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Les opportunités de développement offertes par Internet : exploiter les ressources nécessaires

PLAN

 

INTRODUCTION

  • Constats
  • Problématique 

 

PREMIERE PARTIE : LA PRESSE ECRITE

 

  1. Survol historique de la presse
  2. Typologie de la presse 

2.1. La presse quotidienne

2.2. Presse périodique

  1. L’âge d’or de la presse
  2. Le recul de la presse écrite

 

DEUXIEME PARTIE : LES CHANGEMENTS SURVENUS DANS LE MONDE DE LA PRESSE JOURNAL DEPUIS 10 ANS

 

  1. Etat des lieux

1.1. Une évolution constante dans l’usage

1.2. L’irrégularité dans la lecture 

1.3. Le temps de lecture 

1.3.1. Les jeunes et la lecture

1.3.2. Le cas de la presse magazine

  1. Le recul publicitaire 

2.1. Les indicateurs 

2.2. Ressources en baisse

  1. Multiplication des supports technologiques

3.1. Le traitement de l’information

3.2. L’impression numérique 

  1. Les nouveaux modèles éditoriaux
  2. Un nouvel environnement concurrentiel 

5.1. Des mutations différentes selon les formes de presse 

5.2. Les conditions de l’innovation

 

TROISIEME PARTIE : LA PRESSE ET LE NUMERIQUE

 

  1. Le numérique : source de changements 

1.1. L’impact du numérique sur la presse

  1. Les usages spécifiques à Internet

 

QUATRIEME PARTIE : AVENIR DE LA PRESSE : LE NUMERIQUE, UNE CARTE A JOUER

 

  1. Réseaux numériques et présence de la presse française 

1.1. Entre présence imposante et retard préoccupant 

1.2. Situation de l’offre d’information en ligne

1.3. La promotion des marques et la diversification des contenus

  1. Difficulté  de pérennisation financière

2.1. Processus de rentabilisation du coût de l’information numérique 

 

2.2. Les nouvelles concurrences

  1. De nouveaux risques et de nouveaux enjeux 

3.1. La question du pluralisme est renouvelée sur les réseaux numériques

3.2. L’e-paper 

  1. La presse : « média oublié » du développement numérique ?

 

ANNEXES

 

CONCLUSION

 

BIBLIOGRAPHIE

 

INTRODUCTION

 

Les opportunités de développement qu’Internet a apporté avec son avènement sont très considérables, dans les seules conditions de posséder les ressources nécessaires quant à leur exploitation. 

  • Constats

 

La récente intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) a fermement brouillé les organisations de presse. 

Dès le début des années 1980, les progrès dans le sens de la modernisation ont été entrepris, efforts qui consistaient à l’introduction de l’informatique et des logiciels dans le travail de l’image, notamment dans la numérisation et les travaux de mise en page. 

Ensuite, vers 1990, Internet s’est chargé de la modernisation technologique en même temps que la modification, ou plutôt la remise en cause de la presse avec l’avènement des éditions en ligne. 

En réalité, les sites de presse prennent l’apparence de portails à accès gratuit, impliquant  une modification dans l’organisation rédactionnelle et dans son contenu. Aussi, grâce à Internet les systèmes de collecte d’information évoluent vers à la veille informationnelle, avec le comportement volatile du client avec la profusion des offres.

L’introduction d’Internet comme nécessaire à la multiplication et à la distribution a été régulièrement exécutée de façon brusque, par les éditeurs de la presse écrite traditionnelle. En effet, cette intégration n’a pas pris en compte les conceptions internes démocratiques contribuant à une décision consensuelle quant à la réalisation  des processus d’introduction et à la nécessité  du recours aux structures organisationnelles spécifiques, toujours dans cette optique de médiation concertée de la technologie à la presse. 

Aussi, cette intégration de la technologie n’a pas fait l’objet de décision officielle de vulgarisation et de conception entreprises dans le but de mieux cerner et mettre en évidence les nouveaux médias dans la construction et la de l’information. 

L’absence de concertation et de préparation du personnel se répercute sur la capacité de réaction des entreprises de presse quant à l’avènement d’Internet. A cet effet, il semble que le pouvoir a manqué de rationalité, bien que les dirigeants aient été « conscients des incertitudes liées au développement du cyberespace et de la nouvelle économie, ils ont surtout cherché à s’aligner sur les autres, dans une dynamique de fuite en avant que nous avons qualifiée avec d’autres de pari pascalien ».

Cela influe sur l’impact d’Internet, notamment sur la presse et les organisations de presse, en matière de production, de rendement et de rivalité, avec des objectifs indéfinis et vagues en termes de communication. Cette situation est à l’origine des décisions soudaines d’investissement des organisations.

Ainsi, au cours de ces quinze dernières années, l’évolution à laquelle on a assisté va de la naissance du premier navigateur sur le net, à la construction d’un univers en perpétuelle extension, attirant un important nombre de personnes à travers le monde. Ceci marque le fait que, ces trois dernières années, les évolutions et les changements ont été beaucoup plus fréquents, dans le domaine du numérique. 

Aussi, en 2008, plus de la moitié des sites Internet mondiaux n’existaient pas encore. Les conséquences pour la presse écrite, du fait de cette évolution technologique, est très considérable et consiste en la fragmentation des usages, et la polarisation.

  • Problématique 

 

Devant ces diverses constatations, il nous est essentiel de redéfinir les essentiels de la presse traditionnelle, particulièrement par rapport à l’avènement du numérique. Aussi, au terme de notre travail, dont le thème concerne la presse écrite,  nous pourrons répondre à la question : « comment peut-on envisager l’avenir de la presse écrite suite aux évolutions de ces dix dernières années » ?

 

PREMIER PARTIE : LA PRESSE ECRITE

 

Le concept de presse écrite correspond à « l’ensemble des quotidiens, des publications périodiques et des organismes professionnels liés à l’activité », appelée de manière générale par « presse », à visée : 

  • informative (actualité, avis, informations),
  • divertissante,
  • publicitaire.

Cette dernière fonction de la presse lui est source d’une recette considérable (39% en France en 1985). Il revient donc aux éditeurs la nécessité de trouver le juste milieu entre leurs possibilités et les besoins des annonceurs et des lecteurs.

 

  1. Survol historique de la presse

 

Sachant que l’écriture est inéluctable à la presse, l’histoire de cette dernière est, elle aussi, dépendante de celle de l’écriture. 

La première forme de la presse écrite est diversifiée, mais souvent, les nouvelles concernaient les feuilles mobiles. Cette forme correspondait à celle clandestine, dont la vente se faisait par diffusion ou en librairie. 

 

  • Dans l’Antiquité

 

Ce sont les Sumérien qui ont inventé l’écriture la plus ancienne, il y a 6400 ans, époque pendant laquelle les planches à base d’argile servaient de support et les biseaux des fleurs séchées d’outils à l’écriture. 

La préhistoire, quant à elle, fût marquée par l’utilisation de systèmes d’encre associés aux pinceaux.  

C’est en Chine que la révolution de la gravure se fait, par l’inventionde fibres nées d’écorces d’arbre, origine du papier.

Concernant la diffusion, l’information fût essentiellement colportée, rédigée par courrier ou sur des affiches expédiées dans le pays entier, notamment pour étendre les décisions éventuelles des dirigeants. En effet, ce contrôle sur l’information et sa diffusion constitue un levier considérable dans le jeu du pouvoir.

 

  • Au Moyen Age et sous l’Ancien Régime, en France 

 

Dans ce sens, il s’est avéré primordial de garder le contrôle sur l’information, facteur pérennisant du pouvoir. Cette dimension que prenait l’importance du pouvoir engageait d’obtenir au préalable une autorisation avant toute parution de journal. En 1631, La Gazette, premier grand périodique français,  s’est vu accordé, grâce au cardinal de Richelieu,  le monopole de l’information.

Les deux facteurs, qui définissent réellement les origines de la presse l’utilisation de l’imprimerie, avec l’avènement de la typographie, par GUTENBERGEN en 1438, et la périodicité, encouragent la diffusion de l’information vers le début du 17ème siècle.

En 1462, la Poste royale fût créée, par le roi Louis XI  de France, et avait pour but d’aider dans la circulation de l’information à l’aide de manuscrits, pour l’information des banquiers et des marchands, ou de feuilles volantes imprimées, permettant une couverture plus étendue du marché et une plus grande satisfaction des lecteurs.   

Pendant le 16ème siècle, on a assiste à l’avènement des publications annuelles des nouvelles, qui deviennent hebdomadaires ou bimensuelles durant le siècle suivant. 

Ces nouvelles concernaient en réalité les politiques extérieures, les batailles,  en mettant de côté la politique intérieure vu l’importance de l’information que les dirigeants ont voulu attribué à la presse. 

La presse de colportage persiste même avec les périodiques, développée  au cours du 17ème et 18ème siècle, pour disparaître vers le début du 20ème siècle avec l’apparition de la presse à bon marché.

Ceci marque le début de la presse, dont la conception relève d’un contexte précis : « Une série de facteurs politiques, économiques et intellectuels conjuguèrent leurs effets pour accroître notablement la soif de nouvelles en Occident. La Renaissance, puis la Réforme multiplièrent les curiosités. Les grandes découvertes élargirent l’horizon européen. Les progrès des échanges bancaires et commerciaux entraînaient un développement parallèle des échanges d’information. Les grands conflits qui déchirent l’Occident au 16ème siècle  nourrissaient des courants et des besoins d’information ».

 

  • Nouveaux types de périodiques

 

L’intérêt du public pour la presse, qui acquît son « droit de cité », ne se révéla que pendant le 17ème et 18ème siècle. Toutefois, elle est toujours sujette aux censures et, dans de nombreux Etats européens, appartenait en grande de façon monopolisée au pouvoir, d’où la non exposition aux critiques ouvertes et à la parution personnalisée de manuscrits et publications nouveaux. Cette censure dont la presse était objet, la rendant ébranlable, surestime son rôle. La presse est difficile à contrôler, l’église romaine étant celle qui surveille l’évolution scientifique et celle de la femme dans la société, est se révèle être plus pratique pour les intellectuels pour leurs besoins de diffusion quant à leurs idées.

En outre, l’édition régulière des périodiques impliquait l’imprimerie et donc l’apport de papiers de qualité non négligeable par rapport à celle disponible à l’époque. En effet, il était difficile de travailler le bois, de son transport jusqu’au problème de sa rareté, qui relève de l’utilisation multiple du bois pendant cette époque. En conséquence, le papier revenait cher. Cette situation a fait du livre presque un objet de collection, dont le remplacement est difficilement envisageable.  

 

  • Le 18ème siècle : temps des lumières

 

Le renouveau de la presse fait son entrée en France en 1731, notamment la parution des affiches. Des villes indépendantes, telles que l’Alsace, sont le témoin directs de cette parution de périodiques nouveaux et de leurs succès, notamment sous la forme boisée également utilisée dans le textile.

En 1738, la Suisse, qui devance l4alsace en termes de progrès, connaît, pour la première fois, la publication de la « Feuille d’Avis de Neuchâtel », connu sous le titre de L’Express (version suisse) aujourd’hui, qui est la première version française de la presse, dans l’histoire du quotidien.  

Après l’Alsace et la Suisse, c’est au tour de l’Ecosse, unie depuis 1708 à l’Angleterre, qui connaît l’évolution avec William GED, en 1739, qui utilise des moules des « pages typographiques » pour l’impression de so ouvrage en stéréotypie.

Au total, la première véritable parution en France se fait en 1777, peu avant la Révolution française. Cette période correspond à la révolution scientifique et intellectuelle dans toute l’Europe.

Il s’agit principalement de l’impression en quatre pages du Journal de Paris, qui concerne essentiellement la publication de faits divers et de faits culturels. 

Ce titre connaît alors très vite son moment de gloire auprès des lecteurs et servira de support pour la Révolution française à venir. S’en suivra ensuite diverses publications de bon nombre de titres.

Vers le milieu de 18ème siècle, les journaux thématiques (médecine, économie, éducation, démocratie).

Notamment, apparaissent divers journaux qui essayeront de combler les esprits singuliers et émancipés du Siècle des Lumières, entre autres:

Ceci marque la naissance de la presse spécialisée en France, bien que la révolution britannique  ait été plus flagrante.

 

  • 19ème siècle : la course au développement 

 

Alors que la presse commençait à connaître sa révolution, le début du 19ème siècle est marqué par le retour de la censure, notamment par Napoléon 1er, en 1800. En effet, les siècles de lumières ont fait place à des évènements qui freinent l’évolution de la presse, notamment la limitation, pendant la durée de la guerre, du nombre de quotidiens à douze, selon l’arrêté de 1811. 

Vient ensuite l’ère du télégraphe, notamment par l’avènement du télégraphe électrique par Charles WHEATSTONE, en 1836, liant Londres et Birmingham. Cette ouverture profite aux titres et aux agences de presse. 

Emile de GIRARDIN invente, en 1836, la publicité dans le but de débourser le premier quotidien de l’époque qui a utilisé le télégraphe, La Presse.

L’utilisation régulière du télégraphe est instituée en 1845. 

Cette même année, la rotative, sous formes de rouleaux cylindriques, voit le jour sous l’égide de Richard M. HOE dans le but de permettre l’impression d’un très grand nombre de quotidiens en un temps record, et ceci à un prix très compétitif quant à l’édition, notamment  au prix de 5 centimes, anciennement fixée à 15 à 20 centimes. Dorénavant, les quotidiens étaient aussi écoulés à la criée. Cette soudaine reprise de développement est favorisée par de diverses sortes de révolutions en Europe qui rehaussent la vente, notamment l’expansion du chemin de fer contribuant, en sens inverse, à l’expansion des quotidiens, également.

Le 29 Juillet de l’année 1881, la Troisième République française vote la loi relative à la liberté de la presse, dans lequel l’article Ier déclare « l’imprimerie et la librairie sont libres ». a cet effet, l’Association syndicale professionnelle des journalistes républicains est fondée par Amédée MARTEAU,  en 1879.

 

  • Le 20ème siècle

 

La presse française, au début du siècle, compte plus de 600 quotidiens et en 1914, le taux de pénétration atteint, pour mille habitants, 244 quotidiens

Cette évolution découle de :

  •  l’augmentation du nombre de rotatives qui deviennent de plus en plus performantes, 
  • l’utilisation du chemin de fer 
  • et l’alphabétisation obligatoire à l’école.

Quant à la période d’entre guerres, elle est marquée par l’effondrement des ventes de bon nombre de quotidiens parisiens importants, invalidés pendant la guerre par : 

  • la censure, 
  • l’augmentation très importante du coût du papier, 
  • la montée en puissance d’un nouveau média, la radio. 

De 1920 à 1939, la presse parisienne passe de 40 à 32 titres, contre  220 à 175 titres pour la presse régionale sur la même période

Cependant, la presse parisienne revient en puissance quant au nombre d’abonnés, avec plusieurs millions d’exemplaires vendus en France, en 1939.

Depuis 1917, on constate une augmentation du prix des quotidiens, passé de 5 à 20 centimes en trois ans.

En 1935, la loi BRACHARD du 29 mars engendre la création du statut de journaliste professionnel, base du droit actuel. Cette loi reconnaît :

En 1936, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) crée la carte de presse en France, délivrée aux professionnels. 

En 1937, une convention collective  signée le 23 novembre entre patronat et syndicats, définit les conditions d’embauche, les conditions de licenciement, les dispenses, les salaires.

En France, la Charte des devoirs professionnels des journalistes est remaniée en 1938, en pour améliorer la qualité de l’information.

Ce n’est qu’en 1974, par la loi CRESSARD, que les pigistes sont reconnus comme journalistes professionnels, et bénéficient des mêmes avantages, dont des indemnités de licenciement. 

En 1973, les journaux français à revoir leur modèle économique Le premier choc pétrolier. 

Avec l’intégration rapide de la télévision dans les familles françaises, les éditeurs de presse semblent désarmés. En effet:

  • 62 % des familles adoptent la télévision, en 1968,
  • contre 13 % en 1960, apparition de la couleur. 

L’année 1973 voit la création d’une troisième chaîne régionale

Le tirage des magazines de télévision passe à 3,5 millions en 1970, puis 6,3 millions en 1980.

Les difficultés financières encouragent les journaux français à convertir l’AFP par l’ACP, créée dès 1951.

En 1968, les quotidiens optent pour la diversification de leurs contenus au détriment des informations politiques, dans bon nombre des quotidiens français. Ceci illustre la réduction de l’influence de la politique et l’importance accordée aux informations culturelles ou sportives

A titre d’exemple :

 

  • La presse écrite en France au 21ème siècle

 

Comme vu précédemment, c’est la Convention collective nationale de travail des journalistes qui encadre déontologiquement la profession du journaliste. 

Dans le monde, l’évolution de la presse écrite se frotte à la censure à l’encontre des journalistes, malgré la liberté de la presse, de laquelle les débuts sur les appréhensions, en France, ont fait évoquer le recul de la France qui est à la 43ème place en 2009, alors qu’elle occupait la 31ème place en 2007.

Le développement de la gratuité de la presse en France a également concouru à la régression de la presse écrite, touchant essentiellement les quotidiens parisiens, avec une baisse d’audience estimée à 12 % entre 1997 et 2003, soit une perte de 800 000 lecteurs environ. 

Grâce à sa réactivité et à son esprit de créativité, l’éditeur de presse a su trouvé des solutions dans le but de limiter cette diminution. 

L’accroissement du nombre des internautes possédant Internet à haut débit a mené, entre autres, la réduction des lecteurs face à la presse écrite, en faveur des actualités numériques, sur des sites tels Google Actualités et Yahoo actualités

Ceci marque le début de désintérêt pour la presse journal payante et transforme les règles standards de la concurrence. En effet, le principal semble être la position dans le référencement dans les sites de moteurs de recherche.  

Internet s’est lancé, récemment, dans l’investissement quant à la production de journaux électroniques, conçus par des journalistes issus des titres papiers mêmes. 

En 2012, les conditions de travail des journalistes se retrouvent encore plus défavorisées, pour différentes raisons économiques, dont une majorité s’affaire dans la course contre la montre

 

  1. Typologie de la presse 

 

Selon les catégories de publication, on peut classer la presse selon :

  • La fréquence de publication (quotidienne, hebdomadaire, …),
  • Le contenu du titre (spécialisée ou généraliste)
  • La nature (informative, divertissante, …).

 

2.1. La presse quotidienne

 

Les quotidiens et les hebdomadaires (presse assimilée) utilisent, généralement, des papiers d’impression de bon marché, tandis que les magazines à diffusion périodique optent pour des papiers plus chers et plus illustrés, inspirant le luxe, qui leur sont sources d’importantes différenciations nécessaires à un plus grand ciblage des lecteurs ainsi que de leur fidélisation. Cela constitue pour la presse magazine une importante ressource quant à la stratégie concurrentielle, y compris la presse électronique. 

Quant aux quotidiens, en France, la presse peut être :

A la presse quotidienne peut être associée d’autres titres, appelés assimilés aux quotidiens, qui peuvent être tri, bi ou hebdomadaires locaux  ou nationaux. 

Cette différenciation est nécessaire à la connaissance des fonctionnalités  de chaque type de presse. 

 

2.2. Presse périodique

 

Parmi les magazines, les distinctions se basent d’abord sur la périodicité, dans laquelle la parution peut être hebdomadaire, mensuelle, etc.

Dans les magazines, la mise à jour des actualités ne représentent pas une nécessité absolue et contraignante, comme c’est le cas des quotidiens. A cet effet, il leur est  possible de s’étaler sur d’autres thèmes, notamment des chroniques plus spécifiques ou des dossiers à thèmes.

Dans ce sens, le ciblage peut être plus spécifique à : 

  • un public particulier pour certains titres, et peut être axé sur les femmes, les sports, la mode, les « people », 
  • un public professionnel : dans lesquels les titres traitent par exemple de sujet médical, juridique, artisanal, etc.,
  • l’information : nécessaire à la vie, notamment économique et politique. 

Même sans contenu de rédactions informatives, des titres peuvent être assimilés à la presse, comme c’est le cas pour les journaux de petites annonces.

La presse écrite, en comparaison aux médias audiovisuels, offre souvent à découvrir plus d’informations qui ont le mérite d’être plus détaillées. Ceci est attribuable à sa forme, écrite,  qui offre à son lecteur plus d’autonomie et d’élan dans ses activités de recherche d’informations.

Si la presse généraliste a connu un recul à cause de l’évènement de la presse spécialisée, cette dernière a, en quelques sortes, favorisé son essor, également. Ceci a favorisé la distinction entre elles, a contribué à la segmentation des centres d’intérêt du lecteur, selon la catégorie. 

Concernant Internet, la distinction de ses aspects est obligatoire fac eau grand nombre des spécialités et de la multiplicité de ses ressources, raison pour laquelle il constitue le concurrent le plus important de la presse écrite depuis le début du 21ème siècle. Internet peut alors être catégorisé comme étant comme :

  • importateur du contenu périodique : malgré le fait que la diffusion soit assurée par des auteurs sans expérience en termes de connaissance journalistique traditionnelles, source des risques de canulars, il favorise la montée des alternatifs aux médias traditionnels, 
  • transmetteur d’information : cette vectorisation de l’information recouvre une grande partie des missions d’Internet, depuis les années 1990. Quelle que soit l’origine de cette information journalistique, l’avantage de cette vectorisation est constitué par domaine de diffusion mondiale, meilleur moyen de faire face  aux censures. Aussi, les journalistes traditionnels, eux-mêmes, ont recours à Internet pour diffuser leur écrit, aboutissant à l’appropriation de nouveaux lecteurs, sensibles à la version papier.

Toutefois, ce modèle économique a été difficilement trouvé, dans la conciliation  entre diffusion par Internet et rétribution du contenu produit.

Aujourd’hui encore, cet avantage de la presse écrite traditionnelle pérennise difficilement Un regain relatif de la presse écrite, depuis quelques années, échappe toutefois à celle dite traditionnelle. En effet, on assiste à l’apparition des journaux gratuits, représentent plus que les anciennes feuilles gratuites de petites annonces, qui ont recours à l’information générale.

Bien effectivement, cette apparition nuit aux quotidiens, payants, qui voient leurs bénéfices publicitaires se perdre. 

Ainsi, une lutte contre ce phénomène a été entreprise par les plus importants quotidiens. Toutefois, cette tentative représente, financièrement, un coût très considérable, ne leur permettant pas de la mener à terme. 

Cependant, jusqu’à ce jour, les quotidiens ne semblent pas courir de risques majeurs, et en 2007, des essais dans la presse numérique ont été entrepris. 

A titre d’exemple, le site Monkiosque de la société Toutabo offre la potentialité d’accéder en ligne de plusieurs magazines, aux internautes. 

Aussi, le nombre d’abonnements, classiques ou numériques, destinés au public comme aux professionnels ont été mis en place par la société Info-Presse en partenariat avec Numérikiosque.

 

  1. L’âge d’or de la presse

 

L’alphabétisation a permis l’accès de la population à la presse, intérêt rehaussée avec la liberté démocratique, notamment de la presse, avec la loi du 29 juillet 1881. 

Avec la publicité et les progrès dans ce domaine, les journaux sont devenus bons marchés. Ces progrès sont observés dans :

  • la composition, 
  • l’impression 
  • le pliage, favorisant la multiplication des paginations. 

Ces progrès ont conduit à l’avènement de nouveaux processus d’illustration, augmentant leur pouvoir d’attraction. Ce qui explique l’intégration, en 1880, des photographies. 

Ainsi, la spécialisation et la multiplicité des la presse s’en trouve encore diversifiée. Notamment, les illustrations pour enfants, les romans naissent, dans un but de fidélisation. 

C’est de cette manière que la presse a favorisé l’éruption de l’opinion publique, qui confère une certaine puissance à la presse.  

En général, on distingue :

  • la presse populaire : en pratique, à tirage très important, à visée informative,
  • la presse d’élite : à but militant spécifique à chaque titre.

 

  1. Le recul de la presse écrite

 

Comme vu précédemment, la fin du 20ème siècle et le début du 21ème siècle sont marqués par le recul de ma presse écrite, en dépit des progrès techniques qu’elle a connu. 

D’après l’organisme de référence concernant la diffusion de la presse, l’OJD, on a noté une perte de 2% quant à la diffusion des quotidiens et des magazines en 2003, avec un recul de 8% sur dix ans. 

Ces chiffres sont, toutefois relatifs au sein même de la presse avec :

  • la progression de la presse magazine,
  • le recul de la presse à thème, notamment masculine.

Selon Robert PICARD, pour illustrer la situation américaine: « La diffusion des quotidiens était de 53,829 millions d’exemplaires vendus chaque jour en 1950, contre 54,626 millions en 2004, alors que la population totale a augmenté de 131,2 millions dans la même période ! On est ainsi passé de 353 exemplaires vendus pour 1 000 habitants à 183 pour 1 000 à peine, soit une chute de 48,1 % ». 

On constate, depuis 1990, que les budgets des ménages voient leurs dépenses en presse et en livre diminué. 

Concernant le recul de la presse, ce sont les nouvelles tendances comportementales des générations actuelles qui y sont à l’origine, dans lesquelles les budgets sont  moins consacrés à la presse, par rapport au livre, pour lequel le budget a toujours été vu à la baisse. 

Malgré l’évolution, cette dernière n’a pas eu de répercussions concernant les couches socioprofessionnelles, car peu importe la catégorie, le budget consacré à la presse est le même. Les facteurs influant sur la variation de ce budget sont le niveau d’études, le sexe et la région. En France, en 2006, les ménages ont investit 6,9 milliards d’euros en journaux, et 3,5 milliards d’euros en livres. On remarque alors que pour les journaux et les livres, la progression est la même, et reste constante, mais bien en déclin si l’on devait reconsidérer la nature de toutes les dépenses des ménages. 

Dans ce sens, toujours en 2006, les ménages dépensent :

  • moins de 1 % pour les journaux et de magazines 
  • moins de 0,5 % pour les livres. 

Cette réduction des parts liées à la presse dans les dépenses ménagères remonte vers le début des années 1990 avec une diminution significative depuis 1970. 

La diminution est notée soit dans la limitation des quantités que les ménages acquièrent, soit dans les prix qui évoluent dans la hausse. En effet, en termes de prix, entre 1970 et 1980, la presse a vu son prix augmenté de façon régulière et constante, pour suivre la tendance de la société de consommation plus tard. 

Cette constance dans la progression affirme que la diminution des revenus des ménages pour la presse n’est pas attribuable, du moins de loin en totalité, à la progression des prix de la presse sur le marché.

 

  • Influence des générations 

 

La progression de la part de budget consacré à la presse, pour une génération définie, reste constante, dans laquelle les tendances d’achat, également sont restées stables. 

Cependant, la réduction du budget consacré à la presse va de paire avec la nouvelle génération : plus elle est jeune, plus les budgets se trouvent limités.  

Notamment, cette conception se matérialise comme suit :

  • Pour une personne née entre 1920 et 1939, la réduction est entre 0,9 % et 1,3 % 
  • Pour une personne née entre 1960 et 1979, elle est de 0,35 % à 0,55 % 
  • Pour la plus jeune génération, la réduction est de l’ordre de 0,3 %.

 Le recul du poids de la presse dans le budget moyen ne correspond donc pas à un recul général   mais plutôt à l’arrivée de nouvelles générations moins consommatrices de presse écrite que leurs aînées.

On observe une évolution en sens inverse pour le livre. En effet, on a constaté que l’arrivée des générations nouvelles a boosté le marché du livre, avec, en 2011, une part élevée de leur budget. 

Dansa ce sens, la part des livres, en 1985, revient à :

  • 0,5 % pour les générations 1940 à 1959 
  • 0,25 % pour celles 1900 et 1919. 

Cette variation est restée constante jusqu’en 1995, et tend à reculer actuellement. 

 

  • Les différences sociales 

 

Pour tout groupe social, et à toues les dates, le budget consacré à la presse s’en trouve obligatoirement réduit. L’exception à cette situation est celle des agriculteurs qui ont augmenté leurs dépenses en presse, augmentation évaluée, en 2006, à +38%. 

Concernant le livre, en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, le profil budgétaire est resté constant, dans sa globalité, malgré l’évolution  au cours du temps et les dissemblances entre les ménages sen termes de catégories. A cet effet, on peut  soulever les disparités suivantes :

  • Un ménage cadre (personne de référence) consacre un budget de l’ordre de 70% supérieur à la moyenne, en dépenses de livre,
  • Un ménage à la profession intermédiaire possède un budget de +10 % par rapport à la moyenne,
  • Les métiers de commerçants, et artisans ont un budget de 20% inférieur à la moyenne,
  • Le budget des ménages ouvriers est de 30 % à 40 % en dessous de la moyenne, plus faible pour les agriculteurs. 

Bien effectivement, outre la catégorie socioprofessionnelle, le niveau de vie des ménages est également à considérer quant à l’influence sur les dépenses de livres. 

En effet, les dépenses dépendent considérablement de l’origine sociale illustrée par la catégorie socioprofessionnelle des parents du sujet de référence. Dans ce sens: 

  • ceux issus de parents agriculteurs payent plus en faveur de la presse, contrairement au cas  des enfants de cadres et professions libérales et intermédiaires, 
  • les origines ouvrières offrent une part plus faible aux livres, contre une part plus élevée pour les enfants d’employés.

 

DEUXIEME PARTIE : LES CHANGEMENTS SURVENUS DANS LE MONDE DE LA PRESSE JOURNAL DEPUIS 10 ANS

 

Une nouvelle forme de presse vient confronter le presse écrite traditionnelle à une période de mutation profonde.

Les médias numériques et ses nouveaux supports font leur entrée sur le marché de la presse. 

Ainsi, accéder à l’information à travers les instruments mobiles, avec la technique de « transfert sur le numérique », devient désormais possible et recouvre une considérable partie dans les audiences des sites d’information. 

En outre, cette ère est marquée par un ralentissement de toute évolution, qu’elle soit technologique (nouveaux médias), ou écrite (traditionnelle).  

L’avènement des réseaux sociaux, notamment, suscite les doutes dans le sens de leur stratégie d’application quant à l’évolution des contenus, l’accessibilité aux utilisateurs, les ressources de ceux qui les entreprennent. A cet effet, l’abord d’une vision prospective est ardu, malgré sa nécessité. 

 

  1. Etat des lieux

 

1.1. Une évolution constante dans l’usage

 

Dans la transformation de l’utilisation de la presse, qui touche particulièrement la presse quotidienne, concerne :

  • l’impression : est de moins en moins utilisée,
  • le temps de lecture est réduit,
  • l’accès au quotidien s’en retrouve limité. 

A l’origine des transformations, on retrouve plusieurs facteurs, géographiques et sociaux, même si toutes les formes de presse ne sont pas concernées de façon identique. 

D’après l’Association mondiale des éditeurs de journaux, les pays industrialisés sont touchés de façon considérable par ce recul sensible de la diffusion de la presse, avec :

  • -5,18% de 2003 à 2007 aux Etats Unis, 
  • -5,83% en Europe, 
  • -2,52% au Japon

Cette dégradation se poursuit en 2009, aux Etats-Unis avec -6,4 %, -7,09% et – 10,6 % pour les trois premiers semestres. 

En France, les cas sont plus disparates, selon l’OJD et l’Audipresse, selon lesquels ce sont toutes les formes de presse qui sont déstabilisées, depuis 1990, à part les quotidiens économiques et sportifs. 

Concernant les quotidiens nationaux, une étude a fait ressortir les points suivants :

 

1960 1975 1994 2004 2009
Le Figaro 386 000 382 000 386 000 330 000 315 000
Le Monde 166 000 425 000 354 000 331 000 286 000
Parisien/Auj. 756 000 310 000 423 000 500 000 478 000
France Soir 1 115 000 633 000 203 000 62 000 76 000

 

Evolution de la diffusion de la presse quotidienne de 1960 à 2009

 

Source JM. Charon et OJD   

 

Quant à la presse quotidienne régionale, cette évolution atteint son point fort jusque dans les années 1980, avant de se fragiliser suite à l’avènement des dissimilitudes, selon les zones géographiques, les formes d’habitat, les contextes sociologiques et les stratégies. 

On observe ainsi le recul de la presse, en localité : 

  • dans les zones urbaines et suburbaines, 
  • dans les zones tertiaires. 

Inversement, les quotidiens semblent prendre plus d’ampleur dans les zones rurales.

Cette situation se confirme avec les années, l’effectif étant réduit en femmes, sur un public de moins en moins jeune.  

 

1980 2010 2010/1980 %
Villes métropoles
Progrès 367 200 208 600 -158 600 -43,19%
Provence 250 300 140 900 -109 400 -43,71%
Voix du Nord 379 500 268 700 -110 800 -29,20%
Economie de pointe
Dauphiné 332 300 233 000 -99 300 -29,88%
Dépêche du Midi 256 200 185 400 – 70 800 -27,63%
Sociologie traditionnelle
Ouest France 681 300 758 500 77 200 11,33%
Télégramme 168 400 203 500 35 100 20,84%

 

Evolution de la diffusion des quotidiens locaux de 1980 à 2010

 

Source : JM. Charon et OJD

 

Outre cette diffusion, on note également une baisse dans la pénétration des titres au niveau régional, notamment dans les grandes métropoles ou tout simplement dans les localités où la tendance économique est importante.

 

1968 1982 1990 2003
Urbanisés
Rhône 59,9 36,7 26,2 16,3
Bouches du Rhône 49,1 30,6 25,6 15,5
Nord 58,4 42,0 35,6 22,4
Traditionnels
Finistère 59,0 67,4 64,5 54,9
Côte d’Armor 54,3 55,7 56,2 48,9
Morbihan 54,0 54,3 53,5 45,5

 

Evolution de la pénétration : départements urbanisés / traditionnels (1968 / 2003 en %)

 

Source : Bureau d’Etude Ouest France et Jean-Marie CHARON

 

L’avènement des nouveaux médias concernent également la presse spécialisée et professionnelle. Cette dernière semble plus affectée par les nouvelles éditions et toutes les nouvelles formes de presse, et n’est pas à l’abri du recul de développement, baisse évaluée à un taux de 3,5 %. En effet, le web dépasse les impressions papier, depuis le début des années 1990. 

 

1.2. L’irrégularité dans la lecture 

 

La tendance s’est transformée de telle sorte que, dans la presse, les lecteurs ont changé leur rythme de lecture, de façon périodique, notamment à l’occasion d’actualités importantes ou à des rares moments, uniquement. 

Selon le Département des Etudes, de la Prospective et des Statistiques du Ministère de la culture et  de la communication, le repli de la presse, plus précisément de la lecture, renvoie à la diminution dans l’activité de lecture du journal mis en évidence entre 1973 et 2008, avec un pourcentage passé de 55% à 29 %. 

Pendant cette même période, l’activité du renoncement aux journaux prend de l’ampleur, avec un taux de 21%, augmentant jusqu’à 31%, la portion de lecteurs irréguliers ayant été de 22% d’abord, pour passer à 40%

La diminution concerne non seulement les lecteurs de presse irréguliers, mais aussi les lecteurs réguliers, notamment les jeunes âgés entre 15 et 29 ans, selon une estimation de 20% réduite à 10%. 

 

1973 1988 1997 2008
Tous les jours ou presque 55 43 36 29
Jamais ou pratiquement jamais 23 21 27 29

 

Fréquence de lecture d’un quotidien (en %)

 

Source : Olivier DONNAT

 

Selon toujours la même étude, la lecture gratuite ne concerne que 16% des jeunes de 15 à 13 ans, ceci illustre bien que le presse gratuite non plus n’a réussi à rattraper l’écart engendré par ce recul de la presse écrite. Pourtant, l’on a estimé que la presse gratuite constitue une part considérablement pesante sur celle payante, notamment chez la génération jeune. 

 

1.3. Le temps de lecture 

 

En termes de temps de lecture, malgré la rareté des chiffres disponibles sur d’éventuelles études menées à ce sujet, ceux que l’on évoque habituellement oriente vers une légère augmentation, notamment pour la presse quotidienne et la presse magazine. 

Par contre, selon e-Marketer, ce temps de lecture aurait régressé aux Etats-Unis. L’étude de ce cabinet met en avant l’accroissement de l’intérêt en faveur des medias numériques, au détriment de la lecture, et un léger rabais de la radio et de la télévision. Le temps global consacré aux médias, aux Etats-Unis, est de 10 heures par jour, estimation assez faible en rapport à la France, où la radio occupe une place essentielle. 

 

1.3.1. Les jeunes et la lecture

 

Parmi les jeunes de 15 à 29 ans, l’activité de « non-lecture » occupe une place importante dans les pratiques culturelles des Français. Cette non-lecture, en nette progression ces dix dernières années est passée de 30 à 42 %, la régularité dans la lecture étant devenue un phénomène non-conformiste dans 10% des cas. 

Dans la population jeune, c’est-à-dire âgé de 15 à 29 ans, la proportion des lecteurs est égale, qu’ils soient réguliers, occasionnels, gratuits ou payants, avec un pourcentage estimé à 16%. 

Cette progression avec l’âge de l’habitude de lecture reste constante jusqu’à 45 ans. 

Selon les éditeurs, cette tendance est attribuable au fait que la lecture régulière, notamment des journaux, se fait de plus ne plus de façon différée.

Ceci justifie alors la nécessité pour ces éditeurs de la conversion numérique de leur contenu, représentant le centre d’intérêt des jeunes de nos jours, et dans lequel la version papier semble être ciblée pour un public plus mature. 

Une seconde hypothèse serait, en termes de comportements intergénérationnels aux mêmes âges, dans lequel on a constaté que le niveau d’intérêt pour la lecture de la presse degré se réduit suivant que les générations ne se succèdent. 

A cet effet, il semble que le presse écrite, notamment son avenir, repose sur les lecteurs âgés, la taille des audiences reculant inévitablement. 

Tout ceci justifie ainsi la nécessité de développer le numérique au profit de la presse écrite, tout en offrant des impressions papiers, dont la diffusion serait de façon périodique et moins fréquente

 

1.3.2. Le cas de la presse magazine

 

En France, la lecture de la presse magazine concerne 59% des Français, ou plus précisément au moins un numéro sur deux, dans lequel le pourcentage des jeunes est élevé.

Chez les jeunes, la presse revêt deux familles importantes, au détriment de l’actualité :

  • la presse de télévision 
  • la presse people. 

Les femmes sont davantage plus intéressées la presse magazine que les hommes avec un pourcentage de 62%, dans un public qui ne se réitère que lorsque les dossiers  ne se renouvellent. 

Même chez les jeunes, cette tendance se voit déjà. En effet, depuis 2000, les capacités se voient réduites dans la presse télévision, au profit des presses spécialisées et fractionnées.

 

  1. Le recul publicitaire 

 

A l’origine du recul de la publicité depuis les années 200, on note deux situations : 

  • l’arrivée d’Internet a favorisé la suppression des impressions des petites annonces dans les quotidiens. En conséquence, les titres ont vu chuté leurs chiffres d’affaire, entre 2003 et 2007. Cette réalité est illustrée, en 2009, par la chute des chiffres d’affaires des petites annonces de 25,4 % pour la presse nationale et 17,1% pour les quotidiens régionaux.

Devant cette réalité, certains éditeurs ont su recourir à la création de sites spécifiques, pendant que d’autres ont enduré l’écroulement des valeurs. 

  • la publicité commerciale a pris place sur le devant de la scène publicitaire,  à cause de la pression relative à la baisse sur les tarifs. En effet, la crise économique mondiale a profité aux publicitaires internationaux qui ont bénéficié de considérables réductions de tarifs, qui se sont aggravées avec la venue des nouveaux médias numériques, concurrents redoutable. Ainsi, les placements nouveaux ne profitent pas à la presse, car ont tendant à avantager la télévision et le numérique

En 2009, les conséquences de la crise économique sur les recettes publicitaires sont de:

  • -11% pour la télévision,
  • -17,6% pour les quotidiens nationaux (PQN), 
  • -28,3% pour la presse gratuite.

En 2010, on note une rehausse, notamment pour :

  • la PQR  avec -4,3 %, 
  • la PQN avec +2,4% 
  • la presse magazine avec +2,6%.

 

2009 1er semestre 2010 Hypothèse 1 Hypothèse 2
Télévision -11% 12,80% 5,80% 7,70%
Radio -8,90% 7,60% 3,10% 3,00%
Presse -18,40% -3,50% -1,80%
PQN -17,60% 2,40% 1,90% 3,80%
PQR -10,20% -4,30% -6,30% -4,60%
Magazine -18,10% 2,60% 3,50% 5,40%
Presse Pro. -19,30% -4,80% -4,60% -2,80%
Gratuits 28,30% -5,70%
Internet (disp) -6,50% 9% 7,90% 10,70%

 

Hypothèse d’évolution du marché publicitaire

 

Source : IREP et France Publicité / JM. CHARON

 

A travers ce tableau, on peut construire deux hypothèses :

  • l’une, hypothèse de « consolidation » : repose sur l’affirmation qu’à la fin du premier semestre, les investissements finiront par se stabiliser, 
  • l’autre, hypothèse de « rattrapage » : poursuit les orientations du premier semestre. 

 

L’investissement publicitaire intégral, En France, représente 0,64% du PIB, contre 0,98% pour le Royaume-Uni, et 1,34 % pour les Etats-Unis. 

 

2.1. Les indicateurs 

 

Une des forces qui font les nouveaux médias est l’exploitation de la compréhension et de la perception du type d’utilisateur, visitant les sites. 

On évoque le concept de « visiteur unique » (VU), généralement employé dans la presse écrite. 

Toujours dans le numérique, la technique de la comptabilisation de l’audience par le dessin de l’activité de recherche du « clic » des utilisateurs est aussi exploitée, bien qu’elle ne sot que très relative. 

En France, les investissements publicitaires sur Internet ont atteint 960 millions d’euros en 2010, confirmant l’enjeu qualitatif de l’évaluation du profil et des commodités de l’Internaute. 

 

2.2. Ressources en baisse

 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les sites d’information ne constituent pas les ressources publicitaires les plus considérables. En fait, ce sont les sites commerciaux, les sites de services, les réseaux sociaux, les moteurs de recherche qui constituent les supports publicitaires les plus prisés, dont l’avantage, le plus important et source de succès,  est la possibilité de justifier l’accessibilité à un grand nombre, bien avant les fournisseurs. 

En outre, il y a également la question de la rémunération directe ou indirecte du renseignement par l’internaute. 

  1. Multiplication des supports technologiques

 

Une fois encore, l’avènement des médias numériques n’ont pas suffit à l’avancée technologique, les téléphones mobiles et les tablettes font aussi leur entrée.  Mais plus que les matériels, leurs fonctionnalités et leurs utilisations aussi évoluent. 

 

3.1. Le traitement de l’information

 

Dans le domaine du traitement de l’information, les outils et les modes connaissent aussi une évolution et une multiplication rapides, qui impliquent une perpétuelle surveillance par des personnels à type de journalistes, développeurs compétents, pour lesquels il s’avère également nécessaire de recourir à des formes de collaborations. 

A cet effet, il est utile de distinguer matériels et logiciels, dont les attributions sont définies par :

  • la facilitation de l’accès à l’information,
  • l’optimisation de l’information offerte au lecteur,
  • l’incorporation des contenus des réseaux sociaux.

Quant aux matériels, ils permettent :

  • la transformation dans les méthodes de travail, notamment des journalistes,
  • le développement de la coopération entre les professionnels, selon le « data journalism». 

Le développement de l’Internet ne fera qu’accroître la conception des différentes notions de web sémantique et de fait accru.

Aussi, les outils permettent d’intercepter photos et vidéos, et dont l’utilisation a été, quelque peu, remplacée par les contenus participatifs comme les réseaux sociaux et les méthodes de segmentation de l’information apportés par les nouveaux supports

 

3.2. L’impression numérique 

 

La séparation entre technologie et organisation est marquée par la maturité de l’impression, l’impression numérique qui a déjà existé dans le monde de la presse écrite, avec l’impression de journaux en petits ou grands volumes, quelque soit la forme.

C’est dans ce sens que s’inscrit la technologie de « jet d’encre », dans u souci de variation des contenus. Toutefois, les matériels disponibles pour la mise en application de ce type d’outils sont encore inadaptés, lents et chers, malgré la facilité de tirage d’un grand nombre d’édition. 

Elle est basée sur une chaîne partagée et délocalisée, pouvant approvisionner une ville de 50 000 un très grand nombre de population. 

Les avantages de l’impression numérique sont résumés comme suit :

  • absence de tout type de gaspillage, 
  • économie de frais de transport, 
  • exploitation des machines à d’autres usages, 
  • possibilité d’accès à un « journal personnalisé » : des publications distinctes pourront être pourvues selon le profil du lecteur. 

Toutefois, il est nécessaire de trouver une concordance entre les formes de presse quotidiennes et leur adaptation à cette technologie, qui trouble précisément les capacités des personnels de fabrication et leurs formalités d’utilisation.

 

  

  1. Les nouveaux modèles éditoriaux

 

Les anciens modèles d’édition étant bouleversés, est-il nécessaire d’en trouver de nouveaux, dans lesquels les attributions des équipes rédactionnelles dans leur esprit d’innovation et de création sont absolument à exploiter dans la recherche de complémentarité entre imprimé et numérique.  

L’enjeu réside dans la présentation de l’information ainsi que dans l’orientation dans le choix du ciblage du contenu, selon qu’il soit pour un public nouveau, jeune, ou pour un public fidèle, plus âgé.  

En termes d’organisation, l’équipe d’édition doit alors s’axer davantage sur les nouvelles pour le développement de la presse, et doit se centrer sur l’identité du titre et des objectifs fixés. 

Ceci nécessite pour l’impression de favoriser l’investigation et la recherche en termes d’impression. A cet effet, il devient important, dans la rédaction, de travailler sur le développement de l’information adapté selon le support justifiant la rétribution de celle-ci.

Qu’elle soit numérisée ou imprimée, l’intégration des rédactions peut être systématique dans la pratique quotidienne, en dépit des différences dans les moyens.  

Entre rédaction mesuré et homogène et besoins particuliers à la création de contenus selon les supports, la conciliation est compliquée. En effet, la rédaction, qu’elle soit assimilée ou consacrée, requiert un échange perpétuel, que ce soit en termes de lieu de rénovation pour :

  • l’échange de connaissances, 
  • la recherche de nouvelles formes de contenus, 
  • l’identification des besoins nécessaires au développement, 
  • l’expérimentation des participations intérieures et extérieures.  

Bon nombre de presses magazine ont eu recours à ce type de changement en intégrant des journalistes externes à la rédaction. 

 

  1. Un nouvel environnement concurrentiel 

 

5.1. Des mutations différentes selon les formes de presse 

 

Selon les formes de presse, la mutation diffère selon :

  • l’homogénéité des contenus, 
  • le public cible, 
  • les formes d’organisation, 
  • les structures d’entreprises. 

Les conséquences de ces mutations sont diverses et dépendent de l’aptitude d’adaptation des structures de presse.  

Notamment, la presse technique et professionnelle, comme la presse magazine possèdent des moyens de réalisation très flexibles, permettant de disposer d’un grand nombre de possibilités quant aux stratégies d’actions dans le développement et la spécialisation des contenus.  

Ce sont les nouvelles presses magazine, en 1995, qui adoptent en premier cette approche qui essaye d’articuler imprimé et web, tandis que les presses professionnelles optent pour le « tout web », notamment pour les dossiers informatique et télécommunications, la segmentation du public constituant un élément important des supports.

Par rapport aux autres quotidiens, ces titres sont plus émancipés concernant :

  • les structures de fabrication, 
  • les modes de distribution. 

Ainsi, l’entrée du numérique n’ébranlerait pas ce système. Toutefois, il faudrait considérer la relativisation du degré d’autonomie des magazines, particulièrement dans la perspective de disparition des quotidiens du système de diffusion.  Quant à la presse professionnelle et à la presse magazine, les difficultés résident dans la durée de traitement de l’information et les modes d’impression, qui peuvent avoisiner ceux du numérique. Les entités communicatives qui en font partie dépendent de départements particuliers voués spécifiquement à l’activité numériques, quelque soit le support. C’est ici que les « pure players » entrent en jeu, chargés du numérique dans le groupe.

Quant à la presse quotidienne, le nombre d’information renvoyant aux processus de traitement, illustre la dimension considérable de l’industrie, qui persiste donc dans le système de rédaction et l’impression.

Quant à la sous-traitance, elle est bien indépendante de l’édition et l’impression, dans lesquelles elle n’interfère pas avec la médiation de ces derniers. 

 

5.2. Les conditions de l’innovation

 

Le souci auquel la question de l’innovation renvoie reste toujours sa standardisation par rapport au personnel et aux structures, quelle que soit la forme de presse. En effet, il est primordial de vouloir cerner les démarches pour aller dans ce sens, en particulier, devant la concurrence qui fait rage. C’est dans cet esprit que les « labs » ont été développé, abordant le public, en termes de connaissance et de surveillance, ainsi que l’expérimentation. En réalité, il s’agit de plateformes d’échange entre professionnels concernant des thèmes se rapportant aux expériences, par exemple.

En outre, il y a également la gestion des profils de ceux qui peuvent transmettre et répandre les idées et les informations aux équipes rédactionnelles.

 

TROISIEME PARTIE : LA PRESSE ET LE NUMERIQUE

 

Comparer la presse au numérique est une situation complexe, au vu de l’évolution perpétuelle de la situation. D’autant plus que, en France, l’influence du numérique soit aussi complexe à jauger, notamment avec les déficits d’ordre structurels dont la presse est victime, notamment dans la fabrication et la diffusion. En effet, la modernisation de la presse hésite dans son développement, en France, avec la diversification perpétuelle des cultures.

Avec cela, l’évènement du numérique chamboulent la presse, dans toutes ses formes, que ce soit économiquement parlant, que dans l’organisation générale, les intégrations structurelles et les contenus. 

Dans sa globalité, ce chamboulement est négatif, l’étendue et le rythme dépendant de l’aptitude des éditeurs dans l’adaptation au phénomène. D’où le concept de réinvention obligatoire de la presse. 

Face à cette situation, certains groupes ont choisi l’investissement dans le numérique, pour revaloriser les stratégies de développement à travers les sites d’informations. A l’origine de ce comportement, il faut relever divers facteurs:

  • L’amplification du phénomène de la gratuité, une des sources de perte de la presse, dont le phénomène d’adaptation consistait en la multiplication d’éditions nouvelles et gratuites, malgré l’impact économique que cela a pu avoir. 
  • Le perpétuel accroissement de l’audience du numérique, malgré les doutes qui planent quant à leur pertinence.
  • La venue d’acteurs nouveaux qui sont professionnalisés dans le travail axé sur le client, notamment sur l’accessibilité. 

La période 2005-2006 représentent les années les plus importantes pour la presse avec le succès continuel du numérique et le recul sans fin de la presse. En effet, selon le baromètre de Médiamétrie en 2006: 

  • 28,6 millions de Français, âgés de 11 ans et plus, disposent d’une connexion Internet à domicile, 
  • L’audience a augmenté de 17,8% entre Janvier et Décembre 2006.

Malgré un début d’émergence de « l’effet numérique », jusque là, la presse est financièrement stable, du moins dans les Etats Européens. 

 

  1. Le numérique : source de changements 

 

Jusqu’au jour d’aujourd’hui, l’évènement d’un média n’a jamais contribué à la suppression d’un autre, mais plutôt a remis en cause les acquis de ce dernier, d’où la diminution de valeur, notamment économique, jusqu’à l’abandon de certaines activités. 

Cet impact est spécialement important pour la presse, vu la panoplie de possibilités que le numérique offre, et l’obligeant à considérer particulièrement les forces de cette nouvelle concurrence. 

 

1.1. L’impact du numérique sur la presse

 

L’étude de cet impact concerne à la fois l’utilisation de la presse et son contenu, en rapport avec les dispositifs novateurs améliorés par la technologie du net.

 

  • Réduction du temps de lecture 

 

Selon Médiamétrie, le temps moyen voué à Internet, en 2006, équivaut à une journée par mois (24h), quatre fois plus qu’en 2002, sur un taux de la population estimé à 72% pratiquant au moins une activité multimédia.

Cette tendance confirme bien l’impact croissant du numérique sur la population générale et leur choix de consommation, faisant d’Internet un média en tant que tel, dans les contenus et la diffusion lui sont propres. 

Ceci le place directement dans la concurrence avec les médias déjà existants. Bruno PATINO affirme d’ailleurs que « la vie des médias, dès l’apparition du journal moderne au milieu du 20ème siècle, est une lutte sans merci pour capter l’attention de l’audience ».

A cet effet, malgré l’augmentation significative du temps observé aux médias, en Franc, attribuable surtout à la diminution du temps de travail, le déploiement d’Internet s’effectue obligatoirement au détriment des médias classiques. 

Dans ce sens, d’après une enquête du Pew Research Center aux Etats-Unis :

  • le taux des lecteurs de journaux est passé de 49 % en 1994 à 40 % en 2006,
  • le taux des lecteurs de magazines est passé de 33 % en 1994 à 24 % en 2006
  • les internautes sont passés de 4 % à 53 %

En Europe, une enquête menée en 2003 a montré que :

  • Internet représente 10 % de la consommation de médias, 
  • contre 13 % pour les journaux,
  • et 8 % pour les magazines

Bien que es chiffres soient anciens, ils montrent déjà la tendance approximative entre la consommation horaire de la population pour Internet et pour le journal. Et dans le courant de cette évolution, la fragmentation de l’audience commence à se discerner en faveur d’Internet et des supports numériques, qui privilégient une importante personnalisation de l’utilisation.

Cette modification est attribuable à la multiplication des supports et à leurs offres, pour n’en laisser qu’une once de fidélité à la presse de la part de ses lecteurs réguliers. La tendance d’achat en baisse est aussi valable pour les magazines. 

Ce sont les générations nouvelles qui sont plus tentées par le numérique. En effet, elles sont appelées les « autochtones de l’Internet »énoncé par Rupert MURDOCH pour parler de ces jeunes qui vivent dans un monde où l’absence d’Internet serait inimaginable, et les seules ressources seraient le numérique.

Toujours selon le Pew Research Center, aux Etats-Unis en 2006 :

  • les 18-29 ans, représentaient 24 % 
  • les 50-64 ans étaient de 47 % 
  • et les plus de 65 ans de 58 %. 

La tendance serait à peu près la même en France, avec un pic important pour les 11-25 ans concernant l’intérêt porté aux nouveaux médias numériques contre un certain détachement de la presse écrite. Ceci traduit un décalage intergénérationnel considérable, source de déstabilisation à l’égard de la presse écrite. 

 

  • La perte du monopole de l’information de la presse 

 

Outre la réduction du temps consacré à la presse, le numérique remet également en cause un bon nombre des fonctionnalités de la presse. 

Parmi ses fonctions, celle de l’information est la première remise en cause. En effet, le pôle information constitue un domaine de prédilection pour la presse, spécialisée dans la recherche, l’exploration, l’investigation et l’analyse, en s’assurant de fournir l’information la plus pertinente et la plus récente. 

Une fois encore, Internet renverse cette tendance. En effet, la facilité qu’offre Internet avec l’absence de contrainte de pagination, par exemple, contribue à offrir aux internautes une information de qualité mais surtout spontanée et instantanée, tout en  étant actualisée dans le temps.

Cette absence de contrainte concerne aussi les soucis de délai dans la fréquence de parution, par exemple, ou encore de diffusion. A cet effet, la distribution de l’information est immédiate sur les réseaux et mise à jour en fonction de l’actualité. 

Face à cette réalité, suivre les évènements « à chaud » par le recours à l’achat d’un quotidien est sérieusement remis en cause. 

En réaction à cela, les quotidiens, ont eux aussi, choisi l’entrée dans l’univers du numérique, par la multiplication des offres en ligne. 

Outre l’information elle-même, une des offres les plus attractives d’Internet est la possibilité d’avoir accès à des données brutes, comme s’informer su culturelles dans une ville précise, par exemple. 

Dans ce sens, le recul de la presse, particulièrement la presse spécialisée technique et professionnelle, s’explique bien. En effet, cette catégorie de presse a, elle aussi, choisi le mode numérique et a enregistré un recul estimé à 38% de 1990 à 2004. 

 

  1. Les usages spécifiques à Internet

 

L’interactivité représente sans doute le plus gros avantage d’Internet, permettant d’accéder à des possibilités d’échanges et de communication personnelle. Cette différence d’usage offre la possibilité à l’internaute de réagir et de participer, qui passe donc d’une attitude passive à une perspective d’action pour devenir lui-même acteur et producteur. 

Ceci explique la multiplicité du nombre de sites, notamment de blogs, sites web, réseaux sociaux, et l’augmentation très considérable de leurs audiences. 

L’essence d’Internet réside dans cette raison participative, développée encore plus avec l’avènement du Web 2.0 et des supports favorisant  l’accès au média via Internet. 

Avec cette nouvelle tendance, l’internaute a la possibilité d’effectuer sa propre modification de pages, accéder aux sites communautaires et de partage, tels Dailymotion ou  encore YouTube, dans lesquels l’internaute est considéré comme le propre producteur du contenu, sans passer par l’intermédiaire d’un journaliste. 

En outre, la possibilité d’organisation et de hiérarchisation de l’information revient également à Internet. Ce qui dépouille la presse de ses principales attributions. 

En effet, avec le Web 2.0, l’internaute est libre dans ses choix d’informations, et n’est plus restreint par l’ordre éditorial.  

Ainsi, l’achat de la version écrite représente, pour le lecteur, l’accès à un produit fini dans lequel il n’a pas participé et ne pourra pas en changer les directives selon ses propres aspirations, contrairement à Internet.

Ceci illustre parfaitement le degré et le potentiel concurrentiel d’Internet face à la presse écrite. 

 

QUATRIEME PARTIE : AVENIR DE LA PRESSE : LE NUMERIQUE, UNE CARTE A JOUER

 

Selon ce que l’on a vu précédemment, il peut sembler que l’avenir de la presse écrite soit véritablement compromis, et que la déclaration de Philip Meyer selon que « le déclin des journaux est inéluctable et que ceux-ci auront complètement disparu à l’horizon des années 2040 » soit vraie.

Toutefois, tout est possible. En effet, il faudrait prendre en compte les nombreuses révolutions auxquelles on assiste actuellement, notamment dans le domaine de la presse, et les juger aptes à rehausser ce déclin éventuel de la presse. 

Dans cette logique d’idée, peu importe les formes de presse, et les pays concernés, l’édition et la diffusion des répliques de journaux connaissent une évolution considérable et qui ne cessent de se développer. Par ailleurs, juste d’après cette réalité, Internet et tout nouveau média numérique semblent bien aller dans le sens de la presse, qui y retrouve de nouvelles opportunités de renouveau et de création, favorables à son développement. Dans ce sens, et selon les parties que l’on aura à développer plus tard, il se trouve que les sociétés de presse comme les titres des périodiques illustrent leur investissement dans ce domaine technologique. Certains même commencent à connaître leur part de succès auprès d’Internet.

Ce revirement de situation semble, cependant, difficile à cerner, surtout avec les doutes et les incertitudes qui se circulent autour des éventualités et des perspectives d’avenir concernant les tendances économiques, et peut renvoyer à un sentiment de partir à la découverte de l’inconnu, avec tout ce qu’il a de risques et d’opportunités. 

 

  1. Réseaux numériques et présence de la presse française 

 

Alors qu’Internet marque son territoire au détriment de la presse écrite, les périodiques ont, eux aussi, vers le milieu des années 1990, commencé leur entrée dans le monde du numérique, dans lequel Internet représente le concurrent invincible. A partir de ce moment, cette entrée au sein de l’univers du numérique a été renforcée à travers des contenances plus dissemblables et inédites en rapport avec la publication du papier.

Malgré les diverses formes stratégiques de développement qu’Internet peut recouvrir, le nombre de titres qui ont rejoint le numérique n’a cessé d’augmenter depuis. 

 

1.1. Entre présence imposante et retard préoccupant 

 

Presque tout le corps constituant la presse française s’est établit sur Internet. 

En effet, tous les titres qui figurent dans la presse quotidienne nationale possèdent un site et offrent des articles à découvrir en ligne, malgré la diversification des sites et de la variation de leurs contenus, et d’un site à un autre. 

Toutefois, sur le net, le sommaire du magazine papier uniquement est représenté. En théorie, il s’agit, pour une première étape, de recopier le contenu des articles, y compris les photographies, pour les numériser sur le net. Cette situation renvoie immédiatement à l’idée de cannibalisme du périodique papier par la version numérisée, en particulier si le contenu est gratuit sur la toile.

Dans ce sens, plutôt que de vendre une édition papier, bon nombre de titres proposent à leurs lecteurs d’acheter la version numérique du contenu de leurs périodiques sous format PDF ou similaire, mais qui reproduit la forme de l’édition papier, avec des sélections additionnelles en sus. 

La plupart des quotidiens nationaux optent pour ce choix de diffusion, contrairement aux quotidiens régionaux. 

Ainsi, la première étape de l’accès au numérique est constituée par la reprise du contenu des titres de presse sur le net. Outre le contenu de l’édition papier, il est de rigueur, pour plusieurs titres, d’offrir des options réalisées particulièrement pour le contenu numérique qui offrent une représentation progressive de ce qui est accessible en ligne. 

A cet effet, la rédaction numérique semble être la prolongation logique de l’édition papier offerte par les titres. 

Aussi, sur le site, les articles se voient être supplémentés et améliorés, de manière fréquente, soit par des infographies particulières, soit par des documentations sous formes de documents ou de liens trop importants pour accompagner l’édition papier. 

Bon nombre de sites des quotidiens ou des magazines d’information politique et générale offrent également la potentialité de découvrir toute une liste d’agences de presse à leurs internautes. 

Ces techniques de diffusion constituent la base de la stratégie de diffusion des titres en ligne, technique déjà utilisée vers le début du 21ème siècle. A partir de cette date,  la situation a beaucoup évolué, dans en terme technique comme en terme financier. En effet, beaucoup de sites ont connu un succès considérable, et cela par deux moyens :

  •  l’intégration de contenus multimédias 
  • et le développement du Web 2.0, qui incluse la participation des internautes, via leur intégration de contenus produits.

Il est clair que la forme écrite reste, pour les sites de presse, le presse support de diffusion, mais l’image et le son, débutent, eux aussi, à prendre place dans l’industrie de la presse. 

Toutefois, selon les types de titres, même dans la même catégorie, le cas varie: 

  • la presse quotidienne nationale opte pour l’utilisation de l’image (vidéo),
  • tandis que la presse régionale et la presse magazine utilisent le son.

En parlant de son, il existe même des sites qui offrent la possibilité d’accéder à des articles écrits sous forme audio, ou encore d’accéder à des entretiens ou interviews vie les podcasts. 

Des titres tels que Le Monde, Libération ou La dépêche du Midi, pour exploiter le son au maximum,  consacrent des blogs dédiés singulièrement à la diffusion audio. Ceci marque la particularité d’innovation parmi les offres de diffusion par a création de web radio. 

En termes d’offres, elle est plus importante pour la vidéo, par rapport au son, malgré la rareté des aptitudes vidéo développées parmi les titres. Ceci explique le fait que les titres fassent recours à des prestataires qui leurs sont externes, notamment les agences de presse, comme l’AFP pour Le Monde, et les blogs d’information vidéo en ligne, tels Zoom.in prestataire pour Le Figaro et Femme actuelle, entre autres. 

A part les agences de presse et les blogs, certaines chaînes de télévision possèdent également ce type d’offre, notamment en matière de prestation vidéo. C’est le cas, entre autres de TF1 prestataire auprès de nombreux sites qui figurent parmi les quotidiens régionaux, mais aussi les chaînes régionales, pouvant, dans certains cas, appartenir au groupe détenant l’édition papier et le site. 

Et pour aller plus loin, des sites de presse, entre autres Echos, ont lancé la production vidéo, en plus de leur chaîne de télévision, ou encore la télévision en ligne, lancé par le magazine People. 

Il paraît ainsi évident que le multimédia occupe une place très considérable dans le monde de la presse, ne serait-ce qu’en évaluant l’évolution progressive de la part de la vidéo.

Ainsi, il est désormais insuffisant, pour les entreprises de presse, de se fier uniquement sur leur potentiel écrit, et sont obligés de s’améliorer, voire de se réinventer, dans la recherche et l’exploitation des compétences quant l’utilisation du multimédia à l’égard de leurs internautes. 

On a pu voir précédemment l’utilisation des formes écrites, imagées, ou encore sous forme de son des contenus par les titres. Actuellement, la tendance va, pour la plupart des sites de presse, vers l’usage du Web 2.0 dans un but de développement de la relation avec l’internaute. Il s’agit, entre autres, de :

  • personnalisation des informations consultées, 
  • mise en valeur des contenus générés par les internautes, interactivité… 

Cette exploitation des capacités interactives d’Internet paraissent plus évidentes pour les quotidiens nationaux, dont le statut d’utilisation est en avance par rapport aux autres titres, notamment régionaux, qui sont également actifs, pour certains. 

On distingue ainsi :

  • une première catégorie de services : se charge de l’information des internautes concernant les actualités les plus récentes et leurs développements, dont l’existence de nouvelles offres disponibles en ligne. Cette catégorie concerne les RSS qui contribuent à l’encouragement du lecteur à avoir constamment recours au site pour leurs recherches d’informations, à titre de presse ; ce qui aura pour effet d’influer sur le nombre d’audience du site, notamment en le rehaussant. Ce sont les quotidiens nationaux qui sont le plus concernés par ce type d’activités sur leurs sites. 
  • une deuxième catégorie de services : favorise l’interaction entre le site et l’internaute en incitant sa participation et sa contribution à la vie du site et à sa construction, notamment en faisant part de son avis. En effet, le blog constitue le plus complet des outils d’interactivité qui confère à l’internaute de pouvoir s’exprimer à travers des commentaires accessibles au large public, même concernant des contenus qui peuvent se révéler privés dans leur accessibilité. En outre, les blogs favorisent la réduction, pour les rédacteurs et les journalistes, des artifices inéluctables à un titre de presse, et pouvoir, ainsi, avoir accès à une plus grande autonomie dans leur manœuvre et dans leur interaction avec les lecteurs, notamment en termes de débats.

De manière générale, les sites de presse française ont adopté la politique des blogs, avec notamment: 

  • 50% des sites de la presse quotidienne nationale, 
  • 48 % des sites de la presse régionale, 
  • et 40% des sites de la presse magazine. 

Dans ce sens, des titres de la presse, tels que Libération et Le Monde ou encore Le nouvel observateur, ont axé leur politique de diffusion sur le développement des blogs, issus des journalistes comme des lecteurs eux-mêmes, en nombres importants et témoignant de leur avancée, au niveau de leurs sites. Le phénomène de « blogosphère » fait alors son entrée et circule de façon très courante autour des sites.

A travers ces structures, le journal offre au lecteur une position clé, car il devient acteur du média et de contenu (sondages, forums, chats, …). 

A cet effet, l’utilisation du forum est très répandue, avec :

  • 75 % de la presse nationale, 
  • 48 % de la presse régionale, 
  • 54 % de la presse magazine.

Les sondages sont utilisés par :

  • 50 % de la presse nationale, 
  • 48 % de la presse régionale, 
  • 38 % de la presse magazine. 

Le système de chats est moins utilisé par la presse journal, soit :

  • 42 % de la presse nationale, 
  • 9 % de la presse régionale, 
  • 16 % de la presse magazine.

Par rapport aux autres pays, certaines fonctionnalités du Web 2.0 n’ont pas été encore  en France, notamment l’alternative de personnalisation des contenus et interfaces sur le net, pour que l’internaute puisse les faire correspondre à ses propres intérêts. 

En outre, il existe aussi, plus que la modification du contenu, la capacité pour l’internaute de pouvoir les développer, qui consiste de contribuer à l’élaboration en ligne du journal à l’aide des contenus mêmes disponibles en ligne. Cette option aussi n’est pas encore exploitée par la presse française. 

 

1.2. Situation de l’offre d’information en ligne

 

Selon une étude effectuée concernant l’audience des sites d’information en France, en 2006, la place de sites Internet français ne se situe qu’à la quarantième place des moteurs de recherche, notamment le site du Monde, avec uniquement 2,1 millions visiteurs. Ceci illustre bien l’importance qu’accorde la presse française à Internet. 

Même si on retrouve les concurrents directs de ce site dans les premiers résultats de recherche, la discrétion de la presse française par rapport à Internet ne relève pas de l’insensé car, de toutes les façons, l’information ne représente qu’une des nombreuses options que le net offre. 

Par contre, en termes de sites d’informations, il faut reconnaître que les essais d’intégration de la presse française sont en train de réussir, car, en 2006, sur les dix premiers sites les plus consultés, plus de la moitié relève de l’édition des entreprises de presse :en termes de VU, le Monde dépasse les plus grands agrégateurs d’information, comme Yahoo Actualités et Google Actualités.

Cette situation est aussi commune aux autres pays, comme les Etats-Unis, où trois sites dominent: MSNBC.com, CNN.com et Yahoo.com suivis par Google, AOL et FoxNews

 

1.3. La promotion des marques et la diversification des contenus

 

Les médias numériques représentent, ainsi, un levier d’action considérable dans le développement des entreprises de presse, qui choisissent de se centrer sur l’affirmation de leurs marques et la multimédiatisation des contenus. 

La mise en place de ces processus stratégiques engage pour la presse:

  • la mise en évidence des marques, 
  • la sensibilisation aux valeurs véhiculées 
  • l’attrait de la fidélité des lecteurs. 

Dans ce sens, le but des éditeurs réside dans la transmission de la notion de contiguïté de la presse avec ses clients, de la version papier à la version numérique. Tel est le rôle de la marque, apporter une garantie et une attraction de la presse à travers de nouveaux contenus qui la rapprochent de ses lecteurs. 

Ceci permet à la presse de valoriser la presse via Internet, « dévoreur de contenus », quant à l’aptitude dans la genèse des contenus plus attractifs par l’assurance quant à la qualité de l’information. 

Il apparaît ici un point sur lequel la presse peut acter dans sa tentative de réinvention, à travers le numérique. 

Dans ce sens, l’information locale s’avère être un autre point de prédilection future pour la presse écrite régionale ou départementale dont la limitation du territoire peut influencer sur la surface de diffusion, mais que l’on peut exploiter en termes de précision et de fréquences de diffusion, surtout que l’information locale constitue un important contenu dans les médias. 

Pour aller plus loin, d’autres choisissent l’intégration directe dans les médias audiovisuels. C’est le cas des quotidiens régionaux possesseurs de chaînes de télévision ou de radios locales. 

Toujours en termes de développement sur le net, les petites annonces, déjà très courantes dans les éditions papier, sont sources de développement, qui concernent, à part les annonces habituelles, les annonces légales, qui portent sur les marchés publics par exemple. 

D’autre part, le commerce électronique fait également son entrée avec tout ce processus de développement. Le commerce électronique consiste à offrir à l’internaute des produits créés par l’entreprise de presse qui renvoient instantanément au titre.  A titre d’exemple, il s’agit de  des contenus et des produits extérieurs mais sous l’égide du titre (boutique en ligne, services de tout genre, …).

 

  1. Difficulté  de pérennisation financière

 

Avec la venue du numérique, les entreprises de presse ont pu étendre la diffusion de leurs contenus en version papier. Depuis qu’Internet a été reconnu comme un média à part entière, toutes les caractéristiques des médias y sont représentées, avec des options améliorées en plus.

A cet effet, l’idée dématérialisée de vente du journal a été abandonnée. Toutefois, si les entreprises de presse ont su réagir face à cette évolution, les doutes persistent quant à la viabilité et à la pérennisation des activités numériques, surtout en connaissance de ce que représentent leurs concurrents.

 

2.1. Processus de rentabilisation du coût de l’information numérique 

 

Sur les activités numériques de la presse écrite, quelques unes sont fructueuses et sources de bénéfices. Toutefois, par rapport au chiffre d’affaire des entreprises de presse, la part de l’activité numérique reste négligeable. En effet, la question qui se pose concerne l’es capacités d’adaptation des entreprises dans la pérennisation profit à l’aide du numérique, surtout que les différents modèles économiques utilisés actuellement ne sont pas encore établies totalement.

En premier lieu, le déploiement sur les nouveaux réseaux implique d’investir de façon supplémentaire, de façon à ce que même si le numérique admet indubitablement une diminution des coûts attribuables à la distribution, ceux nécessaires au lancement et à l’entretien d’un site sont très considérables. 

Ensuite, il est aussi à considérer l’évolution des outils et des méthodes, permettant de faire la transition entre marketing de distribution et un marketing d’audience, dans le but est de renouveler perpétuellement le site afin de rehausser l’audience globale. Ceci s’avère inéluctable du fait que l’audience sur Internet est assez ouverte. Ainsi, est-il nécessaire de suivre régulièrement l’évolution dans le référencement du site. Aussi, outre la gestion des contenus, cette activité génère également des coûts importants, en rapport avec l’achat des mots-clés contribuant à la visibilité dans les moteurs de recherche, dans un but de marketing relationnel et commercial.

Toutefois, la seule reprise des contenus existants ne représentent qu’une infime partie de ce qui est proposé en ligne, la requête de contenus originaux tendant à s’accentuer avec le développement du Web 2.0.  

Ceci signifie que les alliances entre papier et numérique semblent moins imposantes que ce qui a été prévu. Il faudra donc que les entreprises de presse investissent dans la rédaction sur le contenu numérique, à travers la mise en place d’une équipe rédactionnelle professionnelle qui saurait adapter papier et numérique.

En un mot, la réduction des recettes des entreprises de presse dans leur convertissement au numérique est résumé par ces points :

  • l’infinie étendue de l’espace publicitaire, sans contrainte particulière,
  • le manque d’attention réelle des internautes à Internet en à celle des lecteurs à leurs journaux, attribuable à la trop grande profusion d’informations, notamment sur une même page, contribuant « multitasking », ou capacité de faire autre chose en parallèle avec l’activité sur le net,
  • les « fraudes au clic » qui renvoient au doute concernant la réelle portée des bandes publicitaires.

Ces points évoquent le doute concernant la rentabilité économique du développement numérique de la presse, surtout lorsqu’elle est associée à l’importante concentration publicitaire. En effet, l’achat de mots-clés auprès des moteurs de recherche constitue une partie importante des dépenses publicitaires. Toutefois, la conséquence de ceci doit être minimisée car les petits annonceurs n’ont pas commercialisé de publicité sur les sites de médias. 

Concernant les offres au public, l’aptitude des sites de presse dans l’incitation  des  internautes concernant l’accès à certains contenus s’avère aujourd’hui très douteux. D’autant plus que la promotion des contenus et de services payants proposés peuvent être gratuite chez d’autres. 

A cet effet, de nombreuses équations irrésolues persistent encore en termes de capacité d’aptitude des entreprises de presse, dans la genèse de bénéfices et de pérennisation de développement à partir du numérique, en comparaison de l’édition papier, dans laquelle les coûts sont fixes et fiables. 

 

2.2. Les nouvelles concurrences

 

Tout ce qui a décrit ci-dessus nous aide çà comprendre et cerner l’enjeu concurrentiel auquel les sites de presse sont confrontés. En effet, dans un même pays, l’audience n’est pas totale, malgré une position très favorable. 

La nature de cette concurrence est variable et regroupe : 

  • les portails généralistes, 
  • les moteurs de recherche agrégateurs, 
  • les « pure players » spécialisés dans le service et l’édition de contenus,
  • les sites non commerciaux.

Hormis ces acteurs suscités, les sites des autres médias d’information font également partie des concurrents des sites de presse, malgré le fait qu’ils n’occupent qu’une petite place  dans le domaine de l’information en ligne: en effet, parmi les 40 sites les plus visités, aucune radio ne figure et seulement  2 télévisions nationales en font partie. 

Cependant, il ne faut pas minimiser la situation pour autant, car elle n’est pas définitive et peut évoluer significativement selon que les médias concernés optent pour l’investissement massif en faveur de leur développement dans le numérique. 

En effet, plusieurs facteurs sont à l’origine de la potentialité concurrentielle de ces médias :

  • au même titre que la presse, on reconnaît à la télévision et à la radio une image de marque et une vraisemblance crédible,
  • l’accès à ces médias est entièrement gratuit, contrairement à la presse, 
  • les émissions peuvent être accessibles en direct. 

Ainsi, la concurrence fait rage et émerge de partout dans le secteur d’activité propre à la presse écrite. Bien que le niveau de menace ne soit pas le même, le risque existe bien et va en grandissant. 

L’objet de la concurrence réside principalement dans l’adéquation du contenu, l’actualisation des contenus, la diversification et l’orientation multimédia. 

 

  1. De nouveaux risques et de nouveaux enjeux 

 

3.1. La question du pluralisme est renouvelée sur les réseaux numériques

L’encadrement juridique de la presse, en France, repose sur la défense de la diversité des avis et de leur disposition à révéler leurs conceptions, base de toute démocratie, et  le fait que la progression des règles économiques de marché est insuffisante à la garantie du pluralisme. 

A cet effet, le pluralisme a été admis: « en effet, la libre communication des pensées et des opinions, garantie par l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, ne serait pas effective si le public auquel s’adressent ces quotidiens n’était pas à même de disposer d’un nombre suffisant de publications de tendances et de caractères différents ; (…) l’objectif à réaliser est que les lecteurs qui sont au nombre des destinataires essentiels de la liberté proclamée par l’article 11 de la Déclaration de 1789 soient à même d’exercer leur libre choix sans que ni les intérêts privés ni les pouvoirs publics puissent y substituer leurs propres décisions ni qu’on puisse en faire les objets d’un marché.

Ainsi faut-il primer et véhiculer la notion de valeur constitutionnelle qui repose sur le fait que l’accès des médias à la population doit être assuré. Cette problématique est tout autre sur Internet, ou l’on assiste à une situation d’affluence de l’information. 

En effet, à l’opposé de l’édition papier, les contraintes juridiques et techniques sont réduites et l’infrastructure nécessaire à la création d’un site Internet n’est pas aussi considérable : un ordinateur, des logiciels adéquats et une connexion à Internet suffisent pour surfer sur le réseau, et partager des idées. 

Toutefois, il est nécessaire de justifier d’un certain esprit de technicité, car être en ligne est insuffisant pour la visibilité, connaissant l’affluence des informations et la masse de données disponibles. Ceci justifie la requête aux moteurs de recherche, pouvant être décisif dans l’aide à l’internaute.

Ainsi, cette question de la diversité ne constitue pas une contrainte dans l’accès à l’information disponible continuellement en ligne. Ce qui fait que l’enjeu est ailleurs, dans la qualité de l’information en ligne. 

Une fois encore, cela renvoie à la viabilité des informations recueillies sur le net, selon qu’elles aient été vérifiées, et traitées selon un système éditorial basé sur le foisonnement et l’embrouillement dans les contenus, et dans lesquels les sources et les méthodes de production sont habituellement inexploitées. Ceci s’oppose aux médias traditionnels qui se sont basés sur des normes de  déontologie. 

En un mot, l’internaute fait désormais face à une affluence de données, dont la source est souvent inconnue, attribuable au manque d’exploration claire et obligatoire, essentiel dans le processus rédactionnel de la presse écrite, et dont la reproduction et la multitude ne peut que proliférer des troubles à type de confusion.

Selon Antoine de TARLE, « le vrai danger réside dans la confusion entre tes textes et des images qui circulent sans limites et hors de tout contexte sur des sites comme Myspace ou Youtube et l’information réelle sur des faits avérés. En matière d’information, il n’existe pas de demi ou de quart de vérité mais des faits vérifiés ou erronés».

En matière d’information de la population et de caractère qualitatif des propos démocratiques, l’enjeu et le défi concernant la presse réside dans la capacité à transférer la version éditoriale de la presse sur le numérique, dans lequel les manœuvres d’attention et de contrôle sont étroites. 

 

3.2. L’e-paper 

 

Après Internet et les nouveaux médias numériques, une autre invention technologique vient s’ajouter à liste des concurrents de la presse dans le contenu, ainsi que les stabilités économiques traditionnelles.

L’e-paper, aussi appelé papier électronique, permet d’attribuer  aux supports numériques les fonctionnalités et les spécificités du papier. Il se présente sous la forme d’un boîtier plat ou d’une tablette. 

L’avantage du papier électronique est représenté par le reflet de la lumière, semblable au papier conventionnel, à l’opposé l’écran d’ordinateur rétro-éclairé. Ceci lui confère la possibilité de garder l’éclairage naturel d’une image sans besoin d’alimentation supplémentaire. 

En outre, l’e-paper est léger et maniable si on le compare à un grand écran d’ordinateur. Ceci offre donc au lecteur, à la fois une aisance de lecture, comme si le lecteur avait à faire à une version imprimée traditionnelle tout en disposant de nouvelles fonctionnalités lors de la lecture, apportées par le numérique. 

En réalité, l’arrivée du papier électronique n’est pas récente, cependant son utilisation ne augmente avec mais l’avènement des livres électroniques ou e-book vers les années 2000, depuis lesquelles elle a été réformée, grâce à la version en couleurs, l’élévation des facultés de stockage et la vitesse de chargement. 

Dans les fonctionnalités de l’e-paper, on peut lui attribuer la diffusion des titres de quotidiens de presse, sous une forme à la fois électronique, téléchargeable et envoyée sur les outils numériques de chaque lecteur de manière directe. Cette fonction est attribuable à une technologie de distribution sans fil qui proposerait un contenu identique à celui du journal traditionnel, agrémenté vraisemblablement grâce à ses capacités de stockage.

La version électronique du journal donne accès à des articles du journal et du site Web, notamment, suivant une méthode économique d’abonnement.  

En outre, elle offre la possibilité incontestable de multiplier la diffusion de presse et les audiences des journaux et des magazines.

Cette évolution du support pourrait avoir des suites conséquentes concernant les outils de production des versions papier et sur courant de diffusion.  

Ainsi, il peut être à l’origine d’une tendance à la désindustrialisation de la presse en affectant tout le processus de production de la presse. 

 

  1. La presse : « média oublié » du développement numérique ?

A l’heure actuelle, la presse a adopté Internet. 

Comme vu précédemment, bon nombre de titres ont organisé la transmission des contenus sur le numérique, sous diverse forme,  et dans lequel les sites Web offrent au lecteur de disposer d’une grande diversification des contenus, source de notoriété. 

Tout ce que l’on, a pu voir ci- dessus constitue la première étape de l’évolution de la presse qui consiste en la création et sensibilisation aux sites-compagnons. 

Cette première étape achevée, il s’agit actuellement de : 

  • l’extension des réseaux à haut débit, 
  • le développement de la téléphonie de 3ème génération et de l’Internet mobile, 
  • la reproduction des formes participatives et interactives. 

Ceci inclura le recours à de nouveaux contenus, toujours plus détournés de la presse traditionnelle et perpétuellement réitérés et ajustés.

Il ne suffit plus alors, pour les entreprises de presse, de se cantonner aux simples stratégies existantes. Le plus important est de mettre en place des processus stratégiques qui permettront de passer de l’idée d’Internet comme dérivant de la version papier à celle qui considère Internent comme un média à part entière, et considérant la distinction croissante qui sépare Internet et le presse, puis  de choisir une voie libre de développement. 

Aussi, les titres de presse sont bien obligés de faire face à leurs concurrents, dont la taille économique et la mise financière devance de très loin celles de la presse traditionnelle. 

A cet effet, des paris nouveaux se découvrent, surtout celui du développement des services sur téléphone portable et l’Internet mobile. 

Nous l’avons vu, ces services connaissent un développement rapide, en rapport à la presse, dont le retard semble comme même quelque peu inquiétant. 

L’autre défi que les entreprises de presse doivent également considérer est leur perspective d’avenir dans leur métier de base, qui est le papier, ainsi que l’obligation de sa réinvention. 

Malgré le prolongement de l’évolution actuelle qui semble compromettre et assombrir l’avenir de la presse écrite, les marges de perfectionnement et des conjonctures de développement réelles existent. 

Malgré un bon départ, la presse française est aujourd’hui confrontée au passage à une nouvelle étape dans le numérique, qui nécessite un changement de braquet dans les niveaux d’investissements. 

Au total, les évolutions technologiques récentes fragilisent la presse. Le risque pour  les entreprises de presse est de subir les diverses étapes de croissance technologique, qu’elles ne pourront pas exploiter. Il se pourrait même que l’écrit reste et pérennise en tant que support perpétuel de l’information sur le web, tandis qu’il échappera aux entreprises de presse. 

 

ANNEXES

 

RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR

 

Il faut réinventer la presse dans le nouvel environnement numérique, sans préjugé ni conservatisme, mais cas par cas en fonction de trois critères : les complémentarités entre les contenus numériques et ceux privilégiés par le support papier – l’optimisation des synergies économiques et techniques entre les deux supports, ainsi qu’avec la télévision, la radio et les nouveaux supports mobiles – la possibilité de justifier un prix ou un abonnement dans un contexte de concurrence accrue sur la publicité et les petites annonces.

Cet exercice stratégique, on le comprend bien, ne peut pas s’opérer de manière univoque. Tous les acteurs auditionnés soulignent que la problématique est différente selon qu’il s’agit de presse quotidienne nationale, de la presse régionale et départementale, des magazines d’informations, des magazines grand public, des magazines spécialisés, professionnels, etc.…

L’avenir est incertain. Seule certitude : il faut s’adapter en permanence. Il faut donc à tout prix investir, réorganiser, relancer, abandonner des formules… A quelques exceptions près, les entrepreneurs de presse doivent le faire en disposant de capacités  financières d’arbitrage et en développant une stratégie multimédia.

La rentabilité de l’investissement sur le support papier doit être restaurée à tout prix.

Sinon l’arbitrage se fera inéluctablement en faveur des autres médias ; or, elle est insuffisante en France. Même les journaux gratuits ont des valorisations modestes au regard de celles des nouveaux médias.

C’est une donnée de fait qui peut être corrigée. En attendant, il faut tout faire pour orienter les capitaux disponibles vers la presse. Non pas à fonds perdus pour de simples investissements de renouvellement, voire de capacités. Mais dans une vision prospective pour le lancement de nouvelles formules, des investissements de productivité et bien sur la distribution.

Il faut accompagner la réorganisation de la presse. L’écrit, via la presse, a « une valeur sociale » d’autant plus élevée que sa part dans les nouveaux supports fléchit face à la concurrence de la vidéo, des podcasts et autres blogs visuels, y compris sur les sites de presse. Cependant, même s’il peut et doit continuer à être soutenu, du fait de sa double fonction éducative et culturelle, l’écrit, dans les médias, ne doit pas être considéré isolément. Il devient un élément d’une offre plurifonctionnelle. 

D’où l’importance :

– de développer les synergies d’entreprises pluri-médias ;

– de favoriser la pluricompétence (ou polyvalence), notamment dans le domaine de l’information ;

– de protéger l’édition écrite du parasitage et du « copillage » ;

– de faciliter l’émergence de sites d’information s’inspirant des règles et de la culture qu’un siècle de presse a permis de mettre en valeur.

Les propositions qui suivent vont dans ce sens. Elles sont organisées autour de deux axes : 

– le développement de la presse dans l’économie du numérique ;

– le transfert et le développement du modèle éditorial et déontologique forgé par la presse sur les réseaux numériques.

 

Porter les valeurs de la presse dans l’univers numérique

On ne changera pas, par la simple volonté des pouvoirs publics français ou des groupes de presse, l’organisation du monde numérique pour le faire entrer dans le cadre des médias traditionnels. Pas plus qu’il n’est envisageable d’imposer un modèle plutôt qu’un autre, le payant plutôt que le gratuit. Internet est un média trop souple, trop rapide, trop international, trop en évolution constante pour que l’on imagine y transposer à l’identique les règles et les principes appliqués jusqu’ici.

Faut-il pour autant se résoudre à une dégradation programmée de la qualité de l’information sur Internet, du fait du foisonnement des contenus non hiérarchisés, non structurés, non vérifiés, qui laisserait l’internaute-citoyen incapable d’apprécier la crédibilité et la fiabilité de ce qu’il lit ?

Il y a là un enjeu fondamental pour l’avenir de notre démocratie, Internet devenant le premier média d’information pour les jeunes générations. Si on ne peut pas réglementer Internet comme on a réglementé les autres médias traditionnels, à travers par exemple le droit de la presse ou encore les conditions d’accès aux fréquences hertziennes, on peut en revanche essayer de s’assurer qu’existent sur les réseaux numériques des sources d’informations qui répondent à un certain nombre de critères de qualité et de garanties déontologiques. Pour cela, un modèle existe déjà : il s’agit, on l’a dit, de celui que la presse a progressivement développé et qui s’est ensuite diffusé aux autres médias comme la radio et la télévision. La préservation du pluralisme et de la qualité de l’information sur les réseaux numériques implique donc que la presse écrite ait les moyens d’intervenir sur Internet et d’y diffuser des informations fiables. 

Les propositions qui ont été présentées précédemment visent précisément à conforter les entreprises de presse dans leur développement numérique. Elles pourraient être utilement complétées et prolongées par la mise en place d’un taux réduit de TVA sur les contenus numériques payants, qui viendrait soutenir la diffusion de ce type d’offres, même si cette décision ne dépend pas des autorités nationales. Par ailleurs, la question de l’attribution d’un label indicatif de la qualité de l’information mérite d’être posée, même si les effets d’une telle mesure sont complexes à anticiper.

 

CONCLUSION

 

L’historique de la presse écrite a pu nous révéler le long chemin qu’elle a effectué avant de connaître sa place actuelle. En effet, la presse écrite a longtemps servi pour le monopole du pouvoir, autrefois, et a fini par être reconnue comme une entité sociale à part entière, longtemps après sa lutte contre les préjugés de nature censoriale, puis l’avènement des médias tels que la radio, ou encore la télévision. 

Actuellement, l’enjeu pour la presse écrite n’est plus de s’affirmer mais de se réaffirmer en tentant d’assurer sa survie. Avec l’avènement, de tous les côtés, de nouvelles formes de médias, révolutionnées par les multimédias, dont le plus pesant pour la presse est Internet, réduisent fortement les chances de pérennisation de la presse, du moins dans sa forme traditionnelle. 

On peut prendre en compte l’intérêt premier de l’Internet dans le sens de la révolution technologique. Toutefois, son impact sur la version papier est catastrophique, à tel point que le statut de la presse, même du côté de ses plus fidèles et réguliers lecteurs, qui tendent également à pencher du côté de la révolution du numérique et de ses conséquences.

Pourtant, ni les sources, ni la fiabilité des informations livrées par ces nouveaux médias ne sont connues, ce qui devrait être à l’origine d’un phénomène de doute quant à la viabilité des informations issus d’Internet. Toutefois, hormis les professionnels de la presse, ceci ne fait que pousser à encore plus d’inventivité technologique, dans un objectif concurrentiel, quant à la rapidité de l’accès aux informations et les évènements « chauds », la participation à l’interactivité des contenus en ligne,  l’échange et la collectivité, etc.

Néanmoins, ces doutes sont à prendre en compte, dans le sens où il faudrait que l’homme apprenne, à tout prix, à contrôler cet imbattable désir de vouloir vivre perpétuellement et survivre avec la technologie. Car sans le savoir, la machine et la technologie sont en train de passer du statut d’outils au statut de « contrôleur » du sujet lui-même, qui en devient esclave. Ceci s’inscrit dans la capacité et la faculté impérative de l’intégration de la presse dans le numérique, et inversement.

 

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