docudoo

LA RADIOPROTECTION EN MILIEU HOSPITALIER

LA RADIOPROTECTION EN MILIEU HOSPITALIER

 

INTRODUCTION

Faisant partie intégrante du quotidien de tout type de population, le rayonnement est toujours sujet à discussion. Les dangers relatifs à l’exposition, surtout prolongée, aux rayonnements ne sont pas inconnus du grand public, mais nombreux sont toujours ceux qui se questionnent sur l’étendue de ces dangers.

M’ayant toujours intéressé à la radiologie, j’ai choisi de traiter dans ce travail les dangers correspondant à l’utilisation non correcte des appareils en radiologie interventionnelle et en pédiatrie. En effet, ces deux domaines sont parmi ceux qui sont les plus fréquentés. Cela va donc sans dire que les professionnels qui y travaillent sont très exposés au rayonnement. Je me suis alors demandé pourquoi existe-il toujours des accidents malgré le fait que les professionnels soient formés et que des mesures de protection soient prises.

Dans ce travail, je vais essayer d’apporter une réponse à la problématique suivante :

Les personnes travaillant dans le secteur médical bénéficient, au cours de leurs études, d’une formation en radioprotection. Cependant, on remarque que la protection n’est pas toujours efficace. Je me demande alors quelles peuvent être les raisons pour lesquelles la radioprotection n’est pas toujours correctement appliquée.

 

Dans le cadre de ce travail, je vais aborder, dans le cadre de référence, des théories relatives au rayonnement, plus particulièrement à la radiologie interventionnelle et à la pédiatrie. Dans un second temps, je vais donner et interpréter les résultats d’enquêtes que j’ai menées auprès de professionnels travaillant dans le domaine public d’une part, et dans le domaine privé d’autre part. Pour conclure le présent travail, je vais essayer de répondre à la problématique.

 

CADRE DE REFERENCE

1- Les différents rayonnements

La radiothérapie est un procédé dont le but est d’amener à la stérilisation, c’est-à-dire à la destruction et à l’éradication des cellules malades. Ce procédé est principalement utilisé dans le traitement du cancer tout en veillant à préserver les tissus sains et les organes avoisinants[1].

Les différents types de rayonnements sont présentés dans le tableau 1.

 

Tableau 1 : Les différents types de rayonnement[2]

Type de rayonnement Caractéristiques
Rayonnement alpha – Rayonnement émis par un atome radioactif : faisceau de noyaux d’hélium formé de deux protons et de deux neutrons

– Protection facile, même avec une feuille de papier, car les rayonnements sont lourds et électriquement chargés.

 

Rayonnement bêta – Rayonnement émis par un atome radioactif : faisceau d’électrons

– Protection possible par une feuille d’aluminium

 

Rayonnement gamma – Rayonnement composé de photon de haute énergie

– Pénétration facile de ce rayonnement dans l’organisme, mais risque de modification moindre des particules à son encontre

– Nécessité d’un blindage épais : pour réduire de 30% ce rayonnement, il faut 6cm de plomb, 54 cm de terre ou encore 30 cm de béton.

 

Rayonnement X – Rayonnement formé de photons

– Rayonnement utilisé pour faire une observation à travers la matière : c’est le cas de la radiologie.

– Protection requise : une forte épaisseur de plomb ou de béton.

 

 

 

2- Les domaines étudiés dans le cadre de ce travail

2-1- Le scanner pédiatrique

En pédiatrie le scanner est le même que dans les autres branches de la médecine. Cela signifie donc qu’il fait intervenir le rayonnement X. Par conséquent, des mesures particulières de protection doivent être prises.

 

2-2- La radiologie interventionnelle

La radiologie interventionnelle est un domaine particulièrement intéressant dans la mesure où elle concerne majoritairement les interventions à visée thérapeutique. En effet, près de 30% des actes de radiologie interventionnelle portent sur les interventions à visée thérapeutique guidée par l’imagerie[3]. Les  services de radiologie et les différents cabinets prévoient une organisation particulière relative à cette activité, par exemple des consultations radiologiques ou une collaboration avec des anesthésistes réanimateurs[4].

 

  1. a) Revue historique de la radiologie interventionnelle

La radiologie interventionnelle date de 50 ans en 2014 et a connu de nombreux progrès. Les grands points marquant son évolution ont été recueillis dans la Revue « Radioactif n°17 »[5] et sont résumés dans le tableau 1.

 

Tableau 2 : Revue historique de la radiologie interventionnelle

Année Evènements
1927 Réalisation d’une aortographie par voie trans-lombaire par Reynaldo Dos Santos, un urologue portugais : première opacification vasculaire

 

1953 Description de la technique de Seldinger par Sven-Ivar-Seldinger, un radiologue suédois : méthode pour obtenir un accès aux organes creux et aux vaisseaux sanguins.

 

1963 Apparition de la radiologie interventionnelle au moyen d’une présentation effectuée par Charles Dotter, un radiologue américain : émission de l’idée des possibilités thérapeutique d’un cathéther endovasculaire.

 

1964 Utilisation successive d’un guide et de cathéters de diamètres croissants par Charles Dotter dans le but de dilater une sténose artérielle fémorale superficielle distale : expérience réalisée sur une patiente de 82 ans présentant une ischémie artérielle de membre inférieure avec gangrène.

 

Vers la fin des années 60 Premières embolisations de malformations vasculaires et de tumeurs par Sidney Wallace, un américain, Djindjian et Merland.

 

1969

 

Mise au point de la technique du senting par cathéther
Années 70 Premières occlusions par coils

 

1973 Première embolisation artérielle bronchique par Rémy

 

1974 Première embolisation artérielle utérien par Merland

 

Années 2000

 

Alcoolisation lors des techniques de destruction tumorale percutanée

 

  1. b) Les différents types de radiologie interventionnelle

Théoriquement, la radiologie interventionnelle peut être effectuée selon trois modalités : par voie transcutanée directe, par le réseau vasculaire après cathétérisme d’un vaisseau périphérique ou par un orifice naturel de l’organisme (par exemple par les voies urinaires, par le tube digestif, par les voies génitales).

  • La radiologie interventionnelle par voie transcutanée directe

Cette technique est devenue de plus en plus utilisée depuis l’apparition du scanner corps entier et du développement de l’échographie. Elle est particulièrement caractérisée par la possibilité de combiner plusieurs méthodes de guidage et le guidage par RMN (Résonance Magnétique Nucléaire), une méthode qui est particulièrement en voie de développement.

  • La radiologie interventionnelle par le réseau vasculaire

Cette méthode requiert l’abord percutané d’un vaisseau sanguin périphérique. Grâce à la radiologie interventionnelle par le réseau vasculaire, il est possible de procéder à l’introduction d’un cathéter au sein du système vasculaire moyennant l’utilisation de moyens de cathétérisme adapté. Il est ainsi possible d’avoir accès aux territoires vasculaires de l’organisme.

  • La radiologie interventionnelle par un orifice naturel

La radiologie interventionnelle par un orifice naturel est moins rarement utilisée par rapport aux deux techniques précédemment citées. Cette technique permet d’avoir accès aux voies digestives supérieures, notamment à l’œsophage, à l’estomac et au duodénum, et également au côlon. Elle permet de traiter des désordres intestinaux par voie endocanalaire. Cette technique est particulièrement utilisée dans le traitement des rétrécissements du tube digestif par dilatation, celui des invaginations intestinales, à la dilatation urétrale et au cathétérisme tubaire rétrograde.

 

  1. c) Les principes de la radiologie interventionnelle

La radiologie interventionnelle a pour principe d’accéder à une lésion au sein de l’organisme sans « ouvrir » les tissus[6]. Pour cela, diverses voies d’accès sont utilisées : artères, veines ou voies naturelles.

« Le médecin guide alors son geste en regardant un écran qui lui donne une image en temps réel. Le but est de diagnostiquer (prélever par exemple) ou de traiter (administrer un médicament directement dans une tumeur par exemple). Par rapport à la chirurgie classique, l’acte est « mini-invasif », la durée d’hospitalisation plus courte et les suites opératoires généralement plus légères. Toutes les techniques modernes d’imagerie peuvent servir : scanner, échographie, IRM, etc. Quand le scanner est utilisé, les doses de rayonnement délivrées aux patients peuvent être élevées. Ces actes médicaux doivent donc être justifiés »[7].

 

  1. d) Les avantages de la radiologie interventionnelle

La radiologie interventionnelle présente plusieurs avantages :

– elle est mini-invasive, plus précisément elle est moins invasive que les autres techniques pour le traitement d’une même malade

– elle n’entraîne qu’une morbidité moindre

– elle offre la possibilité d’accéder à tous les tissus, même ceux qui sont difficiles d’accès

– elle ne requiert qu’une durée de convalescence plus courte

– pour la radiologie interventionnelle, le temps est assez court pour l’anesthésie

 

  1. e) Les inconvénients de la radiologie interventionnelle

Malgré les avantages qu’elle offre, la radiologie interventionnelle a quelques inconvénients. En effet, elle nécessite l’utilisation de matériels spécifiques et le coût des matériels est élevé. Par ailleurs, on doit avoir recours à la fluoroscopie, ce qui présente un problème de sécurité. Pour cela, il faut il est nécessaire de procéder à une application rigoureuse des principes de radioprotection afin de diminuer le temps et le taux d’exposition de l’opérateur. Ce dernier point est particulièrement important.

 

2-4- Le scanner

Ayant le même principe que la radiographie conventionnelle, le scanner permet d’obtenir des informations diagnostiques exactes relatives à la distribution des structures au sein du corps. Depuis son apparition en 1917 et jusqu’à aujourd’hui, le scanner a connu une évolution perpétuelle.

Il s’agit d’une technique qui utilise un rayonnement irradiant, plus particulièrement les rayons X grâce à la mesure de l’absorption d’un faisceau de ce type de rayons  qui balaie le patient dans différentes directions. Cela permet ensuite d’obtenir des images, celles-ci feront ensuite l’objet d’analyse par un ordinateur qui redéfinit les coupes étudiées.

Par le scanner, on obtient une multiplication des clichés dans de nombreux plans. Ainsi, les zones considérées comme difficilement accessibles peuvent être visualisées, comme le cerveau, le thorax, l’abdomen et les os. Par ailleurs, le scanner permet une vision très précise des différents organes du corps humains et est particulièrement recommandé pour détecter les tumeurs.

 

2-5- La médecine nucléaire

La médecine nucléaire désigne l’ensemble des différentes applications médicales des MRP (médicaments radiopharmaceutiques). Le principe consiste à injecter au patient des MRP, ces derniers étant constitués de deux éléments :

– une molécule faisant partie du métabolisme humain : celle-ci va alors être attirée vers l’organe à analyser

– un traceur : un élément qui émet des rayonnements.

La médecine nucléaire est une méthode offrant une grande précision et permettant de faire des diagnostics et des traitements.

En médecine nucléaire, notamment dans le cas du diagnostic, des MRP sont admis au patient par voie intraveineuse, éventuellement par voie orale en fonction de la situation qui se présente. Ensuite, les formes des images sont capturées par des détecteurs externes. Il est important de mentionner que le principe de la médecine nucléaire diffère de celui du diagnostic par rayons X car pour ce dernier, le rayonnement est externe et traverse le corps.

Grâce à l’imagerie nucléaire, il est possible d’observer le métabolisme. Le scanner X, quant à lui, donne des informations sur la structure. La médecine nucléaire est donc une forme d’imagerie fonctionnelle, par opposition à l’imagerie anatomique (scanner X).

 

3- La formation en radioprotection

D’abord, je vais donner la définition de la radioprotection. Il s’agit des différents types de mesures prises afin d’assurer la protection de l’homme et de son environnement contre les effets dangereux des rayonnements ionisants[8].

En toute circonstance, les trois principes de la radioprotection sont :

– la justification : l’utilisation des sources de rayonnements ionisants doit être justifiée, c’est-à-dire que ces sources ne doivent être utilisées s’il existe encore d’autres alternatives.

– l’optimisation : la détermination de l’exposition minimum nécessaire, c’est-à-dire ALARA (As Low As Reasonably Achievable).

– la limitation : les limites annuelles d’exposition ne doivent pas être dépassées et doivent être les plus basses possibles, pour éviter l’apparition d’effet stochastiques.

 

Aujourd’hui, il existe différents types de formation en radioprotection. Le tableau 2 présente ces formations et en résume le contenu. Les données ont été recueillies à partir des listes éditées par la filiale de formation professionnelle de l’IRSN[9].

 

Tableau 3 : Formations en radioprotection

Type de formation Contenu de la formation
Formation pratique à l’évaluation des risques radiologiques et nucléaires et aux études de postes de travail exposés

 

Objectif 

– maîtrise de la méthodologie de l’analyse

– utilisation correcte des différentes méthodes de mesure d’exposition

Métrologie du radon dans les bâtiments Objectif

– acquisition des compétences requises pour la mesure du radon dans les lieux ouverts au public

– préparation à la demande d’agrément pour faire les mesures de radon

 

Nouvelles règles de radioprotection autour des générateurs de RX

 

Objectif

maîtrise des règles de radioprotection relatives aux générateurs de rayons X

PCR – Personne Compétente en Radioprotection

 

Objectif

– acquisition de bagage réglementaire et technique pour avoir les compétences nécessaires dans les différents secteurs et options

Radioprotection des patients exposés aux rayonnements ionisants

 

Objectif

– pour disposer des outils permettant d’optimiser les expositions des patients pendant les traitements et les examens ionisants.

Sensibilisation à la radioprotection

 

Objectif

– donner aux stagiaires une formation à la sensibilisation à la radioprotection en définissants les effets des rayonnements ionisants sur la santé et en donnant les moyens de protection pouvant être utilisés.

 

Ce tableau m’a permis de constater qu’il existe plusieurs formations sur la radioprotection. Cependant, les accidents demeurent encore assez nombreux, principalement en milieu hospitalier. Cela m’a conduit à formuler ma problématique.

 

PROBLEMATIQUE

Les personnes travaillant dans le secteur médical bénéficient, au cours de leurs études, d’une formation en radioprotection. Cependant, on remarque que la protection n’est pas toujours efficace. Je me demande alors quelles peuvent être les raisons pour lesquelles la radioprotection n’est pas toujours correctement appliquée.

 

Compte tenu de cette problématique, je suis amené à émettre mon hypothèse de recherche.

 

Hypothèse de recherche

Si le personnel soignant est continuellement formé en radioprotection, les accidents pourront être moins fréquents en milieu hospitalier.

 

Afin de vérifier ou d’infirmer cette hypothèse, j’ai choisi de faire un recueil de données au moyen de questionnaires distribués aux professionnels exerçant d’une part dans le domaine public et d’autre part dans le domaine privé.

 

RECUEIL DE DONNEES

Justification du choix de la méthode

Avant, j’ai pensé à faire un entretien semi-directif. Cependant, il m’a été difficile de convenir d’un rendez-vous avec plusieurs répondants, le temps nous ayant été accordé étant limité pour l’élaboration du travail écrit. De plus, les professionnels ont généralement un programme chargé et leur disponibilité est limitée. De mon côté, j’ai souhaité recueillir le maximum de réponses afin de pouvoir donner une analyse représentative des cas réels. C’est pour toutes ces raisons que j’ai opté pour la distribution de questionnaires.

 

Présentation et analyse des résultats

Pour une meilleure lisibilité des résultats et une meilleure analyse personnelle, j’ai choisi de présenter les résultats sous forme de représentation graphique, plus précisément sous forme de camembert. Une interprétation et analyse sera effectuée après chaque représentation graphique.

Dans un premier temps, je présenterai les résultats obtenus auprès des professionnels exerçant dans le secteur public. Dans un second temps, je présenterai ceux obtenus auprès des professionnels du secteur privé. Une analyse comparative sera effectuée à l’issue des deux présentations.

 

1- La radioprotection en milieu hospitalier public

Les personnes interrogées travaillant en milieu hospitalier public étaient au nombre de 9, réparties selon des tranches d’âge différentes et selon des expériences professionnelles différentes.

 

1-1- Informations personnelles

  1. a) Répartition des professionnels en milieu hospitalier public selon l’âge

Figure 1 : Répartition des professionnels du secteur public selon l’âge

 

D’après la figure 1, les personnes âgées de 26 à 35 ans et de 36 à 45 ans sont au même nombre et représentent, pour chaque partie, 33%. Les répondants âgés de moins de 25 ans représentent 22% de l’échantillon tandis que 11% de la population sont âgés de plus de 45 ans. Nous pouvons donc dire que la majorité de la population interrogée est assez jeune.

 

Figure 2 : Obtention du diplôme

La figure 2 montre la répartition de la population selon la durée depuis laquelle elle a obtenu son diplôme. Elle nous montre que la majorité absolue, soit 67% des répondants, possède une expérience de plus de 5 ans. Nous pouvons donc dire que la population est bien expérimentée dans le domaine d’exercice de leur profession.

 

  1. c) Brève présentation des personnes interrogées

Compte tenu des réponses obtenues pour la question relative à la présentation, nous ne serons pas en mesure de donner une représentation graphique. Par conséquent, les résultats seront présentés sou forme de tableau.

 

Tableau 4 : Présentation des répondants

Répondant Présentation
1 Il a déjà travaillé dans le secteur privé pendant 6 ans, dans le secteur public pendant 2 ans, et a aussi travaillé en intérim.
2 Il a travaillé pendant 4 ans dans le domaine de la radiologie.
3 Il a travaillé dans le secteur hospitalier pendant 22 ans.
4 Il a travaillé dans le secteur hospitalier pendant 7 ans.
5 Il a travaillé pendant 1 an à RDB.
6 Il a travaillé pendant 7 ans en milieu hospitalier.
7 Il a travaillé pendant 3 ans en milieu hospitalier, en pédiatrie.
8 Il a travaillé en milieu hospitalier depuis qu’il a obtenu son diplôme.
9 Il a travaillé en milieu hospitalier depuis qu’il a obtenu son diplôme.

 

Les résultats figurant dans ce tableau nous montre que presque tous les répondants ont un parcours significatif dans le domaine de la radiothérapie/ radiologie.

  1. d) Secteur d’exercice des répondants et durée de l’expérience correspondante

 

Figure 3 : Domaine d’exercice des répondants

 

D’après la figure 3, nous pouvons constater que la grande majorité des répondants, à avoir 89%, soit 8 répondants parmi les 9 interrogés, travaillent dans de domaine du radiodiagnostic. Nous pouvons donc dire que la population est bien choisie, compte tenu de la profession qu’elle exerce.

Interrogés sur la durée de leur expérience professionnelle dans le domaine, seuls 3 répondants ont donné leur réponse : le premier est expérimenté de 3 ans, le second expérimenté de 7 ans et l’autre travaille dans le radiodiagnostic depuis 13 ans. Par ces résultats, nous pouvons constater que les répondants sont assez bien expérimentés dans le domaine.

 

1-2- Questions relatives au sujet

Les questions relatives au sujet seront étudiées dans cette partie, une fois avoir recueilli les informations personnelles concernant les répondants.

Figure 4 : Connaissance sur les rayonnements

Cette figure 4 nous montre que la majorité mentionnent avoir une connaissance sur les rayonnements. Cependant, force est de constater que le pourcentage des répondants qui avouent n’avoir que peu de connaissance sur les rayonnements dangereux est assez élevé. Cela nous laisse penser que nombreux peuvent ne pas avoir une connaissance suffisante malgré le fait qu’ils exercent dans le domaine.

 

Figure 5 : Connaissance sur les rayonnements dangereux

Les professionnels qui ne connaissent pas les rayonnements dangereux en radiothérapie sont assez nombreux. Cela pourrait alors expliquer l’utilisation non-appropriée des appareils lors des examens en radiologie.

Figure 6 : Connaissance des rayonnements utilisés dans la radiologie interventionnelle

Selon la figure 6, tous les répondants connaissent les rayonnements utilisés dans la radiologie interventionnelle.

 

Figure 7 : Connaissance des rayonnements utilisés en pédiatrie

La figure 7 nous montre que tous les professionnels interrogés connaissent les rayonnements utilisés en pédiatrie.

 

Les mesures de protection requises dans la pratique médicale selon les répondants

Presque tous les répondants ont été univoques sur les mesures de protection requises dans la pratique médicale et ont mentionné l’utilisation de gants, de lunette, de tablier plombé ainsi que des cache-gonades et des paravents surplombés.

 

Formation sur la radioprotection

Figure 8 : Formation en radioprotection

Tous les répondants ont bénéficié d’une formation en radioprotection. Cela s’explique par le fait que cette formation fait elle-même partie intégrante du parcours d’études pour devenir professionnel en radiologie.

 

2- La radioprotection en milieu hospitalier privé

Il serait intéressant de voir le cas des professionnels travaillant en milieu hospitalier privé.

 

1-1- Informations personnelles

 

Figure 9 : Répartition de la population selon l’âge (secteur privé)

La figure 9 nous montre que la grande majorité des répondants sont âgés de moins de 25 ans. 12% et 13% représentent respectivement les personnes âgées de 26 à 35 ans et de plus de 45 ans. Nous pouvons donc dire que cette population, qui ne pourrait cependant pas être prises comme représentative du secteur privé, est jeune.

 

Figure 10 : Durée depuis laquelle les professionnels ont eu leur diplôme

La figure 10 montre que plus de 60% des répondants sont récemment diplômés, c’est-à-dire diplômés depuis moins de 2 ans. Ces résultats sont d’ailleurs relatifs à ceux de la figure 9 qui montre que la population interrogée est jeune.

Figure 11 : Secteur d’exercice des répondants

La figure 11 montre que 86% de la population travaillent en radiologie interventionnelle. Seulement 14% travaillent en tant que professionnel libéral.

 

Figure 12 : Connaissance sur les rayonnements utilisés en radiothérapie

D’après la figure 12, trois-quarts de la population interrogée ont une connaissance sur les rayonnements utilisés en radiothérapie. Cela peut être perçu comme un bon signe malgré la durée d’expérience des répondants.

Figure 13 : Connaissance sur les rayonnements les plus dangereux en radiothérapie

La moitié des répondants ont peu de connaissance sur les rayonnements les plus dangereux en radiothérapie. Cela nous montre alors que cette connaissance n’est pas très acquise par les professionnels.

 

Figure 14 : Connaissance des rayonnements utilisés en radiologie interventionnelle

Selon la figure 14, trois-quarts des répondants connaissent  les rayonnements utilisés en radiologie interventionnelle. D’une part, ce nombre est satisfaisant, compte tenu des expériences des répondants. D’autre part, les 25% qui ne connaissent pas les rayonnements utilisés en radiologie interventionnelle constituent un chiffre assez élevé car on est dans un domaine qui requiert une bonne connaissance de la pratique.

Figure 15 : Connaissance des rayonnements utilisés en pédiatrie

Selon la figure 15, la moitié de la population interrogée ont une connaissance sur les rayonnements utilisés en pédiatrie. 25% ne les connaissent pas, et 25% les connaissent un peu.

 

Figure 16 : Formation en radioprotection

 

D’après la figure 16, seulement 13% n’ont pas bénéficié de formation en radioprotection. Même s’il n’est que peu élevé, ce chiffre est assez inquiétant, vu que la radiologie est un domaine qui demande aux professionnels une attention très particulière.

 

CONCLUSION

Comme je l’ai annoncé en introduction, cet écrit est pour moi l’achèvement de ma formation. Sa réalisation m’a beaucoup apporté tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. En effet, depuis la recherche bibliographique jusqu’à l’interprétation des résultats d’enquête, j’ai pu réaliser que ce travail a requis à la fois une grande prudence, un esprit large et à la fois capable de synthétiser les informations recueillies, compte tenu des contraintes sur le nombre de pages et du contenu à écrire.

Au début de ce travail, je me suis questionné sur les raisons pour lesquelles des utilisations non correctes des appareils en radiologie existent encore, malgré la formation des professionnels au cours de leur parcours d’études et même lors de leur parcours professionnel. J’ai alors émis comme hypothèse que les accidents pourraient être moins fréquents si les professionnels étaient bien formés sur la radioprotection. A travers les résultats d’enquête, j’ai pu comprendre et conclure que même s’il existe des formations sur la radioprotection, il existe encore des professionnels qui ignorent les rayonnements utilisés lors de la radiologie interventionnelle et du scanner pédiatrique, les deux domaines choisis dans le cadre de ce travail. Cela pourrait être un facteur qui explique cette utilisation non correcte. En effet, comme ils ne connaissent pas de quel type de rayonnement il s’agit, il leur est difficile de connaitre quels types de protection il faudrait alors utiliser. Cela pourrait alors affirmer mon hypothèse et je pourrai dire qu’une formation renforcée pourrait aider à réduire les accidents en radioprotection car les mesures de protection seront alors connues et utilisées à bon escient par les professionnels.

Toutefois, une question me vient à l’esprit en concluant ce travail : le contenu de la formation en radiothérapie est-elle suffisante pour donner aux apprenants l’occasion d’avoir toutes les bases requises en radioprotection ?

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

  1. Mazzara, P. Chevallier, N. Cormier, B. Menard and A. Batalla. 2012, « Intérêt des gants de protection aux radiations pour la manipulation des radionucléides de médecine nucléaire ; Radioprotection », E-first 2013, EDP Sciences, 2013

François-Xavier LIEBEL. 2008. « APPLICATIONS CARDIOVASCULAIRES DE LA RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE CHEZ LES  CARNIVORES DOMESTIQUES ». Thèse de doctorat d’Etat. Ecole Nationale Veterinaire. Université Paul-Sabatier de Toulouse

IRSN. « Radioprotection  du  personnel  en  radiologie  et  cardiologie interventionnelle  :  Résultats  et  recommandations  issus  du groupe européen ORAMED. Séminaire ASN « Radioprotection des travailleurs et des patients lors d’actes interventionnels » ; Paris, le 7 février 2012

  1. Macéo éditions. Revue « Radioactif n°17 ». Juin 2014

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

A- Informations personnelles

1- A quelle tranche d’âge appartenez-vous ?

Moins de 25 ans

Entre 26 et 35 ans

Entre 36 et 45 ans

Plus de 45 ans

 

2- Depuis combien de temps êtes-vous diplôme ?

Moins de 2 ans

Entre 3 et 5 ans

Plus de 5 ans

 

3- Pouvez-vous faire une brève présentation de votre parcours professionnel ?

 

4- Dans quel secteur travaillez-vous ? Depuis combien de temps ?

 

 

B- Questions relatives au sujet

1- Pouvez-vous parler des rayonnements utilisés en radiologie ?

 

2- Selon vous, lesquels sont les plus dangereux ?

 

3- Connaissez-vous les rayonnements mis en jeu dans la radiologie interventionnelle ?

 

4- Connaissez-vous les rayonnements mis en jeu lors d’un scanner pédiatrique ?

 

5- Selon vous, quelles sont les mesures de protection qui devraient être utilisées lors de ces pratiques médicales ?

 

6- Avez-vous bénéficié de formation sur la radioprotection ?

 

7- Comment expliqueriez-vous l’utilisation non correcte de la radioprotection malgré la formation du personnel ?

 

8- Que suggérerez-vous pour améliorer la radioprotection ?

 

[1] Institut National du cancer. Les rayonnements en radiothérapie

[2] http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Sante/effet-sur-homme/effets-rayonnements-ionisants/Pages/2-differents-rayonnements-ionisants.aspx#.VdDrRVtHazA

Consulté le 16 août 2015

[3] Société Française de Radiologie.

http://www.sfrnet.org/sfr/grandpublic/Questions-Reponses/

Consulté le 11 août 2015

[4] Ibid.

[5] M. Macéo éditions. Revue « Radioactif n°17 ». Juin 2014.

Extrait consultable sur http://www.reseauprosante.fr/actualites/unir-union-nationale-des-internes-en-radiologie/petite-histoire-de-la-radiologie-interventionnelle/13885

Consulté le 11 août 2015

[6] http://rayons-sante.com/mot/radiologie-interventionnelle

Consulté le 15 août 2015

[7] Ibid.

[8] C. Mazzara, P. Chevallier, N. Cormier, B. Menard and A. Batalla (2012), Intérêt des gants de protection aux radiations pour la manipulation des radionucléides de médecine nucléaire ; Radioprotection, E-first 2013, EDP Sciences, 2013

[9] http://www.enstti.fr/formations/radioproctection

Consulté le 16 août 2015

Nombre de pages du document intégral:26

24.90

Retour en haut