L’avenir du bénévolat dans les associations sportives : Le cas du Club Olympique Multisport Bagneux
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Paul Pustelniak |
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Sommaire
Partie 1 : Cadre théorique et empirique. 4
1.1. Les caractéristiques du bénévolat en France. 4
1.2. Evolution du bénévolat en France. 7
1.3. Le bénévolat et l’engagement d’aujourd’hui 10
2.1. Les caractéristiques du monde associatif. 11
2.2. L’intérêt des jeunes pour l’association. 14
2.3. Les enjeux du bénévolat pour le monde associatif. 15
Partie II : Cas pratique : Le bénévolat au sein du Club Olympique Multisport Bagneux. 18
1.1. Présentation du C.O.M.B.. 18
1.2. Les besoins du C.O.M.B en bénévoles. 20
1.3. Les bénévoles au sein du C.O.M.B.. 23
ANNEXE 1 : Questionnaire sur le bénévolat dans le C.O.M.B – Cible : les bénévoles. 34
ANNEXE 2 : Questionnaire pour les non bénévoles. 37
Le conseil économique et social définit le bénévole comme : « une personne qui s’engage librement pour mener une action non salariée en direction d’autrui, en dehors de son temps professionnel et familial ». De cette définition, on peut aisément imaginer que le bénévolat à toute sa place au sein du monde associatif. Certains le définissent comme l’un des moyens qui permettent au monde associatif de perdurer. Le constat est cependant tout autre car en 2010, il y avait environ 18 millions de bénévoles en France et 16 millions de bénévoles en 2011 alors que le nombre d’associations ne cesse de croître.
Bien que les associations fonctionnent généralement avec des bénévoles, certaines d’entre elles sont des grandes associations d’utilité publique employeurs et travaillant également avec des bénévoles. Elles existent dans divers secteurs : humanitaire, social, sportif ou culturel. Plus les associations sont grandes, plus leur fonctionnement peut devenir complexe.
La revue de la littérature permet de mettre en exergue les difficultés rencontrées par les associations: raréfaction du bénévolat, gestion des associations de plus en plus complexe, problème de financement, attitude consumériste et essor de l’individualisme, désengagement de l’Etat dans les aides publiques et les subventions, professionnalisation des secteurs. Les dirigeants des associations dont unanimes sur la crise du bénévolat et sur la difficulté de chercher du personnel qualifié.
Le présent mémoire s’interroge sur l’avenir du bénévolat dans les associations sportives en se basant sur le cas du Club Olympique Multisport Bagneux. Il cherche par ailleurs à répondre aux questions ci-après :
- Comment a évolué le nombre de bénévoles dans l’association ?
- Comment ont évolué les compétences demandées aux bénévoles ?
- Quelles sont les actions mises en place pour attirer de nouveau bénévoles ?
Afin de répondre à ces questions, le mémoire se subdivise en trois parties :
- Le cas théorique et empirique qui permet d’établir un état des lieux du bénévolat et du monde associatif en France, leurs spécificités respectives, l’évolution du bénévolat à ce jour ainsi que les enjeux du bénévolat pour le monde associatif.
- Les résultats d’une étude de terrain effectuée auprès du Club Olympique Multisport Bagneux afin de collecter les perceptions et opinions des dirigeants du club, des bénévoles jeunes ou retraités ainsi que de quelques personnes non bénévoles ; les difficultés rencontrées par les dirigeants pour mobiliser et gérer des bénévoles.
- La troisième et dernière partie relate quelques pistes d’actions à explorer par le C.O.M.B pour mobiliser et fidéliser ses bénévoles.
Partie 1 : Cadre théorique et empirique
Cette section présente le secteur du bénévolat en France, ses évolutions en termes de nombre de bénévoles et en termes de motivation depuis quelques années, les caractéristiques du monde associatif ainsi que les enjeux du bénévolat pour les associations. Il permet d’un premier abord de comprendre le profil, les motivations, les attentes des bénévoles, des organismes et associations ainsi que l’importance des bénévoles dans le fonctionnement des associations.
- Définition du bénévolat
« Est bénévole toute personne qui s’engage librement pour mener une action non salariée en direction d’autrui, en dehors de son temps professionnel et familial »[1]. Suivant cette définition, le bénévolat constitue une forme d’engagement des citoyens qui consacrent du temps au fonctionnement d’une organisation ou d’une association sans obtenir de contrepartie financière.
Le bénévolat est réalisé au sein d’une association, d’une organisation ou informellement autour de soi. Le bénévole peut assurer différents rôles tels que l’accueil, le conseil, l’administration, l’animation ou la direction de l’organisme dans lequel il travaille. Le bénévolat en France se manifeste de diverses manières hétérogènes : différence d’implication des individus en termes de temps accordé à l’organisation/ou association ou de responsabilités ; différence de taille et d’activités entre les organisations et les associations ; exercice régulière ou ponctuelle du bénévolat… Il peut s’exercer dans les locaux de l’organisation/association ou à distance par le biais d’internet.
- Les chiffres clés du bénévolat en France en 2010
- En 2010, la France recensait 16 millions de bénévoles de plus de 18 ans.
- 32 % des bénévoles français de plus de 18 ans[2] étaient engagés dans une activité bénévole dans des organisations ou associations sportives, humanitaires, économiques, écologiques, culturelles ou sociales.
- Environ 11 millions de bénévoles œuvrent dans des associations,
- La France est classée 10ème sur 27 pays membres de l’Union Européenne[3] en comptant 37% de bénévoles de plus de 15 ans.
- Les statistiques françaises se situent cependant dans la moyenne européenne car en 2010, 30 % des individus de plus de 15 ans dans l’Union Européenne avaient déclaré exercer une ou plusieurs activités bénévoles dans une association, un parti politique, un syndicat ou un autre type d’organisme similaire. Ces bénévoles travaillent principalement dans des organismes sportifs (34 %), culturels ou éducatifs (22 %) et sociales ou humanitaires (17 %).
- Le profil général des bénévoles en France
En France, le bénévole type est un cadre quadragénaire, diplômé du supérieur et membre d’une association sportive.[4] Les femmes sont plus engagées dans les associations et organisations opérant dans le secteur social, humanitaire, ou le secteur de la santé.
La proportion de bénévoles âgés entre 45-54 ans avoisine les 40% de l’ensemble des bénévoles en France ; ceux de 55-64 ans et 65-74 ans représentent chacun 35%.
Graphe 1. Le bénévolat en France par classe d’âge en 2010 (en %)
Source : L. Prouteau – Enquête sur la vie associative en France en 2010
Les cadres moyens et supérieurs sont plus engagés que les ouvriers selon des statistiques établies en 2005 ( 42% contre 6% en tant que président d’association bénévole).
Tableau 1 : Le bénévolat en France en 2010 en fonction de
la catégorie socioprofessionnelle et du revenu
Catégorie socio-professionnelle | Taux de bénévolat (%) |
Cadres | 52 |
Ouvriers | 33 |
Chômeurs | 23 |
Retraités | 37 |
Etudiants | 40 |
Revenu mensuel net en euros | Taux de bénévolat (%) |
Moins de 1 400 | 24,3 |
1 400 à 1 900 | 28,4 |
1 900 à 2 400 | 39,7 |
2 400 à 3 800 | 42,2 |
Plus de 3 800 | 41,7 |
Source : L. Prouteau – Enquête sur la vie associative en France en 2010
Les bénévoles travaillent tout au long de l’année dans les organismes (80%), la majorité d’entre eux y travaillent contre 40% qui y travaillent quelques heures par semaine durant toute l’année (40% environ). Le temps passé en tant que bénévole est généralement dicté par la disponibilité en terme d’horaires de l’individu, la répartition accordée à ce dernier entre le bénévolat et ses autres activités (emploi, études, formation, vie de famille, etc…). Un bénévole peut également fragmenter son temps entre plusieurs associations suivant ses centres d’intérêt.
Tableau 2 : Les bénévoles associatifs et le temps passé en faveur du bénévolat
Donnent du temps | En pourcentage
|
A une période précise de l’année ou à l’occasion
d’un évènement, quelques heures ou quelques jours par an, et pas tout au long de l’année |
20% |
Tout au long de l’année
|
80% |
quelques heures chaque mois, tout au long de l’année, en fonction de l’activité de l’association | 25% |
quelques heures chaque semaine tout au long de l’année, en fonction de l’activité de l’association | 37% |
un jour ou plus par semaine tout au long de l’année, en fonction de l’activité de l’association | 18% |
Calculé sur une base de 11 millions de bénévole associatif
Source : Etude de France Bénévolat – enquête de l’IFOP 2010
Le secteur social et caritatif ainsi que le secteur sportif et loisirs sont ceux qui suscitent le plus d’intérêt de la part des bénévoles. Ce fait s’explique en partie pour le désir de se rendre utile, de rendre service aux autres dans le premier secteur. Le choix du second secteur est plus motivé par le désir de travailler avec des jeunes, par le côté « ludique » et distractif des activités.
Tableau 3 : Les bénévoles associatifs et leurs secteurs d’activités
Secteurs d’activités | En pourcentage
|
Social, caritatif | 31% |
Sportif | 22% |
Loisirs | 21% |
Culture | 21% |
Jeunesse et éducation | 13% |
Formation, emploi, insertion économique | 8% |
Associations de défense (des droits,
des causes) |
7% |
Environnement | 6% |
Autres | 17% |
Calculé sur une base de 11 millions de bénévoles associatifs
Un bénévole pe ut s’engager dans plusieurs associations de différents secteurs
Source : Etude de France Bénévolat – enquête de l’IFOP 2010
Evolution en termes de nombre de bénévoles: Suivant les statistiques disponibles, le nombre total de bénévoles a connu une croissance de 23% entre 1999 à 2005. Les bénévoles recensés en 2005 travaillaient principalement dans les associations sportives (29 %), culturelles (16 %), sociales (13 %) et de loisirs (12 %). Le nombre total n’a cependant pas connu une grande augmentation entre 2002 et 2010, la proportion des bénévoles associatifs avoisine chaque année les 22% du nombre de la population âgée de plus de 18 ans. La variation du nombre de bénévoles correspond plus ou moins à la variation de la population française (environ 7% de 2002 à 2010).
Evolution en termes de motivation dans l’engagement de bénévolat: Les bénévoles peuvent être subdivisés en trois catégories: les étudiants, les jeunes actifs et les retraités. Chaque catégorie de bénévoles a ses propres motivations. Des motivations communes peuvent cependant animer une grande majorité de bénévoles, quelque soit leur catégorie.
- La première motivation des bénévoles réside dans le sentiment de se rendre utile socialement sans bénéficier d’aucune contrepartie financière et le plaisir d’en retirer de la fierté, de la dignité ou de la reconnaissance.
- Les activités bénévoles permettent à bon nombre de personnes d’acquérir une expérience dans un poste ou une fonction bien définie, de mettre en pratique les compétences acquises lors des études ou de formations dans l’optique de les valoriser par la suite dans une recherche d’emploi ou dans une optique de gestion de carrière.
- Le bénévolat permet également d’avoir une occupation et constitue ainsi une sorte d’alternative à l’exercice d’un emploi pour les femmes qui ne sont pas obligées ou qui ne désirent pas exercer une activité salariée. Il permet aussi aux retraités de prolonger en quelque sorte leurs anciennes activités professionnelles, d’assurer une transition entre l’emploi, la retraite et la période post-retraite.
- Le bénévolat permet de tisser des relations amicales et sociales. Les pays développés tendent actuellement vers un affaiblissement des relations et liens familiaux et le bénévolat constitue un des alternatives possibles pour renouer des relations avec des jeunes, des collègues, des personnes partageant le même centre d’intérêt que soi.
- Les bénévoles retraités sont motivés pour trois principales raisons: la possibilité de rencontrer des personnalités diverses, la possibilité de se sentir utile ainsi que la possibilité de maintenir ou de retrouver une vie sociale. D’autres raisons sont par ailleurs évoquées incluant l’épanouissement personnel, la possibilité d’exercer des responsabilités, une raison de vivre et de se lever les matins, une manière pour remédier à la solitude.
- Les jeunes actifs s’intéressent au bénévolat pour donner un sens à leur vie, pour apporter leurs compétences professionnelles à une cause, pour travailler en équipe, pour se sentir valorisés surtout s’ils ne se sentent pas satisfaits professionnellement dans leur travail salarié au quotidien.
Les évolutions ci-après ont été récemment constatées dans le secteur du bénévolat et elles s’appliquent tant du côté des associations que des bénévoles eux-mêmes:
- Une importante évolution a été constatée dans le profil recherché par les organismes et les associations. En effet, la majorité d’entre eux sont devenus très spécialisés dans des activités bien définies et recherchent ainsi des profils et des compétences de plus en plus spécialisées. Les associations ont de plus en plus du mal à recruter des personnes compétentes pour la mise en œuvre de leurs projets et ont également du mal à les conserver.
Cette difficulté de recrutement est accentuée pour les postes de président d’association qui sont les plus souvent des hommes et des seniors issus des classes moyennes et supérieures. Ces bénévoles doivent en effet disposer de qualifications en gestion, droit, administration, communication ou animation. Ils doivent par ailleurs avoir un important réseau de relations et avoir suffisamment de disponibilité pour se consacrer à ses fonctions.
Ces exigences en termes de qualification sont en partie causées par le fait que les associations (de grande taille surtout) sont de plus en plus soumises à des obligations juridiques, comptables et fiscales. Les dirigeants des associations doivent maîtriser ces aspects ou recruter des bénévoles capables de respecter ces obligations. Le dirigeant d’une association travaillant dans le secteur des personnes handicapées doit par exemple avoir quelques notions d’encadrement de ces personnes pour pouvoir recruter efficacement ses collaborateurs.
Les associations de grande taille requièrent un grand nombre de bénévoles et celles-ci ont du établir une stratégie d’encadrement des personnes, mettre en place des organes de décision et de structurer l’association… qui mettent en place une « gestion de la ressource humaine.
- Les bénévoles recherchent un impact immédiat et tangible de leurs actions au sein des organismes et des associations. Ils délaissent ainsi les grandes causes ou celles qui sont motivées par des religions ou des idéaux politiques. Ils recherchent des secteurs dans lesquels les objectifs à atteindre, les impacts et les activités sont clairement définis.
- Le bénévolat est perçu positivement par le monde du travail. Les étudiants n’hésitent plus à préciser leurs engagements citoyens dans leur curriculum vitae. Le bénévolat renvoie une image de responsabilité sociale, d’initiative félicitée par les employeurs car les étudiants se sont déjà immergés en quelque sorte dans le monde du travail en mettant en pratique les compétences acquises, en apprenant à gérer des personnes et leurs temps, en apprenant à organiser leurs activités professionnelles. Les étudiants peuvent par ailleurs rencontrer des personnes très expérimentées dans un domaine donné lors de leur bénévolat renforçant ainsi leur apprentissage. Le bénévolat forge également dans le travail et la responsabilité en équipe.
- Le secteur assiste de plus en plus à l’arrivée de « bénévole pauvre » dans la motivation première est de ne pas s’isoler et d’être marginalisé, d’appartenir à une communauté et de pouvoir parler ou discuter avec d’autres personnes.
- Les bénévoles d’antan pouvaient rester dans un même organisme ou une même association pendant 30 ans. Actuellement, les bénévoles sont devenus très mobiles et peu constants étant donné que le rythme de vie actuel favorise de plus en plus des parcours personnels et professionnels caractérisés par des nouveaux départs répétitifs, d’instabilité personnelle et professionnelle, de changement fréquent d’emploi, multiplication des divorces, changement de domiciles etc … Les affinités des individus peuvent également changer au gré de sa mobilité et de son parcours personnel. Cette mobilité peut également s’expliquer par un désir des bénévoles de maîtriser leur parcours en diversifiant leurs expériences, en sélectionnant leurs domaines d’intervention, en demandant à être plus inclus dans le processus de définition du projet de l’association et de sa mise en œuvre. Cette mobilité accentue la difficulté des associations à anticiper les départs et à remplacer rapidement les bénévoles.
- le monde du travail actuel se caractérise par des horaires de travail parfois irréguliers et non standardisés laissant plus de temps libre aux individus ou les incitant à rechercher encore plus de travail pour gagner suffisamment de revenus. Ces changements d’horaires peuvent avoir des impacts sur la disponibilité des bénévoles.
- Les communautés traditionnelles locales telles que les groupes professionnels, le voisinage, le quartier ou les liens familiaux se sont peu à peu disloquées créant des sentiments de solitude et de perte de vie sociale pour certains individus qui ont recours au bénévolat pour retrouver une communauté sociale.
- Le bénévolat est également devenu pour certaines personnes une étape nécessaire à la gestion de sa carrière ou de sa vie privée. Il peut constituer une étape dans les futurs engagements politiques, associatifs ou syndicats envisagés.
- Les bénévoles ont chacun des attentes précises concernant leurs activités et ces attentes diffèrent d’une personne à une autre. Les associations ont parfois du mal à répondre à ces attentes bien définies qui sortent du simple engagement citoyen sans aucune contrepartie. Les étudiants et les jeunes actifs, par exemple, ne souhaitent pas rester dans une même association pour une longue durée et préfèrent éviter les organismes trop institutionnels et cadrés. Ils sont bénévoles pour une durée de trois à six mois correspondant aux calendriers scolaires ou universitaires et préfèrent travailler quelques heures par semaine.
- Les nouvelles réglementations dans le monde du travail ainsi que les tendances démographiques devraient favoriser la croissance du nombre de bénévoles associatifs : en effet, l’espérance de vie des individus s’allonge dans les pays développés, l’âge de retraite sur le marché du travail baisse, les personnes retraitées ont de plus en plus un niveau de formation et de compétence élevées.
- On assiste également à une amalgame de statuts, de responsabilités et de rôles entre les bénévoles, les adhérents, les militants ou les usagers dans certains organismes ou associations. Certains organismes emploient des salariés qui ressemblent plutôt à des volontaires. D’autres n’ont recours qu’à des bénévoles qui ne sont en aucun cas des militants. Les adhérents de certains organisations ne sont ni bénévoles, ni usagers. Les donateurs financiers peuvent parfois endosser temporairement le rôle de bénévoles pour savoir à quoi leurs financements sont utilisés et quels sont les impacts de leurs aides.
Les formes traditionnelles de l’engagement dans le passé se matérialisaient dans le syndicalisme, le militantisme, la religion, le militaire ou dans le sanitaire. L’engagement dans une association ou dans une communication était basé sur la vocation, la collectivité et l’intérêt général. L’engagement d’aujourd’hui a cependant connu une nouvelle forme puisque le collectif s’est substitué à l’individualisme. Il est désormais motivé par un désir d’épanouissement personnel, de libre-arbitre, de retour sur investissement.
Pour Jacques Ion, les transformations de l’engagement sont nettement visibles chez les jeunes en difficulté sociale qui cherchent plus l’horizontalité des rapports plutôt que la verticalité et la centralité. Les jeunes cherchent à s’émanciper des appartenances et de leurs modalités de fonctionnement. C’est pourquoi ces jeunes préfèrent constituer des groupes informels non soumis à des contraintes avec une durée de vie limitée, mais aux revendications et à la recherche d’expérience et de résultats immédiats.
Les transformations de l’engagement ont également été constatées auprès des étudiants ou des jeunes actifs qui recherchent la valorisation professionnelle dans le bénévolat. Jean Pierre Worms[5] avait considéré le glissement des motivations des bénévoles et leurs conséquences importantes pour les associations. L’engagement est suscité entre le désir de se rendre utile, de forger sa personnalité et de mieux connaître un domaine/un secteur ou un travail intéressant. Guillaume Houzel[6] (2003) distingue trois dimensions d’approche du monde professionnel par le bénévolat: (i) le bénévolat peut faire émerger une vocation et/ou orienter la carrière professionnelle d’un individu. Il permet en effet d’explorer des métiers et des domaines différents ; (ii) le bénévolat permet de valider une vocation (approche fortement constatée pour la vocation d’enseignement), (iii) le bénévolat apporte du plaisir, une gratification personnelle ainsi qu’une expérience (plus considérée comme un stage professionnel). Le bénévole peut y développer ses compétences, ses capacités d’adaptation et de curiosité, qualités recherchées et valorisées lors du processus d’embauche.
Afin de mieux comprendre le lien entre le monde associatif et le bénévolat, la présente section présente les caractéristiques du monde associatif en général et celles des associations sportives. Elle fait état par ailleurs de l’importance et des enjeux du bénévolat pour les associations.
- Définition de l’association
L’association est une personne morale issue d’une convention entre deux ou plusieurs personnes par laquelle ceux-ci mettent en commun leurs connaissances ou leurs activités. Ces personnes peuvent être de nationalité française ou étrangère. Il n’y a pas de nombre maximal de sociétaires. Le but de ce contrat ne doit pas résider dans le partage de bénéfices entre les parties.[7] Toute personne a le droit de créer et d’adhérer ou non à une association et cette liberté est garantie par la loi 1901.
Les membres de l’association ou les personnes travaillant en son sein mettent en commun leurs connaissances, leurs expériences ou leurs activités. Ils peuvent contribuer matériellement ou intellectuellement. Les membres directs travaillent de manière permanente dans l’association avec une présence physique ou à distance et à leur propre rythme ; ils n’ont pas de lien de subordination avec l’association comme dans le cas des employés dans le cadre d’un contrat de travail ; ils ne perçoivent pas de rémunération pour le travail et le temps consacré à l’association.
Grâce aux aides, donations ou cotisations payées par les adhérents, l’association peut avoir des excédents financiers, ceux-ci doivent cependant être exclusivement consacrés aux activités développées par l’association.
Les associations interviennent dans plusieurs secteurs et revêtent différentes formes: structure médico-sociale privée (maisons de retraite, hôpitaux, foyers de jeunes travailleurs, crèches, personnes handicapées), structure d’accueil d’urgence aux personnes en détresse, clubs sportifs, amicales, centre culturel ou centre de loisirs, syndicats d’initiative, des services de transports, du tourisme social, structure de formation professionnelle et de réinsertion des chômeurs.
Des statistiques récentes n’étant pas disponibles, le tableau ci-après montre la répartition des associations existantes en France en 2005 entre différents secteurs d’activité.
Tableau 4 : Répartition des associations en France en 2005
selon leurs activités
Activités | % |
Sport | 24,1 % |
Culture | 18,6 % |
Loisirs | 17,8 % |
Défense des droits et des causes | 15,5 % |
Action sociale, santé | 11,3 % |
Éducation, formation, insertion | 4,1 % |
Humanitaire | 3,7 % |
Défense des intérêts économiques | 3,7 %
|
Autres | 1,3 %
|
Source : Tchernonog V. (2007), op. cit
Les associations peuvent être également catégorisées en : (i) association de fait sans capacité juridique; (ii) association déclarée dotée d’une capacité juridique; (iii) association d’intérêt général pouvant bénéficier d’une réduction d’impôt; et (iv) association d’utilité publique pouvant recevoir des legs.
Certaines associations constituent des leviers actifs du changement de mentalité dans la société. En effet, elles peuvent être créées après avoir constaté des besoins cruciaux ainsi que des dysfonctionnements graves au niveau de la société. Ces besoins couvrent par exemple le domaine de l’environnement, éducation, insertion, intégration, genre (femmes), lutte contre le chômage, défense des sans papiers, des sans abris…
- La spécificité du modèle associatif français
En France, le bénévolat se confond largement avec l’idée d’association. Cette confusion s’explique par l’histoire du monde associatif qui a été marquée par les interdictions de s’associer jusqu’à la promulgation de la loi 1901. En effet, des corporations de commerçants sont apparus au moyen-âge, elles avaient pour objectif de défendre les intérêts des marchands et de réglementer la profession. Avec ces corporations naquirent également des congrégations de religieux ou des corporations de métiers. Le pouvoir central voyait cependant l’émergence de ces associations d’un mauvais œil car elles étaient perçues car la défense de l’intérêt général était perçu comme étant la seule prérogative des autorités. Les corporations, groupes et associations étaient ainsi constituées informellement. Les corporations de métiers avaient acquiert plus de poids au XVIème siècle car il fallait être membre de ces associations pour pouvoir exercer une profession.
La liberté d’association a été pleinement respectée lors de la période de la révolution française avec l’application de la loi du 21 août 1790. Cette liberté a été cependant remise en jeu à partir de 1791 avec le décret d’Allarde qui avait aboli toutes corporations incluant celles à vocation professionnelle. Les congrégations religieuses et les confréries ont été abolies en 1792 et les associations politiques ne pouvaient plus exister à partir de 1797. Même les associations d’ouvriers venant en aide aux plus démunis d’entre eux ont été interdites en 1810. Il a fallu attendre la loi 1901 pour retrouver la liberté d’association.
Le modèle associatif français est un modèle corporatiste, et est similaire au modèle associatif des pays tels que l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, et le Pays-Bas. Il se caractérise par: (i) un secteur associatif large et professionnalisé, (ii) un développement important de la prestation de services dans le secteur sanitaire et social, (iii) l’importance du financement public en matière de paiement des services
- Les chiffres clés du monde associatif en France
· nombre estimatif d’associations actives : 1 300 000,
· nombre d’associations employeurs : 165 000, · budget cumulé par les associations actives : 70 milliards d’euros, soit environ 3,5 % du PIB français, · nombre de salariés à temps plein ou partiel dans les associations : 1 800 000 de salariés, à temps plein ou partiel. Ce nombre représentant 5% du nombre de salariés dans les pays, · 69 % des salariés travaillant dans les associations sont des femmes, · nombre de bénévoles actifs travaillant dans les associations : 16 millions. Le nombre de bénévoles est estimé croître de 4% par an. · les ressources financières des associations proviennent à 49% du secteur public et à 51% du secteur privé. Les aides publiques proviennent de l’Etat, des communes, des départements ou d’organismes sociaux. Ces financements connaissaient une augmentation annuelle de 1,6% avant la crise de 2008. Les financements privés proviennent des usagers ou des membres des associations (46%), des dons ou de mécenat (5%). Ces fonds augmentent approximativement de 3,5% par an. |
|
Source : Quelques repères sur les associations en France aujourd’hui – Edith Archambault – Viviane Tchernonog – Centre d’Economie de la Sorbonne – CNRS – Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (mai 2012)
Il est difficile de préciser avec exactitude le nombre annuel de créations d’associations en France. Environ 65 000 nouvelles associations sont créées par année. Bon nombre de ces associations ne sont cependant pas actives et les fermetures de certaines associations ne sont pas associées.
Place des associations dans la vie sociale: Il est estimé en 2010 que 45% de la population active est adhérent à au moins une association, 23% est membre de deux associations et 17% est affilié à trois associations et plus. Cette population impliquée dans la vie associative est membre des clubs sportifs (17%), des associations culturelles ou musicales (8%), des associations humanitaires (6%) et autres.
Le secteur associatif sportif en France: il existe approximativement 220 000 associations sportives. Le secteur associatif sportif est très dynamique puisque plus de 27 000 associations ont été créées entre 2009 et 2011. Le budget géré par ces associations s’élève à 35 milliards d’euros soit 1,9% du PIB. Ces associations perçoivent des ressources financières à partir des cotisations des membres (38%) ; des recettes d’activités (22%) ; des subventions publiques (24%) ; des dons privés (6%). Le secteur associatif sportif et celui de l’éducation populaire fait travailler environ 75% du nombre de bénévoles total travaillant dans toutes les associations françaises réunies. Les associations sportives sont la plupart du temps homogènes et bien structurées, elles sont bien articulées autour des membres. Les associations sportives sont de taille moyenne et comptent énormément sur le bénévolat.
80% des associations sont généralement fonctionnent avec des bénévoles uniquement et approximativement 20% sont des associations employeurs.
Tableau 4 : Nombre d’associations selon le secteur d’activité
Associations sans salarié | Associations employeurs | Total (effectifs) | Ensemble (%) | |
Action humanitaire | 35 400 | 5 400 | 40 800 | 3,7 % |
Action sociale / Santé | 88 100 | 35 700 | 123 800 | 11,3 % |
Défense des droits et des causes | 163 600 | 7 100 | 170 700 | 15,5 %
|
Éducation / Formation / Insertion | 29 300 | 15 500 | 44 800 | 4,1 % |
Sports | 216 200 | 48 500 | 264 700 | 24,1 % |
Culture | 173 400 | 31 400 | 204 800 | 18,6 % |
Loisirs et vie sociale | 179 900 | 16 200 | 196 100 | 17,8 % |
Défense des intérêts économiques | 29 600 | 11 000 | 40 600 | 3,7 %
|
Autres | 12 500 | 1 200 | 13 700 | 1,3 % |
Total | 928 000 | 172 000 | 1 100 000 | 100 %
|
Source : Enquête CNRS – Matisse – Centre d’économie de la Sorbonne auprès des associations – 2005 / 2006
Selon Renaud Sainsaulieu (1996), l’intérêt du secteur associatif réside dans le fait que c’est un
lieu de socialisation. « Certes, il rencontre des dysfonctionnements: des conseils d’administration qui ne se réunissent pas, des adhérents qui ne participent pas. Mais le secteur associatif a tout de même une particularité: en principe il connaît peu de hiérarchie et fonctionne beaucoup sur le bénévolat, c’est-à-dire sur une demande de reconnaissance sociale. Au cœur de l’associatif, il y a une volonté de créer du lien social que l’on ne trouve pas dans les organisations hiérarchisées du système de production. Cette constitution du lien social peut être une réponse à la situation des jeunes: elle permet de construire de l’identité, de la reconnaissance pour les autres, de la fermeté vis-à-vis de soi-même, et donc une capacité à se
situer face au monde. » L’associatif permet une socialisation grâce à ces éléments tels que le travail, la formation, le projet et le lien social, la mixité entre génération, l’absence de conflit entre générations.
Il est en outre dans l’intérêt des associations de mixer les générations pour que les plus âgés puissent transmettre leurs expériences et compétences, pour que l’association puisse renouveler ses dirigeants et responsables, et pour que les jeunes puissent s’investir à moyen et à long terme dans un travail qui les intéresse.
La proportion de l’emploi et du bénévolat dans les associations: la très grande majorité des associations françaises sont de très petites associations locales constituées de membres bénévoles qui assurent leurs fonctionnements. Ces associations œuvrant généralement dans les secteurs du sport, de la culture, des loisirs ou de la défense des droits emploient rarement des salariés et plus de bénévoles. Plus de la moitié de ces associations n’emploient qu’un ou deux employés à temps partiel ou à temps plein. Les associations œuvrant dans le médico-social, l’insertion ou la formation emploient plus de salariés que de bénévoles compte tenu des spécificités de leurs secteurs d’activités. Parmi le million d’associations existantes en France, seules 165 000 d’entre elles sont pourvoyeuses d’emploi. Les associations de grande taille dotées de gros budget sont également de très gros employeurs.
En 2000, 41 % des associations étaient des petites structures d’emploi. 61% des associations sportives ne comptaient que 1 ou 2 salariés et seules 2% employaient plus de 50 salariés. Le tableau ci-après démontre la répartition des associations employeuses dans le secteur du sport, de l’éducation populaire (EP) et du social.
Tableau 5 : Répartition des associations employeuses
selon le nombre de salariés dans l’association en %
Nombre de salariés dans l’association | Sports | EP | Social | Total |
1 ou 2 salariés | 61% | 37% | 30% | 41% |
3 ou 4 salariés | 16% | 12% | 13% | 13% |
5 à 9 salariés | 14% | 18% | 22% | 18% |
10 à 49 salariés | 8% | 28% | 26% | 22% |
50 à 99 salariés | 1% | 4% | 5% | 3% |
100 salariés et plus | 1% | 1% | 5% | 2% |
Source : Enquête Matisse CNRS 2000 auprès des associations.
L’importance du travail salarié et bénévole: Les 165 000 associations pourvoyeuses d’emploi ont employé 1 650 000 personnes et le volume de travail de ces salariés équivaut à plus de 900 000 emplois à plein temps. 14,5 millions de bénévoles ont travaillé dans l’ensemble des associations et leur volume de travail équivaut à un emploi à plein temps de 716 000 personnes. Le bénévolat dans les associations sportives et d’éducation représentent respectivement 28% et 43% du volume total de travail des bénévoles.
Le rôle essentiel du bénévolat dans les associations sportives: le bénévolat assume deux rôles dans l’association, il impulse les projets et activités envisagées et il fournit la main d’œuvre nécessaire pour la réalisation des activités. Suivant l’étude de l’INSEE en 2000, le volume de travail des bénévoles dans les associations sportives représente trois fois plus le volume de travail des salariés qui y travaillent.
Le risque d’insuffisance des bénévoles: Les responsables ou dirigeants associatifs craignent de faire face à une pénurie de bénévoles qualifiés. En effet, le nombre de bénévoles croît de 7% environ par année alors que le nombre d’associations augmente de 20% annuellement.
La professionnalisation du monde associatif sportif: le secteur associatif français et plus particulièrement sportif se caractérise actuellement par l’augmentation du volume de l’emploi salarié dans les clubs sportifs. Selon une étude de l’Unedic réalisée en 2005, 25 000 associations sportives comptaient 99 000 emplois salariés, ce qui représentait 66% de hausse en termes d’emplois depuis 1993. C’est le secteur qui évolue le plus en termes de création d’emploi.
Ce développement a été favorisé par la mise en place durant les 20 dernières années de dispositifs d’aide à l’emploi qui comptent sur la contribution massive des associations sportives. En effet, les clubs sportifs ont été considérés «comme des structures favorables à la réinsertion des jeunes en perte de repères» (Le Roux, 2006). L’Etat a mis en place le programme « nouveaux services, nouveaux emplois » sur cette base en 1999 et ce programme a permis l’embauche de plus de 200 000 jeunes. Les dispositifs pour l’emploi revêtaient plusieurs formes : le plan sport emploi, l’emploi jeune, le parcours animation sport, le contrat d’avenir, …). Ils étaient accompagnés de mesures visant la facilitation de l’encadrement et de l’animation des associations.
La professionnalisation du monde associatif sportif est par ailleurs accentuée par l’augmentation de la pression du sport compétitif même au niveau des clubs et associations sportives amateurs. Les dirigeants des clubs ainsi que leurs adhérents sont motivés dans l’excellence des résultats sportifs et cherchent du personnel salarié ou bénévole doté de compétences techniques en encadrement sans compter que les exigences en matière de pratique des activités sportives se sont de plus en plus multipliées. La réussite des clubs et associations garantit par ailleurs leur pérennité. Cette situation est de plus en plus constatée dans certains sports comme le football, le tennis ou la natation.
Les responsables des associations et clubs sportifs ont également relevé l’instance des patents à ce que leurs enfants soient de plus en plus encadrés par des vrais professionnels salariés même si certains bénévoles avaient bien des diplômes.
La professionnalisation du secteur associatif sportif se confirme par quelques principaux éléments à savoir :
- la recherche et la reconnaissance de la qualification des bénévoles et des salariés,
- l’instauration et le développement de programmes de formation pour le secteur associatif en faveur des dirigeants, des encadreurs ou des apprentis,
- la reconnaissance du bénévolat par la validation des acquis de l’expérience sous certaines conditions,
- la sélection des dirigeants bénévoles,
- l’optimisation de la gestion des associations sportives.
Les associations de moyenne et grande taille constatent de plus en plus de difficultés pour recruter des bénévoles chargés d’assurer différentes fonctions et responsabilités. Le cas du Club Olympique Multi-Sport Bagneux est considéré dans le présent mémoire pour collecter des informations suffisantes pouvant servir de base à l’analyse de l’avenir du bénévolat dans les associations sportives.
L’objectif général de l’étude vise à déterminer si le bénévolat a de l’avenir dans le monde associatif sportif.
L’étude cherche par ailleurs à répondre aux objectifs spécifiques ci-après :
- prendre connaissance de la situation et de l’évolution du bénévolat dans le monde associatif sportif,
- étudier la perception du bénévolat au sein d’une association sportive par des bénévoles de différents âges et profils et par des non bénévoles,
- évaluer le niveau de difficulté du Club Olympique Multi-Sport Bagneux,
- proposer des pistes d’actions pour mobiliser et retenir les bénévoles au sein d’une association.
Les hypothèses qui soutiennent la présente étude sont :
- la meilleure connaissance du bénévolat dans le monde associatif sportif permet de définir une stratégie de mobilisation et de rétention de bénévoles adaptée au contexte,
- l’évolution du bénévolat oblige les associations à changer de méthode de recrutement, mobilisation et de gestion des ressources humaines.
Pour atteindre les objectifs spécifiques sus mentionnés, l’étude a privilégié l’enquête qualitative. L’approche qualitative permet en effet de collecter des informations descriptives, de mener des discussions ouvertes avec les dirigeants et responsables de l’association sportive, des bénévoles et des non bénévoles et d’aborder des points non initialement prévus dans les questionnaires élaborés avant la réalisation des enquêtes. Cette approche présente par ailleurs l’avantage d’être peu onéreuse.
L’enquête qualitative a été menée par le biais d’:
- entretiens individuels avec des bénévoles occupant différents postes, de jeunes bénévoles, d’anciens bénévoles et d’autres personnes qui ne veulent pas être bénévoles,
- entretien individuel avec le dirigeant de l’association sportive pour connaître le nombre de bénévoles dans l’association, les compétences demandées aux bénévoles, les actions mises en place pour attirer de nouveau bénévoles, les difficultés rencontrées par le club pour recruter et gérer les bénévoles.
Les entretiens individuels ont été réalisés grâce à des guides d’entretien et questionnaires attachés en annexe et ont duré 20 à 30 minutes en moyenne. La population de l’enquête qualitative est constituée de :
- 03 directeurs de l’association COMB,
- 20 bénévoles chargés de différentes fonctions dont 10 bénévoles âgés de moins de 35 ans et 10 bénévoles âgés de plus de 50 ans,
- 10 anciens bénévoles de l’association sportive,
- Et 10 personnes non bénévoles résidant à proximité de l’association.
Les personnes interviewées ont été choisis d’une manière aléatoire.
La méthode d’analyse du contenu a été adoptée pour traiter les informations collectées lors de l’enquête qualitative.
Partie II : Cas pratique : Le bénévolat au sein du Club Olympique Multisport Bagneux
Historique du C.O.M.B: Le club a été créé le 7 février 1933 sous le nom du Club Ouvrier de Bagneux et a été clôturé avec l’avènement de la seconde guerre mondiale. En 1945, le club reprend vie sous le sigle C.O.B, Club Olympique Municipal de Bagneux. En 1962, de nombreuses disciplines ont été intégrées incluant le football, le basket, le cyclisme…. Le club comptait déjà 11 sections sportives différentes. En 1965, le club devient le Club Olympique Multisport de Bagneux.
Organisation du C.O.M.B: à ce jour, plus de 4000 adhérents sont inscrits en tant que membres dans le club pour 27 sections sportives. Il compte une équipe et plusieurs athlètes de haut niveau, plusieurs champions départementaux, régionaux, nationaux et internationaux dans différentes disciplines (athlétisme, tennis, rugby, football féminin, gymnastique, taekwondo).
La ville de Bagneux met à la disposition du club les diverses infrastructures sportives et administratives où les licenciés ont la possibilité de pratiquer les multiples disciplines proposées dans les meilleures conditions. Le C.O.M.B. est fortement présent dans la vie sociale de la ville en organisant ou en accueillant des manifestations sportives, scolaires et périscolaires avec des intervenants diplômés. Plus de 40 évènements sportifs de niveau départemental, régional et national y sont organisés annuellement.
Le club intervient plus de 900 heures (par mois ?) dans les écoles primaires et un collège dans plusieurs disciplines assurées par 13 éducateurs du club encadrant plus de 3000 élèves.
Communication du C.O.M.B: D’autre part, depuis 8 ans, l’association a mis en place un site Internet qui, aujourd’hui, a déjà cumulé plus de 162 331 pages visitées sur l’année 2010. Pour le mois de Janvier 2011, il a eu environ 8 500 pages visitées. Le succès du site est en partie dû à son dynamisme, à la notoriété dont jouit le club et à sa réactualisation quotidienne.
Aperçu des activités proposées: le club compte 27 sections sportives, 4000 licenciés incluant les jeunes aux vétérans, les compétiteurs aux amateurs sportifs de tous niveaux. 28% des adhérents sont affiliés aux sports collectifs, 20% d’entre eux dans les sports de raquette, 17% dans les arts martiaux et 15% dans la musculation.
Figure 2 : Répartition des adhérents du C.O.M.B
Source : COMB, 2011
Toutes ces disciplines sont dispensées et encadrées par des enseignants qualifiés et de qualités (initiateurs, animateurs sportif, moniteurs fédéraux, instructeurs brevet d’état). Le club compte 54 salariés composés de 47 éducateurs et de 7 salariés administratifs, et x (nombre ?) bénévoles. Les dirigeants du C.O.M. font partie des bénévoles.
Enjeux du bénévolat pour le C.O.M.B: Les projets sportifs organisés dans l’association sportive peuvent être classés en deux catégories : les projets de grande envergure et les projets de petite envergure. A chaque catégorie correspond des besoins en bénévoles permanents ou occasionnels et ces besoins se retrouvent dans quasiment tous les associations sportives.
Les projets sportifs de grande envergure comme l’organisation des championnats du monde ou des jeux olympiques nécessitent un nombre considérable de bénévoles occasionnels (des milliers) pouvant mettre à la disposition des associations un grand volume horaire et pouvant se déplacer dans le lieu d’organisation de l’évènement. Le bénévolat permet d’assurer un bon déroulement des compétitions de grande envergure, et constitue également une alternative économique puisque le coût de l’engagement salarié de ces bénévoles représenterait des millions d’euros. Certaines tâches attribuées à des bénévoles requirent parfois des compétences spécifiques que seuls des bénévoles résidant dans les zones à proximité du lieu d’organisation peuvent fournir.
Les projets sportifs de grande envergure organisés annuellement comme les « meetings » en athlétisme ou la gestion quotidienne de grands clubs sportifs tels que clubs de football nécessitent un bénévolat permanent qui assure généralement des fonctions de direction et d’encadrement (entraîneur, trésorier,…). La gestion de ces projets nécessite des compétences très spécialisées et des emplois salariés.
Le bénévolat occasionnel est le plus demandé pour la gestion des projets sportifs de petite envergure. Il appuie les associations sportives dans la gestion des activités permanentes ou temporaires. Bien que de caractère occasionnel, ce bénévolat est primordial pour la bonne gestion et la pérennité des associations. Le bénévolat permanent dans les petits projets sportifs est utilisé pour assurer l’encadrement en tant qu’entraîneur et pour assurer différentes fonctions dans le comité de gestion du club.
Tous les responsables, membres de bureau des sections et du siège sont des bénévoles. Ils représentent environ 65% des personnes qui font fonctionner le C.O.M.B. Ces bénévoles occupent les fonctions de : responsable de section, membre de bureau, membre du comité directeur, responsable matériel et intendance sur certaines sections sportives incluant le football par exemple. Ils travaillent généralement pour le club pendant 1 an. Le club n’a pas fixé de profil précis pour ses bénévoles. Chaque section dispose d’un vivier de bénévoles constitués par les parents des enfants inscrits. Il est rare qu’une personne s’investisse dans plusieurs sections. Ces bénévoles accompagnent les enfants lors des déplacements et prêtent main forte à l’organisation des évènements internes. Pour un bon fonctionnement du club, il y a besoin d’une centaine de bénévoles en plus pour assurer la gestion des compétitions le week-end. Ce besoin est ramené à 50 durant les jours de la semaine, le club essaie de mettre en place une rotation entre les bénévoles qui préfèrent s’investir le weekend ou durant les jours de la semaine .
Recrutement des bénévoles par le C.O.M.B: Les bénévoles du C.O.M.B sont généralement des parents d’enfants qui exercent des activités sportives au sein du club. Ils travaillent directement dans les sections sportives auxquelles leurs enfants sont affiliés et ne sont pas inclus dans la gestion ou la coordination des autres sections. L’arrêt des activités sportives des enfants entraîne l’arrêt du bénévolat des parents également. Le C.O.M.B. siège ne reçoit pas de dossiers de candidature de bénévoles. Le club ne maintient aucun fichier de bénévole et ne procède à aucune évaluation.
Difficultés et contraintes du club pour renforcer ses bénévoles: Le club comme toutes les associations sportives, rencontrent un certain nombre de difficultés dans le recrutement, la mobilisation et la rétention de bénévoles.
La mobilisation de bénévoles occasionnels pour les grands projets et évènements sportifs n’est pas particulièrement difficile pour les associations et les clubs car les bénévoles sont enjoués et motivés à l’idée de contribuer à la réussite de ces évènements. Ces projets supposent l’existence de milliers de tâches et une fois que le bénévole est enrôlé, ce dernier risque de ne pas se retrouver dans le projet sportif d’ensemble qui l’avait motivé initialement. Ce sentiment peut créer de la démotivation ou de la déresponsabilisation des bénévoles en cours d’organisation. Le bénévole n’est pas conscient du fait qu’il participe à sa façon à un processus d’organisation séquentielle nécessaire pour réussir le projet. Une tâche mal effectuée peut avoir des conséquences directes ou indirectes sur l’ensemble de l’organisation. Ces difficultés sont causées par une absence de communication, une absence d’intégration des bénévoles dans les différents processus, une absence de visualisation de l’ensemble du projet et des contributions des bénévoles. La démotivation et la déresponsabilisation des bénévoles engendrent des temps et des coûts de coordination additionnels pour les dirigeants et responsables du club qui sont habituellement des bénévoles également.
Conscients de leurs utilités et compétences, certains bénévoles perdent la notion de service au bénéfice des autres et commencent à revendiquer des prérogatives. L’insatisfaction de ces demandes peut créer de la démotivation. Les dirigeants et responsables doivent par ailleurs sélectionner soigneusement les bénévoles chargés de l’encadrement et de la coordination des tâches car ils doivent connaître et maîtriser l’ensemble des tâches placées sous sa supervision. Les bénévoles encadreurs ou coordonateurs non compétents peuvent créer des conflits d’autorité.
En raison de sa grande envergure et de l’importance de ses activités sportives, le club connaît des grandes difficultés dans la gestion des relations conflictuelles entre les salariés de l’association et les bénévoles permanents ou temporaires. Le club est obligé de salarier des personnes si le poste concerné requiert des compétences spécifiques, des tâches administratives lourdes et continues, un suivi et contrôle étroit des tâches, un engagement important en termes de temps ou la nécessité d’une présence permanente. Les bénévoles siègent généralement dans le comité de direction ou travaillent directement sur le terrain. Ces relations conflictuelles sont généralement dues par la perception d’un pouvoir par les salariés ou les bénévoles. Elles sont principalement causées par :
- l’incompréhension des objectifs du projet sport par l’une des parties (salariés ou bénévoles),
- la définition ambigüe des missions, des rôles et des responsabilités de chacun,
- l’ambiguïté des projets et des activités peuvent conduire à différentes perceptions de la part des salariés, des bénévoles et même des dirigeants,
- la faiblesse de la participation et de la disponibilité des membres du comité de direction ou de gestion qui sont des bénévoles et qui s’assurent de définir clairement les orientations stratégiques des activités sportives, de répartir les activités et de les coordonner,
- la perception par les salariés que les dirigeants et responsables du club ne détiennent pas les compétences et les qualifications nécessaires pour mener à bien le projet,
- la non valorisation professionnelle des bénévoles à qui peuvent être confiés des tâches ne requérant pas de compétences spécifiques,
- les informations relatives à la réalisation du projet sportif ne sont détenues que par une des parties et aucune forme d’échange de communication n’est instaurée,
- la perception que les salariés sont plus légitimes que les membres bénévoles du comité de direction,
- ou la proportion plus importante des salariés dans le comité de direction,
- la différence de statut entre bénévoles et salariés, certains bénévoles ont l’impression de travailler autant que les salariés sans obtenir de contrepartie,
- les différences de niveaux d’implication et d’attentes entre le bénévole et le salarié. En effet, le bénévole accorde la même priorité et importance à ses obligations professionnelles, familiales ou sociales tandis que le salarié est plus intéressé à avancer dans le monde du travail,
- la difficulté pour les salariés de se voir valoriser par l’augmentation de leurs salaires et par la perspective d’une évolution salariale étant donné que les associations sportives doivent en permanence rechercher des financements pour assurer sa survie et qu’elles ne dégagent pas à priori des profits.
- la perception par les salariés d’être mal payés et de ne pas avoir suffisamment de moyens de travail compte tenu des spécificités financières des associations.
- les salariés se trouvent en situation d’incertitude quant à l’avenir de leurs emplois en raison de la précarité financière des clubs et des associations. Cette situation engendre une perception des salariés de devoir justifier leurs emplois et un besoin d’évincer ou de dévaloriser le travail accompli par les bénévoles.
Ces problèmes surviennent généralement dans les relations entre les dirigeants, responsables bénévoles et les salariés. La situation est toute autre entre les bénévoles de terrain et les salariés dans lesquelles des relations conflictuelles peuvent également exister. Les bénévoles réalisent quotidiennement les tâches sur terrain, ils contribuent fortement à la perception directe par les consommateurs ou adhérents du club des qualités de service, ils sont considérés comme premier responsable des échecs qui peuvent survenir. Le travail des salariés se trouve lié au travail de ces bénévoles. Certains bénévoles peuvent également se reposer sur les salariés et se déresponsabiliser eux-mêmes de leurs propres tâches, ces situations peuvent conduire à un sentiment de ras-le-bol chez les salariés. Cette relation conflictuelle est favorisée par la non clarification des tâches et des responsabilités de chacun.
Les clubs et associations sportives peuvent rencontrer des problèmes dans le recrutement et dans la mobilisation de bénévoles, surtout pour des projets ou des activités de petite envergure. Ces difficultés sont causées par l’évolution de l’individualisme dans la vie sociale. Les bénévoles peuvent être mobilisés occasionnellement pour un temps limité, peu de bénévoles adhèrent complètement à un club afin de contribuer à la réalisation d’un projet commun ou pou partager une pratique sportive. Bon nombre de bénévoles souhaitent en contrepartie de leur temps pouvoir utiliser les infrastructures ou consommer des services sportifs à moindre coût. Elles peuvent être également causées par la perception que le sport est devenu une industrie lucrative comme toutes les entreprises. Les exploits sportifs, les dérives du sport (dopage, drogue, etc…), les transactions dans certains clubs de sport comme le football où des joueurs sont attirés à coût de millions sont très médiatisés pouvant nuire à l’image de loisir, de divertissement, ou de communauté des clubs sportifs. Certains bénévoles ne craignent plus la stigmatisation des dirigeants et responsables des associations en cas d’absence lors de l’organisation des activités, ils perdent peu à peu la notion d’appartenance à une communauté en faveur de plus en plus d’individualisme.
Les clubs et associations sportives ont de plus en plus du mal à rechercher des bénévoles compétents et expérimentés en montage de projets et en recherche de financement, en communication, en gestion et comptabilité, en juridique et en connaissance des nouvelles technologies.
Les clubs connaissent également des difficultés pour recruter des administrateurs: les personnes dotées des compétences et qualifications requises manquent de disponibilité, elles craignent d’être impliquées sans limite dans l’association et craignent par ailleurs la responsabilité juridique de ses actions et des activités du club. Les administrateurs craignent également ne pas disposer de suffisamment de formation face aux nouvelles réglementations émises en faveur des associations. Les clubs ont également du mal à renouveler leurs administrateurs vu que plusieurs d’entre eux sont devenus comme des « mâles dominants » difficiles à enlever.
Le maintien de la motivation des bénévoles déjà acquis constitue un autre point de difficulté pour le club. Cette motivation peut être malmenée au fil des années par des tâches répétitives, l’absence de reconnaissance du travail réalisé, des conflits avec les salariés des associations et autres.
La gestion des bénévoles au sein du club : Les bénévoles sont gérés au niveau de chaque section et les accords entre les bénévoles et le club ne sont pas formalisés. La répartition des bénévoles se fait en fonction des disponibilités du bénévoles et en fonction du besoin des sections. Il n’existe pas de gestion de temps formelle au niveau des bénévoles, ni de calendrier. Comme ils accompagnent le plus souvent leur enfant sur les compétitions, ils connaissent leur programme. Ils préviennent souvent de leur disponibilité en début de saison, en début de semaine ou parfois la veille.
Motivation et réticence des bénévoles à adhérer au COMB: Selon les résultats des entretiens individuels menés, les jeunes qui travaillent en tant que bénévoles au sein du club déclarent être motivés par l’application des connaissances acquises en cours, l’acquisition de nouvelles compétences (gestion d’équipe, encadrement, animation, organisation, …), par l’opportunité présentée par le bénévolat en tant que tremplin professionnel.
Les jeunes actifs ont également fait part de plusieurs raisons de motivation telles que:
- la souplesse du fonctionnement des associations, la possibilité d’opter entre plusieurs choix dans le bénévolat;
- la possibilité d’avoir des informations sur l’étendue et l’importance du poste bénévole;
- la possibilité de travailler dans des activités intéressantes et enrichissantes;
- la possibilité d’obtenir et de développer des références à présenter dans le milieu professionnel;
- l’existence d’une ambiance familière et conviviale dans le club ;
- la possibilité de rencontrer d’autres jeunes.
Les bénévoles de plus de 40 ans et ceux retraités sont principalement motivés par le sentiment d’être utile et d’agir pour la société et pour les jeunes en particulier. Ils déclarent également y retrouver un épanouissement personnel le sentiment d’appartenir à une équipe et le désir d’exercer des responsabilités.
Les entretiens avec les bénévoles et les dirigeants de l’association ont permis de mettre en exergue les raisons de départ ou de baisse du nombre de bénévoles ci-après:
- lassitude et manque de motivation des bénévoles: certains responsables dénotent un désintérêt du public pour le bénévolat dans le domaine sportif. Les bénévoles se sont orientés vers d’autres centres d’intérêt comme les actions humanitaires dans les pays en voie de développement ou la protection de l’environnement. Cette baisse de motivation peut également provenir du manque de reconnaissance du travail accompli ou de la perception du manque de soutien des autorités ou de la constatation des difficultés financières des associations. Elle peut être provoquées par la démotivation des bénévoles face aux résultats obtenus.
- désengagement, individualisme des bénévoles: la société actuelle se caractérise par le développement de l’individualisme, surtout auprès des jeunes ; l’insuffisance de rattachement familial
- manque de disponibilité des bénévoles: Certains bénévoles sont débordés de travail et ne trouvent plus suffisamment de temps pour leurs activités bénévoles. D’autres sont obligés de trouver d’autres occupations rémunérées pour augmenter leurs revenus réduisant ainsi le volume horaire consacré au bénévolat
- âge des bénévoles: le vieillissement des bénévoles retraités et âgés constitue une source de problèmes de santé les empêchant parfois d’assurer leurs missions.
- changement dans la situation personnelle: Les bénévoles ne sont pas à l’abri des problèmes personnels : problèmes de santé, changement de domicile et déménagement, problèmes familiaux. Les jeunes qui travaillent continuellement dans les associations en tant bénévoles doivent changer de ville pour mener des études supérieures.
- difficultés rencontrées par l’association: Les bénévoles sont conscients des difficultés rencontrées par l’association et subissent les impacts de ses problèmes qui peuvent être financiers, administratifs, humains, se présenter sous la forme de problèmes de gestion. Ces problèmes mettent les bénévoles dans des positions d’incertitude et de désorientation. Les bénévoles désirent se rendre utile et contribuer à la réussite de projets sociaux et ces difficultés constituent des facteurs de démotivation. Certaines démissions du comité de gestion peuvent également provoquer la démotivation des bénévoles.
- fonction bénévole trop lourde: la fonction de bénévole intègre actuellement une multitude de tâches requérant les mêmes compétences demandées à un salarié normalement, et cette fonction est devenue lourde de responsabilités. Les dirigeants ont notamment du mal à assurer la gestion et la responsabilité de la position d’employeurs. Les compétences techniques demandées sont de plus en plus complexes : certains bénévoles doivent parler couramment des langues étrangères, maîtriser les nouvelles technologies et autres. Les responsabilités des dirigeants d’associations sportives sont engagées lors de l’organisation des manifestations ou d’activités sportives pour les jeunes enfants et adolescents. Les tâches à accomplir sont devenues importantes et les individus recherchent de plus en plus de temps pour s’adonner à des loisirs sans contraintes. Les associations sont actuellement soumises à de plus nombreuses réglementations compliquées qui rendent difficile la tâche des bénévoles, ceux-ci ne maîtrisent forcément pas ces nouveaux aspects légaux.
- absence de rémunération: certains bénévoles désirent être rémunérés par leurs actions même si ce désir va à l’encontre des principes qui sous-tendent le bénévolat. La recherche de rémunération est spécifique aux personnes en difficultés professionnelles (chômage) et financières. Ils demandent également le remboursement des frais qu’ils ont engagés pour exercer leurs activités bénévoles, ces frais incluent par exemple les frais de déplacement. Avec la baisse du pouvoir d’achat et la crise financière mondiale, les bénévoles ne veulent pas investir gratuitement de l’argent.
- environnement associatif défavorable: Certains facteurs externes peuvent causer la démotivation des bénévoles : politique locale ou régionale défavorable au bénévolat, décision de déplacer les infrastructures sportives. L’existence de plusieurs associations exerçant des activités similaires dans une même ville ou une même région peut rendre le nombre de bénévoles insuffisant pour chacune des associations.
- le travail dans l’association est devenu exigeant en termes de confort et de qualité de services pour les clients, il se fait dans une logique d’urgence et les différents acteurs dans le club travaillent sous pression pour donner des résultats de plus en plus immédiats,
- les jeunes ne sont pas positionnés sur des postes à responsabilités ou des postes intéressants. Ils font face malgré eux à certains préjugés qu’ils ne disposent pas des compétences ou des expériences nécessaires pour prendre en charge les postes ou sont juste estimées insuffisamment responsables. Les jeunes actifs pensent parfois être relégués à des postes ou des fonctions de peu d’importance et ne les permettant pas de s’épanouir. Ils pensent par ailleurs que les fonctionnements et les modes d’organisation du club sont parfois peu démocratiques,
- certains jeunes expriment leurs difficultés à s’affranchir des codes de communication des adultes qui instaurent du formalisme et de la distance,
- les bénévoles ont du mal à accéder à certaines informations et ils ne sont pas consultés, ni intégrés dans la conception de projets ou d’activités. Certaines associations n’appliquent par une réelle participation active.
Une baisse de nombre de retraités bénévoles a été cependant constatée dans le club et quasiment dans les autres associations car les retraités aspirent davantage à des activités de loisirs, à des voyages ou à s’occuper de leurs petits-enfants. Dans la vie active des associations ou des clubs sportifs, les personnes âgées peuvent se heurter à une certaine forme de discrimination sous forme d’« âgisme et aux préjugés qu’elles ne peuvent plus réaliser de grandes tâches. Elles peuvent être ainsi confinées avec d’autres personnes âgées ou travailler de manière réduite sur des projets. Elles ont également du mal à accéder à des informations en raison de leurs difficultés d’accès au matériel.
La présente section présente quelques pistes d’actions qui pourraient aider le C.O.M.B à mobiliser davantage de bénévoles et à les fidéliser.
Proposition d’actions pour attirer des bénévoles: des efforts dans la communication constituent une première piste d’action envisageable. En effet, le club dispose actuellement d’un site internet et ce site détaille les aspects institutionnels et organisationnels du club mais consacre peu de partie sur les bénévoles. Le club pourrait par exemple présenter dans un onglet ou une section les opportunités d’y faire du bénévolat ou les témoignages de quelques bénévoles. Le club pourrait également s’inscrire ou faire parler de lui dans les portails, les sites de bénévolat ou les annuaires des associations pour se faire connaître de ceux qui cherchent à être bénévoles. Les informations sur le bénévolat sont en effet très éparses en France.
La non disponibilité de temps exprimés par les bénévoles constituent un frein à l’attraction et à la rétention des bénévoles. Le club pourrait essayer de fragmenter le projet sportif ou les activités en différentes modules et d’attribuer des bénévoles sur ces modules. Cette fragmentation permet de demander aux bénévoles un nombre restreint de jours et d’heures de bénévolat, ce qui renforcera les chances pour le club de recruter de nouveaux bénévoles. Cette contrainte de disponibilité est surtout constatée auprès des jeunes étudiants ou des jeunes actifs. Les activités proposées doivent tenir compte des rythmes scolaires et universitaires des jeunes, de leur désir de disposer du temps également pour leur divertissement. Le club pourrait également constituer une base de données de bénévoles répertoriés suivant leur disponibilité, leur désir de participer à l’organisation des évènements ou des activités spécifiques.
Le club pourrait également explorer la possibilité de bénéficier de dons de compétences de la part des entreprises. Ce mécanisme se base en effet sur le transfert de compétences de salariés
volontaires d’une entreprise vers une association pendant un congé sans solde ou leur temps de travail, l’entreprise se charge de leur rémunération
Le recrutement de bénévoles est primordial pour les associations car il leur permet d’assurer un bon fonctionnement, de bien répartir les tâches entre les membres, de pouvoir augmenter leurs volumes d’activités et de rechercher de nouvelles idées. Le processus de recrutement doit inclure les étapes suivantes et doit se faire comme pour les entreprises privées :
- définir des besoins de l’association,
- définir le profil de la personne recherchée, établir ses termes de référence qui stipulent ses fonctions, ses tâches, ses responsabilités, les délégations et limites d’autorité, le temps demandé au bénévole, les qualités nécessaires, les interactions du poste ainsi que les autres modalités utiles,
- prospecter et rechercher des candidats. Lors de la recherche de candidat, le club doit en premier lieu prospecter en interne en informant les bénévoles déjà actifs dans l’association. Les associations arrivent à attirer des bénévoles par le biais de la bouche à oreille. Le club peut également recourir à d’autres méthodes comme l’insertion d’annonces dans des sites internet bien ciblés, le recours aux réseaux sociaux, le contact de réseaux spécialisés dans la recherche de bénévoles, la communication avec des groupes communautaires et philanthropiques, le recours aux réseaux de contacts de l’association et de ses membres, la participation à des salons et des forums, l’organisation de porte ouverte, la création d’évènements. Le club peut périodiquement recourir à des annonces dans les médias et surtout ceux qui sont spécialisées dans les loisirs et le sport ou recourir à l’appui de France Bénévolat.
- rencontrer les candidats sélectionnés en veillant à écouter et collecter particulièrement leurs objectifs, leurs motivations et leurs attentes,
- choisir le candidat. Le club doit veiller à mettre la bonne personne à la bonne place et doit s’assurer de recruter des bons superviseurs possédant les qualifications nécessaires et pouvant mener efficacement une équipe.
- formaliser l’engagement réciproque entre le club/l’association et le bénévole,
- accompagner le bénévole dans sa prise de fonction. Cette étape inclut la préparation de l’équipe au milieu de laquelle le bénévole va travailler, la préparation des informations que le nouveau venu doit savoir, la préparation de l’accueil, le soutien et parcours d’insertion avec éventuellement l’appui d’un référent ainsi que la mise au point d’un itinéraire de formation. Les activités de formation et d’accompagnement des bénévoles peuvent favoriser la connaissance des missions, contribuer à une meilleure intégration des bénévoles, aider à agir sur les motivations, améliorer l’efficacité des bénévoles, améliorer le climat relationnel de l’association, diminuer les départs et l’absentéisme des bénévoles donc réduire le coût de recrutement. L’accompagnement constitue un moyen d’offrir un lieu d’écoute et de discussion pour les bénévoles. Cette étape renforce la prise de conscience de l’engagement du bénévole et de son appropriation et attachement au projet, essentiel pour retenir un bénévole. L’appropriation permet au bénévole de relier ses valeurs et ses attentes aux objectifs du projet. C’est un investissement à long terme car il permet de cultiver la culture de l’accompagnement entre les bénévoles afin d’assurer leur ancrage dans le projet et de favoriser la pérennité des associations par le biais du renouvellement des bénévoles.
Pour résoudre en partie les problèmes de recherche de financement, le club ou l’association pourrait par exemple inclure dans son comité de direction un représentant d’un organisme financeur. Il faut veiller à ne pas recruter comme administrateurs des personnes qui ont une vision stratégique n’ayant rien à voir avec l’association ou le secteur d’activité. Les procédures de recrutement devraient également suivre les étapes sus mentionnées. Il ne faut pas en outre perdre de vue la capacité de la personne à apporter ses compétences et son expertise et à les intégrer pour répondre aux besoins de l’association. Il ne faut pas négliger les bénévoles très actifs de l’association et prendre en considération leurs capacités à maîtriser plusieurs tâches et fonctions.
Le club devrait assigner une personne qui serait en charge de prospecter et de mobiliser des bénévoles, d’être en contact avec les différentes institutions œuvrant dans la promotion du bénévolat dans les associations sportives et de connaître les programmes[8] en cours dont le club peut bénéficier. Ces institutions incluent par exemple le CNDS (centre national de développement du sport) ; la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) ; France Bénévolat ou le comité régional et sportif de la région d’implantation du club C.O.M.B.
Proposition d’actions pour diversifier les profils des bénévoles : le club doit en premier lieu identifier les profils des bénévoles qu’il lui faut (catégorie d’âge, compétences et qualifications, estimation de temps et durée de travail etc…). Le club pourrait par la suite adapter sa stratégie de recherche en fonction du profil recherché (exemples : utiliser les réseaux sociaux pour cibler les jeunes, affichages dans les écoles et universités sportives pour la recherche des professionnels ou compétences spécifiques). Le club doit en outre créer ou adapter des postes qui correspondent plus aux attentes ou aux intérêts des jeunes bénévoles.
Proposition d’actions pour fidéliser les bénévoles: les bénévoles se plaignent souvent du manque de reconnaissance de leurs engagements bénévoles. Le club doit continuer à réaliser des actions qui reconnaissent le travail accompli par ses bénévoles à différents niveaux. Cette reconnaissance passe par la prise en compte de leurs compétences professionnelles, par l’instauration de mécanismes de reconnaissance Immatérielle (exemple: campagne d’affichage de la mairie de Paris qui remerciait ses bénévoles parisiens).
Il est également recommandé au club de gérer les ressources humaines bénévoles et de disposer d’un responsable chargé de cette mission. Seule la décision d’intégrer la gestion des ressources humaines pourrait aider un club ou une association sportive d’une certaine taille à recruter, mobiliser, à fidéliser des bénévoles et à résoudre les relations conflictuelles entre les bénévoles et les salariés. La gestion des bénévoles nécessitent la prise en considération de trois facteurs : le projet ou l’activité sportive, le groupe ainsi que l’individu.
Les méthodes de gestion appliquées par les associations peuvent également contribuer à fidéliser les bénévoles. Elles incluent par exemple la création de comité de participation à des activités ou à des projets, la diffusion des comptes-rendus des réunions ou des activités à l’ensemble des bénévoles, le renouvellement périodique des membres dans les projets ou dans les comités. L’implication des jeunes dans les instances de décision peut être instaurée à différents niveaux. Certains sont appelés à réfléchir sur des stratégies, d’autres à faire partie intégrante de la planification des activités. Cette implication des jeunes permet de leur faire comprendre les enjeux de la mission, de les valoriser en prenant en compte leurs points de vue, de bénéficier de leurs avis également étant donné qu’ils connaissent très bien le terrain.
L’attribution des tâches au bénévole doit se faire en fonction de sa motivation en premier lieu, puis de ses compétences en second lieu. Les tâches ne doivent pas être trop fragmentées afin de rendre le bénévole responsable de son travail. Les superviseurs et encadreurs doivent veilleur en outre à fournir des « feedback » sur le travail accompli, ils doivent laisser une marge de manœuvre aux bénévoles pour favoriser leur prise d’initiative, leur autonomie et leur épanouissement personnel.
Les responsables des associations sportives doivent cependant éviter d’institutionnaliser les comités de direction ou le conseil d’administration afin de ne pas évincer ou démotiver les jeunes. Les jeunes sont en effet réfractaires aux institutions ou organisations trop formelles et très hiérarchisées.
Le club doit par ailleurs recourir à différents moyens pour remercier les bénévoles pour le travail accompli. Il peut s’agir de :
- remerciements,
- témoignages officiels,
- cadeaux symboliques,
- temps de convivialité passée avec les bénévoles,
- création de statuts particuliers de membres,
- prise en compte de leurs avis et opinions,
- remboursement de leurs frais.
Pour animer et dynamiser les bénévoles, le club peut mettre en place des amis relais, des tuteurs ou des parrains qui sont chargés d’accueillir les bénévoles ; de faciliter leur intégration leur expliquant et démontrant les objectifs de l’association, en les encourageant pour un meilleur engagement, en les écoutant et en essayant de percevoir leurs attentes et aspirations.
Proposition d’actions pour mieux gérer les conflits entre les salariés et les bénévoles : Il appartient au premier responsable de l’association de veiller à animer en permanence son équipe composée de bénévoles et de salariés, de rechercher une synergie des actions de chacun et de s’assurer de l’existence d’une ambiance conviviale de travail. Pour réduire au maximum les conflits entre salariés et bénévoles, les mesures ci-après devraient être mises en œuvre :
- la définition précise du projet, des objectifs et stratégies de l’association,
- la réelle concertation au sein du comité de direction des besoins en salariés et en bénévoles et des décisions d’embauche,
- la définition claire des rôles, des missions et des prérogatives de chacun. Le responsable des ressources humaines peut établir un organigramme de l’association, des fiches de poste et des fiches de mission.
- les liens d’autorité ou les liens de coordination de chacun des salariés et bénévoles,
- la sensibilisation sur la nécessité d’un respect mutuel dans l’association (organiser des séances de « team building » au besoin),
- la valorisation des tâches de chacun,
- le rappel de la nécessité de travailler en commun afin d’atteindre les objectifs du projet sportif et de l’association,
- l’attribution des tâches en fonction des attentes de chacun et de leur volonté de s’investir,
- l’adaptation des modes de fonctionnement et des missions en fonction de la priorité, des attentes et de la volonté d’investissement de chacun,
- le développement des compétences des bénévoles dans les associations, que ce soit pour les salariés ou les bénévoles,
- l’association des représentants des salariés et des bénévoles dans le comité de décision, dans le bureau de l’association ou dans la planification des activités sportives
- le rappel périodique du statut des bénévoles non rattachés juridiquement à l’association et du statut des salariés liés par un contrat de travail régi par des droits et des obligations,
- la formation des salariés et des bénévoles suivant les attentes de l’association,
- la mise en place d’un responsable des ressources humaines pour gérer les bénévoles et les salariés,
- l’instauration d’une espace de négociation et de discussion pour l’ensemble des ressources humaines de l’association,
- la formalisation des rôles, des missions et des responsabilités de chacun.
Le présent mémoire s’interroge sur l’avenir du bénévolat dans le monde associatif sportif en étudiant le cas du Club Olympique Multisport Bagneux. L’état des lieux du bénévolat et du monde associatif a permis de mettre en exergue que:
- le bénévolat d’aujourd’hui est de plus en plus orienté vers l’individualisme au détriment du besoin de rendre service ou d’appartenir à la communauté. Les bénévoles ont également des attentes : certains veulent mettre en pratique les cours théoriques appris en classe, d’autres cherchent à maîtriser les pratiques d’encadrement, de recherche de financement et autres. Il a également été constaté que les bénévoles recherchent des résultats immédiats et tangibles pour leur contribution.
- le monde associatif ne cesse de croître en France alors que le nombre de bénévoles est en net déclin. Le monde associatif sportif se caractérise par de plus en plus de professionnalisation favorisée par l’intégration de la compétition même dans les sports scolaires et amateurs ; l’augmentation des emplois salariés au sein des associations ; la demande des parents ou des adhérents d’être encadrés par des professionnels salariés.
Le Club Olympique Multisport Bagneux fait partie des associations sportives recourant à la fois à des salariés et à des bénévoles. Ces derniers interviennent principalement dans le comité de direction, le bureau et l’encadrement sur terrain. Les bénévoles qui travaillent dans les sections sportives sont tous occasionnels étant donné qu’ils ne travaillent que lorsqu’ils accompagnent leurs enfants et leur temps de bénévolat se limite au temps passé par leurs enfants dans le club sportif. Le dirigeant principal du club reconnaît rencontrer des difficultés dans le recrutement de bénévoles destinés à faire membre des instances de direction ou pour les tâches spécifiques et plus techniques. Il fait également face à des problèmes de relations conflictuelles entre bénévoles et salariés.
Malgré ces problématiques, le dirigeant confirme que le bénévolat constitue un des moteurs vitaux du bon fonctionnement du Club Olympique Multisport Bagneux. Malgré le recrutement de salariés au sein de l’association, le recours au bénévolat est essentiel car compte tenu de ses revenus financiers, le club ne peut pas faire face aux coûts de rémunération des personnes travaillant en tant que bénévoles. Les associations sont des organismes à but non lucratif, ils fournissent des services publics dont les coûts sont facturés aux adhérents dans le but de couvrir les stricts coûts de fonctionnement. Le club a par ailleurs besoin de recruter des bénévoles pour l’aider dans l’organisation des évènements sportifs qui sont ponctuels ou saisonniers et ces activités ne nécessitent pas le recrutement de personnes salariées au risque d’alourdir les procédures administratives de l’association. Bien que l’association bénéficie d’un vivier de bénévoles par section sportive, elle peut essayer de mobiliser des bénévoles plus permanents et de les fidéliser pour les prochaines années.
Pour améliorer le fonctionnement de l’association, il est en outre recommandé au club de réfléchir, planifier et de mettre en œuvre quelques pistes d’action pour attirer des bénévoles permanents sur les postes d’encadrement, pour renouveler le bureau, pour recruter des personnes compétentes dans des aspects techniques précis, pour fidéliser les bénévoles et pour résoudre les relations conflictuelles entre les salariés et les bénévoles. Ces actions sont devenues primordiales pour le club afin d’assurer sa pérennité, de résoudre ses problèmes de gestion et afin de baliser aux mieux la professionnalisation du secteur associatif sportif.
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ANNEXE 1 : Questionnaire sur le bénévolat dans le C.O.M.B – Cible : les bénévoles
Bonjour, je suis étudiante en Master management des événements et des loisirs sportifs. Dans le cadre de ce diplôme, je dois rédiger un mémoire. Le sujet de ce mémoire est « le bénévolat dans le monde associatif ». L’enquête se fait de manière anonyme.
Pour vous, que signifie « être bénévole » ? :
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A – Renseignements sur le bénévole
- Civilité : Homme – Femme
- Age : moins de 25 ans, 25-35 ans, 35-45 ans, 45-55 ans, 55-65 ans, 65-75 ans, 75-85 ans 85 et plus.
- Situation professionnelle : active retraité autres(préciser) : …………………..
- Quel poste occupez-vous dans votre activité professionnelle? (indiquer même si retraité)
Secteur d’activité : ……………………………………….
Poste : …………………………………
Responsabilités ? Lesquelles ? …………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………….
- Votre activité professionnelle vous est-elle utile dans ce que vous faites en tant que bénévole ? oui non
- A l’inverse, tirez-vous quelque chose de votre bénévolat dans votre activité professionnelle ?
Si oui, dans quel domaine ?
………………………………………………………………………………………………
- Y-a-t-il des bénévoles au sein de votre famille ?
Oui non
B – Le parcours dans le bénévolat dans le monde sportif
- Quelle a été votre première expérience dans le bénévolat ?
En général :
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Dans le monde sportif :
………………………………………………………………………………..……
- Depuis quand êtes vous bénévole au sein du C.O.M.B. ? ……………………..
- Y-a-t-il eu des moments d’interruption dans votre parcours bénévole ?
Oui non
- Si oui, combien d’année ? …………………………….
- Qu’est-ce qui vous a amené à revenir au bénévolat ?
…………………………………………………………………….
- Combien d’heures hebdomadaires consacrez-vous au bénévolat ?
Moins d’1heure, de 1h à 3h, de 3h à 6h, de 6h à 9h, de 9h à 12h, plus de 12h
Dans quel club ? …………………………………………………….
Dans quelle région ? ……………………………………………….
- Quelles sont vos missions au sein de votre association ?
- Restauration
- Accueil
- Animation
- Accompagnement d’une ou des équipes
- Autres : ……………………………………………….
- Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans votre action de bénévole ?
…………………………………………………………………………………………………..
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- Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre action de bénévole ?
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- Qu’est-ce qui vous plait le moins dans votre action de bénévole ?
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- Quelles expériences avez-vous faites dans le cadre de votre bénévolat ?
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- Vous êtes-vous fait des amis ?
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C -Les compétences utilisées et mobilisées
- Quelle est la mission que vous préférez faire en tant que bénévole ?
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- Qu’est-ce qui est le plus compliqué dans ce que vous faites ?
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- Qu’est-ce que vous avez mis le plus longtemps à apprendre dans votre activité ?
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- Qu’est-ce qui est le plus compliqué à expliquer dans votre activité ?
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- Qu’est ce qui est le plus compliqué à acquérir dans votre métier de bénévole ?
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- Quelles compétences mobilisez-vous au cours de votre action bénévole ?
- Encadrement
- Gestion financière et comptable
- Gestion de projet ou organisation d’événements
- NTIC (site internet, mail, …)
- Autres : ………………………………………………
- Quel est l’objectif de votre engagement ?
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D – Les nouvelles expériences développées dans le bénévolat
Qu’est-ce que le bénévolat vous a apporté ?
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E – Les modalités du transfert des compétences
Par quel moyen avez-vous appris de nouvelles connaissances ?
- Echange : en groupe, face à face, à l’écrit
- Formation : théorique, pratique
- Tutorat
- Autres : (écrivez si les termes ci-dessus ne vous disent rien ou ne suffisent pas)
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ANNEXE 2 : Questionnaire pour les non bénévoles
Bonjour, je suis étudiante en Master management des événements et des loisirs sportifs. Dans le cadre de ce diplôme, je dois rédiger un mémoire. Le sujet de ce mémoire est « le bénévolat dans le monde associatif ». L’enquête se fait de manière anonyme.
Pour vous, que signifie « être bénévole » ? :
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
A – Renseignements sur la personne interviewée
- Civilité : Homme – Femme
- Age : moins de 25 ans, 25-35 ans, 35-45 ans, 45-55 ans, 55-65 ans, 65-75 ans, 75-85 ans 85 et plus.
- Situation professionnelle : active retraité autres(préciser) : …………………..
- Quel poste occupez-vous dans votre activité professionnelle? (indiquer même si retraité)
Secteur d’activité : ……………………………………….
Poste : …………………………………
Responsabilités ? Lesquelles ? …………………………………………………………………………………………………………………………
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B- Perception du bénévolat
- Pourquoi est-ce que vous ne faites pas du bénévolat ?
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- D’après vous, quels sont les avantages du bénévolat ?
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- Quels seraient, d’après vous, ces inconvénients ou contraintes ?
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- Qu’est ce qui motiverait à faire du bénévolat ?
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ANNEXE 3 : Questionnaire sur le bénévolat dans le C.O.M.B – Cible : les dirigeants et principaux responsables
Bonjour, je suis étudiante en Master management des événements et des loisirs sportifs. Dans le cadre de ce diplôme, je dois rédiger un mémoire. Le sujet de ce mémoire est « le bénévolat dans le monde associatif ». L’enquête se fait de manière anonyme.
Pour vous, que signifie « être bénévole » ? :
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
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…………………………………………………………………………………………………..
A – Renseignements sur le bénévole
- Civilité : Homme – Femme
- Age : moins de 25 ans, 25-35 ans, 35-45 ans, 45-55 ans, 55-65 ans, 65-75 ans, 75-85 ans 85 et plus.
- Situation professionnelle : active retraité autres(préciser) : …………………..
- Quel poste occupez-vous dans votre activité professionnelle? (indiquer même si retraité)
Secteur d’activité : ……………………………………….
Poste : …………………………………
Responsabilités ? Lesquelles ? …………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………….
- Votre activité professionnelle vous est-elle utile dans ce que vous faites en tant que bénévole ? oui non
- A l’inverse, tirez-vous quelque chose de votre bénévolat dans votre activité professionnelle ?
Si oui, dans quel domaine ?
………………………………………………………………………………………………
- Y-a-t-il des bénévoles au sein de votre famille ?
Oui non
B – Le parcours dans le bénévolat dans le monde sportif
- Quelle a été votre première expérience dans le bénévolat ?
En général :
…………………………………………………………………………………….
Dans le monde sportif :
………………………………………………………………………………..……
- Depuis quand êtes vous bénévole au sein du C.O.M.B. ? ……………………..
- Y-a-t-il eu des moments d’interruption dans votre parcours bénévole ?
Oui non
- Si oui, combien d’année ? …………………………….
- Qu’est-ce qui vous a amené à revenir au bénévolat ?
…………………………………………………………………….
- Combien d’heures hebdomadaires consacrez-vous au bénévolat ?
Moins d’1heure, de 1h à 3h, de 3h à 6h, de 6h à 9h, de 9h à 12h, plus de 12h
Dans quel club ? …………………………………………………….
Dans quelle région ? ……………………………………………….
- Quelles sont vos missions au sein de votre association ?
- Restauration
- Accueil
- Animation
- Accompagnement d’une ou des équipes
- Autres : ……………………………………………….
- Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans votre action de bénévole ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
- Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre action de bénévole ?
…………………………………………………………………………………………………..
- Qu’est-ce qui vous plait le moins dans votre action de bénévole ?
…………………………………………………………………………………………………..
C – Mobilisation de bénévoles
- Quelles compétences sont mobilisées par les bénévoles ?
- Encadrement
- Gestion financière et comptable
- Gestion de projet ou organisation d’événements
- NTIC (site internet, mail, …)
- Autres : ………………………………………………
- Comment motiver les bénévoles ?
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- Comment attirer de nouveaux bénévoles ?
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- Quelles sont les qualités requises pour un bénévole ?
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- Est-ce que vous rencontrez des problèmes dans le recrutement et la rétention des bénévoles ? Si oui, pourquoi ?
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D- Avenir du bénévolat
- En quelques mots, quel avenir pour le bénévolat ?
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…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
[1] Avis du 24 Février 1993 du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en France. C’est une assemblée consultative composée de représentants sociaux (patronat, syndicats, associations … )
[2] DREES – Direction de la recherche, de l’étude, de l’évaluation et des statistiques mise en place par décret en 1998 et ayant pour vocation de fournir aux décideurs publics, aux citoyens, et aux responsables économiques et sociaux des informations fiables et des analyses sur les populations et les politiques sanitaires et sociales.
[3] Eurobaromètre
[4] Centre d’Analyse Stratégique n°241, Septembre 2011
[5] Le capital social associatif en France hier et aujourd’hui, Revue du Mauss, 2006
[6] Houzel G. Rapport OVE, Observatoire de la vie étudiante,2003
[7] La loi du 1er juillet 1901 dite « loi 1901 ».
[8] Exemple de programme : 1000 jeunes futurs dirigeants » initiée par le Ministère chargé des Sports et financée par le CNDS. Le programme s’appuie sur le mouvement sportif pour informer les jeunes et se base sur la formation des jeunes en vue d’en constituer des futurs dirigeants associatifs. La formation se déroule dans un contexte de situation réelle de projets pour l’application des acquis théoriques et la pratique sportive. Elle s’étale sur trois week-end entiers. Les groupes abordent divers aspects : la conception, l’organisation, l’animation, la gestion de regroupement, la communication, organisation d’une conférence-débat sur l’éco-responsabilité dans le sport, apports théoriques sur le montage d’un dossier de financement, la communication, la gestion des conflits, la responsabilité des dirigeants associatifs
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