La Télévision : entre informations, média et divertissements
MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE
La Télévision : entre informations, média et divertissements
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INTRODUCTION
Auparavant, toute une foule se réunissait pour se mettre dans un cadre à lumière noir et faiblement éclairé par un écran géant, ainsi pour partager les mêmes sensations et vibrations à chaque type d’émission : c’était le cinéma.
Et les technologies se sont développées, la télévision a vu le jour pour être à la disposition de tous les revenus. La télévision, que l’on considère comme une association de pièces assemblées en un appareil afin de faire balancer des séquences audiovisuelles que l’on appelle en d’autres termes programmes. Ainsi est-il considéré par la masse comme un outil pour diffuser des divertissements, des publicités et des informations. Mais en termes plus techniques, ce sont les réseaux câblés que l’on appelle ondes radioélectriques qui sont utilisés pour transmettre ces programmes télévisés dont les contenus sont obtenus soit par des démarches analogiques, soit par des procédés numériques (Brochand Christian, 1994).
De nos jours, tous les foyers, même ceux qui se trouvent dans des coins les plus reculés du monde, disposent de poste télévision. Pour le luxe, les familles qui se veulent être modernes ont choisi des grands écrans, des écrans plats dotés d’une qualité audio plus sophistiquée et d’autres services ou programmes adaptés à leurs convenances dénommés canal. Mais la technologie avance encore plus loin pour passer par « le numérique ». Le monde entier fait des restructurations pour le dépassement de l’analogique : installations nouvelles, nouveaux équipements, informations des habitants, en gros nouveaux investissements dans le domaine. En effet, les stations audiovisuelles s’obligent de suivre ce nouveau modèle économique en vu de satisfaire les auditeurs et téléspectateurs désormais intégrés dans les appareils connectés.
L’avantage du numérique se trouve dans le fait que plusieurs canaux peuvent être propagés, par opposition à l’analogique avec lequel une fréquence équivaut à une chaîne. Les stations audiovisuelles s’obligent ainsi à multiplier la production de contenu parallèlement aux nombres de chaînes pouvant être consultés par les téléspectateurs.
Habituellement, les grands écrans attirent beaucoup plus les utilisateurs que même s’ils disposent des écrans tactiles, des mobiles ou des ordinateurs portables ou autres objets connectés avec lesquels ils peuvent aussi accéder à des chaînes télévisés, ce sont toujours les grands écrans qu’ils visionnent en premier lieu. L’utilisation à titre accessoire des petits objets connectés permet aux stations audiovisuelles de profiter du numérique pour diffuser d’autres services supplémentaires sur d’autres chaînes. A titre d’illustration, les films en VoD sont rendus accessibles par Time Warner, dans les pays d’Amérique, pour que les clients utilisant le tarif post payé puissent accéder via leurs objets connectés dès lors que la première publication s’effectue dans les cinémas.
La télévision numérique est ainsi une technique pour la promotion de la concurrence et surtout pour le développement du marché par l’émergence de nouvelle catégorisation des clients (différenciation des cibles pour chaque produit et consommation : adolescent – jeune – professionnel…) et par l’instantanéité des diffusions des nouveaux produits.
En effet, malgré que les télévisions analogiques persistent encore dans le cadre de l’offre et demande, les clients ne s’arrêteront plus de faire à sorte à obtenir des contenus qui leur sont appropriés depuis cette prolifération des vidéos à la demande VoD. Cela incitera le développement de l’industrie de télévision. Comme corollaire, les anciens principes régissant cette typologie d’industrie seront caducs. La multiplication des offres dans ce domaine fera accroître la concurrence que les techniques de pérennisation de la conquête des clients deviendront de plus en plus difficiles à maîtriser. En outre, les demandes vont devoir évoluer en termes de quantité et de qualité et surtout sur les demandes d’individualisation de services.
Dans la mesure où la majeure partie des rentrées financières d’une télévision résulte également de la vente des espaces publicitaires aux annonceurs, l’adhésion au numérique ou la vente des vidéos à la demande ne suffit pas à lui seul pour garantir le développement réel de ce secteur. Il faut d’autres mesures alternatives afin d’attirer ou même de séduire les téléspectateurs.
Au demeurant, le problème qui se pose est de savoir :
« Quelles sont les stratégies de performance adaptées à une chaine de télévision, dans l’objectif d’amélioration de sa rentabilité ? ».
Ce problème persiste en raison de la prolifération actuelle des services des télévisions telle qu’Hal Vogel[1] le dit : « Il ne fait aucun doute que la télévision est aujourd’hui devenue plus importante que l’industrie cinématographique. (…) Cette industrie est stable. Avec les films, vous pouvez avoir Avengers ou Battleship ; mais c’est évidemment difficile à prévoir »[2].
A cet effet, les grandes entreprises qui investissent dans la cinématographie affirment que les bénéfices des films sont extrêmement faibles actuellement et les 50% des chiffres d’affaires sont constitués par les télévisions. D’après Time Warner, la télévision rapporte près des ¾ de ses profits.
Par conséquent, notre étude a été basée sur des démarches scientifiques afin d’analyser les trois parties qui suivent :
TITRE 1 – Approche théorique, conceptuelle et contextuelle : Décryptage de la télévision en France.
TITRE 2 – Approche empirique – Etude de cas : les chaines TNT du groupe TF1.
TITRE 3 – Préconisation de stratégies de performance pour les chaines de télévision.
TITRE 1 – Approche théorique, conceptuelle et contextuelle : Décryptage de la télévision en France
Dans le contexte actuel, la France fait partie des pays dans lesquels les télévisions sont fortement admirées par la population. Le paramètre utilisé à cet effet étant la durée d’écoute qui se décrit comme suit :
A titre d’illustration sur ces données représentées dans le graphique, le Centre National de l’Image Animée appelé CNC donne les informations suivantes comme étant des variations des chiffres[3] :
Evènements | Variation de la durée d’écoute |
Etat de la consommation en 2012 | 3h50 en moyenne |
Perspective pour 2022 | 4h18 au moins |
En général, l’arrivé du numérique a fait diminuer le taux d’utilisation des chaînes de la télévision analogique. Ce qui fait que les chiffres d’affaires de ces dernières se sont diminués inévitablement. Mais les chiffres se sont rebondis pour les TNT dans la mesure où ils sont constitués par trois grandes rubriques, telles que :
- Les recettes des abonnements,
- Les recettes des annonces et publicités,
- Les recettes obtenues des organismes publics.
Le tableau ci-après démontre l’importance de ces augmentations auprès du CNC :
Rubrique | Valeur représentée dans la totalité des chiffres d’affaires |
Recettes des abonnements | ¾ |
Recettes des annonces et publicités | ¾ |
Recettes obtenues des organismes publics | 1/3 |
Ce qui explique les détails sur les variations de ces deux premières rubriques étant le tableau ci-après :
Etant donné que les recettes publicitaires sont d’une importance capitale, il convient de voir de près leurs évolutions par rapport à ces détails :
Par conséquent, une évolution constante des télévisions s’affiche en France qu’il convient d’examiner les acteurs, les programmes, les supports et les audiences qui y conduisent.
- Les acteurs de la programmation
L’analyse des acteurs de la programmation fait ressortir trois éléments essentiels, à savoir :
- Les chaînes de télévision
Par définition, on qualifie de chaîne de télévision, toute structure œuvrant dans le domaine de la propagation de canaux ou programmes télévisés.
Au début, le concept de chaîne rassemblait tous les émetteurs dont la fonction était de diffuser un seul programme. De nos jours, il désigne une station capable d’émettre plusieurs programmes (Jacquinot Geneviève, Leblanc Gérard et alii, 1996). Les diverses tâches correspondantes à ce mécanisme sont :
- La formation ou production de contenus que l’on va émettre, une tâche généralement incombée aux éditeurs,
- La mise en œuvre des techniques en matière de réseaux afin de transmettre les programmes,
- La diffusion proprement dite avec laquelle les programmes sont émis pour l’accès de tous au moyen de réseau télédistribution, de câble, de satellite ou de moyen hertzien.
Ces tâches doivent être assurées par la chaîne elle-même pour qu’elle puisse produire des émissions, garantir les diffusions et maîtriser tous les détails techniques liés aux réseaux qu’elle exploite.
Les chaînes existent en diverses sortes, telles que : la chaîne généraliste, la chaîne locale, la chaîne à péage, la chaîne thématique, la chaîne d’information internationale, la chaîne sportive… On parle de généraliste pour les télévisions qui ne présentent pas de spécificités remarquables quant aux émissions, aux territoires couverts et quant aux modes de vente.
Par contre, il s’agit de chaîne locale lorsque la localité pouvant être couverte par ses émissions est limitée et que les émissions ainsi conçues sont particulièrement destinées à cette localité limitée. Il s’agit de chaîne à péage dès lors que les programmes ne sont accessibles que par un contrat d’abonnement et limités suivant les clauses dudit contrat.
La chaîne thématique, quant à elle, est propre à un sujet donné, tel qu’un documentaire, une série, une information sur le sport, la médecine, les bébés…
- La production audiovisuelle par les producteurs et maisons de production
On entend par production audiovisuelle, toute activité économique permettant de concevoir et de réaliser des œuvres de nature audiovisuelle. Ces dernières s’entendent des divers contenus comme les films et les autres émissions. (Jacquinot Geneviève, Leblanc Gérard et alii, 1996)
Les producteurs sont les personnes (personnes physiques) responsables de la gestion à la fois administrative et financière de la production audiovisuelle depuis les détails techniques jusqu’à la mise en vente des produits et qui sont obligés de collaborer de près avec les techniciens pour mener à bien leur mission. On considère comme maison de production, une expression utilisée au Québec, toute entité économique (personnes morales) chargé de mettre en œuvre la production audiovisuelle. D’après le code de la propriété intellectuelle, « Le producteur de l’œuvre audiovisuelle est la personne physique ou morale qui prend l’initiative et la responsabilité de la réalisation de l’œuvre. » (Article 132-23).
Quand on parle de la production audiovisuelle par les producteurs et maisons de production, il est nécessaire de distinguer les catégories de producteurs dans le cadre des productions dépensant une somme importante pour sa réalisation. A cet effet, les personnes responsables des financements de la production s’appellent producteurs délégués tandis que celles s’occupant des montages et tournages se dénomment producteurs exécutifs. Afin d’assurer un management efficace de cette production audiovisuelle, les producteurs sont tenus de maîtriser les risques et d’appliquer un style de gestion de ses activités (Chailley M, 1993).
Ils doivent procéder à des inventions issues de leurs intelligences, de leurs goûts, de leurs observations, de leurs forces ou de leurs environnements afin d’attirer les consommateurs. Ils sont les seuls débiteurs connus par les créanciers suivant l’article II – I – 4 du Décret n°2001-609 du 9 juillet 2001. Cette disposition stipule que le producteur « prend personnellement ou partage solidairement l’initiative et la responsabilité financière, technique et artistique de la réalisation de l’œuvre et en garantit la bonne fin. ».
Ainsi les producteurs sont tenus de veiller à la bonne exécution des points suivants :
- Pilotages des projets,
- Etudes du marché,
- Directions des affaires financières,
- Directions des ressources aussi bien financières – humaines que matérielles,
- Planifications des projets. (Chailley M., 1993)
Dans la pratique, le système de production diffèrent d’un pays à un autre. Tel est le cas si on fait une approche comparative des producteurs aux Etats – Unis à des producteurs en France. Dans les premiers pays, ce sont les banques qui financent les activités de production audiovisuelle et les maisons de production sont de grandes dimensions tandis que dans les seconds, les financements sont assurés par des simples établissements de crédits et les cadres de travail sont plutôt restreints.
S’agissant des producteurs en France, ils sont financés en majeure partie par des prêts auprès des micros finances, par des aides au sein des régions, par des crédits impôts. Tel est le cas pour CNC, TF1, Canal+, TPS, SOFICA. Les techniques de coproduction sont aussi utilisées au sein de ce pays : contacter une autre maison de production pour s’inscrire comme associé afin de supporter ensemble le coût d’une production. L’associé gagnera en retour une part de bénéfice correspondante à son apport. La pratique du sponsoring est également courante pour les producteurs français. En outre, recourir aux financements des fondations s’avère habituel en France.
Le système en va tout autrement en Amérique où le producteur délégué et le producteur exécutif garantissent eux – même la réalisation de toutes les activités et un producteur associé ne participe au montage et au financement qu’au moment de la phase finale de production et uniquement à titre exceptionnel. En tout état de cause, ils confient à l’assistant producteur les tâches afférentes au domaine de la logistique.
- Le rôle des présentateurs, chroniqueurs
Les présentateurs ont comme vocation principale de présenter ou d’animer une ou des émissions télévisée(s). A ce titre, ils peuvent aussi les commenter en émettant des remarques, des affections ou des appréciations, des évaluations abusives (Jost F., 1999)… Ces différents actes concernent plusieurs cadres d’intervention comme le social, la santé, les technologies, l’Administration publique, les finances, l’économie…
En effet, les styles d’animations varient suivant chaque cadre d’intervention. A titre d’illustration, dans le cadre des activités sportives, notamment dans le foot et le rugby, les présentateurs utilisent toujours des sons éprouvant de la force, incitatives et créant des vibrations. D’ailleurs, les présentations pour les émissions liées à la santé sont diffusées avec une tonalité douce et calme des présentateurs avec des langages soutenues.
Dans la mesure où tous les présentateurs ne soient pas toujours en mesure d’adapter naturellement en même temps leur geste, voix et expressions à chaque d’émission, il peut y avoir des manières non standards pouvant être utilisées. Tel est le cas dans le cadre de la science où certain utilise sa propre voix basse pour présenter mais il espace ses temps de parole par des charmes.
A cet effet, le XXIè siècle a été marqué par l’apparition d’une plateforme pour les présentateurs d’émissions télévisées organisée par le studio Noma afin de prendre comme modèle les meilleurs présentateurs.
Les chroniqueurs quant à eux, ce sont ceux qui collaborent avec les producteurs pour arrêter les dispositifs sur la ligne de l’édition ainsi que le fil de l’émission sur lesquels portent leur présentation. Les activités afférentes à leurs tâches sont ainsi multiples :
- Déterminer les thèmes de présentation,
- Fixer les méthodes et les cadences de présentations,
- Approfondir ainsi les thèmes,
- Identifier les invités si nécessaire,
- Faire les rédactions en cas de besoin,
- Choisir les extraits de programmes à présenter par ordre de priorité. (Jost F., 1999)
- Les genres de programmes et leurs évolutions
Sur cette description, il existe quatre éléments à étudier, à citer :
- Modalités de choix des programmes par les télévisions
Les programmes de télévisions sont normalement déterminés suivant quelques facteurs, tels que : les téléspectateurs cibles, les horaires de diffusion, la nature du programme (annonce, publicité, film…). Il appartient aux producteurs de faire des études de marché préalablement à la fixation des programmes à diffuser puisque le mauvais management de la diffusion provoque un détachement progressif des consommateurs au bénéfice des concurrents. A titre d’illustration, la mauvaise gestion de la diffusion des publicités risque d’inciter le mépris des téléspectateurs pour qu’il change de canal.
- Processus et déroulement des achats/productions de programmes ?
Le processus et le déroulement des achats et productions de programmes concerne surtout les vidéos à la demande. C’est le nouvel apport de la nouvelle technologie : au lieu de suivre les programmes devant la télévision et suivant les horaires d’émission, les consommateurs contactent les producteurs ou les chaînes pour acheter le programme qu’il souhaite visionner.
Cette pratique est habituelle chez les chaînes ayant intégré au numérique en France, telles que CNC, TF1, Canal +…
- Les émissions prescriptrices
En droit, prescription est synonyme d’extinction. Par transposition dans le domaine de la télévision, le droit à la protection contre la copie et la reproduction d’un contenu s’éteint après écoulement d’une durée prévue par la loi. Une fois ce délai écoulé, un producteur ne peut plus poursuivre un acte de piratage.
Cette question de droit se pose notamment dans les vidéos à la demande avec lesquelles, les consommateurs peuvent disposer des contenus dans tous les endroits qu’ils jugent convenables ; ce qui facilite les piratages.
1.2.4. Comparaison des programmes français avec les programmes américains
Aux Etats-Unis, les programmes TV sont publiés en avance sur une grille de programme développé par internet. Cela constitue une occasion pour les consommateurs de faire des commandes sur un contenu déterminé ou de ne choisir que le programme de son choix sur internet lorsqu’ils font des connexions. Par conséquent, les consommateurs ne sont pas obligés de suivre n’importe quelle émission lors de leur disponibilité car il suffit qu’ils entrent sur le programme de son choix sur internet.
- Les nouveaux supports télévisuels
Etudier les supports nécessite à examiner :
- La Vidéo à la Demande ou VoD
La VoD est un acronyme issue de l’expression anglaise Video on Demand. Il s’agit d’une stratégie de distribution de contenu comme la vidéo digitale ayant caractère bidirectionnel, faite soit par le biais de l’internet ou d’autres réseaux câblés, soit par le biais des réseaux non câblés c’est-à-dire la nouvelle génération de téléphonies mobiles. Dans la langue française, l’équivalent de la VoD étant la VàD ou vidéo à la demande, la VsD ou Vidéo sur demande, la VàDA ou vidéo à la demande avec abonnement. (Bourdieu Pierre, 2005)
Historiquement, la VoD s’est étendue lors du troisième millénaire, une période où les connexions à haut débit sont devenues à la disposition des ménages. L’unicast est la règle à cet effet et il s’agit d’un développement du broadcast en matière technologique. Tel est le cas avec la télévision à la carte ou pay-per-view.
Les consommateurs peuvent profiter de cette nouvelle méthode de diffusion grâce à la flexibilité qu’elle représente. Ils n’ont plus à s’apitoyer sur la chronologie des programmes des chaînes. Mais cette nouveauté exige une forte capacité du réseau, une raison pour laquelle, elle se progresse en fonction de l’accroissement de la bande passante disposée par les réseaux (Jost F., 2003)
Le mécanisme de la VoD s’effectue comme suit : les contenus (films – musiques – autres programmes) sont enregistrés dans des serveurs ; les consommateurs (abonnés) procèdent à leurs commandes (de contenus en général) via un décodeur numérique ou via son ordinateur par rapport à ces contenus ; la durée de leur consommation est limité à l’avance et allant généralement de un jour ; les consommateurs choisissent enfin le programme qu’ils souhaitent regarder par simple manipulation de leur télécommandes à la place des magnétoscopes.
Il existe deux modes de paiement des factures des vidéos à la demande : soit le paiement à l’unité, soit le paiement des forfaits. Les vidéos à la demande ainsi obtenues peuvent être visionnées sur tout écran assorti de lecteur en streaming. C’est un développement spectaculaire de la technologie car les VoD n’ont été accessibles auparavant que par des ordinateurs. La prouesse technologique a fait que des divers objets peuvent être utilisés pour accéder à des VoD, à savoir :
- Les systèmes ayant les propriétés des multimédia tels que le magnétoscope numérique, le décodeur, le DVD, le MP3,
- Les objets connectés permettant l’accès aux réseaux internet à très haut débit ou à des réseaux Wifi comme les tablettes, les Smartphones, les ipads…,
- Les Playstations et les Xbox ou autres objets destinés aux loisirs mais pouvant accéder à des fonctionnalités disposées par Média Center,
- Les télévisions numériques avec lesquelles on peut pratiquer le time shifting entre les programmes des chaînes et la lecture des VoD.
Suivant le système d’exploitation ainsi que les fonctionnalités auxquelles les commandes des consommateurs ont été effectuées, au sein du logiciel applicatif, ils peuvent être donnés à titre onéreux ou à titre gratuit, les lecteurs multimédias.
Le problème des VoD se situe sur le plan juridique car le Digital Right Management (DRM) ou la gestion des droits numériques est difficile à mettre en œuvre. Ceci étant, car la mobilité des contenus fait que les copies et les pratiques anticoncurrentielles sont plus simples à exécuter. Afin d’y remédier, il a été procédé, un assemblage du système aux lecteurs destinés uniquement à son lecture, tels que le Windows Media, le Divx Player. Dans ce cas, le cryptage des propriétés ainsi que les formats de numérisation sont conçus spécifiquement à cet assemblage pour qu’aucune copie ne soit possible et pour que d’autres lecteurs ne puissent lire les vidéos y paramétrés. A titre d’exemple, le CoDec DivX, pratique actuellement courante pour la préservation des contenus auprès de certaines structures de commercialisation de programmes est exploité par INA France.
S’agissant des modes de transmission des VoD, il existe deux systèmes de fonctionnement, à savoir : le mode pull et le mode push. Le premier consiste en un établissement de lien entre le serveur distant et le flux vidéo pour que le système de visionnement soit praticable. Le second s’agit de l’enregistrement du contenu dans un support comme un disque dur pour que les consommateurs puissent télécharger.
D’après l’investigation dénommée NPA – GfK et confirmé par le résultat du CNC lors de l’année 2011, on constate une augmentation de près de 45% des revenus obtenus des VoD d’une année à une autre. D’ailleurs, ce pourcentage atteint 55% en France grâce à l’attachement des consommateurs au nouveau système et à l’extension des modes d’accès tels que les consoles de jeux et l’internet. En effet, la France est devenue la plus grande consommatrice de vidéo à la demande après la Grande Bretagne (Courbet et Fourquet, 2003).
- Les plateformes multimédia comme Netflix
On appelle plateforme, la technologie permettant de recevoir des contenus que ce soit audiovisuels ou une autre forme de multimédia mais qui a rapport à des émissions. Il peut être une télévision, un internet, des téléphonies de troisième génération, une VSD ou tout autre objet émergent de diffusion.
- Le transmédia : continuité des émissions sur les autres plateformes
Le transmédia est également appelé transmédia storytelling parce que le système permet de développer sur divers médias un seul contenu narratif mais dont on a programmé des petits points de nuance entre le développement suivant les aptitudes du média en matière d’interaction. Bien que le transmédia sert dans les publicités et le marketing, il n’en est moins pour des programmes narratifs éditoriaux, pour des contenus télévisuels ou ayant rapport avec les jeux vidéos.
Le crossmédia et le plurimédia sont largement dépassés par le transmédia pour la simple raison que la technique ne consiste pas à transférer un contenu dans des médias supplémentaires. Le transmédia consiste plutôt à instaurer une narration particulière dans chacun des médias, lequel permet aux consommateurs d’accéder à plusieurs narrations en exploitant toutes les formes émergentes de diffusion.
Le transmédia présente deux formes de marketing. D’une part, l’exploitation du transmédia constitue une stratégie marketing en vue d’accroître ses opportunités dans la vente de contenus. D’autre part, il s’agit d’une autre stratégie de publicité qui sort de l’habituel. En effet, il contribue à améliorer continuellement le savoir-faire sur la création de nouvelle prestation et à augmenter les recettes de vente de contenus.
A cet égard, les cibles des histoires, récits et narrations sont les habitants. La manière de capter leur attention est simple : éveiller leurs envies d’approfondir l’histoire par l’arc narratif principal. Par la suite, ils seront tentés de vouloir disposer l’histoire tout entière afin de se divertir et c’est à partir de ce moment qu’il doit y avoir présence permanente des œuvres transmédia et doit apparaître leur caractère immersif. La faisabilité de ces stratégies est garantie par les variétés et la familiarité des supports télévisuels.
Les œuvres transmédias deviennent plus proches des consommateurs par trois moyens :
- Premièrement, il faut des présences ininterrompues sur les réseaux sociaux,
- Deuxièmement, il est nécessaire de renforcer les techniques d’information des consommateurs sur les nouveaux produits,
- Troisièmement, il serait mieux de créer des occasions pour le lancement des nouveaux contenus : continuer d’exploiter en même temps le cinéma, faire des expositions…
- Cannibalisation ?
On qualifie de cannibalisation, tout fait de nature marketing, par la force des choses ou par des actions préméditées, marquant l’accroissement de ventes d’un bien au préjudice d’un autre dans la mesure où les deux biens s’adressent aux mêmes cibles (Bourdon J., 1994). Une hypothèse a été faite concernant le fait de penser l’existence d’une cannibalisation entre l’internet et le média pour la raison que le développement de l’un pourrait léser celui de l’autre. A cet effet, il y en a ce qui soutient que les utilisateurs finaux consacrent exactement les mêmes durées aussi bien pour l’internet, en l’occurrence le Web, que pour le média, notamment la télévision. C’est le cas du peuple Américain au XXIème siècle[4].
Pour appuyer cette information, ci-après le résultat d’une investigation de Forrester :
Il ne faut pourtant pas oublier que ce résultat a été obtenu quand les iPads ont été faiblement répandus sur le marché. Les données se sont changées et ce qui a conduit à une autre investigation en 2012 afin de comprendre les manières d’utilisation de l’internet et de la télévision après l’apparition de plusieurs formes d’objets connectés. Seule l’analyse de ces données permet d’avoir un aperçu sur le contexte futur.
- Le streaming/téléchargement illégal
Depuis la prouesse technologique et les progrès techniques, des exigences émergentes ont pris leur place dans le cadre de l’offre et demande. Ceci, pour deux raisons fondamentales :
- D’un côté, les outils pouvant être possédés par les habitants ont radicalement changés : une nouvelle manière de se distraire avec les musiques, les vidéos, les films…
- D’un autre, une création de nouveaux besoins en médias chez les consommateurs, laquelle rend la situation plus difficile à gérer.
Cette mutation de la situation a eu comme impact inéluctable de développement de la demande en matière numérisation. Cela a eu une répercussion directe sur les demandes en musique et cinéma car les consommateurs ont désormais tendance à s’orienter vers le digital. En raison de cette prouesse technologique et du progrès technique, le streaming constitue pour les producteurs et les musiciens, un vecteur de l’augmentation de leurs revenus numériques.
En effet, les recettes du streaming couvrent la moitié de ces derniers d’après les schémas qui suivent[5] :
Poids des revenus du streaming au sein des revenus numériques (2013)
L’analyse de ces schémas permet de dégager que les entités économiques qui investissent dans la médiatique font du streaming le levier de son développement économique. Concernant le téléchargement illégal, l’évolution des actes anticoncurrentiels est un danger pour les offres en produits musicaux que ce soit pour les versions digitales ou les versions physiques. Parallèlement, elle démotive les intervenants dans le processus de production de musiques.
Cependant, l’évolution de la technologie aggrave encore plus la situation car les systèmes de piratage s’améliorent également. De nouvelles techniques de copie apparaissent sur le marché : en dehors des gravures habituelles, il existe des piratages à main, des piratages de proximité, des P2P… Le schéma ci-après démontre comment les pirateries sont devenues de plus en plus courantes auprès des utilisateurs finaux de musiques[6] :
Ce système illégal de reproduction touche la majorité des habitants dans tout le monde entier. Une investigation secrète a été exercée par la RIAA, la première défenderesse de la production de musique aux Etats- Uni, et souligne que les 50% des musiques disposées par les consommateurs en Amérique proviennent d’un acte illégal de copie. Tel est aussi le cas en France où les investigations faites par M@rsouin sortent que les actes de piratage sont les plus utilisés par son peuple pour pouvoir obtenir des extraits de musiques et ce, par le biais de l’internet.
L’objectif des consommateurs français qui pratiquent le piratage est d’avoir des musiques « sans payer ». C’est la raison pour laquelle, les ¾ d’entre eux adoptent ce comportement qu’ils savent illégal. Le schéma suivant démontre la gravité de l’évolution de ce piratage[7] :
Dans la mesure où les habitants sont actuellement habitués par ses actes illégaux, les recettes de la vente de musique seront extrêmement faibles. Or, les poursuites des actes de piratage en matière musicale s’avèrent très compliquées. Ce constat a été confirmé notamment par Dejean et Suire[8] : « Étant donné que le piratage prend des formes très différentes et qu’il se produit même hors-ligne, il est presque impossible de le contrôler. Si elle s’avérait nécessaire, une politique publique optimale en la matière devrait ainsi passer par une autre méthode, et plus particulièrement par le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques ».
- Les audiences
Mesurer les audiences implique une Médiamétrie pour remanier les programmes aux rentrées afin d’éveiller les consommateurs :
- Médiamétrie
Inventée dans le milieu des années 80, la Médiamétrie est conçue pour les médias audiovisuels et interactifs afin d’élaborer et de réaliser des instruments pour mesurer la référence de leurs audiences. En plus, une norme en qualité et une méthode plus élaborée sont appliquées en Médiamétrie en vue d’atteindre la norme ISO 9001. A cet effet, on doit travailler sur quatre grandes rubriques pour arriver à être conforme avec cette norme, à savoir :
- Pour les médias audiovisuels de taille plus importante : sur la mesure d’audience,
- Sur la capacité des médias interactifs émergents et la performance de l’internet,
- Sur les réactions des consommateurs par rapport aux médias lancés,
- Sur la collaboration avec d’autres entités.
Au début du troisième millénaire, il a été crée une nouvelle entreprise sous l’enseigne « Mediametrie//NetRatings », par la contribution de Nielsen Online et plusieurs autres entreprises oeuvrant dans la Médiamétrie. Il fait partie de ses activités, la fourniture d’une mesure d’audience, pour les applications internet et les sites dans les relations interétatiques. Cependant, cette mesure ne concerne qu’une dizaine d’Etats car ses investigations ont porté uniquement sur quelques panélistes répandus à travers le monde.
Cette entreprise organise tous les ans une investigation sur le marché auprès de la France, laquelle aboutit toujours à la vulgarisation des résultats. Force est de constater que les techniques utilisées à cet effet ont été crées par la France et ont obtenu l’aval de tous les intervenants sur la filière.
La publication de l’année 2015 sur les utilisations de 2014 marque des résultats intéressants dans la mesure où trois critères ont été analysés[9] :
- Sur le premier critère basé sur l’implication des consommateurs et la pratique de la connexion par eux :
Le média de référence reste la télévision même s’il existe plusieurs outils pour visionner. A cet effet, la durée journalière moyenne à laquelle les téléspectateurs passent devant les écrans est de 04 heures[10]. Ce sont les programmes fédérateurs diffusés par la télévision qui font qu’elle occupe la place la plus importante dans les médias. A titre d’illustration, la télévision a été la plus exploitée au niveau mondial lors de l’année étudiée en raison des programmes de sport.
Cette statistique englobe aussi bien les chaînes digitales non payantes que les chaînes thématiques. L’intégration dans le digital a poussé les télévisions à se rapprocher des téléspectateurs pour instaurer des dialogues. Les moyens les plus rapides choisis par elles sont souvent les réseaux sociaux grâce à leur vulgarisation et leur célérité. Généralement, l’objet des conversations avec les téléspectateurs est le contenu. En effet, il peut y avoir après les conversations, des révisions de contenus suivant les recommandations des utilisateurs finaux, et ce, que le contenu soit regardé d’une manière collective ou exploité par un seul individu. C’est ce que l’on appelle implication des consommateurs.
L’étude de ces deux éléments interdépendants revête une importance particulière d’après Julien Rosanvallon[11] qui souligne que : « Depuis sa création il y a 30 ans, Médiamétrie suit de très près toutes les évolutions du marché média et adapte ses mesures en conséquence. Les modes de réception de la télévision se développent, les écrans se multiplient au sein des foyers et sont autant de points de contacts possibles avec les contenus TV. Après avoir intégré le replay au Médiamat en 2014, Médiamétrie poursuit sa marche vers une mesure unique de l’audience TV 4 écrans.»
- Sur le second critère basé sur l’appréciation du comportement des téléspectateurs par rapport aux connexions :
Toujours en se référant sur l’année de base ci-dessus indiquée, le nombre moyen d’écrans disposés par chaque famille française est de 6,4. Il s’agit encore d’une autre opportunité pour chacun pour visionner la télévision sous plusieurs formes : en groupe, individuel, en replay, en différé, en live, en mobilité… Les chiffres indiquent que le 1/3 des téléspectateurs riches opte pour les programmes en live et en replay via leurs téléphonies mobiles de troisième génération.
Après l’écran de télévision, l’ordinateur occupe ainsi une place majeure. Si les jeunes dépensent beaucoup plus de temps sur les mobiles, la statistique démontre que les programmes TV sont regardés en temps égale par toutes les catégories d’âge de la population via des tablettes et Smartphones. Ce qui fait que les ¾ des habitants en France utilisent les autres types d’écran. Au moins, les visites d’internet pour les programmes TV équivalent à 5minutes par jour.
Quoi qu’il en soit, se mettre devant un téléviseur pour se regrouper et pour profiter des diverses nouvelles fonctionnalités constitue du luxe pour les familles française d’après les 50% des enquêtés, une raison pour laquelle, la télévision reste la première des médias. Par conséquent, même si les connexions ont changé les modes de consommation de programmes télévisés, il y a toujours ce que l’on appelle « programmes fédérateurs » qui unissent les téléspectateurs devant un écran téléviseur.
- Sur le troisième critère basé sur les programmes fédérateurs :
Il s’agit souvent des programmes de sports qui ont marqué le plus notre année de référence. Les téléspectateurs s’éveillent dès lors qu’on émet des programmes sportifs à dimension mondiale. A titre d’illustration, le cas s’est apparu lors des Jeux Olympiques d’Hiver de Sochi, de la Coupe du Monde de Football au Brésil. Ces deux évènements fédérateurs ont pu rassembler 13 millions de téléspectateurs en France. En faisant allusion à la dernière coupe du monde de football, ce chiffre a même été largement dépassé si on étudie le tableau suivant :
Types de compétition | Nombre de téléspectateurs rassemblés |
Les équipes de France ≠ les équipes de la Suisse | 16,87 millions |
Les équipes de France ≠ les équipes de l’Allemagne | 16,92 millions |
Par contre, d’autres types d’évènements fédérateurs arrivent à rassembler le 1/3 des téléspectateurs. Il s’agit des fictions. A titre d’exemple, ci-après un autre tableau démontrant le nombre de téléspectateurs rassemblés à chaque type de fiction :
Nom de la fiction diffusée | Nombre de téléspectateurs rassemblés |
Broadchurch | 7,9 millions |
Elementary – Holmes & Watson | 5,2 millions |
P’tit Quinquin sur Arte | 1,6 million |
A cet effet, TF1 gagne le record en France parce que cette chaîne de télévision dispose le plus haut pourcentage d’audience en fédérant près de 14 millions de personnes pour un cinéma.
- Remaniement des programmes aux rentrées de Septembre
Après l’analyse des résultats ainsi étalés, on peut en déduire que la Médiamétrie conduit au remaniement des programmes par les chaînes de télévision aux rentrées de Septembre afin de pouvoir s’adapter aux besoins des consommateurs ayant émis leurs opinions lors des dialogues avec les chaînes. A titre de rappel, ces opinions sont connues par le biais des expressions sur les réseaux sociaux, lesquels sont des moyens pour se communiquer et pour faire du marketing pour les entreprises.
Le remaniement doit ainsi être conforme aux recommandations des téléspectateurs. Ils comptent actuellement des trentaines de millions qui s’expriment aux réseaux sociaux pour que leurs désirs soient réalisés. Cela signifie qu’on peut considérer ces expressions comme complément d’information pour mesurer l’audience. Comme corollaire, elles servent d’indicateur pour connaître la capacité d’attractivité de la chaîne par rapport aux autres.
Hormis le désir des téléspectateurs de suivre des émissions télévisées, leurs besoins en loisirs font des programmes des faits réels leur motivant à dépasser les modes de consommation courantes. Ce qui explique la multiplication des nombres de membre de réseaux sociaux pour des programmes télévisés qui suivent :
Nom de la chaîne de télévision et du programme lancé | Nombres de réseaux sociaux (en millions) |
TF1 : Secret Story | 8,9 |
NRJ12 : Les Anges de la Téléréalité | 3,9 |
D8 : Touche pas à Mon Poste | 3,9 |
Canal + : Le Grand Journal | 0,7 |
Etant donné ces chiffres et la nécessaire mesure des tweets, des opérateurs envisagent de créer une Médiamétrie Twitter TV Ratings pour connaître les tweets à chaque programme.
Titre 2 – Approche empirique – Etude de cas : les chaines TNT du groupe TF1
Dans la pratique, l’étude de cas basée sur la méthodologie de recherche empirique amène à présenter des résultats fiables sur lesquels devraient être fondées les stratégies d’amélioration :
2.1. Méthodologie de recherche empirique
Il convient de présenter un exposé de l’entretien semi-directif et ses résultats en soulignant les cibles de l’interview et les questionnaires pratiqués :
2.1.1 Exposé de la méthodologie : l’entretien semi-directif
Une enquête sur terrain a été exécutée pour cet entretien semi-directif en vue d’exploiter la démarche empirique. Les opinions et les examens des idées exprimées par les professionnels travaillant dans la branche de la médiatique constituent des composants fondamentaux afin d’appréhender le contexte, et doivent être utilisés comme des orientations à la conception des stratégies et mesures pour un bon management de la performance au sein des chaînes de télévision. C’est pourquoi, des entretiens personnels ont été effectués auprès des individus cibles des chaînes de télévision choisies en avance.
Dans ce cas, l’entretien semi directif a été particulièrement choisi parce qu’il est apte à assurer des résultats de qualité en donnant aux personnes enquêtées, entière liberté d’expliquer beaucoup plus et d’axer leurs expressions aux réponses aux questions posées pendant les investigations. Par opposition aux autres enquêtes, l’entretien semi directif n’est pas fait pour des interviews ou l’objet de chaque question est restreint et implique une réponse restreinte, ou encore moins pour des sujets très larges auxquels les enquêtés donnent des réponses ou idées très vagues. Le tableau ci-après présente les particularités des entretiens semi directifs, par rapport aux autres types d’entretien[12] :
2.1.2. Résultats à démontrer
Les résultats attendus de cet entretien semi directif restent toujours dans la démarche empirique et visent les points suivants :
– Premièrement, il est nécessaire de détecter les forces de chaînes interviewées pour comprendre les causes de la fidélité des spectateurs envers elles.
– Deuxièmement, il faut révéler les faiblesses des chaînes pour déterminer les grandes lignes d’amélioration.
– Troisièmement, obligation s’impose aux enquêteurs de faire sortir les techniques de séduction et de pérennisation des téléspectateurs, surtout lors des périodes de remaniement de programmes aux rentrées.
– Enfin, déterminer la puissance de la chaîne en média en examinant les opinions des annonceurs.
2.1.3. Cibles de l’interview : les chaines TNT du groupe TF1 (ITV Caroline Got, Directrice Générale de TMC et NT1) – Choix d’une chaîne qui fait face à un remaniement de sa programmation à la rentrée
Au sein du marché de l’audiovisuel en France, le groupe TF1 demeure parmi les plus performants qu’il a été choisi comme cible de l’interview. Il est qualifié de télévision généraliste et a été le premier groupe fondé au niveau du territoire français. Son essence pour les téléspectateurs se trouve notamment dans les actualités et les divertissements. Avec cette chaîne, on parle de communication intégré et de travail sur des tâches relatives aux segments porteurs. Il s’agit d’un groupe qui porte quatre chaînes et qui s’est intégré dans le numérique. Ces activités concernent la totalité des travaux liés aux audiovisuels.
Vers le milieu des années 2000, le monde entier a été séduit par la digitalisation des télévisions et lorsque le TNT s’est apparu, les concurrents augmentent et les recettes de publicité obtenues par les chaînes se sont réduites dont TF1 n’en est pas épargné. Ce qui a provoqué la chute du coût des publicités décidée par les nouvelles chaînes. Comme corollaire, le média télévisuel a connu une réduction de ses recettes selon les annonceurs. En l’espace de neuf ans, les annonceurs déclarent que la réduction flagrante des recettes publicitaires atteint 22%.
Les figures ci-dessous montrent cet écart de réduction :
Ces données chiffrées ont conduit à la détermination de la chaîne TNT comme cible de l’interview. Eu égard aux nombres de chaînes disposées par le groupe TF1 ainsi que l’impératif de précision pour cette démarche empirique, la chaîne TF1 uniquement fera l’objet de la présente sous-section. Cette chaîne a ses spécificités propres par rapport à son fonctionnement qui est le remaniement périodique suivant le calendrier scolaire. Bien que TF1 compte quelques chaînes, seule sa chaîne TMC sera également étudiée. Il s’agit toujours d’une chaîne généraliste. Elle est dirigée par Madame Caroline Got[13].
2.1.4. Présentation du questionnaire d’entretien
OBJECTIFS ATTENDUS | QUESTIONS | |
Points forts de la chaine | Quelles sont les fonctions que vous exercez au sein de cette chaîne ? Selon vous, quels seraient les points forts de cette chaîne, qui justifient l’attachement des téléspectateurs ? | |
Points faibles/a améliorer | Quels sont, par contre, les points à améliorer, constitutifs de points faibles de la chaîne par rapport aux autres chaînes concurrentes? | |
Stratégies de remaniements des programmes à la rentrée | Il est remarqué que votre chaîne change de programmes toutes les rentrées, quelle en est la raison ? Et quelles sont les stratégies que vous adoptez pour ce faire ? | |
Avis sur la puissance médiatique | Compte tenu des points faibles et des points forts, estimez-vous que votre chaîne dispose d’une assez forte puissance médiatique? |
2.2. Résultats de la démarche : informations sur les techniques médiatiques de la chaine cible (chaîne TMC)
Un sigle développé comme étant « Télé Monte-Carlo », TMC est d’origine monégasque. En effet, l’association franco-monégasque forme son capital social. Ses émissions sont répandues notamment au niveau du territoire de Monaco, France et Suisse. L’accession à cette chaîne passe par la TNT, par le biais des câbles ou satellites, par xDSL. Au début, TMC est destinée uniquement à la principauté de Monaco. Par la suite les diffusions s’étendaient dans la partie Sud de la France, puis en Italie. Actuellement, la chaîne est accessible par satellite et a pu sortir de ce cercle restreint. Dans la division des parts sociaux, les 20% des capitaux appartiennent à Monégasque tandis que les restes sont propriétés d’une filiale de TF1 même, en l’occurrence Monte Carlo Participations SAS. Concernant son appartenance à des groupements autre que TF1, TMC a adhéré à l’ l’Union européenne de radio-télévision.
2.2.1. Généralités et historique de la chaîne, terrain d’études
Sur le plan historique, une concession a été conférée à Charles Michelson pour l’ouverture de Radio Tanger au XIXè siècle. Alors que son instauration ne s’est pas encore terminée à l’époque, le gouvernement français a décidé de l’exproprier pour le changer en Radio Impériale au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Et la contrepartie de l’expropriation n’était que la Radio Monte-Carlo qui n’a pu fonctionner qu’avec des ondes courtes. Malheureusement, les diffusions de la Radio Impériale se sont toujours échouées. En guise de solution, François Mitterrand[14] a accepté un système de sous-concession à Charles Michelson même de la télévision pour la Principauté de Monaco.
C’est ainsi qu’a été ouverte la Télé Monte-Carlo le 19 novembre 1954. Cette ouverture a été marquée par une inauguration lors de célébration de la fête nationale de monégasque, laquelle a été assisté par le Prince Rainier III de Monaco, Sérénissime, par Charles Michelson et par un représentant du gouvernement français, en l’occurrence Henri de France.
Puisque des Italiens se sont résidé à Monagasque, la Télé Monte-Carlo a été vivement demandé par le peuple de disposer des programmes en version italienne. Cela n’a pu être réalisé que le 5 août 1974.
2.2.2. Les programmes phares de la chaine
Quatre types de programmes caractérisent la chaîne de notre étude et font ses spécificités.
a-Les magazines
Trois grands magazines sont diffusés par TMC, à savoir :
- Le SOS vie en danger :
C’est un magazine d’enquête avec lequel les présentateurs lancent des avis de secours dès lors que les conditions sont remplies. Il se peut également que les programmes servent à instruire le téléspectateur en cas de danger. Par exemple les méthodes d’extinction des feux en cas d’incendie.
- Le magazine « il était une fois » :
Il concerne la narration des évènements marquants ou des personnalités célèbres, leurs parcours et leurs biographies. Seulement, on parle des histoires vécues une trentenaire au plus. Tel est le cas avec le thème come back de Dorothée, le thème stars au destin brisé.
- Le magazine « ma drôle de vie » :
Ce magazine parle de look et de la décoration et tout ce qui a rapport avec.
La consommation fait également l’objet de magazine appelé code barres.
b- Les divertissements
En matière de divertissement, il y a des programmes diffusés de manière permanente par la chaîne et ceux qui sont consacrés particulièrement pour les rentrées scolaires. A cet effet, le relook tes parents est une émission destinée aux enfants pour les aider à chercher le look pour leurs parents. Ce programme leur permet de raccourcir le délai de recherche des modes qui leur satisfont et leur conduit à découvrir d’autres modes de dernière création.
Il y a aussi le docu-réalité dénommé Undercover Boss diffusé pour le divertissement. Dans cette émission, on essaie de capter l’attention des téléspectateurs par le fait que le patron prend la place d’ouvrier et à ce titre il exécute des sales boulots jusqu’au nettoyage des toilettes.
D’autre type de divertissement est également le programme « Un resto dans le salon » dans lequel il a deux partenaires qui font des compétitions avec d’autres dont le jeu consiste à faire des modifications pour que le salon soit devenu un restaurant qui propose des menus aux visiteurs ; il faut donc des cuisiniers, des serveurs, des décorations… Et la particularité de ce restaurant est qu’aucun prix n’est indiqué aux clients qui sont libres de déterminer eux-mêmes le montant de leur dépense suivant leur appréciation des choses. Pourtant, ce sont les partenaires qui gagnent le plus grand montant qui remportent la victoire. Et plusieurs autres divertissements caractérisent la chaîne, tels que le go to dance, le star académy, la folie des jeux TV, Une famille en Or, le Canapé Quizz…
c- Diffusion de spectacles
Pour répondre aux besoins des téléspectateurs, comme toutes les chaînes, TMC s’engage dans la diffusion de spectacle en direct ou par la rediffusion.
d- Séries : les mystères de l’amour, les experts Miami, Les experts Manhattan, Alerte cobra, Walker texas ranger, New York section criminelle, Londes police judiciaire, sous le soleil de saint tropez, …TMC est véritablement reconnu par le public par ses diverses séries télévisées qui constituent le facteur de fidélité de ses clients. Ce qui amène à sa réussite vis-à-vis de ses homologues.
2.2.3. Les motifs de l’attachement des spectateurs à la chaîne
D’une part, les spectateurs de TMC sont attachés grâce à la présence de la chaîne auprès d’eux. Bien que la télévision monégasque ait développé une application pour permettre l’accession des utilisateurs aux contenus depuis un Smartphone, l’outil adapté et spécifiquement élaboré à cet effet étant le TMC-iPhone. Bon nombre de fonctionnalités sont développées dans cette application, à savoir :
- La chaîne en direct :
Le TMC-iPhone permet d’accéder en direct à tous les programmes émis par la chaîne, tels que les programmes de loisirs, les journaux, les films… Il suffit de cliquer sur son émission désiré affichée sur la fenêtre principale (à condition de coïncider avec le timing de diffusion).
- Le replay :
Lorsque les horaires de diffusion des programmes désirés ne se sont pas coïncidé avec la disponibilité des téléspectateurs, le système de replay permet de les revoir en les retrouvant suivant le paramétrage effectué par la chaîne.
- La grille des programmes :
Si on ne souhaite pas suivre tous les programmes en direct pour éviter de rater une émission, ou si on ne souhaite pas non plus utiliser la fonction replay, on peut visiter la grille de programme dans laquelle est explicitée la chronologie des programmes (nature, nom de chaque émission et heure de diffusion).
Plusieurs atouts découlent de cette fonction grille de programmes :
- Les téléspectateurs eux-mêmes exploitent les réseaux sociaux pour relancer les programmes : soit par le bais de partage sur facebook, soit par le biais du Twitter, soit par courriers électroniques.
- Aucune contrepartie en numéraire n’est exigée des visiteurs en ligne.
- L’exploitation de cette grille est simple.
D’autre part, les programmes de cette chaîne séduisent fortement les téléspectateurs. Il peut se révéler ingrat de construire le bonheur de soi sur le malheur des autres mais pour TMC la situation est irréversible. Ceci étant, parce que la chaîne a tous ses atouts pour dominer ses adversaires. La matrice qui suit expose la capacité de TMC de garder les 4,2% de part de marché[15] :
Class. | Chaîne | Programme | Genre | Téléspectateurs (millions) | Part de marché (%) |
1er | TF1 | Grey’s Anatomy | Série | 6.748 | 26.2 |
2e | M6 | Enquête exclusive | Magazine | 3.292 | 14.5 |
3e | France 2 | A la recherche du temps perdu (2/2) | Téléfilm | 2.603 | 10.6 |
4e | France 3 | Lille – Nantes Coupe de France, 1/8e de finale | Sport | 2.414 | 11.0 |
5e | NRJ12 | Commissaire Moulin | Série | 1.114 | 4.4 |
6e | W9 | Le convoi de l’extrême | Télé-réalité | 1.065 | 4.1 |
7e | TMC | 90′ faits divers | Magazine | 1.061 | 4.2 |
8e | France 4 | Pierre Palmade J’ai jamais été aussi vieux | Spectacle | 0.795 | 3.1 |
9e | France 5 | La maison France 5 | Magazine | 0.694 | 2.7 |
10e | Direct 8 | Les démolisseurs de l’extrême | Documentaire | 0.549 | 2.1 |
11e | Gulli | L’Instit | Série | 0.523 | 2.1 |
12e | NT1 | Destination inconnue | Téléfilm | 0.486 | 1.9 |
13e | Arte | Citizen King | Documentaire | 0.333 | 1.3 |
Ce rang de TMC continue de s’améliorer puisqu’elle a exécuté 3.2% de PdA à la suite de ce résultat et le tableau suivant prouve cette évolution[16] :
Personnes visées | PdA réalisé | Pourcentage de l’augmentation |
Des femmes 49 ans au plus | 3,2% | 0,3% |
Individu compris entre 25 et 49 ans | 3,5% | 0,2% |
Par ailleurs, les programmes changent chez TMC durant les vacances et le pourcentage des téléspectateurs augmente en fonction des nouveaux films diffusés[17] :
Films | Pourcentage de téléspectateurs séduits | Equivalence en nombre de personnes |
LE MONDE DE NARNIA CHAPITRE 2 | 6.6% | 1,5 million |
LE MONDE DE NARNIA CHAPITRE 1 | 5.1% | 1,2 million |
PIRATES DES CARAÏBES JUSQU’AU BOUT DU MONDE | 7,8% | 1,2 million |
MADAGASCAR 2 | 4.7% | 1.1 million |
CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE | 4,2% | 1.0 million |
En plus, TMC diversifie toujours ses programmes d’après un responsable de la chaîne : magazines, téléréalité, sport…
2.2.4. Les inconvénients/risques de la chaîne
Il est reproché à cette chaîne d’être trop généraliste puisqu’elle cible toutes les catégories de population d’après le schéma suivant :
TMC, une chaine généraliste : les cibles (Source : NPA Conseil)
2.2.5. Stratégies des programmes pour la rentrée
D’un côté, TMC renforce le divertissement lors des périodes de rentrée scolaire à travers des programmes inédits et identitaires, tels que : le programme restaurant dans le salon, le Relook tes parents, les SOS vies en danger, le film Undercover Boss, les téléréalités… Elle s’engage même à embaucher des nouveaux présentateurs pour avoir d’autres manières de présentation. L’exemple type de personne ainsi recruté est Julien Courbet qui s’occupe des divertissements.
D’un autre côté, TMC collabore avec NT1, une autre chaîne de TF1, pour ce qu’ils appellent « une logique de complémentarité ». Dans la répartition des tâches, TMC contacte les personnes âgées de 50ans au plus en vue d’obtenir des références tandis que NT1 trouve pour consommer les produits, des personnes de 40 ans au plus qu’elle pense « n’ont connu que la crise, qui sont à la recherche de légèreté, qui ont des imaginaires très forts »[18].
Enfin, lorsque les vacances commencent à toucher à leur fin, TMC procède au retour à la normale et arrête de considérer les adolescents et les enfants comme des priorités.
2.2.6. Analyse de la puissance médiatique de la chaîne pour les annonceurs
Il convient d’analyser le schéma ci-après pour savoir la puissance médiatique de la chaîne TMC pour les annonceurs :
Classement des chaînes (source : Médiamétrie)
Ainsi, si elle était lauréate en 2009, elle y restait toujours trois années plus tard, tout en gardant une évolution de 3,6% d’après le graphique ci-dessous :
Evolution des chaînes de télévision (2007-2012) (source : médiamétrie)
Sa position s’était encore renforcée quatre années plus tard[19] :
Et la part d’audience de TMC augmente encore et affiche un taux de 3,1% en 2014. Ce qui la met au même rang que D8. A cet effet, il existe une relation de cause à effet entre ces données chiffrées et la puissance médiatique de TMC d’après son responsable marketing TV, Franck Nicolas[20] :
« Une très large partie de notre inventaire (20 millions d’impressions/mois) est commercialisée en programmatique. Aujourd’hui, LPM propose aussi bien des formats standards (IAB, pavé et bannières) que des formats événementiels (habillage, push down…) … Après avoir craint une perte de valeur des espaces, que nous avons constatée dans un premier temps, nous observons depuis le début de l’année 2014 une reprise de valeur (liée notamment à la commercialisation de formats événementiels). Le programmatique nous a permis d’optimiser la monétisation d’une large partie de nos inventaires…. En programmatique, les demandes de ciblage sont en progression (offre de ciblage LPM). En gré à gré, les briefs agences intégrant de la data restent encore limités à date. Quand on connaît l’importance du ciblage pour les annonceurs branding, qui font beaucoup de Catch-Up , l’utilisation de la data va inévitablement se développer.» Compte tenu de ces résultats de la démarche empirique, il convient d’élaborer de proposer des axes d’amélioration en considérant les forces et les faiblesses ainsi découvertes.
TITRE 3 – Préconisation de stratégies de performance pour les chaines de télévision
Sous ce titre seront présentées les stratégies qui devraient être réalisées à la suite de la prise en compte des attentes des téléspectateurs.
3.1. Connaissance et maitrise des attentes des téléspectateurs : vecteur et assise de la performance
A cet effet, il faut avoir une autre manière de concevoir ce qu’est un téléspectateur et ses comportements :
3.1.1. Le téléspectateur : un prospect pour les annonceurs (étude des corrélations entre audience et chiffre d’affaires)
Apparue vers les années 2000, la télévision constitue un divertissement pour le public. Mais force est également de préciser qu’il s’agit aussi d’un média dont bon nombre de bouleversements a frappé depuis lors : augmentation des concurrents, impératif de remaniement de programmes, renouvellement des outils avec le digital et surtout la création de la HD.
La quasi-totalité des familles résidant en France possède un poste téléviseur (on peut même avancer la totalité des familles car il y en a ce qui tente de fuir les fiscalités en omettant volontairement la déclaration de sa possession). Dorénavant, la télévision est devenue un moyen de communication et une entreprise qui cherche à réaliser des bénéfices. Elle est donc soumise à des règlementations strictes et obligée de suivre les mécanismes en matière de capital social et de réalisation de bénéfices pour éviter la faillite.
Les téléspectateurs sont visés pour que ces bénéfices soient réalisés. C’est donc en fonction de leur audience que les chiffres d’affaires des chaînes de télévision varient. Mais pour pouvoir les viser, il faut analyser leurs comportements.
3.1.2. Analyse des nouveaux comportements des téléspectateurs (les télénautes, la ménagère, les jeunes, …) : étude quantitative sur terrain
Les changements de mentalité ainsi que la mutation avec le digital transforment le monde du média. Il mérite de se détacher des méthodologies routinières de mesure d’audience car elles ne permettent pas d’établir une proximité. De nos jours, il est incontournable de renforcer la communication et de viser des groupes bien déterminés. Devant ces impératifs, il faut améliorer les services et actualiser les moyens exploités afin de satisfaire les téléspectateurs. Pour ce faire, il convient d’identifier les cibles et procéder à des enquêtes.
- Les cibles
Une fois les cibles déterminées, obligation s’impose de les classifier suivant :
– Leurs âges : les enquêtes se différencient selon que l’enquêté soit âgé, jeune ou enfant ;
– Leurs catégories professionnelles : c’est pour se détacher des questionnements standards en spécifiant les cadres des non cadres, les fonctionnaires des professions libérales, les ouvriers des employés….
b- Présentation du questionnaire
- Support utilisé par la personne interrogée pour regarder ses programmes télévisés habituels
Les raisons de ce choix
Plusieurs écrans en même temps ?
- Typologie des programmes regardés
Informations ? divertissements ?
Créneau horaire
- La place des écrans pubs
Téléspectateur passif face aux publicités ?
Ce qu’il retient
- Le téléspectateur va-t-il plus loin que le programme ?
Recherche de contenus exclusifs ? (itv, coulisses, scènes coupées, jeux)
Place des réseaux sociaux dans sa consommation télévisuelle (des chaines, des émissions, des séries, jeux télévisés, etc.)
- Ce qu’il aime/ n’aime pas de la Télévision actuelle
Se sent-il concerné par la programmation télévisuelle ?
Aimerait-il donner son avis ?
- Extraits de programmes étrangers
Talk show (The View, Ellen, etc. )
Reality show
http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/29/emissions-tv-etranger-france_n_3996483.html
Avis da la personne interrogée
Parmi ces extrais, quels programmes verrait-il en France ? Quelles chaînes ? Quels Animateurs ?
c- Résultats de l’enquête : les comportements spécifiques par catégorie de consommateurs
L’enquête menée a permis de déduire que les séniors sont beaucoup plus attirés par la télévision :
En effet, les séniors passent plus de quatre heures devant leurs télévisions, soit deux fois plus que le temps dépensé par les enfants. Quant aux différentes catégories professionnelles, ce sont les cadres et les professions libérales qui gagnent les records en internet :
Si les ouvriers arrivent à passer 03h pour regarder la télévision, il n’en va pas de même pour les employés parce que la moyenne de temps utilisé par eux est strictement inférieure à 03h. Ce qui fait que les ouvriers restent en tête parmi toutes les catégories de professionnels.
Dans ce cas, les horaires de diffusion doivent être analysés suivant la catégorie des cibles pour arriver à la performance. Par conséquent, il faut également savoir identifier les programmes à diffuser selon les répartitions des horaires ayant été découverte. En gros, toutes les catégories de population dépensent en moyenne 03h pour la télévision et 45 min pour l’internet. Pourtant, le second commence à dépasser la première depuis une décennie parce que la technologie continue d’avancer.
Si les personnes âgées gagnent le record en télévision, les jeunes remportent le plus beau score en internet. Par contre, le travail indépendant est le moins touché par l’internet. En tout état de cause, on peut accéder facilement aux programmes télévisés actuellement par le biais de l’internet. En effet, il s’agit d’élaborer des stratégies de développement pour les deux secteurs.
3.2. Stratégies à adopter face aux nouveaux comportements des téléspectateurs
Trois grands axes stratégiques sont proposés pour relever le défi, à savoir :
3.2.1. Placement/répartition des écrans publicitaires
Les chaînes de télévision sont tenues de faire une répartition entre les publicités et les autres émissions. On a découvert que les professionnels regardent la télévision pendant leur temps de pause et c’est à ce moment que les publicités qui les visent devraient être diffusées.
3.2.2. Opter pour la publicité sur de nouveaux supports
Les chaînes de télévision doivent rester en phase avec les mutations en vue de séduire et de fidéliser les clients. Parallèlement, la multiplication des publicités et de chaînes fait que le programme est quitté lorsqu’on diffuse des publicités. La solution la plus pertinente est de multiplier les supports pour les publicités.
3.2.3. Comment donner la parole au téléspectateur ?
L’exemple typique est la mise en place de la méthode de reconnaissance aux téléspectateurs tel que les producteurs Américains procèdent au Choice Awards ou au Critics Choice Awards. Depuis le XXIè siècle, les Critics’ Choice Television Awards constituent des reconnaissances accordées par BTJA ou Broadcast Television Journalists Association faisant suite au prix donné aux Critics’ Choice Movie Awards organisés par Broadcast Film Critics Association au XIXè siècle.
Les mécanismes fonctionnent comme suit :
Après les votes exprimés par les téléspectateurs, on les récompense en fonction des programmes et des chaînes qu’ils ont choisi. Les résultats et les évènements sont rediffusés en direct et c’est là que les chaînes décorent les gagnants. Les programmes sujets de ces votes sont pourtant restreints aux programmes musicaux et aux cinémas ainsi qu’aux certains programmes déterminés annuellement par les télévisions américaines elles-mêmes. Pour plus de vulgarisation, la chaîne CSB est désignée pour les retransmissions de ces événements et Procter & Gamble sont chargés de la production. Le vote permet aux chaînes télévisées d’avoir une pratique du marketing d’une autre manière et d’être plus présentes que ses concurrentes.
CONCLUSION
En guise de conclusion, les informations, les médias et les divertissements sont combinés pour fonder la raison d’être d’une chaîne de télévision. Dans tous ces trois éléments fondamentaux de son existence, les contextes se sont bouleversés avec l’évolution des marchés et la digitalisation. Chacune des chaînes sont devenues spécifiques avec ses programmes et ses potentialités : des classifications ont vu le jour, lesquelles accentuent davantage les compétitions que des stratégies de performance sont inéluctable pour améliorer la rentabilité.
L’analyse des acteurs de la programmation à savoir les chaînes, dont les présentateurs ont des rôles importants à jouer, l’étude des programmes et leurs progressions ainsi que l’examen des supports télévisuels et les mesures d’audience ont permis d’élaborer des stratégies qui se basent sur une maîtrise parfaite des concepts et une connaissance exacte de la réalité sur le domaine. A ce titre, les données chiffrées représentent des preuves démontrant les capacités de chaque chaîne notamment de la CNC, de TF1, de Canal+, de TPS et de SOFICA.
En faisant référence à la CNC, une chaîne très connue en France et qui diffuse des programmes attirant bon nombre de téléspectateurs et de consommateurs de vidéos à la demande, les mesures d’audiences sont devenues très variables mais s’améliorent au fur et à mesure depuis la digitalisation : une moyenne de trois heures et demi a été observé après analyses des résultats des investigations. Et les VoD, bienfaits du numérique, s’accroissent parce que les consommateurs sont séduits par les outils technologiques et le confort.
S’investir dans les informations, les médias et les divertissements connaît ainsi une extension actuellement car les chiffres démontrent que les recettes des télévisions sont dorénavant décomposées en recettes des abonnements, recettes des annonces et publicités, recettes obtenues des organismes publics. Si les recettes des publicités formaient les ¾ des revenus des chaînes, selon toujours la CNC, les recettes des abonnements atteignent également la même valeur grâce aux vidéos à la demande que les Américains abrègent VoD.
Et les industries de Médiamétrie s’instaurent pour les mesures d’audiences puisque les chaînes deviennent de plus en plus compétitives. A partir de là, l’étude a dû sortir des données théoriques en faisant une appréhension de l’entretien semi-directif avec TF1, un groupe comportant plusieurs chaîne mais pour plus de clarté et de fermeté dans les études, la chaîne TMC a été prise comme référence.
Lors de cet entretien semi-directif auquel les interviewés disposent plus de liberté dans les argumentations et plus de temps de réflexion dans la réponse aux questions, TMC souligne que les recettes publicitaires, principal vecteur des chiffres d’affaire des télévisions se dégradent depuis les TNT. Si elles constituaient 51,3% des montants globaux des recettes en 2003, elles se sont réduites à 42% en 2012. En effet, les télévisions doivent améliorer leur rentabilité.
A titre de stratégies d’amélioration, les grands axes portent sur la répartition des écrans publicitaires, sur la considération des expressions et parole des téléspectateurs que ce soit par les réseaux sociaux ou par des entretiens directs avec eux et surtout sur l’exploitation de nouveaux supports publicitaires étant donné que les produits technologiques habituent la masse actuellement. Mais la gestion des pratiques anticoncurrentielles en audiovisuel semble réussir en partie car les techniques utilisées jusqu’à ce jour s’avèrent inopérantes.
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Bourdon Jérôme, Haute Fidélité. Pouvoir et télévision, 1935 – 1994 , Edition du Seuil, 1994
Brochand Christian, Histoire générale de la radio et de la télévision en France, tome 1, 1921 – 1944 , La documentation française, 1994
Brochand Christian, Histoire générale de la radio et de la télévision en France, tome 2, 1944 – 1974 , La documentation française, 1994
Brochand Christian, Histoire générale de la radio et de la télévision en France, tome 3, 1974 – 2000 , La documentation française, 2006
ANNEXE
Chaînes appartenant intégralement ou partiellement au groupe TF1 en France
Chaîne | Actionnaire | Date de création | Date d’acquisition |
TF1 Chaîne généraliste. Disponible en HD. |
100 % Groupe TF1 | 6 janvier 1975 | 1987 |
HD1 Chaine thématique consacrée à la fiction. Disponible en HD. |
12 décembre 2012 | ||
LCI Chaîne d’information en continu. Disponible en HD. |
24 juin 1994 | ||
NT1 Chaîne généraliste. |
31 mars 2005 | 201011 | |
TMC Chaîne généraliste. |
80 % Groupe TF1 20% principauté de Monaco |
19 novembre 1954 | |
Eurosport France Chaîne sportive. Disponible en HD. |
49 % Groupe TF1
51 % Discovery Communications* |
15 mars 1993 | janvier 2001 |
Eurosport 2 France Chaîne sportive. Disponible en HD. |
30 avril 2005 | ||
Histoire Chaîne thématique consacré à l’histoire. |
80 % Groupe TF1 20 % Discovery Communications |
14 juillet 1997 | 2004 |
Ushuaïa TV Chaîne thématique consacré au développement durable. Disponible en HD. |
14 mars 2005 | ||
TV Breizh Chaîne thématique consacré aux fictions et aux séries. |
1er septembre 2000 | mars 2007 | |
Serieclub Chaîne consacrée aux séries. Disponible en HD. |
50 % Groupe TF1 50 % Groupe M6 |
8 mars 1993 | 2001 |
[1] Analyste des médias et chef de la direction de Vogel Capital Management
[2] Source : http://mediamerica.org/cinema/source-de-revenus-des-geants-des-medias-la-television-supplante-le-cinem/
[3] Source : Centre National de l’Image Animée
[4] D’après le rapport de Forrester
[5] L’évolution du marché de la musique en France, André Nicolas, 2010
[6] http://www.nextinpact.com/news/86969-des-chercheurs-assimilent-piratage-fichiers-au-marche-drogue.htm
[7] Source : http://www.nextinpact.com/archive/72729-musique-piratage-proximite-plebiscite-par-americains.htm
[8] Intervenants dans le secteur musique
[9] Disponible sur : http://www.mediametrie.fr/television/communiques/l-annee-tv-2014.php?id=1203
[10] Suivant enquête sur une cinquantaine de personnes.
[11] Directeur du Département Télévision de Médiamétrie
[12] http://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2010-3-page-23.htm
[13] Directrice Générale de TMC et NT1
[14] En sa qualité de ministre de l’Information.
[15] source : Médiamétrie
[16] Source des chiffres: http://www.groupe-tf1.fr/sites/default/files/communiques/cp_tmc_avril_2015.pdf
[17] Source des chiffres : http://www.groupe-tf1.fr/sites/default/files/communiques/cp_tmc_avril_2015.pdf
[18] Selon la DG Caroline Got
[19] Source schéma : http://www.programme-tv.net/news/tv/49668-audiences-hebdo-france-2-remonte-d8-chute/ :
[20] Source : http://www.ad-exchange.fr/tmc-regie-propose-de-synchroniser-les-campagnes-tv-avec-les-campagnes-programmatiques-20938/
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