L’Architecture d’intérieur et l’eau : Entre esthétisme, durabilité et défis écologiques
INTRODUCTION
PARTIE I – CHAMP DE L’ETUDE
SECTION 1–Notion d’architecture d’intérieur
- Définition de l’architecture d’intérieur :
L’Architecture d’intérieur confère, par un aménagement complet, confère à l’espace intérieur son caractère.
- Relation entre architecture et architecture d’intérieur :
L’architecture d’intérieur est l’art et l’action de finaliser l’architecture.
SECTION 2 – Historique et évolution de la discipline
- Origine :
- développement de la notion de « vie privée» dans le cadre social
- élévation du niveau de vie et des pouvoirs d’achats en général.
- Les différents courants d’idées et facteurs d’influence
- La mondialisation culturelle : influences occidentale et orientale
- L’écologie
PARTIE II : L’ELEMENT EAU DANS L’ARCHITECTURE D’INTERIEUR
SECTION 1–Avantages de l’association de l’eau à l’architecture d’intérieur
- L’eau en tant qu’élément décoratif
- L’introduction de l’eau en tant qu’élément décoratif : nouvelle tendance actuelle
- L’intériorisation de l’utilisation de l’eau comme élément décoratif
- Les manifestations de l’usage de l’eau en tant qu’élément décoratif : mur d’eau, fontaine, aquarium, bassins aquatiques
- L’eau et le bien –êtrede l’homme
– Notion deFeng shui
– le rôle de l’eau et son impact sur le bien-être
SECTION 2 – Désagréments de l’utilisation de l’élément eau dans l’architecture d’intérieur
- Identification des désagréments :
- Mauvaise odeur
- Humidité et ses corollaires
- Impacts et conséquences de l’humidité sur la structure et ses occupants
- Comment lutter contre ces désagréments et comment les éviter
- Réduire les sources d’humidité
- adoption d’une ventilation efficace
PARTIE 3 –L’ARCHITECTURE D’INTERIEUR ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
- Le développement durable en matière de construction :
-Définition du développement durable
-Les impacts du secteur de la construction sur l’environnement
- Emergence de la construction durable ou construction écologique :
2-1-La démarche européenne
2-2-La démarche HQE en France
2-3-Les labels écologiques
- Les différents aspects de l’architecture durable
- L’eau au service d’une « architecture d’intérieur durable »
PARTIE IV- L’utilisation de l’eau dans l’architecture d’intérieur
1) L’exploitation du milieu naturel pour les besoins de l’architecture d’intérieur
2) L’exploitation de la situation d’une construction sur l’eau dans l’architecture d’intérieur
3) Les diverses contraintes dans l’utilisation de l’eau en architecture d’intérieur
3-1-Les contraintes liées à l’hygiène
3-2-Les contraintes liées aux matériels à utiliser
3-3-La conservation de l’esthétique
CONCLUSION
INTRODUCTION
L’art est une activité humaine, le produit de cette activité ou l’idée que l’on s’en fait, consistant à arranger entre eux divers éléments en s’adressant délibérément aux sens, aux émotions et à l’intellect. Si l’on se réfère à cette définition, et parmi les nombreuses disciplines, l’architecture d’intérieur procède de l’art.
Dans une société dite de consommation, l’architecture d’intérieur tient une place majeure dans le processus de construction, de réhabilitation ou d’aménagement car nombre de propriétaires font appel à cette discipline afin d’intervenir et de réaliser des concepts précis.
L’architecture d’intérieur exprime la dimension sociale, culturelle, religieuse, économique de la vie humaine. Elle met en exergue la solennité d’un espace, sa fonction et son identité par référence au rang social, aux penchants idéologiques et aux préoccupations de ses occupants ou de ses utilisateurs, voire même de toute une société. L’architecture d’intérieur, comme tout art, participe aux mouvements d’idées de son temps. Le développement technologique associé à la créativité humaine a fait de l’architecture d’intérieur l’un des secteurs connaissant un essor considérable à l’heure actuelle. Ainsi, l’on a assisté à diverses manifestations de cette discipline et elle concerne autant le secteur public que les particuliers.
L’architecte d’intérieur a donc, face aux impératifs et aux attentes de celui qui paie son service, une mission très importante dans l’aménagement, la constrauction ou la rénovation. L’architecte d’intérieur se doit d’inscrire dans son œuvre les comportements des gens qui demandent son intervention. L’architecture arrive à son terme grâce à l’architecte d’intérieur par le biais d’une touche poétique à travers un jeu de couleur, de lumière et une gestion d’espaces, un lieu confortable et opérationnel fait le plaisir des occupants. L’architecte d’intérieur conçoit l’œuvre et assiste le client dans toutes les démarches des travaux, il a donc en même temps un rôle de conseil et d’adaptation ainsi qu’un rôle de coneption et de réalisation.
Aussi, le développement de l’architecture d’intérieur implique la diversification et par conséquent l’utilisation de différentes matières, ressources naturelles et parmi lesquelles la plus précieuse d’entre elles qu’est l’eau.
L’eau est un élément qui donne la vie mais peut aussi la détruire, elle est très utilisée par les architectes d’intérieur puisqu’elle permet une décoration, un design faisant jouer en même temps la couleur et la lumière. Cependant, face à l’urgence de la crise écologique et sociale qui se manifeste désormais de manière mondialisée, l’architecte d’intérieur ne peut pas ignorer les limites physiques de la planète, les exigences des populations en matière de sécurité collective, les contraintes fortes de l’environnement et de l’économie. Aussi, comme les autres disciplines, l’architecture d’intérieur est également soumise à ces impératifs.
Des solutions peuvent être proposées pour remédier aux désagréments causés par l’eau dans la construction, ces solutions peuvent être à priori et à posteriori. La solution préventive consiste dans une vérification pouvant être faite pas l’architecte d’intérieur au niveau de tout ce qui concerne l’eau, son prélèvement, sa distribution et même au niveau des cannalisations.
La question qui se pose est de savoir : « Comment concilier les exigences souvent contradictoires d’une architecture d’intérieur aboutie et le respect dû à l’environnement et quels sont les avantages et les inconvénients de l’utilisation de l’eau?
Force est de savoir si l’utilisation de l’eau permettrait à cette discipline de contribuer au développement durable et d’atteindre ses objectifs car il y a lieu de noter que le développement durable n’est pas une science exacte, ou un ensemble de procédés qu’il suffirait d’appliquer ou systématiser ; c’est une démarche de progrès continue, faite de projets, de remises en cause et de recherches permanentes.
Ainsi, afin de mieux appréhender l’association de l’eau et de l’architecture intérieure, il est important d’avoir une notion générale en matière d’architecture d’intérieur pour pouvoir voir les avantages et les désagréments de l’utilisation de l’eau en tant qu’élément décoratif pour enfin clôturer l’étude par l’interaction entre architecture d’intérieur et l’eau face au développement durable.
PARTIE I – CHAMP DE L’ETUDE
SECTION 1 – NOTION D’ARCHITECTURE D’INTERIEUR
A/ Définition de l’architecture d’intérieur
1/ Une discipline unique et utile dans le temps
L’Architecture d’intérieur confère à l’espace intérieur son caractère par le biais d’un aménagement complet.
L’architecture d’intérieur procède des arts décoratifs, elle sert à créer des lieux opérationnels et à la fois confortables pour les occupants ou ceux qui viendront à les utiliser. Autrement dit, l’architecture d’intérieur est un art qui aménage des lieux dans le but de créer une ambiance particulière et unique conformes à la personnalité du commanditaire. L’architecture d’intérieur confère une intimité par rapport à la vie de tous les jours et continue les bienfaits de l’architecture tout court.
Dans ce cadre, elle joue sur les couleurs, les espaces, la lumière, le mobilier, les équipements ou autres objets encore afin de parvenir à cette finalité, de reflter la personnalité et de suivre les besoins de celui qui habite le lieu. Mais l’architecture d’intérieur ne peut pas être assimilée à la décoration au sens strict du terme. L’architecture d’intérieur est un art décoratif se situant entre l’architecture et la décoration. Cette dernière jouant sur des éléments détachés ou incorporés d’une manière plus superficielle à la structure de l’édifice concerné.
Le travail d’un architecte d’intérieur remplit formellement des exigences d’utilité et de durabilité, mais la simple décoration vise surtout à instaurer un environnement plaisant pouvant même être attaché à un événement temporaire. L’architecture d’intérieur se rapproche considérablement de la décoration du fait que toutes deux se penchent vers l’embélissement d’une maison, ce qui les différencie c’est leur conception dans le temps, l’architecture d’intérieur est un art décoratif qui dure dans le temps plus que la décoartion car cette dernière peut se modifier à tout moment sans qu’il y ait une modification sur l’ensemble de la construction ni même sur l’architecture d’intérieur.
L’architecture d’intérieur est ainsi une discipline qui vise à représenter une pensée, une tendance en tenant compte que ces représentations soient érigées dans des impératifs d’ordre fonctionnel, esthétique, symbolique voire technique. Par ailleurs, les réalisations s’inscrivent le plus souvent dans un contexte économique, social ou culturel.
2/Une discipline en rapport avec d’autres disciplines supplémentaires et complémentaires
En revanche, diverses études peuvent être réalisées pour concevoir et aménager. A cet effet, l’architecture d’intérieur peut faire appel à l’intervention d’autres disciplines complémentaires, des disciplines qui se marient impérativement à l’architecture d’intérieur mais qu’il va falloir faire aussi la distinction. Il en est, le plus souvent, des études devant être effectuées en matière phonique, thermique ou des techniques relevant d’ingénieur, l’étude de ces techniques précités sont faits par ce dernier. Mais aussi, l’architecte d’intérieur fait souvent appel à des décorateurs qui mettent par exemple un touche poétique ou romantique à l’intérieur de la maison par le biais des meubles, des éclairages, des tissus d’ameublement au couleur de manière à créer une ambiance en rapport avec avec l’architecture d’intérieur. Le conseil et la coordination d’un agenceur sont toutefois utiles pour la gestion de l’espace et aussi pour la conception de meubles sur mesure. Quant au designer, in entre en ligne dans ce qui est art décoratif car il conçoit les divers objets décoratifs ainsi que les différentes formes de meubles voulus par le commanditaire. Mais il y a aussi les coloristes qui donnent une cohérence entre l’intérieur d’un bâtiment et son environnement. La couleur mise en exergue par le coloriste doit correspondre et doit être adaptée à l’écriture architecturale.
Les disciplines précitées y compris l’architecture d’intérieur sont des disciplines distinctes mais ce sont aussi des disciplines complémentaires.
3/ L’architecture d’intérieur proprement dite
Par ailleurs, l’architecture d’intérieur peut se résumer selon le cas en une série de prestations d’ordre purement intellectuel, c’est-à-dire l’octroi de conseils ou la soumission de plan et de devis. La mise en œuvre étant alors prise en charge par le client ou par d’autres entreprises.
D’une manière concise, l’architecture d’intérieur peut se résumer en quelques phases situées entre l’appréhension des besoins du commanditaire et le contrôle a posteriori des travaux réalisés. Lors de la définition du concept, l’objectif est de concrétiser une idée à communiquer, une ambiance ou un climat voulu et d’arriver à une symbiose entre l’artistique et l’utile. La fonction des espaces (bureaux, musées, bibliothèques, habitation, lieux de culte…), leur étendue et leur orientation, les matériaux disponibles et les techniques praticables en fonction du budget et des normes en vigueur sont ensuite analysés pour parvenir à un plan de réalisation et délimiter l’ampleur des travaux. Les détails du projet (les matières choisies ; la forme, la dimension, la couleur et l’emplacement de chaque élément ; le système d’éclairage) sont subséquemment étayés pour finaliser le projet. C’est ainsi que peuvent débuter la phase matérielle de réalisation des travaux.
Le domaine d’intervention de l’architecture d’intérieur peut aussi bien être public que privé. A ce titre, elle peut concerner aussi bien les maisons d’habitation ou bâtiments privés que des édifices publics.
B/ Relation entre architecture et architecture d’intérieur
Certes, ces deux notions sont deux disciplines qui découlent d’un origne semblable, l’architecture d’intérieur est une branche au sein même de l’architecture. Mais pour comprendre leur relation, une brève analyse sur l’architecture elle-même est très importante avant de voir si l’architecture d’intérieur, en tant que branche émanant de celle-ci possède une autonomie et de savoir ce qui les ditingue.
1/ La notion d’architecture
Donner une définition à un terme très large comme l’architecture semble être difficile mais on peut le résumer en un art de construire des édifices. Le terme « architecture » répond et s’emploie à tout ce qui s’érige en une construction faite sur la base d’une discipline ou d’une règle donnée. Par rapport à l’objet créé, l’architecture concerne toutes les caractéristiques, dans leur ensemble, c’est-à-dire, la forme de l’objet créé, les propriétés d’usage ou le symbole. L’architecture peut aussi être classée d’une manière à spécifier un style, une époque, un usage ou une matière, par exemple, l’architecture chrétienne, l’architecture miltaire, l’architecture romane ou l’architecture bois.
Comme l’architecture est un terme définissant tout ce qui est conception, elle s’emploie dans la conception des systèmes d’une certiane compléxité comme en matière informatique, l’architecture logicielle et l’architecture informatique.
L’architecture est une théorie basée sur des théories, dans le traité de Vitruve, un auteur de livres sur l’architecture, une définition bien précise est donnée : « L’architecture est une science qui embrasse une grande variété d’études et de connaissances ; elle connaît et juge de toutes les productions des autres arts. Elle est le fruit de la pratique et de la théorie. La pratique est la conception même, continuée et travaillée par l’exercice, qui se réalise par l’acte donnant à la matière destinée à un ouvrage quelconque, la forme que présente un dessin. La théorie, au contraire, consiste à démontrer, à expliquer la justesse, la convenance des proportions des objets travaillés.
Aussi les architectes qui, au mépris de la théorie, ne se sont livrés qu’à la pratique, n’ont pu arriver à une réputation proportionnée à leurs efforts. Quant à ceux qui ont cru avoir assez du raisonnement et de la science littéraire, c’est l’ombre et non la réalité qu’ils ont poursuivie. Celui-là seul, qui, semblable au guerrier armé de toutes pièces, sait joindre la théorie à la pratique, atteint son but avec autant de succès que de promptitude. »
Cette théorie s’applique à toutes les branches de l’architecture y compris l’architecture d’intérieur.
Que ce soit en matière d’architecture tout court qu’en matière d’architecture d’intérieur, trois principes sont à respecter et sont à la base de toute réussite en matière de conception et de rréalisation, ces principes sont la beauté, la solidité, et l’utilité. Ces trois principes s’appellent la triade classique et sa longévité témoigne la réussite de l’architecture et de l’architecture d’intérieur.
2/ Architecture d’intérieur et son autonomie
Du point de vue organisationnel, l’architecture d’intérieur s’est érigée en une discipline unique autonome à l’heure actuelle. En revanche, d’un angle de vue fonctionnel, cette autonomie est bien relative car elle fait souvent appel à d’autres disciplines. En même temps, elle procède d’une discipline scientifique qui englobe une grande variété d’études et de connaissances qu’est l’architecture.
Comme l’architecture est l’art de concevoir des bâtiments ou des édifices suivant un ensemble de caractéristiques de forme ou d’usage ou même symbolique, elle est à cet effet à l’origine de l’architecture d’intérieur. En effet, cette dernière conçoit l’architecture à l’échelle intime de la vie quotidienne et l’inscrit dans les comportements domestiques, professionnels, culturels des hommes. Elle mène l’architecture à son terme en jouant sur les divers éléments de son domaine d’action afin d’atteindre le but fixé et rechercher tout ce qui concerne un objet en particulier.
Comme l’architecture cherche à toujours établir une connexion entre les trois principes qui suivent : « beauté, solidité et utilité », l’architecture d’intérieur privilégie spécifiquement les trois domaines suivants : la conception des espaces, le design des produits utilisés et la communication.
3/ Spécificités propres aux deux disciplines
La frontière entre ces deux disciplines peut paraître confuse dans la mesure où elles se veulent toutes de montrer créativité et personnalisation d’un bâtiment, d’une construction. De plus, l’une comme l’autre ne peuvent se détacher des questions fondamentales de l’architecture, à savoir l’éclairage naturel et artificiel des espaces, la disposition, la coordination et la jonction de ceux-ci, l’aération, la synchronisation entre les formes et les fonctions.
Cependant, il y a lieu de démarquer qu’en tant qu’art appliqué, l’architecture d’intérieur est donc une activité créative qui s’exerce en aval d’un projet d’architecture afin de concevoir l’aménagement de l’espace domestique. Les espaces sur lesquels interviendra l’architecture d’intérieur seront définis préalablement par l’architecture. Ces espaces sont par exemple destinés à devenir une cuisine, l’architecte d’intérieur s’adaptera à cette prédéfinition et œuvrera en fonction de celle-ci afin de rendre cet espace fonctionnel. Néanmoins, la finalité de la construction érigée par l’architecture ne se conçoit principalement que par son utilité intérieure, elle protège et enveloppe l’intérieur en même temps qu’elle décore un paysage ou un environnement exposé ou représente une idée. Ainsi, tandis que l’architecture ne peut faire abstraction totale des exigences respectives des espaces internes, l’architecture d’intérieur ne peut dépasser les limites des contours établies par l’architecture. Un bâtiment peut toutefois remplir certaines normes de construction sans pour autant acquérir une individualité propre par rapport aux autres immeubles et sans qu’elle puisse assurer une fonction singulière, ainsi il appartiendra à l’architecture d’intérieur de refléter l’expression d’une idée authentique eu égard à l’utilité que remplira l’immeuble. L’architecture réalisera alors un concept standard et l’architecture d’intérieur apporte originalité et fonctionnalité.
L’architecture d’intérieur concerne plus l’aménagement que la construction en soi. Les problèmes d’intégration harmonieuse et esthétique des équipements à l’espace interne par l’agencement des lignes, des formes, des couleurs et des matières utilisées constituent la préoccupation majeure de l’architecture d’intérieur. Subsidiarité ou caractère accessoire de l’architecture d’intérieur par rapport à l’architecture ne sont donc pas les termes appropriés pour décrire les relations entre ces deux disciplines. Elles s’inscrivent dans une perspective de continuité et de complémentarité pour conférer une individualité à un même ensemble. Si la création et la réalisation globale du concept relève de l’architecture, les détails en sont attribués au domaine de l’architecture d’intérieur. Tel l’aménagement de la jonction entre les étages, la construction et l’incorporation des meubles, les revêtements des surfaces (notamment sols, murs et plafonnement) et leur structuration.
Remarquons seulement que l’architecture peut n’avoir nullement besoin de l’architecture d’intérieur lorsque l’édifice sert à des fins strictement représentatives et artistiques.
4/ Aspects juridiques
L’architecture d’intérieur se trouve en difficulté du fait qu’il n’y a pas de loi adoptée régissant spécialement la discipline et on doit toujours prendre la référence sur la loi qui régit l’architecture alors que ce sont comme on l’a vu deux disciplines distinctes et autonomes. En France, c’est la loi de 1977 qui régit la profession, parcontre, l’architecture d’intérieur n’a pas de loi en vigueur. En Belgique par exemple, il existe un problème de titre entre les deux professions puisque la loi régissant l’architecture donne à la profession un titre national, ce qui n’est pas le cas pour l’architecture d’intérieur.
Etant un métier et une branche très à la mode, ce vide juridique peut être à l’origine de conflits de concurrence non équilibrée et peut conduire à la vulnérabilité de l’architecture d’intérieur. La loi devrait donc soit régir les deux professions en même temps, soit l’architecture d’intérieur devrait être soumise à une loi autonome du fait que c’est une discipline autonome.
SECTION 2 – Historique et évolution de la discipline
L’origine de l’architecture d’intérieur a passé par différentes étapes ayant présenté des contraintes. Face à ces contraintes et difficultés, de différents courants d’idées sont apparus et c’est ce qui fait son évolution.
A/ Origine :
Les usages et les possibilités techniques de chaque époque ont été à la fois des contraintes que des opportunités à l’apparition et à l’évolution de l’architecture d’intérieur. Au moyen âge, par exemple, les cuisines ne furent pas partie des plans d’architecture et même de ceux des grands châteaux. Elles étaient enclavées de l’édifice principal par peur de ne pouvoir maîtriser le pouvoir destructeur du feu. Présentement, dans la majeure partie des maisons d’habitation américaine et dans les appartements, il n’y a pas non plus de place pour une cuisine. Ceci est dû à la spécialisation des métiers, au rythme de vie effréné et au bouleversement des habitudes diététiques, expression du reflet sociologique des usages et des modes de vie.
Dans le même ordre d’idée, face au manque d’espace dans les lieux urbains dû à la fois à la concentration des emplois y afférents et aux restrictions ayant pour but de contenir la propagation des zones de construction au détriment des zones à importantes ressources naturelles ou d’intérêt patrimonial (culture, paysage caractéristique,…), le design d’intérieur a sorti le mobilier pliable et les espaces multifonction. Ces fleurons de l’ingéniosité architecturale et de la décoration d’intérieur permettent une économie de budget et un gain d’espace considérable en offrant une solution de substitution à la construction des bâtiments spacieux, jugée trop couteuse ou impossible dans certains endroits stratégiques.
Ce qui fut le principal catalyseur à l’apparition de l’architecture d’intérieur est le remodelage des frontières entre la vie privée et la vie publique au sein de la société.
Avant le XVIIe siècle, en ce qui concerne les maisons d’habitation, le concept de « vie privée » n’existait pas dans la majeure partie du monde et plus particulièrement en Europe. Les maisons n’étaient composées que d’une seule pièce. La pièce était alors multifonctionnelle et partagée par plusieurs personnes. La principale raison en est que le chauffage était un luxe et qu’il était impensable à cette époque de le multiplier dans différentes pièces et que l’on devait le partager.
Vers le début du XVIIe siècle, la sphère privée se démarquait peu à peu du cadre public ou social, les riches propriétaires possédaient des salons de réception et l’existence de plusieurs pièces chacune avec leur fonction spécifique se faisait de plus en plus fréquente. On remarque la distinction entre pièce publique, puis semi-publique où l’accès est restreint et enfin privée. Les appartements privés de cette époque se composait d’une chambre à coucher (où l’on peut recevoir ses intimes) avec la garde-robe adjacente, une pièce réservée au calme et au travail et la pièce que l’on appelle boudoir qui est totalement privé. La chambre à coucher de l’époque assurait au moins une double fonction. Celle de recevoir les invités que l’on veut honorer, car le lit se trouva être le meuble le plus orné et le plus valeureux, le mobilier étant constitué de tabourets, d’armoires et de malles. Et celle d’abriter le cadre intime de l’occupant. La chambre à coucher telle qu’on la conçoit actuellement n’a fait son apparition qu’au XVIIIe siècle avec la création de l’alcôve, un renforcement arrangé dans une chambre pour recevoir le lit qui sera dérobé à la vue des invités à partir de là et n’accueillera que le cadre intime.
Ensuite, durant la période de la Révolution industrielle, l’on assistait à l’expansion du modèle séparant vie sociale et vie privée des occupants et à sa standardisation. C’est devenu le modèle le plus répandu des maisons d’habitation car celui-ci touchait toutes les classes sociales.
A partir de là, avec l’élévation des niveaux de vie et l’apparition de la bourgeoisie, l’on a assigné une fonction particulière à chaque pièce et des lieux spécifiques sont créés où doivent se former le sentiment d’intimité et du privé plus précisément des endroits où l’on s’habille, se soulage et se lave. Ainsi, par exemple, grâce aux avancés techniques rendant possible l’installation d’un système de canalisation et de chauffage plus ou moins complexe, la salle de bains a fait son avènement pour ne plus sortir du concept standard. Le concept d’architecture d’intérieur a alors fait son apparition avec cet impératif de séparer le social ou public du privé et dans la même foulée, d’asseoir la fonctionnalité des espaces existants suivant l’individualité que les propriétaires souhaitaient faire prévaloir.
B/ Les différents courants d’idées et facteurs d’influence
C’est à partir de 1945, sous l’influence de l’ « American way of life » qu’il y a eu un revirement majeur du concept d’architecture d’intérieur. Le courant d’idée américain a remodelé le modèle classique d’architecture intérieure.
A titre d’illustration, la cuisine qui était jusqu’alors rejetée dans un no man’s land a droit de cité et rentre dans la sphère du public et du montrable. Elle s’intègre dans l’espace public et est désormais scindée avec le salon et salle à manger et forme un tout. C’est le concept dit de cuisine « à l’américaine » qui donne sur la salle de séjour.
Le concept d’architecture intérieur américaine est surtout marqué par un style de vie moderne avec la redéfinition des rôles sociaux et surtout de celui de la femme qui devient active. De ce fait, le courant américain était surtout axé sur le concept pratique et convivial.
Outre le courant d’idée américain et parmi les nombreux concepts qui ont influencé la pratique de l’architecture d’intérieur, le courant oriental mérite également d’être relevé car elle marque un tournant essentiel.
En effet, le courant oriental met en exergue non seulement l’esthétique comme les autres courants mais insiste sur les valeurs idéologiques associées au bien-être des hommes afin de permettre son développement personnel.
Cette idéologie a alors été repris par l’architecture d’intérieur actuellement afin de développer la dimension de l’art que représente cette discipline.
La principale idée est le fait que l’aménagement intérieur doit être un havre de paix pour ses occupants. Elle doit être un espace où l’on se sent bien et dans lequel l’on peut se ressourcer.
Parmi ces différents concepts orientaux, l’on pourra relever le style « Zen » de l’Extrême-Orient. Idéal pour ceux qui veulent se retirer entre leurs quatre murs pour y puiser de nouvelles forces.
Force est de constater que l’évolution de l’architecture d’intérieur suit de près les préoccupations alarmantes de préserver l’environnement tant pour le bien être de la génération présente que pour l’avenir des générations futures. Depuis la fin des années 1960, les préoccupations écologiques ont déclenché des mouvements associatifs, idéologiques et politiques importants. Les diverses applications de l’écologie, intégrant d’autres domaines de la connaissance, notamment climatologiques, économiques et sociologiques, ont permis de considérer les interférences entre les actions de l’homme et la nature. L’architecture éco-responsable ou bioclimatique a alors fait son apparition en tant que branche de l’écologie appliquée, manifestation de l’idéologie qu’est l’écologisme. Le bien être chez soi sera atteint pour autant que l’architecture soit respectueuse de l’environnement. L’Homme fait partie de l’environnement, il en est le principal acteur ayant un pouvoir considérable de préservation, de modification voire de destruction. La satisfaction des idées et besoins ne peut faire abstraction du respect de l’environnement au risque de fragiliser un contexte où la prise de conscience n’a été que tardive. Ainsi l’architecture intérieure comme toutes les autres disciplines se doit de mettre les exigences environnementales parmi ses plus grandes lignes.
Le respect de l’environnement ne s’érige pas en un obstacle mais c’est plutôt un portail ouvert à une architecture encore plus perfectionnée. L’architecture d’intérieur prend ainsi en compte dans cette perspective la nature des matériaux utilisés eu égard à l’environnement en général et à la santé de l’homme, la durabilité des matériaux, et privilégie les matériaux ne nécessitant pas un processus de fabrication lourd pour l’environnement et dont l’utilisation n’a pas ou ne risque pas d’avoir des répercussions négatives.
L’économie d’énergie occupe également une place de premier plan. L’aménagement de chaque élément, le choix et l’emplacement les matériels sanitaires et de chauffage notamment, doivent faire en sorte que la construction consomme moins d’énergie qu’elle n’en produit. Ceci s’inscrit d’ailleurs dans les termes de la politique environnementale de l’Union Européenne en matière de réduction d’émission de CO2 et d’économie d’énergie. Ainsi, du design à la décoration, l’architecture prend une tendance nouvelle vers l’équilibre harmonieux entre l’utilité expressive et fonctionnelle de l’espace et la protection de l’environnement pour un meilleur rendu artistique et une intégration plus poussée avec la nature.
En effet, l’architecture dite bioclimatique ou durable est le fruit d’une remise en cause des modes de vie contemporaines. Le respect de l’environnement, allié au concept de développement durable produit alors dans le domaine de l’architecture, comprenant l’architecture d’intérieur, la nouvelle tendance de l’architecture écologique ou éco-responsable. Tendance car l’objectif est le même que pour chaque découverte au sein de la discipline. Celui d’améliorer le confort, de mieux permettre aux espaces d’assurer leur fonction.
Puisque l’intégration et la symbiose avec la nature occupent une place d’honneur, les créations se différencient en fonction des singularités du lieu d’implantation du bâtiment à aménager. Ainsi doivent être pris en compte les ressources naturelles environnantes, le paysage à l’extérieur, la géographie et le climat comme pour l’architecture en soi. Si l’architecture construit parfois des bâtiments qui se fondent dans le paysage, l’aménagement et le décor intérieur se permettent de mimer l’extérieur. Mais chaque société a également sa propre culture, ses propres ressources et ses savoir-faire. Delà, on constate que certaines tendances ne sont que la permutation mode contemporain des styles locaux plus ou moins attachés à l’architecture dite vernaculaire. A ne pas oublier que la réalisation des concepts est soumise aux besoins et aux possibilités des commanditaires, tout le monde ne pourra pas se permettre d’avoir un design d’intérieur à tendance verte.
A la rigueur, le respect de l’environnement ne relève pas que du domaine de l’inspiration conceptuelle. C’est devenu une véritable contrainte à laquelle mille et une manifestations n’ont pas tardé à répondre que ce soit par la prouesse des nouvelles inventions ou par l’instauration de nouvelles normes.
Dans certains pays, la gestion de l’environnement met en place des normes objectives servant à l’évaluation des caractéristiques dites environnementales des bâtiments. Des grilles d’évaluation sont apparues au début des années 1990 pour assigner certains objectifs aux nouvelles constructions dans le but de mieux ménager les ressources environnementales. Le green building tool en Amérique du Nord, l’Habitat passif en Allemagne et en Autriche par exemple s’inscrivent dans cette perspective.
PARTIE II : L’ELEMENT EAU DANS L’ARCHITECTURE D’INTERIEUR
L’accroissement du rendu artistique de l’architecture par l’utilisation de l’eau n’est pas nouveau. Seulement, son intériorisation n’est courante que depuis un temps relativement court et reste soumise à plusieurs contraintes.
SECTION 1–Avantages de l’association de l’eau à l’architecture d’intérieur
A/ L’eau en tant qu’élément décoratif
1/ Un élément qui permet la réalisation de toutes les formes de décoration
D’un simple récipient rempli de quelques cailloux et de poissons décoratifs aux sublimes cascades illuminées, l’eau peut être présente par une multitude de formes. Avec la soif constante d’un retour à la nature et d’un environnement à la fois calme et énergisant, l’eau s’intègre dans le décor avec des manifestations aussi variées qu’originales. Cet élément s’incorpore à l’espace interne en fonction de la dimension de l’espace, de sa hiérarchie dans l’ensemble, des ressources disponibles et des possibilités économiques. Les murs d’eau sont parmi les plus fascinants, le mouvement continu de l’eau engendre un effet revigorant et une sensation de régénération perpétuelle. Les murs d’eau renferment eux-mêmes quelques variétés comme les murs d’eau cascades, les murs d’eau miroir, les murs d’eau transparent pouvant servir à la fois de décoration et de séparation de compartiments. Il ya aussi les lames d’eau qui semblent sortir tout droit du mur et s’écoulent vers nulle part pour regagner le cycle infini.
2/ Les différentes sortes d’architecture d’intérieur en association avec l’élément eau
a/ les fontaines
Les fontaines sont introduites avec des modèles des tailles variées suivant la grandeur de l’espace à décorer. Il existe des modèles réduits pouvant être posés sur un meuble, comme il y a de véritables chutes d’eau posées au sol ou attachés au mur. La fontaine d’intérieur est employée en architecture d’intérieur pour donner un plus à la décoration intérieure du fait de sa beauté et de son élégance. C’est aussi un œuvre artistique qui sert surtout à attirer les regards et l’écoute. Sa place est au choix, elle peut s’installer dans une chambre quelconque pour instaurer une sorte d’animation que ce soit pour le commanditaire lui-même que dans les moments conviviaux. Mais aussi, elle peut prendre place dans une pièce à vivre pour étoffer la décoration et autoriser un comblement au niveau de l’espace, dans votre bureau pour un accueil attirant les clients et aussi pour les distraire.
Les fontaines d’intérieur engendrent plusieurs avantages que ce soit au niveau de la santé, de l’intimité ou du bien être an général. La paix, la sérénité, le calme sont des sensations que chaque personne veulent découvrir dans sa propre demeure, la fontaine d’intérieur permet ainsi d’apporter ces sensations puisque le bruit de l’eau qui ruisselle offre une douceur reposante, en plus, le bruit de l’eau peut être maîtrisé selon les attentes du client vis-à-vis de l’architecte d’intérieur. La relaxation est donc assurée par une fontaine d’intérieur et permet de faire une méditation sans que le bruit de l’eau puisse déranger et que le bruit venant de l’extérieur n’entre pas dans la chambre ou se place la fontaine.
La fontaine d’intérieur s’utilise souvent dans l’atténuation des bruits car l’eau permet de dissimuler des bruits ennuyeux et déplaisants. Pour éviter les bruits venant de l’extérieur, l’architecte d’intérieur conseille la mise en place d’une fontaine puisque cette dernière peut se substituer à ces bruits et même réduit leur ampleur. Du fait que le bruit de l’eau est comme une musique douce, continu eu régulier, l’oreille n’est pas agréssé.
De même, la fontaine d’intérieur apporte une humidification naturelle, les atmosphères sèches disparaissent. Et au lieu d’écouter les bruits venant des humidificateurs éléctriques (bruit d’un ventilateur ou d’un moteur) qui sont très gênants, le bruit de l’eau de la fontaine est une meilleure solution.
b/ les bassins
Les bassins s’installent d’une manière quasi-inaperçue dans les atriums ou le hall si celui-ci est spacieux. Mais ils peuvent aussi accompagner les grands couloirs pour donner à la fois stimulation et apaisement aux occupants en déplacement. Selon la dimension de la surface occupée par le bassin, celui-ci offre une impression de se situer à l’extérieur des murs tout en étant en sécurité. Le bassin d’intérieur ressemble à un aquarium avec la différence que le bassin est à découvert. Au cas où on l’utilise pour héberger des plantes ou des animaux aquatiques, le bassin ne nécessite pas d’aération car sa surface est exposée à l’air ambiant. Le bassin est placé en suivant l’architecture du lieu et permet à ceux qui n’ont pas de jardin e découvrir les mêmes sensations de bien être.
c/ L’aquarium
L’aquarium est le décor le plus courant et le plus adaptable au portefeuille du ménage. C’est un réservoir transparent dans lequel on peut élever des animaux ou des plantes aquatiques. Littéralement aquarium signifie structure d’eau, du latin « aqua » : eau et « rium » : structure. De ce fait l’aquarium est le décor en eau par excellence. Il faut faire particulièrement attention aux couleurs des éléments de l’aquarium pour que le côté artistique du décor ressorte bien.
L’aquarium offre une sensation de liberté et celle de se trouver en profondeur dans les océans. L’aquarium se place généralement dans les lieux de relaxation où l’on se relaxe, sauf dans les chambres à coucher. Il peut aussi occuper les périphéries d’un atrium, d’une salle de jeux ou longer les murs d’un couloir espacé. Les cuisines et les salles de bains accueillent difficilement un aquarium. En principe il est adossé contre un mur, mais peut aussi couvrir les pourtours d’une colonne centrale. L’aquarium peut même servir de séparation entre deux pièces. Les réalisations les plus récentes conçoivent des aquariums incrustés dans le mur de sorte à affermir l’harmonie de l’intérieur.
Selon le milieu favorable aux animaux ou aux plantes, l’aquarium peut être placé dans un lieu plus ou moins dérobé des lumières du soleil. Mais le lieu d’emplacement doit être suffisamment aéré, sans que l’aquarium soit exposé à des courants d’air. L’entretien de l’aquarium est impératif quel que soit sa dimension. Il faut par exemple garantir une chaleur idéale constante pour les poissons et les plantes. Un dispositif de chauffage est parfois nécessaire. L’aquarium est un micro-écosystème à part, dont les plantes contribuent à entretenir l’équilibre et à embellir le décor. La filtration des eaux est aussi nécessaire pour garder une eau pure.
Un filtre électrique est plus pratique car il permet un nettoyage automatique et intégral de l’aquarium. Le filtre éléctrique utilise des produits chimiques pour dissoudre les déchets, les odeurs et les couleurs indésirables. L’inconvenient majeur est la nécessité de remplacer le filtre dans une période plus ou moins courte, mais il peut être réutilisé en principe sauf pour les filtres conçus pour une seule utilisation. L’eau peut également développer certaines espèces d’algues. Pour les enlever, il est possible de le faire manuellement, par l’introduction de poisson mangeur d’algues ou de ne pas trop exposer l’aquarium aux lumièrex solaires. L’alimentation de l’aquairum en nourriture plus abondante que n’en ont besoin les plantes et les poissons engendrent également la saturation de l’eau. Il faut nettoyer complétement l’aquarium et le remplir à nouveau d’une manière périodique pour garder une bonne visibilité des éléments par une transparence du support et pour éviter les dépots de tartre et des résidus.
Les avantages de posséder dans son intérieur un aquarium sont réels et scientifiquement établis. Il est indéniable que l’obsérvation d’un aquarium facilite la détente et améliore la santé. Des études en milieu hospitalier ont montré que les patients de dentistes disposant d’un aquarium dans la salle d’attente exrpime moins de douleur lorsqu’ils ont obsérvé les poissons dans l’aquarium. Celui-ci serait alors une antalgique efficace. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer manifestent également des réactions positices lorsqu’elles sont près d’un aquarium : plus d’appetit et moins d’aggressivité.
La composition d’un aquarium est formée de plusieurs éléments. Il y a d’abord le substrat, l’agrégat de matière disposé au fond de l’aquarium : sable, gravier, galets, petits cailloux…. Le substrat peut être de taille différente en fonction des plantes et des poissons utilisés, mais les substrats plus fins sont plus bénéfiques aux poissons pour leurs activités. L’eau contenue dans l’aquarium doit avoir un degré d’acidité determiné, une température et une luminosité reglées en fonction de ses occupants. Pour ce faire, il peut être nécessaire de se munir de certains kits spécialisés.
L’entretien de l’aquarium varie en fonction de sa dimension et de la disparité des éléments introduits. Le fonctionnement inclut l’alimentation des animaux, l’oxygénation et le renouvellement de l’eau ainsi que le nettoyage de l’intérieur. Certains produits ralentissent la pollution de l’eau utilisée et réduit ainsi le débit du renouvellement. L’existence d’un aquarium fait ressentir une certaine quiétude à la vue de ses locataires évoluant paisiblement dans leurs milieux. Les aquariums et les bassins aquatiques exercent à quelques différences près le même rendu. La présence d’animaux aquatiques au sein de l’aquarium ou du bassin exprime une certaine harmonie et une sympathie avec la nature.
B/ L’eau et le bien être de l’homme
L’introduction de l’eau dans le décor intérieur a été raffermie par le feng, fruit de la culture traditionnelle chinoise devenu tendance dans le monde occidental. Les civilisations orientales ont développé depuis la nuit des temps cette notion, une philosophie axée sur le bien être de l’homme en recherchant à maîtriser un équilibre optimal entre les flux d’énergies positifs et les flux négatifs. Les flux positifs étant sensés insuffler vigueur, bonne humeur, santé et prospérité aux occupants. Littéralement, feng shui signifie « le vent et l’eau ». Le feng shui va au-delà de l’agencement des espaces et des objets pour une vie en harmonie. Le concept se veut d’être une méthode de purification et de protection de l’intérieur mais aussi de guérison des occupants. Le feng shui est qualifié de « médecine de l’habitat », étant incontestablement un amalgame des principes taoïstes et de l’art architectural, avec une prééminence des premiers sur le second. Selon la discipline, les formes, les matières et leur emplacement exercent des influences sur la circulation des flux de qi (des flux d’énergie) ; une bonne circulation du qi serait bénéfique tandis qu’une stagnation, néfaste.
Grosso modo, le feng shui vise à ce que les espaces et leur occupation laissent circuler les énergies cosmiques d’une part et à instaurer un équilibre entre les énergies contradictoires (yin et yang) d’autre part pour que l’intérieur soit un espace de bien être. L’accomplissement du feng shui dans l’architecture d’intérieur se traduit notamment par un intérieur spacieux, une bonne aération et un éclairage modéré (en jouant sur le choix des luminaires et les couleurs du décor) de manière à générer une atmosphère apaisante. L’introduction du feng shui dans le domaine de l’architecture d’intérieur a même acquis un niveau de professionnalisation tel qu’il existe des formations relatives à la décoration intérieure et extérieure dispensées par des spécialistes feng shui et des établissements à part comme le Centre Européen Feng Shui Développement Concept. Il convient de faire le parallèle du feng shui avec une nouvelle discipline, née en 1988 par la fusion des principes de l’acupuncture à ceux de l’architecture : l’archipuncture. C’est une notion introduite par un architecte belge Christian Braibant s’inspirant du feng shui. Les principes de soin commandant l’acupuncture sont tout simplement transposés aux règles de l’architecture pour que celui-ci puisse servir à entretenir la santé des occupants.
Très souvent, les murs d’eau sont installés à l’intérieur de la maison pour donner une ambiance naturelle et pour s’offrir une détente, un bien être assuré pour les occupants. Ces murs d’eau, considérés comme étant des objets de décoration sont aussi et surtout un élément de base pour la culture de l’art du Feng shui. Le feng shui concerne, comme il a été dit auparavant, une meilleure harmonie des énergies au sein du lieu de son emplacement pour offrir prospérité, santé et bien être aux occupants. Tout ce qu’on touche et tout ce qu’on voit se compose de molécules et d’atomes qui sont mouvementés de façon continue et constante et c’est ce mouvement de transfert d’énergies qui se trouve à la base de l’art du feng shui. Il est à remarquer que le feng shui est une discipline qui apprend et enseigne l’importance de créer des espaces que ce soit dans la vie quotidienne que dans l’espace du travail. Le but principal de cet art offrant le bien être est le maintien d’un équilibre entre tous les éléments d’un écosystème gardant toute sa propreté et sa prospérité.
L’eau offre une sensation de calme et d’apaisement. L’eau adoucit l’atmosphère et convie à la relaxation. Elle permet également de jouer sur l’éclairage naturel et artificiel avec les reflets. Sa fluidité et ses mouvements exercent des effets captifs et stimulants. Ce qui fait que l’eau gagne une place d’honneur dans la tendance actuelle comme elle en a déjà une au sein de la nature en tant qu’élément principal à l’existence de la vie. Son bruit réduit le stress et offre une sérenité complète, l’humidification naturelle offre une sensation de fraîcheur et l’occupant ne risque pas de s’ennuyer dans des atmosphères sèches. La bonne humeur fait partie de la sensation de bien être et l’eau permet la réalisation de ces sensations au niveau des occupants qui intègrent les fontaines, les murs d’eau, les bassins ou les aquariums dans son espace de vie et de travail.
C/ L intégration de l’eau dans l’architecture : point de vue propre à chaque architecte
La définition de l’eau n’est plus à analyser mais les mots qui le définissent sont nombreux et montrent déjà ce qu’elle peut apporter au niveau de l’architecture que ce soit intérieure qu’extérieure. Ces mots peuvent être la transparence, la fluidité, la liquidité, la douceur, le mouvement,…mais une liste complète serait trop longue.
L’eau est un élément qui peut donner la vie mais qui peut le détruire aussi, c’est quelque chose de paradoxal. Selon l’histoire, les gens sont très ambés à construire des maisons ou des édifices près de l’eau que ce soit la mer, une fleubve ou un lac. Les architectes qui s’intéressent à l’eau dans leur projet de vient de plus en plus nombreux, c’est pourquoi l’eau en elle-même, devient avec le temps un élément d’architecture à part entière.
Il existe des architectes qui font entrer l’eau en jeu pour cadencer la couleur et lumière à l’environnement, il s’agit de jouer avec les sens de ceux qui contemplent l’édifice. Mais d’autres architectes ne conçoient pas l’eau comme un élément indispensale à leur projet, au contraire, ils considérent l’eau comme pouvant détruire leur projet avec tous ces désagréments qui sont en particulier la mauvaise odeur et l’humidité. Ces points de vue entrent en compte que ce soit au nibeau de l’architecture en général qu’au niveau de l’architecture d’intérieur.
SECTION 2 : L’eau domestiquée dans l’architecture d’intérieur : notion et moyens mis en oeuvre
L’eau est le plus souvent utilisée dans les jardins et cet emploi de l’eau nécessite une maîtrise parfaite de celle-ci. Les jardins sont d’une manière générale placée à l’extérieur de la maison ou de l’édifice et sa conception fait partie de l’architecture. Mais l’eau est également utilisée dans l’architecture d’intérieur comme on l’a vu précedemment et sa maîtrise nécessite l’utilisation d’infrastructures précises et étudiées, des savoirs et aussi d’un savoir faire de la part de tous les professionnels qui contribuent à la réalisation du projet.
De même, un jardin, comme les bassins et les fontaines peut être placé à l’intérieur de la maison, d’un bâtiment. Cette capacité de l’eau à animer les jardins, les fontaines, les bassins, les aquariums est dûe à la mise en œuvre de savoirs et de savoir faire.
A/ Les opérations requises pour le prélèvement et la distribution de l’eau
La première opération consiste dans l’adduction et le stockage de l’eau. L’eau doit d’abord être prélevée dans des lieux très éloignés du jardin à édifier que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du lieu. Les méthodes de prélèvement sont variées selon la convenance de l’architecte. Ces méthodes sont :
-la localisation de l’emplacement des sources, il s’agit donc d’une captation,
-la dérivation partielle du débit d’un cours d’eau,
-la collecte des eaux d’infiltration.
Dès fois, par rapport à ce prélèvement, lorsque le point de prélèvement se trouve à une altitude inférieure par rapport au niveau du jardin, des mécanismes d’élévation qui sont lancés par des moteurs éléctriques, l’énergie éolienne, la force propre de l’eau, les machines à vapeur. Ces mécanismes d’élévation sont aussi variés mais on peut citer quelques uns comme les norias et les pompes. Les norias permettent de puiser l’eau d’une manière continue tandis que les pompes aspirent ou au contraire refoulent l’eau, ces deux mécanismes d’élévation ont été déjà utilisés dans l’antiquité.
Quant au stockage de l’eau, cela peut se faire dans des réservoirs ou des bassins de retenue.
La deuxième opération consiste au transport et à la distribution de l’eau. De ce fait, l’eau sera transportée par des canalisations jusqu’au lieu de l’emplacement du projet à faire et l’eau sera ensuite répartit entre les différents bassins, fontaines et les différents jeux d’eau. Les tuyaux peuvent prendre différentes formes : en bois, en plomb, en fonte, en plastiques.
La qualité des canalisations est très importante pour chaque projet pour éviter toute insatisfaction de la part du commanditaire puisque tous les travaux doivent répondre à ses besoins de manière à ce qu’il n’y ait aucun vice après les travaux, or, la canalisation est principale. Sa qualité permet d’éviter les problèmes de fuite aux jointures, la diminution ou la faiblesse de pression. Le débit de pression de l’eau doit être suffisant pour permettre un jeu d’eau spéctaculaire et répondant aux besoins des occupants.
Quant à la distribution de l’eau, cela se fait par écoulement gravitaire, les jets d’eau nécessitent par exemple une alimentation de grande taille pour atteindre l’hauteur souhaitée.
B/ Les compétences requises pour la réalisation d’un projet d’architecture d’intérieur en association avec l’eau
Les dispositifs précités nécessitent une réalisation concertée de la part des spécialistes car leur conception nécessite des compétences aigues qui sont d’ailleurs détenues par les ingénieurs et les architectes en plus des mains d’œuvre nécessaires pour la réalisation matérielle.
SECTION 3 – Désagréments de l’utilisation de l’élément eau dans l’architecture d’intérieur
Certes, l’eau constitue un élément important dans l’architecture d’intérieur surtout au niveau du bien être qu’elle apporte. Elle permet la vie maus peut être aussi destructrice. Les désagréments occasionnés par l’eau dans l’architecture c’est-à-dire dans la construction peuvent être identifiées et il existe de solutions que les architectes peuvent mettre en œuvre pour y remédier.
A/ Identification des désagréments :
Une maison où se déroule une activité humaine entretient constamment un phénomène d’humidification de l’atmosphère domestique. La respiration et la transpiration, la cuisson des aliments, les douches, les bains et autres encore diffusent, sous forme de vapeur, une certaine quantité d’eau. Mais une bonne aération suffit pour éliminer les vapeurs superflues et à maintenir une condition de confort intérieur favorable.
1/ Au niveau de l’architecture d’intérieur
L’utilisation de l’eau en tant qu’élément de l’architecture d’intérieur n’a pas que des avantages. Combinée avec certains facteurs qui empêchent l’échange d’air avec l’extérieur, elle peut accroître l’apport en humidité. L’eau contenue dans un bassin aquatique par exemple, ou celle qui circule dans le mur chutes d’eau humidifie par l’évaporation ou les éclaboussures l’air ambiant et tout ce qui se trouve aux alentours. L’eau peut également s’infilter par écoulement dans les structures adjacentes au bassin aquatique ou à la base de la fontaine. Lorsque l’eau utilisée par l’élément n’est pas suffisament renouvellée, cela peut entraîner l’accumulation des poussières transportées par le vent ou présentes avec une quantité infime dans les sources utilisées (par exemple : eau recyclée, eau de pluie). Ce qui peut abriter un véritable écosystème à l’échelle microscopique dont la putréfaction des éléments organiques s’y trouvant engendrent des odeurs peu accomodantes.
L’air ambiant contient toujours une quantité déterminée de vapeur d’eau. Cette quantité est limitée selon la limite de saturation de l’air, qui est à son tour assujettie à la température de l’air lui-même. Lorsque l’air atteint la qualité maximale de vapeur d’eau qu’il peut contenir, le degré hygrométrique ou l’humidité relative de l’air est de 100%. Par exemple, à 20°C, 1kg d’air peut contenir 14,7 g de vapeur d’eau. Le degré d’humidité acceptable est alors fonction de la saison. En été, la température de l’air est en moyenne de 24°C. Dans ce cas, un degré hygrométrique variant entre 30 et 70% fourni un environnement intérieur tolérable et sans effet nocif pour le bâtiment comme pour ses occupants. Le degré hygrométrique varie en fonction des dégagements de vapeur d’eau vers l’extérieur. En hiver, la température de l’air avoisinne les 19°C, la même fourchette de 30 à 70% encadre l’humidité relative à valeur satisfaisante. Si la température intérieure est trop basse, les vapeurs d’eau excéssive se condensent sur les parois plus froides et le degré hygrométrique maximum est atteint. Mais puisque l’air intérieur contient plus de vapeur d’eau que l’air extérieur, un renouvellement sera entretenu facilement empêchant les vapeurs d’eau d’être emprisonnées.
L’humidité excessive peut corrompre l’air, et produire une sensation d’inconfort. Certaines bacteries resposables de maladies respiratoires trouvent les conditions de développement favorables dans un environnement humide. Les acariens par exemple occupent les cousins et les tissus si le manque de rayonnement solaire à l’intérieur est entretenu par l’humidité. Les problèmes de santé s’en suivent logiquement. Les nourritures entreposés pourrisent rapidement, les tableaux et parfois le linge se dégradent.
2/ Au niveau de la construction en générale : l’humidité
Au niveau de la construction, l’eau entraîne des désagréments qui peuvent être rencontrés dans la vie de tous les jours. Afin de trouver des solutions à ce problème de désagrément auxquels sont confrontées toutes les constructions, il va falloir détecter l’origine de ces désagréments.
–les origines de ces désagréments dans la construction
Pour le bâtiment et ses éléments, l’humidité peut générer des tâches de moisissures et des traces d’humidité sur les murs, le plafond et les vitres. Certains matériaux et revêtements de finition ne supportent pas l’effet durable de l’eau et se détachent facilement (carrelages, peintures, papiers peints, plinthes, parquets,…) ou changent de consistance et d’apparence. Par exemple : les structures en bois se déforment en s’enflant, les assemblages en contreplaqués s’émoussent. Le phénomène d’oxydation des matériaux métalliques s’en trouve également acceleré. Il y a aussi le phénomène dit de capillarité : les espaces creux d’une dimension infime dans les matériaux de construction employés facilitent l’attirance et la rétention de l’eau à l’intérieur des parois des matériaux. L’humidité contenue dans les matériaux sera fonction de leur porosité. L’eau sera absorbée par le matériau jusqu’à ce que celui-ci soit totalement imbibé. Pour les matériaux se désagrégeant au contact de l’eau, le phénomène s’achève par l’altération irrémédiable et la structure adjacente sera menacée ou imprégnée à son tour par la propagation ou l’évaporation des eaux environnantes. Il est possible de classer les dommages causés par l’humidité aux matériaux et à la structure en trois catégories. En premier lieu, il y a les altérations dues à la seule action de l’humidité. Ensuite, il existe des altérations dont l’humidité a constitué le véhicule principal. Enfin, certains dommages se développent dans un milieu humide sans que l’on puisse les imputer uniquement à l’humidité.
Parmi la première catégorie, on retrouve les variations dimensionnelles des matériaux au contact de l’eau. Pour les matériaux en bois, lorsque l’air ambiant est plus humide que l’intérieur des matériaux, l’humidité entraîne une augmentation du volume par l’introduction des vapeurs d’eau. Ce phénomène est appellé « le gonflement ». A l’inverse, si le taux d’humidité extérieur diminue, le volume du matériau diminue, c’est « le retrait ». Le gonflement comme le retrait peuvent entraîner des défauts de liaisons entre les matériaux différents, par exemple entre l’induit au mortier de ciment et la maçonnerie en briques. Si le taux d’humidité des deux côtés d’un matériau sensible est différent, cela peut entraîner une courbature du matériau vers le côté du taux d’humidité le plus faible. Lorsque le matériau est imbibé d’eau, sa conductivité thermique s’accroit également. Ce qui rend l’isolation thermique de la paroi humide dénuée de toute utilité. Cela nécessite également une protection des isolants (et particulièrement de ceux en fibre minérale) contre l’eau. L’humidité diminue aussi la résistance des matériaux hiymides à la compression et ainsi une limitation au dessous de la normale de la surcharge admissible. L’eau contenue à l’intérieur des matériaux amplifie la pression appliquée car avec une compression extérieure, cette eau va tenter de s’échapper. La résistance mécanique diminue de ce fait à cause de l’humidité surtout pour la compression supportée au dessus du matériau. Par la même considération, une tentative d’entrave à l’évaporation d’une paroi humide peut produire de graves impacts sur la structure.
Parmi les dommages occasionnés par l’humidité, il y a principalement les efflorescences des revêtements, des murs ou des peintures, ou la crypto-efflorescence (plus importante) de ces mêmes supports, le détachement.
Concernant les dommages se développant dans un milieu humide, on peut retrouver la corrosion accélérée des métaux. Ce qui nécessite des entretients et des mesures de prévention à temps. Les mousses et les lichens se développent favorablement dans les milieux humides au détriment des structures en bois ou sur la surface des murs et revêtements. C’est aussi le cas des champignons lignivores comme la mérule.la mérule se nourrit durectement du bois de charpente, sa prapagation à travers entraîne la destruction du bois de l’intérieur. Le matériau devient de plus en plus creux et perd ainsi toute sa rigidité. La présence de ce champignon dans les escaliers ou les poutres signe une menace d’éffondrement. Le mérule trouve les conditions de vie idéales dans une humidité intérieure du bois aux environs de 20 à 35%, à une température de 10 à 20 °C et dans une atmosphère malaérée et obscure. Elle ne fait aucune distinction sur le type de bois.
La durée de vie même de l’ensemble du bâtiment et de tout ce qui le compose peut être abrégée anormalement par l’humidité.
D’une manière générale, on peut résumer les origines de l’humidite en cinq grandes lignes, la condensation, les infiltrations d’eau de pluie, l’humidité ascensionnelle, les installations d’eau et l’humidité de constrauction. La condensation peut être une source d’humidité puisque l’eau peut venir de l’intérieur par le biais de l’utilisation d’eau chaude dans les diverses activités domestiques comme le bain par exemple, puisque la vapeur d’eau n’arrive pas à sortir de l’intérieur de la maison, les dégâts provoqués par cette humidité peuvent être néfastes non seulement pour la santé des occupants mais aussi pour la construction du bâtiment. Restant toujours dans le domaine de la construction puisque l’on parle d’architecture, l’eau peut venir de l’extérieur, du toit ou un autre endroit défectueux. Mais aussi, l’eau paut venir du dessous de la maison, l’humidité de la cave peut s’infiltrer jusqu’en haut de la construction. Et aussi et surtout au niveau de l’architecture d’intérieur, comma on a vu tout à l’heure, l’humidité provient de l’installation des bassins, des fontaines, des murs d’eau à l’intérieur de la maison.
–les inconvénients de l’humidité
L’humidité constitue un danger pour la santé du fait que l’humidité est à l’origine des moisissures présentes dans les coins de la maison, cette moisissure provoque ainsi une mauvaise odeur qui incarne la présence de microbes dans la maison. Or, ces microbes sont à l’origine de maladies pouvant être mortelles pour les occupants, allant de simple rhume à répétition à des allergies chroniques.
L’humidité constitue aussi un grand danger pour la construction du fait qu’elle rend faible les matériels employés pour garder la durée de vie d’une construction. Tous les matériaux sont touchés par cette humidité et deviennent faibles et se détruisent rapidement. Par exemple, le plâtre, une fois atteint par l’humidité, s’émiette, la peinture se détache du mur, de même pour le papier peint, le bois devient mou et le métal devient rouge. Les matériaux perdent leur solidité et leur résistance.
3/ Les signes des désagréments causés par l’eau dans la construction
Les signes sont nombreux et toujours remarquables, en général, ce sont des taches ou des champignons mais peuvent prendre différentes formes. Ces formes seront vues sous forme d’illustrations, d’exemples. Sur la cheminée par exemple, on peut trouver des taches jaunâtres ou brunes, l’odeur dégagée est très déplaisant à l’intérieur de la maison, cela peut être dû à un manque d’infiltration ou à l’air froid circulant à l’intérieur de la maison. Sur les bois, des champignons rouille à bord blanc peuvent appraître. Sur le mur des caves ou au rez de chaussée, on peut y trouver des taches foncées et persistantes. Sur les vitres à l’intérieur de la maison, des buées ou des gouttes d’eau peuvent couler. La peinture du mur intérieur se dagrade, se gonfle et se détache définitivement du mur peut être la conséquence de l’emplacement d’une fontaine non maîtrisée. Mais on peut trouver aussi dans les coins des murs des petites taches noires ou brunes, une auréole verdâtre ou jeune brune avec des bords arrondis, odeurs de moisissures.
4/ Comment lutter contre ces désagréments et comment les éviter
Notons que l’objectif n’est pas seulement de protéger le bien être des occupants mais aussi de préserver le plus longtemps possible la longévité du bâtiment. Concernant la protection de la construction, il existe des moyens pouvant servir autant de prévention que de traitement. La modération de la quantité d’eau utilisée par la décoration utilisant l’eau peut contribuer à réduire l’humidité mais s’inscrit aussi dans un contexte d’économie des ressources. Mais avant d’adopter telle ou telle solution pour combattre l’humidité, il faut tout d’abord trouver la cause exacte de la quantité superflue d’eau dans l’air ambiant. Il se peut que ce ne soit pas l’élément de décoration utilisant l’eau lui-même mais une fuite quelconque ou un dysfonctionnement du système d’évacuation d’eaux usées. Le degré d’étanchéité au vent des matériaux de séparation et d’isolation joue également un rôle prépondérant dans le maintien de l’humidité. Un cimentage intérieur ou extérieur présentant des fissures peut emprisonner l’eau à l’intérieur des murs et des séparations par le phénomène de la condensation des vapeurs transportées dans l’air. Il en est de même de la distance séparant le plancher et le sol et de l’isolation y apposé. Un plancher ajusté à même le sol et non séparé par une isolation efficace entraîne une humidité ascensionnelle (infiltration des vapeurs d’eau dégagé par le sol) mais peut aussi favoriser la rétention de l’eau venant de l’intérieur.
Ainsi il faut privilégier les revêtements étanches des murs. Il existe actuellement des produits hydrophobes, c’est-à-dire répulsifs à l’eau, et pouvant servir de bouche-pores, de collage ou pouvant même modifier la propriété des matériaux injectés de ces produits. Tels produits servent de barrière chimique à l’infiltration d’eau aussi bien dans les structures de base de la construction que dans les structures internes, empêchant ainsi leur désagrégation par l’effet de l’humidité.
Dans ces cas la réduction du débit d’eau utilisé par un élément du décor ne réduit pas forcément l’humidité retenue à l’intérieur.
Si le décor employant l’eau est situé dans un espace très confiné sans contact suffisant avec l’air extérieur, la solution la plus appropriée est de déplacer l’élément ou tout simplement de ne pas l’installer dans un tel endroit. Si non, les ouvertures comme les jonctions entre les différents compartiments du bâtiment doivent permettre à la fois l’entrée de l’air pur de l’extérieur et la sortie de l’air vicié. Un échange permanent doit se faire de sorte à ne pas maintenir l’humidité générée et à bénéficier d’un renouvellement constant. Quitte parfois à installer des canaux d’évacuation d’air. L’évacuation d’air naturelle doit être privilégiée car elle ne consomme pas d’énergie.
Lorsque les ouvertures et les dispositions des compartiments ne permettent pas cet échange, il faut recourir aux systèmes de climatisation et de ventilation artificiels. Il faut cependant faire attention avec les chauffages car ceux-ci accélèrent la condensation des vapeurs étant donné que l’air chaud contient plus d’humidité que l’air froid. Sauf utilisation concomitante de déshumidificateur. Les déshumidicateurs d’air, appareils servant à absorber l’humidité ambiante en la condensant dans un récipient et grâce à des sels hygroscopiques, sont efficaces quoi que à une certaine mesure. Le chauffage évacue de même plus d’humidité s’il est combiné avec un système d’aération, l’air pouvant ainsi emporter plus de vapeur d’eau. Puisque l’installation de ces matériels peut coûter assez cher et gaspiller de l’énergie, seule la pièce occupée par l’élément de décoration à eau devra nécessairement être équipée. L’efficacité du chauffage conjugué avec l’aération sera garantie par une isolation effective des murs et des revêtements de finition.
Dans certains pays européens, un système de ventilation doit être installé. On pourrait penser que l’étanchéité effective des murs et des cloisonnements engendre une atmosphère interne insalubre. Seulement, une isolation inefficace entraîne des pertes de chaleur et des courants d’air incontrôlés. Ce qui amplifierait l’énergie nécessaire pour que la ventilation soit opérante.
Ces mesures sont des dispositions préventives qui ne peuvent jouer pour réduire les conséquences existantes de l’humidité. Il est possible de traiter les dommages causés par l’humidité aux matériaux si ceux-ci ne se sont pas déjà désintégrés ou ne sont encore utilisables. Le champignon doit trouver des conditions idéales pour s’étendre. Il trouvera un terrain favorable dans les locaux obscurs, humides, mal aérés et où la température est régulière. Par exemple pour les traiter les bois infestés de champigons lignivores, il faut tout d’abord faire en sorte que les champignons ne trouvent plus les conditions otpimales de vie et de développement. Ainsi, la suppréssion ou la réduction de la source d’humidité est recommandée. La ventilation doit être efficace dans le lieu où le bois atteint se trouve. Il ne faut pas recouvrer les matériaux concernés.
On a vu plusieurs fois que les sources d’humidité sont la condensation, l’infiltration et l’humidité ascensionnelle. A chaque source correpond des solutions spécifiques que l’architecte, qu’il soit spécialisé en architecture d’intérieur ou extérieur doit prendre en compte, l’architecte spécialiste en extérieur et en construction générale doit en tenir compte pour une prévention à tous ces désagréments et l’architecte d’intérieur pour vérifier si ces impératifs sont mis en place avant d’installer quelque chose ayant un rapport avec l’eau.G. Halliday
L’aération de la maison est prioritaire car il est important d’évacuer la vapeur d’eau persistante, il s’agit donc d’un renouvellement de l’air. Avant d’entamer donc un art quelconque avec l’eau, il faut viser des lieux aérés pour dégager la vapeur, par exemple, près d’une grande fenêtre ouverte ou si la maison manque d’aération, il va falloir procéder en premier lieu à une aération possible deu bâtiment pour mener à bien le projet. L’air à renouveler peut être de grande quantité mais peut aussi être d’une petite quantité, cette quantité depend surtout de l’utilsation de la pièce.
Trois éléments sont nécessaires pour cette aération de l’espace de vie et de travail, une entrée d’air (fenêtre entrouverte par exemple), quelque chose qui fait circuler l’air de manière à ce qu’elle puisse faire ressortir et faire entrer de nouvelles aérations, sur ce point, l’architecture d’intérieur s’avère être une solution car le choix d’un ventilateur ou d’une hotte peut engendrer d’autres inconvénients comme le bruit par exemple, la fontaine d’intérieur peut s’y substituer mais l’architecte d’intérieur devrait procéder à une bonne maîtrise de la fontaine installée. Une sortie d’air est le dernier élément de l’aération.
A part l’aération de la pièce, et si cette dernière n’aboutit pas, le chauffage de l’air est important, le but étant d’éliminer les ponts thermiques ou les surfaces froides, il s’agit d’isoler les points froids.
PARTIE 3 –L’ARCHITECTURE D’INTERIEUR ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
- Le développement durable en matière de construction :
–Définition du développement durable
L’évolution de la technologie et la capacité de consommation des pays développés se sont accrues au revers d’énormes sacrifices sur l’environnement à l’échelle planétaire. Les ressources naturelles son dilapidées à tout échelon de la production et de la consommation. Une ère de déperdition sonne le glas à la lumière de la prise de conscience sur les effets incontestables du développement sur l’écosystème : l’augmentation de l’émission des gaz à effet de serre entraînant le réchauffement climatique et la destruction de la couche d’ozone, la nocivité des combustibles fossiles, la pénurie de pétrole, l’empreinte écologique du développement, la biodiversité menacée… Telles considérations recommandent une nouvelle approche du développement, une approche responsable et écologique. La notion de développement durable est commandée par l’utilisation des ressources et de la technologie d’une manière prudente pour réduire les impacts négatifs du progrès sur l’écosystème terrestre et l’atmosphère. L’idée classique est de préserver pour la génération future un environnement viable et serein sans que la génération présente en souffre. C’est la définition retenue par le rapport « Notre avenir à tous », Rapport de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de Rio de Janeiro en 1992: « le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
L’architecture interpellée par cette préoccupation introduit le concept de bâtiment vert dit également de bâtiment écologique, assimilable à la construction durable. En effet, améliorer le cadre de vie est l’un des principaux objectifs poursuivis pas l’architecte. Construire et aménager ne sont donc pas incompatible avec la préservation de l’environnement en général.
–Les impacts du secteur de la construction sur l’environnement
L’emplacement, les matériaux utilisés (processus de fabrication des matériaux, déchets de construction) et le système de fonctionnement des bâtiments (alimentation et consommation en énergie, évacuation des déchets,…) peuvent modifier considérablement les ressources naturelles disponibles et l’équilibre normale de l’écosystème. Au Canada, 40% de la consommation en énergie et en ressources naturelles et 30% des émissions de GES (gaz à effet de serre) sont attribués au secteur du bâtiment. ([1]) En 2004, l’ensemble des bâtiments en France représente 45% de l’énergie consommée (gaz, bois, électricité, fioul, …) c’est-à-dire le quart des émissions de gaz à effet de serre.[2] En outre, les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment augmentent de 1% l’an. Prenons par exemple les déchets de construction dont la quantité et la proportion par rapport aux matériaux finalement retenue après l’achèvement de la construction montre un gaspillage avéré des ressources. 80% des déchets de construction et de démolition sont composés de fractions de pierres, de brique, de céramique et de béton. Or, la réutilisation de ces déchets ne sera concevable qu’après un long processus, ce qui serait plus coûteux que de les jeter de suite et d’utiliser les matières premières neuves pour la fabrication des matériaux. Le déchet de construction comprend également des fractions non pierreuses, constituées de matériaux synthétiques, plastiques, métaux, des déchets de bois et des produits du bois, présentant une possibilité de recyclage et de réutilisation étendue. Mais certains de ces déchets comme les plâtres, les matériaux bitumeux ou les bétons cellulaires ne sont plus recyclables ou sont difficilement recyclables. Il existe même des déchets dangereux pour l’environnement et la santé de l’homme comme l’amiante, les résidus de peintures, d’huiles usées à cause de leur longue durée de dégradation en milieu naturel ou des réactions chimiques qu’ils provoquent. Certains de ces produits ont fait l’objet de prohibition formelle par les autorités publiques mais sont toujours utilisés clandestinement par des opérateurs récalcitrants.
En d’autres termes, outre la modification du paysage, le secteur de la construction contribue à l’épuisement des ressources naturelles, à la pollution de l’environnement ainsi qu’au réchauffement climatique à un rythme accéléré. Une méthode de construction écologique agit de manière à maîtriser les répercussions sur l’environnement extérieur (respect du site d’implantation, maîtrise des nuisances et des déchets de chantier), à opter pour une gestion rationnelle de la consommation de l’énergie et de l’eau et à concevoir un environnement intérieur propice (recherche du confort thermique et acoustique, emploi de matériaux sains).
- Emergence de la construction durable ou construction écologique :
Trois leviers ont soutenu les efforts entrepris en matière de construction durable et continuent de promettre un avenir meilleur pour le secteur de la construction : les engagements internationaux pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que pour la conservation de la biodiversité ; les atouts d’une économie compétitive et frugale en énergie ; la réduction des factures (souvent superflues et inutiles) occasionnées par l’édification, l’aménagement, le fonctionnement et éventuellement la démolition pour les parties prenantes. Une construction qui respecte l’environnement évite à la génération future de supporter les effets pervers du soi-disant progrès de la génération présente (épuisement des ressources, pollution, désertification, réchauffement climatique,..) ainsi on parle indifféremment de construction écologique ou de construction durable.
La construction durable, encore dite éco construction crée, restaure, rénove ou réhabilite un bâtiment tout en lui offrant les possibilités de mieux respecter l’environnement durant toutes les phases de la construction et de l’utilisation du bâtiment.
Une appréciation bien limitée et plutôt bornée de l’écologie est partagée par la majorité de l’opinion : celle de ne voir que les limites de l’environnement à travers les chiffres et de chercher à maîtriser ces indicateurs. Certes, préserver l’environnement est urgent. Mais, il ne s’agit là que d’un aperçu limité de ce qu’est l’environnement et de ses aptitudes. Faudrait-il faire la distinction entre « préserver » et « respecter » l’environnement. Cette dernière expression correspond à un objectif plus complet, plus stimulant et pertinent. Respecter, c’est saisir le sujet dans sa plénitude, et non pas seulement ce qui en est quantifiable, ce qui dépasse l’action de conserver. Le respect de la nature signifie sûrement économie, sobriété, frugalité et non pillage de la nature. Mais plus encore, il faut établir un dialogue équilibré, un échange et une valorisation assurant une convivialité durable.
Ainsi, au lieu de voir en l’environnement un ensemble de marges encadrant l’inventivité, il est possible d’intégrer la nature dans le décor intérieur. La vision pré galiléenne du monde, qui voit l’homme au centre et l’environnement autour est révolue. La nature sera appréciée dans toute sa splendeur et l’homme sera mis en position de mieux en jouir pour autant qu’une fusion entre l’espace naturel extérieur et l’intérieur soit réalisée. De surcroit, la nature a toujours eu une histoire humaine.[3]
Aussi, par exemple, la contrainte de faire d’une construction un bâtiment passif ou actif est pertinent, mais pas forcément stimulante. Il faut toujours s’en tenir à la trilogie classique : « beauté, solidité et utilité ». Ce qui pourra sans doute stimuler et séduire le concepteur architecte et les personnes amenées à occuper le bâtiment ou seulement à le contempler. L’on ne peut faire abstraction des conforts que la construction se doit d’offrir à ses occupants. La construction écologique cherche à s’incorporer avec respect dans la mesure du possible dans son espace d’accueil par une utilisation de préférence de matériaux et de ressources à peine transformés, disponibles localement et sans effets nocifs tout en incitant une certaine solidarité au sein de la communauté.
Par conséquent, les solutions proposées par l’architecture durable peuvent être répertoriées en autant de choix qu’il y a d’appréhensions. Adaptation de l’architecture urbaine à la croissance démographique ; formation de collectivités durables ; maîtrise de l’extension des constructions au préjudice des sites importants et des espaces naturels ; gestion économique et efficace d’énergies ; privilège accordé à l’énergie renouvelable ; respect des standards environnementaux ; amélioration des conditions de confort intérieur (atmosphérique et thermique notamment) ; augmentation de la durée de vie de la construction ; réduction de la consommation en matières premières et en ressources naturelles, des déchets de construction, des besoins de maintenance. La liste est loin d’être exhaustive car les praticiens participent à une redéfinition continue des exigences et des normes en la matière.
La qualification de construction écologique ne peut toutefois pas être décernée à tout bâtiment construit ou aménagé pour économiser de l’énergie ou les ressources. L’asymétrie entre les matériaux utilisés et les dispositions de ceux-ci peut considérablement amoindrir la performance écologique d’un bâtiment. Ainsi, des matériaux d’isolation à forte conductivité thermique accroissent la consommation en énergie pour le chauffage ou rendent inopérant le système de chauffage, de climatisation.
La progression sans cesse du savoir-faire ouvre une gamme plus large de constructions écologiques. Et paradoxalement, le secteur du bâtiment offre les avancés les plus prometteuses en matière de progrès environnementaux. La représentation de la construction écologique diffère obligatoirement en fonction de la situation géographique et des caractéristiques du site, du climat, des ressources naturelles exploitables, de la culture et des traditions locales, ainsi que de la situation économique. Dans ce contexte, le lieu de construction est particulièrement choisi pour certains ouvrages pour une insertion ajustée dans le site. Parallèlement, les apports de plusieurs disciplines sont mis en complémentarité (architecture, bioclimatologie et climatologie médicale, hygrométrie, mécanique du bâtiment, électricité…) pour obtenir des résultats plus satisfaisants. Il en est ainsi notamment de la domotique, regroupant les techniques et les études visant à intégrer à l’habitat les mécanismes intelligents et automatiques en matière de sécurité, de communication et principalement de gestion de la consommation d’énergie et de production d’énergies renouvelables. Les maisons intelligentes ne sont plus confinées au stade de l’expectation mais sont entrées en concrétisation, quoi que encore d’une manière plus ou moins modérée. Les systèmes bioclimatiques peuvent désormais équiper les maisons grâce au développement de la géothermie, l’avènement du système micro hydraulique. L’habitat passif a fait son apparition par la même occasion : des bâtiments autonomes en énergie grâce à l’utilisation ingénieuse de l’énergie renouvelable. Le site d’implantation du bâtiment ; l’aménagement des vues, des ouvertures et des réseaux de circulation à l’intérieur de sorte à bénéficier des apports gratuits du soleil et d’une ventilation naturelle contribue amplement à obtenir un bâtiment passif.
Il existe même des bâtiments actifs, c’est-à-dire produisant de l’énergie excédant leur propre consommation.
S’agissant de l’architecture d’intérieur, les préoccupations écologique, économique et esthétique sont axées principalement sur le choix et l’utilisation des matériaux. L’évolution de la technologie et les enjeux pressants de l’environnement ont été les catalyseurs au perfectionnement et à la diversification des matériaux utilisables. À l’heure actuelle, les applications potentielles de la nanotechnologie sont attendues pour apporter une véritable révolution. Les découvertes dans le textile offrent déjà des tissus intelligents autonettoyants, antiparasites, résistants et durables. Nombre des férus de l’architecture d’intérieur prospectent la venue de matériaux de ce genre.
Mais au-delà des inventions et des perfectionnements apportés (ou potentiels), le risque de déposer une empreinte écologique considérable existe toujours à chaque pas en avant. Les réalisations risquent de ne jamais dépasser le stade de l’expérimentation à défaut de normalisation. La solution la plus adéquate serait d’arriver à ce que les constructeurs disposent d’une grille d’analyse uniforme de manière à pouvoir évaluer « la performance environnementale » de la construction et ainsi de fixer des objectifs d’amélioration en situant le niveau de progrès atteint à tel ou tel niveau. En effet, si le bâtiment écologique est devenu la tendance, la nécessité impérieuse ne fait pas l’unanimité. A tel point que maintes constructions arborent une apparence superficielle d’écologisme, auxquelles on ne peut attribuer que prétentions vides d’utilité. Ainsi l’évaluation doit être accompagnée d’un dispositif de valorisation, par des mesures de certification et de sanctions.
Les décideurs politiques, comme l’opinion publique n’ont pas été mis à l’écart parmi les personnes ayant pris conscience de la nécessité de protéger l’environnement, et ce dans le domaine de la construction. Certaines institutions à l’instar de l’US Green Building Council (USGBC) aux Etats-Unis, ont mis au point des systèmes d’appréciation pour mesurer les impacts de la construction sur l’environnement. Une lueur d’espoir se profile alors à l’horizon de ce qui semble être une utopie. Car même si les efforts entrepris en ce sens ont beaucoup donné, le système d’évaluation souffre encore de quelques limites. Laurent Marc Fischer, de l’Architecture Studio, se prononçait par exemple en ces termes : « Il est impossible et illusoire de mesurer l’impact environnemental d’un bâtiment avec précision ». USGBC a élaboré le LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), un outil réglementaire contenant des critères de référence et d’appréciation de la performance environnementale des bâtiments.
Cet instrument évalue la performance environnementale d’un bâtiment selon six domaines comportant respectivement un système de crédits et de pointage : aménagement écologique des sites, gestion efficace de l’eau, énergie et atmosphère, matériaux et ressources, qualité des environnements intérieurs, innovation et processus de design. Un point est obtenu par l’énoncé caractéristique d’un crédit. A titre d’illustration, dans le domaine « matériaux et ressources », le crédit « réutilisation des bâtiments » peut accorder 3 points : la conservation de 75% des murs, planchers et toits existants donne droit à un point (crédit 1.1). Si la conservation de ces mêmes éléments atteint 95%, un point additionnel est accordé (crédit 1.2). La conservation de la moitié des éléments intérieurs non structuraux donne un troisième point. LEED exige également des conditions préalables relatives à chaque domaine avant pour obtenir un crédit. 4 niveaux de certification peuvent être atteints en fonction des points obtenus, à savoir dans l’ordre croissant : la certification LEED (certification de base), la certification LEED argent, la certification LEED or et la certification LEED platine.
Le mouvement décrit par le générique « Green Building » fut suivi par le Canada en 2004 sous l’égide du Conseil du Bâtiment Durable du Canada (CBDC).
2-1-La démarche européenne
Une démarche permettant d’évaluer l’impact environnemental d’un bâtiment depuis sa conception jusqu’à sa démolition appelée Building Research Environmental Assesment Method ou BREEAM a été mise au point en Angleterre. Elle convient dans l’évaluation de la performance environnementale de divers types de bâtiments notamment les surfaces commerciales, les immeubles de logement et les immeubles de bureaux. Dans cette méthode d’évaluation, plusieurs indicateurs et critères ont été adoptés. La démarche est du type éco-point et permet à chaque fois qu’un critère est rempli de porter un point en crédit. La somme des points crédités donne le résultat global des performances environnementales du bâtiment qui a fait l’objet de l’évaluation. A titre d’exemple pour l’étude de l’impact sur l’environnement local, la méthode prévoit comme indicateur la conservation de l’eau au sein du bâtiment. Un évaluateur agrée est chargé de l’évaluation en vue de la délivrance d’un certificat environnemental en fonction du résultat obtenu. La méthode BREEAM peut être utilisée par tous ceux qui sont concernés par la construction du bâtiment, notamment l’architecte et le propriétaire. L’évolution de la technologie a contribué au renforcement de l’efficacité de la méthode. Aujourd’hui, le logiciel ENVEST permet de calculer directement les impacts environnementaux d’un bâtiment avec beaucoup plus de précision qu’auparavant. La méthode constitue jusqu’à maintenant une référence en matière d’analyse environnementale des bâtiments.
Critères BREEAM pour les immeubles de bureau
Source :Alain Liébard & André De Herde, Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatiques
2-2-La démarche HQE en France
En France, le processus HQE (Haute qualité environnementale) est devenu une démarche collective à laquelle la majorité des praticiens adhèrent. L’approche HQE s’analyse en une contribution du secteur de la construction et de l’aménagement et l’application à l’architecture et à l’urbanisme au concept du développement durable. Elle tourne autours de 14 sujets précisés dans le référentiel HQE : l’harmonie du bâtiment avec son site d’implantation, la faible nuisance des chantiers, le choix intégré des matériaux et des méthodes de construction, la gestion de l’énergie, la gestion de l’eau, la gestion des déchets, le confort acoustique, le confort hygrothermique, le confort visuel, le confort olfactif, la qualité de l’eau, la qualité de l’air, l’entretien et la maintenance ainsi que les conditions sanitaires. Ainsi par exemple l’approche HQE emmène le constructeur à hiérarchiser les priorités et à fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs à chaque démarche. Elle traite également les différents processus de construction et d’aménagement (analyse des besoins, élaboration du projet, études de faisabilité, programmation, coordination, accompagnement et suivi du projet architectural, …) par la définition de certains principes. La démarche HQE est cependant une solution optionnelle pour le constructeur qui peut l’appliquer ou l’ignorer. Si une adhésion majoritaire est constatée dans les moyennes et grandes constructions, la majorité des petites et moyennes entreprises en construction françaises rechignent encore à adopter la démarche HQE. Ce qui lui donne une portée relative et non décisive.
Les 14 cibles de la haute qualité environnementale des bâtiments
Source :Alain Liébard & André De Herde, Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatiques
2-3-Les labels écologiques
Il existe également des labels écologiques, dont la plupart attestent la conformité des matériaux et des méthodes avec les exigences environnementales. Ainsi, par exemple, le label CE certifie la conformité du produit aux directives européennes en matière de matériaux de construction. Les labels Nordic Swan (développé en Scandinavie) et Ange Bleu (en Allemagne) garantissent l’existence de contrôles de durabilité des matériaux. Le label VIBE garantit que les entrepreneurs, architectes, bureaux d’études et les personnes attestées selon le label sont en mesure de fournir des matériaux et des méthodes bioécologiques.
Notons cependant que le coût d’une construction écologique peut représenter une part considérable du coût total de la construction. Pouvant ainsi être dissuasif pour les propriétaires et les constructeurs à l’innovation. Pourtant, quelle qu’en soit l’importance, force est de constater qu’une innovation dans tout autre domaine quelconque, par exemple la sécurité, peut également présenter des surcoûts sur la construction. Si le fait que les nouvelles applications doivent traverser une phase d’expérimentation contribue à augmenter les dépenses. A l’inverse, les améliorations des solutions et les leçons du passé doivent tendre à l’éviction et à la réduction des surcoûts.
Une estimation globale du coût est plus couramment utilisée par les spécialistes du domaine. Ils se réfèrent à la durée de vie espérée du bâtiment. L’ensemble du coût se compose de la valeur actuelle d’immobilisation du bâtiment et du coût de fonctionnement, d’entretien et de renouvellement durant le cycle de vie estimé. Les dépenses effectuées pour une construction plus écologique devraient permettre d’économiser d’autres dépenses ultérieures notamment en énergie. L’escompte des économies estimées permet ainsi de valoriser les investissements écologiques actuellement réalisés. L’évaluation ne doit pas être que financière. Une évaluation fonctionnelle valorise également le coût de la construction durable. Pour un bâtiment professionnel, une aire de travail harmonieux, sain et ergonomique diminue le stress au travail et améliore la productivité des employés. Pour l’habitat, la qualité de vie des occupants pour une construction écologique est nettement meilleure que ceux d’un bâtiment classique énergivore par exemple, ou inapproprié.
- Les différents aspects de l’architecture durable
Les divers aspects de l’architecture durable peuvent tantôt être concourants exemple éco-social et écoculturel ou tantôt compétitifs exemple éco-technique et éco-centrée. L’environnement constitue actuellement une préoccupation majeure dans l’architecture. Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC) prévoyait depuis les années 1990 des changements climatiques qui vont bouleverser le monde entier au XXIème siècle. Il désignait les activités humaines comme principale cause étant à l’origine du réchauffement climatique. Pour prévenir les effets d’un tel bouleversement du climat, L’Organisation de Nations Unies lors de la Conférence Internationale sur l’Environnement et le Développement à Rio de Janeiro s’est fixé des objectifs qui permettront d’atteindre un développement durable et la notion d’architecture durable est née de cette préoccupation mondiale pour un développement durable. La notion d’architecture durable implique dans un premier temps le recours à une architecture éco-technique qui vise dans le prolongement de l’espace moderne une gestion plus écologique des quantités. L’idée est que l’architecte dans la gestion des quantités d’énergies, les paramètres de confort et autres doit prendre en considération l’écologie, donc par exemple, au lieu d’utiliser de l’énergie provenant de l’utilisation de carburants, l’architecte optera pour les technologies solaires et photovoltaïques. Le choix de l’architecte sera ainsi plus orienté vers la préservation de l’avenir tout en respectant un standard en termes d’efficacité. L’architecture durable implique également une architecture ecocentrée c’est-à-dire qui reconnait une place prépondérante à l’écologie, l’homme sera considéré comme étant un élément perturbant car ce dernier est à l’origine de la pollution. Une architecture centrée oppose donc d’un coté la civilisation humaine et de l’autre coté la nature. En effet, on assiste actuellement au développement des villes avec leurs bâtiments construits au moyens de matériaux comme le bois, la terre, ainsi que d’autres matériaux renouvelables ce qui est nécessairement préjudiciable à la nature. Une architecture durable doit respecter l’éco-esthétique. L’architecte doit chercher à apporter un regard nouveau sur la nature et l’espace devra être ainsi considéré non plus comme un fait culturel mais comme un fait corporel et individuel mettant en exergue le contact et la sensualité des matériaux ainsi que des lignes. L’éco-culturelle doit aussi être respecté. La culture étant considérée comme l’adaptation de l’homme à son milieu propre, la notion d’éco-culturelle évoque par exemple le respect des traditions et l’authenticité d’une région au niveau des constructions ce qui va justifier l’appartenance de l’homme à un milieu ou l’existence d’une cohésion d’un groupe social. L’architecture durable sous entend une architecture éco-médicale qui vise à donner un mode de vie sain au moyen de matériaux sains dans l’habitat à construire. Le monde est déjà affecté par la pollution, la technologie utilisée doit alors être naturelle et non toxique. Finalement, dans l’architecture durable, l’éco-sociale doit être respecté par l’architecte. On parle d’écologie au sein des relations dans la société. L’éco-social reconnaît une fonction capitale à la performance des équilibres sociaux pour l’écosystème.
- L’eau au service d’une « architecture d’intérieur durable »
Dans le cadre du concept d’architecture durable, une limitation de l’usage de l’eau peut contribuer à la préservation de l’écologie car la demande et la consommation en eau en seront diminuées, de même, la nécessité de traiter les eaux usée régressera. La reconsidération de l’eau dans l’architecture d’intérieur peut apporter une solution à la fois durable, écologique et esthétique. Si notre 70% de la surface de notre planète est occupée par l’eau, seule 2,5% de ce volume représente l’eau douce et moins de 1% peut être considérée comme ressource disponible. Or, dans les pays développés, la consommation journalière moyenne d’une personne se situe aux environs des 100 litres, dont une dizaine à peine pour l’alimentation. Autrement dit, la majeure partie de la consommation en eau est imputable aux bâtiments. Il faut donc économiser et gérer l’eau d’une manière rationnelle. Il est judicieux d’installer des dispositifs permettant de recycler les eaux usées comme les eaux assainies, eaux grises ou eaux de ruissèlement de surface, de réduire la quantité d’eau potable usée en n’utilisant que des appareils à faible consommation, de récupérer les eaux de pluies dans le bâtiment rimant avec l’idée de bâtiment autonome. La taille de la construction à entreprendre pèse beaucoup dans la détermination de l’eau utilisée et de la production d’eau usée qui en découlera. Généralement, le traitement de l’eau usée en vue d’un recyclage se fait au moyen d’un filtrage. Le niveau de filtration va varier en fonction de la destination de l’eau issue du traitement et le degré de potabilité de l’eau dépendra du maillage des filtres utilisés. Il faut remarquer qu’en France, la règlementation interdit l’installation simultanée de réseaux de distribution d’eau potable et non potable à l’intérieur des bâtiments sauf pour les systèmes de fonctionnement en circuit fermé. Si l’architecte entend par exemple construire une fontaine, dans la gestion de l’eau, il peut utiliser l’eau usée provenant d’une autre installation par exemple d’un système permettant de récupérer des eaux de pluie pour approvisionner cette fontaine. Avant de parvenir à cette fontaine, l’eau sera traitée, filtrée et stockée dans un emplacement approprié suivant la qualité attendue. Et inversement, l’architecte peut également utiliser l’eau usée provenant de la fontaine même pour approvisionner d’autres installations qui servent à la décoration d’intérieur ou autres.
PARTIE IV- L’utilisation de l’eau dans l’architecture d’intérieur
Procéder à une étude en diagonale est nécessaire dans la mesure où chaque type de construction à entreprendre a sa propre spécificité et ses exigences. Plusieurs modèles de construction déjà bâtis seront pris comme exemples et à titre d’illustration.
- L’exploitation du milieu naturel pour les besoins de l’architecture d’intérieur
L’architecte peut tirer profit des conditions climatiques dans une région déterminée dans l’aménagement de l’intérieur d’un bâtiment. L’eau provenant de la pluie peut être directement utilisée par exemple comme élément constitutif d’un aquarium ou lorsque l’écoulement de l’eau à l’intérieur d’un tube conducteur est utilisé pour la décoration. Si on considère par exemple le cas du prisme de Nuremberg, l’architecte a exploité les conditions climatiques de la région, le système utilisé dans ce bâtiment peut être utilisé pour l’architecture d’intérieur en général. L’eau de pluie y est utilisée pour la climatisation, la sécurité anti-incendie et l’irrigation des plantes. L’eau qui coule du toit du prisme à chaque fois qu’il pleut passe par plusieurs phases notamment une phase de collecte, une phase de stockage, une phase de purification et une phase d’infiltration. L’eau de pluie circule dans un premier temps du toit vers un reservoir d’une capacité de 300 mètres cubes et à travers plusieurs systèmes de purification. De là, l’eau est ensuite pompée vers deux systèmes de circulation. Le surplus d’eau est déversé vers les gouttières en dessous du parking souterrain. Le premier système de circulation d’eau sert à irriguer les plantes qui en totalité occupent quatre étages. Plusieurs types de végétations sont présents à l’intérieur du prisme notamment une végétation sud américaine, une végétation australienne et autres. Quand au second système de circulation, il sert à faire face à la haute température en été. La pompe disperse l’eau à travers des murs d’eau. L’eau coule à travers deux murs hauts chacun de cinq mètres. Les murs d’eau produisent les mêmes effets que les chutes d’eau car le processus hydro-physique est le même, l’eau en s’écoulant entraine de l’air avec lui et créée un certain jeu de lumière. L’eau est ensuite projetée dans l’air à travers une fente dans le mur, elle nettoie le mur et le rafraichi en été. En hiver, le système permet d’augmenter la température de l’air ambiant à l’intérieur du bâtiment car la température de l’eau est au minimum 18°. Le système est donc non seulement nécessaire pour gérer la température et l’humidité mais il crée également un effet visuel à l’intérieur du bâtiment.
- L’exploitation de la situation d’une construction sur l’eau dans l’architecture d’intérieur
La construction d’un bâtiment sur l’eau permet l’appropriation d’un paysage extérieur hors du commun, mais ce procédé peut également être exploité dans la décoration d’intérieur. L’architecte peut par exemple concevoir à l’intérieur d’un bâtiment un pont suspendu au dessus de l’eau qui reliera des espaces distincts. Le concept a été utilisé pour le centre de l’excellence Sindelfingen. L’eau produit un effet de reflet à l’intérieur du bâtiment et les visiteurs qui traverseront le pont auront l’impression que l’immeuble glisse sur l’eau. La propriété réfléchissante de l’eau donne une vision articulée du bâtiment à travers l’eau Dans le centre de l’excellence Sindelfingen, l’approvisionnement en eau à l’intérieur est assuré par la collecte et le traitement de l’eau de pluie. Le système utilisé est non seulement plus écologique mais également plus économique. L’eau circule à travers deux cycles différents au sein du bâtiment, le premier cycle sert au nettoyage, tendis que le second sert à réduire les zones stagnantes. Le biotope purifiant est composé d’un substrat de gravier de sable qui permet de préserver le phosphate ainsi que les éléments nutritifs et aussi d’oxygéner l’eau tout en permettant l’extraction des gros débris de déchets.
3)Les diverses contraintes dans l’utilisation de l’eau en architecture d’intérieur
3-1-Les contraintes liées à l’hygiène
La mis en place des installations nécessaires pour l’utilisation de l’eau dans l’architecture d’intérieur ainsi que leur maintenance semble couter chère, et le risque encouru par l’architecte est plus important comparé à dans d’autres ouvrages moins créatifs. Or, lorsque la qualité de l’eau utilisée est convenable, et lorsque les pompes, les filtres ainsi que les dispositifs de commande fonctionnent correctement, le risque de détérioration de la partie du bâtiment qui entre en contact avec l’eau est très réduit et grâce aux effets de lumières et sonores, un endroit ennuyeux peut devenir plus attractif à telle point que les visiteurs ne pourront plus s’en passer. Quoiqu’il en soit, l’intervention d’un expert ayant les compétences et l’expérience requis est nécessaire. Sans cette intervention, les constructions édifiées ne correspondront jamais aux attentes du futur propriétaire du bâtiment, certains bâtiments resteront même à l’état de projet et ne trouveront jamais le jour, ils ne relèveront que du domaine de l’imagination. Dans l’architecture d’intérieur, l’architecte doit concilier les possibilités offertes par le site ou le bâtiment à aménager avec les plans d’idées et les attentes des clients. Les techniques à utiliser varient d’un bâtiment à un autre. Chaque construction nécessite une technique sur mesure adaptée selon les attentes du propriétaire et ce qui a été convenu, l’architecte d’intérieur joue véritablement le rôle d’inventeur. Cependant, il existe des normes et standards qui doivent être impérativement respectés à l’exemple des normes d’hygiènes imposées par l’Etat et qui doivent être observées. Chaque pays a sa propre règlementation en matière d’hygiène, cependant, ces règlementations sont toujours susceptibles d’interprétation en fonction de chaque cas particulier.
Un des critères fondamentaux qui doivent être pris en compte pour les constructions avec l’eau est la qualité même de l’eau. Des phénomènes qui se produisent dans son entourage tels que les réactions chimiques, biologiques et physiques peuvent affecter la qualité de l’eau. Généralement, lorsqu’on parle d’eau, sa première destination est la consommation individuelle, or dans l’architecture d’intérieur, elle est surtout utilisée à titre d’ornement sauf pour les cas où elles servent également à d’autres fins. Ce n’est pas pour autant que les normes d’hygiènes ne doivent plus être respectées. Si on prend par exemple le cas des piscines intérieurs, elles peuvent contribuer à l’architecture mais elles peuvent en même temps être utilisées par les usagers or c’est l’eau qui entre en contact direct avec l’homme qui est le plus sujet à des règlementations.
Les conséquences de l’environnement intérieur sur l’eau doivent également être prises en compte. Les matériaux de construction tels que les mortiers et le béton peuvent produire des effets non négligeables sur la composition chimique de l’eau tels que l’augmentation de la teneur en calcium ou du potentiel en hydrogène. L’eau qui en sera issue peut produire des effets négatifs sur la faune et la flore et risque même d’endommager la surface de son contenant. Des germes qui sont présents dans l’eau de pluie peuvent entrainer la propagation de bactéries et l’apparition des algues. Or si l’eau est utilisé comme élément constitutif de l’architecture, elle devrait être la plus clair possible pour pouvoir produire tout son effet du coté visuel d’où, l’apparition de tels algues sera nocif au niveau de l’esthétique, ces derniers peuvent également boucher l’installation et affecter le système tout entier. Cela démontre encore l’importance du rôle que jouent les filtres dans le système de traitement de l’eau. La prévention de tels phénomènes appartient à l’architecte lors de la conception des plans et installations toujours en conformité avec les attentes du client, l’état des lieux ainsi que la sécurité de la construction. Les filtres ne sont cependant pas suffisants pour remédier à la présence des germes, l’utilisation de produits chimiques est nécessaire pour purifier l’eau. Ce procédé est pourtant non seulement coûteux mais porte atteinte à l’écologie ce qui va à l’encontre des principes de l’architecture durable. Même si la présence de tels germes n’entraine pas toujours nécessairement l’apparition d’algues, ils peuvent causer d’autres problèmes, ils peuvent être à l’origine de mauvaises odeurs et peuvent affecter la croissance des plantes irriguées avec l’eau qui n’est donc plus aussi pur. L’architecte et le client doivent donc prendre toutes les mesures et les précautions nécessaires pour garder la pureté de l’eau et empêcher à ce que les déchets et l’environnement externe en affecte la qualité.
Outre les phénomènes naturels qui viennent d’être cités, l’action de l’homme peut aussi être à l’origine de la pollution de l’eau. Par exemple si on prend le cas des aquariums géants installés à l’intérieur des bâtiments, le propriétaire du bâtiment doit nourrir les poissons et des fois, les visiteurs contribuent également à cette tâche or le poisson ne consomme pas toujours tout ce qui lui est donné, les débris de nourriture qui resteront au fond de l’aquarium sont des facteurs polluants pour l’eau. La prévention de telles conséquences peut être à la charge de l’architecte et les solutions pour y remédier devront alors être élaborées dès l’établissement du plan de construction du bâtiment. Il est très important pour l’architecte de connaitre toute les sources de pollution possible ainsi que de leurs effets probables sur l’eau, ce ne sera pas seulement la formation de l’architecte qui entrera en jeux mais également et surtout son l’expérience. Le choix de la technologie est influencé par ces diverses restrictions qui doivent être respectées, et outres ces derniers, l’écologie dont les enjeux portent sur le long terme n’est pas à négliger dans la mise en place des systèmes de la construction.
3-2-Les contraintes liées aux matériels à utiliser
Dans le choix des matériels qui vont être utilisés pour la construction, il faut tenir compte du fait que la surface du contenant qui va entrer en contact avec l’eau sera humide en permanence. Il faut donc d’abord se procurer des matériels qui resteront stables et qui résisteront face à un tel conditionnement. Ensuite, l’architecte chargé de la construction doit impérativement tenir compte du fait que les réactions chimiques et physiques lors du contact avec l’eau varient d’un matériel à un autre et ne seront pas les mêmes que pour le contact avec l’air. Il va de soi qu’il ne doit être utilisé que des matériels de construction. La qualité de l’eau ne doit non plus être négligée, la présence de matières organiques dans l’eau est à éviter pour empêcher l’apparition d’algues qui risqueront d’affecter l’ensemble de la construction. La couleur des matériels peuvent être exploitée pour produire des effets visuels à travers l’eau. Miser sur ces couleurs dans l’architecture n’est pas possible dans la mesure où la surface de l’eau quelle que soit la pureté de cette dernière réduit considérablement tout effet visuel crée au fond du bassin ou de la fontaine par exemple. La sécurité des usagers constitue un point très important. Si les usagers peuvent par exemple être amenés à circuler près de l’eau, des dispositifs de sécurité adéquats doivent être mis en place pour empêcher ou réduire tout risque d’accident.
Concernant les fondations, leurs dimensions et épaisseurs doivent être établies en fonction de la résistance nécessaire, de la taille et du poids de la construction à entreprendre ainsi que de la géométrie de la surface destinée à la construction.
Les fuites constituent un danger potentiel dans les constructions avec l’eau, d’où l’importance de l’étanchéité de la construction. Ces fuites peuvent aussi se produire dans le système de circulation de l’eau. Généralement dans la pratique, dans les constructions d’aquariums ou de fontaines, ces problèmes de fuites sont très fréquents. Pour remédier à ces problèmes, différentes techniques de construction peuvent être mises en œuvre. Au niveau de la tuyauterie par exemple, il peut être utilisé des tuyaux conçu pour l’eau pollué transportant nécessairement des matières organiques. Au niveau des constructions, le dosage des composants du béton destiné aux contenants d’eau est par exemple différent de celui des composants des simples bâtiments. Il existe des normes à respecter dans la fabrication et la composition du béton en fonction de sa destination.
Les systèmes de traitement de l’eau quel que soit la construction nécessite l’utilisation d’équipements techniques adéquats tels que les réservoirs d’eau, les filtres ainsi que les dispositifs de contrôle. Ces équipements sont nécessaires pour stocker l’eau. En effet, un réservoir est indispensable pour s’assurer qu’il y ait suffisamment d’eau pour permettre le fonctionnement continu des installations. Les citernes qui jouent le rôle de réservoir sont le plus souvent placées en hauteur dans le bâtiment pour que la gravité puisse jouer son rôle dans l’écoulement de l’eau. Le réservoir devra être assez volumineux pour pouvoir contenir tout l’eau nécessaire au fonctionnement du système. Dans un système de traitement d’eau qui fonctionne normalement, le volume d’eau qui sort du système est le même que le volume d’eau qui y entre, plus la quantité qui y entre est importante, plus celle qui en sorte la sera également. L’eau va circuler de la citerne vers sa destination grâce à une pompe installée au niveau de la destination qui va aspirer l’eau ou une pompe immergée à l’intérieur de la citerne même et qui va pomper l’eau vers l’extérieur et à travers les conduites de circulation. Lorsque l’eau n’a pas vocation à circuler en circuit à travers les installations, par exemple lorsque l’eau est utilisée pour remplir une piscine, un bassin ou un aquarium, la présence d’une citerne qui servira au stockage de l’eau ne sera pas nécessaire, la piscine ou le bassin jouera lui-même le rôle de réservoir. Un trop plein dans le réservoir qui déversera l’eau à l’extérieur pour empêcher l’eau de dépasser un certain niveau est également nécessaire, une sortie de drainage quand à elle permettra l’évacuation de l’eau lors des vidanges et pour le nettoyage périodique.
De vue, l’eau semble s’écouler de façon naturelle, cependant, techniquement, des pompes sont nécessaires pour permettre à l’eau de circuler. Des pompes rotatives installées à des endroits bien précis sont à l’origine de la circulation de l’eau. Certaines peuvent être totalement immergées dans l’eau, d’autres quant à elles peuvent être placées à des endroits moins humides. L’utilisation des pompes à immersion est beaucoup plus pratique et économique dans la mesure où elles sont directement installées à l’intérieur d’un réservoir. Elles coûtent également moins chère que les pompes à utiliser dans les endroits secs, par contre, leur maintenance est plus coûteux. Quand aux pompes à installer dans des endroits secs à l’extérieur des réservoirs, ils requièrent beaucoup plus d’espace et ont besoin d’une salle de contrôle propre. La maintenance de ces types de pompes est plus commode dans la mesure où l’accès aux endroits où elles sont installées est plus facile. Un des inconvénients de ces catégories de pompes est le bruit qu’elles produisent, elles doivent donc être placées à des endroits où ces bruits causeront le moins de désagrément possible dans son entourage. La taille des pompes à utiliser dépend du volume de l’eau qui va circuler. Vu qu’il est impossible de déterminer de façon très précise la quantité d’eau qui circule, opter pour une pompe conçue pour pomper une plus grande quantité d’eau peut être utile et ce sera la quantité de l’eau qui sera réglée si nécessaire par la suite. Il est à préciser que la consommation en énergie de la pompe varie avec sa performance, plus elle sera performante et plus elle consommera de l’énergie, les plus performantes coûtent également plus chères que celles moins performantes.
Généralement, il existe de nombreuses et diverses techniques pour filtrer l’eau. Dans la nature, l’eau est filtrée à travers le sol, l’homme quant à lui dans sa vie quotidienne filtre l’eau au moyen d’un filtre en plastique, d’un tissu et d’autres outils. La première fonction des filtres que ce soit celles destinées à l’usage domestique ou celles conçues pour un usage industriel est d’extraire les impuretés et déchets contenus dans l’eau. Cependant, certains déchets flottants qui ne peuvent pas être dissous ne passeront jamais à travers les filtres et doivent être extraits antérieurement ou ultérieurement. L’installation de filtres à plusieurs niveaux peut être nécessaire. Dans ces derniers, les uns seront chargés d’empêcher le passage de grosses particules et les autres seront destinés au filtrage des plus petites et des plus infimes particules. Les mailles des filtres pour les grosses particules seront alors d’une dimension plus importante, à peu près dix millimètres. Les filtres sont généralement installés après les pompes à eau dans le circuit de traitement de l’eau. Il existe actuellement des systèmes de filtrage automatique qui peuvent extraire à la fois les grosses et les petites particules, l’un des avantages de l’utilisation de ces systèmes est que le nettoyage est automatique et la maintenance est plus aisée comparée aux autres filtres. Il a déjà été question des conditions d’hygiènes dans les parties précédentes et c’est pour satisfaire à ces conditions que l’utilisation des filtres est nécessaire. Ils sont également utiles pour la préservation des biotopes, ils ne consomment pas d’énergie sauf pour les systèmes de filtrage automatique et leur maintenance est facile.
Toutes les installations pour le traitement d’eau nécessitent des dispositifs de contrôle et des systèmes de régulation. Ces systèmes permettront l’arrivée de l’eau à un endroit précis à un moment bien déterminé. Un système électrique permettra de contrôler le niveau de l’eau et déversera l’excédent à l’extérieur des citernes. Des détecteurs mesureront alors le niveau de l’eau au moment requis et ils seront placés juste au dessus du niveau maximum de l’eau. Les systèmes de régulation les plus avancés permettent même de mesurer la teneur en composants chimiques de l’eau tels que l’hydrogène ou l’oxygène. Les systèmes de contrôles sont nécessaires dans l’optimisation du développement et pour la maintenance afin de faciliter la détection rapide des problèmes.
3-3-La conservation de l’esthétique
Divers matériels sont donc nécessaires pour pouvoir utiliser l’eau en architecture d’intérieur et des normes doivent être respectées pour garantir la sécurité et l’hygiène au sein du bâtiment. Cependant, un des points les plus importants en matière d’architecture d’intérieur concerne l’esthétique et l’objectif principal de la discipline est de faire ressortir le coté esthétique et artistique d’un objet ou d’une construction afin que ce ou cette dernière puisse contribuer à l’embellissement de l’intérieur du bâtiment dans lequel il ou elle se trouve. Divers exemples tels que la mise en évidence de l’écoulement de l’eau à travers les murs du bâtiment ont été cités et ont été décrits dans les parties antérieures. Il a également déjà été question des conséquences et des apports de l’utilisation de l’eau en architecture d’intérieur dans les parties qui ont précédées. L’esthétique c’est ce qui relève de l’apparence extérieur et qui plaît par sa beauté extérieure. Elle permet de différencier un objet, une construction ou un bâtiment par rapport à d’autres. Elle peut être utilisée pour une satisfaction personnelle mais elle peut également être exploitée dans certains domaines. Elle peut par exemple être utilisée dans le commerce afin d’attirer la clientèle. A notre ère, le commerce est marqué par l’existence d’une concurrence rude et pour rester dans la course, les commerçants doivent innover et le recours à l’exploitation de l’esthétique est actuellement une technique très répandue. Les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration sont ceux qui font le plus appel aux architectes d’intérieur, ils reconnaissent à l’esthétique une importance capitale et ils sont les plus nombreux à posséder les constructions les plus remarquables artistiquement parlant. L’esthétique procure un confort visuel et ce dernier quant à lui procure aux usagers une sensation de bien-être. Il a été établi que le confort visuel relève de facteurs physiologiques et psychologiques, l’architecte devra agir en considérations de plusieurs paramètres s’il désire procurer ce confort visuel. Ces paramètres sont le niveau d’éclairement de la tâche visuelle, la répartition harmonieuse de la lumière dans l’espace, les rapports de luminances, l’absence d’ombres gênantes, la mise en valeur du relief et du modèle des objets, le rendu des couleurs et la teinte des lumières. Il faut remarquer que ces paramètres sont tout aussi bien valables pour l’architecture d’intérieur qu’extérieur.
Spécifiquement à propos des constructions utilisant l’eau dans le domaine de l’architecture d’intérieur, des effets de lumières et sonores contribuent à l’amélioration du côté esthétique de ces constructions. Il n’est pas ici question de la gestion des éclairages qui est un tout autre sujet. Les jeux de lumières créent avec l’eau donne aux usagers l’impression de passer dans une autre dimension surtout le soir ou la nuit lorsqu’il n’y a plus l’interférence de la lumière du jour. Des lumières de différentes couleurs éclairent l’eau et cette dernière les reflète et les redirige vers d’autres directions et c’est ce qui crée de jeux de lumières hors du commun. La qualité des effets de lumière dépend de la réflexion des rayons lumineux sur l’eau et c’est le jeu de lumière même qui rend l’eau visible. L’eau est en effet de nature transparent et ces lumières permettent de lui donner des couleurs. Pour que le jeu de lumière puisse produire tout son effet, les lampes doivent être bien choisies et doivent être positionnées convenablement. L’attention des usagers peut par exemple être attirée sur des images formées à partir des lumières et qui se reflètent sur la surface de l’eau ou bien, l’eau qui jaillit d’une fontaine peut être éclairée directement ce qui créera tout aussi bien des effets artistiques. Pour la création d’effets de lumière sous l’eau, la technologie de la fibre optique est très utilisée actuellement. Quand aux effets sonores, ils peuvent être utilisés pour masquer des bruits désagréables et pour créer des atmosphères convenables dans des endroits bien précis.
CONCLUSION
En résumé, l’architecture d’intérieur est une discipline autonome, c’est une profession qui consiste à réaliser la finition de l’architecture en général. Les attentes et les besoins de l’occupant sont mis en œuvre par l’architecte d’intérieur, qui en n’étant pas un décorateur, dispose du sens de la création d’ambiance. L’architecture d’intérieur est la suite de l’architecture, cette dernière se focalise dans la combinaison de la beauté, de la solidité et de l’utilité. La première quant à elle s’oriente et se concentre sur trois domaines qui sont la conception d’espaces, le design des produits et la communication.
L’eau est un élément qu’un architecte d’intérieur préfère utiliser dans sa conception du fait que l’eau se marie considérablement avec toutes les décorations de la maison, l’eau permet de faire jouer la couleur et la lumière. L’eau ne se résume pas à créer le plaisir des yeus mais aussi ceux de l’oreille puisqu’elle remplace les bruits gênants par le bruit de son ruissellement, un bruit doux qui apporte apaisement et élimine le stress. L’ambiance créée par l’eau offre donc à l’occupant une sensation de bien être, une sensation d’être tout près de la nature. L’architecte d’intérieur offre cette sensation de bien être en associant sa conception avec l’eau. L’architecte d’intérieur peut utiliser l’eau pour fabriquer une fontaine, un bassin ou un mur d’eau, un aquarium qui en même temps font le plaisir des yeux et apportent une ambiance particulière.
Mais sachant que dans la construction en générale, que ce soit en matière d’architecture qu’en matière d’architecture d’intérieur, l’eau peut entraîner des inconvénients que ce soit pour la santé des occupants que pour la solidité de la construction. Les désagréments causés par la présence d’eau dans la construction et dans la conception peuvent être classés en deux types : l’humidité et la mauvaise odeur, parfois, cette dernière est dûe même à l’humidité. Mais il peut arriver que la mauvaise évacuation de l’eau de la fontaine et de l’aquarium puisse entraîner une mauvaise odeur.
Comme il a été dit, la santé est en danger face à la mauvaise odeur et à l’humidité, ceci est dû au fait que ces désagréments font ressortir des moisissures et des champignons, ce qui entraîne des maladies pouvant être graves. Les solutions à ces désagréments sont au nombre de trois : l’aération de la maison, la mise en place d’un système permettant de faire circuler l’air et une sortie d’air. Mais une solution préventive peut être intéressante pour l’architecte d’intérieur, celle de vérifier si les dispositifs mis en place pour tous les travaux d’irrigation de l’eau suivent les normes et peut dans ce cas, avant tous travaux, procéder à une modification.
L’environnement est un impératif à respecter pour toute profession qui utilise la nature dans son œuvre ou dans sa conception. L’architecte d’intérieur doit donc réaliser ses travaux en tenant compte du développement durable et de l’environnement.
Ensuite, l’architècte doit tenir compte des normes d’hygiène, de la sécurité dans la construction, il doit également utiliser les matériels adéquats et adaptés pour que cette construction soit assez robuste et puisse durée longtemps. Il ne doit cependant pas négliger le coté esthétique car ce dernier va constituer la force même du bâtiment par rapport à d’autres.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
-Monique Eleb-Vital et Anne Debarre-Blanchard, Architectures de la vie privée, Archives d’Architecture Moderne, Bruxelles, 1989
– John coles, Naomi House, les fondamentaux de l’architecture d’intérieur, éd pyramyd, 2009
Tomris Tangaz, l’architecture d’intérieur, éd Eyrolles, 2006
-Noriyoshi Hasegawa, architecture d’intérieur, Eyrolles, 2008
Sites web
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-www.unaid.fr
–http://intramuros.over-blog.fr
-fr.wikipedia.org/…/Architecture_écologique
–www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/…/urbanism.htm
–www.association4d.org/…/Architecture_ecologique-fiche_thematique-2.pdf
–www.naturavox.fr/…/Construire-sur-l-eau-un-metier-d-avenir
-cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=16267847
-forums.futura-sciences.com/…/178058-construire-une-maison-flottante.html
-pourunmondedurable.blogspot.com/…/construire-sur-leau-un-mtier-davenir.html
–www.nrc-cnrc.gc.ca/…/83-pluie-humidite.html
–www.homecocooning.com/construction…humidite/comment-lutter-contre-humidite.asp
–www.habitat-move.com/…/les-murs-humides
–www.info-energie-paysdelaloire.fr/docs/2…Humidite/Guide_humidite.pdf
-www.deco-travaux.com/caves…/causes-humidite.html – France
GLOSSAIRE
Aménagement : action d’adapter, de disposer et de modifier méthodiquement, rendre plus organisé
Aquarium : un réservoir dans lequel on entretient des plantes ou des animaux d’eau douce, salée ou saumâtre. Les animaux peuvent être vertébrés ou invertébrés. Les aquariums sont le support du loisir de l’aquariophilie
Bassin d’eau : Récipient creux et large qui permet de garder une quantité d’eau
Conception : Façon que l‘on a de concevoir une chose
Design : Discipline qui cherche à créer des nouveaux objets (ou environnements), qui soient à la fois esthétiques et adaptés à leurs fonctions
Développement durable : un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs
Edifice : Grand bâtiment, palais, temple. C’est ce qui résulte d’un assemblage, d’un ensemble de combinaisons
Fontaine : construction qui permet de distribuer l’eau et qui la fait jaillir, récipient à usage domestique qui contient de l’eau et est équipé d’un robinet
HQE : Abréviation de « haute qualité environnementale ». Démarche visant à réduire les impacts sur l’environnement des bâtiments lors de leur construction, de leur rénovation et de leur usage
Réalisation : fait de mettre un terme, de finaliser un projet
ANNEXES
Annexe 1
Haute Qualité Environnementale
Inscrite dans une démarche écologique, la marque déposée HQE (Haute Qualité Environnementale) est un ensemble de normes d’écoconstruction, de d’éco-gestion, de confort et de santé applicables aux bâtiments neufs ou rénovés. Ces normes des plus strictes et prennent en compte tant la construction que l’entretien ou l’intégration du bâtiment dans son environnement, et peuvent ainsi garantir un bilan écologique des plus satisfaisants.
Pour faire simple un bâtiment HQE profite à tout le monde… L’humanité et l’écosystème vont enfin pourvoir cohabiter en paix. Si tout le monde s’y met on pourra bientôt pique-niquer sans avoir à éviter les mini-marées noires qui hantent les parcs de nos villes. Et on pourra chanter la Nature, danser la Nature, aimer la Nature dans un élan collectif de bonne volonté et de révolution verte !!! Mais il ne faut pas rêver. Outre le fait que ce type de construction est trop rare, il n’est surtout pas désintéressé…
En effet la HQE suscite de vives critiques mettant en cause son manque de lisibilité et la défense des intérêts commerciaux des industriels. Car oui, le propre à un prix, et non, nous ne vivons pas dans un conte de fée. Pour sauver le monde il faudra donc compter sur la bonne volonté des grands groupes et des politiques, mais il faudra surtout compter sur la bonne volonté de l’argent. Encore lui…
Source : Bastian Vrance
Annexe 2 :
La condensation
Source d’humidité la plus courante dans le logement, c’est aussi la plus facile à résoudre. Les problèmes de condensation proviennent en grande partie de l’isolation de plus en plus renforcée des logements, ce qui rend propice la condensation et l’apparition de taches noires et malodorantes.
Le problème
La condensation est le phénomène naturel le plus commun pour ce qui concerne les problèmes d’humidité dans un logement. En effet, ce phénomène se produit lorsque le différentiel de température entre l’air ambiant et les parois est tel que l’humidité se condense sous forme de gouttelettes. C’est la raison pour laquelle, par exemple, la condensation apparaît lorsque vous prenez une douche, laquelle réchauffe l’air plus rapidement que les murs. Cette explication ‘naturelle’ se combine avec d’autres facteurs – lieux mal ventilés, expositions au nord, mauvaise isolation dans la cuisine où la salle de bains, etc. – et devient alors source de sinistre.
La condensation crée des coulures sur les parties vitrées, des taches noires (champignons) sur les murs dans les zones les plus froides (angles des murs et plafonds…). En se déposant, la condensation provoque des moisissures, des mauvaises odeurs et détériorent les matériaux exposés (plâtre, brique, tissus…).
Les solutions
L’importance de la condensation peut varier selon plusieurs raisons : la durée de l’exposition à des conditions climatiques humides et pluvieuses, la qualité de la ventilation, l’espace concerné…
Les solutions sont multiples. La première et la plus simple, est de dépoussiérer régulièrement murs et plafonds dans les salles de bains. En effet, souvent les taches noires qui apparaissent ne sont rien d’autres que de la poussière, laquelle contient les spores microscopiques des moisissures, piégée par les gouttelettes d’eau et un simple coup d’éponge suffit à les enlever.
La seconde est également d’une remarquable simplicité : il faut aérer, même et surtout en hiver. En effet, les spécialistes recommandent que le volume d’air d’une salle de bains soit renouvelé jusqu’à cinq fois plus que les autres pièces de la maison ; ce n’est d’ailleurs pas par hasard que les bouches de Ventilation Mécanique d’Extraction (V.M.E.) sont justement installées dans les cuisines et salles de bains. La VME est de fait une solution efficace aux problèmes d’humidité dans les pièces d’eau quand ces endroits ne peuvent pas être aérés efficacement (une salle de bains sans fenêtres par exemple). Si vous avez des soucis de condensation, il peut donc s’agir d’une VME défectueuse ou… encrassée.
Une autre solution consiste en l’utilisation d’un déshumidificateur, un petit appareil bon marché et qui peut se révéler utile dans de petits espaces difficiles à aérer.
Enfin, pour des pièces mal exposées et donc aux parois froides, l’isolation peut être renforcée avec des panneaux composés de plâtre et d’un isolant.
A qui s’adresser
N’importe quel artisan un peu sérieux peut mettre en oeuvre ces solutions : vérifier le bon fonctionnement d’un système VME ou isoler des parois froides. Mais il ne pourra pas influer sur votre mode de vie si ouvrir les fenêtres vous répugne.
Christophe Leray
Source : travaux.com
Annexe 3 :
Dangereux pour l’habitat, dangereux pour la santé
Selon une enquête de l’Insee publiée en juin dernier, l’humidité est le désordre qui touche le plus fréquemment les logements français, soit près d’un logement sur quatre. Sans surprise, le nord du pays, où cette proportion monte jusqu’à 42%, est plus concerné que le sud.
Les problèmes liés à l’humidité se répartissent en quatre grandes rubriques :
>> infiltrations (de façades, de toitures) ;
>> remontées capillaires ;
>> causes accidentelles ;
>> condensation.
Si quelques-uns de ces problèmes peuvent être facilement compris et résolus – la baignoire du voisin du dessus qui déborde par exemple – ils sont, dans leur grande majorité, complexes à identifier – par exemple comment trouver l’endroit d’origine d’une fuite de plomberie – et surtout complexes et chers à résoudre. Du coup, peu de situations d’humidité peuvent être traitées sans le conseil d’experts. Lesquels ne sont pas toujours aisément identifiables. N’entamez pas de travaux sans un diagnostic pertinent des causes du problème et sans ensuite vous être assuré, plutôt deux fois qu’une, que l’interlocuteur choisi pour faire les travaux est le bon.
Les conséquences de la présence d’humidité dans un logement sont toutes désagréables : mauvaises odeurs, tissus humides, pourrissement de votre intérieur, apparition de moisissures et de champignons.
L’insalubrité du logement est le terme du processus si aucune intervention n’est mise en oeuvre pour l’interrompre. En effet, un problème d’humidité, sauf cause accidentelle, ne va jamais disparaître tout seul. Qui plus est, comme il s’agit d’une invasion insidieuse, quand les traces deviennent visibles, c’est souvent que le processus est déjà bien engagé depuis longtemps. Si l’on n’y prend garde, l’humidité peut donc détruire lentement le bien lui-même, tant sa structure que ses composants tels la pierre, les boiseries, les peintures, les enduits…
Sans compter que les conséquences sur la santé ne sont pas négligeables non plus puisque l’humidité est cause d’affections respiratoires graves : asthmes, bronchites asthmatiques, bronchites chroniques, rhinites chroniques et diverses allergies respiratoires. Comme en plus les logements, de mieux en mieux isolés et empêchant ainsi l’air de se renouveler, sont généralement surchauffés, la combinaison de chaleur et d’eau, source primaire de la vie, offre un environnement de remarquable qualité pour les acariens, moisissures, champignons et autres parasites. De fait, quand la cause n’est pas structurelle, la meilleure prévention contre l’humidité est… l’aération.
Christophe Leray
Source : travaux.com
Annexe 4 :
Mousses, moisissures et champignons (mérule)
Les mousses et moisissures sont les manifestations visibles (et désagréables) de l’humidité. Elles peuvent être assez facilement traitées. Ce n’est pas le cas quand une mérule a pris possession de votre cave ou de votre grenier.
Les mousses
Les mousses aiment à s’installer sur des supports humides et on peut donc en retrouver un peu partout : sur les toitures, tuiles, gouttières, murs, dallages etc. Peu esthétiques, elles peuvent, dans certains cas, aggraver et empêcher le bon écoulement des eaux pluviales, créant par la même occasion des problèmes d’humidité par l’infiltration des eaux.
Le traitement des problèmes de mousse se révèle être d’une utilisation de relative facilité et il existe aujourd’hui des produits sans danger pour la végétation environnante ainsi que pour les zones infestées (pierre, béton, brique, tuile, ardoise, terre cuite, marbre, métal plastique, bois). Les surfaces une fois traitées peuvent supporter tous les types d’enduit, de remise en état ainsi que les peintures.
Le mérule
Les champignons, qui adorent l’humidité, sont généralement petits et faciles à nettoyer quand le problème d’humidité a été réglé en amont.
Avec une exception de taille, c’est le cas de l’écrire. Car attention à l’apparition du mérule, un champignon qui peut atteindre des proportions impressionnantes et est très destructeur pour la charpente et les boiseries puisque son habitat de prédilection est le bois humide dans les régions humides (la Bretagne en est infestée, le Nord également). Sa présence dans les maisons se trouve d’ailleurs renforcée par l’isolation de plus en plus efficace qui se traduit par un moindre renouvellement de l’air, la condensation induite faisant le bonheur du mérule.
Attention, quand nous écrivons ci-dessus qu’il est destructeur, ce n’est pas une vue de l’esprit. Une maison de campagne humide laissée fermée plusieurs mois peut ainsi offrir de véritables déconvenues aux propriétaires qui décident de venir passer quelques jours dans leur résidence secondaire, quand la poignée de la porte d’entrée leur reste dans la main par exemple. Dans la nature, c’est ce champignon qui réduit en poussière les souches ou arbres morts. Comme il se nourrit de cellulose, il faut commencer par éviter de laisser dans des coins humides cartons, bois et livres. Il est ensuite fortement recommandé, impératif serait plus judicieux sans doute, de traiter ce champignon dès son apparition. De fait, l’éradication de ce champignon, qui n’est pas toujours une mince affaire car ses ramifications peuvent atteindre huit mètres (il grandit dans toutes les directions de 4mm par jour), est réglementée. Tuer la mérule est une chose mais il faut ensuite se débarrasser des bois suspects (infectés par les spores) et les remplacer par des neufs, reconstruire les murs disloqués, stériliser tous les autres au chalumeau et injecter des produits fongicides. Bref, si la maison peut être sauvée, les dégâts peuvent être considérables et le traitement difficile. Là encore, se débarrasser d’un mérule ne s’improvise pas.
Les moisissures
Ce sont les principales ‘bio contaminants’ pathogènes de l’environnement du logement (rhinite, asthme, etc.). Naturellement présentes dans l’air ambiant, elles sont capables de se développer sur tous les supports dès qu’elles disposent d’humidité et d’une température adéquate. Pour éviter leur apparition, il faut d’une part régulièrement dépoussiérer les pièces d’eau puisque les gouttes de condensation vont piéger ces poussières et permettre aux champignons de se développer et, surtout, aérer ces pièces.
Christophe Leray
Source : travaux.com
Annexe 5 :
HISTOIRE DES STYLES ET DU DESIGN D’INTÉRIEUR I
OBJECTIF(S) | |
Identifier et reconnaître les moments importants dans l’évolution de l’espace intérieur aménagé et bâti par l’homme tout au cours de l’histoire, notamment dans les civilisations occidentales. Reconnaître les principales caractéristiques du langage formel et plastique utilisé dans la conception et le développement de l’aménagement d’intérieur ainsi que dans le mobilier. Identifier la contribution socio-culturelle et artistique des diverses cultures dans l’histoire des styles. Reconnaître les divers facteurs influençant le développement de la forme en relation avec la fonction dans le mobilier et l’aménagement de l’espace intérieur. Apprendre à utiliser le langage plastique et développer un vocabulaire approprié à l’observation, l’analyse des styles et du mobilier, ainsi que des divers concepts d’aménagement d’intérieur. Distinguer les principales méthodes d’assemblage du mobilier. Exécuter des croquis de mobilier et d’éléments décoratifs.
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CONTENU | |
Caractéristiques et taxonomie du mobilier et des styles. L’antiquité et le Moyen-Âge : architecture et planification du décor; mobilier et accessoires d’intérieur. Le XVIe siècle (Europe) : évolution de l’architecture de forteresse à la maison de plaisance; influences de l’Antiquité et de l’Italie; évolution des techniques et du décor de prestige; l’unité du décor. Le XVIIe siècle. Europe : les grands ensembles, l’influence italienne et flamande dans le meuble, le décor classique et baroque; Amérique du Nord : Nouvelle-France et Colonies anglaises : évolution de la maison et des éléments du décor, le style Early American. Le XVIIIe siècle. Europe : l’architecture d’intérieure, l’Art classique et l’Art baroque; les grands styles : Louis XIV, Louis XV, Louis XVI; le néo-classicisme et le Rococo, les styles anglais; Amérique du Nord : Nouvelle-France et Colonies anglaises : les particularités régionales dans l’évolution de la maison et son mobilier; l’architecture et le décor intérieur, le style Federal. Les principales méthodes d’assemblage du mobilier. Méthodologie d’analyse appliquée au style et au mobilier : utilisation des terminologies particulières; procédé d’observation et identification des éléments de la langue plastique utilisée. |
Date de mise à jour : 1991-04-08 |
Source : Education et loisir Quebec
Annexe 6 :
L’architecture d’intérieur et la décoration d’intérieur
Facteurs propices au développement du marché de la décoration et de l’architecture d’intérieur
L’évolution de l’habitat, le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre des jeunes couples, l’éclatement des familles, les 35 heures, la « Maison-Ruche », sont autant de facteurs propices au marché de la décoration d’intérieur. Si, pour certains de ces leviers, un renversement de tendance n’est pas à envisager, d’autres seront amenés à évoluer conjointement aux mutations sociales, économiques et technologiques actuelles.
L’évolution du parc de logement et de l’habitat
Le parc de logement
Depuis plus de vingt ans, l’évolution du parc de logement français reste régulière (+1,1% en 2005 avec 31,5 millions de logements) avec une préférence pour la maison individuelle (56,6% des Français habitent en maison individuelle) qui représente le logement idéal pour 82% des Français (enquête 2004 du CREDOC). Parallèlement, 56,5% des ménages sont propriétaires de leur logement en 2005, des propriétaires qui sont de plus en plus nombreux à avoir terminé de rembourser leur crédit (plus des deux tiers des ménages en 2005).
Ces facteurs sont des leviers positifs dans l’évolution du marché de la décoration et de l’architecture d’intérieur. En particulier, le fait d’être propriétaire est une incitation forte à l’aménagement et la décoration de son habitat à la fois pour son plaisir, mais aussi, comme nous l’avons vu, pour augmenter la valeur de son bien.
Il est également intéressant de noter que la tendance actuelle à la diminution du nombre de résidences secondaires (au bénéfice des résidences principales), joue en faveur de la décoration d’intérieur car les dépenses liées à l’aménagement dit « fonctionnel » (entretien, sanitaire, isolation, …) ne sont plus doublées.
Modernisation de l’habitat
Cette évolution du marché de la décoration et de l’architecture d’intérieur est soutenue par des logements de plus en plus modernes, spacieux et confortables (89m² en moyenne, même si on assiste à une augmentation des petites surfaces dans les grandes villes). Cette amélioration globale de l’habitat incite à des investissements de confort de plus en plus importants. À l’inverse, les dépenses de modernisation de l’habitat (en particulier des sanitaires) deviennent moins élevées car déjà en place (2,6% des logements ne disposaient pas d’eau chaude ou de sanitaire en 2002 contre 15% en 1984). La décoration d’intérieur va pouvoir ainsi bénéficier d’investissements supplémentaires.
Parmi les évolutions notables depuis l’enquête Cetelem 2002, remarquons le rôle croissant du salon comme lieu de rencontre modulable et multi-fonctionnel (salle à manger, lieu de travail, salle de jeu, chambre d’appoint, salle de spectacle). Cet intérêt pour le salon pourrait jouer en défaveur de la cuisine. Cette dernière devient légèrement plus petite mais aussi plus ouverte sur le modèle des cuisines « américaines » qui ont progressé de 10% par an.
Les chambres et les salles de bains deviennent également plus petites mais plus nombreuses répondant aux nouveaux besoins de la cellule familiale pour qui il est nécessaire de pouvoir accueillir correctement ses amis, ses parents et sa famille recomposée.
Enfin apparaissent de nouvelles pièces dans l’architecture de cette maison « idéale » : le bureau et la salle de télévision, deux pièces qui ont largement profité des dernières évolutions en matière de technologies (Home Studio Vidéo, consoles de jeux, Internet, WI-FI, multimédia, nouveau design des produits…). Le bureau en particulier devient une option « essentielle » (69% d’opinion favorable selon l’enquête 2007 de PAP – de particuliers à particuliers). Une pièce qui répond à la fois à l’importance croissante du télétravail et du travail à domicile, mais qui devient aussi une pièce « refuge » pour les parents.
Enquête Leroy Merlin / CSA 2003 : la maison idéale
- Parmi les attentes principales des ménages par rapport à leur habitat on trouve en tête de liste le confort (52%) et la sécurité (51%)
- La chambre des parents tend à devenir multi-fonctionnelle (travail : 12%, télévision 4%, Internet 17%, …)
- 87% préfèreraient une grande cuisine à une grande salle de bains
- 59% préfèreraient deux petites salles de bains à une grande
- 73% préfèreraient une pièce séparée pour le multimédia
- 68% estiment que les enfants ont besoin d’une chambre plus grande que celle des parents
- 69% estiment que la chambre est le meilleur endroit pour s’isoler.
Cette évolution de l’habitat a accompagné l’évolution démographique de la population française avec des seniors et des jeunes couples soucieux de leur bien être et de leur confort, et un éclatement de la cellule familiale multipliant les lieux de résidences.
L’évolution démographique
Les seniors
Les seniors sont une clientèle porteuse pour le marché de la décoration d’intérieur. D’un point de vue marketing les seniors sont les personnes âgées de 50 ans et plus. En France, statistiquement, un Français atteint cet âge toutes les 50 secondes. Leur niveau de vie est en moyenne supérieur de 30% à celui des autres Français. L’augmentation de la durée de vie permet aux ménages âgés de rester plus longtemps autonomes et donc de profiter davantage de leur propre domicile. Or, plus encore que les autres Français, le logement tient une place prioritaire dans leur cadre de vie. Cela tient non seulement à leurs activités en tant que retraités (bricolage, jardinage, entretien, …) mais également à un besoin de sécurité croissant. Le sud de la France voit apparaître de luxueux complexes à destination de cette population, ultra-sécurisés, relativement semblables à ceux qui se sont développés aux États-Unis.
De même, les seniors sont des consommateurs à part entière faisant preuve d’un moindre attachement aux prix, mais d’une plus grande fidélité aux marques. Ils exigent qualité, durabilité, confort et sécurité propres à des produits haut de gamme. Les jeunes générations de seniors sont également plus ouvertes à la nouveauté qu’auparavant, se laissant moins impressionner par la technologie.
Autant de paramètres qui expliquent pourquoi ils sont devenus l’objet de toutes les attentions de la part des entreprises y compris celles du secteur de la décoration d’intérieur.
Mariages et PACS
L’augmentation du nombre de mariages est également un facteur intéressant de croissance pour le marché de la décoration d’intérieur. Après 20 ans de baisse, la tendance s’était inversée depuis 1996 pour atteindre plus de 300 000 mariages en 2000 et 2001. Toutefois depuis 2002 on observe une nouvelle propension à la baisse. Par contre le nombre de déclarations de PACS lui ne cesse de croître depuis 1999 (59837 déclarations de PACS en 2005).
Les listes de mariage sont des relais de développement pour le secteur de la décoration d’intérieur. Les éléments d’aménagement et de décoration de la maison remportent 44% des suffrages concernant les cadeaux les plus recherchés dans les listes de mariage (derrière le voyage de noce).
De plus, les couples mariés ou « pacsés » découvrent une certaine motivation à (re)décorer ou à (re)aménager leur intérieur commun.
L’éclatement de la cellule familiale
L’éclatement de la cellule familiale (près de 45 divorces pour 100 mariages) est le dernier point porteur de l’évolution du secteur de la décoration d’intérieur. En effet, cet éclatement implique une augmentation du nombre de ménages et donc d’habitats potentiels à aménager. L’augmentation du nombre de résidences principales est moins due à une augmentation démographique qu’à la modification de la composition des ménages. Le nombre croissant de célibataires et de couples non cohabitant explique également cette évolution.
De plus, de plus en plus d’étudiants disposent de leurs propres logements en bénéficiant des allocations.
Le poids des ménages unipersonnels est croissant et ils sont souvent de gros consommateurs. Ils représentent un tiers des ménages soit plus de 7 millions de personnes.
Mais cette évolution démographique ne serait pas autant porteuse de croissance pour le secteur de la décoration d’intérieur si elle n’avait pas été couplée à une mutation profonde du mode de vie du Français, qui en quelques années, est passé du « cocooning » au « hiving » et de la recherche de la sécurité à l’ouverture vers le monde.
L’évolution du mode de vie
De la maison-cocon (« cocooning ») à la maison-ruche (« hiving »)
Le « cocooning », apparu en France dans les années 90, a beaucoup fait parler de lui. Face au stress, aux bouleversements économiques, à la violence affichée dans les médias, le foyer devenait un refuge réservé aux proches, secret, protégé, fermé au monde. Un endroit pour lequel on attache finalement plus d’importance à la sécurité qu’au confort ou au bien-être.
Lors de l’enquête Cetelem 2002 sur « les Français et leur maison », le « cocooning » paraissait véritablement s’imposer et prendre ses marques.
Or, cinq ans plus tard, bouleversement dans cette typologie ! De 20% de personnes interrogées considérant leur maison comme un cocon, la valeur chute à 10%. Inversement, la maison ouverte sur le monde, accueillante et propice aux rencontres (la « maison ruche ») passe de 11% d’opinion favorable à 35% !
Entre ces deux extrêmes on trouve la « maison nid » qui obtient la faveur de 43% (52% en 2002) des personnes interrogées : une maison dans laquelle on peut se préserver du stress de la vie quotidienne tout en donnant priorité à son bien-être, à son confort et en gardant une certaine ouverture sur le monde.
À elles seules la « maison nid » et la « maison ruche » réunissent 78% de la population ! Or la caractéristique de ces deux populations est l’importance qu’elles accordent à leur intérieur. Elles attendent principalement de leur maison qu’elle soit accueillante, familiale et apte à recevoir les amis (même à l’improviste). Certes, on consacre moins de temps et d’argent au décorum mais c’est pour reporter ses efforts à des aménagements propices à la convivialité et aux loisirs.
C’est un fait, la maison a toujours représenté, pour les Français, une valeur fondamentale se plaçant juste derrière la famille et devant les loisirs et le travail. La maison idéale du Français aujourd’hui se trouve être la propriété individuelle avec jardin et sans mur mitoyen dont les trois premiers critères d’aménagement sont le confort, la lumière et la fonctionnalité. C’est une maison qui préserve l’intimité mais permet aussi de se rapprocher de l’extérieur. C’est enfin une maison dans laquelle il est possible de pratiquer ses loisirs pendant son temps libre.
Les 35 heures
Avec les 35 heures, les Français disposent en moyenne de 6 heures de loisirs par jour et 73% d’entre eux préfèrent les passer dans le foyer plutôt qu’à l’extérieur. (Observateur Cetelem 2007). En dehors des périodes de vacances, le Français est plutôt casanier. Il est encouragé en cela par l’introduction dans la maison de loisirs auparavant réservés aux activités extérieures (home cinéma, jeux vidéos, plats préparés, …). Il recherche la maison idéale, celle qui répondra à toutes ses attentes, qui sera le reflet de ce qu’il est et de ce qu’il recherche.
L’artisanat et le bricolage sont au goût du jour (82% des Français pratiquent le bricolage) en tant que facteurs de personnalisation permettant d’échapper au « prêt à décorer ». La créativité, le design et les nouveaux matériaux sont privilégiés avec pour objectif d’allier confort et esthétique (le bon et le beau) avec un goût prononcé pour le mélange des styles, le rapprochement de la nature et l’évasion.
La recherche d’un nouvel espace de vie
De façon plus générale, l’habitat traduit une nouvelle mentalité des Français à la recherche de leur propre identité, plus harmonieuse et ouverte sur le monde. Chacun doit disposer d’un espace pour s’isoler tout en permettant une agréable cohabitation et les activités en intérieur. De nouvelles pièces apparaissent de plus en plus fréquemment (bureau, pièce multimédia, chambre d’amis, cave). Les fonctions de chaque pièce ont tendance à être mieux définies. Une plus grande polyvalence est demandée pour les pièces principales comme le salon. Le décloisonnement, à la manière d’un loft, n’est pas vraiment au goût des Français sauf des plus jeunes. Par contre, ils apprécieront une plus grande modularité de l’espace et du mobilier.
La combinaison de l’ensemble de ces facteurs a bien été porteuse d’une croissance du marché. Une des conséquences directes est l’intérêt porté désormais aux métiers attachés à ce secteur d’activité et, logiquement, aux formations qui leurs sont consacrées.
Source : école Grégoire Ferrandi
[1] Ivan GINGRAS, in Bâtir en Santé, Bulletin d’information technique, volume 2, n°11, septembre 2004.
[2] Fédération française du bâtiment-Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Amélioration énergétique des bâtiments existants : les bonnes solutions, Editions SEBTP 2004, FFB-ADEME 2004.
[3] Serge MOSCOVICI, Essai sur l’histoire humaine de la nature, Flammarion, 1968.
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