Les plaies de pression et leurs impacts sur la qualité de soin
Les plaies de pression et leurs impacts sur la qualité de soin
Introduction
La société actuelle se singularise par la forte émergence de personnes âgées. Depuis près de cinquante ans, nous assistons au phénomène de vieillissement de la population. Ce changement démographique mondial s’est accompagné de profondes modifications de la politique publique. Mais elle a aussi causé des changements au niveau de la santé de la population. En effet, les modèles de morbidité tout comme les causes de mortalité ont été modifiés ces dernières années. De même, l’évolution des maladies chez les personnes âgées a aussi changé[1].
L’émergence des personnes issues de la génération « papy-boom » a conduit à une modification du mode et du style de vie. Désormais, la société adopte de nouvelle représentations des personnes âgées. Mais cette longévité est couplée avec de nouvelles ambitions chez les personnes âgées. Désormais, il convient de préserver sa santé, ses capacités physiques, mentales, intellectuelles, d’être autonome et indépendant. Cela a ouvert la voie à un autre mode de vie plus respectueux de l’hygiène alimentaire, plus motivé à faire les activités physiques et intellectuelles pour un vieillissement réussi[2].
Toutefois, la réalité est tout autre. En effet, très peu arrivent à réussir ce vieillissement. Les personnes âgées sont dans la majorité des cas fragilisées par les poids des années couplés avec de nombreuses maladies. Très souvent, ils sont admis dans des établissements spécialisés permettant de prendre en charge leur perte progressive d’autonomie, et de leurs multiples affections. Il n’est pas rare de trouver que la mobilité des personnes âgées diminue avec le temps et le poids des maladies. Or, la perte progressive de mobilité conduit aussi à la perte d’autonomie jusqu’à isoler les personnes âgées. Entre autre, la mobilité réduite conduit aussi à l’apparition des plaies de pression sur les personnes âgées.
L’apparition de ces plaies constitue une des principales préoccupations des soignants étant donné que leur progression soit rapide et que leurs impacts sur le patient soient importants. Notre étude se focalise sur ces plaies de pression et plus particulièrement, sur celles qui atteignent les personnes âgées à mobilité réduite. Notre étude vise principalement à améliorer la qualité des soins apportés aux patients à mobilité réduite et à améliorer leur qualité de vie. En ce sens, nous cherchons à travers la présente étude, les démarches permettant de prévenir l’apparition des plaies de pression chez les personnes âgées à mobilité réduite et à améliorer la prise en charge de ces plaies.
- De la situation d’appel à la formulation de la question de départ
- Situation d’appel
J’ai travaillé avec une infirmière dans un hôpital bruxellois, en tant qu’aide-soignante intérimaire. Nous avons visité madame X, soignée auparavant au sein du même hôpital mais dans un autre service. Quand l’infirmière a déballé les bandages et les pansements pour faire la toilette de madame X, une forte odeur nauséabonde a émané. Nous avons observé cinq plaies fibrineuses dont, une au coccyx, deux sur les mollets et deux sur les talons. J’ai été surprise par l’ampleur de ses plaies.
- Formulation de la question de départ
Cette situation m’a conduite à plusieurs réflexions. Quels sont les facteurs qui aggravent ou qui accélèrent le processus de formation des plaies de pression ? Quelles pourraient être les impacts de l’apparition de ces plaies sur le patient ? Madame X était prise en charge dans un autre service avant d’être transférée au sein du service dans lequel, je travaillais. A quel moment ces plaies sont-elles apparues ? Etant donné que nous travaillons en collaboration avec les médecins, les soignants des autres services pour prendre en charge les patients, qui est responsable de la prise en charge des plaies de pression de madame X ? Comment assurer la continuité des soins des patients pris en charge par un service et accueilli par un autre pour améliorer la qualité des soins prodigués aux patients ?Quelle posture l’infirmière doit-elle adopter pour prendre soin du patient présentant des ulcères de pression? Ceci nous amène à la question de départ suivante : Comment l’infirmière pourrait-elle prévenir les plaies de pression afin d’assurer la qualité des soins prodigués aux patients à mobilité réduite ?
- Liens avec les concepts de l’art infirmier
- 1 La personne
L’art infirmier se met au service de l’Homme. Ainsi, les soins qui sont attribués par les infirmiers doivent se faire sans distinction de l’appartenance sociale, religieuse, culturelle de la personne. Ils doivent donner leurs soins aussi bien aux hommes qu’aux femmes, aux enfants, aux jeunes et aux personnes d’âge avancé. Les prises en charge et l’accompagnement, tous les soins attribués par l’infirmier aux personnes malades doivent se faire dans le respect total de la personne. Ainsi, ce dernier doit toujours être considérée comme étant digne de soin malgré l’altération de son état physique, psychique et peu importe sa situation sociale (Gilson, 2007).
L’art infirmier se fonde sur le fait que les personnes prises en charge soient des êtres humains. Par conséquent, l’infirmier doit adopter une posture bien déterminée pour les prendre en charge. C’est la raison pour laquelle, les relations d’aide et la communication font aussi partie intégrante de la profession infirmière. Cela suppose que l’infirmier adopte des postures et des comportements déterminées, pour parler et communiquer avec une personne souffrante. L’art infirmier est un art moral fondé sur le respect de l’Homme et focalisé sur son bien-être (Blondeau, 199).
L’infirmier doit accepter dans ce cadre, que le patient qui se tient devant lui possède des potentialités pour changer sa situation. Le patient est aussi considéré comme étant un acteur clé et acteur principal de sa propre guérison pour faciliter l’observation de l’éthique par l’infirmière. Elle englobe de ce fait, une vision globale de la personne et l’infirmier est amené à prendre en charge ce patient dans sa globalité. Cependant, cette démarche de prise en charge s’avère encore difficile dans la mesure où il est impossible que l’infirmier dispose de toutes les informations concernant son patient à moins que celui-ci ne lui dévoile. D’autre part, les actions du soignant se limitent uniquement à ce qu’il peut observer et déduire de ses observations[3].
Le respect de la personne se manifeste par le respect de son intimité et de sa dignité. Mais cela ne suppose pas uniquement une prise en charge du patient, mais aussi une prise en charge de sa famille et de ses proches plus particulièrement, lorsque le patient est en fin de vie. D’autre part, les soins et le respect dû à l’endroit du patient doivent être respectés même après la mort de celui-ci[4].
L’infirmière a donc un devoir et un engagement envers la personne et envers la société. Il entreprend différentes actes qui ont pour but de préserver, de garder et de développer les capacités de la personne à vivre. Toutes les démarches de soin doivent contribuer à répondre aux différents besoins de la personne[5]. Les actes faits par l’infirmier doivent veiller à ce que la personne puisse prendre en charge sa santé en fonction de es capacités et des moyens qui sont à sa disposition. Dans cette démarche, l’aide et le soin prodigué par l’infirmière devraient permettre aux patients d’avoir un bien-être et une bonne qualité de vie[6].
Pour témoigner son respect à la personne, l’infirmière peut procéder de différentes manières. Cela demande huit qualités requises pour susciter la confiance du patient et pour témoigner de son respect. Il s’agit notamment de la chaleur, de l’écoute, de la disponibilité, de la simplicité, de l’humilité, de l’authenticité, de l’humour et de la compassion[7].
- 2 L’environnement
L’environnement du malade tient un rôle important dans la mesure où il influence son comportement et ses attitudes mais également, ses décisions. Mais il faut noter par ailleurs, que l’environnement constitue le principal réservoir de ressources que l’individu va exploiter. Ainsi, il conditionne le choix du plan de soin d’un patient. En effet, l’infirmier va tenir compte des spécificités des attentes du patient et de ses ressources personnelles et environnementales pour orienter ses actions. D’autre part, si l’environnement conditionne les différents choix du patient et du soignant, il a été trouvé aussi que devant certaines maladies comme les maladies chroniques, les patients et leurs familles sont amenées à s’adapter à un environnement.
Le choix de l’infirmier doit tenir compte entre autre des différentes potentialités que l’environnement peut donner à l’individu. Ces ressources environnementales devraient contribuer en effet à l’amélioration de la qualité de vie du patient. Étant donné que l’individu et son environnement interagissent, il est évident que ce n’est pas uniquement l’environnement qui va modeler les différentes décisions et les attentes de l’individu. Ce dernier peut aussi améliorer son environnement pour qu’il soit adapté à ses propres besoins[8].
L’environnement dans lequel vit les personnes âgées à mobilité réduite conditionne leur qualité de vie et la prise en charge des plaies de pression. En effet, il est fréquent que les personnes âgées fassent une chute. Au cas où l’environnement dans lequel il vit est malpropre, alors, les plaies risquent fort de s’infecter. Dans cette optique, la présence de pathogènes dans le milieu de vie de la personne âgée à mobilité réduite pourrait favoriser les impacts des ulcères de pression chez les personnes âgées à mobilité réduite. Ceci souligne la nécessité de nettoyer en profondeur les revêtements de sol (Van Laer, 2005).
Le rôle propre de l’infirmier est décrit par l’article R. 4311-5. Cet article stipule qu’il doit réaliser des actes et prodiguer des soins permettant de protéger les patients des risques qu’ils encourent. L’infirmier doit s’assurer que ce dernier ait toutes les conditions nécessaires pour le confort et la sécurité de la personne. Cela implique la considération de l’environnement du patient et de son information mais aussi l’information de ses proches. Les soins et les différents actes de l’infirmier doivent contribuer à assainir l’environnement dans lequel vit le patient et à assurer son hygiène[9].
Cependant, l’environnement du patient ne tient pas compte uniquement du milieu dans lequel il vit, mais aussi, de son environnement social qui intervient dans le cadre de la réalisation de la prévention de la maladie[10]. L’environnement social constitue un facteur à prendre en compte pour donner son soutien psychologique à l’individu. Les perturbations de l’environnement social peuvent affecter négativement l’individu[11].
- 3 La santé
La profession infirmière vise à couvrir tous les besoins en santé des patients. Cela implique le lancement d’actions visant à rétablir, conserver l’indépendance du patient peu importe son état de santé. La vision de la santé et de la maladie se trouve à la base de la profession infirmière. L’attribution de soin de santé constitue le rôle de l’infirmier le plus connu par le public. Dans la réalisation de cette tâche, l’infirmier peut être indépendant ou dépendant et réagir par la suite en conformité avec les prescriptions du médecin[12].
Le rôle de l’infirmier consiste à promouvoir la santé et à la protéger des facteurs qui pourraient l’atteindre. Mais il revient aussi à l’infirmière d’attribuer des soins permettant de maintenir la santé du patient. Au cas où la santé n’a pu être maintenue alors, l’infirmier se charge d’attribuer des soins, de les planifier afin d’assurer un meilleur rétablissement du patient. L’infirmier se charge entre autre d’assurer la réadaptation fonctionnelle du patient afin que celui-ci puisse garder autant que faire se peut, son autonomie et son indépendance. Ainsi, dans le cadre de son métier, l’infirmier doit considérer tous les facteurs qui pourraient influencer ou porter atteinte à l’état de santé du patient. Ceci englobe l’aspect physique, mental, spirituel et social du patient[13].
- 4 Le soin
Le soin constitue une des principales fonctions de l’infirmière. Il consiste à déterminer dans un premier temps, l’état de santé du patient ou du groupe qu’il prend en charge. Cette première démarche aboutit à la détermination de soins directs dont le patient a besoin. Ainsi, la dispensation de soin repose sur l’analyse diagnostic du patient, permettant de connaître les origines de sa maladie et ses besoins. Les soins prodigués par l’infirmier doivent de ce fait, être adapté à la situation du patient non seulement, du point de vue médical, mais aussi social. Chaque patient est singulier, ce qui nécessite un soin personnalisé. Les soins doivent être entre autre efficaces pour permettre de soigner et de guérir le patient pris en charge. Enfin, le soin attribué par l’infirmier fait appel à sa capacité à conseiller judicieusement le patient, en se fondant principalement sur ses jugements cliniques. Le soin attribué par l’infirmier comporte une dimension relationnelle, scientifique, esthétique, systématique et technique et une dimension éthique[14].
Le soin prodigué par l’infirmier est universel. Cependant, les patients n’attendent pas tous la même prise en charge ni les mêmes soins de la part des infirmiers. Mais le prendre soin exige de la part du soignant qu’il donne du confort, de l’aide au patient pour pratiquer les gestes de la vie quotidienne. L’écoute permet de faire une réflexion éthique[15].
L’attribution du soin au patient doit tenir compte des normes exigées par la profession infirmière. Le soin doit répondre aux besoins réels du patient. Le soin ne concerne pas uniquement la considération du patient, mais il consiste aussi à apporter son soutien à la famille des patients. L’éducation à la santé constitue une des démarches permettant à l’individu d’acquérir des compétences qui lui permettent de prendre en main son état et permettant aussi à sa famille de lui donner les soins nécessaires. La réalisation de ces différents soins devrait utiliser de manière efficiente toutes les ressources à sa disposition[16].
Dans le cas de notre étude, nous allons nous focaliser sur les personnes âgées à mobilité réduite, qui présentent des ulcères de pression. Ces personnes bien qu’elles perdent leur autonomie dans la réalisation de certaines tâches quotidiennes, méritent encore le respect. En ce sens, en tant qu’infirmière, nous sommes amenés dans la prise en charge de ces plaies de pressions observées chez les patients âgés à mobilité réduite, de tenir compte des interactions et des pressions de l’environnement sur le patient et plus particulièrement, des possibles intervention de ces dernières dans l’accélération de l’apparition ou de l’aggravation des ulcères de pression.
Notre mission, en tant qu’infirmière nous oblige à assurer le maintien de la santé de la personne en planifiant et en mettant en œuvre des plans de soin permettant d’assurer la prise en main par le patient de son état, et de nous assurer que le patient soit toujours autonome et ait une meilleure qualité de vie malgré les différentes affections qui la touchent. Néanmoins, nous sommes amenés à tenir compte des limites qui sont induites par la mobilité réduite de ces personnes âgées. En effet, ne pouvant pas se déplacer ou se mouvoir aisément, les patients risquent fort de présenter des lésions au niveau de leur peau mais elles risquent entre autre, de ne pas accéder aux soins attribués par les personnels soignants.
- Cadré théorique
- La notion de personne âgée à mobilité réduite
- Qu’est-ce qu’un personne âgée à mobilité réduite ?
Pour comprendre la notion de personne âgée à mobilité réduite, il nous semble important de définir en premier lieu le concept de mobilité réduite. Cette notion suppose que les personnes peuvent se déplacer mais que leur faculté à se déplacer est fortement réduite. La mobilité réduite résulte soit d’un problème de santé, soit du vieillissement. Chez les personnes âgées, elle peut être induite par la cécité, la déficience intellectuelle, la déficience locomotrice obligeant le patient à se déplacer uniquement par le biais d’un fauteuil roulant. Certaines personnes âgées à mobilité réduite peuvent parfois se mouvoir. On parle alors d’une déficience locomotrice ambulatoire (Thouez et al.,1996). La réduction de la mobilité peut provenir de la taille de la personne ou de son état. Mais elle peut aussi provenir d’un handicap temporaire ou permanent[17].
Le Parlement et le Conseil Européen du 20 novembre 2006 par son décret du 9 février 2006 définit les personnes à mobilité réduites comme étant « l’ensemble de personnes qui éprouvent des difficultés à se déplacer, de manière provisoire ou permanente ». La mobilité réduite vient du fait que les principales concernées présentent des handicaps sensoriels et intellectuels. Sont englobés dans cette catégories, les personnes qui doivent se déplacer en fauteuil roulant, les personnes de petite taille, les personnes d’âge avancé, les personnes avec des enfants et celles qui transportent de lourdes charges[18].
- Les besoins des personnes âgées à mobilité réduite
Étant donné leur mobilité réduite, ces personnes âgées ont besoin d’une tierce personne pour pouvoir se déplacer. Dans la plupart des cas, ces personnes se trouvent confinées au lit ou dans un fauteuil alors qu’elles ont besoin de sortir de temps en temps de l’établissement. Cette sortie devrait être couplée avec une assurance que le patient ne va pas chuter. Dans la plupart des cas, les résidents souhaitent de plus en plus sortir de l’établissement. Pour illustrer ce fait, il a été établi qu’en 2007, 31% des résidents qui sortent de l’établissement dans lequel ils sont admis souhaitent sortir de plus en plus. Et 51% de ceux dont la mobilité réduite ne permet pas de sortir à l’extérieur de l’établissement ont manifesté leur souhait de sortir de l’établissement[19].
Le déplacement est un besoin vital pour tout être humain. Et dans ce sens, les personnes qui ont une mobilité réduite ont besoin d’être rééduqués. Le cas échéant, le patient peut avoir besoin d’un appareillage lui permettant de se déplacer. Or, dans ce cas, la politique environnementale et l’aspiration de l’Etat à laisser la libre circulation des personnes à mobilité réduite conditionne la libre circulation de ces patients.
Du fait de leur isolement social, les personnes âgées à mobilité réduite ont besoin de sécurité et d’appartenance à une collectivité. Elles ont besoin de pouvoir se réaliser pour pouvoir entreprendre une activité. Ceci constitue en effet une démarche permettant à l’individu de retrouver ses capacités et ses différentes potentialités (Choque et Quentin, 2007). En d’autres termes, les différents besoins du patient intègrent les besoins fondamentaux qui ont été évoqué par Abraham Maslow, mais également, ceux qui ont été évoqués par Virginia Henderson cité par Choque et Quentin (2007). Ces besoins sont notamment de
- Respirer
- Boire et manger
- Éliminer
- Se mouvoir et maintenir une bonne posture
- Dormir et se reposer
- Se vêtir et se dévêtir
- Maintenir la température du corps dans les limites de la normale
- Être propre, soigné et protéger ses téguments
- Éviter les dangers
- Communiquer
- Agir selon ses croyances et ses valeurs
- S’occuper en vue de se réaliser
- Se divertir
- Apprendre
Comme n’importe quels patients âgés, ceux qui présentent une mobilité réduite sont confrontés généralement à la poly morbidité qui correspond à la manifestation de plusieurs maladies chez la même personne. Les besoins en soin de ces patients nécessitent la prise en compte de l’âge et de la maladie du patient. Or, dans ce cadre, les patients ont besoin de soulager leurs maux. Or, cet objectif nécessite la prise en compte des activités quotidiennes des individus et sur sa capacité à faire ou non les actes de la vie quotidienne comme le fait de manger, de s’habiller, de se lever, etc. L’évaluation de ces différentes capacités permet au soignant d’identifier les besoins physiologiques et les besoins en soin du patient.
Étant donné la situation sociale des personnes âgées à mobilité réduite, elles sont susceptibles de présenter un état dépressif. Or, ce dernier conduit à des déficits cognitifs et renforce l’apparition des différentes maladies. Par ailleurs, ils inhibent l’aspiration de l’individu à essayer d’être autonome. Cela souligne la nécessité d’un soutien psychologique du patient. Les personnes âgées sont plus exposées au risque de présenter des démences[20].
- Les dangers encourus par les personnes âgées à mobilité réduite
Les personnes âgées à mobilité réduite sont plus exposées au risques de dénutrition, faute de ne pas pouvoir se nourrir ou de s’approvisionner en aliment. Cela conduit à des problèmes nutritionnels qui affecte aussi bien l’autonomie que la santé des personnes âgées[21].
Le fait de ne pas pouvoir se déplacer aisément peut entraîner chez les personnes âgées des risques de chute. Dans 90% des cas, les chutes constituent les principales natures des accidents domestiques des personnes âgées. Or, cette chute peut avoir non seulement des répercussions physiques mais aussi psychologiques sur les personnes âgées. Ces dernières vont en effet refuser de sortir, et pourrait même susciter chez elles la peur d’entreprendre des actes dont ils ont besoin au quotidien comme le fait de prendre une douche ou d’aller aux toilettes. Or, ces différents faits contribuent à renforcer encore la dépendance de la personne âgée à mobilité réduite (Choque et Quentin, 2007).
La perte de mobilité chez les personnes âgées conduit dans la majorité des cas à la perte d’autonomie. Ainsi, ces personnes sont aussi plus prédisposées à être isolées par la société et à faire une chute étant donné qu’elles ne soient pas surveillées. Or, l’isolement de ces personnes provoque un sentiment d’abandon et de dépression. Ce sentiment peut être renforcé par le fait que les personnes âgées à mobilité réduite font déjà le deuil de leurs propres corps. Or, le sentiment d’abandon nourrit souvent le repli sur soi, l’augmentation de la solitude qui, à son tour, renvoie au sentiment d’abandon. Dans ce cas, le sujet peut se désintéresser de l’extérieur et peut ne plus présenter la volonté, et le besoin de se nourrir, de faire sa toilette[22].
La réduction de la mobilité induit chez les personnes âgées une limitation de la vie sociale et affecte négativement la perception de santé des personnes âgées à mobilité réduite. Or, dans ce cadre, la mobilité réduite va provoquer l’isolement du patient et ceci va provoquer chez lui un isolement qui, à son tour, va induire une perception négative de sa santé. Elle favorise de ce fait, la perception des difficultés quotidiennes. Tous ces facteurs contribuent à la fragilité des personnes âgées à mobilité réduite étant donné que l’âge avancé du patient ne lui permet plus de faire des activités qui puissent lui permettre d’assurer ses besoins financiers[23].
- Spécificités de la prise en charge des personnes âgées à mobilité réduite
La réduction de la mobilité peut conduire à l’incapacité des personnes âgées à accéder aux soins. Par ailleurs, ce phénomène empêche aussi la personne de pourvoir à ses propres besoins. D’autre part, leur vulnérabilité et leur fragilité conduit à la difficulté de la prise en charge des personnes âgées à mobilité réduite[24]. Étant donné que les structures ne permettent plus à la personne âgée à mobilité réduite de se déplacer aisément au sein de l’établissement, leur prise en charge nécessite des aménagements facilitant l’accès du patient à l’extérieur. Les immeubles ou le milieu de vie doivent dans ce cadre être réaménagé[25].
La mobilité réduite des patients âgés est chronique, et peut parfois se produire à un certain moment uniquement. Elle peut être localisée à une seule partie de son corps et peut aussi inhiber l’accomplissement d’un nombre restreint de tâches par l’individu. Ainsi, la prise en charge devrait contribuer à faire participer l’individu à mobilité réduite afin que celui-ci garde et fasse progresser toutes ses autres potentialités (Abric et al.,2002 ).
- Les plaies de pression
- Définition d’une plaie de pression
Les ulcères de pression également appelées ulcères de décubitus sont des lésions observées au niveau de la peau et/ou du tissus sous-cutané. Elle est particulièrement fréquente au niveau des protubérances osseuses suite à une pression ou suite à la combinaison de la pression et du cisaillement[26]. Les ulcères de pression sont provoqués par la compression exercée entre la protubérance osseuse et une surface externe, sur les tissus mous, pendant en moyenne plus de deux heures. Ainsi, certaines zones sont plus sensibles que d’autres de présenter des ulcères de pression. Les zones les plus sensibles sont le sacrum, les talons, les coudes, les malléoles, les trochanters, les genoux, les omoplates et l’occiput. Cependant, chez les personnes d’âge avancé, la mobilité réduite peut causer l’apparition d’un ulcère de pression pendant un quart d’heures[27]. La pression provoque une carence en oxygène et en nutriment[28].
Les ulcères de pression passent par les quatre stades suivant :
- Stade 1 : A ce stade, la peau est encore intacte mais une zone d’érythème persiste sous la pression de doigt. Chez les personnes dont la teinte est foncée, cette plaie de pression peut être caractérisée par la décoloration, la chaleur, l’œdème ou l’induration des signes
- Stade 2 : A ce stade, la plaie atteint l’épiderme, le derme ou les deux à la fois. La plaie est encore superficielle. Elle se présente comme une sorte d’abrasion, une phlyctène ou encore une lésion superficielle.
- Stade III : La perte tissulaire est complète. Elle cause la nécrose du tissu sous-cutané et toucher aussi l’aponévrose. L’observation clinique permet de voir une lésion profonde qui peut concerner ou non les tissus sous-jacents.
- Stade IV : A ce stade, la perte tissulaire est complète. Elle détruit et cause la nécrose des tissus. Mais elle atteint également les muscles, voire l’os et les structures profondes telles que les tendons et les capsules articulaires. Parfois, les plaies présentent à ce stade des sinus et atteindre aussi les tissus sous-jacents[29].
Il faut noter cependant, l’existence d’escarres qui ne peuvent être classés. Dans ce cas en effet, la profondeur de la perte de tissu ne peut pas être déterminée à cause de l’existence de tissus endommagés qui peuvent prendre plusieurs couleurs dont le beige, le jaune, le marron, le gris ou le vert. Parfois, les ulcères de pression peuvent se présenter comme étant une escarre gorgée de sang[30].
- Impacts de l’apparition des plaies de pression sur les patients
Les ulcères de pression peuvent s’infecter et causer des septicémies. Elles peuvent aussi altérer la qualité de vie des patients. L’apparition des ulcères de pression semble être d’autant plus grave que cette plaie garde le stade auquel elle a été dévoilée. Dans ce cas, même quand la plaie a été prise en charge, une plaie de pression au stade III ne peut pas redevenir une plaie de stade II[31].
Au cas où les pressions continuent alors qu’une partie de la peau est déjà touchée par la plaie de pression, alors la circulation sanguine dans la zone touchée ralentit. L’oxygène et les nutriments de ce fait, ne parviennent plus à la plaie. D’autre part, les déchets s’accumulent au niveau de la plaie ce qui ne permet pas sa cicatrisation[32].
L’apparition de ces plaies de pression porte atteinte à la qualité de vie du patient. Le patient ressent une douleur dans son corps et éprouve de la peur, de l’anxiété, de l’isolement. Il devient entre autre de plus en plus dépendant des soins qui lui permettent de soulager ses maux[33].
- La prise en charge des plaies de pression
Pour prévenir les plaies de pressions, des actions préventives doivent être effectuées. Dans ce cadre, les infirmiers doivent lever à plusieurs reprises le patient âgé pour qu’il ne s’immobilise pas. Les personnes âgées peuvent se montrer récalcitrantes pour se lever et pourtant, ce fait est indispensable. Dès l’admission du patient au sein du service, le suivi de l’apparition des plaies de pression incombe à l’infirmier. De nombreux actes peuvent être réalisés par l’infirmier : massage, changement régulier des points d’appuis des patients, évitement des macérations (Laudet, 2006).
Le suivi doit être régulièrement fait pour déterminer si le patient est à bas risque, risque moyen, haut risque ou très haut risque selon l’échelle de Braden. Les zones qui sont susceptibles de présenter les ulcères sont à surveiller de près pour que la peau des patients n’en présente jamais. L’état de la peau et des téguments doivent entre autre être suivis.
Étant donné que les erreurs de positionnement du patient peuvent causer les plaies de pression alors, les soignants peuvent surveiller le positionnement du patient à mobilité réduite afin de réduire les risques. Pour ce faire, les patients doivent être positionnés latéralement sous un angle de 30° par rapport au matelas et pour réduire les pressions exercés sur les tissus. Dans le cadre de la pression des talons, les soignants peuvent mettre en place un oreiller sous les mollets.
Pour réduire les risques de cisaillement et de friction de la peau du patient, il est nécessaire de soulever les personnes qui sont alitées et celles qui sont immobilisés dans un fauteuil pour que la peau ne soit pas frictionnée par les draps. Ces patients doivent être munis de bas ou de chaussettes permettant de protéger la cheville et de ne pas gêner par ailleurs la circulation sanguine.
Il est également possible d’utiliser les fauteuils à bascule pour alterner le positionnement du patient. De même, le soignant peut aussi mettre en place une surface thérapeutique statique pouvant réduire la pression exercée sur les zones à risque. Pour favoriser la mobilisation de la personne, le soignant peut utiliser une alèse glissante.
Comme tous les autres types de plaies, les ulcères de pressions doivent être protégés des infections pouvant être favorisées par l’humidité et l’incontinence. La propreté permet dans ce cas d’éviter les plaies de pression. Ainsi dès que la peau présente des souillures, il est nécessaire de la laver avec du savon doux et de la rincer avec de l’eau tiède. Des vigilances doivent être faites en ce qui concerne les plis cutanés. Des produits de protection cutanée peuvent être utilisés pour prévenir l’apparition d’infection. Le pansement fait sur les plaies et les lésions de la peau du patient doit être imperméable à l’urine et aux selles. Dans cette optique, le cathéter urinaire et les culottes d’incontinence peuvent être utilisés. Il faut noter cependant, que la prise en charge des plaies de pression peut aussi engager des acteurs externes et notamment, les proches du patient qui doivent être informées des actions préventives à prendre pour ne pas provoquer les ulcères de pression[34]. Les différents cheminements de la prise en charge de ces ulcères de pression sont schématisés comme suit :
Contrôle de l’inflammation/infection
· Antimicrobiens topiques · Pansements antimicrobiens · Antibiotiques systémiques · Eliminer ostéomyélite |
Equilibre de l’humidité
· Pansements absorbants · Agents de remplissage · Pansements occlusifs |
Débridement
· Tissu dévitalisé seulement dans plaies non curables · Méthode de débridement compatible avec la plaie et les besoins du patient |
Bord de la plaie
· Pansements biologiquement actifs · Greffes de peau et substituts · Traitements d’appoint · Lambeaux chirurgicaux |
Cas d’ulcères de pression |
Besoins particuliers des patients
· Douleur · Qualité de vie · Besoins du soignant/famille · Adhérence au plan de soins |
Soin local de la plaie |
Traiter la cause
· Facteurs de risques/ pathologies · Réduction/ soulagement de la pression · Nutrition · Humidité/ incontinence · Friction et cisaillement · Mobilité |
Figure 1 : Cheminement de l’évaluation et de la prise en charge des ulcères de pression (source : http://cawc.net/images/uploads/wcc/4-1-vol4no1-BP-PU-fr.pdf)
Sur ce schéma, nous pouvons constater les différentes étapes de la prise en charge des ulcères de pression. Quand l’ulcère de pression se présente, alors, le soignant procède d’abord au traitement de la cause de la plaie. Puis, il la soigne localement en essayant de contrôler l’inflammation ou l’infection. Cette démarche se fait par l’application d’antimicrobiens, des pansements, l’administration d’antibiotiques systémiques et par l’élimination de l’ostéomyélite. Enfin, le soignant identifie les besoins particuliers des patients. Le contrôle de l’inflammation se fait par débridement, par observation du bord de la plaie et par la vérification de l’équilibre de l’humidité[35].
La prise en charge d’ulcères de pression reste encore mal déterminée étant donné la multitude d’actions proposées pour la soigner. Il a été observé que l’apport nutritionnel per os ou par voir entérale conduit parfois à la diminution significative de l’apparition des ulcères de pression[36]. La prise en charge des plaies de pression nécessite aussi la considération des douleurs qui en découle.
Lorsque l’infirmier change de pansement, alors, il est préférable d’administrer des antalgiques avant le soin. Le retrait des pansements nécessite une humidification au sérum physiologique des pansements. Puis, l’infirmier doit appliquer des anesthésiques. Au cas où les soins provoquent trop de douleur, alors il est nécessaire de limiter la fréquence de renouvellement des pansements[37].
- Lien avec la définition de l’art infirmier
- Définition de l’art infirmier
L’art infirmier renvoie à l’acquisition de certaines habiletés par l’infirmière afin de lui permettre de prodiguer des soins au patient, à sa famille et aux groupes pendant toute la vie. Il pourrait être considéré comme étant le mélange entre l’art et la science. Il nécessite l’application de connaissances et la maîtrise de certaines techniques dans des disciplines diversifiées tels que les sciences physique, la médecine, la biologie, les sciences humaines et les sciences sociales. Dans ce cadre, l’art infirmier ne se limite pas uniquement à l’aspect physique de la prise en charge mais tient compte également des différents principes moraux et sociaux qui pourraient avoir des impacts sur la santé, la maladie, l’invalidité et la mort.
La pratique de l’art infirmier suppose que l’infirmier soit apte à entretenir la vie du patient et en assurer la qualité. La personne prise en charge par le praticien de l’art infirmier doit être apte à vivre peu importe son état de santé. Il doit aussi être capable d’exploiter les hyperstructures de soin à sa disposition. La compétence de l’infirmier dans cet art doit entre autre se manifester à travers la capacité du patient à prendre une décision et à choisir de mener une vie de qualité, c’est-à-dire, porteuse d’espoir et de sens[38].
- Le cadre législatif régissant l’art infirmier et les missions de l’infirmier
L’article n°78 du 10 novembre 1967 décrit l’art infirmier. L’art infirmier ne peut être exercé que par un praticien infirmier gradué ou un praticien infirmier. Il est également autorisé par la Loi qu’un accoucheur exerce l’art infirmier dans le domaine obstétrical, dans le domaine du traitement de la fertilité et de la néonatologie. L’art infirmier se réfère à l’accomplissement d’un ensemble d’actes dont
- L’observation, l’identification et l’établissement de l’état de santé du patient dans le domaine psychique, physique et social
- Détermination des problèmes dans le domaine de soins infirmiers
- Contribution dans l’établissement du diagnostic médical par le médecin et à l’accomplissement de ce que le traitement prescrit au patient
- Information et conseil du patient et de sa famille
- Assistance continue du patient. L’infirmier se charge dans ce cas à réaliser des actes ou à favoriser leur accomplissement pour maintenir, améliorer et rétablir la santé du patient et également, celle des personnes qui ne sont pas malades
- Accompagnement des mourants et de la famille pendant le processus de deuil.
Cette première vague d’actes s’inscrivent dans le cadre des actes que l’infirmière ne peut pas décider seule d’accomplir. Mais l’art infirmier implique également les actes que l’infirmière accomplit sans recourir à la prescription du médecin. L’art infirmier englobe tous les actes qui ont une visée préventive accomplies par l’infirmière[39].
L’art infirmier conduit à la détermination des fonctions de l’infirmier :
- Évaluation des besoins du patient, de la famille et de la communauté. En effet, les besoins du patient sont corrélés avec ceux de son environnement social
- Administration et gestion des soins infirmiers directs à visée préventive ou curative, mais également, aux soutiens apportés aux patients et à leurs proches.
- Administration des soins infirmiers et des soins dispensés par les services sociaux ou autres organe de santé
- Hiérarchisation des besoins de santé de la personne
- Programmation et administration de soins
- Évaluation de ces derniers
- Transmission et utilisation d’informations concernant les soins prodigués
- Encouragement du patient pour qu’il participe au plan de soin et encouragement de sa famille, de son groupe social pour que le patient puisse se prendre en main et devenir autonome et se montre plus confiant en lui
- Réalisation et surveillance des actes ayant été prescrits par le médecin
- Orientation des actes infirmiers tout en tenant compte des normes culturelles, éthiques et professionnelles
- Formation des patients et des personnels de soins de santé
- Organisation, suivi et participation à la campagne d’éducation sanitaire
- Coopération avec les professionnels de santé pour prendre en charge le patient
- Coopération avec des aides-soignantes et des auxiliaires pour encadrer le personnel dans l’accomplissement du travail
Ces différentes actions doivent toutefois tenir compte des modes d’organisation, du fonctionnement, de la maladie attaquant le patient, de leur âge et de leur mode d’exercice de l’art infirmier. En effet, bien qu’ils poursuivent les mêmes objectifs et accomplissent les mêmes actions, il a été observé que leurs pratiques et leurs manières d’entreprendre varient en fonction de l’organisation de l’établissement de santé. De même, les conditions d’accomplissement de ce travail ainsi que les pratiques professionnelles adoptées changent d’un établissement à un autre et d’une personne à une autre. Cependant, toutes les fonctions sont retrouvées chez tous les praticiens de l’art infirmier à savoir, le soin, la relation, la technicité, l’éducation, la formation, l’encadrement, la coordination et la recherche[40].
- Les facteurs de la qualité de soins dans l’art infirmier
La qualité des soins prodigués aux patients dépend des profils professionnels et de compétences de l’infirmière. Dans l’accomplissement de ses missions, l’infirmier doit faire preuve d’une capacité de jugement clinique qui va lui permettre de discerner le type de soin dont le patient aurait besoin et de mettre en place les stratégies permettant de prendre en charge le patient. Mais ce jugement clinique repose sur l’expérience qu’il a déjà acquise au fil des années à force de voir des situations semblables. Pour pouvoir exploiter les différentes connaissances qu’il a acquises au fil de sa formation, l’infirmier est aussi amené à mettre à jour et à développer de plus en plus ses connaissances étant donné que les différentes situations qui se présentent enregistrent aussi une progression.
Dans le domaine du soin, l’infirmier doit aussi être apte à collecter les informations pour qu’il puisse les analyser et les exploiter pour mettre en place le soin et pour interpréter la situation du patient. L’infirmier doit être apte à cerner les problèmes au niveau des patients et à déterminer les actions prioritaires. D’autre part, l’infirmier doit aussi présenter une capacité à prendre des décisions et à intervenir. Cela demande entre autre une capacité de coordination des différents actes et une parfaite maîtrise des techniques de soin pouvant être adoptée. Puis, l’infirmier doit aussi être apte à mettre en œuvre une méthode d’évaluation des répercussions des actes de soin accompli sur le patient et sur le service.
Étant donné que la communication soit à la base de la relation établie entre le patient et le soignant, celui-ci devrait faire preuve d’écoute attentive non seulement envers les patients mais aussi envers leurs proches. Pour pouvoir répondre aux questions que pourrait se poser le patient, l’infirmier doit savoir s’expliquer pour favoriser la compréhension de la situation par l’individu. L’infirmier doit entre autre développer des comportements éthiques qui témoignent son respect pour les autres et qui lui permet aussi d’assurer la qualité des soins.
L’art infirmier suppose que l’infirmier dispose d’une bonne capacité de gestion pour qu’il puisse coordonner les soins à différents niveaux et à discerner les priorités pour orienter l’équipe de professionnels de santé. L’art infirmier suppose une bonne qualité des soins, tout en réalisant une économie.
Dans le cadre de sa mission pédagogique, l’infirmier doit être apte à coopérer avec d’autres professionnels pour élaborer des mesures de prévention active individuelle ou collective. Par la suite, il doit être en mesure de concevoir une stratégie de soin. Dans le domaine de la recherche, l’infirmière devrait être apte à prendre du recul et à remettre en question sa propre pratique. Cet exercice lui permet de connaitre les limites de la recherche et maîtriser la méthodologie de recherche[41].
- Le rôle de l’infirmier dans la prise en charge des personnes âgées à mobilité réduite
La prise en charge des patients à mobilité réduite par l’infirmier commence par la détermination du degré de mobilité de la personne et de l’évaluation des impacts de la mobilité réduite sur l’état du patient. Pour ce faire, l’infirmière doit analyser si le patient peut mobiliser les différentes parties de son corps. La vérification passe entre autre par des exercices qui sont demandés au patient afin d’évaluer leur degré de mobilité. Pour illustrer ce fait, l’infirmier évalue si le patient est apte à effectuer les gestes de la vie quotidienne. Après avoir déterminé le degré de réduction de la mobilité, l’infirmier passe par la suite à l’établissement d’un plan de soins considérant tous les besoins spécifiques du patient. Pour le plan de soin, l’infirmier se charge de créer un environnement sécuritaire et de mettre en œuvre des stratégies permettant de préserver toutes les autres capacités fonctionnelles de l’individu[42].
- Spécificités de la prise en charge des plaies de pression chez les personnes âgées à mobilité réduite
Chez les personnes âgées à mobilité réduite, il incombe à l’infirmière de déterminer les causes d’apparition de ces plaies de pression. Étant donné que ces derniers soient causés par la position du patient qui, avec le temps, favorise l’apparition d’ulcères de pression. Quand la position ayant favorisé l’apparition des plaies est déterminée, alors l’infirmier doit la changer. Les besoins spécifiques des patients doivent être déterminés.
Les actions menées par l’infirmière doivent viser dans ce cas précis, la maximisation des activités et la mobilité du patient. Elles doivent entre autre maximiser l’état nutritionnel du patient étant donné que celui-ci soit à mobilité réduite. Cette démarche de prise en charge s’accompagne entre autre de maîtrise de l’humidité et de l’incontinence.
Il faut noter cependant, que la prise en charge des ulcères de décubitus ne peut pas être exhaustive. Ainsi, l’infirmier doit informer le patient des différentes modalités de soin et de leurs objectifs. La guérison de la plaie est impossible mais il est possible de traiter ou tout au moins de contrôler les autres symptômes.
Il a été établi que les plaies de pression émanent des odeurs nauséabondes, qui nuisent à la qualité de vie du patient. Ainsi, il convient de les éliminer. Pour ce faire, l’infirmière peut employer du métronidazole, du miel, de l’argent ionisé, du sulfadiazine d’argent ou du filtre au charbon. Pour évacuer l’odeur de la salle, il est nécessaire d’aérer la pièce, de changer les draps et les vêtements du patient. Les pansements souillés doivent être directement jetés.
En considérant l’état psychologique du patient, l’infirmier est amené à faire une évaluation régulière de la douleur, de l’anxiété, de la peur et de toutes autres émotions. L’infirmier doit entre autre veiller à la nutrition du patient âgé à mobilité réduite. Outre à cela, la prise en charge des patients à mobilité réduite présentant des ulcères de pression renvoie à une prise en charge de la douleur. Des analgésies en général, sont utilisées[43].
- Méthodologie
- Entretien semi-directif
- Définition de l’entretien semi-directif et justification du choix
L’entretien a été depuis longtemps adopté dans le cadre d’une investigation. Sa réalisation suppose que le chercheur aille interviewer une personne ressource dont la pratique, la position sociale, l’expérience personnelle et professionnelle est élevée. Dans le cadre de cet entretien, le chercheur doit se mettre dans une position d’écoute qui lui permet de se concentrer sur le cadre de référence du répondant. L’écoute attentive permet au chercheur de caractériser le mode de raisonnement du répondant, les croyances, les caractéristiques du répondant. Cela permet au chercheur de dresser le système de représentation du répondant (Debouvry et al., 2003).
Dans le cas d’un entretien semi-directif, les statuts du répondant et de l’enquêteur ne sont pas semblables, ce qui conduit à l’apparition d’une situation interactionnelle inégale entre les deux parties (Debouvry et al., 2003). Les questions qui sont posées dans le cadre de cet entretien sont des questions ouvertes permettant à l’interviewé d’exprimer ses pensées. Par contre, les questions qui sont utilisées dans le cadre d’un entretien semi-directif ne sont pas alignées de façon chronologique dans le guide d’entretien[44].
La réalisation de l’enquête semi-directive nécessite l’élaboration d’un guide d’entretien qui permet à l’individu de contrôler le recueil d’informations. La réalisation de l’enquête se fait dans le but de mettre en évidence les caractéristiques d’une activité professionnelle, de discerner les activités et les tâches qui sont déjà accomplies et celles qui restent encore à développer (Debouvry et al., 2003).
L’entretien semi-directif est une méthode de collecte de données qualitative. Elle se caractérise par les interactions qu’elle permet entre le répondant et le chercheur. Dans cette interaction, le répondant s’exprime sur sa vision du thème évoqué par le chercheur. Mais le chercheur à son tour va aider le répondant à s’exprimer. Cela ne va pas pour autant dire que le chercheur va poser des questions et orienter les réponses du répondant vers la vérité qu’il souhaite entendre de sa part (Gay, 2006).
L’entretien semi-directif permet au répondant d’organiser ses réponses autour d’un thème bien précis au lieu d’exposer des idées éparses qui ne peuvent pas ou qui sont difficiles à exploiter[45]. L’entretien semi-directif donne beaucoup de liberté aux répondants, ce qui permet de collecter de nombreuses données. Dans ce cas, l’enquêteur se contente de recentrer la discussion au cas où elle a débordé des limites du thème. Le chercheur va aussi poser des questions au cas où le répondant n’arrive pas à envisager un autre aspect de la question.
Cependant, ce genre d’entretien nécessite du temps relativement long pour aborder toutes les questions. De même, la conduite de cet entretien est plus difficile pour le chercheur dans la mesure où il nécessite toute son attention et toute son écoute pour pouvoir recentrer la discussion[46]. Mais cette technique nous parait la plus appropriée pour collecter les avis des autres professionnels de santé.
- Population étudiée
Nous avons décidé de mener notre enquête auprès des infirmières qui s’occupent de personnes âgées à mobilité réduite. Les infirmiers en gériatrie nous semblent être plus intéressants à enquêter dans la mesure où ils sont en contact fréquent avec des patients âgés.
- Outil de collecte de données
Le but de notre étude est de comprendre les stratégies mises en place par les infirmières dans le cadre de la prise en charge des plaies de pression chez les personnes qui sont à mobilité réduite. Pour recueillir ces données, nous avons utilisé le guide d’entretien suivant :
Tableau 1 : Thème abordé dans le questionnaire
Questions | Thème abordé | Objectifs |
Quelle est selon vous, la définition d’un soin de bonne qualité ? | La qualité des soins | – Connaître les perceptions d’un soin de bonne qualité
– Définir les moyens déployés par les infirmiers pour améliorer la qualité des soins
|
Quels sont les besoins en soin des patients âgés à mobilité réduite ? | Besoins en soin | – Caractériser les besoins des personnes âgées à mobilité réduite, leurs attentes, leurs exigences |
En quoi les ulcères de pression peuvent-ils impacter sur la qualité de vie d’un patient âgé à mobilité réduite ? | Qualité de vie | – Connaître les répercussions des plaies sur le patient
– Connaître les impacts de ces plaies sur la prise en charge |
Quel est le rôle de l’infirmière dans la prise en charge d’un patient à mobilité réduite et présentant des ulcères de pression ? | Rôle infirmière dans les actes curatifs | – Connaître la contribution de l’infirmière quand elle se trouve devant un patient à mobilité réduite et présentant une ulcère de pression |
Quel est le rôle de l’infirmière dans la prévention des ulcères de pression ? | Rôle infirmière dans les actes préventifs | – Déterminer les actes préventifs mis en place pour prévenir les ulcères de pression
– Déterminer si toutes les dispositions mises en place permettent bien de réduire les risques d’apparition d’ulcère de pression chez les patients âgés à mobilité réduite |
Quelles sont pour vous les failles au niveau de la prise en charge des ulcères de pression chez les personnes âgées à mobilité réduite ? | Les limites des actions de prise en charge des plaies de pression | – Déterminer les principaux inconvénients afin de déterminer les axes d’amélioration de la prise en charge |
- Confrontation avec la littérature
Dans notre revue de la littérature, nous avons déterminé les différents concepts en lien avec l’art infirmier notamment, la personne, l’environnement, la santé et le soin. Dans le cadre de la prise en charge des ulcères de pression chez les personnes âgées à mobilité réduite, nous avons pu déterminer qu’il incombe à l’infirmier de réaliser son métier dans le respect de la personne. En ce sens la prise en charge du patient doit être globale et doit tenir compte de toutes les dimensions de l’individu. L’environnement s’avère important dans la mesure où il interagit avec l’individu pour ralentir ou pour accélérer le processus de formation de ces plaies de pression.
A cause de sa mobilité réduite, les personnes âgées sont plus susceptibles de présenter des plaies de pression. Ceci semble être corrélé avec le non observation des patients, des règles d’hygiène, ce qui conduit à l’accélération de l’apparition des plaies de pression. La mobilité réduite constitue une clé pouvant conduire à l’isolement social du patient et à une perte progressive de son autonomie. Dans ce cas, l’intervention de l’infirmier devrait lui permettre de trouver un soutien psychologique.
L’art infirmier impose aux infirmiers d’agir dans l’intérêt de la personne âgée à mobilité réduite, en discernant de prime abord, le profil et les spécificités du patient et de se lancer par la suite dans l’élaboration du plan de soin. Mais dans chacune des démarches qu’il entreprend, l’infirmier doit faire preuve de respect de la personne en ne s’immisçant pas dans sa vie privée. Les soins et les prises en charges doivent être efficaces et adaptés à la situation du patient, à son état de santé, à sa situation financière et sociale. Ces soins doivent apporter une meilleure qualité de vie pour le patient. Ceci nous a conduit aux thèmes qui sont également abordés dans notre guide d’entretien à savoir : la qualité de soin, les besoins en soin, la qualité de vie, le rôle de l’infirmier dans la prévention et le traitement des plaies de pression. Seule la partie consacrée à la recherche de faille au niveau de la prise en charge des ulcères de pression constitue une information qui a été développé par les répondants lors de notre enquête, cela constitue une opportunité pour améliorer la qualité de soin.
Dans notre revue de la littérature, nous avons déterminé les différents concepts en lien avec l’art infirmier notamment, la personne, l’environnement, la santé et le soin. Dans le cadre de la prise en charge des ulcères de pression chez les personnes âgées à mobilité réduite, nous avons pu déterminer qu’il incombe à l’infirmier de réaliser son métier dans le respect de la personne. En ce sens la prise en charge du patient doit être globale et doit tenir compte de toutes les dimensions de l’individu. L’environnement s’avère important dans la mesure où il interagit avec l’individu pour ralentir ou pour accélérer le processus de formation de ces plaies de pression.
A cause de sa mobilité réduite, les personnes âgées sont plus susceptibles de présenter des plaies de pression. Ceci semble être corrélé avec le non observation des patients, des règles d’hygiène, ce qui conduit à l’accélération de l’apparition des plaies de pression. La mobilité réduite constitue une clé pouvant conduire à l’isolement social du patient et à une perte progressive de son autonomie. Dans ce cas, l’intervention de l’infirmier devrait lui permettre de trouver un soutien psychologique.
L’art infirmier impose aux infirmiers devant cette situation d’agir dans l’intérêt de la personne âgée à mobilité réduite, en discernant de prime abord, le profil et les spécificités du patient et de se lancer par la suite dans l’élaboration du plan de soin. Mais dans chacune des démarches qu’il entreprend, l’infirmier doit faire preuve de respect de la personne en ne s’immisçant pas dans sa vie privée. Les soins et les prises en charges doivent être efficaces et adapté à la situation du patient, à son état de santé, à sa situation financière et sociale. Ces soins doivent apporter une meilleure qualité de vie pour le patient. Ceci nous a conduit aux thèmes qui sont également abordés dans notre guide d’entretien à savoir : la qualité de soin, les besoins en soin, la qualité de vie, le rôle de l’infirmier dans la prévention et le traitement des plaies de pression. Seule la partie consacrée à la recherche de faille au niveau de la prise en charge des ulcères de pression constitue une information qui a été développé par les répondants lors de notre enquête, cela constitue une opportunité pour améliorer la qualité de soin.
- Positionnement personnel
À l’issue de cette première analyse, il nous semble important de souligner la qualité des soins prodigués aux personnes âgées à mobilité réduite. Celles-ci sont admises dans un établissement de soin, et dans la plupart des cas, ces personnes sont déjà stressées et présentent de multiples maladies à l’origine de leur mauvaise qualité de vie.
- Propositions d’amélioration
Il nous semble intéressant de ce fait, de renforcer la collaboration entre les différents professionnels de santé et dans d’autres domaines, dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients et dans l’amélioration de l’organisation des soins et des activités réalisées au sein de l’établissement.
- Résultats
Trois répondantes ont répondu à notre question. Elles sont toutes issues du service gériatrie. Leurs réponses sont résumées sur le tableau suivant
Tableau 2 : Résumé des principales réponses des infirmières enquêtées
Thèmes | IDE 1 | IDE2 | IDE 3 |
La qualité des soins | -des soins bien organisés qui procurent du bien-être au patient et qui contribue à améliorer son état de santé | -la qualité des soins peut être évaluée au niveau de l’efficacité des traitements prescrits et au niveau de la qualité de la relation entre l’infirmier et le patient | -continuité des soins
-respect des règles déontologiques et éthique -bonne relation entre le soignant et le soigné |
Besoins en soin | -soutien psychologique
– un peu de temps pour discuter |
– aide pour faire les actes quotidiens comme manger, s’habiller, etc. | -soutien psychologique
-aide pour se déplacer -aide pour effectuer les gestes de la vie quotidienne |
Qualité de vie | -le confort
-être bien dans sa peau -vivre pleinement malgré la maladie |
-propreté du milieu de vie
-se sentir vivant – être autonome et ne plus dépendre des gens -s’épanouir grâce à ses relations
|
-savoir vivre avec la maladie
-pouvoir faire ce dont on a envie – être libre |
Rôle infirmière dans les actes curatifs | -évaluer les besoins de la personne
-identifier ses besoins et essayer de les répondre |
-évaluation du stade de développement de la plaie
-changement de position du patient pour réduire la pression -administration d’analgésique pour les douleurs -requiert la participation du patient |
-évaluer le stade d’évolution de la plaie
-changer la position du patient -limiter les risques d’infection de la plaie |
Rôle infirmière dans les actes préventifs | -motiver et aider le patient à changer de temps en temps de position, de déployer des efforts pour sortir, pour se laver, pour faire quelque chose
-évaluer les risques encourus par le sujet de présenter les plaies de pressions et agir en conséquent |
-évaluer les risques d’ulcères de pression
-faire un suivi régulier de l’état de la peau du patient -changer de temps en temps sa position et l’encourager à le faire parce que dans la plupart des cas, ils ont tendance à rester dans leur lit en adoptant la même position -suivi de la nutrition de la personne âgée |
-évaluation des risques
-observation d’une bonne hygiène de vie et une bonne hygiène alimentaire -communication avec le patient, pour l’aider, avoir sa confiance pour qu’il coopère |
Les limites des actions de prise en charge des plaies de pression | -Le manque de personnel
-Des failles au niveau de l’organisation des soins |
-manque de temps
-manque de coordination entre les différents soignants qui passent auprès du patient
|
Manque de temps |
- Discussion critique
D’une manière générale, les rôles des infirmiers dans le cadre de la prévention et de la prise en charge des personnes âgées à mobilité réduite rapportés dans la littérature ont été corroborés par les données empiriques. La même constatation a été faite en ce qui concerne les actes préventifs faits par l’infirmier. Ce dernier commence toujours par la détermination de la situation des résidents, le suivi des risques pour que ces personnes présentent des plaies de pression. Mais seul, l’IDE3 a évoqué l’hygiène de vie, l’hygiène alimentaire, qui, pourtant ont été mentionné dans le cadre théorique comme étant un des facteurs pouvant aggraver l’apparition et le développement des plaies de pression.
Les données empiriques viennent entre autre compléter ou renforcer les données théoriques dans le cadre des besoins des patients. Les réponses des trois répondantes présentent des similitudes. L’IDE1 et l’IDE 3 mentionnent toutes, la nécessité d’apporter leur soutien psychologique aux personnes âgées à mobilité réduite. Or, cette démarche a été aussi rapportée dans notre revue bibliographique comme étant un facteur clé à la réduction de l’isolement chez les personnes âgées à mobilité réduite. Mais les personnes âgées à mobilité réduite nécessitent entre autre l’aide des soignants pour effectuer les gestes de la vie quotidienne.
Concernant la qualité des soins, les réponses semblent toutes converger vers l’amélioration de la relation entre le soignant et le soigné et à assurer l’amélioration de l’état de santé du patient et de son bien-être. L’amélioration de la qualité des soins prodigués aux patients constitue un facteur clé de l’amélioration de la qualité de vie des patients pris en charge. Cela commence par l’observation d’une bonne hygiène de vie et une hygiène alimentaire. Or, ces différentes démarches qui ont été évoquées par les infirmières n’ont pas toujours pu être réalisées. En effet, elles ont mentionné que le manque de temps, le manque de personnel et une mauvaise organisation conduisent à la diminution de la qualité de soin prodigué aux personnes âgées à mobilité réduite. Par ailleurs, de tels faits semblent confirmer le fait que les différentes dispositions mentionnées dans l’art infirmier ne sont pas toujours respectées, ce qui porte atteinte au respect de la personne, et à sa santé.
Conclusion
Notre étude nous a permis de connaître les différentes facettes de l’art infirmier. Nous avons pu explorer entre autre, les différentes dimensions de la prise en charge des personnes âgées à mobilité réduite. Nous avons pu établir dans le cadre de notre étude que les personnes âgées, qui commencent à devenir nombreuses dans notre société actuelle, sont plus exposées à présenter des ulcères de pression causées par la position, par la dénutrition. La prise en charge de ces personnes fait partie de l’art infirmier, qui impose le respect de la personne et la garantie d’une bonne qualité de soin.
Cependant, nous pouvons constater que cette qualité de soin revêt plusieurs dimensions inhérentes certes à l’infirmier mais aussi au malade lui-même. En effet, ce dernier se trouve au centre de sa propre guérison. Vu leur âge avancé, ces personnes âgées à mobilité réduite requierent l’aide de leurs proches pour pouvoir bien vivre. Mais force est de constater que la réduction de la mobilité conduit à l’isolement des personnes âgées à mobilité réduite. Cela souligne donc, la nécessité de faire participer les proches et la famille des patients. Ces derniers ont en effet, des besoins relationnels que l’infirmier et les soignants seuls, ne peuvent combler.
Mais l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées à mobilité réduite, nécessite aussi l’engagement de tout le personnel soignant et plus particulièrement, les infirmiers. Certes, des codes déontologiques et éthiques constituent des balises permettant aux infirmiers d’exercer leur métier dans le respect d’autrui et dans le respect des valeurs et des normes qui régissent la profession infirmière. Or, les pratiques ne peuvent pas être les mêmes pour les personnes issues de service ou d’établissements différents. Nous avons démontré au fil de notre étude, le rôle prépondérante de l’environnement social sur le développement d’une activité ou d’une profession. Dans un milieu où les activités sont mal organisées et mal réparties, il est possible que les infirmières ne puissent pas exploiter à fond leurs compétences à cause de la mauvaise organisation conduisant à des charges inégales de travail et au manque de temps à consacrer aux patients. La coordination et l’amélioration de l’organisation des activités semblent intéresser les répondants.
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[3] Sauvignet, J. 2008. Une éthique infirmière, http://www.cadredesante.com/spip/IMG/pdf/UneEthiqueInfirmiere_.pdf
[4] Article 3. Projet de Code de D2ontologie. Validé CNOI 09/02/10, http://www.ordre-infirmiers.fr/assets/files/000/pdf/projet_code_deontologie_fevrier_2010.pdf
[5] Association pour un ordre des infirmières et des infirmiers de France. 2004, http://www.infirmiers.com/pdf/livre%20blanc.pdf
[6] Plan d’action pour l’art infirmier : Du conseil National de l’art infirmier, http://www.health.fgov.be/internet2Prd/groups/public/@public/@dg1/@acutecare/documents/ie2divers/19066929_fr.pdf
[7] Sauvignet, J. 2008. Une éthique infirmière, http://www.cadredesante.com/spip/IMG/pdf/UneEthiqueInfirmiere_.pdf
[8] Plan d’action pour l’art infirmier : Du Conseil national de l’art infirmier, http://health.belgium.be/internet2Prd/groups/public/@public/@dg1/@acutecare/documents/ie2divers/19066929_fr.pdf
[9] Le rôle propre de l’infirmier, http://www.soins-infirmiers.com/role_propre_infirmier.php
[10] Sauvignet, J. 2008. Une éthique infirmière, http://www.cadredesante.com/spip/IMG/pdf/UneEthiqueInfirmiere_.pdf
[11] Gay, C. 2009. « Environnement social et rythmes sociaux », L’encéphale, 35 (S2), http://www.em-consulte.com/article/202442/article/environnement-social-et-rythmes-sociaux
[12] Association pour un ordre des infirmières et des infirmiers de France. 2004, http://www.infirmiers.com/pdf/livre%20blanc.pdf
[13]Plan d’action pour l’art infirmier : Du conseil National de l’art infirmier, http://www.health.fgov.be/internet2Prd/groups/public/@public/@dg1/@acutecare/documents/ie2divers/19066929_fr.pdf
[14]Plan d’action pour l’art infirmier : Du conseil National de l’art infirmier, http://www.health.fgov.be/internet2Prd/groups/public/@public/@dg1/@acutecare/documents/ie2divers/19066929_fr.pdf
[15] Sauvignet, J. 2008. Une éthique infirmière, http://www.cadredesante.com/spip/IMG/pdf/UneEthiqueInfirmiere_.pdf
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[19] ANESM. 2011. Analyse documentaire relative à la recommandation de bonnes pratiques professionnelles. Qualité de vie en EHPAD (volet 2). Organisation du cadre de vie et de la vie quotidienne, http://www.anesm.sante.gouv.fr/IMG/pdf/ANALYSE_DOCUMENTAIRE_QDV2.pdf
[20] Höpflinger, F. et Hugenttobler, V. Les besoins en soins des personnes âgées en Suisse. Prévisions et scénarios pour le 21ème siècle, http://www.obsan.admin.ch/bfs/obsan/de/index/05/publikationsdatenbank.Document.90186.pdf
[21]Ordre professionnel des diététistes du Québec. L’autonomie pour tous. Mémoire de l’Ordre professionnel des diététisties du Québec sur le Livre blanc sur la création d’une assurance autonomie
[22] La perte de mobilité chez les personnes âgées, http://www.info-seniors.com/info-article/7/32/32/la-perte-de-mobilite-chez-les-personnes-agees.html
[23] Loones, A., David-Alberola, E. et Jauneau, P. 2008. La fragilité des personnes âgées : perceptions et mesures. Cahier de recherche n° 256 du CREDOC, http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C256.pdf
[24] Pack de formation Sphère. Deuxième partie : Matériels de formation, http://books.google.fr/books?id=Km-shvK2KaEC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
[25] Loones, A., David-Alberola, E. et Jauneau, P. 2008. La fragilité des personnes âgées : perceptions et mesures. Cahier de recherche n° 256 du CREDOC, http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C256.pdf
[26] St-Cyr, D. La classification des plaies de pression. Un outil d’évaluation important pour établir la gravité de la lésion, http://www.oiiq.org/sites/default/files/uploads/periodiques/Perspective/vol10no3/09_soins_plaies.pdf
[27] Approche adaptée à la personne âgée en milieu hospitalier. Intégrité de la peau. Plaies de pression, http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2012/12-830-03W.pdf
[28] Moore, Z. et Cowman, S. 2012. Le repositionnement pour le traitement des plaies de pression, http://summaries.cochrane.org/fr/CD006898/le-repositionnement-pour-le-traitement-des-plaies-de-pression
[29] St-Cyr, D. La classification des plaies de pression. Un outil d’évaluation important pour établir la gravité de la lésion, http://www.oiiq.org/sites/default/files/uploads/periodiques/Perspective/vol10no3/09_soins_plaies.pdf
[30] Approche adaptée à la personne âgée en milieu hospitalier. Intégrité de la peau. Plaies de pression, http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2012/12-830-03W.pdf
[31] St-Cyr, D. La classification des plaies de pression. Un outil d’évaluation important pour établir la gravité de la lésion, http://www.oiiq.org/sites/default/files/uploads/periodiques/Perspective/vol10no3/09_soins_plaies.pdf
[32] Moore, Z. et Cowman, S. 2012. Le repositionnement pour le traitement des plaies de pression, http://summaries.cochrane.org/fr/CD006898/le-repositionnement-pour-le-traitement-des-plaies-de-pression
[33] Nicaty, S. 2013. Les plaies de pression en milieu hospitalier : Etude de la conformité des interventions infirmières en fonction du score de Braden, Master ès Sciences en sciences infirmières, http://www.unil.ch/webdav/site/sciences-infirmieres/shared/Memoires/Memoire_final_Nicaty.pdf
[34] Approche adaptée à la personne âgée en milieu hospitalier. Intégrité de la peau. Plaies de pression, http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2012/12-830-03W.pdf
[35] Keast, D., Parslow, N., Houghton, P., Norton, L et Fraser, C. 2006. “Recommandations des pratiques exemplaires pour la prévention et la prise en charge des ulcères de pression: Mise à jour 2006 », Pratique clinique, 4 (1), pp 87 – 98, http://cawc.net/images/uploads/wcc/4-1-vol4no1-BP-PU-fr.pdf
[36] Salles, N. et Jenn, J. 2012. « Effets d’une intervention nutritionnelle sur la prévention et le traitement d’escarres », Nutrition clinique et métabolisme, 26 (1), 34 – 39, http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056211001063
[37] Escarres ; prévention et prise en charge, http://ftp.comm-sante.com/BT/escarres.pdf
[38] Association pour un ordre des infirmières et des infirmiers de France, 2004, http://www.infirmiers.com/pdf/livre%20blanc.pdf
[39] 10 novembre 1967. Arrêté royal n° 78 relatif à l’exercice de professions de soins de santé (L 2001 – 08 – 10/49, art.27), http://www.hrzkmo.fgov.be/Portals/hrzkmo/fr/Legislation/Prof%20intellectuelles/Medecin.pdf
[40] Association pour un ordre des infirmières et des infirmiers de France, 2004, http://www.infirmiers.com/pdf/livre%20blanc.pdf
[41] Plan d’action pour l’art infirmier du Conseil National de l’art infirmier, http://health.belgium.be/internet2Prd/groups/public/@public/@dg1/@acutecare/documents/ie2divers/19066929_fr.pdf
[42] Un diagnostic infirmier à mobilité réduite, http://icommentfaire.com/sante/un-diagnostic-infirmier-mobilit-rduite.html
[43] Côté, M. et Fuateux, M. Quand et comment pallier ? http://www.csssalphonsedesjardins.ca/fileadmin/CSSSAD/PDF/Centres_d_expertises_et_services_r%C3%A9gionaux/Clinique_plaies_complexes/Pr%C3%A9sentation_congr%C3%A8s/Palliation_plaies_chroniques.pdf
[44] Lefèvre, N. L’entretien comme méthode de recherche, http://staps.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/ressources_peda/Masters/SLEC/entre_meth_recher.pdf
[45] Fischer, G. 2011. La psychologie sociale, http://www.la-zone.ch/wp-content/uploads/IPP-perspectives-psychosociales-r%C3%A9sum%C3%A9-de-Psychologie-sociale.pdf
[46] Lefèvre, N. L’entretien comme méthode de recherche, http://staps.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/ressources_peda/Masters/SLEC/entre_meth_recher.pdf
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