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Les Fraises Françaises : Notoriété, Problèmes et Solutions pour le Marché de la Fraisiculture

INTRODUCTION

 

La fraise possède une place prépondérante au niveau des pratiques culturales de la France. Il existe divers fruits et légumes qui peuvent être offerts dans un marché public mais la fraise reste unique dans son genre grâce à son doux et délicat parfum ainsi que par sa chaire savoureuse.

 

Dans le marché de la fraise, la France occupe une part de marché importante. Elle détient plus de 90 % du volume des ventes grâce à seulement une dizaine de variétés. Si on peut dire, le succès des fraises françaises découle des conditions climatiques et culturales presque idéales qui lui sont offertes.

 

La fraise française possède des concurrents directs tels que les fraises espagnoles et les variétés de fraises provenant d’anciens jardins familiaux mais elle reste un des meilleurs produits consommés en France. En France, elle possède actuellement plus d’une vingtaine de variétés qui sont très appréciées.

 

Malgré ces atouts, la fraise française rencontre plusieurs problèmes liés à sa culture et à sa notoriété sur le marché. Les fraises espagnoles commencent à s’intégrer et à se faire une renommée sur le marché.

 

Au cours de cette étude, l’histoire de la fraise, les variétés existantes et les méthodes ainsi que les techniques de culture en Europe et en France seront développées. Ensuite, la présentation des problèmes liés à la culture de la fraise et l’analyse du marché aideront à mieux comprendre les difficultés rencontrées par la fraise française. Pour terminer, des perspectives et des solutions seront proposées pour remédier à ces problèmes.

 

Dans la recherche de solutions fiables et durables pour améliorer le marché et la culture de la fraise, les points suivants seront à analyser et à expliquer :

 

  • Les causes du bouleversement des techniques conventionnelles de la « fraisiculture »

 

  • La situation de la production des fraises et des surfaces cultivées en France et en Europe

 

  • Les conséquences du bouleversement des techniques conventionnelles de la « fraisiculture »

 

  • Les méthodes utilisées et les outils utilisés dans la « fraisiculture »

 

  • Les créneaux adaptés à la fraise française 

 

  • Les mains d’œuvre 

 

  • Les évolutions des techniques conventionnelles de la « fraisiculture » perçues 

 

  • Les atouts techniques, économiques et Agronomiques

 

  • Les problèmes de dynamisme dans la campagne dédiée à la fraise

 

  • Les problèmes liés à la demande dans des périodes précises (hiver)

 

  • Les problèmes liés aux pesticides

 

  • Le volume de vente dans les marchés

 

  • Les demandes actives de la fraise française 

 

  • Le marché des fraises (prix, production nationale…)

 

Grâce aux analyses de ces sujets, on pourra mieux comprendre le monde dans lequel les fraises françaises évoluent, et ainsi en découler des solutions fiables et durables. L’objectif de cette analyse étant d’avoir une réponse favorable à la question logique suivante : Les fraises françaises garderont-elles leur notoriété dans le marché suite aux contraintes liées à leur environnement et à la concurrence qui se fait rude ?

 

PREMIERE PARTIE 

 

  1. Historique

 

Le mot « fraise » est né du Latin « Fragum » qui représente la fraise ou le fruit du fraisier. C’est la transformation du réceptacle de la fleur du fraisier qui donne naissance à un fruit, ce phénomène existe grâce à la fécondation de la fleur. La fraise est un fruit faisant partie de la grande famille des rosacées, tout comme les pêchers, les pruniers et les pommiers. 

 

Autrefois, la fraise n’était connue que sous la forme de « fraise sauvage » ou de « fraise des bois ».  A l’époque de la préhistoire, elle n’a pas encore été cultivée et n’a pas eu sa place auprès des légumes et des fruits appréciés dans ce temps là, au contraire elle a su s’épanouir et pousser naturellement sous les bois d’Europe.

 

La première culture a été placée dans les jardins du Louvre dans le XIVe siècle. Notamment, 12 000 plants ont été placés dans ces jardins n’ayant pas accès à toutes les évolutions des techniques conventionnelles de la « fraisiculture ».

 

C’est en Allemagne et en Belgique, vers le XVIe siècle, que le « fraisier » a fait son apparition. Cette variété de fraises connues à l’époque est toujours cultivée de nos jours et se fait appeler sous le nom de « Capron Royal» en France. C’est une variété de fraise à gros calibre qui possède un fruit moins coloré.

 

Plus tard, une variété de fraise du Canada a été apportée en France, elle possède un fruit plus rustique et plus gros dit « fraisiers écarlates ». Ces fraises ont été majoritairement cultivées en Angleterre, en France et autour du Brest jusqu’au XIXe siècle.

 

C’est en 1714 que sous Louis XIV, le navigateur Amédée François Frézier fit la plus grande introduction de variétés de fraises. Ces variétés de plants de fraise ont été notamment rapportées d’Amérique et du Chili.

 

Les plants qui survécurent à ce voyage ont été répartis entre Marseille Paris et Brest, malheureusement seules les variétés cultivées dans le Plougastel près de Brest (centre de production important de 1750 jusqu’au XXe siècle) ont donné des fruits. 

A l’époque le problème venait d’un manque de connaissance car les plants n’ayant pas donné de fruits avaient besoin d’ « étamines ». C’étaient notamment des plants mâles ne pouvant pas se reproduire que par la présence de fraisiers comme ceux de Virginie à leurs côtés.

 

C’est exactement dans ces circonstances que naquit la « Fragaria Ananassa x Duch », un plant hybride qui avait à la fois la grosseur du fruit de la fraise du Chili et la saveur de celle de Virginie. En 1761 à Versailles, c’est le jeune botaniste Antoine Nicolas Duchesne qui finit par obtenir le croisement de ces plants et les nomma les « Fraisier de Versailles. »

 

La fraise a été introduite plus d’une fois dans l’Europe, par exemple, au XVIe siècle, le navigateur et explorateur Jacques Cartier importa de ses voyages aux Amériques les premiers fraisiers. Leur culture a commencé mais c’est à l’officier de marine Amédée-François Frézier, que nous devons la fraise d’aujourd’hui. 

 

C’est comme cela qu’à commencer la vie économique de la fraise en France. Depuis, elle a acquis une notoriété grandissante et augmente chaque année sa production pour essayer de satisfaire une demande exigeante du marché. 

 

  1. Les variétés de fraises

 

Dans le monde plus de 600 variétés de fraises a été recensées. Chaque pays peut avoir des variétés uniques dans leur genre par la création de nouvelles variétés mais ont aussi des variétés propres à leur terre qui ont été cultivées durant des milliers d’années. 

 

En générale, il existe trois grandes familles de variétés de fraise.  Les variétés de fraises sont classées ici par rapport à leur période de production. Ces trois grandes familles sont les suivantes : 

  • Les variétés remontantes : 

 

Ces variétés de fraises là produisent vers le mois de mai en Juin et du mois d’Août jusqu’aux tombées des gelées. Ces variétés là, produisent chacun moins en même temps mais durent plus longtemps que d’autre variété. 

 

Elles produisent moins de stolons ce qui est un avantage pour ces variétés mais nécessitent par contre plus d’éléments nutritifs, elles ont besoin de beaucoup de soleil. Le vrai problème des fraisiers remontants reste les insectes ravageurs qui leur causent beaucoup de tort sans traitement.

 

Voici quelques exemples de variétés de fraises remontantes : Capella, Cirafine, Charlotte, Mara des bois…

 

  • Les variétés non remontantes :

 

Les variétés non remontantes sont des variétés de fraise qui ne produisent qu’une seule fois dans l’année et cela se fait généralement au mois de juin.

 

 La production de ces variétés de fraise est plus ou moins bénéfique pour le cultivateur du fait que ces variétés produisent en quantité abondante. Comme les variétés remontantes, les variétés non remontantes nécessitent du soleil.

 

Voici quelques exemples de variétés de fraises non remontantes : Ciflorette, Cigaline, Cigoulette, Cireine…

 

  • Les variétés de fraises des 4 saisons :

 

Comme son nom l’indique ces variétés de fraises là produisent durant les quatre saisons, plus précisément de juin à octobre. Ces types de fraises possèdent de petits fruits et nous rappelle leur cousine la « fraise des bois ». Ces fraises produisent mieux sous la culture à mi-ombre.

Au cours du temps, plusieurs variétés de fraises ont été créées dans le monde. En concurrence directe avec la France sur le marché des fraise, l’Espagne a elle aussi créé de nouvelles variétés qui sont les unes que les autres populaires et innovantes.

 

Les variétés de fraises créées par l’Espagne depuis l’année 2000 sont : Candonga en 2003, Splendor en 2010, Splendor en 2010, Primoris en 2010, Antilla en 2010, Sabrina en 2011, et Niebla en 2012. Quant aux variétés créées par la France depuis cette même année sont les suivantes : Cirano en 2000, Cijosée en 2000, Cirafine en 2002, La Betty en 2007, Candiss en 2008 et Capriss en 2010.

 

Il faut savoir que chaque nouvelle variété est issue de plusieurs recherches faites par des centres spécialisés. La création d’une nouvelle variété n’est pas chose facile, généralement celle-ci peut prendre entre huit à dix ans de recherche et d’études et surtout qu’il faut 10 000 à 20 000 semis pour obtenir une bonne variété.

 

  1. Systèmes, créneaux et supports de production

 

Pour la production des fraises en France, il existe trois systèmes de production. Il faut savoir que l’adaptation de chaque système de culture dépend de la variété de fraise que l’on veut cultiver.

 

Chaque système de production a ses spécificités, ses exigences et ses avantages. Après la détermination de la variété que l’on souhaite cultiver il sera alors très important de bien déterminer le système de production qui lui convient pour avoir une productivité croissante, de qualité et bénéfique.

  

Les systèmes de production sont les suivants : 

  • Le passage au « hors sol » : 

 

C’est une méthode basée sur plusieurs critères comme la nécessité d’un travail du sol impeccable, il faut travailler en rotation pour désinfecter et désherber le sol. La main d’œuvre doit être elle aussi impeccable car le travail est pénible et délicat, il sera nécessaire de fidéliser la main d’œuvre. 

Les créneaux de production de ce système de production nécessitent un écrêtement des pics, un étalement et la bonne gestion de la main d’œuvre. En ce qui concerne la productivité, elle sera calculée grâce aux plants par mètre carré ou grâce au rendement par mètre carré.

 

Les points importants à prendre en compte pour une bonne productivité de ce système sont : 

 

Les investissements de départ, les matériels spécifiques à ce système (traitement, chauffage qui est indispensable en précoce, éclairage, outils de contrôle…), le pouvoir tampon du substrat, les charges globales des intrants plus élevées (substrats, plants…), le recyclage (des eaux de drainage, des substrats, du plastique), les eaux d’irrigation de départ, les contrôles réguliers de la « fertirrigation », le suivi technique quotidien, la technicité de la culture et la physiologie de la plante.

 

Ce système de production reste le plus exigent car il nécessite une solution fertilisante adaptée aux variétés de fraises choisies, une connaissance de la qualité de l’eau, une mesure exacte de la conductivité et le pH de l’eau et un climat favorable aux fraises donc il sera aussi nécessaire de contrôler l’hygrométrie 

 

  • Le passage en Petit Tunnel : 

 

Le passage en petit tunnel est un système de production qui permet aux cultivateurs de protéger la floraison des gelées matinales au printemps jusqu’à l’automne. Il protège aussi les plants de fraises des coups de soleil dans la journée.

 

Mais l’avantage le plus important de ce système de production, c’est son gain thermique qui permet aux plants de fraise de bien se développer soit en avance au printemps (il s’agit de précocité), soit un peu plus tard en automne (tardivité).

 

  • Le passage en en Grand Tunnel :

 

Le système de production par le passage en en Grand Tunnel permet quant à lui de sécuriser la récolte face aux contraintes climatiques. Grâce à ce système, les producteurs de fraise améliorent automatiquement de la protection sanitaire des fraises. 

 

La qualité des fruits est meilleure et les fruits obtenus sont réguliers du fait que le système de production basé sur le passage en Grand Tunnel protège les fraises lors de leurs récoltes. Et les fruits produits par ce système présentent une précocité.

Pour la main d’œuvre, le travail est moins fatiguant, elle peut même percevoir du confort lors des entretiens et des récoltes des fraises. Malheureusement, les travaux effectués sont moins nombreux mais les coûts de production sont toujours identiques. 

 

Quant au bon choix des créneaux de production, il représente un levier indispensable à la rentabilité et à la meilleure qualité de la production. Il existe quatre types de créneaux dans la production de fraises : 

 

  • Le créneau précoce et saison à froid : qui permet d’acquérir une production un peu plus tardive c’est-à-dire du mois d’avril jusqu’en mai. Ce créneau concerne quelques variétés comme Darselect, Cléry, Ciflorette…

 

  • Le créneau automne-printemps chauffé : les variétés de fraises ayant été adaptées à ce créneau sont les premières à se positionner sur le marché. Ces variétés de fraises comme la Ciflorette et la Gariguette produisent vers mi février à fin avril grâce à ce créneau. 

 

  • Le créneau automne-printemps non chauffé : ce créneau consiste à assurer deux productions, la production en automne et au printemps. Ces variétés de fraises produisent à l’automne de septembre jusqu’à mi novembre et au printemps de mi avril jusqu’au début du mois de juin. Le Darselect, la Gariguette et le Cléry sont par exemple des variétés de fraise utilisant le créneau automne-printemps non chauffé.

 

  • Le créneau remontant : les variétés utilisant ce type de créneau possèdent une production printanière, elles ont une production « été automne » c’est-à-dire qu’elles produisent de juin à novembre. Les variétés concernées par ce créneau sont : le San Andreas, la Mara des bois et la Charlotte.

 

Pour améliorer la production des fraises, chaque variété possède aussi son support. Il existe trois types de support : le support basé sur la butte de terre surélevée, le support sur piquets en bois ou métalliques et le support suspendu. Généralement, ces systèmes sont utiles pour le conditionnement des plants de fraises.

 

Les systèmes de production, les créneaux et les supports sont les éléments principaux à déterminer pour que la production soit riche en qualité et en quantité.

 

DEUXIEME PARTIE : LE MARCHE DES FRAISES FRANÇAISES DANS LE MONDE 

 

  1. Les normes pour la commercialisation des fraises 

 

Les fraises commercialisées que ce soit dans le marché local ou dans le marché international sont toutes confrontées à des normes standards. L’application de ces normes est nécessaire pour maintenir la qualité des fruits commercialisés et pour offrir aux consommateurs des produits frais de qualité.

 

Les normes permettent aussi de définir les qualités finales standardisées que doivent posséder les fruits après leurs conditionnements et leurs emballages avant leurs commercialisations. Chaque variété peut présenter des normes qui lui sont propres ainsi que des dispositions particulières mais toutes les variétés sont régies par des dispositions générales et des caractéristiques minimales concernant leurs qualités. 

 

La première caractéristique requise est la qualité de la forme des fraises, c’est-à-dire que les fraises doivent être entières et ne doivent présenter aucun signe de détérioration, elles doivent être saines et ne pas posséder de pourritures ni d’altérations dues au transport ni aux attaques de parasites qui les rendraient inadaptées à la consommation.

 

Les fraises commercialisées doivent impérativement être propres, toutes matières étrangères visibles doivent être enlevées mais cela n’implique pas qu’elles doivent être lavées. Elles ne doivent surtout pas présenter de parasites. 

 

Les fraises doivent être fraîches et munies de leur calice sauf dans le cas des fraises des bois. Pour obtenir cela, il est nécessaire d’avoir une méthode de cueillettes soignées. Les fraises cueillies doivent être bien développées et bien matures.

 

Les fraises doivent être débarrassées d’une humidité extérieure anormale et ne doivent en aucun cas dégager d’odeurs ou de saveurs étrangères. Il faut qu’elles soient suffisamment matures et non trop mûres pour pouvoir supporter le voyage et la manutention jusqu’au point de destination dans les meilleures conditions possibles. 

 

Les fraises commercialisées doivent assurément posséder une origine, cette origine doit être marquée sur l’emballage, cela implique le marquage du nom complet du pays d’origine. Il doit être écrit dans la langue du pays des consommateurs.

 

Suivant les normes de commercialisation, les fraises possèdent des classifications. Elles sont classées en trois catégories : la catégorie « Extra », la catégorie I et la catégorie II. 

 

Pour les fraises se trouvant dans la catégorie « Extra », elles doivent absolument être de qualité supérieure, c’est-à-dire qu’elles doivent représenter toutes les spécificités de la variété dont elles sont issues. Elles ne doivent pas avoir de défauts et plutôt avoir un aspect brillant. Lors de leur commercialisation, elles ne doivent même pas présenter d’altérations légères. 

 

La catégorie I est un ensemble de fraises en « bonne santé » et de bonne qualité. Ces fraises doivent avoir la même coloration, les mêmes spécificités et caractéristiques que la variété dont elles sont issues. Par contre, elles peuvent présenter quelques défauts superficiels dans l’unique cas où ces défauts ne détériorent pas l’aspect général des fraises.  

 

Les fraises de la catégorie II sont des fraises que l’on peut classer en catégorie moyenne, elles ne peuvent absolument pas être catégorisées de « qualité supérieure » du fait qu’elles n’ont qu’à peine les spécificités et les caractéristiques minimales de leur variété respective. 

 

Pour être acceptées dans le marché, malgré ces défauts, ces fraises doivent conserver des signes particuliers essentiels qui sont propres à leur variété, c’est-à-dire, posséder la qualité du produit, être présentable et surtout posséder une bonne conservation.  

 

Etant donné que ces fraises seront commercialisées, elles doivent être conformes au calibrage défini ou au diamètre maximal exigé par la section équatoriale. Chaque catégorie de fraises possède son diamètre maximal. 

Pour la catégorie « Extra », le diamètre exigé est de 25 mm et pour la catégorie I et la catégorie II, le diamètre maximal exigé est de 18 mm. La seule exception reste évidemment pour les fraises des bois qui n’exigent aucun diamètre de calibrage.

 

Lors du contrôle des fraises à commercialiser, la mise en place de dispositions de tolérances du calibrage et de la qualité a été faite.  Un taux défini de fraises « non conformes » aux caractéristiques demandées et exigées dans la catégorie correspondante est quand même admis dans le colis.

 

Pour la catégorie « Extra », le taux de tolérance est de 5%. Ce taux peut être défini comme étant le nombre ou le poids des fraises non conformes aux spécificités ou aux caractéristiques de la variété correspondante. Notons bien que ces fraises non conformes d’un taux de 5% sont des fraises conformes de la catégorie I et le taux maximum de fraises tarées accepté est de 2%. 

 

Pour la catégorie I, le taux de fraises non conformes ne doit pas dépasser les 10% du nombre total ou du poids total des fraises à commercialiser. Les fraises non conformes correspondent ici aux fraises conformes de la catégorie II, le taux maximum des fraises tarées reste inchangé (2%).

 

Dans le cas de la catégorie II, les 10% de tolérance octroyés pour les fraises non conformes ne correspondent pas aux fraises de catégorie II et ne correspondent pas non plus aux fraises présentant des meurtrissures prononcées, de pourritures …qui serait inadaptées à la commercialisation et à la consommation.

 

N’oublions surtout pas que le lot des fruits à commercialiser doit être homogène et que ces fraises là doivent être de la même variété et de la même origine. Elles doivent présenter la même disposition sur le plan de la présentation.

 

Dans la catégorie « Extra », la coloration des fraises, le calibre et la maturité de toutes les fraises doivent être homogènes. Quant à la catégorie I, tout doit être homogène à l’exception du calibre.  

 

En ce qui concerne le conditionnement des fraises, le producteur doit s’assurer que ses produits sont convenablement protégés. Les colis doivent toujours être neufs ainsi que les matériaux utilisés à l’intérieur du colis afin qu’ils ne puissent engendrer des imperfections aux fraises. Tous les matériaux utilisés ne doivent pas posséder d’éléments toxiques qui pourraient être inhalés ou avalés et s’avérer dangereux pour la santé humaine. La présentation des fraises de la catégorie « Extra » doit être extrêmement soignée vu la qualité demandée pour cette catégorie.

 

Pour finaliser les préparations nécessaires avant la commercialisation des fraises, le marquage reste la dernière étape importante. Le colis de fraises doit assurément posséder une identification : le nom et l’adresse de l’expéditeur doivent être mentionnés clairement. Dans le cas ou l’expéditeur possède une identification symbolique délivrée et reconnue par un service officiel, il peut ne pas mentionner son nom.

 

Autant que l’identification de l’expéditeur, la nature du produit avec la variété (donnée facultative) doivent être mentionnées dans le cas où le produit n’est pas identifiable à l’extérieur du colis. L’origine ne doit surtout pas être oubliée ni les caractéristiques commerciales et la marque officielle de contrôle si nécessaire.

 

  1. Les chiffres sur le marché des fraises 

  • Le volume de ventes dans le marché 

 

Depuis plusieurs années, on peut constater que les volumes de vente dans le marché des fraises étaient en retrait, c’est-à-dire que la production était à la baisse alors que la consommation a baissé elle aussi. La demande des clients sur le marché est modeste, surtout au printemps, le seul avantage réside dans la montée des prix dans cette période.

 

Malgré ce problème, les fraises sont confrontées à d’autres problèmes tels que les exigences sur la qualité et les défauts de forme. Ces exigences concernent principalement les productions sous abris bas et les productions en plein champ, elles peuvent s’avérer être un grand problème pour la bonne valorisation des productions à venir.

 

D’après une étude faite par l’Agreste en 2013 sur le marché, les ventes sont en baisse. Dans le tableau suivant, on peut constater que les échanges extérieurs, les importations et les exportations dans le marché de la fraise sont en baisse.

 

Commerce extérieur de la France en 2013

 

Situation au

01-Juin-2013

Quantité (tonnes)
Importations Exportations Solde
Monde  104 281 20 387 -83 893
Union Européenne 90 772 17 004 -73 768
Pays-Tiers 13 509 3 383 -10 126
Espagne 77 645 1 725 -75 919
Maroc 9 826 0 -9 826
Belgique-Lux. 7 361 855 6 506
Allemagne 3 882 4 849 967
Pays-Bas 1 400 325 -1 076
Italie 135 5 594 5 459

 

Source : Agreste

 

Il est constaté dans ce tableau que l’Union Européenne reste la plus grande importatrice et exportatrice dans le marché de la fraise et que l’Espagne tient la seconde place en tant qu’importateur. L’Allemagne est quant à lui le second pays à faire beaucoup d’exportation.

  • La variation et le changement de la production de la fraise

 

La production de fraise présente des variations et ne reste jamais constante. Cette variation est surtout due à la mauvaise météo qui a bloqué et qui a diminué la production. Donc l’offre a baissé mais heureusement, la qualité des fraises n’a pas été alternée par le temps. 

 

Selon une étude faite durant les cinq dernières années par Agreste, les surfaces de plantation de fraises ont augmentée. Il est logique de penser alors que la production devrait augmenter elle aussi. Bien que les plants de fraises aient résisté à l’hiver, il a été remarqué que la production a tout de même baissé. Par contre, la présence permanente du botrytis a été perçue, ce qui a permis à la production d’être de bonne qualité.

 

Surface et production de fraise (Campagne de production janvier à décembre 2012)

 

Système de production Centre Ouest Sud Ouest Sud Est  Autres bassins France
Surface

(en ha)

Plein air 

Abri bas 

Abri haut 

Total surfaces 

145

37

292

474

0

246

793

1039

218

200

423

841

139

186

580

905

502

669

2088

3259

Production

(en tonnes)

Total production  5439 21091 15077 10281 51888

 

Source : Agreste 

 

La composition des bassins de production est énumérée comme suit : 

 

Bassin Région
Centre – Ouest Centre, Pays – de – la – Loire, Poitou – Charentes
Est Alsace, Bourgogne, Champagne – Ardenne, Franche – Comté, Lorraine
Massif – Central Auvergne, Limousin
Nord Haute – Normandie, Ile – de – France, Nord – Pas – de -Calais, Picardie
Ouest Basse – Normandie, Bretagne
Sud – Est Corse, Languedoc – Roussillon, Provence – Alpes – Côte d’Azur, Rhône – Alpes
Sud – Ouest Aquitaine, Midi – Pyrénées

  • La situation de la production et les surfaces cultivées en France et en Europe 

 

D’après des données récoltées par l’Agreste, le plus grand producteur de fraises dans le monde reste l’Allemagne avec une surface de 13 400 ha en 2010 c’est-à-dire une production allant jusqu’à 148 000 t, soit un rendement moyen de 11t par ha et 150 ha de hors sol.

 

Pour le cas des autres pays producteurs, l’Espagne est en seconde place avec une plantation de 6 400 ha, une production estimée à 302 600 tonnes. Le nombre élevé des producteurs espagnols fait partie des avantages de l’Espagne, ce nombre est évalué à 2 000 producteurs environ. Le rendement moyen de production est de 45 tonnes par ha en seconde culture, il possède 200 ha de plants sous le système de production « hors sol sur piquet ».

 

Quant à la Grande Bretagne, elle a possédé 4 972 ha en 2010. 21, soit 5t/ha. 185 ha de serre et une production s’élevant à 106 900t en 2010. La Belgique compte 2 470 ha à 1 450 ha de surface en 10 ans avec 200 ha de serre. L’Hollande, elle, détient 1650 ha de surface en 2011 avec 270 ha de serre.

 

Pour l’Europe, sa superficie de plantation de fraisiers va jusqu’à 1 600 d’hectares environs. La production des fraises est estimée à 1 million de tonnes. 

 

Plus particulièrement pour la France, la répartition des surfaces par bassin se fait comme suit : Région parisienne 3%, Pays de Loire 2 %, Nord Picardie 6%, Bretagne 9%, Rhône- Alpes 6%, Acitaine 49% et Paca 15% de la surface totale de production.

 

La France a donc produit 47 000 tonnes de fraises avec 2 400 ha de surfaces cultivées dont 543 ha hors sol contre 90 000 T produites en 1991 avec 2 400 ha de surfaces cultivées dont 543 ha hors sol.

 

  1. Les problèmes liés au marché et à la production des fraises 

  • Les causes et les conséquences du bouleversement des techniques conventionnelles de la « fraisiculture »

 

Le bouleversement des techniques conventionnelles de la fraisiculture a été causé par la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs alors que les concurrents sont nombreux, les problèmes de sol et l’arrêt de fumigation ont émergé.

 

La production des fraises a toujours été sous la pression de la législation phytosanitaire mais depuis quelques temps, cette pression a augmenté d’où ce bouleversement. A part la pression de la législation phytosanitaire, le coût de la main d’œuvre a augmenté soit environ 13 €/h pour 35h. 

 

Dans la production, les facteurs qui ont provoqué ce phénomène sont : l’arrêt du déplacement des tunnels, la diversification (outils, créneaux de production et plantation), l’optimisation des temps de travaux, la réutilisation des outils devenus obsolètes pour des cultures exigeantes et la spécialisation des exploitants.

 

Par conséquent, ce changement a des techniques conventionnelles de la fraisiculture causé quant à elle une optimisation de la « fertirrigation », une gestion des facteurs climatiques, une meilleure maîtrise sanitaire, un étalement de la production et une meilleure gestion des effluents, un recyclage des eaux de drainage, un substrat,…

  • Les problèmes de dynamisme dans la campagne dédiée à la fraise et la concurrence

Les fraises françaises sont considérées comme des producteurs ayant des fraises de qualité, malheureusement sur le marché européen elles ne sont pas les seules à posséder cet avantage. Elles ont deux concurrents directs sur ce marché : l’Espagne et l’Allemagne.

 

Malgré la grande surface de plantation que la France possède, elle est actuellement devenue la première exportatrice de fraise dans le monde. Sa production a beaucoup baissé, ainsi elle détient la sixième place d’exportateur dans le monde avec 51.000 tonnes de fraises produites cette année. 

 

Selon une étude publiée, l’Espagne quant à elle détient une des meilleures places avec 300.000 tonnes de fraises spécialement dans la province de Huelva et la Pologne (environ 200.000 tonnes) qui produit surtout des fraises destinées à l’industrie de la transformation. L’Allemagne, détient la troisième place avec 157.000 tonnes de fraises. 

 

Durant cette année, le problème des fraises reste la tombée du gel, ce qui a provoqué une campagne sans dynamisme et un volume de production très faible. Le volume de la production s’accroit mais n’atteint pas les niveaux de production de la saison. L’équilibre de l’offre et de la demande a donc du mal à exister, la France n’est pas le seul pays à rencontrer des déficits au niveau de sa production.

 

A part l’Espagne, la Bretagne est aussi un rude concurrent pour la France. La Bretagne a augmenté ces temps-ci ses surfaces de plantation de 5%, alors que sa production a déjà passé les 1500 tonnes. 

 

La concurrence entre la Bretagne et l’Espagne inquiète désormais les producteurs français « En 2004, 108 800 t de fraises ont été importées au total, soit 21,5% de plus qu’en 2003. Avec 81 800 t (+26% par rapport à 2003), l’Espagne est le plus gros importateur. Le Maroc augmente ses tonnages vers la France de 30% (17 400 t en 2004) et l’Allemagne de 118% (4200 t). Avec 50 000 t produites, la France demeure un acteur discret. Toutefois, les exportations s’accroissent depuis deux ans et la qualité des fraises de l’Hexagone y est certainement pour quelque chose. »

  • Les problèmes liés aux pesticides  

Les fraises françaises ont rencontré d’autres problèmes, notamment ceux liés aux problèmes de pesticides. Une récente enquête a mis au jour l’existence de « endosulfan », c’est un insecticide « organochloré » qui a été interdit en Europe depuis 2005. 

 

Les fraises françaises n’ont pas été les seules à détenir des pesticides interdits, les fraises espagnoles ont également été présentées comme des produits détenant des produits dangereux pour la santé.

 

Cette conclusion a été donnée par l’Association Générations Futures qui a analysé 49 échantillons de fraises françaises et espagnoles. D’une part, il a été constaté que plus de 90% des fruits ont contenu des résidus de pesticides. Les chiffres exacts de cette analyse sont les suivants : 

 

Dans les 49 échantillons analysés, 91% contenaient un ou plusieurs résidus de pesticides (100% des fraises espagnoles), et 71% contenaient des pesticides perturbateurs endocriniens (PE). Si la proportion est plus importante parmi les fraises espagnoles (78%), il reste que 65% des échantillons français contiennent au moins un résidu de pesticide PE.

 

Le plus grave étant que ces pesticides sont en majorité des perturbateurs endocriniens (PE). Consommés même en faible quantité, ils menacent le développement du fœtus et du jeune enfant. D’autre part, 18% des produits analysés ont présenté des molécules interdites par la réglementation française et européenne.

 

Ces pesticides sont donc des perturbateurs endocriniens ayant des effets « transgénératonnels », ils sont définis comme étant des substances chimiques qui pourraient corrompre le fonctionnement du « système endocrinien » qui est notamment responsable de la production d’hormones. Ces pesticides engendrent des effets négatifs sur la santé de l’individu qui le consomme ainsi que celle de sa progéniture.

 

 Les maladies contractées par ces substances chimiques sont : les troubles mentaux et comportementaux, la perturbation du métabolisme (obésité, diabète…), les cancers hormonaux-dépendants de la reproduction et les problèmes cardiovasculaires.

 

TROISIEME PARTIE : LES SOLUTIONS ET LES PREVENTIONS DANS LE MARCHE DES FRAISES

 

  1. Les atouts techniques, économiques et agronomiques de la production de fraise

 

La production de fraises possède plusieurs avantages pour pouvoir progresser dans le marché des fruits et des légumes. Il faut savoir avant tout que les fraises sont plus ou moins faciles à cultiver par rapport à d’autres fruits et légumes comme le cas des letchis qui présentent une grande difficulté de survie et d’adaptation. 

 

La culture de la fraise ne représente pas un travail difficile et dur, au contraire c’est un travail à « moindre pénibilité ».Les fraises sont des catégories de fruit qui présentent une pérennité de structure, elles durent dans le temps et elles ne connaissent presque pas de problèmes liés au sol. 

 

Les fraises possèdent plusieurs créneaux de production disponibles et adaptés selon les types de variétés choisies, l’avantage c’est que ces créneaux là ne nécessitent pas beaucoup d’outils chers et leur gestion est facile à planifier.

Les fraises sont faciles à cultiver, la production de fraise est rentable par le peu de coût qu’entraine sa maintenance. Les avantages sont les suivants : sa productivité peut être améliorée et sa « fertirrigation » optimisée.

 

  1. Les solutions adaptées pour le marché des fraises

 

Pour pouvoir « remonter la pente » face à la baisse du taux de la production et du taux de consommation, les producteurs auront besoin d’effectuer les actions suivantes : 

 

  • Proposer au marché des fraises une offre régulière pour toutes les variétés de fraises

 

  • Offrir une meilleure modalité de travail pour les ouvriers afin de fidéliser le personnel agricole

 

  • Diminuer les coûts de production, surtout les coûts de l’énergie sur une plus longue période de production

 

  • Garantir une production élevée au mètre carré 

 

  • Résoudre les problèmes de sol

 

  • S’affranchir de la nécessité des rotations de cultures sur les parcelles

 

  • Proposer un produit de qualité sur le marché, des produits qui seront appropriés à la demande de la clientèle tout au long de la saison 

 

  • Standardiser les travaux et diminuer les coûts de la main-d’œuvre

 

  1. Les solutions pour la rentabilité de la production et l’amélioration de la qualité 

 

La production et la commercialisation de la fraise connaissent des variations, cette variation se traduit en général par une baisse du taux de la production et du taux de consommation dans le monde.

 

La surface des plantations de fraises dans le monde a augmenté alors que la production a baissé. Dans ce cas là, la meilleure des solutions serait d’améliorer la production par la mise en place d’une stratégie visant à fortifier la physiologie du fraisier. Il est nécessaire de répondre plus efficacement aux besoins nutritifs du fraisier pour qu’il ne puisse pas être fragile face aux attaques des éléments extérieurs tels que les insectes, les climats…

Lorsqu’il s’agit de répondre au mieux aux besoins nutritifs des fraises, il est toujours question de fertilisation. Cette étape requiert un bon dosage et un bon équilibre des éléments à ajouter à la culture de la fraise pour avoir des rendements bénéfiques et des fraises de qualité.

 

La fertilisation est une étape importante car il est logique qu’un surdosage ou une carence nutritive peut engendrer des conséquences néfastes sur le rendement et la qualité de la production.

 

Pour avoir une « bonne récolte », le producteur doit savoir fertiliser tous ses plants c’est-à-dire qu’il doit connaitre précisément les quantités à utiliser pendant chaque arrosage. Il est nécessaire d’avoir toutes les connaissances liées au cycle de développement de la variété que l’on cultive. 

 

Pour connaitre ces informations là, il est obligé de faire des analyses « foliaires » et des analyses de sols. Ces analyses sont en quelques sortes des outils utiles aux diagnostics du producteur.

 

En général, les éléments suivants sont les éléments qui composent une tonne de fraises : 1 kg d’azote (N), 0,5 kg de phosphate (P2O5), 2 kg de potasse (K2O), 0,3 kg de calcium (CaO) et 0,2 kg de magnésie (MgO).

 

Plusieurs éléments sont indispensables au développement et à la croissance du fraisier, on peut en compter exactement 14 éléments minéraux. Mais les éléments nutritifs les plus importants dans la culture du fraisier sont : l’azote, le potassium et le calcium.

 

L’azote est en quelque sorte l’élément minéral nécessaire à la croissance des plantes, le potassium emploie une activité primordiale dans la régularisation des déplacements de l’eau dans le fraisier. Quant au calcium, il aide à la constitution des parois cellulaires c’est-à-dire à la formation du squelette du plant.

 

Donc il est primordial de bien effectuer les analyses de sol pour déterminer les éléments nutritifs à ajouter pour contribuer à la bonne croissance du fraisier et la bonne qualité de la fraise. A part les analyses à faire, il est essentiel d’établir une ration quotidienne des éléments minéraux à utiliser et de les adapter selon le type ou la variété du fraisier et selon le climat.

Dans le tableau suivant sont énumérés les éléments minéraux utiles à chaque type de fraise, à chaque climat et à chaque état du fraisier concerné.

 

Les éléments minéraux utiles aux fraisiers à jour court

SAISON CLIMAT ÉTAT DU FRAISIER ÉQUILIBRE RECHERCHÉ 
Hiver Jours courts, températures basses Arrêt de la croissance

Dormance

Levée de la dormance

Aucune fertilisation
Printemps  Jours courts,

températures

croissantes

Reprise de la croissance

Croissance végétative

1,0 N (50% NO3, 50% NH4+)

0,5 P2O5

1,2 K2O

0,6 Ca

0,2 Mg

Printemps Développement des hampes florales initiées à l’automne

 Floraison

1,0 N (près de 100% NO3-)

0,5 P2O5

1,8 K2O

0,8 Ca

0,3 Mg

Été Jours longs, températures élevées Fructification

Développement des stolons

1,0 N (près de 100% NO3-)

0,5 P2O5

1,8 K2O

0,8 Ca

0,3 Mg

Automne Jours décroissants, températures décroissantes Ralentissement de la

croissance active

Initiation des hampes florales

Accumulation de réserves

dans les racines

Corrections N-P-K

 

Les éléments minéraux utiles aux fraisiers à production continue

 

SAISON CLIMAT ÉTAT DU FRAISIER ÉQUILIBRE RECHERCHÉ 
Hiver Jours courts,

températures

basses

· Arrêt de la croissance

· Dormance

· Levée de la dormance

Aucune fertilisation
Printemps Jours courts,

températures

croissantes

· Reprise de la croissance

· Croissance végétative

· Taille des premières fleurs et

des stolons

1,0 N (50% NO3-, 50% NH4+)

0,5 P2O5

1,5 K2O

0,8 Ca

0,4 Mg

Été Jours longs,

températures

élevées

· Initiation florale et floraison

continue

· Fructification

1,0 N (près 100% NO3-)

0,5 P2O5

2,0 K2O

1,0 Ca

0,5 Mg

Automne Jours décroissants,

Températures décroissantes

· Ralentissement de la croissance

· Fructification

· Accumulation de réserves

dans les racines

1,0 N (près 100% NO3-)

0,5 P2O5

2,0 K2O

1,0 Ca

0,5 Mg

 

Bien entendu, il n’y a pas de règles vraiment définies sur la fertilisation des fraisiers car chaque producteur peut trouver lui-même des fertilisants propres à ses plants. La meilleure des solutions est seulement de bien veiller à mettre quotidiennement d’engrais dans des quantités régulières et adaptées au plan.

 

Pour pouvoir diagnostiquer quotidiennement ses plants, le producteur doit par contre adapter des outils de diagnostics faciles et pratiques à moindre coût. Il faut que le producteur soit tout simplement réactif face aux contraintes liées à la production pour pouvoir obtenir une meilleure qualité et une production rentable.

 

CONCLUSION 

 

La commercialisation de la fraise restera un marché rentable pour l’économie mondiale. La fraise reste un fruit très apprécié mais dans la production de celle-ci, les producteurs constatent des problèmes liés à la culture, aux climats, à la demande des consommateurs sur le marché et aux normes exigées pour la commercialisation des fraises.

 

Pour remédier aux contraintes de la production et de la commercialisation des fraises, on a pu constater que les surfaces de plantation dans le monde ont augmenté mais malgré un environnement qui complique la réalisation des objectifs de production et de qualité, la production est toujours en baisse.

 

Même si les taux de production et de consommation ont baissé, les producteurs sont toujours en concurrence. Les producteurs les plus en concurrence sont : l’Allemagne, l’Espagne et la France. L’Allemagne et l’Espagne sont actuellement en tête du classement des plus grands producteurs et les plus grands vendeurs de fraises au monde. Quant à la France, malgré ses efforts perpétuels et constants, elle n’arrive pas à faire monter sa production.

 

Il est logique de dire alors que le marché des fraises françaises perdra sa notoriété si des solutions adaptées et efficaces ne sont pas concrétisées. Il ne pourra malheureusement pas à lui seul satisfaire les demandes mondiales alors qu’actuellement la France est devenue la plus grande importatrice de fraises du monde. D’où une autre question vient à se poser : la France réussira-t-elle un jour à accéder à la première place du plus grand producteur de fraises ?

 

Bibliographie : 

 

Webographie :

 

http://www.douane.gouv.fr/data/dab/pdf/02-049.pdf

 

www.agreste.agriculture.gouv.fr/Commerce extérieur de la France en 2013

 

www.agreste.agriculture.gouv.fr /Campagne de production janvier à décembre 2012

 

http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/la rubrique/Conjoncture

 

http://www.lefigaro.fr/conso/2012/05/08/05007-20120508ARTFIG00445-la-fraise-francaise-s-est-fait-attendre.php

 

http://www.paysan-breton.fr/article/4533/la-fraise-francaise-concurrencee-par-l%27espagne-et-l%27allemagne.html

 

http://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-perturbateurs-endocriniens-fraises-enquete-Generations-Futures-UIPP-strategie-reglement-18990.php4

 

Ouvrage : 

 

Guide des Bonnes Pratiques Hygiéniques des végétaux crus prêts à l’emploi – JO édition 1996

 

MORAS P., BEAUFILS P. (2002) Préparation et conditionnement des légumes : une diversification attendue mais encadrée, Infos-Ctifl n° 186 p. 28-32

 

MORAS P., RECEVEUR C., (2006) Délai de vente et chaîne du frais : maîtriser la qualité commerciale des produits à 10 °C, Infos-Ctifln° 223 p. 25-30

 

SCANDELLA D., VENIEN S., MORAS P., (2004) Quelle durée de vie commerciale pour les légumes : la DLUO et ses conditions d’établissement, Infos-Ctifl n° 200 p. 25-29

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