nouvelles technologies permettent de lire en même temps sur plusieurs fenêtres. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de conséquences, l’espace de lecture est de plus en plus réduit, ce qui atteint le champ de vision et la capacité du cerveau à assimiler plus rapidement. En plus, le lecteur doit pouvoir gérer les fenêtres de manière à garder la limite autorisée par les logiciels, ce qui prend une partie de la capacité cognitive.
La gestion de plusieurs tâches à la fois occupe le cerveau de manière très partagée et freine l’assimilation que ce soit en qualité que quantité.
2/ Les conséquences proprement dites de la lecture sur écran sur la capacité cognitive
Il s’agit ici de faire ressortir à quel point l’évolution de la lecture puisse changer notre façon de pensée, c’est-à-dire, la perception des choses par nos cerveaux. L’évolution a mis en place la lecture sur écran et c’est par rapport à ce système que l’on remarque le plus les impacts touchant directement nos cerveaux.
Une lecture sur écran impose des changements au niveau même des attitudes d’un lecteur. C’est au niveau du positionnement du corps de ce dernier que se rencontrent exactement les changements qui entraînent aussi d’autres changements sur la motricité[5]. On peut alors parler d’inconfort puisque le lecteur doit se tenir sur une position bien définie, presqu’immobile alors que lors d’une lecture sur papier, il peut prendre toutes les positions possibles. Le premier changement concerne la fatigue des yeux comme nous l’avons déjà précisé précédemment.
Ainsi, nous allons étudier la notion d’hypertextualité, la désorientation cognitive et d’autres impacts touchant notre capacité cognitive.
a/ La notion d’hypertextualité
Une lecture numérique implique une lecture hypertextuelle. L’hypertexte s’explique par le fait que lorsqu’un lecteur cherche des documents sur internet, il peut en trouver des tonnes mais avec des informations très éparpillées et pas claires. La lecture numérique nécessite donc l’assemblage des hypertextes, ce qui donne des idées très différentes sur le plan cognitif. Il appartient donc au lecteur de présumer l’idée de l’auteur du document, il s’agit pour lui de faire une interprétation du texte.
La différence lorsqu’on lit un texte et un hypertexte réside dans le fait qu’une lecture sur papier, le lecteur ne peut pas sauter des pages pour comprendre la totalité du document (cas d’un roman) alors que la lecture hypertexte autorise celui-ci à ne lire que ce qu’il veut lire, ce qui lui semble important, ceci s’explique par l’existence des liens qui sont considérés comme des guides au moment de la lecture. La capacité cognitive est ici atteinte et change du fait que lors d’une lecture d’un livre, s’il y a des passages qui ne sont pas claires, le lecteur est obligé de chercher la définition dans un dictionnaire et comprendre de manière à assimiler et à mémoriser le terme pour ne pas se perdre dans la lecture. Or, sur écran, le lecteur est déjà guidé à travers les liens, il suffit de cliquer sur un nouvel onglet et le terme est expliqué, il n’est pas besoin de s’en souvenir. Le cerveau n’arrive plus à mémoriser comme il le pouvait lors d’une lecture sur papier, il change dans le chemin de cette évolution. L’autre problème avec l’hypertexte est que le lecteur peut se perdre facilement car le lien peut conduire à des documents trop théoriques, trop larges ou des documents qui ne parlent même pas du sujet recherché. Ainsi, les lecteurs se perdent facilement, même le thème qu’il voulait explorer change et conduit vers d’autres thèmes, il n’y a plus de précision.
Dans l’ouvrage de Thierry Baccino, il parle de force de travail qu’a un lecteur. Celle-ci découle du fonctionnement cognitif, la diminution de celle-ci est de 30% face à des hypertextes puisque le lecteur se trouve dans un stress inévitable.
b/ La désorientation cognitive
Certes, le fait de lire sur écran, à travers le web, nourrit le cerveau grâce à l’existence des hypertextes et des hypermédias. Mais il est important de savoir que trop de connaissance détruit le cerveau. Lors d’une lecture sur papier, le lecteur est suffisamment fixé puisqu’il n’y a que le texte imprimé avec le seul thème et des précisions spécifiques au sujet. Il y a donc une « saturation de l’information », le lecteur se perd dans la présence de toutes ces informations, il se trouve donc face à une « désorientation cognitive ». Le cerveau perd le fil d’idée, si le lecteur avait une idée précise au début de sa lecture, il change facilement d’idée et change d’objectif. De même, lorsque le lecteur dispose de plusieurs informations devant lui lors d’une lecture sur écran, la mémorisation devient presqu’impossible. Et si le cerveau est habitué à ces moyens de lecture, il sui serait difficile de mémoriser au mieux à l’avenir.
c/ La vitesse et les repères dans l’espace
Scientifiquement, la lecture est une des activités qui fait le plus travailler le cerveau, ceci est prouvé par le fait que seulement pour le décodage, le lecteur actionne plus de six zones cérébrales[6]. En effet, le cerveau est obligé de filtrer plusieurs informations et d’images en même temps, il y a aussi forcément beaucoup de couleur. Cette pluralité de zones n’est pas supportée par le cerveau, le lecteur en question n’arrive plus à lire correctement, comme le fait de lire sur du papier, il a été constaté que la vitesse de lecture diminue de 25%.
Un étudiant qui révise sur son cahier se souvient de certaines parties à l’aide de l’espace de l’écriture, la position de la partie, à quelle partie de la feuille cette partie a été écrit, de quelle couleur,…Lors d’une lecture sur écran, il est difficile d’avoir une idée fixe sur la position de telle ou telle partie de la page. Le cerveau a besoin de repères spatiaux pour une bonne mémorisation. Cette dernière notion entre en compte lorsqu’on parle de lecture et de cerveau.
d/ La mémorisation
Comme il a été dit précédemment, un lecteur sur papier n’arrive pas à se souvenir exactement d’une information que par référence à sa position dans la feuille, c’est donc par rapport à la localisation de la partie que le mémoire puisse trouver des idées. Ce qui est impossible lors d’une lecture sur écran, les pages se défilent, de haut en bas et de droite à gauche selon la convenance du lecteur. Il est donc impossible de mémoriser selon l’espace.
3/ Tableau comparatif
Pour donner un aperçu précis de tout ce qui précède, nous allons dresser un tableau comparatif qui montrerait la différence entre la lecture sur papier et la lecture sur écran.
LECTURE SUR PAPIER | LECTURE SUR ECRAN |
La position de lecture est mobile et donnant choix au lecteur | La position de lecture est fixe et contraignante |
La surface de lecture est assez large | La surface de lecture est réduite selon les pouces de l’ordinateur |
La lecture fait travailler la main en même temps que les yeux par la procédure de feuilletage | La lecture est facilitée par des icônes et certains dispositifs comme le clavier et les souris |
La mémorisation d’un texte se fait de manière efficace | L »hypertexte embrouille le mémoire et le fil d’idée du lecteur |
Il appartient au lecteur de desceller les fautes d’orthographes par ses propres connaissances et moyens | L’identification des fautes d’orthographe est faite par des logiciels du système |
Le lecteur arrive à lire pendant une durée suffisamment longue pour l’assimilation | Le lecteur se fatigue au bout de 10 minutes en raison de la présence de luminosité et de contraste |
Le lecteur peut se repérer par la position de la partie du contenu dans la feuille de lecture | Le lecteur n’a pas de repères spatiaux pour la mémorisation dans l’espace |
Le mémoire est plus ou moins fixé par rapport aux différentes informations présentes sur le contenu | Le mémoire est très dispersée et confuse en raison de l’existence de plusieurs sources indiquées par les liens : désorientation cognitive |
La vitesse de lecture est plus rapide | Le décodage est lent et la vitesse de lecture est réduite de moins de 25% |
4/ Les éventuelles solutions trouvées pour palier aux difficultés liées à la lecture sur écran
Auparavant, les techniques d’affichage sur écran nécessitaient un rétro éclairage ou éclairage par l’arrière, une source de lumière intégrée dans l’objet de technologie apportait la lumière, et permettait en même temps d’améliorer le contraste ainsi que de procurer à l’affichage une bonne lisibilité. Certes, cette technologie a bien marqué son époque, cependant, l’appareil avec ses composants occupait énormément de place. La taille des écrans est devenue plus réduite à la suite de l’avènement des écrans à cristaux liquides. Non seulement les appareils concernés consomment beaucoup moins d’énergie mais ils sont également plus légers.
Les e-books ont fait leur apparition pour palier les difficultés qui sont jugées comme étant des inconvénients de la lecture sur écran. Les e-books sont également appelés « livre électronique ». Ces systèmes permettent de lire des livres comme sur du papier mais tout en restant devant l’écran. Les livres numériques évoluent très rapidement, actuellement, ils sont disponibles en portable et peuvent se lire sur les tablettes ou des IPAD. L’IPAD utilise principalement à la base ce dernier type de technologie précité. Le type d’écran concerné ne produit pas sa propre lumière, il s’agit d’un véritable modulateur de lumière et il faut une lumière qui lui est externe pour sa visualisation. Un réflecteur permet de transmettre de la lumière à travers la cellule pour ensuite éclairer la partie avant de l’écran.
Pour régler les problèmes liés à la fatigue causée par la lecture sur écran, les nouvelles technologies ont mis en place, avec le système des e-books, des écrans adaptés qui sont plats et ou est intégré un système de rétro éclairage. Ce qui implique une lecture sur écran plus ou moins soutenue. Par contre, les problèmes ne sont pas toujours résolus puisque le problème lié à l’espace, au confort, à la mémorisation demeurent.
Concernant l’IPAD, il a quand même été constaté que le problème lié à la vitesse était réglé, que ce soit en lecture sur papier que sur IPAD, la vitesse est la même. Par contre, le lecteur ne se concentre pas assez en présence d’un IPAD, c’est le papier qui gagne, de même pour la mémorisation. La différence a été jugée par les auteurs de 20%.
CONCLUSION
La lecture sur écran apporte plusieurs avantages aux lecteurs, elle permet de consulter des informations à travers des sources diverses. Par contre, il a été constaté qu’elle cause beaucoup plus de problèmes que des avantages.
L’écran modifie le cerveau sur tous les points, cette modification commence par la lisibilité qui est très réduite par rapport à la lecture sur papier. Selon les études ergonomiques, le confort n’est pas le même que celui présenté par la lecture sur papier. Dans cette dernière, le lecteur peut bouger en lisant, c’est-à-dire, changer de place pour se mettre à l’aise sans que cela puisse déranger les yeux de manière à les fatiguer. Ce qui n’est pas le cas pour l’écran, il est fixe que l’on ne peut pas dévier d’une côté à une autre. Certes, les ordinateurs portables permettent une mobilité mais pas autant que sur un texte imprimé.
Ce n’est pas tout, sur le plan cognitif, le cerveau est modifié, la manière de perception change, de même pour la compréhension et la mémorisation. Le lecteur se trouve en présence de plusieurs informations qui finissent par embrouiller le mémoire pour n’en souvenir que très peu. Les logiciels d’un ordinateur facilite en trop la recherche d’informations, c’est peut être bénéfique mais en réalité, cela met le lecteur dans une situation de roi, ce qui veut dire que tout lui est offert que son cerveau ne cherche plus assez loin pour en trouver des renseignements plus intelligents. De même, via internet, les informations peuvent être fausses et notre façon de penser change avec. La mémorisation est donc très difficile même avec l’entrée des IPAD pour la lecture des e-books. Toute cette évolution détruit le cerveau, surtout pour les digitales natives. Les enfants s’y mettent déjà, comment peut-on diminuer l’impact de la lecture sur écran dès maintenant ?
BIBLIOGRAPHIE
–André Delorme, Michelangelo Flückiger , Perception et réalité : une introduction à la psychologie des perceptions, De Boeck, 2003
-Baccino, T. ; Colombi, T. (2001). L’analyse des mouvements des yeux sur le Web. In A.Vom
Hofe (Ed.), Les Interactions Homme-Système : perspectives et recherches psychoergonomiques,
-Baccino, T. Activités de recherche [Page Web]
– BELISLE Claire, La lecture numérique: réalités, enjeux et perspectives, Presses de l’ENSSIB, 2004.
—Bryan Kolb, Ian Q. Whishaw , Cerveau et comportement, De Boeck, 2002
-Jean Claude Lecas, L’attention visuelle : de la conscience à la neuroscience, Mardaga 1992
-Richard L. Gregory, L’oeil et le cerveau: La psychologie dela vision, De Boeck et Larcier, Ière édition 2000
-Stanislas Dehaene, Les neurones de la lecture, Odile Jacob, 2007
ANNEXES
Annexe 1 : Encadré 6. L’expérience de Gordon et collaborateurs (1988).
Gordon, Gustavel, Moore et Hankey (1988) se sont intéressés aux effets d’une présentation hypertextuelle sur la compréhension d’un texte. Ils ont demandé à 24 étudiants de lire soit un texte d’intérêt général sans objectif d’apprentissage (“lecture d’agrément”), soit un texte technique avec un objectif de compréhension (“lecture soutenue”). Ces textes étaient présentés sur écran, selon un format linéaire ou hypertexte. La version hypertexte consistait à présenter d’abord une sorte de condensé du texte, où ne figuraient que les informations importantes. Les participants pouvaient accéder à des détails supplémentaires en sélectionnant certains mots-clés (ou liens hypertextes). La lecture du texte était suivie dans tous les cas d’un test de rappel et d’un questionnaire. Dans la situation de lecture d’agrément, la présentation linéaire entraînait un meilleur rappel des informations importantes du texte. Les participants préféraient d’ailleurs cette forme de présentation, et trouvaient la version hypertexte plus difficile à utiliser. En situation de lecture soutenue, on n’observe aucune différence significative entre formats de présentation. Les auteurs concluent que l’hypertexte n’est sans doute pas adapté aux situations où la lecture ne vise pas explicitement l’apprentissage ou la mémorisation.
Source : la compréhension des documents électroniques par Jean François Rouet
Annexe 2 : Schéma de la position anatomique du champ oculaire frontal
Source: Jean Claude Lecas, L’attention visuelle : de la conscience à la neuroscience, 1992
Annexe 3 : Un homonculus montrant l’importance relative des zones du cortex consacrées aux sensations tactiles
Source : Stanislas Dehaene, Les neurones de la lecture, Odile Jacob, 2007
Annexe 4: Le mécanisme de conduction électrique dans le nerf
Source: Stanislas Dehaene, Les neurones de la lecture, Odile Jacob, 2007
Annexe 4: Schéma d’une cellule nerveuse
Source: –Bryan Kolb, Ian Q. Whishaw , Cerveau et comportement, De Boeck, 2002
[1] Pensée des Mésopotamiens
[2] Apparu dans la IIIe millénaire avant JC et éteinte dans les 11e siècles après JC
[3] A. J. Greimas, Du sens. Essais sémiotiques, Le Seuil, 1970. Cité par A. Hénault, Les enjeux de la sémiotique, PUF, 1993, p. 91
[4] A. Trousseau et H. Pidoux, Traité de thérapeutique et de matière médicale, Tome II, deuxième partie, 1839
[5] BELISLE Claire, La lecture numérique: réalités, enjeux et perspectives, Presses de l’ENSSIB, 2004.
[6] Thierry Baccino, la lecture électronique, 2004
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