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Le Progrès Humain et la Perte de Sagesse : Conflit entre Technologie et Sagesse

INTRODUCTION

 

                      Le progrès élaboré par l’homme a modifié profondément la vie humaine. L’homme a multiplié ses besoins qui lui ont permis d’améliorer son existence. Il a progressé dans tous les domaines pour pouvoir s’imposer dans le monde.

 

                      Selon Descartes : « les hommes se sont rendus comme maîtres et possesseurs de la nature » dans la mesure où ils essayent de tout contrôler par son savoir. Ils ne se contentent plus de ce que la nature lui offre en cherchant de nouveau horizon si l’on pourrait dire. Le progrès lui a permis de montrer qu’en tant être doué de raison, les animaux ne pourront jamais rivaliser avec lui. 

 

                     Cependant, on constate de nous jours il est difficile pour l’homme de progresser dans la sagesse. Cela pour dire que l’homme sage auparavant n’est peut être plus le même aujourd’hui. Par conséquent, la question se pose alors de savoir si le progrès a-t-il rendu l’homme plus sage ? Afin de répondre à cette question, nous  allons développer dans une première partie que la sagesse des hommes perd sa raison d’être par l’existence du progrès (I) et qu’en conséquence il est impossible de concilier progrès technique et sagesse humaine (II).

 

PREMIERE PARTIE : LE  PROGRES   COMME  CONDUISANT A LA PERTE 

      DE  LA SAGESSE HUMAINE

 

La liaison de l’homme avec son monde spirituel a été très influencée par le progrès et a défavorisé la grande sagesse qui était en lui malgré son évolution dans le domaine spirituel. 

 

Chapitre I : L’homme et le monde spirituel

                    Arrivé sur terre, l’homme vit avec sa plus grande sagesse mais la perd peu à peu durant son existence terrestre.

 

Section I : De la naissance de l’homme

 

                         Sa vie sera marquée par la prospérité  de ses premières années mais sa conscience va bouleverser son existence.

 

  • I: Les premières années de sa vie

L’enfance est  une époque de haute sagesse pour l’homme en étant dans l’inconscience.

 

  1. La sagesse enfantine :

 

                            Les enfants sont considérés comme les hommes les plus sages car ils ignorent la raison de leurs existences dans la mesure où chaque enfant pendant ses premières années sur terre ne savent que vivre et suivre facilement ce que les parents leurs  dictent. En d’autres termes, les enfants ne savent pas distinguer ce qu’est le bien et le mal et que par conséquent ses parents leurs guident afin de veiller à ce qu’ils restent très sage. Ainsi l’homme découvrit en soi-même son guide spirituel.

 

  1. Des actes dictés par l’inconscience :

 

                           En effet, quand l’enfant fait un acte, celle-ci est exécuté inconsciemment c’est-à-dire que l’enfant ne sait pas quel serait les conséquences de ses actes. Il ne se soucie point de ses actes parce qu’il est libre de faire ce que bon lui semble mais seulement cela est contrôlé par ses procréateurs. Force est ainsi de constater que l’inconscience a conduit l’homme vers sa plus grande sagesse.

 

  • II: L’accès de l’homme à la conscience pleine

                       Ce moment marque l’émergence du côté obscur de la sagesse de l’homme en parvenant à une conscience  personnelle.

 

  1. L’obscurcissement de la sagesse par l’examen du monde extérieur :

 

                      Certes quand l’homme avance de plus en plus dans le temps, il commence à apprendre à se connaitre lui même en étant en contact avec le monde extérieur. C’est à ce stade qu’il se pose la question sur son passé dont ses pères et mères lui racontent plus tard. Effet, par l’observation du monde extérieur, il se rend compte que la sagesse qui l’habitait se dégradait par sa propre volonté. Dans un autre sens, la connaissance du bien et du mal a fait chamboulé son esprit devenu conscient  .Il en résulte que son  progrès mental a donc affaibli la sagesse qui était en lui.

 

  1. La conscience individuelle : 

 

                      La conscience différencie l’homme de l’animal. Or tout homme a sa propre conscience qui est à l’origine de ses actes. C’est à dire que depuis que l’homme a accédé à sa conscience, il a observé  qu’il n’est plus seule au monde et que ce qu’il a accomplit  ne forme  qu’une infime partie de l’univers. C’est pour cette raison qu’en voyant cela il va plus vite dans sa progression en annihilant presque sa sagesse.

 

Section II : L’homme et son existence terrestre

 

                      En dépassant son enfance, l’homme entame son mouvement dans l’espace terrestre et amplifie son approche avec l’extérieur par la parole.

 

  • I: Son orientation dans l’espace

 

L’homme s’oriente surtout dans l’espace grâce à son physique ce qui le distingue de l’animal.

 

  1.  Détermination par son organisation physique:

 

                      En effet, l’homme se déplace de son propre chef dans l’espace. C’est-à-dire qu’il a appris seul à se mouvoir  et s’accorder avec la pesanteur terrestre. C’est une transformation capitale pour l’homme car  pour pouvoir se mettre debout il s’est entrainé longuement. Plus précisément, chez l’homme ce n’est plus la sagesse qui est important mais c’est la pensée du progrès afin de se mettre en relation continue avec les règles de l’espace.

 

  1. Les différences avec l’animal :

 

                     Comme nous l’avons affirmé,  l’orientation de l’homme et  de l’animal dans l’espace ne sont pas identiques dans la mesure où l’animal  trouve facilement les moyens pour son déplacement. C’est-à-dire que se mouvoir dans l’espace n’a aucune importance pour l’animal car ce dernier n’est pas doté d’une raison qui fait la particularité de l’être humain. En conséquence donc, l’animal est, si l’on peut dire, destiné à s’équilibrer  plus aisément dans l’espace par rapport à l’homme.

 

  • II : La parole

 

                    La parole permet à l’homme de se mettre en relation avec les autres hommes et lui permet de se développer dans le domaine spirituel.

 

  1. Moyen de contact avec l’humanité :

 

                    La parole constitue aussi une des spécificités de l’homme et on pourrait même affirmer que c’est ce qui fait l’homme car les animaux ne parlent pas. Par celle-ci, les hommes se communiquent entre eux en vue de répandre  les progrès qu’ils ont accrus durant une période déterminée. C’est surtout à partir de la parole c’est-à-dire du contact qu’a engagé l’homme avec les autres hommes qui a engendré l’amoindrissement de la sagesse qui était dans chaque homme. Dans un autre sens, si l’on peut dire, le progrès a corrompu l’homme sage.

 

  1. Elément de développement spirituel :

 

                    Par la parole, les hommes se sont aussi transmis  leurs pensées spirituelles, ce qui a provoqué son éloignement du monde spirituel car durant ses premières années sur terre,  ils étaient étroitement liés au monde spirituel. C’est-à-dire que pendant cette étape de sa vie, aucun frôlement avec l’extérieur n’a affecté  son esprit et que ce moment  renferme une sagesse supérieure pour l’homme. Par conséquent, le plus sage des hommes étaient l’enfant. Or par l’effet du progrès, l’homme n’arrivera plus à atteindre le degré de sagesse spirituelle qu’il avait durant son enfance.

 

     Chapitre II : L’évolution spirituelle

 

                    A cause de sa  pleine conscience, l’homme avait élargis ses recherches dans le monde spirituel et avait imaginé qu’il y avait des êtres supérieurs à eux mais en outre, le christianisme avait fait aussi basculer son évolution spirituelle.

 

Section I : la pensée des êtres supérieurs à l’homme

 

                    Au cours de son périple spirituel, l’homme a pensé qu’aucun homme n’avait l’ultime sagesse et la créature qui la possédait serait un être parfait.

 

  • I: la sagesse ultime 

 

                    En effet selon l’homme, avant existait déjà des hommes nettement supérieurs  à eux. Ce sont les Anges. L’évolution spirituelle a brusquement  renversé sa sagesse spirituelle, c’est-à-dire en faisant des efforts, l’homme a fait perfectionner sa pensée. L’homme a toujours cru depuis que les Anges avaient une sagesse incontestable. Et que dans une large mesure, ce sont les Anges qui sont  à  la source du progrès humain. 

 

D’un autre point de vue, l’être humain conçoit que ce n’est pas n’importe quel homme pouvait s’approcher de ces « surhommes ».En tout état de cause les Anges apparaissent comme ceux qui ne se tromperaient jamais à tous les nivaux spirituels. Lorsque les hommes ont décidé de s’incarner pour vivre et évoluer sur le chemin de la spiritualité, ils savent qu’ils peuvent exercer leurs libre-arbitres et qu’à tout moment ils ont peuvent commettre des erreurs par rapport à ce qu’ils pensent des Anges qui selon eux, ne peuvent intervenir dans l’espace spirituel que si ils leurs demandent de le faire sans violation du libre-arbitre.

 

 En d’autres termes, les Anges ne feront jamais de prise de pouvoir sur les hommes afin de les obliger à interférer  dans leurs mondes spirituels. Soulignons enfin donc que la sagesse ultime des Anges, comme les hommes le croient, n’a aucun impact sur  la sagesse humaine en déclin.

 

  • II: L’être parfait

 

                      Concernant encore les Anges, les hommes les considèrent également aussi comme des êtres parfaits. Cette  idée  peut être assimilée  à l’approche rousseauiste de la perfectibilité. Certes, selon cette approche « la perfectibilité est la faculté de développer toutes les autres facultés ». Cela signifie qu’en tant que faculté, la perfectibilité ne doit pas être comprise comme une obligation. En effet, la perfectibilité est une donnée inséparable de l’homme car  en révélant la nature de celui-ci, elle représente le moyen et la cause de son développement. 

 

Autrement dit, la perfectibilité condamne les hommes à la chercher sans cesse et à s’écarter de la sagesse. C’est-à-dire que les hommes espèrent devenir un être parfait or selon Rousseau «  l’être humain ne doit pas sortir de la place que la nature lui a attribué sous peine de rompre son lien avec l’ordre naturel des choses ». En définitive donc,  il serait très dur pour l’homme d’atteindre la perfectibilité mais il ne peut que s’en approcher.

 

Section II : l’arrivée du christianisme

 

                    Le monde spirituel de l’homme a connu sa plus grande évolution par l’avènement du christianisme qui a été au début mal appréhendé par les humains mais pas à pas la conduite spirituelle de l’humanité est passée finalement sous la suprématie du christianisme.

  • I: la difficulté de compréhension du christianisme

 

                    La détermination et la mesure de l’influence du christianisme sur la pensée humaine est une question difficile. Pendant longtemps, les hommes comprennent mal  l’idée que le christ soit constituerait la seule intermédiaire pour atteindre la paix spirituelle. C’est à dire l’être humain accepte difficilement que le christ entre dans leur vie spirituel en ce sens que l’homme par son investigation et par les pouvoirs de sa connaissance ne saurait parvenir au monde spirituel que par les relations qu’ont transmis les hommes du passé. 

 

En toute évidence, les hommes restèrent bloquer dans la conception cosmique du monde spirituel et n’ont jamais pris en compte l’existence du christ. On a eu sur le Christ les plus diverses idées comme par exemple, on pensé que sa mort sur la croix n’était qu’une mort apparente et que par sa mort, les hommes se sont rendus compte que le christ les ont lavé du péché. Malgré ces plusieurs aperçus, l’évolution humaine est décidément venue à se soumettre à la suprématie du Christ.

 

  • II : la suprématie du christianisme

                    En tout état de cause l’homme a fini par comprendre que le cosmos s’exprimait tout entier dans le Christ. Il a pris conscience  de ses forces et que par conséquent, on peut évoquer que le Christ est entré dans le cœur des hommes pour leurs guider ou diriger leurs conduites spirituelles. Le christianisme a asservi sa domination sur la pensée spirituelle des êtres humains. Les enseignements chrétiens ont agi sur l’esprit des hommes en les amenant vers le vrai visage de la réalité. 

 

C’est à dire que les hommes se sont longtemps enfermés dans un monde cosmique qui ne pouvaient leurs permettre d’avoir une explication claire de la réalité réelle. Tout cela pour confirmer que le christianisme a joué un grand rôle dans la vie humaine. En revanche, cette évolution spirituelle de l’homme a eu beaucoup d’impact sur les progrès qu’il a déclenché car sa sagesse intérieure autrefois tombe dans l’oubli. Cela est surtout du au progrès technique qu’il a généré au cours des années suivant l’arrivée du christianisme. Il est donc important de souligner qu’il serait ainsi impossible de faire coexister la technique avec la sagesse que l’homme avait en lui jadis.

 

DEUXIEME  PARTIE : LE PROGRES TECHNIQUE INCOMPATIBLE AVEC

      LA SAGESSE HUMAINE

 

                       Le développement de la technique s’est fait sans limite et il serait impossible de concilier cela avec la sagesse humaine car les techniques sont mal utilisées par l’homme et pourraient aboutir à l’anéantissement de l’humanité.

 

Chapitre I: Les mauvaises utilisations de la technique

 

                       Ces utilisations désastreuses se manifestent par la création de techniques nouvelles qui échappent au contrôle de l’homme mais elles entrainent aussi une perte de valeur de l’humanité.

 

             Section I : les conséquences provoquées par les nouvelles techniques 

 

                       Chaque technique récente créée par l’homme tend à faire naître des inconvénients majeurs pour l’environnement mais en outre les procédés d’extermination se multiplient aussi.

 

  • I: Atteintes graves à l’environnement

 

                       Le progrès technique apporté par l’homme a engendré de lourde conséquence pour l’environnement et surtout pour la planète.

 

  1.  La dégradation de l’environnement :

 

                       L’environnement est  l’ensemble des éléments naturels qui conditionnent la vie de l’homme et constituent son milieu. En réalité, cet environnement ne cesse de se dégrader  à cause des actions de l’homme  sous plusieurs formes. La destruction accentuée de l’environnement  par l’homme rend les conditions de vie de ce dernier en danger car la sagesse qui était en lui a complètement laisser place au progrès technique. La technique a changé l’attitude de l’homme vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis de la nature, c’est-à-dire qu’il ne se contente plus des désirs naturels en ce sens que la technique repoussent ses besoins au-delà de ce qu’il désire. 

 

Plus exactement, par l’effet du progrès, ses désirs se complexifient et deviennent de plus en plus difficile à assouvir. Par conséquent, l’accomplissement de ces envies a annihilé peu à peu la nature qui l’entoure comme par exemple la déforestation, la désertification, la pollution. Ainsi, les techniques développées par l’être humain  ont occasionné un déséquilibre de l’écosystème.

 

  1.  Le réchauffement  planétaire

                      Nous sommes tous aujourd’hui témoins de la dégradation de la nature. Le monde est entré dans une ère où se manifestent au jour le jour les conséquences du faire de l’être humain. L’homme technologique se retrouve face à ce qu’il a créé, face à ce qu’il ne cesse de créer. Le développement pointu de la technique permet réellement à l’homme d’acquérir à volonté ce qu’il désire de la nature. 

 

Mais cette maîtrise de la nature n’est plus vraiment maîtrisée par l’homme lui-même. En effet, l’avènement de la technique, coopérative de la science a bouleversé l’existence en tant que telle. L’homme se surprend d’être témoin des climats qui ne lui font pas du tout cadeau et le surprennent. Il y a comme une rébellion de la nature, du cosmos. On assiste aux catastrophes que la raison humaine continue à tort de qualifier de naturelles. La plupart de ces catastrophes auxquelles l’homme fait face et qu’il subit aujourd’hui sont la résultante et la conséquence réelle de son faire. La nature est blessée dans son être profond. Elle réagit au détriment de l’homme.

 

 L’homme aujourd’hui voit la précarité de sa vie.  Les changements climatiques auxquels l’homme fait face sont le fruit d’une maîtrise non contrôlée de la nature par l’homme. La raison humaine lui a permis de se soumettre la nature mais l’homme va loin, très loin. L’homme se croit parvenir à l’autosuffisance. Mais il s’appauvrit spirituellement en devenant riche matériellement. Au fond, même si cela lui facilite la vie, c’est-à-dire lui donne la joie dans une certaine mesure, l’homme qui agit sans mesure se tue à petit feu au jour le jour. D’où qu’il doit chercher des solutions pour que tout ce qu’il fait, tous ses actes technoscientifiques ne lui soient pas néfastes, n’attentent à sa vie plutôt que ne l’aident à vivre.

 

  • II : Développement des technologies d’extermination

 

  1. Les armes nucléaires :

                 L’accroissement considérable des technologies nucléaires par l’homme n’a aucune limite dans la mesure où les techniques qui ont déjà en place n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins. L’homme s’est surtout focalisé sur les techniques d’extermination car il se sent menacé. C’est-à-dire depuis que le progrès technique a connu son succès, l’homme sait qu’il n’est plus le seul à faire des progrès en ce sens qu’il a déjà partagé son savoir avec l’humanité. Par conséquent il se méfie de ses congénères ; 

 

On peut affirmer aussi qu’il a peur, c’est pour cela qu’il a inventé des technologies qui pourrait conduire à sa propre mort. En effet, les armes nucléaires ont été créées par l’être humain sans se soucier des conséquences qui pourraient rendre sa vie en voie d’extinction. En tout état de cause, ces armes sont à l’origine des intimidations que les hommes se font entre eux dans le fait que chaque être humain se vante d’avoir  conçu la meilleure invention n’aboutissant qu’à une course aux armements et non à un affrontement direct. En définitive, les armes nucléaires ont hypnotisé l’homme, la sagesse n’est plus qu’une façon de parler et que son objectif est devenu en quelques sortes l’extermination. 

 

  1. Les déchets nucléaires : 

               Au cours des années de prospérité du progrès technique, l’activité humaine  a entraîné chaque jour la production de nombreux déchets. Il s’agit de « tout résidus d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, de toute substances, matériaux, produits, et plus généralement de tout bien meuble, abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». Déchets ménagers, déchets industriels, déchets agricoles…la nature de ces déchets varie selon les secteurs d’activités et/ou le milieu d’où ils viennent. Parmi tous ces déchets on compte les déchets radioactifs. 

 

La grande majorité d’entre eux ressemble aux déchets ménagers et industriels. Il s’agit, par exemple, d’outils, de tuyaux, de briques, de flacons…Leur particularité tient au fait qu’ils contiennent des éléments dont la radioactivité est trop importante pour autoriser leur rejet dans l’environnement. Les déchets radioactifs sont essentiellement produits dans le cadre d’activités nucléaires. Les déchets radioactifs  ne sont pas sans danger pour l’homme et son environnement. Selon la nature et l’intensité du rayonnement qu’ils émettent et le temps d’exposition, des effets peuvent être provoqués sur les organismes vivants par exemple, des brûlures, voire à plus long terme des cancers. 

 

Pour se protéger de ces risques, les déchets doivent être isolés de l’homme et de l’environnement. Le traitement des déchets ne supprime pas totalement les risques, et reste provisoire. Ce qui nous amène à dire que l’homme ne sera jamais à l’abri de ses déchets car il n’existe pas sur terre un endroit qui serait insensible à ces déchets. C’est-à-dire qu’en  effet, les gaz rejetés par ces déchets dans l’atmosphère contiennent des particules radioactives, certes à faible dose, mais qui par accumulation  peu s’avérer dangereuses ; d’autant plus qu’elles circulent rapidement dans l’atmosphère par l’air.

 

            Il en résulte donc que le progrès nucléaire instauré par l’homme a laissé des traces encore plus fatales que les inventions  elles-mêmes  malgré les efforts de gestion de ses déchets par l’homme. La solution  qui  a été envisagée pour l’instant est le stockage profond dans des sites spéciaux, mais cette solution présente un gros inconvénient car une fois les déchets stockés, il sera très difficile de les récupérer sans mettre en danger l’environnement, les générations futures n’auront donc d’autres  choix que de surveiller ces déchets, et cela même s’ils n’utilisent pas l’énergie nucléaire. 

 

  Section II : Dévalorisation du monde humain

          L’utilisation du progrès technique a suffisamment fait  croître chez l’être humain son aptitude à faire le mal et à ne pas respecter la dignité humaine.

 

  • I : Accroissement de la capacité de faire le mal

           Certes, nous vivons dans un monde où la technique est tellement omniprésente et elle à joué depuis le 18ème siècle un rôle si considérable, que nous pouvons aujourd’hui caractériser la modernité par sont trait le plus dominant : la technique. Or il faut se mettre à l’évidence car la technique inquiète et effraye l’humanité en ce sens que seuls les naïfs sont enthousiastes alors qu’ils n’évaluent pas ses conséquences.  Après tout, les armes atomiques sont aussi le progrès technique, autant que la dernière génération d’ordinateur. 

 

Nous voyons bien que tout progrès technique se paye dans un premier temps par un déséquilibre, par son lot d’aliénations et de destructions. Il faut dire qu’à partir de là on constate que l’homme a en possession la technique  en l’utilisant comme une arme afin de lui permettre de répandre le mal sur le monde ; Ceci nous amène à affirmer que la technique a fait de l’homme un être dépourvu de sagesse qui se fiche totalement du libre-arbitre. L’homme, en faisant des actes, même mal, n’a plus peur parce que pour lui l’essentiel c’est d’obtenir par tous les moyens des progrès.

 

           Cette remarque devant la puissance de la technique est si grande que certains hommes ont été jusqu’à soutenir que l’avènement de la technique, c’est aussi inéluctablement l’avènement d’un âge sombre, la libération d’une volonté de puissance de titanesque, au sens où la technique finit par contribuer à la négation de l’homme, à la destruction de la nature. La réflexion que nous devons en tirer et  que nous fait tourner la tête aujourd’hui à l’égard de la technique est que  nous apprécions les apports de la technique, mais nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ses effets. Nous devons  donc comprendre comment la technique est capable à la fois de nous combler, comme de satisfaire  les besoins de l’homme et en même temps de détruire l’humain et la nature. 

 

  • II: Le non-respect de la dignité humaine

         Les nombreuses expériences scientifiques emmenées par les hommes ont négligé ce qu’est la dignité humaine. En effet, le progrès de la science a fait de l’homme un objet que l’on peut expérimenter comme un animal. Cela est contraire à ce qu’évoque Kant : « respecter la dignité humaine c’est respecter autrui » ; Ce qui veut dire qu’il faut donner une valeur morale à la personne humaine.

 

          Or avec le temps, avec l’apparition de la technique, cette valeur morale n’est plus d’actualité. D’une certaine manière, on s’aperçoit  mieux que le respect de la dignité humaine n’a rien à voir avec le progrès technico-scientifique. C’est-à-dire que respecter la dignité de l’individu, c’est le respecter bien avant qu’il ne puisse entrer réellement en  dialogue avec ses semblables. Car il y a des conditions concrètes, biologiques  et sociales, pour qu’un individu puisse s’épanouir en tant qu’être vivant. C’est pourquoi la vie humaine doit être protégée dès son  commencement  embryonnaire. Aussi convient-il d’accorder de la dignité  à toute “ vie humaine ” dès sa conception. Ce qui n’est pas le cas depuis que le progrès scientifique s’est manifesté.

 

           En définitive, la dignité de la personne était au début de l’histoire de l’homme corolaire de la sagesse. Puis petit à petit, le progrès scientifique a bafoué  la dignité de la personne humaine, donc il faudrait redonner une valeur morale à la dignité humaine
          Mais jusqu’à lors, la dignité est toujours à réaffirmer et par là elle est toujours à reconquérir et peut être l’homme redeviendrait l’homme sage qu’il l’était. 

 

   Chapitre II : Conséquences du progrès technique sur l’humanité

 

              La technique produit un phénomène de destruction de l’homme, néanmoins on s’aperçoit que l’homme s’autodétruit instantanément.

 

Section I : Destructions de l’homme par le progrès technique

             Les valeurs spirituelles humaines en détérioration et la désorganisation amenée par l’existence des machines constituent les principales manifestations de la destruction de l’homme par le progrès technique.

 

  • I : Altération des valeurs spirituelles humaines 

             La technique ne donne aucune considération concernant les identités culturelles et arrive même jusqu’à aller au-delà des règles chrétiennes.

 

  1. Ignorance des identités culturelles et traditionnelles propres :

             Dans un monde dominé par la technique, les cultures traditionnelles propres à chaque être humain ont perdu leurs valeurs. La propagation des produits de la technologie moderne a changé intégralement la mentalité des hommes. L’apparition de nouveaux matériaux, l’énergie électrique, les nouveaux moyens de transports, les progrès de l’industrie, des sciences, de la médecine au siècle dernier et dès le 19ème, ont modifié profondément la vie humaine

 

Il est vrai qu’aujourd’hui, la culture a permis de faire entrer l’homme dans une ère de progrès technique qui ne cesse d’évoluer mais cette évolution dissout de jour en jour ce qui fait l’homme, c’est à dire son identité culturelle propre. Dans une large mesure, la culture a laissé place à  la technique dans le fait que tous les hommes ne sont plus à même de maîtriser et limiter la dispersion de leurs technologies dans le monde humain.    Il faut donc retenir que la technique a donné naissance à une civilisation presque sans culture  qui n’est plus capable de s’identifier.

  

 

  1. Violation des règles chrétiennes :

                  Les différentes techniques de manipulation du corps humain par la médecine  ont vraiment mystifié les règles chrétiennes. En effet, d’une part l’homme n’a plus peur de tuer son prochain. C’est-à-dire que de nos jours c’est la médecine elle-même qui donne l’autorisation de donner la mort à un être humain. C’est ce qui est communément appelé «  euthanasie » ; Or cela  s’oppose extrêmement à la croyance spirituelle chrétienne de l’homme qui évoque que celui qui le ferait sera perdu et châtié à jamais.

 

Alors que d’autre part, l’être humain se permet aussi de créer d’autres hommes à son image comme ce qu’a fait leur créateur. Ceci est également considéré comme une grande violation des règles chrétiennes car selon le christianisme il n’y a qu’un seul créateur et que l’homme restera toujours une créature. 

 

         En conséquence donc, on peut dire que  les influences spirituelles qui ont conduit  l’humanité n’ont plus leurs raisons d’être car l’homme n’a plus  pleinement conscience que ses actions lui seront nuisible plus tard.

 

  • II : Désorganisation sociale engendrée par l’avènement des machines

                                                                                                     

    Depuis des siècles, l’homme a mis en œuvre des techniques de plus en plus sophistiquées ayant pour but principal la diminution ou l’élimination de l’effort physique en tant que source d’énergie dans le processus de production. Cette transformation de la manière de produire s’est faite en plusieurs phases. L’utilisation d’outils simples lui a d’abord permis de mieux tirer parti sa force physique. Ainsi il est plus facile d’enfoncer un clou avec un marteau, qu’avec une pierre ou avec ses poings.  

 

Plus tard, des appareillages plus complexes lui ont permis de s’affranchir de plus en plus complètement de l’effort physique par l’utilisation et le contrôle d’énergies naturelles puis artificielles.  Il est vrai que les machines deviennent apparemment de plus en plus faciles à utiliser, mais, simultanément, elles permettent d’effectuer des tâches de plus en plus complexes, qu’il n’est pas toujours facile de comprendre ou de maîtriser.  Le rythme d’apparition de ces nouvelles techniques étant de plus en plus rapide, l’adaptation de la population active peut donc difficilement se faire plus longtemps de manière naturelle. Faute d’une telle évolution, l’homme  risquerait de se trouver de plus en plus souvent dépassés par le progrès et incapables d’exploiter les nouveaux services liés à l’utilisation de ces nouvelles techniques. Par conséquent, une part croissante de la population active risquerait de se trouver chassée du système productif par la machine. Auquel cas, on pourra vraiment dire que la machine aura remplacé l’homme, au moins partiellement, mais certainement de plus en plus complètement.

 

Section II :   Destruction de l’homme par l’homme 

             Le développement de la technique provoque des processus nouveaux de manipulation de l’homme par l’homme et à l’individualisme.

  

  • I : Instrumentalisation du corps humain   

             Le corps humain est devenu un instrument à la base du progrès technique. Cela s’explique par exemple par le progrès de la médecine qui ose de nos jours manipuler les organes humains comme des pièces de rechanges pour d’autres hommes. En effet, l’homme est utilisé comme des matières premières dans la mesure où la technique s’approprie l’être  humain, si l’on peut dire, car il est considéré comme un réservoir d’énergie exploitable.

 

             Ce qui présente une menace pour l’homme parce qu’il devient un matériel qui sert à atteindre des objectifs purement technologique. Toujours dans cette foulée, il est possible alors d’affirmer que la situation est grave car l’homme est dénaturé par l’essence de la technique. Il en résulte que jusqu’où la technique pourrait ainsi aller dans la désacralisation du corps humain.

  

 

  • II : L’émergence de l’individualisme

             L’individualisme des hommes constitue aussi une des méfaits apportés par la technique en ce sens que depuis que les machines ont pu satisfaire les besoins de l’homme, il a perdu tout contact avec les autres. C’est-à-dire qu’il pense que la technique peut lui suffir pour  vivre, en d’autres termes l’homme est tombé dans l’autosuffisance.

L’homme a donc  tendance à s’isoler des autres hommes. Pour être plus précis, ce sont les machines qui sont à l’origine de cet inconvénient car les machines provoquent « un déshumanisation », c’est-à-dire que les communications entre les hommes diminuent petit à petit.

En conséquence,  dorénavant ce sont les machines qui travaillent ensemble et non plus les hommes.

 

CONCLUSION

                   Bref, le progrès est devenu un obstacle à l’épanouissement de la sagesse de l’homme. Ce dernier espérait que le progrès lui conduirait à une plus grande sagesse or c’est le contraire qui s’est produit. Autrement dit, c’est la sagesse qui se trouvait déjà en lui qui a été dévalorisé à petit feu. Cela s’illustre dans un premier temps par la perte de sa plus grande sagesse durant ses premières années en accédant à la conscience et s’étant aggravé par son évolution spirituelle. Tandis que dans un deuxième temps, la technique s’est ajouté à cela dans le fait que l’homme ne la maîtrise plus et par voie de conséquence, a détruit l’homme progressivement. 

 

                  Pour mieux cerner ce qui a été dit il faut dire qu’on ne peut plus regarder la technique de manière neutre, comme une sorte de jouet dont on peut s’amuser sans regarder aux conséquences de son emploi. L’homme se croyait puissant avec le progrès  or toute puissance demande une sagesse qui la tienne entre ses mains et toute sagesse suppose une prise de conscience de soi large, profonde, un regard capable de discerner là où le danger peut se développer. Il y a dans le cœur de l’homme assez de générosité et de ferveur pour qu’il ait le désir de créer un monde différent.  Ainsi, il est indispensable que l’homme ait une nouvelle vision de la réalité, une modification de son système de pensée, de perceptions et de valeurs. Malgré tout, convient-il alors dire que le progrès est une catastrophe « utile » pour l’homme ?

 

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux :

  • STEINER Rudolf « Les Guides Spirituels de l’homme et de l’humanité » Editions De L’aube 
  • BERDIAEFF Nicolas – D’ORS SIDDHESWARANANDA  Eugenio – DE RUGGIERO  Guido – HALDANE  J. B. S.- MOUNIER  Emmanuel – PRENANT Marcel – SIEGFRIED André  –  SPOERRI  Théophile « Progrès technique et Progrès moral » Tome II dans « les Rencontres de Genève 1947 »

Ouvrages Spéciaux :

  • Mémoire de Master II présenté par Saloua ADLI dans le cadre du Master «  Sciences humaines et sociales »  intitulé  « La perfectibilité chez Rousseau » Année 2006 – 2007
  • Extrait du livre intitulé «  l’essor technologique et l’idée de progrès » chapitre 4

 

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