LES HORAIRES POSTES ET LES RISQUES POUR LA SANTE
LES HORAIRES POSTES ET LES RISQUES POUR LA SANTE
INTRODUCTION et MOTIVATIONS PERSONNELLES
Dans le cadre de ma formation, je suis amenée à procéder à la rédaction d’un travail écrit. A la fin de cette formation, je peux faire un bilan des expériences professionnelles que j’ai eues l’occasion de faire. En effet, ces trois années de formation m’ont permis de me confronter à différentes dimensions du soin : le préventif, le curatif, le palliatif et l’éducatif. Ces quatre dimensions du soin rendent la profession d’infirmière à la fois complète et passionnante.
J’ai particulièrement été confronté à la dimension préventive du soin, une dimension moins fréquente que les autres. Je souhaiterais préciser que la prévention est un acte que nous réalisons à chaque instant aussi bien dans notre vie professionnelle que dans notre vie personnelle. Il me parait donc intéressant de demander si cette action de prévention, s’effectue à bon escient. Au cours de mon stage, j’ai effectué une enquête sur le mode d’alimentation des employés travaillant en poste de soir d’une entreprise, ce qui m’a fait penser à travailler sur le thème de l’action de prévention en Santé au Travail.
Dans ce travail, je choisis de parler de l’action de prévention concernant l’alimentation et de l’action de prévention du bruit à partir d’une étude de cas dans une industrie. Ce choix me parait pertinent, compte tenu de sa particularité et du fait que les conséquences du travail sur la santé ne sont pas négligeables. Après de nombreuses hésitations, vu que le nombre de sujets intéressants à aborder est nombreux, mon choix est enfin fixé.
Après réflexion et analyse des diverses situations que j’ai rencontrées au cours de mon expérience professionnelle, je me suis progressivement dirigé vers la prévention de l’obésité et du déséquilibre alimentaires chez les travailleurs postés en industrie.
Grâce à cette situation, j’ai pu dégager un sujet de réflexion et j’ai également pu émettre un questionnement face à ce phénomène étendu en ce qui concerne la population faisant l’objet de la présente étude.
PRESENTATION DE LA SITUAITON D’APPEL
A la troisième année de ma formation, j’ai effectué un stage « Soins individuels – collectifs – lieux de vie » que j’ai exercé au sein d’un service médical commun d’une industrie.
Au cours de cette période de stage, j’ai été chargée de mener une Education à la Santé en matière de déséquilibre alimentaire auprès d’un ouvrier, M. M. D’abord, je voudrais préciser que la démarche vient de ce dernier qui a entrepris un régime alimentaire depuis quelques jours. Il me demande si je peux lui donner quelques conseils en matière d’éducation à la santé pour prévenir son obésité.
Pour le début de mon action éducative, j’ai effectué un entretien avec M. M. dans le but de connaitre ses motivations, ses besoins et ses ressources pour une éventuelle éducation à la Santé. J’ai aussi fait un premier bilan pour connaitre son poids et sa taille afin de déterminer ensuite son IMC[1] et me donner ainsi un repère.
- M. mesure 1m 86 et pèse 107 kg, soit un IMC de 31, ce qui représente une obésité modérée. Ancien salarié posté, M. M. s’est vu son poids se stabiliser depuis qu’il travaille en journée et qu’il a laissé les postes. Il a avoué que sa prise de poids s’est essentiellement produite quand il faisait ses postes : 3/8 (une semaine du matin, une semaine de nuit et une semaine du soir). Par ailleurs, il reconnait qu’il avait eu des difficultés à avoir une alimentation équilibrée et saine lors de son travail posté. De plus, il a mentionné qu’il lui était difficile de pratiquer une activité physique régulière et organisée, au vu de ses horaires irréguliers.
Pour mener à bien cette éducation à la santé, j’ai débuté par la construction d’un questionnaire afin de mieux cibler ses habitudes de vie, entre autres la régularité de ses repas, ce qu’il mange pendant les repas et en collation, les activités physiques qu’il pratique etc. Grâce à ce questionnaire, j’ai pu établir, avec M. M., des objectifs. Une analyse de ce questionnaire a ensuite été faite avec M. M. qui a fourni quelques précisions. Suite à cette analyse, j’ai élaboré un guide éducatif qui s’intitule Avoir des connaissances pour bouger plus, manger mieux et protéger ma santé, un guide validé par les IST de l’établissement. Après l’élaboration de ce guide, j’ai pu m’entretenir longuement avec M. M lors duquel je lui ai présenté le contenu du guide et j’ai développé les points importants.
A l’issue de l’entretien avec M. M, nous avons élaboré ensemble une répartition alimentaire type pour une journée type et nous avons aussi mis en place des actions éducatives.
Avec M. M., nous nous sommes revu une fois par semaine. Par ailleurs, nous avons fait le point au bout de deux semaines dans le but de procéder à un réajustement d’actions et de préciser quelques notions.
Au cours de mon stage, j’ai eu l’occasion d’observer les ouvriers de l’industrie et d’avoir une conversation avec certains qui sont dans le même cas que M. M. Les entretiens avec ces ouvriers m’ont permis de savoir que certains ne prennent pas de petit déjeuner, même le week-end. D’autres ouvriers, principalement ceux en poste décalé, prennent le petit-déjeuner mais de façon irrégulière. En effet, en poste du matin, les ouvriers font un casse-croûte aux alentours de 8h30. La plupart du temps, ce repas se compose d’un sandwich et de charcuterie. Au cours de leur poste, ces ouvriers mangent une barre chocolatée plus qu’un fruit. Le repas du soir de ces ouvriers est plus ou moins équilibré et varie selon la situation familiale de chacun. Généralement, ces ouvriers se couchent tôt, c’est-à-dire très peu de temps après le repas, ce qui ne leur offre aucune phase de digestion. En poste de nuit, la plupart des ouvriers ne prennent ni de petit déjeuner ni de déjeuner et par conséquent ne font qu’un seul repas équilibré par jour en plus du casse-croûte qu’ils prennent vers 1h du matin et dans les mêmes conditions diététiques que lors du poste du matin. En poste du soir, mis à part les ouvriers qui ne mangent pas le matin, presque tous les ouvriers prennent trois repas par jour. Enfin, en ce qui concerne les activités physiques, tous les ouvriers sont unanimes sont le fait qu’il leur est très difficile de pratiquer une activité régulière à cause des horaires décalés.
LA SITUATION CLINIQUE
La situation d’appel que je présente dans le cadre de ce travail est sujette à de nombreuses interrogations, vu que les horaires postés ont des influences non négligeables, d’après les résultats des entretiens que j’ai menés auprès des travailleurs en poste de nuit. Il est à noter que le trouble de l’alimentation et l’obésité concernent davantage certains travailleurs que d’autres. Des études ont montré qu’ils sont essentiellement décelés chez les travailleurs en horaires décalés. Le trouble de l’alimentation et l’obésité sont en relation avec les modifications comportementales générées par le décalage social de l’activité professionnelle laquelle est à l’origine d’une redistribution de l’alimentation sur l’ensemble du cycle jour-nuit, une favorisation du grignotage entre les repas ainsi qu’une déstructuration des repas. Cependant, la modification du mode d’alimentation n’est pas forcément associée à l’irrégularité des horaires de travail mais peut résulter de troubles métaboliques plus compliqués.
Le travail posté a des conséquences sur la distribution de l’énergie au cours de la journée. En effet, les travailleurs de nuit ont tendance à grignoter au lieu de prendre des repas complets. Cela est essentiellement dû à la perturbation de l’heure des repas, au fait de manger seul et aussi par la qualité des aliments pris. Par ailleurs, le moment consacré aux repas ne fait pas toujours partie des priorités des travailleurs postés.
La situation que j’ai observée m’a parue très intéressante et mérite une réflexion assez approfondie, vu que les horaires décalés concernent de plus en plus de travail, aussi bien en France que dans les autres pays européens. En effet, ce mode de travail actuel semble avoir des répercussions négatives sur le mode d’alimentation et peut même être un véritable danger pour la santé.
DEFINITION DU CONTEXTE DE LA SITUATION
Dans le cadre de ce travail et après analyse de la situation d’appel, plusieurs questions me viennent à l’esprit et auxquelles j’ai essayé d’apporter des réponses à travers mes recherches documentaires.
L’étude du contexte m’a montré que les horaires postés sont mentionnés par les travailleurs enquêtés comme facteur à l’origine de la modification de leur mode d’alimentation. Je me questionne donc sur la définition des horaires en travail posté.
– Quels sont réellement les horaires en travail posté ?
Les horaires postés sont les horaires de travail en rotation selon lesquels des équipes se relaient en occupant le même poste. Le travail posté peut être en 2×8 heures ou en 3×8 heures. Mais il peut aussi exister d’autres formules plus intensives (par exemple des équipes du samedi, voire même du dimanche) selon le mode d’organisation de l’entreprise[2].
D’après la situation clinique, il est apparu que le travail posté concernait M. M et d’autres ouvriers de l’entreprise qui occupaient des postes différents. Je me questionne alors sur les types de travailleurs qui sont concernés par les horaires atypiques.
– Quels sont les types de travailleurs concernés par les horaires postés ?
Les horaires postés concernent surtout les travailleurs dans des services de production en continu. Dans de tels services, l’arrêt est évité pour des raisons économiques ou techniques. Aujourd’hui, près de 20% des Français travaillent par équipe de nuit ou en alternance[3].
Il apparait donc que les horaires atypiques concernent un nombre non négligeable de travailleurs. Compte tenu de cela, je souhaite savoir si les horaires atypiques sont tous les mêmes ou s’il existe une différence qui mérite d’être soulignée.
– Quels sont les différents types de postes ?
Ma recherche documentaire m’a permis de savoir que les différents types de postes sont :
- Les postes de jour
- Les postes de nuit : selon le décret du 3 mai 2002, les postes de nuits concernent tout travail qui a lieu entre 21 heures et 6 heures avec une fréquence de 2 fois par semaine, une durée minimale de 3 heures par nuit et une durée maximale de 8 heures suivies d’un repos de 11 heures ou plus.
- Le travail posté continu
- Le travail posté semi-continu
- Le travail posté discontinu
Quel que soit le type de poste considéré, il implique des horaires atypiques, ce qui pourrait donc avoir des conséquences sur la santé des travailleurs. Cependant, il existe des personnes dont l’état de santé est plus vulnérable que les autres, notamment en fonction de l’âge. Je me questionne donc sur les catégories d’âge concernées par les horaires postés.
– Quelles catégories d’âge sont concernées par le travail posté ?
Toutes les catégories d’âge sont concernées par le travail posté. Cependant, le nombre de travailleurs postés est moins élevé chez les salariés de plus de 50 ans[4].
J’ai pu constater, d’après cette recherche documentaire, que les personnes âgés de plus de 50 ans, c’est-à-dire dont la santé est plus vulnérable compte tenu de l’âge, sont moins nombreux à être affectés en travail posté. Toutefois, quelle que soit la catégorie d’âge à laquelle ils appartiennent, les salariés ont besoin d’être accompagnés pour qu’ils aient un mode de vie plus sain, notamment une alimentation plus équilibrée. Je me questionne donc sur l’accompagnement que peut offrir une IST pour que les salariés adoptent un mode d’alimentation convenable.
– Comment une IST peut-elle accompagner les salariés postés pour que ceux-ci adoptent un mode d’alimentation convenable ?
Comme elle est une professionnelle de la santé, une IST dispose de divers moyens pour accompagner les salariés postés dans l’adoption d’un mode d’alimentation convenable. Dans une étape préalable, elle peut d’abord apporter une explication quant à la nécessité d’avoir une alimentation variée et équilibrée et ensuite de procéder à un contrôle régulier de divers indicateurs tels que la tension artérielle, le taux de glycémie etc.
Il apparait que l’accompagnement de la part de l’IST concerne une tâche relevant d’une certaine complexité car il est effectué par étapes. Cela signifierait qu’un accompagnement non fait à bon escient pourrait avoir des risques non négligeables sur la santé des travailleurs. Je me questionne donc sur les principaux effets des horaires postés sur la santé.
– Quels sont les principaux effets et les risques des horaires postés sur la santé ?
Les premières conséquences des horaires postés sur la santé sont les troubles de la vigilance et du sommeil et les troubles cardiovasculaires. Mais en plus, il y a aussi le risque d’obésité et les modifications endocriniennes ainsi que le risque cancéreux.
Il apparait que les risques des horaires atypiques sur la santé sont assez graves aussi bien sur le court que le long terme. Ainsi, l’accompagnement des salariés est plus que nécessaire. Comme cet accompagnement ne peut être fait seul par l’IST, je me questionne sur ce que devraient faire les entreprises pour aider les salariés dans la prévention des risques correspondant aux horaires atypiques.
– Comment les entreprises peuvent-elles aider les salariés dans la prévention des risques relatifs à ces rythmes de travail atypiques ?
Les entreprises peuvent mener une politique de lutte contre les risques relatifs aux horaires atypiques. Elles peuvent également espacer la fréquence des horaires postés de nuit afin de réduire les risques.
Les entreprises peuvent proposer des solutions à leurs salariés pour l’accompagnement de ces derniers. Cependant, je me demande s’il existe des textes de lois sur le travail posté et qui pourraient engager les entreprises sur certains points.
– Quels sont les textes législatifs concernant les horaires postés ?
Trois textes principaux du Code du travail sont relatifs à l’obligation de l’employeur sur le travail posté[5] :
- Article L 230: cet article concerne toutes les mesures nécessaires pour la protection de la santé des travailleurs et pour leur sécurité
- Article L 231-3-3: cet article concerne la déclaration de tous les travailleurs postés qui ont besoin d’une Surveillance Médicale Renforcée (SMR)
- Article R 213-6: cet article concerne l’examen médical préalable de tout employé qui possède le statut de travailleur de nuit
L’employeur doit informer le médecin de santé au travail en cas d’absence d’un travailleur posté.
A ce stade de recherche, je constate que les textes législatifs sur le travail posté concernent surtout la protection de la santé des travailleurs. Je me questionne donc sur les conséquences physiologiques des horaires atypiques sur la santé.
– Quels sont les effets physiologiques du travail posté ?
Dans la plupart des documents que j’ai consultés, j’ai pu noter que les effets physiologiques du travail posté les plus mentionnés sont :
- Le trouble du sommeil: on a une baisse de la durée du sommeil de deux heures environ, ce qui entraîne une altération de la qualité du sommeil
- Les troubles de la vigilance: la somnolence entraine une augmentation de l’absentéisme et une diminution de l’efficacité au travail
- Le risque accidentel
- Les troubles de la digestion: les pathologies les plus fréquentes sont la prise de poids et l’ulcère gastrique
- Les effets sur le système cardiovasculaire: la survenue de l’infarctus et de l’hypertension entraînent une surmortalité (40%) avant 65 ans.
- Le vieillissement
Les conséquences du travail posté sur la santé sont assez graves. Je me questionne donc sur les mesures qui pourraient être mises en place pour prévenir les effets du travail posté.
– Quelles sont les mesures préventives contre les effets du travail posté ?
Pour amoindrir les effets négatifs des horaires atypiques, des pistes de travail peuvent être mises en place :
- Encourager les salariés à anticiper leur organisation
- Prévoir des marges pour permettre des échanges d’horaires entre employés
- Veiller à ce que le début et la fin des horaires postés soient compatibles avec les horaires de transport
- Permettre le retour en horaires classiques
- Informer les salariés sur les conséquences du travail en horaires atypiques
QUESTIONNEMENT
Suite aux définitions précédemment données, je suis amenée à un questionnement.
– Les travailleurs ont-ils réellement le choix quand ils sont affectés en postes du soir ?
– La productivité en horaire posté est-elle meilleure que celle en horaire classique pour un même type de travail ?
– La prise de poids des travailleurs postés résulte-t-elle nécessairement de leurs horaires de travail ?
– La modification du mode d’alimentation des travailleurs postés entraîne-t-elle toujours une prise de poids ? Ou est-ce possible d’observer une perte d’appétit et par conséquent une perte de poids ?
QUESTION DE DEPART
De ce questionnement ressort ma question de départ :
Dans quelle mesure le travail posté influence-t-il la prise de poids des travailleurs en industrie ?
Pour répondre à ma question de départ, je me suis mise à la lecture d’articles portant sur le travail posé et ses conséquences sur la santé. Les articles que j’ai retenus sont :
– « Travail en 2×8 : incidence sur la glycémie, le poids et la tension artérielle » écrit par M. Hamon et al. et qui se trouve en annexes
– « Effets du travail de nuits sur la santé » écrit par E. Ntawuruhunga et al. dans la Revue médicale suisse n°181 et qui se trouve en annexes.
– « Increased triglyceride levels in shift works » écrit par M. Romon et al. dans la revue Am. J. Med. Et qui se trouve en annexes.
Résumé de l’article étudié
Parmi les articles que j’ai lus, j’ai choisi de retenir l’article écrit par M. Hamon et al. intitulé « Travail en 2×8 : incidence sur la glycémie, le poids et la tension artérielle ».
J’ai principalement décidé de retenir cet article compte tenu de son contenu et des résultats d’étude qui y sont mentionnés et lesquels se rapportent au mieux, à mon point de vue, à la thématique de mon travail de recherche.
Cet article a pour but de rechercher les impacts du travail en 2×8 sur la santé, plus précisément sur la glycémie capillaire, la tension artérielle et le poids. Il y est mentionné qu’une enquête préalable était menée dans une entreprise située dans la région Poitou-Charentes et que celle-ci a montré que le travail en 2×8 avait un effet sur la glycémie capillaire, le poids et la tension artérielle. Par son travail, M. Hamon a donc pour but de comparer les une population de salariés travaillant en horaires postés (2×8) à une population de travailleurs en horaire normal.
L’auteur a utilisé une enquête transversale effectuée par 12 médecins volontaires sur des salariés qui sont suivis en médecine du travail. L’échantillon est formé de sujets âgés de plus de 18 ans, des deux sexes et affectés à des tâches de production. D’une part, il y a les sujets non exposés qui sont des travailleurs n’ayant jamais été en équipes alternantes, et d’autre part les sujets exposés, c’est-à-dire occupant un poste de nuit (2×8). En outre, une enquête a aussi été effectuée auprès de diabétiques insulino-dépendants, de femmes enceintes et de travailleurs en situation précaire. Il y a donc au total 433 sujets dont 215 non exposés et 218 exposés. Le recueil des données a été fait au moyen d’un questionnaire général, d’un questionnaire alimentaire, d’un examen clinique et d’un prélèvement pour le dosage de la glycémie capillaire.
Les résultats sont tels que :
– On a retrouvé les relations habituelles entre les chiffres de la tension (poids et âge en particulier). Cependant, aucune relation directe n’a pu être établie entre la tension artérielle et les horaires postés.
– La répercussion du poids sur la glycémie a été démontrée uniquement sur 33 sujets dont l’IMC est supérieur à 30.
– Les travailleurs postés en 2×8 présentent significativement un surpoids, l’écart ne pouvant pas être expliqué ni par le sexe ni par l’âge.
– L’IMC des travailleurs postés est nettement plus élevés que celui des sujets non exposés.
– Il n’y a pas de relation significative entre les horaires postés en 2×8 et les constituants alimentaires.
Cet article a principalement montré que les horaires postés ont une influence sur la prise de poids des travailleurs. Cela est mis en évidence par ce que mentionne l’auteur concernant le risque de surpoids de plus en plus élevé quand le travailler s’expose aux horaires en 2×8 pour une durée d’au moins égale à 20 ans.
Cette étude présente l’avantage de mettre en évidence les effets directs des horaires postés sur la prise de poids des travailleurs, ce que je souhaite montré à travers mon travail de recherche. Cependant, les résultats indiqués ne sont qu’à titre indicatif et ne peuvent pas faire l’objet d’une conclusion. En effet, il pourrait être plus intéressant d’élargir l’échantillon, c’est-à-dire les sujets interrogés pour pouvoir confirmer les résultats.
Résultats d’enquête sur terrain
Pour avancer dans mes travaux de recherche concernant les effets du travail posté sur la prise de poids des travailleurs, j’ai choisi de mener une enquête sur terrain, d’une part auprès d’un médecin du travail en entreprise, et d’autre part auprès d’un salarié posté. Le but de ces enquêtes est essentiellement de croiser la réalité sur terrain avec les travaux documentaires et les études déjà effectuées sur le sujet.
- Le parcours professionnel des personnes enquêtées
Les personnes interrogées sont :
– un médecin diplômé depuis 26 ans et ayant toujours exercé en tant que médecin du travail
– un salarié en entreprise qui a exercé en poste de nuit et qui travaille actuellement en poste de jour
- La surveillance médicale des salariés en entreprise
Selon le médecin, une visite était obligatoire pour chaque salarié une fois par an mais depuis 2012, la visite se fait tous les 24 mois, sauf pour les surveillances médicales renforcées, c’est-à-dire les femmes enceintes et les salariés exposés à des risques particuliers.
Le salarié, quant à lui, a mentionné qu’il n’a pas eu de suivi personnel depuis 2 ou même 3 ans. Par ailleurs, il a ajouté qu’il ne sait même pas si le médecin est là et qu’il n’a pas eu d’informations sur les jours lors desquels le médecin devrait être là. Il a aussi dit que les salariés de l’entreprise devraient avoir une visite tous les ans.
- Les problèmes prévalent chez les salariés postés et non postés
D’après le médecin, ce sont les problèmes ostéo-articulaires qui sont les plus nombreux, dus probablement aux travaux répétitifs. Il y a aussi les troubles du comportement dû au décalage par rapport à la vie sociale et aux conditions de travail. Les horaires postés entraînent fatigue et stress des salariés.
D’après le vécu personnel du salarié, la fatigue, les troubles de sommeil et d’alimentation ont été ses principaux problèmes quand il était en travail posté. Il y a aussi les douleurs liées à la pénibilité du travail, par exemple le mal de dos. Mais en poste de journée, c’est plutôt le stress qui est prédominant.
- Les dispositions mises en place pour pallier aux problèmes de santé
D’après le médecin, diverses dispositions sont mises en place pour pallier aux problèmes de santé des travailleurs, entre autres les formations de sensibilisation (au sommeil et au bruit notamment). Il procède aussi au tableau de bord chaque année.
Le salarié a mentionné que les travailleurs reçoivent un questionnaire pour un sondage mais que cela n’a pas été fait depuis 3 ans. Mais sinon, il y a les sensibilisations au bruit, au port de chaussures de sécurité.
- Les suggestions pour améliorer la prise en charge des problèmes de santé
Pour améliorer la prise en charge des problèmes de santé, le médecin suggère plus de prévention, un bilan sur les restrictions déjà existantes et la mise en corrélation avec le tableau de bord annuel.
Le salarié a également mentionné la nécessité de plus de prévention et l’amélioration des conditions de travail bien que cela ne soit pas complètement possible.
Croisement des recherches faites à partir de l’article étudié, des recherches documentaires et des résultats de l’enquête sur terrain
Tous les travaux que j’ai entrepris jusqu’alors me permettent de dire que les horaires postés ont un impact sur la santé des travailleurs. Comme problèmes majeurs, on peut citer surtout les troubles du sommeil. Mais en plus, il y a aussi les troubles de comportement et surtout de l’alimentation. Cependant, les troubles d’alimentation sont à l’origine de l’apparition de divers problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires. En effet, les travailleurs postés ont tendance à manger des aliments non diététiques, ce qui est à l’origine de l’accumulation de mauvaises graisses, et par conséquent une prise de poids souvent importante.
Les problèmes de santé des travailleurs devraient faire l’objet d’un suivi personnel au moins tous les 24 mois. Cependant, le salarié enquêté a mentionné qu’il n’a pas eu de suivi personnel pendant les 3 dernières années. Le médecin a quant à lui indiqué qu’il n’est pas toujours évident de pallier aux demandes des salariés. Nous pouvons donc dire que le suivi personnel des salariés n’est pas très bien effectué, faute de temps surtout. Toutefois, il existe des mesures qui sont instaurées pour pallier aux problèmes de santé des travailleurs.
Les travaux que j’ai menés me permettent de dire que les horaires postés ont une conséquence directe sur le mode d’alimentation des salariés. En effet, ces derniers s’alimentent de manière qualifiée non diététique, c’est-à-dire une alimentation riche en mauvaises graisses et en sucres. Bien que cela ne soit pas affirmé a priori par des études, les entretiens réalisés sur terrain laissent penser que le travail posté modifie considérablement le mode d’alimentation des salariés.
Les articles que j’ai lus et les entretiens réalisés d’une part auprès d’un travailleur en horaires postés et d’autre part auprès d’un médecin de travail présentent des convergences, des divergences ainsi que des complémentarités.
Comme point commun, je peux citer les conséquences néfastes des horaires postés sur la santé des travailleurs, principalement quand lesdits horaires s’étalent sur plusieurs années.
Comme point complémentaire, je peux citer les types de conséquences des horaires de nuit sur la santé : les maladies cardiovasculaires, le mode d’alimentation, l’obésité.
Présentation de l’objet de recherche
Objet de recherche
Les différents articles que j’ai consultés et étudiés me permettent de dire que les horaires postés ont une répercussion sur la santé des travailleurs, même si les conséquences ne sont pas toujours directes. Les revues de littérature ont cependant montré que les conséquences des horaires de nuit sur la prise de poids ne sont pas évidentes, bien que le salarié enquêté ait mentionné que son mode d’alimentation a radicalement changé quand il était affecté en travail de nuit. En effet, les horaires postés ont une répercussion sur la distribution de l’énergie au cours de la journée. Ainsi, les salariés en horaires postés ont tendance à manger à des heures moins régulières, c’est-à-dire à grignoter plutôt que manger des repas complets. Toutefois, cette habitude semble ne pas impacter sur la totalité des apports énergétiques. Lors de mes recherches, j’ai constaté que très peu d’études sont consacrées à l’évaluation des apports nutritifs et les horaires lors desquels les repas sont pris[6]. A mon avis, les facteurs qui peuvent avoir une influence sur la consommation alimentaire sont le fait de prendre les repas seul, la perturbation de l’heure des repas, la qualité des aliments ou le cadre dans lequel on prend les repas. Par ailleurs, de nombreux travailleurs n’accordent pas de priorité aux repas, d’autant plus que ces derniers sont perturbés par les horaires de travail, surtout pour les salariés postés.
Il serait intéressant d’entreprendre des recherches sur les liens qui existent entre le mode de vie, les troubles métaboliques dont souffrent les travailleurs postés et la perturbation de l’horloge circadienne. EuRhythDia propose de travailler sur cet axe[7], plus particulièrement sur les impacts des interventions concernant le style de vie (exercice, régime alimentaire, apport en mélatonine, exposition au soleil).
Mon objet de recherche sera donc : Le mode d’alimentation des travailleurs postés en industrie : influence du travail posté.
Intérêt professionnel
Compte tenu de leurs horaires de travail, les salariés postés n’ont pas de régime alimentaire équilibré. De plus, ils ne prennent pas de « vrais repas » et ont tendance à s’alimenter de nourritures caloriques. Cependant, les mauvaises graisses et l’excès de sucres se répercutent sur la santé en engendrant maladies cardiovasculaires et prise de poids trop importante. Selon le salarié et le médecin interrogés lors des entretiens que j’ai faits, le suivi des salariés en entreprise n’est pas régulier. Mon objet de recherche me permet de savoir comment les horaires postés influent sur le mode d’alimentation des travailleurs.
Problématique de recherche
En relation avec mon objet de recherche, mon intérêt professionnel et mes motivations personnelles, je choisis comme problématique de recherche : Comment les horaires postés influencent-ils le mode d’alimentation des travailleurs ?
Cadre de référence théorique et formulation d’hypothèses
Dans cette partie « cadre de référence théorique », je choisis de développer les concepts du mode d’alimentation et de la santé des salariés postés.
Le mode d’alimentation
Le mode d’alimentation est défini comme « la manière dont un organisme acquiert sa nourriture. Il dépend étroitement du type de nourriture utilisé. Ainsi, on distingue deux modes d’alimentation majeurs : l’osmotrophie et la phagotrophie »[8].
Dans la pratique, il existe plusieurs modes d’alimentation. Il apparait dans nombreuses études que le mode d’alimentation a une influence sur la santé. A l’heure actuelle où apparaissent de plus en plus de troubles liés à la manière dont s’alimentent les gens, il est intéressant de voir de plus près ce qu’est une alimentation saine.
Pour manger sainement, il faut éviter de sauter un repas. En effet, les apports nutritionnels doivent être répartis en trois repas pendant une journée. Un petit-déjeuner équilibré évite la sensation de faim vers 10 heures ; le déjeuner et le dîner doivent aussi être bien équilibrés, à noter que le dîner doit être plus léger, vu qu’il n’est suivi d’aucune dépense d’énergie. Par ailleurs, il convient d’associer légumes, protéines et féculents à chaque repas car ces trois groupes d’aliments associés évitent les besoins de grignotages et la sensation de fatigue. Pour manger sainement, il ne faut pas abuser des matières grasses et préférer les graisses végétales aux graisses animales. La consommation excessive de sel et de produits sucrés ne convient pas non plus pour une alimentation saine.
Ainsi, pour bien s’alimenter, il convient de varier son alimentation et de veiller à consommer :
- Des féculents
Ils permettent au consommateur d’être rassasié et de disposer d’énergie sur le long terme. Ils peuvent être consommés en entrée, en accompagnement nature ou en dessert.
- Des fruits et légumes
Ils constituent la principale source de vitamines, de minéraux et aussi de fibres. Ils permettent au corps d’avoir une meilleure défense immunitaire et aident à prévenir l’apparition des maladies telles que les cancers, l’obésité et les maladies cardiovasculaires. Ils peuvent être consommés en entrée, en accompagnement, en dessert ou en jus.
- Des protéines
Les protéines contiennent les nutriments qui permettent le renouvellement cellulaire. Les poissons gras en particulier contiennent des graisses essentielles qui permettent de prévenir les maladies cardiovasculaires. Les protéines peuvent être consommées en entrée et en plat principal.
- Des produits laitiers
Les produits laitiers sont une importante source de calcium et entrent dans la composition et l’entretien de la masse osseuse. Ils peuvent être consommés en entrée, en plat principal et en dessert.
- Des matières grasses
La consommation de matières grasses est autorisée et sans qu’elle soit excessive car dans ce cas, elle augmente le risque de surpoids et par conséquent augmente le risque cardiovasculaire.
- De l’eau
L’eau permet d’hydrater et elle est recommandée pour compenser les pertes naturelles du corps. Elle devrait être consommée avant même d’avoir soif.
En pratique, il faut veiller à ne pas faire d’excès et il faut noter que l’équilibre se fait sur la journée, en même sur une semaine.
La santé des salariés postés
D’abord, les horaires postés concernent près de 20% de la population active, comme je l’ai déjà mentionné dans la partie contextuelle. Ces horaires sont hors normes et ont des impacts sur la santé et en termes de sécurité. Cependant, ils offrent aux salariés certains avantages, pour ne citer que le salaire élevé, la possibilité d’anticiper la retraite et celle d’avoir plus de congés.
Les horaires postés ont des effets multiples sur la santé et favorisent l’apparition de certaines pathologies telles que les syndromes dépressifs, le stress, les troubles digestifs et les maladies cardiovasculaires. Ils contribuent au vieillissement prématuré des salariés. Comme mon travail concerne l’effet des horaires postés sur le mode d’alimentation, je voudrais parler de manière plus approfondie du mode d’alimentation des travailleurs postés.
« Des études montrent que la prise de poids est plus élevée en cas de travail posté ou de nuit »[9]. Comme la fréquence des repas n’est plus la même que celle du modèle social, il y a d’autant plus de risque d’avoir une alimentation désorganisée pendant les jours de travail. Il est important de mentionner que, même si les horaires de repas reviennent à la normale pendant les jours de repos, la situation ne s’arrange généralement pas, d’autant plus que le travail de nuit incite à la consommation de café et de tabac.de plus, on peut constater qu’il n’y a pas que 2 repas, c’est-à-dire le déjeuner et le dîner, le petit-déjeuner étant souvent sauté. Ces deux repas sont complétés par des collations et du grignotage dans la majorité des cas. Toutefois, les apports caloriques des salariés postés sont les mêmes que ceux des personnes travaillant en horaires normaux.
Les travailleurs en horaires postés ont du mal à se conformer aux recommandations du mode d’alimentation diététique, ce qui fait accroître les risques cardiovasculaires. Ces derniers sont principalement dus aux troubles du rythme cardiaque, à la surconsommation d’alcool, de café et de tabac, à la dette de sommeil, à l’hypertension artérielle et à l’instabilité pondérale.
Présentation argumentée du dispositif de recherche
L’objectif de mon travail est de comprendre les relations qui existent entre les horaires de nuit et la santé des salariés et étudier l’influence des horaires de travail sur le mode d’alimentation.
Pour ma démarche de recherche, j’ai d’abord effectué une étude documentaire à travers laquelle j’ai essayé de trouver des réponses à mes premiers questionnements sur le sujet. Ensuite, j’ai mené une enquête auprès d’un travailleur ayant déjà fait des horaires postés et d’un médecin de travail. A travers les réponses qu’elles ont fournies à mes questions, ces deux personnes m’ont aidé à mieux cadrer mon sujet et à voir les similarités et les différences pouvant exister entre ce qui est de la recherche documentaire et ce qui est de la réalité sur terrain.
Pour l’enquête, j’ai choisi des personnes qui sont en bonne connaissance du sujet afin de recueillir des propos reflétant la réalité sur terrain. Pour mener cette enquête, j’ai choisi d’établir un questionnaire. J’ai opté pour cette méthode dans le but de pouvoir bien centrer les sujets que je souhaitais aborder. Dans l’optique de personnaliser les questions, j’ai établi deux questionnaires différents dont l’un était destiné au salarié anciennement en horaires postés, et l’autre au médecin de travail.
CONCLUSION ET REFLEXION PERSONNELLE
Les horaires atypiques dont les horaires postés concernent les postes de nuit et s’observent dans de nombreux secteurs, notamment dans l’industrie. Force est de constater que ces horaires sont devenues de plus en plus nombreux ces dernières années. Cependant, les effets délétères pour la santé existent depuis toujours même s’ils ne sont pas mentionnés a priori. Il parait évident que des difficultés d’endormissement et des troubles d’humeur apparaissent suite à des rythmes à contretemps, et que ces effets sont perçus au bout d’environ cinq ans. Au fur et à mesure, les horaires atypiques diminuent l’espérance de vie et sont à l’origine d’un vieillissement prématuré.
A travers ce travail, j’ai essayé de parler des conséquences du travail posté sur la prise de poids suite à un mode d’alimentation non diététique. Il a été montré, selon les enquêtes que j’ai réalisées, que les horaires postés ont une influence sur la consommation de calories superflues, notamment par les grignotages. Par ailleurs, les salariés en entreprise ne bénéficient pas de suivi régulier de leur santé, ce qui constitue encore un facteur aggravant la prise de poids.
On pourra se demander comment l’infirmière peut travailleur pour prévenir la prise de poids des travailleurs postés ?
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
EU project EuRhythDia: http://www.eurhythdia.eu/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_posté
http://www.inrs.fr/accueil/situations-travail/horaires-decales/travail-poste.html
http://www.i-dietetique.com/articles/le-travailleur-poste-face-a-son-alimentation/3141.html
Le travail en horaires décalés – Estimation des effectifs salariés concernés en région Nord – Pas-de-Calais
Lowden A et al. (2010). Eating and shift work – effects on habits, metabolism and performance. Scand J Work Health 36(2):150–162
Ntawuruhunga E., Chouanière D., et al., « Effets du travail de nuit sur la santé ». Rev Med Suisse 2008; 4, pp.2581-2585
Romon M., et al., Increased triglyceride levels in shift works. Am. J. Med. 1992, 93, pp.259-262
Travail de nuit et du soir depuis dix ans : une progression plus rapide pour les femmes que pour les hommes – Premières Synthèses Dares – Octobre 2005 n°40.2
Table des matières
INTRODUCTION et MOTIVATIONS PERSONNELLES. 1
PRESENTATION DE LA SITUAITON D’APPEL.. 1
DEFINITION DU CONTEXTE DE LA SITUATION.. 3
Résultats d’enquête sur terrain. 8
Présentation de l’objet de recherche. 11
Problématique de recherche. 12
Cadre de référence théorique et formulation d’hypothèses. 12
Présentation argumentée du dispositif de recherche. 14
CONCLUSION ET REFLEXION PERSONNELLE.. 14
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. 16
[1] IMC : Indice de Masse Corporelle
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_posté
[3] Travail posté : Cadre réglementaire et éléments de prévention
Lien : http://www.inrs.fr/accueil/situations-travail/horaires-decales/travail-poste.html
[4] Ibid
[5] Le travail en horaires décalés – Estimation des effectifs salariés concernés en région Nord – Pas-de-Calais
[6] Lowden A et al. (2010). Eating and shift work – effects on habits, metabolism and performance. Scand J Work Health 36(2):150–162
[7] EU project EuRhythDia: http://www.eurhythdia.eu/
[8] http://fr.wikipedia.org/wiki/Mode_d%27alimentation
[9] http://www.i-dietetique.com/articles/le-travailleur-poste-face-a-son-alimentation/3141.html
Nombre de pages du document intégral:21
€24.90