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Les Enjeux de l’Accompagnement à la Scolarité : Implications des Parents et Effets sur la Réussite Scolaire

INTRODUCTION

 

 

En France avec la troisième république, l’école est vecteur des valeurs universelles. Elle a souvent été opposée à la famille qui représentait le particulier. Le problème majeur de l’école était sa mission d’intégration nationale et républicaine. La séparation entre la famille et l’école était une nécessité et une application stricte. Néanmoins avec la massification et la crise économique, la scolarité devient un enjeu : « La scolarité occupe une place centrale dans les familles[1]. ». De plus, la mobilité sociale dépend de l’acquisition de titres scolaires.

 

 

Le suivi des parents s’accentue et les stratégies scolaires se développent grâce à une information des parents. Simultanément, des politiques éducatives locales apparaissent avec le mouvement de décentralisation et de déconcentration qui ont pour but de réduire les inégalités scolaires. Ces projets locaux ne se conçoivent plus sans l’adhésion des familles et des enfants. Face à l’évolution de la société, le système éducatif ne peut donc ignorer le développement accru du secteur du soutien scolaire hors de l’Ecole, couvert par des intervenants publics et des intervenants privés.

 

 

L’accompagnement à la scolarité est une aide apportée gratuitement, en dehors de l’école, aux écoliers et aux collégiens, parfois aux lycéens, par une personne externe qui n’est pas membre de la famille dans le but de réussir la scolarité.

 

 

L’expression « accompagnement scolaire » recouvre concrètement une grande diversité de propositions faites aux parents et aux élèves. Elles ont en commun à la fois leur caractère gratuit, et leur branchement sur la préoccupation de la réussite scolaire. Les noms sont multiples : « accompagnement scolaire », et plus récemment « accompagnement à la scolarité » sont devenus les termes génériques les plus employés, mais la diversité des appellations des dispositifs mis en place est foisonnante : « aide aux devoirs », « soutien scolaire », « permanence devoirs », « un pour un », « mamies-lecture », « coup de pouce », etc[2].

 

 

Depuis 1970, ces dispositifs se sont développés sur une base locale et volontaire ; et avec le lancement, ceux-ci ont connu une reconnaissance officielle dès 1981 sous l’égide de plusieurs ministères, des Animations Educatives Péri-Scolaires (AEPS). Ces dispositifs se sont élargis, au cours de la décennie 1980, aux classes CE1, CE2, CP, CM1, CM2 et puis aux 6ème et 5ème et étendus au fur et à mesure aux 4ème et 3ème. Les pouvoirs publics nationaux ou locaux ont porté et soutenu ces dispositifs. Parallèlement, d’autres dispositifs ont vu le jour de par l’initiative d’associations nationales ou de quartier voire à la suite d’initiatives personnelles.

 

 

Ainsi, depuis 1990 à aujourd’hui, l’accompagnement à la scolarité concerne une période très longue de la scolarité. « Aujourd’hui, il n’est pas un quartier populaire, il n’est surtout pas une ZEP ou un REP qui ne compte sur son territoire un ou plusieurs dispositifs pour recevoir les écoliers et les collégiens[3] ».

 

Par ailleurs, face aux inégalités sociales et scolaires, les familles sentent de plus en plus le besoin de se tourner vers l’accompagnement à la scolarité afin d’assurer l’avenir professionnel des enfants, surtout ceux en difficultés. Au vu de cette émergence des besoins, l’accompagnement à la scolarité est une solution pour aider les familles dans le suivi de la scolarité de leurs enfants mais également de préparer l’avenir de ces derniers.

 

 

Dans le cadre de ce dispositif, plusieurs acteurs entrent en jeu mais l’école et la famille y sont surtout impliqués. L’existence de deux systèmes éducatifs des enfants peut alors engendrer différentes attentes et exigences. En effet, la responsabilité entre ces acteurs de l’éducation a connu une évolution fulgurante et de même les attentes des uns par rapport aux autres. Face à cette évolution, tous n’ont pas la même vision et les vécus sont différents d’une situation à une autre. 

 

 

L’accompagnement à la scolarité constitue un enjeu majeur pour les parents mais le dispositif a également ses limites. Ainsi, l’objectif de cette étude sera de ressortir les principaux enjeux de l’accompagnement à la scolarité. Il s’agira de comprendre surtout le rôle des parents dans le dispositif et son effet sur la scolarité des élèves à travers l’étude de la question suivante :

 

 

En quoi peut-on penser que l’accompagnement à la scolarité en lien avec la famille peut produire des effets positifs sur la socialisation à long terme de leurs enfants et en quoi les enjeux peuvent-ils être importants sur leur scolarité ?

 

 

La réussite scolaire est une des priorités des parents et des écoles afin de mieux préparer l’avenir des enfants. Ainsi, l’accompagnement scolaire est un des dispositifs permettant d’améliorer progressivement les résultats scolaires. Dans ce cadre, il a été constaté, depuis plusieurs années, le développement de la relation entre l’école et la famille ;  l’implication des parents dans la scolarité de leurs enfants étant alors vivement encouragée.

 

 

Résoudre les échecs scolaires et permettre aux élèves de disposer d’un meilleur soutien éducatif afin d’avoir la possibilité de s’engager dans la voie de la réussite conduit à faire développer le lien existant entre l’école et la famille. C’est ainsi que les parents disposeront des conseils et des informations leur permettant d’accompagner  efficacement la scolarité de leur enfant.

 

 

Si l’école exerce une emprise sur le destin des personnes, peut-être est-il  concevable que les enfants dès leur plus jeune âge soient sollicités pour être acteurs de leur destin, sous la bienveillance des adultes.

 

 

Dans cette étude, nous avons essayé d’exposer les enjeux majeurs de l’accompagnement à la scolarité et les effets positifs que ce dispositif exerce sur la scolarité de l’enfant. Nous nous orienterons alors vers l’étude des hypothèses suivantes :

 

  • L’accompagnement à la scolarité est important pour les élèves mais surtout pour ceux qui ont des difficultés.

 

 

  • L’accompagnement à la scolarité exerce des impacts positifs sur la scolarité des élèves même si le dispositif a ses limites.

 

 

  • Le rôle et l’implication des parents dans le suivi de la scolarité de l’enfant exercent une influence sur la réussite scolaire.

 

 

Le mémoire est scindé en trois (03) parties :

 

 

Dans un premier temps, nous allons voir l’importance de l’accompagnement à la scolarité. Il sera développé la Charte nationale de l’accompagnement à la scolarité et également le mode de fonctionnement de l’accompagnement à la scolarité par les parents.

 

 

Puis, nous exposerons l’impact de l’environnement éducatif sur la scolarité des enfants notamment les effets positifs de l’accompagnement à la scolarité et le rôle bénéfique des parents au sein de l’accompagnement à la scolarité.

 

 

Enfin, la réalisation d’une étude qualitative auprès des professionnels, des familles et des élèves de 6ème nous permettra de comprendre leurs attentes par rapport à l’accompagnement scolaire et évidemment les apports de cet accompagnement dans la vie éducative des enfants.

 

 

 

  1. L’importance de l’accompagnement à la scolarité

 

 

Depuis le début des années 1980, la question de l’aide à la scolarité des élèves s’est de plus en plus posée dans l’éducation française en parallèle au développement du système éducatif et de sa population scolaire.  La notion d’accompagnement apparaît avec les études assistées initiées par les associations et destinées particulièrement aux enfants immigrés, scolarisés à l’école élémentaire. Cette notion a été étendue aux actions périscolaires et à travers les Contrats Locaux d’Accompagnement à la Scolarité ou CLAS et les Contrats Educatifs Locaux ou CEL destinés aux élèves en difficulté ou issus d’un milieu social défavorisé de l’école.

 

 

Afin de garantir un niveau d’éducation minimal à tous les élèves tout en respectant le principe d’équité, il est apparu nécessaire de mettre en place des formes d’aide en complément du système scolaire classique. D’une part, les formes d’aide sont basées sur les moyens supplémentaires pouvant être alloués à des élèves à critères particuliers et censés bénéficier d’un appui. Pour ces élèves, le taux d’encadrement est plus bénéfique ; d’autre part, l’aide apportée aux élèves consiste uniquement à changer les pratiques et les relations pédagogiques.

 

 

Les dispositifs d’aide ont pour objectif d’améliorer la scolarité des élèves notamment en termes de résultats positifs sur les acquisitions de compétences et de connaissances.

 

 

Par ailleurs, l’aide aux élèves a évolué avec le développement des dispositifs réunis sous l’expression « accompagnement à la scolarité ». En France, il existe des politiques de l’accompagnement à la scolarité initiés par les acteurs locaux, les collectivités publiques et les associations. Le dispositif d’accompagnement à la scolarité témoigne alors des progressions en cours dans notre approche éducative.

 

 

Dans les années 1990, la notion d’accompagnement à la scolarité a connu une forte émergence et remplace l’aide aux devoirs. Historiquement le terme « accompagnement scolaire » a été utilisé pour se différencier du soutien scolaire c’est-à-dire pour se distinguer de l’Ecole. Au fil des années, la dimension éducative s’est traduit par le passage de l’action scolaire vers l’éducatif. Globalement, l’accompagnement à la scolarité a pour objectif de préparer l’entrée de l’élève dans la vie professionnelle.

 

Pour la première fois, le terme « accompagnement à la scolarité » a été introduit par la Charte. Ainsi, les actions proposées dans le cadre de ce dispositif consistent en « aide aux devoirs » et en « apports culturels » nécessaires à la réussite de la scolarité de l’enfant. Ces actions sont alors proposées en dehors de l’école par des prestataires extérieurs à l’école.

 

 

L’accompagnement à la scolarité est une affaire de l’Etat mais aussi du monde associatif. Depuis quelques années, le champ connaît une période de questionnements par rapport à l’avenir des dispositifs et de leurs financements. Aujourd’hui, de plus en plus d’acteurs commencent à investir dans le domaine de l’éducation notamment le soutien et l’accompagnement à la scolarité.

L’école fournit de gros efforts pour développer différentes formes d’aide et de soutien aux élèves afin que ces derniers puissent réussir leur scolarité et accéder à des connaissances. Dans cette démarche, diverses organisations accompagnent l’école et ont pour rôle de partenaires aux démarches éducatives de l’école. Si l’accompagnement à la scolarité s’adressait particulièrement aux élèves en difficulté nécessitant un suivi particulier, l’objectif de ses organisations est de faire en sorte que le dispositif soit destiné à tous les jeunes des écoles primaires, des collèges et des lycées professionnels ou autres.

 

 

Ainsi, dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, il est nécessaire d’orienter les actions dans le but de compenser les inégalités constatées entre les élèves dans l’accès à la culture et aux connaissances. Aussi, le dispositif consiste à informer les parents et à les assister dans le suivi de la scolarité de leurs enfants.

 

 

Face à de nombreux facteurs notamment la complexité du système éducatif, le nombre de connaissances et de savoir à assimiler, des difficultés des familles à accompagner leurs enfants dans leur scolarité et la réalisation du travail personnel en dehors de l’Ecole, l’accompagnement à la scolarité constitue alors un enjeu majeur. Il s’agit pour les enfants d’avoir, en complément de l’éducation dispensée à l’école, l’occasion de progresser dans la vie éducative et l’égalité des chances quelle que soit leur classe sociale.

 

 

Au cours de ces dernières années, les dispositifs mis en place pour l’accompagnement à la scolarité se sont multipliés d’une manière progressive afin de cibler un grand nombre d’élèves. Certains de ces dispositifs s’inscrivent dans une politique globale à travers la mise en œuvre du plan de cohésion sociale dans lesquels l’Etat, l’Education nationale et les collectivités locales développent une association pour mettre en place des actions destinées à un public défavorisé. Ces actions ont pour objectif de permettre aux élèves une réussite scolaire par un accompagnement. Ces actions visent plusieurs acteurs : les enfants, les adolescents et leurs familles.

 

 

Au vu de ces objectifs, l’accompagnement scolaire est devenu un phénomène social très important car des acteurs sociaux s’impliquent de plus en plus. En effet, ils ont permis une floraison d’initiatives et d’actions en faveur des quartiers les plus vulnérables surtout, mais aussi destinées aux jeunes désireux de réussir leur scolarité.

 

Nous pouvons alors dire que les enjeux scolaires ont pris une importance majeure dans la socialisation, l’avenir professionnel des enfants et ont favorisé les relations entre les familles et l’école.

 

 

La charte de l’accompagnement à la scolarité signée en 2001 essaie de définir progressivement la notion, son champ, ses objectifs et son public cible.

 

 

 

 

 

  1. La Charte nationale de l’accompagnement à la scolarité

 

 

Il a été signé en 1992, la Charte de l’accompagnement à la scolarité qui permet de renforcer des réformes concernant le rapprochement des élèves et les savoirs au sein des établissements scolaires et satisfaire les attentes des familles pour la réussite scolaire de leurs enfants.

 

 

Le droit à l’éducation est un droit fondamental dans notre société. En effet, tous les citoyens doivent recevoir une meilleure formation générale et de haute qualité. L’Ecole a ainsi un rôle important à jouer au niveau de la Nation et doit relever un grand défi qui est de satisfaire au droit à l’éducation et répondre au mieux aux besoins des citoyens.

 

 

La mission de l’Ecole au sein de d’accompagnement à la scolarité est essentiellement de :

 

  • adapter d’une manière permanente ses formations, ses capacités d’accueil, son organisation, ses structures, ses modes de fonctionnement ;

 

  • développer, au niveau des enseignements, des différentes formes d’accompagnement, d’aide et de soutien aux élèves ;

 

  • faire tout le nécessaire pour assurer la réussite scolaire des élèves.

 

 

Pour mener à bien sa mission, des coopérations sont présentes pour apporter leur soutien à l’Ecole et qui se manifestent à travers de nombreuses initiatives.

 

 

La Charte de l’accompagnement à la scolarité sert de cadre de référence pour les enfants et les familles afin de répondre à leurs besoins et leurs attentes surtout pour les plus démunis.

 

 

  • Principes généraux

 

Le respect de quelques principes généraux sont prévus dans la Charte de l’accompagnement scolaire. Ce sont :

 

  • Les choix individuels doivent être respectés.

 

  • Les droits de chacun doivent être égaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Le développement des personnalités, l’acquisition des savoirs, de savoir-être et de savoir-faire.

 

  • Les projets devront faire explicitement mention :

 

  • du caractère laïque des actions ;

 

  • de leur refus de tout prosélytisme ;

 

  • du caractère gratuit des prestations ou de la nature symbolique de la participation financière demandée aux familles ;

 

  • de l’ouverture des actions à tous sans distinction d’origine, de religion ou de sexe.

 

 

  • Objectifs de l’accompagnement à la scolarité

 

Globalement, les objectifs de l’accompagnement à la scolarité visent en même temps le domaine de la scolarité et le domaine éducatif en général. Toutefois, la préoccupation est surtout orientée vers l’amélioration de la réussite scolaire.

 

 

  • Définition de l’accompagnement à la scolarité

 

L’accompagnement à la scolarité désigne « l’ensemble des actions visant à offrir, aux côtés de l’Ecole, l’appui et les ressources dont les enfants ont besoin pour réussir à l’Ecole, appui qu’ils ne trouvent pas toujours dans leur environnement familial et social[4] ».

 

 

  • Champ d’intervention

 

L’accompagnement à la scolarité se déroule en dehors des temps de l’Ecole à travers des actions qui sont orientées surtout vers l’aide aux devoirs et les apports culturels aboutissant à la réussite scolaire.

 

Ces actions notamment ces deux champs d’intervention sont complémentaires et ont une vocation éducative. Elles contribuent à l’épanouissement personnel de l’élève et à de meilleures chances de succès à l’Ecole.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Stratégies utilisées

 

L’Ecole a un rôle central dans l’accompagnement à la scolarité des élèves. Pour ce faire, diverses stratégies sont alors proposées :

 

  • Aider les jeunes à travers l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ou TIC. Cette stratégie a pour objectif de permettre aux jeunes d’acquérir des méthodes, des approches, des relations susceptibles de faciliter l’accès au savoir.

 

 

  • Elargir les centres d’intérêts des enfants et des adolescents, promouvoir leur apprentissage de la citoyenneté par une ouverture sur les ressources culturelles, sociales et économiques de la ville ou de l’environnement proche.

 

  • Valoriser leurs acquis afin de renforcer leur autonomie personnelle et leur capacité de vie collective à travers la pratique de l’entraide et l’encouragement du tutorat entre les jeunes.

 

 

  • Accompagner les parents dans le suivi de la scolarité des enfants.

 

L’accompagnement à la scolarité s’adresse aux enfants et aux adolescents en difficultés pour les soutenir dans leur scolarité et créer les conditions nécessaires à  leur développement et leur épanouissement.

 

 

A part l’aide aux devoirs, les actions mettent l’accent sur l’assiduité, la régularité et l’organisation du travail personnel.

 

 

  • Principes d’actions

 

  • Les bénéficiaires

 

Les bénéficiaires des actions d’accompagnement à la scolarité reconnues par la Charte de l’accompagnement à la scolarité et soutenues par les pouvoirs publics sont les individus qui ne disposent pas des conditions optimales de réussite scolaire.

 

Ces actions sont gratuites et laïques et consistent à compenser les inégalités qui subsistent dans l’accès à la culture et au savoir qui creusent un écart entre les jeunes privilégiés et ceux qui ne sont ni prise en charge ni par l’Ecole ni par les familles.

 

 

 

 

 

 

 

Dans leur démarche, les  pouvoirs publics priorisent le soutien financier aux actions qui touchent les élèves des écoles, des collèges, des lycées d’enseignement général et technologique, des lycées professionnels et particulièrement ceux qui sont socialement défavorisés.

 

Ainsi, les enfants récemment arrivés en France sont privilégiés et obtiendront une attention particulière quelles que soient les modalités de leur scolarisation. Néanmoins, des actions spécifiques pourront être envisagées et destinées aux enfants non francophones dès leur plus jeune âge.

 

Les actions destinées aux moments charnières du parcours scolaire notamment les cycles des apprentissages, le passage dans le secondaire, l’orientation en 3e, l’accès en classe de seconde….seront également prioritaires.

 

 

  • Les accompagnateurs

 

Les accompagnateurs jouent également un rôle très important au sein de l’accompagnement à la scolarité. Les attributions de l’accompagnateur exigent un certain niveau de compétence basé sur de solides expériences notamment :

 

  • une bonne connaissance de l’environnement social et culturel immédiat ;

 

  • un bon degré d’information sur le fonctionnement de la scolarité ;

 

  • un sens aigu de la relation avec les enfants, les jeunes et leurs familles.

 

Afin de rendre les accompagnateurs encore plus performants, des programmes de formation doivent être dispensées à ces accompagnateurs de manière partenariale. Ces programmes seront élaborés en fonction des besoins recensés.

 

Le rôle de l’accompagnateur est alors bien précis dans le cadre du dispositif :

 

  • Suivre, encourager et accompagner la progression des enfants et des jeunes.

 

  • Proposer des actions et des pratiques centrées sur l’acquisition de savoirs, savoir-faire, savoir-être.

 

  • Mettre l’enfant ou le jeune en situation de réfléchir, d’expérimenter, de s’exprimer afin de lui permettre de confronter et d’enrichir ses représentations.

 

 

  • Compenser les inégalités sociales et culturelles des enfants et des jeunes en leur proposant diverses activités leur permettant d’élargir leurs connaissances et leurs expériences.

 

 

 

 

  • Elaborer un projet construit qui passe par la découverte, l’expérimentation, la réflexion et la mobilisation des savoirs appris.

 

 

  • Proposer une palette d’activités, différenciées, concrètes, organisées de façon à susciter appétence et plaisir.

 

  • Entretenir des relations aisées avec les familles et les responsables scolaires.

 

  • Apporter une aide méthodologique au travail scolaire.

 

 

  • Les relations avec l’école et les établissements secondaires

 

Les liens qui existent entre les actions d’accompagnement à la scolarité et les projets d’école ou d’établissement conditionnent l’efficacité de celles-ci. Réciproquement, ceux-ci gagnent beaucoup à les prendre en compte.

 

En effet, les relations avec l’école ou l’établissement permettront :

 

 

  • la continuité de l’acte éducatif et la cohérence entre les activités scolaires et les actions d’accompagnement. Cela suppose la relation étroite des accompagnateurs scolaires avec les enseignants ;

 

  • de réunir les meilleures modalités afin de renforcer des échanges entre les enseignants, les équipes éducatives, les parents d’élèves et les intervenants de l’accompagnement à la scolarité ;

 

 

  • l’adaptation et la différenciation de ces actions selon l’âge et le niveau des enfants auxquels elles sont destinées.

 

 

  • Les relations avec les familles

 

Au sein de l’accompagnement à la scolarité, les parents bénéficient d’un espace d’information, de dialogue, de soutien, de médiation qui leur permet de s’impliquer plus dans le suivi de la scolarité de leurs enfants.

 

Dans ce cadre, les espaces d’accompagnement à la scolarité ont vocation à s’articuler avec les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents. Ainsi, l’accompagnateur aura souvent l’occasion de prendre contact avec les familles et les enseignants ce, tout en facilitant la compréhension réciproque.

 

 

 

 

 

Le dialogue entre les parents et les acteurs de l’accompagnement à la scolarité favorise également la réussite de l’enfant. Plusieurs outils aident les familles et ceux-ci à partager les informations essentielles sur le déroulement de la scolarité des élèves.

 

Par ailleurs, il est nécessaire de renforcer le lien avec les parents afin de développer un partenariat entre ces deux acteurs. L’objectif de ce contact est alors :

 

  • Responsabiliser davantage les parents dans la scolarité de leurs enfants voire même leur éducation.

 

  • Mieux communiquer avec les familles.

 

 

  • Les relations locales

 

Il s’agit de recenser l’ensemble des priorités offertes par le proche environnement :

 

  • les centres sociaux s’ils ne sont pas initiateur de l’action ;

 

  • les locaux disponibles ;

 

  • les centres de documentation ;

 

  • les bibliothèques ;

 

  • les centres culturels ;

 

  • les transports notamment en milieu rural ;

 

  • les possibilités de collaboration de personnes extérieures capables d’apporter à l’action envisagée un appui ponctuel ou récurrent ;

 

 

 

Cette démarché s’appuie donc sur un diagnostic des ressources et des besoins.

 

 

  • Enjeux de l’accompagnement à la scolarité

 

Rendre possible un changement de comportement de l’enfant ou du jeune au regard des apprentissages et des objets culturels proposés par l’Ecole constitue l’un des enjeux de l’accompagnement à la scolarité. Toutefois, des difficultés sont rencontrées dans la réalisation de cet accompagnement. Il est alors nécessaire d’analyser le degré de ces difficultés et d’identifier leur nature afin d’ajuster au mieux les contenus des activités qui seront proposées lors de l’accompagnement à la scolarité.

 

 

 

Pour être efficace, l’analyse des difficultés doit être réalisée avant le démarrage des activités en tenant en compte les informations recueillies auprès des enseignants, des parents d’élève et les professionnels de proximité qu’ils connaissent.

 

 

  1. L’accompagnement à la scolarité par les parents

 

 

Dans la plupart des cas, l’accompagnement à la scolarité est plutôt fait par les mères généralement par les parents bacheliers. Pourtant, il se trouve que certains parents non qualifiés se sentent incompétents et impuissants face à la scolarité de leurs enfants. Il existe des décalages de méthodes et de langage entre l’école et le milieu familial, facteur de tension entre parents et enfants[5].

 

Depuis quelques années, il est constaté que la contribution des parents au développement cognitif de l’enfant est primordiale. Les parents doivent s’impliquer davantage dans l’éducation scolaire de l’enfant.

 

 

  • L’influence des parents sur la réussite scolaire

 

Plusieurs facteurs conditionnent la trajectoire scolaire des enfants. L’interaction de ces facteurs induit l’échec ou la réussite scolaire. L’influence de l’éducation familiale sur le devenir scolaire de l’enfant ne se réduit pas au seul accompagnement familial de la scolarité[6]. Néanmoins, les parents jouent un rôle très important dans l’éducation des enfants et cela exerce une influence sur la réussite de leur scolarité.

 

 

L’éducation familiale est considérée comme une variable intermédiaire entre le milieu socioculturel et les performances scolaires. En effet, les systèmes éducatifs familiaux sont fréquemment utilisés comme éléments permettant d’appréhender les conditions favorables ou défavorables à une scolarisation réussie. Ces systèmes n’ont pas la même influence selon les milieux sociaux dans lesquels l’enfant se trouve. « La réussite scolaire est ainsi fortement liée aux aspirations scolaires ou professionnelles des parents pour leurs enfants[7] ».

 

 

L’éducation parentale et les apprentissages scolaires sont étroitement liés. Il existe une incidence de la socialisation familiale sur la scolarisation des enfants. Par ailleurs, les ambitions scolaires des parents sont également liées à la réussite scolaire.

 

 

Chaque parent vient à l’école avec sa propre histoire scolaire. Certains ont mal vécu leur scolarité qu’ils reportent sur les études de leurs enfants leurs propres refus. Revenir à l’école leur fait revivre  des instants très difficiles.

 

 

 

  • La scolarité antérieure des parents

 

« La     prise en compte du capital culturel se fait le plus souvent en tenant compte de la scolarité des parents[8]. ». Le niveau d’études des parents est un des facteurs les plus déterminants sur le niveau scolaire de l’enfant et leurs compétences. De même, leurs diplômes et leur revenu impliquent souvent des inégalités de parcours scolaires.

 

A ces inégalités sociales s’ajoutent des inégalités de compétences et des inégalités de stratégie scolaire. « Les compétences parentales jouent aussi un rôle direct sur la réussite scolaire des enfants, sans doute grâce à l’aide que les parents les plus compétents peuvent apporter leurs enfants[9] ». Néanmoins, les avantages d’avoir des diplômes et un certain niveau de compétences n’est pas systématique. Il se peut que des personnes sans diplôme mais qui ont seulement un certificat soient plus compétentes que celles qui ont des diplômes plus élevés.

 

Le plus souvent, les diplômes des parents et une bonne intégration sociale permet à l’enfant d’avoir de meilleurs résultats scolaires.

 

 

  • Les connaissances et le savoir-faire

 

L’acquisition des connaissances dépendent souvent du milieu socioculturel des parents, de leur éducation…Ce facteur explique les écarts de performances cognitives entre les individus d’environnement favorisés et ceux de milieux défavorisés. Grâce à ces connaissances, les parents doivent savoir partager, informer et apporter leur aide technique aux enfants.

 

 

  • Le soutien à la parentalité

 

L’implication des parents dans le suivi de la scolarité est très importante et déterminante dans la vie scolaire des enfants en particulier pour des élèves les plus fragiles. Il leur est alors proposé des actions de soutien à la parentalité et un accueil des parents personnalisé. Ces actions sont mises en œuvre par des fédérations des parents d’élèves, des associations, familiales ou du secteur social … qui écoutent, appuient et accompagnent les parents dans la démarche. Ces actions ont pour objectif de faciliter l’accès des parents à l’information et favoriser les échanges et les expériences. Aussi, les pouvoirs publics commencent à s’investir davantage dans les actions qui visent des problématiques liés au soutien à la parentalité.

 

Autrement dit, le soutien à la parentalité a pour objectif de permettre aux parents de mieux accompagner la scolarité des enfants et contribuer ainsi à leur réussite scolaire tout en collaborant avec les enseignants.

 

 

 

 

 

 

 

Les actions de soutien à la parentalité ont donc été mises en place pour accompagner les parents dans leur rôle, renforcer le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants et soutenir leur implication. Autrement dit, les actions de soutien à la parentalité consistent à appuyer et à soutenir les parents en difficulté durable ou passagère dans leur rôle vis à vis de leurs enfants.

 

Ce dispositif est mis en œuvre afin de rendre plus compréhensibles :

 

  • l’importance et les enjeux de la scolarité ;

 

  • le fonctionnement de l’établissement scolaire et ses attentes vis-à-vis des parents.

 

En effet, il existe un avantage dans le pilotage des initiatives à partir des fonctions parentales c’est-à-dire en termes d’investissement des parents dans la scolarité de leurs enfants. Le soutien à la parentalité exerce un impact significatif sur les parents.

 

Le soutien à la parentalité peut revêtir différentes modalités d’intervention. La liste n’est pas exhaustive mais est importante :

 

  • Développer le partenariat entre école et famille : développer ce partenariat est d’une importance capitale pour la réussite scolaire des enfants. Les liens se tissent entre ces acteurs et de nouvelles compétences se créent à l’intérieur du partenariat permettant de trouver des solutions à des problématiques. Les actions proposées sont :

 

  • organisation de réunions périodiques avec les parents pour les informer et parler de la situation scolaire de leurs enfants,… ;

 

  • organisation de réunions entre parents pour partager les expériences et les éventuels problèmes rencontrés dans la scolarisation de l’enfant.

 

  • Inciter le développement de la relation parent-enfant : il s’agit de mettre la scolarité au cœur de la famille. Les actions menées dans ce cadre doivent être bénéfiques pour les deux parties et ont pour objectif de produire des résultats concrets contribuant à une réussite scolaire.

 

  • Agir sur l’environnement immédiat de l’enfant et mettre en place des groupes d’échanges afin de :

 

  • faire comprendre aux parents leur rôle d’éducateur responsable ;

 

  • leur faire comprendre le rôle de l’école et son fonctionnement et penser aux conditions favorables aux apprentissages ;

 

 

 

 

 

 

  • encourager les parents à mettre à la disposition des enfants un milieu favorable au développement physique et cognitif de l’enfant et leur réussite scolaire.

 

 

L’impact réel des actions de soutien à la parentalité n’est pas très connu du grand public et les informations sont insuffisantes pour définir une politique cohérente. Les actions de soutien à la parentalité doivent être pilotés par des acteurs de terrain les plus proches des familles et particulièrement celles en difficulté.

 

 

  • Les pratiques culturelles familiales

 

Outre le niveau d’instruction des parents et les ressources de la famille, il a été accordé une importance à  la valeur culturelle et familiale.

 

Les pratiques culturelles des parents et leurs vécus au cours de l’enfance sont très importants pour l’acquisition des compétences. Nombreux sont les moyens qui ont favorisé leur scolarité à savoir les livres, les encyclopédies, la lecture, l’utilisation d’un ordinateur. Ainsi, il existe donc une relation étroite entre l’éducation familiale et les performances scolaires. Toutefois, l’influence des pratiques culturelles familiales sur les performances scolaires de l’enfant peuvent différer selon le milieu socioculturel considéré.

 

« Alors, à l’instar de « l’entrée de l’enfance à l’école », nous pensons que la particularité des trajectoires familiaux et des contextes sociaux doit l’emporter dans une certaine mesure sur les questions de généralité si l’on souhaite œuvrer avec des résultats réels à la réussite de la scolarité et à l’épanouissement du parcours scolaire des enfants. Car il s’agit bel et bien des êtres humains, de leur intégration socioprofessionnelle future, de leur vie tout simplement. Toutefois, la spécificité ne doit pas devenir normalité[10] ! ».

 

 

  • Les attentes des parents

 

Les parents investissent dans le suivi de la scolarité de leurs enfants et ont un fort attachement à leur réussite scolaire. Les parents ont une obligation de trouver des stratégies éducatives et de s’organiser en conséquence pour assurer un meilleur avenir pour leurs enfants.

 

A côté de cela, ils ont également des difficultés lorsqu’il s’agit d’apporter de l’aide aux enfants dans la réalisation de leur travail scolaire notamment des difficultés d’ordre relationnel et d’ordre technique.

 

D’une part, le statut des parents rend difficile l’établissement d’une relation pédagogique. Des problèmes sont souvent rencontrés à savoir :

 

  • la perte de contrôle et de maîtrise de l’enfant ;

 

 

 

  • l’existence d’un conflit entre les parents et l’enfant lors de la réalisation des devoirs à la maison.

 

Souvent dans ces situations, l’implication et l’affectivité envahissent les parents et se retrouvent face à l’incapacité de maîtriser les sentiments et de construire une distance afin de maîtriser la situation.

 

D’autre part, afin de rendre efficace l’aide scolaire, certains parents rencontrent des difficultés d’ordre technique. Nous pouvons citer quelques cas comme (i) les parents analphabètes qui n’ont pas été à l’école ou n’ont pas pu finir correctement leur scolarité, (ii) les parents i les attentes des parents envers l’école sont primordiales.

 

 

Nous pouvons citer entre autres, etc. Ceux-ci évoquent le fait qu’ils se trouvent dans l’impossibilité d’aider leurs enfants dans l’exécution de leurs devoirs. Néanmoins, cela ne signifie pas qu’il se désintéresse du suivi de leur scolarité. Mais ils pensent ne pas pouvoir aider les enfants lorsque ceux-ci manifestent le besoin d’être aidé concrètement.

 

 

Pour les parents ayant effectué des études, les difficultés sont constatées au fur et à mesure de la progression scolaire. Ils arrivent à suivre partiellement les enfants tout au long de la primaire mais estiment avoir de plus grandes difficultés une fois arrivés au secondaire. Les parents se sentent incapables d’apporter leur aide technique. Ces derniers évoquent souvent le fait que les changements intervenus dans les programmes scolaires actuels et les méthodes d’apprentissage leur compliquent la tâche.

 

 

Au vu de ces difficultés, les attentes des parents sont énormes et leurs exigences sont de plus en plus palpables. En matière de réussite scolaire, les signes de l’importance des attentes des parents sont de plus en plus visibles : évolution du recours aux cours particuliers, succès des cahiers d’accompagnement parascolaire…

 

Parmi ces attentes, nous pouvons citer entre autres :

 

  • Les attentes cognitives : l’école apporte à l’enfant des connaissances de base et permet de développer une certaine faculté intellectuelle. Les enseignants cherchent toujours à dispenser les meilleures formations aux élèves d’une part pour les forger au cours de leur parcours scolaire et d’autre part de contribuer à leur meilleur devenir professionnel.

 

  • L’amélioration des résultats scolaires : les parents tiennent au suivi de la scolarité de leurs enfants.

 

 

 

 

 

 

  • Les attentes de socialisation : l’école apprend aux enfants à mieux vivre en société. Dans le milieu éducatif, les enfants partagent leur vie quotidienne avec d’autres personnes : les camarades de classe et les enseignants.

 

 

Les attentes des parents en termes d’organisation de l’école, des apprentissages, des formations sont caractérisées par une vision souvent individualiste. Cette vision véhicule souvent des idées de compétition et d’endurance qui encourage les enfants à l’indépendance. Les parents attendent de ce comportement un développement d’un sentiment d’efficacité chez l’enfant, un autre facteur qui favorise la réussite scolaire. L’implication parentale dans l’éducation implique alors une motivation de l’enfant.

 

 

Les attentes des parents sont différentes selon la classe sociale dans laquelle elle se trouve. Pour certaines familles, les projets scolaires n’existent pas toujours parce qu’elles n’ont pas les moyens à la hauteur de leurs ambitions.

 

Pour les familles plus aisées, la réalisation de ces projets dépend souvent du capital dont dispose la famille : capital culturel ou capital économique. Lorsque les ressources disponibles sont d’ordre culturel, les parents accorderont une plus grande importance à la scolarité des enfants considérée comme un moyen d’accéder à leurs ambitions ou dans la construction d’identités sociales. Par contre, lorsque les ressources sont plutôt économiques, les réseaux sociaux ou les bénéfices symboliques seront plus privilégiés. En effet, ces familles considèrent l’école comme un élément central de leurs projets.

 

Pour les familles populaires, les cas dépendent de la situation de chaque ménage. D’une part, certaines familles vivent dans la précarité du point de vue économique et pose une distance avec l’école. Cette situation implique le repli de la famille. D’autre part, les familles qui ont une stabilité professionnelle, des parents plus instruits qui sont assez ouverts et développe une proximité avec l’école. « Les milieux populaires peuvent avoir des projets ambitieux pour leurs enfants mais les visées s’avèrent parfois contre productives : soit la famille est trop pauvre, soit on observe une fermeture vers l’extérieur. Inversement, on observe l’existence de facteurs positifs : soutien de la fratrie, scolarisation dans des contextes d’immigration minoritaire, stratégies de rattrapage ou de formation continue[11] ».

 

 

  • La place de la famille au sein de l’accompagnement à la scolarité

 

Aujourd’hui, de nombreux facteurs influencent l’adaptation scolaire et contribue à construire la trajectoire d’un individu. Ces facteurs sont individuels, familiaux, institutionnels ou socio-environnementaux. L’échec ou la réussite scolaire dépend de l’interaction entre aptitudes personnelles, inégalités sociales, économiques et culturelles, caractéristiques familiaux…L’étude du système éducatif permet alors de comprendre ces phénomènes.

 

 

 

En France, le contrôle des programmes scolaires par les parents est limité et l’évolution de la relation parents/école est complexe. Néanmoins, les changements comportementaux et sociologiques ont modifié les attentes des familles.

 

La mobilisation des parents pour la scolarité des leurs enfants a considérablement augmenté depuis des années.

 

 

L’article L 111-2 du Code de l’Education (article 1er de la loi du 11 juillet 1975) attribue dans l’éducation des parents, un rôle majeur à la famille. En effet, son premier alinéa stipule que : « La formation scolaire complète l’action de la famille ». Ainsi, la participation des parents et l’intervention de l’école doivent être complémentaires.

 

Dans ce cadre, les écoles souhaitent que les parents s’impliquent dans la scolarité de leurs enfants. L’accompagnement à la scolarité par les parents se caractérise de différentes façons :

 

  • La relation des parents avec l’institution scolaire c’est-à-dire les échanges avec les enseignants ou les chefs d’établissement ;

 

  • Le contrôle et l’aide au travail scolaire de l’enfant ;

 

  • La communication parents-enfants centrée sur le quotidien scolaire ;

 

  • L’assistance aux activités scolaires ;

 

  • La participation aux prises de décisions concernant les écoles ;

 

 

 

Il est souvent constaté que sans la participation des parents, le succès scolaire des enfants  n’existe pas. Aujourd’hui, les parents sont appelés à participer à la vie scolaire de leurs enfants. Leur présence dans les dispositifs d’accompagnement scolaire est très sollicitée voire indispensable.

 

L’accompagnement à la scolarité a trouvé une vraie légitimité auprès des parents d’élèves en se créant dans les Ecoles. Les parents considèrent ce dispositif comme efficace en terme d’aide à la réussite de leurs enfants et approuvent l’engagement et le dévouement des divers acteurs et intervenants.

 

Les parents considèrent ce dispositif comme une assistance supplémentaire qui leur est accordée dont l’objectif est de prendre en considération leurs difficultés particulières dans le suivi de la scolarité de leurs enfants. Néanmoins, certains parents n’envisagent pas l’accompagnement à la scolarité comme un droit malgré le développement et les efforts des associations offrant des services dans ce domaine et en dépit de son financement par les pouvoirs publics mais ils jugent que ce dispositif répond à leurs attentes.

 

 

 

L’éducation scolaire des enfants repose sur une répartition des rôles entre les différents acteurs : famille, école, Etat.

 

Nous pouvons alors dire que la famille représente le premier système social à travers lequel l’enfant acquiert et développe des compétences et cognitives sociales.

 

 

  • L’engagement des parents

 

Quelle place joue l’engagement parental dans la scolarité des enfants ? Autrement dit, il s’agit ici de comprendre concrètement la place de la famille au sein de l’accompagnement à la scolarité. En effet, l’environnement familial exerce une influence sur la réussite scolaire. Ainsi, il a été accordé une place centrale aux formes d’engagement des parents dans la scolarité de l’enfant. Nous allons donc voir le modèle d’implication parentale et leurs objectifs.

 

 

L’implication des parents dans la scolarité de leurs enfants revêt trois aspects[12] :

 

  • Interventions explicites : aide au travail scolaire, contrôle des devoirs à la maison, recours aux dispositifs extérieurs de soutien ou aux cours particuliers.

 

  • Relation avec l’école.

 

  • Interventions implicites : distribution des tâches éducatives entre les parents, engagement d’une discussion concernant l’école, organisation d’activités de loisirs.

 

La Charte de l’accompagnement à la scolarité 2001 évoque les fonctions parentales suivantes :

 

 

  • Aide au travail scolaire : aide effectif aux devoirs, contrôle des devoirs, discussion autour des devoirs ou au sujet de la scolarité, recours aux cours particuliers le cas échéant.

 

  • Apports culturels : activités parascolaires, animations sportives et artistiques, accès à la culture et au savoir en général.

 

  • Conditions favorables au développement et à l’épanouissement de l’enfant : contacts réguliers avec les enseignants et les chefs d’établissement scolaire, cadre de vie propice au travail, environnement familial apaisant, adaptation du contenu à l’âge et au niveau des enfants.

 

 

 

 

  • Compréhension réciproque : connaissance du rôle de chacun (école et famille), médiation école-famille, dialogue avec l’institution scolaire et les familles.

 

  • Continuité de l’acte éducatif : cohérence entre les activités scolaires et celles familiales, identification des besoins de l’enfant en étroite collaboration avec les enseignants.

 

 

  • Valorisation de l’enfant : soutien, mise en évidence des qualités dont l’enfant fait preuve, valorisation du plaisir d’apprendre, encouragement de l’effort et de la persévérance devant les difficultés.

 

Les parents doivent assurer par leurs propres moyens les différentes fonctions énoncées ci-dessus tout en tenant compte que les accompagnateurs accomplissent les mêmes missions dont les intérêts des deux parties convergent vers la réussite scolaire des enfants. Toutefois, ils sont différents d’un acteur à un autre et ne se manifestent pas forcément de la même manière. La place de la famille quant à elle évolue progressivement.

 

Par ailleurs, pour certains parents les plus fragiles, l’assistance peut leur servir de réconfort dans une situation d’immobilisme et peut les pousser à déléguer davantage la scolarité de leurs enfants. Mais comment les rendre autonomes pour faire face à leurs engagements ? Les missions des accompagnateurs ont pour objectif d’aide les parents à assurer au mieux leurs fonctions dans l’éducation des enfants et les amener à être indépendants par la suite.

 

D’après l’auteur CAILLE (1993), les diverses formes d’engagement parental sont divisées en cinq (05) classes :

 

  • Les absents : cette catégorie ne fournit jamais d’aide ou d’assistance à leurs enfants concernant les devoirs à la maison. Toutefois, cette catégorie de parents manifestes leur présence lors des réunions à l’école, les cours artistiques, les cours sportifs, etc.

 

Généralement, les élèves de cette catégorie ont des difficultés scolaires. Il est constaté que l’investissement des parents dans l’ensemble du suivi de la scolarité des enfants est très faible. Prenons par exemple le recours à des particuliers qui ne compense presque jamais l’absence d’aide et d’assistance de la part de ces parents et il en est de même pour les disciplines artistiques ou sportives. En effet, l’appartenance à cette classe est liée au milieu social dont le niveau d’études du foyer est relativement très bas.

 

  • Les effacés : il s’agit de la catégorie des parents qui s’impliquent le moins dans le suivi scolaire de leurs enfants. L’aide qu’ils fournissent n’est pas régulière et ils s’effacent dans le suivi des autres domaines. Dans ce cas, plusieurs faits sont constatés :

 

 

 

 

 

 

  • Les parents vérifient rarement les devoirs et la communication entre parents-enfants est faible.

 

  • Peu d’enfants pratiquent des cours particuliers, des activités artistiques et sportives.

 

  • Les contacts avec l’école se font rares.

 

  • Beaucoup de parents se retrouvent sans diplôme et occupent des postes d’ouvrier.

 

 

  • Les appliqués : cette catégorie de parents offrent un soutien familial très dense et centré sur des interventions explicites : assistance régulière, vérification quotidienne des devoirs, conversation fréquente, recours à des cours particuliers, contacts réguliers avec l’école. Cependant, il est constaté une faible pratique des activités artistiques et sportives par les enfants. Par ailleurs, il est constaté que c’est plutôt la mère qui réalise le suivi du travail scolaire.

 

 

  • Les mobilisés : les parents appartenant à cette catégorie offrent un fort soutien en interventions explicites et implicites à leurs enfants. Ces parents assurent un très bon suivi du travail scolaire, une excellente relation avec l’établissement scolaire et l’environnement familial favorise la réussite scolaire en général. Dans cette catégorie, les faits suivants sont relatés :

 

  • Le suivi de l’enfant est réalisé conjointement par les deux parents et le taux de participation aux activités culturelles et sportives est très élevé.

 

  • Les parents engagent une discussion quotidienne concernant l’école.

 

  • Les contacts avec l’école sont fréquents.

 

  • Les parents sont généralement des cadres ou appartiennent à des professions intermédiaires et ont un bon niveau d’études.

 

 

En effet, selon CAILLE, cette catégorie représente le parent idéal.

 

  • Les attentifs : les interventions des parents de cette catégorie sont très limitées au niveau du travail scolaire. L’assistance et la vérification des devoirs sont rares mais la conversation est plutôt quotidienne. Le recours aux cours particuliers représente également une exception. Par contre :

 

  • les contacts avec l’établissement scolaire sont très fréquents ;

 

 

 

 

 

  • la pratique des cours artistiques et sportives est suivie de près et à une fréquence très régulière par les deux parents.

 

 

  • Le rôle des parents

 

L’objectif de toutes les familles est de voir leurs enfants réussir leur scolarité. Or, cette réussite dépend de plusieurs facteurs dont la rencontre et le dialogue entre le personnel des écoles et les parents ainsi que l’implication de ceux-ci dans l’accompagnement à la scolarité de leurs enfants.

 

 

Les parents jouent un rôle majeur dans l’éducation de leurs enfants et ils sont considérés comme des membres à part entière de la communauté éducative et sont associés aux prises de décisions. Ce rôle est reconnu et garantit par le Code de l’Education.

 

Outre leur rôle dans l’éducation des enfants, les parents ont également des droits et des obligations.

 

Dans l’éducation des enfants, le Code de l’Education dans son article L 111.2 (article 1er du 11 juillet 1975) attribue un rôle majeur à la famille. En effet, elle stipule que « la formation scolaire complète l’action de la famille[13] » et « l’Etat garantit le respect de l’action éducative de la famille[14]».

 

Il est alors souligné que la participation des parents et celle de l’école doivent être complémentaires.

 

Néanmoins, le législateur prévoit l’hypothèse où les familles souhaiteraient assure seules l’instruction de leurs enfants. L’article L. 131-2, conjuguant des dispositions de l’ordonnance du 6 juin 1959 et de la loi du 28 mars 1882, indique ainsi que l’instruction obligatoire peut être donnée dans les familles par les parents ou l’un d’entre eux ou toute personne de leur choix. En effet, cette faculté est encadrée par l’Etat. Un décret du 28 mars 1999 définit le contenu des connaissances que doivent acquérir les enfants instruits dans leur famille. Ces règles sont les mêmes que celles qui s’appliquent aux élèves scolarisés dans les établissements d’enseignement privés hors contrat.

 

La loi reconnaît donc la mission éducative de la famille et cette reconnaissance est accompagnée de l’adoption de nombreuses dispositions juridiques qui donnent aux parents un ensemble de droits.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les principes généraux de ces dispositions sont exposés comme suit[15] :

 

  • «Les parents d’élèves sont membres de la communauté éducative. Leur participation à la vie scolaire et le dialogue avec les enseignants et les autres personnels sont assurés dans chaque école et dans chaque établissement.

 

  • Les parents d’élèves participent, par leurs représentants aux conseils d’école, aux conseils d’administration des établissements scolaires et aux conseils de classe ».

 

Une dualité dans les droits des parents est alors consacrée par ce texte : les droits qu’ils bénéficient à titre individuel et ceux qu’ils exercent à titre collectif.

 

  • Les droits individuels: « Des relations d’information mutuelle sont établies entre les enseignants et chacune des familles des élèves, au moins jusqu’à la majorité de ces derniers. Elles ont notamment pour objet de permettre à chaque famille, ou s’il est majeur, à chaque élève, d’avoir connaissance des éléments d’appréciation concernant celui-ci[16] ». La procédure d’orientation fait l’objet de dispositions législatives qui garantissent les droits des parents[17]. Il est défini les règles à suivre lorsque les propositions d’orientation ne sont pas conformes aux demandes des parents et des élèves dans un décret du 14 juin 1990 modifié en 1992. Dans cette optique, une circulaire du 2 juin 1998 a insisté sur la nécessité, en termes d’un dialogue de bonne qualité avec les élèves et leur famille.

 

Par ailleurs, tous ces textes participent dans la même optique que rappelle la circulaire du 3 mai 2001 portant sur l’intervention des associations des parents d’élèves au sein des institutions scolaires : « La régularité et la qualité des relations construites par les personnels de direction, d’éducation et d’enseignement avec les parents d’élèves, constituent un élément déterminant dans l’accomplissement de la mission confiée au service public de l’éducation. L’obligation faite à l’État de garantir le respect de l’action éducative des familles conduit notamment à une démarche d’éducation partagée et requiert de soutenir et renforcer le partenariat nécessaire entre l’institution scolaire et les parents d’élèves, légalement responsables de l’éducation de leurs enfants ».

 

  • Les droits collectifs: chaque famille dispose directement des droits individuels mais pour compléter ces derniers, il a été mis en place un système de représentation des parents assurant leur droit de regard sur le fonctionnement du système éducatif dans ses différentes composantes. Ce système est appliqué dans les établissements d’enseignement puis dans de nombreuses instances siégeant aux différents niveaux de l’action administrative.

 

 

 

 

 

Tout d’abord,  dans les établissements d’enseignement, le Code de l’éducation dispose que « les parents d’élèves participent par leurs représentants aux conseils d’école, aux conseils d’administration des établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) et aux conseils de classe[18] ».

 

 

Les parents sont aussi représentés au sein de la commission permanente qui est chargé d’instruire les questions soumises à l’examen du conseil d’administration. Des élections des délégués sont organisées au début de l’année scolaire et ces derniers sont élus par les parents. Deux parents sont représentés dans les conseils de classe et occupent le quart des sièges dans les conseils d’administration.

 

Ensuite, dans les instances de pilotage du système éducatif, la représentation des parents est faite dans de nombreuses instances. Quelques conseils, comités ou commissions et les parents d’élèves, par leurs représentants, ont leur place dans le pilotage d’une administration reposant largement sur le principe du partenariat.

 

  • Les parents d’élèves sont représentés au sein du Conseil départemental de l’éducation nationale au niveau du département. Ils siègent à la commission départementale de bourses et à diverses instances chargées de question de scolarité.

 

 

  • Les parents sont représentés au sein du Conseil de l’Education nationale au niveau de l’académie. Ils siègent également à la commission régionale des bourses.

 

  • Les fédérations de parents d’élèves sont membres du Conseil supérieur de l’éducation au niveau national et siègent dans de nombreuses commissions aux diverses missions.

 

Enfin, des mesures sont instaurées au bénéfice des délégués de parents d’élèves et aux agents de l’Etat afin de pouvoir participer aux réunions. Il est accordé aux parents d’élèves, des autorisations spéciales d’avance et la prise en compte des frais de déplacement. En outre, il est apporté par l’Etat une aide à la formation des représentants de parents qui appartiennent à des fédérations représentées au Conseil supérieur de l’éducation.

 

Outre les droits individuels et les droits collectifs, les parents disposent également d’un droit à l’information et à l’expression, un droit de réunion, un droit de participation et un droit au réunion.

 

 

 

 

 

 

  • Droit à l’information et à l’expression

 

 

  • Les parents doivent bénéficier des informations afin d’accéder aux résultats scolaires de l’enfant en classe et de son comportement à l’école aux fins d’un meilleur suivi de leur scolarité.

 

  • Les parents doivent être informés des démarches adoptées par les enseignants dans la mise en œuvre des programmes scolaires.

 

  • Les évolutions du système éducatif et les nouveaux dispositifs doivent être communiqués aux parents.

 

 

  • Dans le cadre des programmes personnalisés de réussite éducative, les parents sont informés des dispositifs de soutien pouvant être mis en œuvre à l’école.

 

  • Les parents sont informés des résultats scolaires de leurs enfants par le biais du carnet de correspondance ou par des rencontres individuelles ou collectives. Afin de permettre de plus rapides échanges avec les parents, les nouvelles technologies (internet,…) pourront être également utilisées.

 

  • Toute difficulté rencontrée par l’enfant qu’elle soit scolaire ou comportementale doit être communiquée rapidement aux parents.

 

  • Afin d’assurer une meilleure information par les parents, les moyens matériels (boîtes à lettre, affiche, tableaux d’affichage, etc.) et le contenu des documents communiqués sont mis en place.

 

 

Une bonne communication avec les parents est une condition essentielle pour contribuer à un meilleur suivi de la scolarité des enfants.

 

  • Droit de réunion

 

  • Les parents assistent à des échanges qui sont souvent organisés en début d’année scolaire lors de la première rentrée.

 

  • En début d’année scolaire, les parents nouvellement inscrits doivent être par le directeur d’école. Des rencontres individuelles ou collectives entre les parents et les enseignants doivent être organisées au moins deux fois par an.

 

Les familles ont pour obligation de scolariser leurs enfants à défaut de sanctions pénales par la loi. En effet, l’obligation scolaire est un droit pour les enfants de 6 à 16 ans. Les parents ont donc l’obligation de responsabilité parentale vis-à-vis du comportement scolaire de leur enfant.

 

 

 

Un contrat de responsabilité parentale est proposé aux parents par le Président du Conseil Général, de sa propre initiative ou à l’initiative du Maire, du Chef d’établissement ou de l’Inspecteur de l’académie dans les cas suivants :

 

  • absentéisme scolaire grave ;

 

  • trouble porté au fonctionnement de l’établissement scolaire ;

 

  • toute autre difficulté liée à une carence de l’autorité parentale.

 

 

Le contrat de responsabilité parentale a pour objectifs d’apporter un soutien et un accompagnement aux parents en difficulté. Il rappelle aux parents leurs droits et leurs devoirs afin de leur fournir un soutien dans l’exercice de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants.

 

Le contrat est d’une durée maximum de six mois renouvelable une fois. Il contient des objectifs et un programme précis, définis avec les parents en fonction de leurs besoins.

 

  • Droit de participation

 

Les parents ont le droit de participer aux conseils d’école, aux conseils de classe et autres conseils si nécessaire.

 

  • Droit au soutien

 

La Loi de programmation pour la Cohésion sociale du 18 janvier 2005 prévoit des dispositifs qui consistent à apporter le plus tôt possible des réponses aux difficultés des enfants. Il est proposé à ces parents d’élèves un accompagnement dans le cadre du Programme de Réussite Educative ou PRE et également des actions d’accompagnement à la scolarité.

 

 

  • Les moyens : l’usage d’outils pédagogiques

 

Outre leurs connaissances et leurs compétences, les parents utilisent des outils pédagogiques pour assurer le suivi de la scolarité de leurs enfants. Ces outils pédagogiques peuvent être des guides, des cahiers de vacances lesquels sont le plus souvent utilisés par les familles plus aisées, mais il y a aussi des livres, des encyclopédies, des CD ou DVD éducatifs qui sont plus accessibles aux familles issus de milieux populaires ainsi que les cours particuliers.

 

Néanmoins, le recours à ces pratiques creusent des écarts entre les catégories sociales mais semblent efficaces.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Les guides et les cahiers de vacances

 

Des guides et des cahiers de vacances sont mis à la disposition des parents pendant les périodes des vacances et même dans le quotidien afin d’assister leurs enfants dans leur travail scolaire.

 

  • Les guides

 

Pour accompagner les enfants dans leur scolarité, les parents peuvent utiliser un guide pratique sous formes de fiches familiales. Rédigées par une équipe ministérielle et partenariale avec l’appui d’experts, ces fiches ont été conçues dans le but de soutenir les familles dans leur effort afin de créer des conditions favorables à la scolarité de leurs enfants. Les fiches familiales proposent des stratégies d’action et facilitent les échanges ainsi que la recherche d’informations.

 

 

Les fiches familiales cherchent à être aussi concrètes que possible pour mieux guider les familles et abordent plusieurs thèmes.

 

 

Généralement, les fiches abordent la scolarisation des élèves mais n’évoquent pas les besoins particuliers de certains enfants. En effet, ces fiches sont conçues pour tous ceux qui sont intéressés par l’accompagnement à la scolarité des enfants.

 

Les fiches familiales sont fondées sur certains principes à savoir :

 

  • Toutes les familles ont le droit de soutenir la scolarité de leurs enfants.

 

  • Le soutien scolaire apporté aux enfants n’est pas une tâche facile.

 

 

  • L’action de chaque jour soutient l’envie d’acquérir des connaissances, la persévérance, la confiance en soi…

 

  • Les éléments suivants contribuent à renforcer les familles dans leurs connaissances, leurs compétences et leur donner confiance pour accompagner leurs enfants dans la scolarité : information, création d’un environnement favorable pour son enfant, organisation.

 

 

Dans les fiches familiales, les thèmes suivants peuvent être abordés : suivre son enfant à l’école, pourquoi l’enfant ne doit pas manquer l’école, comment aider mon enfant dans sa scolarité, comment aider son enfant dans son travail personnel, …Cette liste n’est pas exhaustive et d’autres thèmes sont encore abordés

 

 

 

 

 

 

  • Les cahiers de vacances

 

 

Actuellement, le marché des cahiers de vacances est en pleine expansion et propose divers travaux scolaires. Les parents peuvent trouver une multitude de cahiers de vacances pour que les enfants ne perdent pas leur acquis appris à l’école.

 

Un cahier de vacances permet à l’enfant de s’exercer durant les vacances ou à la maison et retrouver le rythme auquel il est habitué à l’école. Un peu d’apprentissage tous les jours peut être bénéfique pour l’enfant.

 

Ces cahiers sont généralement utilisés par les parents pour faire réviser leurs enfants durant les vacances. Toutefois, pour ne pas trop charger les enfants, les exercices sont présentés de manière ludique.

 

 

Le choix des cahiers de vacances par les parents est assez délicat. Pour les enfants de la classe secondaire, les révisions sont plus sérieuses et le choix se porte généralement sur les cahiers par matière. Ces cahiers contiennent généralement :

 

  • un rappel des notions essentielles du programme ;

 

  • des exercices d’entraînement ;

 

  • des corrections détaillées ;

 

  • des tests ou des bilans pour évaluer ses connaissances.

 

 

Pour utiliser au mieux un cahier de vacances, les parents doivent faire respecter des disciplines et fixer une durée minimum de travail par jour. L’implication des parents est également importante pour motiver les enfants.

 

Pour faire appliquer ces disciplines, les parents doivent s’organiser et prendre certaines pour motiver et aider les enfants à faire des révisions notamment :

 

  • faire participer les enfants au choix du cahier de vacances ;

 

  • annoncer le programme à l’avance en fixant des dates (planifier les exercices à faire) ;

 

  • choisir le bon moment de la journée et faire que l’horaire soit un rituel ;

 

  • exiger de l’enfant qu’il fasse le cahier dans l’ordre ;

 

  • corriger les exercices ensemble.

 

 

 

 

 

Les cahiers de vacances sont un moyen pour les parents d’aider leurs enfants dans leur scolarité, de les faire réviser et de partager un moment de complicité en famille. Ils ne servent sans doute pas  à combler les lacunes et rattraper le retard mais peut permettre de consolider des acquis et acquérir une certaine assurance.

 

Bref, l’utilisation des cahiers de vacances est utile et ludique. Néanmoins, ils ne doivent pas devenir une source de stress ou de pression. Ils aident surtout l’enfant à se remettre dans le rythme scolaire.

 

 

  • Les livres et les encyclopédies

 

Les parents se documentent à travers les livres et les encyclopédies pour pouvoir dispenser des meilleures informations aux enfants dans le cadre de leur travail scolaire. Ces types de documentation sont des moyens très efficaces pour rechercher des informations sur un sujet précis et/ou spécifique.

 

Une encyclopédie se définit comme une collection d’articles traitant chacun un thème particulier. « Le but d’une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre, d’en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous, afin que les travaux des siècles passés n’aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; que nos neveux devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux; et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain[19] ».

 

Une encyclopédie a pour vocation de répertorier les connaissances, les savoirs de son siècle et d’ouvrir une réflexion critique. Elle peut prendre la forme d’un livre ou peut être vue sur internet comme une encyclopédie en ligne.  []

 

 

  • Les CD ou DVD éducatifs

 

Les parents assistent également les enfants dans la réalisation de leur travail scolaire à travers des logiciels éducatifs et de CD-ROM ou DVD. Ces outils proposent souvent leçons et des exercices illustrés permettant une meilleure compréhension par les enfants voire même par les parents.

 

 

Les CD ou DVD éducatifs concernent également plusieurs disciplines et contiennent le plus souvent des cours théoriques, des cours pratiques et des résumés.

Ces outils sont disponibles sur des supports électroniques mais peuvent être également téléchargés sur internet.

 

 

 

 

 

 

  • Les cours particuliers

 

 

Souvent, les parents recourent à des cours particuliers afin de répondre à leur angoisse de la sélection scolaire, à un sentiment d’incapacité et à leur indisponibilité.

Le développement des cours particuliers est dû aux transformations du champ scolaire. Ils sont définis comme « des cours donnés à titre payant, en dehors des heures scolaires, dans les disciplines académiques que les élèves apprennent à l’école[20]. ».

Les cours particuliers peuvent être individuels ou collectifs et réalisés au domicile familial ou à celui du prestataire. Ils sont dispensés généralement par des enseignants ou des étudiants à titre de travail individuel ou commercial à travers un organisme. Plusieurs disciplines sont concernées.

 

Généralement, les élèves du secondaire sont plus concernés par le recours à des cours particuliers. Les profils sont différents si on se fie au milieu social d’appartenance des élèves : la pratique est plus répandue chez les familles provenant des milieux favorisés que chez celles des milieux populaires[21]. Pour les classes sociales aisées, le recours à des cours particuliers ne découle pas non seulement d’une finance plus souple mais renvoie à des stratégies scolaires bien fondées et réfléchies.

 

Le recours à ces cours permet aux enfants des classes aisées de compléter l’enseignement scolaire classique dispensée à l’école afin de favorise leur réussite scolaire ou leur succès aux concours d’admission des filières convoitées. Par contre, pour les familles populaires, ces cours sont utilisés pour augmenter leur niveau scolaire en vue de poursuivre une scolarité satisfaisante au regard de la filière des choisies.

 

 

Dans la majorité des cas, les cours particuliers se déroulent à domicile. Généralement, il sera abordé en premier lieu, la méthode de travail de l’élève c’est-à-dire déterminer à l’avance comment l’élève arrive à maîtriser les cours afin de définir les manques à combler. A l’issue de cette mise au point, une critique constructive sera émise sur la méthodologie de travail de l’élève. A partir de cette critique, une méthode ingénieuse sera montrée à ce dernier afin qu’il apprenne rapidement et de façon efficace.

 

 

L’objectif des cours particuliers consiste alors à accompagner l’élève dans sa méthode de travail et lui donner les conseils utiles dans l’accomplissement de ses travaux scolaires.

 

La vie scolaire est un passage nécessaire vers la vie universitaire voire la vie professionnelle. Les cours particuliers permettront ainsi de rendre l’élève plus autonome, sûr de lui  et efficace dans ce qu’il entreprend.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L’internet

 

Pour de nombreuses familles, l’internet est devenu l’un des moyens les plus rapides et efficaces pour effectuer des recherches d’informations, pour apprendre et pour approfondir les connaissances.

 

En utilisant internet comme outils pédagogiques, les parents peut ainsi profiter d’un accès sans limite à des documents éducatifs pour s’enrichir mais surtout pour aider les enfants dans leur travail scolaire.

 

 

De nos jours, l’internet offre beaucoup d’avantages pour les parents quel que soit le milieu de leur provenance. Nous pouvons citer entre autres :

 

 

  • La possibilité de choisir des informations parmi tant d’autres : les parents peuvent consulter plusieurs sources de connaissances telles que les encyclopédies, les livres, les ouvrages…Un large choix d’informations éducatives est disponible et sont des plus récents afin d’aider les parents dans la vie scolaire de leurs enfants voire même élargir leur horizon éducatif.

 

  • L’amélioration des compétences : l’internet permet également aux enfants d’améliorer leur aptitude à la lecture, à la maîtrise des grammaires et des vocabulaires…selon le niveau de l’enfant. Par exemple, il existe des sites pour enfants qui proposent des exercices de lecture et leur permettent d’apprendre à lire tout en s’amusant. Aussi, l’utilisation d’internet permet également d’initier les enfants à l’informatique.

 

 

  • L’accès à diverses formes de distractions : avec les programmes éducatifs proposés sur internet, parents et enfants peuvent apprendre et se distraire ensemble grâce à des documents éducatifs illustrés et ludiques. En effet, l’utilisation de l’internet permet aux parents et aux enfants de partager le plaisir de l’exploration et de la découverte.

 

 

  • La mise en place d’un Programme de Réussite Educative ou PRE

 

Aujourd’hui, le Programme de Réussite Educative ou PRE constitue un dispositif majeur de la politique de la ville. Ce programme met en avant les besoins des enfants en tenant compte de leur famille. Il est souligné que les enfants bénéficiant à la maison d’un environnement favorable aux premiers apprentissages réussissent mieux que les autres.

 

En effet, l’abandon et le décrochage scolaires constituent un problème social et éducatif. Ainsi, le PRE prévoit alors d’intervenir très tôt auprès des enfants (dès le plus jeune âge) et en fonction des multiples aspects qui font les conditions de vie et de réussite d’un enfant.

 

 

 

 

 

Chaque enfant a un droit à l’égalité de chance. Certes, l’école joue un rôle majeur dans l’éducation mais elle a ses limites et ne peut pas tout. Dans ce cas, il est souvent nécessaire de recourir à une intervention éducative, culturelle, sociale en dehors du temps scolaire afin d’aider et d’assister la famille pour une meilleure socialisation des enfants et une construction de leur personnalité. Le Programme de Réussite Educative s’inscrit alors dans la logique de l’égalité des chances.

 

 

Prévenir les problèmes sociaux, éducatifs et scolaires permet de réorienter l’action vers une politique familiale. Il s’agit de développer une stratégie d’aide et de soutien aux familles dans leurs responsabilités éducatives. Dans cette optique, le PRE permet de répondre aux besoins des familles notamment le bien-être de l’enfant et le devenir des enfants dans les milieux défavorisés.

 

Ainsi, le PRE est considéré comme un programme d’aide et de soutien à l’éducation et à la parentalité dans une politique d’éducation familiale. Par ailleurs, le programme est perçu souvent comme intrusif dans la mesure où il s’adresse aux enfants en provenance de familles en difficulté. Les valeurs, les normes et les attitudes parentales sont prises en compte

 

 

  • Origine du Programme de Réussite Scolaire

 

Deux faits fragilisent les effets des politiques éducatives :

 

  • Malgré la mise en place de la politique de la ville et l’éducation prioritaire, les inégalités entre les classes sociales se creusent.

 

  • Les enfants issus des familles de condition modeste sont vulnérables.

 

 

Ce programme retrouve son origine dans les différents constats suivants qu’on retrouve surtout au niveau des difficultés cumulées pour les enfants des Zones Urbaines Sensibles :

 

  • L’échec scolaire: l’éducation présente un enjeu majeur pour la promotion sociale des enfants en provenance des milieux populaires. Néanmoins, pour l’ensemble de ces enfants, le rôle de l’école n’est plus suffisant en matière de promotion sociale mais qu’elle contribue à la reproduction des inégalités scolaires et sociales de ces enfants.

 

 

  • Le décrochage scolaire: il s’agit de l’impossibilité pour les enfants d’acquérir les compétences nécessaires pouvant être perçu dès l’école élémentaire. Les difficultés sont surtout constatées au niveau de la lecture autonome. Face à cette situation, les enfants se retrouvent dans l’impossibilité de faire ses devoirs ou de disposer d’une ouverture culturelle par le biais de la lecture. Ces enfants connaissement alors des difficultés : repli sur soi ; absentéisme régulier ; comportement agressif vis-à-vis des camarades de classe, des enseignants.

 

 

 

 

Dans la plupart des cas, cette situation engendre des échecs scolaires et nombreux sont ceux qui ont un bagage scolaire relativement faible par rapport aux autres et il est d’autant plus difficile pour eux d’être insérés professionnellement dans de meilleures conditions. Le décrochage scolaire découle alors d’un problème social et éducatif.

 

  • Le facteur social: Aujourd’hui, les enfants issus des milieux populaires ont de plus en plus accès aux différents examens durant le cursus scolaire : brevet, baccalauréat. Toutefois, ils leur sont difficiles d’accéder aux filières d’études supérieures et aux emplois les plus convoités.

 

Nous pouvons alors dire que les conditions de vie, le capital culturel et social des parents représente un enjeu important dans la réussite de la scolarité des enfants notamment l’ouverture culturelle, engagement des parents dans le soutien à la scolarité, hygiène et suivi médical adéquat et suffisant, possibilité d’accès à des loisirs éducatif…En effet, ce sont des éléments déterminants pour la réussite d’un enfant. Ainsi, beaucoup de facteurs influencent la scolarité et l’éducation d’un enfant.

 

Ces différents faits permettent alors de constater l’importance du lien entre le parcours scolaire et la situation sociale. D’une manière générale, les enfants bénéficiant d’un milieu favorable aux apprentissages connaissent mieux une réussite scolaire.

 

D’une part, ces différents constats sont à l’origine de la mise en place d’un Programme de Réussite Educative ou PRE.

 

 

D’autre part, le système éducatif est traversé par des logiques de marché de plus en plus compétitif et provoque des inégalités sociales qui font que les populations n’ayant pas les ressources économiques et culturelles nécessaires ne peuvent faire face aux exigences de l’école et de la compétition scolaire. Le Programme de Réussite Educative a été mis en place face au risque de l’accroissement des écarts sociaux au niveau de la réussite scolaire.

 

Ainsi, la mise en place du Programme de Réussite Educative s’inscrit dans une histoire basée sur la notion d’individualisation dans le système éducatif.

 

 

L’individualisation est imposée par le Programme de Réussite Educative. Trois outils fondamentaux composent le Programme de Réussite Educative :

 

 

La charte de confidentialité : il s’agit d’une des premières étapes de la mise en œuvre du Programme de Réussite Educative. C’est l’une des conditions sine qua non du dispositif puisqu’il y a individualisation des actions. La mise en place de cette charte présente trois critères :

 

 

 

 

 

 

 

  • Pratique : individualisation signifie échange des informations entre les corps professionnels régis par des codes de déontologie différents sur chaque élève pour effectuer le diagnostic et mettre en place son suivi. Les informations qui circulent doivent alors être protégées et cadrées.

 

  • Ethique : elle permet le respect de l’élève et des parents.

 

  • Professionnelle : les travailleurs sociaux défendent leur identité professionnelle.

 

 

La charte de confidentialité pose donc clairement les conditions légales pour autoriser les échanges et protéger les acteurs soumis au secret professionnel. Elle ne valide pas les arguments des partenaires qui pourraient évoquer des raisons déontologiques à titre de justification de leur non engagement.

 

Le coordinateur : La fonction de coordination est au centre du Programme de Réussite Educative ou les parcours individualisés. Il existe deux (02) types de profils de coordinateurs. Il s’agit des techniciens des communes et parfois de l’Education nationale recrutés pour leur connaissance du travail social et/ou de l’animation socioculturelle.

 

La structure juridique : Au niveau local, les structures existantes ont été utilisées pour créer la structure juridique nécessaire au Programme de Réussite Educative. Le choix de la structure s’est porté sur celle qui permet de garantir le bon équilibre entre les divers partenaires tout en favorisant la structure qui est rattachée à la mairie.

 

 

  • Description du PRE

 

Depuis sa mise en place le Programme de Réussite Educative contribue à créer les conditions de la réussite pour tous quel que soit le milieu social de provenance des individus. L’objectif du Programme de Réussite Educative consiste à proposer aux enfants et à leurs familles, une aide éducative, culturelle et sociale en dehors du temps scolaire. Le programme est destiné aux élèves à partir des premières années de la maternelle et ce, jusqu’à la fin de l’obligation scolaire et particulièrement à ceux qui présentent des signes de difficultés.

 

Le Programme de Réussite Educative en tant que tel a commencé avec :

 

  • le Plan de Cohésion sociale de juin 2004, programmes 15 et 16 – accompagner les enfants en fragilité et les collégiens en difficulté et rénover l’éducation prioritaire ;

 

 

  • la loi de programmation du 18 janvier 2005 pour la Cohésion sociale ;

 

  • et dans deux circulaires, du 13 juin 2005 et du 14 février 2006, de la délégation interministérielle à la ville (DIV).

 

 

 

Ce programme s’inscrit donc dans le cadre du développement social des quartiers. Il s’agit d’un programme consacré particulièrement aux enfants ou adolescents issus des milieux défavorisés et à leurs familles résidant sur les territoires prioritaires de la politique de la ville.

 

Le PRE propose une approche individualisée en mettant l’enfant au centre de la démarche afin de développer ses capacités personnelles. Ce programme a pour ambition d’atténuer l’impact de  l’inégalité sociale et de maintenir les possibilités d’éducation. Il vise également à :

 

  • donner une chance aux enfants et aux adolescents qui ne bénéficient pas d’un milieu social, familial, culture favorable à leur réussite scolaire ;

 

 

 

  • et, accompagner ceux qui sont dans la fragilité tout en tenant compte de l’environnement dans sa globalité.

 

Dans le cadre du Programme de Réussite Educative, la mise en œuvre d’un accompagnement personnalisé peut contribuer à compenser et corriger les conséquences des inégalités sociales sur les parcours éducatifs que ce soient au niveau de la situation familiale ou des dysfonctionnements des organisations chargées de l’éducation.

 

Par ailleurs, le lien entre individualisme et devoir est très important dans le Programme de Réussite Educative en plaçant l’exigence éducative au cœur de la responsabilité des parents et en liant la représentation de l’égalité des chances à l’implication des parents.

 

Différentes actions sont menées par de nombreux acteurs dans ou hors le cadre scolaire. Néanmoins, elles ne permettent toujours pas aux enfants d’avoir un parcours scolaire réussi.

Avec le Programme de Réussite éducative, des nouveaux moyens sont mis à la disposition des partenaires locaux afin d’être utilisés de manière plus souple.

 

Aujourd’hui, le Programme de Réussite Educative ou PRE est un dispositif majeur de la politique de la ville, complexe à mettre en œuvre mais qui connaît  un grand succès. Ainsi, le PRE est une innovation importante dans la politique de la ville par l’ampleur des moyens. L’importance de ce programme se trouve :

 

  • dans l’originalité de sa démarche. Il est associé autour du parcours scolaire de l’enfant, des professionnels disposant des compétences et des univers professionnels variés ;

 

 

  • et dans son mode de pilotage qui associe un cadre national robuste aux initiatives et compétences de terrain.

 

 

  • Les méthodes

 

La mise en œuvre de chaque projet de réussite éducative est réalisée par une structure juridique dédiée ayant pour attribution le pilotage et la gestion des crédits alloués au programme.

Chaque projet local de réussite éducative est régi par une convention locale entre le Préfet de département, délégué de l’Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances ou Acsé et la structure juridique porteuse du projet.

 

Au niveau national, le financement du projet est réalisé par l’Acsé qui est chargée de l’animation, le suivi et l’évaluation.

 

En effet, les crédits de réussite éducative alloués permettent de mettre en place et de financer des projets locaux composés d’équipes pluridisciplinaires de soutien à des enfants particulièrement en difficulté. Ces équipes se composent de différents professionnels dont enseignants, éducateurs, intervenants sportifs et culturels…

 

Aussi, dans le cadre du Programme de Réussite Educative, il peut être proposé des actions collectives innovantes en matière de santé, de parentalité, d’épanouissement de l’enfant…

 

En outre, il est également mis en place des internats de réussite éducative qui ont été conçus pour permettre aux jeunes scolarisés, notamment en difficultés et issus de milieux défavorisés et non favorables à leur réussite scolaire, de continuer leur scolarité dans de  meilleures conditions.

 

Dans toutes les actions proposées par le programme, l’accord des parents est nécessaire et font l’objet des protocoles de travail et d’accords parentaux signés.

 

D’après Glasman, les programmes mis en place sont peu innovants. L’urgence de la mise en place du programme a contribué à la mobilisation du déjà maîtrisé. Aussi, les Programmes de Réussite Educative sont affectés par des effets de mode et des effets d’offre. Les types d’actions suivantes se dégagent :

 

  • Les actions relatives au scolaire et à l’accompagnement scolaire.

 

  • Les actions du socio-éducatif.

 

  • Les actions de parentalité : accompagner les familles dans leurs fonctions parentales en matière d’éducation, valoriser les compétences des parents.

 

 

 

 

 

 

  • Les actions médico-sociales : hygiène, alimentation.

 

 

  • Les principes du PRE

 

Les dispositifs de réussite éducative concernent une en charge individuelle et collective des enfants et des adolescents de la maternelle au collège. Ces dispositifs sont conçus afin de permettre un suivi individualisé de ces derniers. Pour ce faire, les principes suivants doivent être respectés :

 

  • Modification, rassemblement et coordination locale d’un collectif des professionnels sociaux, sanitaires et éducatifs.

 

  • Mise en œuvre d’un accompagnement des enfants et des adolescents avec les parents. Cet accompagnement se fera essentiellement hors temps scolaire.

 

  • Evaluation et adaptation du dispositif de réussite éducative au regard de la situation individuelle de chaque enfant ou de chaque adolescent concerné ainsi que de sa famille.

 

  • Apport si nécessaire d’un soutien ou d’une assistance directe aux parents afin qu’ils puissent améliorer les conditions de vie de leurs enfants et de les aider également dans leur rôle de parents dans l’éducation de ces enfants.

 

  • Mise en œuvre d’une action spéciale destinée à des mineurs isolés.

 

 

Afin de créer un dispositif de réussite éducative, il est obligatoire pour les institutions concernées d’y participer parce que ce type de partenariat assure l’efficacité du programme.

 

Dans le cadre du soutien individualisé, des équipes pluridisciplinaires sont mobilisés dans les dispositifs. Les différents intervenants contribuent à la réussite scolaire de l’enfant.

 

L’élaboration du projet de réussite éducative est faite localement et identifie la structure juridique support, la composition de son conseil d’administration et les équipes pluridisciplinaires de soutien constituées ou en cours de constitution. Le projet de réussite éducative s’appuie sur un diagnostic territorial et définit des indicateurs ainsi que le dispositif d’évaluation. Il décrit également les actions envisagées dans le cadre du projet.

 

 

  • Les apports attendus du Programme de Réussite Educative

 

Le PRE est un projet de grande envergure au niveau des villes et les résultats attendus sont très importants pour chaque acteur concerné. Ces apports sont notamment :

 

 

  • Amélioration de la prévention des formes de fragilité et de vulnérabilité affectant l’autonomie de l’enfant et de l’adolescent à travers la mise en œuvre d’une proposition éducative personnalisée.

 

 

  • Construction d’une approché élargie de la réussite éducative par des acteurs de référence et disposant des cultures professionnelles différentes et avec les parents et l’enfant.

 

 

 

 

 

 

Par ailleurs, les parents jouent un rôle important dans le Programme de Réussite Educative. Ils y sont impliqués :

 

  • comme public : les parents doivent aussi être aidés dans leur tâche éducative.

 

  • et comme partenaires : l’accord des parents doit toujours être demandé lors de l’intégration de l’enfant dans le Programme de Réussite Educative puisque d’un point de vue juridique, les enfants ne sont pas autonomes mais dépendent de leurs parents et leur prise en charge est effectuée sur leur autorisation. D’un point de vue symbolique, les enfants doivent savoir que les parents ont pris une décision quant à leur entrée dans le dispositif  et accréditent les intervenants du programme.

 

  1. L’impact de l’environnement éducatif sur la scolarité des enfants

 

 

Ces dernières années, la mise en place des nouvelles dispositions permettant d’améliorer la scolarité des enfants est venue transformer l’environnement éducatif. L’accompagnement à la scolarité exerce alors un impact économique considérable et ne doit pas être négligé.

 

L’accompagnement à la scolarité vise à fournir de l’aide aux élèves qui ne trouvent pas dans leur environnement familial des ressources suffisantes pour mener à bien leur scolarisation mais aussi pour bénéficier des différentes activités réalisées à l’école.

 

Il est alors important d’étudier l’adéquation et l’efficacité de l’accompagnement à la scolarité aux besoins des élèves.

 

 

  1. Les effets positifs de l’accompagnement à la scolarité

 

Les effets de l’accompagnement à la scolarité sont temporels puisque la plupart des dispositifs ne peuvent produire des effets à long terme précis. Il ne peut être pas garanti la fiabilité des résultats en termes de comparaison entre les élèves concernés.

 

L’accompagnement à la scolarité vise à améliorer la qualité de la scolarité et plus globalement la réussite scolaire d’un enfant. Selon plusieurs dimensions, ce dispositif renvoie à de nombreux indicateurs à savoir :

 

  • acquisitions des compétences et des connaissances ;

 

  • attitudes et comportements face à la scolarité ;

 

  • confiance en soi ;

 

  • parcours scolaires ;

 

  • insertion professionnelle et sociale ;

 

 

Les effets de l’accompagnement à la scolarité sont différents selon les caractéristiques des élèves. En effet, ce dispositif ne permet pas de réduire significativement la difficulté scolaire. Dans la plupart des cas, les élèves les plus en difficulté ou issus des milieux modestes  tirent le plus profit de l’accompagnement à la scolarité alors qu’il peut provoquer des effets négatifs pour les élèves en difficulté plus légère.

 

L’accompagnement à la scolarité exerce un impact positif sur les pratiques pédagogiques et facilite la mise en place du socle commun de connaissances et de compétences.

 

 

 

 

 

 

Néanmoins, si l’accompagnement à la scolarité ne semble pas permettre de réduire d’une manière significative la difficulté scolaire au niveau global, il est constaté certaines tendances stables liées à l’efficacité sur les apprentissages. Par ailleurs, l’accompagnement à la scolarité peut être bénéfique afin de réduire les inégalités sociales de réussite.

 

L’efficacité potentielle de ce dispositif est alors estimée en fonction des facteurs classiques liés à l’efficacité des pratiques pédagogiques

 

 

  1. Amélioration du comportement des enfants face à l’école et la confiance en soi

 

Depuis longtemps, le comportement scolaire est un problème dont on parle beaucoup. Les acquisitions des élèves au sein de l’accompagnement à la scolarité font l’objet d’évaluations relativement précises. Par contre, il est d’autant plus difficile de procéder à celles des attitudes et des comportements.

 

L’accompagnement à la scolarité est l’un des dispositifs permettant aux enfants de comprendre l’objectif de leur scolarisation et de renforcer leurs capacités.

 

Dans certains cas, les enfants adoptent des comportements hostiles vis-à-vis de l’école et l’accompagnement à la scolarité visent à améliorer leur comportement face à l’école et développer la confiance en soi.

 

Au sein de l’accompagnement à la scolarité, le comportement et l’attitude des parents et des enseignants ont des conséquences directes sur le processus de socialisation des enfants comme :

 

  • l’ouverture aux autres ;

 

  • l’acceptation des différences ;

 

  • la confiance ;

 

  • la capacité de l’enfant à gérer et régler les conflits par lui-même ;

 

  • le goût que sent l’enfant de se tourner vers les autres ;

 

  • le renforcement de la personnalité de l’enfant afin de s’affirmer positivement.

 

 

  • Amélioration du comportement des enfants face à l’école

 

 

Le comportement des enfants à l’école est l’un des facteurs qui conditionnent la réussite ou l’échec scolaire. Certes, l’école a des attentes vis-à-vis des élèves en matière de comportement.

 

 

Etre un élève est un métier difficile puisque l’enfant doit faire face aux exigences d’une nouvelle socialisation qui diffère du milieu familial de sa provenance. Plusieurs conditions doivent être remplies pour être un bon élève comme avoir une capacité intellectuelle apte à acquérir des savoirs mais aussi une bonne aptitude pour faire face aux attentes d’un nouvel environnement.

 

 

L’école est un lieu de vie pour les enfants. Ils passent la majorité de leur temps dans l’établissement scolaire avec les enseignants, les camarades et bien d’autres personnes dans l’institution.

 

L’école, en tant qu’institution sociale, a pour rôle d’accueillir tous les enfants et pour mandat de les instruire, de les socialiser et de les qualifier.

 

 

Pour les enfants, il est question de s’adapter à la vie scolaire. Etre scolarisé et intégrer l’école leur permet de se familiariser avec l’environnement éducatif et comprendre l’objectif de leur scolarisation. Mais certains d’entre eux manifestent un manque d’intérêt pour la vie scolaire. Ces derniers font déjà preuve d’une grande vulnérabilité face aux réalités scolaires et se comportent difficilement comme les problèmes d’attention, le refus d’apprendre, etc. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces comportements : la pauvreté, les pratiques parentales inefficaces, les situations familiales…

 

 

En effet, les problèmes comportementaux de ces élèves présentent une réalité scolaire complexe lorsque l’école se fixe pour défi de s’adapter à chaque élève venu. Certains élèves développent des comportements agressifs et qui nuisent à leur adaptation scolaire.

 

 

Les agents d’éducation sont inquiets des comportements de ces élèves car cette situation entraîne souvent la perte de l’estime de soi, les souffrances morales importantes pouvant entraîner de graves conséquences sur l’avenir scolaire et social de l’enfant. Par ailleurs, d’autres élèves ont des comportements sous-réactifs c’est-à-dire ils développent des traits de passivité et de la dépression. Plus tard, ces comportements pourront engendrer les décrochages scolaires, le chômage et l’isolement social. Ces problèmes risquent de se fixer en permanence s’ils ne sont pas traiter aussitôt.

 

 

Au vu de ces comportements, les parents manifestent alors un sentiment d’impuissance vis-à-vis de l’école. Les élèves en difficulté de comportement exigent beaucoup d’attention de la part des enseignants qui s’avèrent être pour ces derniers une tâche vraiment ardue.

 

 

Pour faire face à ces problèmes, l’école essaie de créer un environnement scolaire favorable à travers les règles communes existantes dans l’école qui doivent être clairement expliquées et appliquées par les adultes et les élèves. Ces règles permettent aux élèves de respecter les disciplines, de progresser et d’évoluer sur la voie du succès.

 

 

Dans cette même optique, l’accompagnement à la scolarité joue un rôle prépondérant dans l’éducation de ces enfants. L’avantage de la fréquentation de ce dispositif est notamment l’amélioration du rapport des élèves à l’école. Il permet à ces derniers de garder un certain rythme scolaire et de renforcer leur capacité d’adaptation et d’apprentissage.

 

 

L’accompagnement à la scolarité exerce des effets positifs en termes de socialisation des élèves. Il est constaté une amélioration du comportement de ceux qui fréquentent le dispositif et également des bénéfices psychologiques pour l’enfant. En effet, il s’agit des impacts positifs sur la vie de l’élève à l’école et son rapport au travail scolaire. L’amélioration du comportement englobe généralement la fréquentation régulière du soutien et du changement d’attitude face à l’école et au travail scolaire.

 

Dans l’accompagnement à la scolarité, la prise en charge de l’élève s’affirme par une attention particulière portée à ce dernier que ce soit par les accompagnateurs ou par les parents. L’enfant est écouté, respecté et le dialogue se pose.

 

Par ailleurs, il est important de souligner que l’attention accordée à l’individu est centrée sur la personne, essentiellement dans un registre socio-affectif, alors que, dans les cours particuliers, elle se veut d’abord polarisée par les spécificités individuelles en matière d’apprentissage et de compréhension[22].

 

Succinctement, l’enseignement et l’éducation demeure une activité relationnelle entre l’enseignant, l’élève et les parents et doit être développée pour la réussite de chacun. L’accompagnement à la scolarité vise alors la réussite scolaire des élèves et les difficultés de comportement de ces derniers ne doivent pas être négligées.

 

 

  • Améliorer la confiance en soi

 

L’enfant se fait une idée de lui-même et se forge au fur et à mesure de son évolution, un concept de soi qui varie considérablement. Cette idée est liée aux différents domaines importants de la vie.

 

Les enfants ne naissent pas avec une image d’eux-mêmes. Ils apprennent à se voir d’abord et avant tout au regard porté par des personnes importantes pour eux : les parents, les frères et sœurs, les enseignants, les camarades de classe.

 

Dans la vie, la confiance est une attitude fondamentale. Elle permet de rassurer, de créer un esprit de paix et surtout d’envisager la vie d’une manière optimiste. La confiance se construit progressivement au fil des années. Pour un enfant et de même pour un adulte, elle varie au cours de l’existence avec de subites progressions et des régressions temporaires. Justement, l’estime de soi puise sa source dans des relations d’attachement suscitant un sentiment de confiance.

 

Dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, tout enfant qui se fait aider par des personnes : enseignants, parents, camarades, membres de la famille perçoit ces personnes comme aimables et ayant une valeur. Lorsque ce sentiment est intériorisé, il rassure l’enfant et lui ouvre l’univers des possibilités. Concrètement, l’enfant peut se dire : « Si je me fais aider par ces personnes dans mes devoirs, il est possible d’être aidé par d’autres ». Ainsi, la confiance génère l’optimisme. Et par la suite, au fur et à mesure qu’il est aidé, il commence à assimiler ce qu’on lui apprend et développe ainsi une confiance en soi.

 

 

Les enfants sont des êtres fragiles, immatures et dépendants de différents acteurs dans la réalisation de leur travail scolaire voire dans leur scolarité en général.

 

Néanmoins, que ce soit à la maison comme à l’école, cette confiance en soi ne peut s’établir que si l’enfant éprouve un sentiment de sécurité physique et psychologique. Mais un contexte d’incertitude peut diminuer chez l’enfant et améliorer la confiance en soi au fur et à mesure de son évolution dans la société.

 

 

En effet, l’enfant ressent un sentiment de sécurité lorsqu’il a une vie stable et surtout quand les personnes importantes à ses yeux sont régulièrement présentes et le soutiennent dans ce qu’il entreprend.

 

Pour que l’enfant développe rapidement sa confiance en lui, il doit tout d’abord être protégé des dangers et apprendre à connaître les limites de son milieu. L’enfant doit apprendre à adapter ses comportements en fonction des réalités qui existent et qui l’entourent.  Il doit apprendre à s’autodiscipliner.

 

 

Dans notre cas, les apprentissages classiques à l’école contribuent alors au développement de leur capacité à traiter les devoirs, leur esprit de recherche, de compréhension, de créativité, etc. Et, l’accompagnement à la scolarité, en complément de ces apprentissages, renforce de plus en plus leurs capacités et améliore la confiance en soi. Plus ces élèves assimilent et maîtrisent les cours, plus ils deviennent autonomes.

 

Pour que l’enfant puisse intégrer une autodiscipline, un sentiment de sécurité et de confiance en soi, il est important de lui apprendre des règles de conduite qui doivent être respectées. C’est ainsi, que l’accompagnement à la scolarité est plus efficace pour ces enfants surtout pour ceux issus des milieux défavorisés où la discipline et les règles ne sont pas appliquées ou même inexistantes dans ces familles.

 

Pour que les enfants adoptent ces règles, celles-ci doivent comporter les caractéristiques suivantes :

 

  • Claires : les règles permettent de véhiculer les valeurs éducatives (respect de soi, des autres ou de l’environnement qu’on souhaite transmettre aux enfants. Dans ce cas, les parents et les enseignants doivent préciser et expliquer les valeurs qu’ils considèrent importantes pour l’éducation de l’enfant et pour que ce dernier adhère à ces valeurs et les adoptent.

 

  • Concrètes : l’établissement des règles doivent être fait en fonction d’actions concrètes et attendues

 

  • Constantes : l’application des règles ne doit pas varier selon les pulsions et les humeurs de l’adulte. La constance exerce un impact positif sur l’enfant lorsque les parents ou les enseignants ne perdent jamais de vue les valeurs à transmettre. La constance provoque des sentiments de sécurité à l’enfant et permet de voir les adultes comme des personnes fiables et de confiance.

 

  • Conséquences : les enfants ont souvent tendance à ne pas respecter les règles. Dans ce cas, ils doivent assumer les conséquences de leur comportement.

 

  • Adaptées : les valeurs à transmettre à l’enfant dépendent de l’action des parents ou des enseignants.

 

Lorsque les parents et les enseignants sont considérés par l’enfant comme fiables, sécurisants et méritent sa confiance, il intériorise sa confiance et a de l’espoir face à l’avenir.

 

Ainsi, l’accompagnement à la scolarité permet de renforcer les acquis et de mettre en valeur chaque élève. Les attitudes suivantes permettent aux parents et aux enseignants de favoriser la confiance en soi des enfants :

 

  • Etre présent auprès de l’enfant de façon chaleureuse.

 

  • Faire appliquer des règles familiales et scolaires claires et peu nombreuses.

 

  • Inspirer confiance.

 

  • Evoquer souvent les forces et les qualités de l’enfant.

 

  • Parler des difficultés de l’enfant en ménageant sa fierté et en lui donnant des moyens afin qu’ils puissent d’améliorer.

 

  • Autoriser l’ouverture aux autres c’est-à-dire au monde extérieur.

 

  • Encourager l’enfant à créer son propre cercle d’ami et lui laisser gérer ses conflits tout seul : cela affirmera encore plus la confiance en soi.

 

  • Encourager la motivation de l’enfant.

 

  • Amener l’enfant à accepter ses erreurs.

 

  • Aider l’enfant à planifier ses objectifs.

 

  • Inciter l’enfant à se corriger lui-même.

 

Au sein de l’accompagnement à la scolarité, il est constaté une amélioration de la confiance en soi et une affirmation de la personnalité des élèves grâce au fait que les adultes sont plus attentionnés et portent sur eux un regard nouveau.

 

Par ailleurs, pour développer la confiance en soi, l’enfant doit faire ses preuves et réussir tout seul puisqu’il ne peut faire d’apprentissage moteur, intellectuel et social sans ce succès.

 

 

La réussite renforce les acquisitions et les compétences tout en assurant leur conservation. Pour s’affirmer, l’enfant doit connaître le succès qui est un besoin fondamental. Dans ses démarches, il doit être conscient et faire confiance à ses valeurs, ses qualités, ses forces c’est-à-dire avoir une estime de lui-même afin d’espérer avoir du succès et être motivé par la suite. Autrement dit, l’estime de soi étant une attitude fondamentale est à la base du processus d’apprentissage.

 

Il est tout aussi important que l’enfant se pose des défis ou les parents et les enseignants l’aident à se fixer des objectifs réalistes et adaptés à son niveau de développement et à ses capacités.

 

 

Aussi, il est nécessaire d’aider l’enfant à reconnaître ses erreurs pour qu’il les corrige lui-même et pour éviter de les refaire.

 

Tout au long de l’accompagnement à la scolarité, l’enfant se concentre sur le processus d’apprentissage et en suivant les consignes des enseignants et/ou de ses, en tenant en compte ses erreurs, il finira inévitablement par réussir. Il se sentira alors efficace et aura dorénavant confiance en lui et en ses capacités.

 

 

  1. Amélioration des résultats scolaires

 

La qualité de l’offre scolaire et éducative est un vecteur essentiel pour le développement des enfants en raison de son incidence directe sur les familles et son impact sur la scolarité des enfants.

 

L’enjeu est important lorsqu’il s’agit de l’avenir de l’enfant. Les parents et les enseignants ne cessent de développer et de perfectionner leur approche de soutien afin d’augmenter le taux de réussite de ce dernier. Voilà pourquoi de nombreux parents sollicitent un dispositif rigoureux d’accompagnement scolaire afin d’être satisfaits par les résultats scolaires de leurs enfants.

 

L’accompagnement à la scolarité traduit une préoccupation très précise concernant l’amélioration de la réussite scolaire de l’enfant. Pour ce faire, différentes méthodes d’accompagnement sont proposées à ces derniers.

 

L’accompagnement à la scolarité est une activité très répandue et répond à une préoccupation majeure de nombreux parents : l’amélioration des résultats scolaires aboutissant à une réussite de leurs enfants.

 

Mais si beaucoup de parents font appel à l’accompagnement à la scolarité, quels sont les effets de ce dispositif sur l’amélioration des résultats scolaires de l’enfant ? Comme le montrent de nombreuses études, ces effets sont rarement évalués. Certes, on ne peut pas réellement affirmer que les évaluations sont inexistantes[23] mais elles présentent dans la majorité des cas un certain nombre de limites.

 

Quels sont ces limites ? Selon les acteurs qui l’analysent, d’une part, les évaluations sont fondées sur des opinions contradictoires ; d’autre part, ces évaluations sont très particulières puisqu’elles concernent un dispositif spécifique en un lieu particulier. Les résultats obtenus ne peuvent alors pas être considérés comme une généralité.

 

Dans l’ensemble et sur le plan pédagogique, les élèves qui fréquentent l’accompagnement à la scolarité ne fournissent pas des progressions différentes par rapport aux autres élèves qui ne fréquentent pas ce dispositif. Si l’on se centre uniquement sur les résultats scolaires, en termes d’amélioration des acquisitions, la fréquentation de l’accompagnement scolaire ne se traduit pas par des progrès notables[24]. Les progrès concernent une minorité d’élèves sauf dans certains cas bien précis[25].

 

Les effets de l’accompagnement à la scolarité sur les résultats scolaires des élèves sont alors assez ténus. Toutefois, il est constaté une variation de son efficacité en fonction du niveau scolaire concerné et les modalités de prise en charge par les acteurs : accompagnateurs, parents…

 

Pour avoir un niveau assez général, il y a lieu de réaliser une simple comparaison des progressions des élèves qui suivent l’accompagnement à la scolarité à celles qui ne le fréquentent pas.

 

En effet, le terme générique d’accompagnement à la scolarité semble recouvrir des dispositifs très variés sur le plan de leur mode de fonctionnement, mais également sur le plan du public accueilli [26].

 

En termes d’efficacité, les résultats différenciés doivent être produits en fonction des modes de fonctionnement des dispositifs.

 

Deux questions méritent alors d’être posées :

 

  • Qu’est-ce que l’accompagnement à la scolarité ? et,

 

  • Quels sont les élèves qui le fréquentent ?

 

A partir de ces questions, il s’agit donc de constater quels élèves tirent le plus profit de l’accompagnement à la scolarité et quelles sont les situations pédagogiques les plus ou moins favorables.

 

Par ailleurs, tous les acteurs du système éducatif concentrent et réunissent tous leurs efforts afin que les élèves puissent acquérir les connaissances fondamentales. Tout au long de leur scolarisation, les progrès fournis par les élèves sont suivis de près et d’une manière régulière de l’école primaire au collège. Lorsque ceux-ci rencontrent des difficultés au cours de leur scolarisation, ils bénéficient d’une aide personnalisée et notamment de l’accompagnement à la scolarité.

 

 

La fréquentation de l’accompagnement à la scolarité se traduit alors pour certains élèves par des progrès et permet d’améliorer leurs acquis et leurs performances. Ce dispositif contribue à une efficience scolaire et ses effets sont donc favorables aux élèves en termes de résultats scolaires.

 

 

  1. Amélioration du niveau des élèves les plus en difficultés

 

Par rapport aux dernières années, le système éducatif actuel a nettement évolué. L’Etat et les différents acteurs de l’éducation ne cessent de trouver des moyens afin d’améliorer la scolarité de l’enfant. Pour ce faire, ils développent des dispositifs qui permettent de répondre aux difficultés scolaires tels que :

 

  • la politique d’éducation prioritaire ;

 

  • le développement des dispositifs d’aide et de soutien à l’école ;

 

  • et, les dispositifs d’aide et d’accompagnement en dehors de l’école.

 

La corrélation forte entre leur milieu socioculturel d’appartenance et leurs résultats scolaires fait émerger peu à peu l’idée selon laquelle, pour lutter contre l’échec solaire, on pourrait contourner l’Ecole c’est-à-dire faire autre chose que du scolaire[27].

L’accompagnement à la scolarité vise surtout un public défini sur des critères sociaux, culturels et scolaires. La majorité des élèves intégrant les différents dispositifs est souvent issue d’environnements sociaux modestes et rencontrent des difficultés scolaires variables. Ces élèves ont un niveau moyen voire très bas d’acquisitions scolaires. Autrement dit, ce sont les élèves les plus en difficultés et ont un niveau scolaire relativement bas par rapport aux autres.

Souvent pour certains élèves, la décision de fréquenter ces dispositifs relève d’une démarche personnelle c’est-à-dire d’une manière volontaire ; contrairement aux autres dont les parents et les enseignants sont à l’origine de l’initiative.

 

En effet, l’objectif de tout élève et de tout parent pour leurs enfants consiste à avoir une meilleure scolarisation aboutissant à de bons résultats scolaires afin de mieux préparer leur avenir professionnel et faire face à la vie quotidienne.

 

D’autant plus qu’il est constaté d’une part la baisse des performances des élèves en difficultés et d’autre part, l’accroissement des inégalités entre les élèves notamment :

 

  • entre garçons et filles ;

 

  • entre âge normal et retard scolaire ;

 

  • entre les catégories sociales.

 

 

 

De ce fait, nous constatons qu’il existe une source d’inégalité des enfants face à la scolarisation. Dans les familles plus aisées, l’attention des enfants sont attirés vers la curiosité sur différents phénomènes que ce soit naturel ou culturel. L’enfant est motivé à suivre les enseignements et les formations dispensés par l’école. Une fois arrivée chez eux, les parents leur aident à assimiler les cours théoriques et les exercices d’application.

 

Par contre, dans les familles modestes qui ne sont pas en mesure d’appliquer ces enseignements au sein de leur famille, chaque jour l’enfant découvre à l’école des questions qui ne s’étaient jamais posées et ils sont envahis par le désintéressement. Dans ces cas-là, nous pouvons dire que l’école nourrit l’apprentissage des uns sans en faire naître le moindre chez les autres.

 

Ainsi, pour répondre à la difficulté scolaire, il a été mis en place un éventail très large de dispositifs d’aide aux élèves dont l’accompagnement à la scolarité en fait partie.

 

Nous pouvons dire que socialement ou scolairement, les élèves les plus en difficultés ont fortement besoin d’intégrer ce dispositif. Les effets de l’accompagnement à la scolarité sur les progressions des élèves se présentent ci-après et tiennent en compte de l’influence d’autres facteurs dont le niveau scolaire avant l’intégration dans le dispositif et le milieu social de leur provenance :

 

 

  • Progression des élèves tout au long de leur parcours scolaire : par rapport à leur niveau scolaire à l’intégration initial dans le dispositif, il est constaté une nette amélioration du niveau scolaire et des progrès considérables sont soulignés.

 

Dans ce sens, l’accompagnement à la scolarité fournit une aide précieuse pour ces élèves grâce à l’implication des différents acteurs du dispositif tels que les professionnels, les enseignants, les éducateurs, les parents, l’Etat… mais aussi grâce aux efforts personnels qu’ils ont fournis au sein de l’accompagnement à la scolarité.

 

Par ailleurs, à l’issue de ce dispositif, les parents sont sensibilisés par la démarche et sont sollicités à fournir les efforts nécessaires, la motivation, l’engagement et à soutenir ainsi leurs enfants dans leur scolarité.

 

  • Meilleur suivi de la scolarité des enfants : la fréquentation de l’accompagnement à la scolarité permet aux élèves en difficultés de bénéficier d’un suivi régulier de leur scolarité selon les besoins.

 

 

  • Parcours adaptés à chaque élève selon le niveau scolaire : afin de respecter l’égalité des chances, l’accompagnement à la scolarité fournit aux élèves des conditions de travail optimal leur permettant de développer leur ambition scolaire. L’intensité fournit par le dispositif dépend du niveau scolaire de l’élève de même que l’accompagnement proposé. Chaque élève sera ainsi pris en charge en fonction des lacunes et des principales difficultés constatées.

 

 

 

 

  • Accompagnement des élèves dans leurs choix d’orientation : l’accompagnement à la scolarité permet aux élèves de développer leur capacité de s’orienter tout au long de leur parcours scolaire voire de leur vie. Le dispositif, en proposant un parcours de découverte des métiers et des formations, informe tout d’abord les élèves et leur apprend à faire face à leur avenir professionnel.

 

 

  • Meilleur résultat dans le travail scolaire : l’accompagnement à la scolarité permet aux élèves en difficultés de s’exercer et d’assimiler les cours. Au fur et à mesure de la fréquentation du dispositif, ces élèves progressent et de meilleurs résultats sont obtenus concernant les devoirs et les leçons.

 

  • Instauration d’une politique d’éducation prioritaire : cette politique consiste à faire respecter le principe d’équité entre les élèves et exerce un effet positif sur les comportements.

 

  • Diminution des effectifs des élèves : l’accompagnement à la scolarité propose une aide individualisée ou en groupe. Au sein de ce dispositif, les effectifs des élèves sont alors réduits par rapport à ceux en classe. Cette réduction permet alors à chaque élève de bénéficier d’un suivi personnalisé.

 

Par exemple, dans le cas de l’accompagnement individuel, l’accompagnement à la scolarité est très bénéfique pour l’élève puisque le suivi effectué par les accompagnateurs et/ou par les familles est optimal.

 

Dans le cas de l’accompagnement en groupe, les accompagnateurs forment des petits groupes d’élèves et l’aide est fournie de manière intensive.

 

  • Rôle important des parents dans l’implication dans l’accompagnement à la scolarité : les parents contribuent à la progression et à leur réussite des enfants en s’impliquant d’avantage dans la scolarité de leurs enfants que ce soit sous forme d’aide, d’accompagnement et/ou de soutien. L’engagement parental est un des facteurs importants dans la réussite scolaire de l’enfant.

 

Si de nombreuses études ont démontré l’inefficacité de l’accompagnement à la scolarité pour certains élèves, le dispositif est bénéfique pour les élèves en difficultés. Néanmoins, le dispositif doit être mis en place tout en tenant comptant des différents critères d’évaluation.

 

 

  1. Prise de responsabilité des enfants

 

L’accompagnement à la scolarité n’est pas seulement une aide aux devoirs ou au travail personnel. Au cours de sa mise en œuvre, les enseignants et les parents soutiennent et encouragent les enfants. Ils portent plus d’attention à l’enfant. A cet effet, la combinaison de la disponibilité affective, le soutien et l’encouragement exerce toujours un impact favorable sur les comportements de l’enfant. Autrement dit, il devient plus responsable.

 

 

 

 

La prise de responsabilité de l’enfant tourne autour de cinq thèmes :

 

  • L’adaptation à la vie familiale : cette adaptation se caractérise par la discipline, la politesse, l’obéissance, l’honnêteté. A travers l’apprentissage et le respect des règles établies au sein de l’accompagnement à la scolarité, les enfants adoptent des attitudes et développent des habitudes qui vont se transformer en valeurs.

 

 

La prise de responsabilité de l’enfant commence tout d’abord au sein de la famille, du cercle proche et s’étend par la suite à l’extérieur. La capacité d’adaptation de l’enfant dans l’environnement familial le pousse à développer des capacités favorables à sa réussite scolaire et sa maturité.

 

  • L’autonomisation : l’autonomie concerne surtout l’initiative, la curiosité intellectuelle, l’esprit créatif, l’esprit critique. Etre autonome signifie pour l’enfant être capable de se débrouiller tout seul et avoir confiance en soi. Certes, dans l’accompagnement à la scolarité, les enseignants et les parents guident et assurent un suivi régulier de la scolarité de l’enfant et l’apprennent petit à petit à progresser.

 

Par exemple, dans la réalisation d’un devoir, l’enfant rencontre des difficultés à faire une addition ; les parents et les accompagnateurs leur montre les démarches à faire et les cours à assimiler. A partir de ce moment, l’enfant commence à développer sa curiosité et ses capacités intellectuelles : mémoriser les leçons (formules…), faire des recherches, suivre la logique, etc. Au fur et à mesure de son apprentissage, cette démarche sera ancrée dans son cerveau et lui permettra de faire tout seul ses calculs.

 

Par ailleurs, cette autonomie ne concerne pas seulement les devoirs et les leçons mais englobe la totalité du travail scolaire de l’enfant voire toute son éducation.

 

Dans l’éducation des enfants, les enseignants et les parents doivent avoir des compétences dans la psychologie de l’enfant, ce qui va pousser le modèle d’autonomie chez l’élève comme l’apprentissage de la lecture par exemple.

 

  • La stimulation et le renforcement de ses capacités : l’élève qui suit le dispositif de l’accompagnement à la scolarité est soit en difficulté soit il veut renforcer ses acquis. Au fur et à mesure de sa progression au sein de l’accompagnement à la scolarité, l’élève commence à assimiler et maîtriser les cours concernés.

 

Le dispositif permet de stimuler le cerveau de l’enfant et de l’exercer sur différents domaines.

 

  • L’épanouissement personnel : l’accompagnement à la scolarité contribue à l’épanouissement de l’enfant. Il est ouvert vers l’extérieur, il progresse dans sa scolarité…

 

 

 

 

 

 

  • L’amélioration des rapports avec les autres : cette amélioration se traduit par le respect des autres. En côtoyant les gens, l’enfant se familiarise et développe une relation plus étroite avec eux.

 

L’accompagnement à la scolarité permet aux enfants d’accomplir régulièrement des gestes quotidiens et sans attendre l’aval des parents ou des enseignants en ce qui concerne les devoirs à faire et les leçons à apprendre.

 

 

Ce dispositif est un moyen efficace pour moduler les gestes des enfants afin que ceux-ci deviennent des réflexes et affirment la prise de responsabilité des élèves et leur autonomie.

 

 

  1. Le rôle bénéfique des parents au sein de l’accompagnement à la scolarité

 

Dans la scolarité de l’enfant, l’objectif de toute famille est rattaché à sa réussite scolaire. De cette réussite dépendra son avenir et chaque jour, les parents sont de plus en plus présents en ce qui concerne son éducation. La famille joue un rôle primordial dans le succès scolaire de l’enfant.

 

Les parents accordent une accréditation à l’accompagnement à la scolarité puisqu’ils considèrent ce dispositif comme une aide aux devoirs.

 

Dans ce paragraphe, nous allons voir l’incidence de l’environnement familial sur la scolarisation de l’enfant.

 

Outre les apports de l’accompagnement à la scolarité dans la vie scolaire de l’enfant, il faut se rappeler que ce dispositif permet de solliciter et renforcer l’implication des parents dans le suivi de la scolarité de leur enfant.

 

L’accompagnement est plus efficace quand la famille s’implique dans le dispositif. En effet, l’implication des familles dans la scolarité de leurs enfants est un ingrédient indispensable à la réussite scolaire puisqu’elle favorise une meilleure coopération entre parents et enseignants et facilite la prévention des difficultés.

 

 

La capacité de l’élève à écouter en classe, d’effectuer un travail individuel ou encore d’avoir une relation de travail avec les enseignants et les camarades de classe se fait de moins en moins à l’école. Apprendre l’école pour apprendre à l’école est supposé se faire en milieu familial [28].

 

La réussite scolaire dépend de plusieurs facteurs. Le style éducatif est l’un de ses facteurs. Nous pouvons distinguer trois types de style éducatif :

 

  • Le style permissif : le contrôle exercé par les parents sur la scolarité de l’enfant est faible mais ils soutiennent fortement ce dernier dans son travail scolaire et dans sa scolarité en général :

 

  • Pour contrôler l’enfant, les parents ont recours à l’autonomie, la motivation ou la séduction.

 

  • Les rôles de la mère et du père sont très peu différenciés.

 

  • Les parents permettent l’existence d’une ouverture aux influences extérieures.

 

 

Néanmoins, le style permissif peut engendrer des problèmes d’attention et d’apprentissage voire même une attitude hostile envers l’école.

 

 

  • Le style autoritariste : les parents exercent un contrôle fort sur la scolarité de l’enfant mais soutiennent faiblement celui-ci :

 

  • Le contrôle exercé par les parents pose des contraintes dans le suivi de la scolarité de l’enfant.

 

  • Les rôles de la mère et du père sont différenciés.

 

  • Les relations entre parents et enfants ne sont pas très favorables. Il existe une grande distance entre eux.

 

  • Les parents ont une grande réserve vis-à-vis des agents externes de socialisation.

 

Ce style éducatif peut engendrer de la passivité et de l’anxiété.

 

 

  • Le style structurant : les parents exercent un contrôle sur la scolarité de l’enfant et leur soutien est très élevé :

 

  • Les parents priorisent la conformité.

 

  • Les parents exercent un contrôle direct sur la scolarité des enfants.

 

  • Les rôles du père et de la mère sont distincts.

 

  • Les enfants ont une faible ouverture à l’extérieur et il existe une relation de proximité entre parents et enfants.

 

Ce style éducatif est considéré comme le plus idéal.

 

Par ailleurs, l’adoption d’un style éducatif à un autre dépend de chaque parent. Il convient de souligner que le style éducatif adopté par les parents doit être en adéquation avec celui appliqué par les enseignants.

 

 

 

 

 

  1. Implication des parents dans la scolarité de leurs enfants

 

En France, la participation des familles dans l’éducation de leurs enfants posent autant de débats et de questions au sein des établissements scolaires. La conception de l’école est vue sous la conviction suivante : seul l’Etat a le droit d’éduquer.

 

Au cours des années, la considération de l’école face aux évènements historiques particuliers fait que les familles populaires ont une représentation particulière de la conception de l’école. Pour celles-ci, l’école est l’affaire des enseignants. Néanmoins, la participation des parents dans la scolarité de leurs enfants et  dans les dispositifs d’accompagnement à la scolarité reste le plus souvent respectée. Des constats ont été relatés quant à l’absence des parents et des conséquences néfastes que cela engendre sur la réussite scolaire des enfants.

 

 

De nos jours, l’école ne doit plus être la seule à assumer la scolarité des enfants. Elle attend que les parents s’y impliquent plus ou moins explicitement. Or, certains parents se sentent incapables et pensent ne correspondre au modèle de parent imaginé par l’institution scolaire et jugé apte à se mobilier d’une manière efficace pour aider les enfants à réussir leur scolarité et faire face à la concurrence scolaire.

 

Face à cette situation, l’intérêt des parents par rapport aux études suivies par leurs enfants et  leur réussite scolaire est primordial. Il est donc important de les impliquer dans leur éducation. Le degré d’implication des familles est une condition indispensable à l’efficacité pédagogique de l’accompagnement à la scolarité. En effet, les élèves dont les parents ont participé maintes fois aux séances d’accompagnement progressent davantage que les autres.

 

 

La participation des parents à la vie scolaire est d’une importance capitale et présente particulièrement le fait d’être proportionnelle au degré d’enseignement. Au sein de l’accompagnement à la scolarité, les parents apportent leur collaboration et leur soutien qui est souvent indispensable au cours du cursus scolaire de l’enfant. Les effets de cette participation sont jugés positifs pour l’enfant, les parents et les accompagnateurs.

 

En accompagnant leur enfant  dans sa scolarité, les parents sont tenus informés régulièrement du quotidien de celui-ci en classe et à l’école et saisir les opportunités d’y être présents. Le développement de cette communication permet d’influencer la qualité de la relation qui s’établit entre l’école et la famille. Ainsi, la communication et la présentation de ces informations aux parents sont une grande importance puisqu’elles conditionnent la qualité du partenariat entre ces deux acteurs.

 

L’implication des parents présente les avantages suivants :

 

  • la possibilité de suivre la progression de l’enfant dans ses apprentissages : niveau scolaire, …

 

  • le développement de la confiance de l’enfant en soi ;

 

  • la stabilité de l’enfant.

 

 

Par ailleurs, dès la mise en place de l’accompagnement à la scolarité par les associations, les parents ont répondu positivement à l’intégration de leurs enfants. En effet, les parents ont manifesté une demande pressante face au dispositif. La forte aspiration des parents notamment en matière d’aide éducative aux enfants par rapport aux apprentissages scolaires vient du fait que l’accompagnement à la scolarité leur a révélé des besoins latents.

 

 

L’objectif de l’implication des parents dans la scolarité de leurs enfants est consensuel et elle est sollicitée par les différents acteurs des dispositifs d’accompagnement à la scolarité. La question est de savoir : quelle place les parents font-ils à l’accompagnement à la scolarité dans leur implication dans la réussite scolaire de leurs enfants ? Même si certains parents ne s’engagent pas pour autant dans le dispositif, d’autres ont des relations régulières avec le dispositif. Ces parents se rendent alors compte de l’importance de leur participation à la vie scolaire de leurs enfants et reconnaissent également les difficultés qu’ils rencontrent dans leur éducation.

 

Grâce à l’accompagnement à la scolarité, les parents déploient leurs efforts et les moyens nécessaires pour aider leurs enfants dans leur scolarité malgré de nombreuses difficultés. Le recours à ce dispositif démontre qu’ils s’intéressent à la scolarité de leur enfant.

 

 

  1. Existence d’une autonomie des parents

 

Les parents peuvent souvent rencontrer des difficultés dans leur rôle éducatif. L’objectif de l’accompagnement à la scolarité est avant tout de :

 

  • responsabiliser les parents dans le suivi de la scolarité de leurs enfants : cette responsabilisation permet de suivre en permanence la scolarité de l’enfant afin de contribuer à sa réussite scolaire et d’obtenir de meilleurs résultats scolaires :

 

  • Face à l’école, les parents ont souvent tendance à trop faire confiance et délaisser les études de leurs enfants alors que la scolarité de ces derniers doit être suivie régulièrement. Ils ont donc une part de responsabilité dans leur réussite scolaire et l’accompagnement à la scolarité leur rend plus autonome dans leur rôle.

 

  • Certains enfants sont distraits et ont besoin d’être appuyés et contrôlés. Pour moduler ces derniers, les parents ont leur rôle à jouer.
  • assimiler les connaissances acquises afin de dispenser une meilleure formation pour les enfants : dans cette optique, le rôle pédagogique des parents est primordial puisqu’ils mettent en pratique leurs compétences et leurs expériences au cours de leur scolarité antérieure. Aussi, les enfants sont aussi rassurés et assimilent plus vite les enseignements dispensés.

 

Au sein de l’accompagnement à la scolarité, les parents sont incités à assurer régulièrement le suivi de leur scolarité. Bien que les accompagnateurs soient présents pour mettre en œuvre le dispositif, le rôle des parents est plus qu’indispensable.

 

Pour les parents, équilibrer les temps de l’école par les temps familiaux n’est pas une tâche facile. Les parents sont fatigués alors qu’il y a beaucoup de choses à faire : devoirs à la maison, leçon à apprendre, tâches ménagères,… Mais aussi, le comportement des adolescents est changeante ce qui les rend parfois difficile à accompagner.

 

L’accompagnement à la scolarité est un dispositif qui permet aux parents d’être autonomes et exercer leur autorité. A l’issue de ce dispositif, toutes les familles peuvent alors soutenir et encourager la scolarité de leurs enfants dans la vie de tous les jours.

 

 

  1. Amélioration du lien entre parent et enfant

 

 

La relation parent-enfant est très importante puisqu’elle permet de relâcher la pression scolaire. En effet, cette pression peut :

 

  • paralyser l’enfant ;
  • développer un rapport négatif à l’école ;

 

  • ou lui faire perdre en estime de soi en cas d’échec scolaire.

 

 

L’accompagnement à la scolarité est une opportunité pour l’enfant d’être en lien avec ses parents qui sont les premiers acteurs de son éducation. Ce dispositif permet d’une part, de valoriser le lien entre parent et enfant et favoriser l’autonomie de l’enfant dans la vie quotidienne ; et d’autre part, il permet aux parents d’assurer la surveillance et le contrôle du travail scolaire.

 

 

Grâce à l’accompagnement à la scolarité, les communications entre parents et enfants s’améliorent surtout lors de la réalisation des devoirs. Les conséquences de ce travail résultent d’une interaction engendrant des réactions affectives positives.

 

 

Les moments passés constituent des instants agréables et enrichissants de la vie familiale. De nombreux parents éprouvent du plaisir à s’impliquer dans la tâche scolaire de l’enfant. Des bénéfices sont constatés sur le plan relationnel et le plan affectif c’est-à-dire une relation de proximité qui se crée et qui mérite d’être développée.

 

 

Pour les parents, le fait de partager un moment avec son enfant représente un élément important permettant de mobiliser les parents dans la scolarité des enfants. Nombreux parents apprécient les moments partager avec l’enfant dans le cadre de la réalisation des tâches scolaires. Cette interaction permet d’instaurer une communication entre le parent et l’enfant qui exerce une influence sur les relations affectives établies entre eux. Ces bénéfices dépendent de l’investissement que les parents accordent aux devoirs de l’enfant. En effet, le temps de réalisation des devoirs est un moment agréable et renforce le lien entre parent et enfant.

 

 

 

 

  1. Valorisation des parents auprès des enfants

 

La préoccupation des parents est dans l’intérêt de l’enfant. Le rôle des parents dans la scolarité de l’enfant est indispensable afin de contribuer à sa réussite scolaire.

 

Dans certains cas, des enfants ne considèrent pas comme important le rôle des parents dans leur éducation en général et dans leur scolarité. Ils sont souvent contredits. Les raisons sont diverses et dépendent du milieu social de la famille. Face à cette situation, certains parents se sentent alors incapables et démunies dans le suivi de la scolarité de leurs enfants.

 

La construction de l’identité est alors très importante pour les parents. Cependant, ce changement n’est pas sans contradiction.

 

 

En effet, afin de favoriser l’implication des parents dans la scolarité de l’enfant, il convient tout d’abord de connaître les éléments qui favorisent l’optimisation de la qualité de leur soutien. Plusieurs éléments influencent l’image que se crée le parent lui-même au moment où il s’engage à résoudre des difficultés. La valorisation de l’image des parents et la confiance en soi résident dans le fait de savoir interpréter les résultats, les croyances d’efficacité personnelle et les croyances sur la difficulté de la tâche. Ces éléments permettront de surmonter certaines sources de tracas vécus au quotidien.

 

 

Ainsi, l’accompagnement à la scolarité leur permet alors de valoriser leur image et leur rôle à l’égard de leurs enfants puisqu’ils ont une grande part de responsabilité dans la vie scolaire de ceux-ci.

 

 

  1. Suivi de la scolarité des enfants

 

La réussite scolaire de l’enfant est liée à la communication, au contact entre les personnels de l’établissement scolaire et les parents ainsi que l’implication de ces derniers dans l’accompagnement de sa scolarité.

 

Tous parents souhaitent aider leurs enfants à réussir leur scolarité. Néanmoins, certaines familles n’ont pas les moyens de le faire  ou sont démunies face à ce qu’elles devraient faire pour y arriver. Rappeler le rôle spécifique des parents serait alors utile pour leur expliquer la manière dont ils vont assurer la scolarité de leurs enfants.

 

Accompagner l’enfant dans sa scolarité est avant tout de :

 

  • le soutenir dans sa découverte de la lecture et de l’écriture ;

 

  • l’encourager dans sa recherche d’autonomie ;

 

  • développer son sens de responsabilités ;

 

  • lui enseigner le nécessaire, le respect de lui-même et des autres ;

 

  • lui apprendre la nécessité d’appliquer et de respecter les règles de vie commune ;

 

  • l’aider à acquérir une certaine hygiène de vie qui sera nécessaire pour que l’enfant soit plus disponible et apte à apprendre.

 

 

Néanmoins, toutes les familles n’ont pas les mêmes objectifs, les mêmes regards devant l’école. Certaines ont des relations distantes avec l’école. Certains parents veulent aider leurs enfants dans la réalisation des devoirs à faire mais se sentent démunies pour les aider. Cette situation ne signifie pas qu’ils se désintéressent de la scolarité de l’enfant mais plutôt une difficulté à se considérer comme un élément important à la réussite scolaire de celui-ci.

 

L’accompagnement à la scolarité permet alors :

 

  • de rassurer les parents les plus éloignés de l’institution scolaire ;

 

  • d’aider les parents à faciliter le contact et le dialogue avec l’école ;

 

  • aux parents de réfléchir sur l’organisation du temps alloué au travail personnel à la maison ;

 

  • organiser l’implication des parents dans la vie de l’établissement de leur enfant

 

 

Par ailleurs, il se peut que le suivi de la scolarité soit un facteur de tensions entre les parents et l’enfant. L’accompagnement à la scolarité devient alors un enjeu important et permet aux parents de garder un lien avec la scolarité de l’enfant.

 

  • Réalisation d’une étude qualitative : entretiens semi-directifs

 

Dans le cadre de ce mémoire, il a été réalisé une étude qualitative. En fait, l’objet de l’enquête consiste à recueillir des informations et des opinions sur les effets de l’accompagnement à la scolarité et l’intégration des groupes interrogés dans le dispositif.

 

 

  1. Méthodologie

 

La méthode proposée pour la réalisation de l’enquête est l’entretien semi-directif. Ce type d’entretien permet une approche qualitative et trouve tout son intérêt dans cette étude. « Les domaines d’application de l’enquête par entretien sont multiples : peuvent être approchés par ce moyen qui est relatif à la vie intérieure de l’individu, les modes de vie des petites communautés, et plus généralement tout ce qui couvre les micros phénomènes sociaux[29] ».

 

L’entretien semi-directif permet alors de répondre à plusieurs objectifs comme : « L’analyse du sens que les acteurs donnent à leurs pratiques et auxquels ils sont confrontés : leurs systèmes de valeurs, leurs repères normatifs, leurs interprétations de situations conflictuelles ou non, leurs lectures de leurs propres expériences[30] ».

 

Autrement dit, cette méthode permettra de confronter l’hypothèse émise avec les commentaires des personnes interrogées selon le cadre conceptuel exposé.

 

 

  • Contexte

 

Afin de connaître l’impact de l’accompagnement à la scolarité dans l’éducation de l’enfant notamment en termes de socialisation et de réussite scolaire, la réalisation d’une enquête qualitative a été nécessaire. En effet, il semblait important de recueillir l’avis de plusieurs catégories de personnes notamment auprès de trois (03) groupes distincts.

 

Ainsi, dans la réalisation de l’enquête, le choix des entretiens s’est porté sur des professionnels : enseignants et professeurs, des familles et des élèves de 6ème. Le choix de ce panel répond à la problématique dont les opinions, les besoins et les attentes de chaque groupe envers le dispositif d’accompagnement à la scolarité.

 

 

  • Contenu du questionnaire

 

Afin de mener à bien l’enquête et atteindre les objectifs du mémoire, un canevas d’entretien a été élaboré. L’objectif de ce canevas consiste à permettre de confirmer l’hypothèse initiale ou de l’infirmer le cas échéant, en recueillant des informations pouvant être nécessaires à l’élaboration du mémoire. En fait, il a été élaboré trois (03) canevas dont le premier est destiné aux professionnels, le deuxième en direction des familles et la troisième pour les élèves de 6ème.

 

Néanmoins, cette enquête n’est pas exhaustive. Les idées échangées ne peuvent être considérées comme le reflet d’une perception générale.

 

 

  1. Présentation des questionnaires

 

  • Questionnaires pour les professionnels

 

  1. L’accompagnement à la scolarité.

 

  1. Les familles ont-elles un rôle à jouer dans l’accompagnement ? Lequel ?

 

  1. Des actions sont-elles destinées aux parents ?

 

  1. L’âge des enfants influence-t-il le mode d’association des parents ?

 

  1. Comment cette démarche s’inscrit-elle dans un projet familial ?

 

  1. Quelles dérives pourrait-on constater ?

 

  1. Que peut-on attendre de l’accompagnement à la scolarité ?

 

  1. Le rôle des familles dans le programme.

 

  1. Qu’entend-on par participation des parents ?

 

  1. Qu’est-ce que la responsabilisation des parents ?

 

  1. Comment les parents exercent-ils leurs responsabilités ?

 

  1. Comment se conçoit le soutien aux enfants par le biais des parents ?

 

  1. Comment les parents sont-ils informés de leurs droits

 

  1. Les attentes et les observations.

 

  1. Quelles sont les attentes des enfants, des parents par rapport au programme ? Sont-elles formalisées ?

 

  1. Les parents peuvent-ils solliciter le programme de réussite éducative ?

 

  1. Quelle est l’articulation entre un projet individuel au sein d’action collective ?

 

  1. Quelles sont les observations des acteurs socio-éducatives et scolaires ? Comment sont     perçus les résultats?

 

  1. L’autonomie, l’application des règles, comment cela peut-il être constatée ?
  • Questionnaires en direction des familles

 

  1. Contexte économique

 

  1. Pratiquez-vous des activités sportives ou culturelles en famille ? Pouvez-vous me donner des exemples ?

 

  1. Dans quel cadre pratiquez-vous ces activités ? Et dans quel lieu ?

 

  1. Scolarité et formation

 

  1. Pouvez-vous me parler de votre parcours scolaire?

 

  1. Que vous a-t-il apporté ?

 

  1. Par rapport à votre expérience scolaire, quelles sont vos attentes pour la scolarisation de votre enfant?

 

  1. Contexte scolaire de l’enfant

 

  1. Dans quelle classe se trouvent votre (vos) enfant (s) ?

 

  1. Vos enfants aiment-ils travailler ? Est-ce qu’ils prennent leurs initiatives pour réaliser leurs devoirs ou apprendre leurs leçons ?

 

  1. Avez-vous souvent l’occasion de vous rendre dans l’établissement scolaire de votre (vos) enfants(s)?  Si oui, quels sont les motifs ?

 

Motifs:           – Pour accompagner votre enfant

– En cas de convocation des parents

– Réunion des parents d’élèves

–  Autres à préciser

 

  1. Parmi le personnel de l’école, avec qui vous entretenez-vous le plus souvent?

 

Personnel :      – Directeur

  • Professeur
  • Autres à préciser

 

  1. Suivez-vous régulièrement le travail scolaire (devoirs à la maison, leçons à apprendre,…) de votre (vos) enfants (s)?

 

  1. Existe-t-il des structures et programmes scolaires destinés à renforcer l’accompagnement des élèves en difficultés dans le collège de votre (vos) enfant (s) ?

 

  1. La famille et ses difficultés

 

  1. Quel genre de difficultés rencontrez-vous dans la scolarité de vos enfants ?

 

  1. Comment gérer vous cette situation en cas de difficultés ?
  2. Y-a-t-il des gens qui vous aident et vous soutiennent dans ce cas ? Si oui, lesquels ?

 

  1. Mise en place d’un accompagnement à la scolarité au sein d’association périscolaire ou du PRE dans le cadre de la réussite éducative.

 

  1. Parmi vos enfants, lesquels bénéficient d’actions éducatives? Préciser âge, sexe et classe.

 

  1. Quel est l’origine de la mise en place de cet accompagnement ?

 

  1. Quelles sont les difficultés rencontrées par votre (vos)  enfant (s) ?

 

  1. Qui vous a contacté pour vous proposer l’accompagnement de votre (vos) enfant (s) ?

 

  1. Quelles ont été les actions entreprises pour vous présenter le programme d’accompagnement ?

 

  1. Avez-vous des contacts réguliers avec la personne chargée de l’accompagnement de votre enfant pour une mise au point?

 

  1. Prise en compte des parents.

                                          

  1. Vous a-t-on consulté pour le choix des actions proposées dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité de votre (vos) enfants (s) ?

 

  1. Le programme d’accompagnement a-t-il apporté des changements ou des résultats au niveau de l’éducation de votre (vos) enfant(s)?

 

  1. Parlez-vous souvent avec votre (vos) enfant(s) de ses/leurs activités ? Si oui, qu’en pensent-ils

 

  1. Existe-t-il un (des) programme (s) destiné(s) aux parents ? Si oui, lequel/lesquels?

 

  1. Ce programme vous a-t-il rapproché de l’établissement scolaire de votre (vos) enfants(s) ?

 

  1. Fiche signalétique.

 

  1. Composition de la famille

 

Père :

Mère :

Nombre de garçons :

Nombre de filles :

 

 

  1. Profession

 

Père :

Mère :

 

  • Questionnaires pour les élèves de 6ème

 

  1. Vie de classe.
  1. Aimes-tu aller à l’école et être en classe avec tes camarades ?

 

  1. Est-ce que tu comprends ce qu’on t’enseigne en classe : les leçons, les devoirs à faire ?

 

  1. Qu’est-ce que tu aimes apprendre le plus en classe ? Quelles leçons ? Quels exercices ?

 

  1. Qu’est-ce qui est difficile et que tu ne sais pas faire en classe ?

 

  1. Avec qui aimerais-tu apprendre ce que tu ne sais pas à l’école ?

 

  1. Pour avoir de bonnes notes en classe, aimerais-tu te faire aider par un professeur ou par tes parents ?

 

  1. Relation avec la famille.

 

  1. As-tu un endroit à la maison pour faire tes devoirs? Où par exemple ?

 

  1. Avec qui fais-tu tes devoirs et apprends-tu tes leçons à la maison?

 

  1. Est-ce que tes parents font souvent les devoirs à la maison ou les révisions avec toi?

 

  1. Adaptation au programme d’accompagnement scolaire.

 

  1. Fais-tu d’autres activités à l’école ? Quoi par exemple ?

 

  1. As-tu besoin de tes parents ou de tes frères et sœurs ou des professeurs pour faire les devoirs avec toi ?

 

  1. Pour quels autres cours voudras-tu encore de l’aide de ta famille ?

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

 

La réussite scolaire présente un enjeu majeur pour toutes familles. Souvent de nombreux parents ont associé « éducation parentale » et « apprentissages scolaires » d’où l’importance de l’implication des parents dans la scolarité de l’enfant. Au cours du parcours scolaire, les parents peuvent rencontrer des difficultés qui dépendent de nombreux facteurs. Pour certains, l’engagement dans le travail scolaire de l’enfant peut engendrer effectivement des effets négatifs. La perception des activités que l’école leur propose de réaliser à la maison provoque des émotions ne favorisant pas leur implication dans le travail de l’enfant. Plusieurs facteurs sont sources de ces émotions : l’incapacité des parents suite à leur scolarité antérieure, le manque de moyens pour le réaliser, le style éducatif appliqué, etc. Certains parents sont très sensibles et cette situation engendre des contraintes au quotidien. Néanmoins, la majorité des parents cherchent à mettre en œuvre les moyens nécessaires qui leur permettent d’accompagner l’enfant dans son travail scolaire et dans la réalisation de toutes sortes d’activités. Les enjeux scolaires de ces activités proposées aux élèves doivent être appréhendés avec attention puisqu’elles favorisent l’insertion sociale et professionnelle future de l’enfant.

 

 

Actuellement, l’enjeu de l’accompagnement à la scolarité est énorme. Il est alors question de prendre en charge le plus grand nombre de population qui ne parvient pas à s’intégrer correctement dans le système éducatif existant. Les dispositifs d’accompagnement complètent les enseignements classiques. En cas de difficultés ou de renforcement de la capacité intellectuelle de l’élève, celui-ci peut bénéficier d’une aide personnalisée.

 

 

Au sein de l’accompagnement à la scolarité, nous sommes alors conscients que les familles occupent une place importante. Leur rôle est fondamental dans le suivi de la scolarité de l’enfant aboutissant à la réussite scolaire.

 

 

La réalisation de cette étude a donc permis de mettre en évidence les enjeux de l’accompagnement à la scolarité en relation avec les familles mais aussi en termes de réussite scolaire.

 

 

Nous avons vu que les dispositifs de l’accompagnement à la scolarité sont très importants pour les différents acteurs : Etat, institution scolaire, accompagnateurs et même pour les parents. Le rôle des parents est primordial dans l’éducation des enfants et ces derniers exercent une influence sur leur scolarité. Pour mieux assurer la fonction parentale dans ce sens, les parents utilisent des outils pédagogiques pour mieux assurer le suivi du travail scolaire des enfants.

 

 

L’accompagnement à la scolarité a également un impact sur la scolarité des enfants. Il est constaté les effets positifs de ce dispositif sur la socialisation des enfants notamment sur leur comportement et leur attitude, sur les résultats scolaires et leur niveau scolaire. Toutefois, ce dispositif est plutôt destiné aux élèves les plus en difficultés.  L’implication des parents dans l’accompagnement à la scolarité est aussi très sollicitée et influencent la scolarité des enfants.

L’enquête qualitative en direction des professionnels, des familles et des élèves de 6ème ont également permis de répondre aux questions que l’on s’est posé sur les effets de l’accompagnement à la scolarité sur la socialisation et l’éducation des enfants.

 

 

Succinctement, certains dispositifs sont relativement performants en termes d’appui aux apprentissages. L’accompagnement à la scolarité est alors, sous certaines conditions et pour certains élèves, efficace et peut aider les familles dans l’implication et le suivi de la scolarité de leurs enfants.

 

 

Cependant, même si à travers les années, les intervenants scolaires ne sont pas restés insensibles devant la détresse des enfants en difficultés et ont essayé de répondre à leurs attentes et même si une somme considérable de mesures pédagogiques, administratives et financières ont été déployées, nous pouvons dire que les effets positifs de l’accompagnement à la scolarité sont encore très limités à un nombre infimes d’enfants. Il est constaté que le nombre d’élèves en difficultés continue de croître. En effet, ses effets ne sont pas généraux mais dépendent du niveau scolaire de l’enfant, du milieu social et de nombreux facteurs. Le problème qui se pose est alors de savoir comment faire pour que l’accompagnement à la scolarité puisse avoir un succès total dans l’éducation des élèves en ne considérant aucun critère spécifique.

 

 

Depuis plusieurs années, le système éducatif français prouve qu’il est difficile de prendre en compte toute la population scolaire, et ce malgré les initiatives du Ministère de l’Education Nationale pour l’égalité des chances et de réussite de tous. Il serait donc temps d’aider les familles et leurs enfants en échec scolaire et d’envisager une solution globale pour tous qu’ils soient défavorisés ou non.

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

  • Charte nationale de l’accompagnement à la scolarité du 23 août, 82 pages, 2001. En ligne

 

  • Guide de l’accompagnement à la scolarité : Fiches pratiques, 82 pages, 2001. En ligne

 

  • BELIVEAU M.-C., Au retour de l’école, la place des parents dans l’apprentissage scolaire. Éditions de l’Hôpital Sainte-Justine, collection Pour les parents, 2004.

 

  • REP Echirolles, « Les devoirs « à la maison » en question », dans Le bulletin du REP Echirolles, novembre 2001.

 

  • GLASMAN D. L’accompagnement scolaire. Sociologie d’une marge de l’école, PUF, Paris, 2001

 

  • GLASMAN D., Besson L. Le travail des élèves pour l’école en dehors de l’école. Rapport pour le Haut conseil de l’évaluation de l’école. Paris, 152 p, 2004

 

  • GLASMAN D. Regards sur l’accompagnement scolaire : extraits de textes, bibliographie classée, recueils d’actions, informations pratiques. Paris : INRP, 2000

 

  • Do Céu Cunha M. Les parents et l’accompagnement scolaire : Une si grande attente. Ville-école-intégration Diversité, n° 114, 1998

 

  • QUIVY Raymond et VAN CAMPENHOUDT Luc, « Manuel de recherche en sciences sociales », éditions DUNOD, PARIS, 1995, 288p. – p 196

 

  • CAILLE J.-P., « Formes d’implication parentale et difficulté scolaire au collège », dans Education et formation, n°36, 1993.

 

  • BLANCHET Alain et GOTTMAN Anne, « L’enquête et ses méthodes : l’entretien », éditions Claire HENNAUT, SAINT GERMAIN DU PUY, 1992, 127p. – p30

 

  • SINGLY F. de, La Famille : l’état des savoirs, Paris, La Découverte, 1991.

 

 

 

 

 

 

 

 

[1]
[1] Perrenoud 1994

 

[2]
[2] Glasman 2001

 

[3]
[3] Glasman 2001

 

[4]
[4] Charte de l’accompagnement à la scolarité, 2002

 

[5]
[5] Glasman, 2004

 

[6]
[6] Duru-Bellat & van Zanten, 2009

 

[7]
[7] Davis-Kean, 2005

 

[8]
[8] Murat, 2009

 

[9]
[9] Murat, 2009

 

[10]
[10] Dubet, 2002

 

[11]
[11] Brinbaum et Kieffer, 2007).

 

[12]
[12] Caille, 1993

 

[13]
[13] Premier alinéa

 

[14]
[14] Dernier alinéa

 

[15]
[15] Loi du 10 juillet 1989, Article L.111-4

 

[16]
[16] Loi du 10 juillet 1975, Article L.313.2

 

[17]
[17] Loi du 10 juillet 1975, Articles L. 313-1 et L. 313-2

 

[18]
[18] Loi du 10 juillet 1989, Article L.111-4

 

[19]
[19] Diderot, 1751

 

[20]
[20] GLASMAN & BESSON, 2005, p71

 

[21]
[21] GLASMAN, 2001

 

[22]
[22] GLASMAN, 2001

 

[23]
[23] GLASMAN, 1998

 

[24]
[24] GLASMAN 2001

 

[25]
[25] GLASMAN, BESSON, 2004

 

[26]
[26] GLASMAN, 2001

 

[27]
[27] GLASMAN, 2001

 

[28]
[28] GLASMAN, 2001

 

[29]
[29] BLANCHET Alain et GOTTMAN Anne, « L’enquête et ses méthodes : l’entretien », éditions Claire HENNAUT, SAINT GERMAIN DU PUY, 1992, 127p. – p30

 

 

[30]
[30] QUIVY Raymond et VAN CAMPENHOUDT Luc, « Manuel de recherche en sciences sociales », éditions DUNOD, PARIS, 1995, 288p. – p 196

 

 

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