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Les liens géographiques et historiques du fromage et du vin en France: Valorisation par les AOC et AOP et perspectives pour l’avenir

    1. Les liens géographiques et historiques du fromage et du vin

     

    Nous pouvons constater que le vin et le fromage sont des produits qui ont existé depuis des siècles, les liens entre ces deux produits existent, que ce soit dans le domaine géographique que dans le domaine historique.

     

    Suivant le cours de l’histoire, le vin et le fromage sont apparus à peu près en même temps dans la gastronomie française.

     

    Les moines furent un des premiers pionniers de l’élevage et de l’agriculture ayant une culture latine et possédant plusieurs troupeaux pour faire avancer leurs activités. Le fromage et le vin furent des produits fabriqués fréquemment par le monastère.

     

    En dehors de l’élevage et de l’agriculture, ils procédaient à des cérémonies religieuses où dans le sacrement de l’eucharistie, le prêtre ainsi que les fidèles sont amenés à communier avec Jésus en mangeant du pain « le corps du Christ », et en buvant le vin « le sang du Christ ».

     

    Grace à l’apparition du christianisme et à l’implantation des monastères dans toute l’Europe, les viticulteurs ont augmenté en nombre, ce qui a facilité la croissance et la maîtrise de le fabrication du vin.

     

    Les capacités des monastères permettaient aux moines de rentabiliser leurs nouvelles techniques et de stabiliser leur économie par rapport au travail des artisans et des paysans. C’est par cette technique qu’ils ont acquis une notoriété qui confère à leurs produits le nom de  « produits du terroir » qui restent encore connus de nos jours.

     

    Le lien historique entre le fromage et le vin a permis à ces deux produits de garder leur notoriété et leur qualité qui ont su rester constantes et évolutives. C’est pour cela qu’aujourd’hui encore ces deux produits sont toujours associés sur une même table.

     

     

    Dans la gastronomie française, le vin et le fromage sont deux produits réputés qui ont su garder leur renommée et leur réputation au fil du temps tout en restant des produits de luxes. C’est de là qu’est venue l’idée des régions à rassembler leur label de vins et de fromages.

     

    Certaines régions de la France ont rassemblé leurs AOC et AOP ainsi que leur label dans un accord dans le domaine du « fromage et du vin ». On peut dire alors que cet accord a rassemblé le vin et le fromage « géographiquement ».

     

    Voici les 17 régions de France ayant adopté cet accord, ils seront accompagnés de quelques exemples[1] :

     

    • L’Alsace : le munster avec les vins blancs AOC d’alsace : Riesling, gewurztraminer.

     

    Pendant le mois de mai lors des transhumances dans la vallée de Munster, une dégustation de la traditionnelle soupe au munster avec un vin blanc d’Alsace est faite avec un Gewurztraminer ou un Pinot gris.

     

    • L’Aquitaine : le rocamadour avec le vin rouge AOC Bergerac

     

    • L’Auvergne : le salers AOC, AOP avec l’AOC Touraine et Saumur Champigny

     

    Dans l’Auvergne, le Cantal est très célèbre car il est considéré comme le plus vieux fromage du monde. La région a fait découvrir sa texture, sa fermeté et son goût fruité avec un Pomerol, un Meursault ou avec un vin blanc moelleux.

     

     

    • La Bourgogne : langres AOC, AOP avec les vins rouges AOC Mercurey et Nuits-Saint-Georges

     

    L’Epoisses, est un des fromages de la Bourgogne fait avec du lait de vache, à pâte molle à la couleur rouge orangée. Il se marie avec un Chablis, un Puligny-Montrachet ou un marc de Bourgogne.

     

     

    • La Franche Compté : vacherin-Mont d’Or AOC, AOP avec du Blancs moelleux Saint-Georges et AO Sauternes, des vins rouges Beaujolais et Côtes du Jura

     

    Le Comté à pâte pressée cuite est le plus connu dans cette région, il se marie parfaitement avec un vin jaune du Jura.

     

    • Le Centre Limousin : Selles-Sur-Cher AOC, AOP avec des vins blancs AOC Reuilly et Sancerre

     

    • La Bretagne, Pays de la Loire : Saint-paulin sans AOC avec vins rouges AOC Brouilly et Saint Nicolas de Bourgueil

     

     

    • Le Champagne-Ardenne : Chaource AOP, AOC avec vin rouge Côte de Beaune et vin blanc Chablis AOC

     

    • La Corse : Brocciu AOC, AOP avec vin blanc rouge AOC Parimonio

     

    Les Corses considèrent le Brocciu comme leur fromage national car sa fabrication est particulière avec du lait de brebis.

     

    • L’Ile de France : Brie de Meaux AOC, AOP avec vins blancs Chablis, Bourgogne aligoté, Sancerre AOC

     

    • Le Languedoc-Roussillon : Pelardon AOC, AOP avec vins rouges Saint-Chinian, Coteaux du Languedoc et Minervois AOC

     

     

    • La Provence, Alpes, Côte d’Azur : Bandon AOP, AOC avec vin blancs rouges rosés Côte de Provence et Cassis AOC

     

    • Le Midi Pyrénées : Rocamadour AOP, AOC avec vin rouge AOC Cahors

     

    Le Roquefort produit par cette région est la plus ancienne AOC française. Son affinage se fait dans des caves naturelles du village Roquefort. Ce fromage est souvent servi à table avec une fine tranche de poire et du vin doux et sucré, Sauternes, Coteaux-du-layon ou Banyuls.

     

    • Le Nord-Pas de Calais et Région Picardie : Mimolette label rouge d’AOC avec vin rouge AOC Bourgogne et Macon

     

    • La Normandie, Poitou-Charentes : Livarot AOC, AOP avec vins rouges Pessac Léognan, Pomerol et St Emilion

     

    • Le Rhône-Alpes-Lyon : Chabichou du Poitou AOC, AOP avec vins rouges Côtes du Rhône, Saumur AOC et vin blanc AOC Sancerre

     

    • Le Rhône-Alpes : Bleu de Bresse sans AOC avec vins blancs moelleux Rivesaltes et Monbazillac.

     

    1. DEUXIEME PARTIE : CONSOMMATION DU VIN ET DU FROMAGE EN FRANCE

     

    1. La consommation du fromage et du vin en France

     

     

    • La consommation du fromage

     

    La France est le pays des 365 fromages, on peut donc dire que les consommateurs ont le choix sur les divers fromages proposés par les fabricants de fromage.

     

    Généralement, les Français consomment le fromage de trois façons : pendant l’apéritif, utilisé en cuisine et à la fin du repas sous forme de « plateau de fromage » que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison.

     

    Par exemple en Allemagne et en Belgique, il est pris au petit déjeuner et pendant le diner sous forme de tartine. Tandis qu’en Italie, c’est un ingrédient dominant de la cuisine et pour les pays anglo-saxons il est souvent consommé dans des sandwichs pour l’école ou le travail.

     

    Mais la consommation du fromage a évolué, le traditionnel plateau a laissé place au développement des usages culinaires comme le « snacking ».

     

    En France, aux Etats Unis, en Australie ou au Canada, le « snacking » est une nouvelle forme de consommation inventive et segmentée pour consommer autrement, cette nouvelle façon a su répondre aux attentes des consommateurs. Par exemple sous forme d’ « en-cas » comme le fromage en portion « la vache qui rit ».

     

     

     

    Prenons aussi le cas de La Belle Etoile fromagerie Poitrey : depuis 1880, elle a adapté son produit phare à base de fromage aux nouveaux modes de consommation, sous forme de « bouteille souple » associée à un doseur pour verser la juste quantité de fromage sur une tartine. [2]

     

    Le fromage peut se consommer de plusieurs façons, c’est l’un de ses avantages. Il peut être apprécié en apéritif, en plat, en fin de repas, en bloc, râpé ou même fondu…

     

    Le fromage est certes un produit qui peut être consommé de différentes manières mais n’oublions pas qu’il apporte également des nutritions utiles pour le corps humain en tant que produit laitier.

     

    Principalement, il contribue à 21% des apports en calcium chez l’adulte et à 11% des apports en calcium chez les enfants. Chez les non consommateurs, le taux de calcium est de 630 milligramme par jour alors que chez les consommateurs il est de 803 milligramme par jour.

     

    • La consommation du vin

     

    Le vin comme le fromage est toujours présent à toute heure, surtout dans le contexte du repas et des festivités diverses.

     

    Le vin est la troisième boisson la plus consommée pendant les repas, la première place en France est toujours dédiée à l’eau en bouteille et en dernière place après le vin, il y a la boisson rafraichissante sans alcool (BRSA) qui est prisée par les jeunes.[3]

     

    Le vin est souvent consommé à domicile lors des repas avec des invités, lors des sorties et il est indéniablement présent lors des fêtes en famille ou bien au restaurant.

     

     

    Mais généralement ce sont les boissons non alcoolisées qui sont souvent priorisées face aux boissons alcoolisées. Malgré cela, à part la bière et les apéritifs, les vins tranquilles sont régulièrement les boissons les plus consommées par les Français durant la semaine. Par rapport à cela, les autres boissons alcoolisées sont à des niveaux faibles.

     

    Donc le vin reste une boisson de circonstance exceptionnelle et festive car en dehors de la semaine leur pourcentage de consommation augmente.

     

    A la différence du fromage, la consommation du vin nécessite un niveau d’âge légal et varie selon le sexe des consommateurs. Les hommes ont le profil de ceux qui consomment la bière et les digestifs en grande quantité, par contre les vins tranquilles et les apéritifs sont dans une catégorie intermédiaire. Pour les femmes l’eau et les BRSA dominent.

     

    Pour l’âge, 48% des consommateurs réguliers sont sur le vin tranquille qui ont 65 ans et plus et 4 % pour les moins de 35 ans, par rapport à la bière où 23% des réguliers ont moins de 35 ans. [4]

     

    Le vin comme le fromage possède des impacts sur la santé humaine. Les hommes sont plus exposés que les femmes qui sont plus sensibles aux risques. C’est-à-dire que les hommes sont plus touchés par l’ « envie de boire » et de profiter de la vie que les femmes. Les femmes ont la réputation de s’attacher à d’autres valeurs.

     

    Le vin peut apporter des bienfaits sur la santé. On a pu constater que les maladies causées par la prise excessive d’alcool sont perçues dès la consommation de 47 cl, alors que pour le vin un verre de 14 cl peut prévenir les maladies cardiovasculaires.[5]

     

    1. L’évolution de la consommation du fromage et du vin en France

     

    2.1. L’évolution de la consommation du fromage

    Le fromage est très apprécié par les Français, ils sont catégorisés comme étant de grands consommateurs de fromage.

     

    La consommation du fromage par les Français a évolué car ils ne consomment plus le fromage de la même façon qu’avant. Aujourd’hui, il est souvent consommé sous forme de « snacking » ou en salade. Le fromage a pourtant une importance dans la culture alimentaire des Français mais les restrictions sur la façon de vivre, de se nourrir prennent le dessus.

     

    Selon les enquêtes réalisées par la CCAF (Comportements et Consommations Alimentaires en France), la majorité de la population française consomme moins de 3 produits laitiers par jour.[6]

     

    En général, il est conseillé de manger 3 produits laitiers par jour pour atteindre le taux de calcium nécessaire au corps humains mais les résultats des études montrent que 82% des adultes et 76 % des enfants ne suivent pas le repère de 3 produits laitiers par jour conseillé par les autorités de santé[7].

     

    La baisse de la consommation a commencé en 1999. Entre 2004 et 2007, la consommation du fromage a diminué de 16% chez les adultes et chez les enfants. Les enfants en consomment aujourd’hui à peine 17g par jour et les adultes moins de 34g[8].

     

    D’où un manque de calcium a été observé sur des adolescents et des séniors qui en ont le plus besoin. Pourtant le fromage doit faire impérativement partie de l’alimentation quotidienne et doit être consommé pour améliorer la santé mais aussi pour diversifier et structurer les repas.

     

    2.2. L’évolution de la consommation du vin

    La consommation du vin a diminué ces dernières années, le nombre des « nouveaux buveurs » de vin a diminué de moitié en quatre décennies. Les personnes âgées de 15 ans et plus sont généralement les plus concernées par cette diminution.

     

    Les différentes catégories de consommateurs, leurs fréquences de consommations, le sexe et l’âge,…et d’autres facteurs ont permis d’évaluer l’évolution de cette consommation de vin en France.

     

    Les fréquences de consommation se répartissent en trois catégories :

    • les consommateurs réguliers qui boivent tous les jours ou presque tous les jours

     

    • les consommateurs occasionnels qui boivent une à deux fois par semaine ou plus rarement

     

    • les non consommateurs ou ceux qui ne boivent pas

     

    Années 1980 2005 2010
    Consommateurs réguliers 51% 17 % 21%
    Consommateurs occasionnels 30% 45% 41%
    Non consommateurs 38% 38% 38%

     

    Grâce au résultat de cette enquête[9], on a pu constater que plusieurs consommateurs réguliers sont devenus peu à peu des consommateurs occasionnels.

     

    Selon une autre étude[10], en 1980, le taux des hommes buvant régulièrement du vin était de 69 %, pour les hommes buvant occasionnellement le taux était de 22 % et de 9 % pour les hommes qui ne buvaient pas du tout.

     

    Selon cette même étude, en 2010, ils sont 26 % à boire régulièrement du vin, 46 % à être des consommateurs occasionnels et 28 % des non-consommateurs.

    Pour le cas des femmes, elles étaient de 37 % en 1980 à boire régulièrement, de façon occasionnelle d’un taux de 37 % et de 27 % à ne pas boire du tout.

     

    En 2010, on retrouve 11 % de consommatrices régulières, 42 % de consommatrices occasionnelles et 47 % de non-consommatrices.

     

    Donc il est vérifié que le taux élevé de buveurs réguliers concerne surtout les hommes que les femmes. Mais dans la consommation occasionnelle, les taux entre les hommes et les femmes ne perçoivent pas un grand écart. Pour conclure, les femmes qui ne boivent pas du tout sont plus nombreuses que les hommes.

     

    Cité dans la même étude de cas, on a pu remarquer que la fréquence de consommation varie selon l’âge des consommateurs. En 1980, le nombre de consommateurs réguliers et de consommateurs irréguliers était à peu près pareil. Ce nombre a évolué en 2010 (année à laquelle on a effectué une nouvelle statistique) car la proportion des consommateurs réguliers a devancé celle des consommateurs occasionnels.[11]

     

    En France, la consommation du vin a baissé pour diverses raisons comme le changement de la culture et de l’éducation offertes aux jeunes car auparavant l’initiation au vin se faisait dès le jeune âge.

     

    Mais il y a aussi la sensibilisation faite sur les dangers de la consommation de l’alcool ainsi que l’interdiction de l’alcool au volant. Tout cela a permis de mieux responsabiliser les consommateurs sur leurs actes.

     

    Selon une étude réalisée par l’association « Entreprise et Prévention »[12], publiée par Le Parisien, actuellement, les Français boivent moins d’alcool. Ils ont bu environ 86 litres de vin cette année contre 257 litres en 1961.

     

    Il faut préciser que l’association « Entreprise et Prévention » est constituée d’une vingtaine d’entreprises du secteur des boissons alcoolisées comme Bacardi-Martini, Kronenbourg, Heineken, Moët Hennessy, Pernod Ricard ou Cointreau…

     

    Pour le cas de la consommation mondiale, elle n’a pas cessé d’augmenter depuis les dix dernières années. En 1999, elle était de 225 millions d’hl et en 2008 de 243 millions d’hl. Au Etats-Unis il y a eu des efforts considérables sur la promotion et l’amélioration de l’image du vin depuis 1990, c’est pour cela que la consommation a augmenté régulièrement et que les chiffres sont arrivés à 12,5 litres en 2007. [13]

     

     

    III. TROISIEME PARTIE : Analyse de l’environnement et du marché du vin et du fromage

     

    1. La valorisation du vin et du fromage dans le marché français et les risques

     

    Bien que le fromage et le vin restent des produits aimés des Français, ils présentent des risques sur le marché Européen. La valorisation de ces deux produits se ferra par l’analyse du nombre de consommation dans les ménages européens.

     

    Pour s’approvisionner en fromages, les Français préfèrent acheter leurs produits dans des supermarchés ou hypermarchés, les ventes dans ces points de vente représentent plus de trois quart des ventes total de fromage. Alors que les crémeries et fromageries n’ont que 4% du marché du fromage.

     

    D’après une étude de cas sur le marché du fromage en 2009[14], le chiffre d’affaire du lait atteint les 25,6 milliards, les produits laitiers se sont hissés au second rang derrière les produits agro-alimentaires. C’est pour cela que le marché du fromage dédié au grand public a généré une grande valeur, il représente 87% du chiffre d’affaire de la filière. Le secteur des fromages et des produits frais se retrouvent en tête des ventes.

    Donc le marché du fromage possède une grande importance économique pour la France, bien que la variation de la consommation nationale diminue de jours en jours. C’est pour cette raison qu’il a fallu que le fromage se fasse un chemin dans le commerce extérieur.

     

    Il est précisé dans cette même étude que le commerce extérieur des produits laitiers a généré en 2009 un excédent de 2,9 milliards € les produits exportés sont généralement : les laits liquides, les fromages et yaourts ou autres laits fermentés.

     

    Cette étude a fait monter que l’Union Européenne est le principal exportateur de fromage sur le marché mondial. Pour certains produits, comme le fromage, il représente 87% des débouchés. Mais le marché de l’exportation du fromage français est également menacé car bien que la France détient la première place en tant qu’exportateur mondial, les Etats Unis sont quant à eux les plus grands producteurs de fromage.

     

    Au milieu des années 90, le marché du vin est entré dans l’ère de la globalisation, au lieu d’être concentré dans les pays à tradition viticole, l’offre et la demande se sont dissociées. L’offre devenant ainsi croissante dans les pays du Sud et une demande considérable est perçue dans les pays du Nord.

     

    Comme le cas du fromage, l’environnement intérieur du marché du vin a subit le phénomène du « déconsommation » c’est-à-dire que la consommation du vin des Français n’a cessée de diminuer. Cela a engendré des problèmes au niveau du marché intérieur.

     

    Durant le salon VINEXPO, il nous a été démontré qu’en 2005[15] si on observe les effets de la consommation du vin sur son évolution dans le marché mondial, on peut constater que le volume de la consommation mondiale a augmenté de 1% en volume par an. Donc la consommation en vin dans le monde augmente mais lentement et régulièrement.

     

    Le marché mondial peut être perçu comme un marché hétérogène, seul certains produits vedettes prédominent. C’est surtout la demande qui est très variée, chaque pays a sa propre demande de variétés et de qualité de vin. Par exemple le « champagne » symbole du prestige de la France est apprécié dans le monde entier, les 3 premiers importateurs de vins français qui aiment cette boisson sont les Etats Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne.

     

    D’ailleurs le champagne est le seul vin français qui ne subit pas une concurrence directe sur les marchés étrangers bien que les plagiats sur cette marque ne sont pas inexistants.

     

    Dans le marché du vin international deux catégories de pays sont souvent mentionnées, les pays du « Vieux Continent » et les pays du « Nouveaux monde ». Les pays du « Vieux continent » sont les pays qui étaient depuis toujours des pays viticoles comme la France, l’Italie…ceux du « Nouveaux monde » sont les nouveaux pays à produire du vin comme l’Amérique du sud, l’Afrique…

     

    Ces deux catégories sont en perpétuelle concurrence, les pays du « Vieux continent » bien qu’ils soient les leaders historiques du marché, ils perçoivent des difficultés car les pays du « Nouveaux monde » essaient de diversifier leur production comme le cas de la France.

     

    Le savoir faire acquis au fil des années par les pays du « Nouveaux monde » leur permet d’atteindre le standard de qualité requis comme le cas du vin rouge des pays d’Amérique du sud. La longévité des pays viticoles leur permet d’avoir des cépages très variés et un savoir faire unique et ancestral très apprécié partout dans le monde.

     

    Cependant, l’évolution du marché du vin est continuelle donc il faut que les leaders dans le domaine innovent sur leurs produits. Par exemple un changement sur l’image externe du produit (changement de bouteille, étiquette…)

     

    Pour valoriser leurs produits sur le marché, certains producteurs procèdent à des ventes en lignes par le biais d’internet sur des sites spécialisés ou par des ventes privées.

     

     

    1. La valorisation par les AOC et AOP et l’environnement externe du fromage et du vin

     

    Le vin et le fromage sont des produits d’exceptions ayant leur place dans le monde commercial donc pour que ces produits gardent leurs renoms il a fallu mettre en place un système pour optimiser leurs caractéristiques propres.

     

    Alors dans l’Accord sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle (ADPIC), le terme « Indication Géographique » ou « IG » a été adopté pour identifier un produit comme appartenant à un territoire, à une région ayant une réputation ou un caractère déterminé. Par l’IG le produit ne peut être attribué à aucune autre origine géographique que celui qui lui a été a octroyée.

     

    L’objectif essentiel de l’IG est de mettre en exergue l’origine d’un produit et son lien avec des qualités particulières attribuées à cette même origine.

     

    Certains IG sont seulement utilisés dans le monde commercial sans être légalement enregistré mais lorsqu’ils sont officiels, ils prennent différentes formes comme l’AOC et l’AOP.

     

    Il y a également l’ « Indicateur Géographique Protégé » qui est plus souple pour un produit, il présente des qualités ou caractéristiques données assignées à une région déterminée.

     

    Actuellement environ 10 000 indications géographiques (IG) sont protégées à travers le monde, parmi elles, il y a des noms connus de tous : le thé Darjeeling, le vin de Bordeaux et les pommes de terre Idaho.

     

    Nous pouvons donc constater que l’IG est un moyen efficace pour la valorisation d’un produit comme le vin et le fromage qui possèdent une place primordiale dans l’économie française.

     

    L’IG présente plusieurs avantages mais aussi des inconvénients qu’il faut connaitre en matière d’environnement externe. Cet outil permet d’obtenir en quelque sorte un produit par une marque.

     

    L’IG sert en général les intérêts commerciaux et économiques tout en préservant les valeurs locales par le lien qui uni un produit à un endroit.

     

    Les caractéristiques distinctives d’une région sont souvent protégées, elles sont propres au terroir et leurs méthodes de production et de transformation sont uniques et difficiles à reproduire. L’IG contribue aussi à la bonne réputation d’une région qui sera favorable pour le tourisme donc à son économie.

     

    Les avantages de l’IG ne s’arrêtent pas à la garantie de la qualité d’un produit. L’IG est aussi important pour les consommateurs car il n’est pas facile pour un profane de déterminer la qualité d’un vin ou de s’assurer de la fabrication traditionnelle d’un fromage.

     

    Une étude menée auprès de consommateurs américains en 2005 a révélé que pour 72% des personnes interrogées, les caractéristiques géographiques telles que le sol influence le goût et la qualité des denrées alimentaires[16].

     

    L’IG est aussi un atout majeur pour un producteur car il différencie son produit de ceux des autres, pour plus de compétitivité par rapport à une concurrence déjà nombreuse.

     

    Dans certains cas, l’IG n’est pas bénéfique, par exemple pour les produits n’ayant pas de qualité distinctive ou pour les produits de moindre qualité. Pour les producteurs ayant des revenus limités l’obtention de l’IG est difficile alors que cette obtention peut entrainer des dépenses considérables pour les structures organisationnelles, institutionnelles et pour les frais de fonctionnement…

     

     

    1. Synthèse du marché et perspectives pour l’avenir

     

    Même si la consommation en vin en France a diminué, il est toujours le plus grand consommateur de vin au monde il peut donc être détrôné dans un avenir proche.

     

    Les Etats Unis sont en effet presque arrivés au niveau de la France mais le plus surprenant reste le cas des chinois qui commencent à devenir des consommateurs réguliers du fait qu’ils apprécient de plus en plus le vin. Alors la Chine pourrait un jour devenir le marché le plus dynamique du secteur viticole.

     

    L’ouverture des nouveaux marchés apporte aussi un nouveau souffle au marché du fromage et au marché du vin. Comme le cas de la Chine et de la Russie par exemple, depuis quelques années une hausse bien réelle dans leur consommation de vins est constatée.

     

    An niveau du marché international du fromage, le marché japonais est en train de prendre son envol car depuis plusieurs années on a pu constater que les japonais commencent eux aussi à aimer le fromage et à les importer.

     

    La France a toujours une place privilégiée dans le marché du vin car elle est la seule à avoir des appellations bien distinctes se référant à des régions de productions tandis que la majorité des autres pays producteurs ne fait que simplifier leur offre et ne possède qu’ un nombre limité de vin.

     

    L’évolution de la demande dans le marché du vin amène les pays viticoles à suivre la tendance et à produire des vins accessibles et simples sans délaissés leurs valeurs traditionnelles.

     

    Une des innovations pour le marché du vin est le « packaging » qui est une façon d’attirer les consommateurs sur l’emballage du vin en faisant oublier l’allure ancienne et traditionnelle que portait autrefois le produit mais sans engendrer un total oubli de la qualité et du renom du vin concerné.

     

    Au fil des années, le marché du fromage ne cesse de s’accroitre même si la France a connu un déclin à cause de la baisse de la consommation interne, il affiche une croissance de 2,2 % en valeur et de 2,5% en volume[17].

     

    La France est donc sur une bonne voie grâce à la volonté des industriels en essayant tant bien que mal de surfer sur la tendance de la consommation dite « hors-plateau ».

     

     

     

     

     

    CONCLUSION

     

    Pour conclure, nous pouvons constater que la consommation en matière de vin et la consommation de fromage en France a connu une faille, celle-ci a eu pour conséquence le déclin du marché intérieur sur les deux produits.

     

    Par contre, pour le marché international, la France a su garder sa place de leader grâce aux qualités et valeurs traditionnelles qui lui ont fait valoir une différence inégalable sur le marché mondial souvent dominé par les industriels.

     

    Face à l’évolution de la consommation du fromage et à la globalisation du marché du vin, les producteurs viticoles et les pays producteurs de fromage en France ont dû s’adapter avec de nouvelles techniques pour faire face à la concurrence grandissante.

     

    La présence de l’Indicateur géographique a été une innovation pour l’environnement et pour la valorisation en matière de produits d’exception. Elle a su protéger la qualité et l’authenticité des produits face à d’éventuelles menaces de plagiats.

     

    Dans l’analyse et le développement de l’environnement du marché, on a pu voire que le fromage et le vin ont été vulgarisés par les Français, par leurs présences depuis toujours dans le quotidien de vie des Français. Ces produits restent néanmoins des produits de luxe et hauts de gamme sur le marché international.

     

    Au final nous pouvons dire que le vin et le fromage sont à leur apogée dans le cadre mondial mais serait-il possible qu’un jour, la France puisse être détrônée de sa première place en tant que pays du fromage et en tant que plus grand consommateur de vin ?

     

     

     

     

     

     

     

    Bibliographie :

     

    Webographie :

     

    • http://int.rendezvousenfrance.com/fr/infosredac/accords-vins-fromages

     

    • http://www.lsa-conso.fr/le-fromage-se-mange-a-toute-heure,120080

     

    • http://www.institut-fromages-et-sante.com/fr/nos-etudes-et-publications/dossiers-thematiques/bdd/dossier/6/titre/evolution-et-caracteristiques-de-la-consommation-de-fromages-en-france

     

    • http://www.oenologie.fr/consommation-du-vin.

     

    • http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/11/01016-20130411ARTFIG00504-les-francais-boivent-toujours-trop.php

     

    • http://www.labivin.net/article-ou-en-est-la-consommation-du-vin-nationale-et-mondiale–40431701.html.

     

    • http://androuet.com/Le%20march%C3%A9%20du%20fromage-121-guide-fromage.html

     

    • http://www.netvs.org

     

    • http://iwebmarket.fr/memoire-florian-steinmann.pdf

     

    • http:/www.inao.gouv.fr

     

    • http:/www.metro.ca/conseil-expert/fromager/histoire-fromage.fr.htlm

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ouvrage :

     

    Baumard, Philippe, Analyse stratégique : mouvements, signaux concurrentiels et

    interdépendance, Dunod, 2000

     

    Clarke, Oz ; Rand, Margaret , Guide des cépages , Editions Gallimard, 2005

     

    Deroudille, Jean-Pierre, Le vin face à la mondialisation, Hachette, 2003

     

    Exporter, Pratique du commerce international, 18ème Edition, Editions Foucher, 2004

     

    Marty, Alain, Ils vont tuer le vin français, Editions Ramsay, 2004

    [1] Tiré du site : http://int.rendezvousenfrance.com/fr/infosredac/accords-vins-fromages

     

    [2] Tiré du site http://www.lsa-conso.fr/le-fromage-se-mange-a-toute-heure,120080

     

    [3]  Tiré de France AgriMer Synthèse : Filière Vin

    [4] Enquête terrain réalisée au printemps 2010 par l’institut d’études GFKISL auprès de 4004 personnes représentatives de la population française de 15 ans et plus.

     

    [5] Basée sur la même Enquête réalisée au printemps 2010 par l’institut d’études GFKISL auprès de 4004 personnes représentatives de la population française de 15 ans et plus.

     

    [6] Tiré du site http://www.institut-fromages-et-sante.com/fr/nos-etudes-et-publications/dossiers-thematiques/bdd/dossier/6/titre/evolution-et-caracteristiques-de-la-consommation-de-fromages-en-france

     

    [7] Tiré des enquêtes faites par l’Institut Fromages & Santé avec l’étude du CCAF 2007 réalisée entre l’automne 2006 et l’été 2007.

    [8] Tiré de l’enquête fait par l’INCA 1999, CCAF 2004 et CCAF 2007

     

    [10] Tiré du site http://www.oenologie.fr/consommation-du-vin.

     

    [11] Tiré du site http://www.oenologie.fr/consommation-du-vin

    [12] Tiré du site http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/11/01016-20130411ARTFIG00504-les-francais-boivent-toujours-trop.php

     

    [13] Tiré du site http://www.labivin.net/article-ou-en-est-la-consommation-du-vin-nationale-et-mondiale–40431701.html.

     

    [14] Tiré du site http://androuet.com/Le%20march%C3%A9%20du%20fromage-121-guide-fromage.html

    [15] Tiré du site http://www.netvs.org

    [16]Tiré du site :  http://iwebmarket.fr/memoire-florian-steinmann.pdf

    [17] Tiré du site http://androuet.com/Le%20march%C3%A9%20du%20fromage-121-guide-fromage.html

     

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