Les Differents Positionnements Entre Sciences Et Croyances Religieuses Et Le Rapport A La Secularisation Dans L’Enseignement Belge Francophone Region Bruxelloise
LES DIFFERENTS POSITIONNEMENTS ENTRE SCIENCES ET CROYANCES RELIGIEUSES ET LE RAPPORT A LA SECULARISATION DANS L’ENSEIGNEMENT BELGE FRANCOPHONE REGION BRUXELLOISE
Introduction générale
Généralités
Dans l’ère du modernisme actuel, la religion, contrairement au temps passé n’a plus sa place dans les affaires de l’Etat, bien que considéré par les Droits de l’Homme comme droit inhérent à la personne et ne peut être objet de discrimination. Le dictionnaire Larousse définie la religion comme « un ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré »[1] ou « un ensemble de pratiques et de rites spécifiques propres à chacune de ces croyances »[2]. Sur terre, il existe plusieurs religions. Les plus connus sont les religions monothéistes, avec un seul dieu telles le christianisme, l’islam et autres. Chaque individu, famille, communauté, société, voire pays, considère une religion donnée comme étant la sienne, et ne veut s’en détachée, malgré le pluralisme des religions de nos jours. Pierre Bréton affirme que « même si on parle de pluralisme religieux qui se développe dans tous les pays, le pluralisme reste un phénomène limité. Chaque pays conserve et entretient sa tradition »[3]. La religion devient une culture à part entière qui influence les individus mais aussi le pouvoir en place.
L’attention est alors retenue sur le pouvoir étatique qui devait être obligatoirement attaché à l’église, où les décisions importantes ne se prennent qu’avec l’accord préalable de l’église. Celle-ci prit des proportions énormes, et atteint l’enseignement surtout quand l’éducation ne peut se faire qu’avec la bible d’où les écoles confessionnelles qui existent encore. Pendant le moyen âge, le monde était confronté à l’ampleur des pensées religieuses, notamment chrétienne. Le phénomène de colonisation et les migrations ont fortement contribué à l’expansion du christianisme. Et de nos jours, la mondialisation est le premier facteur d’exportation des religions partout dans le monde, grâce aux nouvelles technologies de la communication et de l’information. Force est de constater que depuis quelques décennies, les Etats s’efforcent d’endiguer le phénomène, et commencent à exiger la laïcité des appareils de l’Etat.
Pendant les siècles des Lumières, la science commence à s’étendre via les pensées philosophiques et les révolutions intellectuelles qui déclenchent des doutes quant à l’existence de Dieu, voire la nie totalement. Alors qu’avant Galilée, la religion et la science ne s’opposait pas, avec l’observation de l’héliocentrisme, la rotation de la terre autour du soleil.[4] L’athéisme devient une chose concrète, rivalisant avec les religions, si auparavant, il demeurait chose inconnu du grand public. Vient alors la science, qui de manière objective refuse l’idée de religion étant donné son influence dans la réflexion du genre humain, déviant l’homme de la connaissance et le poussant vers la subjectivité. Elle impose même la laïcité ou neutralité comme le seul positionnement qui permet réellement le rationalisme et l’objectivité dans les recherches. Dans cette optique cependant, les religions monothéistes dominent toujours, à l’exemple du christianisme, de l’islam, du judaïsme qui finit par toucher le monde entier. On compte environ
Au fil du temps, cette idée de laïcité entraîne la sécularisation à l’égard de l’appareil étatique, et donc de toute forme de religion, surtout le judaïsme, le christianisme et l’islam. L’Europe connait principalement le christianisme, mais vue les migrations qui ont lieu, les échanges culturelles, elle abrite principalement ces trois religions, outre les dizaines d’autres importés de part le monde. Des textes de lois sont légiférés et en application quant à cette neutralité de l’Etat. Actuellement, même les établissements scolaires publics deviennent laïcs et aucune religion ne doit prendre place car il faut sépare l’Eglise et l’Etat. On serait même arrivé à une Mais étant donné la culture de la religion au sein des familles, les élèves sont exposés à une corrélation, un contraste entre la science et leurs croyances, accentué par la sécularisation de l’enseignement. En Belgique, il est constaté l’influence de la religion sur la vie quotidienne des élèves. Ces derniers se positionnent différemment selon leur culture religieuse, ce qui a des conséquences dans leur vie estudiantine, face à la science et à la sécularisation.
D’un coté, l’élève est exposé à la théorie de l’évolution de Darwin en cours, et les cours de religions. De l’autre, leur religion respective leur parle d’un être mythique ayant créé le monde et ceux qui l’habite. De plus, l’environnement socio-éducatif connait des changements et des bouleversements en matière d’éducation religieuse. Tout de même, chaque élève, arrivé à un stade où il a acquis assez de connaissances scientifiques, futur citoyen a son propre point de vue concernant la science et les croyances religieuses.
Motifs du choix
La place que tient la science dans l’époque moderne où nous vivons inspire à de nombreuses critiques du coté des croyants. Science et croyance s’en trouve alors opposée bien que coexistant dans un même monde, un seul environnement. Mais le plus incroyable, c’est la possible prise de position d’une personne donnée vis-à-vis de sa religion par rapport à la science, et le fait que des individus de différentes religions vivent ensemble dans cette adversité. L’élève en dernière année du secondaire est sujet à différents cours concernant la science, et se trouve en âge de maturité pour prendre position devant le problème posé par la croyance et la science. Le choix de ce thème est logique dans ce sens que la science touche tous les domaines de la vie humaine actuellement, et pointe la religion, surtout la croyance, comme facteur nuisible aux réflexions rationnelles, explicatives de manière objective. Alors que d’un coté, la croyance se veut suffisante et satisfaite de ce qui existe. Les élèves peuvent donner leur avis sur le sujet, parce que non seulement ils les vivent au quotidien mais ils en auront besoin dans leur vie future de citoyen responsable devant évoluer dans le contexte mondial de sécularisation, tout en gardant ses convictions personnelles. La question de leur positionnement sera ainsi au centre de cette recherche.
Objectif
L’objectif de ce mémoire est d’étudier comment se développent et évoluent les conceptions des élèves à l’égard de la science, ainsi que leurs représentations à propos des positionnements entre sciences et croyances religieuses et le rapport à la sécularisation.
Problématique
Dans le cadre de cette recherche et face à ces différences de conceptions de la science face à la religion où il est nécessaire de connaitre le positionnement des élèves, qui se trouvent être en première ligne dans la sécularisation de l’éducation, nous devons tenter de comprendre deux problèmes connexes :
Quelle est l’influence de ces positionnements sur le rapport qu’entretien l’élève sur la sécularisation ?
Adoptent-ils oui ou non une conception sécularisée de la société ?
Hypothèses
L’hypothèse générale pose l’existence d’un ou de plusieurs positionnements entre science et croyances religieuses du fait de la conception sécularisée ou non de la société et de la religion des enquêtés.
Comme sous-hypothèses, nous avons l’influence possible de ces positionnements sur la conception de la sécularisation par l’élève selon la religion qu’il pratique. A cela s’ajoute, le vivre ensemble qui implique le scepticisme des élèves fidéistes à l’égard de la loi.
Résumée de la méthodologie
La méthodologie prendra une dimension sociologique avec comme cible les élèves fréquentant l’enseignement belge francophone du réseau officiel en 6ème secondaire.
Comme base théorique et modèle de recherche, le choix est porté sur José-Luis Wolfs sur son ouvrage intitulé « Sciences, religions et identités culturelles, quelles enjeux pour l’éducation ? ». D’autres documents seront également consultés, notamment des littératures scientifiques et des articles concernant la sécularisation et la sociologie de la religion, ainsi que des ouvrages traitant des rapports entre religion et sécularisation.
Cette recherche consistera à comparer les positionnements entre sciences et croyances religieuses des élèves musulmans, protestants et juifs face à la sécularisation. Dans cet ordre d’idées, il sera distribué deux questionnaires à l’endroit des cibles, dont les résultats feront l’objet d’analyse approfondie.
Limite
Le problème de positionnement est un sujet d’ordre actuel devant la montée des religions actuellement. Il n’est pas sans dire cependant que les enquêtés n’aient pas d’avis étant donné la complexité même de la sécularisation. De plus, le niveau d’enseignement peut être un facteur déterminant dans la prise de position de certains. On remarque aussi une pluralité d’études en la matière, mais qui ne sont pas utilisables d’emblée étant donné l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace.
Plan
Le travail sera divisé en trois parties. La première servira de cadre conceptuel touchant le positionnement entre les sciences, les cultures religieuses et la sécularisation. La seconde concernera l’avis des cibles suite à l’enquête par questionnaire et de l’analyse des résultats. L’approche prospective, dernière partie, aura une fonction de réflexion qui se terminera par une conclusion.
CADRAGE CONCEPTUEL
Afin de cadrer théoriquement notre recherche, nous allons commencer par voir le positionnement des élèves par rapport à la science selon Wolfs, les cultures religieuses et la sécularisation. Ensuite, l’approche méthodologique sera détaillée. Le but de cet ouvrage a été de constater la remise en question des fondements de la science modernes par l’opinion publique et les élèves suite à la montée des religions en Europe, notamment en Belgique francophone.
Chapitre I : Cadrage théorique
Section I. Le positionnement des élèves selon Wolfs
Dans son ouvrage Sciences, religions et identités cultures, quels enjeux pour l’éducation, José-Luis Wolfs expose le positionnement des élèves enquêtés face à la science et à leur croyance religieuse.
La science, en elle-même se base sur la théorie de l’évolution de Darwin, principalement, où le monde a été une conséquence hasardeuse de phénomène continu dans le temps et dans l’espace. Alors que la religion a pour source les textes sacrés dans les livres sacrés qui rapportent l’existence d’un être mystique ayant créé la terre et tout ce qui s’y trouve. Ceux conceptions totalement opposées, mais qui coexistent depuis un certain temps déjà.
Selon Wolfs : « Plusieurs enquêtes (…) témoignent ainsi d’un rejet total ou partiel de l’enseignement de la théorie de l’évolution par une partie des élèves et de différentes formes de confusion et amalgame entre sciences et croyances religieuses ».[5] (Wolfs, 2009)
Afin de bien distinguer les avis recencés, Wolfs a mis en place six idéaux-types qui serviront de repères dans sa recherche pour catégoriser les élèves et leurs positionnements.
En fait, la religion ou la croyance des élèves affectent leurs positionnements sur la question de la science. A rappeler que pour la réalisation de l’enquête, l’auteur a distingué six idéaux types différents, a savoir :
- La conception fidéiste : caractérisée par la fidélité par rapport aux textes religieux.
Wolfs parle d’une « d’une prééminence de la foi et de la croyance religieuse en général, ou de certains textes religieux en particulier (interprétés le plus souvent de manière littérale) sur la raison ou la science sans chercher à les concilier ou à établir des rapprochements entre les deux registres) ».
Cette conception fidéiste prône l’application au sens littéral de tous les textes contenus dans les livres sacrés comme la bible, le coran ou la loi de Moïse. Il s’agit de fervents croyants qui s’empressent de suivre mot à mot tous ce qui a été écrit, sans accepter les interprétations mêmes au sein des organisations religieuses de même type. Ils se focalisent autour d’un noyau basé sur ne seule idée généralement. Ce qui se manifeste généralement par une allégeance à l’autorité traditionnelle ou de magistère, et une méfiance à l’égard de la science, des païens, ou des incrédules. Cette conception entraîne le rejet total ou partiel des contenus scientifiques.
- Le concordisme ou le « classique » : dont la prééminence de la foi et de la croyance religieuse sur la science, dans sa globalité ou sur certaines matières spécifiques, et par la volonté de chercher à établir une forme d’alliance, d’unité, c’est-à-dire une base commune.
La science dans ce cas servirait à doubler, expliquer, renforcer les Saintes écritures et la genèse de la formation de l’humanité et du monde. La science et la religion se complèterait. Le concordisme peut être défini au sens strict comme « la mise en correspondance directe entre un passage des Écritures et une connaissance scientifique, par une forme de sur- interprétation faisant fi de la différence de nature entre les deux registres ainsi que des conditions de production propres à chacun d’eux ». Le sens large désigne une attitude plus générale, qui tout en conciliant Ecritures et Sciences, reconnait la première comme étant dominantes, bien qu’il existe des convergences. Le concordisme se manifeste de manière différente selon la religion, et même au sein d’une même religion. Ainsi les chrétiens catholiques et les protestants, par exemple, ont chacun leur manière de démontrer le concordisme.
- Le concordisme « inversé » : vise à « établir des concordances entre les sciences et les croyances religieuses en partant d’une démarche scientifique»[6]. La science serait alors un moyen d’atteindre Dieu.
Cette conception de la science peut être qualifiée de « finaliste », car elle vise la recherche des causes « ultimes», en termes de dessein, de projet émanant de Dieu, et non seulement celle des causes « efficientes ». Ce type de conception a été assez largement répandu jusqu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, en liaison avec un courant de la théologie, appelé la « théologie naturelle ».
- « La recherche d’une forme de complémentarité entre sciences et croyances religieuses sous des formes autres que concordistes »
Ce positionnement se base sur « l’idée selon laquelle sciences et croyances religieuses constituent deux registres de nature fondamentalement différente et « incommensurables », ce qui justifie notamment l’autonomie de la science à l’égard de la croyance religieuse ». Mais en plus, il serait possible de « chercher à établir des formes de conciliation, de complémentarité, voire d’articulation entre les deux registres, en prenant grand soin toutefois à ne pas dériver vers des formes de concordisme classique ou inversé »[7].
Il s’agit plutôt d’un sous- ensemble de la conception 4. On peut en effet adhérer à la précédente conception sans adhérer à celle-ci, comme on peut adhérer à cette 5ème position, si l’on n’accepte pas l’idée d’autonomie du registre explicatif scientifique.
- Les critiques de type rationaliste au nom de la science de conception religieuse :
Caractérisée par la conviction de « la prééminence de la raison et de la science sur la croyance religieuse en général ou sur certaines croyances en particulier ainsi que par l’idée qu’il n’y a pas lieu de chercher à établir des rapprochements ou une alliance entre science et croyance religieuse », cette conception se fonde notamment sur le principe selon lequel la « démarche scientifique s’est construite par ruptures et dépassements successifs par rapport à un premier niveau d’explication mythologique ou religieux développé par l’être humain face à l’univers »[8].
Les religions (passées ou actuelles) sont considérées comme frein ou obstacle au développement de la science, voire à l’émancipation de l’humanité et donc à l’évolution du genre humain en général.
Les questions posées par Wolfs sont de deux ordres, en se basant sur les conceptions expliquées précédemment :
- Comment ces élèves positionnent- ils sciences et croyances religieuses ?
- Quelle est l’influence de leurs convictions personnelles (religieuses, agnostiques, athées) sur ces positionnements ?
Les conceptions 1 et 2 (18 % des élèves) sont assez proches, ils regroupent des élèves affichant des conceptions fidéistes, rejetant les critiques rationalistes et se montrant légèrement favorables à l’autonomie de la science. Leurs avis divergent à propos du concordisme et de la complémentarité.
Les conceptions 5 et 6 (48 % des élèves) s’opposent globalement aux deux premiers : ils rejettent les conceptions fidéistes et concordistes et se montrent clairement favorables à l’autonomie de la science et aux critiques rationalistes. Le profil 5 se montre ambivalent ou légèrement favorable à l’idée de complémentarité entre sciences et croyances religieuses, alors que le profil 6 la rejette.
Un autre profil, le profil 4 (10 % des élèves), rejette les positionnements fidéistes et concordistes et se montre favorable aux idées d’autonomie de la science et de complémentarité entre les registres. Son avis est plutôt mitigé en ce qui concerne les critiques rationalistes. Enfin, le profil 3, représentant près d’un élève sur quatre (23 % d’élèves) se montre plutôt ambivalent ou indécis sur toutes ces questions.
Cette photographie met aussi en évidence, en référence à notre deuxième question, des différences de positionnement moyen très importantes en fonction des convictions des élèves.
Le premier pôle se caractérise par un degré d’adhésion élevé aux conceptions de type fidéiste et dans certains cas concordistes, un rejet clair des critiques rationalistes et une reconnaissance faible de la spécificité- autonomie de la science. L’autre pôle présente les caractéristiques opposées. Le premier pôle comprend les élèves musulmans très croyants et protestants très croyants. L’autre pôle comprend les élèves agnostiques et athées. Les élèves musulmans moyennement croyants, catholiques (avec leurs différents degrés de croyances) et théistes se situent entre ces deux pôles. Ces comparaisons de moyennes à propos des six dimensions analysées font aussi apparaître des similarités entre registres de convictions différents. Ainsi les élèves musulmans qui se déclarent « moyennement croyants» et les élèves catholiques qui se déclarent « très croyants » adoptent, en moyenne, des positionnements très semblables.
L’analyse par profils permet à la fois de confirmer les tendances moyennes ainsi dégagées, mais aussi d’apporter des nuances importantes, faisant ressortir la grande diversité de points de vue pouvant exister au sein d’un même registre de conviction. Ainsi, si les élèves protestants et musulmans se retrouvent principalement dans les profils 1 et 2 et les élèves agnostiques ou athées dans les profils 5 et 6 (avec toutes les nuances qui ont été apportées). On peut observer, par contre, que les élèves catholiques très croyants se répartissent à parts égales dans quatre profils différents et que les autres élèves catholiques couvrent aussi un large éventail de profils. On peut enfin remarquer qu’au sein des élèves ne se positionnant pas clairement (profil 3), tous les registres de conviction sont représentés.
Ces résultats mettent également en évidence un décalage manifeste entre les conceptions d’une partie des élèves et une des règles méthodologiques fondamentales de la science moderne, à savoir son indépendance à l’égard des religions des élèves. Ceux ayant optés pour les conceptions 1 et 2 (soit 18 %) adhèrent en effet à des conceptions de type fidéiste ou concordiste. Dans un pays comme la Belgique la sécularisation est à son otpimum, l’enseignement des sciences et leurs apprentissages devraient être indépendants des croyances religieuses. On constate néanmoins un écart important entre le registre officiel et les avis d’une partie des élèves.
Soulignons aussi les limites ou les précautions à prendre dans l’interprétation de ces résultats. Le fait d’avoir observé de fortes relations entre les convictions enregistrées et les positionnements ne doit pas conduire à deux interprétations abusives : d’une part, essentialiser les registres de conviction (considérer que certaines caractéristiques sont inhérentes à ces derniers), d’autre part, établir une relation directe de cause à effet entre registres de convictions et positionnements. Ainsi, les « registres de conviction » déclarés par les élèves à partir d’un questionnaire particulier ne constituent qu’un repérage commode, en quelque sorte la face visible de phénomènes identitaires qui sont particulièrement complexes et multidimensionnels.
La signification même du degré de croyance pose problème. Dans l’ouvrage de Wolfs, le degré de croyance (très croyant, moyennement croyant, athée par exemple) n’a servit que d’étiquetage pour l’enquête. Comme on peut le concevoir aisément, les réponses apportées à cette question pourront être très différentes, à la fois selon les individus, leur sensibilité et trajectoires de vie personnelles, ainsi que selon l’époque ou le lieu… Évitons donc toute forme d’essentialisation de ces catégories. Évitons aussi d’établir une relation directe des causes entre registres de conviction et positionnements, car cela dépend également des facteurs extérieurs comme la culture et la société ou dépendant le l’individu lui-même.
Wolfs dégage le degré ou les formes de sécularisation, à la fois de la société dans laquelle vit l’élève, mais aussi des personnes qui composent son environnement de référence, ainsi que ses propres représentations en la matière comme un autre facteur important dans le positionnement de ses enquêtés. La manière de se définir, par exemple comme catholique ou musulman, ne sera pas la même selon que le sujet se situe dans une perspective sécularisée ou non. Dans une conception sécularisée ou laïcisée, les convictions religieuses sont considérées comme des choix personnels, des convictions de la personne, et non comme le fondement d’un ordre social devant s’imposer à tous.
Le sujet est ainsi amené à établir des distinctions fonctionnelles entre différents registres de pensée et d’activité qui ont chacun leur spécificité et leur autonomie et à ne pas mélanger, par exemple, politique et religion ou science et religion, etc.
Dans une perspective non sécularisée, la pensée est beaucoup plus syncrétique, la religion tend à être considérée comme le fondement de toutes les autres activités, y compris politiques ou scientifiques, ou en tout cas comme le critère à l’aune duquel celles- ci sont jugées ou référées. Des positionnements de type fidéiste ou concordiste y seront dès lors beaucoup plus fréquents. Il conviendrait donc de plus prendre en compte les conceptions de l’élève en matière de sécularisation.
De même, des études comparatives entre sociétés présentant des formes ou degrés de sécularisation différents doivent être effectuées.
Dans cet ordre d’idée, afin de mieux comprendre la manière dont un élève construit son positionnement, dans le conflit entre croyances religieuses et la conception de la science, la « théorie de la dissonance cognitive » de Festinger et celle de la « construction des stratégies identitaires » de Camilleri peuvent certainement amener à de nouveaux résultats.
Lorsque des élèves présentent des convictions personnelles opposées à ce qu’ils apprennent au cours de science (« le monde a été créé en six jours » versus la théorie de l’évolution), il est fort probable que certains ressentent ce que l’on appelle la « dissonance cognitive » : un inconfort psychologique lié au conflit que produisent deux cognitions, si elles sont considérées par l’individu comme contraires. Celui- ci élaborera alors des stratégies visant à réduire l’état de dissonance. Ce phénomène fut conceptualisé et théorisé par Festinger en 1957[9]. Selon lui, les individus en état de dissonance cognitive (état d’inconfort psychologique lié à un conflit entre deux cognitions pertinentes et inconsistantes) seront motivés à réduire la dissonance.
Par exemple, l’élève peut décider, sans en être forcément conscient, de renforcer ses croyances initiales en s’appuyant sur d’autres cognitions en accord avec ces mêmes croyances pour réduire la dissonance provoquée par l’incompatibilité perçue entre le cours de science et les croyances religieuses.
Dans ce cas, il se situera alors très probablement dans un positionnement de type fidéiste avec un rejet des critiques rationalistes. Un autre mode de réduction de la dissonance peut être de tenter de réconcilier les cognitions perçues par l’individu comme inconsistantes (« restructuration cognitive »). Dans ce cas, l’élève pourrait se situer par exemple dans un positionnement de type concordisme classique ou inversé : « on retrouve dans la religion des éléments scientifiques » ou « la science a pour finalité d’expliquer la religion ». Une autre solution envisageable, si l’opposition entre les deux cognitions n’est pas trop importante aux yeux de l’individu, est de tolérer la dissonance jusqu’à un certain point. Une autre encore est d’accepter le message source de la dissonance cognitive en effectuant une relecture de ses convictions personnelles, en considérant, par exemple, que les Écritures doivent être interprétées de manière symbolique et non littérale. Ceci lui permettra alors de mieux accepter la théorie de l’évolution présentée en classe, tout en préservant ses convictions personnelles. Les modes de réduction de la dissonance cognitive jouent certainement un rôle important dans l’adoption de tel ou tel positionnement face à la science, dès le moment où l’on considère que les rapports entre et croyances religieuses peuvent engendrer un état de dissonance cognitive. Ces modes de réduction sont également nombreux (renforcement des croyances initiales, discréditation du message, recherche de support social et prosélytisme, restructuration cognitive, sélection de l’information, tolérance de la dissonance,… in Vaidis, 2011) et dépendent de plusieurs facteurs tels que l’importance attribuée aux cognitions en jeu, le degré d’engagement, la résistance au changement, etc. Ces facteurs psychosociologiques mériteraient certainement aussi d’être étudiés, dans une phase ultérieure de la recherche.
Camilleri (1990) a proposé une typologie des stratégies identitaires mises en place, en particulier par des jeunes issus de l’immigration, lorsque deux codes culturels différents sont confrontés. Cette perspective psychosociologique pourrait apporter des éclairages supplémentaires. En fait, le rejet total ou partiel de la science au nom de conceptions fidéistes semble correspondre à ce que Camilleri appelle la stratégie de survalorisation de la préoccupation ontologique selon laquelle l’individu choisi de n’investir qu’un seul des deux registres afin d’atteindre un état de cohérence simple. Un exemple est celui du concordisme. Il s’agit d’une une stratégie de cohérence complexe par réappropriation (ou assimilation) de représentations nouvelles par les représentations anciennes.
Un autre cas de figure est celui de la dissociation qui correspondrait ici à la reconnaissance de la spécificité- autonomie de la démarche scientifique, etc. L’éclairage de Camilleri (1990) pourrait apporter ainsi des nuances supplémentaires intéressantes par rapport aux différents positionnements et surtout aider à mieux comprendre les facteurs personnels, subjectifs (tant rationnels qu’affectifs), liés à la construction des identités culturelles qui peuvent amener les élèves à opter pour tel ou tel positionnement.
Enfin, un autre facteur susceptible d’influencer les positionnements des élèves est bien entendu leurs représentations relatives à la nature de la science et la manière dont celles- ci évoluent sur la base de leur formation scientifique.
C’est pourquoi, dans le chapitre suivant, nous examinerons dans quelle mesure l’importance de la formation scientifique reçue, estimée à partir du nombre d’heures de cours par semaine, exerce une influence sur les positionnements des élèves et plus spécifiquement sur leur degré de reconnaissance de la spécificité de la démarche scientifique et de son autonomie à l’égard des croyances religieuses. Nous examinerons cette question globalement, et ensuite de manière plus détaillée, selon les registres de conviction des élèves.
L’avis de chaque élève se forme en fonction de son environnement sociologique. Et actuellement, celui-ci est caractérisé par un double mouvement, d’une part, de sécularisation de nos sociétés, mais aussi de « montée » ou de « retour » du religieux.
III. La science et le christianisme
Le christianisme est une religion basée sur la vie de Jésus Christ, sur son enseignement quand il était sur terre. Ce dernier y est alors considéré comme le Fils de Dieu, le Messie de la Bible. Doctrine de l’amour, il se base sur l’amour de Dieu manifesté par Jésus Christ, mort sur la croix pour sauver le monde de la perdition éternelle et être ramené à Dieu par sa résurrection. Tous les chrétiens se préparent à l’avènement de Christ, en se sanctifiant tous les jours par la prière, la lecture de la bible.
Le christianisme connait diverses formes, bien qu’ayant les mêmes bases (Jésus Christ, Noël, Pâques, Croix, résurrection, …), et se divise en trois principales églises : l’église catholique, qui considère que le salut s’obtient par les bonnes œuvres et l’église protestante, affirmant l’édification par l’Esprit Saint et le salut de l’âme via l’acceptation de Jésus Christ comme Seigneur et Sauveur personnel, et l’église orthodoxe. Les pentecôtistes, les adventistes sont autant de formes de christianisme qui se sont développés partout dans le monde mais surtout aux Etats-Unis et en Afrique.
En Europe, le christianisme fut dans de nombreux pays la religion officielle, et reste jusqu’à ce jour la plus importante au niveau mondial.
2- Le chrétien et la science
Du coté du chrétien
La majorité des chrétiens acceptent l’existence de la science, et en font usage dans leur vie quotidienne, comme tout le monde. D’ailleurs, bon nombres de scientifiques, parmi les plus connus ont été des chrétiens, suivant la religion familiale. Cependant certains pensent que la science n’est pas la proclamation initiale du chrétien. En d’autres termes, la science ne peut être attachée totalement à la vie chrétienne. Que se cache-t-il derrière ce rejet? D’abord certains chrétiens supportent l’idée qu’ils ne devraient pas être captivés par le monde, mais au contraire, s’en éloigner, voire le rejeter. Ceci fut le positionnement des premiers chrétiens. Puis vient un nouveau courant de penser qui entend l’évangélisation[10] comme capitale, et ne doit pas être délaisser par rapport à la science. Donc, la science est nécessaire mais ne doit pas constituer en une priorité face à la vie chrétienne (préparation pour l’avènement imminent du Christ). Mais cet assortiment n’est pas un choix absolu pour les chrétiens dans leur unité. La vie chrétienne est la vie réelle, dans sa totalité. Elle a une place pour les pêcheurs, pour les médecins, les fabricants de tente, les collecteurs d’impôts, et également pour les scientifiques.
D’autres chrétiens perçoivent la science comme une nature inverse ou opposée au christianisme. Après tout, la science ne suppose-t-elle pas le déterminisme (nous permettant d’accéder à la morale) et une étroite identité (rejetant la bible, contestant Dieu, et affirmant son inexistence). C’est habituellement le développement de la science qui cause des difficultés. Mais dans l’ancien grec, la science en elle-même fut prohibée par le christianisme car elle semble contraire aux manuscrits, aux écritures saintes, faisant naître le doute dans le chrétien qui est supposé ne croire que ce qui est écrit dans les livres sacrés.
Enfin une partie des chrétiens voient en la science un essai de distinction « des choses qui nous ont été cachées ». Mais dans Proverbes 25 : 2, il est dit: « C’est la gloire de Dieu de cacher des choses, et c’est la gloire des rois de scruter les choses ». La gloire des rois est de considérer les choses et aussi d’essayer de distinguer ce qui est dissimulé dans le monde n’est donc pas mal à propos. Raisons pour se consacrer à la science, et en apprécier les aboutissants. La majorité des chrétiens supposent que Dieu nous a engendrés doués de connaissance. Les humains semblent toujours concevoir les choses. Nous sommes des penseurs endurcis. La science est le moyen le plus normal par lequel cette capacité naturelle peut se formuler, et se manifester face à la nature.
Du coté de la science
Des logiques des plus évidentes ont été saillies entre la science et le christianisme. Par exemple, la nature et l’univers de Dieu démontrent son existence et sa puissance. En étudiant la nature, on s’attend non seulement à apercevoir, à apprécier les œuvres de Dieu mais aussi ce qu’il est. Parfois, on se regarde la nature comme à une divulgation, or c’est par la science que vient la connaissance, ce qui permet d’étudier la nature et ses composants. Certains chrétiens supposent que se dédier à la science, réaliser de nouvelles découvertes, parcourir la nature et estimer les parties de la création sont des raisons de célébrer Dieu.
Grâce à la science, la vie de l’homme prend un tournant nouveau. Elle est facilitée et améliorée. L’homme est sûrement mieux à même de trouver, grâce à la connaissance acquise via la science, des causes des maladies jusque lors incurable, des traitements adéquats, de la méthode d’obtenir de meilleures récoltes et ainsi de suite. La science nous aide à comprendre et à réaliser des choses qui auparavant de son développement étaient impossibles. Bien évidemment, la science a aussi joué un rôle supérieur dans le pillage des richesses culturelles et à la destruction importante de notre environnement naturelle, à laquelle nous, humains, collaborons interminablement.
Malgré la pertinence de la science, les différentes déductions de s’y dédier et des conséquences parfois admissibles, les chrétiens ont toujours le profond engagement de considérer leurs propres buts, et leurs croyances au-dessus de tout. Ils doivent considérer les atteintes possibles et les dangers de rébellion contre Dieu que leurs actions peuvent entraîner, en appréciant la science. C’est-à-dire que la science est à reconsidérer du point de vue du chrétien, comme acceptables dans sa pratique mais ne doit pas prendre de l’ampleur. On peut dire et remarquer que la foi en un Créateur personnel (Dieu/ Jésus Christ) était une aide importante sinon un antérieur à l’amélioration de la science dans le monde contemporain, Bien que certaines cultures se vantent d’une annales et de légendes scientifiques plus anciennes, c’est en Europe occidentale, de tradition chrétienne, que la science moderne est apparue. Certains Grecs de l’Antiquité acceptaient l’idée de voir le monde matériel comme ne pouvant pas être étudié. Chez d’autres cultures païennes, la nature fut examinée comme une « partie de la divinité » sinon un dieu à proprement parlé auquel respect est du (on cite en exemple le culte des astres en Egypte ancienne) et qu’il était mal venu ou même périlleux, tabou de l’utiliser comme un sujet de recherche, d’expérimentation.
Mais les chrétiens aperçoivent le monde comme un œuvre ou un univers (donc ordonnée et uniforme) créé par une Personne, un Etre Supérieur (dotée de fonction rationnelle) qui l’a créé directement (donc exigeant une enquête empirique), non forcée par nos préétablis et nos expectatives ou nos perspectives (donc exigeant une recherche par un esprit). Ainsi, la propriété essentielle de la science s’est appropriée le point de vue du chrétien. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut soustraire les grandes lignes d’un procédé scientifique en dehors du christianisme, mais que ces grandes lignes correspondent assurément avec la doctrine chrétienne.
A côté des matières les plus généraux, il y a des particuliers plus caractéristiques et des présuppositions de la science que le christianisme prévoit ou disculpe. Dans la science, on présuppose généralement qu’une réalité impartiale et autonome subsiste en dehors de nous-mêmes. C’est cette réalité que la science apprend (contrairement à diverses formes d’utopisme et de relativisme). C’est nettement ce à quoi on s’attendait si la nature que la science étudie était un œuvre. Dieu la créa séparément de nous, selon son modèle et sans notre accord.
Une autre présupposition-clé est celle de la régularité et donc du marque probable de la nature et aussi de la qualité des études scientifiques. Or les écritures saintes nous parlent de la fiabilité de Dieu dans la direction du monde. La monotonie est ce que nous espérerions d’une œuvre établie par un Dieu qui est fidèle et gouvernée par ses lois.
La science affirme aussi que la nature est intelligible, donc explicable. Ce qui est normal pour le christianisme, vu que Dieu a engendré la raison, ce qui nous permet de concevoir, qu’elle (la science) a été créée par le même Dieu.
Le chrétien a de bonnes raisons de supposer que nous occupons un monde créé par Dieu qui y dévoile sa divinité. Pour le chrétien, Dieu nous a procréé tous habiles de connaître ce monde. Mais la science, bien qu’essayant de trouver des réponses sans arrêt concernant cette création divine, réfute (dans la majorité des scientifiques qui sont du coté de Darwin dans sa théorie de l’évolution) l’existence de Dieu. Elle en est même arrivé à le nier, à chercher des preuves de l’inexistence de Dieu au profit du hasard qui serait la source de tout ce qui est de nos jours.
On sait que depuis l’arrivée de la modernité, science et christianisme ont gardé des rapports ardus avec d’abondantes incompétences mutuelles et des différents. Les deux affrontements les plus souvent cités portent en premier sur la cosmologie (la condamnation en 1632 de Galilée par un tribunal ecclésiastique a ici une portée emblématique), le second sur l’évolution du vivant (le débat, suscité par les travaux de Darwin publiés entre 1859 et 1870, marqué par le « procès du singe » en 1925, se poursuit jusqu’à aujourd’hui, et connaît même actuellement un regain avec ce qu’on appelle le « créationnisme2 »). Mais il est préférable de laisser de côté les détails historiques et les grandeurs politiques de ces antagonismes.
Les enseignements religieux résultent d’une simple divulgation. Leur provenance « céleste » n’en garantit pas la vérité selon les recherches scientifiques tenant à la Bible. La science a tendance à pointer du doigt les écritures comme des mythes écrits par les anciens, comme des résultats de l’imagination (débordante) de l’être humain. Si la science se vaut empirique, rationnelle, tangible, sûre et exacte.
Entre l’élocution de Dieu et la science humaine, il n’y a pas à hésiter. Ce qui ne s’octroie pas avec la religion est faux. La science doit donc l’écarter, tandis que la théologie a la nécessité de résilier et de pousser les fausses connaissances qui démentent son propre enseignement.
La science conteste la notion de Dieu, la libère de toute convenance, la juge comme moelleuse et superflue. Selon les philosophes de lumières, la science calomnie certains des origines de la croyance religieuse qui seraient obscures. Ce qui signifie que la bible présente des obscurités et ne peut être fiable dans son contenu. Il ne peut servir de bases scientifiques en aucune manière. On écarte, par exemple, les miracles et on ne garde que les enseignements moraux, qui servent à apporter de bonnes résolutions. Tandis que la science conduit à un assainissement, une connaissance parfaite. On s’appui sur la science pour critiquer, entièrement ou proportionnellement, la religion.
Il est donc plus que raisonnable de dire que pour la science, le christianisme est défini par le renoncement et l’incertitude, et qu’elle (la science) a détruit ses soubassements mêmes. Alors que la science et la religion ne sont pas aussi distinctes qu’il n’y paraît, même pour une religion solidement reposée sur la foi comme le christianisme.
La science est semblable à la religion, bien que l’analogie inverse ait été traitée. Néanmoins, la science et le christianisme reflète des idéaux bien différent et contradictoire qui allume les débats et les discussions sur ces 4 point suivant :
- La science est fondée sur des faits vérifiables, alors que le christianisme repose sur la foi qui est ne se consentent pas à une contrôle.
- La science est accomplie de façon à ce que l’adepte soit dégagé de son étude, alors que le christianisme est déterminé par le caractère du croyant.
- La science a vu ses systèmes chavirées par des excellentes théories, tandis que le christianisme est caractérisé par des postures dogmatiques.
- La science recherche l’approbation de tous ses adeptes, alors que le christianisme est très sectionné d’une croyance à une autre.
IV. La science et l’islam
L’islam est une croyance abrahamique énoncée autour du coran. La théorie islamique examine comme le recueil de la parole de Dieu (Allah) révélée à Mahomet dans le Coran. Ce dernier est considéré par les adhérents de l’islam comme le prophète de Dieu au VIIème siècle en Arabie. Ainsi l’islam revendique le monothéiste le plus épuré où le culte est voué exclusivement à Dieu. Selon le recensement fait en 2010, le nombre de musulmans dans le monde est estimé à 1,6 milliard, soit 23,4% de la population mondiale, ce qui indique que l’islam est la deuxième religion le plus répandu après le christianisme et après l’hindouisme[11].
« Il n’y a qu’un Dieu! Mouhammad est un envoyé de Dieu ». Il en est le prophète. Cette expression montre que l’Islam est une religion monothéiste et internationale, qui est se tourne vers Dieu via son prophète, son messager. Les valeurs qu’il inculque sont universelles et continues de liberté, d’égalité, de fraternité, de charité, de paix et qui exige l’obéissance totale envers Dieu Allah, abondant de la résolution particulière.
Ainsi, l’Islam comprend lui aussi une doctrine et pratique à savoir, le rapport de l’homme avec Dieu, indéfinie croyances des peuples, l’exemplarité autoritaire d’Allah, l’inexistence de médiateur et de transgressions originelles comme doctrine. Et les pratiques sont l’exercice de la vie religieuse par la prière, le jeune du Ramadan, l’aumône obligatoire, et le pèlerinage.
Pour faire leur culte, les musulmans utilisent le Coran, qui apparaît comme étant le livre Saint. C’est le premier livre connu à avoir été écrit en arabe. Les musulmans le contemplent comme l’élocution de Dieu, inoculée à Mahomet, et partagée à l’homme. Ce livre sacré est divisé en cent quatorze parties appelés « sourates ». L’ordre des versets et sourates tels qu’on le connaît a été inspiré de Mahomet.
« Un musulman doit s’intégrer car, a priori, sa religion et sa culture font de lui un citoyen à part ou même, pour certains, un non-citoyen, c’est-à-dire une personne différente de tout le monde »[12]. Dans la vie quotidienne, le musulman est amené à être socialement exclu en raison de sa croyance et des fausses interprétations qui donnent lieu, souvent, à marginalisation dans les pays de l’Europe, et dans tous les pays autres qu’arabes.
En résumé, l’Islam est engendré sur la relation universelle entre Allah et l’homme : Allah, reste l’Absolu et l’homme, dans sa nature profonde reste l’homme qui doit prier le seul Dieu Allah. Cette religion suit les enseignements et les textes du Coran, qui sert aussi pour toutes les réunions musulmanes partout dans le monde.
Tout d’abord, on peut dire que la pratique de la science et de la technologie apparaît comme étant au cœur des dynamismes les plus indispensables de tout développement économique réel. C’est donc bien la raison des interrogations qui se réunissent autour d’elle et qui sont caractéristiques des difficultés basiques que vivent les sociétés actuelles. Et l’islam n’en est pas épargné.
De ce point de vue, les données approvisionnées par le rapport sur la science 2010 de l’Unesco relatif aux pays musulmans, elles sont très intéressantes à étudier. Pour aller à l’essentiel, selon Nadji Safir, sociologue algérien met en évidence celles relatives à la production scientifique. Il s’agit des sciences naturelles et physiques ainsi que des mathématiques telles que saisies par les grandes bases de données spécialisées dans le domaine et traitées pour les besoins du rapport. En termes de part relative, pour l’année 2008, la répartition globale est la suivante : pays de l’OCDE (76,4 %), Chine (10,6 %), Inde (3,7 %), Russie (2,7 %) et Brésil (2,7 %). Soit au total, 96,1 % de la production qui est concentrée au niveau de ces grands acteurs de l’économie mondiale ; le « reste » ne représentant que 3,9 % »[13].
Il est donc clair que les véritables problèmes auxquels doivent faire face l’ensemble des pays musulmans, y compris les pays arabes, se forment autour de l’incontournable pratique de la science et de la technologie qui est certainement. Elle est le seul support et l’appui en mesure de leur diriger vers des visions d’une croissance économique stable et constant, reposée sur une multiplication de idées ou compréhensions, biens et services, adéquat aux formalités de la raboteuse rivalité mondiale en cours.
En outre, par delà l’unique grandeur économique, incontestablement, sérieuse en elle-même, la fanfaronnade pour toutes les sociétés musulmanes en dernière étude, de nature ontologique est bien celui de prouver et illustrer leurs dispositions à se modifier en des interstices propices à l’épanouissement de la créativité humaine, comme formalité essentielle, imposée de tout résultat scientifique significatif. En effet, face à l’importance immense des distances qui les séparent des pays avancés au fil du temps, démontre un retard à raisonner que leurs défaillances actuels en matière de science atteignent un possible cas de crise systémique du coté de l’invention scientifique.
Dans cette vision, il est clair que, tous les achèvements possibles ne sauraient pas sauver de simples évolutions créées, consistant à se balancer de temps à autre sur telle ou telle mobile d’arrangement. C’est-à-dire que la science ne peut pas suffire à combler tous les vides engendrés par le retard.
Par contre, les sociétés musulmanes nécessiteront une conduite infinie et courageuse, une concentration communautaire d’analyse afin, d’une part, de distinctement mettre les raisons internes délogeant donc les éternelles études de boucs émissaires qui les ont menées aux impasses actuelles. Et, d’autre part, tout aussi clairement, de définir les nouvelles adroits qui leur agréeront de concourir promptement à la multiplication de idées, biens et services s’inscrivant dans la baguette des nécessités de l’inventivité qui, chaque jour un peu plus, agitent notre monde. Et pouvoir se mettre en rang à coté des grandes puissances.
L’effort à conduire devra aller dans le sens d’une abondance des idées simplificatrices qui aujourd’hui emportent et qui, principalement, somnolent sur deux axes de base, fermement attachés entre eux et résultant de ramifications simplistes. A savoir, pour le premier, selon Nadji Safir, « c’est l’opposition du patrimoine de la civilisation islamique à celui du reste du monde », plus précisément encore à celui de « l’occident » et pour le second la distinction entre aspects matériels et intellectuels du patrimoine »[14].
Les sociétés musulmanes ne doivent négliger le tout premier mot de la confidence coranique (« Lis« ) qui a été un ordre éblouissant en matière d’aide, de connaissance et de savoir. Alors que réside encore dans la conscience collective musulmane, généralement sur le mode fabuleux d’un âge d’or à rattraper, le souvenir d’une très grande légende d’ouverture intellectuelle et de résultat scientifique qui a permis des siècles de participation à la connaissance mondiale. Il est autorisé de prévoir que le domaine culturel de l’Islam, pareillement par l’approximation délicate de sa propre pratique que par son accès sur les différentes cultures saura se retrouver afin de corroder l’unique voie possible de nos jours. C’est-à-dire, celle de tenir sa propre participation à l’inventivité scientifique présente, qui est la seule en mesure de lui prévenir contre une autre déchéance.
Les sciences et les procédés dessinent une propriété où certaines participations sont beaucoup dangereuses qu’elles réclament, pour ceux qui arrêtent au sérieux leur obéissance à la détermination paradisiaque, une obéissance directe à la loi coranique. Il est bien connu que l’islam pratique une tradition commode qui se penche et fait beaucoup plus attention plus sur l’acte de préférence qu’à la foi, au conduite plutôt qu’à la perception religieuse. Ainsi, la vraie foi s’exprimerait en attitudes palpables plutôt qu’en élocutions ou en protocoles que les gens affectionnent à s’apprêter. A l’exemple des prières au milieu de la foule ou dans les avions pendant les heures de prières, ou la lecture du coran dans le métro.
Ensuite les investissements présents de science et de technologie impliquent des attitudes et des conduites tangibles et vérifiables. Il sera donc nécessaire de chercher comment l’islam fait face à ces matériels indispensables devant les enjeux du développement scientifique. En suivant la logique de la religion qui se tourne plus sur le concret et l’observable, nous remarquons que l’islam aussi a besoin de la science.
Auparavant, l’espèce humaine expérimentait de hauts obstacles pour tirer de la nature les méthodes essentiels à son destin, pour exploiter celle-ci afin de survivre. Le dénuement et la peine étaient la part habituelle de l’homme en ordinaire. Le stricte nécessaire suffit, à savoir, la nourriture. Aujourd’hui cependant, nous sommes passés à peu près partout sur la terre d’une existence de carence à une destinée d’abondance. Les humains ont l’éventualité d’exister aussi longtemps que leur brut biologique le leur permet, mais non plus en fonction de ce qu’offre la nature.
En outre, l’Islam se contredit à tout examen scientifique dont la limite ne pointe pas l’édifice et le progrès de l’humanité. La Bible s’oppose ainsi à tout examen scientifique pointant à réaliser de l’homme un dieu tout fort et non un collaborateur de Dieu, devant administrer ce monde qui nous a été révélé. De plus, dans le monde d’aujourd’hui, l’islam prend une place importante et commence à s’étendre partout dans le monde. Cela change de façon décisive la question de la convenance et l’accord entre le pressentiment coranique et les connaissances scientifiques actuelles, qui font partie intégrante de la modernité et de l’évolution. Cependant, les essais de situer l’islam vis-à-vis de la science moderne ont été jusqu’ici stériles car elles dénonçaient continuellement un parti pris:
- Soit hyper-traditionaliste, en désaccord avec certains résultats de la science
- Soit hyper-positiviste, s’opposant à certains principes islamiques.
Cependant, la relation historique entre la science et l’islam, y compris la modération dans laquelle les scientifiques musulmans ont collaboré à dégager la voie à la réincarnation européenne est déjà en place et fait effet. La pensée scientifique est le bien ordinaire de l’humanité. Ainsi, les difficultés pratiques de la vie islamique, où la science joue un rôle important et essentiel, par exemple la détermination d’aide des mois bienheureux et autres circonstances, ainsi que d’autres déterminations des guides de prière et de jeune fois aux grandes libertés.
Aujourd’hui, alors que le monde se questionne quant à la revendication d’une éthique à découvrir pour clore les détestables possibilités techniques, l’islam peut soutenir abondamment plus de choses. Si le scientifique admet de saisir les lois qui conduisent le mouvement de l’univers et d’accomplir grâce à celle des attentions à maitriser la nature, cet unique science est par explication, incompétente pour procurer à l’homme une sorte d’orientation de ces nouveaux outils.
Toutefois, l’islam a considérablement d’objets à soutenir dans ce domaine. A savoir, d’une part(contrairement à certaines autres religions), l’existence des décors scientifiques et la l’utiliser comme des objets qui en soi ne sont ni exceptionnellement bonnes, ni mauvaises, mais sont aussi des outils qui peuvent être à l’origine d’affections. Tout dépend de la façon dont ils sont utilisés. D’autre part, parce qu’il avance des sources déontologiques homogènes en la matière.
L’Islam comprend que les hommes nécessitent d’atteindre leurs buts, que ce soit physiques, matériels et/ou techniques par des provenances déontologiques dont ils ne sont donc que des instruments, et ne sont ni bons ni mauvais, mais son usage emploi pourra être bon ou mauvais selon qu’elle est réalisée à l’intérieur et dans les limites des textes sacrés du Coran.
Enfin, l’islam enseigne que les hommes n’ont pas besoin de faire de cet affermissement un but capital de leur vie, au point de se livrer à une confession de la science, et se retirer de l’islam.
- La science et le judaïsme
- Le judaïsme
Le nom « Juif » vient du nom de Juda, un des douze fils de Jacob et un des douze tribus d’Israël. La foi juive n’admet pas l’idée chrétienne du péché originel (qui dit que tous les humains ont succombé du péché d’Adam et Eve lorsqu’ils ont enfreint les instructions de Dieu dans le jardin d’Eden) et s’oppose ainsi au christianisme. Il se rapproche de l’Islam dans le sens où le respect de la loi conduit au salut. Le Judaïsme assure la charité inséparable du monde et de ses habitants, puisqu’ils sont tous des créatures de Dieu en suivant la loi de Moïse ou la « Torah ». Les fidèles juifs peuvent consacrer leurs vies et s’avancer toujours plus vers Dieu en suivant à la lettre les ordres divins, contenus dans la loi suscitée.
Le judaïsme a comme Dieu le créateur du monde, le Dieu de leurs pères, Abraham, Isaac et Jacob, et le pose comme « Autorité Souverain », surtout après la traversée de la mer rouge du temps de Moïse. Cette Loi, d’abord orale, fut écrite dans la Bible puis enregistrée au fil des siècles, engendrant ainsi de nombreuses interprétations. Tous les courants du judaïsme, anciens et modernes, traditionalistes et reconstructionistes, partout dans le monde demeurent communes.
Un exemple de la loi juive est la « NIDDA » ou « éloignement », par exemple, consiste à mettre à l’écart la femme durant son cycle menstruelle, (le mari et son épouse ne dorment pas dans le même lit) et sont nommées « lois de la pureté familiale », les rapports avant mariage étant interdits, et le mariage survenant vers l’époque de l’adolescence (aux temps bibliques).
Les mouvements libéraux, comme le judaïsme reconstructionniste, appellent « Juifs » les personnes nées de mère non juive si le père est juif et si l’enfant a été élevé dans la pratique du judaïsme. Toutefois, ces personnes ne sont pas regardées comme telles par les mouvements orthodoxes ou conservateurs, pas plus que ne le sont des personnes apprenties par un tribunal rabbinique non orthodoxe. Même si un juif arrêtant de suivre la loi, fût-ce aux principes essentiels, reste juif. Il en va de même pour un juif converti à une autre croyance.
Le judaïsme ne proclame aucun désir de « prosélystisme ». Il peut recevoir l’individu adulte qui requête à se transformer après avoir interminablement observé ses intentions et ses motivations, mais ne va en aucun cas en rechercher. Les rabbins demandent une puissante motivation et un attachement droit » à la Torah chez ceux qui veulent se convertir au judaïsme. Cette conversion ne peut avoir pour seules raison le plaisir d’un conjoint juif et de sa famille.
Selon le Judaïsme rabbinique, un Juif est quelqu’un qui a une mère juive ou quelqu’un qui s’est converti publiquement et ouvertement au Judaïsme. Lévitique 24 :10 est fréquemment prononcé dans le but de céder de la vraisemblance à cette croyance, bien que la Torah ne fasse aucune proclamation pour supporter cette tradition.
- Le judaïsme et la science
Interminablement détournés de la recherche scientifique, les juifs sont campés à l’explication et l’éclaircissement de la Loi de Moïse et à l’éthique. Une position qui le conduit aujourd’hui, distant de tout concordisme, à séparer science et religion.
La prospection de l’origine de l’univers et de l’homme forme une inquiétude très centenaire pour toute l’humanité. Le XXIe siècle a été fortement marqué par des avancées scientifiques majeures, perturbant le genre humain et son mode de vie, l’imputation du religieux sur ces interrogations (entre science et religion) doit être réétudiée. Dans cet ordre d’idées, le judaïsme a continuellement su rapprocher intérêt et appui à la science avec une véridique éthique reçue de l’habitude juive.
Dans un premier temps, on peut considérer qu’il serait absurde de démentir les aboutissements inséparables aux améliorations scientifiques que nous connaissons et notre quotidien. Ainsi, il serait faux d’affirmer, de dire que la science n’est pas utile dans la vie humaine. A l’exemple des sciences humaines comme la médecine qui peut sauver des vies, des sciences dures comme les mathématiques pour qui permettent de mettre en avant de nouvelles machines intelligentes sophistiquées. Et ce, grâce à la bataille journalière conduit par les hommes de science sur toutes les façades. Auparavant, l’espèce humaine expérimentait de grandes gênes pour tirer de la nature les méthodes indispensables à son existence. Le dénuement et la peine était le part quotidien de l’homme, mais dorénavant, la possibilité de demeurer aussi longtemps que leur nature biologique le leur accepte devient une réalité. C’est dans ce contexte, que nous devons aujourd’hui nous questionner sur la relation entre sciences et judaïsme. Deux écoles s’opposent en la matière. D’un coté, l’on affirme que la science et la valeur sont deux concepts libres qui ne demandent en aucune façon se mêler l’une dans l’autre. Chacune d’elles, doit conserver sa liberté et son indépendance par rapport à l’autre. Cette prise de position n’est pas distribuée par d’autres théoriciens juifs. Selon eux, l’univers qui est « un et non pas deux » ne s’apprête pas avec cette distribution de fonctions.
Par ailleurs, le judaïsme demande à l’homme de connaître son Dieu. La science serait alors un moyen d’approcher Dieu, et de soutenir à la méthode de l’éthique les enseignements sacrés. Il associe la science et l’éthique parce que ce ne sont là que deux expressions d’une même puissance supérieure, celle de Dieu. Connaître est une injonction pour le juif : on lui arrange explicitement l’étude, la recherche. L’homme devient un adepte de Dieu, et en parcourant Ses accomplissements relatés dans les textes, il peut accéder aux chemins qui le séparent de Dieu. L’homme s’élève vers Dieu à travers la perception et la connaissance, c’est à dire en escaladant les degrés du respect ainsi qu’il est dit « là où il n y a point de connaissance, il n’y a point de respect ». Il est important de dire que dans la coutume juive, la science n’est pas supportée et soutenue. Elle forme l’objet d’un devoir, du devoir de savoir qui s’étale du monde physique au monde métaphysique. Elle n’est qu’une connaissance à s’acquérir, et ne constitue aucunement en une nouvelle forme de religion.
Face à la science actuelle et en singulier ici, les découvertes des biblistes et archéologues, il aperçoit trois éventuels postures :
- Le dos à la science : On durera en cercle intellectuel et social clôturé, regroupé en collectif d’individus. Cette posture est le résultat d’une bonne partie des associations fondamentalistes de par le monde et des sectes. Dans le judaïsme il est représenté par le monde
Le grand privilège de ce concept, pour peu que l’on est accrédité à protéger une certaine figure de judaïsme, est qu’elle accepte de poursuivre à assurer certaines « vérités », qui sont en fait des fois montrées comme des authenticités vraies alors que rien ne les démontre, et de protéger ainsi un mode de vie et un mode de raisonnement anciens (dans le sens noble du terme).
L’énorme inconvénient est que cette position n’est pas droite et rationnelle mentalement. Elle fait passer l’idéologie et la foi avant la logique et la prospection franche de la vérité. Aux yeux des scientifiques, c’est une posture intellectuelle faible, loin de la vérité mais surtout stérile pour toute recherche scientifique. De plus, d’autres idées non religieuses s’ajoutent à celle-ci, en favorisant les interrogations et les doutes quant au fondement même de la science, car ayant des bases religieuses dans le judaïsme toujours.
Elle consiste à ne pas sous-estimer les doctrines scientifiques, non par choix mais tout simplement parce qu’elles apportent des changements notables dans la vie humaine, mais surtout qu’il est préférable de les combattre sur leur propre terrain. Cette posture est celle de groupes « fondamentalistes modernes », c’est-à-dire des juifs qui conservent absolument dans l’association ou la société tout en gardant un précepte de raisonnement fondamentaliste qu’ils examinent comme de plus grande valeur que le système scientifique lui-même. Dans le monde juif, on retrouve cette position dans une partie de l’orthodoxie étroite, mais assimilée à la culture contemporaine.
Il importe de dire que le judaïsme moderne admet de saisir le risque et il est prêt à tout exprimer. C’est une primauté non seulement abstrait, mais pareillement religieuse. Une foi réfléchie doit relever de la certitude, c’est-à-dire de la croyance et non du conditionnement. Cependant, cela démontre sa faiblesse sociologique, celle du carence de certitude d’un étendu part de son public, sceptique par essence.
Du point de vue même de l’exactitude et de la fidélité à la religion juive, de tout temps, les juifs eux-mêmes se sont rapprochés aux autres cultures, aux idées de leur moment et à leur propre doute, et donc à la science. La source même du judaïsme, quelqu’en soit ses intervalles et ses durées, c’est d’avoir été capable de ne pas arrêter le débat, ni de se clore dans une sincérité, une contemplée comme toute faite. A aucun moment, le judaïsme, tout comme les différents grands enseignements de pensée, les religions n’ont été comparées à de tels désordres devant le doute que pose la science en matière de religion, de foi, de mystification.
Le judaïsme pur ne serait plus qu’une légende et une vieille crédulité désuète, un intérêt mais pas une intention. Beaucoup de juifs sont des scientifiques de renom aux Etats-Unis, et on contribué aux avancées technologiques modernes. La place de la science devient alors problématique, car comme pour le christianisme et l’islam, le judaïsme se trouve confronté à une menace de la science, qui tend à leur destruction. Et la sécularisation n’en un qu’une manifestation, tout comme la laïcité, imposée au sein même des institutions de socialisation de base que sont les écoles et les établissements scolaires. En effet, science et écoles ne peuvent être séparées dorénavant, alors que la religion et la science s’oppose.
Le rapport entre science et religion est une matière intéressante depuis toujours dans de nombreux champs de savoir. Les points de vue sont changeants, particulièrement en fonction des circonstances, des cultures et des pays. Certains voient un équilibre entre science et religion, d’autres des domaines différents avec peu d’immixtions et d’autres encore y voient un antagonisme, une rivalité fondamentale qui ne cesse de se perpétuer dans le temps et dans l’espace. Toutes les formes de religions se trouvent actuellement dans cette situation devant le développement scientifique.
En même temps que le développement scientifique, les concepts de sécularisation ont atteint la population. En fait, la religion fait partie intégrante de l’être humain. Il apparaît des notions qui veulent se défaire, se détacher de ces liens provoqués par la croyance qui ont démontré une défaillance dans le système étatique dominé depuis trop longtemps par l’église.
A coté des religieux se trouvent aussi les athées qui conçoivent le monde autrement que les pratiquants des religions suscités.
VI. L’athéisme et l’agnosticisme
1- L’athéisme et l’agnosticisme
L’athéisme est une doctrine qui n’engendre pas l’existence ou assure l’inexistence de quelque Dieu, divinité ou entité invraisemblable et mystique. C’est une prise de position philosophique qui sous entend qu’il n’existe rien dans l’univers qui s’apparente de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ». Elle peut être considérée comme « une attitude, une conviction qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit »[15]. Dans les temps anciens, l’athéisme était considéré comme une forme d’incrédulité. Il est apparu dès l’exode de l’histoire de la pensée, à l’époque présocratique, sous sa forme de panthéisme matérialiste. Dès ce moment, l’athéisme est contemplé par les pouvoirs moraux et politiques des cités comme une posture périlleuse et risquée. Se prononcer comme athéiste donnait lieu à des vexations, à honte. On cite des manifestations collectives contre les athées comme le pillage du livre de Protagoras, sur les dieux, la condamnation de Diagoras, de Théodore l’Athée à Athènes. D’autres auteurs à l’exemple de Platon, qui établit la dualité monde matériel/monde divin, considèrent l’athéisme comme une position immorale et incivique. Platon pour sa part a réclamé des sanctions contre les tenants de cette position[16].
L’athéisme, dans sa subdivision matérialiste n’admet pas l’existence de « Dieu », mais à ne pas supposer, à raisonner qu’il n’y a rien de tel, à méconnaître et à ne pas apprécier comme les propos et écrits faisant état de faits surnaturels tels que les miracles ou les apparitions, et donc, par extension, à ne pas accepter l’existence de quelque divinité que ce soit. La pensée athée se prétend comme étant basée sur le principe de la rationnelle et logique. Il existe pourtant diverses formes d’athéisme en fonction des fondements et de la culture de chaque individu. L’agnosticisme athéisme en est une forme comme tant d’autres[17].
De plus, la diversité des définitions possibles de la divinité engendre des ambiguïtés dans la conception de l’athéisme. En fait, une croyance sera compatible ou non avec l’athéisme selon que son objet sera ou non examiné comme une divinité. Les faits rejetés par les athées pourront aller de la figure de Dieu personnifié, comme celui de la religion chrétienne, à l’existence de toute réalité spirituelle, surnaturelle ou transcendante.
A l’échelle mondiale, les régions ayant le plus fort pourcentage de personnes s’affirmant sans religion sont, par ordre décroissant : l’Extrême-Orient avec 57 % suivi de l’Amérique du Nord à 33 %. L’Europe de l’Ouest, le Proche-Orient, l’Asie du Nord et l’Europe de l’Est ont successivement un taux de 32 %, ex-æquo à 30 % et 21 %, suivis par le Monde arabe avec 18 %, l’Amérique latine avec 13 %, l’Asie du Sud avec 11 % si l’Afrique ne compte que 7 %.[18]
Le terme « agnisticisme » vient des mots « agnostos » qui signifie « ignorance » et « gnosis » ou « connaissance ». Sa signification première fait état du non connaissance de la vérité sur l’existence ou non de Dieu. L’agnosticisme est « une doctrine qui considère que l’absolu est inaccessible à l’esprit humain »[19] et donc qu’ « on ne peut connaitre la vérité sur Dieu »[20]. Un agnostique se différencie d’un athée par le fait qu’il ait des doutes et des probabilités sur l’existence de Dieu et de divinité, et en cherche des preuves avant de se prononcer si un athée refuse totalement l’existence même, à la différence des croyants qui sont certains de l’existence de leur « Dieu » (que ce soient les religions monothéistes ou polythéistes). Si le degré de scepticisme varie selon les individus, les agnostiques s’assemblent pour dire qu’il n’existe pas de déclaration irrévocable en faveur de l’existence ou de l’inexistence du divin, et garantissent l’incapacité de trancher sur le sujet. Il y a deux sortes d’agnostiques : ceux qui se posent en faveur de l’idée selon laquelle ils n’existent pas suffisamment d’arguments pour confirmer l’existence d’un être divin, et revient à démentir l’existence de Dieu (proche de l’athéisme), et ceux qui affirment que les arguments en faveur du théisme (pratique d’une religion)[21] ne sont pas totalement concluants mais sont peut-être valides, ou font une séparation entre les religions de l’antiquité et une religion contemporaine (position très différente de l’athéisme).
L’agnosticisme est proche de l’athéisme dans la mesure où les raisonnements sont souvent les mêmes, seules les conceptions se divergent selon chaque individu. Selon l’Atlas des religions en 2010, il y aurait dans le monde 639millions d’agnostiques
2- Face à la science
Selon Richard Dawkins, « la science et le rationalisme sont une autoroute vers l’athéisme »[22]. En ces termes, la science serait elle-même la source de l’athéisme. En fait, ce dernier est une expression du scientisme[23] car il implique une conviction dont la rationalité scientifique implique inévitablement l’inexistence de Dieu, son absence dans le monde. A l’époque où les idées scientifiques (plus particulièrement celles concernant les sciences de l’univers) en étaient encore à leurs débuts, le principe d’économie penchait plutôt en faveur du religieux qu’en celui de la science. C’est avec l’éclatement de la théorie de l’évolution, et actuellement avec les diverses études scientifiques, le développement et l’évolution des recherches scientifiques surtout que la science perturbe la religion et commence à introduire des idées de rationalité contraire à la croyance religieuse, pour atteindre les proportions internationales. L’athéisme scientifique est l’aspect inférant que le rôle de la foi religieuse dans l’éclaircissement du monde est périmé.
Selon Holback, mis en relief par Wolfs dans son ouvrage Sciences, religions et identités religieuses, l’athéisme affirme nettement sa relation avec la science. D’abord, « la science (moderne) se caractérise par un athéisme méthodologique »[24]. L’athéisme méthodologique n’est pas l’athéisme philosophique (le réel athéisme) mais constitue seulement en un recul face à ses croyances pour être neutre dans les recherches scientifiques. Ce qui revient à dire que la science a un fondement athéiste. En fait, c’est la pensée athée elle-même qui « se revendique comme fondée sur le rationnel »[25].
Depuis quelques siècles, les évolutions et développements scientifiques ont offert d’abondants principes admettant d’éviter l’appel à l’affluence divine dans l’allure d’entendement du monde, singulièrement par objection des opinions créationnistes lors de l’aperçue du Big Bang et de son éclaircissement.
L’astrophysicien Stephen Hawking estime que connaître l’ascendance de ces lois équivaut à « connaître la pensée de Dieu ». L’athéisme scientifique, s’appuie sur l’amélioration et les découvertes de la science pour résilier les réfutations des religions révélées. En d’autres termes, les Un excès d’athéisme conduit à ériger la science et ses aboutissants en religion. Ce qui équivaut tout simplement que la science devient la religion de certains athées. Elle devient leur « dieu ».
Les améliorations de la science, spécialement à partir de soulèvement copernicien, puis à l’instant des Lumières, agréent de dégager le monde de façon de plus en plus approuvable sans requête à nul dieu de type enthousiaste.
Section II. Les cultures religieuses et la sécularisation
La sécularisation consiste en générale à « faire passer des biens d’église dans le domaine public », ou encore, « à soustraire de l’influence des institutions religieuses des fonctions ou des biens qui lui appartenaient ».
La sécularisation put être définie de plusieurs manières suivant son usage:
- Premièrement, dans des structures dit, macro sociales, elle peut se référer à une différentiation, c’est-à-dire, un processus dans lequel, les divers aspects sociaux, économiques, politiques, législatifs, et moraux, deviennent de plus en plus spécialisés et distincts les uns des autres ;
- Deuxièmement, dans des institutions individuelles, la sécularisation peut dénoter la transformation d’une religion en une institution séculière.
- Troisièmement, la sécularisation se réfère au transfert d’activités religieuses vers des activités laïques.
Jean Claude Monod présente la sécularisation comme un « programme philosophique et politique », avec des dimensions « performatives et normatives, porteuses d’une légitimité d’une action politique sécularisante ». Il distingue aussi une sécularisation différente selon les pays, et les circonstances. En effet, il parle de sécularisation occidentale pour manifester la modernité européenne, de sécularisation-liquidation qu’il définie comme « un processus de dé-théologisation des formes de légitimation politique, de désintrication des normes du savoir, du pouvoir et des mœurs vis-à-vis de la ou des religions dominantes ». Il dit que la sécularisation de transfert est « un processus de transfert de sacralité de la sphère religieuse vers d’autres domaines d’activités, devenus autonomes, notamment le politique ». Le but ultime de la sécularisation-liquidation serait alors de dissoudre toutes les formes de sacralité et de croyances mêmes séculières, si la seconde, celle de transfert, il « subsisterait au cœur de la modernité des formes de sacralité de substitution ».[26]
Il fut un temps où la « sécularisation » était employée pour désigner la déchristianisation, la laïcisation, ou le recul religieux (c’est-à-dire un détachement à la religion, surtout chrétienne). Mais finalement, on retiendra que la sécularisation, c’est « l’« autonomisation » du domaine « séculier » ou profane et même certaines mutations intérieures aux religions elles-mêmes ».[27]
Le mot « sécularisation » a une connotation économique et politique, religieux et philosophique, également sociale. « Séculariser » a un sens de désenchantement du monde selon Max Webber, pour délier le monde d’avec la religion et les croyances. Le passage des biens ecclésiastiques aux pouvoirs en sont les manifestations politiques. Les concepts philosophiques ceci est fortement en lien avec le capitalisme en vogue dans le début de la sécularisation, et appuyé par l’industrialisation. Ainsi, la sécularisation est une conséquence du capitalisme qui se veut autosuffisante face à l’autorité religieuse, car la rationalité expérimentale permet une production suffisante. Le domaine du social appartenait strictement à l’église et aux congrégations religieuses, mais la sécularisation a permis un transfert de celui-ci à l’Etat. Ce qui jusqu’à aujourd’hui ne se fait qu’en partie, puisque la religion a toujours un apport important dans la vie sociale, dans les aides sociales.
La sécularisation ne se limite donc pas à la religion mais s’étend à tout système symbolique: la médecine, l’école sont aussi porteuses de systèmes symboliques et d’espérance.
La sécularisation est à distinguer de la laïcité. Larousse en ligne définie la « laïcité » comme la «conception et l’organisation de la société fondée sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat et qui exclut les Eglises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier de l’organisation de l’enseignement ». Il est question de l’indépendance de l’Etat vis-à-vis des conceptions religieuses ». La Toupie en ligne définie la « laïc » comme un baptisé qui n’appartenait pas, au Moyen Age, au clergé. Mais cette définition a connu des changements au fil du temps. Actuellement, elle signifie neutralité du pouvoir public par rapport aux pouvoirs religieux et spirituels. Ainsi, la laïcité a pour but d’échapper à la domination de l’église sur les décisions politiques ou de l’ordre de l’Etat en général. C’est ce qui fait la connexion de la sécularisation de la laïcité, car elles répondent toutes deux au principe de la séparation juridique de l’Etat et de l’église car il fut un temps où l’église avait le dernier mot sur toutes les affaires étatiques.
Etymologiquement, la « laïcité »vient du latin « laïcus » qui désigne durant l’empire romain (dont l’origine est « laïkos ») l’ensemble du domaine populaire par opposition à la masse du peuple devant la clergie (qui va devenir le clergé par la suite)[28]. Pendant le Moyen âge alors, le terme « laïque » servait à distinguer le peuple du clergé, c’est-à-dire les brebis égarées des bergers, le peuple des élus. La laïcité répond donc à cette inégalité entre les « élus » et le « peuple », là, où il est nécessaire de se trouver sur un même pied d’égalité et où chaque individu est apte à se diriger lui-même sans besoin d’un dirigeant clercs (membres du clergé) qui les guider spirituellement, ou qui viendrait le gouverner. Elle appelle à l’indépendance du peuple face à l’influence de l’église, mais aussi de l’Etat. L’église devient une force politique influençant de beaucoup les affaires étatiques, jusqu’à s’imposer comme souveraine et compétente.
« Ici encore, esprit clérical et esprit laïc s’opposent. Le premier tend irréversiblement à ce qu’on pourrait appelé le « cléricalisme » absolu et s’exprime dans la volonté de s’emparer de toutes les sources décisionnelles qui permettent d’agir sur le peuple. Pouvoir juridique, administratif et exécutif doivent obéir à terme à une seule puissance morale et religieuse »[29].
Pour arriver à un Etat entièrement laïc, il ne suffit pas de changer les lois et imposer l’indépendance de celui-ci à l’église, il faut commencer par le départ, c’est-à-dire former un peuple qui refuse le totalitarisme religieux, et se veut être posséder une conscience et un savoir dont personne ne peut prétendre à refaire vie des enseignements religieux. Ainsi, l’école apparaît comme l’institution idéale pour transmettre cette conception laïque de la vie citoyenne et étatique. En d’autres termes, il faut laïciser l’école.
« L’école laïque doit viser prioritairement à former des êtres qui ne doivent soumission et obéissance à personne d’autres qu’à leur propres conscience, éclairée par le savoir ». [30]
Dans ce même ordre d’idée, l’école aura pour but de former les élèves, non à croire aux dogmes ni à en transmettre mais à apprendre aux élèves de lutter contre celles-ci de manière à savoir leur valeur et leur pertinence, et d’acquérir assez de savoirs pour devenir une personne raisonnable qui juge avec sa conscience. Cette conscience qui suppose une responsabilité individuelle, une conscience morale des actes personnelles, mais en plus d’une « autonomie de la raison personnelle »[31]. L’école se veut laïque dans ce sens qu’elle doit permettre à tout un chacun de devenir autonome et capable de penser par lui-même avec rationalité sans le concours d’une aide extérieure, qui viendrait lui imposer obéissance, et lui défaire de sa personnalité.
Pour aller plus loin dans l’enseignement (dans les écoles publiques), la laïcité a atteint un point telle que son exigence relève de l’exclusion sociale. Ainsi, l’école ne sert pas à marquer des points sur le plan religieux, mais au transfert de savoirs et à l’apprentissage. Ici, la religion devient elle-même source de conflit.
« Peut être l’école laïque est-elle le lieu privilégié où l’enfant apprend à vivre en société, (…). Afficher aux yeux des autres, la marque de ses propres convictions religieuses dans un domaine où elles n’ont rien à démontrer, si on se faire ostensiblement remarquer, est un signe d’impolitesse et de provocation plus que de véritable conviction religieuse. »[32]
En fait, la laïcité peut être prise de diverses point de vue, tant politique, sociale qu’éducationnelle, culturelle et éthique. Mais, dans cette recherche, elle se limitera au point de vue de l’enseignement. Elle sert à l’émancipation du citoyen, à son détachement à la religion pour qu’il arrive à devenir un être doué de conscience, libre et responsable
Le sujet de sécularisation arrive aussi avec des impositions de changements, ce qui entraîne des troubles affectant de plus en plus la relation compliquée et conflictuelle entre la science et la religion, cédant la place à une multitude d’idées divergentes. Le cas du christianisme, de l’islam et du judaïsme face à la sécularisation fera l’objet de cette section.
II. Les religions monothéistes face à la sécularisation
En Belgique, la sécularisation n’était à l’ordre du jour que récemment. En effet, il y existait une loi instituant la prattique d’une religion. On note l’importance du christianisme à l’époque. C’était au XIXème Siècle. Et depuis 1974, les musulmans et les juifs ont aussi eu leur part. Tout comme les agnostiques et les athées.
« il existe en Belgique la loi relative « au temporel du culte ». Par cette loi, l’État belge considère que certains cultes (au XIXe siècle c’était le culte catholique) devaient être financés par l’argent public (les curés des paroisses, les bâtiments). Depuis lors, on a ajouté d’autres cultes (protestants, juifs) et puis, en 1974, les musulmans »[33].
A- Le christianisme protestantisme face à la sécularisation
Le « protestantisme » est une secte de l’église catholique, bien qu’appartenant à la même religion du christianisme, née de la contestation de Luther sur l’obtention du salut par les œuvres. Il s’agit en fait d’une différence d’interprétation de la Bible. Il se distingue du catholicisme sur plusieurs points, notamment le pape, la sainte vierge et l’eucharistie[34]. Le « protestant » est alors celui qui suit la religion protestante et a reçu le salut divin par la foi en Jésus Christ.
Le protestantisme en lui-même est divisé en plusieurs petites congrégations partout dans le monde. On cite l’église protestante de l’Europe, mais il est aussi les églises évangéliques, pentecôtistes tant d’autres. Toutes se rassemblent sur une même idée :
« Vénération fondamentaliste à l’égard de la bible, qu’ils lisent journellement, étudient régulièrement et consulte en toute occasion, en tant que sources des vérités, surnaturelles et naturelles, afférentes à cette vie ou à l’autres. Tous à l’écoute de la bible qui leur révèle la volonté divine, leur fait connaitre ce que leur Créateur, et Sauveur, le Seigneur, attends d’eux. »[35]
Les protestants ont pour modèles Jésus Christ et suivent à la lettre les récits bibliques, et ont une communion personnelle avec Dieu par la prière.
Le christianisme est certainement la religion la plus soumise à la sécularisation parmi les religions monothéistes. D’abord, parce qu’il est la plus répandue en Europe, et qu’il est celui qui a toujours condamné la science comme contraire aux règles bibliques, comme celui de Galilée suite à sa découverte sur l’héliocentrisme (ce fut même le début). Jusqu’au XVIème siècle, la science et la religion chrétienne n’était pas en rivalité. Il n’existait que des désaccords.[36]
La sécularisation en Belgique, concernant le christianisme, il est surtout question de séparer la religion de la politique, de la culture, la philosophie ou le droit, et donc de la vie sociale en elle-même. Le christianisme a toujours eu une coloration subjective et relativiste, ce qui conduit l’Etat, à prendre des décisions de sécularisation car la valeur de la religion pour les religieux n’en garantie pas l’authenticité ni la vérité.
« L’on assimile la religion à un système d’emprise jouant de la logique d’appartenance et adossé à la régulation institutionnelle, on peut considérer que l’on est sorti de la religion, et que l’Europe en particulier n’est plus chrétienne »[37]. Si l’on considère que la sécularisation se confond avec l’histoire de la modernité occidentale et qu’elle atteint aujourd’hui un seuil inconnu, c’est par rapport à elle et non pas contre elle qu’il faut interpréter les reconfigurations religieuses contemporaines.
B- L’islam face à la sécularisation
La sécularisation de l’islam fait ravage en ces temps où la science devient une priorité dans la vie de l’Etat, permettant un développement plus rapide. Un des enjeux de la sécularisation étant la démocratisation de l’islam face à ces nombreuses infractions aux droits de l’homme. L’on suppose un désenchantement du monde via la sécularisation, et une autonomie face à la religion. La sécularisation de l’islam a pour but d’endiguer le prosélytisme et de donner la chance à tous les élèves d’adhérer au concept laïc dans son ensemble. La sécularisation a pour conséquence le détachement des individus d’origine islamique à cette religion dans le domaine éducationnel tout au moins.
En Tunisie par exemple, l’islam étant la religion commune, la laïcité de l’enseignement est fortement remise en cause devant le prosélytisme. Ici, la sécularisation n’a pas encore atteint la totalité des élèves et encore moins de l’établissement puisque la Tunisie est un pays islamique. « Si la laïcité permet parfois de tenir à distance l’islam prosélyte, elle est aussi instrumentalisée pour amoindrir l’autorité professorale des enseignants tunisiens qui ont généralement une attitude moralisatrice plus que dogmatique »[38]. Ainsi, l’on rencontre un amoindrissement du concept de laïcité et de sécularisation étant donné le milieu social. En Belgique pourtant, la société n’est pas autant islamisée, comme en France d’ailleurs. Ce qui pousse plus les prétendants à cette religion à l’extrémisme, différent de l’islam pratiqué dans les pays arabes. En réalité, « ces établissements restent soumis aux principes laïques généraux même si l’espace scolaire est davantage inclusif qu’exclusif dans son rapport au religieux »[39]. Cependant, ce qui en découle, c’est la soumission des élèves à l’obligation de laïcité, de neutralité et d’engagement dans cette idée (tout du moins dans l’enceinte des lycées). Ils doivent s’y conformer indépendamment de la religion qu’ils pratiquent dans la société et dans sa famille, ou l’inexistence de religion.
.
Le culte musulman a été reconnu publiquement en Belgique en 1974[40]. Mais étant donné la différence de contexte actuellement, l’islam perd de sa « valeur » suite au manque de structure organisationnel de l’islam (en Europe et non seulement en Belgique), l’existence de l’islam, sa pratique en tant que religion pose problème.
Le judaïsme fait face à la sécularisation depuis peu surtout l’éclatement de la nation et sa dispersion dans les pays de l’Europe principalement. Un exemple de celui de la France est cité :
« Si du point de vue juridique la réforme impériale constitua une régression qui freina l’intégration des Juifs de France, elle opéra une radicale réorganisation du culte. Les décrets impériaux consécutifs au Sanhédrin entraînèrent la réforme du rabbinat, de son organisation, de sa désignation et de sa rétribution. Le rabbinat auparavant indépendant s’organisait dorénavant en un Consistoire central et en consistoires départementaux formés de laïcs et de rabbins nommés mais, non rétribués par l’Etat »[41].
Chapitre II: Approche méthodologique
Dans cette recherche, afin de collecter des données quantitatives et de répondre à la problématique, deux questionnaires (Cf. ANNEXES) ont été distribuées aux cibles qui sont les élèves en 6ème années secondaire. Il convient de voir la méthode utilisée et la technique.
Section I : Méthodes
La première étape a consisté à consulter notre ouvrage principal : « Sciences, religions, identités culturelles, quels enjeux pour l’éducation ? » de José Luis Wolfs. Ce livre a permis la récolte des données relatives aux positionnements des cibles de notre enquête, et de savoir ce qu’il en est exactement. Ensuite, on passe à la documentation proprement. Il a fallu trouver d’autres ouvrages et articles scientifiques sur le sujet, chercher l’étymologie de certains mots clés et leur définition, et faire des recherches sur internet. Ceci est un préalable à la construction du cadrage théorique, pour définir le rapport à la sécularisation et trouver des conceptions plus générales et plus spécifiques également. On cite les ouvrages suivants :
- Massignon « Jean-Claude Monod, Sécularisation et laïcité », Archives de sciences sociales des religions ;
- Brédon P. Laîcité et religion dans l’Union Européenne, Laïcité et religion dans l’Union ;
- Decharnieux B.; Wolfs J. L.; Delaunois D; Glorieux C. Neutre et engagé
- Pontanier Enseignement laïque, porosité religieuse et lutte de légitimité dans l’enciente scolaire française en Tunésie ;
- Dassetto Islam belge au-delà de sa quête d’une instance morale et représentative, Mars 2012 ;
- Imbert Y. Séculariser, réformer, témoigner: le défi apologétique de l’islam dans des sociétés laïques ;
- Wolfs J. Comment les élèves terminant l’enseignement secondaire belge francophone situent-ils savoirs scientifiques et croyances religieuses.
Au total, nous avons retenu 20 sources bibliographiques, que ce soit des ouvrages ou des articles, même si la consultation était plus importante. Ceci pour éviter les hors sujet et bien cadrer la recherche.
Etant donné que notre approche sera quantitative et qualitative en même temps, nous avons choisi des élèves selon leurs convictions religieuses suivant le premier questionnaire. Il a été nécessaire de prendre l’avis des cibles, soit 200 élèves pour l’échantillon.
La seconde étape a consisté à construire une grille d’analyse. Les critères suivants ont été retenus. Critères qui viennent de l’ouvrage de Wolfs :
- Sources : a) référence exacte de la publication ; b) brève présentation des auteurs (ex. domaine de spécialité…) ;
- Pays ;
- Niveau d’enseignement concerné (en référence à la classification CTE) ;
- Contexte disciplinaire (enseignement des sciences : biologie / astronomie / autre ; enseignement des sciences humaines ; approche générale) ;
- Questions clés, objectifs, hypothèses de la recherche ;
- Cadres conceptuels utilisés (fondements, pertinence, limites…) ;
- Méthode (ex : tests, questionnaires fermés / questionnaires ouverts / entretiens / analyse de contenu, observations dans les classes, etc.) : analyse critique des fondements, pertinence, limites ;
- Résultats ;
- Enjeux soulevés par l’article sur les plans épistémologique, politique, éthique, pédagogique, didactique ;
- Influence des contextes historique, culturel sur la construction de l’objet de recherche ;
- Points aveugles.
Pour chacun des articles sélectionnés, une « fiche de lecture » a été complétée sur base de ces critères. Une synthèse et une discussion critique de l’ensemble de ces informations ont ensuite été esquissées.
Section II : Techniques
Notre souhait a été de disposer d’un outil s’appuyant sur le cadre théorique construit dans la première partie de l’ouvrage et susceptible d’être utilisé auprès d’élèves de convictions très variées (chrétiens, musulmans, agnostiques, athées, etc.) reflétant en cela la diversité culturelle et des convictions
Le premier questionnaire utilisé est celui de Wolfs dans l’ouvrage principal. Cela nous a permis de récolter les données quantitatives (étant donné que les questions sont à choix multiples ou QCM), et de savoir le positionnement des élèves selon les choix qui leur ont été donné. Des questions à réponses fermés couvrant les six idéaux- types de Wolfs ont été repris. Les items étaient accompagnés d’une échelle de Likert à 6 degrés (de 1 « entièrement en désaccord » à 6 « entièrement d’accord »), afin de permettre au sujet d’exprimer un avis nuancé.
Les items choisis ont été expressément mélangés pour éviter un éventuel « effet de halo » dans le positionnement face aux idéaux types. 30 et pour protéger les données nominatives et limiter le refus de réponse, le questionnaire a été anonyme.
En voici l’exemple :
Quelles sont vos convictions personnelles ?
(A) Religion (n = 326)
❒ PROTESTANT (n =50)
Si oui : ❒ très croyant ❒ moyennement croyant ❒ peu croyant ❒ je ne sais pas ❒ non croyant
(n = 28) (n = 78) (n = 59) (n = 17) (n = 19)
❒ MUSULMAN(E) (n = 50)
Si oui : ❒ très croyant ❒ moyennement croyant ❒ peu croyant ❒ je ne sais pas ❒ non croyant
(n = 57) (n = 25) (n = 4) (n = 2) /
❒ JUIVE : préciser laquelle S.V.P. ………………… (n = 50)
Si oui : ❒ très croyant ❒ moyennement croyant ❒ peu croyant ❒ je ne sais pas ❒ non croyant
(B) Sans religion (n = 290)
❒ ATHÉE : Je ne crois pas en l’existence d’un Dieu et je n’adhère à aucune religion. (n = 25)
❒ AGNOSTIQUE : Je ne sais pas s’il existe ou non un Dieu, ces questions sont pour moi indécidables sur le plan de la raison et je n’adhère à aucune religion. (n = 25)
Des entretiens ont eu lieu afin de recueillir des informations plus personnalisées, et afin d’éviter les ambiguïtés possibles et pour éviter les hors sujet et les refus de réponse. Ce sont des questions ouvertes sur le thème de la :
- Science et croyance religieuse : en exemple : que pensez-vous de la science par rapport à votre religion ?
- Sécularisation : a votre avis, la sécularisation est-elle nécessaire dans les établissements scolaires étant donné
(…) même si plusieurs items ont pu nous inspirer utilement, aucun de ces questionnaires ne correspondait entièrement à ce que nous cherchions.
C’est pourquoi nous avons préféré construire un questionnaire nouveau et qui soit le plus cohérent possible avec notre modèle théorique de référence.
Le premier questionnaire comprend cinq parties :
(1) une fiche signalétique visant à recueillir quelques informations personnelles à propos du sujet,
(2) la partie principale du questionnaire relative aux différents positionnements entre sciences et croyances religieuses,
(3) quelques questions ponctuelles portant sur les représentations des élèves à propos de caractéristiques des sciences et des religions,
(4) un volet relatif à la théorie de l’évolution et
(5) un volet relatif à l’histoire des sciences.
Pour la partie qualitative de notre enquête, il a été posé des questions ouvertes concernant l’avis général des élèves. Nous avons pris au hasard cinq (5) élèves pour chaque cible, soit :
- 5 protestants ;
- 5 musulmans ;
- 5 juifs ;
- 5 agnostiques et
- 5 athées.
Nous avons fait aussi le choix, bien que la question soit controversée, de ne pas prévoir de position médiane, afin d’amener l’élève à prendre position. Les items étaient chaque fois formulés en « je » ou « selon moi », pour bien montrer qu’il s’agit d’exprimer un avis personnel.
Dans cette recherche, nous avons pris l’échantillon suivant afin de voir les positionnements (entre sciences et croyances religieuses) de 200 élèves, répartis comme suit 35 :
- 50 élèves protestants (code P) ;
- 50 élèves musulmans (code M.) ;
- 50 élèves juifs (code J);
- 25 élèves agnostiques (code Ag.) ;
- 25 élèves athées (code A).
La répartition selon le sexe est la suivante :
Tableau 1: Répartition des filles et des garçons
P | M | J | Ag | A | Total | |
Garçons | 25 | 25 | 25 | 15 | 15 | 100 |
Filles | 25 | 25 | 25 | 10 | 10 | 100 |
Total | 50 | 50 | 50 | 25 | 25 | 100 |
La science a pris de l’ampleur dans la vie humaine telle qu’elle est devenue incontournable dans la modernité. Face à elle se trouve les croyances religieuses qui ne finissent pas de faire des fidèles bien que considérées comme non objectives et contraire à la rationalité, donc ne permettent pas un développement, une évolution. En effet, la science a beaucoup apporté matériellement depuis ces derniers siècles. Les résultats en est certainement, la laïcité et la sécularisation qui apparaissent comme primordiaux dans le contexte économique et surtout éducationnel. Dans cet ordre d’idées, qu’en est-il des élèves de nos jours qui vivent quotidiennement cette problématique entre science et religion, et de leurs avis quant à la sécularisation dans l’enseignement en Belgique francophone.
Partie II : Le positionnement des élèves
L’enquête effectuée auprès des cibles, les élèves de la 6ème année du secondaire ont eu pour résultat leur position face à la sécularisation.
Chapitre III: Les élèves en dernière année du secondaire
Dans ce chapitre, il sera question de voir les avis des élèves en dernière année du Secondaire dans l’enseignement belge. Tout d’abord, nous verrons les résultats quantitatifs, et ensuite, nous passerons aux résultats qualitatifs
Section I : Les résultats quantitatifs
Les résultats quantitatifs se concentrent sur la connaissance des élèves concernant la science et la religion, leurs positions et leurs degrés de conviction. [42]
Nous allons voir un à un les idéaux types et les registres de conviction.
Tableau 2: Fidéisme et registre de conviction
P | M | J | A | At | Echantillon | |
Totaux
moyen |
5.6 | 4.2 | -5 | -7.3 | -7.2 | -4.3 |
On retrouve ici ceux qui expriment un rejet partiel de contenus scientifiques au nom de conceptions fidéistes, ceux qui se montrent ambivalents et ceux qui sont en désaccord avec cette conception.
Tableau 3: Croyances de type religieux en métaphysiques et registre de conviction
P | M | J | A | At | Echantillon | |
Totaux
moyen |
8.6 | 7.2 | 4.6 | -6.5 | -8 | 5.9 |
Le tableau permet de voir que les croyances sont partagées du coté des protestants et des musulmans surtout, avec une forte conviction. Ce qui n’est pas le cas des agnostiques et des athées si les juifs sont dans la moyenne.
Tableau 4: Concordisme inversé et registre de conviction
P | M | J | A | At | Echantillon | |
Totaux
moyen |
8.6 | 7.2 | 4.6 | -6.5 | -8 | 5.9 |
Le tableau ci-dessous présente les moyennes obtenues concernant la reconnaissance de la spécificité- autonomie de la science des différents registres de conviction.
Tableau 5: Reconnaissance de la spécificité-autonomie de la science et registre de conviction
P | M | J | A | At | Echantillon | |
Totaux
moyen |
4 | 2.9 | 3.8 | 5.8 | 5.6 | 4.8 |
Toutes les moyennes sont positives ici. Les musulmans représentent la moyenne la plus élevée avec 2.9.
Tableau 6: Complémentarité et register de conviction
P | M | J | A | At | Echantillon | |
Totaux
moyen |
1.6 | 1.6 | 1.3 | -3.2 | -5.4 | -1.7 |
Les croyants d’une religion affichent tous des résultats positifs si les athée et agnostiques négatifs. Les religieux acceptent la complémentarité de la science et des récits sacrés de leurs livres sacrés respectifs, si les agnostiques et les athées les rejettent.
Tableau 7: Critique rationaliste et registre de conviction
P | M | J | A | At | Echantillon | |
Totaux
moyen |
-6.9 | -7.4 | -3.1 | 4.8 | 5.6 | 2.2 |
Par rapport au précédent tableau, on remarque le contraire. Les sans religions sont négatifs et les religieux positifs. Ce qui a trait à un rejet des critiques rationalistes pour ces derniers, et une acceptation pour les premiers.
Section II : Le positionnement selon le profil
Wolfs a établi six idéaux types pour définir la position que peut prendre un enquêté devant le savoir scientifique et la croyance religieuse. Voici les résultats qui en ressortent [43] et leur lecture[44].
Tableau 8: Répartition des élèves en 6 profils
Profil 1 | Profil 2 | Profil 3 | Profil 4 | Profil 5 | Profil 6 | |
Nombre de sujets | 47 | 68 | 144 | 69 | 108 | 190 |
Rejet de la science au nom des conceptions fidéistes | 4.2 | 3.4 | -3.5 | -4.5 | -7.3 | -8.2 |
Concordisme classique | 1.5 | 5.5 | -2 | -4.1 | -6.2 | -7.4 |
Concordisme inversée | -6.3 | 4.6 | -1.2 | -3 | -6.2 | -7.4 |
Complémentarité | -3.1 | 4.1 | -1.9 | 5.1 | 1.6 | -7.6 |
Autonomie de la science | 2.3 | 3.1 | 1.2 | 6 | 6.7 | 7.4 |
Critique | -6.4 | -6 | 2 | -1.1 | 5.6 | 6.3 |
Nous allons voir un à un les tableaux faisant référence à chaque profil et les registres de conviction.
Tableau 9: Fidéisme, fonctions scientifiques et registre de conviction
Effets testés | Protestant | Musulman | Juif | Agnostique | Athées | Echantillon |
Effet volume
Horaire |
OUI | – | – | – | OUI | OUI |
Effet orientation | – | – | – | – | – | – |
Effet degré croyance | OUI | OUI | OUI | – | – | – |
La conception de type fidéiste est plus remarquée chez les croyants, si elle n’existe pas chez les non croyants.
Tableau 10: Concordisme classique, fonctions scientifiques et registre de conviction
Effets testés | Protestant | Musulman | Juif | Agnostique | Athées | Echantillon |
Effet volume
Horaire |
OUI | – | – | – | OUI | – |
Effet orientation | – | – | – | – | – | – |
Effet degré croyance | OUI | OUI | OUI | – | – | – |
P 184 concordisme inversé, fonctions scientifiques et registre de conviction
Tableau 11: Concordisme inverse, fonctions scientifiques et registre de conviction
Effets testés | Protestant | Musulman | Juif | Agnostique | Athées | Echantillon |
Effet volume
Horaire |
– | – | – | – | OUI | – |
Effet orientation | – | – | – | – | – | – |
Effet degré croyance | – | OUI | – | – | – | – |
Tableau 12: Spécificité- autonomie de la science, fonction scientifique et registre de conviction
Effets testés | Protestant | Musulman | Juif | Agnostique | Athées | Echantillon |
Effet volume
Horaire |
– | – | – | OUI | OUI | OUI |
Effet orientation | – | – | – | – | – | – |
Effet degré croyance | – | – | – | – | – | – |
Tableau 13: Complémentarité, registre de conviction et niveau de formation scientifique
Effets testés | Protestant | Musulman | Juif | Agnostique | Athées | Echantillon |
Effet volume
Horaire |
OUI | – | OUI | – | – | – |
Effet orientation | OUI | – | OUI | – | – | – |
Effet degré croyance | OUI | – | OUI | – | – | – |
Tableau 14: Critique rationaliste, registre de conviction et niveau de formation scientifique
Effets testés | Protestant | Musulman | Juif | Agnostique | Athées | Echantillon |
Effet volume
Horaire |
– | – | – | OUI | OUI | OUI |
Effet orientation | – | – | – | – | – | – |
Effet degré croyance | OUI | OUI | OUI | – | – | – |
Voici les items retenus dans la conception de la science et la fonction scientifique selon les enquêtés.
Caractéristiques de la science
(21) « Selon moi, les explications proposées par la science doivent être “réfutables”, c’est- à- dire susceptibles d’être éventuellement un jour contredites sur base de faits, d’observations, etc. »
(23A) « Dans la démarche scientifique, les phénomènes naturels doivent s’expliquer en référence à des processus physiques ou naturels. »
(24A) « Le but de la science est de proposer des explications rationnelles des phénomènes, basées sur le souci de la preuve et de la démonstration ;
(31 A) « Les énoncés 1 et 2 expriment une distinction, à mes yeux importantes, entre science et religion. » (Cette question était précédée de l’énoncé suivant : (1) « La religion se fonde sur la croyance et la foi »,
(2) « La science se fonde sur le souci de la preuve, sur des explications que l’on doit pouvoir tester ou démontrer à partir de la seule raison. »)
Autonomie de la science
(23B) « (…) sans faire référence aux Écritures sacrées. »
(24B) « (…) sans faire intervenir, en particulier, des croyances personnelles à caractère religieux. »
(25) « J’estime que la science doit se développer en toute autonomie par rapport aux croyances religieuses. »
(86) « Selon moi, l’Eglise du XVIIe siècle a commis une grave erreur en condamnant
Galilée (qui avait affirmé que la terre tournait autour du soleil et non l’inverse). »
(87) « La condamnation de Galilée par l’Eglise montre clairement, selon moi, que les croyances religieuses ne doivent pas s’ingérer dans le domaine de la science. »
Tableau 15: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves protestants
Caractéristique de la science | Autonomie de la science | ||||||||
Items | 21 | 23A | 24A | 31A | 23B | 24B | 25 | 86 | 87 |
Moyens | 2.4 | 5.1 | 5.4 | 3.8 | 2.2 | 3.8 | 3.8 | 4 | 2.3 |
Tableau 16: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves musulmans
Caractéristique de la science | Autonomie de la science | ||||||||
Items | 21 | 23A | 4A | 31A | 23B | 24B | 25B | 86 | 87 |
Moyens | 2.8 | 3.2 | 5.3 | 1.6 | -2.6 | 1.6 | 0.1 | 3.6 | -2 |
Tableau 17: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves juifs
Caractéristique de la science | Autonomie de la science | ||||||||
Items | 21 | 23A | 24A | 31A | 23B | 24B | 25 | 86 | 87 |
Moyens | 2.4 | 5.1 | 5.4 | 3.8 | 2.2 | 3.8 | 3.8 | 4 | 2.3 |
Passons aux agnostiques et aux athées et leurs conceptions de la science.
Tableau 18: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves agnostiques
Caractéristique de la science | Autonomie de la science | ||||||||
Items | 21 | 23A | 24A | 31A | 23B | 24B | 25 | 86 | 87 |
Moyens | 3.1 | 6.8 | 6.4 | 4.1 | 3.1 | 5.1 | 5.7 | 6.8 | 4.7 |
Tableau 19: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves athées
Caractéristique de la science | Autonomie de la science | ||||||||
Items | 21 | 23A | 24A | 31A | 23B | 24B | 25 | 86 | 87 |
Moyenne | 3.1 | 6.7 | 6.7 | 4.7 | 3.1 | 5.4 | 4.2 | 5.3 | 5.3 |
Tels sont les items utilisés pour les positionnements
(97) « Selon moi, les cours de sciences à l’école m’ont appris à bien faire la différence entre “savoir” et “croyance”. »
(Q.50) « J’ai l’impression qu’aux cours de sciences, le professeur n’a pas le temps de nous expliquer certaines choses et qu’il nous demande simplement d’y croire. »
(76) « Selon moi, les connaissances scientifiques sont des avis personnels émis par les scientifiques. »
(79) « Selon moi, une théorie scientifique n’est qu’un avis comme un autre sur le monde. »
(77) « Selon moi, les connaissances scientifiques sont des tentatives d’explication du monde susceptibles d’être remises en question par de nouvelles découvertes scientifiques. »
(78) « Selon moi, la science progresse en cherchant à remettre en question les explications qu’elle produit. »
Tableau 21: Facteurs influençant les positionnements selon les registres des convictions
Effet étudié | Protestant | musulman | Juif | Agnostique | Athée | Echantillon | |
Fidéisme | Volume horaire | OUI | – | OUI | – | OUI | OUI |
Orientation | – | – | – | – | – | – | |
degré croyance | OUI | OUI | OUI | – | – | – | |
Concordisme classique | Volume horaire | OUI | – | OUI | – | OUI | OUI |
Orientation | – | – | – | – | – | – | |
degré croyance | OUI | OUI | OUI | – | – | – | |
Concordisme inversée | Volume horaire | – | – | – | – | OUI | – |
Orientation | – | – | – | – | – | – | |
degré croyance | – | – | – | – | – | – | |
Autonomie | Volume horaire | – | – | – | OUI | OUI | OUI |
Orientation | OUI | – | OUI | – | – | – | |
degré croyance | – | – | – | – | – | – | |
Complém. | Volume horaire | OUI | – | – | – | OUI | – |
Orientation | OUI | – | – | – | – | – | |
degré croyance | OUI | – | – | – | – | – | |
Critique rationnelle | Volume horaire | – | – | – | OUI | OUI | OUI |
Orientation | – | – | – | – | – | – | |
degré croyance | OUI | OUI | OUI | – | – | – |
Par rapport à la théorie de l’évolution, Wolfs démontre les résultats suivant :
Tableau 22: Degré de connaissance et d’accord avec la théorie de l’évolution selon la formation scientifique
Musulman | Catholique | Agnostisque | Athée | Total | ||||||
TEC | TEA | TEC | TEA | TEC | TEA | TEC | TEA | TEC | TEA | |
Moyen | 5.5 | 2.7 | 4.6 | 4.9 | 5.5 | 6.7 | 5.7 | 6.8 | 5.3 | 5.4 |
On remarque dans le tableau 22 que les moyennes sont proches. Et le registre de conviction de l’élève influence son degré d’accord avec la théorie de l’évolution plus que son degré de connaissance.
Les données quantitatives ne suffisent pas totalement pour définir le plus réellement possible les positionnements des enquêtés. C’est pour cela que des entretiens ont eu lieu. Ci-après les résultats.
Section II: Les avis des enquêtés
Depuis les protestants, jusqu’aux athées, les idées divergent sur la science, même si unanimement tous, sans exception, reconnaissent sa nécessité tangible dans la vie quotidienne.
I. Les protestants
Pour les protestants, la place de la science dans la religion n’est pas chose normale. Cependant, ils reconnaissent sa nécessité dans la vie quotidienne et dans l’évangélisation comme prosélyte du christianisme.
P1 :
« Je suis chrétien protestant. D’abord, je devrais m’allier dans cette idée contre la science, mais en vérité, je pense qu’il n’y pas autant de rivalité qu’on prétend. Je trouve que la science a besoin des principes bibliques comme les chrétiens, en tant qu’êtres humains ont besoin de la science.
La sécularisation, pou sa part, n’a pas lieu de prendre autant de proportion. Certains actes et actions doivent restés du coté de l’église. L’Etat ne peut se suffire à lui-même. Les principes chrétiens ont fait leur preuve dans l’éducation des individus. Les chrétiens sont différents des autres du fait de leur générosité, de leurs bonnes actions. Et si les écoles confessionnelles existent toujours, c’set parce qu’elles sont nécessaires dans la société. Il n’est pas besoin de se précipiter dans le modernisme si le modernisme ne permet pas un aussi bien développement sur le plan humain que les églises. »
P2 :
Voici l’avis de P2 :
« Je reste d’avis que le protestantisme et la science ne sont pas si éloignés que ça, ni même toute les religions. Cette théorie de l’évolution est celle de la création. Toutes les démonstrations scientifiques sur les miracles, le déluge et les recherches se basent sur la bible. Toutes les recherches scientifiques ne font que démontrer ce qui est alors que les miracles sont impossibles à démontrer. Si cela est la raison pour laquelle certains refusent de pratiquer une religion, je trouve cela dommage. Cette nécessité de sécularisation n’a pas lieu d’exister. Il faut quoi pour faire de bons citoyens ? Une bonne éducation principalement. Mais le christianisme a vocation à éduquer, pourquoi vouloir l’en détacher ? Les religions atteignent plus rapidement et facilement le cœur de l’homme alors que les lois sont loin de faire l’unanimité. »
P3 :
« Contrairement à ce que certaines conceptions erronées affirment, le christianisme n’est pas simplement un système de croyances. Les croyances ne sont en fait que le préalable nécessaire. Il n’est en effet pas possible pour une personne qui ne croit pas en un Dieu Trinitaire de se définir comme chrétien, tout comme il n’est pas possible pour un coureur à pied de pratiquer son sport sans savoir marcher. Mais ce n’est pas suffisant pour définir le christianisme. Après tout, le diable lui-même croit, mais il n’est pas chrétien pour autant. Certains affirment que la tendance actuelle à l’éthno-masochisme, à la repentance et à la haine de soi ont trouvé leur origine dans le christianisme. Les catholiques étant invités à faire leur autocritique et à s’excuser de leurs péchés dans le confessionnal, ils en porteraient la responsabilité. Un tel raisonnement stigmatisera tout parent qui essaie d’élever son enfant d’une manière civilisée en lui intimant de s’excuser auprès d’autrui lorsqu’il lui fait du mal. »
P4 :
Les religions du monde sont en rivalité selon le P4. Protestant, il pense que dans le prosélytisme, un problème de
« Les rapports entretenus avec les autres religions peuvent paraître contradictoires, voir même complètement inconscients/incohérents si l’on adopte une grille de lecture purement politique. De ce point de vue, l’Islam peut être perçu comme une menace. Une menace conquérante en expansion sur le continent européen et une menace qui persécute les chrétiens au Moyen Orient. Pourtant, le regard chrétien ne peut s’arrêter à cette simple dimension. Comme il a été précisé, le christianisme réside en premier lieu dans la relation qu’entretient l’être humain avec son Père céleste. Cette relation est si épanouissante et porteuse de joie lorsqu’elle est vécue avec intensité que le Chrétien souhaite la partager avec autrui. Aussi, toute personne qui recherche une relation avec Dieu est une personne dont la démarche mérite d’être louée et respectée. Même si cette démarche passe par des chemins dont le chrétien sait pertinemment qu’ils ne sont pas la vérité. De cette attitude, pas question de déduire que cette religion est considérée comme étant la vérité. Le chrétien n’est pas idiot et sait pertinemment que sa propre religion et l’Islam ne peuvent pas être vraies toutes les deux. Les incompatibilités fondamentales (la Trinité par exemple) sont trop nombreuses pour cela. Mais, puisque c’est la relation qui prime, il sait aussi que la recherche du musulman peut l’amener à Dieu. Ce d’autant plus que Dieu étant tout puissant, Il peut se servir de tout pour provoquer la rencontre avec ceux qui le cherchent. Rappelons-nous Saint Paul arrivant à Athènes et tentant d’évangéliser les autochtones. Il ne s’oppose pas frontalement à eux en leur signifiant que leur polythéisme est une bêtise. Une telle démarche est nécessairement vouée à l’échec. Non, il prend appui sur la figure du dieu inconnu des Athéniens pour les amener au Sien. En agissant de la sorte, Paul tente de valoriser la recherche spirituelle personnelle de l’Athénien pour lui permettre de découvrir le Père ».
P5 :
Notre P5 est une fille de 16 ans qui est ferme dans sa conviction personnelle en tant que protestante. Comme les autres élèves, la majorité, elle demande les raisons réelles de la sécularisation et voit dans le rapport science christianisme une complémentarité.
« Amon avis, le christianisme est la réelle religion qui conduit au ciel. Protestante, j’ai été élevée dans la foi en jésus Christ comme Sauveur et Seigneur. Et bien que je sois encore très jeune, je pense sincèrement que je suis le bon chemin. Face à la science, c’est vrai, le christianisme est contre théoriquement. Mais en pratique, dans la réalité, je vois comment la science peut être utile même pour cette religion. Il ne s’agit pas uniquement de développement de la science pour les scientifiques ou les athées mais d’une véritable poussée mondiale vers l’évolution. De plus, Dieu n’est pas pauvre, tout ce que l’homme fait et peut faire, c’est Lui seul qui en décide. Il n’a pas besoin de la science, c’est nous, être humain qui en avons besoin. Ma croyance en Dieu n’est pas limitée à son existence mais à tout ce qu’il peut accomplir dans ma vie. Il peut décider de ma mort quand il le veut, comme Il peut me laisser vivre jusqu’à 150ans. Je crois en Dieu et je le considère comme Celui qui guide mes pas. La bible m’est très chère également, je peux y puiser la vie, la vraie.
Quand je remarque les athées ou les agnostiques qui cherchent des preuves, mais s’ils lisaient la bible et ne la considérait pas comme un tas de mensonges et de mythes, ils y trouveraient ce qu’ils cherchent. Voyez-vous, le problème n’est pas la science et sa place dans la société face à la laïcité ou à la sécularisation. C’est un autre sujet. Le vrai problème tient au fait que la science ne se considère pas comme une conséquence des recherches sur le contenu de la bible. Elle sert à démontrer la grandeur de Dieu. Vous savez pourquoi les scientifiques n’arrivent pas à tout expliquer jusqu’à aujourd’hui ? C’set parce que tout est clair mais ils refusent de voir.
La sécularisation est un besoin dans la propagation de la science selon moi. Ce qui viendrait à dire que la science a aussi un système de prosélytisme, d’évangélisation à sa manière en inculquant des concepts scientifiques dans tous les domaines de la vie. C’est ça le droit, les scientifiques ont le droit d’imposer leur conception alors je me demande bien pourquoi le christianisme est perçu de manière si basse par les scientifiques, malmené et déconsidéré jusqu’au point de désirer son extinction, puisque je pense que le but final de la sécularisation, c’est l’inexistence totale de religiosité, et un dévouement à la science. »
II. Les musulmans
I1 :
« L’islam est une religion raciste et antisémite, opposée à la démocratie et au progrès. La production littéraire du monde musulman entier équivaut seulement à celle de l’Espagne. Il n’y a pas une entreprise issue d’un pays musulman parmi les cent premiers entreprises mondiales. L’islam transforme l’homme en victime, ainsi c’est une religion intolérante.
Le fait de tolérer la sécularisation revient à piétiner les principes islamiques. Les gens ne sont-ils pas libres. Alors pourquoi imposer la laïcité ?»
I2 :
« Les principaux problèmes que l’islam a avec lui-même sont ceux de l’induscutabilité de ces textes et de la place des femmes. On a le sentiment que cette réflexion est indéfiniment ajournée. Or cette incapacité à se remettre en question est dangereuse et couteuse pour l’islam. Les responsables musulman devrait inviter à une critique de la raison islamique ; prenons par exemple du voile : la doctrine du « c’est mon choix » me semble u peu court comme interrogation critique de la part des musulmanes. Même si dans une certaine mesure je l’accepte car il peut être un moyen d’exprimer son individualité, un signe d’identité (qui ne touche pas que l’islam), face à l’autonomisation sociale ou dans une république qui ne sait plus promouvoir ses valeurs fondamentales, il n’empêche, le voile a un passif fort par rapport à la condition féminine. Et je suis persuadé que si les femmes menaient de véritables interrogations critiques, elles se rendraient compte que cela pose problème par rapport à leur propre tradition, par rapport au regard d’autrui, par rapport à la possibilité de nouer des contacts. »
I3 :
« Face à la situation géopolitique, les musulmans vivent en quelque sorte une mondialisation subie. Néanmoins, on ne peut pas totalement déconnecter AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique) de l’islam. AQMI est une pathologie de l’islam. Les dignitaires musulmans devraient n’avoir de cesse de se désolidariser de ces groupes. En outre, n peut effectivement considérer que notre société est u peu anarchique et a besoin d’ennemie, d’un grand autre. L’islam est instrumentalisé à cette fin. Mais cette religion est instrumentalisé, c’est qu’elle peut être uninstrument ; en s’acharnant à monter d’elle-même une position jusqu’au-boutiste, elle s’expose à être le meilleur candidat dans le rôle du « grand méchant ». Dans le même temps, il est bien de dire aux gens qu’il faut sortir de la religion, des rites, du sacré, mais tant que le monde occidental, où règne le relativisme des valeurs, n’as pas de proposition de ses, les gens ne vont pas sortir de leur noyau de valeurs pour se retrouver dans le même désarroi relativiste que tout le monde. Face à cela, l’occident est un peu démuni. Ainsi, on voit chez des musulmans des aspirations typiques de a modernité. Ils sont dans le civiquement responsable, le souci de soi, la fraternité au-delà des différences, l’œcuménisme, le vivre ensemble. Mais cette modernité est trop rarement assumée. »
I4 :
« En ce qui concerne la conversion en islam, peu importe ce que notre proche, note famille choisit comme religion, l’important c’est de respecter son choix, son libre arbitre. A travers cette expérience de se convertir à l’islam, peut-être elle a quelque chose à apprendre selon son âge, son degré d’évolution et aussi, cela ne signifie pas pour autant qu’elle ca être comme cela pendant toute sa vie, cela signifie qu’elle a besoin de cette expérience de conversion pour découvrir qui elle est. En tant que proche, en tant que famille, nous avons toujours peur qu’il s’embarque dans une aventure qui peut lui faire souffrir. Lorsque nous l’aimons, alors nous devons l’aider à voir clair, c’est-à-dire de discerner les choix qu’ils font avec les conséquences possibles ? Et c’est à lui autre de prendre sa décisions. L’important c’est il prenne sa vie en main et ils ne peuvent le faire qu’avec tout l’amour qu’on lui donne. Et une famille ou une proche aujourd’hui demande bien des sacrifices que la société ne peut comprendre. »
I5 :
« Nous savons que le terme islamophobie a été utilisé pour la première fois par Tarik Ramadan, islamiste radical qui porte un chapeau occidental et petit fils d’Hassan El-Banna le fondateur des Frères Musulmans en Égypte. Le but de cette invention est de faire peur aux Occidentaux qui osent critiquer l’islam comme dogme et les comportements et prétentions religieuses de certains musulmans. Nous pensons que la réforme de l’islam représente un enjeu majeur, à la fois, pour un milliard de musulmans et pour le monde occidental. L’islamisme comme idéologie politique fascisante menace les fondements de nos systèmes démocratiques comme toutes les idéologies totalitaires que l’Occident aura connues au vingtième siècle. Et ce n’est pas parce que cette idéologie se réclame d’une grande tradition religieuse que cela est plus tolérable. »
III. Les juifs
J1 :
« Fondamentalement, il n’existe aucune infériorité de la femme. On peut même démontrer, de toutes sortes de manières, que son rôle est au contraire primordial. Je rappellerai simplement que, selon les textes, la Torah a été donnée d’abord aux femmes : pour marquer précisément l’importance de leur rôle. Et la situation de la femme dans le judaïsme dans le judaïsme est fort bien illustrée par la phrase d’un Rabbi célèbre : « Il faut toujours veiller à honorer sa femme, car il n’y a de véritable bénédiction dans la maison que grâce à elle ». Mais cela ne signifie pas que les hommes et les femmes ont des rôles équivalents : ils sont complémentaires. Chacun doit assumer son destin dans sa contribution physique, biologique et morale et donc avec des fonctions différentes. La Torah répond à ces fonctions. Cela implique ni égalité de valeur, ni, à plus forte raison, infériorité, même si, à certaines époques et dans certains milieux, que ce soit en Afrique du Nord ou en Pologne, on a pu avoir l’impression que la femme se trouvait placée en position d’infériorité vis-à-vis de l’homme. On peut vivre l’attachement à la Torah tout en menant une vie active d’homme ou de femme moderne : cela peut parfaitement se concilier, dans les limites indiquées plus haut. Il est parfaitement possible, par ailleurs, que certains milieux soient encore défavorables à une activité de la femme à l’extérieur. C’est une question sociale, non une question fondamentalement religieuse. Il faut bien comprendre l’esprit de la Halakha (la jurisprudence religieuse) : elle ne dit pas, par exemple, que la femme doit rester chez elle ou travailler à l’extérieur. Elle prescrit comment se comporter dans une situation donnée. Le rôle fondamental de la femme est et devrait rester celui-là, à mon sens. Ceci dit, on conçoit fort bien une évolution de son rôle social au fil des âges. A l’époque du Talmud, de Maïmonide, les femmes sortaient peu – et encore était-ce, en général, pour rendre visite à des malades -. Aujourd’hui, même dans les milieux les plus religieux, elles sortent, peuvent exercer une profession, ont des responsabilités dans la société. Mais il est important de souligner que si cette activité extérieure était de nature à compromette l’équilibre du foyer, celui des enfants, ce serait quelque chose de très grave. Et cette fois, tout à fait contraire à l’esprit du judaïsme. »
J2 :
« Je pense qu’il serait utile de préciser d’un point de vue scientifique l’adjectif qualifiant « dieu »: « un unique omniscient » renvoient a la définition du premier monothéisme; dans une encyclopédie, vous ne pouvez pas établir des définitions strictement religieuses. Cette attitude non scientifique développe des interprétations racistes: vous dites que les mariages mixtes sont considérés comme un danger, or il s’agit juste dune référence aux paganismes. Par ailleurs, le fait qu’il ne faille pas mélanger le lait et la viande n est qu’une interprétation d un axiome qui reste en étude aujourd’hui. Vous n’avez pas le droit de vous réapproprier le judaïsme, en fonction d une conception strictement orthodoxe. »
J3 :
« Le judaïsme nous donne l’opportunité d’être cet être sacré qui a fait descendre des cieux le feu éternel, et a illumine avec lui le monde entier. Il est sa source religieuse, son printemps, et la fontaine d’où les autres peuples ont tiré leurs croyances et leurs religions. Ensuite, ça nous donne l’intérieur et l’extérieur – notre aspect et notre vie intérieure. Nous pouvons difficilement nous lever le matin ou traverser la rue sans être juifs. Nous rêvons des rêves juifs et espérons des espérances juives. La plupart de nos meilleurs mots, en fait – nouveau, aventure, surprise, unique, individuel, personne, vocation, temps, histoire, futur, liberté, progrès, esprit, foi, espoir, justice – sont des dons des Juifs et Il est certain que dans certaines parties du monde nous pouvons observer un peuple particulier, séparé des autres peuples du monde, et il est appelé le Peuple juif. Ce peuple remonte non seulement à une antiquité remarquable, mais il a aussi persisté pendant une durée longue et singulière… Car alors que les Peuples de Grèce et d’Italie, de Sparte, d’Athènes et de Rome et d’autres venus bien plus tard, ont disparu depuis si longtemps, celui-là existe encore, malgré les efforts de nombreux rois si puissants, qui ont essayé des centaines de fois de les effacer, comme leurs historiens en attestent, et comme on peut facilement en juger par l’ordre naturel des choses sur de si longues périodes. Ils ont cependant toujours été préservés, et leur préservation était prédite… Ma rencontre avec ce peuple me stupéfie…” »
J4 :
« De fait, il est difficile pour toutes les autres nations du monde de vivre en présence des Juifs. C’est irritant et très inconfortable. Le judaïsme embarrasse le monde parce qu’ils ont fait des choses au-delà de l’imagination. Ils sont devenus des étrangers moraux depuis le jour où leur patriarche, Abraham, a introduit dans le monde les standards éthiques les plus élevés et la crainte de Dieu. Ils ont apporté au monde les Dix Commandements, que de nombreuses nations préfèrent défier. Ils ont violé les règles de l’histoire en demeurant vivants, contre les probabilités du bon sens et de l’évidence historique. Ils ont survécu à tous leurs anciens ennemis, dont de vastes empires tels que les Romains et les Grecs. Ils ont mis le monde en colère avec leur retour dans leur patrie après 2000 ans d’exil et après l’assassinat de six millions de leurs frères et sœurs. Ils ont exaspéré le genre humain en construisant, en un clin d’œil, un Etat démocratique que d’autres n’ont pas été capables de créer même en plusieurs centaines d’années. Ils ont construit des monuments vivants tels que le devoir d’être saints et le privilège de servir les fidèles de l’Un. Ils ont participé dans tous les efforts du progrès humain, que ce soit dans la science, la médecine, la psychologie ou toute autre discipline, et cela dans une disproportion totale avec leur nombre réel. Ils ont donné au monde la Bible et même leur ” saveur “.Le judaïsme a enseigné au monde à ne pas accepté le monde tel qu’il est, mais à le transformer, et pourtant peu de nations ont voulu écouter. »
IV. Les agnostiques
A1
« Pour moi un agnostique peut tout aussi bien être une personne qui explore ses croyances et les remet en question. Je crois possible que Dieu existe et je crois possible qu’il n’existe pas. Dans les deux cas pour réellement connaître ce qui me compose je dois me laisser aller à mes croyances, ressentir ce qu’elles m’apportent: pourquoi et comment elles me font vibrer. » L’agnosticisme est la seule démarche possible pour l’homme sain : impossibilité d’affirmer ou d’infirmer l’existence de Dieu. Le reste n’est que poésie. »Agnostique par humilité, incroyant par état. La foi (ou la croyance) est une irrationalité. J’avoue mon ignorance et je m’attache plus aux actes et à la cohérence qu’aux idéologies. » Et puis, l’agnosticisme est une position rationnelle lorsque la personne n’a pas d’élément concret pour avoir une opinion. Je respect énormément les agnostiques, car ils préfèrent s’abstenir que de dire des erreurs de façon affirmative. Ils font preuve de sagesse devant la vie. Néanmoins, cette philosophie ne peut pas rester à tourner sur elles-mêmes, à moins de vouloir rester ignorant et refuser toues recherches et savoirs. »
A2 :
« J’ai assurément des idées sur la question; mais comme l’agnosticisme n’est pas un mouvement organisé, qu’il n’a pas de chefs, et pas non plus de véritables théoriciens, je ne peux pas certifier que d’autres agnostiques souscriraient totalement ni même dans les grandes lignes à ce que je dis ici. Qu’il soit donc bien entendu que ce que j’énonce ici n’est que mon opinion, et qu’elle n’engage que moi. Je crois tout de même que quand n’importe quel agnostique se dit tel, c’est parce qu’il ne veut être catalogué ni comme un croyant, ni comme un athée. Mais cela étant dit, les raisons qui l’amènent à refuser ces étiquettes peuvent être diverses, et je n’énoncerai ici que les miennes. On pourrait penser que si je ne me dis ni croyant, ni athée, c’est parce que j’hésite entre ces deux attitudes. Une telle position me paraîtrait d’ailleurs respectable, mais ce n’est pas du tout la mienne: mon opinion ne consiste pas à hésiter entre les opinions des autres, mais bien à affirmer la mienne. Je me complais à affirmer, non seulement que je n’ai pas d’opinion tranchée sur la question de l’existence ou de l’inexistence de Dieu, mais que je ne souhaite pas en avoir, parce qu’il s’agit selon moi… d’un faux problème. Je ne crois pas possible de donner une réponse complète et irréfutable à cette question, mais quand bien même il me paraîtrait possible d’élaborer une telle réponse, je ne la chercherais pas. Car je suis profondément convaincu que le problème n’est pas là, et que c’est une grave erreur de construire sa vie sur l’idée que Dieu existe ou qu’il n’existe pas. »
A3 :
« L’agnostique considère que dieu ou l’idée-dieu est inconnaissable. Au sens stricte, là où les croyants considèrent que dieu a une définition (donc est connaissable), l’agnostique refuse de trancher, alors que les athées au mieux ne se posent pas de questions, ne croyant pas son existence. Cependant, tout comme pour les déistes, se cache derrière l’agnostique plusieurs agnosticismes & plusieurs manières d’appréhender cette méconnaissance. Au plus pragmatique, l’agnostique considère que n’ayant pas de preuve de l’existence de dieu, il ne peut se prononcer quant à son existence, mais aussi quant à sa croyance – Il serait celui qui ne sait pas « s’il croit en dieu », il serait en somme celui qui ne sait pas se définir lui-même. Au plus mystique, l’agnostique, même s’il considère que l’univers est la création de dieu, ce dernier agit suivant une logique qui n’est pas accessible ou compréhensible par l’être humain, étant sur une autre dimension. Au cœur du débat, l’agnostique, toujours face à un dieu-créateur, estime que l’humanité est une des ses créations les plus infime face à l’univers entier. Elle n’est ainsi pas destinée à comprendre le dessein divin et à en comprendre toutes ses arcanes. L’agnostique est celui qui refuse de trancher, mais surtout c’est celui qui doute … de tout, autant de la capacité humaine à comprendre, que de l’existence de dieu, que de l’assurance de son existence, que de sa représentation …L’intérêt de l’agnostique et de ce qu’il est au cœur finalement de la franc-maçonnerie et de différents ésotérismes (si toutefois on considère que la franc-maçonnerie est fondamentalement ésotérique). Les croyants qu’ils soient théistes ou déistes, les athées aussi de leur côté, ont une approche du sujet-dieu agnostique, si cette approche est ésotérique, c’est-à-dire une quête perpétuelle vers la Connaissance. En effet, si l’agnostique estime que dieu est méconnaissable, cela ne signifie pas qu’il n’entame pas lui-aussi cette même quête. »
A4 :
« L’agnosticisme peut être tout autant source d’un grand mysticisme, mais ne dit-on pas que « l’athée est un mystique raté » ?, ou d’un grand ésotérisme. L’agnostique, celui qui s’affirme l’être, réveille finalement une peur, celle que toute connaissance durement accumulée soit perdue dans les méandres de sa propre pensée. Il est celui qui nous questionne continuellement sur ce que nous sommes. Il est celui qui doute aussi de nos paroles. Il est celui qui ne sait pas. On trouvera donc un comique de situation,et elle est bien contemporaine, chez une franc-maçonnerie qui se veut être « de tradition & humaniste », dans ce refus de voir en l’agnosticisme un réveil justement de nos traditions, dont les origines sont ésotériques. Il est un encouragement aux doutes, doutes nécessaires qui conduit vers la recherche de la vérité et de la Connaissance, amélioration de soi et de l’humanité. »
V. Les athées
At1 :
« L’athée – qui est, rappelons-le « celui qui ne croit pas en dieu » et tout autant à tout principe qui soit supérieur et créateur – estime aussi que les sciences ne permettront pas à détenir la preuve de l’existence d’une volonté supérieure aussi peu créatrice qu’elle soit. Il s’éloigne cependant de l’agnostique, ici. L’athée (devrais-je dire « je »?) estime que c’est l’humanité qui a inventé dieu. C’est la pensée humaine qui est infinie, méconnaissable, n’ayant ni début, ni fin, et ni motivation connue. L’intérêt de l’idée-dieu est qu’elle représente cette pensée infinie, tout autant que ce paradoxe humain de la lui faire croire comme provenant d’ailleurs, d’une autre dimension, alors qu’il en est le seul créateur, voir responsable, et qu’elle est la mieux documentée et la moins comprise. »
At2 :
« S’il paraît évident que « ne pas croire en Dieu » n’est pas une croyance, la question peut se poser si on reformule en « croire que Dieu n’existe pas ». Il s’agirait d’une croyance en le non existence de quelque chose ! Derrière croire, il ne peut y avoir qu’une formulation positive. L’expression « croire en la non existence de quelque chose » n’a pas de sens, ce serait même absurde. Au mieux, elle est équivalente à « ne pas croire en Dieu », qui n’est pas une croyance. Etre incroyant, ne peut donc être, au sens propre, une croyance, ou même une foi. Ce serait une adhésion, une confiance une loyauté envers la non existence de quelque chose. Enfin, La seule forme authentique de l’athéisme c’est, dans la théorie, la philosophie rationnelle et critique qui refuse toute prétention de fonder la vie sur des absolus; et dans la pratique une éthique pragmatique (donc sceptique), régulatrice du désir dans la relation à soi et aux autres en vue de réduire le risque de violence, d’accroître l’autonomie et la solidarité précisément humaine en ce qu’elle fait du désir et de ses ambivalences et contradictions l’essence de l’homme. »
At 3 :
At 3 est une fille qui pense qu’en étant athée, elle choisit de vivre sa vie comme elle l’entend :
« Il est possible l’athéisme soit une forme d’orgueil, et que cela peut survenir pour ceux qui ont reçu une éducation religieuse, qui ont eu ou cru avoir la foi, et qui vivent leur nouvelle vie d’athée comme une renaissance, une libération, une émancipation. Mon avis, c’set que tout le monde peut choisir de vivre sa vie comme bon lui semble. C’est pour cela que les écoles existent, pour apprendre aux enfants comment se débrouiller dans la vie sans l’aide de personne ni de qui que ce soit. Les gens qui suivent une religion donnée s’entreaide, et cela crée des phénomènes de dépendance. Dans l’athéisme, je trouve que je sui libre. Une fille de ma classe a dit une fois : ‘j’aimerai m’habiller comme toio mais ma religion me l’interdit ». Moi, je préfère agir dans la vie. Les religions sont des prisons pour moi. Si tu y adhère, tu te trouve coincé dans se règles et se valeurs. L’église interdit l’euthanasie. Moi, je pense qu’il vaut mieux pourrir que souffrir à mort. C’est tout !
La sécularisation va permettre à l’Etat de contenir tous ces appareils. Pourquoi quand on parle de social, il est toujours question d’église ? Alors que les gens ne sont pas forcément des pratiquants. Je me demande si la sécularisation n’est pas trop lente finalement. »
At 4 :
At 4 donne son avis sur sa conviction :
« Sincèrement, je trouve que la religion, c’est du temps perdu. D’abord, ces gens, ils prient pour rien. Il demande à quelqu’un qui n’existe pas des bénédictions ou des trucs de ce genre. Mes parents m’ont dit que ces gens-là, ils ne sont que des paresseux qui perdent leur temps en priant mais non en travaillant.
Pour moi, l’athéisme ne propose aucune morale, aucune manière de vivre, aucune rencontre, aucune politique, aucune philosophie, aucune idole, aucun texte fondateur, aucun système de pensée, aucune communauté, aucun sentiment, aucun maître, aucune soumission. L’athéisme n’interdit rien, n’impose rien. Il n’a aucune vision particulière de la société si ce n’est qu’il refuse qu’elle soit soumise à un dieu. L’athéisme n’interdit à personne de croire en Dieu mais implique un refus aux croyants à prétendre diriger la société au nom de ce même Dieu. L’athéisme ne propose aucune clé du bonheur, ne conseille, ni ne promet rien. L’athéisme ne peut pas s’imposer et ne peut donc pas être totalitaire car on ne peut imposer ce qui n’est qu’une façon de penser même si elle est aussi simple que l’athéisme. Voilà tout ce que l’athéisme peut faire. Il n’y a aucune contrainte. Et la sécularisation participe à cette idée, en laissant libre les pensées humaines. Il y a donc liberté et c’est cette liberté que garantie la sécularisation. Je suis d’avis que l’enneigement doit aller dans ce sens pour aider chaque élève à trouver sa propre voie, sans que quiconque ne vienne l’en empêcher. »
At 5 :
At 5 est un jeune homme de 16ans qui voit la science et la religion, ainsi que la sécularisation de cette manière :
« L’athéisme me permet de constater les faits tels qu’ils sont sans avoir à les interpréter de manière subjectives comme les religieux. Les élèves qui sont croyants ont toujours besoin de juger les choses comme on leur a appris. « Ceci est contraire à la loi de Moïse ! Il faut prier si non tu vas aller en enfer ! ». Je vous le dit franchement, l’enseignement laïc existe mais l’éducation, elle dépend en grande partie des parents. La science me donne à moi la possibilité de voir les choses telles qu’elles. Pas besoin de se référencer à tels textes bibliques ou coranique. Je vous dis, les religieux, ils n’aiment pas la science puisqu’ils pensent que c’est contraire à leurs principes. Mais franchement, la science leur explique les trucs obscurs qu’ils ne comprennent pas. Tenez par exemple, les dix plaies d’Egypte, je ne trouve aucun miracle la dedans. Scientifiquement, il a été prouvé que chaque plaie est interdépendante. La première produit la seconde et ainsi de suite. Je trouve bizarre de prier un Dieu qui n’existe pas. Si tu veux avoir quelques chose, tu bosses. Là, t’es obligé de te plier en quatre pour de bonnes notes alors qu’en étudiant, tu obtiens le même résultat ! Je conçois la théorie de l’évolution comme la base de l’origine des hommes. De toute manière, c’est prouvé scientifiquement.
La sécularisation, c’est une conséquence de la laïcité. Pour être valable en tant que scientifique, il faut être agnostique. Mais il serait mieux d’être athée, comme ça, tu n’a pas besoin de prendre des références ici et là. Je pense que la sécularisation va aller plus vite car la religion n’apporte pas les réponses. Alors que la science donne des réponses avec les preuves et des démonstrations. Cette sécularisation, elle peut aller en avant de toutes les nouvelles avancées technologiques, scientifiques. »
Après la présentation des résultats, il convient de les analyser.
Chapitre IV: Analyse des résultats
Nous avons pu dégager quelques remarques importantes durant cette recherche. Tout d’abord, le constat de Wolfs sur l’état de connaissance de la théorie de l’évolution a été confirmé pour ces élèves terminant l’enseignement secondaire en Belgique francophone. Cette théorie pourtant enseignée très tôt est la base de tous les cours de sciences dans les établissements réputés laïques. Cela se traduit d’un coté par une faible connaissance malgré le nombre de cours de sciences qui ont été suivi durant les années d’étude, bien que la question soit indépendante de ceux-ci et des croyances religieuses, mais concerne seulement les connaissances générales. D’un autre coté, on peut assimiler les résultats à une différence de conception suivant la croyance. C’est-à-dire qu’un croyant se positionne plus en faveur des textes sacrés, pour la création du monde qu’en faveur de la théorie darwinienne. Tous sont d’accord sur l’existence d’une espèce ancestrale commune, mais le rejet de la sélection naturelle et le hasard reste la priorité et atteint la majorité des croyants. Les agnostiques et les athées préfèrent se penché sur l’avis de la science, qui a leur avis est plus fondé étant donné les preuves accumulées par la science. Un autre point également, les conceptions fixistes sont à éloigner pour les religieux. En fait, la bible, le coran et la torah sont considérés comme exacts dans leur contenu, et ne nécessitent pas des recherches ou des études scientifiques. Cela reviendrait à blasphémer, à renier Dieu lui-même, puisque nous savons que ces trois religions monothéistes ont le même fondement le Dieu qui a créé la terre et le ciel, le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob.
Ensuite, l’enseignement des sciences dans les établissements scolaires suivant le programme scolaire ne permettent pas suffisamment l’acquisition des concepts de bases sur la théorie de l’évolution. La théorie lamarckienne est mieux reçue et assimilée contre celle darwinienne, du fait de l’explication du mécanisme évolutif. Les pratiques d’enseignement ne sont pas assez claires dans leurs contenus, et restent empiriste mais ne présentent pas des modèles théoriques faciles à retenir et argumentés, et ambigües qui troublent les élèves. Dans le système belge, la différence entre les théories lamarckienne et darwinienne n’est pas assez explicite, alors qu’elle est considérée comme le fondement même de la science.
Le registre de conviction des élèves joue aussi un rôle important dans le degré de connaissance de la théorie de l’évolution. D’abord, les plus croyants sont plus réticents à l’égard de cette théorie qui est jugée comme inventée de toute part par Darwin. En fait, dans la théorie de l’évolution, que l’élève soit chrétien, musulman ou juif, une critique est toujours avancée, voire plusieurs. Certains auteurs ont tenté de rassembler la science et la religion, dans le sens de la complémentarité sur ce sujet, mais reste que des points sont encore flou. La science sert à expliquer les phénomènes naturels, la bible et le coran ainsi que la Torah les font connaitre. D’autre encore ont avancé des théories selon laquelle la bible serait un ouvrage scientifique. Ce qui accroît d’autant plus cette réticence, cette méfiance, car la sacralité des textes en défend usage erroné. Pour les moyennement croyants, la complémentarité est l’explication la plus proche de la science et des livres sacrés. D’abord, il s’agirait d’une seule et unique chose (la création et la théorie de l’évolution) mais c’est le temps qui n’est pas le même. Les sans religions, agnostiques et athées, sont radicaux par rapport à la religion, et à toute forme de religiosité, réfutant toute théorie en rapport avec les religions, et donc acceptent la théorie de l’évolution comme celle la plus réaliste et rationaliste. Ce que Wolfs décrit comme une adhésion par principe » est alors une réalité. Ainsi, par principe, les élèves choisissent de suivre la théorie qui convient à leur registre de conviction.
Un décalage existe également entre les connaissances et le positionnement quant à la théorie de l’évolution. Des élèves de foi protestant peuvent être en accord avec cette théorie, sur certains points par exemple comme nous montre les résultats qualitatifs. Il s’agit principalement de connaissance sans relation avec la croyance religieuse. En fait, si un élève musulman a acquis assez de connaissance sur la théorie de l’évolution, il se penche en sa faveur, puisqu’il sait ce qu’il en est réellement. Contrairement à un autre qui ne connait pas une grande partie de celle –ci, et des théories relatives à la création (terme biblique), qui va être affecté par ses connaissances religieuses dans son choix, et son acceptation. Et à égale connaissance cependant, l’acceptation va du coté des croyances et des textes de la bible ou du coran ou de la torah. Dans la totalité du questionnaire, c’est la réponse à cet item concernant l’origine de l’homme qui apparaît comme étant le plus important dans l’appréciation et des degrés d’accord des enquêtés. A noter que les musulmans sont les plus tenaces quant à cette origine de l’homme, avec un très faible degré d’accord. Pour les religieux, le choix est en majorité tourné vers la connaissance religieuse même avec une connaissance suffisante sur la théorie de l’évolution.
Cela nous permet de déduire que les écritures saintes pour toutes les religions ont plus de valeur que les connaissances acquises à l’école et malgré le travail de l’Etat, des institutions sociales, des médias dans la propagation de la sécularisation et la laïcité. Ce qui est à préciser pour le cas de la Belgique, c’est l’existence de cette religiosité qui rend difficile la mise en place d’un système laïc et surtout la sécularisation. Pendant longtemps, la religion a pris une place importante dans la société, la socialisation, la famille. Les familles sont majoritairement religieuses. Alors le positionnement des élèves va dans le sens de celui de la famille bien évidemment, des connaissances qui ont pris plus d’importance que les cours de religion et de science à l’école. La question sensible concernant Dieu démontre clairement que les religieux ne supportent pas qu’une science, une théorie ou autre chose vienne détruire le sacré dans cet « être supérieur ».
Pourtant la sécularisation a pour but de transférer tout ce qui est du domaine religieux dans le domaine laïc. En d’autres termes, il s’agit d’enlever dans les formes de religions et ses conséquences dans tous les appareils d’Etat, et former un monde laïc, désenchanté, loin des religions. Par sécularisation, on entend maintenant toutes les religions et non seulement le christianisme. Durant l’enquête, seuls les élèves non adhérents à une religion sont d’accord avec les théories de l’évolution et les matières scientifiques qui nient l’existence de Dieu. Wolfs, dans l’analyse de ces données dans son ouvrage « Sciences, religions, identités culturelles, quels enjeux pour l’éducation ? », dit : « Si ces résultats ne sont pas en soi surprenants, ils plaident clairement pour qu’au sein de l’école, les élèves soient sensibilisés à la diversité des lectures et des éclairages dont les Écritures sacrées peuvent faire l’objet, ainsi qu’à la distinction entre les différents registres de discours (cf. Aroua, 2009 ; Dasseto, 2009) »[45]. Ce qui signifie que les élèves ne sont pas seulement influencés par les cours de science à l’école mais aussi par la vie religieuse qu’ils entretiennent à la maison, dans la société. Leurs positionnements sont ainsi normalement influencés par leur croyance. Si les parents sont protestants, l’élève a de forte chance de le rester, comme c’est le cas d’une famille musulmane ou juive. On le remarque également pour les agnostiques et les athées. Ce que cultive la famille comme religion est toujours prioritaire face à ce que l’élève reçoit à l’école. La prise en compte des facteurs socioculturels est toujours à prendre en compte dans l’instauration de la sécularisation, étant donné que la religion est une culture et un fait social en même temps.
Le rapport entre christianisme et judaïsme ainsi que l’islam est frappant. Ce qui provoque un effet refouloir vis-à-vis de la science, car ayant les mêmes fondements. C’est pour cela la science a plutôt tendance à s’attaquer à ces religions là qu’aux autres.
Dans les enquêtes qualitatives, les avis des élèves sont très différents selon leur degré de conviction. Certains sont hostiles devant la science si d’autres refusent de voir la complémentarité de celle-ci avec les textes. Et pourtant, la bible comme le coran, ainsi que la Torah incite leurs pratiquant à « rechercher a science » et la place comme un savoir nécessaire dans un souci d’exclusion sociale. Certes, les religieux sont exclus dans une société laïque et sécularisée, c’est-à-dire qu’ils subissent des rejets. Mais il faut noter qu’en Belgique, la religiosité est un fait social de longue date. Ce qui signifie que la société est religieuse de nature, et ce sont les agnostiques et les athées qui font l’objet de rejet. La montée de nouvelles formes de christianisme, ces sectes accentue davantage ce rejet. Seulement, les athées sont aussi en nombre importants. Ce qui provoque un contrepoids. Le rôle de l’école, c’est l’inculcation ce savoir et de connaissances, mais ces termes impliquent de ne pas se limiter aux faits scientifiques, mais de s’ouvrir à toutes les formes existantes. La religion n’en est qu’une forme parmi tant d’autres.
De manière générale, les élèves se fondent sur leur connaissance religieuse pour se positionner. Les enquêtes quantitatives ont permis de voir que l’autonomie de la science n’est pas garantie pour autant. Cette autonomie peut se manifester sur plusieurs domaines mais pas dans sa totalité.
Partie III: Approche prospective
Chapitre VI : Discussions
La religion est un fait social, un assortiment de croyances et de solennités collectives, qui ordonne les individus membres, et leur prescrit leurs actions de tous les jours face à une nécessité de suivre les lois religieuses.
Les confessions individuelles, assez ordinaires dans l’histoire forment, non des préceptes différents et libres, mais de simples allures de la religion commune dans toute l’église dont les individus font partie. Quant aux volontés vers un culte personnel, ce ne sont que des éventualités qu’il y a lieu de manquer quand on essaie d’expliquer les religions authentiques. Il importe d’objecter qu’il y a des élevés de religions d’où l’absence du concept de dieux et d’esprits, où tout au moins elle ne joue qu’un protagoniste accessoire et anodin. Et même dans les religions théistes, on aperçoit nombre d’habitudes libres de toute concept de ce genre, par exemple les prohibitions alimentaires ou autres possédées dans le Pentateuque, ou bien les dévouements de la religion védique, qui sont pris réaliser involontairement sur les faits divins en dehors de toute attraction divine. Concrètement, le principe de la religion, c’est la notion du sacré.
Le chiffre des objets sacrées change selon les associations sociaux : il faut y disposer non seulement les dieux ou les esprits, mais les arbres, les sources, les maisons, etc. Les objets vénérables sont celles que les prohibés défendent et isolent. Les fois religieuses sont des images qui disent leur nature et leurs rapports entre elles et avec le laïc ; les habitudes sont des règles de menée qui ordonnent le posture de l’homme à leur considération.
Puisque ni l’homme ni la nature n’ont pas eux-mêmes de propriété sacré, cette idée doit venir de quelque autre tangible. Elle découle du geste même de la société, imposant à ses membres, comme nécessaires, les croyances et les traditions qui sont essentiels à son existence et à sa croissance.
Par simple détermination, la religion n’est qu’une des images que les hommes se font de l’nivers : sa caractéristique résulte du fait que les reproductions religieuses se répercutent à un « surnaturel ». D’autres enseignent la religion comme un fait social issue par des acteurs sociaux, n’explique pas ce que notifie le « surnaturel » : ce sont les associations de croyants qui le font. Les religions ont généralement assisté à disculper les rapports sociales supérieures ; c’est moins le cas dans les sociétés asservisseurs, engendrées avant tout sur la contrainte, mais surtout dans les cartels anciennes, ainsi que, dans une moindre mesure, dans les cartels bourgeois.
C’est la déduction pour laquelle, après avoir, au XVIIIe siècle, repoussé la religion dans son bataille contre l’ordre féodal, l’habitante française du XIXe va rentrer à la religion, persuadée. Toute religion conçoit un assortiment de locutions significatives, c’est-à-dire des pratiques allégoriques religieuses : rites, cultes, dévouements, confessions. Ces commodes se définissent par l’auto-implication passionnelle, donc non intelligent, de l’individu et du groupe ; certes, on peut exiger la collaboration aux rites par la contrainte, mais au prix d’une séparation de sens.
La majorité des religions déploient aussi une morale et déontologie, c’est-à-dire un assortiment de règles qui contrôlent la conduite des groupes sociaux. L’autre principe nécessaire à toute pratique religieuse est l’agencement et la disposition, l’ensemble organisé de sociétaires qui forment une responsabilité religieux caractéristique.
La perspective sociologique, qui apprend la croyance comme fait social, comme édifice culturelle attachée à une certaine conception sociale, n’est pas contradictoire avec la foi religieuse. On peut apprendre sociologiquement les religions, comme les philosophies, l’art ou tout différent résultat culturel humain. Cela ne nie pas un point de vue théologique : dans le principe de l’existence de Dieu, tout ce qui est identifiable est la façon dont les groupes humains se le peignent, s’arrangent pour le culte, etc. Ce n’est pas à la sociologie de se formuler sur l’activité de Dieu.
Le précepte du fait religieux forme l’une des méthodes réalisables d’un doctrine relatif au religieux.
Il dérive de la sécularisation accentuée d’un enseignement religieux qui, au départ, était généralement de caractère religieux en fonction du règlement notoire à une religion donnée dans un État. Il pose l’intonation sur l’emplette de consciences neutres et considérées sur le religieux et non pas sur l’introspection d’une représentation fidèle au sein d’un précepte religieux singulier.
La majorité des États européens enferment un cours d’instruction religieuse exigé dans les écoles publiques (mais couramment associé à une éventualité de faveur). La locution « enseignement du fait religieux » s’est prescrite dans le but de faire notifier qu’il ne s’agit pas d’un précepte religieux, c’est-à-dire confessionnel, mais d’un enseignement de caractère critique qui porte sur des faits de civilisation, au même titre que les faits économiques, sociaux, culturels.
Même si la dénomination porte le timbre du concordance français, un tel enseignement réalise identiquement dans largement d’autres pays mais comme conséquence d’une changement accentuée vers l’impartialité et l’indifférence scientifiques d’un cours de religion à l’école primaire ou secondaire qui était au partance de type confessionnel. L’enseignement du fait religieux forme dans ce cas un point de résultat qui certifie de la sécularisation de l’étude des religions dans le précepte primaire et secondaire.
Sur un autre point de vue, après des siècles de conflit et de séparation, entre science et foi, ou science et théologie. L’incrédulité n’est plus de mise en philosophie et la science, post-quantique et post-gôdelienne, s’est réalisée discret. D’autre part, les sophistes se sont mis à l’audience de la science qu’ils ont abandonnée à démentir ou à diriger. Pour le dire d’un mot, la racine du contraste entre science et religion porte particulièrement sur les procédés que l’humanité doit accompagner pour acquérir des idées crédibles, quel que soit l’objet de ces intuitions. L a création des sciences modernes a eu sur notre façon de réfléchir, c’est la prise de conscience, à l’époque des lumières, des termes que la clause humaine exige à nos éventualités de procurer des connaissances qui vont au delà de l’habitude.
Par ailleurs, il est clair que les concepts avancés ici ne peuvent paraître nouvelles que dans la mesure où elles ont été en quotité négligées. Pourtant, le trouble qui aperçoit dans une partie du monde intellectuel à propos des dépendances entre science et religion force malencontreusement les incrédules à réaffirmer ordinairement leurs propres « vérités éternelles ».
L’idée selon laquelle il aperçoit une sorte d’affluence entre science et religion est centenaire mais, on connaît de notre époque une recrudescence d’intérêt. Ses adeptes supportent que la science contemporaine elle-même avance de bons raisonnements en faveur de l’existence d’un dépassement ; contrairement à la science classique, matérialiste, du XVIIème siècle, la mécanique quantique, le théorème sur le Big Bang, et parfois la théorie du chaos, nous offrent une image ré-enchantée du monde, présentent les « limites » de la science et animent un au-delà.
Un exemple spécifique de cette sorte d’argument est fondé sur le « principe anthropique » : des physiciens ont compté que, si certaines constantes physiques avaient été très légèrement distinctes de ce qu’elles sont, l’univers aurait été exactement distinct de ce qu’il est et, en singulier, que la vie et l’homme auraient été irréalisables. Il y a donc là quelque chose que nous ne saisissons pas ; l’univers paraît avoir été fait de façon très claire afin que nous puissions en faire partie.
Les scientifiques non-croyants répliquent de distinctes manières à ce genre de raisonnements : par exemple, on peut dire que la condition est passager et que d’autres faits qui, dans le passé, ont été examinés comme des témoignages certaines de l’existence de l’appui, tels que l’extrême difficulté des êtres vivants, ont été, en principe, développés scientifiquement. Par ailleurs, rien ne dit que l’univers regardé est le seul qui existe et, s’il en subsiste certains ayant des jouissances physiques clairs, nous nous découvrirons formellement dans un de ceux où la vie est réalisable.
Mais dans le but de creuser encore plus, on estime que les scientifiques « matérialistes » ne sont en général pas assez matérialistes ou, en tout cas, pas assez darwiniens (dans un certain sens du terme). L’habitude religieuse ainsi qu’un narcissisme sûr nous a induit en erreur ou en égarement que nous étions l’aboute de l’univers et la cime de la nature. En particulier, il n’y a exclusivement aucune raison de supposer que nous pouvons répondre à toutes les questions que nous nous posons. Certes, la science fait régresser notre incapacité, mais elle n’élimine pas notre hésitation. En fait, plus on avance, plus on patte à des réalités qui sont soit très courtes avec la mécanique quantique, soit très élevées ou très centenaires avec la cosmologie, et il n’est pas aberrant de s’espérer à ce que le monde nous apparaisse de plus en plus curieux.
La suppression de la religion en tant que plaisir trompeur du peuple est une nécessité de son enchantement tangible. Solliciter que le peuple laisse à ses erreurs sur sa formalité, c’est demander qu’il lâche une formalité qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc éventuellement la critique de la vallée de larmes dont la religion est nimbe.
Tout d’abord, il faut dégager une ambiguïté de terminologie : la position prohibée ici, qui se maintient sur les bornes des idées (fiables) auxquelles la bonté à accès est généralement examinée comme un aspect d’agnosticisme plutôt que d’athéisme. Mais il s’agit là d’une désordre : par exemple, le pape ne se dira pas « agnostique » au sujet des dieux de l’Olympe. Par rapport à eux, il est en réel, comme tout le monde, athée. Ci-dessus pour toutes les religions africaines, polynésiennes etc. En fait, les théologiens les plus orthodoxes sont vraisemblablement de même (je n’ai pas fait de calculs exacts). Personne n’a jamais démontré qu’Aphrodite n’existe pas.
A vraie dire, il y a deux styles d’agnostiques : d’une part, ceux qui gravent qu’il n’y a nulle logique approuvable de supposer en une divinité quelconque et qui usent ce mot pour indiquer leur situation, laquelle n’est pas réellement distincte de l’athéisme. Aucun athée ne raisonne avoir des raisonnements démontrant l’absence des déités. Ils enregistrent simplement, face à l’abondance des fois et des avis, qu’il faut bien faire une sélection et une choix et que dire qu’il n’y a aucune raison de supposer en l’existence d’un être revient à démentir son existence.
Mais d’autres personnes qui se disent agnostiques raisonnent que les raisons en faveur du théisme ne sont pas complètement décisifs mais sont peut-être forts, ou font une différenciation entre les croyances de l’antiquité et une croyance contemporaine, et cette position est incontestablement très distincte de l’athéisme.
Voyons aussi que le fait de la croyance en tant que tel est presque libre de raisons pseudo-rationnelles contestées. L’absolu multitude des gens qui enlacent une foi ne le font pas parce qu’ils sont attendris par l’argument anthropique, mais parce qu’ils honorent et célèbrent les traditions dans lesquelles ils ont été grandis, ont inquiet de la mort, ou voient divertissant d’inventer qu’un être tout-puissant éveil sur leur destin. C’est pourquoi même les intellectuels religieux sont généralement « athées » en ce sens qu’ils poussent les logiques de supposer qu’ont la plupart de leurs coreligionnaires.
Les concepts développés ici semblent davantage ramper un peu trop à contre-courant du consentement souple qui ordonne la raison actuelle. On peut ordonner les comportements religieux selon un tourillon orthodoxe-libéral. Lorsqu’on se bouge le long de ce tourillon, on passe d’une croyance intolérante et textuelle en certains livres sacrés à des situations de plus en plus indécises et prohibées par la loi avec de moins en moins de force. Les préjudices suscités par ces subdivisions de la religion sont incontestablement distincts.
En ce qui concerne les subdivisions bienfaisantes de la religion, elles pêchent de deux façons : l’une est de procurer indirectement une pseudo-justification aux types les plus ingénues et les plus autoritaires de la religion. Les théologiens, surtout les plus alambiqués, octroient un bagage intellectuel aux prêtres qui eux-mêmes conservent la foi des attachés. Qu’on l’exige ou non, il aperçoit une continuité d’idées qui joint les ailes probablement les plus antonymes de l’Église. L’autre, est d’inciter un vrai désordre intellectuel. La position religieuse actuel florissant grâce aux méprises et aux désordres de la conception. Par conséquent, elle déploie à favoriser les horribles arguments aux bons, à affirmer irréalisable chaque gêne provisoire, et à regarder chaque méprise obtuse comme dévoilant l’échec de la conception et le succès de la sensation.
La position des laïcs face au changement de la religion est identiquement étonnante : au fur et à mesure que la religion transformait indéfini et indécis, le contraste laïque changeait indéfinie et indécis. Au nom d’une détermination de conversation et de considération, on en vient à ne plus assurer ce que l’on cogite. Mais le véridique attention part d’une allégation éblouissante des conditions des uns et des autres, et la conversation ne peut pas se fonder sur un indéfini consentement humaniste qui dissimule, en bioéthique par exemple, les profondes dissemblances qui objectent des morales fondées sur l’utilitarisme et sur la divulgation.
Avec l’affaissement du marxisme, la critique politique de la religion s’est aussi abondamment énamourée. A cause du marxisme lui-même a construit un certain nombre de théories. Mais il ne nécessite jamais négliger que ce qui est sérieux dans l’athéisme, c’est le posture incrédule sur laquelle il est reposé. Et que la critique politique de la religion doit aller bien au-delà de la critique d’appui soutenu par les Églises aux pouvoirs en place. Il faut rétablir à l’organisation du jour la critique de la religion comme perte. Et la posture critique vis-à-vis des sincérités soi-disant divulguées peut et doit s’étaler petit à petit à toutes les concepts qui sont en réalité des édifices humaines mais qui, une fois chosifiées, se prescrivent aux hommes comme des sorts externes qui les préviennent de transformer réellement maîtres de leur sort : Dieu, l’État, la Patrie, ou, de façon plus moderne, l’Europe ou le Marché.
Pourtant, les religions profitent ici d’un atout : la représentation très tranchée sinon négative de la science au début du XXIe siècle. Après quatre ou cinq siècles, et surtout le dernier, elle ne domine en effet plus se montrer comme pure. Sa participation à la profusion ou même au commencement des hautes bouleversements. D’autre part, la but d’affranchissement et de maîtrise de la nature et de sa destin, avec la croyance au progrès indéfini qu’elle entraînait.
Au-delà du raisonnement simple que la science est bonne dans sa limite mais mal usée dans ses méthodes, des demandes philosophiques plus innées ont ainsi montré sur son sens, sa détermination de force, son inaptitude à converser un sens de l’activité. Elle peut à tout instant transformer de mode, pour les unités et le fédératif, comme un sens pour la vie, une apaisement mais aussi comme un serment dilemme pour le réel et le futur, voire en procurant ses représentations apocalyptiques et ses paroles eschatologiques.
Plus précisément, ni la science ni la religion ne sauraient plus inspirer, au temps de l’explosion individualiste et de l’individu explosé, les concepts adéquats et le conduite droit. Il en découle aussi une isolement qui pourrait être pascalienne si la sociétés modernes n’avait propagé les plaisirs qui admettent de le négliger. Il importe peut-être d’accentuer sur l’extrême pluralisme religieux et scientifique qui gouverne présentement. Il discerne des religions avec des visions du monde indéfini et des sciences formées en multiples disciplines. En chacune, religions et sciences, les individus et les groupes distribuent de moins en moins une représentation commune de la religion et de la science.
Contrairement au XIXe siècle, où les scientifiques étaient pour la plupart antireligieux et anticléricaux, des scientifiques assez nombreux sont aujourd’hui fidèles et croyant, à titre individuel, mais aussi comme partisans et membre à un aveu positive et membres d’une croyance religieuse. En sens inverse, du côté des religions, on découvre un ample kaléidoscope de positions : ceux qui poursuivent à conjecturer non seulement au miracle, mais à toutes les crédulités réalisables (la magie, la sorcellerie, l’astrologie se portent très bien…), cohabitent avec des consciences matérialistes qui divergent sciemment ces « superstitions ».
En général, plutôt que d’attester contre la prospection et les découvertes scientifiques comme telles, les religions collaborent aujourd’hui aux discussions moraux ou éthiques aérés sur les procédés, les fins et les suites de l’étude en génétique humaine.
Les interactions et les annulations les plus vifs retiennent la biogénétique et des jurements périlleuses qu’elle avère montrer pour favoriser, résumer, soigner, progresser, changer la vie ou les figures de vie. Mais les mises en veille recommencées tentent alors de réaliser apparaître les religions comme les répétiteurs de la légende, les complices d’une suspicion perpétuellement réelle envers la science en général, ou des prophètes de malheur et des empêcheurs du progrès..
Chapitre VII: Réflexions
L’indépendance de l’enseignement des sciences est redevenue ces dernières années, un enjeu important pour les sociétés démocratiques. A travers cette question se pose celle de l’encadrement idéologique de la jeunesse dans un contexte d’offensives menées par des intégrismes religieux de diverses obédiences, chrétiennes, musulmans, judaïques. Au-delà des sciences, ces offensives visent les libertés et les conquêtes sociales (égalité hommes-femmes, liberté sexuelle, condamnation du « blasphème », enjeux du « communautaire », etc.), et le caractère laïques lui-même de la société, où la sphère du politique relevant de l’Etat, est séparée de celle de la religion, relevant de choix privés.
Les relations entre la science et la religion ne se résument cependant pas à un affrontement entre progrès et régression, savoir et obscurantisme, démocratie et totalitarisme. Science et foi religieuse ne sont cependant pas, en tant que telles, incompatibles, car elles se situent sur des registres différents, en quelque sorte « incommensurables ». Les religions proposent en effet au fidèle des réponses globales à ses questionnements existentiels, sociaux et éthiques, visant à lui fournir es consolations et des règles de vie. Ces dimensions sont étrangères au champ de la science, qui se veut objective, ne reconnaissant comme objet et comme interlocuteur que cette entité extérieur appelée La Nature, et universelle, indépendante du sexe, de la religion, de l’appartenance, de l’époque historique. La science n’est donc ni pour ni contre de la foi religieuse. C’est ce que manifeste la pensée de nombreux scientifiques, animés par ailleurs de sentiment religieux. A l’inverse, beaucoup d’agnostiques ou athées trouvent dans la science des éléments qui confrontent leurs convictions, mais celles-ci relèvent de choix englobant l’ensemble de la personnalité et de la sensibilité, et non seulement la partie de l’intellect concernée par les sciences.
Dans le passé, l’Eglise s’est méfiée de la science et des scientifiques, considérés comme un groupe contestataire dangereux ainsi qu’en témoigne par exemple leur ralliement massif à la révolution française, aux idées républicaines et au mouvement libéral et progressiste. De leur côté, les scientifiques se méfient des tentatives constantes de l’Eglise de s’immiscer dans le débat scientifique. De ce fait, le concordisme vise à établir des concordances entre les découvertes scientifiques et des énoncés de la bible, pris de manière littérale, par exemple entre observations géologiques et récit du Déluge, ou encore entre théorie du big-bang et récit de la Genèse. Non seulement de tels rapprochements, superficiels et passagers, sont condamnés à devenir obsolètes à mesure que la science progresse, mais ces tentatives montrent que l’église est bien obligée de reconnaître les succès de la science, elle continue à vouloir brider la recherche par ses propres interprétations. Le concordisme s’est donc heurté à une opposition des milieux scientifiques.
Par ailleurs, l’incompatibilité est le propre de ce qui ne peut coexister. Si la science et la religion sont incompatibles, cela signifie qu’elles ne peuvent s’accorder sur une question donnée et que si l’on adopte l’une, l’autre est nécessairement exclue. De fait les religions proposent des croyances, des dogmes, alors que la science se définit comme une connaissance rationnelle, méthodique et objective d’un domaine d’objets. L’une requiert la foi, l’autre ne reconnaît que la validité de la preuve mathématique ou empirique. L’une se distingue par le caractère foisonnant des croyances, chaque religion ayant son corps de dogmes et souvent des plus contradictoires, l’autre élabore des propositions susceptibles de faire l’accord de « tous les travailleurs de la preuve » c’est-à-dire de tous les membres de la cité scientifique, quelles que soient leurs appartenances nationales ou religieuses.
Suite, il faut mentionner que le judéo-christianisme, l’islam, la religion grecque prétendent bien rendre raison du réel. Mais il faut avouer que depuis que la science s’est emparée de ces questions elle est véritablement sortie victorieuse sur le plan strictement théorique du conflit l’ayant opposée historiquement à la religion. De ce fait, on peut donc dire sans prendre de risque de se tromper que la supériorité de la science découle de la fécondité et la fiabilité de sa méthode dans la conquête des savoirs en mettent en œuvre deux fondements bien distinct : à savoir la raison (c’est à dire la faculté permettant d’établir des rapports, d’inventer des concepts, de développer des raisonnements), et l’expérience ( c’est-à-dire , l’observation des faits et l’expérimentations).
La religion, à l’opposé, dévoile le réel comme La parole de Dieu. Tout est signe de sa puissance et de sa souveraineté. Il peut intervenir dans le monde par des miracles, il en est le Créateur dans les religions révélées ou l’ordonnateur dans la mythologie grecque. Il enchante le réel d’une présence invitant à la louange mais parfois aussi à la crainte. La majesté divine se décline selon les textes comme bienveillance ou colère. Il dévaste la terre dans le déluge, mais il fait briller aussi le soleil.
On peut souligner aussi que la religion et la science témoignent l’une et l’autre d’un souci d’intelligibilité et que la religion achève une quête que le savant est contraint de limiter. Il décrit l’enchainement des causes et des effets mais il est impuissant à dire la cause première. La religion la formule sous le nom de Dieu. Elle traduit ainsi l’exigence de la raison à interroger en vue de l’inconditionné, du principe qui explique tout et s’explique lui-même.
Loin d’être incompatible avec la science, la religion lui serait paradoxalement nécessaire pour fonder la possibilité de son objet et de la vérité de ses énoncés. Prenons un exemple et argument sur celle qui autrefois se déclinait sous le non de « preuve cosmo-théologique de l’existence de Dieu ». L’univers est trop bien ordonné, allègue-t-on encore, pour ne pas avoir une prodigieuse intelligence à son principe. La splendeur de l’ordre cosmique, sa complexité, son harmonie ne peuvent pas être l’effet du hasard. On peut dire et justifier donc qu’il n’y a jamais eu de meilleure justification du discours religieux que celle qui consiste à disqualifier la science, en soulignant l’impuissance de la raison humain à parvenir par ses seules forces à la vérité ; mais il est bien vrai que la raison humain est impuissante à démontrer toutes ses propositions. Elles a besoin d’axiomes ou de postulats pour s’exercer. Et puisque ses majestueux édifices sont des géants aux pieds d’argiles, la vérité dont elle se prévaut n’est qu’hypothétique et provisoire. La science n’a aucune certitude.
Les vérités théologiques sont inaccessibles à la raison humaine, c’est certain, mais c’en est pas un argument contre les vérités théologiques, c’en est seulement un contre l’autorité de la raison en matière de vérité.
Au fond quel que soit le domaine considéré, toute la difficulté vient de l’impuissance à prouver d’une manière convaincante. C’est-à dire qu’il est plus raisonnable de penser que nous avons une impuissance de prouver invincible à tout le dogmatisme et cela vaut aussi bien pour la science que pour la religion. Les religions révélées prétendent que la foi en Dieu se fonde sur la révélation de Dieu aux hommes mais il s’agit d’une pétition de principe car la justification de la foi s’effectue à l’aide de ce sui est précisément à prouver, à savoir l’existence de Dieu. La science échappe à la pétition de principe en reconnaissant qu »elle est fondée sur un postulat. Elle est plus rigoureuse logiquement, elle n’en est pas plus certaine pour autant. Il s’ensuit que le dogmatisme doit être exclu de part et d’autre ; mais il est vain de faire croire que du point de vue de l’une et de l’autre, la compatibilité soit possible en toute cohérence.
Ce n’est pas parce que la science reconnaît son incompétence sur certaines questions qu’elle ne soupçonne pas les discours religieux les prenant en charge, d’être trop ordonnés à la satisfaction des désirs pour être autre chose que des illusions.
Ce n’est pas parce que la religion reconnaît la compétence de la science en matière de connaissance empirique, qu’elle accepte le principe des sciences, à savoir qu’il n’y a autorité que la raison ; l faut avouer donc qu’il y a u désaccord de fond entre l’une et l’autre.
Il y a manifestement une compatibilité de fait entre la science et la religion puisqu’on peut à la fois être un savant et un croyant. Preuve empirique que les requêtes humaines sont multiples et que la science et la religion remplissent des fonctions certes différentes, mais aussi essentielles l’une que l’autre dans l’humaine condition. Reste qu’il n’est pas sûr que la conciliation que certains préconisent avec une certaine complaisance soit absolument cohérente. Car lorsqu’on cherche les arguments l’autorisant, on s’aperçoit que de part et d’autre les concessions requis seraient des désaveux s’il fallait les assumer jusqu’au bout.
Aujourd’hui, observe que la plupart de la société subisse de la déchristianisation et que celle-ci va très au-delà de la sécularisation commune aux sociétés occidentales. Ce ne sont pas seulement les formes de la religiosité qui ont évolué en se « privatisant », c’est l’agnosticisme, voire l’athéisme qui s’y sont massivement installés. Le rejet ne touche pas seulement l’expression publique du sentiment religieux, mais aussi, et plus largement encore, le sentiment religieux lui-même. Ce n’est donc pas principalement au nom des valeurs du christianisme que le nouveau prétendant qu’est l’islam n’est pas forcement bien reçu. Qu’il soit une religion de rites collectifs et publics heurte le laxisme d’une société donnée, comme il heurte par le statut inégal réservé aux deux sexes et par sa vision toute particulière de la démocratie. Le processus de sécularisation ne se décrète pas plus qu’aucun autre processus social, sauf au prix de conflits cruels, couteux et à l’issue très incertaine.
En somme, certaines conceptions de la vie sociale sont menacées par les religions non encore sécularisées. Rejeter ceux qui se réclament de ces dernières témoigne toutefois d’une sous-évaluation des ressources puissantes de la modernité en matière de capacité à « séculariser » les religions les plus résistantes. Mais, à l’inverse, « ouvrir » à tous vents la laïcité ne peut produire que des turbulences dont on peut estimer qu’on les a jadis trop longtemps endurées.
CONCLUSION GENERALE
Dans cette recherche, nous avons eu l’occasion de détailler les positionnements des élèves selon Wolfs sur la science et le rapport à la sécularisation tiré principalement de son ouvrage « Sciences, religions et identités culturelles, quels enjeux dans l’éducation ». En effet, la place de la science dans l’enseignement diverge avec les croyances religieuses des élèves bien que la laïcité et la sécularisation de l’enseignement, des écoles publiques belges soient un préalable, une nécessité pour assurer le vivre ensemble au sein des établissements. Le retour du religieux, tant pour le christianisme, l’islam et le judaïsme affaiblie les notions de sécularisation en place dans l’enseignement.
Ceci est une conséquence de la religion pratiquée en dehors du cercle éducationnel. Les convictions personnelles tendent à remettre en question toute la science et ses fondements, où la théorie de l’évolution de Darwin, base de la science étudiée en classe, s’en trouve remise en question de nos jours. Même l’élève athée et agnostique n’est pas totalement sûr quand à son positionnement étant donné l’évolution actuelle des religions monothéistes, pourtant assez calmes depuis peu en Europe. En Belgique francophone, l’apparition de nouvelles positions religieuses influence la conception de la science dans sa généralité.
Un des problèmes encore plus d’actualités, c’est le surgissement de scientifiques croyants, qui mettent en doute les fondements de la science, ou confirment sa complémentarité avec les textes de la Bible ou du Coran, comme ceux de la Thora. Face à outs ces constats, les élèves de l’enseignement belge francophone sont d’avis divergents. Les chrétiens se trouvent entre la science et sa religion, devant l’utiliser tout en l’exploitant, c’est-à-dire exploiter et utiliser la science dans la pratique actuelle de sa religion. Ainsi, le protestant est en faveur de la complémentarité. Le musulman est plutôt en faveur du concordisme dans le sens où l’islam ainsi que le juif. L’agnostique et l’athée restent du coté de l’autonomie de la science devant les croyances religieuses, et surtout du coté du rationalisme, se considérant comme le seul rationnel parmi les connaissances du monde.
Devant cette diversité d’opinions, de constats, l’on trouve que les établissements scolaires doivent rester laïcs pour protéger l’élève des dangers de la « croyance ». L’idée de sécularisation n’est donc pas uniquement une question de politique mais aussi sociale étant donné le risque de discrimination devant être éviter, où les écoles doivent être des terrains neutres. Mais, il est remarquer que dans un souci de vivre ensemble, ce caractère social de la sécularisation a fini par se tourné vers les scientifiques eux-mêmes. Certains auteurs parlent même de « dé-sécularisation » car les religions reviennent en force. Ce qui introduit un autre problème de « vivre ensemble », mais cette fois-ci en dehors du cercle des appareils de l’Etat, des établissements scolaires. Comment peut-on assurer une prospérité devant la rivalité existence toujours entre les croyances religieuses si la sécularisation et la laïcité n’ont pas fait effet ? Quels sont les autres possibilités ?
BIBLIOGRAPHIE
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- Sécularisation et laïcité en Asie [Revue]. – Université Bordeaux Montaigne : Colloque organisé par Groupe religion, Sociétés, laïcités UMR 8582, CNRS-EPHE , 2014. – Europe, Européanité, Européanisation EEE/EA/ 7314.
- Wolfs J.L.; Delhaye C.; Laune L.; Salamon A. J. Quelles sont les conceptions des élèves et des professeurs à propos des positionnements respectifs entre sciences et religions? Etat de la recherche: Questions vives, points aveugles, facteurs contextuels et cultures [Rapport]. – Université de Genève : Actes du congrès de l’Actualité de la recherche en éducation et en formation (AREF), Septembre 2010.
- Wolfs José-Luis Sciences, religions et identités culturelles, quels enjeux pour l’éducation [pdf]. – Bruxelles : De Boeck, 2009.
TABLE DES MATIERES
Chapitre I : Cadrage théorique. 4
Section I. Le positionnement des élèves selon Wolfs. 4
III. La science et le christianisme. 9
2- Le chrétien et la science. 9
2- L’islam face à la science. 13
3- L’apologétique ou la défense religieuse. 18
1- L’athéisme et l’agnosticisme. 19
Section II. Les cultures religieuses et la sécularisation. 21
A- Le christianisme protestantisme face à la sécularisation. 24
2- Le christianisme protestantisme face à la sécularisation. 24
B- L’islam face à la sécularisation. 25
C- Le judaïsme face à la sécularisation. 25
Chapitre II: Approche méthodologique. 26
Partie II : Le positionnement des élèves. 30
Chapitre III: Les élèves en dernière année du secondaire. 30
Section I : Les résultats quantitatifs. 30
Section II : Le positionnement selon le profil 31
Section II: Les avis des enquêtés. 38
Chapitre IV: Analyse des résultats. 46
Partie III: Approche prospective.. 49
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Répartition des filles et des garçons. 29
Tableau 2: Fidéisme et registre de conviction. 30
Tableau 3: Croyances de type religieux en métaphysiques et registre de conviction. 30
Tableau 4: Concordisme inversé et registre de conviction. 30
Tableau 5: Reconnaissance de la spécificité-autonomie de la science et registre de conviction. 31
Tableau 6: Complémentarité et register de conviction. 31
Tableau 7: Critique rationaliste et registre de conviction. 31
Tableau 8: Répartition des élèves en 6 profils. 32
Tableau 9: Fidéisme, fonctions scientifiques et registre de conviction. 32
Tableau 10: Concordisme classique, fonctions scientifiques et registre de conviction. 32
Tableau 11: Concordisme inverse, fonctions scientifiques et registre de conviction. 33
Tableau 13: Complémentarité, registre de conviction et niveau de formation scientifique. 34
Tableau 14: Critique rationaliste, registre de conviction et niveau de formation scientifique. 34
Tableau 15: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves protestants. 35
Tableau 16: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves musulmans. 35
Tableau 17: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves juifs. 35
Tableau 18: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves agnostiques. 35
Tableau 19: Conception de la science et fonction scientifique chez les élèves athées. 36
Tableau 21: Facteurs influençant les positionnements selon les registres des convictions. 36
ANNEXES
Annexe 1
Questionnaire utilisé pour la recherche
Enquête concernant les conceptions des étudiants à propos des sciences et des religions
Cette recherche vise à connaître vos représentations à propos de différentes questions qui concernent les sciences et les religions. Nous vous demandons de répondre en toute sincérité. Ce qui nous intéresse est de connaître vraiment votre avis. Nous vous remercions déjà vivement pour votre participation !
Partie 1 : Questions pour mieux vous connaître et mieux comprendre votre parcours personnel
Q.1 Age :……..
- 2 Sexe : ❒ M ❒ F
Pays | Tranche(s) d’âge |
Pays | Tranche(s) d’âge |
- 3 Vos études actuelles :
❒ Secondaire général Si oui, section ? …………………………………………….
❒ Secondaire professionnel Si oui, section ? …………………………………………….
❒ Secondaire technique de transition Si oui, section ? …………………………………………….
❒ Secondaire technique de qualification Si oui, section ? ……………………………………………..
- 4 Combien d’heures de cours avez- vous, cette année, par semaine en :
– mathématiques : …………………………………………………………………………………………………………
– physique, chimie, biologie (total des trois cours) ? ………………………………………………………….
- 5 Avez- vous un intérêt particulier pour les sciences ?
❒ Très grand intérêt ❒ grand intérêt ❒ peu d’intérêt ❒ aucun intérêt
- 6 Niveau scolaire de vos parents :
(A) Mère
❒ Non scolarisée ❒ Secondaire supérieur
❒ Primaire ❒ Supérieur non universitaire
❒ Secondaire inférieur ❒ Supérieur universitaire
(B) Père
❒ Non scolarisé ❒ Secondaire supérieur
❒ Primaire ❒ Supérieur non universitaire
❒ Secondaire inférieur ❒ Supérieur universitaire
- 7 Nationalité(s) de vos parents :
(A) Mère : ………………………………….
(B) Père :…………………………
- 8 Pays d’origine de vos parents :
- Mère : ………………………………….
- Père :………………………………
- 9 Convictions personnelles de vos parents :
(A) Mère : ❒ Catholicisme ❒ Islam ❒ Sans religion ❒ Autre ?
Si vous avez répondu « Autre », veuillez préciser S.V.P. :………………………..
(B) Père : ❒ Catholicisme ❒ Islam ❒ Juif ❒ Autre ?
Si vous avez répondu « Autre », veuillez préciser S.V.P. :………………………..
Q.10 Quelles sont vos convictions personnelles ?
(A) Religion
❒ CATHOLIQUE
Si oui : ❒ très croyant ❒ moyennement croyant ❒ peu croyant
❒ Je ne sais pas ❒ non croyant
❒ MUSULMAM(E)
Si oui : ❒ très croyant ❒ moyennement croyant ❒ peu croyant
❒ Je ne sais pas ❒ non croyant
❒ JUIVE : préciser laquelle S.V.P …………………………………………..
Si oui : ❒ très croyant ❒ moyennement croyant ❒ peu croyant
❒ je ne sais pas ❒ non croyant
(B) Sans religion
❒ ATHEE : Je ne crois pas en l’existence d’un Dieu et je n’adhère à aucune religion.
❒ AGNOSTIQUE : Je ne sais pas s’il existe ou non un Dieu, ces questions sont pour moi indécidables sur le plan de la raison et je n’adhère à aucune religion.
❒ AUTRE : Je crois qu’il existe une forme d’être transcendant, mais je n’adhère à aucune religion.
Si oui : ❒ très convaincu ❒ moyennement convaincu ❒ peu convaincu
Partie 2 : Positionnements respectifs entre sciences et religions
Veuillez répondre en toute sincérité et entourez le chiffre correspondant à votre avis personnel:
1 = entièrement en désaccord
6 = entièrement d’accord
Item 15 :
(A) « Je considère que le monde est comme une machine, dont l’agencement harmonieux des parties entre elles, prouve l’existence d’un artiste parfait, d’un architecte que l’on peut appeler Dieu. » (B) « Selon moi, l’étude de la science nous conduit à cette idée. » |
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Item 4 : « Je n’accepte pas que, par la réflexion
philosophique, on puisse remettre en question certaines croyances religieuses. » |
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Item 3 : « Il m’est déjà arrivé de ne pas accepter certaines
matières scientifiques enseignées à l’école, car elles étaient en contradiction avec ma foi religieuse. » |
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Item 11 : « Selon moi, les Écritures sacrées contiennent
les bases scientifiques des théories formulées aujourd’hui par la science. » |
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Item 34 : « Je me méfie des religions car elles prétendent
expliquer quelque chose que l’on ne comprend pas (ex : l’existence de l’univers, de la vie, de la pensée…) par quelque chose que l’on comprend encore moins (Dieu) ! » |
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Item 24 :
(A) « Le but de la science est de proposer des explications rationnelles des phénomènes, basées sur le souci de la preuve et de la démonstration ; (B) sans faire intervenir, en particulier, des croyances personnelles à caractère religieux. » |
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Item 43 : « Je me sens tiraillé(e) entre mes convictions religieuses
et certaines théories scientifiques qui semblent les contredire. » |
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Item 16 :
(A) « Selon moi, la complexité de la nature suggère qu’une intelligence supérieure, que l’on peut appeler Dieu, est à l’origine de celle- ci. » (B) « Selon moi, l’étude de la science nous conduit à cette idée. » |
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Item 31
(1) « La religion se fonde sur la croyance et la foi. » (2) « La science se fonde sur le souci de la preuve, sur des explications que l’on doit pouvoir tester ou démontrer à partir de la seule raison. » (A) Les énoncés 1 et 2 expriment une distinction, à mes yeux importante, entre science et religion. (B) Cette distinction rend complémentaires, dans ma vie personnelle, science et religion. (C) Cette distinction ne rend pas complémentaires, dans ma vie personnelle, science et religion ; même si je comprends que cela puisse être le cas pour d’autres personnes. |
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Item 35 : « Selon moi, la religion a souvent constitué un frein
ou un obstacle au développement de la science. » |
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Item 5 : « Lorsque la foi religieuse contredit la science, je fais
toujours confiance en la foi religieuse. » |
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Item 12 : « Selon moi, la science ne fait que retrouver et
illustrer les vérités citées dans les Écritures sacrées. » |
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Item 25 : « J’estime que la science doit se développer en toute
autonomie par rapport aux croyances religieuses. » |
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Item 17 :
(A) « Toute chose vivante est apparue par la volonté d’un être supérieur (Dieu). » (B) « Nous pouvons – par l’étude de la science – mieux comprendre les intentions et le projet de cet être supérieur. » |
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Item 21 : « Selon moi, les explications proposées
par la science doivent être “réfutables”, c’est- à- dire susceptibles d’être éventuellement un jour contredites sur base de faits, d’observations, etc. » |
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Item 13 (B) « La science ne peut en aucun cas contredire
les Écritures sacrées » |
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Item 7 :
(A) « Selon moi, les Écritures sacrées ne s’interprètent que d’une seule façon. » (B) « Selon moi, il faut les accepter telles quelles et y croire » |
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Item 14 :
(A) « Je pense que la religion peut aider au développement de la science ; (B) en faisant en quelque sorte « le tri » entre vraies et fausses affirmations scientifiques. » |
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Item 37 : « La science me semble plus fiable que la religion, car
elle se fonde sur la démonstration et la recherche de preuves. » |
1 2 3 4 5 6 |
Item 26 : « Les questions qui touchent à l’existence ou à la non
existence de Dieu ne font pas partie du champ de la science. » |
1 2 3 4 5 6 |
Item 27 :
(A) « La science – en tant que telle – ne peut confirmer l’existence de Dieu. » (B) « La science – en tant que telle – ne peut infirmer l’existence de Dieu. » |
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6 |
Item 9A : « Je considère que la religion est à la source
de toute forme de connaissance. » |
1 2 3 4 5 6 |
Item 38 :
(A) « Selon moi, les religions ont constitué une première tentative d’explication du monde, (B) remise en question et dépassée ensuite par la science qui est plus efficace. » |
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6 |
Item 19 : « Selon moi, si la science “classique” ne prend pas
en compte l’existence de Dieu, il ne faut pas hésiter à créer une nouvelle science qui intègre cette hypothèse. » |
1 2 3 4 5 6 |
Item 18 : « Je pense que les sciences, comme la physique
ou la biologie, ont pour rôle de nous amener à mieux connaître Dieu. » |
1 2 3 4 5 6 |
Item 39 : « Je considère que, dans de très nombreux
domaines, les réponses apportées par la science sont plus valables que celles apportées par la religion. » |
1 2 3 4 5 6 |
Partie 3 : Conceptions à propos de la théorie de l’évolution
Veuillez répondre aux questions suivantes :
- selon la théorie de l’évolution, en cochant la ou les réponses correctes dans la colonne
« T.E. » ;
(2) selon vos croyances personnelles, en cochant la ou les réponses de votre choix, dans la colonne « C.P. » (uniquement si ces réponses sont différentes de celles de la première colonne).
Selon théorie de l’
évolution darwinienne |
Selon
vos croyances personnelles |
|||||
O | N | ? | O | N | ? | |
Item 54 : « Les espèces animales n’ont pas changé depuis leur origine jusqu’à aujourd’hui. » | ||||||
Item 55 : « Plusieurs espèces animales, aujourd’hui différentes, sont issues d’espèces ancestrales communes. » | ||||||
Item 56 : « Les animaux sont le résultat d’une longue évolution des êtres vivants, à partir des premiers d’entre eux, les unicellulaires. » | ||||||
Item 57 : « Les espèces animales ont été créées par Dieu séparément, indépendamment les unes des autres. » | ||||||
Item 58 : « Les espèces animales ont évolué au cours du temps pour s’adapter à leur environnement. Des mutations génétiques sont apparues en réponse à des pressions de l’environnement. » | ||||||
Item 59 : « Les espèces animales ont évolué au cours du temps, suite à des mutations génétiques apparues au hasard (c’est- à-dire sans relation avec les pressions de
l’environnement). Les individus porteurs de mutations plus favorables, dans un environnement donné, ont globalement eu plus de descendants. » |
||||||
Item 61 : « L’homme est apparu sur terre séparément, indépendamment des différentes espèces animales. » | ||||||
Item 62 : « Dieu a été créé l’homme tel qu’il est aujourd’hui, comme cela est écrit dans les textes sacrés. » | ||||||
Item 64 : « L’homme actuel et le chimpanzé actuel sont issus d’espèces ancestrales communes. » | ||||||
Item 66 : « L’émergence de l’espèce humaine était aussi improbable que l’émergence de toute autre espèce. » |
Partie 4 : Conceptions à propos des sciences et des religions
Question 1
Item 97 : Selon moi, les cours de sciences à l’école m’ont appris à bien faire la différence entre « savoir » et « croyance ». | 1 2 3 4 5 6 |
Item 76 : « Selon moi, les connaissances scientifiques sont des avis personnels émis par les scientifiques. » | 1 2 3 4 5 6 |
Item 79 : « Selon moi, une théorie scientifique n’est qu’un avis comme un autre sur le monde. » | 1 2 3 4 5 6 |
Item 77 : « Selon moi, les connaissances scientifiques sont des tentatives d’explication du monde susceptibles d’être remises en question par de nouvelles découvertes scientifiques. » | 1 2 3 4 5 6 |
Item 78 : « Selon moi, la science progresse en cherchant à remettre en question les explications qu’elle produit. » | 1 2 3 4 5 6 |
Q.50 : J’ai l’impression qu’aux cours de sciences, le professeur n’a pas le temps de nous expliquer certaines choses et qu’il nous demande simplement d’y croire
❒ souvent ❒ parfois ❒ rarement ❒ jamais |
Question 2 : Statut des Écritures sacrées
Choisissez une des 5 réponses suivantes :
❒ (1) « Pour moi, les Écritures sacrées sont un récit d’origine divine, expliquant réellement, historiquement, matériellement l’origine de l’homme.
Cette explication doit être acceptée telle quelle. »
❒ (2) « Pour moi, les Écritures sacrées sont un récit d’origine divine, expliquant réellement, historiquement, matériellement l’origine de l’homme.
Ce récit, formulé selon le langage d’une époque est à compléter ou à interpréter, sur base des connaissances nouvelles. »
❒ (3) « Pour moi, les Écritures sacrées sont un récit d’origine divine, symbolique, visant non pas à expliquer matériellement l’origine de l’homme, mais à lui donner un sens. »
❒ (4) « Pour moi, les Écritures sacrées sont un mythe produit par les hommes pour répondre à certaines de leurs questions existentielles. »
❒ (5) Je ne sais pas.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, commenter votre réponse :
…………………………………………………………………………………………..…
………………………………………………………………………………………..……
……………………………………………………………………………………..………
………………………………………………………………………………………………
Question 3 : Pour moi, Adam dont parlent la Bible et le Coran, est :
❒ Un personnage ayant réellement existé ;
❒ Le héros mythique d’un récit symbolique.
❒ Je ne sais pas.
Annexe 2
Questionnaire qualitative
Le but est de comprendre l’avis personnel de chaque enquêté, veuillez répondre sincèrement et en toute liberté
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
[2] Ibidem
[3] Pierre Brédon, Laïcité et religion dans l’Union Européenne, Laïcité et religion dans l’Union Européenne, Mai 2011, Grenoble, France, page 1-26, halshs-00819211
[4] Religion et sécularisation, Cahiers français n°340, page 39
[5] Wolfs, 2009, page 289
[6] Wolfs, 2009, page 111
[7] Wolfs, 2009, page 119
[8] Wolfs, 2009, page 123
[9] Vaidis & Halimi- Falkowicz, 2007 in Wolfs, 2009, page
[10] Evangélisation : action d’évangéliser, c’est-à-dire amener les païens vers Christ, les convertir au christianisme.
[11] http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/18/les-societes-musulmanes-face-au-aux-defis-de-la-science_1441778_3232.html
[12] Yannick IMBERT, Séculariser, réformer, témoigner, Séculariser, réformer, témoigner : Le défi apologétique de l’islam dans des sociétés laïques, http://larevuereformee.net/articlerr/n267/seculariser-reformer-temoigner
[13] http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/18/les-societes-musulmanes-face-au-aux-defis-de-la-science_1441778_3232.html
[14] http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/18/les-societes-musulmanes-face-au-aux-defis-de-la-science_1441778_3232.html
[15] Agnostiques et athées face aux religions, La galaxie des « sans-dieu » : une longue histoire, CEAS de la Mayenne, Janvier 2012, page 1
[16] Loc. cit, page 3
[17] On retrouve par exemple le scepticisme de Protagoras, de Xénophane et de Socrate ; le rationalisme de Démocrite; le stoïcisme. Wolfs, Sciences, religions et identités culturelles, quels enjeux pour l’éducation, De Boeck, 2013, page 81
[18] George Minois, http://www.youscribe.com/catalogue/dictionnaires-encyclopedies-annuaires/savoirs/definition-de-atheisme-agnosticisme-2266495
[19] Larousse en ligne
[20] Linternaute.com
[21] Théiste : « quelqu’un qui conserve l’idée qu’il existe un Dieu, mais tente d’en définir les attributs à partir de la raison plutôt qu’au travers d’une tradition révélée ». Wolfs, Sciences, religions et identités culturelles, quels enjeux pour l’éducation, De Boeck, 2013, page 82
[22] George Minois, http://www.youscribe.com/catalogue/dictionnaires-encyclopedies-annuaires/savoirs/definition-de-atheisme-agnosticisme-2266495
[23] Scientisme : idéologie selon laquelle la science est la source unique de la vérité et des valeurs, Bertrand Saint-Sernin, Académie des sciences morales et politiques
[24] Wolfs, Sciences, religions et identités culturelles, quels enjeux pour l’éducation, De Boeck, 2013, page 83
[25] Agnostiques et athées face aux religions, La galaxie des « sans-dieu » : une longue histoire, CEAS de la Mayenne, Janvier 2012, page 2
[26] Article de Bérengère Massignon, Jean Claude Monod, Sécularisation et laïcité, page 2
[27] http://www.universalis.fr/encyclopedie/religion-la-secularisation/
[28] Neutre et engagé, www.eme-editions.be, page 15
[29] Neutre et engagé, www.eme-editions.be, page 18
[30] Neutre et engagé, www.eme-editions.be, page 22
[31] Neutre et engagé, www.eme-editions.be, page 28
[32] Idem
[33] Felice Dassetto, 2012, page 4
[34] La différence entre catholique et protestant, www.libertalia.org
[35] Neutre et engagé, www.eme-editions.be, page 187
[36] Religion et sécularisation, science et religion
[37] http://www.revue-projet.com/articles/2008-5-la-secularisation-et-ses-paradoxes/
[38] Emile Pontanier 2014, page 10
[39] Emile Pontanier 2014, page 3
[40] Felice Dassetto, 2012, page 5
[41] Le giron de l’Etat, la sécularisation du culte juif, www.akadem.com
[42] Dans un souci de lisibilité des résultats, afin d’exprimer les accords en valeurs positives et les désaccords en valeurs négatives, les réponses obtenues au départ sur une échelle de 1 à
6 ont été recodées de la manière suivante : 1 correspond à –10 ; 2 à –6 ;
3 à –2 ; 4 à +2 ; 5 à +6 et 6 à +10. Wolfs, 2009, page 158
[43] Wolfs, 2009
[44] NB : Le tableau se lit de la manière suivante : les élèves rassemblés au sein du profil 1 sont au nombre de 47. Ils ont une moyenne de 4,2 pour la dimension « fidéisme », sur une échelle allant de – 10 à +10. Cette moyenne de 4,2 est la moyenne des 7 items que comporte cette dimension.
[45] Wolfs, 2013, page 232
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