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Le Coaching des managers dans la conduite de changement organisationnel

THEME MEMOIRE MIKE MUTOMBO LUAMBA

PROMOTION 85 PLATON , GROUPE A

Directeur mémoire: Loïc   

 

P L A N

 

  • Remerciements

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

 

SOMMAIRE.. 2

RESUME.. 5

INTRODUCTION.. 7

  1. EBAUCHE DEFINITIONNELLE.. 11

1.1.     Définition du coaching et objectifs. 11

1.1.1.     Définition.. 11

1.1.2.     Les objectifs du coaching. 12

1.2.     Typologie du coaching. 13

1.2.1.     Coaching centré sur la personne. 14

1.2.2.     Coaching centré sur les relations. 14

1.2.3.     Coaching centré sur le management 15

1.2.4.     Coaching des dirigeants. 16

1.3.     DĂ©finitions du coaching professionnel, le coaching dans l’entreprise et attentes  18

1.4.     Conclusion sommaire. 18

  1. Le Management 19

2.1.     Qu’est–ce que le management ?. 19

2.2.     Pourquoi accompagner les managers ?. 21

2.2.1.     L’exigence en matiĂšre de capacitĂ©s relationnelles. 22

2.2.2.     Les besoins en termes de gestion de la substitution de membres du personnel et de la relÚve  22

2.2.3.     Le besoin de feedback des managers. 22

2.2.4.     La facilitation du transfert des connaissances et savoir-faire lors de l’apprentissage  23

2.2.5.     Une solution aux contraintes des mécanismes de gestion de la performance des managers. 23

2.3.        DiffĂ©rence entre Manager et Manager–coach.. 25

2.3.1.     Le manager 25

2.3.2.     Le manager-coach.. 26

2.4.     Conclusion sommaire. 28

  1. La conduite du changement dans l’entreprise : principes. 29

3.1.     Définition de changement 29

3.2.     Pourquoi le changement ?. 30

3.3.     Les acteurs du changement 32

3.4.     La conduite du changement et écueils. 33

3.4.1.     La résistance collective. 33

3.4.2.     Les résistances individuelles. 34

3.4.3.     Les facteurs liés à la structure et à la conjoncture : 35

3.5.        Conclusion sommaire. 36

  1. L’apport du coaching des managers dans la conduite de changement 36

4.1.     Valeur ajoutée du coaching des managers dans la conduite du changement 36

4.2.     Le coaching des managers un effet de mode ou réelle opportunité de  recherche de la performance ?. 38

4.3.     Conclusion sommaire. 39

  1. Actions et outils du coach dans l’accompagnement 40

5.1.     Outil de coaching individuel 40

5.2.     Outils de coaching d’équipe. 41

5.2.1.     Les instruments de partage  du diagnostic. 41

5.2.2.     Les techniques d’animation d’équipe. 42

5.2.3.     Le team building. 42

CONCLUSION.. 44

BIBLIOGRAPHIE.. 46


RESUME

 

Les fluctuations de l’environnement conduisent les entreprises Ă  adopter une dĂ©marche de changement. Effectivement, cette voie comporte des risques non nĂ©gligeables qui nĂ©cessitent un accompagnement.

 

Dans ce contexte, le manager voit ses fonctions s’élargir. Si auparavant, elle se focalisait plus la maniĂšre de gĂ©rer les ressources et de diriger le personnel, aujourd’hui, on attend de lui une meilleur attention vis-Ă -vis de ses collaborateurs qui le moteur du changement et du progrĂšs de l’entreprise. Pour ce faire, le manager doit intĂ©grer dans sa fonction une nouvelle dimension : celle du coach. Ainsi, il n’est plus simplement chef, il assure dĂ©sormais le rĂŽle d’accompagnateur de ses collaborateurs les vers le chemin du succĂšs et doit se concentrer sur le dĂ©veloppement de leurs compĂ©tences.

 

Le coaching des managers offre de nombreux avantages Ă  l’entreprise dans le cadre de la conduite du changement : il permet le dĂ©veloppement Ă  la fois professionnel et personnel du manager, qui le transmet ensuite Ă  son Ă©quipe. L’acquisition des compĂ©tences  et la cohĂ©sion de l’équipe forment des atouts considĂ©rables pour les entreprises dans leurs objectifs de performance Ă©conomique et d’adaptation au changement.

 

EXECUTIVE SUMMARY

The environment fluctuations force companies to implement change management.  Effectively, this path involves significant risks that require an accompaniment.

 

In this context, the role of the manager is expanding. If previously he focused his attention on managing resources and staff teams, today he is expected to pay more attention to his subordinates who are the force for change and progress in the company. In this regard, the manager has to take account of a new dimension: the coaching. Thus, he is not a simple manager anymore; he is now able to ensure the role of a coach towards his subordinates in the aim of helping them succeed. Also, he has to concentrate on building their skills.

 

The coaching of managers provides numerous benefits to the company in the context of change management: it enables professional and personal development of the manager. Afterwards, the latter shares this experience with his team. The acquisition of competences and the team cohesion are considerable assets for businesses to achieve their economic performance goals and to be able to adapt to change.

 

 

INTRODUCTION

 

 

La revue de la littĂ©rature sur le coaching relĂšve une polysĂ©mie dans la dĂ©finition de cette pratique. Remontons un petit peu trop loin dans le temps pour comprendre que dĂ©jĂ  au VĂšme siĂšcle en GrĂšce, un certain Socrate professait le « connais-toi toi-mĂȘme » et « l’art d’accoucher les esprits ». « Je crois qu’on ne peut mieux vivre qu’en cherchant Ă  devenir meilleur, ni plus agrĂ©ablement qu’en ayant la pleine conscience de son amĂ©lioration » enseignait dĂ©jĂ  le pĂšre de la maĂŻeutique et, Ă  ce titre, il pourrait Ă  juste titre ĂȘtre appelĂ© pĂšre du coaching. (Burati et Lenhardt, 2007).

VoilĂ  que par un curieux destin que ce mot « coach » venu du français et qui est revenu aprĂšs un dĂ©tour par l’anglais « to coach » qui signifie usuellement entraĂźner (dans le domaine sportif) ou « faire rĂ©pĂ©ter un rĂŽle, » (dans le domaine artistique). Il vient en effet de l’ancien français « coche ». Le coche dĂ©signait au XVIĂšme siĂšcle une voiture terrestre au transport de personnes, Ă©quipĂ©e d’un abri et tirĂ©e par des chevaux. Et l’homme chargĂ© d’accompagner les voyageurs d’un point Ă  un autre portait tout naturellement le nom de « cocher ».

Ensuite, il est rapportĂ© que le concept coaching a Ă©tĂ© soit thĂ©orisĂ© aux Etats-Unis ou  qu’il est apparu en Grande-Bretagne par les entraĂźneurs de tennis.

Bref, le coaching a Ă©mergĂ© jusqu’ en France depuis les annĂ©es 1980. Son introduction est liĂ©e Ă  une Ă©volution du monde de l’entreprise et du management comme nous le verrons plus loin.

Nous ne pouvons passer sous silence l’autre difficultĂ© qui a surgit dans la comprĂ©hension du concept de coaching par l’enchevĂȘtrement des concepts comme le mentorat, le conseil, la thĂ©rapie et mĂȘme la formation.

Si nous rappelons tous ces faits ce n’est nullement en vain ni pour faire l’apologie du concept qui n’est pas notre prĂ©occupation dans ce travail.

Mais il est important de noter que pour mieux dĂ©finir un concept qui s’inscrit dans une logique d’hĂ©ritages multiples pour se dĂ©velopper dans un prĂ©sent trĂšs actuel , il faut faire un choix et ce choix n’est pas aisĂ© Ă  faire quand on sait qu’une synthĂšse de 86 dĂ©finitions consacrĂ©es au coaching dans l’espace francophone entre 1992 et 2006 a Ă©tĂ© affirmĂ©e (Persson et Bayad,2007). Et l’économie de cette synthĂšse circonscrit le coaching, comme un accompagnement appuyĂ© sur une relation interpersonnelle, dans le temps, utilisant une dynamique d’entretien pour rĂ©soudre des problĂšmes, atteindre des objectifs, gĂ©nĂ©rer du mieux-ĂȘtre, notamment en situation de changement. La finalitĂ© du coaching est perçue ici comme ayant pour but de dĂ©velopper des ressources humaines latentes pour une organisation donnĂ©e, dans une approche conjointe Organisation-Individus, favorisant une dynamique d’apprentissage.

Pour ajouter Ă  la complexitĂ©, il existe diffĂ©rents types de coaching, il y a le coaching d’athlĂštes, coaching de dĂ©veloppement personnel, coaching des dirigeants, etc. Mais oĂč se situe donc le coaching des managers dans l’accompagnement de la conduite du changement ?

Ce dĂ©cor ayant Ă©tĂ© plantĂ©, il nous faut maintenant annoncer  la problĂ©matique de notre recherche qu’est : En quoi le coaching des managers dans la conduite du changement organisationnel constitue-t-il un investissement au service de la performance collective dans le fonctionnement de l’entreprise ? Quels en sont les leviers ? Quels en sont les freins ou obstacles ? Comment faire adhĂ©rer le personnel de l’entreprise Ă  cette approche ? Avec quels moyens ?

Par ces interrogations, notre objectif visĂ© est de faire un Ă©tat des lieux du mĂ©tier ou pratique du coaching dans l’accompagnement des managers en entreprise ; de promouvoir autant que possible cette approche au regard des vertus supposĂ©es ou avĂ©rĂ©es ; mais aussi de relever des accrocs dans son cheminement. Ensuite, analyser quelques outils utilisĂ©s ou Ă  utiliser en vue d’une atteinte des objectifs.

En guise d’hypothùses, quelques hypothùses  seront soutenues, notamment :

  • Si la dynamique du changement organisationnel est portĂ©e par des managers coachĂ©s, en tant qu’interface entre la direction et les salariĂ©s, elle peut contribuer Ă  l’atteinte des objectifs de l’entreprise et induire la performance en tant qu’un des objectifs primordiaux de l’entreprise.
  • Le changement comme briseur de la stabilitĂ© des gens peut aussi constituer  un facteur bloquant, puisque remettant en cause les habitudes et les structures existantes aux fins des objectifs incertains pour les salariĂ©s.
  • Le coaching des managers donne une capacitĂ© aux managers de prendre du recul pour une rĂ©flexion efficace Ă  la prise de dĂ©cision ;
  • Le coaching des managers va influer sur la santĂ© des managers sujette aux stress et au burn-out ;
  • Des nouvelles compĂ©tences essentiellement communicationnelles et relationnelles vont voir jour de la part des managers ;
  • Et un leadership renforcĂ© en faisant mieux avec moins d’effort ou la loi de Pareto le 20/80.

La structuration de notre travail  se décline en cinq chapitres :

  • Le premier chapitre porte sur une Ă©bauche dĂ©finitionnelle du concept « coaching », ses objectifs, sa typologie selon la revue de la littĂ©rature ; la dĂ©finition du coaching professionnel, la dĂ©finition du coaching dans l’entreprise et attentes. Il sera peint aussi les objectifs liĂ©s Ă  chaque type de coaching susdits.

Conclusion sommaire.

  • Le deuxiĂšme chapitre tentera de rĂ©pondre Ă  la question qu’est-ce que le management et pourquoi un coaching des managers ? Nous nous efforcerons de faire un distinguo entre un manager et un manager-coach.

Conclusion sommaire

  • Le troisiĂšme chapitre est dĂ©diĂ© au concept sur la conduite de changement dans l’entreprise ainsi que ses diffĂ©rentes consĂ©quences. Ici, nous tenterons de comprendre qu’est-ce qui pousse les entreprises au changement, les acteurs du changements, les freins ou rĂ©sistances rencontrĂ©es lors de ce processus.

Conclusion sommaire.

  • Le chapitre quatre sera articulĂ© sur l’apport du coaching des managers dans la conduite du changement. Une incise sera ouverte pour essayer de comprendre si Ce concept de coaching est un effet de mode ou une rĂ©elle opportunitĂ© de la recherche de la performance de l’entreprise et du dĂ©veloppement personnel des managers.

Conclusion sommaire.

  • Le chapitre Cinq va planer sur les actions et les moyens (outils) utilisĂ©s ou Ă  utiliser au profit des managers dans cet accompagnement. Ces outils dont se sert le coach seront expliquĂ©s en fonction des « casus » rencontrĂ©s traditionnellement dans la conduite de changement par les managers dans les entreprises.

Conclusion sommaire.

  • Et enfin, nous terminerons par tirer la conclusion gĂ©nĂ©rale de notre recherche Ă  la lumiĂšre des diffĂ©rentes articulations faites tout au long de cinq chapitres qui consacreront l’essentiel des enseignements reçus avec passion durant 8 mois  et d’abnĂ©gation pour ce mĂ©tier dans lequel nous allons versĂ© si Dieu nous prĂȘte vie.

La mĂ©thodologie qui nous a guidĂ©e dans ce travail est surtout basĂ©e sur l’observation directe, empirique, les documents Ă©crits (revue de la littĂ©rature), des approches systĂ©miques et historiques en guise d’analyse. Cette Ă©numĂ©ration n’est pas limitative.

 

 

 

  1. EBAUCHE DEFINITIONNELLE
    • DĂ©finition du coaching et objectifs
      • DĂ©finition

Bon nombre de penseurs et praticiens ont proposé une définition du terme « coaching » :

La sociĂ©tĂ© française de coaching lui donne la dĂ©finition suivante : « Le coaching c’est l’accompagnement d’une personne Ă  partir de ses besoins professionnels pour le dĂ©veloppement de son potentiel et de ses savoir-faire ».

Vincent Lenhardt le dĂ©finit comme « l’accompagnement d’un responsable ou d’une Ă©quipe dans leur vie professionnelle. Le coaching, s’appliquant aussi bien Ă  l’individu qu’à une Ă©quipe, est souvent appelĂ© team-building dans le cas d’une Ă©quipe. L’attitude que suppose le coaching est l’attitude commune du manager ou du consultant qui considĂšre la personne, ou l’équipe accompagnĂ©e, Ă  la fois dans son fonctionnement actuel mais plus encore dans son potentiel en train de se rĂ©aliser. Cette approche comporte Ă  la fois une philosophie, une attitude, des comportements, des compĂ©tences et des procĂ©dures ». (Vincent Lenhardt, 1991).[1]

Selon John Whitmore, « Le coaching est une vraie compĂ©tence, un art pourrait-on dire et il ne rĂ©vĂšle pleinement son immense potentiel que s’il est pratiquĂ© avec une profondeur et une ïŹnesse qui ne s’acquiĂšrent qu’au prix d’une longue expĂ©rience » (John Whitmore, 1998).[2]

Jean-Marc Ortega le dĂ©crit comme « un outil de performances destinĂ© Ă  optimiser les ressources d’une personne dans un cadre de changement Ă©volutif. Il consiste Ă  conduire une personne Ă  clariïŹer ses objectifs et Ă  Ă©tablir avec elle une relation de proximitĂ©. Cette relation permet de l’accompagner jusqu’à ce qu’elle ait atteint un rĂ©sultat qu’elle juge satisfaisant pour elle-mĂȘme. Cependant, si nous devions rĂ©sumer en quelques mots l’action d’un coach, nous dirions qu’il participe Ă  mettre ou Ă  remettre une personne en mouvement, qu’il lui redonne un Ă©lan, une dynamique, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, nous pouvons ajouter, Ă  l’instar d’une philosophie du XVIIe  siĂšcle : « Notre rĂŽle ne consiste pas Ă  remplir des bouteilles, mais Ă  allumer des feux » » (Jean-Marc Ortega, 1999).[3]

Olivier Devillard donne la dĂ©finition ci-aprĂšs : « le coaching est une intervention qui vise Ă  dĂ©velopper chez une personne, ou dans une Ă©quipe, des Ă©lĂ©ments de potentiel liĂ©s au talent, au style ou aux synergies, au-delĂ  des obstacles qui les contraignent. Le coaching n’est ni un apprentissage d’une technique ni un conseil sur le savoir-faire, mais un moyen de dĂ©couvrir et d’expĂ©rimenter des aspects inutilisĂ©s de son propre potentiel. En fait, il ne vise pas tant Ă  rĂ©soudre un problĂšme qu’à faciliter le dĂ©veloppement personnel dans une perspective de production » (Olivier Devillard, Dunod, 2001).[4]

Quant Ă  Bernard HĂ©vin et Jane Turner, ils s’accordent Ă  le dĂ©finir comme « l’accompagnement d’un individu, d’une Ă©quipe ou d’un groupe, par un spĂ©cialiste du changement ».[5]

  • Les objectifs du coaching

Le coaching est un instrument pertinent et efficace pour toute personne physique ou morale dĂ©sirant progresser. Il assiste les individus ou les entreprises dans l’éclaircissement d’une situation ambiguĂ«, dans la recherche de solutions fonctionnelles et sĂ»res, dans l’organisation des tĂąches et actions selon leur importance, dans l’établissement des objectifs et la maniĂšre de les atteindre. Le coaching permet Ă  la personne d’avoir un regard introspectif et de se situer par rapport au contexte afin qu’elle puisse mieux se connaitre et pouvoir vivre de façon plus heureuse et convenable.

 

Le coaching se fonde sur trois facteurs essentiels :

  • Les objectifs : permettant de concentrer l’attention de la personne sur ses ambitions et sur la maniĂšre de les atteindre ;

 

  • Les valeurs : afin d’accompagner l’individu dans la dĂ©termination de ce qui est rĂ©ellement important dans sa vie et de l’assister dans l’élaboration et l’édification de son projet ;

 

  • Les croyances : afin de permettre Ă  la personne de les transcender car elles restreignent, dans la majoritĂ© des cas, le dĂ©ploiement de son potentiel et de son champ d’action.

 

Le coaching procure plusieurs avantages :

  • Il permet d’atteindre beaucoup plus rapidement les rĂ©sultats poursuivis ;

 

  • Il booste la confiance de l’individu en ses compĂ©tences et capacitĂ©s ;

 

  • Il permet d’acquĂ©rir des compĂ©tences et de les dĂ©velopper au fur et Ă  mesure de l’avancement de la personne dans l’atteinte de son objectif ;

 

  • Il permet d’ĂȘtre plus autonome ;

 

  • Il permet Ă  la personne d’adopter un point de vue plus objectif ;

 

  • Il aide l’individu Ă  avoir du recul dans les situations auxquelles il fait face quotidiennement ;

 

  • L’individu reprend le contrĂŽle de son pouvoir d’action.

 

  • Typologie du coaching

Il existe diffĂ©rents types de coaching, chacune rĂ©pondant Ă  des finalitĂ©s propres et nĂ©cessitant de la part de l’accompagnateur de savoir-faire particuliers. Certains accompagnements demandent des apports de contenu qui vont plus loin que le dĂ©veloppement du potentiel et des compĂ©tences des personnes coachĂ©es. A titre d’exemple, lorsque l’individu se trouve dans des situations oĂč le manque de connaissances et de compĂ©tences dans des domaines donnĂ©s, le place dans l’incapacitĂ© Ă  trouver des solutions afin de mieux agir, le coach lui mettra Ă  disposition ses propres capacitĂ©s et  pour rĂ©soudre celles-ci.

 

Dans ce cadre, si un dirigeant mĂ©connait les mĂ©thodes de formulation d’une critique constructive et qu’en dĂ©pit des demandes et interrogations de l’accompagnateur, il est toujours incapable de diffĂ©rencier la critique sur la personne de celle rĂ©alisĂ©e sur des faits, l’accompagnateur peut ĂȘtre amenĂ© Ă  le guider, voire le diriger, sur la voie. Pareillement, si la personne coachĂ©e ignore la conduite d’une analyse systĂ©mique, le coach doit l’aider Ă  la comprendre et la maitriser. Ceci pouvant ĂȘtre bĂ©nĂ©fique au coachĂ© dans ses pratiques managĂ©riales.

 

François Delivré propose quatre types de coaching ayant chacun leurs objectifs, à savoir : le coaching centré sur la personne, le coaching centré sur les relations, le coaching centré sur le management et le coaching centré sur le dirigeant.[6]

 

  • Coaching centrĂ© sur la personne

Ce type de coaching est destinĂ© aux personnes qui, dans le cadre de sa fonction, veulent davantage surmonter leurs difficultĂ©s personnelles. Ces problĂšmes peuvent, Ă  titre d’exemple, s’agir de questionnements sur l’orientation de carriĂšre ou les Ă©volutions de poste, il peut d’apparenter Ă  un manque d’assertivitĂ©. Les moyens mis en Ɠuvre pour le coaching centrĂ© sur la personne sont des outils de dĂ©veloppement personnel et d’évaluation de la personnalitĂ© de l’individu Ă  l’instar de l’indicateur typologique de Myers-Briggs[7], de l’analyse transactionnelle d’Éric Berne, ou du Process communication model de TaĂŻbi Kahler.

 

Outre ces outils de diagnostic, le coach peut parfois ĂȘtre amenĂ© Ă  agir en tant que conseiller ou formateur afin d’aider la personne Ă  s’affranchir des limites imposĂ©es par ses croyances et de sa dĂ©motivation qui l’enferrent lorsqu’il fait face Ă  certaines situations ou qui l’entrainent dans une spirale nĂ©gative. Aussi, les thĂ©rapies cognitivo-comportementales ou le principe du double contrainte semblent ĂȘtre des approches intĂ©ressantes.

 

  • Coaching centrĂ© sur les relations

Ce type de coaching est destinĂ© aux personnes qui Ă©prouvent des difficultĂ©s dans les interactions sociales ou pour Ă©tablir des relations. Ces problĂšmes peuvent se prĂ©senter de maniĂšre frĂ©quente ou ponctuelle, ressentis vis-Ă -vis d’un certain type de personnes en relation avec l’individu accompagnĂ©. Cela peut aussi se traduire par une propension spontanĂ©e Ă  se sous valoriser ou Ă  manquer de confiance en soi-mĂȘme.

 

Le coaching centrĂ© sur la relation incombe donc de bien examiner les difficultĂ©s liĂ©s Ă  la personne de l’accompagnĂ© et  celles liĂ©es au mĂ©canisme relationnel Ă©tabli entre ce dernier et l’individu avec qui il converse. Cette dĂ©marche permet d’identifier et choisir les outils adaptĂ©s Ă  ses difficultĂ©s. Si le problĂšme est frĂ©quent et n’a aucun lien avec le type de personnes qui interagissent avec le coachĂ©, l’accompagnateur utilisera, en prioritĂ©, des instruments de coaching centrĂ© sur la personne.

 

Lorsque le coach aura traitĂ© les difficultĂ©s personnelles de l’individu, il pourra l’assister dans la construction d’un systĂšme relationnel qui le mettra Ă  l’aise lorsqu’il interagit avec certains types d’interlocuteurs (supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques, clients, etc.). Le coach peut opter pour des approches systĂ©miques afin d’aider la personne coachĂ©e Ă  avoir du recul au moyen d’une prescription de son diagnostic, par exemple. Pareillement, le Process communication model et le Myers Briggs type indicator permettent  Ă  l’accompagnateur d’apprĂ©hender l’interlocuteur en regard du type de personne accompagnĂ©e et d’anticiper les blocages pouvant nuire la relation. L’analyse transactionnelle paraĂźt ĂȘtre l’outil adĂ©quat si l’individu accompagnĂ© s’engage dans la situation « victime-persĂ©cuteur-sauveur ».

 

  • Coaching centrĂ© sur le management

Ce type de coaching  aborde plutĂŽt les problĂšmes d’interaction au sein d’un groupe, notamment les questions de leadership et de cohĂ©sion des membres. NĂ©anmoins, avant de procĂ©der Ă  ce type de coaching, le coach doit connaitre au prĂ©alable la situation de l’individu par rapport aux niveaux de coaching Ă©noncĂ©s antĂ©rieurement. En Effet, il est important de savoir oĂč ce dernier en est dans ses relations avec les autres membres de son groupe, voire de sa communautĂ© en gĂ©nĂ©ral. Dans ce cadre, le dĂ©veloppement du leadership dans la pratique de la personne accompagnĂ©e nĂ©cessite de la part du coach des apports de contenu en matiĂšre de formation. Il en est de mĂȘme pour cultiver dans son esprit  l’adoption d’une vision partagĂ©e et la capacitĂ© de mobiliser le groupe pour atteindre un objectif commun. Aussi, pour encourager la cohĂ©sion d’équipe, le coach doit mettre Ă  disposition de l’individu des instruments de gestion d’équipes.

 

Pareillement, au cours de l’accompagnement, le coach doit sensibiliser l’accompagnĂ© Ă  connaitre l’importance des rĂŽles de chaque membre du groupe et des responsabilitĂ©s qui les incombent.

 

  • Coaching des dirigeants

Ce type de coaching est trĂšs diffĂ©rent des prĂ©cĂ©dents[8]. En effet, le statut du dirigeant lui place souvent dans une situation de solitude. Il endosse de lourdes responsabilitĂ©s et doit toujours montrer Ă  ses collaborateurs et son entourage l’image de l’homme fort. Une personne qui a le pouvoir de dĂ©cider, de dresser le chemin Ă  parcourir. On le regarde parfois comme une personne avec peu d’émotions. Son entourage le voit comme un individu intrĂ©pide et inĂ©branlable. Cependant, le dirigeant fait face Ă  des doutes et se trouve de plus en plus exposĂ© Ă  des problĂšmes d’incertitude sur sa carriĂšre au sein de l’entreprise. En effet, il peut perdre son poste s’il n’atteint pas ses objectifs, ou s’il les actionnaires de la sociĂ©tĂ© changent ou encore si l’entreprise fait l’objet d’une fusion-acquisition.

 

Ses responsabilitĂ©s ne lui permettent pas de prendre du recul. Et bien qu’il dispose d’un comitĂ© de direction ou de personnes qui l’assistent directement dans l’exĂ©cution de ses tĂąches, il est souvent difficile pour le dirigeant d’extĂ©rioriser son stress Ă©tant donnĂ© que ses collaborateurs attendent des directives ou des conseils de sa part et subissent eux aussi de la pression, qui dans certains cas provient de lui-mĂȘme. En outre, le statut du dirigeant lui donne de nombreux avantages, mais il se trouve souvent prisonnier de ceci, nĂ©gligeant ses devoirs. A l’évidence, il n’est pas aisĂ© de trouver le bon compromis entre l’habilitĂ© Ă  persuader, faire adopter son point de vue sans ĂȘtre condescendant ni passer pour une personne bornĂ©e, rester dans la modestie, et avoir un fort leadership.

 

En plus des contraintes liĂ©es au travail du dirigeant, il doit Ă©galement faire face Ă  la pression personnelle, c’est-Ă -dire des devoirs et obligations vis-Ă -vis de sa famille, ses proches et sa communautĂ©. Ces derniers attendant toujours le meilleur de lui, rĂ©clamant sa disponibilitĂ© sans montrer aucune faiblesse ni inquiĂ©tude. Cet Ă©tat m’apparente aux injonctions contradictoires les plus graves, surtout lorsqu’elles proviennent d’individus qui se veulent cordiales.

 

Dans ce contexte, le coaching peut se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre un moyen pour le dirigeant d’exprimer ses frustrations, et ses abnĂ©gations et prendre du recul par rapport Ă  sa conduite et ses actions. Le coaching peut l’aider Ă  savoir dĂ©lĂ©guer une partie de sa charge de travail Ă  ses collaborateurs, de les animer et les mettre en valeur tout en gardant confiance en sa position.

 

Il est Ă©vident que la recherche et le maintien de l’équilibre entre variables Ă©conomiques et directoriales de la sociĂ©té  et les valeurs personnelles de ses agents sont aujourd’hui devenus un enjeu capital pour la bonne marche de l’entreprise.

 

Le coaching des dirigeants peut s’apparenter Ă  une relation de soutien fourni Ă  un individu qui dispose d’une responsabilitĂ© et d’une autoritĂ© managĂ©riale au sein de l’entreprise, par un accompagnateur exĂ©cutant sa mission en tant que consultant et mettant en Ɠuvre un Ă©ventail de techniques diagnostiquant les comportements de l’individu et des approches ayant pour fin de l’aider Ă  rĂ©aliser une suite d’objectifs fixĂ©s. Cette dĂ©marche est importante pour optimiser la performance professionnelle de l’individu et, par la mĂȘme occasion, de lui procurer un Ă©tat de satisfaction exclusive. Ainsi, cet accompagnement d’augment l’efficience de l’entreprise[9].

 

 

  • DĂ©finitions du coaching professionnel, le coaching dans l’entreprise et attentes

Plusieurs chercheurs ont donnĂ© chacun une dĂ©finition du terme coaching. De notre cĂŽtĂ©, nous le dĂ©crivons comme un accompagnement professionnel individualisĂ© au profit d’une personne afin de l’aider Ă  avoir des rĂ©sultats palpables, positifs et apprĂ©ciables dans sa vie professionnelle.

 

Le coaching permet de dĂ©ployer le potentiel de la personne coachĂ©e et de dĂ©velopper ses compĂ©tences dans le cadre d’objectifs bien Ă©tablis.

 

Selon Pierre Blanc-Sahnoun, le coaching professionnel dĂ©signe « un accompagnement personnalisĂ© limitĂ© dans le temps, oĂč l’on se tient aux cĂŽtĂ©s d’une personne (ou d’un groupe) souhaitant cheminer d’un point A Ă  un point B, oĂč on lui fournit des balises et un regard extĂ©rieur bienveillant mais pas complaisant ».[10]

 

L’accompagnement d’équipe a pour but de la faire progresser de maniĂšre atteindre la maturitĂ©, d’accroitre sa productivitĂ© et sa rentabilitĂ©, et de dĂ©velopper son « intelligence collective ». Au sein d’une entreprise, le manager peut agir en tant que coach vis-Ă -vis de ses subordonnĂ©s : il doit considĂ©rer les interactions au sein de son Ă©quipe et de l’environnement de celle-ci et savoir l’animer.

 

  • Conclusion sommaire

Dans le premier chapitre, nous avons Ă©voquĂ© les diverses conceptions du coaching. Nous avons vu prĂ©cĂ©demment qu’il existe diffĂ©rents types de coaching et que de nombreux chercheurs et coach ont proposĂ© des dĂ©finitions qui, aujourd’hui, font l’objet de discussions au sein de la profession qui, par ailleurs est relativement rĂ©cente.

 

La plus rĂ©pandue des thĂ©ories est celle qui rĂ©duit le coaching Ă  l’accompagnement d’un individu dans sa vie professionnelle. Certains auteurs et penseurs l’assimile Ă  l’accompagnement d’un employĂ© quel que soit son statut au sein de l’organisation, d’autres mĂšne le dĂ©bat Ă  un niveau plus restreint encore en ne se concentrant que sur l’accompagnement des managers et dirigeants. Mais si les perceptions et les contextes prĂ©sentent des contrastes, tous s’accordent Ă  dire que la finalitĂ© du coaching est  d’aider l’individu Ă  dĂ©ployer son potentiel et Ă  rĂ©aliser son objectif.

 

 

 

  1. Le Management

L’apparition du management dans les pratiques de gestion d’entreprise est relativement rĂ©cente. NĂ©anmoins, la discipline s’impose de plus en plus au sein de nos sociĂ©tĂ©s. Initialement orientĂ© vers les entreprises, le management est dĂ©sormais pratiquĂ© dans tous les types d’organisations, et les diverses secteurs d’activitĂ©s. Il est mĂȘme enseignĂ© dans les universitĂ©s avec des dĂ©clinaisons variĂ©es : on peut citer, entre autres, le management culturel, le management d’entreprises, le management public et le management sportif. En outre, la discipline s’est incrustĂ©e dans la vie privĂ©e des individus et des mĂ©nages. En effet, de nouvelles expressions et tendances ont Ă©mergĂ© comme, par exemple, le management de la vie professionnelle ; les parents parlent de manager les Ă©tudes de leurs enfants. Aujourd’hui on distingue mĂȘme deux types de mangers : le manager et le manager-coach.

 

Dans cette partie du travail, nous nous focalisons sur le management et ses principes ainsi que son champ d’application. Ensuite, nous exposons le rĂŽle du manager. En enfin, nous allons mettre en exergue la diffĂ©rence entre le manager et le manager-coach.

 

  • Qu’est–ce que le management ?

Selon Vinard, le management dĂ©signe « l’ensemble des connaissances concernant l’organisation et la gestion des organisations[11] ». Le terme provient du mot anglais « manager » qui signifie diriger ou gĂ©rer. Ce terme anglais est lui-mĂȘme issu du mot italien « maneggiare » qui veut dire manier. C’est de ce mot que vient le terme français manĂšge. Ainsi, pour une personne qui souhaite gĂ©rer ou qui gĂšre une organisation, elle doit donc savoir diriger, motiver, enseigner et conduire ses collaborateurs et son organisation pour atteindre les objectifs prĂ©alablement fixĂ©s.

 

De nombreuses Ă©tudes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es pour savoir si le management est une discipline scientifique ou non. Cette interrogation a mĂȘme conduit Dubois Ă  Ă©tablir les conditions qui caractĂ©rise une science (d’aprĂšs la dĂ©finition de Hunt). Selon cette Ă©tude[12] :

 

  • Une science est une matiĂšre diffĂ©rente de toute autre discipline,

 

  • elle dĂ©crit et classifie ladite matiĂšre, Ă©nonçant son contenu et ses liens avec les autres disciplines,

 

  • la matiĂšre est soumise Ă  des principes observables ou des lois qui impliquent une certaine logique et cohĂ©rence,

 

  • la matiĂšre peut ĂȘtre Ă©tudiĂ©e en suivant une mĂ©thode scientifique dĂ©finie

 

Si l’on soumet le management Ă  ces rĂšgles, on peut affirmer que c’est une discipline scientifique Ă©tablie pour apprĂ©hender l’action mise en Ɠuvre pour la gestion des organisations. L’observation du fonctionnement de ces entitĂ©s est rĂ©alisĂ©e suivant des dĂ©marches scientifiques permettant d’élaborer des principes et de les gĂ©nĂ©raliser.

 

Toutefois, il est important de prĂ©ciser que le management est une science humaine, par consĂ©quent, le principe de la reproduction de l’expĂ©rience n’est pas garanti. Il est adaptĂ© selon les circonstances.

 

Etant une science, le management dispose des caractéristiques qui lui sont propres, oscillant entre des polarités :

 

  • il alterne entre thĂ©orie et pratique : la discipline a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e au rang de science sociale grĂące Ă  l’alternance entre ces deux pĂŽles. Les thĂ©ories sur le management furent, Ă  l’origine, Ă©laborĂ©es par des anciens dirigeants d’entreprises et des consultants.

 

  • il s’affilie Ă  une connaissance et s’applique sous forme de prescription : la discipline revendique sa nature de science de l’action. Nombreux sont les thĂ©oriciens de la filiĂšre Ă  souhaiter voir leurs travaux ĂȘtre appliquĂ©es dans les organisations.

 

Pareillement, le manager oscille entre de nombreux points de vue pouvant ĂȘtre synthĂ©tisĂ©s au moyen des postures ci-aprĂšs :

 

  • Le praticien pense que le management n’est une discipline qui s’apprend, c’est avant tout un art que l’individu possĂšde naturellement et qu’il dĂ©veloppe au fil des actions ;

 

  • Le technicien le dĂ©crit comme un ensemble de techniques Ă  apprĂ©hender pour mener Ă  bien ses activitĂ©s ;

 

  • Et le thĂ©oricien voit le management comme une façon de conduire et de faire tourner une organisation.

 

  • Pourquoi accompagner les managers ?

De nombreuses Ɠuvres littĂ©raires sur le management avancent de multiples thĂ©ories et hypothĂšses qui expliquent cette tendance actuelle de coaching destinĂ©s aux managers. Cet engouement dĂ©coule de l’exigence des organisations vis-Ă -vis de leurs managers Ă  avoir des compĂ©tences de plus en plus larges, des besoins en termes de gestion de la substitution de membres du personnel et de la relĂšve, du besoin des managers Ă  avoir un feedback sur leur maniĂšre d’ĂȘtre et leurs attitudes, de la simplification du transfert des connaissances et savoir-faire lors de l’apprentissage et du besoin de surmonter les contraintes du mĂ©canisme de gestion de la performance des managers.

 

  • L’exigence en matiĂšre de capacitĂ©s relationnelles

Le foisonnement des changements qui perpĂ©tuent au sein des organisations et leur cadence de plus en plus rapide se manifestent par une Ă©volution des compĂ©tences requises des managers qui se concentre plus sur la capacitĂ© de ces derniers Ă  dĂ©velopper des qualitĂ©s interpersonnelles et relationnelles[13]. Vu que ces compĂ©tences ne sont pas d’ordre technique, il n’est pas possible de les apprendre grĂące Ă  des formations classiques.

 

En outre, Gray (2006) souligne que le but est d’acquĂ©rir des « mĂ©ta-compĂ©tences », des aptitudes oĂč le manager apprend Ă  apprendre pour qu’il puisse mieux s’acclimater Ă  un environnement en perpĂ©tuel changement[14]. Ces capacitĂ©s s’obtiennent plus facilement dans la pratique et la rĂ©flexion que dans un centre de formation.

 

  • Les besoins en termes de gestion de la substitution de membres du personnel et de la relĂšve

Grenier (2003)[15] stipule que la pĂ©nurie en ressources humaines anticipĂ©e dans les pays occidentaux pour la premiĂšre moitiĂ© du XXIe siĂšcle contraint les entreprises et organisations  d’établir une gestion de la relĂšve. De nombreux postes doivent ĂȘtre obturĂ©s et parmi eux, celui du manager constitue un vĂ©ritable challenge. A l’évidence, le dĂ©veloppement des capacitĂ©s indispensables pour tenir des tĂąches managĂ©riales comme la prise de dĂ©cision, l’établissement de stratĂ©gie, le leadership ou encore la maitrise de soi, requiert beaucoup de temps. Le recours au coaching permet de faire progresser les managers plus rapidement dans les Ă©chelons de l’entreprise ou l’organisme dans lequel il travaille.

 

  • Le besoin de feedback des managers

L’engouement pour l’accompagnement des managers dĂ©coule entre autres de l’isolement de ces derniers. A l’évidence, il parait que plus les managers montent dans la hiĂ©rarchie, moins ils ont de feedback provenant de leurs collaborateurs concernant leurs conduites et leurs attitudes[16]. Corollairement, certains d’entre eux viennent Ă  nourrir une apprĂ©hension erronĂ©e de leurs propres capacitĂ©s et handicaps. Le coaching de managers aide alors Ă  avoir un feedback reprĂ©sentatif de sa personnalitĂ© et de ses actions ainsi qu’un espace d’introspection et d’échange pouvant dĂ©velopper l’aptitude Ă  prendre des initiatives.

 

  • La facilitation du transfert des connaissances et savoir-faire lors de l’apprentissage

Le recours au coaching est aujourd’hui un moyen de contourner l’incompĂ©tence des formations classiques  Ă  apprendre les mĂ©tiers concrĂštement  et Ă  les transfĂ©rer ces apprentissages dans l’emploi. Holton et son condisciple Baldwin (2003), affirment que le taux de transfert des apprentissages de la formation Ă  l’emploi ne dĂ©passe pas les 15 %[17]. En outre, certaines spĂ©cificitĂ©s des capacitĂ©s à  dĂ©velopper durant la formation, comme, par exemple, leur intrication et leur nature interpersonnelle, rendent leur enseignement ardu. A ce sujet, Une Ă©tude  atteste que la plus grande partie des programmes axĂ©s sur le dĂ©veloppement du leadership[18] est Ă©phĂ©mĂšre dans la mesure oĂč les managers qui ont pu l’acquĂ©rir durant la formation sont peu nombreux Ă  avoir des compĂ©tences de transfert qui permettent d’appliquer les aptitudes nouvellement acquises une fois qu’ils retournent au travail. D’aprĂšs Jones et ses confrĂšres (2006), de nombreuses particularitĂ©s du coaching de managers, notamment la focalisation sur les enjeux personnels issus du cadre de travail typique du coachĂ©, laissent entendre que le problĂšme du transfert des apprentissages  est minorĂ© quand une organisation choisit le coaching[19].

 

  • Une solution aux contraintes des mĂ©canismes de gestion de la performance des managers

Selon certains auteurs Ă  l’instar de Luthans et Peterson (2003)[20], et Goodstaone et Diamante ‘1998) [21], le coaching de managers est un moyen d’esquiver les obstacles des systĂšmes alambiquĂ©s d’évaluation de la performance tels que l’évaluation multi-source. Ces systĂšmes sont aujourd’hui de plus en plus pratiquĂ©s pour que les managers dĂ©veloppent des compĂ©tences et ajustent leur style de management aux situations de l’environnement[22]. Ces systĂšmes s’appuient sur le principe que l’information mise Ă  disposition du manager l’incitera Ă  changer son comportement.

 

Cependant, en dĂ©pit que certaines Ă©tudes prĂ©sentent des rĂ©sultats affichant des effets positifs des Ă©valuations multi-sources sur le comportement des individus qui y ont Ă©tĂ© soumis[23], aucune dĂ©marche ne permet d’infĂ©rer Ă  leur habiletĂ© de catalyser des changements concrets des comportements. Bandura (2001)[24] et Conger (1992) s’accordent Ă  dire que mĂȘme si la conscience du manager relativise ses vĂ©cus en lui donnant un sens, elle ne convertit pas obligatoirement les connaissances nouvellement acquises en des intentions comportementales applicables dans l’avenir.

 

En donnant l’opportunitĂ© aux individus Ă©valuĂ©s d’ĂȘtre coachĂ©s, la possibilitĂ© de gĂ©nĂ©rer des incidences comportementales durales accroit de maniĂšre significative[25]. Sur ce point, les revues littĂ©raires soulignent qu’un facteur crucial influençant le transfert des apprentissages impliquent qu’il est possible pour le manager d’émettre son point de vue et de recevoir un feedback constructif sur les efforts qu’il met en Ɠuvre pour utiliser ses nouvelles compĂ©tences[26].

 

 

  • DiffĂ©rence entre Manager et Manager–coach

Les fonctions du manager et celles du coach sont bien contrastĂ©es. NĂ©anmoins, certains instruments employĂ©s en coaching peuvent ĂȘtre introduits dans les pratiques en entreprise afin de :

 

  • Motiver,
  • Conduire le changement
  • Cultiver des compĂ©tences et libĂ©rer des potentiels,
  • Impulser l’autonomie
  • DĂ©limiter et Ă©tablir des objectifs

 

  • Le manager
  • Le rĂŽle du manager

Mintzberg dĂ©crit le manager comme la personne qui dirige une organisation ou un des services de celle-ci[27]. Outres les managers des entreprises, cette dĂ©finition inclut les coaches d’équipes de football, les vice-prĂ©sidents et les contremaĂźtres. Le point commun entre ces diffĂ©rentes activitĂ©s est que ces individus disposent d’une autoritĂ© avĂ©rĂ©e au sein de leur organisation.

 

Cette autoritĂ© reconnue provient  du statut du manager l’impliquant dans diverses formes d’interactions interpersonnelles. Ces interactions lui permettent ensuite d’accĂ©der Ă  l’information. Celle-ci devient, ensuite, pour le manager un outil d’aide Ă  la prise de dĂ©cision, lui permettant d’établir des stratĂ©gies pour le bon fonctionnement de l’organisation dont il est responsable.

 

On peut dĂ©crire le mĂ©tier du manager en distinguant ses multiples rĂŽles au sein de l’organisation ou bien en rattachant Ă  une fonction des ensembles cohĂ©rents et agencĂ©s de comportements diagnostiquĂ©s. Mintzberg recense dix rĂŽles reproduits dans le schĂ©ma suivant :

 

 

 

Source : Mintzberg H., (1990), « LE MANAGEMENT, Voyage au centre des organisations », Éditions d’Organisation, p. 37.

 

  • Le manager-coach
  • RĂŽle du manager-coach

De nos jours, on attend plus du manager que de sa seule capacitĂ© Ă  diriger son Ă©quipe. Il est gage de l’amĂ©lioration individuelle de chacun des membres de cette derniĂšre.

 

Adopter les fonctions du coach permet au manager de se focaliser sur le développement des compétences de ses collaborateurs et de leurs personnalités. Le coaching est une approche qui aide le manager à convertir chaque situation en une occasion de développement personnel en identifiant les moyens nécessaires.

 

Le manager-coach est dotĂ© d’une excellente capacitĂ© d’écoute permettant de dĂ©velopper le potentiel personnel et professionnel de chaque membre de son Ă©quipe. Elle aide Ă©galement Ă  instaurer la confiance et favoriser l’intelligence collective. Il est capable de relativiser les erreurs et y dĂ©celer des occasions d’apprentissage. Les interrogations de ses collaborateurs sont pour lui des opportunitĂ©s d’élargir leurs connaissances avec efficience. Le manager-coach apprĂ©cie les exploits Ă  leur juste valeur. L’accompagnement de ce manager est pour ses collaborateurs un soutien inestimable qui les encourage Ă  rĂ©aliser, voire dĂ©passer, les objectifs Ă©tablis et amĂ©liore leurs performances ainsi que celle de l’entreprise.

 

  • Positionnement du manager-coach

Tel un coach sportif qui sait identifier les aptitudes et potentiels de ses joueurs, le manager-coach perçoit dans le manager un gagnant. DotĂ©e d’une expĂ©rience forte en entreprise, le manager-coach peut lui fournir de l’aide afin que ce dernier soit capable de rĂ©soudre ses problĂšmes en recourant Ă  des approches managĂ©riales ou techniques. Aussi, il peut mettre en place des situations favorables Ă  l’apprentissage qui aidera le manager Ă  dĂ©ployer son potentiel. Le manager-coach accompagne ses collaborateurs dans leur progrĂšs individuel, et pour ce faire, il les assiste dans l’établissement des objectifs comportementaux pour qu’ils dĂ©veloppent leur capacitĂ© d’autonomie, prendre des responsabilitĂ©s et tenir leur engagement envers la sociĂ©tĂ©. Par ailleurs, ces objectifs comportementaux sont dĂ©finis pour servir les objectifs professionnels, en ce sens qu’ils doivent aider le manager gagnant à :

 

  • mieux connaitre ses ressources,
  • amĂ©liorer sa capacitĂ© de gĂ©rer son temps et celui de ses collaborateurs,
  • savoir dĂ©lĂ©guer de maniĂšre efficace,
  • savoir asseoir son autoritĂ© en rĂ©union,

 

Chaque objectif est dĂ©fini au cas par cas entre le manager coach et le futur manager et fait l’objet d’un contrat. Ce rĂŽle de manager coach s’inscrit dans une vision ou l’ensemble des managers de l’entreprise est en croissance. Si l’on peut utiliser l’image de l’arbre comme image de la croissance d’un professionnel, alors, il est possible d’utiliser celle de la foret, organisme vivant et complexe, pour l’ensemble de l’entreprise.

 

  • L’accompagnement au changement comportemental

Si le simple manager ne se prĂ©occupe que l’avancement de son entreprise grĂące Ă  une utilisation efficace des ressources Ă  sa disposition (humaines, matĂ©riels, financiĂšres), le manager-coach voit ses responsabilitĂ©s s’élargir et intĂ©grer une dimension comportementale. En d’autres termes, il doit ĂȘtre dotĂ© d’une forte capacitĂ© relationnelles et interpersonnelles, communicationnelles et doit savoir Ă©couter.

 

Le manager coach peut assister un gestionnaire apprenti en l’aidant Ă  s’identifier Ă  lui (posture de miroir) et en le conscientisant sur ses attitudes et caractĂšres au moyen d’une conversation ou d’interrogations ouvertes et claires. Le manager-coach se focalise donc sur l’aspect humain de ses collaborateurs, l’aidant Ă  s’accomplir afin d’optimiser la performance de l’entreprise. Dans cette optique, il accompagne les collaborateurs Ă  dĂ©ployer leurs ressources endormies et les encouragent Ă  prendre des initiatives et les protĂšgent dans leurs rĂ©alisations. Les interactions entre le manager-coach et les personnes coachĂ©es ont pour finalitĂ© de leur faire prendre conscience de leur personne mĂȘme et de leur capacitĂ©. Chaque plan d’action renvoie Ă  des expĂ©riences effectives visualisĂ©es collectivement afin de les impulser au changement.

 

 

  • Conclusion sommaire

Le management est une discipline foisonnante qui connait une progression permanente. Les techniciens, thĂ©oriciens et praticiens dĂ©battent depuis son apparition de sa dĂ©limitation et son champ d’application. Il permet d’apprĂ©hender le mĂ©canisme de fonctionnement des organisations dans lesquelles nous travaillons et Ă©voluons. Il permet aussi de les piloter pour qu’elles rĂ©pondent au mieux aux objectifs qui leur ont Ă©tĂ© imposĂ©s.

 

Le management s’adapte aux conditions dans lesquelles les entreprises Ă©voluent. Les managers, confrontĂ©s au changement, doivent adopter de nouvelles approches qui permettent d’amĂ©liorer, sinon de maintenir, la performance de l’entreprise. De ce fait, ils doivent Ă©largir leurs champs compĂ©tences et adopter de nouvelles visions en fonction du changement qui s’opĂšre. Aujourd’hui, disposer de ressources matĂ©rielles et financiĂšres et savoir les gĂ©rer les ressources ne suffisent plus pour assurer un rĂ©sultat efficace. Les managers doivent dĂ©sormais se prĂ©occuper de la dimension humaine de leurs entreprises. C’est dans cette optique qu’est nĂ© le concept de manager-coach. Cette nouvelle appellation lui est attribuĂ©e pour souligner son rĂŽle d’accompagnateur au sein de l’entreprise. En effet, il doit coacher ses collaborateurs et les aider Ă  dĂ©velopper leur potentiel et Ă©tablir une forme d’intelligence collective qui renforcera la cohĂ©sion de ces derniers ainsi que leur motivation dans le but d’accroitre leur performance au travail et aussi la performance Ă©conomique de l’entreprise.

 

 

  1. La conduite du changement dans l’entreprise : principes
    • DĂ©finition de changement

Le changement exprime la conduite adoptĂ©e par tout individu et toute organisation au cours de sa vie pour faire face Ă  l’instabilitĂ© et l’évolution de son environnement. Accompagner le changement c’est prĂ©voir, Ă©tablir et instaurer cette dĂ©marche de maniĂšre concomitante.

 

La conduite du changement dĂ©signe toutes les dĂ©marches entreprises ou Ă  entreprendre, depuis la dĂ©tection des difficultĂ©s et blocages empĂȘchant l’épanouissement de l’entreprise Ă  l’établissement d’un plan d’actions qui permet de trouver, concevoir, adopter et mettre en Ɠuvre une solution afin de rencontrer le succĂšs dans des conditions optimales.

 

  • Le changement implique une rupture

Le changement est une conjoncture qui rend notre vie existante archaĂŻque et dĂ©suĂšte Ă  l’égard d’un avenir que nous consentons suivant les progrĂšs qu’il procurera. Dans ce sens, il n’y a pas de situation future, il se concrĂ©tise au fur et Ă  mesure qu’il est admis par ses participants et que ces derniers se mettent en mouvement dans cet objectif. D’aprĂšs David Autissier et Jean-Michel Moutot, « le changement n’existe que par la dynamique des individus qui le mettent en Ɠuvre[28] ». Ce caractĂšre intangible du changement requiert un effort d’accompagnement ayant pour but de faire acquiescer et participer les individus par qui il se concrĂ©tisera. Le changement dĂ©note une rupture dans l’activitĂ© de l’organisation quand on assiste ou procĂšde Ă  la transformation des Ă©lĂ©ments ci-aprĂšs :

 

  • Les pratiques : mĂ©thodes et dĂ©marches d’exĂ©cution
  • Les conditions de travail : matĂ©riels utilisĂ©s pour l’exĂ©cution des tĂąches
  • Les outils : de management et informatiques
  • L’organisation : la hiĂ©rarchie, l’autoritĂ© et les dĂ©marcations fonctionnelles
  • Le mĂ©tier : les compĂ©tences et domaines d’intervention de la firme
  • La stratĂ©gie : les objectifs collectifs Ă©tablis et poursuivis,
  • La culture : les valeurs instaurĂ©es au sein de l’entreprise.

 

 

  • Pourquoi le changement ?

Le terme changement est devenu, au sein des entreprises, une formule, une aspiration rĂ©pĂ©tĂ©e continuellement dans leurs discours. Les managers y font allusion en le proposant comme une solution pour face faire Ă  l’évolution des marchĂ©s, aux avancĂ©es technologiques effrĂ©nĂ©es et aux modifications lĂ©gislatives. Ils le considĂšrent Ă©galement comme la dynamique que toute organisation doit adopter. Les managers soutiennent que, de nos jours, les entreprises doivent procĂ©der au changement, autrement elles risquent de disparaitre.

 

Le changement peut ĂȘtre impulsĂ© par des facteurs internes ou externes. Quand il est conditionnĂ© par des causes externes, il s’agit souvent de contraintes imposĂ©es par l’environnement lĂ©gal, social, Ă©cologique ou bien encore concurrentiel. Parmi les situations qui le favorisent, on peut citer, Ă  titre d’exemple, l’adoption d’une nouvelle loi, la transformation des habitudes des consommateurs (achat sur internet), la mise en marchĂ© d’un nouveau produit par une firme concurrente.

 

Dans cette étude, nous distinguons quatre facteurs fondamentaux qui entrainent le changement.

 

En premier lieu, le patrimoine hĂ©ritĂ© des Trente Glorieuses nous a mis dans un Ă©tat statique ou stagnant et nous a permis de ne se prĂ©occuper que de la gestion de l’existant, du moins jusqu’à trĂšs rĂ©cemment. Cependant, cette inertie s’est vue ĂȘtre bouleversĂ©e par des rĂ©alitĂ©s sociales et  économiques qui a rendu obsolĂšte toutes les pratiques et comportements du passĂ©. Et cette obsolescence poursuit une cadence accĂ©lĂ©rĂ© faisant des us d’aujourd’hui, tomber en dĂ©suĂ©tude demain. Plusieurs raisons conduisent Ă  ce changement anormalement rapide de la sociĂ©tĂ©. L’un des facteurs les plus apparents est l’évolution de la technologie. Depuis le dĂ©but du XXIe siĂšcle, l’informatique a radicalement chamboulĂ© nos habitudes et mĂ©thodes de fonctionnement. Les progrĂšs faits dans le domaine de la tĂ©lĂ©communication couplĂ©s avec les avancĂ©es rĂ©alisĂ©es dans le traitement de l’information et le stockage de donnĂ©es sur ordinateur, ont abouti Ă  l’instauration d’une sociĂ©tĂ© d’information dans cette Ăšre oĂč tout est connectĂ© en rĂ©seau. La technologie offre de nombreuses possibilitĂ©s : elle est devenue un moyen de communication et de traçabilitĂ© Ă  la fois efficace et efficiente, mais aussi un outil de production. Il est dĂ©sormais possible de suivre de maniĂšre prĂ©cise les dĂ©tails des transactions et, corollairement, de les analyser synchroniquement, dĂ©veloppant continuellement des opĂ©rations de « Constats – Ecarts – Ajustements ». De la sorte, l’application des ajustements engendrent alors de multiples projets de changement.

 

En deuxiĂšme lieu, nous citons la mondialisation comme un facteur contraignant au changement. En effet, ce phĂ©nomĂšne bouleverse la rĂ©alitĂ© des entreprises Ă  plusieurs niveaux. D’abord, elle change l’environnement concurrentiel : aujourd’hui, la position gĂ©ographique n’est plus un obstacle pour se prĂ©senter sur le mĂȘme marchĂ© que ses rivaux. Lors du lancement de l’e-business par IBM, la compagnie montraient dans sa publicitĂ© des touristes amĂ©ricains qui s’étaient rendus dans une usine de production d’huile d’olive en Sicile. C’est alors qu’ils ont demandĂ© la possibilitĂ© de se procurer les produits de cette usine. Une femme leur a rĂ©pondu que l’entreprise disposait d’un site internet traduit en plusieurs langues via lequel les clients pouvaient passer des commandes et qu’elle livrait dans tous les pays du monde.

 

En troisiĂšme lieu, le client et ses exigences constituent Ă©galement un facteur du changement. Depuis maintenant plus de quarante ans, nous vivons dans une sociĂ©tĂ© de consommation, cette sociĂ©tĂ© a changĂ© le comportement de consommateurs, donnant naissance Ă  ce que l’on appelle « l’homo economicus ». Ce terme dĂ©signe un client qui, avant de procĂ©der Ă  l’achat d’un produit, se renseigne, compare les produits des concurrents. Il achĂšte pour assouvir un besoin de plus en plus personnel, exclusif et Ă©volutif. Evidemment, les entreprises souhaitent suivre en temps rĂ©el cette Ă©volution de la demande. NĂ©anmoins, ce changement nĂ©cessite un temps d’adaptation qui dĂ©pend de la capacitĂ© de l’entreprise. Un consommateur peut dĂ©cider qu’il veut un smartphone avec un dĂ©verrouillage par empreinte digitale et on plus par codage numĂ©rique car c’est la tendance actuelle, mais cela requiert du temps pour adapter l’offre Ă  cette demande compte tenu des contraintes de compĂ©tences ou de capacitĂ© de production.

 

  • Les acteurs du changement

Dans l’entreprise, plusieurs acteurs interagissent pour conduire le changement, à savoir : les collaborateurs, les managers et les acteurs sociaux.

 

  • Les collaborateurs

Les collaborateurs dĂ©signent l’ensemble des salariĂ©s de l’entreprise. Ils sont des acteurs incontournables dans la conduite du changement car ils reprĂ©sentent les ressources humaines de la sociĂ©tĂ© et doivent ĂȘtre accompagnĂ©s dans le cheminement vers le changement. Cette dĂ©marche vise Ă  savoir et dĂ©cider si leur mĂ©tier, leurs conditions de travail, leur fonction ou mĂȘme l’arrangement de leur service  vont faire l’objet de modifications. Dans ce contexte, la prise en considĂ©ration des avis des membres du personnel est importante pour accompagner le changement et connaitre si la nouvelle orientation stratĂ©gique de la sociĂ©tĂ© est faisable et pourra ĂȘtre rĂ©alisĂ©e de maniĂšre efficace.

 

  • Les managers:

Les managers font partie du personnel de l’entreprise, ils ont pour mission d’encadrer les opĂ©rations qui se dĂ©roulent au sein d’un service, d’un dĂ©partement ou mĂȘme d’une direction. Les managers doivent ĂȘtre au courant des changements qui s’opĂšrent au sein de son service qui peuvent modifier le travail des membres de son Ă©quipe, et leur fonction d’encadrant. Lorsqu’il y a du changement organisationnel, ils doivent ĂȘtre bien renseignĂ©s pour qu’ils puissent communiquer la vision de la direction et ĂȘtre capable de transmettre les points essentiels aux membres de son Ă©quipe.

 

En ce qui concerne les managers qui font partie de la direction, lorsqu’un changement doit ĂȘtre dĂ©cidĂ© ou mis en Ɠuvre, ils doivent ĂȘtre en mesure de faire le lien entre pragmatisme des actions Ă  mener et interprĂ©tation du changement par leurs collaborateurs. Pour ce faire, ils doivent adopter un plan de communication pertinent.

 

  • Les acteurs sociaux

Les acteurs sociaux dĂ©signent les reprĂ©sentants du personnel. Ils tiennent une place important au sein de l’entreprise et assurent un rĂŽle de « personne morale ». Ils sont Ă©lus par les membres du personnel et assure un mandat Ă  Ă©chĂ©ance. Leur fonction est rĂ©gie par le Code de travail. Leur position leur permet ainsi d’avoir accĂšs aux informations concernant la stratĂ©gie de la sociĂ©tĂ© et de les communiquer au personnel. Dans le cas oĂč les collaborateurs trouvent irrĂ©alistes ou difficilement rĂ©alisables, les dĂ©cisions ou le plan d’actions Ă©tablis par la direction, ces acteurs peuvent nĂ©gocier avec les membres de cette derniĂšre.

 

Les acteurs sociaux ont le devoir d’examiner la faisabilitĂ© d’une stratĂ©gie. Cependant ils doivent tenir compte des conditions de travail des salariĂ©s et faire tout leur possible pour maintenir les emplois touchĂ©s par cette orientation stratĂ©gique. Ce rĂŽle qui leur est attribuĂ© possĂšde des limites, en ce sens qu’ils ne peuvent pas s’opposer, de façon unilatĂ©rale, aux dĂ©cisions des dirigeants.

 

  • La conduite du changement et Ă©cueils

Le changement n’est pas une orientation préétablie oĂč une simple dĂ©cision de changer suffit pour tracer le chemin en vue d’atteindre les objectifs. La conduite du changement peur ĂȘtre obstruĂ©e par des facteurs qui proviennent des collaborateurs, agents du processus et sous la responsabilitĂ© du manager-coach, et des problĂšmes d’organisation. En effet, Ces Ă©cueils peuvent rĂ©sulter d’une rĂ©sistance collective du personnel, d’un mouvement individuel ou encore de facteurs conjoncturels et structurels de l’entreprise.

 

  • La rĂ©sistance collective

La rĂ©sistance collective peut ĂȘtre provoquĂ©e par l’attachement Ă  un systĂšme de valeurs telles que les normes, les rites et les prĂ©jugĂ©s. La rĂ©sistance collective est immatĂ©rielle, c’est un sentiment Ă©prouvĂ© par un groupe d’employĂ©s alimentĂ© par l’incomprĂ©hension des dispositions et directives prises et qui les affectent tous.

 

  • Les normes :

Les normes dĂ©signent les prĂ©ceptes qui rĂ©gissent la perception et la considĂ©ration que l’on puiser d’une culture personnelle ou d’entreprise. Dans une sociĂ©tĂ©, elles instaurent un sentiment d’appartenance qui a prĂ©sĂ©ance sur le ressenti des individus sur l’idĂ©e de changements. Elles dĂ©limitent la pensĂ©e des collaborateurs et s’imposent comme un barrage Ă  la conduite du changement dans la mesure oĂč celle-ci implique l’abandon de ces prĂ©ceptes.

 

  • Les rites :

Dans un cadre exclusivement humain, les rites expriment les valeurs culturelles et/ou individuelles qui rĂ©sistent aux impulsions Ă©trangĂšres Ă  partir du moment oĂč ces impulsions dĂ©vient du cadre de rĂ©fĂ©rence.

 

  • Les prĂ©jugĂ©s :

Les prĂ©jugĂ©s  rĂ©sultent d’un amalgame de normes et de rites. Lorsque l’individu ne capte pas le changement, les prĂ©jugĂ©s peuvent constituer un vĂ©ritable obstacle dans la conduite de la dĂ©marche.

 

  • Les rĂ©sistances individuelles

Que ce soit du point de vue collectif ou individuel, le changement s’accompagne un sentiment d’effarement.

 

Le changement évoque :

 

La rupture : ce phĂ©nomĂšne peut dĂ©sorienter l’individu aussi bien dans le temps que dans l’espace, il peut Ă©galement ne plus avoir de repĂšres sur le systĂšme comportemental et relationnel nouvellement adoptĂ© dans la sociĂ©tĂ©. En plus des avis du groupe, un collaborateur, sur le plan personnel, a son propre regard et sa propre rĂ©flexion qui le conduit Ă  considĂ©rer sa situation au sein de l’entreprise et sur l’impact que peut avoir ce changement sur sa position.

 

Le retour sur soi : un employĂ© peut remettre en question ses habiletĂ©s et son savoir-faire. Cela peut constituer un rĂ©el obstacle Ă  l’instauration d’une nouvelle organisation. L’employĂ© peut perdre confiance en son aptitude Ă  s’adapter au nouveau dispositif.

 

Les rĂ©sistances individuelles et collectives sont des obstacles liĂ©s Ă  la rĂ©ticence des salariĂ©s Ă  l’idĂ©e du changement. NĂ©anmoins, les Ă©cueils qui entravent la conduite du changement ne proviennent pas toujours de ces acteurs, ils peuvent rĂ©sulter de la structure ou la conjoncture de l’entreprise.

 

  • Les facteurs liĂ©s Ă  la structure et Ă  la conjoncture :

Les facteurs conjoncturels et structurels entravant la conduite du changement peuvent se montrer sous trois différents aspects inhérents au fonctionnement des sociétés.

 

Les conditions de travail : dans le cadre de l’établissement d’une nouvelle organisation, les conditions de travail peuvent constituer un frein quand elles sont sujettes Ă  de nombreuses modifications opĂ©rĂ©es Ă  diffĂ©rents stades. GĂ©nĂ©ralement, lorsqu’une entreprise entame un changement, celui-ci est porteur de solutions en conformitĂ© avec les rĂšglements du Code de travail. Dans certains cas, le travail peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans un cadre flexible. NĂ©anmoins, la plupart est soumise Ă  des conditions contraignantes comme, par exemple, des normes de sĂ©curitĂ© trĂšs rigides, une rĂ©munĂ©ration non proportionnelle aux efforts demandĂ©s par le poste, des horaires de travail abusifs, nĂ©cessitĂ© d’une formation ou d’un temps pour s’adapter au poste, sous-effectif.

 

Le climat social de la sociĂ©té : en France, la majoritĂ© des salariĂ©s travaillant au sein d’une entreprise de plus de dix employĂ©s a le droit d’avoir des reprĂ©sentants (comitĂ© d’entreprises dans les sociĂ©tĂ©s employant plus de cinquante salariĂ©s, dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel pour celles ayant plus de dix). Suivant les Ă©vĂ©nements qui ont lieu dans la sociĂ©tĂ©, employĂ©s et instances reprĂ©sentatives du personnel sont sollicitĂ©s ou Ă©mettent, de leur propre initiative, leur opinion sur la gestion de la sociĂ©tĂ© Ă  propos de l’organisation mise en place, des conditions de travail et mĂȘme  de l’avenir de l’entreprise en considĂ©ration son Ă©volution Ă©conomique. Les instances reprĂ©sentatives sont en mesure d’impulser ou de rĂ©futer certaines dĂ©cisions concernant les nouveaux changements si ceux-ci altĂšrent les rĂ©sultats de l’entreprise ou l’avenir de l’instrument de travail et des salariĂ©s.

 

  • Conclusion sommaire

Le changement, de quelles nature et finalitĂ© qu’elles soient, impose toujours la mutation d’un Ă©quilibre existant et assimilĂ©e par l’individu ou un groupe d’individus vers un nouvel Ă©quilibre inexplorĂ©, avant lequel il faut traverser une pĂ©riode de prĂ©carisation plus ou moins longue. Lors de la dĂ©cision de changement, l’individu peut Ă  la fois  ressentir une excitation et une angoisse Ă  l’idĂ©e de changer.

 

Plusieurs raisons conduisent au changement : l’évolution technologique, la mondialisation ou encore l’exigence de plus en plus stricte des clients. Cependant, le changement peut ĂȘtre obstruĂ© par des facteurs internes Ă  l’entreprise ou externes tels que la rĂ©sistance du personnel au changement ou une conjoncture inadaptĂ©e Ă  aux perspectives Ă©tablies. A travers ce chapitre, nous avons mis en exergue tous les aspects du changement afin de l’accompagner et mieux se conformer aux fluctuations de l’environnement.

 

 

 

  1. L’apport du coaching des managers dans la conduite de changement
    • Valeur ajoutĂ©e du coaching des managers dans la conduite du changement

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le management connaĂźt les prĂ©rogatives que le coaching peut lui apporter. Aujourd’hui, beaucoup admettent que les individus et groupes coachĂ©s sont plus performants et corollairement, ils ont de meilleurs rĂ©sultats au sein de la sociĂ©tĂ©. Dans cette optique, le coaching de managers prĂ©sente des valeurs ajoutĂ©es certaines dans la conduite du changement au sein de l’entreprise :

 

  • Le coaching permet au manager d’acquĂ©rir des compĂ©tences en leadership, considĂ©rĂ©es comme un levier du succĂšs. Elles englobent les aptitudes sociales et le savoir-ĂȘtre, le charisme, les processus cognitifs et la motivation.

 

  • Le coaching axĂ© sur le leadership amĂ©liore la productivitĂ© du manager et de son Ă©quipe, il instaure une forte interaction au sein du service, voire de l’organisation, accroit l’implication des collaborateurs, affermit leur loyautĂ©, dĂ©tend l’atmosphĂšre et l’ambiance du travail et baisse le niveau du stress.

 

  • Le manager, grĂące au coaching, transmettra son enthousiasme Ă  ses collaborateurs pour que ces derniers demeurent fidĂšles Ă  l’entreprise et accroissent leur engagement vis-Ă -vis de la sociĂ©tĂ© en dĂ©pit des exigences de plus en plus grandes sur la productivitĂ©, de l’instabilitĂ© de l’économie et des diffĂ©rences d’éthiques dans l’exĂ©cution du travail.

 

  • Le coaching permet de prĂ©venir les dĂ©rives des managers. Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Manchester Consulting Inc., 33 % des managers peuvent rĂ©ellement dĂ©passer les limites du tolĂ©rable dans leurs interactions avec ses collaborateurs, affectant les rĂ©sultats globaux.

 

  • Le coaching aide les managers Ă  affiner leur sens de la planification et de la mise en place de stratĂ©gies. Il permet Ă©galement une meilleur gestion des risques et aide Ă  dĂ©velopper et partager les visions et le plan d’actions, optimisant ainsi la performance de l’entreprise.

 

  • Le coaching permet d’instaurer un climat de confiance et d’inculquer le sens de la responsabilitĂ© individuelle au sein de la sociĂ©tĂ© et vis-Ă -vis des relations internes et externes des collaborateurs et des managers eux-mĂȘmes.

 

  • Le coaching permet aux managers de dĂ©ployer leur propre potentiel de maniĂšre efficace.

 

 

  • Le coaching des managers un effet de mode ou rĂ©elle opportunitĂ© de
    recherche de la performance ?

A l’heure actuelle, le coaching connait une popularitĂ© remarquable et est sollicitĂ© dans presque tous les domaines d’activitĂ©s, que ce soit en entreprise ou dans la vie privĂ©e des individus. A l’évidence, il est devenu une tendance avec une mĂ©lioration « miraculeuse ».

 

Cependant, le coaching recĂšle une dĂ©marche traditionnelle et structurĂ©e Ă  la perfection que les entreprises ont essayĂ© de l’associer au style de management classique. En effet, compte tenu de la conjoncture Ă©conomique scabreuse et difficile, les firmes ont commencĂ© Ă  chercher des approches et techniques qui leur permettraient d’avoir un prompt retour sur investissement et une plus grande efficacitĂ©. Bon nombre d’entreprises ont succombĂ© Ă  cette nouvelle mode grĂące, en particulier Ă  son allure « miraculeuse ». Elles ont Ă©tĂ© nombreuses Ă  tĂ©moigner auprĂšs des mĂ©dias[29]. Certains managers et de haut niveau font quelques apparitions dans la presse et Ă  la tĂ©lĂ©vision pour tĂ©moigner du rĂŽle qu’ils ont tenu dans la pratique du coaching et l’impact que cela a eu vis-Ă -vis de leurs collaborateurs et leurs entreprises.

 

 

Ces corroborations souvent apologiques ont Ă©galement fait naitre un besoin et une vive sollicitation de la part du management intermĂ©diaire qui rĂ©clame crescendo son droit au coaching. Des auteurs vont mĂȘme jusqu’à rĂ©clamer un « droit individuel au coaching[30] ». NĂ©anmoins, trouver un coach semble ĂȘtre difficile et il parait imprudent de naviguer sur un monde professionnel qui ne fait encore l’objet d’aucune rĂšglementation. De ce fait, beaucoup de firmes ont dĂ©cidĂ© d’encourager, voire pousser, leurs managers Ă  appliquer une approche de coaching sur les salariĂ©s faisant partie des membres de leurs services. Seulement, ces managers n’ont jamais reçu aucune formation au prĂ©alable, sinon peu, et souvent ils ont une apprĂ©hension erronĂ©e du coaching.

 

 

NĂ©anmoins, le coaching est passĂ© d’un effet de mode Ă  un rĂ©el besoin d’accompagnement pour les entreprises. L’essor des dĂ©marches projets et de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, du changement de structure hiĂ©rarchique au sein des entreprises, conduit les managers Ă  assister, coacher, leurs collaborateurs pour faire face Ă  de nouvelles situations. DĂ©sormais, le manager doit savoir partager l’information et inculquer cette valeur Ă  ses collaborateurs, Ă©laborer des mĂ©thodes de travail faisant appel Ă  l’intelligence collective de l’équipe, savoir soutenir cette derniĂšre et adopter cette dĂ©marche comme seconde nature, capitaliser sur les expĂ©riences. Ces dĂ©marches constituent un dĂ©fi de taille non seulement pour le manager-coach, mais aussi pour son Ă©quipe. Ainsi, d’une autoritĂ© acquise de droit par la fonction, le manager passe Ă  une autoritĂ© reconnue. La valeur ajoutĂ©e du manager-coach rĂ©sidera dans sa compĂ©tence Ă  accompagner ses collaborateurs vers le succĂšs personnel et collectif. Il cherche l’équilibre entre le fonctionnement des collaborateurs en tant qu’individu, leur fonctionnement en tant qu’équipe et la performance Ă©conomique[31].

 

 

  • Conclusion sommaire

Si le changement est un phĂ©nomĂšne perpĂ©tuel, le coaching poursuit, de son cĂŽtĂ©, une Ă©volution permanente. L’intĂ©gration de cette pratique dans le management d’entreprise a, Ă  l’évidence, procurĂ© de nombreux avantages aux entreprises dans le cadre de la conduite du changement.

 

Le coaching se veut ĂȘtre un appui efficient pour amĂ©liorer la productivitĂ©. Etant gravĂ© dans le paysage culturel des managers et employĂ©s, il est aujourd’hui considĂ©rĂ©, Ă  juste raison, comme un moyen indispensable de la stratĂ©gie de dĂ©veloppement des sociĂ©tĂ©s. La rĂ©volution numĂ©rique impose aux managers de relever de nouveaux dĂ©fis leur permettant s’intĂ©grer et participer Ă  l’essor de la nouvelle Ă©conomie. Et cette mutation, qui plus est dĂ©jĂ  en marche, constitue l’un des facteurs qui favorisera la durabilitĂ© de la fonction de coaching  au sein des organisations.

 

 

 

  1. Actions et outils du coach dans l’accompagnement

 

  • Outil de coaching individuel

Le coach est conscient de la susceptibilitĂ© de l’homme qu’il accepte et transmet, cela fait partie de sa plus-value. Pour lui, il n’est pas question de s’appuyer sur un savoir conceptuel.

 

Il adopte une position secondaire et accompagne l’individu vers l’autonomie.

 

Le coach utilise des outils indispensables pour Ă©tablir une interaction avec l’individu :

 

La synchronisation : il va montrer son intĂ©rĂȘt et son appui Ă  l’individu en tĂ©tant rĂ©guliĂšrement prĂ©sent, il va Ă©galement donner la prioritĂ© dans la rĂ©alisation des actions ;

 

L’écoute active : il se focalise sur l’individu dans une totale allocentrisme et va favoriser l’apprivoisement du problĂšme ainsi que de l’action Ă  mener par ce dernier ;

 

L’empathie : cette habiletĂ© amĂšne l’accompagnateur Ă  Ă©tablir un sentiment d’intimité avec le coachĂ© et adopter une posture de miroir pour aider ce dernier Ă  mieux le connaitre sans se lancer dans une projection abstraite et erronĂ©e de son interlocuteur ;

 

La congruence : c’est une aptitude qui permet Ă  l’accompagnateur de respecter son probitĂ© et sa loyautĂ© en s’autorisant Ă  extĂ©rioriser ses sentiments (bons ou mauvais) expĂ©rimenté  dans la relation.

 

Pour accompagner l’individu, le coach peut recourir à divers instruments de coaching, comme :

 

  • L’égogramme de l’analyse transactionnel d’Éric Berne,
  • Le process communication model de TaĂŻbi Kahler,
  • L’ennĂ©agramme d’Oscar Ichazo : il s’agit d’une approche de dĂ©veloppement personnel scindant la personnalitĂ© de l’individu.

 

 

  • Outils de coaching d’équipe

Outres les compĂ©tences citĂ©s supra, le coach doit aussi recourir Ă  des outils et mĂ©thodes d’accompagnement d’équipe. Parmi ces instruments, on peut citer les instruments de partage du diagnostic, les mĂ©thodes d’animation de groupe, les stratĂ©gies d’actions. Ces diffĂ©rents moyens aident l’accompagnateur Ă  apprĂ©hender les diffĂ©rentes situations dans la vie d’équipe.

 

  • Les instruments de partage du diagnostic

Ces outils aident le coach Ă  examiner la situation du groupe, Ă  dresser une typologie des comportements individuels, des approches de communication entre les membres de l’équipe et le fonctionnement de cette derniĂšre.

 

La finalitĂ© de ces outils est de diligenter la prise conscience des individus, de favoriser l’union du groupe vers la dĂ©termination d’un objectif commun et enfin, de communiquer plus facilement avec les collaborateurs concernant leurs attitudes et comportements.

 

Les outils suivants semblent indispensables pour l’accompagnement de l’équipe :

Les styles sociaux : prĂ©sentent la maniĂšre dont l’individu est perçu par son entourage suivant un axe communicationnel et un axe de pouvoir. On identifiera deux types de dĂ©marches parmi les fondamentales :

 

  • Les dĂ©marches tournĂ©es vers l’ĂȘtre de l’individu : le modĂšle DISC (Dominant, Influent, Stable, Consciencieux), du 1928 de Marston et le Hermann Brain Dominance Instrument ou l’approche des prĂ©fĂ©rences cĂ©rĂ©brales du 1978 de Ned Hermann.

 

  • Les dĂ©marches tournĂ©es vers les interactions entre les individus ; le Persona de Carl Gustav Jung (citĂ© par Osgood, 1950).

 

Les indicateurs de personnalité : dĂ©finissent les caractĂšres et l’identitĂ© de l’individu ainsi que les rĂŽles convoitĂ©s au sein de l’équipe. Les indicateurs les plus courants et les plus efficaces sont : l’indicateur typologique de Myers-Briggs, le Team Management Systems ou la Roue de Gestion d’Equipe du 1985 de Margerison- McCann, le Self-Perception Inventory dĂ©crivant les rĂŽles en Ă©quipe de l’individu créé en 1982 par Belbin, le Sixteen Personality Factor Questionnaire du 1970 de Cattel-Eber et le Big Five du 1990 de McCrae-Costa.

 

Le 360 degrĂ© simplifié : est une approche permettant de connaitre la perception qu’a les autres membres de l’équipe de leur collĂšgue grĂące Ă  un questionnaire anonyme ou des entretiens individuels conduits par l’accompagnateur.

 

L’outil RSI (RĂ©alitĂ©, Symbole Imaginaire) : C’est un instrument peu connu qui permet de passer rapidement du stade de rivalitĂ© entre collĂšgues Ă  la coopĂ©ration.

 

  • Les techniques d’animation d’équipe

Pour accompagner des collaborateurs dans leur développement professionnel et personnel, le coach peut recourir à des techniques pour animer son équipe :

 

L’animation des rĂ©unions : si la technique semble Ă  la fois ĂȘtre logique et basique, beaucoup de managers ne maitrisent les compĂ©tences d’animation des meetings. A l’évidence, cette approche requiert des aptitudes en matiĂšre de communication orale et d’exposition des points essentiels. Elle demande aussi l’usage de quelques instruments aidant Ă  la visualisation des objectifs rĂ©alisĂ©s et Ă  atteindre.

 

Le world café : C’est une technique qui aide Ă  partager les renseignements entre collaborateurs et Ă©tablir une analyse collective avec la participation de tous les membres de l’équipe dans une durĂ©e prompte. Elle permet Ă  chaque individu de partager son point de vue avec l’équipe. Elle favorise Ă©galement l’aperception des problĂ©matiques de la sociĂ©tĂ© et de l’équipe dans sa globalitĂ© grĂące au nombre d’individus qui partagent leurs avis sur le sujet dĂ©battu.

 

  • Le team building

Le team building ou la construction de l’équipe est une approche qui permet :

  • de renforcer la cohĂ©sion de l’équipe : affinement er renforcement des relations et de la contribution de chaque membre au sein du groupe.

 

  • d’accroitre la motivation collective,

 

  • d’apporter une nouvelle dynamique au sein du service.

 

Le team building est un outil qui permet d’impulser la prise de conscience des collaborateurs. Il amĂ©liore le bien-ĂȘtre de l’équipe, toutefois, son incidence sur la performance de l’entreprise ne dure pas.

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

A l’évidence, de nombreux paramĂštres contraignent l’entreprise au changement. Elle est obligĂ©e de restructurer sur le plan organisationnel pour mieux l’accueillir et son devenir dĂ©pend fortement de la rĂ©ussite de l’implantation de ces changements. Savoir les gĂ©rer conduit Ă  l’accroissement de la flexibilitĂ© de l‘entreprise et Ă  l’amĂ©lioration de sa rĂ©activitĂ© pour qu’elle puisse faire face efficacement aux fluctuations de l’environnement. Afin de rĂ©ussir l’instauration du changement, dirigeants et managers qui pilotent le phĂ©nomĂšne doit connaitre et apprĂ©hender les principes fondamentaux comme la maitrise des approches de conduite du changement. Cette dĂ©marche nĂ©cessite de la part du manager la connaissance des facteurs du changement et les Ă©cueils qui l’entravent. Ils doivent Ă©galement savoir les paramĂštres qui facilitent le changement ainsi que les indicateurs et instruments permettant de l’évaluer.

 

Parmi les instruments de la conduite du changement, le coaching des managers semble ĂȘtre un outil pertinent. Comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, recourir Ă  l’accompagnement n’est pas sans risque. Toutefois, il fournit de nombreux avantages aussi bien pour le manager que pour ses collaborateurs et amĂ©liore la performance de l’entreprise.

 

En rĂ©ponse Ă  la problĂ©matique posĂ©e initialement : « OĂč se situe le coaching des managers dans l’accompagnement de la conduite du changement ? »

 

Pour le manager, le coaching s’inscrit dans une dĂ©marche d’accompagnement professionnel centrĂ© sur l’accroissement des aptitudes en relation avec son poste actuel ou pour le besoin d’une promotion ou de mobilitĂ©. Au cours de son acheminement, les phases de prĂ©paration et de dĂ©veloppement ont toutes deux une grande importance. Les modĂšles d’intervention pour la conduite du coaching sont nombreux. Pour l’accompagnateur, l’étape primordiale est la dĂ©finition de ce modĂšle. Le coaching des managers peut prendre des formes diffĂ©rentes selon les objectifs poursuivis et le contexte des personnes coachĂ©es. Il est donc essentiel de dĂ©finir des attentes pragmatiques en considĂ©ration du contexte maintenu.

 

Le coaching des managers  favoriser l’enrichissement de leur ligne managĂ©riale. En ce sens que la dĂ©marche leur aide dans leur dĂ©veloppement personne et leur procure une certaine satisfaction les conditionnant Ă  adopter une mĂ©thode travail efficace et Ă  mieux rĂ©soudre les difficultĂ©s. Le coaching le conscientise et dĂ©veloppe ses compĂ©tences en matiĂšre de leadership et d’amĂ©liorer son style de management. Dans la dĂ©marche de conduite du changement, le manager peut, de par le coaching, tisser des relations Ă©troites avec son Ă©quipe de maniĂšre Ă  mieux les accompagner dans leur progression. Il partage et promeut le sentiment de mieux-ĂȘtre au sein de son Ă©quipe et accroit son implication dans les carriĂšres de ces derniers en participant Ă  l’évolution de leurs compĂ©tences.

 

Concernant les collaborateurs, le coaching de managers leur aide Ă  voir Ă  leur tour un accompagnateur qui les guide dans la rĂ©alisation de leurs objectifs et dans la prise de dĂ©cision quant Ă  leur orientation de carriĂšre. Ils voient leurs compĂ©tences s’élargir et leur sens de discernement s’aiguiser. Le manager leur aide Ă  prendre conscience de leur responsabilitĂ© et Ă  accroitre leur autonomie. SubsĂ©quemment, la performance des collaborateurs s’amĂ©liore et contribue Ă  celle de l’entreprise.

 

Enfin, aucune formalitĂ© ni code d’éthique n’a encore Ă©tĂ© Ă©tabli sur la pratique du coaching. De ce fait, c’est aux entreprises qu’appartient la dĂ©limitation du cadre Ă©thique qui leur convient en attendant que la pratique se professionnalise.

 

 

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[7] Indicateur typologique de Myers-Briggs ou Myers Briggs Type Indicator (MBTI)

[8] Lenhardt V., (2007), « Dictionnaire du coaching », p.20.

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