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Les modes opératoires de l’ONU en zone de guerre

 

 

Les modes opératoires de l’ONU en zone de guerre

 

Quel que soit le conflit auxquels ils sont confrontés, le rôle des diplomates de l’ONU consiste à préserver les intérêts des États qu’ils gèrent. Toutefois, du terrain à la réalité, il faut s’adapter aux composantes de chaque conflit, aux enjeux économiques et politiques de chacun des pays partie prenante dans la zone de guerre. Tel est le rôle de l’ONU qui doit aussi faire face à des formes de conflits tels que le terrorisme.

 

 

Concrètement sur le terrain des zones de guerre, l’une des missions de l’ONU est d’évacuer parfois des centaines de blessés, comme ce fut le cas en janvier 2009 au Sri Lanka. « Plus de 350 personnes grièvement blessées ont été évacuées, parmi lesquelles une cinquantaine d’enfants », rapporte Nicolas Vescovacci, journalise sur rfi, dans un article daté du 29 janvier 2009.

 

Dans ce cas par exemple, l’ONU a été contrainte de composer sur le terrain avec les considérations stratégiques et militaires, la propagande menée notamment par l’armée sri lankaise qui relayait avec complaisance ses conquêtes militaires. Ceci sans tenir compte des civils qui sont pris en otage entre les deux belligérants.

 

Le rôle de l’ONU dans ce conflit a été de demander, aidé en cela par le Comité International de la Croix Rouge, d’avoir accès aux zones du conflit pour porter assistance à la population.

 

Autre forme de mode opératoire que peut utiliser l’ONU lors d’un conflit, l’utilisation de la force lorsque les belligérants ont recours à des interventions militaires, comme en Afghanistan par exemple. Ce conflit, en raison de sa durée prolongée dans le temps, est certainement un de ceux qui a été le plus significatif, afin de montrer les différents modes opératoires que pouvait utiliser l’’ONU pour tenter de le régler.

 

Dans ce conflit en Afghanistan, il y a eu en effet plusieurs étapes majeures : le rôle de l’ONU en Afghanistan avant la chute des Talibans, période qui a duré de 1988 à 2001, l’ONU et l’Afghanistan sous les Talibans et, enfin, le bilan des activités de l’ONU depuis 2002 à trois niveaux : l’aspect politique, le renforcement des Institutions, l’aide humanitaire et le développement.

 

Cette guerre en Afghanistan a été considérée presque dès le début comme étant un test important pour voir de quelle manière l’ONU intervenait dans un conflit de cette envergure et de cette durée.

 

Quelles missions ont été accomplies par l’ONU ? Elle a mis en place des programmes d’aide humanitaire, a offert son soutien aux réfugiés en collaborant sur place avec la Croix Rouge.

 

Toutefois, durant la période 1997 / 2001 pendant laquelle des combats ont eu lieu entre les Talibans et les forces de l’opposition, l’ONU a eu de vives craintes pour la sécurité de son personnel et a été contrainte de suspendre temporairement ses interventions.

 

Un des problèmes majeurs de l’ONU est de constater que, malgré ses efforts pour résoudre le conflit au mieux des intérêts de tous, elle  ne peut rien contre les nations étrangères qui continuent à alimenter en armes les protagonistes du conflit, continuant ainsi à alimenter la guerre et ruinant tous les efforts déployés par l’ONU pour mettre un terme au conflit.

 

Dans ce conflit en Afghanistan, le Secrétaire Général de l’ONU a été contraint d’expliquer pour le climat de sécurité était de plus en plus précaire. Il a fait état des difficultés rencontrées par l’ONU dans cette zone du monde pour imposer son autorité et, par conséquent, un climat sécuritaire afin de protéger les populations. Or, malheureusement, dès 2005 le conflit a dégénéré et la sécurité ne sera plus au rendez-vous. En 2006, la zone sera le cadre d’une violente révolte.

 

 

Ces quelques exemples de zones de guerre dans le monde montrent que le rôle de l’ONU et que ses modes opératoires déployés et mis en place en cas de conflits ne sont pas toujours couronnés de succès. Pourquoi ? L’ONU, même investie d’une légalité juridique, doit tenir compte de la volonté des belligérants de ces conflits d’y mettre fin, d’accepter son aide. L’ONU doit aussi adapter ses modes opératoires aux contraintes, aux enjeux économiques, politiques et géographiques des pays dans lesquels son intervention est sollicitée.

 

 

 

 

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