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LES MEDECINS ET ETUDIANTS EN MEDECINE JUSTES PARMI LES NATIONS PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE ET DANS LE RESTE DE L’EUROPE

LES MEDECINS ET ETUDIANTS EN MEDECINE JUSTES PARMI LES NATIONS PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE ET DANS LE RESTE DE L’EUROPE

 

 

Introduction

 

Tiré du Talmud[1], l’expression du judaïsme Juste parmi les nations, par abus d’expression désigné Juste, signifie littéralement « généreux des nations du monde ». Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Justes parmi les nations ont été ceux qui ont mis leur vie en danger dans le but de sauver les Juifs. Au début de l’année 2012, on comptait 24 355 Justes parmi les nations issus de 41 pays[2] et qui ont été honorés. Il est à noter qu’il s’agit de la distinction honorifique la plus élevée délivrée par l’Etat d’Israël à des civils.

 

Dans les années 50, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la volonté de commémorer les martyrs de la Shoah[3] prend corps en Israël. Un projet de loi correspondant, appelé Yad Vashem, a été déposé par le gouvernement israélien à la Knesset en 1953. La référence « Justes parmi les nations » a été ajoutée pendant les débats par un amendement au projet. La loi du 19 août 1953, dans son dernier alinéa du premier article, fait entrer dans le champ politique et légal selon lequel les thèmes d’action du mémorial sont fixés.

 

A l’instar de ce qui est observé dans les autres pays européens, la France a connu des actions ayant pour but d’aider les Juifs. Certaines actions ont traduit une capacité plus ou moins répandue et diffuse de « désobéissance civile » tandis que d’autres ont été actives. Le concept de « Justes de France » est né dans une proposition de loi de Jean Le Garrec dont le dépôt a été effectué en 1992.

 

 

Ce travail comportera trois grandes parties. Dans un premier temps, nous allons parler des médecins et étudiants en médecine justes en France. Dans un deuxième temps, nous allons faire une comparaison entre les médecins justes en France et ceux des autres pays européens. Dans une troisième partie, nous allons comparer le cas des médecins justes avec les justes exerçant dans d’autres professions. Une réflexion personnelle et une discussion suivront cette troisième partie avant de terminer par la conclusion.

 

Le pourcentage de population juive exterminée après la Seconde Guerre – France et autres pays européens

 

Nous allons présenter dans les tableaux ci-dessous les nombres de Juifs exterminés après la Seconde Guerre. Ces nombres seront comparés avec le nombre de population juive avant-guerre avant d’en dégager des pourcentages.

 

 

 

Tableau 1 : Statistiques sur le pourcentage de la population juive exterminée après la Seconde Guerre

  Population juive estimée avant-guerre Population juive exterminée
Allemagne et Autriche 260000 185000
Belgique 90000 25000
France 300000 80000
Italie 57000 8000

 

soit en pourcentages

 

  %
Allemagne et Autriche 71,15
Belgique 27,78
France 26,67
Italie 14,04

 

Ces tableaux nous montrent que les pourcentages de la population juive exterminée après la Seconde Guerre varient de 14% à 71% dans cinq pays de l’Europe : Allemagne et Autriche, Belgique, France, Italie.

 

Figure 1: Pourcentages de Juifs exterminés après la Seconde Guerre en Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie

 

D’après les pourcentages présentés, nous pouvons dire que c’est en Allemagne et en Autriche qu’il y a le plus de Juifs exterminés. Cela est essentiellement dû au fait que c’est dans ces pays que le nazisme était à son plus haut niveau.

 

I- Les médecins et étudiants en médecine justes en France

Les médecins et étudiants en médecine justes en France sont répartis en fonction de plusieurs critères. En effet, on peut recenser des femmes et des hommes, des Justes parmi les nations venues de plusieurs régions etc. Dans cette partie, nous allons donc présenter les statistiques en fonction de divers critères.

 

1- Statistiques selon l’âge

 

Figure 2 : Statistiques selon l’âge

Cette figure 1 nous montre qu’on ne dispose pas d’assez de données concernant l’âge des médecins et étudiants justes en médecine. En effet, l’âge de 82% de cette population n’est pas connu. Cependant, parmi les données disponibles, on peut constater que la majorité est formée de la tranche d’âge 30-40 ans. Il est nécessaire de préciser ici que l’âge des médecins et étudiants justes est celui qu’ils ont eu à la fin de la Seconde Guerre. Malgré les données non précises dont on dispose, nous pouvons dire que les Justes ont surtout été des professionnels de la médecine qui ont acquis un certain âge.

 

2- Statistiques selon le sexe

 

Figure 3 : Statistiques des Justes selon le sexe

La figure 2 nous montre que les médecins et étudiants Justes parmi les nations français sont formés majoritairement d’hommes lesquels représentent 84% de la population recensée. Cela peut s’expliquer par le fait qu’en ces temps, ce sont les hommes qui ont surtout travaillé dans les disciplines scientifiques.

 

3- Statistiques selon les régions

 

Figure 4 : Statistiques selon les régions

La figure 3 nous montre que les médecins et les étudiants en médecine Justes parmi les nations viennent de plusieurs régions de France. D’une manière générale, le nombre de médecins justes est le même venant des régions mentionnées, mises à part la région parisienne et la région lyonnaise dans lesquelles on a respectivement 7 et 3 médecins justes. Cela peut s’expliquer par le fait, d’une part que ces régions regroupent plusieurs médecins, et d’autre part par le fait que le nombre de Juifs y était nombreux du temps de la Seconde Guerre.

 

4- Statistiques selon les actions

Figure 5 : Statistiques selon les actions réalisées

D’après la figure 4, nous pouvons voir que les actions réalisées pour sauver les Juifs sont diverses : soins médicaux gratuits (11%), aide au passage de la frontière (13%), délivrance de faux papiers (15%), défense de manière générale (2%).  Pour 59% des cas, les aides effectuées ne sont pas précises. Cependant, les médecins et étudiants en médecine Justes correspondant à cette fraction ont été reconnus et ont pu bénéficier du statut de « Justes parmi les nations ».

 

5- Statistiques des Juifs sauvés par les médecins justes français

 

Figure 5a : Nombre de Juifs sauvés par les médecins Justes

Figure 5b: Statistiques des Juifs sauvés (%)

Les figures 5 nous montrent que la majorité des médecins et étudiants en médecine Justes parmi les nations français ont sauvé, à leur titre personnel, moins d’une dizaine de Juifs. Cependant, il existe des médecins qui ont réussi à sauver 200 Juifs. Pour 27% de la population, il n’a pas été précisé combien de Juifs ont bénéficié de leur aide.

 

6- Statistiques selon les fonctions des médecins Justes français

Figure 6 : Statistiques selon les fonctions

La figure 6 nous permet de constater que 77% de la population recensée en médecine « Justes parmi les nations » sont des médecins. Cette grande part est suivie par les étudiants en médecine lesquels représentent 21% de l’échantillon. Les 2% restants correspondent à des médecins détenant le titre de Professeur.

 

7- Mise en relation par rapport à la démographie médicale de l’époque

 

Figure 7 : Démographie médicale de la Seconde Guerre en France

 

En pourcentages, ces données nous donnent :

– médecins justes = 0,016%,

– médecins non justes = 98,84%

 

La figure 7 nous donne, en nombre, les médecins justes parmi les nations et les médecins non justes. Les chiffres nous montrent que le nombre de médecins justes ne représente que 0,016% du nombre total de médecins de l’époque, ce qui ne constitue qu’un chiffre négligeable (moins de 1%).

 

8- Mise en relation avec l’éthique médicale

 

8-1- Définition et principes de l’éthique médicale européenne

 

  • Définition de l’éthique

L’éthique est l’objet de la morale, une discipline consistant à étudier la dimension de la vie humaine et qui subit l’influence de plusieurs facteurs (histoire, culture, tradition, éducation, religion etc.). L’éthique consiste en l’analyse intellectuelle de cette dimension de l’homme. Elle ne crée ni le comportement ni le sens moral mais possède un but beaucoup plus modeste : c’est d’explorer la nature dans sa diversité et dans son universalité.

 

  • Principes de l’éthique

Le médecin a pour principale vocation de défendre la santé mentale et physique de l’homme ainsi que de soulager sa souffrance tout en veillant à respecter sa dignité et sa vie sans discrimination de race, d’âge, de religion, de nationalité, d’idéologie politique, de religion et de condition sociale, ou tout autre raison, en temps de guerre comme en temps de paix.

 

Dans l’exercice de son métier, le médecin s’engage à prioriser les intérêts de santé du patient. Il ne doit utiliser ses connaissances professionnelles que pour maintenir et améliorer la santé des personnes qui se confient à lui, à leur demande. En aucun cas, le médecin ne peut agir au détriment du malade. Par ailleurs, il n’a pas la possibilité de lui imposer ses avis personnels, moraux et philosophiques dans l’exercice de sa profession. En outre, le médecin ne peut pas substituer sa conception propre de la qualité de la vie à la conception du malade.

 

Tant pour donner des conseils que pour agir, le médecin doit faire preuve de sa liberté professionnelle et des conditions morales et techniques qui lui permettent d’agir en indépendance. Dans le cas où ces conditions ne sont pas réunies, il a l’obligation d’informer son patient. Quand le médecin agit pour le compte d’une autorité, que celle-ci soit publique ou privée, en étant chargé de mission par une institution ou par une tierce personne, il doit en informer le patient.

 

Le médecin devrait être le principal confident du patient. En effet, il doit garantir à ce dernier le secret et la confidentialité de toutes les informations que le patient lui aurait communiquées ou qu’il pourrait constater. Il est primordial de noter que le secret médical reste valable même après la mort du patient. La vie privée du patient doit être scrupuleusement respectée par le médecin. Ce dernier doit prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas révéler les informations qu’il aura apprises lors de l’exercice de sa profession. Par contre, quand le droit national prévoit des exceptions à l’obligation du secret médical, il a la possibilité de consulter au préalable l’Ordre des médecins ou un organisme similaire.

 

Le médecin doit utiliser toutes les ressources des sciences médicales de la façon la plus adéquate pour offrir les meilleurs traitements et soins à son patient. Il n’a pas le droit de faire état d’une compétence qu’il ne possède pas. Par contre, il doit faire appel à un autre médecin, c’est-à-dire à un confrère dès lors qu’un traitement ou un examen doit être effectué mais que celui-ci dépasse ses connaissances et ne relève pas de sa compétence.

 

Le médecin implique le respect de la vie, quelle que soit la circonstance qui se présente. De plus, il doit également accorder à son patient son autonomie morale et un libre choix. Toutefois, en cas d’infection terminale et incurable, le médecin a la possibilité de se limiter aux traitements qui permettent au patient de soulager ses souffrances morales et physiques tout en veillant à lui maintenir une qualité de vie optimale. Il est nécessaire de préciser que le médecin doit assister le mourant jusqu’à la fin de sa vie et il doit agir de manière à permettre à celui-ci de conserver sa dignité.

 

Le médecin ne doit jamais participer, assister ou admettre des actes de torture ou toute forme de traitements inhumains, criminels ou dégradants quels que soient les arguments donnés et quelle que soit la situation, aussi bien en cas de conflit armé que civil. Par ailleurs, le médecin ne doit utiliser ni sa compétence ni ses connaissances en vue de faciliter la mise en œuvre de torture ou éventuellement tout procédé cruel dégradant ou inhumain à quelque fin que ce soit.

 

L’indépendance professionnelle du médecin doit être garantie car cela relève de l’accomplissement de sa mission humanitaire. Cette protection légale de son indépendance professionnelle reste valable en temps de paix comme en temps de guerre.

 

Les médecins doivent participer à la construction et à l’exécution de toutes les mesures collectives dont le but est d’améliorer le diagnostic, la prévention et le traitement des maladies. Ils sont tenus, en particulier, d’effectuer une collaboration du point de vue médical à la mise en œuvre de secours, principalement en cas de calamité. Par ailleurs, ils doivent participer, dans la mesure de leurs possibilités et de leurs compétences, à améliorer constamment la qualité des soins grâce au perfectionnement et à la recherche continue afin de conférer aux patients les soins conformes aux donnés et au principe de la science.

 

Quelle que soit sa spécialité, le médecin considèrera comme un devoir le fait de donner des soins d’urgence à un malade qui se trouve face à un danger immédiat sauf dans le cas où celui-ci est pris en charge par d’autres médecins lesquels peuvent apporter au patient les soins dont il a besoin. Par ailleurs, le médecin s’engage à assurer la continuité des soins qu’il donne au patient en ayant recours, si besoin, à l’aide de médecins assistants, à des associés et à des médecins remplaçants quand ceux-ci disposent de la compétence appropriée.

 

8-2- La bioéthique

 

La bioéthique est définie comme étant un savoir dont la nature est différente des savoirs factuels formant l’essentiel de l’éducation d’un homme. D’abord, il est nécessaire de préciser que cette notion est difficile à définir, d’autant plus qu’il n’existe pas a priori de définition convaincante. Cependant, il est possible de dire que la bioéthique et une discipline relative à l’étude de la morale dans le monde du vivant. A ce stade, il convient donc de définir ce qu’est la morale.

 

Dans le domaine médical, et plus précisément dans celui de la biologie, la morale présente un lien avec le comportement. De ce fait, nous pouvons dire que la bioéthique est une discipline qui fait rapporter la pratique médicale et la recherche vers un comportement d’un individu que la société peut accepter. Mais il demeure toujours difficile de cerner les comportements acceptables par la société. En effet, les faits et comportements acceptables sont perçus différemment par toute personne et en fonction de la société. Mais l’acceptabilité, notamment quant à son niveau, est également évolutive en fonction du temps. Cependant, il nous est possible de lister les grands principes très souvent cités comme acceptables :

– le respect de la dignité humaine

– le respect de la morale et de l’intégrité physique

– le respect de l’équité

– le respect de l’intégrité physique

– le respect du droit à la santé

– la non-discrimination génétique ou raciale

 

Cette liste n’est pas exhaustive et comporte nécessairement aussi bien des critiques que des insuffisances. Toutefois, elle est intéressante dans la mesure où elle met en avance la difficulté de définir la bioéthique.

 

Nous allons donc essayer de présenter quelques définitions de la bioéthique.

 

« La bioéthique est une partie de l’éthique. En tant que telle, elle est une recherche de normes morales applicables à la recherche biologique et à tout ce qui concerne les manipulations techniques du vivant. Le terme ‘éthique’ provient de êthos qui signifie en grec ‘manière d’être’ ». Par ailleurs, il s’agit d’une « partie de la morale qui concerne la recherche sur le vivant et ses utilisations »[4].

 

« La bioéthique est une discipline qui aborde les implications éthiques de la recherche biologique et de ses applications »[5].

 

« La bioéthique cherche avant tout à répondre avec sagesse aux défis nouveaux, nés de l’extraordinaire entreprise de transformation humaine qu’est la biomédecine (développement autour des transplantations d’organes technologies de reproduction, génétique et environnement)»[6].

 

« La bioéthique concerne les questions éthiques et sociétales posées par les innovations médicales qui impliquent une manipulation de vivant comme les expérimentations sur l’homme, les greffes d’organes et l’utilisation des parties du corps humain, la procréation médicalement assistée, les interventions sur le patrimoine génétique etc. »[7].

 

En des termes plus simples, la bioéthique désigne un ensemble de règles et d’avis dont le but est faire la différence entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, en veillant à appliquer certaines techniques biologiques et médicales. Pour parvenir à ces règles, il est nécessaire de rassembler plusieurs paramètres qui sont parfois contradictoires, pour ne citer que la protection et le respect de l’individu, les objectifs de progrès médico-scientifiques, les évolutions de la société et les différentes croyances. Le principal objet de la bioéthique est de porter une réflexion destinée à garantir le respect de la protection de la personne face aux progrès des connaissances en sciences ainsi que leurs applications, par exemple le don d’organes, l’euthanasie, la recherche sur l’embryon etc. Il est intéressant de préciser que les lois de bioéthique sont des lois qui rassemblent la recherche sur le vivant et les utilisations qui en sont faites.

 

Il existe trois interprétations du concept lesquelles possèdent des portées différentes :

  • La bioéthique étroitement conçue

La bioéthique étroitement conçue fait référence aux problèmes moraux qui naissent des avancées récentes en matière de technologie, par exemple la possibilité de prolonger ou de sauver la vie, le clonage, le génie génétique

 

  • La bioéthique comme éthique médicale

Il s’agit de la définition la plus commune. La bioéthique comme éthique médicale inclut, en plus de la définition de la bioéthique étroitement conçue, diverses questions telles que l’euthanasie, l’avortement, l’allocation des ressources de santé ainsi que la relation médecin-patient.

 

  • La bioéthique largement conçue

La bioéthique largement conçue regroupe les problèmes sociaux, moraux et politiques qui se produisent à partir des sciences de la vie et de la biologie et qui ont des répercussions, directes et indirectes sur le bien-être humain.

 

De nos jours, la bioéthique se penche sur l’étude de l’utilisation des techniques médicales innovantes appliquées à l’être vivant telles que le diagnostic prénatal, la procréation médicalement assistée, les manipulations génétiques et la transplantation d’organes. Cela a pour objectif de concilier la protection de la personne humaine avec la recherche scientifique. Par ailleurs, la bioéthique médicale interroge la responsabilité des scientifiques et des médecins, l’avenir des nouvelles techniques, l’ordre religieux et moral. Elle appelle principalement le législateur sur l’intégrité de la personne et sur la portée du droit.

 

La bioéthique est apparue suite aux développements et aux progrès de la médecine et des expérimentations de la Guerre 39-45. Il s’agit essentiellement de l’ensemble des préceptes moraux qui dirigent la recherche médicale et biologique s’appliquant à l’être humain.

 

8-3- La convention européenne sur les droits de l’homme et la biomédecine

 

Le Comité des Ministres a adopté la convention sur la biomédecine et les Droits de l’Homme le 19 novembre 1996 et a été signée le 4 avril 1997 en Irlande. Lors de la réunion en juin 1996, il a été décidé le renouvellement du mandat du CDBI-CO-GT2[8] en sollicitant les progrès effectués dans le domaine.

 

La convention pour la protection des Droits de l’Homme et de la dignité de l’être humain garantit la protection dans les domaines de la médecine et de la biologie dont la recherche biomédicale. Le Protocole additionnel porte sur la recherche biomédicale et apporte plusieurs nouveaux compléments aux dispositions de la Convention. Dans le préambule de ce Protocole figurent les buts de la Convention et ceux du Conseil de l’Europe. Il y figure également le rôle du progrès des sciences biologiques et médicales, de même que la contribution apportée par ce progrès en vue de réduire la morbidité et la mortalité et d’améliorer la qualité de la vie. Par ailleurs, ce préambule prend en compte les travaux antérieurs effectués par le Comité des Ministres et de l’Assemblée parlementaire sur la recherche biomédicale.

 

Dans le préambule est mentionné l’engagement pris par les Parties sur la recherche biomédicale et toutes les mesures spécifiques qui permettent de garantir la dignité de l’homme, les droits fondamentaux et les libertés de la personne. Ce préambule met en exergue les principes fondamentaux qui figurent à la base de cet engagement :

  • La recherche biomédicale doit toujours être réalisée conformément à la dignité de l’être humain
  • La préoccupation primordiale de la biomédecine doit rester la protection de l’être humain
  • Tout individu peut refuser ou accepter de se prêter à une recherche en biomédecine. De plus, nul ne doit être contraint d’y accorder sa participation
  • Les êtres humains vulnérables doivent bénéficier d’une protection particulière dans le cadre de la recherche en biomédecine.

 

Le protocole s’applique à l’ensemble des activités de recherche qui font partie du domaine de la santé et qui fait intervenir l’être humain. Toutes les étapes du projet de recherche sont concernées dans le protocole, y compris les étapes du recrutement et de la sélection des participants. En effet, il énonce les principes qui se trouvent à la tête de tous les types de recherche biomédicale qui font intervenir l’être humain. Le protocole couvre la recherche sur les mécanismes cellulaires, moléculaires ainsi que les autres mécanismes relatifs à la santé, de même que les études thérapeutiques, diagnostiques, préventives et épidémiologiques qui impliquent les interventions. Toutes les situations qui font participer l’être humain à une recherche sont concernées par le protocole. Ce dernier n’inclut pas les études dont l’objectif est d’acquérir des connaissances scientifiques innovantes. Mais l’application du protocole a pour but principal de collecter et de traiter des informations à des fins statistiques, par exemple en vue de procéder à des audits et à des évaluations du système de santé.

 

La recherche biomédicale possède une liberté qui ne se base pas seulement sur le droit de l’homme, mais aussi sur les progrès que les résultats peuvent réaliser en matière de bien-être et de santé de la population en général, notamment des patients. Toutefois, cette liberté n’est pas absolue. Comme il s’agit de la recherche biomédicale, elle est limitée par les droits fondamentaux de la personne, principalement traduits par les dispositions de la Convention et du Protocole ainsi que par d’autres dispositions juridiques qui garantissent la protection de l’être humain.

 

La recherche biomédicale ne doit présenter ni contrainte ni risque disproportionnés quant aux bénéfices potentiels. En effet, quand une recherche menée peut donner un bénéfice direct pour la santé de l’individu qui se prête à la recherche, un niveau de contrainte et de risque plus élevé peut être acceptable  dans la mesure où il est proportionné au bénéfice éventuel. Par conséquent, un niveau supérieur de contrainte et de risque peut être accepté, s’il s’agit d’un nouveau traitement pour un cancer à un stade avancé par exemple, tandis qu’il ne sera aucunement acceptable s’il s’agit d’une amélioration d’un traitement d’une infection bénigne. Les notions de contrainte et de risque ne comprennent pas uniquement les contraintes physiques et les risques, mais également les risques psychologiques et sociaux pour les participants. Il est à noter que les bénéfices directs pour la santé d’une personne incluent le traitement capable de guérir le patient mais également d’alléger les souffrances du patient, et d’optimiser ainsi la qualité de vie. Il est utile de rappeler que ce type de recherche ne peut pas inclure, pour une personne capable de donner son consentement, qu’une contrainte et un risque acceptables pour la personne en question.

 

La convention européenne sur les droits de l’homme et de biomédecine s’applique à tous les chercheurs qui travaillent en biomédecine, principalement aux professionnels des soins et aux médecins. Les chercheurs travaillant en recherche biomédicale sont des psychologues, des biologistes, des informaticiens, des membres de professions non relatives aux domaines des soins de santé ainsi que des étudiants en médecine. Par ailleurs, toutes les activités de recherche doivent être menées en respectant la législation en général et en vigueur. Toutes ses dispositions sont développées et complétées par les normes professionnelles.

 

II- Comparaison entre justes français et les justes d’autres européens

 

Dans cette partie, nous allons effectuer une comparaison entre les justes français et les justes que de quelques pays européens. Cela nous permettra essentiellement de voir dans quels pays européens les Justes parmi les nations ont été les plus nombreux. Par ailleurs, nous essaierons d’expliquer les causes qui peuvent être à l’origine des écarts observés.

 

1- Comparaison entre le pourcentage de justes et le pourcentage de médecins justes entre la  France et les autres pays européens

 

Cette partie nous permettra de connaitre le pourcentage occupé par les médecins justes parmi Justes parmi les nations lors de la Seconde Guerre. Nous verrons donc si les médecins et étudiants en médecine occupaient une grande proportion sur le nombre total de Justes parmi les nations

 

1-1- Comparaison entre le nombre de Justes et de médecins Justes entre les divers pays européens

 

  1. a) En Allemagne et en Autriche

 

Figure 8 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Allemagne et Autriche

 

La figure 8 nous montre que le nombre de Justes parmi le nombre total de médecins en Allemagne et en Autriche ne représente que 3%. Cela peut s’expliquer par le fait, d’une part, que le fait d’être médecin est indépendant du fait d’être juste parmi les nations, et d’autre part par le fait que c’est en Allemagne et en Autriche que l’extermination des Juifs a été la plus intensive, vu que c’est dans ces pays que le nazisme était le plus marquant. Par conséquent, bien que certaines personnes aient pu souhaiter sauver les Juifs, ils auraient pu appréhender que cela aurait une mauvaise conséquence sur leur existence. Cela a donc pu être un facteur limitant l’action des médecins allemands et autrichiens.

 

  1. b) En Belgique

 

 

Figure 9 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Belgique

 

D’après la figure 9, nous pouvons constater que le nombre de médecins Justes représente 4% de la totalité des médecins en Belgique. Ce chiffre est relativement faible. Nous pouvons alors dire que, dans les années 40 et 50, principalement lors de la Seconde Guerre, l’exercice de la profession en médecin n’était pas en réellement en rapport avec la motivation de sauver les Juifs de l’époque.

 

  1. c) En France

 

Figure 10 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – France

 

La figure 10 nous montre que les médecins justes français n’ont représenté qu’1% de la population totale ayant exercé la profession en médecine lors de la Seconde Guerre. Malgré leur nombre qui parait assez élevé, nous pouvons conclure que le fait d’être médecin n’a pas de relation directe avec le fait d’être juste. L’exercice de la profession de médecine en France n’est donc pas en rapport direct avec le désir de sauver les Juifs victimes de l’extermination par l’Allemagne à l’époque.

 

  1. d) En Italie

 

Figure 11 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Italie

La figure 11 nous donne le nombre de médecins justes parmi les nations italiens rapporté au nombre total de médecins. Ces statistiques nous montrent que les médecins justes représentent 5% du nombre total de médecins, ce qui est assez négligeable. Nous pouvons alors dire que les médecins justes de l’époque ne constituaient qu’une part infime des professionnels de la médecine.

 

  1. e) En Pologne

 

Figure 12 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Pologne

 

A l’instar des autres pays européens, Pologne ne comptait que 1% de médecins justes parmi les nations parmi tous ses médecins. Ce chiffre est moindre devant le nombre total de médecins.

 

Conclusion sur les statistiques des médecins Justes dans quelques pays européens

 

D’après les statistiques que nous avons vues sur les figures précédentes, nous pouvons conclure que, dans tous les pays européens énoncés, les médecins Justes parmi les nations ne représentaient qu’une petite part de la population totale en médecine. Par conséquent, nous pouvons dire que le fait d’être médecin, dans les années 40 et 50 n’ont pas eu de lien direct avec le fait d’être Juste. Tout au plus, les médecins justes représentent 5% du nombre total des médecins.

 

2- Comparaison entre les nombres de médecins Justes – France et autres pays européens

 

Dans cette partie, nous allons faire une comparaison entre les nombres de médecins justes parmi les nations en France et les médecins justes parmi les nations dans divers pays européens, à savoir l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, la Pologne et la Hollande.

 

2-1- Comparaison des médecins Justes – France et Autriche

 

Figure 13 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Autriche

Cette figure 13 montre que le nombre de médecins justes parmi les nations en Autriche ne représente que 1,8 % de celui en France. Cela peut être lié à une cause historique et contextuelle, vu que l’Autriche est un pays dans lequel la poursuite des Juifs a été très intense. Cela s’explique par le faible nombre de médecins qui agissait pour sauver les Juifs.

 

2-2-Comparaison des médecins Justes – France et Allemagne

 

Figure 14 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Allemagne

En Allemagne, le nombre de médecins justes parmi les nations est très faible. Cela s’expliquerait par la même raison que celle qui a eu lieu en Autriche : la population n’a pas osé venir en aide directement aux Juifs en raison de la poursuite très intense dans le pays.

 

2-3- Comparaison des médecins Justes – France et Italie

 

 

Figure 15 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Italie

En Italie, le nombre de médecins justes parmi les nations représente un peu plus de la moitié du nombre de médecins justes parmi les nations français. Cela est probablement dû à la situation géographique de l’Italie.

 

2-4- Comparaison des médecins Justes – France et Belgique

 

Figure 16 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Belgique

 

Par rapport au nombre de médecins justes parmi les nations français, le nombre de médecins justes parmi les nations belges représente près du double. Cela peut s’expliquer par le fait que la Belgique a été un des pays de refuge des Juifs lors de la Seconde Guerre.

 

2-5-Comparaison des médecins Justes – France et Pologne

 

 

Figure 17 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Pologne

 

En Pologne, on a recensé 73 médecins justes parmi les nations, ce qui représente un peu moins du double du nombre de médecins justes parmi les nations français. En effet, la Pologne était parmi les pays dans lesquels le nombre de de Justes parmi les nations était assez élevé.

2-6-Comparaison des médecins Justes – France et Hollande

 

Figure 18 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Hollande

 

Par rapport au nombre de médecins justes parmi les nations en France, les médecins justes parmi les nations hollandais représentent 200%. Cela peut s’expliquer par la situation géographique de la Hollande, ce qui en faisait un des pays dans lesquels les Juifs ont pris refuge quand ils ont été poursuivis par les nazis.

 

Comparaison des nombres de médecins Justes – France et autres pays européens

 

Figure 19 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France dans divers pays européens

La figure 19 représente les nombres de médecins justes parmi les nations en Autriche, Allemagne, Italie, Belgique, Pologne et Hollande, en comparaison avec le nombre de médecins justes parmi les nations en France. Cette figure nous montre qu’en Autriche, Allemagne et Italie, les nombres sont relativement faibles et représentent moins de la moitié du nombre de médecins justes français. Par contre, en Belgique, en Hollande et en Pologne, le nombre de médecins justes est élevé par rapport à celui en France. En effet c’est essentiellement dans ces pays que les Juifs ont fui.

 

3- Comparaison entre les médecins et étudiants justes par rapport à la population juive dans le pays avant la guerre

 

Dans cette partie, nous allons voir le nombre de médecins et étudiants justes par rapport à la population juive avant la guerre dans les pays suivants : Allemagne et Autriche, Belgique, France, Hollande, Italie et Pologne.

 

Tableau 2 : Nombre de médecins justes et population juive avant-guerre

  Nombre de médecins justes Population juive estimée avant-guerre
Allemagne et Autriche 18 260000
Belgique 71 90000
France 44 300000
Hollande 88 Non disponible
Italie 24 57000
Pologne 73 Non disponible

 

ce qui donne en pourcentages

 

Tableau 3 : Pourcentage des médecins justes rapportés à la population juive avant-guerre

Pays %
Allemagne et Autriche 0,007
Belgique 0,08
France 0,01
Hollande
Italie 0,04
Pologne

 

Les tableaux 2 et 3 nous montrent que, par rapport au nombre de Juifs dans le pays, le nombre de médecins justes est très faible et représente moins de 1%.

C’est en Italie qu’on recense le plus faible nombre de Juifs avant la Guerre. Par ailleurs, c’est en Belgique que le pourcentage de médecins justes rapporté à la population juive est le plus élevé.

Nous pouvons dire que le fait d’être médecin ne se rapporte pas nécessairement au fait d’être juste.

 

4- Comparaison entre le pourcentage de médecins et étudiants justes par rapport au nombre de morts juifs

 

Dans cette partie, nous allons faire une comparaison entre le pourcentage de médecins et étudiants justes par rapport au nombre de Juifs exterminés lors de la Seconde Guerre. Cette étude nous permettra d’avoir une estimation sur le nombre de Juifs sauvés de l’extermination par les nazis lors de la Guerre de 39-45.

 

Tableau 4 : Nombre de médecins justes rapporté au nombre de Juifs exterminés

Pays Nombre de médecins justes Population juive exterminée
Allemagne et Autriche 18 185000
Belgique 71 25000
France 44 80000
Hollande 88 Non disponible
Italie 24 8000
Pologne 73 Non disponible

 

soit en pourcentages

 

Tableau 5 : Pourcentage des médecins justes rapporté au nombre de Juifs exterminés

Pays %
Allemagne et Autriche 0,97
Belgique 0,28
France 0,06
Hollande
Italie 0,3
Pologne

 

Les tableaux 4 et 5 nous montrent que c’est en Allemagne et en Autriche qu’il y a le plus de Juifs exterminés lors de la Seconde Guerre. Cela peut être dû, d’une part par le faible nombre de médecins justes parmi les nations dans ces pays, et d’autre part par l’intensité de la poursuite des Juifs par les nazis. En France par contre, le nombre de médecins justes parmi les nations rapporté au nombre de Juifs exterminés est très faible.

 

III-Comparaison des médecins justes avec des justes d’autres professions

Dans cette dernière partie, nous donnerons les statistiques entre les médecins justes et les justes d’autres professions, en France et dans quelques pays européens. Cela nous permettra d’évaluer le pourcentage de médecins justes en comparaison avec celui des autres professions. Nous noterons d’abord que nous ne disposons pas de données sur les professions autres que la médecine pour les Justes parmi les Nations en France.

 

1- Le clergé

 

Figure 19 : Le clergé juste parmi les nations

La figure 19 nous montre qu’en Belgique et en Italie, le clergé Justes parmi les nations sont plus nombreux que les médecins justes parmi les nations. Cela est probablement dû au fait que la religion a pris une place très importante dans ces pays lors des années 40-50. Compte tenu du principe religieux qui consiste à prioriser la vie, les religieux Justes parmi les nations sont nombreux.

 

2- Les pharmaciens

 

Figure 20 : Les pharmaciens et les médecins justes parmi les nations

La figure 20 nous montre que les médecins justes parmi les nations dépassent largement en nombre les pharmaciens justes parmi les nations dans tous les pays européens cités. Cela s’explique par le fait que les pharmaciens n’ont pas été essentiellement sollicités par les Juifs dans les années 40-50.

 

3- Les dentistes

 

Nous ne disposons pas de données sur le nombre de dentistes sauf pour la Pologne où on a recensé un dentiste juste parmi les nations. Nous ne pouvons donc pas en dégager de résultats probants qui nous permettent de faire des interprétations.

 

4- Les infirmiers

 

Figure 21 : Les médecins et les infirmiers justes parmi les nations

La figure 21 nous montre que nous ne disposons pas de données sur le nombre d’infirmiers justes parmi les nations pour l’Autriche et l’Allemagne, de même que pour la France et l’Italie. Par contre, nous pouvons dire que le nombre d’infirmiers justes parmi les nations en Hollande est assez élevé comparé à celui des médecins et étudiants en médecine. Par contre, en Belgique et en Pologne, on n’a recensé que 3 et 4 infirmiers justes parmi les nations. Cela s’explique probablement par le fait que, en comparaison avec la profession de médecine, le métier d’infirmier était peu sollicité pour sauver les Juifs.

 

Conclusion

 

Ce travail nous a permis d’avoir une approche plus précise sur les médecins et les étudiants en médecine justes parmi les nations lors de la Seconde Guerre Mondiale. De par les études bibliographiques et les statistiques, nous pouvons dire que le fait d’être médecin ne présente pas nécessairement de relation directe avec celui d’être juste parmi les nations. En effet, nous avons pu voir que le corps médical, principalement les médecins possèdent leur propre éthique et bioéthique selon lesquelles le fait de sauver des vies et de faire tout le possible pour offrir une meilleure santé au patient est la priorité. Ainsi, qu’il soit juste ou non, un médecin a toujours l’obligation de venir en aide à autrui.

 

Pour conclure ce travail, nous dirons donc que la profession de médecin doit répondre primordialement au fait de respecter et de sauver la vie, quelle que soit la circonstance dans laquelle le médecin et le patient se trouvent. Le médecin doit veiller à se conformer à cette éthique indépendamment de l’origine, de la race, de la religion et du sexe du patient.

 

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, nous avons déjà pu noter que l’éthique médicale et biomédicale a été respectée par les médecins, qu’ils aient été justes parmi les nations ou non. En effet, les médecins justes parmi les nations ne représentaient qu’une part infime de la totalité des médecins, selon les statistiques que nous avons présentés dans ce travail.

 

 

Bibliographie

 

BENZ, Wolfgang (Ed.), Lexikon des Holocaust, Munich, Beck, 2002, 264 p.

 

GANN, Christoph, Raoul Wallenberg. So viele Menschen retten wie möglich. Munich, C.H. Beck, 1999, 274 p

 

Maurice Rajsfus, N’oublie pas le petit Jésus !, L’Église catholique et les enfants juifs (1940-1945), Manya, 1994

 

Patrick Cabanel, Histoire des Justes de France, Armand Colin, 2012

 

Philippe Joutard,  Les Justes entrent au Panthéon, L’Histoire, Février 2007

 

Robert Satloff, Among the Righteous. Lost Stories from the Holocaust’s Long Reach into Arab Lands, Public Affairs, New York, 2006

 

Robert Satloff, Among the Righteous: Lost Stories from the Holocaust’s Long Reach into Arab Lands, éd. PublicAffairs, New York, 2006

 

Sarah Gensburger, La création du Titre de Juste parmi les nations 1953-1963, Bulletin du centre de recherche français de Jérusalem, no 15, 2004  éd. du CNRS

 

SCHOPPMANN,  Claudia, Fluchtziel  Schweiz, Das  Hilfsnetz  um  Luise  Meier und Josef Höfler in BENZ

 

Wolfgang (Ed.), Überleben im Dritten Reich. Juden im Hintergrund und Ihre Helfer. Munich, dtv, 2006, pp. 205-219

 

ZITA, Szabolcs, Trading in Lives? Operations of the Relief and Rescue Committee in Budapest, 1941-1945. Budapest, New York, Central European University Press, 2005, 237 p

 

 

 

Liste des tableaux et des figures

 

Figure 1: Pourcentages de Juifs exterminés après la Seconde Guerre en Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie. 2

Figure 2 : Statistiques selon l’âge. 3

Figure 3 : Statistiques des Justes selon le sexe. 3

Figure 4 : Statistiques selon les régions. 4

Figure 5 : Statistiques selon les actions réalisées. 4

Figure 6 : Statistiques selon les fonctions. 6

Figure 7 : Démographie médicale de la Seconde Guerre en France. 6

Figure 8 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Allemagne et Autriche. 12

Figure 9 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Belgique. 13

Figure 10 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – France. 14

Figure 11 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Italie. 14

Figure 12 : Nombre de médecins justes par rapport aux Justes – Pologne. 15

Figure 13 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Autriche. 16

Figure 14 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Allemagne. 16

Figure 15 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Italie. 17

Figure 16 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Belgique. 17

Figure 17 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Pologne. 18

Figure 18 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France et en Hollande. 18

Figure 19 : Comparaison entre le nombre de médecins justes en France dans divers pays européens  19

 

 

Tableau 1 : Statistiques sur le pourcentage de la population juive exterminée après la Seconde Guerre  2

Tableau 2 : Nombre de médecins justes et population juive avant-guerre. 19

Tableau 3 : Pourcentage des médecins justes rapportés à la population juive avant-guerre. 20

Tableau 4 : Nombre de médecins justes rapporté au nombre de Juifs exterminés. 20

Tableau 5 : Pourcentage des médecins justes rapporté au nombre de Juifs exterminés. 20

 

 

 

Table des matières

Introduction. 1

I- Les médecins et étudiants en médecine justes en France. 2

1- Statistiques selon l’âge. 2

2- Statistiques selon le sexe. 3

3- Statistiques selon les régions. 4

4- Statistiques selon les actions. 4

5- Statistiques des Juifs sauvés par les médecins justes français. 5

6- Statistiques selon les fonctions des médecins Justes français. 6

7- Mise en relation par rapport à la démographie médicale de l’époque. 6

8- Mise en relation avec l’éthique médicale. 7

8-1- Définition et principes de l’éthique médicale européenne. 7

8-2- La bioéthique. 8

8-3- La convention européenne sur les droits de l’homme et la biomédecine. 10

II- Comparaison entre justes français et les justes d’autres européens. 12

1- Comparaison entre le pourcentage de justes et le pourcentage de médecins justes entre la  France et les autres pays européens. 12

1-1- Comparaison entre le nombre de Justes et de médecins Justes entre les divers pays européens  12

2- Comparaison entre les nombres de médecins Justes – France et autres pays européens. 15

2-1- Comparaison des médecins Justes – France et Autriche. 15

2-2-Comparaison des médecins Justes – France et Allemagne. 16

2-3- Comparaison des médecins Justes – France et Italie. 16

2-4- Comparaison des médecins Justes – France et Belgique. 17

2-5-Comparaison des médecins Justes – France et Pologne. 18

2-6-Comparaison des médecins Justes – France et Hollande. 18

3- Comparaison entre les médecins et étudiants justes par rapport à la population juive dans le pays avant la guerre. 19

4- Comparaison entre le pourcentage de médecins et étudiants justes par rapport au nombre de morts juifs  20

III-Comparaison des médecins justes avec des justes d’autres professions. 21

1- Le clergé. 21

2- Les pharmaciens. 21

3- Les dentistes. 22

4- Les infirmiers. 22

Conclusion. 23

Bibliographie. 24

Liste des tableaux et des figures. 25

 

[1] Talmud : un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique, rédigé dans un mélange d’araméen et d’hébreu

[2] La création du Titre de Juste parmi les nations 1953-1963, Sarah Gensburger, Bulletin du centre de recherche français de Jérusalem, no 15, 2004  éd. du CNRS

[3] Shoah : appelé aussi « juédocide » est l’extermination systématique des Juifs de l’Europe occupée par l’Allemagne nazie

[4] Source : fr. wikipedia. org/wiki/Bioéthique

[5] Source : www.biotech.ca/FN/glossary_fr. html

[6] Source : www.avtes.ch/ethic/mem_01/mem_08.htm

[7] Source : membres. lycos. fr/clonamo/Lexique. htm

[8] Membres du CDBI-CO-GT2 : R. Boothman, O. Bjarnason, P. Dalla-Vorgie, E. Doppelfeld, D. Evered, Z. Shkiryak-Nyzhnyk, P. Riis, M. Stormann, J. Trontelj

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