La représentation de l’animateur dans l’éducation populaire.
Thème :
La représentation de l’animateur dans l’éducation populaire.
Problématique :
Que pense-t-on du rôle de l’animateur dans l’éducateur populaire ?
Plan
- Etudes théoriques
- Intervention de l’animateur au sein d’un ACM en matière d’éduction populaire
- Le métier de l’animateur en ACM
- Les rôles de l’animateur
- Les formations pour devenir animateur
- Les aptitudes de l’animateur en termes d’éducation populaire au sein d’un ACM
- Les aptitudes générales que devrait posséder un animateur
- L’animateur, un guide pour les enfants
- L’animateur, un encadreur pour les enfants
- Qu’est-ce qu’un ACM (Accueils collectifs de mineurs)?
- Présentation d’un ACM
- Comment intégrer un ACM
- Les types d’ACM
- Etudes pratiques : étude exploratoire
- Entretiens
- Méthodologie : types d’entretiens
- Déroulement (méthodes) des entretiens
- Echantillonnage et questionnaire (à l’aide d’une grille d’entretien)
- Résultats des entretiens
- Présentation des résultats
- Traitement et dépouillement des résultats (à l’aide d’une grille de dépouillement)
- Comparaison des résultats entre eux
- Analyse et interprétation des résultats
Introduction
Les Accueils Collectifs de mineurs ou ACM sont des centres de loisirs destinés à accueillir des enfants de tous âges pour des séjours ludiques et éducatifs. Leur gestion est confiée par le ministère de la jeunesse et le gouvernement à un directeur d’ACM aux compétences bien particulières sur qui reposera l’essentiel du séjour.
Les ACM représentent des centres d’accueil à caractère éducatif[1] pour les enfants, c’est-à-dire que les enfants n’y sont pas uniquement admis pour s’amuser, mais surtout pour apprendre à vivre en communauté, à échanger, à tisser des liens et à interagir avec des jeunes de leur âge mais aussi avec des personnes plus âgées en la qualité d’animateurs, par exemple. Apprendre à vivre en communauté tout en s’amusant est donc un des principes de base des ACM.
Les ACM accueillent en général des enfants ou des jeunes durant une durée spécifique et sont en charge de tout ce qui leur concerne durant leur séjour, que ce soit sur le plan physique, moral ou affectif. De ce fait, ils doivent être composés d’une équipe particulière regroupant des acteurs tels que les animateurs, les adjoints au directeur si nécessaire et les assistants sanitaires (AS).
L’animateur est la personne responsable des enfants durant leur séjour. Ce dernier doit être âgé de 18 ans au minimum- en général mais de 17 ans lorsqu’il s’agit de stagiaires- et devant détenir un BAFA ou « brevets d’aptitude aux fonctions d’animateur » ou au moins avoir effectué une formation équivalente. Selon les normes en vigueur, au moins 50% des animateurs présents dans un centre de loisirs doivent détenir le BAFA.
Les aptitudes et les compétences requises pour être animateur relèvent de l’éducation populaire. En effet, l’animateur n’est pas requis pour enseigner, mais plutôt pour éduquer. Il est donc responsable des enfants et de leur sécurité, à titre physique, affectif et moral. Il est perçu comme étant un encadreur dont la mission est d’accompagner les enfants durant leur séjour, de les comprendre, de leur apprendre à vivre en communauté, de les corriger dans certains cas de délits, etc.
Etre animateur relève donc de qualités humaines et morales. Cependant, on note une détérioration de la perception du rôle des animateurs actuellement. Dans cette optique, notre mémoire a pour objectif d’étudier la représentation de l’animateur en éducation populaire. Etant normalement un acteur présent sur le terrain et donc en grande interaction avec les enfants, l’animateur projette souvent une image négative ou fait l’objet d’une mauvaise considération de la part des autres acteurs en accueil ou des parents mêmes des enfants à accueillir.
Devant cette constatation, nous nous interrogeons donc sur ce qu’on pense actuellement sur le rôle de l’animateur dans l’éducation populaire. A cet instar, nous avons mené une petite enquête auprès de quelques professionnels dans l’animation à savoir une poignée d’animateurs titulaires et vacataires et auprès de la directrice titulaire d’un centre de vacances et de loisirs à Saint Ouen.
L’objectif de cette enquête menée sous forme d’entretiens semi-directifs est de vérifier l’hypothèse soulevée par la problématique concernant la détérioration de l’image et du rôle de l’animateur dans l’éducation populaire. Les résultats de cette dernière seront présentés et étudiés dans le présent mémoire et serviront de justificatifs à notre partie théorique.
De ce fait, la présente étude se divisera donc essentiellement en deux parties distinctes. La première partie de ce dossier exploratoire de recherche consiste en une partie théorique qui introduira notre mémoire et servira d’hypothèse à justifier dans la partie empirique. Elle se compose de trois sous-parties concernant l’intervention de l’animateur au sein d’un ACM en matière d’éducation populaire, les aptitudes de ce dernier et la définition de ce qu’est un ACM.
La seconde partie intitulée études pratiques ou exploratoires est basée sur les entretiens que nous avons réalisés pour le compte de ce DER. Elle présente les entretiens au niveau de leur méthodologie, des leurs résultats, mais aussi de leur analyse et de leur interprétation.
- Etudes théoriques
- Intervention de l’animateur au sein d’un ACM en matière d’éduction populaire
- Le métier de l’animateur en ACM
Le métier de l’animateur en ACM est régi par plusieurs réglementations établies par l’Etat et le ministère de la jeunesse. L’animateur est un acteur clé dans un ACM, sa présence doit être quotidienne et il est tenu d’assurer le séjour des enfants du point de vue qualité. Son métier relève de l’éducation, mais aussi de la pédagogie dans un contexte de détente. Cela signifie qu’il doit assister et encadrer les enfants dans leur projet, car le séjour s’organise autour d’un projet éducatif et pédagogique qui doit être présenté dans un « document élaboré par la personne physique ou morale organisant un ACM[2] » conformément à l’article L 227-4, R 227-23 à R 227-26 du Code de l’action sociale et des familles, arrêté du 22/09/2006 relatif à la déclaration des accueils – arrêté du 10/12/2002 décret n° 2002-885 du 3 mai 2002.
A cet effet, l’animateur est donc proche des enfants et s’engage à les protéger tout en les éduquant durant leur séjour en ACM. Cependant, ses obligations et devoirs ne se limitent pas uniquement à l’encadrement des enfants mais s’étendent aussi vers ses relations avec les autres animateurs ou acteurs en accueil avec lesquels il collabore sur le même site. En effet, il est tenu d’instaurer une relation de confiance, de partage et d’entraide avec ses confrères afin d’assurer un maximum de qualité en termes de séjour, mais aussi pour son épanouissement personnel.
Les qualités humaines de l’animateur font donc la spécificité de son métier. Outre sa bonne entente avec les autres intervenants en ACM et son encadrement infaillible vis-à-vis des enfants et des jeunes, il doit également être à l’écoute des parents avec lesquels il peut être amené à interagir à plusieurs reprises.
Il existe plusieurs catégories d’animateurs : l’animateur vacataire, l’animateur stagiaire, le directeur d’une structure qui exerce en même temps la fonction d’animateur, l’animateur permanent qui travaille au sein d’une structure à long terme, etc. L’animateur vacataire est celui qui exerce le métier pour une raison quelconque sans en faire son métier principal et qui peut voguer d’une structure à une autre, pour une durée souvent déterminée.
L’animateur stagiaire est celui qui effectue son stage pratique au sien d’un ACM ou d’une structure similaire. Ce dernier effectue ce stage ou une formation dans le cadre de son BAFA. Les deux autres catégories d’animateur font souvent de l’animation leur carrière et peuvent passer plusieurs années, voire même toute leur vie professionnelle, au service de l’animation.
Cependant, qu’importe la catégorie, le Centre d’Animation Social et Familial (CASF) définit le règlement propre à l’exercice de cette fonction. Ainsi, l’article Art R 227-12 CASF stipule clairement que ce dernier doit être titulaire du BAFA pour pouvoir encadrer les enfants dans un ACM[3]. Néanmoins, une proportion d’animateurs qualifiés pour l’encadrement a été établie en vue de permettre à certains postulants dotés des qualités requises pour animer en ACM. De ce fait, 50% des animateurs dans l’effectif d’encadrement doivent avoir les qualifications nécessaires, c’est-à-dire détenir le BAFA ou les autres titres ou qualifications agréées par le ministère de la jeunesse, et 20% peuvent n’avoir aucune qualification[4].
Le métier d’animateur est exempt de repos, ce dernier étant présent pour assurer l’éducation des enfants en premier lieu avant de penser à sa propre personne ou à se détendre. L’animation n’est donc pas uniquement une occasion de vacances pour l’animateur, bien qu’elle se fasse dans un centre de vacances et de loisirs. Inutile de préciser que le rôle de l’animateur est primordial et diversifié, comme nous pourrons le constater dans la sous-partie suivante.
- Les rôles de l’animateur
L’animation s’inscrit dans un contexte social, à cet effet l’animateur est avant tout perçu comme un être social, qui aime à échanger, à écouter et à aider les autres. Etre animateur ne signifie pas uniquement détenir le diplôme ou les qualifications officielles requises pour l’emploi, mais aussi disposer des compétences, de l’attitude et des connaissances requises pour travailler à la fois avec des adultes de tous âges dans le cadre de l’animation et d’interagir avec des enfants de tous âges dans le cadre de l’encadrement.
L’animateur est un acteur significatif dans l’éducation populaire, l’animation en centre de loisir, dans les ACM ou dans les colonies de vacances faisant elle-même partie des préceptes fondateurs de l’éducation populaire[5]. Ainsi, l’animateur tient des rôles variés vis-à-vis des enfants, de leurs parents et des autres animateurs et acteurs travaillant dans la même structure que lui[6].
Vis-à-vis de l’enfant ou du jeune, l’animateur fait office d’encadreur, de guide et de protecteur. En effet, il est tenu d’inculquer les valeurs de la vie aux enfants, à travers le respect des règlements dans les jeux, dans l’apprentissage des actes de politesse, ou d’autres activités ludiques et éducatives proposées dans la structure. Il est responsable de la sécurité autant physique que morale des enfants durant leur séjour. Il doit également développer l’esprit d’entraide, de partage, de curiosité dans le bon sens du terme aux enfants qu’il encadre. Il stimule leur intelligence et érige un bon relationnel avec ces derniers, dans un esprit exempt de favoritisme oud d’égoïsme.
L’animateur doit donc faire passer son métier avant son plaisir et ne surtout pas imaginer pouvoir se reposer ou s’amuser à ses fins durant l’encadrement. Il doit être proche de chaque enfant tout en instaurant quand même certaines limites et un minimum de strict, surtout en présence d’enfants au comportement violent ou tapageur. Il doit donc guider en aidant les enfants tout en les corrigeant et en les sanctionnant, si besoin est, lorsqu’ils sont intenables. Dans cette optique, l’animateur doit donc afficher le comportement le plus irréprochable possible afin d’être un modèle pour les enfants. Il ne doit pas oublier qu’en amusant les enfants, il leur insuffle aussi des techniques de savoir-vivre qui vont le forger à vie. Lorsque les animateurs sont destinés à encadrer les jeunes, ils sont en charge de les guider, de les encourager et de les mener dans la réalisation de leurs différents projets pédagogiques ou éducatifs.
Si tels sont les rôles des animateurs auprès des enfants, ils doivent également respecter le règlement imposé dans la structure dans laquelle ils œuvrent. En parallèle, les animateurs ont aussi des devoirs envers les parents des enfants avec lesquels ils doivent développer un sens du relationnel et un certain lien puisque ces derniers leur confient leurs enfants. Dans cette optique, ils s’entretiennent avec les parents, répondent aux questions qu’ils ont à poser, leur fournit les informations qu’ils exigent dans la limite du possible, restent à leur écoute, surtout lorsqu’il s’agit des enfants, etc.
Enfin, les animateurs doivent aussi travailler en cohésion et respecter les règles d’encadrement qui leur sont réservées. A cet effet, les animateurs doivent échanger entre eux pour une uniformisation des méthodes d’encadrement et un partage d’idées, d’informations et d’expérience. Ne même temps, l’animateur doit se remettre en question autant qu’il le peut pour pouvoir observer ses faits et s’améliorer si besoin est.
Pour pouvoir exercer le métier d’animateur et assumer les rôles cités précédemment, il faut passer par certaines formations que nous allons détailler brièvement dans la sous-partie suivante.
- Les formations pour devenir animateur
Le BAFA ou Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateurs est le diplôme national de base qui permet d’accéder à la profession d’animateur en ACM ou dans une structure similaire. Créé par le ministère de la Jeunesse et des Sports en 1973, il s’agit d’un diplôme non professionnel délivré par le « directeur départemental de la cohésion sociale (et de la protection des populations) du lieu de résidence du candidat, sur proposition du jury du diplôme[7] ».
Selon le décret n°2007-481 du 28 mars 2007et l’arrêté du 22 juin 2007, le BAFA et le Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) en ACM « sont destinés à permettre d’encadrer à titre non professionnel, de façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en accueils collectifs de mineurs dans le cadre d’un engagement social et citoyen et d’une mission éducative. » Le BAFA est régi par l’arrêté du 22 juin 2007 et prépare l’animateur aux rôles et à la fonction que nous avons développés plus tôt.
Pour accéder à la formation BAFA, un candidat doit avoir un âge minimum de 17 ans[8]. Sa formation se déroulera en trois étapes pour une durée de 30 jours au maximum. La première étape consiste en une formation générale de 8 jours durant laquelle on lui prodigue les connaissances de base au métier d’animateur. La seconde étape consiste en un stage pratique, stage durant lequel ses compétences sur le terrain sont évaluées ; elle dure au moins deux semaines et se déroule dans un centre de vacances ou de loisirs agrée par le Ministère de la Jeunesse et du Sport. La dernière étape est une session d’approfondissement de 6 jours ou une session de qualification de 8 jours pour se spécialiser dans un domaine précis dans l’animation ou acquérir plus de connaissances sur le métier de l’animateur.[9]
En résumé, le BAFA se compose de trois sessions : « une session de formation générale, un stage pratique et un stage d’approfondissement ou de qualification[10] ». La première et la dernière session constituent la partie théorique du BAFA et peuvent coûter dans les 400€, le BAFA, dans son ensemble, vaut dans les 1200€ au maximum. Son coût étant quelque peu cher, les candidats ont la possibilité de recourir à une aide financière de la part des mairies, des CAF ou Caisses d’Allocation Familiale, etc.
Ces sessions permettent d’évaluer son aptitude, ses facultés, son réflexe et ses compétences afin de pouvoir le juger apte à animer dans les centres de loisir ou non[11]. Le détenteur du BAFA est qualifié pour encadrer principalement les activités comme la voile, le canoë-kayak, les activités de loisirs motocyclistes et la surveillance de baignade[12]au sein des ACM. Une fois le BAFA en poche, on peut postuler pour un poste d’animateur dans un centre de loisirs ou dans un ACM et encadrer des tout-petits, des adolescents et des jeunes mineurs[13].
L’accessibilité au BAFA n’est pas restreinte et près de 50 000 personnes l’obtiennent chaque année. Bien que le BAFA soit requis en animation, les dispositions permettent pourtant à 20% des animateurs dans une équipe d’encadrement de ne disposer d’aucune qualification de la sorte, d’aucun titre ni d’aucun diplôme particulier pour animer. D’autres qualifications et formations autres que le BAFA permettent également d’encadrer et de devenir animateur. La liste ci-dessous les résume :
- BEES 1 Brevet d’Etat d’éducateur sportif premier degré MSJS
- BEATEP Brevet d’Etat d’animateur technicien de l’éducation populaire et de la jeunesse MSJS
- BPJEPS Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport MSJS
- BAPAAT LJE Brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien, option loisirs du jeune et de l’enfant MSJS
- CQP Anim Certificat de qualification professionnelle premier degré animation et CQP animateur périscolaire Conv Coll Nat
- DUT CS Diplôme universitaire de technologie, spécialité carrières sociales Educ Nat
- CAP Petite Enfance Certificat d’aptitude professionnelle, petite enfance Educ Nat
- DEUG STAPS Diplôme d’étude universitaire générale STAPS Educ Nat
- Licence STAPS Licence STAPS Educ Nat
- Licence Sc Educ Licence Sciences de l’Education Educ Nat
- CAFME Certificat d’aptitude aux fonctions de moniteurs-éducateur Aff Soc
- Moniteur EPS Moniteur Interarmées d’entraînement physique, militaire et sportif MArmées Anim
- CASA SF Certificat d’aptitude aux fonctions d’animateur du scoutisme français Scout
- Assist Unit SF Assistant d’unité, camp école préparatoire premier degré, scouts unitaires de France Scout
- ATA (*) Adjoint territorial d’animation FTP
- AA Paris (*) Adjoint administratif de la commune de Paris, spécialité animation FTP
- ATSEM (*) Agent territorial spécialisé des écoles maternelles FTP
- Moniteur éduc. terr (*) Moniteur éducateur territorial FTP
- BTSA Gestion et Protection de la Nature Brevet de technicien supérieur agricole option « gestion et protection de la nature » Ministère de l’Agriculture[14]
Selon l’arrêté du 20 mars 2007, les fonctionnaires titulaires des activités d’animation tels que l’animateur territorial ou ceux titulaires du titre d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles peuvent également devenir animateurs.
Le BAFA a donc pour spécificité d’être la formation de base, non professionnelle ni exhaustive, de l’animation. Outre la possibilité d’animer grâce à son obtention, il permet aussi d’exercer la fonction de directeur d’un centre de loisirs hébergeant moins de 50 mineurs. Toutefois, il doit avoir au moins 21 ans et doit avoir déjà dirigé au moins deux séjours de vacances ou deux ACM d’une durée totale de 28 jours dans les 5 ans qui précèdent.
L’obtention du BAFA n’est cependant qu’un titre et ne permet pas d’identifier à 100% les compétences d’un animateur. C’est dans la pratique du métier sur le terrain que ce dernier sera jugé qualifié pour animer ou non. En plus du BAFA, l’animateur doit donc développer plusieurs aptitudes en termes d’éducation populaire que nous allons présenter plus bas.
- Les aptitudes de l’animateur en termes d’éducation populaire au sein d’un ACM
- Les aptitudes générales que devrait posséder un animateur
Au regard des rôles et de la fonction d’un animateur, ce dernier doit au moins montrer des aptitudes de base propres à l’éducation populaire, lui-même étant considéré comme acteur inconditionnel dans ce système. Pour rappel, l’éducation populaire a pour vocation d’insérer dans chaque citoyen les connaissances nécessaires pour lui faire assumer son rôle de citoyen[15]. Elle marche donc en parallèle avec l’éducation scolaire puisqu’on éduque avant tout les jeunes. Les connaissances qu’elle insuffle sont considérées comme étant des activités complémentaires à celles enseignées à l’école.
L’éducation populaire forge donc le plus grand nombre de personnes à se comporter comme de bons citoyens. Depuis les années 80, l’animation socioculturelle a rejoint les rangs de l’éducation populaire, faisant des animateurs des acteurs majeurs de cette dernière. Les colonies de vacances et les séjours en ACM ou dans les centres de loisirs sont donc considérés comme étant des exemples d’éducation populaire.
Dans cette optique, l’animateur doit avant tout savoir éduquer les enfants. Pour ce faire, il est préférable qu’il soit attiré par le monde des enfants, des jeunes et des mineurs, et qu’il s’intéresse particulièrement à eux afin d’avoir les connaissances nécessaires pour les éduquer. Il doit donc aimer les enfants pour pouvoir leur témoigner de la patience, de la tolérance, de la compréhension et du respect également. Le respect est un point crucial dans l’animation, l’animateur doit respecter les envies des enfants tant qu’ils sont en corrélation avec les activités permises dans le centre, il doit également les respecter du point de vue individuel pour que ceux-ci sachent la valeur du respect de l’appliquent dans leur quotidien.
Loin d’instruire les enfants comme c’est le cas à l’école, l’animateur leur apprend plutôt les règles du savoir-vivre et leur fournit une éducation personnelle qui se reflètera dans leur comportement. L’objectif de l’animateur est donc d’éduquer avant tout au moyen d’activités ludiques. A titre d’exemple, nous pouvons citer les animations à tendance théâtrale avec pour thème les règles du savoir-vivre comme le fait de demander pardon lorsqu’on a offensé quelqu’un sans le faire exprès, de parler et d’agir poliment au quotidien, de respecter les aînés, de savoir partager avec les camarades, etc. Pour ce faire, les animateurs pourraient inventer un petit script et organiser des dialogues à tour de rôle pour que les enfants se mettent en situation et apprennent vite tout en s’amusant.
- L’animateur, un guide pour les enfants
Toujours dans l’éducation populaire, l’animateur doit également être un bon guide. En effet, il servira de modèle aux enfants et aux jeunes qui s’identifieront à lui du fait qu’il fait office d’adulte responsable et de référent sur le centre et qu’il passe toute sa journée ou une bonne partie de son temps avec eux. L’observation d’une ligne de conduite infaillible est donc une aptitude supplémentaire requise en animation pour pouvoir guider les enfants.
En étant guide, l’animateur est perçu comme étant un modèle, ses agissements se répercutent donc sur les enfants qui voient en ses actes les bonnes démarches à suivre. Si donc un animateur se comporte mal en présence des enfants, il risque de les affecter et de leur envoyer une mauvaise image qu’ils adopteront, faisant en sorte à ce qu’ils se comportent mal aussi au centre, à l’école ou en chez eux.
Le fait d’être guide ne signifie pas uniquement montrer les bonnes conduites à adopter aux enfants, mais surtout les adopter et les utiliser auprès d’eux car il est plus pertinent d’agir comme il faut pour les éduquer plutôt que de leur dire ce qu’il faut faire ne adoptant des comportements tout à fait contraires.
Le langage et la tenue vestimentaire sont deux exemples types relatifs au statut de guide. En effet, censé apprendre aux enfants les bonnes manières par le langage et le code vestimentaire sous-entend que l’animateur doit adopter le langage approprié qu’il enseigne aux enfants dans son quotidien au centre et que, par conséquent, il doit porter des vêtements décents. En d’autres termes, il doit parler et s’habiller décemment pour que les enfants en fassent autant.
- L’animateur, un encadreur pour les enfants
L’encadrement des enfants fait partie des priorités de l’animateur qui fait officiellement office d’encadreur. Dans sa mission d’encadrement, l’animateur assure la sécurité des enfants du point de vue moral et physique. A titre d’exemple, lorsqu’il encadre des enfants durant une sortie ou une promenade, il se doit de bien leur apprendre à traverser la route main dans la main tous ensemble.
Sa mission d’encadrement ne s’arrête pourtant pas à la sécurité des enfants mais va bien au-delà. Il est également chargé d’accompagner ces derniers dans leur développement, surtout lorsque ces derniers réalisent un projet. Il est à l’écoute, conseille, corrige, aide et dirige les enfants afin qu’ils adoptent les méthodes les plus fructueuses. Dans cette optique, il ne doit pas imposer ses goûts, mais respecter ceux des enfants tout en les aidant à les améliorer au fur et à mesure de l’élaboration du projet.
A titre d’exemple, nous allons prendre comme exemple la réalisation d’un projet centré sur l’art, comme l’art plastique ou la modélisation par les enfants. Pour les aider, l’encadreur doit avoir les connaissances de base sur le sujet en se documentant. Il doit montrer aux enfants que leur projet l’intéresse et leur donner des conseils relatifs à ce dernier. Il doit les soutenir et les guider durant l’élaboration de ce dernier, et non faire la modélisation à leur place. Il doit les inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes pour qu’ils acquièrent cet état d’esprit et l’appliquent dans leur quotidien en dehors de l’ACM.
Encadrer signifie également assurer un suivi individuel des enfants. D’ailleurs, c’est dans cette démarche qu’un taux d’encadrement a été fixé par la loi et se répartit suivant le nombre des enfants accueillis, leur âge et la structure et des activités. Le tableau ci-dessous résume les règles d’encadrement instituées par la loi :
Séjours de vacances | Accueils de loisirs | Accueil périscolaire en dehors d’un projet éducatif territorial | Accueil périscolaire dans le cadre d’un projet éducatif territorial | Activités (avec hébergement) accessoires à un accueil de loisirs (Décret n° 679 du11/06/2009) |
L’article R 227-15 CASF[16] exige la présence d’un animateur pour 8 mineurs âgés de moins de 6 ans et d’un animateur pour 12 mineurs âgés de 6 ans ou plus. Deux animateurs doivent donc impérativement encadrer les mineurs (Art R 227-18 CASF). Lorsque les mineurs ont moins de 14 ans et qu’ils sont plus de 20 à intégrer le centre de séjours de vacances, le directeur peut faire office d’encadreur, suivant les aléas du premier article de l’arrêté du 13 février 2007. |
Si les mineurs accueillis dépassent les 50, le directeur peut faire partie des encadreurs, suivant l’article 2 de l’arrêté du 31 juillet 2008. A cet effet, les règles d’encadrement sont les mêmes que celles citées pour les séjours de vacances pour les enfants âgés de moins de six ou de six ans ou plus.
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L’article R 227-16 CASF stipule la nécessité de l’encadrement d’un animateur pour 10 mineurs âgés de moins de 6 ans et d’un animateur pour 14 mineurs dont l’âge est égal ou plus à six ans.
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L’article R 227-16 CASF renvoie à la nécessité de l’encadrement d’un groupe de 14 mineurs âgés de moins de six ans par un seul animateur et d’un groupe de 18 mineurs ayant 6 ans ou plus par un sel animateur également.
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L’encadrement ne peut pas être inférieur à 2 personnes exerçant les fonctions d’animation lorsque des enfants âgés de moins de 14 ans participent à ces activités accessoires. L’article R 227-15 CASF sera en vigueur : 1 animateur pour 8 mineurs de moins de 6 ans et 1 animateur pour 12 mineurs de 6 ans et plus.
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Tableau 1. Encadrement des mineurs par les animateurs. Source : Préfet des Deux-Sèvres, Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations des Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs, GUIDE 2013-2014
Les aptitudes que nous avons développées dans les points précédents peuvent être développées grâce à la pratique sur le terrain ou dans le quotidien de l’animateur en dehors de son lieu de travail. Elles peuvent également résulter des formations telles que le BAFA ou les autres formations suivies en cours de route durant l’exercice de sa fonction. N’étant pas obligatoires, elles aident l’animateur dans son rôle et lui permettent de s’améliorer.
Dans ce que nous avons pu développer jusque-là, nous voyons donc que l’animation n’est pas un travail reposant, vu que les animateurs travaillent à longueur de journée avec et pour des enfants. La fonction et le rôle d’animateur sont également les mêmes, qu’il s’agisse d’un centre de loisirs, d’une colonie de vacances ou d’un Accueil collectif de mineurs (ACM), le point suivant de notre étude.
- Qu’est-ce qu’un ACM (Accueils collectifs de mineurs)?
- Présentation d’un ACM
Un ACM ou Accueil Collectif de mineurs est un centre de loisirs, une colonie de vacances ou une structure semblable à ces dernières accueillant des mineurs durant leurs vacances ou les périodes sans école, c’est-à-dire les mercredis après-midi ou le week-end. Ils y passent quelques heures, quelques semaine sou quelques mois en vue d’un séjour éducatif mélangé à de la détente.[17]
Il s’agit donc d’un centre d’accueil réservé aux jeunes de moins de dix-huit ans dans lequel ils pourront apprendre à devenir de bons citoyens, leur séjour s’inscrivant dans une démarche d’éducation populaire. Les activités qui leur sont proposées s’apparentent d’ailleurs à leur édification en tant que bons citoyens et les connaissances qu’ils acquièrent dans ces centres sont complémentaires à celles qu’on leur attribue à l’école.
L’Etat réglemente les ACM et établit les différentes réglementations leur concernant via la direction départementale de la cohésion sociale. Les ACM sont également supervisés par le ministère de la Jeunesse et doivent faire une demande auprès de la direction départementale de la cohésion sociale avec une présentation de leurs activités et projets et obtenir l’aval de cette dernière avant de voir le jour. La plupart du temps, les ACM sont en partenariat avec les pouvoirs publics, la mairie ou des entreprises.
Les séjours en ACM sont sous la supervision directe d’une équipe d’encadrement composée d’animateurs détenant les compétences nécessaires pour encadrer des enfants, le directeur des ACM qui dirige et soutien et présente le projet pédagogique adopté dans ces derniers, les assistants sanitaires ou AS qui dont la présence est obligatoire pour assurer la santé des enfants et l’adjoint au directeur qui est un acteur facultatif surtout présent lorsque les enfants dans les centres sont trop nombreux.
Les enfants accueillis en ACM peuvent être en bonne santé ou présenter des signes de trouble ou de handicap[18]. C’est à l’ACM et aux organisateurs de mettre en place des activités correspondant à l’état de santé de chaque enfant et à leur âge qui varie souvent de 3 à 17 ans. Le nombre minimum d’enfants accueillis est de 7[19], le nombre maximum n’étant pas réellement défini. Plus de 4 millions d’enfants fréquenteraient un ACM chaque année.
Les missions et le rôle de l’animateur ayant déjà été présentés précédemment, nous allons maintenant nous intéresser de plus près à la façon dont on peut intégrer un ACM.
- Comment intégrer un ACM
Intégrer un ACM n’est pas compliqué, surtout pour un individu titulaire du BAFA ou du BAFD étant âgé d’au moins seize ou dix-sept ans. En effet, le BAFA est le diplôme non professionnel de base permettant d’accéder à la profession d’animateur, parfois même de directeur si la personne remplit certaines conditions (âge d’au moins 21 ans, expérience de direction d’au moins deux autres structures, etc.)
Il faut donc avoir le BAFA pour devenir animateur ou directeur, cependant, plusieurs exceptions que nous avons déjà entrevues auparavant sont à rappeler : la possibilité de devenir animateur avec des qualifications agrées par la fonction publique ou sans aucun titre ni qualification pour quelques privilégiés.
Toute personne désirant animer ou diriger un ACM devra passer des entretiens auprès de la direction de celui-ci et sera sélectionné selon les critères qu’elle impose à l’avance. En temps normal, la sélection des candidats est tributaire des activités effectuées dans l’ACM, du profil des enfants accueillis, de la taille de l’ACM, etc.
Autrement dit, les années d’expérience, le niveau du diplôme ou les compétences décelées lors du jour d’entretien ne suffisent pas à élire un candidat, d’autres facteurs tels que ceux cités plus haut entre également en jeu. Un autre facteur peut aussi influencer le recrutement en ACM : la mixité de l’équipe d’encadrement. Non obligatoire mais fortement recommandée, la mixité ne concerne pas uniquement le genre ou l’âge, mais aussi l’origine.
Le recrutement d’un nouvel animateur peut incomber au directeur dont les tâches sont aussi multiples qu’importantes. Sa fonction n’est pas très éloignée de l’animation en termes de garantie de sécurité des enfants. A part cette tâche, d’autres lui incombent comme l’élaboration du projet pédagogique, la gérance de l’ACM et des animateurs en s’assurant qu’ils effectuent réellement ce qu’on attend d’eux dans les bonnes mœurs et en accord avec les règlementations en vigueur et l’établissement d’un compte-rendu actualisé du fonctionnement de l’ACM aux autorité compétentes. Pour accéder à ce poste, il faut être titulaire du BAFD ou du BAFA sous réserve des conditions présentées préalablement.
Chaque ACM a sa particularité, cela sous-entend qu’il existe plusieurs types d’ACM que nous allons présenter ci-après. Si la structure est différente pour chacun d’eux, la direction et la composition de l’équipe d’encadrement et de l’équipe organisatrice restent uniformes.
- Les types d’ACM
L’ACM est regroupé en trois catégories : l’accueil avec hébergement, les accueils sans hébergement et les accueils de scoutisme. Chacune de ces catégories présente un type bien particulier d’accueil collectif des mineurs que nous allons résumer dans le tableau ci-dessous.
1. Les accueils avec hébergement :
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· – Le séjour de vacances (précédemment dénommé « centre de vacances » ou « colonie de vacances ») accueille au moins 7 enfants et/ou adolescents pour une durée minimale de 4 nuits ;
· – Le séjour court accueille au moins 7 enfants et/ou adolescents pour une durée comprise entre 1 et 3 nuits ; · – Le séjour spécifique accueille au moins 7 enfants âgés d’au minimum six ans et/ou adolescents. Il ne peut être organisé que par des personnes morales dont l’objet est le développement d’activités particulières définies réglementairement (séjours sportifs, séjours linguistiques, séjours artistiques et culturels, rencontres européennes de jeunes et chantiers de jeunes) ; · – Le séjour de vacances dans une famille accueille de 2 à 6 mineurs pour une durée minimale de 4 nuits.
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2. Les accueils sans hébergement
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· – L’accueil de loisirs (ex centre de loisirs ou centre aéré) est organisé pour 7 à 300 mineurs et fonctionne pendant le temps extrascolaire ou périscolaire au minimum 14 jours par an, pour une durée minimale de deux heures par journée de fonctionnement. Il se caractérise par une fréquentation régulière des mineurs inscrits auxquels il offre une diversité d’activités organisées ;
· – L’accueil de jeunes est organisé pour 7 à 40 mineurs âgés de 14 à 17 ans et fonctionne au minimum 14 jours par an. Il est destiné à répondre à un besoin social particulier explicité dans le projet éducatif.
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3. Les accueils de scoutisme
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Accueillant au minimum 7 mineurs, ils sont organisés par une association dont l’objet est la pratique du scoutisme et bénéficiant d’un agrément national « jeunesse, éducation populaire » délivré par le ministre en charge de la jeunesse.
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Tableau 2. Les types d’ACM. Source : http://www.ile-de-france.gouv.fr/ddcs/Sport-Jeunesse-et-Vie-Associative/Jeunesse-et-vie-associative/Accueil-collectif-des-mineurs
Les accueils avec hébergement permettent d’accueillir les enfants pour une durée supérieure à une journée et incluent un mini-séjour ou un séjour long, suivant les préférences des parents. Ils s’apparentent plus à des centres de vacances puisque le séjour doit inclure une nuitée au minimum, suivant le séjour : séjour de vacances, séjour court, séjour spécifique ou séjour de vacances dans une famille. Le nombre d’enfants accueillis à cet effet est variable, cependant, il faut préciser que le seuls 2 à 6 enfants st autorisés à passer un séjour de vacances dans une famille.
Les accueils avec hébergement représentent souvent des structures plus grandes que les accueils sans hébergement mais c’accueillent pas autant d’enfants que ces derniers. Par contre, pour assurer un suivi complet et permanent de chaque enfant, rassurer les parents et suivre le règlement, ces derniers exigent le recrutement de plus de personnel, surtout d’animateurs.
Les accueils sans hébergement proposent un accueil de loisirs et un accueil de jeunes. Il s’agit de centre qui ne proposent pas de séjour long mais plutôt par intermittence et qui ne dépasse pas une journée entière. Ils sont surtout organisés durant les heures libres que les enfants ne passent pas à l’école et proposent des activités pour une durée maximale de 14 jours durant une année.
De ce fait, les jeunes accueillis par ces derniers sont plus nombreux, leur nombre variant selon qu’il s’agit d’un accueil de loisirs permettant d’accueillir 7 à 300 mineurs ou d’un accueil de jeunes accueillant 7 à 40 jeunes à l’âge de 14 à 17 ans. A la différence des accueils avec hébergement où les enfants passent plus de temps sur le site mais peuvent ne pas y revenir, les accueils sans hébergement permettent plutôt un rapprochement et une interaction régulière avec les enfants qui reviennent plusieurs fois durant l’année. Ils complètent également l’apprentissage à l’école car les activités qu’on y propose vont tous dans le sens de l’éducation.
Enfin, les accueils de scoutisme constituent une toute autre catégorie d’ACM et accueillent au minimum 7 enfants dont le séjour est centré autour d’épreuves et d’activités de scoutisme. La fin du séjour est marquée par l’obtention d’un agrément national « jeunesse, éducation populaire » délivré par le ministre chargé de la jeunesse.
Nous avons vu dans ce premier chapitre les généralités autour de l’animation, du métier et des rôles de l’animateur et des accueils collectifs de mineurs constituant la partie théorique de notre travail. Le prochain chapitre sera focalisé sur les entretiens que nous avons menés dans le cadre de ce dossier exploratoire de recherche, depuis la conception du questionnaire jusqu’à l’analyse et à la discussion suscitées par les différents résultats.
- Etudes pratiques : étude exploratoire
- Entretiens
- Méthodologie : types d’entretiens
Pour réaliser ce mémoire, nous avons procédé à quelques entretiens de type semi-directif. Pour rappel, Quivy et Van Campenhoudt (1995) définissent l’entretien semi-directif comme suit : « l’entretien semi directif n’est pas entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de question précises. Généralement, le chercheur dispose de questions guides, relativement ouvertes, à propos desquelles il est impératif qu’il reçoive une information de la part de l’interviewé. Autant que possible il « laissera venir » l’interviewé afin que celui-ci puisse parler ouvertement. Le chercheur s’efforcera simplement de recentrer l’entretien sur les objectifs chaque fois qu’il s’en écarte de poser les questions auxquelles l’interviewé ne vient pas par lui-même, au moment le plus approprié et de manière aussi naturelle que possible »
L’entretien semi-directif suppose l’énoncé des thématiques dont on va parler et laisse libre-court à l’expression de l’interrogé. Pour être plus clair, nous avons lancé les thèmes et posé une question afin de les orienter et le avons laissé s’exprimer librement sans interférer, sauf au cas où ils dévieraient des thèmes.
Le choix des entretiens semi-directifs nous a paru judicieux du fait que les personnes interrogées ont pu parler librement et nous ont même fourni des informations complémentaires à celles que nous avons recherchées. Cela nous a également permis de mettre en place un climat plus détendu durant les entretiens.
Notre but, en usant des entretiens semi-directifs, était d’obtenir le plus de réponses possible et donc de données qualitatives que nous avons pu analyser par la suite et comparer entre elles. Cela nous a permis de recenser une tendance dans les réponses vis-à-vis d’une question bien précise, les similitudes ainsi que les différences entre chaque réponse, en fonction du profil de chaque interviewé.
- Déroulement (méthodes) des entretiens
Les entretiens se sont déroulés sur le lieu de travail de ces derniers qui se situe à Saint Ouen et dans un café. Ils ont consisté en un échange ayant permis la récole de données qualitatives utiles pour justifier notre partie théorique. En moyenne, chaque questionnaire a duré une heure à peu près une heure, voire même un petit peu plus. Chaque entretien a commencé par une présentation du parcours ou de l’expérience de chaque interviewé, suivi des questions relatives aux thèmes principaux qui sont :
- Les raisons ou motivations qui ont poussé le répondant à travailler dans l’animation
- Les formations qu’il a suivi pour devenir animateur et celles qu’il suit encore au sein de l’ACM
- Sa perception du métier d’animateur sur la base de la durée (long ou court terme)
- Sa perception du rôle qu’il joue en tant qu’animateur et de son métier et la perception d’autrui de ces derniers et enfin,
- Ses conditions de travail
Nous avons dirigé les entretiens de manière à ce que le thème soit annoncé sans pour autant dévoiler à l’avance la problématique et les hypothèses qui sont :
- La profession d’animateur est exercée durant une courte durée et est assimilée à un « job d’été » par de nombreux animateurs
- L’accès au secteur de l’animation est relativement simple et les formations bien que nombreuses ne sont pas ou sont très peu sélectives.
- La profession d’animateur est considérée comme étant un métier de garderie par de nombreuses personnes, y compris certains animateurs
- Le manque de moyens (humain, matériel) contribue à entretenir une image négative de l’animateur.
- Echantillonnage et questionnaire (à l’aide d’une grille d’entretien)
Dans cette optique, nous avons interrogé une population précise composée de cinq répondants ouvrant en tant qu’animateur titulaire, animateur directeur, animateur et directeur vacataire, directeur titulaire. Pour une meilleure homogénéité des réponses, nous avons interrogé deux hommes et trois femmes dont l’âge va de 23 à 37 ans. L’expérience de ces derniers est également un critère de choix de l’échantillon représentatif avec comme référence des années d’expérience dépassant les trois ans.
L’élaboration du questionnaire s’est basée sur les hypothèses citées ci-dessus et sur la problématique suivante : La représentation de l’animateur dans l’éducation populaire. Pour répondre à cette dernière, nous avons sélectionné cinq sous-thèmes précis :
- Sous-thème 1 : L’animateur, une image positive en tant qu’enseignant, encadreur et guide
- Sous-thème 2. La profession d’animateur est exercée durant une courte durée et est assimilée à un « job d’été » par de nombreux animateurs
- Sous-thème 3. L’accès au secteur de l’animation est relativement simple et les formations bien que nombreuses ne sont pas ou sont très peu sélectives
- Sous-thème 4. La profession d’animateur est considérée comme étant un métier de garderie par de nombreuses personnes, y compris certains animateurs
- Sous-thème 5. Le manque de moyens (humain, matériel) contribue à entretenir une image négative de l’animateur.
Pour harmoniser notre questionnaire, nous avons utilisé une grille d’entretien dans laquelle ont figuré les thèmes, sous-thèmes et les questions.
- Résultats des entretiens
- Présentation des résultats
Les entretiens que nous avons menés ont été enregistrés avec le consentement des répondants. Pour analyser et présenter les résultats, il nous a suffit de réécouter chaque enregistrement et de retranscrire les réponses de chacun.
D’un point de vue global, nous pouvons dire que les résultats que nous avons obtenus diffèrent suivant la fonction, l’expérience et la mentalité de chaque répondant. Une analyse globale et une analyse plus détaillée des réponses ont donc été effectuées et seront retranscris ci-dessous.
- Traitement et dépouillement des résultats (à l’aide d’une grille de dépouillement)
Le traitement des différents résultats que nous avons obtenus lors des entretiens s’est fait avec une grille de dépouillement. Il s’agit d’un tableau reprenant les différents thèmes du questionnaire et présentant les réponses délivrées par chaque répondant au regard de chaque thème et de chaque question.
Animatrice titulaire à Saint Ouen âgée de 29 ans | Animateur vacataire centre de vacances et de loisirs âgé de 28 ans | Directrice titulaire Saint Ouen 37 ans | Animatrice et directrice vacataire centre de loisirs et de vacances âgée de 26 ans | Animateur vacataire en centre de loisirs âgé de 23 ans | |
Présentation du parcours et de l’expérience en animation | -A commencé à animer en 2003 dans une colonie de vacances et en classe de neige en parallèle avec un autre travail. A cette époque, l’animation restait saisonnière pour elle.
-A postulé pour être titulaire en 2009 -Est actuellement animatrice mixte et s’occupe des petits-enfants maternés (3 ans qui sortent de la crèche) en centres de loisirs
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Commencé l’animation en 2007 en centre de loisirs, uniquement le mercredi et durant les vacances en parallèle des études
Après ses études, animation en centre de loisirs. Puis animation de saisons : 3 mois en tant qu’animateur à la montagne, 2 saisons et une classe de neige A arrêté l’animation en centre de loisir en changeant de travail mais continue l’animation en centre de vacances de temps en temps A déjà effectué des animations à temps plein et ponctuelles durant les vacances.
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Commencé en tant qu’Animatrice de centre de loisirs durant deux ans comme job d’été
Je n’arrivais pas à décrocher le concours d’éducateur de jeunes enfants qui a duré 3 ans mais voulais travailler dans le milieu des enfants et suis devenue animatrice BAFA puis BAFD pour diriger les colonies et centres de classe de découvertes A 28 ans, BAFA et BAFD : pas de poste de longue durée donc démission d’une école pour faire le BETEP en 9 mois en animation des jeunes et intégration sociale Je refais mes saisons en attendant de trouver mieux durant un an Après un an, je deviens adjointe de centre de loisirs maternels à la mairie Au bout de deux ans, je deviens directrice de centre de loisirs maternels ce qui n’est pas mon objectif final car c’est trop de quotidien, on y fait les mêmes choses, de la routine, je recherche autre chose Actuellement, je suis directrice de centre de loisirs maternels depuis 2007 Et responsable d’équipes d’animation
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8 ans dans l’animation
BAFA à 18 ans Animatrice sur des séjours de vacances uniquement puis adjointe puis formatrice Obtention du BAFD en cinq ans Direction de séjours de vacances durant cinq ans Animatrice en centre de loisirs en parallèle des études
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Licence STAPS 2è année
BAFA en 2011 Animateur depuis 2011 en centre de loisirs en parallèle avec les études
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Perception générale de l’intervention de l’animateur | -Intervention synonyme d’une éducation promulguée à l’aide du divertissement et d’activités aux valeurs éducatives (comme apprendre aux enfants à ranger leurs jouets après avoir joué avec)
-apprentissage des bases telles que la politesse et le respect aux enfants, des bases aux valeurs éducatives dans la vie quotidienne, exemptes d’enseignement de type scolaire tel que la lecture |
Rôle éducatif et protecteur par rapport aux enfants
Dépend des animateurs : certains pensent à une garderie Rôle important pour les enfants qu’on voit beaucoup, les enfants nous voient même parfois plus qu’ils ne voient leurs parents On a un rôle important dans la vie de l’enfant
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Encadrer des enfants
Développer leur esprit d’entraide Développer l’esprit d’équipe entre animateurs Ouvrir les enfants à autre chose (art, cinéma-autre forme de cinéma) Avoir l’esprit ouvert pour accueillir les enfants porteurs de handicap Toujours se remettre en question par rapport à une attitude qu’on a eue avec les enfants Avoir des objectifs communs avec l’équipe
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Rôle important, intervient en accueil de loisir et en périscolaire, intervient dans le quotidien des enfants, assure un suivi des jeunes sur une période assez importante de l’année
Intervention réduite mais importante en séjour de vacances Accompagnant, aide les enfants à s’épanouir, à avancer dans des projets puisque ce sont des préadolescents et des adolescents Un intervenant nécessaire dans le quotidien des jeunes
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Celui qui fait une activité pour faire plaisir aux enfants et leur apprendre des choses
Rôle principal : animer une activité pour faire plaisir aux enfants et leur apprendre des choses Il encadre et est un modèle, forcément, l’animateur corrige les comportements des enfants, véhicule des valeurs : politesse, respect, bon comportement, etc.
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Rôle de l’animateur au sein de l’ACM : positif ou négatif ? | -Positif : élever les enfants avec des démarches toujours positives : l’animation est un travail effectué pour apporter quelque chose aux enfants, les élever, les faire grandir, les remettre sur le droit chemin dans le cas d’adolescents, faire en sorte de leur inculquer l’expérience de vie pour qu’ils s’en sortent dans les notions de base, par exemple, les influencer en termes d’ouverture d’esprit, dans le bon sens.
-Négatif : certains animateurs ne sont là que pour le travail puisqu’il ne requière pas de diplôme à part le BAFA qui n’est pas compliqué à obtenir, ils ont un bon relationnel avec les enfants mais sont là juste pour gagner de l’argent, ils ne sont pas réellement là pour l’enfant, le faire évoluer, etc. La démarche n’est pas plus profonde mais plutôt égoïste. Ces animateurs n’ont pas leur place auprès des enfants.
-Confrontation entre positif et négatif : il n’y a pas de modèle type, seulement, l’animation est un métier accessible à tous, bien que tout le monde ne puisse pas réellement animer.
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Oui, Assez positif
Certains enfants qui ont grandi se souviennent encore de nous
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Des choses qui m’ont marquées dernièrement : l’entraide entre
Les animateurs que je côtoie utilisent leurs compétences au service des enfants
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Une image complètement positive, par rapport à mes expériences, il y a un relationnel important qui se crée avec les jeunes
Au-delà de l’accompagnement, un rôle éducatif |
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Véhicule de l’animateur de l’image de modèle, d’encadreur et de guide sur le terrain | -Par rapport à certains parents, les animateurs ne représentent pas grand-chose à part des gardiens, les ACM étant une garderie.
-D’autres nous reconnaissent puisqu’on communique, on partage des choses avec eux à l’aide d’un relationnel plus poussé, des conversations plus personnelles et plus d’échange. Des stratégies telles que la mise en place de soirées avec les familles ou parents pour créer des liens et pour valoriser le travail d’animation.
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Pas vraiment, malheureusement
C’est de la faute de certains animateurs qui voient le métier comme un moyen de se faire de l’argent et qui font plus de garderie que de l’encadrement Selon mon expérience, le rôle de modèle ressort le plus
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Non, pas tout le temps, c’est un écart qui fait dégrader vite l’image de l’animateur dans l’estime qu’on peut avoir de lui
L’animation est un métier jeune professionnalisé depuis les années 90 Les animateurs sentent qu’on ne leur accorde pas suffisamment d’importance dans leur rôle auprès des enfants, pas de la part des enfants ou parents, mais des personnels des enfants Un animateur fait des recherches autour des projets et les défend et apportent quelque chose aux enfants, c’est compliqué de changer cela au regard de certains professionnels Les membres de mon équipe ont 25 à 60 ans, l’équipe n’est pas homogène même si j’ai essayé de faire en sorte à ce que cela le soit au niveau de l’âge, pour que la personne de 60 ans puisse donner son expérience à celle de 25 ans, qu’elle soit en mesure d’entendre ce qu’un jeune peut lui dire Certains animateurs se considèrent plus comme étant le grand-frère ou le copain des enfants Ce relationnel d’encadrant, guide et le fait d’apporter de nouvelles connaissances ne sont pas réellement ressentis par eux, surtout pour les jeunes qui n’ont pas vraiment d’animer longtemps, qui viennent de commencer et qui considèrent l’animation comme un « job d’été » |
Cela dépend des personnes car il n’y a pas qu’un seul animateur-type
Dépend de la personnalité, la structure dans laquelle il évolue, son directeur, son équipe et de la confiance des parents Dépend de plusieurs paramètres mais de la personnalité en premier lieu : il y en a qui considèrent l’animation comme une vraie profession, d’autres pas Certains sont des modèles qui inculquent des choses positives et font office de vrais référents pour les jeunes
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Pas forcément, dépend des animateurs, de leur investissement et de leur personnalité. Certains animateurs ne s’investissent pas et ne corrigent pas les enfants alors qu’il vaut mieux les corriger étant petits pour leur vie future
J’accorde une très forte importance à la politesse et au langage etc. L’enfant va être à l’image de l’animateur, l’image de modèle est importante pour moi
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Aspects plaisants et déplaisants dans l’animation | -Plaisants : j’apporte beaucoup de choses aux enfants qui me le font savoir, le partage entre nous, leur reconnaissance et ce que les enfants m’apportent.
-Déplaisants : le regard des autres acteurs extérieurs tels que les institutrices qui nous dénigrent alors que notre rôle est important dans la vie de l’enfant, le manque de reconnaissance par les parents, les instituteurs et les autres professionnels de la petite enfance)
La reconnaissance est un aspect très important même si le métier est exercé avec plaisir. Le manque de reconnaissance de la part d’autres animateurs qui n’ont pas leur place dans l’animation, le travail d’équipe conflictuel et les mal-interprétations
L’animation n’est pas un vrais travail pour certains qui croient que nous ne faisons que nous amuser avec les enfants. |
-Plaisants : Voir l’évolution des enfants qui deviennent plus autonomes surtout en colonie, leur autonomie étant un point positif
-Déplaisant : le fait de travailler avec des animateurs qu’on ne connaît pas et qui n’ont pas la même vision des choses que nous |
-Plaisants : Le langage inapproprié, nous devons parler et nous habiller correctement pour ne pas détériorer le métier et l’image de l’animateur
Plaît, l’équipe est vraiment dans l’écoute et dans le dialogue avec les enfants, envers les petits et grands donc les enfants se confient plus facilement sur beaucoup de choses ce qui permet une réaction vive envers certaines situations, Mise en place d’un projet innovant, comme un projet sur la couleur par exemple, un animateur qui recherche et réfléchit tout le temps et se remet en question
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-Plaisants : L’investissement de beaucoup d’animateurs
Le temps de préparation en commun pour beaucoup d’activité Les échanges d’idées Débats Le cadre de travail où on apprend beaucoup des enfants, c’est agréable Découvrir des choses, sorties avec les jeunes -Déplaisant : manque d’investissement de certaines personnes Image un peu négative de l’éducation populaire Certains animateurs considèrent leur travail comme un petit métier pour gagner de l’argent et ne se rendent pas compte de leur rôle ; mission, attitude envers les enfants, comme dans l’ancienne structure dans laquelle j’ai travaillé récemment. C’est négatif pour les jeunes Ce désintérêt est causé par une non mise en valeur et un manque de considération du travail du directeur et de l’animateur et de leur rôle dans la société. La génération des jeunes est désinvolte face au travail, le sens professionnel est moins important qu’avant, on fait passer nos envies avant l’intérêt social et le travail et ses exigences
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-Plaisants : contact avec les enfants, leur innocence
-Déplait : le comportement de certains adultes (animateurs) qui fuient leur responsabilité, ne changent pas des enfants qui doivent être changés par exemple et ne se mettent pas à la place des parents, Qu’on me dise de faire quelque chose de façon hautaine et autoritaire (Pour moi, seul le directeur peut le faire), le manque de tact, je n’aime pas certains relationnels, mais j’aime bien les conseils Fuite de responsabilité
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Qualification du métier d’animateur : à court ou à long terme ? | L’animation est plus considérée comme un « job d’été », c’est-à-dire à court terme par les étudiants qui la pratiquent en colo ou dans les classes de neige. A la base, je la considérais également comme un travail à court terme jusqu’à ce que j’aime le métier
Mais c’est un métier bine sur le long terme car il apporte de l’expérience, de l’enrichissement, des échanges, etc.
La profession de l’animation est une profession jugée saisonnière par autrui et manque énormément de considération.
L’aspect à long terme de l’animation ne dure pas plusieurs années car le corps se fatigue et s’use au fur et à mesure que l’âge progresse. Le long terme est donc limité.
J’aime animer mais je ne passerai pas ma vie à le faire je passerai à autre chose plus tard car j’exerce depuis 2003
Le court terme représente une durée répétitive sur la période d’un an, au rythme des saisons. Le long terme est un contrat en CDI, ainsi que la titularisation.
Le statut de vacataire est assimilé au court terme |
Court terme pour moi car beaucoup de jeunes deviennent animateurs pour une durée très limitée, d’autres deviennent professionnels.
cependant, les personnes qui considèrent l’animation comme un métier à court ou à long terme peuvent cohabiter.
L’image dégagée dans un premier temps par les gens, c’est la garderie avant l’encadrement et l’éducatif, quand certains s’engagent, ils baissent les bras, d’autres restent longtemps mais ne sont pas sérieux Pour moi, l’animation était un travail à court terme mais se profile à long terme j’aime l’exercer.
L’aspect à court terme me semble bien au lieu d’en faire une partie de son métier
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A court et à long terme, suivant les animateurs
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Cela dépend de chacun, le BAFA est accessible, beaucoup de jeunes et des moins jeunes le passent
Trois grosses catégories de gens : Ceux qui animent de manière professionnelle, pour qui l’animation est une vocation exercée pendant une carrière entière Les jeunes de 17 à 19 ans avec le BAFA qui vont animer durant une courte période dans une ou deux colonies de vacances ou durant leur étude et qui s’orientent vers autre chose après leurs études La catégorie intermédiaire c.-à-d. occasionnelle mais avec un investissement à long terme comme moi auparavant. L’animation n’est pas leur profession principale, mais juste un plaisir à exercer de temps en temps en parallèle d’autre chose. Le court et le long terme sont deux aspects contradictoires mais utiles, on a autant besoin de jeunes recrues qui passent que de personnes expérimentées qui vont rester. Dans ce sens, la mixité sociale doit être instaurée. La non professionnalisation du métier de l’animateur peut être une bonne chose |
Pour moi, c’est occasionnel, pas à long terme, juste pendant les vacances pour de l’argent de poche
Le long terme est un choix, un amour pour le métier, d’autres le font par défaut, en attendant de trouver mieux, car c’est le seul travail qu’ils trouvent Je ne serai pas animateur à long terme Le diplôme facilement accessible rend le travail à court terme Pour moi, l’animation est le meilleur entraînement pour devenir prof d’EPS, Le BAFA est un entraînement à mon futur métier Je ne peux pas faire de l’animation à temps plein à cause de mes études Je ne me vois pas animateur toute ma vie car ce n’est pas un honneur d’être animateur et que j’ai envie d’être prof d’EPS C’est un travail d’été pour les jeunes, un manque de prestige de la profession d’animateur qui le rend à court terme L’animateur n’a pas de crédibilité
L’animation est facilement accessible contrairement à la profession d’ingénieur ou de cadre où il faut des études durant de longues années Pour moi, l’animation occasionnelle est suffisante, l’animation en centre de loisirs est très bien payée (999€ en deux semaines). Le court terme convient à l’étudiant que je suis. |
Améliorations à apporter au métier de l’animateur | Faire du mieux que l’on peut
Honorer une bonne image
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Valoriser un peu plus la profession
Essayer de redorer l’image de la profession que les gens voient comme un emploi précaire, simple et à court terme, ternissant l’image de l’animateur qui fait de la garderie pour certains. Développer l’animation un peu plus serait intéressant
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Non, je n’en vois pas
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Beaucoup comme la réorganisation du BAFA : le rendre plus abordable car prix constitue un frein pour certaines personnes même s’il y a du financement
Le BAFA est une expérience humaine très riche pour les jeunes
Il ya beaucoup de diplômes professionnels et de formations universitaires comme le BP DEJEPS en rapport avec des organismes d’animation. Donc, il faut créer un seul diplôme avec différentes spécialités plutôt que cette multitude de diplômes : uniformisation des diplômes. Créer un diplôme intermédiaire entre BAFA et BPBAM qui est un peu plus à cheval entre animation volontaire et professionnelle
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La formation ne dure même pas 30 jours, alors que les autres métiers requièrent plusieurs années d’études
L’animation est un mélange de prof d’EPS et d’instituteur (activités physiques+valeurs via des paroles, anecdotes, etc.) donc il faudrait plus que le BAFA, c’est-à-dire un diplôme avec des années d’études, pour devenir animateur. Création d’un diplôme un peu plus prestigieux pour le valoriser
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Formation suivie pour animer | BAFA seulement
D’autres formations survenues durant l’exercice du métier dans tous les domaines, une formation par année pour enrichir la théorie et améliorer la pratique (ex : formation sur les jeunes en souffrance, sur le handicap, etc.)
Formation pédagogique sur le rôle et la place de l’animateur qui font se remettre en question. Nombreux postulent s pour les formations qui sont plus d’une centaine par année, très peu sont pris.
Tous les ans, je fais deux ou trois formations et demande d’en faire cinq.
Les formations sot bénéfiques pour les animateurs qui sot très peu à s’y inscrire car elles ne sont pas obligatoires.
A l’issue de ces dernières, une attestation prouvant la participation à ces dernières est délivrée. |
BAFA par équivalence
quand j’étais à la fac avec un Deug STAPS qui m’a donné le BESAC équivalent au BAFA Formation universitaire sportive J’étais spécialisé en sport à la base Puis j’ai fait des stages dans des collèges et lycées qui m’ont permis de mieux connaître les jeunes Pas de formation spécifique de type de BAFA pour être animateur mais juste une équivalence Dans cette formation, on n’aborde pas vraiment le métier d’animateur Ce serait intéressant d’intégrer cela dans la formation STAPS puisqu’il arrive que les profs d’EPS animent des colonies de vacances.
Les autres formations que je connais : BAFA avec plusieurs spécialités, ski, équitation, surveillants baignade (SB) BAFD, En général, c’est le BAFA qui revient le plus en animation, toutefois, certains titulaires du BAFD peuvent également en faire Dans mon centre, on était 2 à être en équivalence sur une équipe de huit animateurs.
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BAFA, DGS, BETEP (le plus reconnu), BAFD
Je fais le plus de formations au sein du CNFPT Des formations auprès de la fonction publique, pour acquérir de nouvelles connaissances, d’échanger avec d’autres professionnels, sortit de sa structure et se remettre plus en question
En général, les animateurs suivent uniquement le BAFA
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BAFA
BAFD Pas d’animation professionnelle, juste des brevets volontaires.
En tant que directrice, mes animateurs n’avaient que le BAFA, quelques uns voulaient quand même devenir professionnels
Pour les animateurs, j’ignore s’ils souhaitent suivre des formations mais nous avons en tête un projet de formation avec des acteurs dans l’éducation populaire, des formations pour les mairies par exemple, de 3 à 4 jours pour des animateurs BAFA sur des thématiques précises comme les grands jeux, activités manuelles Ou des formations d’une journée avec un rappel sur la règlementation ou des rappels du BAFA Ces formations manquent à l’animateur surtout à celui qui a obtenu son BAFA depuis des années et qui revient dans le monde de l’animation
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BAFA, parties théoriques et pratique
La première et la deuxième sont suffisantes, la 3ème n’a pas été utile, mais la formation n’est pas assez poussée On peut avoir le BAFA juste avec les deux sessions pour se spécialiser : approfondissement sur des spécialités telles que Grands Jeux pour moi Une formation autre que le BAFA est utile, par exemple, pour savoir comment les enfants pensent
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Perception du BAFA | A la portée de tout le monde, trop simple et trop facile à avoir.
L’examen est trop facile, on peut travailler dès qu’on l’a.
Le BAFA m’a appris des choses décalées par rapport à la pratique sur terrain, la théorie et la pratique étant différentes et les années octroyant plus d’expérience.
Le BAFA devrait être plus sélectif. |
Le BAFA est beaucoup plus spécifique, ma formation a moins de dimension ludique et divertissement, ce serait intéressant d’intégrer une partie formation au STAPS
Ceux qui ont le BAFA sont plus aptes à devenir animateurs. Il fallait échanger et partager des expériences entre animateurs et me documenter J’ai découvert sur le terrain, avec les collègues avec les enfants, ce qu’est réellement l’animation
Ce serait intéressant qu’on me propose des formations régulières pour mieux faire le métier, une formation continue d’une semaine ou durant un weekend pour avoir une spécificité en plus comme la formation sur le brevet de surveillant de baignade, l’équitation, pour un CV plus important aussi Pour certaines villes, la formation est proposée, pour le reste, c’est nous qui en cherchons et qui le faisons par nous-mêmes, des formations proposées quand la mairie en a besoin.
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Le BAFA est très basique, la formation doit être plus longue, le premier stage doit être plus poussé surtout sur la connaissance de l’enfant, les pratiques au quotidien, ce qu’est un projet pédagogique, projet d’activité, projet d’animation
La 1ère partie du BAFA, pas assez sélective. |
Il dépend de l’organisme avec lequel on travaille, de comment c’est mis en œuvre sur le terrain
Je n’ai travaillé qu’avec un organisme et je ne sais pas ce qu’il y a ailleurs Mais le BAFA est bien, avec son stage pratique, les stagiaires sont sur le terrain et ses deux stages théoriques encadrent le stage pratique qui permet de se poser des questions sur le terrain Cependant, il faudrait rajouter quelques jours au BAFA car il y a beaucoup de choses et de thèmes à voir
Sur mes retours sur le BAFA, 97% des stagiaires en sont très satisfaits, ont vécu des moments forts et beaucoup de jeunes se sont trouvés donc le BAFA est très positif
L’attribution du BAFA dépend des organismes, certains sont plus sévères que d’autres mais globalement, c’est facile à avoir tant qu’on est capable de travailler en collectivité, d’être toujours présent lors des sessions et d’être ponctuel. Le laxisme du BAFA peut poser des problèmes par rapport à la qualité des animateurs : certains ne sont pas du tout faits pour animer et beaucoup ne sont pas aptes à travailler sur le terrain.
D’autres sont incompétents lors de l’obtention de ce dernier mais s’améliorent avec la pratique et le temps.
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1ère et 2ème partie m’ont beaucoup appris ; la partie théorique m’a attiré quand on nous donnait des mises en situation
Au stage pratique, j’étais dans le vif du sujet, j’avais des appréhensions au début mais les enfants m’ont mis à l’aise, je me suis vite habitué, j’ai aimé la formation La pédagogie du formateur m’a beaucoup plu
Mais le BAFA n’est pas sélectif, dans le sens où tout le monde peut l’avoir Sélective dans le sens où tout le monde peut l’avoir mais tout le monde n’en est pas capable On a le diplôme mais on n’est pas capable de travailler auprès des enfants, ce ne sera pas un bon anim, de qualité A Pontin où je travaille, je suis le plus jeune, ya des mères de 30 à 50 ans A Aubervilliers, ya des jeunes de 20 à 25 ans Anim dépend de la volonté, je voulais avoir le BAFA pour mon futur métier Ex : Une personne dans ma formation 1ère partie sortant de prison en réinsertion obligé de passer le BAFA ne fait pas anim maintenant |
Compétences particulières à fournir pour devenir animateur acquises durant les formations ou bon sens ? | Les formations m’ont apporté des compétences supplémentaires applicables sur le terrain, mais il y a surtout du bon sens.
Les formations m’on servies auprès des enfants |
Oui, en centre de loisirs où j’ai été pris dans un premier temps pour ma dimension sportive avec les enfants
Dans un centre de vacances où j’ai été recruté parce que j’avais de l’expérience en animation et que je savais skier et faire du snowboard Ça dépendait des entretiens (âge, expérience, permis, etc.)
Durant ces entretiens, les compétences acquises durant les formations ont été présentée : le PSC1 pour le secourisme, j’ai déjà fait assistant sanitaire dans un centre de vacances grâce à ce diplôme, pour les 1ers secours.
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Qu’un animateur n’aime pas faire des activités manuelles ou grands jeux n’est pas grave, l’enfant a le choix, ce n’est pas dramatique qu’il ne maîtrise pas tout, mais il doit faire des efforts et participer, se remettre en question, aller jouer avec les enfants et faire le nécessaire.
Sur le centre de loisir, je ne cherche pas de compétences particulières, mais ça peut être un plus La compétence ne suffit pas
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Pas spécialement je n’en avais pas donc je me suis débrouillée pour des séjours généralistes pour ne pas trop avoir à animer des danses, etc.
Mais j’ai déjà exigé des compétences particulières de la part de mes nouvelles recrues, surtout pour des séjours avec des thématiques Hormis cela, pas trop, mes séjours sont généralistes les activités ne sont pas prédéfinies car je préfère laisser aux enfants choisir leurs activités
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Les compétences la passion, activités manuelles, sportives, créer des activités, susciter l’imaginaire de l’enfant, etc.
On m’a appelé parce que j’avais un directeur qui m’a mis une très bonne appréciation (sociable, moteur d’un groupe, etc.) et car je suis en STAPS (activités sportives aux enfants)
Si l’occasion se présente, je veux suivre des formations régulières car je veux en apprendre encore plus, surtout avec des formations qui me rendent plus fort en activités manuelles par exemple
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Système de recrutement en ACM : laxiste ou ferme | Pas assez sélectif, mais le manque de personnel oblige recruter même de mauvaises candidatures
Les postulants pour de l’animation à court terme sont jeunes et manquent de compétence, |
Par rapport à ce que j’ai vu, fait de manière très exigeante (beaucoup d’exigences demandées, des entretiens, mises en situation)
D’autres étaient beaucoup plus laxistes
L’animation dans les centres exigeants est meilleure car les animateurs recrutés sont plus compétents.
Le recrutement dépend de plusieurs paramètres : le directeur, de la politique de l’association ou la vie |
Recrutement sur CV
Il arrive très souvent que je travaille avec des animateurs que je n’ai jamais vus, on les appelle quand on a besoin d’eux Ce n’est que sur terrain qu’on peut les évaluer
La mixité au vu de l’origine es animateurs est un critère de recrutement tangible |
Dépend des organismes. Il n’y a pas un type de recrutement mais les mairies font un peu plus attention que les associations
Dépend aussi des périodes et types de séjours : pour l’encadrement d’adolescents à l’étranger, il faut être sélectif et exigeant car beaucoup de postulants peuvent postuler
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J’ai été pris à tous les entretiens que j’ai faits
Je ne sais pas si c’est laxiste ou pas, il faut juste être naturel Recrutement tranquille Façon de se faire recruter assez stricte, au niveau des dossiers à déposer pour la candidature, rend le recrutement difficile, démarches et procédures administratives à la mairie etc. qui ne sont même pas nécessaires
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Base de l’intervention sur le terrain | L’éducation car ma journée-type se passe tous les mercredis et durant les vacances. | Savoir qu’on a le rôle de modèle et un rôle éducatif : certaines personnes auraient un langage correct
Essayer de faire partir les animateurs sur une même base car tout le monde ne voit pas une chose du même œil, certains avis diffèrent Avoir surtout conscience de l’aspect éducatif et de la mise en sécurité de l’enfant, l’animateur est là pour l’enfant
Bien que ces état d’esprit n’est pas toujours présent chez l’animateur, il est à véhiculer car c’est la base de l’animation
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Sécurité physique et morale de l’enfant (enfant en bonne santé revient en bonne santé)
On est responsable des enfants donc il faut y faire attention Respecter l’intégrité morale des enfants
Je considère les enfants comme les miens, comme si j’étais leur parent tout en me souvenant que je ne le suis pas
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Comportement des animateurs sur le terrain au regard de leur profession et vis-à-vis des enfants | Dans mon équipe, les animateurs ont un comportement positif envers les enfants | Dépend des individus, de l’investissement et de la représentation du rôle, certains sont investis et aiment l’animation, ils seront très disponibles, là pour les enfants et bienveillants
D’autres ne sont pas faits pour ça et ne s’y intéressent pas et ne seront pas investis
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Regard des parents vis-à-vis des ACM et de la profession d’animateur
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Garderie
Préjugés lors des premiers contacts mais changement de mentalité par la suite. |
Dépend du centre de loisir ou de vacances
A la base, beaucoup de parents voient les animateurs comme des gardiens, l’animateur et le directeur doivent donc faire changer cette image L’animateur fait évoluer et progresser les enfants
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Les esprits ont un peu changé : l’ACM est un moyen de garde, en plus de proposer du loisir aux enfants
On est plutôt bien perçus par les parents, on est une personne ressource, au niveau du loisir, social, on gère l’enfant et son quotidien dans la famille |
J’ai essentiellement travaillé en colonies, donc je ne vois pas assez les parents
Les parents qui ont déjà été animateurs sont réconfortants et compréhensifs et reconnaissants D’autres sont reconnaissants et satisfaits D’autres sont assez critiques, des critiques justifiées ou non Globalement, pour moi, la plupart des parents que j’ai rencontrés ont une image positive et sont satisfaits D’autres affichent du mépris et nous qualifient de garderie car l’image qu’on se fait des ACM n’est pas toujours bonne : on ne leur accorde pas la place qu’ils méritent Les animateurs qui ne sont pas faits pour le métier contribuent à la détérioration de l’image de l’animateur Ceux qui n’ont jamais animé ne se rendent pas compte de l’animation La société méprise l’éducation populaire, certains gens reconnaissent sa qualité
Pour moi, le métier d’animateur était censé m’aider à devenir magistrat. En devenant formatrice BAFA, je me suis rendue compte que ça va plus loin, on peut aussi animer des personnes âgées, car l’animation donne vie et est une fonction très riche avec des publics différents et des contextes différents Certains animateurs ont une vision étroite de l’animation, d’autres voient la richesse du métier et projettent une vision positive de l’animation et de son importance |
Pour moi, quand ils ne connaissent pas les animateurs, ils pensent qu’ils sont en garderie,
Une perception pas négative mais un peu lambda Quand ils connaissent les animateurs personnellement via leur travail et leur comportement, la perception change et la confiance s’installe |
Encadrement des enfants : suffisance du nombre d’animateur | Oui
Un animateur pour 8 enfants ou un animateur pour douze.
Le nouveau rythme scolaire risque de changer cela : 1 animateur pour 14 enfants en maternelle et 1 animateur pour 18 enfants en primaire.
Un manque de personnel peut sévir en cas d’absence changeant le mode d’encadrement et le nombre d’enfants encadrés par animateur
Le recrutement est assez rare |
Dépend de la structure, dans ma dernière colonie, on avait 1 animateur pour 6 enfants et une ou deux chambres en référence,
Dans d’autres, un animateur pour 10, 11 ou même plus d’enfants
L’aspect humain et matériel contribue à l’animation des enfants Les parents voient tout de suite les mauvais aspects de l’animateur avec des mauvais locaux, les locaux contribuent à la mauvaise image de l’animateur
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Pour l’instant, on est dans la structure 1 animateur pour 8 enfants, ça peut changer mais cela dépend de nous
Mais il arrive qu’on manque d’effectif, comme quand un animateur tombe malade et qu’il fau un remplaçant au plus vite, mais c’est occasionnel Dans l’ensemble, les effectifs sont bons Au niveau matériel, budget, etc., on a trois salles proprement à nous, pas très grandes, mais neuves, une salle de classe transformée en salle d’accueil dans des locaux assez élémentaires, je partage les autres locaux On a 90 enfants tous les soirs et 80 les mercredis Je partage les autres locaux, je dois utiliser les deux préaux de l’école, la biblio et la cour quand il fait beau Je n’ai pas assez de place L’équipement et le matériel résultent de l’investissement, on achète mobilier ou électroménager en fonction de nos besoins à la fin de l’année, et dépend du budget, on a une enveloppe de jeux valant 800€ pour les jeux symboliques pour les maternelles, pour ce qui est fonctionnement (fongibles), c’est notre choix, choix d’équipe en fonction des besoins des animateurs, mais ils doivent faire des choix Pour des projets particuliers avec des prestataires extérieurs |
Pas toujours, il m’arrivait parfois d’être avec un seul enfant
D’autres moments où j’ai été avec beaucoup d’enfants Le ratio est bien réparti : 1 pour 8 en maternelle car enfants moins autonomes 1 pour 12 en primaire car enfants autonomes
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Équipements structures et matériels : suffisance par rapport aux attentes des enfants et des animateurs
Rémunération des animateurs |
Notre structure est vraiment bien pour les enfants
Notre centre est nouveau et date de six ans, c’est un des plus récents avec des matériels et un budget suffisants pour diverses activités telles que les expos patinoires, la visite de musées, etc.
Par contre, on n’a pas assez de place. |
Dépend de la structure
Il faut d’abord avoir une bonne équipe avant de bons locaux. La sécurité est aussi privilégiée, une maison de l’enfance où tout est adapté à l’enfant est beaucoup plus utile
Quant à la rémunération, elle dépend des villes, mais globalement, elle est largement insuffisante, et contribue à la précarité de ce travail. J’ai fait une colonie à 25€ la journée, du travail 24h sur 24, c’est très mal payé Faut aimer ce métier, d’autres veulent juste gagner plus d’argent alors que c’est très mal payé La rémunération empêche l’investissement, elle est très faible pour le travail à fournir |
Encadrement : Dépend des structures, le taux d’encadrement n’est pas forcément respecté pour cause de manque de personnel.
Matériels : Dépend des structures, celles à la campagne sot pauvres en matériels, d’autres sont modernes et confortables, adaptées aux besoins des jeunes dans le cadre, le matériel, l’hébergement, etc.
Les matériels pour les animateurs dépendent de la structure ou de la mairie. Cependant, pour animer, l’animateur a surtout besoin de son corps plus que de matériels.
Rémunération : faible mais dépend de la structure, la maire étant plus généreuse que les associations.
En général, le salaire minimal avoisine les 19€, 22€ à 27e dans les centres de vacances et de 80 à 100€ dans accueils de loisirs. Un directeur gagne 50 à 150€, selon la structure. Le paiement ne compense pas l’investissement et le temps consacrés à l’animation et constitue un frein ou un abandon de la profession. |
Présence de matériel sportif mais pas en quantité suffisante, mais bien réparti.
Manque de matériel pour les activités manuelles Pour les locaux, il y a avait des salles polyvalentes, des salles découvertes, une salle pour chaque groupe, des cuisines qu’il faudrait multiplier, beaucoup d’espace de jeu comme la cour et la salle motricité Des locaux bien adaptés aux enfants
En termes de rémunération, une journée de 10 h rapporte 96€ ce qui est très bien pour moi Mais les titulaires sont moins bien payés car payés à l’année Différence de salaire entre centre de loisirs et des centres de vacances presque de 60€ |
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Description de l’expérience en tant qu’animateur | Positive malgré quelques difficultés | Formidable, riche et positive
J’ai envie de continuer en complément avec mon métier futur Réflexion sur la place de l’animation dans notre société et des jeux et loisirs et envie d’étendre cela dans d’autres domaines (personnes âges, incarcérées, etc.)
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Très très positif, au début, pessimiste (peur, manque de respect des enfants)
Je ne regrette pas, j’ai rencontré beaucoup de personnes grâce au BAFA Bonne relation avec les collègues, directeur Bonne Relation avec les enfants qui m’aiment bien J’espère continuer à être animateur après être devenu prof d’EPS auprès de ces enfants
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Précisions en plus | Globalement, l’animation n’est pas évidente, mais st une bonne chose que je fais avec plaisir et que je continuerai à faire pour l’instant.
On n’anime pas pour l’argent vu ce qu’on gagne, on prend juste plaisir à être là pour les enfants.
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L’animateur est une personne pour les enfants, ce n’est pas le copain ou le grand-frère mais à qui ont peut se confier, avec qui on apprend des choses de manière ludique, l’enfant apprend à vivre en collectivité, l’animateur a un regard bienveillant, mais peut aussi être dur dans certaines situations
L’animateur a une image positive
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J’espère que l’éducation populaire ou l’animation ne sera pas perdue de vue et qu’on arrête de lui enlever les moyens comme l’effectif de plus en plus petit aux directions départementales jeunesse et sport, des séjours de plus en plus coûteux, surtout au séjour de vacances
Valorisation de la profession de l’animateur
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Non, tout est dit
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- Comparaison des résultats entre eux
La comparaison des résultats entre eux est une méthode nous permettant de situer les réponses des répondants par rapport à leur profil et ainsi d’obtenir la tendance qui se profile au niveau des résultats.
Une première comparaison globale des résultats obtenus nous permet de voir que les réponses obtenues des cinq répondants à notre questionnaire sont similaires à plusieurs points et relèvent toutes de leurs expériences professionnelles et personnelles au sein de leur ACM. Ces réponses sont déterminées par l’âge et la fonction des interviewés et seront explicitement analysées ci-dessous.
- Analyse et interprétation des résultats
La grille d’entretien que nous avons élaboré plus haut retrace les différentes réponses délivrées par les cinq personnes interrogées dans le cadre de notre enquête.
Ces personnes travaillent dans des centres de loisirs et ont des statuts différents ce soit au niveau des animateurs (animateur vacataire, animateur titulaire et animateur et directeur) ou au niveau des directeurs (directeur titulaire et directeur vacataire). Nous l’avons vu dans les résultats ci-dessous, les intervenants portant le statut de vacataires sont des remplaçants ou des individus ne travaillant pas sur le long terme.
Nous allons commencer notre analyse par la perception du métier et du rôle d’animateur. Les cinq répondants auprès desquels nous avons mené l’enquête sont d’accord sur un point crucial : l’animateur est un acteur important dans l’éducation de l’enfant. Son rôle est donc important et ne s’arrête pas à l’éducation mais s’étend aussi à l’encadrement.
Cependant, ce sont surtout les animateurs qui perçoivent leur rôle d’une manière aussi positive. En effet, les intervenants externes liés à la scolarité tels que les instituteurs ou les parents des élèves sont très réticents face à cette profession précaire non professionnalisée. Les instituteurs dénigrent les animateurs du fait du manque d’importance associé à leur métier. Les parents, quant à eux, sont ancrés dans le stéréotype de la garderie qui est ressenti par les cinq répondants. L’animation est donc essentiellement perçue comme une garderie par les parents.
Toutefois, les avis diffèrent et sont désormais plus mitigés. Une certaine compréhension du métier d’animateur est détectée chez les parents lorsqu’ils voient les résultats de l’éducation des animateurs chez leurs enfants ou lorsque les animateurs réussissent à établir un climat de confiance avec eux. De ce fait, on note un paradoxe du côté des parents : celui des réticents face à l’animation et ceux qui y accordent de l’importance.
Le changement d’avis des parents concernant l’animation en ACM résulte de plusieurs facteurs. Un répondant sur cinq estime que les parents sont plus reconnaissants envers les animateurs et changent leur opinion vis-à-vis de ces derniers lorsqu’ils ont déjà travaillé dans l’animation auparavant. Les autres interviewés associent cette reconnaissance à une constatation des résultats de l’animation sur leurs enfants. Dans tous les cas, l’animateur se retrouve au milieu de deux pensées : une perception positive et une perception négative. Selon l’expérience vécue par une de nos interviewés, les parents des enfants accueillis dans les différents centres dans elle a travaillé sont tous satisfaits des animateurs.
Si telle est la perception de l’animateur, nous allons analyser de plus près la perception du BAFA. D’abord, nous pouvons d’ores et déjà avancer que le BAFA dont l’accessibilité et la cherté ont été évoquées dans la partie théorique, est bel et bien la formation de base des animateurs. 4 répondants sur cinq affirment n’avoir eu que le BAFA comme base à leur travail d’animateur ou de directeur d’ACM. Seul un répondant a commencé l’animation grâce à une équivalence au BAFA.
Dans cette optique, les cinq répondants que nous avons interviewés ont tous débuté l’animation dans un centre de loisirs ou dans un centre de vacances en tant que travail à mi-temps ou occasionnel exercé à l’occasion des vacances ou des jours où il n’y a pas école dans le but de préparer la carrière future pour deux répondants, pour gagner de l’argent ou juste pas passion.
Pour ces cinq répondants, le BAFA est trop facile à obtenir, d’où les différentes réformes qu’ils veulent adopter afin de pallier au recrutement lésé. En effet, nous avons également pu soulever une tendance approuvée et évoquée par les cinq répondants : le recrutement d’un animateur en ACM est tributaire du manque de personnel et de la nécessité de recruter énormément de personnes dans ces structures.
Pour en revenir au BAFA, nous avons vu que ce dernier se déroule en trois étapes pour une durée maximale de trente jours, une durée insuffisante pour un jeune animateur qui souhaite un rallongement de cette dernière au profit de l’obtention de plus de compétences et d’une meilleure crédibilité du fait que les autres métiers nécessitent des années entières d’étude.
La réforme du BAFA est donc la solution d’amélioration du métier d’animateur la plus évoquée par les répondants. Certains exigent une durée plus longue, d’autres veulent une uniformisation des diplômes, certains trouvent le BAFA trop facile et basique, d’autres le considèrent comme une formation accomplie en soi.
Concernant la durée de la pratique de l’animation, nous avons vu dans les résultats de nos enquêtes qu’elle varie suivant les individus et leur personnalité. Mais en général, les cinq répondants considèrent l’animation comme un métier à court terme. Les personnes qui animent à long terme doivent être passionnées par l’animation et ne pas recherche des avantages pécuniaires comme c’est le cas pour beaucoup d’autres.
D’ailleurs, nous avons également vu que l’argent est un mauvais motif en animation car elle constitue un frein à cette dernière, les animateurs préférant abandonner en cours de route avec un salaire minimal et moyen relativement bas. Dans cette optique, nous avons vu que le salaire dans les centres de loisirs sont nettement supérieurs à celui des animateurs en centres de vacances.
La question de la rémunération a été brièvement abordée dans les enquêtes. Tous les interviewés s’accordent à dire que le salaire perçu ne compense pas l’investissement, la présence ou le temps consacré à l’animation. Il est de même pour le BAFA qui reste inaccessible à tout le monde en termes de prix. Cela va également sans dire pour les séjours de vacances qui deviennent de plus en plus coûteuses actuellement.
En ce qui concerne les formations attribuées aux animateurs, on note que ceux que nous avons interviewés souhaitent bénéficier régulièrement de formations pour acquérir des compétences spécifiques pouvant les aider à améliorer et à se remettre constamment en question dans leur travail. Cette remise en question est d’ailleurs préconisée à chaque animateur pour qu’il situe son métier par rapport à d’autres professions et qu’il cherche constamment des moyens de’ s’améliorer.
Deux répondants sur cinq affirment dan l’interview avoir assisté à quelques formations, les autres se disent prêts à en suivre tandis qu’un autre animateur avoue avoir déjà en tête des programmes de formation en partenariat avec des acteurs de l’éducation populaire.
Notre analyse nous révèle aussi que le système de recrutement des animateurs peut à la fois être laxiste et ferme, suivant la structure et d’autres paramètres tels que le manque de personnel, le sureffectif inattendu des enfants, etc. D’où l’exercice du métier par des personnes compétentes qui s’améliorent au fin du temps ou abandonnent.
En parlant de compétence, nous avons posé des questions relatives à la détention de compétences particulières exigées lors du recrutement. Nos répondants animateurs sont partagés sur le sujet : certains ont été recruté pour leur compétence en port tandis que d’autres n’ont pas eu à faire état de ces compétences pour obtenir leur poste.
Concernant les ressources matérielles et budgétaires, on remarque qu’elles sont suffisantes dans une structure et insuffisantes dans d’autres. Prenons en exemple les ACM organisés par la mairie qui dispose souvent des matériels et du budget nécessaires que ce soit pour les activités au regard des enfants ou du point de vue des animateurs eux-mêmes. Par contre, les ACM organisés par les associations manquent souvent de ressources matérielles et financières et n’ont pas de locaux ou s’entassent dans les locaux de petite taille. D’autres, comme l’accueil de loisir de Saint Ouen : doivent partager les locaux avec l’école, laissant en place des conflits entre les deux structures.
Le problème qui revient le plus reste celui des locaux qui n’existent pas pour certaines structures et son trop étroits pour d’autres. Le taux d’encadrement imposé par l’Etat est aussi un point à expliquer. Si nus avons vu auparavant qu’il doit être respecté, ce n’est pas toujours le cas dans les ACM, comme le témoignent nos interviewés qui affirment que lorsque des animateurs tombent accidentellement malades ou que le nombre de mineurs accueillis dépasse les prévisions initiales, un animateur peut être à la charge de plus de 8 ou de douze enfants en maternelle ou primaire. Sur ce sujet, une réforme du taux d’encadrement à Saint Ouen inquiète ces derniers puisque ce seront désormais douze enfants par animateur à encadrer en maternelle contre 18 en primaire.
Enfin, en ce qui concerne les connaissances de base requises en animation, les répondants ayant répondu à cette question ont présenté plusieurs connaissances basiques tout aussi pertinentes les unes que les autres, à savoir :
- La sécurité physique et morale des enfants
- L’éducation
- Le bon sens, etc.
Conclusion
Ce DER a pour visée la présentation de la perception du rôle de l’animateur dans l’éducation populaire. L’animateur a rejoint les rangs de l’éducation populaire dans les années 1900, toutefois, le secteur manque d’affirmation. L’animateur en ACM est une figure emblématique de cette éducation populaire puisque son rôle est d’éduquer les enfants par des activités ludiques et divertissantes.
L’animateur est perçu, généralement, comme un acteur positif, un guide et un encadreur. La réalité sur le terrain ne semble pourtant pas du même avis, à en juger par les réponses obtenues des entretiens que nous avons menés pour réaliser ce mémoire. Ainsi, l’analyse de ces réponses nous a prouvé que les animateurs perçoivent leur métier comme positif, mais ils pensent que les parents n’y voient que de la garderie.
En outre, nous avons également vu que l’animation diffère pour chaque structure, il en est de même pur les animateurs te leur personnalité. Pour répondre, notre problématique, nous pouvons donc dire que le rôle de l’animateur en ACM est perçu de manière positive et négative. Cela s’explique par le manque de crédibilité du BAFA mais surtout par une mentalité des animateurs qui leur vaut un manque de considération de leur métier.
Cela peut sembler honteux, mais certains animateurs animent pour le plaisir ou l’argent et n’effectuent pas correctement leur travail. Ces derniers ne sont pas considérés comme des référents dans le domaine de l’animation et contribuent même grandement à alimenter la fausse image de garderie ou le manque de considération des parents vis-à-vis des animateurs.
Un des interviewés affirme, dans ce contexte, que la plupart du temps, c’est l’animateur lui-même qui dégrade son métier. S’il commence donc à adopter les attitudes irréprochables qui sont attendues de lui, les parents et autres acteurs changeront sûrement d’avis sur l’animation. Il faut quand même rappeler que nos entretiens se sont basés sur les témoignages et les réponses des animateurs et directeurs d’ACM, nous pensons donc que mener une enquête auprès des parents même des mineurs permettrait de mieux recueillir les avis de ces derniers et e rendre nos résultats encore plus exhaustifs.
Bibliographie
- Chauvin J. (2009) : Les colonies de vacances : domaine privilégié de l’éducation populaire.
- Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs, Guide 2013-2014, page 4.
– Houssaye J. (2012) : Accueils collectifs de mineurs : recherches. Susciter et donner à voir les travaux sur le domaine des loisirs collectifs des enfants et des adolescents, Matrice, 160 pages.
- Préfet des Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs GUIDE 2013-2014, page 28.
- Projet éducatif et pédagogique ACM – CAP – Centre Social (2011) : Accueil collectif de mineurs Projet éducatif, projet pédagogique et livret de fonctionnement 3 – 12 ans
- Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (2012) : Mémento des accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif à l’occasion des vacances scolaires et des loisirs dans la Région Centre. Réglementations applicables et recommandations aux organisateurs
- Monod O. (2011) : BAFA Mode d’emploi, L’étudiant, 175 pages.
- Céléguène N. (2012) : Je prépare le BAFA : Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur, Dunod, 128 pages.
- Mignon J-M (2007) : Une histoire de l’éducation populaire, La découverte, p. 131
- http://www.ile-de-france.gouv.fr/ddcs/Sport-Jeunesse-et-Vie-Associative/Jeunesse-et-vie-associative/Accueil-collectif-des-mineurs
- http://www.bafa.free.fr/
- http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/accueils-collectifs-mineurs.htm
[1] Tiré du site http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/accueils-collectifs-mineurs.htm
[2] Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs, Guide 2013-2014, page 4.
[3] Préfet des Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs GUIDE 2013-2014, page 28.
[4] Ibid.
[5] Chauvin J. (2009) : Les colonies de vacances : domaine privilégié de l’éducation populaire.
[6] Projet éducatif et pédagogique ACM – CAP – Centre Social (Avril 2011)
(2011) : Accueil collectif de mineurs Projet éducatif, projet pédagogique et livret de fonctionnement 3 – 12 ans
[7] Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (2012) : Mémento des accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif à l’occasion des vacances scolaires et des loisirs dans la Région Centre. Réglementations applicables et recommandations aux organisateurs
[8] Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (2012) : Mémento des accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif à l’occasion des vacances scolaires et des loisirs dans la Région Centre. Réglementations applicables et recommandations aux organisateurs
[9] Extrait du site http://www.bafa.free.fr/
[10] Céléguène N. (2012) : Je prépare le BAFA : Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur, Dunod, 128 pages.
[11] Préfet des Deux-Sèvres, Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations des Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs, GUIDE 2013-2014
[12] Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (2012) : Mémento des accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif à l’occasion des vacances scolaires et des loisirs dans la Région Centre. Réglementations applicables et recommandations aux organisateurs
[13] Monod O. (2011) : BAFA Mode d’emploi, L’étudiant, 175 pages.
[14] Préfet des Deux-Sèvres, Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations des Deux-Sèvres : Les accueils collectifs de mineurs, GUIDE 2013-2014
[15] Mignon J-M (2007) : Une histoire de l’éducation populaire, La découverte, p. 131
[16] Code de l’Action Sociale et des Familles
[17] Extrait du site http://www.ile-de-france.gouv.fr/ddcs/Sport-Jeunesse-et-Vie-Associative/Jeunesse-et-vie-associative/Accueil-collectif-des-mineurs
[18] Houssaye J. (2012) : Accueils collectifs de mineurs : recherches. Susciter et donner à voir les travaux sur le domaine des loisirs collectifs des enfants et des adolescents, Matrice, 160 pages.
[19] Extrait du site http://www.jeunes.gouv.fr/ministere/actions-interministerielles/vacances-et-loisirs-collectifs/accueils-collectifs-de-mineurs/article/animateurs-et-directeurs-ce-qu-il
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