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LA TRANSMISSION DE L’INFORMATION EN SITUATION D’URGENCE SUR UN PLATEAU TECHNIQUE

 

LA TRANSMISSION DE L’INFORMATION EN SITUATION D’URGENCE

SUR UN PLATEAU TECHNIQUE

 

 

SOMMAIRE

 

Introduction

PREMIERE PARTIE

 

ANALYSE DE L’EXISTANT

 

  • Contexte d’urgence au niveau d’un plateau technique

 

  • Le parcours patient

 

  • Constitution et organisation
  • Pertinence de l’information par rapport à la prise en charge

 

  • Classification d’informations « patient »

 

  • Collecte d’information

 

  • Les Supports utilisés
  • Les formes courantes et contenus

 

  • Classement d’information patient

 

  • Les destinataires et l’utilisation
  • Les traitements des informations acquises

 

1.3.2.2.a – Interventions de collecte de données

1.3.2.2.b – Interventions techniques

1.3.2.2.c –  Interventions d’évaluation

 

 

  • Système de communication

 

 

  • Concepts de la communication

 

  • Travailler, collaborer et informer au sein d’une unité de soin

 

  • Le dispositif de communication
  • Les objets et les résultats attendus

 

 

  • Rôle communicatif du cadre de santé

 

  • Relations hiérarchiques
  • Responsabilité en matière de communication

 

  • Rôle technique et clinique du cadre de santé

 

  • Rôle d’encadrement de l’équipe
  • Rôle de coordination de l’unité de soin

 

 

  • Rôles respectifs des professionnels

 

  • L’équipe médicale
  • L’équipe paramédicale

 

  • Problématique et hypothèses

 

  • Problématique « En quoi le CDS peut-il améliorer la transmission de l’information dans un contexte d’urgence. »

 

  • Hypothèses

 

  • Le cadre de santé est capable de mettre en place un dispositif pour éviter la déperdition d’informations préjudiciables à la prise en charge d’un patient en situation d’urgence

 

  • Processus de transmission de l’information compréhensible et accepté/utilisé par toutes les hiérarchies

 

DEUXIEME PARTIE

 

ENQUETE ET PROJET D’AMELIORATION DU SYSTEME DE COMMUNICATION ET DE L’INFORMATION

 

 

2.1.  Enquêtes, constats et analyses

 

2.1.2.  Méthodologie de l’enquête

 

2.1.2.1.  Choix des échantillons

2.1.2.2.  Techniques d’enquête

 

2.2. Résultats des enquêtes

 

2.2.1. Enquête auprès des médecins

 

2.2.1.1.  Médecin urgentiste

2.2.1.2.  Médecin anesthésiste/réanimateur

2.2.1.3.  Médecin chirurgien

 

 

2.2.2. Enquête auprès des cadres de santé

 

2.2.2.1. Compréhension de l’identité professionnelle du cadre de santé

2.2.2.2. L’identité d’appartenance à une équipe de soin

2.2.2.3. Les prépondérances  du rôle des CDS

2.2.2.4. Qu’est ce que la dynamique de groupe

2.2.2.5. Opinion du CDS sur la pénurie d’infirmier diplômé d’Etat au niveau du plateau technique

 

2.2.3. Enquête auprès des infirmiers d’Etat

 

2.2.3.1. Rôle et respect des directives

2.2.3.2. Origine des problèmes de circulation d’information

 

2.3. Projet d’amélioration des flux d’information

 

2.3.1. Reconsidération de la technique de communication

2.3.2. Réorganisation de la collecte, du traitement et de la transmission d’information

 

2.3.2.1. Informatisation de la collecte

2.3.2.2. Accusé de réception et feed-back

2.3.2.3. Responsabilisation de toute la chaîne  du plateau technique

 

Conclusion

 

Annexe 01. Guide d’entretien auprès des agents de santé

Annexe 02. Guide d’entretien Pour Identité CDS

Annexe 02. Extraits de textes règlementaires et législatifs

 

Bibliographie

 

 

La sociologie propose également des définitions de l’« identité sociale » : identité pour autrui à travers des classifications, des statuts sociaux ou professionnels, une identité dite « objective »

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

Confronté pendant mon exercice professionnel en tant qu’IADE à un décès de patient avant même que l’intervention ait pu débuter dans le cadre d’une urgence vitale, mon interrogation au début du travail était de rechercher  où et quand la prise en charge avait elle pu être défectueuse ?

 

Au début de mes réflexions, j’ai donc traité les concepts de l’urgence, de plateau technique et de parcours patient. Mon interrogation à ce stade était de savoir comment en quoi la mobilisation des compétences d’un IADE sur un plateau technique pouvait elle améliorer la PEC du parcours patient en situation d’urgence.

 

Ce qui m’a amené à explorer les concepts de compétences, de mobilité dans la polyvalence et de commencer à appréhender le rôle du CDS dans cette gestion des compétences. Pour vérifier cette première hypothèse je suis allé sur le terrain faire des entretiens exploratoires accompagnés d’un questionnaire.

 

Après avoir analysé les résultats, je me suis rendu compte que je m’étais probablement trop impliqué en tant qu’IADE et pas assez projeté dans la fonction d’encadrement, et j’ai décidé d’orienter différemment mon travail.

 

Ma question de départ du travail n° 2 était : « quels seraient les moyens que le CDS pourrait mettre en œuvre afin d’améliorer la PEC d’un patient en situation d’urgence lors de son parcours sur un plateau technique ? » Je suis donc parti explorer le concept de coordination à travers la fonction d’encadrement et approcher la notion de communication. Ma problématique était alors de m’interroger sur les outils ou moyens qui permettraient au CDS de faire assurer et garantir la meilleure transmission possible des informations dans la PEC en urgence d’un patient sur un plateau technique.

 

Anciennement infirmier anesthésiste diplômé d’Etat (I.A.D.E.), dans ma pratique quotidienne au sein d’un service d’anesthésiologie de bloc opératoire, il m’est arrivé de constater lors de la prise en charge d’un patient pour une intervention en urgence, que la continuité de la transmission des différentes informations n’était pas toujours évidente (examen clinique, bilans biologiques, examens complémentaires : radiographies, échographies…, A.T.C.D., commande de sang…).

D’une part du fait même de l’urgence (pas de temps à perdre) et d’autre part, en fonction des différents intervenants et la somme des diverses informations à transmettre.

 

En tant que I.A.D.E. depuis 18 années, je travaille au sein d’un service d’anesthésie dans un bloc opératoire. Un dimanche de garde avec le médecin anesthésiste réanimateur (M.A.R.), je prends en charge un patient de 19 ans polytraumatisé suite à un accident de la voie publique (A.V.P.).

 

Après de rapides transmissions sur la survenue de l’accident, de la prise en charge et de l’état du patient, nous l’installons en salle. Malheureusement ce patient décède sur la table d’opération avant même que l’intervention ait pu débuter.

 

Après analyse postérieure de la situation, nous nous rendons compte en faisant un état des lieux (croisement des paramètres cliniques et para cliniques du patient, dossier et transmissions que nous avions en notre possession) que certaines informations étaient manquantes. La première chose qui nous vient à l’esprit est : « comment à t’on pu en arriver là ??? »

 

Cette situation m’a interpellé et soulevé chez moi la curiosité d’aller regarder le dossier patient, comprendre et chercher ce qui s’est passé. J’ai pu ainsi constater un taux de non complétude du dossier et un manque évident de documents essentiels à la PEC du patient. De ce constat, j’ai procédé à un certain nombre de recherches afin de voir si une telle situation a déjà été vécue ou rencontrée.

 

En effet, en ce qui concerne la méthodologie de ma recherche, j’ai procédé à la collecte des données théoriques existantes pour situer dans un premier temps le contexte d’urgence au niveau d’un plateau technique, puis j’informe d’abord sur le parcours patient ainsi que les informations, théoriquement, définies dans ce parcours. En parlant par la suite du concept de communication, je vais définir le rôle communicatif du cadre de santé, son rôle technique et clinique en tant que responsable d’encadrement et de coordination.

 

Toujours dans la partie théorique de mes recherches, je définis le cadre organisationnel d’un plateau technique où j’essaie de préciser les rôles et les attributions du SAMU, SMRU, le Service d’Urgence, le Bloc opératoire, les services post opératoires : SSPI et/ou Service Réanimation. Avant de passer à l’étape très enthousiasmante du sujet, il est important également de rappeler, selon les textes et les faits, les rôles respectifs de l’équipe médicale et de l’équipe paramédicale composée essentiellement des IDE et IADE.

 

Ces informations communiquées entraînent la mise en exergue de ma question de départ qui est une problématique à composée et à résoudre « En quoi le cadre de santé peut-il améliorer la transmission de l’information dans un contexte d’urgence ».

 

La deuxième partie de mon mémoire constitue les résultats de mes enquêtes personnelles auprès des agents de santé. La méthodologie et l’analyse font partie intégrantes de la partie, et les outils utilisés sont mis en annexe de ce document.

 

Pour soutenir mon mémoire, j’ai mis dans la dernière section de la deuxième partie mon projet d’amélioration des flux d’information sur un plateau technique d’urgence dans le but de limiter les incidents au strict minimum.

 

 

 

 

 

  • Contexte d’urgence au niveau d’un plateau technique

 

 

Parlons d’abord d’un niveau plus étendu de l’urgence où l’on a besoin d’un plan qui a vocation de fournir une méthode d’organisation draconienne, bien étudiée, bien planifiée, enseignée et vulgarisée puis répétée.  Evidement, la notion de plan d’urgence repose sur le principe de prévision. Il s’agit en premier lieu de capitaliser l’expérience des événements dans le passé pour réformer le système et ne plus reproduire les maladresses, et en second lieu, il s’agit de tenter se proposer des situations nouvelles. Dans tous les cas, l’urgence équivaut à une organisation de secours. Une situation catastrophique qui touche plusieurs personnes peut provoquer une désorganisation de secours, du fait de la panique qui risque de gagner les agents de santé autant que les décideurs et du fait du nombre de personnel à temporiser en augmentation ou des matériels et consommables en quantité à gérer.

 

L’urgence est donc une situation non prévue, non programmable de survenue brutale et qui demande obligatoirement une réponse rapide. L’on peut faire un petit classement : (i) l’urgence vitale qui touche le pronostic vital du patient ;  (ii) l’urgence fonctionnelle qui met en cause la prévision fonctionnelle ; (iii) L’urgence ressentie qui signale un danger moindre pour le patient ; et (iv) l’urgence sociale qui marque un contexte social en difficulté et précaire.

 

L’accueil et le traitement des urgences font partie de la mission prioritaire des centres hospitaliers publics et privés. Cette mission concerne l’accueil des malades et des blessés qui se présentent à l’improviste ou amené par des ambulances ou d’autres véhicules particuliers ou ceux du pompiers.

 

Le service des urgences, de par ses rôles, doit être prêt à accueillir sans sélection, sans discrimination,  toute personne se présentant en situation d’urgence 24h/24 et 7j/7. C’est un lieu de soins pluridisciplinaire, y compris les cas de psychiatrie.

 

En effet, les missions consistent en service central d’accueil, en orientation des patients et en lien avec tous les autres unités de soins de l’hôpital entre autres les unités de soins, les consultations et le plateau technique.

 

Avant d’entrer en profondeur dans le fonctionnement du plateau technique, qui est étalé dans le paragraphe subséquent et touche notamment le parcours du patient, il s’agit tout d’abord de définir les usagers du service d’urgence. Leurs motifs d’entrée en urgence peuvent être, soit qu’ils se présentent directement, soit ils sont envoyé par un médecin munis d’une ordonnance y afférent, soit ils sont amené par une ambulance, par le pompier ou par le SAMU.

 

En ce qui concerne les critères d’accueil au service d’urgence, l’individu doit être adultes âgé de 16 ans et plus, avec une autorisation parentale et avec un accompagnent lors de la sortie de l’hôpital pour rentrer à domicile. Si l’individu est en dessus de 16 ans,  il se fera une obligation de soin si l’on constate une nécessité absolue, le cas contraire, le patient est orienté vers les urgences pédiatriques après évaluation médicale. Pour le cas de psychiatrie : le service d’urgence fait son évaluation  avant l’orientation vers l’unité d’accueil et de Crise (UAC) du même hôpital, s’il en existe.

 

Tel est donc le contexte d’urgence qui est en général le point d’entrée d’un patient hospitalisé par la suite ou renvoyé à domicile s’il n’y pas de danger, peut-être le patient recevra des traitement externe.

 

 

  • Le parcours patient

 

 

  • Constitution et organisation

 

 

Revenons un peu sur l’organisation des secteurs de soins d’urgences.  Les deux premiers secteurs dont secteur ambulatoire et secteur pré-hospitalisation consistent à prendre en charge de courte durée un patient, et ce, avec un retour immédiat à domicile. Le secteur ambulatoire utilise des locaux du type salle de soins avec un lit d’examen, une salle spécialisée en fait.  Le secteur pré-hospitalisation assure des prises en charges plus techniques et plus longue. Il y en a un secteur d’examen et un secteur de déchoquage où sont installés des équipements de soins et de surveillance spécifiques de type réanimation.  Au niveau du secteur pré-hospitalisation, il existe également un lieu d’organisation et de concentration des informations pour la prise en charge du patient.

 

Outre ces deux secteurs, il existe les structures d’urgences hospitalières, à savoir :

  • Le SAMU ou le Service d’Aide Médicale Urgente
  • Le SMUR ou le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation
  • La Structure d’Urgence (SU) et
  • L’UAC ou l’Unité d’Accueil et de Crise.

 

Le SAMU ou le Service d’aide médicale urgente est par principe le centre de régulation médicale des urgences d’une région sanitaire. Ce service répond à la demande d’aide médicale urgente ou AMU appelé assistance pré-hospitalière qui peut se passer dans la rue, sur le lieu de travail, à domicile de la victime, etc. C’est en effet la prise en  charge immédiate des victimes d’accidents ou d’affections soudaines, par exemple un malaise, une maladie non identifiée au préalable,

 

des femmes enceintes. Le médecin régulateur du SAMU organise les ressources de soins urgents. En général, le médecin régulateur reçoit d’une manière continue les disponibilités de ces ressources et il oriente les patients vers les services qui conviennent à leur cas respectifs.

 

 

Le SMUR est une structure mobile d’urgence et de réanimation. C’est un service hospitalier composé de plusieurs unités mobiles hospitalières ou UMH qui sont destinées à assurer des soins intensifs sur les lieux d’un accident ou d’un malaise ou d’un accouchement extrahospitaliers. Ces unités sont aussi appelées à effectuer des transports entre hôpitaux lorsqu’un patient nécessite des soins ou une quelconque surveillance médicale intensifs pendant le transport. A titre d’information, le premier service mobile de réanimation en France fut créé à Paris en 1956 par Maurice Cara, un Professeur en service à l’Hôpital Necker, pour le transport inter-hospitalier des malades sous assistance respiratoire lors d’une épidémie de poliomyélite.

 

Une équipe de SMUR est normalement composée :

  • D’un médecin urgentiste ou anesthésiste-Réanimateur, le cas échéant un autre spécialiste
  • D’un infirmier diplômé (infirmier anesthésiste dans la mesure du possible)
  • D’un ambulancier diplômé
  • D’un étudiant en formation

 

Lé véhicule idéal pour une équipe SMUR :

  • Une ambulance
  • Une voiture légère ou une camionnette si l’on a besoin d’une équipe seule
  • Un hélicoptère ou un avion équipé en matériel médical
  • Un bateau dans certaines régions

 

La structure d’urgence comme l’entend dans cette section  et l’UAC seront discutées en détails dans une section plus loin dans ce mémoire. Mais, il s’agit maintenant de parler du Service Régulateur.

 

La régulation est le système mis en place au niveau du service d’urgence pour assurer une écoute médicale permanente aux appels d’urgence. La régulation permet de mesurer l’urgence en collationnant les informations :

  • Localisation précise de l’appel d’urgence et du lieu d’accident (par exemple) ou la victime en détresse
  • Le lien entre celui qui fait l’appel et la victime : est ce que l’appelant a vu la victime et le début de la crise ou est-ce qu’il a seulement entendu parler ?
  • Le dispositif de l’accident, le nombre de victime, l’existence de danger persistant, etc.
  • L’état de la victime : mouvements, conscience, sueur, pâleur, plaie, déformation, etc.

 

Le responsable du service régulation, pendant l’appel, essaie de mesurer également l’angoisse de l‘appelant et essaie de le guider à propos des premiers secours en tant que premier intervenant.

 

Lorsque la victime ou le patient arrive au service d’urgence,  l’infirmière organisatrice de l’accueil ou « IOA »  est chargée :

  • D’établir le premier contact
  • De mettre en confiance le patient
  • De détecter la détresse vitale du patient ou la détresse ressentie
  • De définir les besoins de santé et les priorités de soins
  • De Décider du lieu le plus adapté aux soins
  • De Répandre de l’information aux proches.

 

La victime est maintenant passée au service de triage. Le triage est par ailleurs un processus dynamique consistant à évaluer et organiser les besoins de santé de la victime et en établir les niveaux de priorité selon les critères préétablis. Le triage est astreint à déterminer la réponse la plus appropriée dans un délai bien défini.  Le triage doit impliquer une réévaluation systématique des patients en attente lorsque le délai défini est expiré. En effet, le triage a pour objectif :

  • d’analyser rapidement le motif de recours aux urgences
  • d’évaluer les besoins et de prioriser les soins nécessaires
  • d’optimiser le délai d’attente.

 

De prime à bord, l’on constate que les informations commencent à circuler dès l’appel au service de régulation ou dès l’arrivée du patient à l’unité d’accueil. L’on va développer la gestion de ces informations dans les paragraphes subséquents. Mais, il s’agit d’observer les structures du plateau technique qui prend en charge le patient en situation d’urgence.

 

Un plateau technique, normalement est constitué par un bloc opératoire, une salle de surveillance post interventionnelle ou salle de réveil, une unité de stérilisation, des services de soins, de la radiologie et d’une pharmacie.

 

Le bloc opératoire est logiquement composé de plusieurs salles équipées spécifiquement selon les interventions. Si c’est un bloc opératoire polyvalent, l’équipe du bloc est  formé de :

  • Médecins anesthésistes Réanimateurs
  • Chirurgiens
  • Infirmiers de Bloc opératoire
  • Brancardiers

 

Ces spécialistes sont tous présents pour assurer la prise en charge intégrale  du patient dans un environnement de sécurité optimale. L’organisation et le fonctionnement du bloc opératoire polyvalent sont appropriés à la réglementation. Le système d’information y afférent sera discuté incessamment.

 

La SSCI  Ou la salle de surveillance post interventionnelle accueille, pour une durée dépendante de la durée de l’intervention chirurgicale, les patients sous surveillance post anesthésique.

 

En effet, les patients sortants de la salle d’opération sont installés confortablement dans la SSPI afin de :

  • Profiter d’une surveillance clinique adaptée à leur état
  • Evaluer et prendre en charge la douleur
  • Prévenir et traiter les complications.

 

L’unité de stérilisation, mitoyenne au bloc opératoire est chargée du matériel médico-chirurgicale du bloc opératoire et surtout les dispositifs médicaux.

 

La mission de cette unité est indispensable et pour cause la lutte contre les infections nosocomiales, pour le traitement des dispositifs médicaux qui comprend à la désinfection, au lavage, au conditionnement et à la stérilisation.

 

Ces traitements sont réalisés avec un équipement performant qui doit être contrôlé régulièrement par des organismes agréés indépendants.

 

Les  Services de soins :

 

Selon les critères d’hygiène de surveillance, les patients sont placés dans l’un service ou dans un autre en accord avec le praticien en charge du patient et également selon les spécialités et les contraintes inhérents au type d’intervention subie.

 

Un service de soins comprend un secteur « unité de soins continus » qui est une zone composée de personnels et de moyens renforcés pour accueillir les patients nécessitant une surveillance et un monitorage. En général, les IDE sont responsables des services de soins.

 

La Radiologie :

 

En principe, le plateau technique dispose d’un service de radiologie avec des équipements de radiologie et d’imagerie qui doivent être adaptés aux besoins de l’établissement.

 

Pour certains établissements, il existe :

  • Une salle de radiologie télécommandée ou télécommandée numérisée, ou les deux selon le cas
  • Une salle de mammographie
  • Un orthopantomographe
  • Un appareil de radiologie mobile
  • Une salle d’échographie doppler
  • Un appareil d’échographie mobile qui va permettre des examens interventionnels ou/et per-opératoires.

 

 

  • Pertinence de l’information par rapport à la prise en charge

 

 

24h/24h au SAMU, un médecin urgentiste ou un médecin  ayant la connaissance requise pour répondre aux appels d’urgence concernant toutes les drames médicaux sont en permanence. Il est sensé posséder toutes les informations et les moyens nécessaires pour donner des conseils médicaux et déclencher les interventions de secours de la façon la plus efficace à l’endroit des équipes médicales de SMUR, ou des médecins libéraux ou d’un simple appelant au service régulation. Il est responsable de la facilitation de l’orientation des blessés ou des malades vers le service de réanimation le plus proche ou tout autre service dont il doit contacter au préalable les médecins de garde. Le SAMU assure alors la coordination des moyens de secours avec les entités valables et disponibles telles que la Brigade des sapeurs pompiers, la Protection civile, la Croix Rouge.

 

A partir de cette illustration, l’on peut mesurer la pertinence de l’information par rapport à la prise en charge d’une victime. Ce que nous allons développer c’est le moyen de communication, les supports d’informations, les traitements de données, la forme des informations. Par exemple pour que l’équipe de SMRU soit prête pour les équipements nécessaires, ou pour le type de véhicule à utiliser, ou pour la composition même de l’équipe,  le médecin de régulation doit pouvoir transmettre clairement les informations sur le type d’accident, le lieu de l’accident, le profil de la ou des victimes, le mécanisme de l’accident, et encore plus, il doit y avoir un ordre de mission précis, peut-être signé mais peut-être verbalement par téléphone.

 

Les messages devaient être conventionnels, compréhensibles et enregistrés sincèrement pour éviter les retards, les malentendus, et le pire c’est l’aggravation de la situation.

 

En effet, dès le début, le patient ou les patients qui entrent en urgence doivent être enregistrés avec plus de détails possibles. Il est important de voir dans la section suivante la classification d’informations « patient » où l’on affichera la définition scientifique de l’information afin de pouvoir avancer le système de collecte adopté ainsi que le classement des informations recueillies après le traitement nécessaire.

 

 

  • Classification d’informations « patient »

 

Avant de passer au système de collecte d’information « patient », c’est-à-dire parler des supports utilisés sur le plateau technique ainsi que les formes convenues, Il est primordiale de donner quelques définitions du mot « informations ».

 

Etymologiquement, information veut dire « donner une forme ». En 1360, Froissart[1] lui donne le sens de « mettre au courant » (du latin instruire). En 1867, la notion de renseignement donné au public apparaît. Dans Larousse de Poche 2000 « information » signifie : « Action d’informer, fait d’informer, renseignement, élément de connaissance susceptible d’être codé pour être conservé, traité ou communiqué. Le verbe « informer » signifie quant à lui « mettre au courant, avertir, renseigner, instruire ».

 

Le Petit Robert explique que le mot « information » signifie « renseignement sur quelque chose, sur quelqu’un, et le verbe « informer » donner une forme, une structure, une signification, mettre au courant, faire part »

 

Dans le mot « information » il existe les notions de donner une forme, d’instruire, mais aussi d’être « un élément de connaissance susceptible d’être codé pour être conservé ou communiqué au public ».L’information doit donc avoir une valeur, un sens, une signification pour  être soutenu devant un public.

 

Ce terme information est employé très souvent dans des circonstances particulières et différentes.

 

Gordon B Davis[2] explique que « l’information est une image des objets et des faits ; elle représente, elle corrige ou confirme l’idée que l’on faisait. L’information contient une valeur de surprise, en ce sens qu’elle apporte une connaissance que le destinataire ne possédait  pas ou qu’il ne pouvait pas prévoir. L’information réduit l’incertitude ». Gordon de poursuivre en précisant que « l’information représente les données transformées sous une forme significative pour la personne qui la reçoit : l’information a une valeur réelle (ou perçue) pour ses décisions et pour ses actions ».

 

  • Collecte d’information

 

La quête, l’enquête, le ramassage, la collecte sont les mots synonymes qui nous amènent à comprendre les besoins informationnels lors de la prise en main et de la prise en charge d’un patient. Dès leur arrivée au service d’accueil de l’urgence, les patients doivent présenter leur identité et leurs coordonnées. Pour les cas des accidents AVP ou autres victimes non identifiées, les personnes qui les amènent sont enquêtées pour savoir plus sur le sujet. A chaque étape, à chaque unité de soin, à chaque structure du plateau technique, les informations « patient » doivent être les références pour la PCE subséquente, et ce, depuis la tension artérielle jusqu’au détail technique médical susceptible d’expliciter le cas critique du patient admis en urgence.

 

 

  • Les supports utilisés

 

Dès que le médecin  régulateur du SAMI reçoit un appel détresse annonçant une victime, l’enregistrement commence par une prise de note des faits, poursuivi par l’écriture d’un ordre de mission à l’endroit de l’équipe de SMUR par exemple. Ici, la version papier est très pratique, et à défaut ou par nécessité d’urgence, le téléphone est également très usité. Mais ce n’est pas seulement l’équipe SMUR qui doit être avisée, le service d’accueil et le plateau technique sont avertis de l’événement. Informellement, de bouche à oreille, les équipes médicales et les équipes paramédicales sont alertées, selon le cas.

 

Lorsque la victime se présente à l’accueil ou amenée par l’ambulance ou par d’autre véhicule servi pour le transport d’urgence, les brancardiers sont « informés » des tâches qui les attendent. L’ordre de mission est en général verbal à l’endroit de ces brancardiers qui connaissent parfaitement le genre de brancard à utiliser selon la situation des patients. Le médecin urgentiste est « informé » et, impérativement,  prend en charge immédiatement le patient. Il recommence la collecte d’information relative au patient, le mécanisme de l’accident, et au cas où le patient n’est pas capable de répondre, l’accompagnateur est sensé répondre à ses questions. En ce moment, il est assisté par des IDE et IADE qui prennent note des réponses relatives aux événements sur un papier ou un carnet, pour pouvoir agir en conséquence par la suite.

 

Lorsque enfin le médecin décide de l’affection du patient, ses assistants commencent ou lui-même commence à écrire  les médicaments nécessaires pour les soins d’urgence, et de leur côté, les IDE remplissent un registre d’admission à partir duquel un autre IDE remplit un billet d’hôpital en dupli, un autre remplit le carnet individuel du patient, et éventuellement si l’établissement est équipé, un autre procède à la saisi sur ordinateur de toutes les informations collectées. Ainsi de suite, les responsables des différentes structures et unités de soins du plateau technique sont « informés ».

 

En résumé, les supports d’informations « patient » peuvent être composés de simple bout de papier, d’un coup de téléphone, d’un carnet individuel patient,  d’un registre, d’un fichier électronique. Mais, il s’agit maintenant de s’informer sur les formes courantes de ces informations « patient ».

 

  • Les formes courantes et contenus

 

En général, pour débuter la collecte d’information « patient » on questionne sur l’état civil, la localisation de l’événement et la manifestation, les témoins si besoin est, le lien de parenté l’accompagnateur avec la victime ce qui est nécessaire pour d’éventuel mouvement d’urgence tel que l’achat de médicament.

 

Par la suite, les informations prennent la forme d’une fiche médicale comprenant les renseignements individuels y compris les coordonnées des contacts relationnels, puis l’état sanitaire du patient y compris les antécédents cliniques, les traitements effectués y compris les médicaments déjà administrés,  puis l’unité  de soins qui va prendre la relève selon la spécificité du cas.

 

  • Classement d’information « patient »

 

Le fait de collecter les données médicales des patients pour un meilleur exercice des soins médicaux et pour une plus grande maîtrise des dépenses de santé est assurément une initiative appropriée, si dans le même temps le patient reçoit une garantie dans l’utilisation qui est faite de ses données médicales à caractère personnel. Evidemment, les informations acquises doivent servir dans l’immédiat pour  les traitements d’urgence sur le plateau technique d’abord. Les médecins, les cadres de santé, les infirmiers, les personnels de service, les secrétaires sont tantôt émetteurs de l’information tantôt récepteurs, tantôt  collecteurs tantôt utilisateurs.

 

  • Les destinataires et l’utilisation optimale

 

Cette sous section est très délicate dans la mesure où le défaut d’utilisation et surtout l’erreur de destination provoque un préjudice au patient. C’est justement pourquoi, nous sommes attirés par cette problématique informationnelle. Tel qu’il est mentionné plus haut, l’information doit être dupliquée en deux ou trois ou même quatre exemplaires pour que les destinataires puissent prendre les mesures nécessaires pour la PEC du patient.

 

A titre de rappel, l’article 2 du code de déontologie médicale précise « le respect de la vie et de la personne humaine constitue en toute circonstance le devoir primordial du médecin ».  L’éthique médicale se trouve au milieu de cette requête, et des manquements dans ce domaine ne sont pas forcément relatifs à des erreurs ou à des fautes d’ordre technique. Ces délits sont évolutivement devenus des fautes légales passibles des sanctions civiles, pénales ou disciplinaires à l’encontre du personnel de santé qui les a commises.  Elles sont surtout composées des manquements aux devoirs d’information et de recherche du consentement du patient, le cas échéant, l’accompagnateur du patient sur le plateau technique.

 

L’obligation d’information advient alors à tout personnel de santé dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles, selon l’article L.1111-2 du code de la santé publique. L’information « patient » doit être claire, loyale, intelligible, simple et appropriée pour que les destinataires puissent les utiliser à bon escient. Sauf les cas susmentionnés au niveau du plateau technique, le destinataire prioritaire de l’information est le patient lui-même, ou son représentant légal, dès lors qu’il est en mesure d’exprimer sa volonté.

 

 

Par ailleurs, en cas de perte à cause du défaut d’information, et pour obtenir réparation sur la base de ce défaut d’information, il faut que l’un des risques connus normalement prévisibles se soit réalisé et que le patient n’ait été informé de la probabilité d’avènement  de ce risque. Pour  cette raison bien fondée qu’elle soit, la jurisprudence pourrait refuser un droit à la réparation, même au cas de manquement à l’obligation d’information, en sachant que le patient, même informé, aurait consenti à l’opération. On voit dans l’arrêt rendu par la Cour de Cassation du 3 juin 2010, Première chambre Civile, n° pourvoi 09-13591 que le manquement à l’obligation d’information, malgré le non survenance  de préjudice, constitue une violation de la loi qui n’échappe pas la réparation à autrui. En allant plus en profondeur, on peut garantir que le soin sans l’expression du consentement outrage un principe de force constitutionnelle, et cet outrage doit être condamné, même s’il n’en résulte pas de dommage.

 

Notons cependant que la plus récente jurisprudence du Conseil d’Etat a adopté une position, non pas contraire mais plutôt différente, à savoir CE 2 Juillet 2010 « le défaut d’information ouvre doit à réparation lorsqu’il a eu pour conséquence la perte, pour le patient, d’une chance d’échapper en refusant de subir l’acte proposé au dommage qui a résulté pour lui de la réalisation d’un risque de décès ou d’invalidité ».

 

A la lumière de ces extraits de la déontologie et de jurisprudence, les personnels de santé sur le plateau technique sont concernés directement, et ils ont intérêt à bien traiter les informations collectées et cette remarque fait l’objet de la sous section qui suit.

 

  • Les traitements des informations acquises

 

Afin de mieux cerner les problèmes de traitement des informations acquises, parlons un peu du rôle de l’infirmier désignant communément les actes de soins infirmiers qu’un infirmier peut mettre en œuvre de façon autonome dans le cadre de son activité professionnelle. Le rôle propre infirmier est complémentaire au rôle médico-délégué regroupant les interventions que le professionnel effectue après avis ou prescription médicale.

 

Le rôle propre de l’infirmier est de prendre en considération le patient dans sa globalité, en tant que « être » bio-psycho-socio-spirituel, et de l’accompagner pour lui offrir une aide personnalisée et professionnelle qui doit lui permettre de conserver ou de retrouver la santé dans toutes ses dimensions.

 

En effet, d’un schéma simplifié  l’on peut résumer les traitements des informations acquises par étape : interventions  de collecte de données, intervention technique, intervention d’évaluation. Pour plus d’information, voici un schéma plus détaillé :

 

 

1.3.2.2. a – Interventions de collecte de données :

 

– détermination des dépendances réelles ou potentielles du patient afin de satisfaire ses besoins fondamentaux

–  détermination des causes de ces dépendances de type pathologique ou non, par l’infirmier seul ou en collaboration avec le médecin

– détermination des besoins du patient avec sa participation, en fonction de sa maladie ou de ses réactions humaines de santé

 

 

  • b – Interventions techniques :

 

– Elaborer la démarche de soins infirmiers avec la pose du diagnostic infirmier primordial

– Mettre en place les objectifs de soins en fonction du diagnostic infirmier retenu et des informations médicales qui constituent le projet de soins du patient

– Elaborer des actes de soins, l’infirmier en solo ou en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire, en accord avec le patient et en fonction des ressources

 

 

1.3.2.2. c –  Interventions d’évaluation :

 

– Evaluer les résultats attendus au fil de la PEC du patient

– Réactualiser le projet de soins en fonction des résultats obtenus par rapport aux résultats attendus.

 

 

Pratiquement, ces interventions de l’infirmier concerne les sons d’accueil et de collecte de données, d’évaluation de la douleur, d’évaluation du degré d’autonomie, d’évaluation de relation d’aide, de surveillance des signes vitaux, de surveillance de l’efficacité des thérapeutiques, d’éduction thérapeutique ou de la réalisation des soins fondamentaux, de la démarche de soins infirmiers assortie d’objectifs de soins infirmiers sans parler du maintien de l’hygiène hospitalière.

 

 

Les traitements de l’information « patient » de par l’infirmier,  susmentionnés ne sont qu’est une illustration d’une gamme de traitement de chacun des professionnels de santé. Dans la section 1.7 du présent mémoire,  les rôles respectifs de ces personnels de santé seront observés en détail. Mais, il est important de convier que les

 

informations demeurent inutilisables si elles n’arrivent pas à destination, ou n’arrivent pas à temps. Ces problèmes peuvent provenir de la défaillance de la communication. C’est pourquoi, nous allons discuter un peu de cette science de communication.

 

 

  • Système de communication propre  au plateau technique

 

 

La communication  peut être traduite  comme un processus pour la mise en commun d’informations et de connaissances. Dans le chemin clinique, plus particulièrement sur le plateau technique, la communication permet d’augmenter la compréhension mutuelle du travail collectif en donnant à chacun la possibilité de restituer ses actions par la compréhension du travail des autres. La communication doit aussi permettre de s’organiser en prenant en compte l’apport des autres professionnels du soin.  Pour Savall et Zardet[3] (1995) « la communication désigne tous types d’échanges d’informations entre acteurs (formels ou informels) quels qu’en soient l’objet et la finalité professionnelle ou extraprofessionnelle) ».

 

  • Concepts de la communication

 

 

Selon les définitions fournies par les dictionnaires, communiquer, (mot d’origine latine communicare), c’est :

* rendre compte à, faire part de, transmettre. / Avoir des relations, être en rapport avec quelqu’un. (cf. Littré)

* transmettre, donner connaissance, faire partager à quelqu’un. /être en relation, en rapport, en correspondance avec quelqu’un. (cf. Larousse)

 

Ainsi, ces définitions mettent l’accent sur l’idée de transmission dans l’acte de communiquer et supposent qu’un acteur « déplace » des informations    vers    un    récepteur.  « Faire part », « faire connaître », impliquent une intention active en vue de passer un message. Communiquer, ce pourrait être déplacé un message depuis un émetteur vers un récepteur. Pour créer une bonne communication, il suffirait, alors, d’avoir de bonnes compétences langagières, le langage étant l’outil perfectible de la communication.

 

Cependant, il faut relever le fait que l’origine latine du mot « communiquer » est la même que celle du mot « communion », ce qui peut faire penser à une relation particulière entre l’émetteur et le récepteur d’un message. Les définitions du Littré et du Larousse précisent : « avoir des relations, être en rapport avec quelqu’un, faire partager à quelqu’un, être en relation, en correspondance avec quelqu’un ». Il s’agit donc d’un processus plus complexe, qui a intéressé la plupart des spécialistes des sciences humaines, et non moins les personnels de santé.

 

Pour une autre définition  de Georges Adamczewski[4], 2005 : « La communication est un processus réciproque d’expression de données immédiates (mouvement, émotion, sentiment), de construction de données mentalement structurées (information), d’élaboration de métadonnées (connaissance), de synthèse partielle ou globale d’un moment ou d’une durée (pensée), processus hyper-complexe lié à une activité partagée (entre au moins deux personnes) de recherche de signification (générale) et de sens (singulier), activité inspirée par un désir d’approchement de l’univers d’autrui ».

Selon les dernières recherches en la matière, il convient de souligner plusieurs points essentiels. Il y a communication s’il y a échange de signification. C’est un outil social. Il y a une intention personnelle, dirigée vers un partenaire ou un groupe, qui consiste en une modification des comportements, des attitudes, des représentations ou des connaissances de chacun des interlocuteurs.

Je vais essayer de me rapprocher des définitions qui s’alignent mieux aux rôles du cadre de santé dans un plateau technique « La communication d’information a toujours une grande valeur stratégique dans les organisations[5] ». En effet, communiquer, à mon avis et par rapport à ces différentes définitions des différents auteurs et livres,  c’est écouter, parler et être en relation au travers  de multicanaux. Par ailleurs, je comprends que c’est l’activité  essentielle des responsables. On va décortiquer le rôle communicatif  du CSD dans la section 1.5 ci-après. Il est primordial  de parler de collaboration et d’information au travail.

  • Travailler, collaborer et informer au sein d’une unité de soin

 

 

Toutes les équipes sur le plateau technique d’urgence, par ailleurs c’est la mission principale,  sont appelées  à  s’unir pour participer à une production collective. Ensemble, on tient compte d’un certain nombre de règles tels que les valeurs mises en places et le respect de l’échelle hiérarchique. Dans la Nouvelle communication « la communication-participation est une invention de chaque acteur, sa création personnelle se fait, compte tenu de la situation globale dans laquelle il se trouve avec les autres acteurs, et aussi et surtout, compte tenu de la finalité collective de la production[6]. Donc, afin de produire ensemble et avec succès, il faut des échanges cohérents et être en harmonie avec les autres de l’unité  de soins, par exemple.

 

Collaborer au sens strict du terme c’est travailler de concert avec quelqu’un d’autre, participer avec les collègues de l’unité de soins à une œuvre commune dont la PEC d’un patient en priorité des activités, il arrive même que l’on aide quelqu’un dans sa fonction fait partie de la collaboration. Certains médecins reconnaissent que les soignants, les IDE et les IADE sont plus proches des patients que ne peut l’être l’équipe médicale. Les soignants deviennent parfois les confidents des patients. Quand on parle de communication d’information, Michael R Krémer[7] déclare « il reconnaît les compétences de chaque membre de l’équipe y compris les stagiaires qui doivent être informés au même titre que ses collaborateurs de toutes les actions et projets en cours d’élaboration ou finalisés afin d’assurer une prise en charge efficiente de tous les patients ».  Et Michael R Kremer de continuer « La collaboration vise à l’amélioration des relations interprofessionnelles et permet d’avoir le regard des autres avec des formations différentes qui permettra des confrontations de points de vue intéressante et fructueuse. Les équipes soignantes jouent un rôle relais entre les médecins et les malades ».

 

Il est capital de mettre en place un dispositif de communication et  se fixer les objets et les résultats attendus de ce dispositif.

 

  • Le dispositif de communication

 

L’idée d’amélioration de la PEC des patients implique toute l’équipe soignante sans se décharger des missions propres de chacun. La sensibilisation, la formation des IDE et IADE et les facilités de discussion sans barrière hiérarchique sont  le symbole de la mise en place du dispositif de communication et essentiels  pour qu’un esprit synergique s’installe dans les services de soins. Le dispositif de communication doit faire en sorte que la Loi 2011-940 du 10 Août 2011 – Art 2 soit respectée à la lettre. Voici un extrait de l’article : « Toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant.

 

Excepté dans les cas de dérogation, expressément prévus par la loi, ce secret couvre l’ensemble des informations concernant la personne venues à la connaissance du professionnel de santé, de tout membre du personnel de ces établissements ou organismes et de toute autre personne en relation, de par ses activités, avec ces établissements ou organismes. Il s’impose à tout professionnel de santé, ainsi qu’à tous les professionnels intervenant dans le système de santé.

 

Deux ou plusieurs professionnels de santé peuvent toutefois, sauf opposition de la personne dûment avertie, échanger des informations relatives à une même personne prise en charge, afin d’assurer la continuité des soins ou de déterminer la meilleure prise en charge sanitaire possible. Lorsque la personne est prise en charge par une équipe de soins dans un établissement de santé, les informations la concernant sont réputées confiées par le malade à l’ensemble de l’équipe. [….]Afin de garantir la confidentialité des informations médicales mentionnées aux alinéas précédents, leur conservation sur support informatique, comme leur transmission par voie électronique entre professionnels, sont soumises à des règles définies par décret en Conseil d’Etat pris après avis public et motivé de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Ce décret détermine les cas où l’utilisation de la carte de professionnel de santé mentionnée au dernier alinéa de l’article L. 161-33 du code de la sécurité sociale ou un dispositif équivalent agréé par l’organisme chargé d’émettre la carte de professionnel de santé est obligatoire. La carte de professionnel de santé et les dispositifs équivalents agréés sont utilisés par les professionnels de santé, les établissements de santé, les réseaux de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins.[…..].

  • Les objets et les résultats attendus

 

Le dispositif de communication au niveau du plateau technique a pour objet de minimiser  les préjudices et maximiser les relations communicatives entre les professionnels et les patients, entre les professionnels eux-mêmes. Tout le personnel doit être au courant des informations utiles simultanément. Les résultats attendus reposent sur la motivation de tout un chacun à assumer convenablement ses rôles quel que soit le niveau hiérarchique.  Les résultats attendus soient les informations communiquées en temps réel et utilisés selon les normes  fixées par la loi et les règlements.

 

 

  • Rôle communicatif du cadre de santé

 

Cette section, consacrée  au développement du rôle communicatif du cadre de santé, est une opportunité pour mentionner en quelques mots l’identité professionnelle du cadre de santé, peut-être bien son identité héritée et son identité visée et son identité pour autrui seront lues au travers des historiques du corps de santé, à la lumière  des responsabilités prises en main et aussi bien la considération de son entourage. Il est important de parler de relations hiérarchiques car, toujours est-il,  le cadre de santé est un cadre intermédiaire si l’on réfère à l’organigramme d’un établissement de santé aussi public que privé. Cependant, le cadre de santé joue un rôle prépondérant en matière de communication des informations, et ce de la hiérarchie supérieure vers les collaborateurs et vice versa. Joue-t-il le rôle de plaque tournante ? Cette question est  anticipe la problématique de mes recherches.

 

 

  • Relations hiérarchiques

 

 

On va ré-bobiner un peu l’histoire. Petit à petit, le management des équipes de soins, apanage des religieuses, directif et autoritaire, a été passé entre les mains des laïcs. La naissance de nouveaux métiers de santé poussée par le développement des techniques médicales et de leur diversification a posé le problème de la formation des infirmières nommées surveillantes à la suite de  7 ans d’ancienneté dans le temps.

 

En 1951, la première école de formation à l’encadrement a été mise en place par la Croix Rouge, et ce n’est que 7 ans plus tard que les sortants de cette formation soient sanctionnés par un certificat d’aptitude aux fonctions d’infirmière surveillante et monitrice.

 

En 1962, l’Ecole des Cadres Infirmiers de l’APHP a été créée et ce n’est qu’en 1978 que les professions médico-techniques y étaient intégrées. L’Ecole des Cadres Infirmiers de l’APHP change de dénomination et devient Ecole des Cadres Hospitaliers.

 

C’est l’arrivée des médico-techniques en 1978 qui a permis aux « hommes » d’investir un peu la profession de cadre hospitalier. Les surveillantes étaient donc issues de l’harem des infirmières, profession composée en grande majorité de femmes.

 

On passe à l’association de l’encadrement avec la gestion des services sur la base de la Loi du 31 Juillet 1991. En effet, le cadre n’est plus seulement responsable de contrôle mais s’occupe en même temps de la gestion de son service. La fonction d’encadrement s’appuie sur des textes législatifs (Voir annexe 03) et non plus sur les seules initiatives ou sur les seules valeurs de la profession. Le décret 95-626 du 18 Août 1995 [8] a créé la diplôme de « cadre de santé » et a introduit la mission managériale du CDS.

 

Et puis la dernière grande reforme Hôpital 2007 sollicite la profession : « la nouvelle gouvernance » et impose aux professionnels de santé de repenser l’organisation hospitalière[9], l’objectif étant la réorganisation du mode de management de l’hôpital.

 

Pour décloisonner les structures et optimiser les ressources  matérielles et les ressources humaines pour mieux répondre aux besoins du patient et pour recentrer l’hôpital autour de lui, on a mis en place un facteur décisif de changement que sont les pôles. En effet, ce nouveau mode de découpage de l’hôpital implique une mutualisation des ressources au sein du pôle, et ce, pour répondre à une nécessité économique. Le cadre de santé y est directement impliqué. Une délégation de gestion est attribuée aux pôles et les rend autonomes puis responsables des ressources qui leur sont attribuées.

 

Le cadre de santé joue le rôle de manager : il voit son champ d’action et sa liberté de manœuvre s’élargir et avec plus d’indépendance et de responsabilité dans la prise de décision. La relation du CDS avec les autres partenaires de santé en est ainsi modifiée. Ce changement institutionnel prescrit une réévaluation des accords existants entre le professionnel et un repositionnement dans l’ordre organisationnel. Il est entendu que le cadre de proximité qu’est le CDS, en plus de ses  fonctions d’encadrement de terrain, reçoit la délégation de fonctions inhérentes à celles de l’encadrement supérieur.

 

L’aspect de contrôle du CDS ne se fait plus a priori mais a posteriori, puis en restant le référent soins favorisé dans son unité d’activité professionnelle, ses responsabilités se diversifient de plus en plus. De par sa position de manager alors, il agit à son tour par délégation et par responsabilisation de son équipe. Jusqu’alors, l’identité professionnelle du CDS repose sur les compétences techniques, en sa qualité de référent soins[10] et relationnelles.

 

Cependant, le CDS est positionné en dessous du corps médical, selon la division morale du travail[11] (Organigramme hiérarchique), et parfois il est relégué à un travail de secrétariat et/ou de surveillance, pour assurer la prise de rendez-vous, ou pour assurer les ouvertures/fermetures de lits et de la sanction. Le CDS assume le « sale boulot ». Mais  maintenant, le CDS est positionné en partenaire du corps médical. Il ne perçoit plus la notion de « sale boulot » de la même manière. Le « sale boulot » est le casse-tête des plannings avec ce problème répétitif « comment faire tourner les unités et le service pour donner satisfaction à l’administratif, pour éviter le danger au patient, et ce, dans un contexte de pénurie de personnel ».

 

Le CDS est appelé à assumer les rôles d’acteurs et réalisateur de projet. La contractualisation[12] le responsabilise intégralement puisqu’il l’intègre comme acteur à part entière dans la mise en marche et le fonctionnement de l’hôpital.

 

En effet, les résultats attendus, les résultats fixés, les budgets, le CDS doit appréhender le soin en termes de produit et doit y associer une démarche de qualité.  En outre, en sa qualité de responsable de la gestion des ressources humaines, des ressources financières et logistiques de son unité de soin, il doit se positionner en responsable d’entreprise et doit rendre des comptes en termes de coûts  et de résultats.

 

La modification de la répartition de travail,  à savoir, l’accomplissement des tâches administratives et de gestion attire le problème de son repositionnement et de la reconnaissance de ses nouvelles attributions supplémentaires au sein de l’établissement. La modification du rôle d’encadrement a pour conséquence une modification de la représentation que les CDS se font de leur métier et du regard porté par les autres professions. On pose ici la notion de l’identité pour autrui.

 

La prise en compte des modes de fonctionnement de l’hôpital a entraîné une remise en cause des identités sociales «  qui traduit le passage de relations communautaires à des relations sociétaires. Il paraît que, dans un tel cas, le CDS ne travaille plus en collectif, mais en solitaire. Le cadre de proximité qu’est le CDS, du fait de la multiplication des responsabilités et des tâches, s’éloigne de plus en plus de l’équipe soignante et des patients.

 

Cet historique, cet état des lieux de la responsabilité du CDS ne sont pas des raisons qui le détachent de ses responsabilités en matière de communication. A contrario, il plonge de plus en plus dans le système d’information de communication. La section suivante est annotée pour en décrire les détails.

 

 

  • Responsabilité en matière de communication

 

Dans sa mission de personnel de santé, le cadre de santé est le référent d’un petit groupe rattaché  à lui pour une mission précise, notamment la prise en charge des patients de qualité.

 

Une autre mission du CDS est d’être un observateur actif c’est-à-dire à la recherche d’informations par le biais d’échanges formels ou informels, réseau important qui conditionne une bonne circulation de l’information et d’autre part, un diffuseur d’informations et éventuellement un porte parole à l’extérieur de l’établissement pour mettre en valeur les activités du service, les projets construits et mis en place par les équipes soignantes.

 

Même si le CDS représente l’autorité, ceci étant détenteur d’un certain pouvoir, l’atmosphère qui règne dans le service dépend de lui en partie, car le chef de service a sa part de contribution dans ce domaine. Il est souvent entendu que le service est à l’image de celui qui le gère.  « La communication n’est plus une chose ou un paquet transmis avec son contenu, la communication elle est quelque chose qui s’organise, en dehors de notre perception immédiate et limitée, pour trouver une cohérence répondant aux multiples éléments qui relient entre eux les acteurs d’une situation[13] ».  Le système de communication découle de la perception et de la compréhension que l’on a du monde.

 

Mintzberg a écrit  : « Diriger n’est pas une science, mais un art qui s’apprend par un processus complexe d’autoformation et de remise en cause ». Il est normal qu’il faut savoir se questionner quand des problèmes surviennent afin d’en tirer des leçons et de progresser. Cette section est le cœur de ce mémoire. Les résultats des interviews menés auprès des professionnels de santé, qui seront affichés et analysé dans la deuxième partie de ce document, donneront plus de détails sur  tenants et aboutissants de cette responsabilité du CDS en matière de communication.  Mais d’abord, il s’agit dans les sections subséquentes de résumer ses rôles techniques à l’instar de ce que l’on a vu à propose des relations hiérarchiques. On va donc observer ses rôles d’encadrement de l’équipe et de coordination de l’unité de soin. On en parlera de technique et de l’administratif, et éventuellement de communication.

 

 

  • Rôle technique et clinique du cadre de santé

 

 

Au début de la formation infirmier du cadre de santé,  les responsabilités administratives  ont été alignées en second lieu. Mais compte tenu de la « nouvelle gouvernance », le CDS est sensé pouvoir jongler ses atouts ou ses poids. Il doit pouvoir sortir un résultat positif malgré tout.

 

 

  • Rôle d’encadrement de l’équipe

 

Le CDS, en sa qualité d’encadreur, est appelé à former ou à rappeler à l’équipe les  panoplies d’activités de soins suivantes[14] et de l’encadrer en l’occurrence :

 

  1. Soins et procédés visant à assurer l’hygiène du  patient et de son environnement ;
  2. Surveillance de l’hygiène et de l’équilibre alimentaire du patient;
  3. Dépistage et évaluation des risques de maltraitance ;
  4. Aide à la prise des médicaments présentés sous forme non injectable ;
  5. Vérification de leur prise ;
  6. Surveillance de leurs effets et éducation du patient ;
  7. Administration de l’alimentation par sonde gastrique, sous réserve des dispositions prévues à l’article R. 4311-7 et changement de sonde d’alimentation gastrique ;
  8. Soins et surveillance de patients en assistance nutritive enté-râle ou parentérale ;
  9. Surveillance de l’élimination intestinale et urinaire et changement de sondes vésicales ;
  10. Soins et surveillance des patients sous dialyse rénale ou péritonéale ;
  11. Soins et surveillance des patients placés en milieu stérile ;
  12. Installation du patient dans une position en rapport avec sa pathologie ou son handicap ;
  13. Préparation et surveillance du repos et du sommeil ;
  14. Lever du patient et aide à la marche ne faisant pas appel aux techniques de rééducation ;
  15. Aspirations des sécrétions d’un patient qu’il soit ou non intubé ou trachéotomisé ;
  16. Ventilation manuelle instrumentale par masque ;
  17. Utilisation d’un défibrillateur semi-automatique et surveillance de la personne placée sous cet appareil ;
  18. Administration en aérosols de produits non médicamenteux ;
  19. Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de l’état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa surveillance : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observations des manifestations de l’état de conscience, évaluation de la douleur ;
  20. Réalisation, surveillance et renouvellement des pansements non médicamenteux ;
  21. Réalisation et surveillance des pansements et des bandages autres que ceux mentionnés à l’article R. 4311-7 ;
  22. Prévention et soins d’escarres ;
  23. Prévention non médicamenteuse des thromboses veineuses ;
  24. Soins et surveillance d’ulcères cutanés chroniques ;
  25. Toilette périnéale ;
  26. Préparation du patient en vue d’une intervention, notamment soins cutanés préopératoires ;
  27. Recherche des signes de complications pouvant survenir chez un patient porteur d’un dispositif d’immobilisation ou de contention ;
  28. Soins de bouche avec application de produits non médicamenteux ;
  29. Irrigation de l’œil et instillation de collyres ;
  30. Participation à la réalisation des tests à la sueur et recueil des sécrétions lacrymales ;
  31. Surveillance de scarifications, injections et perfusions mentionnées aux articles R. 4311-7 et R. 4311-9 ;
  32. Surveillance de patients ayant fait l’objet de ponction à visée diagnostique ou thérapeutique ;
  33. Pose de timbres tuberculiniques et lecture ;
  34. Détection de parasitoses externes et soins aux personnes atteintes de celles-ci ;
  35. Surveillance des fonctions vitales et maintien de ces fonctions par des moyens non invasifs et n’impliquant pas le recours à des médicaments ;
  36. Surveillance des cathéters, sondes et drains ;
  37. Participation à la réalisation d’explorations fonctionnelles, à l’exception de celles mentionnées à l’article R. 4311-10, et pratique d’examens non vulnérants de dépistage de troubles sensoriels ;
  38. Participation à la procédure de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables ;
  39. Recueil des données biologiques obtenues par des techniques à lecture instantanée suivantes :
    1. Urines : glycosurie acétonurie, protéinurie, recherche de sang, potentiels en ions hydrogène, pH ;
    2. Sang : glycémie, acétonémie ;
  40. Entretien d’accueil privilégiant l’écoute de la personne avec orientation si nécessaire ;
  41. Aide et soutien psychologique ;
  42. Observation et surveillance des troubles du comportement.

Etant donné le nombre  des activités ou sous-activités de soins à assumer par les IDE sous la responsabilité du CDS, il n’est pas évident que le cadre puisse maîtriser à vue d’œil les points positifs et les points délaissés ou non maîtrisés par l’équipe. Un tableau de bord bien établi, avec un système de gestion automatisé est l’idéal. La responsabilité de communication est remise en cause, et comme il a été signalé supra,  une enquête a été administrée auprès des professionnels  et les analyses se feront dans la deuxième partie de ce document.

 

  • Rôle de coordination de l’unité de soin

 

Les chiffres  suivants[15] sont donnés à titre d’information et à titre illustratif pour jauger comment on évalue  la difficulté ou la facilité de la coordination des IDE travaillant de concert avec le CDS. Ce sont des indicateurs qui n’expliquent pas clairement la pénurie  d’infirmier mais des indicateurs  qui nous amène à nous pencher sur la coordination.

Au mois de Janvier 2010, on a compté 520.000 infirmiers en activité en France. Pour ce qui concerne la profession de santé, la profession infirmière est la première en effectifs dont 88% sont du sexe féminin. En deuxième rang, ce sont les médecins avec 212.000 professionnels toutes spécialités confondues, puis les pharmaciens 75.000 têtes et les masseurs-kinésithérapeutes 71.000 professionnels.

 

Parlant toujours de l’équipe de soins composée d’IDE, cette profession d’infirmière a vu ses effectifs multipliés par 1,8 en deux décennies. Un indicateur marquant une croissance largement supérieur par rapport à la croissance de la population. La densité d’infirmiers a donc strictement augmenté, d’où en 2010 on a compté 800 infirmiers actifs pour 100.000 habitants, touts secteurs d’activités confondus, beaucoup de spécialisations ouvertes.

 

Parmi des infirmiers en activités, 49% des effectifs travaillent à l’hôpital public, ils ont un âge moyen de 40,8 ans en 2010. Les professionnels ne sont pas bien répartis entre les régions, surtout les libéraux, d’où la variation des densités de 1 à 5.  Les migrations régionales des infirmiers ne sont pas fréquentes, mais lorsqu’elles se manifestent, elles se font toujours au profit ou au détriment de certaines régions.

 

 

Cette section est à compléter dès le retour de lecture

 

  • Rôles respectifs des professionnels

 

Sachant que le CDS  se trouve au centre de gravité administratif et organisationnel de l’établissement  hospitalier public ou privé,  il est important de mesurer le poids qui  sur lui. Qu’en est-il des relations verticales, et qu’en est-il des relations horizontales ?

 

  • L’équipe médicale

 

 

  • L’équipe paramédicale

 

 

  • Problématique et hypothèses

 

  • Problématique « En quoi le CDS peut-il améliorer la transmission de l’information dans un contexte d’urgence. »

 

 

  • Hypothèses

 

  • Le cadre de santé est capable de mettre en place un dispositif pour éviter la déperdition d’informations préjudiciables à la prise en charge d’un patient en situation d’urgence

 

  • Processus de transmission de l’information compréhensible et accepté/utilisé par toutes les hiérarchies

 

ON ATTEND LE RETOUR DES INTERVIEWS OU JE VAIS MOI-MÊME FAIRE LES ENQUETES ?

 

 

 

 

 

ANNEXE 01

 

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES MEDECINS URGENTISTES

SUR UN PLATEAU TECHNIQUE

 

  1. Les rôles joués par le médecin urgentiste ?

 

  1. Les proches collaborateurs du médecin urgentiste, et pouvez vous décrite leurs rôles respectifs ?
  2. Quels sont les supports d’information utilisés/les plus usités pour véhiculer la communication entre le médecin urgentiste et les proches collaborateurs ?

 

  1. Est-ce-que le médecin urgentiste trouve-t-il une différence entre les concepts « informations » et « communications » ? et dans quelles circonstances ?
  2. Comment se réalise le dispatching des informations émanant du médecin urgentiste et comment se fait le retour des informations (sur le plan organisationnel, sur le plan décisionnel, etc.)

 

  1. Comment le médecin urgentiste stocke-t-il les informations relatives aux patients dont il a pris en charge ? et pour que ces informations soient facilement repérables ultérieurement ?

 

  1. Quelles sont les différences entre le médecin urgentiste et les autres médecins, par exemple : médecin généraliste ; médecin anesthésiste-réanimateur ; médecin chirurgien ? et quels sont les troncs communs si on se réfère à un plateau technique et ce sur le plan informationnel patient ?

 

  1. Quelles sont les connaissances et les techniques spécifiques que dispose un médecin urgentiste pour faire face à une situation où le patient risque de décéder ?
  2. A quel pourcentage, par rapport à l’ensemble de l’équipe de soin, est la responsabilité du médecin urgentiste, en ce qui concerne les informations relatives aux patients admis au service d’urgence ?

 

  1. En ce qui concerne la communication entre les agents de santé travaillant en équipe hétérogène, comment est-ce que le médecin urgentiste garantit-il la qualité des prises en charge des patients ?

 

  1. Remarques et suggestions sur le système d’information au niveau du service d’urgence sous votre responsabilité ?

MERCI DE VOTRE AIMABLE COLLABORATION

 

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES MEDECINS ANESTHESISTE – REANIMATEUR  SUR UN PLATEAU TECHNIQUE

 

 

  1. Quelles sont les différences entre un médecin anesthésiste-réanimateur et les autres médecins comme les urgentistes ou chirurgiens ou généralistes ?

 

  1. Sur quelle base informationnelle prenez-vous les décisions d’intervenir, en votre qualité d’anesthésiste /réanimateur, auprès d’un patient en situation critique ?

 

  1. Comment se passe la communication entre vous et les autres agents de santé qui vous entourent ?

 

  1. Quels sont les supports d’information que vous utilisez concernant les patients, avant, pendant et après vos interventions ?

 

  1. Vous est-il déjà arrivé d’intervenir, sans assistance d’équipe infirmière et/ou sans information complète concernant un patient ?

 

  1. Pouvez-vous décrire brièvement ce qu’on entend par dynamique de groupe sur un plateau technique ?

 

  1. Pour chaque patient subissant une opération et faisant partie de votre intervention, existe-t-il des informations personnelles et confidentielles non partagées avec certains membres du plateau technique ? Pourquoi ?

 

  1. Disposez-vous d’un système de stockage d’information sur les patients qui passent par votre service ? Pour quels objectifs ?

 

  1. Que pensez-vous des rôles joués par les cadres de santé de votre unité de soins ?

 

  1. Avez-vous des remarques, des suggestions et des messages pour vos collaborateurs ou les autres co-équipiers du plateau technique ? et à l’endroit des décideurs administratifs ?

 

  1. S’il faut réorganiser le système d’information sur le plateau technique, quels sont les points saillants que vous suggérez ?

 

 

MERCI DE VOTRE AIMABLE COLLABORATION

 

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES MEDECINS CHIRURGIENS

SUR UN PLATEAU TECHNIQUE

 

 

  1. Quels sont les supports d’informations utilisés pour vous aviser d’une urgence chirurgicale ? et pouvez-vous décrire en détail les teneurs ?

 

  1. Dans quelles circonstances organisez-vous une réunion technique et/ou organisationnelle avec les équipes de l’urgence ? et quels en sont les objectifs ?

 

  1. Comment se réalise le suivi des patients dont vous avez assuré l’opération chirurgicale ? Qui sont appelés à fournir les informations aux fins de prise de décision à l’endroit des patients ?

 

  1. Disposez-vous des supports de stockage d’information des interventions chirurgicales dont vous êtes le responsable ou dont vous avez participé ? pour quelles raisons ?

 

  1. Quelles sont vos réactions ou vos décisions au cas où les informations patient sont incomplètes en cas d’urgence chirurgicales ?

 

  1. Vous attendez-vous toujours à des feed-back de l’équipe soignante concernant à la suite d’intervention dans un bloc opératoire ? sous Quelle forme ? et pour quels motifs ?

 

  1. Comment se passe-t-elle votre relation (en tant que équipe médicale) avec les membres de l’équipe paramédicale qui vous entourent ?

 

  1. Avez-vous déjà subi des problèmes professionnels à cause du manque d’information ? Pouvez-vous nous partager ces expériences ? et quelles en sont les leçons à tirer ?

 

  1. Avez-vous des remarques et suggestions sur le système d’information au niveau ces centres hospitaliers en général ? et au niveau du plateau technique où évolue votre service d’urgence ?

 

  1. Quels sont les points saillants que vous suggérez de changer pour mieux gérer les informations relatives aux patients ?

 

 

MERCI DE VOTRE AIMABLE COLLABORATION

 

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES CADRES DE SANTE

SUR UN PLATEAU TECHNIQUE

 

  1. Est-ce que vous avez suffisamment d’infirmiers/infirmières qui vous entourent au sein de votre unité de soins ?

 

  1. Comment se passe la communication entre vous et les équipes infirmières en cas d’urgence ?

 

  1. Selon votre connaissance et vos expériences, comment définissez-vous la dynamique de groupe ?

 

  1. Comment comprenez-vous et comment exposeriez-vous l’identité professionnelle d’un cadre de santé ?

 

  1. Comment vous percevez-vous par rapport à vous-même et comment les autres vous perçoivent-ils ?

 

  1. Le système d’information à votre niveau fonctionne-t-il selon vos attentes ?

 

  1. Quels sont les principaux supports d’information que vous utilisez, lorsque vous communiquez avec vos chefs hiérarchiques ? et avec vos collaborateurs dont les infirmiers, sur le plateau technique d’urgence ?

 

  1. Vous est-il déjà arrivé de manquer d’information alors qu’il fallait prendre une décision de plus haute importance à l’endroit d’un patient ayant besoin d’une intervention d’urgence ? Pouvez-vous nous partager ces expériences ?

 

  1. Vous arrive-t-il d’avoir besoin d’une réunion pour mettre au point le système d’information ? Dans quels buts précis ?

 

  1. A quels points de votre système d’information vous n’êtes pas satisfait ? et quels sont vos suggestions pour améliorer la situation ?

 

  1. Vous arrive-t-il de recevoir des compliments de la part des infirmiers/infirmières de votre équipe ? et des remarques ? dans quels sens ?

 

 

MERCI DE VOTRE AIMABLE COLLABORATION

ANNEXE 02

 

 

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES D’UN CADRE DE SANTE

IDENTITE HERITE – IDENTITE POUR AUTRUI – IDENTITE VISEE

 

 

Identité héritée :

 

  1. En tant que cadre de santé, comment vous percevez-vous par rapport à vous-même ? et comment les autres vous perçoivent-ils ?

 

  1. Par rapport à vos aînés, en termes de promotion, jouissez-vous les mêmes respects qu’eux ? Où en est la différence ?

 

  1. Selon vous, quels sont les points forts du CDS dans une unité de soins ?

 

  1. Par rapport à l’équipe médicale, quelles sont les qualités que dispose le CDS et que l’équipe médicale n’arrive pas à maîtriser ?

 

Identité pour autrui

 

  1. Sur le plan professionnel, quels sont les atouts majeurs du CDS afin d’assurer convenablement le poste de cadre intermédiaire ?

 

  1. A quel point l’équipe soignante n’-telle point la compétence que seul le CDS puisse décider pour la bonne marche d’une opération ? d’une transaction ?

 

  1. Le CDS est l’interface de l’équipe médicale et administrative par rapport à l’équipe soignante et le patient ; comment interprétez-vous cette affirmation ? Quel impact sur votre identité professionnelle ?

 

  1. Comment trouvez-vous les motivations diverses qui vous sont accordées par rapport aux responsabilités grandioses que vous assumez ?

 

  1. Est-ce que les informations patient via l’équipe médicale vers l’équipe infirmière, et vice versa, passent-elles intégralement par le CDS ? pourquoi ? et comment se pratique la communication ?

 

Identité visée

 

  1. Etre un CDS est-elle la profession que vous avez toujours rêvé depuis l’enfance ? depuis l’adolescence ? Sinon, quel est votre cursus pour arriver à cette situation professionnelle ?

 

  1. Vous êtes CDS depuis combien de temps ?

 

  1. Avant d’entrer dans le domaine de santé, avez-vous eu d’antécédent sur le plan sanitaire individuel ? familial ? autres ? Comment avez-vous trouvé le système sanitaire dans le temps ? et actuellement ?

 

  1. Vous a-t-on informé sur l’identité professionnelle du CDS avant votre inscription au concours d’entrée ? Sinon, comment l’avez-vous apprise ?

 

  1. Comment trouvez-vous la difficulté de la formation et du cursus pour devenir CDS ? Comptez-vous changer plus tard ? Pourquoi ?

 

  1. Avez-vous des messages pour les cadets voulant intégrer le corps de CDS ?

 

Merci de m’avoir reçu,

Merci de Votre Collaboration,

Meilleurs vœux pour Vous et votre corps professionnel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXE 03

 

EXTRAITS DE TEXTES LEGISLATIFS

Relatifs aux soins infirmiers

 

 

Issu du décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 Code de la Santé Publique, le rôle propre de l’infirmier est précisé aux articles R 4311-1 à R 4311-5 :

Article R. 4311-3 : «  Relèvent du rôle propre de l’infirmier ou de l’infirmière les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de personnes. Dans ce cadre, l’infirmier ou l’infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu’il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l’équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de l’utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Carré, D., Lacroix, J.-G. –dir- (2001) : La santé et les autoroutes de l’information. La greffe informatique, Paris, L’Harmattan,

 

Winkin, Y. –textes recueillis et présentés par- (1981) : La nouvelle communication, Paris, Le Seuil.

 

WALTER, Béatrice, « Le Savoir infirmier », 1988, Éd. Lamarre-Poinat, Paris, ISBN 2-85030-040-3

 

GOLEMAN D, L’intelligence émotionnelle : accepter ses émotions pour développer une intelligence nouvelle, Editions Robert Laffont, 1997

MINTZBERG H., Le Manager au Quotidien : Les 10 Rôles du cadre, Ed d’Organisation, Paris 1984

 

 

http://www.carnetsdesante.fr/Cadres-de-sante-une-crise

 

http://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/presentation/la-profession-infirmiere.html

[1] Jean Froissart ou Jehan Froissart (vers 1337, Valenciennes – après 1404) est l’un des plus importants chroniqueurs de l’époque médiévale. Pendant des siècles, les chroniques de Froissart ont été reconnues comme l’expression majeure de la renaissance chevaleresque dans l’Angleterre et la France du XIVe siècle

[2] GORDON B Davis : Système d’information pour le management.

[3] Henri Savall et Véronique Zardet : Professeurs de Sciences de Gestion à l ’Université Jean Moulin Lyon 3 Directeur et Co-directrice de l’ISEOR* Lauréats de l ’Académie des Sciences Morales et Politiques (Institut de France)

[4] Georges Adamczewski, Professeur de communication à l’Ecole Internationale des Sciences du Traitement de l’Information (EISTI) depuis 1988. Il est décédé brutalement la nuit dernière, 9 mars 2011.

[5] Management p.144

[6] Yves Winkin, né 29 janvier 1953 à Verviers (Belgique), Auteur du Livre La nouvelle Communication, est Professeur des universités en Sciences de l’information et de la communication. Spécialisé en « Anthropologie de la communication » et directeur de l’Institut français de l’éducation (Ifé) depuis mars 2011

[7] Michael Kremer est le Professeur Gates des pays en développement et professeur d’économie à l’Université Harvard et Senior Fellow à la Brookings Institution. Ses recherches récentes comprennent des travaux sur l’évaluation des programmes de santé et d’éducation dans les pays en développement,

[8] Voir sur http://www.legifrance.gouv.fr/

[9] Derenne O. Ponchon F. « L’usager et le monde hospitalier » 50 fiches pour comprendre. Ed. ENSP, 2002

[10] La fonction de surveillant tel qu’elle est décrite dans la lettre circulaire de la direction des hôpitaux du 20/02/1990 sur les missions et fonctions principales des surveillants, relève d’une autorité reconnue sur la qualification professionnelle et de l’expertise. Le surveillant se positionne en référent.

[11] Notion développée par Hugues

[12] Ordonnance N °2005-406 du 2/05/2005

[13] Yves Winkin , La nouvelle communication p. 100

[14] WALTER, Béatrice, « Le Savoir infirmier », 1988, Éd. Lamarre-Poinat, Paris, ISBN 2-85030-040-3

[15] http://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/presentation/la-profession-infirmiere.html

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