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La promotion du français au Royaume du Bahreïn : État des lieux, obstacles et perspectives d’adoption

SOMMAIRE

INTRODUCTION 2
I. SOUVERAINETE DE LA LANGUE FRANCAISE 5
  1.   Influence de la langue française dans le monde diplomatique et culturel 5
    a. Classement mondial 5
Tableau n°1: Classement des langues les plus parlées par nombre d’interlocuteurs 6
    b. Histoire de la culture française 8
  2. Diffusion de la culture te de la langue française: moyens et pratiques mis en place 8
Tableau n°2: Liste des partenaires de la promotion du français 9
  3. Le cas du Monde Arabe 16
    a. Etat des lieux de l’introduction du français dans le monde arabe 16
    b. Stratégies du ministère français des affaires étrangères 17
       
II. EDUCATION ET CULTURE BAHREINIENNE 18
  1. Politique culturelle et linguistique à Bahreïn 18
Tableau n°3: Les langues parlées au Bahreïn suivant l’origine des interlocuteurs. 19
  2. Le français deuxième langue étrangère 22
    a. Un besoin de communication 22
    b. Le trilinguisme 22
    c. Apprentissage du français: descriptif du contexte de l’enseignement 23
  3. Etablissements pour l’enseignement du français 23
Tableau n°4: Les alliances françaises dans le monde 25
  4. Promotion et vulgarisation de la langue française au niveau du système éducatif 27
       
III. MODALITES DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU ROYAUME DE BAHREIN 30
  1. L’enseignement du français 30
    a. Les méthodes d’enseignement utilisées 30
    b. Descriptif de l’enseignement du français 31
Tableau n°5: Répartition des cours de français à l’alliance française 33
Tableau n°6: Descriptif du cours de français contemporain dispensé à l’école publique de Bahreïn 34
Tableau n°7: les diplômes de la langue française 35
  2. Problématique de l’adoption de la langue 37
Tableau n°8: 22 bonnes raisons pour apprendre le français 39
  3. Relation de coopération franco-bahreïnienne: écart culturel 40
    a. Caractéristiques de la culture Bahreïnienne 40
    b. Exigences de l’ouverture culturelle 41
Tableau n°9: Accords et traités de coopération culturelle entre France et Bahreïn 42
       
IV. PERSPECTIVES 43
  1. au niveau de la politique culturelle et linguistique 43
  2. au niveau du système éducatif: motivation des enseignants et apprenants du français 44
  3. au niveaude la promotion de la langue française: relation franco-bahreïnienne 44
CONCLUSION 46

INTRODUCTION

Le principal objectif de l’apprentissage d’une langue est la communication : pouvoir s’exprimer et se faire comprendre de la manière la plus simple. A cela s’ajoute également la motivation de la découverte d’une nouvelle culture et de l’opportunité de s’ouvrir aux autres. En effet, chaque nouvelle langue acquise représente une nouvelle perspective d’apprentissage.

Le français se voit actuellement comme l’une des langues les plus parlées aux plateformes internationales, d’autant plus qu’il constitue l’une des langues officielles de l’Organisation des Nations Unies. Il a également l’avantage d’être utilisé dans les cinq (5) continents. C’est un atout majeur que l’enseignement de la langue française s’efforce de partager et de soutenir partout dans le monde.

La promotion du français devient alors un phénomène à gérer principalement par le gouvernement français, notamment le Ministère des Affaires Etrangères, en partenariat avec les autres ministères en relation avec la culture et l’éducation, ce qui justifie l’existence de plusieurs organisations œuvrant pour cet objectif, ainsi que les divers programmes établis pour son enseignement et son adoption.

D’une part, cette étude fait un état de l’effectivité des pratiques et moyens mis en place pour l’enseignement du français au Royaume du Bahreïn ; le Bahreïn étant un archipel arabophone qui se trouve dans le Moyen Orient, le français y est enseigné comme deuxième langue étrangère. Et d’autre part, elle soulève les plus grands obstacles à son adoption par les apprenants, dans l’objectif de trouver des solutions cohérentes en vue leur remédiation.

Plusieurs hypothèses sont alors à vérifier, à savoir la souveraineté de la langue française au Royaume du Bahreïn et en même temps, son application en tant que deuxième langue étrangère ; on constate également une défaillance au niveau des méthodes d’enseignement et de diffusion du français allant de sa présence dans le royaume aux moyens techniques de son enseignement ; par ailleurs, il s’avère important d’évaluer la mise en œuvre effective de la coopération culturelle entre la France et le Royaume du Bahreïn, et la limitation de l’ouverture culturelle de Bahreïn par rapport à sa politique culturelle et linguistique.

Les recherches sont effectuées dans leur majeure partie sur internet, appuyées par des enquêtes menées auprès de responsables de centre FLE tel le cas de l’alliance française, des individus issus de culture francophone et anglophone. Le plan de rédaction est le suivant :

  1. LA SOUVERAINETE DE LA LANGUE FRANÇAISE

Cette première partie démontre la place que tient le français dans le monde, l’effectivité de son utilisation à l’international et la diffusion de la culture française avec comme principal avantage de s’ouvrir à d’autres civilisations et cultures.

  1. Influence de la langue française dans le monde diplomatique et culturel
  2. Diffusion de la culture et de la langue française : Moyens et pratiques mis en place
  3. Le cas du Moyen Orient
  4. EDUCATION ET CULTURE BAHREÏNIENNE

Le Royaume de Bahreïn une archipel dans le Moyen Orient. Cette partie met en cause l’effectivité de l’ouverture culturelle et linguistique du royaume afin de déterminer la place que tient la langue française du point de vue pratique et utilisation de la langue.

  1. Politique culturelle et linguistique à Bahreïn
  2. Le français deuxième langue étrangère
  3. Etablissement pour l’enseignement du français
  4. Promotion et vulgarisation de la langue française au niveau du système éducatif

 

  • MODALITES DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU ROYAUME DE BAHREÏN

L’apprentissage du français est entre autre une opportunité pour les apprenants bahreïniens d’agrandir leur univers linguistique. A cet effet, cette partie propose les méthodes pratiques d’enseignement de la langue et les moyens techniques mis en place.

  1. L’enseignement du français
  2. La problématique de l’adoption de la langue
  3. Relation de coopération franco-bahreïnienne : écart culturel
  4. PERSPECTIVES

Cette partie offre les perspectives de l’enseignement du français au profit des apprenants Bahreïnien, d’un futur prometteur de l’enseignement du français et en vue d’une continuité de la relation culturelle entre les deux pays.

  1. au niveau de la politique culturelle
  2. au niveau du système éducatif : motivation des enseignants et apprenants du français
  3. au niveau de la promotion de la langue française : relation franco-bahreïnienne

 

 

  1. LA SOUVERAINETE DE LA LANGUE FRANÇAISE

Cette première partie démontre la place que tient le français dans le monde, l’effectivité de son utilisation à l’international et la diffusion de la culture française avec comme principal avantage de s’ouvrir à d’autres civilisations et cultures.

  1. Influence de la langue française dans le monde diplomatique et culturel
  2. Classement mondial

Le français figure actuellement parmi les langues les plus parlées à l’international. Les évaluations réalisées par ENCARTA, ETHNOLOGUE et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) révèlent qu’il est utilisé par environ 590 millions d’interlocuteurs (cf. Tableau n°1). En outre, le français fait également partie des six langues officielles de communication de l’Organisation des Nations Unies.

Ces constats confèrent à la langue française un statut particulier qui la différencie des autres langues, et par la même occasion, une grande influence dans le monde diplomatique. En effet, elle offre une plateforme de communication à l’échelle internationale. Néanmoins, elle est actuellement confrontée aux menaces de l’évolution plus qu’évidente de l’anglais, qui est également parmi les premières langues internationales[1]. Toutefois, les méthodes de promotion de la langue promettent sa survie et son avenir linguistique. Cette information fera l’objet des sous-parties suivantes.

 

Tableau n°1 : Classement des langues les plus parlées par nombre d’interlocuteurs

Source : wikipedia.fr

Rang Langue Famille Parlée dans Nombre de locuteurs total Nombre de locuteurs 1ère
1 Mandarin (Langues chinoises) Sino-tibétain Chine, Taïwan, Singapour 1,12 milliard 937 millions
2 Anglais Indo-européenne, germanique États-Unis, Afrique du Sud, Australie, Bahamas, Cameroun, Canada, Irlande, Jamaïque, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Singapour 920 millions 332 millions
3 Hindi et Ourdou (Hindoustani) Indo-européenne, indo-iranienne, indo-aryenne Inde, Pakistan, Fidji, Guyana, Trinité et Tobago, Maurice 740 millions 450 millions
4 Français Indo-européenne, italique, romane, oïl France, Canada (principalement au Québec, au Nouveau-Brunswick, et en Acadie ainsi que certaines régions de l’Ontario et du Manitoba), Belgique (Wallonie et Bruxelles), Suisse (Romandie), Luxembourg, Afrique Francophone 590 millions 220 millions
5 Arabe Sémitique Égypte, Algérie, Maroc, Irak, Soudan, Yémen, Arabie saoudite, Syrie, Tunisie, Libye, Jordanie, Liban, Mauritanie, Palestine, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar 482 millions 250 millions
 

 

         
Rang Langue Famille Parlée dans Nombre de locuteurs total Nombre de locuteurs 1ère
6 Espagnol (Castillan) Indo-européenne, italique, romane, ibérique Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, Espagne, Maroc, Guinée équatoriale, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panamá, Paraguay, Pérou, Porto Rico, République dominicaine, Salvador, Uruguay, Venezuela 380 millions 332 millions
7 Portugais Indo-européenne, italique, romane, ibérique Portugal, Brésil, Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe, Timor oriental 288 millions 270 millions
8 Russe Indo-européenne, slave Russie, Kazakhstan, Biélorussie, Ukraine 285 millions 170 millions
9 Bengalî Indo-européenne, indo-iranienne, indo-aryenne Bangladesh, Inde 185 millions 189 millions
10 Japonais Japonique Japon 133 millions 125 millions
11 Allemand Indo-européenne, germanique Allemagne, Autriche, Suisse, Liechtenstein 109 millions 98 millions

 

 

  1. Histoire de la culture française

Le français est la langue officielle de la France et des pays francophones (du Canada et en Afrique), et également utilisé comme la deuxième langue étrangère enseigné dans plusieurs pays notamment anglophones. Il sert en même temps à promouvoir la culture française. En effet, la diffusion de la langue française se fait en parallèle avec celle de la culture d’autant plus que l’apprentissage d’une nouvelle langue s’accompagne incontestablement de celui de la culture du pays d’origine.

Ce cas peut par exemple servir d’exemple par rapport à l’adoption du français au Royaume du Bahreïn. Il est important de noter que si culture française s’avère incompatible avec celle de Bahreïn, il est difficile d’envisager l’ouverture du Royaume à la langue française. Nous traiterons en détail cette information dans les prochains chapitres.

Si l’on se réfère à l’évolution du monde, la France a été l’un des pays qui ont façonné l’histoire (les guerres mondiales, l’empire colonial, l’histoire de la civilisation française,…), ce qui lui a servi à promouvoir sa culture et sa langue : le français.

 

  1. Diffusion de la culture et de la langue française : moyens et pratiques mis en place

La promotion du français s’accompagne de la diffusion de la culture française. Nous avons vu dans la sous-partie précédente l’attrait et l’influence de la langue au niveau international. Celle-ci présente un état des différents partenaires (cf. tableau suivant) qui garantissent sa dispersion. Ces partenaires sont soit des opérateurs du ministère des affaires étrangères (1 et 2), soit des administrations partenaires (3 à 11), soit des organisations de la Francophonie (12 à 14), soit des partenaires médias (15 et 16) ou organisations professionnelles (17 à 19).

 

Tableau n°2 : Liste des partenaires de la promotion du français

Source : www.diplomatie.gouv.fr

  PARTENAIRES MISSIONS
1 Association pour la Diffusion de la Pensée Française L’ADPF est l’opérateur du ministère des Affaires étrangères pour sa politique de promotion du livre et de l’écrit. Sa mission est de promouvoir la langue française et les cultures francophones. Pour ce faire, elle met notamment en place des prestations de service de formation et d’acquisition de fourniture, d’équipement et de matériel, auprès des services et des établissements culturels français à l’étranger.
2 Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger L’AEFE est un établissement public national à caractère administratif placée sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères qui gère dans le monde entier des établissements primaires et secondaires en veillant à ce qu’ils dispensent un enseignement conforme aux programmes, objectifs pédagogiques et règles d’organisation en vigueur en France.
3 Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France La DGLFLF est une délégation du ministère de la Culture et de la Communication qui se donne cinq priorités : garantir aux citoyens un droit au français, mettre la langue française au service de la cohésion sociale, enrichir et moderniser la langue française, favoriser la diversité linguistique et promouvoir les langues de France.
     
  PARTENAIRES MISSIONS
4 Direction des Relations Internationales et de la Coopération

 

La DRIC dépend du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle assure et coordonne le développement des échanges et de la coopération avec les systèmes scolaires, universitaires et de recherche étrangers, sur les plans bilatéral, multilatéral, européen et francophone ; et favorise ainsi l’ouverture internationale du système éducatif français.
5 Alliance Israélite Universelle Créée en 1860, l’Alliance Israélite Universelle (AIU) est l’une des principales organisations internationales dans le domaine de l’enseignement et de la culture juive. Elle s’appuie sur un réseau d’écoles en France et à l’étranger, la Section Normale des Études Juives, le Collège des Études juives, une Bibliothèque et des publications. Elle contribue à promouvoir la langue et la culture françaises à l’étranger. Elle se positionne en faveur des droits de l’homme et du dialogue inter-religieux
6 Alliance Française L’Alliance française, liée par une convention au ministère des Affaires étrangères qui est son principal partenaire institutionnel, a pour mission d’étendre la langue et la culture françaises par-delà les frontières, auprès d’un public étranger, à travers une offre riche de formations et de cours de français.
     
  PARTENAIRES MISSIONS
7 Centre d’Approches Vivantes des Langues et des Médias Le CAVILAM est une association à but non lucratif qui enseigne le français et la culture française aux étrangers et qui propose des formations pour les formateurs et les enseignants en français langue étrangère. Il contribue également à l’innovation pédagogique pour l’enseignement des langues et à la promotion de la chanson française à l’étranger, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères.
8 Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris La CCIP mène des actions au travers de ses quatre grandes missions : représenter, accompagner, former et développer l’attractivité du territoire. Elle propose ainsi de multiples formations, élaborées en fonction des besoins futurs et présents des entreprises, aux élèves, apprentis, étudiants et professionnels et délivre des certifications.
9 Centre International d’Études Pédagogiques (Sèvres) Le CIEP, opérateur du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, contribue au développement de la coopération internationale en éducation et est reconnu pour ses compétences en matière d’expertise, de formation et de certification dans le domaine des langues (français langue étrangère et langues étrangères en France). Le Billet du Bilingue, est une lettre de diffusion qui s’adresse prioritairement aux enseignants des établissements bilingues francophones. Il traite de l’actualité du bilinguisme et de l’enseignement des disciplines non linguistiques.
     
  PARTENAIRES MISSIONS
10 Centre de Linguistique Appliquée Le CLA est un centre d’enseignement du français langue étrangère (proposant des cours et des stages de français pour tous les publics)et des langues étrangères, de formation d’enseignants et de formateurs, de recherche et d’expertise.
11 Centre National d’Enseignement à Distance Le CNED est un établissement public du ministère de l’Éducation nationale spécialisé dans l’ingénierie de la formation à distance qui assure, notamment, la scolarisation d’un grand nombre de français expatriés et qui participe à la formation des professeurs de FLE, contribuant ainsi à la présence française à l’étranger.
12 Agence Universitaire de la Francophonie L’AUF constitue un réseau de 535 universités et instituts de recherche et d’enseignement supérieur qui travaillent en français, soutenant la coopération et la solidarité entre ces institutions. Elle propose huit programmes d’actions au service de la francophonie, des universités, des chercheurs, des enseignants et des étudiants, auxquels elle propose des bourses de mobilité.
13 Organisation Internationale de la Francophonie L’OIF regroupe 53 États et gouvernements ayant la langue française en partage avec lesquels elle conduit des actions dans le domaine de la politique internationale et de la coopération multilatérales. Ses opérateurs sont l’AUF, l’AIF, TV5, l’Université Senghor d’Alexandrie et l’AIMF (Association Internationale des Maires Francophones).
     
  PARTENAIRES MISSIONS
13 Organisation Internationale de la Francophonie L’OIF appuie les pays membres de son organisation dans la conception et la mise en place de dispositifs de formation continue des enseignants du français et dans la conception d’outils pédagogiques adaptés aux divers contextes d’enseignements. Elle porte une attention particulière aux pays de l’Afrique subsaharienne, dont le français est l’une des langues officielles, et où la maîtrise de la langue française constitue une clé essentielle pour l’accès au savoir, au développement et à la démocratie.
14 francparler.org Le portail francparler.org s’adresse à la communauté mondiale des professeurs de français. Ce site de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) réalisé par la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) et le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) permet de se tenir au courant de l’actualité de la profession, d’accéder à des ressources pédagogiques régulièrement actualisées, d’obtenir des informations pratiques et de communiquer avec d’autres enseignants.
15 Radio France International RFI, qui transmet 24h/24 informations, musique et magazines en français et 19 autres langues, a pour principal objectif l’émission de programmes quotidiens à destination des pays francophones. Elle apprend également la langue française aux francophiles et coopère avec de nombreux partenaires, dont le ministère des Affaires étrangères, auxquels elle fournit des programmes, un appui technique et des actions de formation spécifiques.
  PARTENAIRES MISSIONS
16 TV5 Seule chaîne francophone mondiale avec 73 millions de téléspectateurs chaque semaine et plus de 4 millions d’internautes par mois, les programmes diffusés par TV5Monde représentent notamment une importante matière didactique. Un ensemble de services, d’outils et de ressources pédagogiques élaboré par des spécialistes est mis à la disposition des enseignants pour enseigner et diffuser la langue au plus grand nombre.
17 Fédération Internationale des Professeurs de Français La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) est une organisation internationale non gouvernementale qui a été créée en 1969. Elle fédère 180 associations nationales réparties dans 120 pays et regroupées en 8 commissions régionales. La FIPF réunit 73 000 professeurs sur les 800 000 enseignants de français estimés dans le monde. Elle tient son congrès mondial tous les quatre ans à l’issue duquel s’effectue l’élection du Président de la Fédération et de son bureau. Le prochain congrès aura lieu à Québec en 2008.
La FIPF joue un rôle majeur dans la promotion du français et de la francophonie. Parmi les missions qui lui sont confiées, figure celle de participer à l’élaboration et à la diffusion de la revue internationale « Le français dans le monde » éditée par Cle International pour répondre à la demande d’information et de formation de la communauté des professeurs de français dans le monde.
     
  PARTENAIRES MISSIONS
18 Le français dans le monde Le français dans le monde est une revue bimestrielle par abonnement, destinée aux professeurs de français du monde entier. Elle dispose également d’un site d’accès gratuit, www.fdlm.org. Comme revue de la FIPF), le FDLM a pour mission d’informer et de former les professeurs de français. Elle informe sur la culture et la société en France et dans la francophonie, ainsi que sur les nouveautés linguistiques, associatives et documentaires qui concernent un professeur de français. La revue s’accompagne deux fois par an d’un supplément sonore, Fréquence FDLM, d’un supplément, Francophonies du Sud, et, pour les passionnés de didactique, d’un supplément scientifique, Recherches et Applications.
19 AsapFrance.info Les quatre lettres ASAP, bien connues en anglais, ont aussi du sens en français : « Apprendre, Savoir, Approfondir, Partager » dès « Aujourd’hui Sans Attendre Plus ». Aux couleurs du temps, AsapFrance.info offre une mine d’informations écrites de France par Geneviève Brame. À chacun son rythme de navigation pour découvrir les mille et une facettes du pays surnommé « l’Hexagone » tout en cultivant sa citoyenneté. C’est simple comme Bonjour !

 

 

 

  1. Le cas du Monde Arabe

La France se sent plus que concernée par sa conquête linguistique et culturelle du monde arabe et témoigne ainsi de son fervent engagement pour la réussite de ses actions. Le fait est que la langue et la culture françaises ont accompagné l’histoire des pays arabes[2]. En effet, la France partage avec eux quelques années de relations tant culturelle, économique et politique. Toujours est-il que l’apprentissage du français dans les pays arabes francophones présente encore à un faible intérêt pour les apprenants. Par contre, dans les pays arabes anglophones, on constate une légère augmentation de son enseignement en tant que deuxième langue étrangère.

  1. Etat des lieux de l’introduction du français dans le monde arabe

La perception du français varie selon les pays ; cela peut être une source de division, d’une part, comme un signe de distinction d’autre part. Dans son statut de langue seconde, apprendre le français se voit actuellement comme un moyen de s’ouvrir aux échanges culturels et une opportunité de communication avec le monde étranger (en dehors du territoire arabe). Son enseignement offre également une plateforme d’échange et d’enrichissement d’expériences en vue d’un développement de la coopération éducative[3].

Comme il a été dit précédemment, le ministère français des affaires étrangères se déploient particulièrement à faire du monde arabe un parfait partenaire culturel potentiel de la France. Cette situation a donné naissance à des coopérations bilatérales, pour le cas de Bahreïn par exemple, entre les deux entités. Cela s’accompagne d’une grande mobilisation au niveau des crédits alloués aux actions entreprises, des moyens humains, des supports techniques et méthodes mis en place… à chaque pays correspond un plan d’intervention, et donc une politique de promotion linguistique adaptée au contexte du pays.

Cette opération implique également les médias, dont leur pouvoir est fortement considéré par le ministère français des affaires étrangères. On peut citer comme supports médiatiques TV5 Orient, Canal Horizon, Radio France Internationale.

  1. Stratégie du ministère français des affaires étrangères

Le principal objectif du ministère français des affaires étrangères reste la promotion de la langue et de la culture française dans le monde contribuant à un échange de culture et soutenant une diversité linguistique. Ces actions constituent tel un investissement à long terme de la diplomatie française, promettant un avenir plus qu’optimiste de la souveraineté de la langue et de la culture française. Chaque critère est important : historique et objectifs des relations avec chaque pays.

En ce qui concerne les pays arabes où le français est langue d’enseignement ou langue seconde, le ministère[4] vise à promouvoir le français en tant que outil d’aide au développement et de coopération éducative. Des outils d’enseignement adaptés à chaque contexte culturel et linguistique (français langue officielle ou français langue seconde) ont été mis en place, à savoir les outils audiovisuels éducatifs ou para-éducatifs mis à la disposition des enseignants de français (vidéoclips sous-titrés ou films de télévision) et rencontrent un grand succès.

De nouvelles technologies de la communication et de l’information appliquées à l’enseignement et à la diffusion du français sont également utilisées. A cela ne manque pas la formation d’enseignants français et arabes qui vont matérialiser les attentes des apprenants, permettant d’atteindre l’objectif de l’adoption du français.

 

  1. EDUCATION ET CULTURE BAHREÏNIENNE

Le Royaume de Bahreïn est un archipel du Moyen Orient. Cette partie met en cause l’effectivité de l’ouverture culturelle et linguistique du royaume afin de déterminer la place que tient la langue française du point de vue pratique et utilisation de la langue. Effectivement, l’adoption du français reste une grande problématique à soulever au Royaume du Bahreïn.

Néanmoins, l’opportunité de communiquer avec une autre langue à échelle internationale, la volonté de s’ouvrir à la culture française et d’autres civilisations étrangères, les coopérations culturelles initiées par les deux pays, le Bahreïn et la France, encouragent un épanouissement culturel et en langue vivante pour les apprenants du français.

 

  1. Politique culturelle et linguistique à Bahreïn

L’arabe bahreïnien est la langue parlé par les Bahreïniens. Et l’arabe classique est la langue officielle[5]. L’anglais est parlé par beaucoup de Bahreïniens, il demeure indispensable à l’université et dans le milieu des affaires. Le français est la seconde langue étrangère enseignée dans les écoles secondaires et est parlé par quelques Bahreïnis.

Tableau n°3 : Les langues parlées au Bahreïn suivant l’origine des interlocuteurs.

Source : www.wikipedia.fr

Ethnie Langue maternelle Affiliation linguistique %
Arabes bahreïniens arabe bahreïnien langue sémitique 56,50%
Arabes du Golfe arabe du Golfe langue sémitique 14,10%
Britanniques et Américains anglais langue germanique 1,30%
Autres  – 28,10%

 

  • Les particularités du Royaume de Bahreïn

Suivant l’histoire, le Bahreïn a été placé sous protection britannique depuis 1820 jusqu’à son indépendance en 1971. C’est ce qui a promu la pénétration de la langue anglaise dans le Royaume. Naturellement, l’influence du français a pu se matérialisée du fait de l’existence des colonies et relations avec notamment des pays arabes, par exemple. Actuellement, le français accepte son statut de langue seconde au Bahreïn, puisque la priorité a été laissée à l’anglais qui y est considéré comme langue utilitaire.

La politique linguistique que le Bahreïn a choisi est une politique d’«arabisation pragmatique» : favoriser l’arabe, langue officielle, tout en conservant certaines prérogatives à l’anglais. A cet effet, l’anglais tient une importance clé dans la politique linguistique bahreïnienne. Il peut être considéré comme la langue commune à la population. L’arabe classique est utilisé comme langue officielle utilisée dans les lois et textes, l’éducation… l’arabe bahreïni la langue véhiculaire pour les bahreïniens, avec l’anglais pour les non arabophones.

  • Ouverture linguistique

La politique linguistique de Bahreïn prône officiellement l’unilinguisme arabe, mais la diglossie arabe dialectale (arabe bahreïni) et arabe classique est inévitable. Comme dans tous les pays arabes du Golfe, il n’existe pas, au sens juridique du terme, de minorités linguistiques, sauf religieuses. Les arabophones doivent parler l’arabe, les autres l’anglais. La notion de minorité linguistique n’existe pas parce que les autres langues sont considérées comme des langues immigrantes, donc ignorées, comme c’est le cas d’ailleurs dans la plupart des pays du monde.

En fait, le Bahreïn compose avec un certain bilinguisme arabo-anglais afin de permettre une meilleure harmonisation entre les nombreux travailleurs étrangers. Dans les affaires de l’État, c’est la valorisation de la langue officielle et le maintien de l’arabe bahreïni dans les communications informelles. Toutefois, dans les écoles privées et dans les médias, c’est la non-intervention et le multilinguisme qui règne, avec une dominance pour l’anglais.

Au sujet des écoles, on peut dire que c’est dans ce domaine que la politique linguistique est la plus originale. Le Bahreïn est le seul État du Golfe à imposer un minimum d’arabe aux étrangers qui résident dans le pays. Toutes les écoles privées doivent enseigner l’arabe comme langue seconde si leur langue d’enseignement est une autre langue que l’arabe. Quant aux groupes minoritaires, ils constituent un problème marginal, mais les questions de discrimination surgissent quand même, surtout lorsque des personnes ne parlent pas l’arabe.

  • Coopération culturelle France – Bahreïn

Dans les campagnes de promotion de la langue et de la culture française, l’Ambassade de France est le premier représentant désigné du ministère des affaires étrangères. Sa principale mission est, comme toute autre organisation culturelle, de veiller à l’effectivité de la présence de la langue dans le Royaume et à sa promotion. A cet effet, plusieurs activités culturelles sont menées chaque année.

  • Le débat d’idées : en vue de promouvoir la diversité culturelle, un cycle de conférences et de débats a été instauré progressivement depuis décembre 2004. Chaque semestre, des conférenciers français sont invités à s’exprimer en langue française au Centre Culturel Franco-Bahreïnien, la Maison Jamsheer, et en langue arabe ou anglaise au Centre Cheikh Ibrahim Al Khalifa.
  • Les expositions : Chaque année est proposée une exposition scientifique interactive. D’autres expositions ponctuelles sont présentées au Centre culturel franco-bahreïnien. Ces expositions concernent essentiellement l’urbanisme et la protection du patrimoine.
  • Les manifestations : Le SCAC de l’Ambassade participe annuellement à des manifestations organisées localement par nos interlocuteurs bahreïniens (« Printemps de la Culture », festivals de musique, de poésie…). D’autres manifestations se font en coopération étroite avec l’Alliance française : « Lire en fête » au mois d’octobre, « La semaine de la francophonie », au mois de mars, « la semaine du cinéma français »…
  • Lire en français : Il est possible de se procurer des livres français à Bahreïn dans les médiathèques et les établissements scolaires. Une des principales librairies de Bahreïn « Family Bookshop » en propose également à la vente.
  1. Le français deuxième langue étrangère

L’accès à la langue française est très possible et bien faisable. Et le Royaume du Bahreïn bénéficie de la même intervention que tout autre pays arabe. La différence réside au niveau des particularités des coopérations culturelles entre le Royaume et la France, compatibles avec les valeurs religieuses et nationales du pays.

Au Bahreïn le français est enseigné en tant que langue seconde. Ce qui implique que la campagne de promotion du français est menée dans le cadre d’un trilinguisme, englobant l’arabe, l’anglais et le français. Cela ne met pas en cause l’importance de la langue, bien au contraire, le fait d’inclure le français dans le système linguistique justifie son influence. Bien évidemment cette situation nécessite de déployer une politique efficace afin d’intéresser les apprenants et enseignants du français.

  1. Un besoin de communication

L’objectif principal de l’enseignement du français est d’apporter aux apprenants et enseignants l’opportunité d’un développement de la compétence de communication : s’exprimer et se faire comprendre de la manière la plus simple et claire. Puisque le français est ici considéré comme une deuxième langue étrangère, son enseignement est initié au niveau secondaire. Cet aspect procure au français comme avantages, premièrement, la maturité qui pousse l’apprenant à s’ouvrir et s’intéresser au monde extérieur : cultures de l’étranger. Ensuite, les méthodes d’initiation sont les mêmes que celles de la langue officielle et la langue première avec lesquelles il s’est déjà familiarisé. Enfin, afin d’intéresser l’apprenant, il est important de prendre en compte ses motivations à apprendre la langue et ses attentes à satisfaire.

  1. Le trilinguisme

L’enseignement du français deuxième langue étrangère se situe dans le cadre un trilinguisme. Etant donné que le Bahreïn est gouverné par le phénomène du bilinguisme, ce fait signifie pour le français l’occasion de manifester sa présence et sa volonté de conquête du Royaume de Bahreïn. La clé de la réussite de cette politique réside dans la capacité de motivation des apprenants et enseignants du français : le développement de la compétence de communication.

  1. Apprentissage du français : descriptif du contexte de l’enseignement

Diverses structures peuvent être prises en compte, à savoir :

  • des structures à but non lucratif : l’enseignement est réalisé dans le cadre d’une association ou groupement à but non lucratif.
  • des organismes de formation ou de conseil : principalement les centres culturels, par exemple.
  • des établissements scolaires : les programmes scolaires incluent l’enseignement du français.
  • des centres de langues universitaires.

 

  1. Etablissements pour l’enseignement du français

Le gouvernement français estime une importance capitale à la promotion du français. A cet effet, nombreux sont les partenaires et organismes placés ou non sous sa tutelle, qui sont principalement à caractère international.

  • Les centres FLE et programmes culturels

A cet effet, le français se propose d’être un moyen de communication au niveau international. L’existence des centres d’apprentissage et d’enseignement du français témoigne de cette envie de réalisation. D’autant plus que parmi ces centres, l’alliance française reste la plus active et donne plus de résultats. On peut citer entre autre les centres culturels français, les établissements scolaires et universitaires français.

L’établissement de programmes culturels comme les festivals, les expositions d’arts par ces centres est entre autre une belle occasion de se rapprocher des curieux de la linguistique et de leur initier à l’amour de cette langue passionnante qu’est le français. Puisqu’effectivement, c’est cet intérêt qui pousse tout un chacun à le découvrir, le pratiquer et le partager.

  • L’alliance Française

L’Alliance française est l’un des plus actifs promoteurs de la langue et de la culture françaises à travers le monde[6]. Elle n’assure pas une mission de représentation de la France à l’étranger. Ses principales missions sont orientées sur trois axes majeurs : l’enseignement du français, la promotion de la culture française et francophone et l’ouverture à une diversité culturelle permettant de mettre en valeur toutes les cultures. Se basant sur les données de la Fondation des alliances française, on peut compter actuellement plus de 950 alliances françaises réparties dans les cinq (5) continents, enregistrant plus de 400.000 étudiants[7].

L’alliance française de Bahreïn a été crée depuis environ une trentaine d’années pour faciliter l’accès des Bahreïniens à la langue et culture françaises. Elle offre en plus des cours donnés aux apprenants des supports médiatiques, stimulant leur compétence de communication en langue française. Elle accueille environ 1000 étudiants chaque année[8].

Tableau n°4 : Les alliances françaises dans le monde

Source : www.fondation-alliancefr.org

  Délocalisation  nombre de pays  nombre d’alliances françaises  nombre d’étudiants  %
1 Afrique 36 129 76 152 15,46
2 Amérique du Nord 2 133 41 899 8,51
3 Amérique Latine, Caraïbes 33 274 188 291 38,23
4 Asie, Océanie 23 78 99 408 20,19
5 Europe 41 354 86 711 17,61
  TOTAL 135 968 492 461 100

 

  • Les établissements scolaires français de Bahreïn

L’enseignement du français figure d’ores et déjà dans la formation secondaire de Bahreïn. Le gouvernement autorise également l’installation des écoles privées non bahreïniennes. Toujours dans son objectif de promotion de la langue et de la culture françaises, le lycée français de Bahreïn est né ; et suivant un accord de coopération culturelle et éducative, l’Ecole de Management et Finance Franco-Bahreïnienne a été crée.

  • Français et médias

Le meilleur système à entreprendre pour acquérir un certain degré de diffusion de la langue est l’utilisation des médias. En effet, le développement impressionnant des médias  leur donne une sorte de pouvoir d’influence sur l’évolution de chaque individu, de chaque société, de chaque pays, de chaque culture. S’orienter vers les médias à travers les actions de promotion du français est une grande opportunité à saisir.

Le français utilise particulièrement des programmes et émissions sur la télévision et surtout sur internet. C’est par exemple le cas de Bahreïn. La campagne de diffusion de la langue utilise entre autre des programmes sur TV5 monde[9] : «7 jours sur la planète», un nouveau système multimédia d’enseignement/apprentissage du français en lien avec l’information télévisée, sur la Radio France Internationale (RFI) pour enseigner le français, sans oublier les programmes mis en place sur les chaînes de télévisions et radios locales. On peut en cité des documentaires, des films courts et longs métrages…

  • Objectif du «7 jours sur la planète»

Cette émission n’a pas de vocation pédagogique. Elle s’oriente surtout sur la pratique et l’utilisation de la langue. C’est en quelque sorte une concrétisation de la communication en français. La réalisation de « 7 jours sur la planète » en étroite collaboration avec les grands opérateurs de la Francophonie multilatérale : Organisation Internationale de la Francophonie et Agence Universitaire de la Francophonie.

  • Le Francofil

Il y a également le Français Francofil[10] qui est la lettre d’information et de promotion du français, initiée par le ministère français des affaires étrangères, et qui propose de nombreuses références thématiques et articles sur l’enseignement/ apprentissage du français.

  • Les organisations et manifestations sur l’enseignement du français[11]

Nombreuses sont les manifestations organisées par les organisations internationales pour la promotion du français. En effet, le ministère français des affaires étrangères tend objectivement à assurer la réalisation de ses missions dans l’enseignement de la langue française à l’étranger ainsi que dans la promotion de la culture française.

Ces manifestations se préoccupent particulièrement de résoudre les problèmes inhérents à la diffusion et l’enseignement du français, son adoption par les apprenants et d’en étudier les solutions probables, d’en proposer les moyens adéquats et cohérents à la conquête de nouveaux cibles, pour une internationalisation effective du français.

  • L’association francophone de Bahreïn

L’association francophone de Bahreïn ou AFBH est une association à but non lucratif. Elle tend à réunir les apprenants, enseignants et passionnés de la langue française au Bahreïn. Son premier objectif est d’offrir à chacun une plateforme d’échange culturel. L’association accueille les nouveaux arrivants au Bahreïn leur promettant une bonne intégration, un partage de culture avec un plus de communication de la langue et de la culture françaises. Elle vise surtout dans son rôle d’enseignement la pratique de la langue.

  1. Promotion et vulgarisation de la langue française au niveau du système éducatif[12]

Toutes les organisations françaises présentes au Royaume ont pour première mission la promotion de leur langue et de leur culture. Particulièrement, l’Ambassade de France au Bahreïn se voit attribuer des tâches relatives à cette mission, avec l’appui des institutions françaises présentes sur les lieux dont l’alliance française et le lycée français.

  • Le français dans l’enseignement public secondaire

Le français est une matière optionnelle de l’enseignement secondaire depuis décembre 2003. Les élèves des sections littéraires peuvent poursuivre, en 2ème et 3ème année du secondaire, l’apprentissage du français à raison de 4 heures par semaine. Leurs résultats comptent pour l’obtention du diplôme de fin d’études secondaires. Une introduction à la civilisation et à la culture française leur est également proposée. Il s’agit d’un enseignement libre et non crédité.

  • Le français dans l’enseignement privé

L’enseignement du français est présent dans un grand nombre d’écoles privées, comme matière optionnelle ou obligatoire particulièrement dans les établissements qui proposent le Baccalauréat International.

Des classes à français renforcé existent dans certains établissements privés (Ibn Khaldoun National School). Des cours de français sont ainsi proposés aux élèves de ces établissements de la sixième à la Terminale afin de leur permettre d’atteindre un niveau DALF (Diplôme avancé de Langue française) et de s’inscrire dans une Université française pour y poursuivre leurs études.

Il est à noter qu’afin de motiver et récompenser les élèves inscrits dans ce programme de classe à français renforcé et les élèves volontaires pour un apprentissage renforcé du français dans les lycées publics, un concours est organisé annuellement à l’intention de ces derniers. Les lauréats de ce concours participeront au programme « Allons en France » grâce auquel ils visiteront une région de France au mois de juillet de l’année en cours.

  • Le français à l’université

La mission éducative du français continue également jusqu’à l’université dont l’UOB – University of Bahreïn, qui propose un Centre d’Etudes Françaises qui offre des cours facultatifs pour des étudiants débutant le français ; l’AOU – Arab Open University, qui propose une formation à distance des professeurs de français langue étrangère (FLE) en collaboration avec l’Université de Rouen.

L’Université de Rouen offre également aux enseignants du FLE d’autres programmes de perfectionnement dont la formation des enseignants par des experts en langue française visant à améliorer les didactiques du FLE, elle est tenue deux fois chaque année ; et les stages de courte durée pour les enseignants du privé et du public.

  • L’Association des professeurs de français de Bahreïn (APFB)

Officielle depuis le 12 décembre 2005, l’Association des professeurs de français participe aux événements liés à la promotion de la langue et de la culture françaises.

  • MODALITES DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU ROYAUME DE BAHREÏN

La France aspire depuis toujours acquérir une certaine notoriété internationale. Et pour ce faire elle tend à promouvoir sa langue et sa culture partout dans les pays étrangers. En effet, la culture est considérée comme une source de pouvoir et d’influence, dans les relations où la diplomatie tient une place importante.

Le fait est que l’apprentissage du français est entre autre une opportunité pour les apprenants bahreïniens d’agrandir leur univers linguistique. Si les deux premières parties de cette étude définissent le contexte de la promotion et de l’introduction du français au Bahreïn, ces deux dernières exposent plus d’analyses et de pratiques de son enseignement au Royaume. Cette partie propose donc les méthodes pratiques d’enseignement de la langue et les moyens techniques mis en place.

 

  1. L’enseignement du français

Nous avons vu précédemment les éléments de forces de la conquête linguistique du français. Chaque institution d’identité française se doit d’apporter un maximum de participation pour honorer leur mission de promotion de la langue. Dans cette partie, nous aurons donc à analyser la cohérence des pratiques de l’enseignement du français au Bahreïn.

 

  1. Les méthodes d’enseignement utilisées

Les méthodes d’enseignement du français sont variées. Et elles peuvent être spécifiques selon le contexte culturel et linguistique de chaque pays. Le Bahreïn est un pays relativement ouvert. Ce qui a permis une introduction facile de la langue et de la culture français. D’autant plus que plusieurs coopérations culturelles et linguistiques et également éducatives ont déjà été établies entre la France et le Bahreïn. Reste à juger l’efficacité des méthodes et moyens d’enseignement de la langue.

Le point de départ d’un apprentissage accompli est la stimulation d’une grande motivation des apprenants : la volonté de développer la compétence de communication, objectif principal de l’apprentissage de la langue : s’exprimer et se faire comprendre par l’interlocuteur, et par la même occasion, multiplier son portefeuille de culture et de langue. Tout en sachant que les barrières linguistiques sont les premiers obstacles à surmonter pour un échange diplomatique réussi.

 

  1. Descriptif de l’enseignement du français

Généralement, le français est enseigné comme deuxième langue étrangère au Bahreïn. L’existence des institutions française tend à promouvoir la langue et surtout à concrétiser sa présence dans le système linguistique du Royaume. A cet effet, outre la proportion d’enseignement consacré au français dans le programme scolaire secondaire, l’alliance française a destiné entièrement ses activités à l’enseignement du français.

  • à qui est destiné l’enseignement du français

Si le programme scolaire de l’école publique de Bahreïn n’inclut le français qu’au secondaire, l’alliance française dispense des cours de français destinés à tout individu désireux de s’initier à cette langue, et notamment à partir des enfants de quatre (4) ans. Bien évidemment, les programmes varient selon les tranches d’âges et selon le niveau.

Par ailleurs, le lycée français de Bahreïn offre également un quota de cours de français plus important que dans les écoles publiques et les autres écoles privées nationales et étrangères. Le problème réside dans le fait que l’école française est plutôt fréquentée par les ressortissants français de l’île en majorité, et moins par les Bahreïniens.

  • La qualité de l’enseignement

Ces paragraphes serviront à faire des constats objectifs de l’effectivité de l’enseignement du français au Bahreïn en fonction des moyens accordés par chaque établissement. Concernant le volume horaire, par exemple, l’alliance française dispense de deux à quatre heures de cours par semaine les apprenants pour un niveau correspondant. Il existe en total trois niveaux majeurs d’apprentissage : débutant, intermédiaire, avancé ; et dans chaque niveau figure encore trois sous – catégories. Un parcours adulte complet forme dans l’ensemble trente huit dossiers (programmes de cours) à raison de deux dossiers de communication et deux dossiers linguistiques par catégorie[13] en moyenne. Chaque niveau correspond à 20 à 40 heures de cours, selon la tranche d’âge : adultes ou enfants (cf. tableau n°5).

Par contre, au niveau de l’enseignement public, les cours de français sont dispensés en deuxième (niveau 1) et troisième (niveau 2) années du cycle secondaire. La matière est encore optionnelle à caractère de langue seconde. Le volume horaire est fixé à trois heures par semaine au troisième et quatrième semestre. L’introduction de la langue en deuxième année sert d’initiation des apprenants à cette nouvelle langue (cf. tableau n°6). Son apprentissage en troisième année sert à en renforcer les acquis. La plus grande critique accordée à l’enseignement du français est qu’il reste scolaire. Sa pratique est élémentaire.

 

 

Tableau n°5 : Répartition des cours de français à l’Alliance Française

Source : www.afbahrain.com

  niveaux âge livres volume horaire diplômes
ADULTES Débutant  – Reflet 1 40 DELF A1
Intermédiaire   Reflet 1 40 DELF A1, A2 & B1, TEF, TCF
Avancé   Reflet 2 40 DELF A1, A2, B1, B2, C1 & C2, TEF, TCF
ENFANTS Débutant Petits 4 à 6 ans  – 20
Débutant 7 à 11 ans Alex et Zoé

1, 2, 3

20
11 à 16 ans Junior

1, 2, 3

20
Elémentaire 7 à 11 ans Alex et Zoé

4, 5, 6

20
11 à 16 ans Junior

4, 5, 6

20
Intermédiaire 7 à 11 ans Alex et Zoé

7, 8, 9

20 DELF Junior

A1 & A2

11 à 16 ans Junior

7, 8, 9

20 DELF Junior

A1 & A2

Avancé 7 à 11 ans Alex et Zoé

10, 11, 12

20 DELF Junior

B1 & B2

11 à 16 ans Junior

10, 11, 12

20 DELF Junior

B1 & B2

 

 

 

Tableau n°6 : Descriptif du cours de français contemporain dispensé à l’école publique de Bahreïn

Source :

  symbole Enveloppe Horaire type Pré-requis Semestre Scolaire
Niveau 1
(2ème année)
Fr111 3h Optionnel Néant troisième
Fr 112 3h optionnel Fr111 Quatrième
Niveau 2
(3ème année)
Fr 211 3h Optionnel Fr 112 troisième
Fr 212 3h Optionnel Fr 211 Quatrième

 

  • Les professeurs assignés

L’enseignement du français comme toute autre matière requiert un minimum de norme à suivre. A cet effet, pour mesurer la qualité de l’enseignement donné aux apprenants du français, une formation de base est attribuée aux professeurs de la langue. Dans la plupart des cas, ces professeurs sont titulaires d’au moins un diplôme de français accrédité par le système éducatif français. En outre, des stages de formations courte durée en France sont également prévus pour les enseignants du français tant pour le privé que le public. Cela témoigne d’une assurance dans l’enseignement du français au Bahreïn.

On peut considérer deux types de diplômes attribués aux apprenants du français : le Diplôme d’Etudes en Langue Française et le Diplôme Approfondi en Langue Française, plus connus sous les diminutifs DEFL et DALF ; par contre pour les aspirants professeurs de français : le Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue Etrangère (DAEFLE) et le Certificat d’Aptitude Professionnelle à l’Enseignement du Français Langue Etrangère (CAPEFLE) (cf. tableau n°7).

 

Tableau n°7 : Les diplômes de la langue française

Source : www.afbahrain.com

DIPLOMES DESCRIPTION UTILISATEUR
DELF A1 Ce niveau valorise les premiers acquis. Il s’agit du niveau le plus élémentaire d’utilisation de la langue dit « de découverte ». A ce stade, l’apprenant est capable d’interactions simples : il peut parler de lui et de son environnement immédiat. Elémentaire
DELF A2 Le DELF A2 se situe dans la même perspective et valide encore la compétence langagière d’un utilisateur élémentaire, considéré comme un acteur social. Le candidat est ici capable de réaliser des tâches simples de la vie quotidienne. Il peut utiliser les formules de politesse et d’échange les plus courantes.
DELF B1 A ce niveau, l’utilisateur devient indépendant. Il est maintenant capable de poursuivre une interaction : il peut comprendre et poursuivre une discussion, donner son avis et son opinion. Il est capable de se débrouiller dans des situations imprévues de la vie quotidienne. Indépendant
DELF B2 L’utilisateur B2 a acquis un degré d’indépendance qui lui permet d’argumenter pour défendre son opinion, développer son point de vue et négocier. A ce niveau, le candidat fait preuve d’aisance dans le discours social et devient capable de corriger lui-même ses erreurs.
     
DIPLOMES DESCRIPTION UTILISATEUR
DALF C1 L’utilisateur de la langue au niveau C1 est autonome. Il est capable d’établir une communication aisée et spontanée. Il possède un répertoire lexical large et peut choisir une expression adéquate pour introduire ses commentaires. Il produit un discours clair, bien construit et sans hésitation qui montre l’utilisation maîtrisée des structures. Expérimenté
DALF C2 La maîtrise de la langue se traduit par un degré de précision, d’adéquation et d’aisance dans l’expression. Le candidat de C2 est capable de réaliser des tâches académiques ou de niveau avancé.
DELF, version junior La version junior du DELF est construite sur la même structure que le DELF version tous publics. Seules les thématiques diffèrent : les supports tiennent compte des centres d’intérêt des jeunes. Elle est réservée à un public en âge de scolarisation dans le secondaire et donne droit à la délivrance d’un diplôme identique à celui de la version tous publics.  
DAEFLE Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue Etrangère Cette formation professionnelle par correspondance peut se dérouler sur une, deux ou trois années selon la disponibilité du candidat. Il est généralement conseillé d’étaler la formation sur deux ans. Enseignant
CAPEFLE Diplôme universitaire qui permet à des enseignants (français ou étrangers), exerçant leurs fonctions avec des publics non francophones, de consolider leurs compétences professionnelles en didactique des langues; Il offre la possibilité aux enseignants (ou aux futurs enseignants de FLE) ne possédant pas une formation universitaire suffisante pour entrer directement en Licence de Sciences du Langage, mention FLE (le DEUG complet pour des Français, par exemple) de pouvoir tout de même bénéficier d’une préparation solide en didactique du français langue étrangère Enseignant

 

  • Appréciation de la finalité de l’apprentissage du français

On peut dire que le français commence à prendre place à partir de la deuxième année du niveau secondaire et son apprentissage peut également continuer par des cours à l’université. Toutefois, son aspect pratique nécessite encore plus d’investissement. Cela lui laisse un statut de langue scolaire.

Le fait est que même dans la vie active son utilisation n’est pas évidente. Se référant à des sites internet du Royaumes, par exemple, le français ne figure pas encore en tant que langue active, à l’exception des sites français. En effet, le domaine professionnel et du business est encore fortement dominé par l’anglais.

 

  1. La problématique de l’adoption de la langue

On peut constater à l’évidence l’existence d’un malaise par rapport à l’adoption et l’utilisation du français. Cette partie sert à soulever le pourquoi de ce problème. Comme il a été évoqué précédemment, la pratique du français manque de l’effectivité, due à un blocage manifeste à l’adoption de la langue, malgré la facilité de son accès, et la mise en place des programmes d’apprentissage de la langue assez diversifiés.

 

  • Une deuxième langue à caractère optionnel

Le caractère optionnel d’une langue nécessite une stimulation des motivations d’apprentissage de la langue pour pouvoir intéresser les apprenants. En effet, une sensibilisation sur les raisons d’apprendre et d’enseigner le français garantit le plus grand attrait de la langue.

Pour le cas de la langue français à Bahreïn, il est peut être nécessaire d’inviter les apprenants et  enseignants à se familiariser aux multiples avantages qu’est la maîtrise du français (cf. tableau n°8).

 

  • Utilisation et pratique de la langue

Aucune langue ne peut affirmer son influence tant qu’elle ne figure pas dans le quotidien de ses apprenants. C’est le cas du français. Son caractère de deuxième langue optionnelle ne lui permet pas, jusqu’à présent, la notoriété dont elle aspire détenir. Cette situation ne concerne pas seulement le Bahreïn. C’est en quelque sorte une généralité, non seulement pour le français, mais surtout pour les deuxièmes langues.

L’anglais a vite pris sa place dans la vie des Bahreïniens du fait qu’il est d’abord obligatoire, ensuite il est considéré comme langue utilitaire, témoignant de la même importance que l’arabe bahreïni et enfin, son utilisation est effective dans le monde des affaires. Faute de quoi, le français reste une langue scolaire.

 

Tableau n°8 : 22 bonnes raisons pour apprendre le français

Source : www.google.fr

i.              Le français est la 11ème langue la plus parlée dans le monde

ii.             Le français est langue officielle dans 33 pays du monde

iii.            Le français est parlé dans deux des pays du G7

iv.            Le français est la langue maternelle de 75 millions de personnes

v.              200 millions de personnes dans le monde comprennent, parlent, lisent ou écrivent le français

vi.            Le français est la langue officielle des services postaux à travers le monde

vii.           Le français est l’une des langues officielles de la Croix Rouge Internationale

viii.          L’Afrique francophone occupe une surface plus grande que celle des Etats-Unis

ix.            Le français est la langue étrangère la plus enseignée après l’anglais

x.             Plus de 20000 mots anglais dérivent du français

xi.            Le français est après l’anglais la langue comptant le plus de mots

xii.           En sciences humaines et sociales, une grande part des écrits les plus importants, ont émané de France

xiii.         Les étudiants et les chercheurs connaissant le français ont accès à ces travaux plusieurs années avant qu’ils soient traduits en anglais. Certains d’entre eux, même significatifs, ne sont jamais traduits.

xiv.          La France est une des principales destinations touristiques étrangères au monde (60 millions de touristes par an)

xv.           La France est le plus gros investisseur européen à l’étranger

xvi.          La France, la Belgique, les Pays Bas et l’Allemagne ont les taux d’inflation les plus bas de l’Union Européenne. C’est un indicateur de bonne santé économique.

xvii.        La France est la 4ème puissance du monde et contrairement à d’autres grandes nations industrialisées, elle n’est pas endettée (un signe positif pour la collaboration scientifique et économique)

xviii.       L’économie française est la 4ème du monde après les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne

xix.          La France est le 3ème exportateur et 4ème fabricant mondial d’automobiles (Renault, Peugeot, Citroën)

xx.           La France est le 2ème exportateur de produits agricoles après les Etats-Unis

xxi.          Les Français exportent davantage par tête que les Japonais et leurs exportations représentent plus du double que celles des Américains.

xxii.       La France est le 4ème exportateur mondial.

 

  1. Relation de coopération franco-bahreïnienne : écart culturel

Il existe un nombre de coopérations linguistiques et culturelles entre le Bahreïn et la France. La question est de savoir la cohérence et la compatibilité de ces coopérations et l’efficacité des pratiques de mise en œuvre en fonction des résultats obtenus jusqu’à présent.

  1. Caractéristiques de la culture bahreïnienne
  • La Religion

La culture de Bahreïn comme tout autre pays arabe, est soumise à l’influence religieuse. En effet, l’Islam tient une grande notoriété sur la société et la mode de vie des bahreïniens. De telle manière que l’Islam est la source de la loi Bahreïnienne. Toute contradiction à l’égard de l’Islam constitue une infraction condamnable.

La culture française, pour avoir sa place dans la vie quotidienne à Bahreïn doit en premier lieu être compatible à la Religion et aux Croyances de Bahreïn. C’est une réalité assez différente de la culture française qui se base nettement moins sur la Religion.

La plus grande force de la culture française se situe, au fait, sur son histoire, qui fait son plus grand attrait : les royautés françaises, l’histoire des différentes guerres, la colonisation et la francophonie, sa puissance économique…

  • La langue

Le point le plus commun entre les deux pays est l’importance accordée à la langue. Le Bahreïn a instauré comme langue officielle l’arabe. C’est la langue de communication officielle. Et pour tout établissement qui s’installe dans le Royaume, un minimum de connaissance de l’arabe est nécessaire. Même si l’anglais est considéré comme la langue des affaires ; étant donné que le Bahreïn, avant l’introduction de la culture française dans le Royaume, applique un système de bilinguisme entre l’arabe et l’anglais.

Le fait d’adopter le français en tant que langue seconde élargie le cadre linguistique vers un objectif de trilinguisme. Cela procure comme atout majeur de diversifier le portefeuille linguistique. Le blocage se situerait au  niveau de l’adoption de la culture française qui représente plus un caractère plus ouvert, qui véhiculerait un vent de pensée différente de celle préconçue par l’Islam.

  • L’influence de l’histoire

Pendant longtemps, le Bahreïn a été confronté à différentes guerres presque interminables : avec l’Arabie Saoudite et avec le Qatar. Il a également été placé sous protectorat britannique jusqu’en 1971 pendant laquelle a été déclarée son indépendance et donc la fin du protectorat. Ces différentes situations l’ont obligé à instaurer plus de protectionnisme en matière de relations extérieures.

Toutefois, les besoins d’évolution de la population et du Royaume même ont contraint les dirigeants à prendre des mesures plus flexibles à l’égard de l’étranger. Le passé de conquête qui identifie la France, surtout dans les pays d’Afrique, justifie son objectif de conquête culturelle. Le français, justement, ambitionne d’être une langue internationale d’influence effective.

  1. Exigences de l’ouverture culturelle

L’avènement d’une langue ou d’une culture étrangère se justifie par des accords de coopération signés entre deux pays. La nature de ces coopérations peut être politique, économique ou simplement culturelle. La ratification de ces accords par le Bahreïn, par exemple, l’oblige en quelque sorte à accepter la présence du français dans le Royaume. Sachant que les relations extérieures sont un facteur de développement du pays.

Le fait est que cette ouverture à l’extérieur ne peut se faire sans échange de culture. La diversification culturelle est une grande motivation à la découverte culturelle, un moyen de partager et de préserver la valeur de sa culture. Par contre, l’émergence du phénomène de la mondialisation, encouragé par les relations entre pays du monde et dont la France, menace d’un risque de perte d’identité culturelle.

Jusqu’à présent, le Bahreïn a réussi à imposer sa culture tant dans sa gestion interne du pays tant dans ses relations avec l’étranger. Les investisseurs étrangers doivent, par exemple, avoir un minimum de connaissance des valeurs et croyances du pays, et exprimer un respect total pour leurs pratiques.

Tableau n°9 : Accords et traités de coopération culturelle entre France et Bahreïn

Source : www.diplomatie.gouv.fr

N° accord Date signature Titre court
  mai-01 Procès-verbal de la IXème réunion de la Commission mixte culturelle, scientifique et technique franco-bahreïnie, Paris, mai 2001
19960253 10.11.1996 Procès-verbal de la VIIIème réunion de la Commission mixte culturelle, scientifique et technique franco-bahreïnie, Manama, 9-10 novembre 1996
19920055 04.03.1992 Procès-verbal de la VIIème réunion de la Commission mixte culturelle, scientifique et technique franco-Bahreïnie, Paris, 2-4 mars 1992
19870210 01.12.1987 Procès-verbal de la cinquième session de la commission mixte culturelle, scientifique et technique franco-Bahreïnie. Paris, 30 novembre et 1er décembre 1987
19850068 24.10.1985 Relevé des conclusions de la quatrième réunion de travail sur la coopération culturelle et technique franco-Bahreïnie (Manama, 22-24 octobre 1985)
19770026 21.04.1977 Coopération culturelle et technique

 

 

 

  1. PERSPECTIVES

Compte tenu des constats et appréciations dans la partie précédente, celle-ci expose les perspectives de l’enseignement du français au profit des apprenants Bahreïnien. Après analyse de faits, nous avons pu voir que le plus grand obstacle à l’adoption du français se situe au niveau de la motivation de son enseignement et apprentissage par les apprenants, basée sur différente raisons tant historique, culturelle que diplomatique.

 

  1. au niveau de la politique culturelle et linguistique

Les relations extérieures avec le Royaume de Bahreïn ne se sont développées que très récemment. A cet effet, le Bahreïn a tout intérêt à se familiariser avec les autres cultures, non seulement pour renforcer la valeur de sa culture à l’épreuve des échanges interculturels, mais également apprendre les particularités culturelles des autres pays. Un moyen plus qu’apparent et facile à acquérir, puisqu’il est déjà présent dans le pays est l’apprentissage du français.

Encourager la pratique de la langue permettra également une meilleure assimilation des théories et méthodes clés enseignées du français. Certes, nombreux sont les techniques et supports de la promotion de la langue française, de son côté l’alliance française se déploie intensément au profit des apprenants de la langue et pour les bons résultats des actions de diffusion.

Un rappel des objectifs principaux de l’enseignement et apprentissage du français s’avère nécessaire auprès des apprenants et enseignants du français afin de leur permettre de se remémorer les motivations de leur besoin d’apprendre et enseigner le français, leur apportant ainsi l’opportunité de vivre leur passion et, dans le cas où ce n’est pas encore évident, de leur faire découvrir cette volonté de développer leur compétence de communication et linguistique.

Une conscientisation de l’aide venant des institutions tant publiques que privées de Bahreïn est également encouragée. Cela dans le cadre de l’inscription du français dans la langue de communication au Bahreïn. Par exemple, sur le site d’accueil de Bahreïn, configurer des pages de traduction ou d’information en français.

  1. au niveau du système éducatif : motivation des enseignants et apprenants du français

De son côté l’alliance française entend bien remplir son rôle dans l’enseignement du français. C’est ce qui justifie le besoin de mettre en place des moyens et supports diversifiés représentant le contexte bahreïnien.

Par contre, le système éducatif devrait prévoir le caractère obligatoire de la matière française en tant que deuxième langue étrangère. A cet effet, la conception de la matière optionnelle ou facultative et minoritaire du français pourrait être peu à peu laissée par les apprenants, les motivant à se consacrer plus pour cette langue présentant un attrait passionnant.

Commencer à apprendre le français à partir du plus jeune âge permettrait de satisfaire la demande croissante des jeunes à apprendre. Les orienter à apprendre une deuxième langue étrangère les inviterait à satisfaire leur curiosité de découvrir et de s’ouvrir à d’autres cultures. Un phénomène que l’éducation devrait maîtriser, et une situation bien profitable au bien être de la langue : accomplissement plus ou moins effectif de la mission principale des institutions françaises au Bahreïn, réalisation apparente des objectifs spécifiques de l’enseignement de la langue en ce qui concerne les coopérations culturelles entre les deux pays.

  1. au niveau de la promotion de la langue française : relation franco-bahreïnienne

Les relations diplomatiques, de coopération culturelle, politique et économique entre les deux pays, servent avant toute chose à faire parler des deux pays, tant de la France que de Bahreïn. Afin de permettre l’adoption effective de la langue et de la culture françaises par le Bahreïn, un renforcement des pratiques des coopérations bilatérales est encouragé.

La présence en force et en nombre des institutions et surtout des investisseurs français dans le pays ouvrirait de nouvelles perspectives pour le français. Puisque dans ce cas, le français serait plus qu’indispensable pour les apprenants, puisqu’il s’impose également dans la dimension des affaires, un avantage que le français pourrait partager avec l’anglais. C’est un projet qui mérite de mure réflexion. Il faut voir dans quel domaine la France peut-elle s’investir, prévoir une politique d’attrait des investisseurs au Bahreïn, établir des accords qui profitent aux deux parties. Il est à noter que le Bahreïn est ici en position de décideur, puisqu’évidemment c’est le français qui estime le besoin de diffusion et d’adoption au Bahreïn.

 

 

 

 

 

CONCLUSION

La promotion de la langue et de la culture françaises dans le monde entier est l’objectif capital de l’Etat français. Offrir une plateforme d’échange interculturel entre les pays du monde ; participer au développement de la compétence de communication de tout individu ; faire du français un centre d’entente non seulement  linguistique et culturel, mais surtout diplomatique.

Le français est ambitieux, malgré les menaces évidentes de l’évolution de l’anglais et sa notoriété dans les pays anglophones. Intéresser les étudiants et apprenants arabes, et principalement Bahreïniens, est un grand défi auquel s’identifie la langue française. Méthodes et supports techniques ont été adoptés pour ce faire.

On constate encore une faible statistique des apprenants de la langue, à cause d’un faible taux de motivation des apprenants Bahreïniens, malgré la mise en place d’un nombre de systèmes de promotion de l’enseignement de la langue pour les intéresser, conséquence du statut particulier du français deuxième langue étrangère.

Le problème se situe au fait sur l’adoption de la langue, créant ainsi une remise en cause de l’influence du français au Bahreïn. L’enseignement du français se présente donc en situation particulière, cela exige une intensification des programmes et des campagnes de vulgarisation de la langue, ainsi que la multiplication des supports utilisés.

Néanmoins, le français n’a été introduit au Bahreïn officiellement que depuis une trentaine d’années, ce qui lui laisse une marge  de conquête linguistique optimiste du moins pour les trente prochaines années.

 

WEBOGRAPHIE

www.wikipedia.fr
www.diplomatie.gouv.fr
www.senat.fr
www.fondation-alliancefr.org
www.ambafrance-bh.org
www.tv5.org
www.fle.fr
www.afbahrain.com
www.google.fr

 

[1] Dans cette étude nous nous permettons de dénommer les langues utilisées aux plateformes internationales.

[2] www.senat.fr; arabofrancophonie.

[3] Congrès de la Fédération Internationale des Professeurs de Français – Paris, France.

[4] www.diplomatie.gouv.fr

[5] Constitution du 14 novembre 2002, article 2.

[6] Tribune de Bernard Kouchner et de Jean-Pierre de Launoit, président de la Fondation Alliance française publiée dans La Croix le 8 avril 2010.

[7] www.fondation-alliancefr.org

[8] www.ambafrance-bh.org

[9] www.tv5.org/7jours.

[10] www.diplomatie.gouv.fr/francofil

[11] www.fle.fr; le site du Français Langue Etrangère suggère différents colloques et congrès internationaux pour cette année 2010.

[12] www.ambafrance-bh.org;

[13] www.afbahrain.com

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