docudoo

Les nouveaux marchés de l’écotourisme, enjeux économiques et environnementaux

 

Les nouveaux marchés de l’écotourisme, enjeux économiques et environnementaux

SOMMAIRE

I – Histoire du tourisme et avènement de l’écotourisme 6

A  – Le tourisme et ses évolutions à travers les époques 6

1 – Le tourisme aristocratique 6

2 – Le tourisme de masse 6

B – Histoire de la mise en place de l’écotourisme : la constatation des dégâts environnementaux causés par le tourisme de masse 7

1 – Motivations de la mise en place de l’écotourisme 7

2 – L’écotourisme, une forme de tourisme durable 8

C – Objectifs de la mise en place de l’écotourisme 11

1 – Les objectifs de la mise en place de l’écotourisme 11

2 – Moyens et outils mis à disposition pour atteindre ces objectifs (comment atteindre ces objectifs ?) 11

II – Les différents enjeux de la mise en place de l’écotourisme 12

A – Les enjeux environnementaux 12

1 – Type d’enjeux patrimoniaux 12

2 – La question de l’utilisation des ressources au service du développement durable 13

B – Les enjeux économiques 13

1 – Ecotourisme, développement durable et ascension économique 13

2 – Ecotourisme, développement régionale et développement nationale 14

C – Les attributs de l’écotourisme et ses trois piliers : Environnement, Economique, Social 15

III – La mise en place de l’écotourisme et ses avantages marketing 15

A – Perception et valeur du « développement vert » ou « marketing vert » chez le public 15

B – Le marketing vert de l’écotourisme, nouvelle stratégie marketing des tours opérateurs 17

1 – Premier niveau d’utilisation du marketing vert : stratégie d’attraction des clients 17

2 – Deuxième niveau d’utilisation du marketing vert : proposition de tourisme écologique : l’écotourisme 17

IV – La question de l’intégration universelle du concept d’écotourisme 18

A – En France 18

1 – Le concept d’écotourisme : un nouveau concept émergent 18

2 – L’avenir de l’écotourisme en France 19

3 – Les défis à relever 19

B – Le contexte de mondialisation Touristique 20

1 – Le concept de mondialisation touristique 21

2 – Mondialisation et constatation de dégradation environnementale 21

3 – Mondialisation et nécessité de préservation de l’environnement 22

I – Explication de la méthodologie de recherche 24

A – Choix de l’outil : l’entretien semi directif 24

B – Méthodologie de construction de l’outil 24

C – Populations interviewées 24

D – Le guide d’entretien 25

II – Analyse qualitative des résultats de la recherche 25

A – Place actuelle de l’écotourisme et perspectives d’avenir 25

1 – Analyse pratique de la perception actuelle du concept d’écotourisme 25

2 –  Perspectives d’avenir du tourisme durable 27

a – Comment évoluer vers un tourisme durable? 27

b – Les barrières 28

B – La mise en place d’un tourisme durable : Mythe ou réalité ? 28

1 – La part de mythes 28

2 – La part de réalité 29

III –  Résultats et discussion 30

A – Confrontation hypothèses avec résultats étude terrain 30

B – Réponse claire à la problématique. 30

 

INTRODUCTION

Au lendemain de l’avènement du concept de développement durable, toutes les actions humaines sont entreprises en référence à ce concept qui tient à cœur de plus en plus grand nombre de personnes à travers le monde : la durabilité, le développement durable. Et le secteur du tourisme n’en est pas épargné, le secteur touristique s’affichant actuellement comme le secteur d’avenir dans presque tous les pays du monde. Si bien que de nos jours, le secteur fait face à une toute nouvelle forme de tourisme qui est le tourisme vert ou l’écotourisme, une des premières formes du tourisme durable.

 

En effet, c’est une forme de tourisme durable dans le sens où est ce type de tourisme est orienté vers la découverte de la nature essentiellement, et la découverte ne s’arrête pas à ce niveau, une fois les paysages, la faune et la flore bien parcourus, les partisans du tourisme durable les interprètent, les étudient, et procèdent ensuite à l’éducation de la population environnante quant à la question de leur préservation, d’où le concept de développement durable : une utilisation durable des ressources par leur connaissance et par la possibilité de gestion de leur utilisation, une orientation de l’usage des ressources vers le développement à long terme.

 

Aussi, trois éléments fondent la spécificité d’un voyage éco touristique : la découverte environnementale, l’éducation des populations locales, et l’encouragement des actions de conservation de la biodiversité.

 

L’esprit qui gouverne les partisans de l’écotourisme doit ainsi être l’idée de développement durable et de sensibilisation des populations locales à intégrer cette façon de penser et de raisonner « durable » dans leur gestion de l’environnement. Ce qui fait que l’écotourisme est bien un type de tourisme intéressant car offre une possibilité de sensibilisation à un double niveau : les partisans de l’écotourisme et les populations locales. Elle intéresse de plus en plus d’agences de voyage, et de partisans, et est de plus en plus pratiqué.

 

En effet, l’orientation du tourisme vers l’écotourisme s’est avérée indispensable après l’analyse des effets des activités humaines sur l’environnement, qui ont atteint leur plus haut point dans les années 80, si on ne cite que le réchauffement planétaire, les risques d’épuisement des ressources souterraines, …. La meilleure disposition à prendre est de rendre l’Homme « amoureux » de la nature, et de l’apprendre ainsi à communiquer avec elle, car il a été constaté que les dégâts causés à cette nature sont non négligeables et dans la grande majorité des cas irréparables, d’où le concept d’écotourisme, initialement défini par Hector Ceballos-Lascurain comme : 

 

« Une forme de tourisme qui consiste à visiter des zones naturelles relativement intactes ou peu perturbées, dans le but d’étudier et d’admirer le paysage et les plantes et animaux sauvages qu’il abrite, de même que toute manifestation culturelle (passée et présente) observable dans ces zones »

 

En plus de prendre en compte le volet environnemental, par le concept de développement durable, et en raison de son actuelle pleine expansion dans le raisonnement touristique, l’écotourisme met aussi en jeu le développement économique d’un pays. L’utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles implique développement d’une Région, création d’emploi et d’infrastructures en contre partie de l’exploitation des ressources dans cette région. Et il est certain que la réalisation de ces missions auront des répercussions sur l’économie de la Région, et, à une plus grande échelle, de l’économie du pays tout entier, en plus des répercussions environnementales qui sont déjà évidentes.

 

Et c’est justement dans ce cadre que s’inscrit le sujet de cette étude : « Les nouveaux marchés de l’écotourisme : enjeux économiques et environnementaux ». 

 

Dans le processus de l’analyse, la question problématique de départ à laquelle cette étude va répondre est celle de savoir : Quelle évolution le tourisme responsable et plus particulièrement l’écotourisme peut il prendre en vue de l’évolution des enjeux économiques et environnementaux actuels ?

 

Afin de mener à bien l’étude, quatre hypothèses sont préalablement mises en place : 

 

Il est impossible que les couts de certain transport restent aussi bas.

Les critiques de l’écotourisme ne sont en aucun cas fondées.

Les restrictions et normes sont enfin entrain de se développer.

Le développement de l’écotourisme est inéluctable.

 

Aussi, afin de développer ces hypothèses et de répondre à la question problématique, cette étude procèdera en deux grandes étapes.

 

La première partie consistera en une analyse théorique, plus précisément l’analyse de situation. Seront développés dans cette partie, l’histoire du tourisme, ses enjeux, ses avantages marketing, et la question de l’application de l’écotourisme à travers le monde.

 

La deuxième partie, quant à elle, fera l’objet d’une analyse empirique, et consiste essentiellement en la phase de recherches et de solutions.

PARTIE THEORIQUE – Analyses conceptuelle et contextuelle de l’écotourisme

 

I – Histoire du tourisme et avènement de l’écotourisme

 

A  – Le tourisme et ses évolutions à travers les époques

 

L’esprit et l’idée de voyage ont été des capacités innées à l’Homme. Même à l’époque très ancienne, les Hommes ont déjà eu le gout du voyage, et plusieurs motivations ont été à la source de leurs déplacements : voyages commerciaux, pèlerinages, voyages militaires, autant de raisons qui poussent à se déplacer d’un pays à un autre, et d’en acquérir ainsi plus de connaissances sur le pays de destination et tous les éléments qui le composent.

 

La réelle notion de tourisme, aussi appelé « voyage d’agrément », a vu son apparition en Angleterre. Et ce sera le lieu de naissance de grand nombre de pratiques touristiques qui seront toujours applicables, même à l’époque actuelle. L’idée de tourisme était essentiellement née de la découverte de la beauté de la mer et de la Montagne, et des paysages, de la sensation de paix qu’elles peuvent offrir à l’Homme.

 

Mais force est de constater que jusqu’à l’heure actuelle, deux grandes périodes touristiques peuvent être distinguées : le tourisme aristocratique et le tourisme de masse.

 

1 – Le tourisme aristocratique

 

C’est le type de tourisme qui a été le plus remarquable jusqu’au XXème siècle. En effet, selon les principes de ce tourisme aristocratique, le tourisme était considéré comme un « Luxe » qui n’est guère accessible à tous, mais qui est réservé à des catégories de personnes bien déterminées, à savoir les « aristocrates privilégiés », une minorité qui avaient un haut statut social.

 

L’objet du voyage de ces catégories de personnes est de pouvoir contempler la beauté et la richesse de la nature. Et comme le tourisme était encore considéré comme un luxe non accessible à tous les statuts sociaux, les infrastructures nécessaires à un réel tourisme étaient encore inexistantes à l’époque.

 

2 – Le tourisme de masse

 

A partir de la moitié du XXème siècle, il a été constaté que le tourisme s’est petit à petit démocratisé, et cette démocratisation va marquer la profonde rupture avec le mode de tourisme ancien qui est le tourisme aristocratique. Le tourisme de masse va faire sa spectaculaire apparition, et va désormais être accessible à tous, à toutes les classes sociales, ) toutes les catégories sociaux, …  sans exception aucune. 

Aussi, cette modification de visage du tourisme va faire que sa propagation sera liée à une idée de richesse et de consommation. Plusieurs infrastructures, grand nombre de types de commerce vont faire leur apparition, contribuant tous au réel développement du secteur.

 

Le tourisme sera alors une source de loisirs pour la masse populaire. Et des millions de personnes sont alors parties à la découverte de ce nouveau loisir qui, autrefois, leur était encore inaccessible. Selon les chiffres avancés par l’Organisation Mondiale de la Santé, 898 millions de personnes ont voyagé hors de leur pays en 2007 à des fins touristiques.

 

Ce qui conduit à affirmer qu’actuellement, le tourisme, vu d’un bon œil, est devenu un secteur qui contribue favorablement et efficacement au développement d’un pays. Par l’avènement des touristes, des échanges de culture, d’économie sont possibles, ce qui fait que le développement d’un pays sera conditionné par la fréquence des visites touristiques des habitants d’autres pays. En effet, vu d’un angle économique, le tourisme est une pièce maitresse du développement d’un pays, les chiffres parlent par eux même : le tourisme assure à lui seul 12% du PIB mondial et 8% de l’emploi.

 

Mais l’avènement du tourisme de masse ne va pas être toujours aussi positif. 

 

Force est de constater que, suite à la propagation du tourisme de masse, et donc la fréquentation de plusieurs individus d’un même lieu, les critiques portés aux touristes vont peu à peu apparaître, ils seront premièrement qualifiés de « pèlerins modernes qu’aucune foi n’anime » (expression du sociologue Jean-Didier Urbain), puis viennent d’autres reproches et remarques, tous aussi négatifs les uns que les autres. Mais pourquoi telles reproches ?

 

En effet, le tourisme de masse a été constatée comme non respectueuse de l’environnement, des populations locales, et donc méprisent les valeurs culturelles, économiques et environnementales d’un pays. Des « excès de tourisme » sont rapidement apparus par la propagation mondiale du tourisme de masse, et la nécessité d’une réforme d’un nouveau mode de tourisme s’est naturellement imposée.

 

B – Histoire de la mise en place de l’écotourisme : la constatation des dégâts environnementaux causés par le tourisme de masse

 

1 – Motivations de la mise en place de l’écotourisme

 

La mise en place de l’écotourisme a été motivée par la constatation des dégradations environnementales, économiques, et culturelles, liées à l’accroissement considérable du tourisme de masse.

 

En effet, le développement du tourisme de masse a apporté des contributions au développement d’un pays, si on ne cite que les rentrées de devises, les créations d’emplois, les innovations en termes d’infrastructures, mais il a été toutefois constaté que ces aspects positifs ne pèsent pas plus lourds que les dégâts qu’entraine ce tourisme de masse.

 

Il peut être cité parmi ces dégâts les problèmes liés aux gestions des ressources naturelles, le traitement des déchets, la destruction des milieux naturels… 

 

Ces dégâts sont constatés alors que le tourisme de masse ne cesse de nos jours d’évoluer, ce qui va dans ce cas impliquer, un corolaire évolution de ces types de dégradation. En effet, l’organisation mondiale du tourisme a avancé qu’en 2010, le nombre de touristes de masse était de 1 milliard, un chiffre qui passera à 1,5 milliard en 2020. 

 

Ce qui fait qu’il convient actuellement de mettre en place un nouveau type de tourisme qui puisse minimiser ces dégâts, tout en essayant de ne pas remettre en cause les apports en bien être et en découverte que puisse procurer tout type de tourisme en général.

 

2 – L’écotourisme, une forme de tourisme durable

 

Un nouveau type de tourisme qui coïncide avec la nouvelle façon de penser « durable ». En effet, depuis quelques années déjà, la constatation des destructions environnementales ont conscientisé tous les habitants de la planète. Une prise de conscience collective a surgi quant à la réflexion sur les inconvénients du tourisme de masse sur l’environnement, vis-à-vis du nouveau concept de développement durable.

 

C’est justement dans cette logique que sont nés divers types de « tourismes alternatifs », qui prennent tous en compte les grands principes formant le pilier du concept de développement durable. C’est le concept de « tourisme durable ».

 

En 2004, le Comité de développement durable du tourisme de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a fait part des principes de tourisme durable en annonçant que : 

 

 : « Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects environnementaux, économiques et socioculturels du développement du tourisme. Pour garantir sur le long terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects ».

 

Aussi, est durable un tourisme qui contribue à la fois au développement économique, social, culturel et économique d’une région ou pays, et de ses habitants. Conformément à ces principes, l’Organisation Mondiale du Tourisme définit le tourisme durable comme étant : 

 

« Toute forme de développement, aménagement ou activité touristique qui respecte ou préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent, ou séjournent sur ces espaces »

 

Et force est de constater que plusieurs types de tourisme ont été mis en place afin de répondre à ces objectifs de tourisme durable, on peut citer par exemple : le tourisme vert, le tourisme de nature, l’écotourisme, le tourisme solidaire, le tourisme équitable, etc..

 

Et dans cette pluralité de types de tourisme, il est constaté que c’est l’écotourisme qui répond le plus aux concepts du développement durable. Le schéma suivant le démontre.

 

Et on peut même affirmer que l’écotourisme est un dépassement du tourisme durable. Ceci car, l’écotourisme ne se limite pas au niveau de la constatation de la richesse écologique, mais s’étend aussi vers la conscientisation des différentes acteurs du tourisme dans la sauvegarde de cette richesse. On entend par acteurs les touristes et les populations locales, tous deux impliqués dans une action touristique. 

 

3 – L’écotourisme proprement dit

 

  • Les éléments clés de l’écotourisme

 

Une définition mondialement reconnue de ce nouveau concept de tourisme n’existe pas encore, toutefois, il est communément admis que c’est un type de tourisme qui agit favorablement sur la préservation de l’environnement et qui se soucie de l’avenir des populations locales, et lato sensu, de l’humanité. Ce sont en effet les éléments clés de l’écotourisme.

 

  • Définitions de l’écotourisme

 

Des définitions diverses ont été alors avancées par grand nombre d’organismes : 

 

-Définition de la Société Internationale d’Ecotourisme : 

« … un tourisme responsable en milieux naturels qui préserve l’environnement et participe au bien-être des populations locales ».

 

-Définition de l’Union Mondiale de la Conservation (World Conservation Union) :

 

 « …la visite de milieux naturels relativement intactes … à faible impact négatif … comportant une implication socio-économique des populations locales qui est à la fois active et bénéfique ».

 

-Définition de l’Organisation Mondiale du Tourisme : 

 

« Une forme de tourisme satisfaisant aux besoins présents des touristes et des régions hôtes, tout en protégeant et en mettant en valeur les opportunités pour le futur. Il conduit à une gestion des ressources qui remplit les besoins économiques, sociaux et esthétiques, tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique et les systèmes qui supportent la vie. »

 

-Définition de  Francesco Frangialli, Secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme : 

 

« une réponse durable à l’inquiétante montée d’un tourisme de masse insuffisamment conscient des menaces qu’il fait peser sur l’environnement. Le développement d’un tourisme tourné vers une consommation de plus en plus rapide et « rentable » des voyages, où chacun pense avoir le droit de découvrir jusqu’à la parcelle la plus reculée du monde, participe à la menace qui pèse sur le renouvellement des ressources naturelles telles que l’eau douce, les forêts et les récifs coralliens, et met en péril la survie de nombre d’espèces vivantes, trop souvent exposées à la curiosité de touristes s’imaginant dans des zoos à ciel ouvert. »

 

Aussi, de par la différence de formulation de ces définitions, des traits communs peuvent être relevés :

 

-Les valeurs qui intéressent l’écotourisme sont essentiellement la faune et la flore

-L’écotourisme agit pour une triple cause : préservation de l’environnement, éducation des acteurs à cette préservation, et amélioration des conditions de vie des populations locales.

 

C – Objectifs de la mise en place de l’écotourisme

 

1 – Les objectifs de la mise en place de l’écotourisme

 

L’écotourisme a été mis en place dans le premier et principal objectif de réparer les inconvénients engendrés par le tourisme massif, aussi dans cette optique, à cet objectif principal sont rattachés plusieurs sous objectifs : 

 

-L’insertion du concept de développement durable dans le tourisme : en effet, il a été constaté que le tourisme est une des activités qui portent le plus atteinte à l’environnement et qui remet le plus en cause sa durabilité et sa pérennité, l’écotourisme a été mis en place afin que l’usage de ce tourisme ne soit plus préjudiciable à l’environnement et assure la pérennité de son utilisation pour les générations à venir.

 

-L’éducation citoyenne : pour que les divers principes auxquels est rattaché l’écotourisme soient réalisés, il faut que les acteurs du tourisme sache les utiliser et les appliquer. C’est ainsi que les touristes et les populations locales sont éduqués à la préservation de l’environnement. Tel est l’un des sous objectifs de l’écotourisme.

 

2 – Moyens et outils mis à disposition pour atteindre ces objectifs (comment atteindre ces objectifs ?)

 

Afin d’atteindre ces objectifs, des outils sont mis à la disposition des divers acteurs de l’écotourisme. 

 

a-Les différents outils

 

  • Les Chartes : 

 

Une charte peut être définie comme la matérialisation des valeurs partagées dans une organisation quelconque, et qui a pour objectif de retracer les lignes de conduite de chacun des acteurs, dans le cadre de la réalisation d’une vision commune. Une charte, pour être valable, doit respecter les principes généraux d’ordre public et de bonnes mœurs dans le pays concerné, et ne doit pas être contraire aux droits et règlements applicables dans le pays.

 

Au niveau mondial, et dans le cadre du tourisme, les chartes suivantes ont été établies : 

 

– la charte mondiale du tourisme durable ;

– la charte éthique du tourisme en France ;

– la charte éthique du voyageur ;

– la charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés 

 

  • Les Codes

 

Les Codes ont à peu près les mêmes fonctions que les chartes, mais ils trouvent une application obligatoire et règlementaire. On peut, entre autres citer des codes de bonne conduite dans les voyages, le Code Mondial d’Ethique du Tourisme …

 

  • L’Agenda 21 :

 

En 1992 s’est déroulé à Rio de Janeiro le sommet de la Terre, et lors de ce sommet a été proclamé officiellement l’agenda 21 ou Action 21. L’objectif de cette déclaration est d’énumérer des principes auxquels doivent se conformer tous les secteurs, dont le tourisme, afin de se conformer aux principes et normes du développement durable.

 

b-Les fonctions des outils

 

  • Fonction de référence

 

Par la présence de ces outils, les divers acteurs de l’écotourisme auront des normes et des principes communément admis, auxquels ils peuvent se référer. Ces outils les orienteront ainsi dans l’adoption des comportements durables adéquats au secteur touristique.

 

  • Outil de communication

 

En effet, force est de rappeler que l’écotourisme comprend un volet éducatif, et dans ce cadre, les éducateurs auront inévitablement besoin de supports de cours, afin qu’ils puissent efficacement communiquer les principes de l’écotourisme aux habitants et aux touristes, la présence de ces différents outils apporteront ainsi soutien et arguments auxdites éducations.

 

II – Les différents enjeux de la mise en place de l’écotourisme

A – Les enjeux environnementaux 

 

1 – Type d’enjeux patrimoniaux

 

La biodiversité, les espèces floristiques et faunistiques que regorge un pays font toutes parties de ses richesses naturelles, et donc intègre ses richesses patrimoniales. Chaque pays a en sa possession et gère les ressources qui lui sont disponibles sur son territoire, mais même si ces ressources sont réparties partout dans la planète, on ne peut nier qu’elles font toutes parties de ce que l’on appelle « Patrimoine commun de l’Humanité », dont la gestion rationnelle relève de la responsabilité de ce titulaire global : l’humanité. 

 

En d’autres termes, si les ressources du sous sol sont épuisées, si les espèces endémiques viennent à disparaitre, c’est l’Humanité toute entière qui en sera victime, c’est la raison pour laquelle l’écotourisme a été mise en place. C’est l’éveil de la conscience collective dans la protection du patrimoine mondial.

 

2 – La question de l’utilisation des ressources au service du développement durable

 

Le tourisme tient incontestablement la première place parmi toutes les industries à travers le monde, c’est un secteur qui emploi des millions de personnes et qui font les 10% des richesses de la planète. Et face à cela, l’effectif global des touristes ne cesse d’augmenter de jour en jour.

 

Face à cette évolution, il est certain que les ressources naturelles risquent de s’épuiser : les consommations en eau, minerais, alimentation, les dégradations de la forêt, les émissions de CO2 suite aux déplacements aériens, accompagnent généralement les activités touristiques, si bien que grand nombre de signes d’épuisement de la grande majorité des ressources ont déjà fait leur apparition. 

 

Vu de cet angle, le tourisme serait une activité aussi bien néfaste pour l’Homme que pour l’environnement, car une fois l’environnement dégradé, les conséquences pèseront sur l’Homme. 

 

Telle situation a alerté les acteurs dans la protection de l’environnement et les a motivé à mettre en place un système de tourisme qui serait bénéfique pour l’environnement et l’Humanité.

 

Aussi, il a été relevé de plusieurs enquêtes que l’utilisation « durable » des ressources naturelles lors des activités touristiques est bénéfique pour l’environnement. Et telle utilisation durable rejoint les principes de l’écotourisme, « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales », selon les affirmations de la société internationale de tourisme.

 

B – Les enjeux économiques

 

1 – Ecotourisme, développement durable et ascension économique

 

Le tourisme représente un des moteurs qui fait tourner l’économie mondiale. Et au lendemain de l’avènement du nouveau concept de développement durable, il se trouve que si ce tourisme, qui rapporte beaucoup d’argent, et qui intéresse tant de monde, se rallie avec le développement durable, elle pourrait contribuer à des évolutions spectaculaires, dont notamment, plus de développement économique à long terme.

 

L’objet de cette partie est de démontrer l’interdépendance entre écotourisme, développement durable et ascension économique. Pourquoi l’écotourisme est il considéré comme un tourisme durable ? Et comment un tourisme durable peut conduire à une ascension économique ?

 

En effet, il a déjà été précédemment démontré que l’écotourisme rejoint les grands principes du tourisme durable, et c’est même la meilleure représentation de ce tourisme durable, parmi les autres types de tourisme durable.

 

Mais ce qu’il convient surtout de démontrer est que comment un tourisme durable, tel que l’écotourisme peut-il conduire à un développement économique ? En effet, la notion de durabilité dans l’écotourisme se matérialise par : 

 

-l’effort de contribution des exploitations environnementales au développement du niveau de vie général de la population locale

 

-Le support à la conservation des espèces endémiques, et lutte contre l’exploitation abusive des ressources naturelles  

 

-L’éducation citoyenne

 

Et il est certain que toutes ces matérialisations de l’application du développement durable va directement dans le sens de la lutte contre l’épuisement des ressources, et la recherche constante d’une contre partie adéquate à toute forme d’utilisation des ressources naturelles.

 

En effet, il est constaté que, dans certains pays où les activités touristiques sont dynamiques, les populations locales ne subissent pas les fruits de ce dynamisme, et leur niveau de vie ne s’améliore point, alors que ce sont les premières personnes à subir les inconvénients environnementaux du développement du tourisme.

 

Aussi, en mettant en pratique cet écotourisme, les populations locales vont recevoir les échos du développement touristique et verront leur niveau de vie s’accroitre en contre partie des exploitations des ressources naturelles (exemple : via les créations d’emploi, la mise en place de nouvelles infrastructures, nouveaux moyens de communication avec les autres villages …). Des exploitations qui resteront toutefois raisonnables, dans la limite du quota normal, car les acteurs ont déjà été initiés et éduqués à leur préservation. Le développement du tourisme ainsi que le développement économique seront ainsi tous deux durables.

 

2 – Ecotourisme, développement régionale et développement nationale

 

Comment le développement régional peut-il conduire au développement national, et pourquoi pas international ?

 

En effet, la région est une unité dans un tout qui est le pays, et un pays qui forme le monde et l’international. Ce qui implique logiquement que le développement d’une région entraine celui du pays, et celui du pays celui du mode. Le développement a un effet d’entrainement.

 

La mise en place de l’écotourisme contribue ainsi, non seulement au développement de la population d’une Région, mais celui de l’Humanité toute entière, d’où la raison de son importance.

 

C – Les attributs de l’écotourisme et ses trois piliers : Environnement, Economique, Social

 

Les attributs de l’écotourisme sont : 

 

-La promotion du comportement éthique envers la nature

 

-La contribution à l’éducation citoyenne dans la préservation de l’environnement

 

-L’essai de minimisation des impacts environnementaux de l’écotourisme

 

De par ces trois attributs, l’écotourisme dispose aussi de trois piliers bien définis : 

 

-L’environnement : en tant qu’orienté vers le tourisme, l’écotourisme prône principalement la protection de l’environnement, domaine le plus intimement lié au tourisme

 

-Social : telle orientation du tourisme vers la protection de l’environnement ne saurait être mise en place sans une préalable éducation de tous les acteurs à cette habitude.

 

-Economique : les ressources naturelles représentent une importante richesse à l’Humanité toute entière, si bien que leur préservation répond à un enjeu économique d’une grande importance.

 

Aussi, la mise en place de l’écotourisme répond à ces trois piliers inséparables.

 

III – La mise en place de l’écotourisme et ses avantages marketing

 

A – Perception et valeur du « développement vert » ou « marketing vert » chez le public

 

Depuis quelques années déjà, le concept de développement durable s’est largement propagé partout dans le monde, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement, et est de plus en plus ancré dans le quotidien du public. Tous les secteurs d’activité font de leur mieux pour pouvoir insérer dans leurs produits et services le suffixe vert ou durable, la simple raison en est que, depuis son avènement, la question de durabilité semble attirer le public et est même devenue une stratégie marketing incontournable pour les professionnels.

 

En effet, le marketing vert est le regroupement des stratégies d’une entreprise qui consiste à évoquer dans ses communications avec les clients ses valeurs écologiques, cela dans le but de booster la force de vente de l’entreprise et de véhiculer une image positive vis-à-vis de ses collaborateurs internes (salariés, actionnaires, bailleurs de fonds, …) et externes (les investisseurs, les clients et consommateurs, …). Ces stratégies sont généralement matérialisées par des promotions vertes ou des promesses environnementales.

 

L’utilisation de cet argument marketing semble atteindre son plus haut niveau de maturité, partout dans le monde, car elle est maîtrisée totalement par les professionnels, surtout à l’heure actuelle où la sensibilité environnementale des consommateurs devient de plus en plus profonde.

 

Nombreuses sont en effet les motivations des entreprises dans l’adoption de cette stratégie verte, mais force est de constater que dans ce processus de stratégie verte, les objectifs environnementaux, la démarche d’éducation citoyenne et les objectifs économiques sont mélangés.

 

L’objectif environnemental semble clair, ceci car, les entreprises optant pour la production de produits bio, verts ou écologiques, intègrent dans leur processus de production des systèmes respectueux des normes environnementales. On peut par exemple en citer, le respect du traitement des déchets, l’utilisation de matières premières écologiques, des promesses environnementales pour chaque produit vendu …

 

La démarché d’éducation citoyenne consiste dans le fait d’inculquer les valeurs environnementales aux consommateurs, via la réalisation de produits de bonne qualité, et les bienfaits apportés à l’environnement par l’achat de ces produits.

 

Les visions marketings dans ce processus sont les plus claires. Les valeurs environnementales étant de plus en plus acquises par le public, grand nombre d’entreprises les insèrent dans processus de production, si bien que les entreprises qui ne veulent pas l’adopter acceptent de ne pas faire face au changement, et de périr dans le jeu de la concurrence.

 

Mais à côté de ces avantages, il est important de rappeler que l’engagement dans cette démarche verte est parfois couteuse financièrement pour les entreprises, ce qui fonde la réticence de certaines d’entre elles. Mais force est de constater que généralement, telle démarche verte peut apporter de grands avantages aux entreprises qui l’adoptent : 

 

-L’affirmation du positionnement environnemental de l’entreprise

-La communication d’une bonne image écologique vis-à-vis des clients et consommateurs

-La satisfaction des attentes du marché et des consommateurs

 

Aussi, il est vrai de conclure que la prise de conscience quant à la nécessité de mise en place d’un développement durable est généralisée, aussi bien les professionnels des entreprises, que les consommateurs reconnaissent les valeurs de la protection de l’environnement dans le processus de production, de commercialisation, et de proposition d’offres de prestations de services.

 

B – Le marketing vert de l’écotourisme, nouvelle stratégie marketing des tours opérateurs

 

En effet, actuellement, il est constaté que le terme « durable » et « vert » son évoqués par les entreprises dans leur plan marketing et au niveau de la communication avec les consommateurs, et le secteur touristique n’en fait pas l’exception.

 

En effet, cette nouvelle stratégie marketing est utilisée sur deux niveaux bien définis, dans la phase d’attraction des clients, et dans la phase de leur fidélisation.

 

1 – Premier niveau d’utilisation du marketing vert : stratégie d’attraction des clients

 

Pour les tours opérateurs, la communication avec les clients est la première étape de leurs activités, et en est la principale, si bien qu’il convient de ne pas la négliger.

 

La première phase de cette non négligence réside essentiellement dans le fait d’adapter les communications aux évolutions des idées et des mœurs dans la société. Et comme actuellement, c’est le développement durable qui fait la une de la liste des opinions positives, les tours opérateurs misent tous sur l’écotourisme dans leurs actions de communication.

 

L’avantage de l’utilisation de ce terme « à la mode », est de pouvoir véhiculer une communication facilement compréhensible par les clients, et qui capte plus leur attention et leur sensibilité. 

 

Mais dans le cadre de cette utilisation du développement durable comme argument de communication, les tours opérateurs doivent rester prudents car les différentes analyses des professionnels ont toutes démontré que c’est un des sujets qui touche le plus la sensibilité des clients, si bien qu’il ne convient pas d’abuser de leur crédulité. Des normes éthiques doivent préalablement être mises en avant.

 

2 – Deuxième niveau d’utilisation du marketing vert : proposition de tourisme écologique : l’écotourisme

 

Les tours opérateurs utilisent cette sensibilité environnementale pour proposer des offres adaptées aux touristes et clients qui souhaitent réaliser des voyages conformes aux normes de respect de l’environnement. La proposition de ces voyages écologiques, via l’écotourisme constitue ainsi le deuxième niveau d’utilisation du marketing vert, une fois les clients attirés par des slogans verts. 

 

Aussi, la présence de l’écotourisme est désormais un nouveau moyen mis à disposition des tours opérateurs pour saisir les opportunités de marché, tout en essayant de contribuer à la politique de bonne gestion environnementale.

 

Ce qui conduit à conclure que désormais, l’adoption de l’écotourisme, à l’heure actuelle, est devenue une nécessité pour les tours opérateurs, une nécessité d’adaptation à l’évolution de la façon de penser de leurs clients, et de l’évolution du niveau de respect de l’environnement par lesdits clients.

 

Cependant, il est important de souligner que, avant un engagement ferme dans cette voie, et afin d’en tirer des avantages certains, les tours opérateurs doivent savoir : 

 

-repositionner l’entreprise par rapport aux offres déjà disponibles

-Savoir identifier les besoins de ses clients

-Savoir réaliser des voyages conformes aux attentes des clients

 

IV – La question de l’intégration universelle du concept d’écotourisme

 

A – En France

 

1 – Le concept d’écotourisme : un nouveau concept émergent

 

L’écotourisme, le nouveau type de tourisme qui rallie découverte de la beauté et des richesses de la nature, et développement durable, est encore un concept émergeant en France, et même si le développement durable est à la hauteur de la connaissance de tous, l’écotourisme reste encore mal connu.

 

La raison en est que le nouveau concept n’est que rarement évoqué par les dirigeants d’institutions dans leurs parutions publiques, c’est ainsi que le public utilise les termes : tourisme vert, tourisme naturaliste, au détriment du terme réellement adéquat : l’écotourisme. Alors que la France est un des pays qui a le plus besoin de l’écotourisme, car représente une destination touristique de premier ordre pour grand nombre de touristes.

 

En effet, c’est le secteur touristique en entier qui s’affiche actuellement comme le secteur d’avenir dans presque tous les pays du monde. Mais des analyses diverses montrent que la France est une destination touristique idéale, aussi bien pour les français que pour les étrangers qui décident d’y passer leur séjour. Cette situation a fait que la France a pris la première place dans la classification des destinations touristiques mondiales, depuis l’année 1991. Chaque département en France est une destination idéale pour ses richesses patrimoniales, culturelles et artistique ainsi que l’attraction de son paysage.

 

Du fait de cette richesse touristique de la France, elle doit être un pays où l’écotourisme est le principe général de fonctionnement du tourisme.

 

Mais dans l’analyse des comportements du pays, il est constaté qu’il adopte grand nombre de comportements conformes aux principes de l’écotourisme, sans aborder explicitement le terme. 

 

En effet, il est constaté que la France évoque souvent les principes de l’écotourisme dans le cadre de la signature de divers accords sur l’environnement avec d’autres pays, et surtout que le gouvernement a récemment mis en place le cadre général d’un tourisme équitable et solidaire (qui signifierait, en termes d’écotourisme, partage des connaissances des valeurs de la protection environnementale qui rejoint l’idée d’éducation citoyenne ; et utilisation rationnelle des richesses naturelles).

 

Ce qui démontre que certes, les français ont la volonté et déjà l’habitude d’effectuer l’écotourisme, mais la faille réside principalement au niveau de la pratique de l’utilisation du terme. L’écotourisme et les offres qui s’y rapportent restent encore actuellement des concepts émergeants dans le pays français, mais force est de constater que ce sont néanmoins des concepts qui ont de l’avenir.

 

2 – L’avenir de l’écotourisme en France

 

Force est de préciser que, ce n’est pas réellement le concept d’écotourisme qui est nouveau en France, mais son utilisation.

 

En effet, l’année 2002 a été déclarée Année Internationale de l’Ecotourisme, ce qui a dû éveiller la curiosité de tous les adeptes de la protection de l’environnement dans le monde, et une année qui a du permettre le développement du nouveau concept sur le territoire français. De plus, il a été aussi remarqué que la France a répondu présente lors du sommet mondial de l’écotourisme qui s’est tenu à Québec en 2002. 

 

Ce sont autant d’occasions au niveau mondial, qui devraient éveiller la France dans l’adoption du concept, et dans son insertion dans les termes pratiques actuels

 

Il a déjà été constaté que, lors du sommet de Québec, que le France a assuré la présentation de la « Charte des bonnes pratiques de l’écotourisme », qui devrait relater les engagements éthiques de tous les acteurs de l’écotourisme. 

 

Même si ces gestes semblent encore timides, par rapport aux défis encore majeurs qui doivent être réalisés par le pays, ce sont des marques de sa première intégration au concept d’écotourisme. Des premiers pas qui matérialisent l’espoir d’un avenir meilleur pour l’écotourisme en France.

 

3 – Les défis à relever

 

Afin de pouvoir aboutir à ce résultat positif, qui est l’intégration du pays au concept d’écotourisme, la France a encore des défis majeurs à relever.

 

  • La nécessité de mise en place d’un budget pour la réforme

 

En effet, la marche vers l’écotourisme et le rejet des principes du tourisme de masse nécessite le déploiement de certains coûts. La reconquête des clients est le premier pas dans ce processus. Les tours opérateurs, avec l’appui du gouvernement et des ONG environnementaux, doivent engager des actions qui puissent attirer le public et les convaincre à adopter de nouveaux comportements touristiques plus écologiques. Les infrastructures disponibles dans le pays doivent être prêtes à accueillir l’application du nouveau principe, les systèmes d’hébergement doivent être labellisés, si on ne cite que ces exemples.

 

  • Le besoin de restructuration des offres éco touristes

 

La France est un des rares pays qui dispose de nombreuses offres écotouristiques, que cela soit dans les milieux naturels protégés, que dans les espaces ruraux. 

 

En effet, la France puise actuellement la force de son tourisme dans les constructions de longue date qui ont été ultérieurement réhabilités et réaménagés pour devenir des instruments de tourisme : chambres d’hôtes, restaurants célèbres dans la valorisation des productions françaises… Tout ceci pour affirmer que la France regorge des richesses naturelles et culturelles que tous les touristes du monde aimeraient un jour découvrir.

 

Et face à cette richesse considérable, le pays possède des dispositifs de protection de l’environnement, et d’éducation citoyenne à cette protection.

 

Tout cela pour affirmer que la France possède tous les moyens requis pour mettre en place l’écotourisme. Mais afin que cela soit possible, il faut encore que ces moyens soient restructurés, pour permettre l’engagement des voyageurs.

 

La première force de restructuration est de faire que les richesses du pays ne satisfont uniquement les enjeux économiques du tourisme, mais prennent également en compte les critères environnementaux. Cela nécessite la conscientisation des professionnels, acteurs du tourisme.

 

La deuxième restructuration réside dans la diffusion à large spectre des offres écotouristiques françaises, afin qu’elles soient visibles dans les catalogues présentés au niveau international.

 

Une fois ces restructurations mises en place, la France a toutes les probabilités de développer l’écotourisme, et d’apporter ainsi une réforme au tourisme classique actuel.

 

B – Le contexte de mondialisation Touristique

 

Le tourisme mondial ou la mondialisation touristique est essentiellement connue pour ses effets néfastes sur l’environnement. L’objectif de cette partie est de démontrer ces effets, et d’affirmer que la nécessité de préservation de l’environnement s’impose face à cette mondialisation touristique.

 

1 – Le concept de mondialisation touristique

 

Le terme de mondialisation touristique est né de la constatation de deux faits principaux.

 

Le premier constat est que les touristes ont atteint en si peu de temps, les espaces les plus méconnus du monde dans l’histoire ancienne, si on ne cite que le Groenland, les hautes terres de l’Himalaya… On constate ainsi que le tourisme est de plus en plus mondialisé, c’est-à-dire axé vers la découverte d’espaces les plus reculés du monde.

 

Le deuxième constat qui justifie l’apparition du terme mondialisation touristique est que les communications relatives au tourisme sont élaborées à une échelle internationale, c’est-à-dire que le contenu de ces communications est adressé à tous les citoyens mondiaux, ce qui a conduit à affirmer que le tourisme est en train d’être mondialisé.

 

2 – Mondialisation et constatation de dégradation environnementale

 

  • Mondialisation touristiques et nécessité de création d’infrastructures d’accueil des touristes : ses impacts sur l’environnement

 

L’intégration des populations du monde au tourisme a nécessité la réforme des infrastructures disponibles, afin qu’elles puissent accueillir grand nombre de touristes dont l’effectif ne cesse de s’accroitre, surtout au lendemain de la mondialisation.

 

Les nouvelles infrastructures ainsi construites sont par exemple des aéroports pouvant accueillir les nouveaux touristes. Et notons que telles constructions sont faites souvent sur des platiers récifaux, des lagunes abritées, des milieux qui regorgeaient des ressources naturelles qui ont dû être éliminées par la nécessité de mise en place de nouvelles infrastructures.

 

Cela conduit à conclure que l’effort d’adaptation des infrastructures au phénomène de mondialisation touristique engendre des conséquences environnementaux graves, dont essentiellement, la déformation du paysage naturel, et l’élimination de certaines espèces naturelles.

 

  • Mondialisation touristique : source d’aggravation des problèmes de pollution

 

Du fait de la mondialisation du tourisme, une zone bien déterminée peut être habitée par de nombreux touristes pendant une période déterminée (surtout en haute saison), si bien que la gestion de la pollution devient une grande problématique qu’il convient de résoudre : les déchets regagnent en quantité, les rejets des eaux usées et le système de traitement des déchets ne respectent pas souvent les normes.

 

C’est ainsi que, du fait de la mondialisation du tourisme, le problème de la pollution, liée essentiellement à la concentration d’individus à un lieu unique, engendre de graves problèmes de pollution, surtout dans les pays en voie de développement qui ne disposent pas de moyens techniques et financiers relatifs aux traitements des déchets.

 

  • Mondialisation écotouristique et naissance de nouvelles pratiques qui compromettent l’environnement

 

Il a été constaté que du fait de la mondialisation touristique, les activités touristiques se sont nettement multipliées, notamment la collecte d’organismes marins, tels que les coquillages, les plongées sous marines destructrices du paysage sous marin, qui sont des exemples de pratiques parmi tant d’autres qui tendent à se développer actuellement, et qui sont tous nuisibles à l’environnement.

 

  • Mondialisation écotouristique : insuffisance des règlementations environnementales, emportant destruction de l’environnement

 

Deux possibilités peuvent se présenter concernant la question de la règlementation des activités environnementales. Soit que les textes règlementaires existent mais ne sont pas effectivement appliqués, soit qu’ils n’existent pas. Alors que, devant l’accroissement du tourisme et de sa mondialisation, les activités humaines sur l’environnement doivent nécessairement être règlementées et cadrées par des textes légaux, au risque de parvenir à des abus nuisibles à l’environnement.

 

Aussi, l’exemple le plus relevé surtout dans les pays en voie de développement est que, les études d’impacts environnementaux sont imposées et de plus en plus devenues obligatoires selon la Loi, alors qu’une fois effectuées, il est souvent constaté que les engagements contenues dans lesdites études ne sont même pas respectées par les touristes. Il existe même des cas où les activités touristiques s’effectuent sans avoir même effectué ces études d’impacts environnementaux.

 

L’analyse de ces différents impacts environnementaux conduit à conclure que le développement des activités touristiques, notamment via sa mondialisation, a eu des impacts considérables sur la qualité de l’environnement, et son niveau de préservation, si bien que la question de gestion rationnelle et durable des richesses naturelles mérite actuellement d’être soulevée.

 

3 – Mondialisation et nécessité de préservation de l’environnement

 

Avec l’essor considérable du tourisme se traduisant par la mondialisation touristique, la question de la préservation de l’environnement est de plus en plus devenue une nécessité devant l’ampleur des dégâts causés par cette activité humaine.

 

Il a été remarqué que la constatation de la multiplicité de ces dégâts causés par l’essor des activités touristiques a éveillé la conscience environnementale de tout un chacun sur les bienfaits de la préservation des richesses naturelles. Et le raisonnement selon lequel la gestion durable des ressources naturelles serait un facteur de pérennisation de cette activité touristique s’est établi. En d’autres termes, la protection de l’environnement s’était inscrite comme une nécessité dans la lignée de développement du tourisme, hypothèse qui sera démontrée ci-dessous.

 

  • Mondialisation touristique et nécessité de multiplication des espaces protégés

 

En effet, il a été constaté que de par l’essor des activités touristiques, la création d’espaces protégés s’est imposée, à cause de deux raisons principales.

 

La première raison est que la découverte de la beauté et de la richesse de la nature a fait naitre une volonté de préservation aussi motivée par la volonté de pérenniser les activités touristiques. Ces deux volontés ont été éveillées par les scientifiques et les associations écologiques qui ont tendance à se multiplier.

 

La seconde raison est que le développement du tourisme a fait apprendre aux « touristes professionnels » que les espaces protégés, les lieux naturels, sont ceux les plus intéressants à découvrir lors des voyages.

 

Force est de constater que l’émergence de cette nouvelle pratique, qui est la création d’espaces protégés, va certainement permettre une mondialisation de la conscience collective sur la nécessité de protection de la biodiversité, et va aussi permettre aux régions les plus riches d’afficher mondialement ses potentiels écologiques. Ce qui ne va que dans le sens du réel développement du tourisme, un développement qui sera à long terme.

 

  • Mondialisation touristique et nécessité de sensibilisation à la protection de l’environnement

 

Il a été constaté que, plus le tourisme s’est développé, plus les pays de destinations touristiques ont puisé dans le système de sensibilisation la perpétuation de l’exercice de cette activité. 

 

Ayant récolté des avantages aux visites de leurs sites et lieux, les responsables des activités touristiques de nombreux pays ont été conscients que les richesses des lieux doivent être entretenues, utilisées durablement, afin qu’elles puissent intéresser et attirer du monde. 

 

Avant l’essor du tourisme, la problématique de l’entretien des sites par exemple, n’a jamais été soulevée. Mais au lendemain de la mondialisation touristique, la concurrence entre les sites de différents pays s’est nettement développée, et ce qui a éveillé l’esprit d’entretien, de préservation de ses richesses, ne serait-ce que pour se démarquer des autres, et attirer les touristes. L’activité touristique étant considérée comme une activité économiquement et socialement rentable.

 

C’est ainsi grâce au développement du tourisme qu’ont été nées les premières formes de sensibilisation citoyenne à la protection de l’environnement, à l’entretien de la biodiversité, et à la gestion durable des ressources naturelles.

 

PARTIE EMPIRIQUE – Recherche & Solutions

 

I – Explication de la méthodologie de recherche

A – Choix de l’outil : l’entretien semi directif

L’entretien semi-directif a été spécialement choisi parmi tant d’autres méthodologies de recherches car il permet de recueillir des résultats qualitatifs, tout en mettant l’interviewé dans la possibilité de développer et d’orienter ses affirmations, grâce à la liberté d’action qui lui est offerte au cours de l’interview. 

 

Ceci car contrairement à l’entretien directif, l’entretien semi-directif n’enferme pas le discours de l’interviewé dans des questions prédéfinies, ou dans un cadre fermé. 

 

Toutefois, il est important de préparer un guide d’entretien qui définira les grandes lignes de discussion, les grandes lignes du thème seront ainsi intégrées dans le fil discursif de l’interviewé. L’interview dans un entretien semi directif est donc plus animé et les affirmations plus authentiques.

 

B – Méthodologie de construction de l’outil

Le nombre de questions est limité à 4/5 afin de ne pas provoquer la lassitude chez les intéressées à la fin du questionnaire, d’autant plus que beaucoup d’entre elles sont des questions ouvertes nécessitant une réponse détaillée.

 

Les questionnaires n’ont pas été formulées de façon fermée afin d’instaurer une certaine liberté d’expression et de réflexion chez l’interviewé.

 

Concernant le déroulement de l’entretien, l’entretien semi-directif débutera selon les normes des entretiens non directifs. Il sera donné à l’interviewé une consigne de départ plus ou moins vague, sans préciser la réponse attendue. C’est ainsi que l’interviewé exposera ses idées sur la base de cette consigne de départ. Ce sera uniquement à la fin de la première exposition d’idées que les avis de l’interviewé sont reformulés afin de constituer la réponse voulue.

 

C – Populations interviewées

Deux types d’intervenants ont été interviewés dans le cadre de cette étude : 

-Des touristes

-Des acteurs en écotourisme, dont principalement des éducateurs

L’interview de ces deux populations a été intéressante et a permis d’aboutir à des opinions différentes sur un même point. Ce qui a rendu la recherche encore plus enrichissante.

 

D – Le guide d’entretien

Le guide d’entretien a été le même pour les deux populations concernées, afin que les divergences d’opinions soient facilement perceptibles.

 

II – Analyse qualitative des résultats de la recherche

 

A – Place actuelle de l’écotourisme et perspectives d’avenir

1 – Analyse pratique de la perception actuelle du concept d’écotourisme

 

A l’analyse de la situation actuelle, trois constats peuvent être énoncés :

 

-Le secteur touristique se présente actuellement comme un secteur d’avenir mondial, pleine de dynamisme, surtout en termes de développement économique. 

 

-L’activité touristique devient comme une nécessité pour une grande part de la population,

-Les organismes et associations œuvrant dans le domaine environnemental deviennent de plus en plus nombreux, devant la constatation des dégâts majeurs causés par le développement du secteur touristique.

 

Devant ces trois constats, les interviews qui ont été réalisés auprès des populations choisies ont fait ressortir l’état de la perception actuelle et réelle de l’écotourisme par ces populations.

 

  • Perception actuelle de l’écotourisme par les touristes et voyageurs

 

La majorité des touristes interviewés affirment ne pas avoir d’intérêt particulier ni direct dans la promotion de l’écotourisme. Leur préoccupation principale étant la recherche d’un lieu de détente, la question de l’éducation citoyenne quant à la préservation de l’environnement ne s’affiche guère au premier rang de leurs préoccupations.

 

Contrairement à cette vision de la majorité, la petite minorité des touristes interviewés affirment pourtant que s’ils souhaitent perpétuer l’activité touristique, ils ont intérêt à contribuer à la promotion de l’écotourisme, afin que les sites, les richesses uniques, les espèces endémiques soient tous à l’abri des exploitations abusives, et afin que le tourisme connaisse un réel développement.

 

  • Perception actuelle de l’écotourisme par les tours opérateurs

 

Force est de constater que les tours opérateurs puisent l’essentiel de leurs activités dans la promotion du tourisme, ce qui signifie qu’ils doivent avoir un intérêt plus prononcé à la protection de l’environnement s’ils souhaitent pérenniser leurs activités et assurer une rentabilité à long terme du secteur.

 

Ce qui fait que l’objectif des questions qui ont été posées aux tours opérateurs était essentiellement de savoir si la volonté de mettre en place l’écotourisme est réelle chez ces entités, ou bien la question de protection de l’environnement n’est qu’une problématique d’ordre purement marketing.

 

Il a été constaté pendant les interviews que les tours opérateurs sont réellement conscients des effets de la dégradation de l’environnement sur la qualité du tourisme. Ce qui fait que leur volonté de mise en place de l’écotourisme est réelle. Et ils ont aussi affirmé, en même temps, que c’est uniquement via la pleine application des principes de l’écotourisme que leurs activités ont la possibilité de connaitre un développement à long terme.

 

  • Perception actuelle de l’écotourisme par les organismes et associations œuvrant dans la protection de l’environnement

 

Les représentants d’ONG de protection de l’environnement qui ont été interviewés ont tous réitéré la problématique de la dégradation de l’environnement du fait du développement du système de mondialisation touristique.

 

Ils affirment que plusieurs efforts ont été mis en œuvre, alors que la dégradation de l’environnement, les risques d’épuisement des richesses naturelles, ainsi que les risques de disparition des espèces endémiques ne sont pas encore définitivement supprimés. 

 

Mais ces organisations de souligner, et cela à l’unanimité même, qu’ils ne trouvent pas que leurs efforts sont vains, mais ont toutes les chances d’aboutir si l’écotourisme est acquis et effectivement appliqué par les touristes et tous les autres acteurs dans le secteur touristique.

 

  • Perception actuelle de l’écotourisme par l’Etat

 

Les interviews réalisées avec des représentants de l’autorité étatique ont fait comprendre que même si le tourisme est un secteur de développement économique clé, pour plusieurs régions et pays dans le monde, ce n’est toutefois pas un secteur indépendant des autres domaines d’activité.

 

En effet, son développement dépend de plusieurs autres facteurs, dont essentiellement et principalement le facteur politique, dont l’Etat et le gouvernement seuls peuvent maitriser. 

 

C’est ainsi, par exemple, que les attentats du 11 septembre aux Etats Unis a fait considérablement régresser la fréquentation de ce pays par les touristes, pendant quelques années, avant que l’effort du gouvernement pour rassurer les touristes sur la question de la sécurité nationale ait pu être matérialisé.

 

Aussi, ce qui a amené les représentants étatiques interviewés à affirmer que certes l’écotourisme doit être mis en place afin de protéger la biodiversité contre les risques d’épuisement et de dégradation, mais l’écotourisme ne pourra agir seul pour être pleinement efficace, l’appui du gouvernement, dans ses plusieurs domaines de réalisation, lui sera d’une très grande utilité.

 

2 –  Perspectives d’avenir du tourisme durable

 

a – Comment évoluer vers un tourisme durable?

 

Le tourisme durable et les voyages responsables semblent être aux lèvres de tous actuellement, mais sa réalisation pratique pose encore d’énormes problèmes. Afin d’aboutir à cet ultime but, les professionnels dans la mise en place de l’écotourisme doit savoir gérer à la fois la conscience collective sur la nécessité de préservation de l’environnement, le transfert de connaissances des modes de préservation pratiques, et la gestion de l’entretien des lieux touristiques.

 

  • Gestion de la conscience collective

 

Le tourisme durable sera définitivement mis en place une fois les principes du concept compris, acquis et appliqués par l’ensemble de la communauté. Tant que cette dernière n’est pas encore convaincue de la nécessité de préservation de l’environnement, l’écotourisme ne saurait être mis en place.

 

  • Gestion de la connaissance des modes de préservation

 

La conscience peut être éveillée, mais une fois la conviction à préserver l’environnement acquise, comment faire pour réaliser l’ambition ? C’est ainsi que le processus de promotion de l’écotourisme doit prévoir un système de transfert de connaissance et un moment d’échanges de savoirs sur la gestion de l’environnement, et cela afin que les plannings théoriques nés de la conscience collective trouvent application pratique.

 

  • Gestion et entretien des lieux touristiques

 

Les lieux touristiques fréquentés par les touristes doivent subir un certain entretien périodique. Ceci car, la conservation de sa beauté, de sa splendeur et de sa richesse par un lieu touristique suscite plus la volonté de pérennisation de cette beauté, et cela nécessairement via la mise en place d’un système de gestion environnemental durable, la mise en application de l’écotourisme.

 

b – Les barrières

 

La réalisation de ces actions tendant à favoriser la protection de l’environnement semble facile et possible, a priori. Mais la seule limite et barrière à sa réalisation est essentiellement les contraintes budgétaires et financières. 

 

En effet, il est constaté que le concept d’écotourisme est encore un concept émergent dans plusieurs pays, ce qui fait que sa mise en place nécessite la réalisation de plusieurs actions et sous actions, telles que les actions de communication (avec les acteurs du tourisme sur les nouveaux modes d’exploitation touristique), les activités de sensibilisation des populations locales à utiliser durablement la richesses naturelles (notamment celles non renouvelables), l’éducation citoyenne, autant d’activités qui rendent obligatoire le déploiement de moyens financiers et économiques importants.

 

B – La mise en place d’un tourisme durable : Mythe ou réalité ?

Il a été relevé que la question de la mise en place du tourisme durable contient à la fois une part de mythe et une part de réalité, selon la conclusion tirée des discussions faites avec les acteurs du tourisme, preuve de la réalité sur terrain.

 

1 – La part de mythes

En effet, le tiers des touristes interviewés ont montré des signes de désintérêt vis-à-vis de l’environnement. Ils affirment venir dans un lieu déterminé pour se détendre pendant les périodes de vacances, y chercher de la chaleur et du soleil, si bien que la question de la préoccupation de la préservation de l’environnement ne se situe pas au premier rang de leurs soucis, le tourisme étant pour eux, principalement physique. 

Dans cette optique, il est vrai d’affirmer que la question de la préservation de l’environnement est encore un mythe si la mentalité de tous les touristes rejoint celle de ces interviewés. Et même s’ils affirment avoir été informés à maintes reprises, par des ONG et associations œuvrant pour l’environnement de la nécessité de protection de celui-ci, ils semblent ne pas adhérer réellement aux actions pratiques de préservation de l’environnement, leur principale préoccupation étant les « vacances ».

 

Des ONG et association ont tout mis en œuvre pendant des années pour mondialiser la question de la protection de l’environnement, mais actuellement, les actions humaines ayant entrainé les plus grandes dégradations à l’environnement ont-elles cessé ? Au contraire, elles ne font que s’amplifier, et cela au niveau mondial même.

 

Aussi, la question de protection de l’environnement et de l’effort de mise en place de l’écotourisme est un mythe, dans le sens où dans le secteur particulier du tourisme, les préoccupations environnementales ne s’affichent pas réellement au premier plan, les premières préoccupations étant la découverte de la nature, viennent ensuite les recherches de moments de détentes. 

 

La volonté de protection de l’environnement, du moins au cours des voyages, semble encore être un mythe. Et même si elle est évoquée par les professionnels du tourisme, elle n’est pas prononcée avec la profonde conviction de protéger la nature, mais se présente comme une stratégie marketing de reconquête de la clientèle.

 

2 – La part de réalité

Dans un certain angle, il serait vrai d’affirmer que la mise en place d’un tourisme durable peut être aussi à la fois une réalité réalisable.

 

Elle est réalisable car la conscience collective admet que le tourisme est un secteur d’avenir, et est un pilier de développement économique, si bien que la perpétuation de l’activité serait d’une immense rentabilité pour le pays. Et c’est la part de réalité dans la mise en place de l’écotourisme, ses grandes contributions à l’ascension économique d’un pays, au développement d’une région sont réels, comme la nécessité de son application.

 

En effet, il est aussi vrai de dire que la question de la mise en place, à une échelle mondiale même, de l’écotourisme est réelle, vu le niveau de perception du nouveau concept par les touristes et les agences de voyages de nos jours. Il est constaté que le concept est déjà acquis, mais c’est au niveau de l’application, et du contrôle de son application que le processus doit être poussé par les professionnels, mais cela n’empêche pas que la question de la mise en place de l’écotourisme ne soit pas réelle.

 

III –  Résultats et discussion

A – Confrontation hypothèses avec résultats étude terrain

 

Avec le développement du tourisme de masse, la dégradation de l’environnement devient de plus en plus prononcée. Et cela a alerté le monde. Et les hypothèses théoriques qui ont été posées sont que les différents acteurs du tourisme doivent prendre les mesures nécessaires afin de veiller à la protection de l’environnement dans la réalisation de leurs actions de tourisme, de participer activement à l’éducation citoyenne concernant la préservation des richesses de l’environnement.

 

Mais dans le cadre pratique, ces diverses hypothèses trouvent-elles leur part de réalisation ? Les interviews qui ont été réalisés auprès des différents représentants des acteurs du tourisme ont apporté réponse à cette hypothèse.

 

En effet, ils ont unanimement affirmé que les principes de l’écotourisme sont déjà acquis de tous, c’est-à-dire que ce n’est vraiment plus un concept nouveau pour les touristes et voyageurs, mais la lourde tâche qui reste dans le cadre de la mise en place de cette nouvelle forme de tourisme réside essentiellement dans le fait de convaincre les touristes à les intégrer dans leur voyage, dans leur façon de penser et de gérer l’environnement.

 

B – Réponse claire à la problématique.

 

Quelle évolution le tourisme responsable et plus particulièrement l’écotourisme peut il prendre en vue de l’évolution des enjeux économiques et environnementaux actuels ?

 

La réponse est que l’acquisition théorique du concept d’écotourisme étant actuellement réel, il convient de procéder à son application, car seule l’application effective de ces principes de l’écotourisme pourrait pérenniser les revenus économiques tirés des exploitations touristiques, et remédier durablement aux maux de l’environnement provoqués par le développement du tourisme de masse mondialisé.

 

Le tableau ci-dessous résume les avantages directs et indirects de l’écotourisme sur les divers secteurs de développement d’un pays, ainsi que les couts associés à ces avantages :

 

Ecotourisme et Environnement
Avantages directs Coûts directs
Stimule la protection de l’environnement (aires protégées) tant de façon formelle qu’informelle. Danger que la capacité de charge de l’environnement soit dépassée accidentellement dû :
Encourage la restauration et la conservation des habitats modifiés. au rythme de croissance rapide,
Permet la participation active des écotouristes à la mise en valeur de l’habitat (dons, maintien de l’ordre, entretien, etc.). aux difficultés à identifier, à mesurer et à contrôler les effets sur une longue période,
  à la croyance que tout tourisme est porteur de perturbations.
Avantages indirects Coûts indirects
La présence de l’écotourisme favorise un engagement accru envers un environnement sain. Les régions fragiles peuvent être exposées à des formes de tourisme moins envahissant (fonction de pionnier).
Des espaces protégés par l’écotourisme génèrent divers avantages environnementaux. Peut avoir une tendance à donner une valeur financière à la nature, selon son attractivité.
Ecotourisme et Economie
Avantages directs Coûts directs
Revenus directs des écotouristes. Coûts de démarrage (acquisition de terrain, établissement d’aires protégées, superstructures, infrastructures).
Création d’emplois directs. Dépenses permanentes (entretien des infrastructures, promotion, salaires).
Fort potentiel de liens avec d’autres secteurs de l’économie locale.  
Ecotourisme et Stimulation de l’économie périphérique.
Avantages indirects Coûts indirects
Revenus indirects des écotouristes (effet multiplicateur élevé). Incertitude des revenues due à la nature in situ de la consommation.
Propension des écotouristes à fréquenter des attractions culturelles et patrimoniales comme « compléments ». Perte de revenus en raison des importations, de la participation d’étrangers ou de non-locaux, etc.
Avantages économiques d’une utilisation durable des aires protégées (industrie pharmaceutique, recherche) et des phénomènes naturels (ex. : maîtrise des crues) Coûts de substitution.
  Cultures endommagées par la faune.
Ecotourisme et Effets socioculturels
Avantages directs Coûts directs
   
Accessibilité de l’écotourisme à un large éventail de la population. Intrusions dans des cultures locales et, peut-être, des cultures isolées.
Éléments esthétiques/spirituels des expériences. Imposition d’un système étranger valorisant l’élite.
Favorise la sensibilisation à l’environnement auprès des écotouristes et de la population locale. Déplacement des cultures locales par l’établissement de parcs.
  Érosion du contrôle local (spécialistes étrangers, immigration de personnes à la recherche d’emploi).
Avantages indirects Coûts indirects
Avantages des phénomènes naturels. Ressentiment possible de la population locale.
  Opposition des touristes à certains aspects de la culture locale (ex. : chasse, agriculture itinérante sur brûlis).

 

C – Préconisation

 

En effet, différentes tâches sont généralement associées à la mise en œuvre de l’écotourisme, des tâches qui ont des niveaux de réalisation différentes, illustré par le tableau ci-dessous : 

 

Tableau de préconisations dans la mise en place de l’écotourisme
LISTE DES TACHES  NIVEAU DE REALISATION
Mise en place d’une vision commune dans la gestion de l’environnement et dans la préservation des richesses par les acteurs du tourisme tâche réalisée, la vision étant l’écotourisme et les principes qui s’y rattachent
Définition des principes et du contenu de l’écotourisme tâche réalisée
Action mondiale de conscientisation sur la nécessité de préservation de l’environnement par les actions touristiques tâche réalisée, la conscience collective est déjà éveillée
Implication aux actions d’éducation citoyenne et de pratique effective des principes de l’écotourisme Réalisation en cours, qui nécessite des fonds, des appuis gouvernementaux et  la conviction de chacun.

 

La réalisation de ces différentes tâches, dans le cadre de l’application effective des principes de l’écotourisme, ne relève pas de la responsabilité, ni de la compétence d’une seule personne. Elle nécessite le déploiement des efforts de tout un chacun, et de la connaissance que même la contribution d’un seul individu est importante dans l’effort de protection des richesses naturelles.

 

CONCLUSION

 

La réalisation de ce mémoire nous a apporté l’idée selon laquelle le tourisme n’est pas une activité récente, mais qui a subi, au fil des années de nombreuses mutations. 

 

Récemment, l’arrivée de la nouvelle forme de tourisme, succédant la forme aristocratique, s’est faite remarquée : le tourisme de masse. Ce tourisme de masse a conduit à la mondialisation touristique qui a fait naitre beaucoup de dégâts à l’environnement.

 

Et suite à la constatation de ces dégâts environnementaux, la conscience collective s’est éveillée, d’où la mise en place de l’écotourisme, la nouvelle forme de tourisme qui rallie découverte de la nature, préservation de l’environnement et éducation citoyenne à telle préservation.

 

Un nouveau concept du tourisme, se traduisant par de nouvelles visions plus protectrices de la nature, qui a théoriquement toutes les possibilités d’aboutir, même s’il est encore en phase de développement dans le pays Français, et que son application effective est encore en cours de réalisation.

 

La mise en place de l’écotourisme serait-elle suffisante pour apporter réellement un nouveau système de gestion environnementale ? Quelle serait la part des autres secteurs dans la réalisation de cette vision ?

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Ouvrages Pédagogiques:

 

Le chemin vers l’écotourisme : Impacts et enjeux environnementaux du tourisme aujourd’hui (2006)

Auteur: Jean-Pierre Lozato-Giotart

Maison d’édition : Delachaux et Niestlé

 

Tourisme durable : utopie ou réalité ? : Comment identifier les voyageurs et voyagistes éco-responsables ? (2008)

Auteur: Jean-Pierre Lamic

Maison d’édition : L’Harmattan

 

Articles Académiques:

 

Corinne Van, D. Y. (2012, Construire des compétences centrales « tourisme durable » dans les destinations. Revue Française De Gestion, 38, 13-34,11. Retrieved from http://search.proquest.com/docview/1020691303?accountid=35036 

 

Virginie Duvat , « Mondialisation touristique et environnement dans les petites îles tropicales », Les Cahiers d’Outre-Mer, 236 | Octobre-Décembre 2006, [En ligne], mis en ligne le 01 octobre 2009. URL : http://com.revues.org/index616.html. 

 

Agnès François-Lecompte, & Isabelle Prim-Allaz. (2011). LES FRANÇAIS ET LE TOURISME DURABLE: Étude des représentations. Décisions Marketing, (64), 47-58. Retrieved from http://search.proquest.com/docview/918462072?accountid=35036 

 

Articles Professionnels:

 

Amina Béji-Bécheur, & Bensebaa, F. (2009). LES STRATÉGIES DE POSITIONNEMENT RESPONSABLE : Le cas des tours opérateurs. Décisions Marketing, (54), 39-49,81. Retrieved from http://search.proquest.com/docview/220522522?accountid=35036 

 

Christian Chaboud et al. « Le modèle vertueux de l’écotourisme : mythe ou réalité ? L’exemple d’Anakao et Ifaty-Mangily à Madagascar », Mondes en développement 1/2004 (no 125), p. 11-32.

 

Sites Internet :

 

http://www.ecotourisme.info/

http://www.ecotourisme-magazine.com/

http://www.ecotourisme.fr/

http://www.voyagespourlaplanete.com/

http://www.association4d.org/IMG/pdf/20080122_M4D_Montpellier_Tourisme_durable.pdf

http://blog.voyages-eco-responsables.org/

http://www.tourismedurable.net/

http://www.lechotouristique.com/

http://www.tourisme-responsable.org/

 

Nombre de pages du document intégral:49

24.90

Retour en haut