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La réautonomisation d’une personne âgée porteuse d’une prothèse totale de hanche dans un service de soins de suite et de réadaptation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La réautonomisation d’une personne âgée porteuse d’une prothèse totale de hanche dans un service de soins de suite et de réadaptation. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REMERCIEMENTS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LISTE DES ABBREVIATIONS

 

 

SSR :              Soins de Suite et de Réadaptation

 

HAD :             Hospitalisation A Domicile

 

OMS :             Organisation Mondiale de la Santé

 

CdARR :        Catalogue des Activités de Rééducation-Réadaptation

 

PMSI :            Programme de Médicalisation des Systèmes d’Informations

 

ANAES :        Agence Nationale d’Accréditation et d’ Evaluation en Santé

 

 

 

 

 

LISTE DES FIGURES

 

 

 

Figure 1 :        Les « 3 R » des SSR                                                                                                  8

Figure 2 :       La prothèse de la hanche                                                                                            10

 

Figure 3 :       Image radiologique de la hanche                                                                                11

 

Figure 4 :       Les différents types de prothèse                                                                                 12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

 

 

REMERCIEMENTS                                                                                                                       2

           

LISTE DES ABBREVIATIONS                                                                                                    3

 

LISTE DES FIGURES                                                                                                                    3

 

SOMMAIRE                                                                                                                                     4

 

INTRODUCTION                                                                                                                            5

 

  1. La réautonomisation : une prise en charge multidisciplinaire 6

 

  • Le Service de soins de suite et de réadaptions 7
    • Définition et décrets 7
    • Missions et actions 7
    • Les moyens pour mettre en œuvres la réautonomisation 9

 

  • La prothèse totale de hanche 10
    • Définition et rappels anatomiques                                                                        10
    • Les différents types de prothèse 11
    • Les risques opératoires et post opératoire 12

 

  • La réautonomisation 13
    • Définition 13
    • Rôle de l’infirmier 13
    • Rôle du kinésithérapeute et de l’ergothérapeute 13
    • Les autres responsabilités au sein de l’équipe soignante 14

 

  1. De la théorie à la pratique 15

 

 

CONCLUSION                                                                                                                                 16

 

BIBLIOGRAPHIE                                                                                                                           17

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

 

Autrefois connu sous le terme de moyen séjour, les soins de suite et de réadaptation ou SSR sont devenus, aujourd’hui, déterminants pour la réautonomisation du patient et son retour à son milieu de vie. En effet, le passage aux SSR a toujours été associé à la convalescence. Il s’inscrit aujourd’hui comme étant une véritable prise en charge entre le court séjour et l’hospitalisation à domicile (HAD).

 

Ainsi, les SSR contribuent dans la rééducation du patient, à la suite de son hospitalisation, ou non,  pour une affection aiguë médicale ou chirurgicale. Ils impliquent à la fois une action préventive par l’éducation et l’apprentissage adaptée à la maladie et/ou au handicap, une réadaptation dans le but de remédier à tout déficit transitoire et surtout un accompagnement psychologique. Les services de SSR  accueillent généralement des patients nécessitant un suivi médical après une opération lourde de médecine ou de chirurgie, notamment des personnes âgées porteuses d’une prothèse totale de hanche, les SSR sont alors à orientation gériatrique.

 

La prise en charge est d’autant plus délicate que difficile que ses patients sont sujets à des polypathologies ou même à des risques de dépendance, à part les problèmes sociaux et ceux liés au vieillissement. Toutes ces données sont à prendre en compte pour la prise en charge d’une personne âgée lors d’une hospitalisation car cette personne âgée en hospitalisation sera plus dépendante qu’un sujet jeune.

 

Dans tous les cas, en sachant que la réinsertion du patient et sa faculté à retrouver son autonomie dépendent en grande partie des SSR qu’il aurait reçus, la qualité de la mission des services de SSR est devenue une priorité. Cela commence avec le personnel soignant composé d’une équipe pluridisciplinaire dont le personnel infirmier et le personnel de rééducation.

 

L’infirmier se retrouve au centre du pôle soignant car c’est de lui que dépend la qualité du service. En effet, il prend en charge les patients sujets à handicap transitoire ou définitif, nécessitant ainsi de grandes compétences techniques mais surtout relationnelles et éducatives. Et si on parle souvent de soins courants, ils deviennent individualisés pour l’infirmier en réadaptation, c’est-à-dire relevant de sa propre initiative qu’il réalisera bien évidemment avec toute l’équipe soignante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. La réautonomisation : une prise en charge multidisciplinaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Le Service de soins de suite et de réadaptation

 

  • Définition et décrets

 

Si les Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) ont été longtemps assimilés à la notion de convalescence, ils constituent, actuellement, une unité à part entière qui s’occupent de consolider et de réorienter la prise en charge du patient ayant perdu momentanément sa capacité d’autonomie après une situation aiguë pour permettre son retour à domicile ou dans une structure adaptée à sa prise en charge après stabilisation de son état.

D’une manière générale, les soins de suite peuvent être classés selon deux approches (1) :

  • Soins de suite polyvalents : qui accueillent tout type de patient au terme d’un séjour hospitalier pour une affection aiguë médicale ou chirurgicale.
  • Soins de suite spécialisés : qui prennent en charge les patients dont l’affection nécessite un suivi médical bien spécifique (orientation gériatrie, orientation cardiologie, orientation nutrition).

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la réadaptation se définit par «l’application coordonnée et combinée de mesures dans le domaine médical, social, psychique, technique et pédagogique, qui peuvent aider à remettre le patient à la place qui lui convient le mieux dans la société et/ou à lui conserver cette place » (2).

D’après les décrets 2008-377 et 376 du 17 avril 2008 (2), l’activité de soins de suite et de réadaptation a pour objet de « prévenir ou de réduire les conséquences fonctionnelles, physiques, cognitives, psychologiques ou sociales des déficiences et des limitations de capacité des patients et de promouvoir leur réadaptation et leur réinsertion. Elle comprend, le cas échéant, des actes à visée diagnostique ou thérapeutique ».

 

 

  • Missions et actions

 

Le principal objectif du service de soins de suite et de réadaptation est la réinsertion et le maintien du patient à domicile.

Les services de SSR accueillent les patients qui ont été initialement traités dans des services de court séjour, ou directement dans certains cas particuliers (comme pour le suivi des handicaps chroniques par exemple). La rééducation fonctionnelle permet aux une réinsertion au plus haut niveau impliquant la collaboration étroite entre les services de soins et les services sociaux.

Selon le décret 2008-377, les SSR s’occupent de « la prise en charge spécialisée des conséquences fonctionnelles d’une ou plusieurs des catégories d’affections suivantes (3) :

  • Affections de l’appareil locomoteur,
  • Affections du système nerveux,
  • Affections cardio-vasculaires,
  • Affections respiratoires,
  • Affections du système digestif, métabolique et endocrinien,
  • Affections onco-hématologiques,
  • Affections des brûlés,
  • Affections liées aux conduites addictives,
  • Affections de la personne âgée polypathologique, dépendante ou à risque de dépendance ».

 

Les SSR s’inscrivent en fait au centre de la filière de soins, avec en amont les secteurs d’activité de court séjour et en aval, le secteur sanitaire (passage en service de soins de longue durée pour la gériatrie par exemple)  ou la prise en charge en libéral lors du retour à domicile (2).

 

 

Court séjour                 Soins de suite et de réadaptation                   Hospitalisation à domicile

 

 

Pour la mission proprement dite des SSR, elle se définit par les « 3 R » : rééducation, réadaptation, réinsertion (4).

 

 

 

Figure 1 : Les « 3R » des SSR

 

  • La rééducation-Réadaptation :

Elle a pour but dans un premier temps d’agir sur le membre ou l’organe déficient en restituant au maximum les fonctions de la partie lésée et dans la même optique, d’accompagner psychologiquement le patient, surtout lorsqu’on est en présence de séquelles, par exemple,  de l’aider à s’adapter et de lui offrir le meilleur confort possible, afin que cela ne devienne pas un trop grand handicap.

Selon le Catalogue des activités de rééducation-réadaptation (CdARR) (PMSI – Soins de suite ou de réadaptation – Version 2-2001 parue au Bulletin officiel n°2000/13 bis), la rééducation-réadaptation est décrite comme suit (5):

  • Rééducation mécanique ;
  • Rééducation sensori-motrice ;
  • Rééducation neuropsychologique ;
  • Rééducation respiratoire et cardio-vasculaire ;
  • Rééducation nutritionnelle ;
  • Rééducation sphinctérienne et urologique ;
  • Réadaptation –réinsertion ;
  • Adaptation d’appareillage ;
  • Rééducation collective ;
  • Bilans ;
  • Physiothérapie ;
  • Balnéothérapie.

 

  • La réinsertion : cette étape est ultime car elle permet de juger de la qualité et l’efficacité des SSR que le patient aura reçu depuis son admission jusqu’à son retour à son domicile.

 

D’après le circulaire DH/EO4/97 n°841 du 31 décembre 1997 de l’ANAES correspondant aux directions d’organisation des SSR, cinq fonctions caractérisent la prise en charge en SSR (2) :

  • la limitation des handicaps physiques : engageant la mise en œuvre de la rééducation physique, d’appareillage si nécessaire et d’adaptation à l’environnement
  • la restauration somatique et psychologique : impliquant la stimulation des fonctions de l’organisme, le rétablissement des insuffisances provisoires, l’accompagnement psychologique et la reconstitution des rythmes
  • l’éducation du patient et de son entourage : par des apprentissages, la préparation et l’adhésion au traitement, la prévention
  • la poursuite et le suivi des soins et du traitement : grâce à son adaptation, la surveillance de l’observance par le malade et des effets iatrogènes éventuels, le traitement de la douleur
  • la préparation de la sortie et de la réinsertion : en incluant les demandes d’allocation et d’aides à domicile.

 

Une action synergique entre divers personnels de la santé, infirmiers, kinésithérapeute, ergothérapeute, psychologue, diététicien, assistance sociale, est primordiale pour aider le patient à réussir sa réautonomisation.

 

 

  • Les moyens pour mettre en œuvre la réautonomisation

Il  s’agit, concrètement, de mettre en place une prise en charge pour l’amélioration de l’état du patient après un épisode aigu médical ou chirurgical ayant entraîné ou non une hospitalisation (court séjour) et dont l’affection causale et le traitement ont été définis préalablement.

La réautonomisation, pour qu’elle soit totale et durable, doit passer par les différentes étapes suivantes (6) :

  • la prévention de la perte d’autonomie,
  • la réadaptation,
  • l’accompagnement du patient pour son éducation thérapeutique,
  • la prise en charge de la douleur
  • le maintien des acquis sociaux et relationnels,
  • et l’organisation du retour à domicile dans des conditions optimales.

Pour cela, et particulièrement chez le sujet âgé, les moyens de mise en œuvre sont axés sur les points suivants (6):

  • la prise en charge des polypathologies : qui sont fréquentes chez la personne âgée
  • la sensibilisation à la prise en charge de la pathologie par le patient et la famille : qui permet de préparer le retour à domicile par abord pédagogique dans les domaines suivants :
  • Diététique (patients diabétiques, surpoids, dénutrition), éducation aux gestes et postures de la vie courante, prévention des complications ou récidives ;
  • La prise en charge de la douleur : elle est systématique.
  • la réautonomisation qui sera axée sur la récupération des compétences secondairement à la pathologie, et le maintien des capacités antérieures (des gestes quotidiens)

Tout ceci permet de stimuler les capacités et de développer les facultés d’adaptation ou de compensation en vue de la réautonomisation de la personne.

  • La prothèse totale de hanche

 

  • Définition et rappels anatomiques

La hanche est l’articulation qui constitue la jonction entre le bassin et le fémur. Elle comprend (7) :

  • une partie articulaire hémisphérique du bassin: le cotyle ou acetabulum
  • et une extrémité supérieure sphérique, articulée avec le cotyle et reliée au reste du fémur par le col du fémur : la tête fémorale.

 

Figure 2 : La prothèse de la hanche

Les surfaces osseuses de la tête fémorale et du cotyle sont recouvertes de cartilage permettant et facilitant le glissement et le mouvement.

L’articulation de la hanche supporte des très grandes charges, jusqu’à 4 fois le poids du corps, grâce à son excentration par rapport au centre de gravité du corps. Par contre, le cartilage et l’os sous jacent s’usent et perdent leurs propriétés de glissement et leur sphéricité, expliquant ainsi la douleur.

 

       Figure 3 : Image radiologique de la hanche

 

 

Le mot prothèse (8) indique la substitution ou la consolidation d’un membre, d’une partie de membre ou d’un organe par un appareillage. Elle correspond également au dispositif implanté dans l’organisme pour suppléer un organe défectueux ou manquant afin de restaurer une fonction compromise.

La prothèse de hanche ou prothèse totale de hanche consiste en une intervention chirurgicale dont l’objectif est de remplacer une articulation défaillante de la hanche par un appareillage.

La prothèse totale de hanche est constituée (9):

  • d’une pièce métallique : destinée à être implantée à l’intérieur du fémur,
  • d’une pièce plastique : destinée à être implantée dans le bassin, plus précisément dans le cotyle (orifice qui habituellement reçoit la tête du fémur situé dans l’aile iliaque sur les côtés du bassin).

Dans la prothèse totale de hanche,

  • la prothèse fémorale est fixée dans le fémur par la queue qui comporte parfois une collerette qui s’appuie sur la coupe osseuse du fémur, le col est conique et peut être amovible permettant de faire varier sa direction et sa longueur et la tête sphérique et amovible se fixe sur le col,
  • le cotyle prothétique est encastré dans le cotyle osseux après ablation du cartilage osseux.

 

  • Les différents types de prothèse

 

Selon sa fonction, on distingue (10):

  • Les prothèses céphaliques : qui remplacent uniquement l’extrémité supérieure du fémur et occasionnent souvent une usure importante du cotyle

 

  • Les prothèses intermédiaires : qui créent une articulation à  l’intérieur de la prothèse, entre la tête et la queue. Pendant le mouvement, la tête ne bouge pratiquement pas dans le cotyle. La mobilité se produit dans l’articulation de la prothèse.

 

Ces deux types de prothèse sont généralement utilisés lors de fracture temporaire du cotyle.

 

  • Les prothèses totales : qui remplacent à la fois l’extrémité supérieure du fémur par une prothèse fémorale et le cotyle  par un cotyle prothétique.

Selon le couple de frottement, on distingue (11) (12):

  • Le couple tête en alliage chrome-cobalt sur un cotyle en polyéthylène : à l’origine d’une destruction osseuse à cause de l’usure du polyéthylène lors du frottement répété de la tête ; Le couple céramique / polyéthylène : le degré d’usure est amélioré mais on a rapporté de ruptures de tête même en l’absence de choc ;
  • Le couple céramique / céramique : aucune usure n’a été décrite lord des frottements et les risques de rupture sont faibles ;
  • Le couple métal / métal : on a décrit une libération importante d’ions métalliques dans tout l’organisme qui requiert une utilisation prudente.

Pour des patients de moins de 70 ans, le couple céramique / céramique est le plus utilisé, tandis que le couple céramique / polyéthylène est le plus utilisé chez les sujets plus âgés.

 

 

 

Figure 4 : Les différents types de prothèses

 

L’âge de l’indication de la pose de prothèse totale de hanche est actuellement fixé vers 55-60 ans. Elle peut être indiquée chez le sujet jeune mais il faut ne pas oublier qu’une économie de l’articulation doit être observée. Et cela ne permettra pas de reprendre une activé professionnelle ou sportive intense au risque d’entraîner  un décollement précoce de la prothèse.

 

  • Les risques opératoires et post-opératoires

Généralement, une fois installée, la prothèse totale doit faire disparaître la plus grande partie des douleurs de la hanche, il n’y a plus de boitement.

La qualité de la récupération fonctionnelle dépend de la qualité du geste chirurgical, mais aussi de la qualité du point de départ (une hanche ayant une bonne musculature), la rééducation sera d’autant plus facile est de meilleur qualité.

Les complications per-opératoires sont généralement liées à  l’anesthésie, à une hémorragie (blessure de vaisseau), une paralysie transitoire (blessure de nerf). Le décès est cependant très exceptionnel (13).

Les complications post-opératoires sont également rares et peuvent s’agir :

  • d’une hémorragie secondaire ou d’un hématome
  • d’une infection de la zone opératoire
  • de la formation et la migration d’un caillot sanguin : phlébite, embolie pulmonaire
  • de la luxation de l’articulation prothétique Une différence de longueur des membres inférieurs qui ne peut être évitée avec certitude
  • de calcifications dans la capsule ou dans les muscles de voisinage responsables d’une diminution de la mobilité.

En général, ces prothèses ont une durée de vie de 15 ans. Si la prothèse se détache plus tôt que prévu nécessite une réintervention. Certaines pièces de la prothèse peuvent être le siège d’une fracture dû à un défaut de conception ou de fabrication de la prothèse.

  • La réautonomisation

 

  • Définition

La réautonomisation se définit par un ensemble de processus qui vise à aider le malade à retrouver son indépendance et à la maintenir après une perte temporaire de son autonomie suite à une pathologie donnée.

  • Rôles de l’infirmier (14)

 

Le personnel infirmier tient, sans doute, un des rôles les plus importants au sein de l’équipe des SSR car ce sont ses moyens d’intervention qui font la particularité de l’apport des soins

au processus. En effet, il garantit la qualité et la sécurité des soins et s’assure que les droits du patient soient respectés.

Ainsi, ses activités sont classées selon  quatre domaines :

  • La gestion des soins courants directs et indirects : comprenant
  • la continuité des soins
  • l’attribution des soins techniques relevant de son rôle propre et sur prescription médicale
  • la connaissance des besoins fondamentaux ainsi que les changements physiques et psychologiques des patients
  • la mise à jour de la planification des soins
  • la délégation aux aides soignants dans la limite de ses compétences reconnues
  • l’organisation des examens complémentaires prescrits
  • l’organisation d’une « présence continue » : afin de répondre à tout moment aux besoins des patients
  • la gestion des informations : par la transmission orale et écrite des informations
  • la formation et la recherche : par la participation aux travaux de réflexion et de recherche dans le cadre des démarches d’amélioration continue de la qualité des soins.

Mais surtout et par-dessus tout, il doit revêtir de grandes qualités relationnelles pour bien être à l’écoute de son patient et répondre au mieux à ses besoins.

 

  • Rôles du kinésithérapeute et de l’ergothérapeute (15)

 

Le rôle du kinésithérapeute et de l’ergothérapeute sont à peu près identiques dans la mesure où cela correspond à réaliser des soins en rapport avec la rééducation et la réadaptation dans le but de restaurer les capacités fonctionnelles qui se sont retrouvées lésées suite à une pathologie dont le patient était sujet antérieurement. Ainsi, ils sont chargés:

  • d’assurer les soins relevant de son rôle propre et sur prescription médicale :
  • en évaluant les déficiences, les capacités et les performances motrices, sensitives,

sensorielles, cognitives, mentales, psychiques de la personne

  • en mettant en œuvre des soins et des interventions de rééducation, de réadaptation, de

réinsertion, de réhabilitation psychosociale et de psychothérapie visant à réduire et de compenser les altérations et les limitations d’activité

  • en accompagnant le patient dans sa rééducation physique quotidienne
  • de développer, restaurer et maintenir l’indépendance, l’autonomie de la personne.
  • de préconiser les aides techniques et les aides humaines ainsi que les modifications de l’environnement matériel, afin de favoriser l’intégration de la personne dans son milieu de vie.

 

  • Les autres responsabilités au sein de l’équipe soignante

 

Outre le personnel infirmier et rééducateur, la réautonomisation du patient fait appel à l’intervention d’un certain nombre de professionnels de la santé. Cette équipe pluridisciplinaire est composée au total :

  • d’un médecin à spécialité gériatrique : qui se charge surtout du suivi et de la prescription médicale du patient
  • d’un personnel infirmier : impliquant le personnel aide soignant
  • d’un personnel rééducateur : kinésithérapeute et ergothérapeute
  • d’un diététicien : qui établit une évaluation nutritionnelle et surveille l’observance du régime de chaque patient
  • d’un psychologue : qui évalue l’état psychique et cognitif du patient en vue de détecter à l’avance tout syndrome démentiel
  • et d’une assistante sociale : qui est chargée d’accompagner le patient et sa famille dans les démarches en liaison avec son retour à domicile.

C’est la collaboration entre ces différents professionnels de la santé qui garantit la qualité des SSR, permettant ainsi  le retour du patient dans son milieu de vie dans les meilleures conditions.

 

  1. De la théorie à la pratique

 

Comme on l’a vu plus haut, le personnel infirmier joue un rôle important au sein de l’équipe soignante en rééducation et réadaptation que ce soit dans le domaine de ses compétences techniques mais surtout en jouant de façon prépondérante sur son relationnel afin d’aider au mieux le patient à réussir son réautonomisation.

Malheureusement, la réalité est toute autre.

Selon des interviews anonymes réalisées auprès de sujets exerçant le métier d’infirmier dans un service de SSR, il en est ressorti que :

  • certains d’entres eux ne reçoivent pas de formations spécialisées en rééducation et réadaptation tandis que d’autres ne disposent tout simplement pas de formations et d’informations (encadrement) sur les cas que présentent leurs résidents
  • l’accompagnement du patient est très limité au domaine technique, sans réel essai d’approche psychologique ; il en est de même pour les rares informations données au patient qui ne sont obtenues qu’après des questions et non pas de façon spontanée
  • la collaboration avec une équipe multidisciplinaire est respectée, mais le pôle information est encore assez négligé, voire ignoré, parfois, pour faciliter le travail.

Du côté du personnel rééducateur :

  • les matériels utilisés ainsi que les conseils techniques semblent être bien adaptés au patient et répondent à leurs besoins,
  • le côté relationnel patient est plus marqué,
  • la collaboration avec l’équipe multidisciplinaire est respectée, cependant, il n’existe aucune collaboration avec un kinésithérapeute à domicile par exemple pour un meilleur suivi du patient dans le but de faciliter le retour au milieu de vie.

Concernant le service,  les réunions pluridisciplinaires sont habituelles impliquant la présence de l’équipe entière. Cependant, on a noté que le rôle du diététicien n’est pas marqué, et parfois même non obligatoire ou se limitant juste à un banal entretien sans réel suivi du patient sur le plan nutritionnel.

 

 

 

CONCLUSION

Le nombre de personnes âgées en France ne cesse d’augmenter, ceci étant la répercussion directe du baby boom de la seconde guerre mondiale. Cependant, il est bien difficile de définir l’âge où une personne passe à la catégorie de personne âgée. Pour ce «  mémoire l’âge de référence utilisée pour une personne âgée est de 60ans (se basant sur l’âge minimum dans un SSR), bien que pour certain la vieillesse ne soit que dans la tête…

Il est bien évident que ces personnes âgées sont confrontées à bien de problèmes liés à l’environnement social et à la vieillesse dans leur vie quotidienne et bien plus en situation de maladie. C’est dans ce sens que les services de SSR existent. En effet, les services de SSR sont généralement destinés à accueillir des personnes de plus de 60ans nécessitant un suivi médical après une importante opération de médecine ou de chirurgie. Les services de SSR ont été assimilés, dans le passé, à un lieu de convalescence, mais actuellement, un véritable processus de prise en charge s’est organisé autour d’eux pour permettre une bonne transition entre l’hospitalisation du patient et son retour à domicile. L’objectif principal d’un service de SSR est de réduire au maximum les dépendances du patient pour lui permettre une réinsertion sociale dans les meilleures conditions et une réautonomisation totale et durable.

La qualité des soins est primordiale en termes de SSR, qui ne se résument pas uniquement à la pathologie pour laquelle le patient a été hospitalisé. Cette qualité des soins constitue le quotidien du patient, impliquant ainsi la nécessité de prendre en compte une multitude de petites choses, cependant anodines pour l’équipe soignante, mais qui font toute la différence dans le ressentit de la prise en charge par le patient lui même. Il faut trouver le meilleur compromis entre les besoins du patient, la qualité programmée et la qualité du travail réalisé.

 

La coopération du patient et de sa famille joue également un rôle important dans la réussite de ce processus ainsi que la collaboration d’une équipe pluridisciplinaire composée de plusieurs professionnels de la santé dont les attributions sont définies à l’avance et surtout centrées sur l’attention portée au patient. Le personnel infirmier est, en quelque sorte, le pilier du service car il est le plus proche du patient à travers les soins quotidiens qu’il aura à lui prodiguer. Il faut également souligner la nécessité d’une collaboration entre personnel infirmier et personnel rééducateur, mais aussi l’importance du pôle information que ce soit envers le patient et sa famille qu’au sein de l’équipe soignante elle-même.

 

De manière pratique, tout ceci est beaucoup plus difficile à appliquer sur le terrain. Il y a d’abord le problème d’affectation des patients non stabilisés dans les services de SSR et où le problème d’urgence se pose. L’organisation générale du service est également remise en cause, entre la gestion du nombre important de résidents, la gestion de l’information et la considération du patient lui-même. En somme, il faudra mettre l’accent sur ces différents points pour parfaire le service et aider ces patients au mieux qui sont, pour la plupart, disons-le, en fin de vie.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

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