L’enseignement de l’EPS à l’école primaire: ce qui s’enseigne en Guyane
L’enseignement de l’EPS à l’école primaire: ce qui s’enseigne en Guyane
INTRODUCTION
Actuellement, l’éducation physique et sportive connu sous le sigle d’EPS fait l’objet d’une attention particulière. Il est à signaler dès le début que l’EPS contribue à l’acquisition de la dimension éducative mais aussi au développement des actions motrices d’une personne.
Dès la petite enfance, il est important de se voir développer la motricité humaine et de connaître les formes de sensibilité. Plusieurs actions motrices existent déjà et nécessitent un apprentissage et une maîtrise : les locomotions ou déplacements, les équilibres, les manipulations, les projections et réceptions d’objets.
L’enseignement de l’éducation physique et sportive est une discipline qui favorise ce développement tant recherché. En tant que discipline, l’EPS permet la construction de compétences spécifiques. Mais pour que cet objectif soit atteint, il est obligatoire de pratiquer les APSA ou activités physiques, sportives et artistiques. Ces activités ne vont pas non plus toutes seules, il y a des compétences générales à pratiquer en parallèle.
Des objectifs sont donc poursuivis dans le cadre de l’enseignement de l’EPS. Mais d’une manière généralisée, l’EPS est en premier lieu une discipline scolaire, ce qui veut dire qu’elle se poursuit dans les objectifs propres à l’établissement. Ensuite, c’est une discipline d’enseignement, ce qui implique que la formation se fait par l’apprentissage de contenus déjà identifiés à l’avance pouvant permettre la réussite de tous les élèves, c’est donc une obligation de moyen. Elle est obligatoire et tous les élèves doivent s’y mettre. Dans le cadre de l’EPS, l’objectif principal est l’enrichissement et le perfectionnement des actions motrices, pour l’atteindre, l’enseignant doit transmettre aux élèves des connaissances, des savoirs et les modes d’actions adaptées. Toutes les activités doivent aboutir à l’atteinte des objectifs fixés par les textes officiels à travers les compétences.
En école primaire, l’enseignement de l’EPS peut ne pas se fier à ces textes officiels de par le fait que les moyens des écoles sont différents selon sa situation que ce soit géographique que social. Il peut se présenter des difficultés de suivre les APSA recommandées ou de suivre les horaires prescrites. En France, l’enseignement de l’EPS peut varier d’une région à une autre, ce n’est jamais pareil et portant cela devrait être le cas. Cette différence se remarque surtout en Guyane et c’est pourquoi je me suis posée la question suivante : « Comment se présente l’enseignement de l’EPS et qu’en est il des régions comme la Guyane ? »
Afin de répondre à cette question, le plan suivant sera de mise :
I/ Situation actuelle de l’enseignement de l’éducation physique et sportive à l’école primaire
II/ Réalité du terrain
I/ Situation actuelle de l’enseignement de l’éducation physique et sportive à l’école primaire
1/ Les compétences inscrites dans le programme
L’EPS figure dans les programmes d’enseignement à l’école primaire, ce BO énonce toutes les orientations relatives à l’enseignement de l’EPS à l’école et il comporte également les compétences devant être acquises dans le cadre de cette matière. Ainsi les compétences sont divisées de manière à obtenir des résultats suivant chaque classification de compétences.
1.1/ Les compétences spécifiques : les quatre compétences
Ainsi, dans les programmes de 2002, il existe quatre compétences appelées compétences spécifiques en matière d’EP concernant l’école primaire englobant l’école maternelle et l’école élémentaire.
La première compétence est de réaliser une action que l’on peut mesurer. Dans le cadre de cette optique, il s’agit de construire des actions motrices fondamentales qui vont servir de base à tous les gestes devant être déployés au cours de la séance, ceci se rencontre surtout en école maternelle. L’enfant devrait ainsi bénéficier des meilleures expériences qui sont en même temps diversifiées.
Ensuite, il s’agit d’adapter les déplacements à différents types d’environnement. En école primaire, que ce soit en maternelle ou en classe élémentaire, cette seconde compétence est primordiale et essentielle. Cette compétence fait que l’enfant, vu son âge très jeune développe la fonction d’équilibration ainsi que toute la motricité de l’action.
Pour sa mise en œuvre, le maître doit proposer des situations qui permettent aux élèves de prendre des risques toute en les mesurant et de contrôler l’engagement corporel.
A la connaissance de tout le monde, l’EP se rattache seulement au physique de l’enfant, avec cette compétence pourtant, l’enfant peut retrouver sa confiance en soi et s’adapte sans difficulté aucune à toutes les situations de la vie.
La troisième compétence est la suivante : Coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement. Dans le cadre de cette compétence, l’enfant se trouve dans la possibilité de s’inscrire dans une activité de coopération ou d’opposition ou les deux en même temps, et ce, dans des groupements de leur choix mais par contre suivant les règles en place. La socialisation de l’enfant est l’objectif de cette compétence.
La dernière compétence est celle de réaliser des actions à visée artistique, esthétique ou expressive. Par le biais de celle-ci, l’enfant se mobilise de plus en plus dans l’utilisation de son corps et le considérant comme étant un instrument permettant de s’exprimer et de communiquer avec les autres. De ce fait, la compétence contribue inévitablement au développement des possibilités créatives et expressives de l’enfant.
1.2/ Les compétences transversales et les connaissances
Les compétences transversales et les connaissances vont dans des objectifs plus élargis. L’enseignement auprès des élèves en école primaire porte ici dans l’acquisition des attitudes, des méthodes, des démarches nécessaires aux apprentissages. Il s’agit pour l’enseignant de mettre en place des activités au cours desquelles les enfants peuvent démontrer leur capacité dans plusieurs points :
- De s’engager dans l’action : l’enfant est conscient qu’il peut prendre des engagements en toute sécurité, il arrive également à contrôler ses émotions.
- De réaliser un projet d’action qui sera à court terme mais important pour son développement personnel.
- De connaître les éventuels effets de l’activité pour ensuite apporter des appréciations personnelles mais aussi d’adopter une conduite juste au sein du groupe.
Avec les compétences donc, l’enfant se diversifie dans ses connaissances. Il s’agit de la connaissance de son être d’abord et ensuite des savoirs pratiques le permettant de mettre en place des actions et le permettant de vivre en groupe. Les connaissances portent aussi sur les activités, les outils déployés avec l’enseignant et surtout les règles à appliquer.
1.3/ Les acquisitions attendues dans le cadre du programme
Une fois les compétences installées, elles aboutissent à des savoirs comme on l’a pu évoquer précédemment, ces savoirs sont appelées les acquisitions attendues en rapport avec les activités supports. Ces dernières font l’objet d’une proposition auprès des enfants.
Dans le cadre de l’enseignement en général, l’enseignant veut transmettre quelque chose à l’enfant pour qu’il puisse avancer progressivement, ce fait là constitue l’acquisition attendue en EP. D’autres documents pédagogiques utilisent d’autres formulations pour parler des acquisitions attendues, comme les connaissances ou les savoirs par exemple.
Trois dimensions différentes se rattachent aux acquisitions par rapport à l’enfant :
- La dimension corporelle de l’enfant comme les faits par exemple de courir vite, lancer loin, tirer, pousser, sauter, rouler, s’équilibrer…
- La dimension cognitive de l’enfant comme prendre des repères, observer un parcours, mémoriser des actions, se situer dans l’espace, comprendre des règles, identifier des rôles…
- La dimension affective de l’enfant : accepter de travailler avec un partenaire, montrer quelques actions devant les autres, contrôler se émotions, ses peurs, oser se déplacer dans un nouveau milieu, oser sauter, accepter le contact avec un partenaire…
Nous avons parlé toute à l’heure des activités supports, ce sont celles-ci qui permettent les acquisitions, il s’agit en fait des activités physiques. D’une manière générale, une activité quelle qu’elle soit correspond toujours à un problème moteur donné actionné par l’environnement soit physique soit humain.
Il existe plusieurs activités supports et il appartient à l’enseignant d’en choisir tout en tenant compte des matériels qui sont à sa disposition ainsi que des compétences qu’il souhaite développer chez l’enfant.
2/ Les APSA et la didactique utilisée
APSA ou Activités Physiques Sportives et Artistiques sont « des activités physiques sportives et artistiques : toutes les activités motrices utilisées comme moyens de l’éducation physique ayant une représentativité culturelle : football, gymnastique, judo, danse, acrosport…pour les activités codifiées ; course, marche, jeu…pour les activités de détente et de loisirs non codifiées. Les contenus culturels de la discipline EPS sont sélectionnés au sein des APSA. »
Ci après un schéma qui montrent les niveaux d’analyse tenant aux APSA :
Source : C Soccard, cours sur EPS et APSA Ou La référence scolaire et la référence culturelle
Il existe des classifications sur les APSA permettant aux enseignants de choisir sans grande difficulté les APSA à utiliser selon les objectifs pédagogiques à atteindre. Le choix de l’APSA doit en même temps tenir compte de la construction physique de l’individu et du développement de sa motricité, cela pourrait aller au-delà de ce dernier.
3/ La sécurité des élèves à l’école primaire dans le cadre de l’EPS
Divers problèmes peuvent être détectés dans l’enseignement de l’EPS en école primaire, que ce soit du côté des enseignants que du celui des élèves. Cela tourne surtout autour de la sécurité des élèves. Ainsi, dès le moment ou l’enseignant s’investit dans l’enseignement d’une activité, il doit tenir compte des risques qui peuvent être encourus par ses élèves et doit savoir trouver les techniques pour les prévenir. L’éducation à la gestion de la prise de risque fait partie de l’éducation plus générale à la sécurité. Entre «faire prendre trop de risques » et « surprotéger », l’enseignant doit prévoir des tâches et une organisation qui permette la sécurité optimale pour chacun des élèves de la classe.
L’EPS couvre deux notions en même temps : apprendre en toute sécurité et apprendre la sécurité. Il existe également deux sortes de sécurité à établir lors d’un apprentissage en école primaire : la sécurité active et la sécurité passive.
En premier lieu, l’objectif est l’autonomie de l’enfant pour qu’il prenne ses propres responsabilités face aux risques. Dans le cadre de cet apprentissage, il s’agit de lui apprendre de connaître un danger qui se présente face à lui ou face aux autres. A l’issu de l’enseignement, l’enfant doit être en mesure de prendre des risques et sachant les mesurer. Pendant le cours d’EPS, l’enfant va être responsable et même en dehors du cours. Le but est aussi d’installer le respect pour soi et pour les autres tout en évitant de se mettre en danger et de mettre les camarades en danger.
Ensuite, l’enseignant adopte une pédagogie ainsi qu’une organisation assurant la sécurité des élèves que ce soit pendant les séances que lors des sorties. La difficulté réside donc non pas dans le fait de pouvoir ou non éliminer les risques, mais dans le fait de prendre des risques mesurés, ceci implique que l’enseignant se trouve dans l’obligation de procéder à l’identification des éléments nécessitant une sécurisation comme le matériel, l’organisation du groupe, la pédagogie, les lieux, les déplacements,…
En EPS, les risques sont divers et variés selon l’environnement et l’organisation des séances. Il peut être cité ici à titre d’exemple le traumatisme, les malaises, le saignement mais aussi d’autres aspects pouvant ne pas avoir un lien direct avec les activités comme le risque d’égarer un élève, les piqûres d’insectes, il est possible également qu’au cours de l’activité, une pathologie reconnu comme le diabète par exemple se réveille.
Les difficultés résident donc dans la présentation des risques et que l’enseignant doit pouvoir être en mesure de les maîtriser que ce soit en école maternelle qu’en école élémentaire. Il faut de la vigilance dans le choix des activités supports selon l’âge des enfants et les lieux de la mise en œuvre de la séance.
II/ La réalité du terrain
1/ Sur le plan qualitatif
1.1/ Programme avec objectifs par cycle
Il est à rappeler ici que l’école primaire, dans son ensemble, ne suit pas forcément la même pédagogie vu que l’intervention se fait auprès des élèves d’âges et de capacités intellectuelles différentes. On distingue toujours l’école maternelle et l’école élémentaire.
L’EPS est une matière obligatoire en école primaire mais les objectifs sont différents pour l’école et pour l’école élémentaire.
En école maternelle, l’EPS suit un programme précis avec des objectifs d’enseignement précis :
- La mise en place des activités physiques en école maternelle contribue en même temps au développement de l’enfant, que ce soit au niveau motrice, sensoriel, affectif ou intellectuel. L’enfant parvient à l’exploration et s’ouvre dans l’espace dans le cadre d’un environnement qui lui devient familier.
- L’activité physique permet à l’enfant de connaître les capacités de son corps et puis d’agir en prenant des risques mesurés tout en étant conscient de l’importance de la sécurité. En même temps, l’enfant serait amené à déployer des efforts. De par ces démarches, l’enfant arrive à exprimer ses sentiments et à dire ce qu’il a envie de faire.
- Les activités et les situations sont renouvelées chaque année de manière à faire comprendre aux élèves que les nouvelles possibilités existent et cela permet également à ceux-ci d’acquérir plus d’expériences pratiques.
- Les enseignants sont invités à varier les milieux du déroulement de la séance et à permettre aux enfants de faire des activités physiques libres dans l’objectif de développer leurs capacités motrices en matière de déplacements, de se maintenir en équilibre,… Les activités sont ensuite renforcées par divers jeux comme les jeux de balle, les jeux d’opposition,… C’est de par ce genre d’activités que l’enfant arrive à adapter sa conduite motrice puisqu’il se rend compte de l’efficacité de la précision.
- L’enseignement de l’EPS est assujetti à des règles qui se présentent selon l’activité appliquée. Ces activités avec règles permettent aux élèves de développer leurs capacités d’adaptation et de coopération.
- Certains établissements intègrent les activités artistiques comme la danse dans leurs programmes, ce qui entre d’ailleurs dans le programme annuel en France. Ces activités développent l’imagination de l’enfant.
Pour l’école élémentaire, il y a aussi des programmes définis chaque année, ils sont semblables à ceux de l’école maternelle mais c’est surtout au niveau des objectifs qui fait la différence. En école élémentaire, il s’agit surtout de faire accéder aux élèves des valeurs tant morales que sociales.
Dans la réalité, les programmes semblent plus ou moins recevoir d’applications sauf que cela dépend intégralement de l’établissement scolaire. Plusieurs pratiquent encore des activités semblables à chaque séance au cours de toute une longue année, d’autres utilisent des activités artistiques seulement. Mais il y en a également qui suivent en toute lettre le programme.
Cela dépend surtout des moyens de l’établissement, il arrive de celui ne dispose des matériels ou des milieux permettant de faire une telle ou telle activité. Cela dépend également de chaque enseignant, il existe ceux qui varient les activités selon leur inspiration et ceux qui n’arrivent pas à trouver de la variété dans son apprentissage, peut être par faute de moyens également. Il arrive aussi que l’enfant ne soit pas motivé à l’idée de faire des exercices corporelles et prennent des certificats médicaux afin de ne pas s’obliger à l’activité. L’EPS, pour certains, constitue une véritable obligation, une contrainte car ne leur procure pas de plaisir, c’est surtout le cas le plus fréquemment rencontré en école élémentaire, d’autres par contre se sentent à l’aise puisque les activités pratiquées sont amusantes.
C’est dont tout à fait aléatoire, plusieurs sources peuvent être à l’origine du non respect des programmes indiquées chaque année, de plus aussi qu’il n’existe pas de contrôle accru en la matière.
1.2/ La manière d’apprendre par cycle : les activités par cycle
Les activités par cycle sont très différents parce que ca aille du plus facile au plus complexe, donc, en maternelle, les activités sont encore faciles et deviennent de plus en plus complexes en école élémentaire.
En école maternelle, la plupart des établissements exerce les mêmes activités. En premier lieu, on peut citer les pas de manière à ce que les enfants apprennent à écouter les consignes (un pas en avant, deux pas à gauche,…), dans le cadre de cette activité, plusieurs sortes de pas sont appris, grand pas, petit pas, pas de souris, pas de loup, pas chassé, pas de course, pas de gymnastique et beaucoup d’entre encore, et tout ceci avec des déplacements comme en avant, en arrière,…Des jeux sont également opérés en école maternelle lors de la séance d’EPS comme le jeu des prénoms par exemple, un enfant mène la séance et appelle un autre enfant pour prendre sa place. Cela permet aux enfants de se considérer et de prendre conscience de l’importance de la collectivité.
Les activités courantes se réfèrent plutôt aux gestes de déplacements pour que l’enfant puisse occuper de l’espace. Ceci se conçoit dans le fait par exemple d’imiter un animal pour qu’ensuite les élèves devinent l’animal en question. Le déplacement peut également ici prendre des formes différentes de manière à faire comprendre toutes les circonstances de la vie et les risques que cela peut occasionner, comme marcher comme un grand ou comme un petit enfant, marcher dans la boue,…
Entre également dans le cadre de l’enseignement de l’EPS en maternelle le calcul comme quoi les enfants se regroupent en tel ou tel nombre, une manière de réviser les mathématiques.
L’enseignant utilise également des matériels comme les ballons ou les cerceaux dans leurs activités en EPS. Les enfants font des gestes par exemple montrant que le ballon est lourd ou léger, les jeux de devinette s’appliquent aussi, un enfant fait le geste et les autres devinent. Le développement moteur est ici en partie assuré.
En école maternelle, l’enseignant applique des activités qui tendent à considérer les rituels et les habitudes de la vie, il arrive donc qu’il dit aux enfants de faire des gestes imitant un réveil ou le fait d’aller se coucher. Et pour favoriser la mémoire sensorielle, l’enfant doit être en mesure de faire des gestes montrant qu’il est fatigué ou qu’il est heureux,…
Les activités prennent aussi en compte la mémoire visuelle en trouvant l’objet manquant ou un objet quelconque. Il y a aussi la coordination motrice intégrant les activités comme lancer de distance ou de précision, courir vite ou longtemps, sauter par-dessus, rebondir un peu ou de plus en plus haut, frapper dans les mains en même temps que l’on saute.
Dans la réalité, les activités dépendent toujours de l’enseignant et des moyens de l’établissement mais d’une manière générale, les activités précitées sont pratiquées par la majeure partie des écoles.
Pour l’école élémentaire, c’est-à-dire, du CP au CM2, il s’agit d’activités s’adressant à des enfants allant de 6 ans à 11 ans. Les enfants de cet âge ne sont pas les mêmes que ceux en maternelle, ils sont plus résistants donc, les enseignants doivent être en mesure d’atteindre les objectifs tout en choisissant des activités pouvant être plus intéressants pour les élèves.
Ainsi, ces activités résident les jeux divers pouvant être pratiqués en cours d’EPS. Les jeux peuvent être différents par cycle, toujours de moins complexes au plus complexes. Pour le cycle 2 par exemple, les enseignants optent plutôt pour des jeux de relai : relai légume, relai kangourou, relai tunnel,…D’autres jeux également sont apprivoisés comme 1, 2, 3 soleil, la sardine, le cercle empoisonné. Les jeux utilisés ici favorisent plutôt l’intégration dans une équipe.
Pour le cycle 3, les activités sont de plus en plus complexes nécessitant, en plus d’efforts physiques des réflexions faisant travailler le côté intellectuel, comme la balle aux prisonniers, le béret, la cible téléguidée,…
Il est à remarquer que normalement, les activités doivent être exercées en fonction des compétences qui ont été évoquées précédemment dans notre étude. Mais dans la pratique, les moyens, le temps, la réalité semblent guider les programmes en EPS au lieu du contraire.
1.3/ L’existence de l’unité d’apprentissage
Dans le cadre de l’enseignement de l’EPS, il existe ce qu’on appelle l’unité d’apprentissage. La définition suivante a été donnée : « C’est un cadre méthodologique qui va permettre de structurer l’enseignement d’une activité physique et sportive pour concevoir des situations pédagogiques articulées entre elles, et de veiller à l’enchaînement chronologique cohérent de ces différentes séquences en fonction d’objectifs clairs dans une perspective finalisée. »
L’existence de l’unité d’apprentissage fait que les élèves se placent en situation de projet pour qu’ainsi, ils donnent du sens à l’apprentissage.
Dans le cadre de cette méthode, les séances sont divisées de manière à organiser des séquences d’activités. En premier lieu, il s’agit d’adopter des techniques permettant d’entrer d’abord dans l’activité, ensuite, voir ou en est, en même temps du côté de l’enseignant et du côté de l’enfant. Et d’autres temps sont pris en compte : temps pour apprendre et progresser, temps pour mesurer le progrès, temps pour évaluer. Le tableau ci-après montre en plus clair l’existence et l’importance de l’unité d’apprentissage :
Source : Dossier pédagogique réalisé par Anne GANTELET – CPC EPS Chalons 2
2/ Sur le plan quantitatif : les horaires
Les textes officiels ont fixé les horaires à respecter en ce qui concerne l’EPS, ils sont de 108 heures par an. A compter ces heures, les élèves pratiquent alors la matière en raison de trois heures par semaine. Mais il existe des contextes sociaux différents prises en compte par la globalisation, il est ainsi possible d’avoir un emploi du temps assez souple.
Dans la pratique, il n’existe que très peu d’enquêtes qui tendent à connaître réellement l’horaire effectif mis en pratique dans les écoles. Ainsi, dans la majeure partie des cas, il est toujours remarqué une « réelle dynamique pédagogique dans le domaine de l’EPS », cependant, il n’y a pas de confirmation de cette situation vu qu’il n’existe pas d’indicateurs de l’effectivité des pratiques. L’EPS est considérée comme une matière qui s’enseigne en fonction de la volonté de chacun.
Les chiffres sont donc absentes et chaque école fait ce qui lui semble juste par rapport à son emploi du temps et le contexte social qui l’entoure. En moyenne, l’EP se consomme une heure trente à deux heures à raison de deux fois par semaine. A chaque école son modèle mais ce qui est sur est que les 108 heures ne sont pas complètes. Les horaires appliqués se situent en deçà des horaires obligatoires. Mais ces constats ne sont qu’exhaustifs, c’est pour cela qu’une enquête concernant les volumes horaires des EP doivent être faite dans chaque département. Les résultats peuvent ensuite aboutir à obtenir une donnée plus fiable permettant par la suite d’améliorer les horaires en fonction du programme propre à chaque établissement.
En réalité donc, les trois heures par semaine ne sont pas effectives, dans la majeure partie des cas, cela se réduit visiblement à deux heures par semaine. De son côté, l’enseignant met en œuvre toutes les ressources qui se trouvent à sa disposition. Il utilise les différentes structures qui lui sont proposées comme la cour d’école même et pouvant se terminer au gymnase communal.
Ainsi, beaucoup de conditions se trouvent à la base de la mise en place de l’emploi du temps des élèves, cela suit un ensemble de planning : celui des installations, les temps libres des différentes structures,…
Toutes ces contraintes font que les séances d’EPS sont de plus en plus courtes, environ 45 minutes. Les maîtres sont satisfaits de cette durée de la séance, cependant, les 45 minutes ne suffisent pas à acquérir les bénéfices des activités qui ne peuvent être possibles que par le biais d’une séance effective.
En aucun cas, les horaires d’EPS ne sont pas répartis en fonction du rythme de l’élève mais du rythme de l’établissement notamment les rythmes tenant aux installations et aux divers partenariats.
CONCLUSION
En somme, il a été constaté à travers cette étude que l’enseignement de l’EPS demande des efforts venant en premier lieu de l’établissement scolaire, ensuite de l’enseignant et enfin des élèves.
En école primaire, la tâche est plus difficile que ce soit en maternelle ou en élémentaire puisque c’est dans cette phase là que l’enseignement de l’EPS doit le plus d’être efficace car tout se construit dès la petite enfance.
Des programmes sont établis chaque année, introduisant des compétences générales et permettent aux enseignants de faire un choix sur les activités à appliquer. D’une manière générale, ce programme s’applique à toute la nation que ce soit en France que dans les régions. Pourtant, ce n’est pas le cas puisque les textes officiels ne tiennent pas en compte les moyens mis en place au sein de établissements, l’emplacement géographique et l’environnement de l’école, la structure sociale, la formation des enseignants en EPS.
Actuellement, chaque école intègre l’EPS dans son programme le considérant juste comme obligatoire. Dès fois, la séance d’EPS devient une séance de récréation, il existe de moins en moins de discipline. Les horaires ne sont guère respectées de par plusieurs raisons propres à l’établissement, elles sont réduites presque de moitié, les objectifs ne sont pas atteints.
Mais il y a toujours des solutions surtout lorsqu’on agit à temps, quelles peuvent donc être ces solution ?
BIBLIOGRAPHIE
-Bonhomme, Michel et al. L’éducation physique à l’école élémentaire, revue EPS Paris Juin 1996.
-Circulaire n°00691/ men /sg / dep du 19 janvier 7978 portant Instructions Officielles.
-Circulaire n°00042 du 16 mai 1973 relative à l’enseignement des activités physiques et sportives dans l’enseignement primaire, élémentaire et les classes de transition.
-Faye, Sylvain Etude des perceptions relatives à l’éducation physique et sportive dans l’enseignement élémentaire : le cas de l’IDEN de Dakar Médina Mémoire maîtrise STAPS, DKr, 1998.
-Mbodj Ndéné et al l’éducation physique et sportive à l’école élémentaire édition Neas Diéye Gallaye et Souaré Ibrahima : la place de l’éducation physique et sportive à l’école élémentaire.Mémoire des Inspecteurs de l’Education FASTEF, DKr, 2007
-Sambe Khaly l’éducation physique au préscolaire à l’école élémentaire article non publié, 2004
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