Le besoin de financement des PME et le recours aux crédits bancaires
Thème : Le besoin de financement des PME et le recours aux crédits bancaires
Problématique :
Face à la mondialisation et à l’internationalisation du marché actuel, les PME ont obligatoirement besoin de recourir au financement bancaire pour bien se développer et affronter la concurrence. Quelles sont les conditions qui permettront à une PME d’avoir accès à un financement bancaire ?
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : DELIMITATION DU DOMAINE D’ETUDE
Introduction partielle
Section n°1 : Généralités sur les PME
- Notion de PME
- Définition des PME
- Caractéristiques des PME
- Le besoin de financement des PME
- Nécessité de financement pour la pérennisation des PME
- Les différentes sources de financement des PME
Section n°2 : Concept général sur le crédit
2.1. Notion de crédit
- Définition du terme « Crédit »
- Les différents types de Crédit
2.2. Les crédits bancaires et les PME
- Crédit bancaire : une source de force pour les PME
- Crédit bancaire : Un risque d’affaiblissement pour les PME
Conclusion partielle
PARTIE II : PARTIE EMPIRIQUE
Introduction partielle
Section n°1 : La méthodologie appliquée
- Détermination des objectifs à atteindre
- La méthodologie choisie
- La conduite de l’entretien
Section n°2 : Dépouillement et analyse des résultats
2.1. Dépouillement des résultats
2.2. L’analyse des résultats
- Les conditions d’octroi du crédit
- L’importance de l’évaluation de l’entreprise
- L’impact de la personnalité du dirigeant sur l’octroi des crédits
- Les autres conditions liées à l’octroi du crédit
Conclusion partielle
PARTIE III : PRECONISATIONS ET RECOMMANDATIONS
Introduction partielle
Section n°1 : Le financement bancaire et la gestion des risques dans les PME
- Définitions et caractéristiques des risques
- Le partage des risques dans le financement bancaire des PME
Section n°2 : Savoir choisir son financement bancaire
2.1. Choisir son établissement d’emprunt en fonction du statut de la PME
2.2. Le choix du dirigeant social et le recours aux crédits bancaires
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
RESUME
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
Arrivé au terme de ce travail qui a nécessité du temps, de la patience et surtout de la persévérance, c’est un immense plaisir pour moi, aujourd’hui, de pouvoir le présenter à tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé dans son élaboration, et qui de près ou de loin, y ont collaboré. C’est aussi l’occasion d’adresser mes remerciements spécifiques à toutes les personnes qui suivent:
- A toute l’équipe pédagogique de mon établissement de formation, je dédie mes sincères remerciements pour avoir assuré la partie théorique de ma formation.
- A tous mes camarades de classe, pour leurs collaborations effectives et pratiques tout au long de la réalisation de mon cursus de formation théorique et pratique, mes vives gratitudes.
- A toutes les entreprises auprès desquelles j’ai pu réaliser une étude enrichissante sur mon thème et pour mon avenir professionnel à travers la réalisation de quelques entretiens. Vos collaborations m’ont été fondamentales pour la réalisation de ce travail de fin d’études, je vous témoigne par conséquent une manifestation de profonde reconnaissance.
- A mes parents et amis qui me sont chers, pour leur encouragement, leur soutien moral et matériel à toutes les étapes de ce travail, qui m’ont été d’un apport inestimable, je témoigne tout mon amour.
- Cependant, je ne terminerai pas cette liste sans mentionner la précieuse collaboration de mon professeur encadreur qui s’est montré très disponible et m’a beaucoup aidé à la réalisation du présent Travail de Fin d’Etudes, ainsi que pour ses inestimables recommandations, conseils et son assistance tout au long de l’élaboration de ce travail. Elles se sont avérées primordiales et ont été très appréciées. Ensemble, nous avons su cheminer dans un processus intellectuel et scientifique tout en faisant preuve d’une profonde attitude de savoir-être.
- Enfin, je rends grâce à tous les membres du jury ici présents, qui m’ont fourni de précieux conseils pour une amélioration du présent travail.
INTRODUCTION GENERALE
De nos jours, les Petites et Moyennes Entreprises communément connues sous le sigle « PME » sont appelées « le poumon de l’économie ». Elles occupent une grande partie du marché entrepreneurial international contemporain. Depuis une dizaine d’années, le nombre de PME enregistré dans n’importe quel pays du monde ne cesse de se multiplier. Aussi, quelque soit le pays étudié, les études récentes rapportent que l’apparition de ces Petites et Moyennes Entreprises constitue un des grands leviers qui garantissent la promotion sociale et le développement économique. Le fait est que ce sont ces entreprises qui assurent un maximum de création d’emploi et qui constituent un point culminant en matière de diversification des produits industriels. En d’autres mots, ce sont des entreprises qui sont les plus grandes sources de lutte contre le chômage et le plus grand facteur de développement économique et financier de chaque pays en quête d’industrialisation. Et en ce qui concerne les pays sous-développés, le contexte de la pleine mutation économique associé aux divers phénomènes d’exode rurale et de crises sociales ont causé l’émergence de ces types d’entreprises qui ne cessent d’accroître sa domination sur le marché. Dans ces pays, l’initiative individuelle des fondateurs de ces Petites et Moyennes Entreprises forme les plus grands cercles d’investissements et de développement de leurs économies. Malheureusement, face à la mondialisation et à la globalisation du marché interne et international, le développement de l’activité d’une entreprise doit dépendre de la politique de communication et des stratégies marketing choisies par les acteurs humains internes de la société.
L’exploitation des outils de la nouvelle technologie de l’information et de la communication est l’un des plus grands atouts pour toute entreprise contemporaine quelle que soit sa taille. En effet, depuis quelques temps, l’utilisation de ces nouveaux outils de communication ouvre l’entreprise à un nouvel environnement dans le sens où ce sont ces outils qui leurs permettent d’atteindre un maximum de clientèles cibles et de diffuser un maximum de publicité au moment de la promotion de son nouveau produit. Actuellement, tous les chefs d’entreprises y compris ceux des Petites et Moyennes Entreprises nouvellement promues sont d’accord pour la nécessité de s’investir dans de telles technologies dans le but d’avoir de la notoriété suffisante pour affronter le marché concurrentiel. Cependant, contrairement aux grandes entreprises d’envergure internationales, les Petites et Moyennes Entreprises font souvent face à plusieurs obstacles en voulant intégrer ces technicités dans leurs entreprises. En effet, plusieurs difficultés ont été dépassées par cette catégorie d’entreprise dans leur passé mais elles ont encore pas mal de problèmes à surmonter. Selon les études publiées, le budget limité s’inscrit parmi les problèmes récurrents et de taille que ces entreprises ont encore à gérer. En effet, l’insuffisance en matière budgétaire constitue pour ces derniers un obstacle à l’ouverture aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et participe ainsi à la limitation de leurs facultés à se développer et à améliorer sa notoriété sur le plan interne et surtout international. En d’autres termes, la manque de ressources financières déboute les Petites et Moyennes Entreprises de leurs désirs de planifier de nouvelle stratégie de publicité et de communication externe, ce qui les empêche d’élargir leurs champs de vision et leurs dimensions de marchés cibles.
Force est alors de constater que malgré leurs désirs à se promouvoir et à rester compétitif dans le temps et dans l’espace, les Petites et Moyennes Entreprises qui ne sont que d’ordres individuels ne peuvent pas se passer des recherches de financement externe pour pouvoir continuer à exister et à garder leur place sur le marché de leur secteur d’activité. Et en matière de financement externe, le financement bancaire reste actuellement le modèle le plus performant et le plus accessible aux entreprises individuelles comme les PME. Mais pour bénéficier des financements bancaires, plusieurs points sont à prendre en compte sur l’entreprise. En fait, les banques n’octroient pas de crédits à toutes entreprises mais imposent quelques critères obligatoires pour ce faire. Il ne faut pas non plus oublier que le recours à un financement bancaire occasionne des risques d’une assez grande envergure pour les entreprises de petites et moyennes tailles. Incontestablement, un mauvais choix en matière d’emprunt ainsi qu’un mauvais choix en matière d’utilisation du fonds emprunté ouvre à l’entreprise le risque de problème financier non négligeable qui peut même aller jusqu’à sa mise en faillite. De ce fait, d’un coté, le recours à un emprunt bancaire est une nécessité pour les Petites et Moyennes Entreprises modernes mais il leurs fait aussi courir des risques importants. Et d’un autre coté, obtenir un financement de la part des établissements de crédit n’est pas une chose facile pour les dirigeants des PME. Les conditions que les banques imposent sont souvent difficile à réunir pour ces dirigeants et surtout quand les banques priorisent l’accès à ceux qui peuvent présenter des apports personnels ou ceux qui détiennent des garanties suffisantes. De nombreuses autres obligations sont également imposées par ces établissements au détriment de l’impossibilité de certaines PME à exécuter. La présente étude parte alors sur cette constatation pour définir le thème du présent mémoire qui cherche ainsi à rendre compte de l’univers du « Besoin de financement des PME modernes et de leurs recours aux crédits bancaires ». En fait, cette étude se proposera d’étudier ce thème sous divers angles mais elle s’orientera plus vers la recherche des réponses suffisantes et satisfaisantes à son problématique initiale qui a été formulée de la manière suivante : « Face à la mondialisation et à l’internationalisation du marché actuel, les PME ont obligatoirement besoin de recourir au financement bancaire pour bien se développer et affronter la concurrence. Quelles sont les conditions qui permettront à une PME d’avoir accès à un financement bancaire ? ». Pour correctement apporter les éléments de réponse à cette problématique, nous nous allouons à la succession de trois grandes parties telles que :
Une première partie théorique parlera en long et en large de la délimitation de notre domaine d’étude. Une description des généralités sur les Petites et Moyennes Entreprises (Section n°1) s’avère d’abord nécessaire avant de disserter sur les concepts généraux de la notion de Crédit (Section n°2).
Une deuxième partie empirique fondée exclusivement sur une enquête par questionnaire sera consacrée à l’étude des conditions imposées par les banques pour l’octroi des crédits aux Petites et Moyennes Entreprises. Seront successivement présentées dans cette partie la méthodologie utilisée (Section n°1) et l’analyse des résultats obtenus (Section n°2).
Enfin, une troisième et dernière partie retiendra notre attention sur la présentation des préconisations et recommandations pour les Petites et Moyennes Entreprises en vue d’une meilleure gestion des emprunts bancaires. Alors, une première sous-partie énumèrera les recommandations pour une meilleure gestion des risques liés aux crédits bancaires dans les PME (Section n°1). Puis, une seconde sous-partie présentera les préconisations pour un meilleur choix du crédit bancaire par les Petites et Moyennes Entreprises (Section n°2).
Telle sera en gros l’architecture de notre travail !
PARTIE I : DELIMITATION DU DOMAINE D’ETUDE
Plusieurs études ont déjà été publiées à l’endroit des problèmes de financement des Petites et Moyennes Entreprises mais la présente recherche détiendra son importance du fait de sa participation à la description des conditions nécessaires et suffisantes pour que ces entreprises accèderont à un financement bancaire adéquat afin de rester compétitives. Le présent document sera alors un outil fourni au profit des entrepreneurs individuels qui désirent connaître un peu plus le monde du financement bancaire des PME et des conditions à remplir pour ce faire. D’un point de vue scientifique, le but de notre étude est de fournir une étude complète c’est-à-dire à la fois théorique et pratique sur les conditions d’accès à un financement bancaire pour les PME. Il s’agit en quelques sortes d’apporter une conciliation entre les recherches théoriques antérieures sur le thème et les études sur terrain réalisées par les chercheurs en la matière. Ainsi, nous avons décidé de commencer notre étude par la délimitation du domaine de notre étude. En effet, pour pouvoir parler le même langage tout au long de ce document, il nous paraît important de bien délimiter les deux concepts à savoir la « PME » et le « Crédit » qui constituent les deux mots clés en ce qui concerne le thème de ce mémoire. Pour ce faire, commençons par une première section qui nous renseignera sur toutes les informations générales mais qui nous seront utiles à propos des Petites et Moyennes Entreprises ou PME. Ensuite, enchaînons avec une délimitation de ce qu’on peut rapporter à propos du terme « Crédit » (Section n°2), cette délimitation terminera d’ailleurs cette première partie.
Section n°1 : Généralités sur les PME
Dans la plupart des pays du monde et surtout dans tous les pays en voie de développement, l’apparition et l’émergence des petites entreprises industrielles connues sous le sigle de PME marquent le monde de l’entrepreneuriat de cette vingt et unième siècle. Toute la population mondiale connaît actuellement ce que signifie ce sigle de trois lettres. Mais en creusant plus loin dans l’observation de ces types d’entreprises, on se rend vite compte que cet univers est un peu plus complexe que ce que la masse populaire croit. Si l’on se réfère effectivement aux entrepreneurs qui s’aventurent dans ce monde, le sigle PME renferme une notion bien définie (1.1) et dispose d’un besoin de financement spécifique (1.2) qui le différencie des autres types d’entreprises modernes.
- Notion de PME
Pour rendre compte de l’univers des PME au sein du monde entrepreneurial moderne, commençons par l’exposition des diverses définitions (a) proposées par les chercheurs et les entrepreneurs contemporains au profit du terme PME avant de continuer avec la présentation des caractéristiques (b) qui différencient les PME des autres entreprises modernes.
- Définition des PME
Dans le monde actuel, il n’existe pas encore de définition fixe et universelle de la notion de PME ou Petites et Moyennes Entreprises. Certes, tous les pays du monde connaissent actuellement le vocabulaire PME mais la définition allouée à ce terme varie beaucoup d’un pays à un autre, d’une région à une autre et même d’un secteur d’activité à un autre. Le fait est que chaque système législatif ou économique définit le terme en fonction de la taille et de l’importance de son économie par rapport à l’économie internationale et à la grandeur du secteur d’activité dans lesquelles l’entreprise à classifier travaille. Cependant, pour avancer dans notre recherche, il nous faut retenir une ou quelques définitions qui engloberont le concept dans sa généralité et qui faciliteront la compréhension du présent document. En l’espèce, le terme PME qui tend maintenant à être mondialisé connaît diverses définitions car les chercheurs classent les entreprises dans cette catégorie soit en fonction de sa durée d’existence, soit en fonction de l’espace de travail, soit en fonction de l’effectif du salarié, soit en fonction de la relation entre le dirigeant de la firme et ses employés, soit même en fonction du type d’activité exercé par cette dernière.
L’entrepreneur Tunisien Mehamedi TAOUFIK définit une PME comme « une entreprise qui est exploitée par un patron qui entretient des relations directes et permanentes avec son personnel »[1] alors que le Code des Incitations aux investissements Tunisiennes de 2004 conclut qu’une PME est « une entreprise promue par une personne de nationalité Tunisienne sous forme d’entreprise industrielle, de société de personnes ou de coopératives et dont le coût d’investissement ne dépasse pas trente mille DT, fonds de roulement compris »[2]. Diverses définitions sont aussi retenues dans les autres pays. Pour le Maroc en particulier, on remarque alors une évolution dans le temps de cette définition. En 1983, le Code d’Investissement Industriel Marocain dispose que « toute entreprise dont le programme d’investissement comporte des équipements de production d’une valeur comprise entre cent mille et cinq millions de DH et dont le coût d’investissement par emploi stable est inférieur à soixante et dix mille DH »[3] est une PME. En 2002, la Charte de l’Investissement de ce pays prévoyait qu’une PME est « une entreprise gérée ou administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires et qui n’est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition de la PME »[4]. Enfin, la loi de finance de 2012 de ce pays publie une nouvelle définition du terme en annonçant que « en vue de faire bénéficier à un plus grand nombre de PME les programmes d’appuis mis en place par l’Etat, une PME sera définit comme toute entreprise ayant un chiffre d’affaires inférieure à cent soixante-quinze millions de DH »[5].
Le Conseil Economique et Social Camerounaise a aussi publié une autre définition qui opère une distinction entre les Petites Entreprises et les Moyennes entreprises. Les Petites Entreprises regroupent « toutes les entreprises disposant de moyens économiques réduits, employant un maximum de dix employés et investissant une somme inférieure à vingt millions FCFA » tandis que les Moyennes Entreprises sont « celles dont le nombre de salarié est comprise entre dix et cent et dont le chiffre d’affaire est inférieur ou égal à un milliards et demi de FCFA »[6] . Les pays industrialisés comme la France ou le japon retiennent aussi des critères pour l’évaluation d’une entreprise et sa classification comme une PME ou non. Pour la France, une entreprise est une PME lorsqu’elle « emploie moins de 500 personnes et dès lors que son chiffre d’affaire hors taxe est inférieur à cent millions de francs »[7].
En somme, une entreprise est classifiée aussi bien par les pays développés que par les pays en développement suivant deux critères dont seule l’évaluation du seuil varie d’un pays à un autre. En d’autres mots, une PME s’évalue toujours selon les mêmes critères à savoir le budget d’investissement (critère quantitatif qui limite l’effectif de ses employés et le développement de son activité) et le mode d’organisation de celle-ci (critère qualitatif qui exige que le dirigeant soit mis en relation directe avec ses subordonnés). La seule différence réside alors en matière de définition des PME dans ce que le seuil limitatif du critère d’évaluation quantitative dépend de la puissance économique du pays vis-à-vis de l’économie mondiale. Par conséquent, une entreprise considérée comme une grande firme dans un pays en voie de développement peut être considérée comme appartenant à la catégorie des Petites et Moyennes Entreprises pour un pays industrialisés.
Tout au long du présent document, ce seuil de classification ne sera pris en considération. Il nous importe ainsi de définir une PME comme étant une entreprise utilisant un minimum de budget d’investissement et un minimum d’employé en vue de l’exploitation d’une activité sur un secteur industriel donné et dont la relation de subordination entre le dirigeant qui intervient en tant qu’entrepreneur individuel sur le marché et ses employés sera une relation directe c’est-à-dire sans intermédiaire.
- Caractéristiques des PME
Contrairement à ce qu’on a vu ci-dessus c’est à dire à la diversification de la définition d’une PME d’un pays à un autre, les caractéristiques des PME sont les mêmes partout dans le monde. En fait, bon nombres de caractéristiques unissent toutes ces PME et c’est la raison d’être de la présente sous-partie qui sera d’ailleurs de rendre compte de toutes ces particularités. Cependant, il nous importe ici de signaler que même si toutes les PME présentent toutes des caractéristiques communes, des divergences liées à la situation économique du pays d’implantation de chaque entreprise rendent ces caractéristiques moins significatifs dans les PME issues des pays industrialisés et beaucoup plus apparents dans les PME des pays en voie de développement.
A priori, les Petites et Moyennes Entreprises jouent un rôle fondamental pour l’économie d’un pays qu’il soit industrialisé ou en voie de développement. De nos jours, les PME sont une source de création d’emplois et donc de lutte contre le chômage et la pauvreté surtout pour les pays en voie de développement mais elles constituent aussi les plus grandes sources de recettes économiques et fiscales pour tous les pays. En plus, avec son minimum de budget d’investissement, les PME connaissent actuellement un essor rapide et les entrepreneurs individuels deviennent encore de plus en plus tentés de s’expérimenter dans ce domaine. Toutefois, peu importe leur pays d’implantation, toutes les Petites et Moyennes Entreprises se heurtent à des tonnes d’obstacles et de difficultés notamment la faiblesse de la production par rapport à l’exigence de compétition au sein du marché de n’importe quel secteur d’activité ; l’insuffisance de capital humain et financier pour une bonne promotion et un développement suffisant de l’activité ; la difficulté dans l’obtention d’une bonne image de marque et d’une large notoriété que ce soit à l’intérieur de son territoire que sur le marché international en raison des préjugés des consommateurs cibles.
Mis à part ces difficultés d’ordre marketing et de commercialisation des produits, d’autres obstacles d’ordre fiscal, juridique et autres limitent aussi leurs processus de développement et de pérennisation. Effectivement, l’absence d’une législation solide et spécifique qui protège ou favorise leurs droits et leurs accès à des financements plus conséquents marque à vie la plupart des petites et Moyennes Entreprises et surtout celles qui s’implantent dans les pays les moins avancés. Aussi, vu leurs petites tailles par rapport au marché international, les PME ne détiennent qu’une très infime chance de survie en voulant s’aventurer dans ce terrain largement dominé par les firmes internationales et les entreprises publiques. Il faut cependant signaler que pour se développer et améliorer son chiffre d’affaire, ces PME se doivent d’ouvrir ses portes à l’importation et à l’exportation, il s’agit en fait d’une exigence dictée par l’émergence des outils de la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication. En plus, en présence du nombre minimum de salariés que ces entreprises embauchent, elles se heurtent assez souvent à des problèmes techniques de savoir-faire et de haute technicité pour répondre aux besoins actuels du marché.
Par ailleurs, l’émergence et la multiplication en nombres de ces Petites et Moyennes entreprises peuvent constituer un obstacle en soi pour leur développement et leur pérennisation. A cet effet, tous les secteurs d’activités sont actuellement saturés du fait de la montée de ces PME et la concurrence s’accentuera forcément alors que la formation d’autres PME n’est pas encore à exclure. Autrement dit, tous les secteurs d’activités du monde sont actuellement saturés du fait de l’apparition de ces Petites et Moyennes Entreprises. De ce fait, la concurrence entre ces plusieurs petites entreprises font que les consommateurs demandent de plus en plus des produits de qualité et à moindre prix, ce qui n’arrangent guère la situation des PME qui s’affaiblissent petit à petit face à la complexité du marché. Parallèlement, la subsistance des entreprises œuvrant dans le secteur de l’informel menace aussi leur existence vu que la complexité du marché et des règlementations en matière d’entrepreneuriat et de commerce international les limitent dans leurs activités contrairement aux entreprises informelles qui peuvent s’aventurer librement sans contraintes règlementaires ni fiscales.
En outre, la centralisation de toutes les décisions autour d’un seul dirigeant limite également la capacité des PME à évoluer dans le temps et dans l’espace, cette limitation est fortement liée à l’insuffisance de spécialisation de ce dirigeant pour tous les services devant composés une entreprise. Les PME sont alors souvent confrontées à une insuffisance de politique de communication externe ou à des faibles technicités en matière de production conforme aux besoins du marché.
- Le besoin de financement des PME
Pour commencer cette partie, empruntons le récit de Jules BESANCONS lorsqu’il déclare qu’ « il n’est question de financement que pour celui qui en exprime le besoin »[8]. Ainsi, si l’on pose la problématique du financement des PME ; c’est que ces entreprises doivent avoir le besoin d’être financé. Et à travers la présente sous-partie, essayons de trouver les réponses à deux questions telles que pourquoi les PME ont-elles besoin de financement (a) et quelles sont les différentes sources de financement de ces PME (b).
- Nécessité de financement pour la pérennisation des PME
D’une manière générale, on appelle « financement » la « mise à la disposition de capitaux au profit de l’entreprise pour la couverture de ses besoins financiers. Il est d’une importance significative pour l’entreprise car c’est essentiellement à son travers qu’elle parvient à couvrir ses différents besoins financiers »[9]. Et pour rappel, une PME est définie comme étant une petite entreprise employant un effectif très réduit de salariés dans le but de créer et de vendre des produits ou des services industriels ou artisanaux. Parmi les caractéristiques des PME s’inscrit celui de l’utilisation d’un minimum de capitaux dans l’exercice de son activité. Or, les PME constituent, comme on l’a vu ci-dessus, le principal levier pour le développement économique d’un pays, que celui-ci soit déjà industrialisé ou en voie de développement. Ainsi, les Etats tout comme les petits entrepreneurs qui dirigent les PME ne cessent de chercher différentes manières pour permettre un maximum de développement et de pérennisation de ces Petites et Moyennes Entreprises. Et selon les experts économiques internationaux, le temps et l’argent sont deux choses très importantes qui deviennent même des conditions sine qua non pour le développement d’une entreprise et surtout des PME[10]. Pour le temps, le développement de la PME dépend alors d’une certaine expérience acquise par elle au fil des temps mais pour l’argent, il s’agit pour elle d’obtenir un financement conformément à la définition de ce terme donnée en début de ce paragraphe.
A priori, dans le contexte entrepreneurial actuel dominé par l’émergence de l’utilisation des outils de la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication tels que l’internet et les réseaux sociaux, force est de constater que toutes entreprises désirant avoir une notoriété suffisante et un chiffre d’affaire croissant doivent impérativement se lancer dans la manipulation de ces outils. Il faut cependant noter que l’utilisation de ces outils n’est pas un jeu car pour avoir des résultats en matière de commercialisation, il faut que l’entreprise détienne quelques compétences techniques et spécifiques notamment la capacité à adopter une bonne politique de communication externe et une bonne stratégie marketing sur la base de ces nouvelles technologies de l’information et de la communication. En plus, les entreprises ont aussi besoin de cibler un maximum de consommateur à travers ces outils, sinon, ces outils ne seront que des pertes de temps et d’investissements pour cette dernière. En l’espèce, les nouveaux outils technologiques permettent à tout utilisateur de franchir toutes les barrières spatiales et donc de partir à la rencontre des consommateurs du monde entier. Pour ce faire, elles auront besoin d’une compétence technique en vue de faire fructifier sa stratégie marketing mais surtout de limiter les mauvaises conséquences de ces outils sur leurs produits et l’entreprise elle-même. Face à cette nouvelle opportunité, même si les dirigeants des PME détiennent les compétences nécessaires pour maitriser l’utilisation des outils de la nouvelle technologie, ils auront aussi besoin d’augmenter l’investissement alloué à la production puisque cibler plus de consommateurs signifie obligatoirement une augmentation à la fois qualitative et quantitative des produits et des services vendus. En d’autres termes, avec l’utilisation des outils de la nouvelle technologie de l’information et de la communication, les PME entrent d’office dans le monde du marché international mais pour y exister, une obligation d’augmenter le montant de l’investissement leurs pèse sur le dos.
Par définition, un investissement est « un accroissement des outillages et des énergies disponibles »[11] et « investir signifie alors améliorer en consentant un sacrifice, c’est aussi prélever un arbitrage entre le présent et l’avenir »[12]. D’après ces définitions, une PME investit quand elle engage plus de moyens financiers dans l’exercice de son activité de production et de vente en vue de l’élargir son marché et de générer un surplus de ressources financières dans les périodes ultérieures à son initiative. Plus concrètement, l’investissement est l’action d’une entreprise visant à transformer les billets d’argent et les autres monnaies en des actifs physiques destinés à augmenter la rentabilité de son activité de production et de vente au sein de son marché ou au niveau d’une nouvelle scène de marché. Pour une entreprise contemporaine qui désire rester en constante croissance, l’obligation d’investir encore plus devient inévitable à force que le temps avance. En quelques sortes, une entreprise moderne ne peut garantir sa pérennité et le développement de sa notoriété que s’il procède de manière permanente à une action d’investissement.
De surcroît, il existe divers types de besoins qui pèsent sur les entreprises modernes y compris les PME et qui ont besoin d’être résolus pour leur bon fonctionnement. Il s’agit premièrement de ce besoin d’investissement dont on a parlé dans le paragraphe antérieur mais il y a aussi le besoin de fonds de roulement qui est aussi primordial pour qu’une entreprise puisse fonctionner et se développer. Dans la pratique, ce besoin en fonds de roulement regroupe l’ensemble des besoins financiers de l’entreprise destinés à faire tourner les machines de cette dernière au cours de son activité quotidienne. En effet, si l’entreprise investit de l’argent pour l’achat des matériels et des outils nécessaires à la production et à la vente des produits, elle aura aussi besoin d’un financement pour acheter les matières premières et les matières mobilières nécessaires à la production et à la commercialisation de ses produits. C’est cette deuxième catégorie de financement qu’on appelle « les fonds de roulement ». En l’espèce, la PME doit détenir suffisamment de fonds pour l’achat des matières premières, le transport et la vente des produits finis sur le marché, le règlement des fournisseurs de l’entreprise et l’acquittement des éventuelles créances qui pèsent sur l’entreprise telles que les charges fiscaux et les exigences en matière de taxes d’importation, d’exportation ou autres. En l’absence de ce fonds de roulement, une entreprise n’aura pas d’autres choix que de fermer ses portes.
En somme, une entreprise aura besoin d’un financement pour pouvoir produire et rester compétitif sur son marché. Elle aura besoin de fonds de roulement pour avoir les matières premières et autres produits utiles pour la production et la mise en vente de ses produits et/ou services mais elle aura également besoin d’un fonds d’investissement pour le besoin de l’élargissement quantitatif et qualitatif de ses produits et pour l’exigence d’une internationalisation de son commerce vis-à-vis de l’exigence du marché entrepreneurial et commercial moderne. Sans ces deux fonds et d’autres encore en fonction de son secteur d’activité, une PME s’affaiblira lentement pour disparaitre dans le temps et dans l’espace.
- Les différentes sources de financement des PME
Selon une étude publiée en Octobre 2013 par une compagnie française du nom de Bain et Compagnie, « les PME représentent en France deux emplois sur trois et 58% de la valeur ajoutée brute dans toute l’Europe »[13]. Cette étude ne fait d’ailleurs que confirmer l’importance des PME pour une économie nationale, un fait que nous avons affirmé à plusieurs reprises dans les paragraphes antérieurs. La même étude rapporte pourtant une mauvaise situation de ces PME dans le sens où même les PME les plus fortes et les plus développées en France éprouvent des difficultés voire des insuffisances en matière de financement alors qu’elles ont obligatoirement besoin d’un financement pour mieux se développer et créer encore plus d’emplois au profit des jeunes talents. Valable en France comme partout ailleurs, cette situation limite fortement la pérennisation et le bon fonctionnement des PME qui se multiplient à grande vitesse pour s’affaiblir au sein du monde commercial caractérisé par la rigidité de la concurrence. Le besoin de financement pour la pérennisation des PME est alors une vérité indiscutable mais la présente sous-partie vise à nous rappeler les différentes sources de financement auxquelles les PME peuvent avoir recours pour répondre à cette nécessité. En l’espèce, il existe deux principales catégories de sources de financement pour les PME : ce sont la source de financement interne et la source de financement externe.
Commençons par la source de financement interne. Comme son nom l’indique, il s’agit des fonds propres à l’entreprise et qui servent à saturer les besoins de financement de l’entreprise. Les sources de financement interne de PME peuvent provenir de différentes origines telles que le capital social de la société, l’autofinancement ou le recours aux associés. Le capital social est l’ensemble des ressources financières principales destinées à faire fonctionner l’entreprise. Il doit exister au moment de la constitution de la société et sa disparition équivaut à la disparition de la société elle-même. Généralement, ce capital social est acquis par « l’ensemble des apports de biens en nature ou en numéraire provenant des associés cofondateurs d’une société quelconque »[14]. Ce capital social ne doit en aucun cas être exigible[15] par l’un des associés. De l’autre coté, l’autofinancement constitue aussi une source de financement interne utile pour le bon fonctionnement d’une entreprise et principalement d’une PME. En fait, l’autofinancement est « l’ensemble des ressources propres de l’entreprise générée par l’exploitation de celle-ci et qui reste à sa disposition en vue de financer sa croissance et son développement »[16]. Concrètement, il s’agit d’une partie des bénéfices de l’entreprise dans la mesure où tous les bénéfices de l’entreprise doivent être généralement divisés en deux parties dont l’un sera divisé entre les associés ou sera pris par le dirigeant social pour les PME (les dividendes) et l’autre sera utilisé pour autofinancer le développement de l’entreprise (source interne de financement de la PME). Enfin, le recours aux associés est aussi une source interne courante pour le financement d’une entreprise. En cas de besoin financier, l’entreprise demande en effet à ses associés ou au dirigeant social pour le cas d’une PME de faire des apports en nature ou en numéraire pour soutenir ou développer l’activité de la société. Ces apports peuvent être donnés soit sous forme d’une augmentation des apports initiaux soit sous forme d’apports en compte courant ou plus précisément d’un emprunt contracté par l’entreprise auprès de son dirigeant social ou de ses associés et dont le titulaire reprendra dans le futur avec des intérêts préalablement fixés par les deux parties.
Mais quand ces sources de financement interne s’avèrent insuffisantes pour couvrir tous les besoins de financement de l’entreprise, le dirigeant d’une PME dispose d’une possibilité de recourir à d’autres sources de financements qui sont externes à la société. Par définition, les sources de financement externe sont des financements obtenus par la société de la part des investisseurs qui sont étrangers à la société. Plusieurs origines composent cette catégorie de source de financement des entreprises et surtout des PME. Dans la pratique, ces sources de financement externe sont connues par les particuliers sous le nom de « Crédit ». En effet, pour soutenir son développement et favoriser son investissement, les PME et même les grandes entreprises recourent souvent à des crédits contractés sous diverses formes auprès des divers agents économiques ou établissements financiers extérieurs à la société. Un financement externe de la société peut revêtir la forme de capitaux d’emprunts à rembourser par la société avec un taux d’intérêt et à l’arrivée d’un terme préalablement convenus par les deux parties. Mais pour financer ses activités, l’entrepreneur peut aussi recourir à un crédit bail c’est-à-dire la location d’un matériel permettant à l’entreprise de développer son activité en contrepartie du paiement d’un loyer. A l’issu du contrat, l’entreprise dispose d’un droit au rachat du matériel loué. D’autres systèmes de crédit sont aussi disponibles tels que les facilités de caisse (crédit destiné à combler pour une courte durée le décalage entre les recettes et les dépenses de l’entreprise) ; le découvert bancaire (crédit contracté pour compléter le besoin en fonds de roulement des PME exerçant des activités saisonnières) ou le crédit relais (crédit provisoire au moment de l’attente d’une importante augmentation de l’investissement financier de l’entreprise). Notons ensuite deux remarques. A priori, toutes ces techniques de financement externe sont actuellement disponibles au profit des PME qui les utilisent au gré de leurs besoins et de leurs situations financières. Et secundo, toutes ces techniques sont généralement proposées par des établissements financiers tels que les banques et les établissements de micro finances et elles sont rarement contractées par les PME auprès des simples agents économiques. En d’autres termes, les origines des sources de financement externe des entreprises sont les établissements financiers et principalement les établissements bancaires.
Enfin, précisons que d’après plusieurs études et recherches publiées en matière de financement des PME[17], la majorité des PME en Europe et même du monde entier finance leur activité suivant un ordre hiérarchique commençant par la priorisation des sources de financement interne, se continuant avec le financement par fonds propres au sein des établissements financiers externes à la société pour se terminer avec le système de l’endettement.
Section n°2 : Concept général sur le crédit
Le deuxième mot clé de notre présent thème est le mot « Crédit ». Il s’agit d’un terme qui s’utilise dans le quotidien de toute population mais qui mérite un éclaircissement au cours de ce présent rapport pour éviter les mal entendus. En effet, la notion de crédit (2.1) est une notion qui possède diverses significations pouvant prêter à confusion et qui se définit selon le contexte étudié. Dans notre document, il s’agit pour nous de l’appréhender selon sa signification utilisée par les établissements financiers et les banques lorsqu’ils se trouvent en rapport avec les Petites et Moyennes Entreprises (2.2).
2.1. Notion de crédit
La notion de « Crédit » possède diverses définitions selon la personne qui l’utilise et le contexte sur lequel il s’applique. Tout le long du présent document, il sera appréhendé dans son sens économique et juridique (a) et on verra que de ce coté, il existe plusieurs types de crédits (b).
- Définition du terme « Crédit »
D’un point de vue étymologique, le mot « Crédit » vient du verbe latin «credere » qui veut dire « croire ». A la base, le mot « crédit » manifeste ainsi un sentiment de confiance, de croyance témoignée par une personne à l’endroit d’une ou plusieurs autres personnes tierces et par lequel la première personne fait ou offre quelque chose aux autres sur la base de cette confiance[18]. Commencé avec une lettre majuscule, ce terme est couramment associé à certaines banques traditionnelles. Et selon la discipline de la littérature française, le mot peut avoir trois significations différentes. Premièrement, le mot peut signifier « une confiance, une estime ou une considération particulière dont bénéficie quelqu’un ou quelque chose »[19]. Mais il peut aussi être synonyme d’ « une autorisation de dépenses accordée par les autorités qui établissent, votent ou règlent les budgets »[20]. Enfin, elle peut être « l’acte par lequel une banque ou un organisme financier effectue une avance de fonds au profit d’une tierce personne »[21]. Vis-à-vis de la comptabilité, le terme « crédit » désigne une partie du compte d’une personne physique ou morale dans laquelle figure ce qu’il doit à autrui »[22]. D’après la définition de BAUDHUIN, on appelle « crédit », « l’acte par lequel une personne, généralement un banquier, met à la disposition d’une autre personne, une somme d’argent ou un bien qui devra être restitué ou son équivalent »[23]. Du fait de l’étymologie du mot « crédit », cette opération nécessite que celui qui consent le crédit c’est-à-dire le banquier doit obligatoirement croire à celui qui reçoit ce crédit. Par conséquent, le crédit qui est ici appelé « crédit bancaire » est conçu comme une opération par laquelle le banquier accorde et témoigne d’une confiance qu’elle a envers son client en lui accordant une somme pour l’aider à développer son activité moyennant des intérêts et des frais pour une durée déterminée. Pour le présent document, c’est ce crédit bancaire définit ci-dessus qui se rapproche le plus de notre contexte. Pour la banque, cette opération lui offre le droit de réclamer une somme appelée « la créance » auprès de la PME à l’arrivée d’un terme préalablement convenue entre les deux parties avec un taux d’intérêt également convenu dès la souscription du contrat. Pour la PME, le contrat conclut lui soumet à une dette qu’il remboursera plus tard mais ce contrat lui ouvre en même temps un droit d’utiliser une ressource financière pendant un temps plus ou moins court selon l’échéance prévu. En d’autres mots, l’obtention d’un crédit entraîne pour la PME une sorte d’anticipation des recettes futures alors que le doute persiste encore entre la perception ou non de cette recette au moment venu. Les deux mots « crédit » et « dette » sont alors deux mots qui désignent une même opération.
En somme, un crédit bancaire se définit comme la mise à disposition d’un fonds sous forme de somme d’argent par une banque au profit d’un usager et dans notre contexte, l’usager est une PME. Généralement, ce crédit doit remplir trois conditions nécessaires et suffisantes pour pouvoir être accordé. A priori, il faut que les deux parties conviennent d’un temps appelé « échéance », date à laquelle l’emprunteur c’est à dire le débiteur promet de rembourser le crédit avec les intérêts et les frais préalablement prévus dans le contrat. Ensuite, le banquier c’est-à-dire le prêteur ou le créancier doit témoigner d’une confiance vis-à-vis de son emprunteur. Et enfin, l’emprunteur doit faire la promesse au créancier de le rembourser à l’échéance. Sans l’une de ces trois conditions, le contrat de crédit ne pourra pas être signé et la PME n’aura pas le droit de bénéficier de la somme voulue et demandée.
- Les différents types de Crédit
Au sein du contexte entrepreneurial actuel, il existe plusieurs types de crédit que les banques octroient à ses clients selon la nature, la situation économique et surtout la solvabilité de ce dernier. Pour le cas des entreprises et surtout des PME, le crédit fourni par les banques peut être catégorisé en deux groupes selon la finalité de la demande de l’entreprise et la durée de remboursement prévues dans le contrat : on peut alors citer le financement de l’exploitation de l’entreprise et le financement de la réalisation d’un investissement.
Au moins une fois dans sa vie, une PME est toujours emmenée à demander du crédit auprès d’un établissement bancaire quelle que soit sa situation financière et sa santé en la matière. Si l’entreprise est en bonne santé, le recours au crédit bancaire est généralement une opération qui doit répondre à des besoins à court terme et l’échéance prévue pour le remboursement ne s’étalera pas alors dans le temps. L’échéance de ce type de crédit ne dépassera pas deux ans. Au contraire, lorsque la PME rencontre une difficulté financière, la demande d’octroi de crédit sera une demande qui prévoit un long terme pour le remboursement. On peut ainsi conclure que la durée estimée pour le remboursement dépend de la santé financière de l’entreprise. Mais la conclusion d’un contrat de crédit auprès d’une banque dépend surtout, au regard de l’entreprise, de la nature de l’utilité du crédit et donc du besoin financier de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle nous nous référons dans cette partie à la nature de l’utilisation voulue pour le crédit dans le récit des typologies du crédit bancaire.
D’un coté, on peut alors citer le crédit de financement du cycle d’exploitation du PME. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un crédit demandé par une PME auprès d’un établissement bancaire en vue de satisfaire aux besoins de renforcement de ses capitaux afin d’éviter une situation de difficulté de trésorerie à l’exemple d’une cessation de paiement ou un trouble quelconque de l’activité de l’entreprise suite à un problème financier. Dans sa généralité, ce type de crédit est contracté de manière temporaire c’est-à-dire à court terme. Mais ce crédit peut aussi servir à renflouer les besoins immédiats de l’entreprise en matière de fonds de roulements au moment où celle-ci rencontre des difficultés financières notamment lorsqu’un décalage temporaire est comptabilisé entre ses recettes et ses dépenses à cause d’un problème ordinaire ou inhabituel.
En contractant un contrat de prêt pour le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise, une PME peut choisir soit un crédit par décaissement soit un crédit par signature.
- Le crédit par décaissement.
On appelle « crédit par décaissement » tout type de crédit qui exige un décaissement effectif et immédiat de l’argent prêté. Plusieurs sont les variantes de ce type de crédit : le cas du crédit de caisse, le crédit de mobilisation des créances, le crédit de compagne, le crédit de financement des marchés publics.
Le crédit de caisse est un crédit demandé par une PME pour servir à équilibrer son compte-courant. Pour ce crédit, le but est de permettre à la PME de disposer d’une somme d’un montant plus ou moins élevé pendant une durée relativement courte afin qu’elle puisse continuer l’exploitation de son domaine d’activité et détenir la somme suffisante en matière de fonds de roulement. Dans la pratique, ce type de crédit est très facile à débloquer mais l’intérêt est nettement supérieur par rapport aux autres crédits et il constitue donc un plus grand risque pour le débiteur c’est-à-dire la PME. Vis-à-vis de la banque, la destination d’un tel crédit est aussi difficilement contrôlable et en le contractant, la banque court également diverses risques d’où l’explication de la hausse du taux d’intérêt et de frais pour ce type de crédit.
Ensuite, le crédit de mobilisation de créance est un crédit destiné à permettre à la PME de payer ses effets de commerce sans attendre les échéances de ces derniers. En d’autres termes, en contractant ce type de crédit, la PME veut se libérer de toutes ou parties de ses créances sur sa clientèle avant l’échéance prévue. Si le crédit est contracté sur la base d’un escompte, l’entreprise met alors à la disposition de la banque le ou les effets de commerces couverts par le crédit en y ajoutant des intérêts calculés selon le délai qui reste à courir jusqu’à l’échéance desdits effets de commerce. Notons que ces intérêts sont calculés sur la base des jours ouvrables qui restent à courir et excluent donc tout autre jour non ouvrable. Pour ce type de crédit, le taux d’intérêt est aussi un peu élevé en réponse aux risques encourus par la banque en cas de non paiement des effets de commerce escomptés à l’arrivée de l’échéance. Mais ce type de crédit peut aussi être conclu pour les créances que l’entreprise dispose à l’étranger. A cet effet, l’entreprise conclut donc ce contrat dans le but de payer avant échéance les créances qu’elles détiennent envers ses clients qui se trouvent en dehors de son territoire national. Pour cette deuxième variante du crédit de mobilisation de créance, les conditions d’octroi sont beaucoup plus difficiles que le crédit de mobilisation de créance interne compte tenu des règles comptables et fiscales internationales.
Puis, le crédit de financement des stocks appartient aussi au groupe du crédit par décaissement. Cette fois, il s’agit pour l’entreprise de demander un crédit bancaire en vue de faire des avances sur le prix des matières premières et autres marchandises nécessaires pour l’approvisionnement de leurs stocks. En d’autres mots, la PME se trouve ici devant une situation lui exigeant plus de matières premières ou autres produits utiles pour la bonne exploitation de son activité alors qu’elle ne dispose pas de fonds nécessaires pour augmenter ses produits. Elle décide alors de demander de l’aide auprès d’une banque afin que cette dernière lui prête le fonds nécessaire. Généralement, les clauses de ce type de contrat seront celui d’un contrat de nantissement qui se base sur la nature, la qualité et la quantité des marchandises financées par l’emprunt. En la matière, le crédit de financement des stocks peut être une avance par emprunt bancaire pour une augmentation de l’approvisionnement en matières premières de la PME ; pour l’achat de nouveaux marchandises nécessaires au bon fonctionnement de celle-ci ; pour la multiplication des stocks de produits finis et vendus par l’entreprise ou pour mettre en place ou remplacer le stock de sécurité de l’entreprise.
Il y a aussi le crédit de compagne qui concerne plus les PME qui travaillent au sein du secteur d’un marché saisonnier. En l’espèce, la PME emprunte de l’argent liquide auprès d’un établissement bancaire en vue de renflouer son fonds de roulements et/ou autres dépenses nécessaires pour le bon déroulement de la compagne qu’elle mène. D’une manière générale, ce type de contrat de crédit bancaire est conclut pour une durée de neuf mois au maximum.
Enfin, les banques accordent aussi de nos jours des crédits de financement des marchés publics. Le fait est qu’en postulant pour un contrat de marché public quelconque, une PME peut rencontrer divers problèmes financiers liés à l’importance du contrat mais surtout à la lenteur des procédures administratives en matière de déblocage des fonds nécessaires. C’est ainsi que les banques, soucieuses d’aider les Petites et Moyennes Entreprises à participer activement à ces grands travaux, leurs fournissent de la liquidité afin qu’elles disposent des fonds nécessaires pour répondre à l’appel d’offre et débuter les travaux sans devoir attendre le déblocage des fonds réels. Il s’agit ici d’un contrat qui se conclut généralement en fonction de l’ampleur des travaux à couvrir avec l’emprunt et pour le remboursement, le contrat accorde généralement au banquier la réception de l’intégralité du paiement des travaux par l’Etat et c’est elle qui versera à son tour la somme restante sur le compte de la PME après y avoir déduit la dette de l’entreprise envers elle.
- Le crédit par signature.
Contrairement au crédit par décaissement, on entend par « crédit par signature » tous les types de crédit qui n’exige pas à la banque un décaissement effectif de la somme contractée. En fait, le banquier ne fait que prendre l’engagement à la place de la PME par la simple pose de sa signature sur les documents. En quelques sortes, par le biais du crédit par signature, la banque se contente juste de se porter garant de l’exécution de sa prestation par la PME vis-à-vis de son cocontractant. En cas de non paiement de son dû par la PME ou en cas de la survenance du risque couvert, c’est la banque qui paiera directement la somme convenue dans le contrat et la PME lui remboursera la somme petit à petit ou à l’arrivée de l’échéance prévue en fonction des clauses du contrat. Les variantes du crédit par signature peuvent être généralement classées en quatre catégories telles que le crédit d’enlèvement, l’obligation cautionnée, l’entrepôt de stockage à l’importation et l’entrepôt de stockage à l’exportation.
Premièrement, le crédit d’enlèvement profite aux Petites et Moyennes Entreprises qui travaillent dans l’importation des marchandises par les ports mais qui ne disposent pas immédiatement des fonds nécessaires pour le paiement des droits et taxes nécessaires avant la sortie de ses marchandises des ports. A travers la conclusion du contrat de crédit d’enlèvement, la PME accepte de payer tous ces frais et taxes de transports et de douanes de ses marchandises à une échéance déterminée ; la banque appose alors sa signature sur le contrat de livraison de la marchandise dont les frais et les taxes ne sont pas encore payés. Les marchandises concernées par le contrat peuvent ainsi être livrées à son titulaire même avant le paiement de ces taxes et frais. En l’occurrence, c’est la banque qui garantit aux douanes que la PME paiera effectivement son dû au moment prévu. Au cas où la PME n’arrivera pas à honorer sa dette, la banque paiera à sa place et elle devient ainsi un débiteur de la banque.
Puis, l’obligation cautionnée est aussi une variante du crédit par signature. Mais à la différence du crédit d’enlèvement, elle intéresse les entreprises qui désirent reporter à une échéance ultérieure le moment du paiement des droits et taxes liés à une importation de marchandises. Ainsi, à travers la conclusion d’une obligation cautionnée, l’entreprise peut avoir ses marchandises avant le paiement des droits et taxes mais elle bénéficie en plus d’un temps additionnel pour le paiement de ses obligations. C’est toujours la banque qui garantit qu’au moment prévu, la PME remplira ses engagements et paiera en intégralité ce qu’elle doit à la douane. Pour ce faire, la banque ne paie aucune somme ni à la douane ni à l’entreprise mais se contente juste d’apposer sa signature en tant que caution de la PME. Notons que la PME est alors redevable envers la banque d’un intérêt préalablement convenu mais si elle n’honore pas son dette envers la douane, la banque paiera à sa place et lui réclamera la somme payée en plus de tous les intérêts.
Ensuite, l’entrepôt de stockage à l’importation concerne le dépôt de marchandises que la PME vient d’importer dans un lieu soumis sous la responsabilité de la douane. En effet, en stockant ses marchandises dans cet entrepôt, la PME doit payer des frais à la douane en fonction du nombre de jour de dépôt et de la quantité déposée. Mais lorsque la PME ne dispose pas des frais nécessaires au moment du dépôt, elle demandera à la banque de la cautionner en apposant sa signature sur le contrat de dépôt. Vers l’échéance prévue, la douane doit remettre les marchandises en bon état et en quantité suffisante. Si la PME n’arrive pas à payer les frais adéquats, la banque paiera à sa place et elle devient le débiteur de la banque.
Enfin, l’entrepôt de stockage à l’exportation est aussi une forme de crédit par signature. A cet effet, la PME dispose de quelques marchandises qu’elle devra exporter à l’étranger. Mais à cause d’un problème ou un autre, les marchandises n’ont pas pu être expédiées à temps c’est-à-dire que leur départ a été retardé. En contrepartie du dépôt de ses marchandises dans un entrepôt de la douane, l’entreprise titulaire doit payer des frais et lorsqu’elle n’est pas en mesure de payer ses frais dans l’immédiat, elle demandera à une banque de la cautionner par signature et c’est la banque qui garantira alors que la PME paiera son dû au moment convenu. Comme pour les autres crédits par signature, si la PME ne paie pas, la banque paiera à sa place et elle devient débitrice de la banque.
Mais il faut remarquer que cette distinction entre crédit par signature et par décaissement n’est pas alors une distinction absolue car il peut arriver que face à la survenance du risque cautionné par la banque à travers le crédit par signature, la banque sera obligée de décaisser de manière concrète le crédit contracté et le crédit devient alors un crédit par décaissement.
Et mis à part ce crédit de financement du cycle d’exploitation de la PME, cette PME peut aussi contracter un crédit bancaire sous forme de crédit de financement du cycle d’investissement. En effet, si le crédit de financement du cycle d’exploitation aide les petites et Moyennes Entreprises à couvrir au mieux leurs dépenses en matières d’exploitation de son activité, le crédit de financement du cycle d’investissement tend à son tour à aider les PME dans leurs besoins d’augmentation du chiffre d’investissement c’est-à-dire dans l’amélioration de son actif immobilisé. Il existe en effet des situations au sein desquelles les Petites et Moyennes Entreprises n’arrivent pas à combler ses besoins d’investissement par son propre fonds de roulement et elles se trouvent devant l’obligation de contracter un emprunt en vue de faire face à ces besoins. Selon la demande et le besoin de chaque PME, les établissements bancaires peuvent ainsi l’accompagner dans tout projet de création de nouvelles activités, d’extension de l’activité existante, de modernisation des matériels et matériaux nécessaires à l’exploitation ou de réorganisation d’un service ou d’un produit en particulier. Dans des rares cas, le crédit de financement du cycle d’investissement de l’entreprise peut même servir à renflouer le fonds de roulement de l’entreprise. Comme il s’agit d’un besoin d’investissement, le montant d’un crédit de financement pour le cycle d’investissement d’une entreprise est généralement très élevé par rapport au montant d’un crédit de financement pour le cycle d’exploitation. Il est aussi fréquent pour les Petites et Moyennes Entreprises de contracter ces crédits à long terme. Par conséquent, avant d’accorder un tel crédit au profit d’une PME quelconque, les établissements bancaires imposent souvent plusieurs conditions telles que la preuve de la durée et de l’importance économique du bien investi pour le fonctionnement de l’entreprise ; la qualité et/ou la quantité de la marchandise à acquérir ; l’adéquation de l’étude du marché faite par l’entreprise avant l’investissement et celle faite par les experts de la banque compte tenu de la qualité et de la quantité des entreprises concurrentes de la PME sur le marché ; la rentabilité et la solvabilité professionnelle et économique de la PME et la motivation professionnelle de l’entrepreneur qui dirige la PME qui demande le crédit de financement. Récemment, les banques commencent à exiger des documents prouvant que le fonds emprunté est utilisé suivant son affectation. Pour ce faire, les banques peuvent exiger des factures, des états d’avancements,…
Dans la pratique, ce type de contrat sera conclu pour une durée supérieure à trois années mais n’excède pas une vingtaine d’années. Notons que cette durée de remboursement variera en fonction de la nature et de l’importance de l’investissement. Comme tout autre type de crédit, ce crédit de financement du cycle d’investissement de l’entreprise fera l’objet d’un taux d’intérêt préalablement convenu dans le contrat initial et qui profitera à l’établissement financier en contrepartie du service qu’il rend à l’entrepreneur et à l’entreprise.
Pour finir avec cette sous-partie, notons enfin l’existence du contrat de crédit bail qui peut être considéré comme une variante du crédit de financement du cycle d’investissement de l’entreprise dans le sens où il concerne le comblement du besoin immobilier de la PME. En l’espèce, une PME se trouve devant l’obligation de se procurer d’un bien immobilier quelconque pour la bonne marche de son affaire mais elle ne dispose pas des fonds nécessaires pour l’acquisition de ce bien. Elle cherche alors un prestataire de service qui peut lui donner ce bien en location pour le moyen ou le long terme ; mais l’entreprise prestataire n’acceptera pas de mettre le bien à disposition de la PME avant le paiement des frais de location alors que la PME ne dispose pas de ce fonds. Cette dernière recourt ainsi au service d’un établissement financier pour y contracter un prêt. Plus clairement, le crédit bail est un crédit bancaire qui met en jeu trois parties à savoir la PME qui désire acquérir un bien immeuble ; l’entreprise prestataire de service qui offre le bien indispensable pour l’activité de la PME et la banque qui paie d’abord les frais de la location à la place de la PME avant la survenance d’un délai vers lequel la PME remboursera la somme payée par la banque moyennant intérêt et frais.
2.2. Les crédits bancaires et les PME
De toutes les énonciations précédentes, on peut déduire que le crédit bancaire est une faculté qui s’ouvre à toutes les Petites et Moyennes Entreprises qui disposent d’un large choix d’y entrer ou de s’abstenir. Toutefois, les études récentes[24] en la matière rapportent que le crédit bancaire consiste à la fois en une source de force pour les PME (a) et un risque d’affaiblissement de ces dernières (b).
- Crédit bancaire : une source de force pour les PME
La problématique du financement des PME est un problème récurrent vu que le succès de ces entreprises en dépend et étant donné l’importance de ce type d’entreprise pour toute économie nationale. En effet, à cause de leurs tailles, ces entreprises sont rarement en mesure de couvrir leurs besoins par leurs fonds propres, elles sont alors obligées de recourir à une aide financière auprès des établissements financiers notamment les banques. De ce fait, on peut conclure que l’obtention d’un financement bancaire constitue pour les PME une source indéniable de succès et de développement. Depuis les analyses de Modigliani et de Miller en 1958[25] et en 1963[26], une place importante est d’ailleurs accordée par tout économiste à ce financement bancaire des entreprises même si son rôle demeure une polémique dans le sens où des chercheurs lui accordent le bénéfice d’être à l’origine de la création de valeur des Petites et Moyennes Entreprises alors que d’autres chercheurs prévoient que le financement est une conséquence de la création de valeur des PME. Quoiqu’il en soit, ces chercheurs s’accordent donc à dire que le recours au financement bancaire octroie à la PME une chance de développement et de pérennisation.
Même en présence d’un parfait état financier, une PME peut toujours recourir à un emprunt bancaire et la santé financière d’une PME ne dépend pas toujours de son taux d’endettement. En d’autres mots, une PME qui prolifère comme il faut au sein de son secteur d’activité peut à un moment ou un autre recevoir une aide financière à travers un emprunt bancaire sans pour autant mettre en péril le bon fonctionnement de son commerce. En ce sens, le recours au crédit bancaire n’est pas une preuve que l’entreprise passe par une impasse financière. Il se peut en effet que l’entreprise passe par une difficulté de trésorerie quelconque et recourt donc à un emprunt pour renflouer la caisse mais il y a aussi des situations au sein desquelles une PME demande un crédit bancaire non pas pour remédier à une difficulté financière mais pour une toute nouvelle exploitation ou pour un élargissement de son secteur d’activité ou de son secteur de commerce. On parle alors de crédit bancaire pour le cycle d’investissement de l’entreprise. En la matière, les Petites et Moyennes Entreprises font souvent face à cette situation compte tenu l’environnement entrepreneurial actuel qui exige une maitrise parfaite des outils de la nouvelle technologie et une multiplication des stratégies marketing. Effectivement, l’acquisition de ces appareils de la nouvelle technologie ainsi que l’adoption des stratégies marketing modernes exigent de leur part un investissement très significatif dont leurs propres capitaux et fonds propres ne seront pas en mesure de supporter d’une manière indépendante. Force est alors de déduire que pour être à la hauteur de ce nouveau contexte du monde de l’entreprise, les PME sont obligées de se lancer dans des recherches de financement externe et l’emprunt bancaire s’avère être la voie la plus choisie de nos jours. Plus clairement, la PME ne peut pas atteindre son objectif et peut même s’affaiblir avec le temps si elle n’arrive pas à moderniser sa stratégie marketing et son modalité d’approche des clientèles cibles. Et pour réussir cette modernisation, la majorité d’entre elles n’arrive pas à couvrir ses besoins financiers par leurs fonds propres d’où leurs décisions de recourir au financement bancaire. C’est ainsi que ce mode de financement leur octroie des avantages concurrentiels significatifs et leur permet une pérennisation et un bon développement de leur activité dans le temps. En plus, ce mode de financement permet une nette diminution de la charge fiscale des entreprises vu que les intérêts associés à ces prêts sont déductibles de sa charge fiscale. L’obligation de la société de devoir rembourser la dette avec ses intérêts constituent également une balise pour le dirigeant social qui se double de vigilance pour l’atteinte de l’objectif de l’emprunt et du remboursement en plus de bénéficier de la déductibilité financière des intérêts de ce prêt en présence d’une nouvelle activité apportée par ce nouvel investissement. En bref, le recours au financement bancaire constitue pour les Petites et Moyennes Entreprises contemporaines une source de financement externe capable de répondre à leur besoin de modernisation et d’industrialisation de leurs activités.
En bref, le recours au financement bancaire constitue pour les Petites et Moyennes Entreprises contemporaines une source de financement externe capable de répondre à leur besoin de modernisation et d’industrialisation de leurs activités tout en leur allégeant les charges fiscales.
- Crédit bancaire : Un risque d’affaiblissement pour les PME
Nul n’est censé ignorer que toute activité humaine qu’elle soit politique, économique, sociale peut engendrer des risques pour celui qui l’exerce tout comme elle peut lui fournir des avantages conséquentes. Le monde de l’entrepreneuriat moderne constitue le plus grand terrain où cette affirmation se justifie à plusieurs reprises d’autant plus que l’entrepreneur est actuellement contraint de se lancer dans des contrats de financement pour rester compétitif sur le marché de son secteur d’activité. En d’autres termes, le risque de l’emprunt bancaire est un environnement au sein duquel l’entrepreneur moderne se baigne au quotidien.
Dans le paragraphe antérieur, on a conclu que pour assurer sa pérennisation et son bon développement, les Petites et Moyennes Entreprises modernes doivent recourir à un crédit bancaire. Le crédit bancaire offre ainsi à ces entreprises la chance de développer et de pérenniser son image sur le marché international. Mais plusieurs études[27] ont aussi mises en évidences que la mauvaise gestion ou l’excès d’endettement peut conduire une entreprise à une fragilisation financière voire même à une disparition en raison d’un affaiblissement accentué dans le temps. Et selon une autre étude menée par Beaver en 2002[28], la défaillance ou la disparition d’une PME ne peut être que la conséquence de deux situations différentes telles que l’excès de son taux d’endettement et l’insuffisance de sa rentabilité d’exploitation. Certes, la première raison d’être d’une entreprise est de faire des bénéfices et le défaut de rentabilité lui soumet indéniablement à la faillite mais aussi, l’endettement, lorsque son taux devient excessif au point de ne plus être capable de lui apporter des rendements suffisants, ce taux d’endettement sera nuisible à la société et lui conduira vers une défaillance irrémédiable.
Il importe alors de préciser que pour résoudre une difficulté financière par laquelle passe une entreprise ou pour l’aider à faire face à ses besoins financiers qui excèdent son capital et ses fonds propres, une PME peut effectivement recourir à un emprunt bancaire. A cet instant, l’entreprise se trouve devant un risque de défaillance et concocte un plan d’endettement pour se relever mais il faut que le dirigeant prenne garde de ne pas compliquer la situation financière de son entreprise par un surendettement ou par une mauvaise gestion de son crédit. Sinon, l’entreprise ne sera pas sauvée car les difficultés financières se multiplieront alors que l’endettement a été prévu pour sortir l’entreprise du gouffre. Aussi, au moment de contracter des crédits bancaires en vue d’un investissement, le dirigeant doit bien savoir distinguer entre le fonds de roulement de l’entreprise, le crédit à rembourser, les intérêts à payer pour ce crédit et le bénéfice de son activité pour pouvoir exercer une bonne gestion et éviter une défaillance de l’entreprise liée à un surendettement.
Pour conclure, on appelle PME une petite ou moyenne entreprise qui emploie un nombre très restreint de salarié et un minimum de capital social en vue de l’exploitation d’un secteur d’activité mais c’est aussi une entreprise généralement familiale administrée par une seule personne qui entretient une relation de subordination directe avec ses employés. De nos jours, nulle PME ne peut plus vivre en toute indépendance financière, elle est toujours obligée de recourir à des financements externes compte tenu de l’importance de l’investissement nécessaire pour faire face à la rude concurrence du marché. Pour ce type d’entreprise, l’autofinancement est quasiment insuffisant pour répondre à l’ensemble de ses besoins en fonds de roulement et en fonds d’investissement. L’endettement est alors un vécu quotidien des PME. Force est alors de les prévenir que l’endettement est certes un moyen pour eux de rester compétitif et de se développer sur leurs marchés mais une situation de surendettement sera fatale, elle conduira certainement l’entreprise à une défaillance qui l’obligera à déposer le bilan.
PARTIE II: ETUDE EMPIRIQUE
Dans cette deuxième partie, nous allons nous focaliser sur la présentation des résultats de l’étude menée sur terrain par notre soin, c’est-à-dire, de l’enquête que nous avons menée auprès de diverses Petites et Moyennes Entreprises dans le but d’apporter de meilleur éclaircissement en matière d’appréciation pratique du financement bancaire pour les Petites et Moyennes Entreprises françaises actuelles. Dans le souci d’apporter un maximum d’informations et de traiter au mieux cette partie du mémoire, deux sous-parties vont se succéder. La première sous-partie détaillera la méthodologie appliquée pour mener à bien notre enquête (Chapitre I) tandis que la deuxième sous-partie se focalisera sur le dépouillement et l’analyse des résultats obtenus suite à l’enquête (Chapitre II).
Section n°1 : La méthodologie appliquée.
Ce chapitre débutera avec une détermination des objectifs à atteindre (1.1). Puis, il s’enchainera avec une présentation de la méthodologie choisie (1.2) tout au long de l’enquête en vue d’atteindre les objectifs préalablement fixés. Il se terminera enfin avec une transcription de l’étude qualitative (1.3) qui a été la forme choisie pour la réussite de la présente étude empirique.
- Détermination des objectifs à atteindre.
Définir la problématique ou le point à éclaircir est une des étapes essentielles pour la réussite d’une étude empirique quelque soit le thème à aborder. Mais elle est aussi l’étape primordiale puisque la problématique doit être définie avec une très grande précision vu que c’est elle qui guidera l’impétrant à trouver la voie et les orientations générales dans la conduite de l’étude.
En France comme partout au monde, le monde de l’économie est actuellement marqué par l’émergence des Petites et Moyennes Entreprises qui se trouvent actuellement confrontées à une forte contrainte du marché et caractérisées par l’insuffisance de leurs fonds propres pour affronter ce marché. La mondialisation et la globalisation des activités de chaque entreprise, l’entrée des outils de la nouvelle technologie de l’information et de la communication s’y rajoutent et occasionnent une forte compétitivité entre les entreprises quelque soit leur taille par rapport à l’économie nationale et internationale. Rappelons cependant que l’acquisition et la fidélisation de la clientèle constitue la base de toute activité commerciale et donc la source de l’atteinte de son objectif par chaque PME commerciale. Mais face à ce nouveau contexte, cette acquisition et fidélisation de la clientèle devient une tâche difficile mais obligatoire pour chaque entreprise, les clients sont d’ailleurs de mieux en mieux informés du fait de l’émergence des outils technologiques de communication et donc difficile à convaincre et à retenir. De ce fait, les entrepreneurs individuels modernes ont l’obligation d’opérer régulièrement des innovations dans leurs stratégies marketing. Dans ce sens, notre partie théorique a mis en exergue la tendance croissante du recours des PME contemporaines à des financements externes à travers la conclusion de contrat de crédit bancaire en vue de rester présent et compétitif sur le marché. Cette situation devient en l’occurrence une des caractéristiques les plus marquées de ce type d’entreprise qui, rappelons-le, détient une importance capitale pour l’économie nationale étant donné leurs capacités à fournir un maximum d’emploi et donc à être un dispositif de lutte contre le chômage. Cependant, au delà des aspirations des professionnels de l’entrepreneuriat, un des problèmes qui entrave le bon fonctionnement des PME est l’insuffisance de financement nécessaire pour sa bonne marche. En effet, si la majorité des Petites et Moyennes Entreprises recourent à un crédit bancaire pour détenir suffisamment de ressources financières, force est de constater que des obstacles liés à la constitution des documents et à d’autres circonstances personnelles de chaque PME existent et les empêchent d’accéder à ce type de financement. D’où notre problématique initiale qui, pour rappel, se résume au questionnement suivant : « Face à la mondialisation et à l’internationalisation du marché actuel, les PME ont obligatoirement besoin de recourir au financement bancaire pour bien se développer et affronter la concurrence. Quelles sont les conditions qui permettront à une PME d’avoir accès à un financement bancaire ? ». En d’autres termes, cette problématique peut être contournée de la manière suivante : en se trouvant devant l’obligation de demander des financements externes auprès des établissements financiers notamment des banques, les entrepreneurs doivent obligatoirement remplir plusieurs conditions afin de pouvoir être servis et satisfaits par les banques. Nous nous posons donc la question : quelles sont ses conditions imposées par les banques pour octroyer un crédit suffisant au profit des Petites et Moyennes Entreprises ? Le fait est que comme il s’agit d’un mémoire soutenu par une partie empirique, la fin de la présente partie devra nous permettre de conclure sur les réponses à fournir pour répondre d’une manière satisfaisante à cette problématique. Et pour ne pas se perdre tout au long de l’enquête, des hypothèses de recherche sont à mettre en place.
En fonction des bases théoriques déjà explicitées au sein de la partie théorique, trois hypothèses de recherche vont nous aider à trouver les réponses à la problématique initialement posée. La première hypothèse concerne les documents nécessaires pour la validation d’un crédit bancaire. En l’espèce, on présume que les documents nécessaires pour la constitution d’un dossier de demande d’un crédit bancaire sont tous les documents qui tendent à prouver une bonne santé financière de l’entreprise (Hypothèse 1). Puis, la deuxième hypothèse se préoccupe des études menées par les banques avant l’acceptation d’une demande de crédit bancaire par les PME. Sur ce point, on prévoit qu’avant d’accepter ou de refuser la demande de financement bancaire d’une PME, la banque procède par le biais de ses spécialistes à une étude complète de ladite entreprise notamment en étudiant sa position vis-à-vis du marché et des ses partenaires commerciales mais aussi en analysant son environnement interne c’est-à-dire la relation interne entretenue à l’intérieur de la firme (Hypothèse 2). Enfin, une troisième hypothèse tend à l’observation de l’impact de la personnalité du dirigeant social sur l’acceptation de la demande de crédit bancaire par l’entreprise. Cette fois, notre hypothèse est formulée de la manière suivante : avant d’accepter une demande de crédit bancaire au profit d’une PME, la banque étudie aussi de manière particulière et profonde l’historique et la personnalité de son dirigeant social ainsi que l’appréciation de celui-ci par les partenaires internes et externes de la société (Hypothèse 3).
- Méthodologie utilisée.
Sur un thème aussi actuel et innovant pour le monde de l’entrepreneuriat à savoir les conditions d’octroi de financement bancaire au profit des Petites et Moyennes Entreprises, le recours à une étude qualitative par le biais de quelques enquêtes individuelles semi-directives menées auprès de quelques dirigeants sociaux s’est avéré être la méthode la plus appropriée pour obtenir des réponses à nos hypothèses de recherche. Ces enquêtes se réalisaient auprès des dirigeants sociaux des Petites et Moyennes Entreprises de notre circonscription administrative. Le fait est que cette technique menée sur la base d’une étude qualitative nous permettra d’obtenir des réponses complètes et spontanées de la part de chaque acteur stratégique participant à la constitution des dossiers nécessaires pour la validation d’une demande de crédit auprès d’une banque, le but étant de leur soutirer leurs véritables opinions (sans aucun détours ni manœuvres) sur leurs appréhensions et leurs reconnaissances en matière de difficulté de constitution du dossier de demande. Notons ensuite que chaque interview a consisté en une conversation libre d’une durée variable compris entre trente et quarante-cinq minutes pour chacun des entrepreneurs interviewés en fonction de leurs convenances personnelles et professionnelles. L’entretien s’appuie sur un lot de questionnaire d’entretien préalablement conçu par notre soin et comprenant une dizaine de questionnaires à répondre successivement ainsi que quelques questions intermédiaires proposées par l’enquêteur en fonction du déroulement de l’entretien.
Pour l’interprétation des résultats de l’enquête, nous avons procédé par analyse du contenu qualitatif des réponses obtenues dans le sens où la décomposition des résultats s’est faite suivant une méthode plutôt thématique mais ne vise pas principalement une représentation de tous les consommateurs. Principalement, l’objectif était de parvenir à relever les documents ainsi que les conditions citées par les répondants pour la validation d’une demande de financement bancaire des PME. Ensuite, l’analyse des résultats de l’enquête auprès des entrepreneurs des PME interviewés s’orientait vers la priorisation du nombre d’entreprise qui ont pris l’initiative de demander un crédit bancaire pour répondre à leurs besoins de financement externe. Pour ce faire, la suite de l’analyse se consacrait à la détermination directe ou de manière déductive des raisons qui ont poussé ces entreprises à choisir le financement bancaire compte tenu des difficultés notables sur la constitution du dossier de validation d’une telle demande. Bien entendu, les raisons diffèrent d’une entreprise à une autre mais notre objectif se concentrait sur la mise en exergue de l’importance des établissements bancaires et de leurs financements à l’endroit de cette catégorie d’entreprise dans l’actualité.
L’analyse des résultats contient enfin une comparaison des réponses offertes par l’ensemble des répondants entre eux, c’est-à-dire, les entreprises ayant eu recours à ce type de financement dans les cinq dernières années en vue de faire apparaître leurs diversités et leurs ressemblances dans la conception du sujet et des notions importantes sur le thème. Ce travail d’analyse et d’interprétation des résultats nous a alors permis d’apporter certains éléments de réponse à nos questionnements initiaux mais aussi de formuler certaines préconisations et recommandations en vue de contribuer à l’amélioration de l’octroi de financement bancaire pour les PME. Notons enfin que nos préconisations ainsi que nos recommandations ont été déduites des résultats de notre partie empirique et visaient surtout à aider les dirigeants sociaux de chaque Petite et Moyenne Entreprise qui chercheront dans le futur à avoir un financement bancaire pour le bon développement et la pérennisation de leurs entreprises.
- La conduite de l’entretien.
Afin de mener à bien l’étude et de pouvoir atteindre l’objectif de cette étude qui tend à identifier les documents et conditions nécessaires pour l’octroi de crédit bancaire par les Petites et Moyennes Entreprises actuelles, nous nous sommes présentés auprès de quelques PME locales afin de rencontrer leurs dirigeants sociaux et de leurs poser une dizaine de questions conformément aux questionnaires d’enquête préalablement conçues. Dans la majorité des cas, les dirigeants sociaux ont décidé de fixer un nouveau rendez-vous pour l’entretien vu que nous nous y sommes présentés sans prévenir. Il y a eu quand même trois PME dont les dirigeants sociaux ont décidé de nous recevoir immédiatement dès notre première apparition. Quoiqu’il en soit, nous tenons à manifester notre profonde reconnaissance à l’endroit de l’ensemble de ses dirigeants sociaux qui ont su nous recevoir avec une plus grande considération et nous répondre avec le plus de précision. Sans leurs aides, notre présent mémoire n’a pas pu atteindre son objectif et n’a pas pu être accepté comme tel.
Notre enquête a été alors organisée pour viser un but qualitatif. L’enquête s’est, de ce fait, concentrée sur les Petites et Moyennes Entreprises implantées au sein de notre circonscription régionale. Une série de questions a été posée directement aux dirigeants sociaux de ces entreprises afin qu’ils répondent également de la manière la plus directe et la plus sincère que possible. Plusieurs critères ont joué pour le choix de ces entreprises. Le premier critère s’intéressait au lieu d’implantation de la PME. En l’espèce, on s’est concentré sur notre circonscription administrative en raison de l’impossibilité d’un déplacement liée à notre situation financière et sociale. Le second critère était ensuite basé sur l’idée de la recherche d’un échantillon diversifié. Le choix des entreprises interviewées se faisait alors sur la base de son appartenance à la catégorie de Petites et Moyennes Entreprises ou PME. En fait, selon notre problématique, le problème de financement de l’activité exercée concerne principalement les PME et ce sont eux également qui rencontrent des difficultés dans la constitution des dossiers de demande de financement bancaire. Il faut alors noter que quelque soit le secteur d’activité de la PME interviewée, son dirigeant social a été quand même interviewé dès lors que l’entreprise a déjà effectué une demande de financement, le but étant d’acquérir des avis diversifiés. Notons ensuite que ni l’importance de la somme du financement bancaire demandée ni l’utilisation prévue pour la somme empruntée n’a pas été prise en considération pour la poursuite et le bon déroulement de l’enquête. Enfin, un troisième et dernier critère de sélection concerne le moment auquel remonte la dernière demande de financement bancaire de la PME interviewée. Plus clairement, nous avons pris soin de sélectionner les Petites et Moyennes Entreprises qui ont effectué une demande de financement auprès d’une banque durant les cinq dernières années qui ont précédé notre enquête. Le fait est que les conditions d’octroi de crédit bancaire au profit des PME varient en fonction du temps du fait de la rénovation de ces conditions par ces banques en fonction des expériences qu’elles tirent des précédents contrats. C’est ainsi que les banques redoublent de vigilance quant à l’appréciation de chaque dossier de demande de crédit entreprise au fur et à mesure que le temps avance et en fonction de l’ampleur des risques qu’elles recourent à travers ces contrats. C’est ce facteur particulier qui nous a incités à mettre en place ce troisième critère de sélection des entreprises à considérer. En quelques sortes, à travers ce troisième critère, nous tentons de fournir un outil moderne et manipulable au profit des PME modernes en leur fournissant des données mis à jour et pratique. L’échantillon retenu pour la présente étude comprend alors vingt Petites et Moyennes Entreprises ; huit entreprises visitées n’ont pas été pris en considération en raison de leurs tailles et/ou de leurs nombres de salariés qui dépassent largement le seuil de ce qu’on appelle Petites et Moyennes Entreprises ; quatre autres entreprises visitées n’ont pas par contre été retenues en raison de leurs dossiers de demande de financement bancaire qui ont été encore en cours au moment de notre passage.
Bref, les points communs de toutes les entreprises enquêtées étaient de trois ordres à savoir l’appartenance à notre circonscription administrative, l’appartenance à la catégorie de Petites et Moyennes Entreprises, et le dépôt d’une demande de financement bancaire dans les cinq années qui précèdent l’enquête, quelque soit la somme empruntée, la durée du contrat, l’utilisation du prêt et l’établissement bancaire choisi. Les objectifs de cette étude étaient :
- de connaitre les documents nécessaires pour la constitution d’un dossier de demande de financement bancaire en matière de Petites et Moyennes Entreprises pour ensuite pouvoir s’en servir dans la partie préconisation du présent document.
- de comprendre quelles sont les étapes clés suivis par les établissements bancaires entre la réception de la demande d’octroi du prêt de la part des PME jusqu’à l’acceptation ou le refus de cette demande. En fait, par cet objectif, nous tenons à prévenir les PME de mettre en place les conditions nécessaires et suffisantes avant d’introduire une demande de financement bancaire.
- d’appréhender quel est l’impact de l’historique et de la personnalité financier et social du dirigeant social d’une PME quelconque pour une banque et quel est l’étendu de cet impact sur la validation d’une demande de crédit bancaire effectuée par son entreprise.
Section n°2 : Dépouillement et analyse des résultats
Tout au long de ce chapitre, nous allons nous concentrer sur l’observation et l’analyse des résultats obtenus de la part de chacun des répondants au moment de notre enquête en entreprise. Deux parties vont ainsi se succéder : la première partie rendra compte du dépouillement des résultats (2.1) issus des vingt enquêtes réalisées auprès des Petites et Moyennes Entreprises. Ensuite, une deuxième partie sera consacrée à l’analyse de ces résultats (2.2).
2.1. Dépouillement des résultats
Comme l’enquête s’est passée au niveau des entreprises de notre localité et vise un objectif spécifique à savoir la recherche d’un résultat qualitatif sur la problématique, le dépouillement des résultats se fera selon le déroulement de l’enquête prévue par le guide d’entretien et exposera des synthèses de la réponse de chaque répondant à chaque question posée.
Pour commencer, remarquons que nous avons souhaité voir par le biais de cette enquête qualitative le comportement des entreprises face à notre intéressement sur le sujet des conditions de l’octroi du financement bancaire par les Petites et Moyennes Entreprises modernes en vue d’apporter les premiers éléments de réponse à notre problématique. Cette étape de notre recherche nous a permis également d’observer les critères pris en compte par chaque banque au moment de décider d’accepter ou de refuser la demande de crédit d’une entreprise quelconque. Ces critères ont d’ailleurs fait apparaître que chacune des entreprises interviewées est en mesure de définir et d’utiliser un vocabulaire riche et souvent révélateur dans la préparation des documents d’octroi de crédit auprès des établissements bancaires. Mais comme il s’agit d’une enquête visant un objectif qualitatif, l’échantillon d’entreprise étudiée ne représente pas en totalité l’ensemble des Petites et Moyennes Entreprises qui se lancent dans des relations partenariales avec les banques pour le financement de tout ou partie de leurs activités. Concernant les réponses obtenues lors de cette enquête, nos conclusions sont les suivantes :
- Conformément à ce que l’on a dit dans la sous-partie sur la conduite de l’entretien, l’ensemble des vingt entreprises choisies pour la présente enquête présentent les mêmes caractéristiques car elles appartiennent à une même catégorie d’entreprise. En d’autres termes, notre enquête s’est déroulée auprès de vingt Petites et Moyennes Entreprises situées au sein de notre circonscription administrative. Parmi l’échantillon choisi, on notait dix entreprises utilisant moins de dix employés et dix autres qui emploient entre dix et vingt-cinq employés à temps plein. Le secteur d’activité de ces Petites et Moyennes Entreprises est totalement variable : seule d’eux d’entre elles exercent dans un même secteur d’activité à savoir le secteur de l’agroalimentaire. Les entreprises sont toutes âgées de plus de dix ans. L’ensemble des entreprises enquêtées sont inscrites de manière légale au sein du registre des sociétés sous le statut juridique des Société à responsabilité Limitée (S.A.R.L.).
- L’ensemble des vingt répondants des vingt entreprises interviewées ont été des dirigeants sociaux qui représentent leurs entreprises avec le plus grand des pouvoirs. En fait, comme nous avons mené notre enquête auprès des Petites et Moyennes Entreprises, les dirigeants sociaux qui nous ont reçu rassemblent en eux tous les pouvoirs de direction et de décision au sein de son entreprise. De surcroît, la relation de subordination qui existe entre le dirigeant et ses employés est une relation directe.
- A la troisième question, seule une entreprise sur les vingt enquêtées a déclaré pouvoir financer son activité avec la technique de l’autofinancement. En fait, il s’agit d’une entreprise familiale travaillant sur le domaine de la boulangerie et qui se suffit à lui-même dans le financement de son activité étant donné que son secteur d’activité ne dépasse pas jusqu’à maintenant le petit village au sein duquel elle s’est implantée. Pour les dix-neuf autres entreprises, elles procèdent de temps en temps à la recherche de financement externe pour soutenir leurs fonds propres dans le financement de leurs activités.
- A partir de cette quatrième question, l’effectif des entreprises enquêtées est alors réduit à dix-neuf compte tenu de l’existence de la seule entreprise qui se contentait de l’autofinancement pour le financement de ces projets. Pour cette quatrième question, l’ensemble des dix-neuf entreprises enquêtées déclarent être en train de travailler avec plusieurs banques en fonction de leurs besoins et des conditions imposées par chaque banque. 100% des entreprises ont déclaré ne pas se contenter d’une seule banque pour le financement de ces projets puisqu’en fonction du projet mis en place, la condition des banques diffèrent de l’une à l’autre. Les entreprises choisissent alors la banque avec laquelle elle demandera une aide financière en fonction de son projet et de l’intéressement des banques à son type de projet.
- La réponse donnée par les dirigeants sociaux des dix-neuf entreprises enquêtées pour cette cinquième question confirme notre étude théorique. En effet, 100% des répondants ont déclaré avoir eu au moins recours à un financement bancaire pour le financement de son projet. Cependant, les quinze de ces entreprises déclarent devoir demander un financement bancaire en vue de rester compétitif sur le marché. En d’autres termes, pour ces quinze entreprises, les contraintes du marché actuel les obligent à demander de l’aide auprès des banques pour pouvoir se réorganiser et affronter la concurrence. Pour les quatre entreprises restantes, le recours à un financement bancaire n’est pas une obligation mais elles y ont recours en vue de financer un nouveau projet ou en vue de couvrir pour une courte durée un déséquilibre de trésorerie. Pour ces dernières, elles peuvent subsister même en l’absence d’un crédit bancaire mais elles ne peuvent pas, à cette condition, étendre ses activités et se développer suivant la demande du marché.
- Douze d’entre les dix-neuf entreprises de notre enquête déclarent avoir sollicité un crédit bancaire en vue du financement de son exploitation tandis que les sept restants déclarent avoir demandé un crédit bancaire en vue de financer un nouvel investissement. Notons que notre question concernait la dernière demande faite par l’entreprise auprès d’un établissement bancaire. Le montant de la demande de financement bancaire variait d’une entreprise à une autre en fonction du projet à couvrir et en fonction des conditions imposées par les banques pour son obtention. Pour l’ensemble des dix-neuf entreprises, la durée du remboursement de leurs dernières demandes s’inscrit dans le long terme dans le sens où le remboursement s’étale pendant une durée comprise entre cinq et vingt années en fonction du montant de la dette et du projet auquel elle sera affectée.
- A la septième question concernant la nécessité d’une garantie et/ou d’un apport personnel de l’entreprise pour appuyer la demande de crédit auprès des banques, 80% des répondants ont déclaré devoir apporter une garantie pour appuyer leurs demandes de financement. Ensuite, 30% des répondants déclarent être obligés de signaler un important apport personnel en vue de soutenir sa demande et de prouver à la banque sa résolution à participer au développement de son entreprise. Enfin, il y avait 90% de PME qui déclarent avoir obtenu un crédit bancaire sans besoin d’apport personnel alors qu’elles déclarent être obligées d’apporter une garantie en contrepartie de l’octroi d’un financement bancaire.
- En réponse à la huitième question, la totalité des répondants ont déclaré rencontrer effectivement et pratiquement des difficultés dans le rassemblement des documents nécessaires pour l’introduction d’une demande de crédit. A cet effet, la liste des documents nécessaires ont pu être décelées suite à cette huitième question mais le récit de ces documents sera réservé pour la partie de l’analyse des résultats qui occupera une sous-partie entière pour le rapport de tous ces documents.
- Quant à la neuvième question, 90% des répondants ont déclaré avoir eu à fournir un dossier complet sur l’historique et la personnalité du dirigeant social dans les documents nécessaires pour la demande d’octroi de crédit auprès d’une banque. Les 10% restants déclarent ne pas été contraints à fournir ce type de document lors de son dernier emprunt en raison du montant de son emprunt. En fait, pour ces dernières, leur dernier emprunt concernait une somme minimale contractée pour le moyen terme d’où la simplification de leurs procédures d’acquisition du crédit.
- Quant à la dixième et dernière question qui tendait à leur soutirer des informations en matière d’acceptation ou de refus de leurs demandes d’octroi de crédit bancaire, 100% des répondants ont déclaré avoir obtenu la somme empruntée. En d’autres termes, la dernière demande d’octroi de crédit bancaire de toutes les dix neuf entreprises a été acceptée. Il faut quand même noter que 90% des entreprises enquêtées déclarent avoir eu des difficultés dans le rassemblement des dossiers mais à force de persévérer, elles sont quand même arrivées à l’acquisition du financement bancaire voulu.
2.2. L’analyse des résultats
Pour répondre à la question centrale de ce mémoire qu’il faut se rappeler : « Face à la mondialisation et à l’internationalisation du marché actuel, les PME ont obligatoirement besoin de recourir au financement bancaire pour bien se développer et affronter la concurrence. Quelles sont les conditions qui permettront à une PME d’avoir accès à un financement bancaire ?», nous avons utilisé la méthodologie « des enquêtes qualitatives ». Après les entretiens avec les différents interlocuteurs des entreprises, nous avons obtenu des résultats que nous avons présenté dans la sous-partie précédente et que nous allons analyser dans les sous-parties suivantes tout en nous focalisant sur la recherche des réponses à notre problématique. Ainsi, dans cette sous-partie, nous allons nous concentrer sur les conditions d’octroi de crédit bancaire selon l’avis de ces dix-neuf entreprises enquêtées. Ces conditions s’étaleront sur trois sous-parties telle que l’importance de l’évaluation de l’entreprise (a) ; l’impact de la personnalité du dirigeant sur l’octroi des crédits (b) ; et l’exposition des autres conditions liées à l’octroi du crédit (c).
- L’importance de l’évaluation de l’entreprise
Suite à notre enquête, nous avons pu déduire que ce n’est pas toutes les PME qui arrivent à obtenir un crédit bancaire dans la mesure où dans la majorité des cas, les banques demandent plusieurs documents à l’entreprise et leur imposent plusieurs conditions avant d’accepter leurs demandes. Par conséquent, avant d’introduire une demande de prêt auprès d’un établissement financier tel que les banques, l’entreprise devra bien arranger et compléter son dossier et se soucier de remplir toutes les conditions utiles pour ne pas être déboutée en pleine procédure.
Selon l’avis des dirigeants sociaux avec lesquels nous avons pu parler durant notre enquête, la première condition à remplir est celle de réussir une évaluation complète et minutieuse de son entreprise et principalement de sa santé financière. La réponse d’un des dirigeants enquêtées rapportent ce fait d’une manière très claire et bien précise lorsqu’il exposait que : « on arrive à améliorer très positivement notre chance d’octroi de crédit bancaire lorsqu’on s’assure de fournir des informations aussi précises que possible et en présentant notre activité sous son meilleur jour à travers les documents accompagnant la demande de crédit »[29]. Et un autre répondant rajoutait à ce moment que « pour l’obtention du crédit bancaire, il nous faudra soutenir notre dossier à travers la présentation de document mis à jour au moment de la demande et très précis quant à l’état financier et à l’état du marché de notre entreprise »[30]. D’après les réponses de 100% des répondants qui appuient et confirment ces deux réponses, la banque effectue une évaluation pratique, minutieuse et actuelle de la PME et de son environnement interne et externe avant de répondre à sa demande d’octroi de crédit. 60% des répondants ont même précisé qu’à propos de cette étude minutieuse, les banquiers se soucient principalement de la santé financière de la firme et de son capacité prévisionnelle à rembourser sa dette avant de satisfaire sa demande. Pour ceux qui ont demandé un prêt bancaire en vue de soutenir un nouveau projet, la banque rajoute aussi une étude des chances de réussite du projet dans le futur compte tenu de l’état du marché et de la demande en la matière au moment de l’introduction de la demande avant d’approuver ou non la demande. Mais force est aussi de conclure que d’après les entreprises enquêtées, la force de la demande d’octroi de crédit pour une PME réside dans la capacité de celle-ci à fournir à la banque tous les documents nécessaires et précis qui tendront à affirmer l’étude menée par le soin des responsables de l’établissement financier. Enfin, la majorité des répondants (90%) se sont ralliés pour dire que dans l’évaluation d’une demande d’octroi de crédit bancaire, les banques traitent le dossier de chaque PME au cas par cas d’où la diversification des conditions imposées par les banques pour l’octroi d’un crédit pour chaque PME. En d’autres termes, ils ont voulu préciser qu’il n’y a pas de conditions sine qua none pour l’obtention du crédit bancaire par les PME, tout dépend de la situation économique et commerciale de la PME demandeur de crédit.
Pour la réponse à la deuxième partie de la question n°8 posée à tous les dix neuf répondants de la présente enquête, nous transcrivons ci-dessous les principaux dossiers à préparer par les répondants pour soutenir leurs demandes d’octroi de crédit bancaire pour renflouer ses besoins en capitaux pour le bon fonctionnement de leurs activités :
- Tous les documents comptables mettant en exergue une parfaite santé financière ou du moins un état stable de la trésorerie de la PME demandeur pendant les trois années précédant la demande. Ces documents doivent contenir tous les bilans financiers, tous les comptes de résultat et tous les rapprochements bancaires de cette entreprise pendant ces trois dernières années.
- Un document synthétisant l’état actuel de la trésorerie de la firme. Les entreprises enquêtées soulignent alors que ce document doit être mis à jour et ne doit jamais excéder une durée de 90 jours avant l’introduction de la demande de prêt bancaire.
- Un état avec toutes les durées des dettes actuelles de l’entreprise tout en précisant la répartition de ses états financiers au sein du compte créditeur et celui du compte débiteur de la société. Cette répartition doit se faire mensuellement et il doit au moins contenir la répartition des dettes de l’entreprise durant les trois derniers mois précédant l’introduction de la demande de crédit bancaire.
- Pour le cas des entreprises qui demandent un crédit bancaire pour le démarrage d’un nouveau projet, la banque leurs demandent aussi de dresser un état prévisionnel complet de la finance de l’entreprise pour ce nouveau projet avec tous les bilans et les comptes de résultats prévisionnels. Le dressage de cet état prévisionnel doit s’étendre jusqu’au moment où l’entreprise entendra réussir à obtenir un gain dans l’exploitation du nouveau projet et cette durée est fonction de l’activité prévue et de la santé du marché de cette nouvelle activité.
- Un profil général de l’entreprise qui donnera une idée à la banque de ce qu’est actuellement l’entreprise demandeur par rapport à son environnement externe. Il ne s’agit plus de présenter le coté financier de l’entreprise mais de la présenter d’une manière générale c’est-à-dire à tous les plans et à tous les niveaux : l’historique de l’entreprise, son domaine d’activité, les produits et les services disponibles, l’effectif des salariés, l’état de la concurrence, le volume de la clientèle, les informations sur les fournisseurs de l’entreprise.
- Fournir également un dossier qui reliera pratiquement l’emprunt demandé c’est à dire son montant et sa durée de remboursement à son utilisation prévisionnelle. Il faut également joindre à ce dossier le ou les biens en garantie de la dette c’est-à-dire le ou les biens auxquels l’entreprise est prête à renoncer en cas d’impossibilité de remboursement de la somme empruntée à l’arrivée de l’échéance préalablement prévue par le contrat.
- L’impact de la personnalité du dirigeant sur l’octroi des crédits
Ensuite, notre questionnaire n°9 nous a permis de constituer cette présente sous-partie lorsque nous avons tenté de soutirer auprès des entreprises enquêtées des informations à propos de l’impact de la personnalité du dirigeant social sur l’octroi de crédit au profit de son PME. Pour rappel, notre neuvième question a été formulée comme suit : « Pendant la constitution des dossiers de l’emprunt, la banque a-t-elle demandé des informations et/ou des dossiers sur le passé et le présent de votre dirigeant social ? ».
Pour répondre à cette question, la réponse n’a pas été diversifiée car l’ensemble des répondants se sont accordés pour dire que la personnalité de l’entrepreneur constitue un facteur déterminant l’acceptation ou le refus d’un crédit bancaire. Unanimement admis, la présentation d’un document concernant le passé et l’actualité du dirigeant social sur tous les plans constituent une pièce complémentaire des documents utiles pour la constitution des dossiers de la demande de crédit bancaire. Toutes les banques consultées par les dix-neuf entreprises demandaient toujours ce document mais nous avons fait exprès de ne pas le mentionner au sein de la sous-partie précédente en raison de la présence de la présente sous-partie qui y est spécialement affectée. Il faut cependant noter qu’à travers notre enquête, nous avons pu relever que c’est dans l’appréciation de la situation et/ou de la compétence actuelle du dirigeant social qu’une banque peut différer d’une autre. Plus clairement, les caractéristiques du dirigeant social est une source d’acceptation ou de refus d’un crédit bancaire au profit de son entreprise mais c’est au niveau des conditions d’acceptation ou de refus du prêt en fonction des caractéristiques du dirigeant que les banques ne sont pas unanimes. En pratique, un même dirigeant social peut être jugé compétent pour une banque et incompétent pour une autre en fonction des critères de sélection mis en place par ces deux banques pour l’éligibilité du dossier de ce dirigeant social. L’unanimité des réponses résident donc dans le fait que la personnalité ainsi que l’historique du dirigeant social et surtout au niveau social et économique influence d’une manière indéniable la décision d’une banque d’accepter ou de refuser la demande de crédit d’une PME d’autant plus que toutes les PME regroupent au sein de son dirigeant social tous les pouvoirs de direction et de contrôle de l’entreprise. Pour dix entreprises enquêtées, cette personnalité du dirigeant social constitue un des grands éléments pour l’évaluation de la demande de crédit par la PME au même titre que la santé financière et la position commerciale de l’entreprise. Pour 90% des personnes enquêtées, la capacité du dirigeant social à faire un apport personnel pour soutenir le crédit sollicité, ses compétences et expériences antérieures liées au projet à mettre en place ou à renforcer par le crédit demandé ainsi que la solvabilité de son patrimoine constitue les éléments les plus étudiées de son dossier.
- Les autres conditions liées à l’octroi du crédit
Outre les conditions et les documents cités au sein des deux sous-parties précédentes, d’autres conditions sont aussi imposées par les établissements bancaires avant de donner un accord d’octroi de crédit. Pour les entreprises enquêtées, les dirigeants sociaux se sont accordés pour dire que le moment de la remise du dossier auprès de la banque constitue aussi une grande étape vu que c’est à ce moment que les banques demandent au dirigeant social ou à son représentant légal de remplir toute une série de questionnaires et de formulaires spécifiques pour chaque type de crédit demandé. En l’espèce, les dirigeants sociaux n° 3, 4, 7, 9, 10, 12, 14 et 15 ont spécifié qu’à ce moment, la PME peut se faire accompagner par un spécialiste tel que des conseillers en gestion ou des experts comptables pour le remplissage des formulaires en vue d’éviter toute faute fatale.
Enfin, 60% des entreprises enquêtées déclarent que vers la fin du dépôt du dossier de demande de prêt, l’entrepreneur doit toujours s’attendre à une convocation de la part de sa banque en vue d’une demande d’informations complémentaires ou d’autres conditions à fournir pour l’octroi du crédit. En effet, vers la fin de l’étude que la banque mène par sa propre initiative au détriment de l’entreprise, l’établissement financier peut constater des écarts entre les documents produits par la PME et les résultats de son étude et convoquera le dirigeant social pour plus d’explications, de documents ou même de garanties pour soutenir sa demande. C’est en fonction de cette deuxième entrevue que la banque pourra orienter sa décision vers une acceptation ou un refus. Pour servir de conseil aux futurs dirigeants de PME qui solliciteront un crédit bancaire, le répondant n°2 de notre enquête conseille alors que le dirigeant social doit mettre en avant à travers sa demande de prêt bancaire la manière dont il entendra s’organiser pour le remboursement du prêt aux temps voulus par les parties.
En somme, le financement externe par le biais d’un crédit bancaire est un fait indispensable voire même obligatoire pour toute PME moderne qui désire se pérenniser et se développer dans le temps et suivant l’évolution de son marché, rapporte la généralité des réponses de notre enquête. Mais des procédures administratives sont à observer par les dirigeants sociaux qui veulent en bénéficier. En effet, des documents sont à fournir pour soutenir la demande entre autre les dossiers qui prouvent la solvabilité et une bonne santé financière de la société et de son dirigeant social. Mais en plus, les banques mènent aussi leurs enquêtes par le biais de leurs techniciens pour vérifier la véracité des documents fournis par les PME. Vers la fin de cette enquête, elle convoquera de nouveau le dirigeant social et lui demandera de nouvelles informations si nécessaire. Sinon, elle prendra la décision d’accepter ou de refuser la demande en fonction des résultats de cette enquête. C’est pourquoi la totalité des répondants conseillent à toutes PME désirant obtenir un crédit bancaire de fournir des documents aussi précis et mis à jour que possible pour appuyer son projet.
PARTIE III : PRECONISATIONS ET RECOMMANDATIONS
Les aboutissements de notre analyse des résultats de l’enquête réalisée auprès des vingt Petites et Moyennes Entreprises de notre circonscription administrative dont nous venons de rapporter ci-dessus nous ont permis de déduire les perspectives et les recommandations suivantes qui seront présentées en deux sous-parties telles que : les suggestions pour une meilleure gestion des risques dans le financement bancaire des PME (Section n°1) et des préconisations pour un bon choix de son financement bancaire par les PME modernes ( Section n°2).
Section n°1 : Le financement bancaire et la gestion des risques dans les PME
Suite à notre enquête menée auprès des vingt entrepreneurs individuels dirigeant chacun une Petite et Moyenne Entreprise, le résultat a nettement montré une grande difficulté des entreprises à obtenir des financements auprès des établissements financiers notamment des banques, des difficultés qui sont liées à la pluralité des conditions imposées par ces dernières pour l’octroi d’un crédit. Face à ce constat, la présente sous-partie du document trouve intéressant de présenter deux solutions en vue d’aider les entrepreneurs individuels qui dirigent actuellement une Petite et Moyenne Entreprise à accéder plus facilement à un financement bancaire en se préoccupant plus de la notion de risque à travers la définition de ce risque (1.1) et le recours au partage des risques (1.2) avec la banque dans la conclusion des contrats d’emprunt bancaire pour le besoin de développement de l’activité et de pérennisation de l’entreprise.
- Définitions et caractéristiques des risques
Tout entrepreneur connaît l’existence de la notion de risque qui se trouve d’ailleurs inséparable à toute activité humaine. Mais selon le secteur d’activité et la nature de l’activité, la notion peut avoir un étendu plus ou moins large et sa conception peut être totalement différente d’un acteur à un autre. Selon Von Neumann et Morgenstern, « le risque est souvent exprimé par l’indice composé de la probabilité d’occurrence d’un évènement et de sa valeur »[31]. D’une manière générale, cette notion se définit comme « le danger futur dont la réalisation est incertaine »[32]. En l’espèce, pour une même situation ou un même projet, le risque peut être nombreux et dépendent de la nature et/ou des caractéristiques du projet examiné mais surtout de l’acteur qui appréhende la notion. Force est ainsi de constater que « les individus semblent se préoccuper plus particulièrement de certains dangers tout en ignorant d’autres »[33] en fonction de la personnalité et de l’activité de l’acteur qui l’évalue. Par conséquent, un risque peut être conçu d’une manière soit subjective soit objective étant donné que la survenance du danger ne dépend pas de l’acteur mais de la survenance d’un évènement futur et incertain. En d’autres mots, un risque peut être quantitatif tout comme être qualitatif car l’appréciation de la perte qu’on aura à subir peut être suivant la quantité de la perte ou la qualité de celle-ci.
Pour les banquiers, la notion de risque est présente dans toutes ces activités. Et l’appréciation de la valeur des risques se fait en fonction du degré d’imprévisibilité de l’évènement qui se produira dans le futur. En fait, les banquiers se méfient de tous les risques qui pourraient se produire dans le futur contrairement aux autres acteurs qui peuvent négliger certains risques et considérer certains autres. Avant d’accepter une demande de crédit, les raisons qui poussent le banquier à opérer toutes les études que nous avons mentionné ci-dessus et à exiger tous les documents énumérés ci-dessus sont liées à cette notion de risque. Compte tenu de sa capacité à éviter les risques par le refus d’octroi du crédit, les banques n’octroient jamais de crédit avant une appréciation et une étude complète de l’entreprise demandeur.
Par conséquent, il est primordial pour toute entreprise souhaitant avoir un crédit bancaire de soigner son état financier et sa présentation sur le marché de son secteur d’activité afin de répondre aux critères des banques. Aussi, l’appréciation et l’étude des risques du futur projet doit être une principale préoccupation de ses entreprises avant de soumettre leurs dossiers d’emprunts auprès des banques, cette étude leur permettront ainsi d’éviter toute déception quant aux conditions d’octroi du futur crédit bancaire.
- Le partage des risques dans le financement bancaire des PME
Pour diverses raisons, les établissements bancaires manifestent plusieurs réticences à l’égard des demandes déposées par les Petites et Moyennes Entreprises en vue de l’octroi d’un crédit pour le financement de ses activités ou pour la pérennisation de la firme. Notons alors que le problème de risque constitue le plus grave problème que les banques tentent d’éviter dans la conclusion des contrats d’emprunt au profit des PME.
En l’espèce, la fourniture des fonds nécessaires pour le développement des activités d’une personne physique ou morale constitue la principale activité de toute banque. C’est à travers ces systèmes d’emprunt que les banques puissent vivre et survivre, c’est l’essence même de leurs existences. La survenance du risque peut alors lui être fatale mais elle doit en même temps courir certains risques pour pouvoir travailler. En effet, tout emprunt est obligatoirement soumis à un risque et les risques doivent être sérieusement étudiés par les banques pour ne pas perdre des chances de bénéfices. Cependant, les entreprises qui tentent d’obtenir un financement bancaire courent aussi un risque vu que le projet nécessitant le financement est un évènement futur dont la réussite ou l’échec fait partie de l’avenir et donc correspond à la définition du mot « risque ».
Pour minimiser les risques qui pèsent sur son activité, la banque doit savoir distinguer à travers des études les bons emprunteurs des mauvais emprunteurs tandis que pour minimiser les risques qui pèsent sur l’entreprise et sur son projet, l’entrepreneur individuel qui dirige seul une PME doit savoir choisir le bon banquier et le différencier des mauvais banquiers pour pouvoir obtenir du profit et ne pas tomber dans une situation de surendettement. Comme pour les banques, l’entrepreneur individuel doit lui aussi effectuer des études sur terrain et des comparaisons entre les différents établissements bancaires en vue de percevoir le bon financement conforme à son projet à soutenir.
En somme, dans la conclusion d’un contrat de crédit bancaire, les deux parties du contrat à savoir l’entrepreneur ou le dirigeant social ainsi que la banque court chacun un risque qu’ils doivent obligatoirement arriver à surmonter ou du moins à minimiser en vue de ne pas échouer dans son activité. Cette notion de maitrise de risque est une notion qui doit être sérieusement appréhendée par les deux parties au moment de la conclusion du contrat en effectuant une étude minutieuse et détaillée du secteur d’activité auquel appartient le projet et de l’autre partie du contrat. A travers la maitrise des risques, les entreprises ainsi que les banques arrivent à partager d’une manière équitable les risques du futur projet tout en arrivant à les minimiser.
Section n°2 : Savoir choisir son financement bancaire
Mais comme notre étude tend à fournir des meilleurs outils pour les dirigeants sociaux des Petites et Moyennes Entreprises dans leurs efforts à trouver de meilleure solution à leurs problèmes de financement externe, nous avons décidé de créer cette seconde section de la présente troisième partie. En effet, les préconisations ci-dessus donne un conseil et une solution commune aux deux parties d’un contrat de crédit bancaire tandis que la présente section exposera des solutions concrètes au bénéfice des Petites et Moyennes Entreprises en particulier. Deux nouvelles instructions seront alors proposées dans le but d’atteindre cet objectif : un bon choix d’établissement bancaire en fonction du statut de la PME (2.1) ainsi qu’un bon choix en matière de dirigeant social avant la demande d’un crédit bancaire pour le financement d’un projet (2.2).
2.1. Choisir son établissement d’emprunt en fonction du statut de la PME
Dans toute décision concernant le développement ou la pérennisation d’une PME, la considération de l’environnement interne et externe de l’entreprise est une étape à ne pas négliger. Le fait est qu’une PME est une organisation sociale à but lucratif qui ne peut vivre en toute indépendance du fait de son incapacité à satisfaire ses besoins elle-même que ce soit en matière de financement, en matière de production et en matière de commercialisation de ses produits. Avec tous les acteurs internes, l’entreprise doit à priori pouvoir fonctionner en toute sérénité et en toute liberté parallèlement à l’ensemble de ses salariés. Vis-à-vis des acteurs externes, l’entreprise doit être représentée sous une forme unique et indépendante mais véritablement liée par une organisation interne bien harmonisée. Cette parfaite santé de l’entreprise vis-à-vis de son environnement et de ses acteurs améliorera vivement son image et sa notoriété face à son public mais surtout face aux bailleurs qu’elle devra appréhender pour soutenir son affaire.
Il faut alors noter que pour qu’une entreprise détienne une bonne image et accède plus facilement à un soutien financier de la part d’une banque, il faut qu’il procède avant tout au soin nécessaire pour corriger les imperfections qui se sont insérées au sein de son environnement interne. En d’autres termes, avant de demander un crédit auprès d’un établissement financier, une PME se doit d’abord d’anticiper la préparation de son dossier d’octroi de crédit notamment en corrigeant tous les problèmes qui se présentent dans son cercle d’activité et surtout lorsque ces problèmes ont des liens avec une difficulté de trésorerie de l’entité. En plus, face à l’environnement instable dans lequel s’installent les PME contemporaines, le système de financement qu’il choisisse doit être en mesure de l’aider à corriger ses problèmes financiers et donc de ne pas les compliquer. En une phrase, le financement bancaire n’est pas ouvert à toutes les PME mais pour y avoir accès, une PME doit vivre en totale harmonie avec son environnement social et financier et il doit recourir à un emprunt non pas pour remplacer son fonds de roulement mais pour remédier à des situations de nouveaux investissements ou des petites imperfections temporaires qui s’insurgent dans sa trésorerie.
Bref, la conclusion du contrat de crédit doit être faite par l’entreprise au profit du meilleur établissement bancaire compte tenu de sa situation en vue d’atteindre son objectif dans la recherche de financement. Pour ce faire, elle doit effectuer des comparaisons quant aux conditions imposées par les différentes banques avant de choisir sa banque et de développer son activité avec l’aide de cette dernière.
2.2. Le choix du dirigeant social et le recours aux crédits bancaires
Pour avoir le financement adéquat, notre enquête a affirmé que la personnalité du dirigeant constitue un des grands obstacles ou un des grands atouts pour une PME donnée. En fait, l’expérience du dirigeant ainsi que la solvabilité de son patrimoine financier est l’une des conditions d’acceptation d’un contrat de crédit bancaire lorsque c’est lui qui agit comme un entrepreneur individuel qui agit à la tête de l’entreprise demandeur.
De ce fait, être le dirigeant d’une entreprise qui doit requérir de l’aide financière de la part d’un établissement financier n’est pas une chose facile surtout lorsque la personne se trouve impliquée dans des problèmes de trésoreries ou de dettes qu’elle n’est pas capable de gérer. Avant de recourir à un crédit bancaire, le dirigeant doit lui aussi corriger les imperfections quant à son historique financier et à sa relation sociale avec ses partenaires commerciales et son activité. En fait, en présence d’une dette non honorée ou d’une insolvabilité apparente du patrimoine du dirigeant, la banque se méfiera et redoutera de la capacité de ce dirigeant à gérer le patrimoine de la société et donc d’arriver à honorer sa promesse de remboursement pour la demande de prêt bancaire en cours. Etant donné la caractéristique particulière des PME dans le sens où elle est dirigée par une seule personne physique qui rassemble en elle tous les pouvoirs de décision de la firme, la capacité de cette seule personne à prouver sa capacité de gestion et de direction économique de son état financier fera naître une situation de confiance à son profit de la part de la banque et offrira une meilleure chance d’approbation de la demande de crédit pour le financement du futur projet de l’entreprise.
En somme, associée à une bonne santé financière de l’entreprise, une bonne santé financière et sociale du dirigeant social d’une PME favorisera l’octroi d’un crédit auprès d’un établissement de crédit notamment auprès d’une banque. Ainsi, dans le sens inverse, pour favoriser l’octroi d’un crédit bancaire au profit d’une PME, le dirigeant social doit lui aussi procéder à la correction de toutes les anomalies qui se présentent au sein de son patrimoine financier et de sa relation sociale.
Pour conclure cette troisième partie, notons que la notion de maitrise et de partage des risques sur le futur projet est la solution unique qui profitera aux deux parties à savoir la banque et l’entreprise en matière de financement bancaire des PME. Mais vis-à-vis de l’entreprise qui constitue notre principale préoccupation, notre suggestion concerne l’obligation pour l’entreprise et pour son dirigeant de corriger tous les défauts en matière d’état financier et de relation sociale avec les partenaires en vue de faciliter les procédures d’octroi de crédit. En quelques sortes, il s’agit pour l’entreprise et son dirigeant d’apporter les preuves nécessaires qu’ils sont en mesure de gérer le fonds demandé et de rembourser le prêt au moment propice.
CONCLUSION GENERALE
Le présent document est sous-tendu par le thème sous-jacent à savoir le besoin de financement des PME et le recours au crédit bancaire. Pour apporter une réponse satisfaisante tant en matière de qualité qu’en matière de quantité à la problématique formulée au début de ce document, le présent document a été divisé en trois grandes parties. La première partie est une partie théorique parlant de la délimitation du domaine de notre étude. Dans cette partie, nous avons pu exposer les divers mots clés sur le financement bancaire des PME tels que la généralité sur la notion de PME ou Petites et Moyennes Entreprises ainsi que la conception du terme « crédit » dans sa généralité. Ensuite, le document s’enchaine avec une seconde partie empirique qui décrit l’environnement pratique de ce financement externe des PME à travers la mise en place d’une enquête qualitative menée auprès de vingt entreprises. Cette seconde partie a été alors dominée par la mise en exergue du choix méthodologique dans la conduite de l’enquête ainsi que l’exposition et l’analyse des résultats de cette enquête. En l’espèce, nous avons pu constater que même si les entreprises ont l’obligation de recourir à la demande d’un crédit bancaire pour financer son activité et pour rester compétitif et performant sur son secteur d’activité, ces PME rencontrent actuellement beaucoup de difficultés dans la constitution des dossiers et documents nécessaires pour l’appui de leurs demandes. Effectivement, pour l’octroi de crédit bancaire, l’entreprise a l’obligation d’apporter la preuve de sa santé financière et de sa solvabilité mais aussi d’apporter la preuve de la solvabilité et de la compétence de son dirigeant social. Enfin, l’apport d’une garantie est obligatoire ou du moins d’un apport personnel afin de pouvoir espérer une acceptation d’une demande de crédit pour financer les projets d’une PME. De ce fait, les entreprises enquêtées ont rapporté des intérêts sérieux et concrets dans l’acquisition d’un financement bancaire dans la poursuite de leurs activités d’où l’intérêt du présent document à leurs fournir des conseils en vue de les aider à accéder plus facilement à un crédit bancaire. C’est d’ailleurs l’objet de la troisième partie qui tend à proposer des perspectives et des recommandations pour un meilleur accès des PME au financement bancaire. Dans deux sous-parties différentes, nous avons commencé par rapporter les effets de la gestion et de la maitrise des risques sur la coopération entre la banque et les PME pour terminer avec quelques recommandations spécifiques au profit des entreprises en vue de la constitution de leurs documents d’appui de leurs demandes de financement bancaire.
En somme, les banques se méfient actuellement de plus en plus des Petites et Moyennes Entreprises qui demandent des financements. Cependant, la constitution d’un bon dossier de demande de financement n’est pas une impossibilité pour les entreprises. En effet, suite aux résultats de l’enquête menée par notre soin, les documents à présenter lors de l’introduction de la demande de financement auprès des établissements bancaires ne sont pas trop difficiles à constituer mais il suffit juste à l’entreprise d’acquérir les bons conseils et d’adopter les bons gestes et l’octroi de crédit de financement bancaire sera ouvert à leurs profits. Pour terminer, des limites à notre étude empirique sont à surligner afin de pouvoir ouvrir la voie à d’autres chercheurs en vue d’une amélioration croissante de la proposition de solution pour un meilleur accès des PME au financement bancaire. Parmi ces limites, on peut alors citer l’insuffisance de l’échantillon pris en charge dans l’enquête faute de moyen budgétaire et matériel ; l’incapacité de l’enquêteur à couvrir tous les domaines de recherche sur la matière vu que la présente étude s’est juste focalisée sur les Petites et Moyennes Entreprises de notre circonscription administrative ; et enfin, l’imprudence et l’incapacité de l’enquêteur à analyser complètement les résultats obtenus et à en donner suite.
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[1] Mehamedi TAOUFIK, in-Revue Tunisienne des sciences sociales n° 80-81, 1985.
[2] Article 2 du Code des Incitations aux Investissements Tunisiennes de 2004.
[3] Article 3 du Code des Investissements Industriels Marocains de 1983.
[4] Article 1 de la Charte de l’investissement Marocaine de 2002.
[5] Loi de Finance Marocaine de 2012.
[6] En Cameroun, le Conseil économique et social est une assemblée constitutionnelle consultative placée auprès des pouvoirs publics. Par la représentation des principales activités économiques et sociales, le Conseil favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et assure leur participation à la politique économique et sociale du Gouvernement.
[7] C. BENJAMIN et W. OLIVIER, « Les nouvelles théories de l’entreprise », Librairie Française, 1995.
[8] Théophile Fabrice NEZIEN, « Problèmes de financement des PME par les établissements bancaires : cas de Coris Bank », Université Saint Thomas d’Aquin, 2010.
[9] Lexique économique, Dalloz, 7ème édition, 2002.
[10] Il s’agit d’une recommandation émanant des experts d ’Ubifrance, la Banque Française pour le développement International en 2014, consultable sur http://www.comptanoo.com/export/actualite-tpe-pme/16519/exporter-pme-enjeu-qui-necessite-strategie-ambition-souplesse.
[11] C. BENJAMIN et W. OLIVIER, « Les nouvelles théories de l’entreprise », Librairie Française, 1995.
[12] J-Y-SAUQUIN et C.H D’ARCIMOLE (2001)
[13] Etude publiée par Bain et Compagnie le 11 Octobre 2013, consultable en ligne sur http://www.bain.fr/publications/communiques-de-presse/l-acces-au-financement-pour-les-petites-et-moyennes-entreprises-necessite-une-action.aspx
[14] Théophile Fabrice NEZIEN, « Problèmes de financement des PME par les établissements bancaires : cas de Coris Bank », Université Saint Thomas d’Aquin, 2010.
[15] D’après la définition donnée par le site http://www.dictionnaire-juridique.com, l’exigibilité d’une dette est le caractère d’une dette qui est venue à son terme et qui, de ce fait, en cas de non paiement, peut faire l’objet d’une mise en demeure préalable à l’engagement d’une action en paiement et éventuellement d’une mesure conservatoire.
[16] B. BELLETANTE et L. MABERANLT, « Dictionnaire de la Bourse et des marchés », 2ème édition, 2000, p 121.
[17] Cassar et Holer (2003) ; Koleamaki et Rutherford (2005) ; OCDE (2007) et MCPEA Burkina Faso (2010).
[18] vosdroits.service-public.fr
[19] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cr%C3%A9dit/20314
[20] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cr%C3%A9dit/20314
[21] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cr%C3%A9dit/20314
[22] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cr%C3%A9dit/20314
[23] BAUDHUIN, « Crédit et banque », 1945, p. 125, in-http://www.cnrtl.fr/lexicographie/cr%C3%A9dit
[24] http://www.usinenouvelle.com/article/les-entreprises-reprennent-le-pouvoir.N283201
[25] F. MODIGLIANI et M. MILLER, « The cost of capital, corporation finance and the theory of investment », The American Economic Review, Vol. 58, n° 3, pp. 261-297, 1958.
[26] F. MODIGLIANI et M. MILLER, « Corporate Income Taxes and the cost of capital: a correction », The American Economic Review, Vol. 53, n° 3, pp. 433-443, 1963.
[27] J. BOURDIEU et B. COLIN-SEDILLOT, « Structure du capital et cout d’information : le cas des entreprises françaises à la fin des années 80 », Economie et statistique, 1993 ; C. CARPENTIER, « la recherche et la finance d’entreprise : des théories peu pratiques », Gestion : la finance d’entreprise moderne automne, 2000 ; P. DERREUMAUX, « les difficultés de financement des PME en Afrique », 2009.
[28] H. BEAVER, «Financial Ratios as Predictor of failure», Empirical Research in Accounting: selected stadies, 2002.
[29] Il s’agit d’une partie de la réponse du dirigeant social de l’entreprise n°3 enquêtée à la question n°8 durant notre enquête.
[30] Il s’agit d’une partie de la réponse du dirigeant social n°9 pour la question n°8 durant notre enquête.
[31] Von NEUMAN et MORGENSTERN (1947), cités par SCHOEMAKER in-“The expected utility model: Its variants, purposes, evidence and limitations”, Journal of Economic Literature, 1982.
[32] Stela RAITCHEVA et Saïd KARIM, « Perception du risque et prise de décision d’octroi de crédit aux PME : le cas des banquiers français et bulgares », XVIème Conférence Internationale de Management Stratégique, Montréal, 6-9 Juin 2007.
[33] M. DOUGLAS, “Risk Acceptability According to the Social Sciences”, London : Routledge & Kegan Paul, 1985.
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