docudoo

L’espace régional de sécurité de l’Algérie

L’espace régional de sécurité de l’Algérie

Introduction

La sécurité est une des principales  préoccupations d’un Etat. Il faut que la paix règne dans le monde, et que les communautés puissent vivre librement et participent activement à la gestion des affaires publiques. La sécurité implique les actions des forces de sécurité et des organismes et processus civils qui sont indispensables pour contrôler les institutions publiques chargées d’assurer la sécurité de l’Etat et de citoyens. Mais elle requiert entre autre, les actions des autorités civiles qui supervisent ces différentes institutions[1].

Les différentes perceptions de la sécurité ont été modifiées au fil du temps. Au début, la sécurité impliquait seulement la sécurité nationale et la sécurité militaire. Elle impliquait donc un équilibre de forces et de puissance. Mais aujourd’hui, elle s’est étendue à divers domaines. La sécurité devrait prendre un sens plus global et humain. Avec cette évolution de la définition et de la perception de la sécurité au niveau national mais également international, le concept de régionalisation est né[2].

La régionalisation sous-entend une réorganisation territoriale de l’Etat. Mais cette organisation devrait prendre en compte les différences entre les organes, les compétences, les caractéristiques et les pouvoirs de la région. La régionalisation devrait prendre en compte entre autre les fonctions qu’elle devrait remplir et la finalité de la réorganisation territoriale au niveau de la région considérée mais également, au niveau des Etats[3].

Alors que le monde croyait que sa sécurité reposait uniquement sa sécurité interne, les attentats du 11 septembre 2001 en Amérique ont tout modifié. Ces attentats ont d’abord modifié la perception de la sécurité. Il est désormais admis que la sécurité de la nation ne pouvait être acquise à moins qu’il y ait établissement d’une sécurité des différents Etats voisins et des pays partenaires. Ces attentats entre autre, ont encore souligné l’importance et la place des Etats-Unis dans le maintien de la paix dans le monde. La politique de sécurité est également modifiée dans les différents Etats. Désormais, la sécurité devrait se reposer désormais sur la région. Ces violences ont également conduit à la détermination de la sécurité comme étant priorité des Etats.

Les attentats du 11 septembre ont entre autre attiré le regard du monde entier vers la région méditerranéenne chez laquelle, le réseau terroriste Al Qaida vit. Dès lors, les intérêts des Grandes Puissances se sont tournés vers la Méditerranée. Elle est désormais une zone stratégique au niveau duquel, les opérations antiterroristes devraient être lancées pour garantir la paix dans le monde. Pour approcher la Méditerranée dans le but de mener ces opérations pour vaincre le terrorisme, les Puissances Européennes et les Etats-Unis, privilégient l’Algérie.

La question qui se pose est donc de savoir comment l’Algérie pourrait élaborer et mettre en œuvre sa propre politique de sécurité nationale, en considérant non seulement la préservation de ses intérêts nationaux et ses atouts pour le leadership régional, mais également, ceux de ses voisins dont certains sont en profonde mutation sur le plan interne. Dans cette optique, l’Algérie devrait faire attention à ne pas mettre en péril les intérêts des puissances extrarégionales, notamment, la France, les Etats – Unis et la Chine.

Notre étude vise alors à analyser les différentes potentialités et limites de l’Algérie dans les relations qu’il entretient avec les pays voisins et les autres pays. La détermination de ces différents point va nous permettre de répondre aux démarches que l’Algérie pourraient mener pour faire face aux menaces internes et externes, tout en assurant son rôle dans la lutte contre le terrorisme et dans ses perspectives de devenir le leader de la région méditerranéenne.

Notre étude se divise en quatre parties distinctes. Dans la première partie, nous allons définir la notion de sécurité, et les différentes menaces qui peuvent peser sur une Nation. Nous allons définir ensuite la notion de « complexe de sécurité », en apportant quelques explications concernant ses caractéristiques et sa place dans la mise en place de la sécurité au niveau de la région.

Le deuxième chapitre de notre étude va porter sur l’environnement régional de l’Algérie. Nous allons définir les caractéristiques des régions à laquelle l’Algérie appartient, notamment, le Maghreb, la Méditerranée, l’Afrique. Nous allons déterminer dans cette partie les menaces et les intérêts de l’Algérie face aux caractéristiques de ces régions.

Le troisième chapitre traite les zones d’intérêt et de solidarité qui pourraient être exploitées par l’Algérie dans sa démarche de mise en place de la sécurité dans la région.

Enfin, dans le dernier chapitre, nous allons parler des coopérations de l’Algérie avec les Etats et les Puissances qui ont un intérêt pour la région méditerranéenne.

Chapitre I : chapitre préliminaire

Section1 : Définition de sécurité (Bary Buzan) la sécurité d’un pays dépend de la sécurité de son voisin et inversement

Selon Barry Buzan (1991), la sécurité implique l’élimination des menaces qui pèsent sur un pays. Mais elle implique également que les Etats et les sociétés puissent garder leur indépendance et leur intégrité fonctionnelle contre les changements qu’ils jugent hostiles. La sécurité garantit la survie tout en veillant à ce que les conditions de vie ne soient pas affectées. La sécurité nationale concerne plus particulièrement  cinq domaines stratégiques dont le domaine politique, militaire, économique, social et environnemental. Toutefois, le domaine militaire s’avère le plus important des cinq. En effet, le domaine militaire peut présenter des menaces à tous les niveaux et à tous les composants de l’Etat. Pour illustrer ce fait, la structure militaire d’un pays permet de déterminer l’aptitude de l’Etat à protéger ses citoyens et à avoir une autorité sur les couches d’intérêt social et individuel. Souvent, les menaces militaires sont associées à des déséquilibres politiques[4].

Les menaces politiques sont plus ambigües par rapport aux menaces militaires. Une menace politique pourrait affaiblir l’Etat puisque cette dernière est une entité politique. Elles se présentent dans la plupart des cas comme des compétitions en termes d’idéologies et des attaques directes contre la Nation. Elles peuvent être des menaces intentionnelles ou des impacts des alternatives étrangères qui se répercutent sur la légitimité de l’Etat[5]. C’est le cas par exemple des attaques terroriste survenus le 11 septembre, qui a déstabilisé les Etats-Unis, mais qui a eu également des impacts sur la vie politique des autres Etats.

Les menaces économiques de leur côté, concernent les incertitudes sur le marché. Quelquefois, des crises éclatent et détruisent la structure de l’économie de nombreux pays. Le secteur économique est un domaine dans lequel, les différents acteurs interagissent. Par conséquent, des troubles et des déséquilibres détectés au niveau d’un maillon pourrait influencer tous les autres maillons de la chaîne. Pour illustrer ce fait, nous allons prendre l’implication du secteur économique dans le domaine militaire. C’est la situation économique d’un pays qui lui permet de mobiliser ses différents éléments militaires. Dans le domaine politique, nous pouvons observer que les crises économiques dans certains pays qui sont fortement affectés par la crise ont tournés en crises sociales et ont fini par le départ des dirigeants politiques. Nous avons pu par exemple observer le cas des printemps arabes qui ont été initiés suite aux rudes conditions de vie. Mais ces manifestations ont abouti à la chute des dirigeants Libyen, Egyptien et Tunisien[6].

La sécurité sociétale est associée à la sécurité politique. Les menaces sociétales comprennent l’identité et l’équilibre présente ou non au sein d’un Etat. Les Etats vulnérables n’arrivent pas à négocier les différences concernant l’identité et la culture. Cette notion fait appel à la préservation de l’identité collective à l’intérieur des Etats tout en entretenant des relations entre eux, et aux démarches de pacification des Etats, faisant intervenir des instances supranationales[7]. La compréhension des valeurs et de la culture des différents pays est un pilier pour garantir la paix. Ces valeurs permettent d’identifier une population d’une autre et permet de la distinguer. Il n’est pas étonnant de voir alors que de nombreux conflits se basent sur l’incompréhension ou l’inacceptation des valeurs d’une population ou d’une ethnie ou d’un clan par un autre.

L’établissement de la sécurité sociétale se base sur la concurrence entre les différents acteurs pour avoir, défendre et promouvoir leurs identités. Par conséquent, quand l’Etat et la Nation ne correspondent pas, le pays est plus susceptible d’être confronté à de fortes déstabilisations. C’est ainsi que naissent des affrontements ethniques, des  exclusions religieuses, et des sécessions. Nous pouvons citer comme exemple le génocide de Rwanda en 1994, qui a causé la mort d’environ 800 000 Rwandais pour la plupart des Tutsi, et des Hutu qui ont montré leur solidarité vis-à-vis des Tutsi[8]. La religion pourrait également être à l’origine d’affrontements et de marginalisations des minorités religieuses, comme il a été observé en Espagne en 1609[9].

La sécurité sociétale se base entre autre sur la diffusion des enjeux de sécurité sociétale en dehors des frontières de l’Etat, ce qui nécessite l’intervention des différents acteurs incluant l’Etat, les Organismes Non Gouvernementaux et les Organismes Intergouvernementaux. Les enjeux de la sécurité sociétale devraient en effet être régionalisées et internationalisées. Quelquefois, il y a des flux migratoires vers une destination déterminée. Mais les migrants qui sont pour la plupart des clandestins, ne sont pas forcément bien reçus dans le pays où ils arrivent. Ceci est  à l’origine de différends entre les Etats[10]. Pour illustrer ce fait, nous allons considérer le différend entre l’Italie et la France. Les migrants du Sud de la Méditerranée ont fui leurs pays pour venir s’installer en Europe. Leur principale destination est Lampedusa, en Italie. Or, la capacité d’accueil de ce lieu ne lui permettait pas de recevoir ces migrants. L’Italie a demandé l’aide de la France mais cette dernière ne l’accepta pas. L’Italie n’a pas reçu l’appui des autres pays pour résoudre le problème de l’important flux migratoire venant des pays du printemps arabe[11].

Dans les exemples que nous avons cités, la sécurité sociétale  pourrait être perturbée par les mouvements populaires, résultant des insécurités individuelles et communautaires. Les rudes conditions de vie, les instabilités et l’insécurité individuelle amène forcément les peuples à revendiquer leur droit.

Le domaine environnemental implique les menaces écologiques, et les contraintes qui sont majoritairement d’ordre anthropologiques qui pèsent sur la Nature. La destruction massive et inconsciente des habitats naturels des espèces animales et végétales a conduit non seulement à la disparition de nombreuses espèces qui, pourtant, sont des espèces d’intérêts, mais également, à la destruction de l’équilibre écologique conduisant à des cataclysmes naturels comme les hurricanes, le réchauffement de la terre, les incendies, etc. Ces incidents conduisent à des pertes humaines, et à des pertes matérielles. Ceci permet d’affirmer par conséquent, que les menaces qui pèsent sur l’environnement peuvent aussi induire des menaces économiques. De nombreux Etats se sont intéressés au problème de changement climatique. Désormais, le problème environnemental dépend de la situation économique et politique de l’Etat. La dégradation de la Nature a été interprétée par certains pays du Sud comme des arguments avancés par les pays du Nord pour s’ingérer dans leurs pays et de contrôler leurs politiques démographiques, de développement et d’utilisation des ressources. Dans ce cas de figure, la menace environnementale pourrait avoir des impacts sur la politique d’un pays. Evidemment, les pays du Sud voudraient plus se pencher sur la préservation de la sécurité de l’Etat que sur le problème environnemental. Par conséquent, les menaces qui pèsent sur la biodiversité pourraient encore être alourdies par de telles situations, dans les pays du Sud[12].

L’Homme dans certaines situations peut devenir une menace pour la Nation, dans la mesure où il se joint à des organisations dont les activités pourraient nuire à l’Etat[13]. Pour illustrer ce fait, nous pouvons citer par exemple les personnes qui se joignent aux terroristes ou encore celles qui s’adonnent à des pratiques qui pourraient nuire à la Nation (association de malfaiteurs).

Mais la sécurité ne peut pas être considérée à l’échelle nationale seulement car, à la base de la Nation se trouve les individus. La sécurité humaine est importante dans un projet d’établissement d’une politique de sécurité. La sécurité de l’Etat et celle des individus sont interdépendantes[14]. Par ailleurs, la sécurité ne devrait pas seulement être considérée au niveau militaire. Elle devrait inclure les aspects environnementaux et étatiques[15].

La sécurité humaine implique le respect de la dignité et des droits fondamentaux de l’Homme par la responsabilité commune. Ainsi, chaque Homme devrait être respecté pour ce qu’il est. La sécurité humaine implique la liberté. L’Homme est libre de s’exprimer, de choisir sa religion et de vivre convenablement. Mais cette dernière dimension couvre nombreux domaines. La sécurité humaine sous-entend une sécurité alimentaire, sanitaire, écologique, sociale et une sécurité au travail. Le non respect de ces conditions précédemment citées entraîne des révoltes et des instabilités. La sécurité humaine devrait inclure non seulement la protection des droits individuels de chaque personne, mais aussi la considération de l’aspect relationnel de ses droits. Ceci implique une protection des relations pour exercer ses droits. Enfin, la sécurité humaine devrait inclure la protection et le développement de l’équilibre des systèmes sanitaires, éducatifs, etc. Ainsi, la sécurité de tous repose sur l’effectivité des droits de l’Homme[16].

Buzan a intégré dans sa définition de la sécurité, le terme « sécurité régionale ». En effet, la sécurité ne peut être établie à moins que les relations d’une Nation avec les autres soient bonnes. Les Etats sont interdépendants. Par conséquent, les troubles qui affectent un pays se répercutent inexorablement sur ses voisins[17]. Pour illustrer ce fait, nous allons prendre l’exemple de la crise économique qui a frappé le monde. Les pays européens ont été fortement affectés, mais en même temps, la situation économique aux Etats-Unis s’est avérée également délicate. Mais les impacts des situations économiques de l’Europe n’épargnent pas les pays du Sud qui sont leurs partenaires[18]. Ceci a conduit à des troubles planétaires.

Issu de ces situations, nous pouvons conclure donc que pour établir la sécurité d’un pays, il faut tenir compte de la situation à l’échelle internationale. Par ailleurs, les offres de partenariat entre les pays du Nord et ceux du Sud, et la dépendance de ces derniers à l’économie des pays riches conduisent forcément à des troubles économiques assez conséquents sur les pays Africains. Il faut noter également, que la sécurité régionale constitue juste une partie du problème de sécurité en général. Elle est l’interface entre la sécurité domestique, global et internationale.

La région dans ce contexte est considérée comme étant une entité stratégique qui permettrait d’assurer la sécurité militaire et politique. Elle constitue de ce fait un moyen pour protéger contre les déstabilisations des espaces régionaux suite aux conflits internes. La région est un espace de sécurité, ce qui conduit à un complexe régional de sécurité. Etant donné que les Etats interagissent entre eux, il a été stipulé que les Etats ayant le même problème de sécurité devraient gérer ensemble ces problèmes, en créant les régions[19]. La notion de « région » implique la considération de ses caractéristiques comme :

  • Ses attributs incluant la proximité géographique, la régularité et le volume des interactions
  • La reconnaissance interne et externe d’un groupe d’Etats comme membres d’un espace délimité
  • La taille de l’ensemble, incluant le nombre et la puissance cumulée des unités impliquées[20]

D’autres auteurs par contre ont parlé d’une proximité non seulement dans le sens  géographique, mais également dans la mesure où les différents Etats présentent des interactions mutuelles et des organisations communes[21].

La région constitue entre autre une solution de régulation d’un complexe régional de sécurité. Pour établir l’ordre régional, il est indispensable d’analyser la coopération multilatérale, l’intégration, la régulation hégémonique et les phénomènes transnationaux. Désormais, les interventions décidées ensemble devraient également être considérées ensemble pour préserver l’ordre régional[22].

Cependant, les différents Etats n’ont pas la même conception de la sécurité[23]. Ainsi, il n’est pas rare de trouver que la stratégie de sécurité adoptée par un Etat entre en conflit avec celle des autres pays qui l’entourent[24]. Nous pourrons prendre comme exemple les politiques à long termes et celles à court terme qui peuvent entrer en collision[25].

Section2 : Présentation de la théorie des complexes de sécurité de son voisin et inversement

La politique mondiale de nos jours se focalise désormais sur l’interdépendance, ce qui oblige les Etats à mettre en place ce que l’on appelle un complexe de sécurité, défini par Buzan comme étant « un groupe d’Etats dont les inquiétudes et les perceptions majeures de sécurités sont liées à tel point que leur problème de sécurité nationale ne peuvent être raisonnablement analysés ou résolus séparément »[26]. Le complexe de sécurité est peut également être considéré comme des résultantes du système anarchique international[27].

Les Etats qui forment le complexe de sécurité conditionnent sa dynamique et sa structure. Mais ces derniers paramètres dépendent de la gravité des menaces ou des craintes ressenties par deux ou plusieurs Etats. Ces craintes peuvent être plus ressenties quand les caractéristiques culturelles et raciales sont différentes[28].

Buzan et al. (1998) ont donc reformulé la définition du complexe de sécurité comme étant « un ensemble d’unités dont les processus primordiaux de sécurisation et/ou de dé-sécurisation sont si étroitement liés que leurs problèmes de sécurité ne sauraient être analysés ou résolus les uns sans les autres »[29]. Les Etats qui forment un complexe régional de sécurité ne se trouvent pas forcément dans la même région. Par contre, le complexe régional peut englober les grandes puissances dont les actions peuvent se répandre à l’extérieur de la région[30].

Les complexes de sécurité se fondent en général sur l’étato-centrisme et pour la plupart des cas, ils sont continentaux ou subcontinentaux comme l’Amérique du sud, le Moyen-Orient, l’Asie du sud etc. Le complexe de sécurité peut être de deux types :

  • Le complexe homogène: implique l’interdépendance fonctionnelle des acteurs singuliers comme l’individu, la nation ou l’Etat, et autour d’un secteur unique[31]. Le complexe de sécurité homogène nécessite une construction d’un cadre pour chaque acteur et/ou secteur défini[32]. Le complexe homogène concerne plus particulièrement l’interdépendance des secteurs uniques comme le secteur politico-militaire, sociétal, environnemental ou économique[33].
  • Le complexe hétérogène: implique la logique régionale de sécurité incluant plusieurs acteurs qui peuvent être des Etats, des Nations, des ONG et des organisations internationales. Avec le complexe de sécurité, les acteurs interagissent avec plusieurs secteurs et des enjeux d’ordre économique, sociétal, environnemental et politico-militaire[34]. Dans la plupart des cas, les complexes de sécurités sont hétérogènes. Les relations non seulement entre les différents Etats sont à la base de la réussite de ce complexe de sécurité, mais il faut tenir compte entre autre des relations entre les différents acteurs et le dynamisme de chaque acteur dans la réalisation de sa contribution concernant la sécurité nationale[35]. De ce fait, l’interdépendance des Etats en termes de sécurité devrait être durable et profonde. Toutefois, elle n’est pas forcément permanente[36].

La mise en place d’une politique de sécurité efficace n’est jamais facile. En effet, la sécurité absolue n’existe pas. La mise en place d’une sécurité au sein d’un Etat ne peut également se faire à moins de prendre en considération les coopérations qui s’établissent entre les Etats. Il a été remarqué en effet que la mise en place de la sécurité s’effectue en adoptant des stratégies multilatérales et transnationales ce qui implique que la sécurité devrait être couplée à une politique de développement. Mais il a été remarqué que ces deux conditions ne sont pas toujours observées dans certains pays comme l’Afrique. De plus, la régionalisation ne peut se faire à moins de présenter une stabilité hégémonique entre les Etats voisins. En effet, une seule région va devoir assurer le fonctionnement des dispositifs de sécurité qui a été mis en place par les différents Etats[37].

Dans ce contexte, il est important de considérer les conflits entre les différentes régions. Il a été établi que les conflits régionaux constituaient les principales menaces pour la sécurité nationale et internationale[38]. Le conflit peut concerner uniquement les Etats membres du complexe de sécurité. Mais le rétablissement de l’ordre régional peut être géré par la création et le maintien de mécanismes au sein du complexe de sécurité[39]. L’établissement de la sécurité ne peut se faire sans considérer la structure  du système régional[40], le système international[41] et les politiques domestiques[42].

Dans certains cas, les Etats entrent en compétition en termes de sécurité. Mais celui qui l’emporte sera par conséquent, entouré de pays qui sont moins sécurisés. La question qui se pose est donc de savoir si un pays peut constituer une menace ou au contraire agir dans le but de renforcer la sécurité de l’Etat voisin en question[43].

Le complexe de sécurité peut provoquer un régionalisme asymétrique. Les puissances européennes et les Etats-Unis s’imposent dans les pays qui sont plus vulnérables et définissent les valeurs communes, les attributions des différents acteurs et même le moment propice pour s’engager dans une coopération avec les pays qui présentent des potentialités économiques ou en ressources naturelles. Les pays vulnérables ne possèdent donc pas de contrôle en ce qui concerne la mise en place d’une politique de sécurité[44].

Le contraste persiste également dans le monde entier. Ce contraste peut porter sur l’état de développement d’un pays. Ainsi, il existe des Etats forts, qui se caractérisent par leur richesse. Ce sont des pays développés. Les menaces qui pèsent sur de tels pays sont particulièrement des menaces externes, portant particulièrement sur la reconnaissance des pouvoirs souverains. D’un autre côté, il y a les Etats faibles qui sont des pays en voie de développement. Ces pays sont fortement dépendants des Etats forts. Les menaces qui pèsent sur de tels pays sont donc d’ordre interne. La légitimité interne porte plus particulièrement sur la stabilité des institutions. Par ailleurs, la sécurité nationale pourrait également être atteinte par les problèmes de frontières. Les clandestins qui viennent d’un pays vers un autre pourraient causer des troubles dans les pays où ils débarquent[45].

Pour illustrer ce fait, nous pouvons citer l’exemple des clandestins venant des pays des révoltes arabes qui ont fui la guerre et ont tenté leur chances dans les pays européens comme l’Italie. Leur venue massive a suscité l’inquiétude de nombreux Etats comme la France, puisque ces venues en masse pourraient menacer l’intégrité nationale tant du point de vue économique que sociétale (identité). Le taux de chômage des pays qui reçoivent ces personnes en effet, pourraient augmenter. Cette situation provient du fait que déjà, il y a des chômeurs qui devraient assurer des postes dans les différents secteurs d’activité. Quand les jeunes qui viennent de ce pays du printemps arabes sont venus, les jeunes riverains ont eu peur pour la compétition sur le marché du travail. Ainsi, pour calmer les inquiétudes de la population, les pays européens se sont trouvés dans l’obligeance de renforcer la sécurité des frontières pour empêcher que d’autres personnes viennent encore alourdir le bilan de ces venues clandestines[46].

Les instabilités des pays voisins affectent inexorablement sur l’économie des pays qui se trouvent à leur proximité, plus particulièrement si ces derniers sont vulnérables. Entre autre, elles pourraient altérer les relations entre les deux pays voisins. En effet, les Etats forts subissent peu ou pas les impacts de ces instabilités, tandis que les Etats vulnérables en subissent les répercussions. Vu leur situation socio-économique, ils éprouvent beaucoup de difficulté à surmonter ces problèmes. Par conséquent, ils deviennent de plus en plus dépendants des pays forts. Or, cette dépendance  été source de nombreuses difficultés à l’échelle nationale. L’interdépendance des Etats est alors à l’origine de schismes au sein des Etats voisins[47].

La question qui se pose est donc de savoir la démarche la plus efficace qui pourrait permettre la mise en place d’un complexe de sécurité entre les différents pays voisins sans altérer pour autant les relations entre les différents Etats.

Pour mettre en place un complexe de sécurité, il est indispensable que les différents pays qui sont concernés par ce complexe n’aient pas un sentiment de rejet face à la politique et le système de sécurité mise en place. De plus, si les objectifs diffèrent dans les différents pays, il est probable que chaque pays ait sa propre perception de la sécurité. Dans cette optique, une suggestion concernant les politiques de sécurité adoptées risqueraient d’être interprétées comme étant une ingérence dans les affaires des autres pays. Cette situation a été observée dans l’Union Européenne, où les Etats membres ont augmenté[48].

Il faut noter entre autre, que le complexe de sécurité souligne l’importance de la région dans la conception d’une stratégie pour préserver la sécurité d’un Etat. Dans cette optique, il est également important de tenir en compte les impacts des interventions externes puisque ces dernières pourraient modifier la configuration et la nature du complexe[49].

Section3 : présentation géopolitique de l’Algérie (les pays et les frontières) : un Etat appartenant à la fois à la Méditerranée, au Maghreb, au Sahel et au monde arabe

L’Algérie est un pays qui est limité par la mer Méditerranée au nord. A l’Est du pays se trouvent la Tunisie et la Libye. Au sud s’étendent le Niger et le Mali, tandis qu’au sud ouest se trouvent la Mauritanie et le Sahara occidental. Le pays est limité à l’ouest par le Maroc[50].

L’Algérie est le plus grand pays du Maghreb, mais elle détient entre autre une place stratégique, puisqu’elle se trouve au cœur de la Méditerranée, du monde arabe et de l’Afrique. Entre autre, elle est membre de plusieurs organisations comme l’Organisation de la conférence islamique, la Ligue Arabe, l’Union Africaine, le Dialogue méditerranéen de l’OTAN et le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique ou NEPAD[51]. L’Algérie est également membre des pays exportateurs de pétrole (OPEP), du Partenariat euro-méditerranéen, du groupe euromaghrébin « 5+5 ». L’Algérie est présente lors des réunions importantes telles que les réunions du G8 ou l’initiative américaine sur le « Grand Moyen-Orient »[52].

L’Algérie est un pays qui appartient à la fois à l’Afrique et au Maghreb. Mais elle est également un pays qui est lié à l’Afrique et à l’Islam. De ce fait, elle pourrait être considérée comme une puissance régionale dans le monde arabe. En effet, son intervention est importante pour l’évolution de la société internationale et en cas de crises internationales. Mais l’Algérie se caractérise entre autre par sa richesse naturelle.

Les matières premières végétales se rencontrent dans les forêts kabyles et l’alfa des Hautes Plaines. Le sol algérien possède de nombreux gisements de métaux non ferreux dont le plus important est le zinc de la zone d’El Abed, et le mercure qui est rencontré principalement près d’Azzaba. L’Ahaggar de son côté est témoin de nombreuses prospections pour sa richesse en uranium. D’autres minéraux comme le cuivre d’Aïn Barbar, la blende et le calamine de Sétif sont faiblement exploités. Les minerais les plus exploités pour leur part sont les phosphates dont les réserves sont localisées à Gara Djebilet, Beni-Saf, Zaccar, Timezrit, Rouïna et Ouenza. Une partie de réserves en phosphate se trouve dans le Sahara mais cette réserve est revendiquée par le Maroc[53].

L’Algérie entre autre, détient 200 milliards de dollars de réserves de changes et de ressources en pétrole et en gaz qu’il exporte. Ces richesses font de lui un des pays les plus puissants dans la zone maghrébine[54]. Hassi-Messaoud et Edjelé sont les principales régions productrices de pétrole, tandis que le gaz est produit par Hassi-R’Mel. L’exploitation des hydrocarbures a fortement influencé les migrations des populations dans les zones urbaines, et dans les lieux, où ils pouvaient exploiter le pétrole. Ainsi, l’explosion urbaine est d’actualité en Algérie. La forte urbanisation semble provenir du développement des centres locaux  des pôles régionaux structurants. Dans la région du Tell, les réfugiés constituent la principale cause de l’urbanisation dans les agglomérations bordières de montagnes. La richesse de l’Algérie en pétrole a suscité l’intérêt des grandes puissances puisque ce pays est un élément essentiel pour la  sécurité énergétique[55].

A sa richesse se combine sa puissance militaire. L’Algérie répartit six fois de son budget national dans le secteur militaire. Cette situation constitue un atout pour l’Algérie par rapport à tous les autres pays du Sahel. Désormais, elle est l’un des pays qui possède le meilleur équipement et de nombreux militaires[56]. En effet, les moyens aériens et terrestres de l’Algérie sont largement supérieurs à ceux du Maroc. Elle a fait des efforts pour moderniser et restructurer l’armée. En parallèle, elle a créé une industrie nationale d’armements dans le but de rendre plus efficace l’armée[57].

Du point de vue démographique, la population Algérienne est jeune. La moitié de la population a moins de 19 ans. Mais c’est un pays où l’émigration est importante. La France est la principale destination des Algériens. Le nombre d’émigrés est évalué à 900 000 personnes dont 450 000 possèdent une double nationalité. Le pays enregistre entre autre, une immigration des populations venant des pays du sud. Parmi ces immigrés se trouvent les sahraouis qui se réfugient dans la région de Tindouf, pour fuir le Sahara occidental après l’invasion marocaine de 1975[58].

La composition ethnique des Algériens est complexe. De nombreuses tribus sont venues composer ce peuple. Il s’agit notamment de Phéniciens, de Romains, de Vandales, de Byzantins et d’Arabes. La religion dominante en Algérie reste l’Islam. Or, l’islamisme a toujours été considéré par les pays étrangers comme une menace pour les Grandes Puissances et pour l’unité nationale. Il a provoqué en effet des disputes à l’intérieur de la Nation même et a contribué au renforcement de tendances régionalistes ou sécessionnistes. Quand les islamistes radicaux et les islamistes militaires se sont confrontés, de nombreux militaires ont déserté et l’armée a été bouleversée quant à la stratégie qui pouvait être adoptée[59].

L’islamisme a donc influencé le domaine militaire qui pourtant, est un des piliers de la sécurité puisqu’elle représente le pouvoir. Etant donné qu’il assure la défense et la sécurité du pays, il intervient dans le développement économique et social de la nation. L’islamisme en effet reste des problèmes internes dont dépend la stabilité nationale à court terme au sein de l’armée algérienne. Par conséquent, cette lutte anti-islamique ne représente pas le rôle international assuré par l’Algérie à l’échelle international. Mis à part la lutte contre l’islamisme, l’armée algérienne assure l’assouplissement politique de l’Etat et a contribué à sa libéralisation économique dans le but de préserver sa position dominante. Mais les actions de l’armée algérienne restent limitées à cause de sa faible mobilité terrestre et aérienne, mais également, à cause de ses moyens logistiques inadéquats. Nous avons affirmé que l’approvisionnement en armes de l’Algérie a été assurée particulièrement pas l’URSS et les pays socialistes. Néanmoins, elle se trouve dans l’obligeance de moderniser son armement qui n’est plus aussi performant par rapport à celui du Maroc du fait que ce dernier est principalement fourni par les pays occidentaux. Cette situation conduit l’Algérie à se rapprocher des Etats-Unis et des autres puissances. Entre autre, la formation et la préparation technique des militaires passent par les Etats-Unis et la France[60].

A part le fait que l’Algérie dépende des grandes puissances pour moderniser son armée, elle sollicite également l’aide de ces dernières pour son développement économique. Elle tente alors de trouver l’appui des autres membres de l’UMA dans le cadre d’une coopération politique et sécuritaire. Le développement de l’UMA va permettre à l’Algérie de renforcer la coopération régionale, mais également de se rapprocher de l’Europe[61].

D’autre part, la richesse en pétrole de l’Algérie n’a pas contribué au développement économique du pays. Il s’agit d’un secteur qui n’est pas efficace, et qui dépense les subventions étatiques. Le prix du pétrole en effet n’est pas stable et cette ressource pourrait être considérée comme étant une source de pression, parce que l’Algérie est désormais un pays mono-exportateur. Or, ce fait limite les autres secteurs d’activités[62].

L’Algérie occupe une place importante dû à son appartenance à plusieurs milieux stratégiques. Nous allons considérer une à une les frontières qui délimitent l’Algérie des autres pays voisins.

La frontière entre le Maroc et l’Algérie

La frontière qui sépare l’Algérie du Maroc s’étend sur 1559 km. En 1994, alors que l’Algérie tentait d’  « inventer » une Algérie en tenant compte de son identité géographique et culturelle, le Maroc voulait également s’élargir. Dans ce contexte, l’expansion du Maroc a été considérée comme étant une menace pour l’identité nationale algérienne[63]. Par ailleurs, les deux pays avaient déjà des antécédents dans le passé, durant le conflit du Sahara occidental. L’Algérie a soutenu les Sahraouis, pendant  que le Maroc réclamait le territoire qui étaient occupés par eux, depuis 1975[64].

Le 16 août 1994, les droits du Maroc ont été officiellement rejetés par le chef d’Etat algérien Liamine Zeroual. Désormais, des visas sont imposés aux ressortissants algériens, et le pays a fermé ses frontières avec le Maroc. Parallèlement à cet évènement, les relations entre les deux pays ont été suspendues.  L’Algérie a fréquemment dénoncé le Maroc d’abriter des bandits armés qui attaquent les villes algériennes[65] et a refusé par conséquent l’ouverture de cette frontière sous prétexte de sécurité nationale.

Cette fermeture a limité les échanges qui devaient s’effectuer entre les deux pays. Pour illustrer ce fait, en 2008, les échanges entre ces deux pays ne représentaient que 570 millions de dollars seulement, alors que les échanges entre le pays et la France la même année pouvaient atteindre 10 milliards d’euros[66]. Par ailleurs, la fermeture des frontières entre ces deux pays causent une perte annuelle évaluée à plus de 2 milliards de dollars[67]. En outre, la fermeture de la frontière a encouragé une course aux armements chez les deux pays[68].

Conscient des répercussions négatives de ces hostilités entre les deux pays, le président Bouteflika a déclaré officiellement en avril 2011qu’ « il n’y a pas de problème entre le Maroc et l’Algérie ». Cette déclaration traduit déjà une volonté de mettre fin à la fermeture qui a causé des pertes économiques aux pays. Désormais, l’Algérie tente de promouvoir la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’agriculture, des échanges commerciaux, de recherche scientifique, de sécurité alimentaire et de vulgarisation agricole[69].

Frontière entre l’Algérie et la Tunisie

La frontière entre l’Algérie et la Tunisie s’étend sur 965 km. Pendant la guerre d’Algérie, la Tunisie fût témoin d’une arrivée massive de réfugiés algériens durant les années 1956 jusqu’en 1957. De même, des réfugiés algériens et subsahariens se sont également réfugiés en Tunisie au début des années 1990. La guerre civile en Algérie durant cette période a fait de ce pays la principale destination des réfugiés algériens. Mais cet évènement ne manque pas de causer une hostilité vis-à-vis des ressortissants algériens. En effet, cette arrivée massive est susceptible de créer des risques sécuritaires pour la Tunisie. De plus, ces évènements peuvent conduire à des différends entre les deux pays, ce qui est susceptible de causer l’altération des relations entre la Tunisie et l’Algérie[70].

Les infiltrations des militaires par le biais de la frontière entre la Tunisie et l’Algérie sont toujours d’actualité. En septembre 2011 par exemple, des groupes armés venant du désert algériens se sont infiltrés en Tunisie. L’armée tunisienne a riposté en tentant d’encercler les groupes armés. Des affrontements ont même eu lieu, conduisant à la destruction de sept véhicules des groupes armés étrangers et l’immobilisation de deux autres véhicules[71].

Ces évènements soulignent bien la place de la frontière entre la Tunisie et l’Algérie dans l’infiltration des groupes armés étrangers et la vague de réfugiés qui demandent de l’asile auprès de l’Etat tunisien. Ces évènements constituent certes des menaces pour la Tunisie, mais ils représentent également une menace pour l’Algérie qui pourrait détruire sa relation avec la Tunisie.

Il faut noter toutefois, que les relations entre l’Algérie et la Tunisie ne sont pas complètement amenuisées. Il y a toujours eu de l’entente entre ces deux parties, plus particulièrement, en ce qui concerne le domaine du commerce. En effet, l’Algérie assure la gestion de 160 miles d’oléoducs, avec une capacité de 304 000b/j. Ces oléoducs relient les champs d’Amenas dans le sud-est, et le terminal d’exportation de La Skhira en Tunisie. Par ailleurs, les algériens aiment aller en Tunisie pendant la période de vacances[72]. Les échanges entre les deux parties sont donc prospères et les relations entre elles ne peuvent que contribuer au développement des deux pays dans les années à venir.

Frontière entre l’Algérie et le Mali

La frontière algéro-malienne s’étend sur 1376 km à partir du tripoint frontalier entre l’Algérie, le Mali et le Niger jusqu’aux dunes de sables Erg Eghbeb, Erg Ait El Khaoua, El Mahia, Aoueker, Tayert El Kahla et l’Erg Chech[73].

Les relations entre ces deux pays ont tendance à être très tendues. Néanmoins, ces tensions n’ont pas encore causé la fermeture des frontières comme il a été observé au niveau de la frontière séparant l’Algérie et le Maroc. Suite à l’enlèvement de deux touristes autrichiens considérés comme étant déportés au Mali par le GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat), le Mali a voulu renforcer le contrôle de la frontière qui la sépare de l’Algérie[74].

En avril 2012, l’Algérie projette de fermer sa frontière avec le Mali afin de préserver la sécurité, suite à la proclamation de l’indépendance de la région de l’Azawad. L’Algérie a officiellement déclaré son opposition à la libération de la région de l’Azawad, sous prétexte qu’il souhaiterait que l’intégrité territoriale du Mali soit préservée. Désormais, l’armée, la gendarmerie et les gardes frontières ont mis ensemble leur savoir faire pour contrôler la frontière. Cette décision a été prise dans le but d’éviter le trafic de carburant, de pièces détachées de voitures et de marchandises stratégiques de la région par les terroristes[75].

Par ailleurs, le renforcement du contrôle de la sécurité de la frontière qui sépare le Mali de l’Algérie semble être justifié par le fait que cette zone est fréquemment traversée par les trafiquants et les bandits qui sont déjà familiers à cette localité et par conséquent, connaissent les endroits stratégiques dans cette région désertique. Mais les difficultés dans la gestion de ces frontières résident particulièrement sur le fait qu’aucun des deux pays ne possèdent les moyens, les hommes et les matériels qui leur permettent de contrôler cette zone[76].

Frontière Algérie Libye

La frontière qui sépare l’Algérie de la Libye s’étend sur 982 km. En 2008, la Libye a revendiqué environ 32 000 km2 de territoire au sud est de l’Algérie, situation qui assez délicate dans la structuration des relations entre ces deux pays. Par ailleurs les relations entre eux ont été marquées par des différends suite aux revendications de territoires, notamment de vouloirs transfrontaliers entre les deux pays[77].

En ce qui concerne la relation de l’Algérie avec le Niger, il a été observé que leurs relations concernaient de nombreux domaines stratégiques, allant de la politique jusqu’au domaine de l’immigration clandestine. Les deux pays coopèrent entre autre en ce qui concerne le pétrole, le transport de gaz. Les accords bilatéraux entre ces deux pays se traduisent par la création d’une « commission bilatérale transfrontalière » qui assure la surveillance de la frontière, par laquelle les islamistes armés algériens passent pour trouver refuge au Niger[78].

La frontière entre l’Algérie et la Libye s’avère très importante dans la préservation de la sécurité nationale. En effet, des groupes terroristes résidant au Libye pourraient propager des armes en Algérie. Dans le but de prévenir de telles situations, des milliers de gendarmes, ainsi que cinq milles garde-frontières ont été mobilisé sur cette frontière. Cette démarche devrait permettre à l’autorité algérienne de contrôler l’infiltration d’armes automatiques qui ont été proliférés par les terroristes d’Al Qaida, suite aux fréquents vols d’armes en Libye après l’insurrection civile en 2011[79].

En août 2011, l’Algérie a pris la décision de fermer ses frontières avec la Libye. Ceci a fait suite aux révoltes qui se sont produits en Libye, menant à la fuite de la famille Khadafi. Mais cette initiative de l’Algérie a suscité l’hostilité du Conseil National de Transition. Ces derniers en effet soutiennent que l’Algérie appuierait Khadafi par des militaires[80].

En ce qui concerne le contrôle des migrants au niveau de cette frontière, il a été observé que le nombre de passeurs qui négocient l’entrée illégale de migrants en Algérie et en Libye diminuait[81].

Ces quelques illustrations tirées au niveau de la frontière qui sépare l’Algérie de la Libye, reflètent que les menaces qui pèsent sur l’Algérie portent plus particulièrement sur le trafic d’armes. Entre autre, les relations politiques entre l’Algérie et la Libye tendent à s’amenuiser du fait que le CNT n’a pas été reconnu par les autorités algériennes. En outre, dans sa décision à abriter la famille Khadafi, elle se trouve dans une position délicate.

Frontière entre l’Algérie et la Mauritanie

La frontière qui délimite le territoire algérien de celui de la Mauritanie s’étend sur 463 km. Les relations commerciales entre les deux pays portent particulièrement sur l’exploitation de puits de pétrole. Il n’y a pas de tensions entre les deux pays, ce qui encourage le lancement de projet visant à relier même les deux partenaires. C’est dans cet objectif que la construction d’une route reliant les deux pays a été envisagée en 2007. Cette démarche vise entre autre à améliorer le secteur de la pêche dans les deux pays[82].

Bien que les relations entre l’Algérie et la Mauritanie semblent prospères dans le domaine du commerce, il semblerait que les relations politico-militaires entre eux soient tendues. En effet, les actions armées des « salafistes » se sont accentuées à partir de 2005 et se sont poursuivies jusqu’en 2006. Ces actions avaient pour but de préserver la sécurité dans la région et pour préserver le pays des attaques terroristes. Cependant, les réussites de ces opérations anti-terroristes n’ont point atténué les pratiques de ces actions armées. Or, depuis 1999, des journalistes ont soulevé qu’il y aurait un lien entre le GSPC qui a été à maintes reprises sollicités par l’Algérie, et l’Al Qaïda. En juin 2005, la GSPC a attaqué la caserne mauritanienne de Lemgheity, conduisant à la perte de 18 hommes et à la blessure d’une vingtaine de blessés parmi les soldats mauritaniens[83].

Mais les actions pour le moins douteuses de la GSPC ne se sont pas arrêté là. Ils ont également attaqué des touristes français[84]. Ces différents évènements soulignent les risques d’attaques terroristes qui menacent les deux pays.

Sur le plan international, l’Algérie est un pays qui présente de fortes potentialités malgré sa situation démographique, climatique, politique et surtout économique.

Le nord du pays jouit d’un climat méditerranéen mais le pays se caractérise par de forts contrastes en température et en hydrométrie. La température moyenne en été à Tell est comprise entre 21°C et 24°C et l’hiver, elle peut tomber à 10°C à 12°C[85].  L’Est est une région pluvieuse dont la pluviométrie peut atteindre 2m par an. L’hiver, cette partie présente des sommets enneigés d’octobre à juillet. Le Sud se caractérise par le désert dominé par le Hoggar. Le climat y est très rude : il fait très chaud le jour et très froid la nuit. La terre est aride[86]. Ce contraste entre les différentes parties de l’Algérie a également conditionné la répartition de la population sur l’ensemble du territoire.

Le pays en effet, connait une explosion démographique comme tout le reste des pays du Sud. Depuis les années 1960 jusqu’à nos jours,  la population algérienne a plus que doublé alors que la croissance économique du pays reste faible. Par conséquent, le non proportionnalité entre la croissance et la tendance démographique de l’Algérie pourrait la conduire à des instabilités sociales.  Les données statistiques ont montré que l’Algérie comptant 35,5 millions d’habitants en 2010, ce qui équivaut à 14,2 habitants/km2. La répartition de la population dans l’ensemble du territoire algérien n’est pas équitable. En effet, la grande majorité des populations 96% occupe seulement 17% du territoire. Elle s’accumule particulièrement au nord du pays[87]. Les zones désertiques par contre ont accueilli les terroristes et servent de lieux de passage et d’échanges illicites.

Les actions diplomatiques de l’Algérie sont assurées par l’ALN  (Armée de Libération Nationale) et la FLN (Front de Libération Nationale). Ce sont eux qui sont à la source de l’indépendance de l’Algérie[88]. Bien qu’elle tient à préserver sa liberté et s’oppose de ce fait à toutes formes de néo colonisation ou d’hégémonie, l’Algérie a toujours montré son intérêt pour le monde extérieur. En effet, elle s’inscrit comme un pays qui appartient à la fois au Maghreb, au monde arabe, au monde musulman, à l’Afrique et au Tiers-Monde. De ce fait, elle a toujours encouragé ses voisins à suivre son exemple dans la recherche de moyens pour éradiquer toute forme de colonialisme, de racisme, de sionisme, d’impérialisme politique et économique dans ces pays.

Elle s’est fixé comme objectif entre autre de construire un nouvel ordre économique international, permettant d’améliorer la situation des nations prolétaires qui exportent les sources d’énergie et les matières premières. Dans cette optique, l’Algérie cherche à mobiliser et à rassembler les pays vulnérables qui représentent plus de la moitié des pays dans le monde. Mais les moyens pays imposent à l’Algérie une double dépendance vu l’incertitude concernant le contexte global de la politique et l’économie mondiale. Du point de vue stratégique, l’Algérie dépend des pays socialistes mais plus particulièrement de l’URSS et une dépendance économique aux pays de l’OCDE qui sont ses principaux clients[89]. Par sa volonté à éviter l’impérialisme des grandes puissances, l’Algérie s’est imposée comme relais pour lutter contre cet impérialisme.

Malgré les fortes potentialités de l’Algérie, elle reste un pays en développement et par conséquent, elle ne peut pas échapper à la dépendance aux pays riches. Elle ne peut pas intervenir dans le rapport de force établi dans le monde. En effet, elle constitue une puissance potentielle, mais elle n’est pas encore arrivée au statut de puissance effective comme les pays du G8. Dans cette optique, l’Algérie ne peut être considérée que comme moyenne puissance. De plus, la manifestation de sa puissance diffère en fonction du pays avec lequel, elle s’associe ou avec lequel elle est comparée. Pour illustrer ce fait, nous allons prendre l’exemple du Maghreb. L’Algérie certes, est une grande puissance maghrébine puisqu’elle a su s’imposer par rapport au Maroc durant la guerre du Sahara occidental. Dans le monde arabe, musulman et dans le Tiers-Monde, elle est une puissance moyenne.  C’est un porte-parole des pays vulnérables auprès des grandes puissances, mais sa situation économique ne lui permet pas de s’élever à un niveau supérieur. Mais à l’échelle mondiale, elle n’est plus qu’une petite puissance[90].

Chapitre II : L’environnement régional immédiat de sécurité de l’Algérie : une zone de responsabilité stratégique pour préserver la sécurité nationale

Section 1: la zone maghréebo-sahélienne frappée par une forte instabilité : la profondeur stratégique de  l’Algérie : les flancs ouest, est, sud, les menaces et les intérêts

Le Sahel est une zone de fortes instabilités, notamment les attaques internes de terroristes. C’est un point de rencontre entre les zones désertiques du Nord et des zones pluviales du Sud. Ce contraste traduit une différence de pratiques et de conditions de vie entre les deux parties. C’est la raison pour laquelle, les peuples vivant des deux côtés de la bande s’affrontent fréquemment. Mais cette zone est aussi un lieu de passage des populations nomades qui peuvent s’y établir. Les bétails de ces populations nomades passent d’un pâturage à un autre. La cohabitation des peuples nomades et des peuples sédentaires peuvent être à l’origine de conflits à cause du passage pour les troupeaux et l’accès à l’eau. Dans cette même optique, les peuples peuvent avoir des religions très différentes. Mais ces appartenances religieuses sont également sources de conflits. Les chrétiens et les musulmans par exemple, éprouvent toujours des difficultés à accepter la religion de l’autre. A cela s’ajoute les différences ethniques. Les populations d’origine arabe peuvent cohabiter avec les populations d’origine africaine. Ces faits peuvent être des facteurs qui déclenchent les disputes entre les différentes populations[91].

Mais la cause profonde de ces instabilités au niveau de la région maghrébo-sahélienne reste les difficultés politiques et économiques. Ces pays dans le passé ont déjà connu des difficultés telles que les coups d’Etat, l’absence ou le manque de contrôle des menaces qui pèsent sur le territoire, et plus particulièrement, au niveau des territoires. Les printemps arabes ont également renforcé ses instabilités. Par exemple, la chute du régime Khadafi a proliféré les armes dans les différentes régions. L’ancien président libyen en effet, a accumulé des armements au cours de son mandat. A la chute de son pouvoir, les armes qui ont été détenus par les partisans de l’ancien pouvoir ont été illégalement vendues dans les autres pays. Les organisations criminelles, les groupes terroristes et les guérillas ont donc pu s’approprier ces armes et les utiliser[92].

Il a été observé que ces dernières années, l’Al-Qaida au Maghreb Islamique ou AQMI a connu une forte extension dans cette partie du monde, ce qui ne fait qu’accroître l’instabilité entre le Maghreb et le Sahel. En effet, l’AQMI a pu obtenir de nombreuses armes et collecter d’importantes sommes d’argent. Au fil du temps, les enlèvements et les incidents qui sont provoqués par l’AQMI a eu des impacts sur le tourisme local et les investissements. Toutefois, la mise en place d’un partenariat collaboratif entre les différent pays qui sont menacés par ce problème a permis de renforcer le contrôle des activités de ce réseau terroriste[93].

A cela s’ajoute l’hésitation de l’Algérie à combattre l’AQMI en-dehors de son territoire. Il a été observé entre autre que l’Algérie n’arrive pas à surmonter l’instabilité ni à élaborer et à appliquer une stratégie régionale intégrée. Par ailleurs, la chute de Khadafi n’a fait qu’accroître la prolifération d’armes illégales, volés dans les arsenaux libyens. Tout ceci a été renforcé par le retour des mercenaires expérimentées qui sont venus pour appuyer l’AQMI. Toutefois, l’Algérie soutient que l’AQMI n’a pas de liens avec Al-Qaida bien que de faits aient été rapportés[94]. Ceci a été considéré comme justifiant l’appartenance de l’AQMI à l’Algérie. Cette impuissance de l’Algérie face aux attaques des terroristes ont accentué le doute des autres pays au fait qu’elle puisse diriger et contrôler ces menaces dans leur pays.

Paradoxalement, bien que l’Algérie soit considérée comme étant un des pays sahéliens qui possèdent le plus d’équipements et d’éléments militaires, elle n’arrive pas jusqu’à maintenant à contrôler le leadership régional. Ceci pourrait provenir du fait que les pays qui composent cette zone n’arrivent pas encore à définir l’ennemi commun. Or, cette ignorance conduit inexorablement à une fragmentation de la réponse régionale, favorisant ainsi des désaccords concernant l’équilibre de puissance permettant de définir les stratégies qui peuvent être adoptées par les différentes zones. Si l’Algérie peut être considérée comme étant la puissance militaire de cette région, elle a négligé le fait que la sécurité ne devrait pas seulement se baser sur la puissance militaire mais également, sur la situation économique, sociale et politique du pays. Or, comme nous l’avons mentionné dans le premier chapitre, la sécurité ne se focalise pas sur un seul secteur mais sur de nombreux autres. Convaincus que l’Algérie ne puisse pas intervenir pour arrêter les attaques de l’AQMI, le complexe de sécurité n’est plus désormais de rigueur. Les différents pays qui ont constitué le complexe de sécurité prennent des décisions différentes selon leurs jugements, et leur perception de la menace, et en fonction de ses intérêts politiques intérieurs[95]. Une émigration massive des Algériens pourrait être envisagée dans ce contexte de propagation d’actes terroristes. Ce qui constitue une transition vers un régime démocratique stable[96].

L’Algérie en effet s’impose comme le pays qui peut instaurer la paix dans cette zone grâce à ses potentialités, mais elle subit des répressions de la part de cette dernière. Certes, elle a contribué à la lutte contre l’extrémisme islamique sur son territoire et a développé des appareils de sécurité et différentes ressources pour parvenir à ses fins. Mais elle n’est pas pour autant protégée des attaques terroristes et des conséquences de l’insurrection touarègue[97].

Pour pallier à cette dispersion des stratégies pouvant assurer la sécurité au sein des pays sahéliens, l’Algérie a essayé de concentrer au Sahara et au Sahel tous ses efforts. Ces deux zones sont donc désormais les secteurs clés de l’activité de l’Algérie. Néanmoins, les inquiétudes de l’Algérie semblent avoir modifié sa perception de la sécurité régionale. En effet, elle ne souhaite pas que ses partenaires prennent des décisions sans l’en aviser ou de créer des alliances régionales dont elle serait exclue. Ainsi, la faille dans la coopération régionale est le fruit d’un manque de confiance entre les différents Etats. L’Algérie dénonce le faible engagement du Mali dans les différentes stratégies pour lutter contre le terrorisme. Mais d’un autre côté, les autres pays considèrent l’Algérie comme la source de terrorisme. De plus, elle est considérée comme un pays qui a soutenu les rébellions des Touaregs au Mali et au Niger, pour empêcher la domination de la Libye au Sahara. Désormais, l’Algérie est considérée comme étant un pays qui veut mener et diriger les affaires des autres pays de la région maghrébo-sahélienne[98]. Dans cette optique, l’Algérie perd sa crédibilité au niveau des autres pays du Maghreb.

Mais l’Algérie connait certaines difficultés économiques, politiques et sociales. D’abord, comme ses voisins, l’explosion démographique est observée au niveau des pays du Maghreb. Or, cette croissance démographique ne s’accompagne pas d’une stratégie qui pourrait assurer une stabilité économique. De ce fait, le pays pourrait connaître un appauvrissement pouvant conduire à une instabilité dans le bassin occidental de la Méditerranée. Il faut noter entre autre que le pays produit du pétrole. Son économie dépend donc de cette filière, ce qui représente une menace pour la stabilité économique du pays. En effet, l’économie d’un pays ne devrait pas seulement se baser sur une seule filière mais devrait compter sur la diversification des activités[99].

L’Algérie, un pays incontournable dans la région maghrébo-sahélienne

Des faits indéniables smontrent que l’Algérie subit des attaques terroristes importantes par rapport aux autres pays du Sahel. C’est une zone à haut risque. Mais l’Algérie est toujours présente pour sécuriser cette zone. Pour illustrer ce fait, nous allons prendre l’exemple de l’attaque des forces de sécurité algériennes le 30 juin 2010 à Tamanrasset. L’attaque s’est soldée par la perte de 11 gendarmes et garde-frontières[100].

La région sahélienne est un lieu stratégique où l’Algérie pourrait intervenir comme étant le leader dans la résolution des attaques terroristes dans cette région. La base de Tamanrasset en effet, renforce la coopération régionale avec les capitales maliennes et nigériennes. Dans ce cas, l’Algérie pourrait envisager d’établir dans ce lieu un organisme de co-développement avec les autres pays sahéliens et faire des tests de coopérations régionales entre les pays sub-sahariens et les pays de l’Afrique Centrale. Cette zone constitue également un endroit stratégique pour l’Algérie puisqu’elle pourrait y développer une zone de libre-échanges pour optimiser le commerce de services et de biens venant de différents pays voisins. Mais pour ce faire, elle doit mener une politique de bon voisinage afin que les pays qui l’entourent puissent devenir ses partenaires.

Si l’Algérie auparavant était fortement dépendante de la manne pétrolière, elle pourrait maintenant envisager une diversification de ses services et de ses activités dans le cadre d’une coopération algéro-sahélienne. Il faut noter qu’elle possède un nombre réduit d’industries mais qui s’avèrent très prometteurs. En outre, l’Algérie se trouve au cœur de la zone transsaharienne et de la zone africaine, elle est donc bien placée pour faire des échanges avec les autres pays. Le redéploiement économique de l’Algérie vers le Sahel pourrait donc être envisagé[101].

L’Algérie est considérée également comme un pacificateur lors des conflits. Ceci se manifeste par ses interventions dans les pays voisins quand les conflits éclatent. C’est le cas par exemple de son intervention au Mali.

Quand le coup d’Etat a éclaté au Mali, la sécurité régionale de l’ensemble du Sahel et de l’Algérie a été ébranlée. Avant même que le coup d’Etat ne se produise, le Mali a été déjà le théâtre d’instabilités et d’insécurité pendant plusieurs mois. Après le coup d’Etat, le non constitutionalité observé dans ce pays a encore renforcé ce climat d’insécurité. La revendication pour l’indépendance de la partie nord du Mali n’a pu être contrôlée par l’armée malienne. Or, l’Algérie et le Mali possèdent une frontière commune. Par conséquent, l’Algérie doit intervenir pour que les influences de ces instabilités politiques ne se répercutent sur elle. Elle a pour mission alors de développer une approche constructive au sein des pays de la région sahélienne pour lutter contre le terrorisme[102].

Pour résoudre le problème au Nord du Mali, l’Algérie déclare que les négociations pourraient être envisagées. L’Algérie a manifesté qu’elle pouvait intervenir dans la négociation politique au Mali en soulignant que l’Algérie avait des contacts avec toutes les parties, ce qui lui confère encore une certaine place au niveau de la région sahélienne[103].

D’autre part, il a été avancé que la résolution de cette situation pouvait se faire par la construction d’une Union Nord-Africaine incluant le Mali et le Niger. De ce fait, les rapports et les relations de l’Union Africaine avec le reste de la Communauté Internationale serait plus importantes. L’élargissement de l’Union Africaine à ces deux pays permettrait entre autre de repousser les frontières extérieures de l’ensemble de la région et permettrait par la suite de garantir la sécurité nationale. La présence de l’Algérie dans cette zone permettrait de renforcer les liens des pays africains avec ceux des pays méditerranéens[104].

Grâce à ses fortes potentialités militaires, l’Algérie peut être considérée comme le principal pays qui assure la sécurité dans la région sahélienne. Dans le but d’assurer la stabilité de cette région, elle a déployé l’armée de l’air algérienne dans la base de Tamanrasset en mai 2012. Elle a également mobilisé deux chasseurs multi rôles lourds Su30MKA, un chasseur multi rôles Su30 MKR qui sera utilisé pour faire la reconnaissance électronique et visuelle, quatre bombardiers tactiques, des avions ravitailleurs, des hélicoptères d’attaques lourds et ultra perfectionnés, des hélicoptères de transport d’appui, des avions cargos et de liaison. A cela s’ajoute la mobilisation de commandos au sol. Ce déploiement permet à l’Algérie de sécuriser la zone sahélienne et de s’imposer par la suite comme le leader parmi les pays voisins dans la région Maghrebo-sahélienne. Ce déploiement en effet a permis de détruire les convois d’approvisionnement et les colonnes en déplacement des éléments de l’AQMI ainsi que ceux du Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest ou MUJAO. Ils ont été neutralisés dans la zone frontalière commune à l’Algérie, au Mali, au  Niger et à la Mauritanie. Le Task Force a ainsi pu éliminer 20 terroristes. Mais en même temps, l’Algérie a montré sa capacité face à la France et aux Etats-Unis. En effet, l’Algérie a mobilisé trois Beech 1900 MS qui correspondent à la moitié des flottes d’avions américains de détection et d’imagerie. En outre, le fait qu’elle ait déployé des missiles air-air à courte et à moyenne portée montre au monde que l’Algérie ne permet pas les incursions des appareils occidentaux dans la région du Sahel[105].

Section2 : l’interférence des puissances étrangères au Sahel en raison de leurs intérêts (les ressources naturelles principalement) quelles menaces pour l’Algérie ?

Le Sahel est une interface entre la Méditerranée et l’Afrique Subsaharienne. De ce fait, il constitue un espace tampon mais c’est également un espace d’échange et un point de convergence entre les pays de la Méditerranée et de l’Afrique. De ce fait, le contrôle de cette zone devient difficile étant donné le flux de personnes venant de différents pays qui s’y déplacent et y font des activités légales ou non. Le Sahel est également un espace où un flux d’argent provenant des trafiquants de drogues passe fréquemment. Ce flux passe par différentes voies. Ils passent de l’intermédiaire, ensuite vont vers les passeurs de marchandises qui s’échangent l’argent. L’argent ainsi obtenu est utilisé pour mettre en place d’autres activités illégales[106].

A part l’instabilité et les actes illicites qui s’effectuent dans cette zone, le Sahel se caractérise par sa richesse en ressources naturelles. Il est riche en pétrole et en gaz, mais le sol présente également des ressources minières non négligeables. Nous pouvons citer par exemple sa richesse en or, en uranium, en diamant, en phosphate, en bauxite, plutonium, manganèse et cobalt. Il n’est pas étonnant de voir par conséquent, que cette zone a suscité l’intérêt de nombreux investisseurs étrangers. C’est dans ce contexte que le groupe Areva de France qui se focalise dans la production d’uranium, l’American Corporation, le BHP, le CNCP et d’autres groupes sont présents au Sahel, mais ils sont particulièrement présents au Sénégal, au Soudan, au Mali et au Niger. De ce fait, une compétition entre les investisseurs a été observée[107].

Ces ressources naturelles certes, font l’objet de la convoitise de nombreux pays comme la France et les Etats-Unis. Leur présence et leur profonde implication dans les affaires du Sahel soulignent leur intérêt pour ces pays. La question qui se pose est donc de savoir la signification de la présence de ces deux pays au Sahel alors qu’il s’agit d’une zone fortement instable. De plus, ce sont des investisseurs. Il est très dangereux de s’aventurer dans cette zone vu les actes terroristes qui y sont très fréquents. D’autres chercheurs par contre, interprètent la présence de ces deux puissances au Sahel comme une intervention masquée pour avoir une main mise sur les ressources naturelles. Les actes terroristes et les crimes qui sont propagés dans la région Sahélienne pourrait constituer en effet, une opportunité pour ces deux pays de justifier leur présence. L’approvisionnement des pays occidentaux pourrait se faire en effet par le biais des pays du Sahel. Une fois qu’ils ont le contrôle de ces richesses naturelles, ils peuvent évidemment contrôler tous les pays du Maghreb et élargir leur hégémonie sur le reste du monde parce que non seulement, ils peuvent contrôler la manne pétrolière, mais ils approvisionnent également le reste du monde de minerais précieux. Arrivée à une certaine position stratégique, la France et les Etats-Unis peuvent très bien contrôler les richesses des pays maghrébins et celle des pays de l’Afrique de l’Ouest. Les Américains visent à acquérir le pétrole provenant du Tchad et de l’acheminer ver le Golfe de Guinée tandis que l’Europe tente d’évacuer ces richesses vers le Sahara et la Méditerranée. Les pays asiatiques convoitent également ces richesses et tentent d’utiliser la Mer Rouge pour acheminer les richesses vers leurs pays. La Chine exploite particulièrement le pétrole dans la partie sud du Soudan. Par son activité au Soudan, la Chine est devenue le plus gros investisseur étranger de ce pays. L’exploitation de la ressource pétrolière est effectuée par la compagnie CNPN[108]. Pour les prochaines années à venir, la Chine et l’Inde devraient assurer environ 65% de l’augmentation totale de la demande d’énergie des pays en voie de développement d’ici 2030.

En outre, les pays du Sahel étaient rapportés avoir de forte potentialités énergétiques. Cet enjeu en effet est de taille de nos jours. Il n’est plus question en effet d’accéder à l’énergie, mais il faut absolument que l’énergie utilisée respecte l’environnement dont la détérioration ne cesse de s’accroître, suscitant l’inquiétude du monde entier qui a fini par admettre que la protection de l’environnement est importante. Or, les pays de cette région présente de fortes potentialités pour les énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou l’énergie éolienne. Néanmoins, le pétrole reste la ressource la plus importante qui est convoitée par les Etats-Unis, la France et la Chine. L’engouement de la France pour cette ressource se manifeste par la signature de deux permis d’exploration du pétrolier français Total et les autorités mauritaniennes. Ce groupe exploite le bassin de Taoudéni qui aurait de fortes potentialités énergétiques[109].

Si les relations de la Chine avec les pays du Maghreb ont connu un succès c’est grâce à la politique étrangère de cette dernière qui ne s’impose pas et qui ne fait pas d’ingérence dans les affaires internes de l’Etat dans lequel elle s’implante. Par le biais de la coopération des pays du Maghreb avec la Chine, ces derniers espèrent bénéficier d’investissements internationaux par l’appartenance de la Chine l’OMC[110].

Le Sahel est incontestablement une région qui présente de nombreuses richesses que de nombreux Etats veulent s’approprier. Bien que les actes violents perpétrés par l’AQMI aient été rapportés, ils ne représentent pas pour autant de dangers comme le laissent supposer les informations qui sont diffusées dans les médias. Ces activités seraient en effet surmédiatisées par les puissances étrangères qui veulent tirer profit de la situation pour s’accaparer les richesses de la région[111].

La compétition entre les différents pays pourrait devenir une source de différends. En même temps, elle pourrait conditionner les décisions entreprises par les différents acteurs. Il est évident que les opérateurs qui ont investi dans ces pays feront tous des démarches pour que leurs affaires tournent et pour  protéger leurs investissements. Les instabilités qui touchent ces pays vont altérer leur économie et entraîneraient les hésitations des autres investisseurs à mener des actions dans ces pays. Mais si les puissances étrangères peuvent acquérir toutes les richesses des pays sahéliens,  ils peuvent contrôler la région toute entière. En étant un des pays qui veut être leader dans la zone Magrébine, cette interférence des pays étrangers constitue une menace pour l’Algérie.

Du fait de ses potentialités dans le secteur pétrolier, l’Algérie a suscité l’intérêt de nombreux pays. Il nous semble utile alors de reprendre ici les filières les plus importantes en Algérie.

L’Algérie est un pays riche en pétrole (0,9% des réserves mondiales) et en gaz. Les gaz produits par l’Algérie équivalent aux réserves américaines. De plus, le prix des gaz produits par l’Algérie est abordable. Une partie de ce gaz est envoyée en Europe à l’état gazeux et liquide par le gazoduc Transmed et GME. L’Algérie s’est également associée à l’Espagne par le biais de la compagnie Espagnoles Natural, et à la France par le biais de la compagnie Gaz de France. 90% des exportations de pétrole et de gaz sont destinés au marché européen. L’Algérie est le troisième exportateur de gaz dans le monde[112].

L’hydrocarbure représente à elle seule 97% des recettes des exportations algériennes, ce qui fait de lui la principale source de devise pour l’Algérie. De ce fait, l’Algérie ne subit pas une forte pression de la part des pays européens puisque ce dernier s’approvisionne du pétrole du pays. Hassi Messaoud est le principal champ de pétrole algérien, mais il existe entre autre Rhourde el Baguel qui se trouve à l’est de Hassi Messaoud. Mais l’Algérie est témoin d’une compétition pour l’exploitation de l’or noir par les Français, les Américains, les Italiens, les Espagnols, les Britanniques, les Canadiens, les Vietnamiens ainsi que les Norvégiens. En 2006, elle a déjà construit des stations de chargements en haute-mer pour des pétroliers pouvant recevoir 300 000 tonnes[113].

Vu les potentialités de ce pays en ressources naturelles, les Etats-Unis a conclu un accord avec lui, concernant l’investissement, les avantages commerciaux communs et les diverses taxations afin d’élargir l’exploitation des ressources du pétrole et de gaz par les sociétés multinationales. Avec cet accord, les américains peuvent augmenter les échanges et avoir une plus grande part du marché algérien. Les Américains se sont particulièrement focalisés sur le marché des hydrocarbures, ce qui place l’Algérie au troisième plus grand marché des Etats-Unis et fait de lui le deuxième plus grand partenaire des Etats-Unis dans le monde arabe. Entre autre, ils investissent dans d’autres secteurs comme le finance, le pharmaceutique, la télécommunication, le dessalement d’eau de mer, l’aviation, le transport, l’habitat, les travaux publics, les ressources en eau et l’informatique. Mais dans ces différents domaines, les Etats-Unis se heurtent à la concurrence d’autres pays comme la Chine et la France. L’Algérie pour sa part bénéficie d’une exemption de taxe sous le système de préférences généralisées (Generalized System of Preferences). Ce système permet aux pays en voie de développement de payer de moindres frais  sur les produits qu’ils vendent aux pays européens. Ceci leur permet par conséquent de développer leur économie[114]. Les relations entre les deux pays sont prospères ces dernières années. Désormais, les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de l’Algérie dans le monde[115].

Les Etats-Unis et l’Algérie se sont lancés également dans le secteur du nucléaire civil. L’Algérie coopère avec d’autres pays comme la France, la Russie, l’Argentine et la Chine[116]. L’Algérie est possesseur d’un deuxième réacteur à usage civil, mais la détention de telles armes a été réduite après la signature du Traité de non-prolifération en janvier 1995[117].

Les Etats-Unis montrent un intérêt particulier pour le Sahel parce que ce dernier constitue une interface entre  l’Afrique du Nord et l’Afrique Noire. De ce fait, le Sahel représente un lieu stratégique dans le domaine de la sécurité, militaire et économique. Mais il constitue en même temps une zone de faible densité géographique où les frontières n’arrivent pas à contrôler les entrées massives de personnes qui peuvent mener des actes terroristes et des actes illégaux. Nous pouvons citer par exemple, les contrebandes d’armes faites par les indigènes internationaux. Devant pareille situation, les Etats-Unis ne peuvent que coopérer avec les gouvernements de ces régions, incluant l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Sénégal et le Nigeria. Les Etats-Unis tentent de renforcer la performance de ces régions dans la neutralisation de cette activité illégale. Par le biais de sa campagne de lutte antiterroriste, les Etats-Unis s’imposent comme une puissance hégémonique en Afrique[118].

Certes, face à la prolifération de ces actes terroristes dans la région sahélienne, l’Algérie est le pays privilégié approché par les Etats-Unis pour mener une campagne de lutte contre le terrorisme. Cependant, l’Algérie n’a pas été épargnée par les activités de ces réseaux terroristes.

Bien que l’Algérie ait pu susciter un intérêt pour les Etats- Unis et la France grâce à sa richesse naturelle, il est indispensable de noter ici que ces ressources ne sont pas illimitées. Pour prendre l’exemple de  l’exploitation de pétrole, les études faites par les chercheurs ont permis de voir que l’épuisement des réserves de l’Algérie pourrait être observé dans un futur proche. De ce fait, il pourrait être vaincu par la concurrence d’autres voisins, qui ont aussi leurs propres potentialités dans ce domaine, comme la Libye par exemple[119].

D’autre part, la Russie est restée le principal fournisseur d’arme à l’Algérie. Ce dernier s’est lancé ensuite dans la fabrication d’armements. A partir des années 2000, l’armée algérienne a adapté son organisation aux standards internationaux et notamment, de l’OTAN. Non seulement, l’Algérie a développé son secteur militaire, mais a tenté de faire progresser son économie. Cependant, ce développement devrait tenir compte de la progression démographique que le pays a connue. Ce dernier en effet conditionne la stabilité d’un Etat. L’Algérie s’est inspirée en effet du modèle soviétique pour l’industrialisation financé du secteur pétrolier. Le gouvernement s’est focalisé sur le pétrole et  négligé le domaine de l’agriculture qui, pourtant, est d’une importance majeure dans la vie sociale de la population. Par conséquent, la production de ce secteur a nettement diminué au fil des années alors que la population ne cesse de s’accroître. A cela s’ajoute les exodes ruraux, la forte urbanisation, qui empêche l’amélioration des conditions de vie des peuples. Les accords de l’Algérie avec les autres pays étrangers sont à l’origine de sa dépendance vis à vis de ces Etats. Désormais, l’Algérie est dépendante de l’URSS et des pays socialistes du point de vue stratégique, mais aussi dépendant économiquement des pays de l’OCDE qui sont les principaux consommateurs de gaz et de pétrole ainsi que des minerais algériens. Les pays de l’OCDE s’avèrent entre autre, être les principaux fournisseurs d’équipements industriels, de haute technologie et de produits alimentaires. Les stratégies adoptées par l’Algérie pour pallier à cette dépendance, notamment, la diversification des fournisseurs et la concurrence entre ces derniers ne peuvent pas être admis comme une solution durable. Le gouvernement algérien a admis que les mouvements pour éviter l’opposition islamiste demeurent le développement économique. Pour ce faire, elle vise à améliorer ses relations avec l’Union Européenne dans le but d’obtenir des soutiens financiers et politiques[120].

D’autre part, la présence d’Al Qaida dans cette région  s’est répercutée sur l’Algérie. Les interventions militaires dans cette zone ont suscité la crainte chez les investisseurs étrangers. Par conséquent, l’économie a été fortement secouée par cette insécurité. Le terrorisme a diminué le tourisme dans les pays du Maghreb, notamment en Mauritanie, les investissements étrangers ont chuté au Mali, en Mauritanie et en Algérie. Cette situation a inquiété les investisseurs étrangers. Mais conscients de leurs intérêts pour les pays de cette région, ils sont prêts à faire des démarches comme l’attribution de matériels et les appuis logistiques pour éliminer Al Qaida dans les pays maghrébins. L’Algérie serait donc la mieux placée pour mener de telles opérations contre le terrorisme. Cependant, elle a manifesté sa colère quand les Français sont intervenus dans l’affaire de l’attaque et de l’exécution de l’otage français Germaneau. L’Algérie en effet a affirmé que les problèmes des pays maghrébins et de la région du Sahel ne nécessitent pas l’intervention d’étrangers[121].

Les instabilités et les troubles qui sont fréquemment enregistrés dans cette zone proviennent de la conflictualité endémique à cause de la différence entre la perception des valeurs des autres. Les pays de la région du Sahel sont vulnérables. Les démarches et les décisions prises par les différents acteurs dans ces pays ne sont pas destinées à l’amélioration des conditions de vie mais ils servent surtout à régler les troubles internes causées par la colère du peuple, mais dans la plupart des cas, les troubles internes se focalisent sur l’acquisition du pouvoir. Afin de protéger les biens nationaux mais également dans une optique de prévention en cas d’attaque interne ou externe, la militarisation de ces zones est très importante. Or, cette démarche ouvre la voie à différents trafics comme le trafic d’armes ou de drogues causant ainsi, une insécurité généralisée pour l’ensemble du Sahel. En ce qui concerne le passage des personnes d’un côté à un autre en passant par le Sahel a permis le développement des droits de passage qui sont à la source de conflits. Il s’agit d’un espace sous-administré et sous-défendu alors que c’est une zone instable. Cela manifeste la mauvaise gouvernance, très caractéristiques des pays qui se trouvent dans cette région. Les Etats en effet, ne sont pas toujours remis de la colonisation et de ses séquelles, mais à cela s’ajoute la pauvreté des populations. Par conséquent, les armées peuvent entrer dans des affrontements très fréquents.  D’autre part, l’explosion démographique qui caractérise cette partie du monde ne manquerait pas d’avoir des impacts sur la sécurité alimentaire et sur la sécurité humaine. Or, ces deux conditions sont à l’origine de la colère des peuples, les amène à se révolter ou à faire des coups d’Etats.  D’autre part, les troubles climatiques et le réchauffement climatique pourraient conduire d’ici quelques années à un exode vers les villes, et la création d’autochtonie, ce qui va mener à des tensions entre les Etats qui ne pourront plus accepter une arrivée massive de réfugiés. Le fait que les pays de la région n’arrivent pas à contrôler la situation, ceci devient une opportunité pour les interventions étrangères[122].

L’intervention des puissances étrangères dans la région sahélienne ne constitue pas seulement une menace pour l’Algérie, mais également pour l’ensemble du territoire sahélien. L’Algérie en tant que pays le plus puissant dans la région maghrébine se doit d’intervenir dans chaque situation. Ceci ne l’épargne pas des répercussions négatives des contre-attaques des terroristes qu’elle poursuit, mais également des répercussions des activités menées par les étrangers.

Section 3 : la menace d’une guerre symétrique avec le Maroc est-elle à écarter totalement ?

Le Maroc  en étant l’allié des Etats-Unis n’est pas considéré comme étant une menace dans la mesure où l’Algérie s’oppose à toute forme de domination des Etats- Unis et de la France. L’Algérie certes, est considérée comme étant un pays stratégique pour la lutte contre les terroristes. En effet, elle tient un rôle stratégique pour résoudre les conflits. Pour illustrer ce fait, l’Algérie a été sollicitée pour résoudre les hostilités qui se sont établies entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Elle a également interféré dans les négociations entre l’Israël et la Palestine. Cependant, le Maroc tient une place importante dans la politique maghrébine des Etats-Unis[123].

Les hostilités qui sont établies entre les deux pays ont pour cause profonde le conflit du Sahara occidental[124]. Mais il a été renforcé par la situation actuelle. Il a été observé que l’Algérie jusqu’à maintenant, continue encore à faire des démarches pour affaiblir le Maroc. Les décisions prises par les dirigeants algériens semblent confirmer ces dires. En effet, le président algérien Bouteflika a officiellement déclaré son appui pour l’indépendance totale du peuple sahraoui, dans le but d’isoler et d’affaiblir le Maroc. L’Algérie entre autre, cherche à attirer l’Espagne et la Mauritanie pour atteindre son but. L’Espagne en effet, est un consommateur du gaz provenant de l’Algérie. En mars 2007, le Ministre de l’Energie et des Mines de l’Algérie a officiellement affirmé que les prix du gaz seraient en hausse sur le marché européen. Mais cette hausse est une contre-attaque de l’Algérie à l’Espagne qui a appuyé le Projet Marocain d’Autonomie pour le Sahara. De telles démarches sont susceptibles de provoquer des modifications au niveau des négociations politiques, laissant place ainsi à des concessions et des compromis[125].

Ensuite, l’Algérie s’implique dans la diplomatie institutionnelle africaine. Elle contrôle entre autre, les actions menées pour lutter contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne. Sa totale implication dans ces opérations permet à l’Algérie de maintenir son mandat de trois ans au sein du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine. En fournissant 15% du budget ordinaire de l’UA, l’Algérie espère acquérir une sorte de veto de fait dans la prise de décision et d’imposer en même temps son leadership dans la zone maghrébine. Etant donné que le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine soit algérien, le pays a pu bénéficier de certaines faveurs. L’Algérie en effet a dirigé la création des forces de réserves composées par les contingents régionaux de l’Union Africaine. Mais certains faits témoignent clairement de la position de l’Algérie vis-à-vis du Maroc lors de la réunion qui s’est tenue à Alger le 16 mars 2010. L’Algérie s’est opposée à la participation du Maroc à la réunion qui portait sur la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne[126].

La compétition entre l’Algérie et le Maroc se manifeste entre autre par la course aux armements. Nous avons affirmé que le Maroc possédait des armements modernes et de bonne qualité, puisqu’il est privilégié par les grandes puissances européennes et les Etats-Unis. L’Algérie s’est donc lancée dans l’approvisionnement du pays en armements, même si ces produits s’avèrent très coûteux. Elle a par exemple dépensé 5 milliards de dollars pour l’achat d’armements offensif[127].

L’Algérie consacre 3% de son PIB par an pour l’armée. Pendant l’année 2011, l’Algérie a consacré 4,5 milliards d’euro pour l’armement. Les études de l’Institut Internationale de Recherche pour la Paix ou SIPRI ont affirmé que l’Algérie occupe la deuxième place des pays africains à faire des efforts en armements[128]. Pour répondre à cette répression de la part de l’Algérie, le Maroc a lancé un programme d’achat ciblé dans le but de maintenir sa supériorité aérienne et à assurer la stabilité militaire au Maghreb[129]. Il a acheté par exemple en 2007, 24 avions de combat, les F-16. Cet achat s’élève à 1,67 milliards d’euros. Il a également consacré 15% de son budget à la Défense, soit environ 2,8 milliards par an. Cette somme équivaut au double de l’investissement de l’Etat pour la santé et environ huit fois, le budget destiné aux investissements. La somme destinée à l’armement s’élève donc à 7 millions d’euros par jour pour le Maroc. De ce fait, le budget consacré à l’armement prend 5% du PIB du Maroc. Mais cette dépense s’avère exorbitante dans la mesure où elle aurait pu servir pour améliorer le secteur social qui est assez rudimentaire dans ces deux pays[130].

Cependant, les affrontements indirects entre le Maroc et l’Algérie ne se traduisent pas seulement par les menaces qui pèsent au Maghreb mais risquent de changer les relations internationales du fait que ce sont les relations de l’Algérie avec les pays occidentaux qui sont remises en causes. A travers l’affrontement de l’Algérie avec le Maroc, elle se confronte indirectement aux Etats-Unis et à la France qui sont les partenaires de ce pays. Mais ce sont deux investisseurs clés et des partenaires très puissants dont la position politique pourrait déterminer le sort de l’Algérie. Dans cette optique, à force d’envenimer la situation des relations entre le Maroc et l’Algérie, cette dernière a encouragé la présence constante du Maroc aussi bien au niveau régionale qu’internationale. Le leadership de l’Algérie ne constitue pas en effet, la catégorisation géopolitique attendue par le Maghreb. Il se penche beaucoup plus à la mise en place d’une politique de l’équilibre qui a été initiée par les Puissances occidentales[131].

La compétition entre le Maroc et l’Algérie pourrait également être la résultante de leur situation économique. Lors de la fermeture de la frontière qui séparait les deux pays en effet, les dépenses algériennes revenaient au Maroc en  séjours et en achat. Mais ces derniers ont profité de la situation pour exporter des produits subventionnés. Dans ce cas, l’ouverture de la frontière entre les deux pays profite plus au Maroc qu’à l’Algérie. En effet, ceci pourrait conduire à une importante mise sur le marché des produits marocains alors que les produits algériens émergent et sont diversifiés. Par conséquent, le rapport de compétitivité de l’économie des deux pays pose encore problème[132]. L’Algérie pourrait en effet craindre la relance de l’économie du Maroc et l’expression de sa puissance économique par rapport à l’Algérie.

Les compétitions entre le Maroc et l’Algérie traduisent la même volonté chez les deux pays d’être reconnu comme puissance régionale. De ce fait, ils se lancent dans une course acharnée pour avoir des équipements nouveaux. Dans ce cadre, l’Algérie a commandé deux nouveaux sous-marins et a négocié six frégates multi missions. A la fin de la négociation, l’Algérie devrait disposer donc de quatre sous-marins et de neuf frégates au total. Le Maroc s’est également approvisionné en frégate multi mission. Par conséquent, la flotte marocaine devrait compter deux à six navires de combat. La compétition entre les deux pays semble être nourrie par le fait que tous les deux coopèrent avec l’OTAN et l’Europe pour assurer la sécurité en Méditerranée. Le problème réside donc sur le fait que les deux pays semblent s’intéresser plus à une démonstration de force qu’à joindre leurs efforts pour parvenir au maintien de la paix dans la zone méditerranéenne[133].

Etant possesseur d’une force navale renouvelée, les deux pays peuvent manifester leur puissance mais l’utilisation de celles-ci a été détournée au profit de l’exhibition de la force des deux parties à l’échelle régionale. Bien que les deux pays se lancent dans cette course à la modernisation des forces navales, ils sont bien conscients qu’un affrontement entre les deux parties ne mènera à rien. Les deux parties veulent seulement donc montrer leur influence à l’échelle régionale, et de bénéficier par la suite de exercices de coopérations navales avec les puissances occidentales[134].

Au début des années 2000 en effet, les deux pays ont participé à des exercices navals destinés à garantir la sécurité en Méditerranée. Par cette démarche, les deux parties ont voulu également montrer à l’Occident qu’ils détenaient de hautes responsabilités dans la région méditerranéenne. Tous les deux vont mettre en œuvre toutes les stratégies dont ils disposent pour pouvoir coopérer avec l’OTAN. Suite à l’attentat du 11 septembre 2001, l’opération Active Endeavour a été lancée pour assurer la sécurité en Méditerranée. L’Active Endeavour est une opération dirigée par les forces navales alliées du Sud de l’Europe qui a été basée à Naples. Elle consistait à mobiliser les forces navales en Méditerranée pour qu’elles escortent les navires non militaires des pays membres de l’OTAN dans le Détroit de Gibraltar, sous condition que ces derniers le demandent. Entre autre, les forces navales assurent la protection des routes maritimes et commerciales en Méditerranée. Après cette démarche, l’OTAN a opté pour une coopération avec sept pays de la région, notamment, l’Algérie, l’Egypte, Israël, Jordanie, Maroc et Tunisie. Ces pays se chargent de collecter et de communiquer des informations concernant les navires suspects qui peuvent être rencontrées dans la région méditerranéenne[135].

Le Maroc s’est donc lancé à impliquer les pays des rives sud et a participé au Dialogue Méditerranéen de l’OTAN. Il s’est également associé à l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN. Après avoir vu les démarches qui ont été menées par le Maroc, l’Algérie a suivi son exemple peu de temps après. Les rivalités qui persistent entre les deux pays les ont poussés à entretenir des relations privilégiées avec les pays européens. Mais ces deux pays sont conscients des impacts négatifs que pourrait causer leurs différends. Dans cette optique, les pays européens tout comme l’OTAN pourraient les encourager à mettre en commun leurs potentialités et  travailler ensemble pour lutter contre l’ennemi commun qui est le terrorisme[136].

Dans ce cas de figure, les relations entre le Maroc et l’Algérie sont certes tendues, mais elles ne peuvent pas aboutir à un affrontement direct entre les deux pays. Ceci vient du fait que les deux acteurs sont conscients des risques qu’ils pourraient courir en agissant de cette manière. Mais ils sont également conscients qu’ils représentent des forces armées les mieux  équipées dans la région maghrébine. Par conséquent, ils savent qu’ils ne peuvent que coopérer pour avoir des résultats intéressants.

Ceci pourrait être alors la raison pour laquelle, l’Algérie a consenti à ouvrir prochainement la frontière qui la sépare du Maroc  et qui, a fini par causer des blocages économiques considérables depuis plus de dix ans. Le devenir de la relation entre les deux pays se manifeste entre autre par la signature d’accord de coopération depuis l’année 2011, à l’occasion de la visite du Ministre marocain de l’Agriculture et de la Pêche dans la capitale algérienne. Ces accords portent principalement sur la promotion de la recherche scientifique, la formation et la vulgarisation des résultats de ces recherches, et sur la protection phytosanitaire. Cet accord qui a été signé entre les deux partenaires met l’accent sur la nécessité de promouvoir le secteur agricole dans cette partie du monde[137].

De même, les coopérations économiques entre le Maroc et l’Algérie ont été signées dans le but de faire la relance de l’UMA. Il a été admis en effet, que les relations économiques entre les pays du Maghreb devraient être relancées pour pouvoir faire face aux multiples changements qui s’opèrent au niveau régional mais également international. Dans cette optique, il est nécessaire de lancer des projets qui font intervenir les acteurs privés et les acteurs non gouvernementaux. Si le Maroc et l’Algérie pouvaient mettre en commun leurs potentialités, ils peuvent devenir un levier pour le développement de tous les autres pays du Maghreb[138].

Dans cette optique, l’Algérie et le Maroc ne peuvent que coopérer mais il existe quand même des litiges entre eux. Ceci est matérialisé par l’opposition de l’Algérie à l’adhésion du Maroc au Conseil de Coopération du Golfe[139].  Le CCG en effet a été considéré comme un moyen pour protéger les monarchies arabes. Pour ce faire, le CCG procède à la signature de nombreux pactes de défense commune contre les menaces extérieures. Mais cette démarche pourrait provoquer des désordres publics manipulés par l’Iran dans les pays du Golfe. Si le Maroc devenait alors membre de ce conseil, il risque de figer les différents espaces comme l’Unité Africaine, la Ligue Arabe, le Maghreb Arabe, l’Union Méditerranéenne et pourrait même conduire à l’altération de ses relations avec l’Europe qui voit d’un très mauvais œil les actions iraniennes. L’adhésion du Maroc à ce Conseil pourrait amenuiser entre autre les relations entre le Maroc et l’Algérie[140].

Section 4 : la Méditerranée occidentale pour l’Algérie : les menaces et les intérêts

La  Méditerranée est un espace très complexe et très vaste où de nombreuses populations se rencontrent. La Méditerranée occidentale est devenue un lieu d’échanges, de communication, de transit de pétrole et de point de contact entre l’Occident et les pays arabes. Par conséquent, c’est un endroit stratégique et très sensible.

Dans ce contexte, c’est de la Méditerranée occidentale que la sécurité du Bassin méditerranéen dépend. Les stratégies de sécurité adoptées portent particulièrement sur la préservation des menaces qui pèsent sur l’Europe. De ce fait, la Méditerranée occidentale est un lieu où se rompent les liaisons avec les pays du Nord et des cinq pays du Sud. Par conséquent, la conception d’une stratégie de sécurité devrait reposer sur des coopérations bilatérales entre l’Europe et les pays du Maghreb. La France a donc proposé un dialogue multilatéral informel qui concerne seulement la Méditerranée occidentale. C’est dans ce cadre que le 5+5 « Défense » est née. La 5+5 défense rassemble l’Algérie, l’Espagne, la France, l’Italie, la Libye, Malte, Maroc, Mauritanie, Portugal et la Tunisie. Ce groupe peut prendre des décisions sans que l’Otan n’intervienne[141].

Lors du conflit du Sahara occidental, l’Algérie se trouve confronté indirectement au Maroc. En effet, ce dernier a bénéficié de l’appui de l’Espagne au même titre que celui de la France et des Etats-Unis. Cette partie du Sahara a été considérée comme étant indépendante, mais dominé par l’Algérie. L’Algérie en effet a toujours voulu préserver ses intérêts dans le Sahara occidentale et avait donc calculé les démarches qu’elle entreprenait à l’encontre de l’Espagne. Il a été observé en effet, que le Maroc a obtenu l’appui des puissances occidentales parce que ces dernières voulaient préserver leurs intérêts stratégiques en Méditerranée occidentale. Le Maroc et l’Espagne ont donc noué des relations très amicales qui pourraient assurer la stabilité de la Méditerranée occidentale, mais cette démarche permet entre autre de renforcer le flanc sud du dispositif de l’OTAN en Europe[142]. Devant de telles situations, depuis 1975, l’Algérie devrait toujours faire des efforts pour gagner la confiance des pays occidentaux et pour préserver sa place dans la Méditerranée occidentale.

A part le fait que la Méditerranée occidentale ait été une source de conflits entre l’Algérie et d’autres pays dans le passé, la rive sud de cette zone abrite Al Qaida qui est reconnu être à l’origine du terrorisme.  Il s’agit d’une zone fortement soumise aux attaques terroristes. Le terrorisme peut se manifester par des attentats et des kamikazes en Algérie. Des séries d’attentats ont secoué Alger en avril 2007. Au Maroc, en Tunisie et en Libye,  les services de sécurité ont trouvé et détruit des cellules et des réseaux terroristes. De ce fait, il s’agit d’un endroit stratégique qui est ciblée par l’Union Européenne. Ces derniers temps en effet, Al Qaida vise l’Europe Méridionale. Ceci encourage les pays européens à coopérer avec les pays du Maghreb dans le sens d’une mise en place de stratégies globales contre le terrorisme, conçue par les Nations Unies, en Afrique du Nord. Le terrorisme en effet menace les intérêts de la France, l’Espagne et l’Italie. Les répercussions d’une attaque terroriste dans ces pays pourraient s’étendre chez d’autres pays comme la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark. Après les attentats du 11 septembre, l’Europe a été victime de plusieurs attentats qui se sont produits à Madrid le 11 mars 2004[143].

Le réseau terroriste AQMI a soulevé lors de son discours son souhait de faire des interventions régionales. De ce fait, les pays du nord de l’Afrique et du Maghreb sont fortement menacés par ce groupe terroriste. En 2009, le chef du groupe terroriste a également  affirmé son intervention pour détruire les juifs, les chrétiens et les renégats qui sont considérés comme étant membres d’une alliance satanique. La lutte menée par ce groupe est donc une lutte contre l’Occident. L’AQMI cependant, n’a pas encore mené des actes en dehors de la région où elle se trouve. Il ne dépasse pas donc la frontière algérienne, ce qui laisse supposer que ce dernier est fortement sous pression. Elle est donc contrainte d’agir pour lutter contre ces terrorismes. Ceci explique les luttes antiterroristes menées par l’Algérie en Kabylie et à Boumerdès. Elle n’a pas réussi non plus à regrouper les groupes armés maghrébins qui ont les mêmes idéaux[144].

Mais les instabilités pourraient constituer un profit pour l’Algérie. En effet, elle entre en compétition avec d’autres pays comme le Maroc ou le Mali en termes de sécurité. Une instabilité et une insécurité conduit inexorablement les Etats-Unis à se tourner vers elle, parce que c’est elle qui possède le plus d’expérience en termes de lutte contre le terrorisme. Il semblerait même que l’Algérie est incontournable dans cette lutte acharnée pour abolir le terrorisme dans le monde. Ainsi, en janvier 2011, l’Algérie a obtenu l’appui des Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme dans la région saharienne. Le terrorisme pourrait dans ce cas constituer un « moyen » pour l’Algérie de rester un allié des Etats-Unis. Cette alliance lui permettra en effet de se maintenir au pouvoir, mais aussi de devenir la puissance dans la région. En même temps, elle profite des instabilités causées par l’AQMI pour étendre ses activités au Nord du Mali où il y a une exploitation de pétrole. Or, cette zone a besoin d’être sécurisée avant de pouvoir fournir des devises à la population locale. Dans ce cas de figure, elle est forcément amené à se replier sur l’Algérie[145]. Mais si ce cas se produisait, l’Algérie pourrait également contrôler ce gisement de pétrole et en tirer profit. Elle pense donc à améliorer sa puissance économique dans les autres pays voisins.

Après la mise en place du 5+5 Défense, en coopération avec les puissances occidentales, l’Algérie a confirmé qu’elle tenait une place importante dans la Méditerranée Occidentale face à la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et le Malte. Elle a également démontré sa force aux pays du Maghreb périphériques, incluant notamment la Tunisie, la Libye et la Mauritanie. Ceci vient du fait qu’elle possède un arsenal de force navale qui lui permet de garantir la sécurité de la zone Méditerranéenne. Elle s’impose donc comme le pays qui peut assurer la sécurité maritime d’un espace commun[146].

Dans tous ces cas de figure, l’Algérie est devenu incontournable grâce à sa capacité à gérer les attaques terroristes, à les abolir, et à appuyer les pays voisins qui sont plus vulnérables.

Chapitre III. Les zones d’intérêt et de solidarité en termes de sécurité nationale pour l’Algérie

Section 1 : l’Asie (La Chine et la Russie)

Les relations entre la Chine et l’Algérie

La Chine avait déjà des relations avec le monde arabo-musulman avant même qu’elle ne s’intéresse aux ressources naturelles possédées par les pays du Maghreb. En effet, la Chine à cette époque vendait des armes aux pays du Tiers-Monde et exportait les technologies nucléaires et balistiques vers les pays arabo-musulmans. L’Algérie recevait les technologies nucléaires qui ont été transmises par la Chine[147]. Mais au fil du temps et selon la tendance des pays à limiter les nucléaires et à empêcher la production d’arme de destruction massive, la Chine s’est peu à peu abstenue de faire une prolifération d’armes et de technologies massives vers le monde. Elle s’est même engagée à limiter cette exportation proliférante. C’est dans ce contexte, qu’elle a consenti à entrer dans une politique de désarmement avec les Etats-Unis. Ce geste montre la volonté de la Chine à instaurer la paix dans le monde.

Elle a accepté entre autre de soutenir les efforts des Nations Unis. Elle est devenue membre permanent du Conseil de sécurité. Dans ce contexte mais en étant aussi un pays du Tiers-Monde, la Chine pourrait alors contribuer à l’instauration de la paix internationale et la stabilité plus que les Puissances  qui étaient reconnues comme telles depuis longtemps même. La Chine se caractérise en effet par son indépendance vis-à-vis des autres pays, mais elle entretient également des relations avec les pays autre que ceux de l’Ouest. Pour montrer sa détermination, dans les années 1980, elle a commencé à analyser sa capacité à envoyer des hommes pour aider les forces de maintien de la paix des Nations Unies aux Moyen-Orient. En 1988, la Chine est devenue membre du Comité Spécial des Opérations de Maintien de la Paix[148]. Dans les pays africains, la Chine a envoyé 598 soldats pour servir comme Casques Bleues au Libéria. De même, elle est intervenue dans le cadre de l’opération MINURSO au Sierra Leone[149].

En ayant occupé ces places importantes dans le maintien de la paix internationale, la Chine pourrait être considérée comme un partenaire qui puisse apporter son soutien stratégique pour lutter contre les différentes menaces.

Les pays du Maghreb ont manifesté leur intérêt et leur souhait de coopérer avec les pays asiatiques et notamment la Chine. Ce pays en effet, constitue un partenaire stratégique de par sa dimension économique. La Chine représente en effet un soft power en Afrique[150]. La Chine espère en effet diversifier ses approvisionnements en énergie. Par conséquent, elle met en pratique tous ses moyens afin de développer sa présence en Afrique[151].

Pour ce faire, les Chinois travaillent dans différents secteurs d’activités, notamment l’agriculture, la santé, la télécommunication, etc. Ces diversifications n’ont pas pour seul but d’acquérir la confiance des Etats Africains mais aussi, de faire plus de gain. La Chine s’est particulièrement intéressée à l’exploitation d’hydrocarbures qui abondent dans la zone méditerranéenne. Elle se lance de ce fait à influencer positivement les relations qui s’établissent entre la Chine et les principaux pays de la Méditerranée comme l’Algérie ou la Libye. Ces dernières années, la Chine se trouve confrontée à des demandes sans cesse grimpante d’énergie. Ce fait constitue la principale faiblesse de la Chine. Pour illustrer ce fait, la Chine dépend à environ 60% désormais de l’énergie fournie par le Moyen-Orient[152].

Pour pallier à ce problème, la Chine a également diversifié ses fournisseurs depuis 2003. Dans cette optique, elle n’a favorisé aucun fournisseur peu importe la qualité de ses réserves et son niveau de production. La Chine s’est donc spécialement tournée vers l’Algérie, la Libye, l’Egypte et la Syrie, les trois pays étant les principaux producteurs d’énergie. L’Algérie tient une place importante dans l’approvisionnement de la Chine en pétrole parce que sa réserve est estimée à 12,2 milliards de barils, et sa production est d’environ 2 millions de barils en 2009. Elle possède donc de fortes potentialités en termes d’approvisionnement en pétrole. Afin de battre la concurrence avec les Etats-Unis et les pays de l’Europe qui l’ont devancé dans l’exploitation de pétrole, la Chine a tenté d’obtenir des traitements de faveur de la part de l’autorité algérienne. Pour obtenir ce traitement de faveur, la Chine s’est engagée à développer les gisements de Zarzaitine, d’Adrar, et également dans la construction de raffineries comme le Sinopec et le CNPC. Dans cette optique, l’Algérie a encouragé la compétition entre les compagnies américaines et les sociétés chinoises et indiennes concernant les contrats avec l’Algérie[153].

Etant donné que l’économie de l’Algérie est fortement dépendante du secteur pétrolier, les accords qu’elle signe avec les autres pays relèvent de concessions unilatérales. Mais en même temps, elle a développé la dimension politique dans le développement de ce secteur. En effet, les partenariats avec les autres pays se fondent sur les effets économiques mais ces dernières peuvent évoluer dans le domaine politique, et plus particulièrement, au niveau diplomatique[154]. La Chine de son côté peut bénéficier des ressources dont dispose l’Algérie. La Chine remporte désormais de nombreux contrats publics par le biais de la China State Construction and Engineering  Corporation (CSECEC) qui se focalise dans le BTP. Toutefois, étant donné la convoitise des Etats-Unis pour les mêmes intérêts que la Chine, les deux pays entrent désormais en compétition[155].

La Chine en effet possède deux compagnies en Algérie. Il s’agit notamment du CITC  Group et le China Railways Construction Corporate. Ces compagnies ont obtenu des contrats dont la valeur s’élève à 7 milliards de dollars face à des consortiums mondiaux. Ceci montre l’échec des anciennes puissances dans leur investissement en Algérie. Etant donné que leur demande en pétrole ne cesse d’augmenter, les répercussions de l’obtention du marché du pétrole par la Chine pourraient être plus importantes aux Etats-Unis que dans un autre pays. Ils se trouvent par conséquent dans l’obligeance de diversifier leurs fournisseurs[156].

La Chine ne montre pas seulement sa puissance envers les Etats-Unis, mais également envers les pays européens comme la France[157]. Même dans les anciennes colonies françaises, la Chine s’impose toujours. Ceci démontre donc la tendance de la politique économique vers les relations entre les pays du Sud, car la Chine s’est toujours considérée comme étant un pays du Sud. L’Algérie pourrait alors développer son économie grâce aux accords qu’il entreprend avec cette nouvelle puissance émergente qu’est la Chine. Avec le développement économique, elle peut également se protéger des menaces sociales qui pourraient peser sur le pays à cause de la pauvreté du peuple, et tous les problèmes qui caractérisent les pays du Tiers-Monde. L’exemple le plus proche dans cette partie du monde, est l’explosion des révoltes arabes depuis l’année 2010 et qui se poursuit jusqu’à présent. Ces révoltes ne se seraient jamais produites si les pays touchés avaient pris des mesures pour  éviter que le chômage ne prenne une trop grande ampleur, ou si les secteurs privés et les investissements étrangers étaient favorisés, permettant ainsi de créer des emplois pour les riverains.

Lors de la conférence à Addis-Abeba du 15 au 16 décembre 2003, la Chine a officiellement soutenu sa volonté de renforcer la coopération Sino-africaine pour améliorer les pays africains dans de nombreux domaines comme la santé et la culture. Mais elle a officiellement déclaré en même temps, sa volonté à éradiquer les pratiques terroristes. Pour ce faire, elle a décidé qu’Alger sera utilisé comme centre d’étude et de recherche sur le terrorisme. Dans ce cadre, la Chine et l’Afrique s’engagent à respecter la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires internes, le règlement des hostilités de manière pacifique, la coexistence pacifique, la dignité nationale et le droit au développement. Etant donné que la Chine soit membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, elle est donc un pays qui possède des potentialités pour protéger l’Algérie des instabilités, parce qu’elle est un moyen pour les pays africains d’intégrer l’ONU[158].

D’autre part, la Chine et l’Algérie coopèrent pour la formation militaire. La coopération militaire entre les deux parties vise surtout à multiplier les contacts entre l’Algérie et la Chine et de développer les échanges et les coopérations en matière de technologies militaires. La Chine entre autre a souligné sa détermination à aider les pays africains dans la formation de leurs militaires et à soutenir le renforcement de la défense nationale pour garantir la sécurité de ces pays[159].

L’Algérie et la Chine ont des accords commerciaux assez solides dûs à la présence de ressources naturelles dans ce pays, mais elle a étendu son champ d’action dans l’ensemble du pays du Maghreb. L’Algérie et le quatrième client de la Chine en Afrique. Or, depuis ces dernières années, l’Algérie s’est rapprochée des Etats-Unis. L’Algérie tente d’éviter la dépendance face à un seul et unique pays. C’est la raison laquelle elle entretient aussi bien des relations avec les Etats-Unis, la France, la Russie qu’avec la Chine. Toutes ces relations sont stratégiques parce que les Etats-Unis garantissent la stabilité et la sécurité du pays à long terme. La France pour sa part est un partenaire culturel traditionnel, puisqu’elle incarne l’ancien colonisateur. La Russie est un partenaire qui peut fournir les armes tout en faisant des investissements dans le secteur des hydrocarbures. Enfin, la Chine est un partenaire qui peut contribuer à la modernisation de l’Algérie sans que le pays risque de subir différentes contraintes[160].

En effet, la Chine ne montre pas des exigences politiques particulières comme la France et les Etats-Unis, ce qui permet aux pays africains de maintenir leur souveraineté nationale. La seule condition exigée par la Chine concerne les relations commerciales avec Taïwan. Les pays associés de la Chine en Afrique ne craignent pas de voir surgir sur leur terre les soldats. La Chine ne se lance pas non plus dans une campagne pour favoriser le respect de la démocratie dans ces pays. Ceci pourrait être la raison pour laquelle la quasi-totalité des pays Africains ont une relation avec la Chine, contre une optimisation des économies africaines en faisant un abaissement des droits de douanes, une autorisation de séjours accordés aux touristes chinois. Mais la coopération entre la Chine et les pays africains pourraient également favoriser ou protéger ces derniers contre la domination de la France et des Etats-Unis. C’est une relation stratégique vu que la Chine pourrait également aider les pays africains à trouver leur place à l’échelle internationale[161].

Les relations entre la Russie et l’Algérie

La Russie et l’Algérie ont toujours été en de bonne termes. La Russie en effet, a soutenu la lutte pour l’indépendance de l’Algérie et a accordé des aides diverses mais elle assurait surtout son approvisionnement en armes. Bien que la dislocation de l’URSS ait provoqué de nombreuses difficultés pour les anciens pays qui le constituaient, elle a toujours cherché à nouer une relation privilégiée avec les pays du monde arabe. En Algérie, les Russes par exemple ont bâti 70 établissements. Il s’agit notamment d’usine métallurgique, de station hydroélectrique et de plusieurs gazoducs. La Russie entre autre a accueilli des milliers d’universitaires algériens[162].

Les relations entre l’Algérie et la Russie sont les fruits d’anciennes coopérations avant même que l’Algérie n’obtienne son indépendance. En 1963, l’Algérie et l’Union Soviétique ont renforcé leurs accords de coopération. Mais cette relation visait déjà à faire de l’Algérie un foyer de révolution où les combattants vont venir pour être formés aux révolutions africaines. Pour le Maghreb, l’URSS voulait réaliser une unité maghrébine. Mais elle a également contribué à l’approvisionnement de l’Algérie en vivres et en médicaments. Elle a également envoyé des médecins et des ingénieurs pour aider l’Algérie. Elle a accordé entre autre une aide financière[163]. Les relations entre l’Algérie et l’URSS proviennent donc d’une longue traversée.

En ce qui concerne la coopération entre l’Algérie et la Russie, les deux pays ont conclu en 2006 un contrat d’armement. C’est dans ce contexte, que l’Algérie a pu s’approvisionner en avion de chasse MIG 209 et de chars T90. La coopération entre les deux pays se manifeste entre autre par la formation des militaires algériens en Russie. Ainsi, 5 400 militaires algériens ont été formés dans les académies militaires russes. Par rapport à la France, les militaires algériens qui suivent un stage dans en Russie sont plus nombreux. Les coopérations entre les deux pays ont fini par la signature le 10 mars 2006, d’un accord pour effacer les dettes de l’Algérie qui s’élevaient à 4,7 milliards de dollars. Par contre, l’Algérie devait acheter des biens ou des services à la Russie, ce que l’Algérie fit[164]. Leur coopération ne s’arrêtait pas là seulement. En effet, en 2007, des bombardiers russes de type TU- 160 et TU 95 MS ont été déployés dans plusieurs bases dont l’Algérie, en réponse à la mobilisation du bouclier antimissile américain et aux projets d’extension de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Russie malgré son opposition. Dans cette optique, il est probable que les deux pays qui sont contre l’hégémonie américaine auraient pu s’allier[165].

La coopération entre les deux pays  se manifeste entre autre par les échanges d’informations et les partages d’expériences dans l’abolition des activités terroristes. C’est ainsi que les expériences de l’Algérie dans l’antiterrorisme a été présentée en Russie lors de la conférence internationale des hauts représentants en charge de la sécurité. Cet échange a été entrepris pour lutter contre la piraterie maritime, la sécurité énergétique et la sécurisation des informations[166].

La Russie et l’Algérie se soutiennent dans les situations délicates où elles sont confrontées à des pays rivaux ou à un ennemi commun. Pour illustrer ce fait, en 2009, quand les avions MIG 29 qui ont été commandées par l’Algérie auprès de la Russie ont été endommagés, la Russie  a fait des investigations sécuritaires et techniques. De son côté, la sécurité algérienne a mené des investigations sur une éventuelle implication d’Israël dans cette affaire. Ces investigations ont particulièrement porté sur les activités d’espionnage du Mossad sur le marché d’armement entre l’Algérie, la Russie et l’Ukraine. Suite à ces évènements, l’Algérie a sollicité les services russes pour analyser les pièces d’armes qui seront envoyées en Algérie. En retour, l’Algérie a donné des informations à la Russie, concernant les activités d’espions israéliens qui ont pu s’infiltrer dans la ville de Novorossisk[167].

L’Algérie et la Russie tentent entre autre de s’allier dans d’autres domaines comme l’exportation de gaz naturel liquéfié GNL. Cette autre forme de coopération serait bénéfique pour l’économie dont dépend la sécurité. Le groupe algérien Sonatrach et le groupe russe Gazprom ont amélioré leur vente de GNL en faisant des échanges de swap[168].

Les relations entre les deux pays sont confirmées entre autre, par la visite officielle du président algérien Bouteflika à Moscou en avril 2011. Lors de cette rencontre, les deux parties ont renforcé leurs souhaits à renforcer encore les relations bilatérales en lui donnant une nouvelle dynamique et un partenariat stratégique[169].

Bien que les relations entre la Russie et l’Algérie aient été basées principalement sur l’approvisionnement en armements, il a été observé que cette année 2012, elle a commencé à s’approvisionner auprès d’autres partenaires, notamment l’Allemagne et l’Italie. Ces nouveaux contrats permettent à l’Algérie de ne pas trop dépendre de la Russie mais ils permettent entre autre de relancer la coopération avec l’Italie et l’Allemagne. En achetant en effet des corvettes Meko à l’Allemagne, l’Algérie vise à signer des clauses de formation d’officiers et d’acquérir des fournitures d’équipements électroniques pour les gardes frontières[170].

Section 2 : assurer la sécurité et la stabilité via l’Union africaine en Afrique

Etant donné la mondialisation et les influences des puissances étrangères sur leurs anciennes colonies et sur le Tiers-Monde, les pays africains peuvent envisager de coopérer entre eux pour améliorer leur situation économique, politique et sociale. Dans cette optique, le regroupement en régions et l’entraide mutuelle entre les pays africains s’impose.

Dans le but de préserver la paix à l’intérieur de l’Union Africaine, cette organisation a mis en place le Conseil de paix et de sécurité. Ce Conseil est effectif depuis le 25 mai 2004. Comme son nom l’indique, ce conseil a pour but de gérer les situations de conflits potentiels et de calmer les conflits réels entre les différents Etats signataires. Les actions de ce Conseil peuvent être d’ordre régional ou international. Les décisions du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sont prises quand il y a consensus où la majorité des deux tiers pour les questions de fond, et à la majorité simple pour les questions de procédure.  Pour régler les conflits entre les différents Etats, il s’appuie sur le Système continental d’alerte rapide et de la Force africaine pré positionnée[171].

Le premier système se charge de la prévention des conflits par le biais de son Centre d’observation et de contrôle ou de salle de veille, il peut collecter et étudier les données, et contrôler par la suite les unités d’observation, les mécanismes régionaux qui ont fait la collecte et l’analyse des données[172]. Étant donné que la collecte d’informations soit à la base de l’indication rapide des conflits, l’Union Africaine a mis en place un module d’indicateurs d’alerte rapide des conflits. Ces modules se basent sur les décisions prises par les dirigeants et les gouvernements africains dans le domaine humanitaire, militaire, sociale, économique et politique. Les modules sont également prédéfinies en se référant sur l’organisation de l’Unité Africaine et non pas à l’intérieur de l’Union Africaine. Les modules ont été conçus selon les normes admises par l’Union Africaine. Par conséquent, pour chacun des objectifs fixés par l’Union Africaine, il existe un indicateur d’alerte rapide correspondant. Dans le but de prévenir les conflits infra- et inter- étatique, les analystes considèrent :

  • L’existence ou non d’une escalade horizontale ou verticale des conflits violents. Dans cette optique, les conditions de vie des différentes strates sociales d’un Etat sont étudiées au même titre que l’existence ou non de situation qui sont susceptibles d’inciter à un conflit entre les Etats. C’est la dimension horizontale. Ils analysent en même temps si le système de gouvernance est accepté par le peuple ou non (Dimension verticale).
  • L’occurrence et le niveau de violations des droits de l’homme par le régime en place. Les droits civils, politiques, la liberté d’expression sont considérés. Ceux qui étudient le cas des Etats doivent considérer entre autre le respect des droits des populations qui se trouvent dans les zones reculées ou qui sont isolées à cause de leur appartenance religieuse, politique, ethnique, régionale, sexuelle. L’incarcération des individus qui sont en quête de liberté et de droit de l’Homme est une forme qui devrait être prise en compte. Mais il existe d’autres aspects qui peuvent être cités ici comme le mariage forcé des femmes appartenant à des groupes ethniques déterminés, les mutilations culturelles, les disparitions forcées, etc.
  • La circulation d’armes légères et de petits calibres. Les instabilités dans un pays en effet, peuvent se manifester par la perte de contrôle des armes par les militaires. Dans le pire des cas, les armes se retrouvent dans les mains de l’ennemi, d’où les affrontements, les insurrections armées, les différends territoriaux, les conflits frontaliers, et les insurrections de la part des pays voisins. A cela s’ajoute les coups d’Etats, la restriction des droits constitutionnels, les annulations d’élection ou les fraudes électorales suivies ou non par une incitation à la haine publique ou privée dans ou par les médias.

La sécurité à l’intérieur de l’Union Africaine se base sur le respect de la démocratie et de la protection des droits culturels, sociaux, économiques, ainsi que des droits politiques et civils. Entre autre, les actions menées par ce Conseil visent à respecter la séparation des pouvoirs et la protection de l’indépendance du pouvoir judiciaire et législatif[173].

Le deuxième système pour sa part, rassemblent des contingents nationaux, civils et militaires. Ces éléments peuvent être mobilisés en cas de menace. Quelquefois, la Force africaine pré positionnée peut mener des missions d’observation, de contrôle et d’interposition. Au cas où deux pays ont arrêté les conflits, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine se charge de consolider la paix et la sécurité à l’intérieur de l’Union Africaine. Pour ce faire, il développe des institutions démocratiques. Ils se chargent entre autre de la préparation, de l’organisation et de la supervision des élections[174].

Bien que la volonté de résoudre les conflits internes des pays africains par le biais de la CPS aient été visés depuis des années, il a été observé que ce dernier n’a été déployé qu’au début des années 1990 quand les conflits internes ont explosé dans différents pays africains. Les actions de la CPS s’avèrent utiles dans la mesures où elles contribuaient à la culture de la paix en Afrique, et d’acquérir une certaine expérience dans la recherche de solutions durables pour résoudre les conflits. Dans cette perspective, le CPS a fait des efforts pour que le dialogue en Côte d’Ivoire reprenne. Elle envoie des forces de protections dans les régions qui sont en danger, et prend des décisions les plus rapides possibles pour limiter l’ampleur des dégâts dans les pays qui sont instables[175].

D’autre part, les pays de la région du Sahel et de l’Afrique du Nord, membres de l’Unité de Fusion et de Liaison (UFL), ont mis en place une plate-forme d’entraide judiciaire régionale des pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme. La coopération entre les Etats membres consiste en des consultations politiques régulières qui se font au niveau des Ministères, et d’une coopération militaire par le biais de la Comité d’Etats Majors Opérationnels Conjoints ou CEMOC. Cette coopération entre les différents pays de l’Afrique et du Sahel consiste également en des échanges d’informations et s’inscrit entre autre dans le cadre d’une coopération économique et sociale. Or, ceci ne pourrait être efficace à moins que les différents Etats membres ne disposent d’une coopération judiciaire entre les pays concernés. La plate-forme d’entraide judiciaire devrait permettre aux Etats membres de faciliter et d’optimiser les enquêtes et la collecte de preuves. Ils doivent par conséquent établir une convention régionale ou un traité d’extradition et d’entraide judiciaire mais en même temps, les pays membres établissent un mandat d’arrêt régional pour limiter le terrorisme. Dans ce cadre, les pays membres sont donc encouragés à se rapprocher et à coopérer dans la réalisation de l’enquête et l’arrestation des suspects, des accusés ou des personnes qui ont été reconnues coupables d’actes de terrorisme. Il n’est pas rare en effet que les coupables passent d’un Etat à un autre par les frontières qui sont mal contrôlées, d’où la nécessité de communiquer dans les plus bref délais les informations recueillies et les personnes à appréhender. Les partenaires devraient tous posséder une liste africaine des groupes et individus terroristes, qui sera gérée par la CPS. Cette coopération condamne entre autre le paiement de rançons aux terroristes pour qu’ils libèrent les otages, car il s’agit d’un moyen pour financer le terrorisme international. Dans cette optique, les partenaires internationaux ont été encouragés à ne pas traiter avec les terroristes ni avec les personnes qui soutiennent le paiement de rançons. Cette démarche constitue une étape pour lutter contre le financement du terrorisme. Enfin, des analyses statistiques doivent être faites par les partenaires, et cet acte est fait avec la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme et de l’ONDUC[176].

Section 3 ; le Moyen Orient (solidarité avec le peuple Palestinien + Israël est-il une véritable menace ? La coopération avec l’Iran est-elle totalement compromettante ?

L’Etat d’Israël a été crée il y a 58 ans. Mais la création de cet Etat a provoqué le départ de centaines de milliers de Palestiniens. Israël  s’est donc établi sur 78% de la Palestine historique. Mais après, les Palestiniens ont réclamé 22% de ce territoire mais Israël a refusé[177].

Dès juin 1948, I8sraël a entrepris toutes les démarches pour prévenir que les réfugiés palestiniens ne reviennent plus dans leur territoire. Pour ce faire, il envisageait de placer les réfugiés palestiniens près des camps. Les réfugiés bénéficiaient d’une autonomie de gestion municipale et leur statut de réfugiés était désormais effacé, ce qui leur permet de s’installer en permanence dans ce  lieu. Israël a toujours refusé d’admettre que les Palestiniens qui ont quitté leur terres soient nombreux et jette la responsabilité à l’ensemble des Etats arabes qui, selon lui, ont fait une surestimation du nombre de refugiés palestiniens[178].

Les Palestiniens ont cherché refuge dans de nombreux pays mais leurs principales destinations étaient la Jordanie, la Syrie et l’Egypte, qui sont des pays voisins, avant de se répartir dans tous les pays du monde. Les Palestiniens qui ont quitté leur terre pour venir s’établir dans d’autres pays est estimé à 9,6 millions en 2003. Les Palestiniens se sont également réfugiés en Algérie avant la proclamation d’un Etat Palestinien le 15 novembre 1988. La Palestine et l’Algérie ont toujours eu de bonnes relations[179].

Pour confirmer ces dires, un Bureau politique palestinien a été crée en Alger le 21 janvier 1964. D’autre part, les facultés algériennes pouvaient accueillir les enseignants et les étudiants palestiniens[180]. En devenant ainsi l’allié de la Palestine, les suspicions d’Israël peuvent porter sur l’Algérie. Il a été affirmé que le terrorisme islamique d’Algérie constituait le terrorisme islamique qui se manifeste dans le monde mais également en Israël[181]. Dans ce contexte, l’Algérie pourrait craindre les répressions d’Israël. A travers l’appui qu’elle donne au peuple palestinien, l’Algérie se heurte indirectement aux Etats-Unis qui considèrent les Israéliens comme des alliés indispensables. Mais les relations entre les deux pays ont été rétablies en 1985[182].

Devant de telles situations, l’Israël est donc considéré comme étant un rival de l’Algérie qui est l’allié de la Palestine. Les relations entre l’Algérie et Israël ont été assez tendues suite aux conflits israélo-arabes, ce qui ne manque pas de favoriser les tensions qui existent déjà entre les deux pays. Mais si l’Algérie décide de ne pas coopérer avec la population juive, elle risque d’être confrontée à des répressions de la part de la France et des Etats qui présentent une forte proportion de communautés juives. L’indépendance de l’Algérie pourrait constituer une démarche importante dans les relations des pays arabes et la Ligue arabe. L’indépendance de l’Algérie pourrait être considérée en effet, comme un renforcement des camps anti-israéliens. Bien que l’Algérie ait appuyé la Palestine, elle ne maintient pas pour autant des hostilités envers l’Algérie. C’est dans cette optique que fût  créé le Comité israélien pour l’Algérie libre pour prévenir que les relations entre l’Algérie et l’Israël ne soient détruites. Par cette démarche, Israël n’a pas seulement arrêté les hostilités qui peuvent être causées par le conflit entre les Palestiniens et les Israéliens, mais il a également amélioré ses rapports avec les Etats voisins. Par conséquent, Israël n’a plus besoin de se lancer dans une course aux armements dans son consentement à la libération d’Algérie[183].

Les affrontements entre Israéliens et Algériens continuent jusqu’à présent. En 2009, l’Israël a déclaré qu’il était « directement concerné par la sécurité de la Méditerranée Occidentale ». Or, l’Algérie a envoyé des forces maritimes sur les routes maritimes commerciales. Ceci a fortement inquiété Israël, puisque les forces armées algériennes ont amélioré leurs équipements. L’Algérie a tenté de rassurer les pays occidentaux. En vain. Elle a même subi des pressions de la part des Etats-Unis qui l’a obligé à garantir que les bâtiments de guerre algériens n’agresseront pas la flotte maritime des Israéliens si jamais ces derniers s’affrontaient avec les arabes[184].

Les relations entre Israël  et l’Algérie ne sont pas bonnes parce que les deux Etats veulent montrer leur supériorité dans les Etats Arabes. Israël entend en effet déstabiliser l’Algérie pour que son rapport de force politique soit renversé[185].

Les Algériens de leur côté, ont montré leur inquiétude face à l’appui des islamistes par l’Iran. Pendant 10 ans, les relations entre les deux pays ont été suspendues. Néanmoins, en 2003, les relations entre eux se sont rétablies. L’Iran a officiellement affirmé que sa politique actuelle vise à élargir les pays partenaires de l’Iran. La reprise de la coopération entre l’Iran et l’Algérie est manifestée par la visite du président iranien en Algérie. Lors de cette occasion, les deux parties se sont mis d’accord pour affirmer que les relations bilatérales entre elles devraient s’élargir. Les deux pays en effet, possèdent de fortes potentialités économiques qui pourraient devenir complémentaires. Il devient alors indispensable de fournir plus d’efforts  pour identifier les compétences et les domaines de la coopération bilatérale. La connaissance de ces points permet en effet d’élargir et de renforcer les liens entre les deux partenaires. Ensemble, ils peuvent planifier les conventions et de faire un suivi rigoureux du respect de ces conventions[186]. L’Iran était prêt à partager ses expériences concernant la science et la technologie non seulement à l’Algérie mais également à tous les autres pays islamiques[187].

De leur coopération découlent le détermination de 16 domaines de coopération dont 80% ont été déjà réalisées. Entre autres, les deux pays ont convenu des accords de coopération douanière, le transport aérien. Ils ont décidé que les deux pays ne devraient pas subir une double imposition. Les deux pays coopèrent également dans le domaine du transport, de la navigation et de l’agriculture[188].

Les coopérations entre l’Iran et l’Algérie ne devraient pas seulement se limiter à une coopération entre les deux pays, mais devrait s’élargir à l’échelle de la région. Selon les deux parties, les pays appartenant à leur région devraient régler eux-mêmes les problèmes de sécurité qui y sévissent, limitant ainsi, l’ingérence des pays étrangers aux affaires de la région. Dans cette optique, l’Iran a invité l’Algérie à participer au sommet du Mouvement des Non-alignés [189], geste qui marque l’état de la relation entre les deux parties mais qui souligne surtout la détermination de l’Iran à coopérer avec l’Algérie dans un contexte de lutte contre les différentes menaces régionales.

Afin que les objectifs qui ont été avancés par les deux parties puissent se réaliser, l’Iran a soulevé la nécessité de la signature d’une feuille de route entre les hommes d’affaires algériens et iraniens. Les investisseurs iraniens en effet, étaient prêts à investir en Algérie dans la mise en place d’une industrie agro-alimentaire et de l’industrie de l’automobile. Ces Iraniens peuvent également intervenir dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisation, des travaux publics et de l’énergie. Par contre, les Iraniens devraient avoir un accès équitable aux marchés algériens. A cette occasion, l’Iran expose également son souhait d’établir une banque algéro-iranienne qui pourrait développer les investissements[190].

D’autre part, la coopération bilatérale entre l’Algérie et l’Iran porte également sur l’amélioration de la technologie de l’information et de la communication. L’Iran en effet voudrait partager son savoir-faire dans ce domaine et exposer en même temps les règlementations que l’Iran a mises en exergue pour gérer les informations[191].

L’Algérie entre autre, a contribué à la médiation entre ce pays et les puissances occidentales, démarche qui fût appréciée par l’Iran[192]. Les deux pays en effet, montrent un objectif commun à s’attacher aux droits des peuples arabes et musulmans. Dans cette optique, ils ont l’intention de ne pas succomber face à l’impérialisme des Etats-Unis. Pourtant, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a  toujours soutenu la poursuite de son programme nucléaire même si des sanctions internationales menacent le Téhéran[193].

A part cela, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré en septembre 2010, que les Américains étaient impliqués dans les attentats du 11 septembre 2001. Cette déclaration a directement suscité la colère de la part des Etats-Unis et de l’Union Européenne[194]. Les démarches entreprises et les propos tenus par le président iranien ne manquent pas alors de susciter la méfiance des autres pays mais surtout la méfiance des grandes puissances face à la position de l’Iran. Alors que la fabrication d’arme nucléaire est fortement appréhendée à l’échelle internationale, l’Iran développe quand même des nucléaires qui, selon lui, vont être utilisées à des fins civiles. Par ailleurs son appui pour les groupes islamistes qui étaient mal vus par les pays qui mènent une lutte contre le terrorisme dans le monde ne manque pas d’influencer les pensées des autres peuples.  C’est ainsi, que l’Iran fût accusé d’être à l’origine d’explosions à Bangkok à Thaïlande, par les Israéliens. Après cette déclaration, Israël a encouragé la communauté internationale d’augmenter les sanctions contre le Téhéran[195].

Le terrorisme est une menace pour tous les pays, mais quand le Qatar a été affirmé être derrière les groupes terroristes islamistes, l’Algérie n’a pas eu de réactions. En effet, des groupes terroristes voulaient s’établir au Nord du Mali. Or, la France, le Mali, la Guinée et le Niger à l’unanimité ont jugé l’urgence de prendre des décisions et de faire des démarches pour que cette situation ne se produise jamais. Dans ce contexte, le Niger et la Guinée ont consenti qu’une intervention militaire pour chasser les putschistes de Bamako et des groupes armés touaregs et islamistes au nord du Mali. Mais l’Algérie n’est pas intervenue pour lutter contre le terrorisme islamiste dans la zone sahélo-saharienne, et assurer par conséquent, la souveraineté malienne et éviter la partition du Mali. Ceci est interprété par les observateurs tels que le Niger, comme une volonté de s’approprier des richesses stratégiques que le Mali possède : le gaz, le pétrole, la mine géante d’uranium au Niger. Or, cette mine intéresserait également l’Iran. Des aéronefs iraniens chargés d’armements et de munitions en effet, ont été rencontrées dans les aéroports du Nord du Mali[196]. Cet arsenal serait destiné aux islamistes qui ont été toujours soutenus par l’Iran, qui entretient des relations amicales avec l’Algérie.

Chapitre IV. Les axes de coopération de l’Algérie pour une sécurité partagée avec les Etats et les puissances ayant des intérêts dans l’environnement régional de sécurité de l’Algérie.

Section1 : la notion de coopération sécuritaire avec les pays voisins sur les plans politique et militaire : MAE, CEMOC

Coopération entre l’Algérie et la Libye

L’Algérie se lance dans une coopération avec les pays voisins pour préserver la sécurité nationale. C’est dans ce cadre, qu’un accord a été conclu entre l’Algérie et la Libye. Les deux pays ont réalisé une coopération sécuritaire pour protéger leurs frontières et lutter contre le terrorisme. La chute de Kadhafi en effet, a occasionné la prolifération illégale d’armes qui ont été maintenus par les partisans de l’ancien dictateur. A cela s’ajoute le flux de milices qui sont contraints de s’enfuir. L’échanges d’armes ainsi que la fuite de ces individus se font à travers cette frontière, d’où la nécessité de mettre en commun les potentialités des deux pays pour vaincre l’ennemi commun. La coopération entre les deux pays porte sur la prévention des crimes organisés, des trafics d’armes et de drogues, de migration clandestine, et de la contrebande. En signant cet accord de coopération,  les deux parties s’engagent à s’entraider pour éviter que les terroristes n’utilisent le sol de l’un pour commettre un attentat contre l’autre. Désormais, les deux pays mobilisent leurs patrouilles communes aux frontières. En même temps, ils s’engagent à échanger des informations concernant les menaces qui peuvent peser sur les deux pays[197].

Pour ce faire, l’Algérie s’engage à former la police libyenne. L’Algérie va soutenir la Libye pour moderniser et structurer ses services de sécurité. L’Algérie en effet a déjà fait une avancée considérable dans la lutte contre le terrorisme. Par conséquent, elle est la mieux placée pour former l’armée libyenne sur les stratégies qui peuvent être adoptées pour vaincre le crime organisé transfrontalier, le trafic illicite d’armes, de drogues et même d’êtres humains. Dans cette même optique, la Libye a sollicité l’aide de l’Algérie dans sa démarche pour restructurer une nouvelle armée libyenne[198].

Dans le cadre de cette coopération, les deux pays font une évaluation globale des relations entre les deux parties, concernant les différents domaines de coopération. Dans cette optique, ils déterminent ensemble les priorités, le plan d’action et les objectifs fondamentaux qui peuvent être réalisés durant un délai bien déterminé. La coopération entre la Libye et l’Algérie se focalisent entre autre sur le domaine de l’énergie, de l’industrie, du commerce, de l’investissement. Cette démarche devrait permettre d’optimiser les projets de partenariat et d’investissement[199].

Coopération entre l’Algérie et la Mauritanie

La coopération entre ces deux pays est encore en cours d’avancement. Les deux parties ont échangé des informations concernant la coopération bilatérale[200].

Les deux parties ont fait des échanges et des concertations concernant le cas du Mali qui était  corrélé avec la sécurité dans l’ensemble du territoire sahélien. Ils ont également discuté des perspectives de sortie de la crise sécuritaire chez certains pays de la région maghrébine. Il a été admis que la lutte contre le terrorisme était un problème qui ne touche pas seulement un seul pays, mais un problème de tous les pays qui se trouvent dans la même région. Dans cette perspective de coopération bilatérale, les deux pays ont analysé les relations qui s’étaient établies entre elles et  évalué les résultats des travaux qui ont été entrepris antérieurement par différentes sous-commission afin de suivre la tendance des relations de coopérations bilatérales[201]. Cette discussion entre les deux pays est déjà une démarche qui montre la volonté de coopérer dans le but de préserver un intérêt commun : la paix.

Coopération entre l’Algérie et la Tunisie

L’Algérie a établi une coopération bilatérale avec la Tunisie. Les relations entre les deux pays étaient bonnes jusque là, plus particulièrement en ce qui concerne le domaine de la culture. Les deux parties sont donc en quête d’une amélioration de cette coopération bilatérale. Mais cette coopération vise un plus vaste champ. La coopération entre l’Algérie et la Tunisie est renforcée dans le but de préserver les intérêts communs et les intérêts de l’ensemble du Maghreb[202].

L’état de la coopération entre les différents pays de la région méditerranéenne

Il faut noter toutefois que les efforts qui ont été déployés jusqu’ici n’ont pas donné des résultats satisfaisants. Ceci vient du fait que les pays du Maghreb Islamique n’entretiennent pas de coopérations collaboratives. La défaillance au niveau des coopérations entre les pays voisins résulte d’abord de la non-détermination de l’ennemi commun. Chaque pays a ses propres menaces et a des objectifs qui ne coïncident pas forcément avec les points de vue et les objectifs des autres voisins. Les réponses proposées à chaque question relative à la sécurité conduisent à des déséquilibres de puissances, parce que chaque pays a ses propres réactions et ses propres mesures de prévention face à telle ou telle situation. Comme résultat, les efforts sont dispersés et mal coordonnées. Dans cette optique, un Comité Opérationnel Conjoint (CEMOC) a été créé. Ce comité inclut l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger pour appliquer le nouveau plan de sécurité régionale. Mais il n’a jamais pu donner des résultats palpables. Dans sa volonté à être le leader dans la zone Maghrebo-Sahélien, l’Algérie a été à l’origine de nombreuses compromises. Elle craignait en effet que les pays voisins puissent avoir des initiatives personnelles et se détourner d’elle. Elle a peur entre autre que des coopérations régionales aient lieu entre les pays voisins et ne l’excluent. Il a été observé en effet que les relations entre le Maroc et la Mauritanie se sont améliorées depuis juillet 2009 suite à la venue d’Aziz[203], ce qui pourrait écarter peu à peu l’Alger. Pour éviter que pareille situation ne se produise, l’Algérie a organisé une réunion d’urgence pour établir un Comité central qui assure le renseignement des pays Saharo-Sahéliens en Alger.

Les failles dans les différentes prises de décisions résultent entre autre du manque de confiance qui règne entre les pays voisins. A la fin, ce manque de confiance mène à des accusations entre les pays voisins. L’Algérie accuse le Mali d’être  trop faible face aux attaques de l’AQMI, mais elle est également considérée comme étant à l’origine des attaques terroristes parce que les services de renseignements algériens ont été impliqués dans l’infiltration de certains groupes terroristes algériens[204].

Il est indéniable toutefois que des efforts ont été entrepris dans le cadre d’une coopération avec les pays voisins. Pour illustrer ce fait, le 02 juin 2011, les Forces spéciales algériennes, maliennes et nigériennes ont menée ensemble une opération pour simuler les risques qui peuvent être rencontrées suite aux problèmes libyens. De même, le Mali et la Mauritanie se sont rassemblées pour neutraliser le camp de ravitaillement de l’AQMI dans la forêt de Wagadou, à l’ouest du Mali en juin 2011. Ces effort certes, constituent un début mais ne peuvent pas être considérés comme parfaits. Il est important alors de prendre des mesures pour améliorer ces coopérations. Parmi ces efforts, nous pouvons citer la diversification des efforts régionaux de contre-terrorisme. Cela consiste à mener des activités qui peuvent contribuer au développement local. Il faut se rappeler en effet que la sécurité devrait se baser sur l’Homme. La création d’emploi, l’optimisation des partenariats entre les pays dans différents domaines : infrastructures, création d’emplois, etc. Les bataillons devraient être créés pour assurer la protection des zones transfrontalières. Ceci devrait être couplé à une diminution du rôle des militaires dans la politique algérienne.[205].

Le CEMOC

Le CEMOC ou Comité d’Etat-major Opérationnel Conjoint désigne « une structure militaire d’état-major regroupant des forces armées de plusieurs pays du Sahel ». Le CEMOC a été créé le 21 avril 2010 pour localiser et détruire les groupes terroristes. Il rassemble quatre pays : le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie. Il est basé à Tamanrasset et est dirigé par l’Algérie[206].

Le CEMOC a coopéré avec l’UFL (Unité de Fusion et de Liaison) pour lutter contre le terrorisme à Tamanrasset. Les opérations militaires du CEMOC consistent à établir des projets socioéconomiques pour la région maghrébine pour que l’AQMI soit complètement  éradiquée de cette région. Lors de cette coopération, l’UFL se chargeait de passer des renseignements venant des quatre pays du CEMOC. Ces renseignements concernent les partenaires extrarégionaux qui pourraient avoir des intérêts pour la région. Après la collecte d’informations, le CEMOC se charge d’ériger un plan d’action qui sera envoyé chez les populations cibles de l’AQMI et des réseaux qui lui sont alliés[207].

Section 2 : la coopération avec les USA et la France contre les menaces communes, une nécessité absolue : Africom et le Dialogue méditerranéen de l’Otan

L’Algérie se trouve dans l’obligation de coopérer avec d’autres Etats comme les Etats-Unis. Or, il a été observé que les liens entre les Etats- Unis et l’Algérie étaient complexes. En effet, les Etats-Unis se sont toujours imposés comme des alliés du Maroc alors que ce dernier était considéré par l’Algérie comme un rival. Du point de vue historique, l’indépendance de l’Algérie a été refusée par les Etats-Unis et l’Algérie s’oppose à l’hégémonie des Etats- Unis. Néanmoins, les relations entre les deux pays ont commencé à se stabiliser en 1974. L’attentat terroriste du 11 septembre 2001 ont permis aux deux pays de renforcer leur relations pour lutter contre les propagations des actes terroristes. L’Algérie en effet a déjà coopéré avec la FBI, la CIA et la NSA (Agence de Sécurité Nationale) dans le cadre d’une lutte internationale contre le terrorisme, puisque l’Algérie avait déjà acquis une expérience dans ce domaine[208].

Les coopérations bilatérales entre les Etats-Unis et l’Algérie concernent les luttes contre les terroristes. Dans ce concept, les Etats-Unis n’ont pas fourni des armes de guerre lourde à l’Algérie, mais a consenti à les donner des équipements efficaces pour éliminer les militants armés dans les zones rurales. Cette démarche a rompu l’embargo militaire qui a été imposé à l’Algérie depuis 1992. Ceci a également permis à l’Algérie de jouir des dividendes obtenus par leur coopération sécuritaire avec les Etats-Unis. Le président George W. Bush a par ailleurs déclaré officiellement son souhait de renforcer la coopération entre les deux pays pour lutter contre le terrorisme mais également pour promouvoir la démocratie dans le monde. C’est dans ce contexte que les troupes américaines ont travaillé avec l’armée algérienne en 2009 pour lutter contre des groupes islamistes, des réseaux de trafic d’armes et des droguedans au sud de l’Algérie. Durant ces opérations, les américains se chargent de donner à l’armée algérienne des renseignements et des images satellites. Quelquefois, ils donnent des formations à l’armée algérienne. En ce qui concerne les armes, les Algériens ont décidé de diversifier leur achat d’armes pour ne pas dépendre des Puissances occidentaux. Ainsi, ils achètent des armes venant de la Russie, la Chine, la France, l’Afrique du sud, les Etats-Unis, l’ancien bloc communiste et la Turquie. D’un côté, l’Algérie ne veut plus prendre le risque de dépendre des autres pays, mais de l’autre côté, les Etats-Unis ne donnent qu’une faible contribution à l’armée algérienne. Les Etats-Unis n’ont pas besoin de coopérer avec l’Algérie de façon permanente. Ils avaient seulement besoin que les bases en Algérie puissent accueillir les troupes américaines[209].

La coopération entre l’Algérie et les Etats-Unis s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre les Etats-Unis et le Maghreb. Depuis la fin des années 1990 en effet, les Etats-Unis se sont intéressés au Maghreb et a soutenu la formation d’un ensemble régionale maghrébin qui sera intégré dans l’économie de marché. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la conception de zones commerciales. Les coopérations qui s’établissaient entre les Etats-Unis et les pays de l’Afrique du nord à cette époque étaient focalisées sur le commerce. Mais les intérêts des Etats-Unis pour cette zone ont augmenté quand l’attentat du 11 septembre 2001 a éclaté. L’intérêt que portaient les Etats-Unis à la région maghrébine provient du fait que les membres du réseau terroriste comptent des arabes afghans originaire de l’Afrique du nord. Les Etats-Unis ont déjà sollicité l’aide des Algériens bien avant l’attentat du 11 septembre pour abolir le réseau d’Oussama Bin Laden mais vu les circonstances, les deux pays ont fini par se rapprocher pour atteindre un objectif commun : éradiquer les attentats terroristes. Pour aider les Américains, les Algériens les ont donné les noms des suspects, des militants islamistes algériens qui se sont réfugiés en Amérique et en Europe. L’Algérie a également fourni des informations et des services secrets aux Etats-Unis[210].

Lors de la visite officielle du président algérien Bouteflika en Amérique, les discussions qu’il a entretenues avec son homologue portaient principalement sur la lutte contre le terrorisme. Suite à cette visite, l’Algérie a obtenu un soutien pour la lutte contre le terrorisme, soutien à la diplomatie de l’Algérie en Afrique et en Méditerranée[211]. Elle a pu obtenir des équipements efficaces pour neutraliser les groupes résiduels et les militants armés qui persistent dans les zones rurales. Les deux pays ont condamné entre autre la prise du pouvoir par la violence[212].

La coopération de l’Algérie avec les puissances comme la France et le Etats-Unis s’impose dans la mesure où celle-ci montre une défaillance dans sa méthode de contrôle des frontières. Cette coopération pourrait empêcher en effet qu’un groupe puisse se réfugier dans un autre pays pour préparer un nouvel attentat contre son pays[213].

La coopération entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb est également un fait qui marque la volonté des Etats-Unis de vaincre les actes terroristes. Ils tentent en effet de mettre en place  un système de sécurité qui va englober tous les pays du Maghreb. Dans cette perspective, les Etats-Unis tentent de faire une alliance économique avec le Maghreb en renforçant les structures au sein de chaque pays, en favorisant le secteur privé et en limitant les barrières intra-régionales[214].

Etant donné que les pays européens maintenant sont les principales cibles visées par Al Qaida, ces derniers se trouvent dans l’obligeance de coopérer avec les pays du Maghreb Islamique dans le cadre d’un objectif commun : éradiquer les attentats terroristes dans le monde. Dans cette optique, la France, l’Espagne et l’Italie ont établi des coopérations bilatérales avec plusieurs pays du Maghreb et du Sahel. Un code de conduite dans la lutte contre le terrorisme a été établi en 2005 à Barcelone par les pays membres du partenariat euro-méditerranéen, incluant les pays du Bassin occidental. Ce code contient un cadre de référence pour renforcer et élargir la coopération internationale devant une attaque terroriste. Des projets ont été élaborés afin que des techniques pouvant être adoptées soient bien définies. De plus, la stratégie contre le terrorisme qui a été approuvée en 2005 vise déjà les pays de l’Afrique du nord. Un programme triennal entre autre, a été établi pour lutter contre le terrorisme, et pour appuyer les pays du Sahel[215].

Le Dialogue Méditerranéen

En 1994, le Dialogue méditerranéen de l’OTAN a été entrepris par le Conseil de l’Atlantique Nord. Il réunit l’Algérie, l’Egypte, l’Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Ce dialogue est né quand il a été observé que la sécurité en Europe ne pouvait être assurée à moins qu’il y ait une sécurité et une stabilité en Méditerranée. L’OTAN consent en effet qu’en cette ère après Guerre Froide, les différents Etats devraient se montrer plus ouverts et plus coopératifs, les uns envers les autres. Pour que cet objectif soit atteint, il faut éradiquer la discrimination. Les coopérations individuelles permettent aux pays du Dialogue Méditerranéen d’exposer leurs principaux objectifs à court et à long terme et de réaliser par la suite une coopération pratique. Les Etats membres devraient se sentir impliqués dans toutes les œuvres menées. Ces pays peuvent faire des consultations et des échanges réguliers. Ils sont libres dans leur choix et dans le rythme de progression qu’ils adoptent[216].

La coopération implique entre autre une complémentarité et un renforcement mutuel entre les différents Etats. Toutes les coopérations devraient se faire dans la prise en compte et le respect du contexte régional, culturel, et politique de chaque partenaire. Le Dialogue méditerranéen s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale qui s’établit entre l’OTAN et le pays qui adhère au Dialogue Méditerranéen, mais les réunions sont multilatérales. Le Dialogue Méditerranéen se base sur le dialogue politique entre les Etats membres et la coopération pratique.

Chaque année, un programme de travail est établi pour renforcer le partenariat à travers la coopération pour résoudre les problèmes de sécurité.  Les activités entreprises sont appliquées à différents domaines. Les partenaires peuvent par exemple procéder à la modernisation des forces armées, de mettre en place des plans civils d’urgence ou de gestion de crise. Ils peuvent également concerter les démarches à suivre pour protéger les frontières, les méthodes pouvant être utilisées afin d’éradiquer les armes légères et de petits calibres, de déterminer de nouveaux projets qui s’inscrivent dans le cadre des recherches scientifiques et de la protection de l’environnement. Le Dialogue Méditerranéen se concentre particulièrement dans les discussions qui se focalisent sur le terrorisme et la propagation des armes à destruction massive. Dans cette optique, les pays membres peuvent contribuer ou observer seulement les exercices militaires, les stages ou les visites d’organismes militaires de l’OTAN. Les forces navales de l’OTAN peuvent entre autre faire des escales dans les pays du Dialogue Méditerranéen pour évaluer l’état de la coopération dans le pays visité. Les objectifs initiaux du Dialogue ont été optimisés en renforçant la coappropriation qui devrait tenir compte des intérêts et des besoins spécifiques aux pays partenaires[217].

Africom

L’Africom ou le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique est « un nouvel Etat-major militaire Américain consacré uniquement à l’Afrique ». Cet Etat Major établit les relations militaires entre 53 nations africaines. Africom permet donc aux Etats-Unis de coopérer avec les partenaires africains dans le but d’établir un environnement stable et propice au développement. La mission principale de cet Etat-major est la prévention des conflits. Pour ce faire, il travaille avec les organisations africaines pour assurer la sécurité régionale[218].

Un des exemples qui peut être cités ici concerne l’intervention de l’AFRICOM lors de l’invasion de Somalie en décembre 2006. De nombreux efforts menés par l’Union des Cours Islamiques en Somalie n’ont pas pu résoudre le problème. Mais l’AFRICOM a pu intervenir[219].

Les Américains s’intéressent fortement à Alger dans leur lutte pour vaincre le terrorisme. En 2010 en effet, les Etats-Unis ont manifesté leur souhait pour que l’Algérie devienne son partenaire privilégié pour lutter contre Al Qaida et AQMI. Dans ce cadre, ils ont voulu implanter en Algérie une base de l’Africom à Tamanrasset mais l’Algérie a refusé. Comme nous l’avons vu en effet, Tamanrasset est un endroit stratégique pour l’Algérie, et les Etats-Unis l’ont bien compris. Ces derniers voulaient en effet obtenir une autorisation de survoler la base de Tamanrasset[220].

Les relations de l’Algérie avec la France

En ce qui concerne les relations de l’Algérie avec la France, suite aux attaques terroristes  fréquentes, la France a jugé que les objectifs pour les deux pays étaient convergents et devraient se focaliser sur la circulation des personnes, la constitution des Etats de droits, de coopération antiterroriste, la limitation des immigrations clandestines, et des réformes économiques et structurelles[221].

Il faut noter cependant que les relations entre les deux parties n’ont pas toujours été bonnes. Il y a d’abord les séquelles de l’ancienne colonisation par la France. D’autre part, il a été observé que lors des visites officielles, la France a toujours voulu mettre en place des climats de coopérations bilatérales exclusive entre la France et l’Algérie. Mais ceci est resté un simple projet vu que la France n’a pas pu mener à elle seule la mise en place de la coopération entre le Maghreb et l’Europe. Dans ce contexte, elle devait dépendre de l’Union Européenne. Cette démarche sûrement, a causé une tension entre les deux pays. A cela s’ajoute l’appui que la France a accordé au Maroc alors que ce dernier était le pays rival de l’Algérie. Suite à ces différentes situations, la France se trouve donc dans l’obligeance de relancer la coopération entre les deux pays. Elle traverse en effet une période difficile à cause de la crise économique qui a frappé toute l’Europe, mais elle est bien consciente que la relation entre les deux pays garantit une ouverture de son marché et une implantation de ses entreprises en Algérie[222].

Section 3 : l’espace euro-méditerranéen : la 5+5 défense « une sécurité partagée ou une insécurité pour tous »

L’aménagement d’un espace commun aux Européens et aux Méditerranéens s’inscrit dans un cadre de partenariat global. Il est désormais admis que la sécurité est à la base du développement économique. Le développement est donc analysé sous différentes dimensions : politique, économique et sociale. C’est dans cette optique que la recherche de la stabilité dans la région méditerranéenne ne peut être établie qu’en entreprenant différentes coopérations pour mettre en place la paix et développer les Etats. La mise en place d’un espace euro-méditerranéen a été  faite dans le but d’assurer la stabilité interne et externe des pays partenaires. Pour ce faire, il est indispensable de respecter les principes du droit international et d’optimiser la sécurité régionale. Les partenaires s’engagent à respecter les principes définis par les Nations Unies et les obligations qui découlent du droit international, portant plus particulièrement sur les instruments régionaux et multilatéraux[223].

Les attentats terroristes qui se sont produits le 11 septembre 2001 contre le World Trade Center ont permis aux Etats d’admettre que la sécurité désormais, ne dépend pas seulement des pays voisins mais elle implique toutes les Nations. La France a donc signé des accords transfrontaliers avec ses voisins européens dans le but de contrôler les différentes menaces aériennes non terroristes. L’initiative 5+5 défense caractérise la volonté des pays européens à coopérer avec la Méditerranée occidentale[224].

L’Algérie a montré une ouverture notable aux autres pays voisins et aux pays européens. C’est dans ce concept qu’elle s’est impliquée dans la politique extérieure sur la Méditerranée occidentale, par la réactivation du groupe des 5+5 englobant le Maghreb et les pays de l’arc latin européen[225].

Le 5+5 Défense implique un nombre restreint de pays ce qui rend les discussions et les prises de décisions plus aisées. Mais les projets sont aussi plus faciles à lancer et à gérer suite à restriction du nombre de pays concernés. Il permet par conséquent une coopération réelle et une bonne gestion des projets en inter-administration. Mais il s’agit entre autre d’un partenariat pratique et adaptable[226].

L’initiative 5+5 défense en Méditerranée occidentale est particulièrement lancée dans le but d’assurer la sécurité aérienne contre une attaque aérienne non terroriste. Dans cette optique la France a proposé en juin 2006 aux membres de l’Initiative 5+5 défense de faire des simulations de menaces aériennes non militaire de type 11 septembre en Méditerranée. Pendant l’exercice, les pays qui ont signé les accords bilatéraux ont pu intercepter la menace qui guettait leur pays. Par conséquent, ils ont pu prendre des décisions et réagir vite face à la situation. Au niveau des pays du Maghreb, l’accord a permis de mettre en contact les militaires algériens, marocains, mauritaniens, tunisiens, et libyens. Lors de la simulation, ils ont pu faire des échanges d’informations concernant la sureté aérienne entre les deux rives de la Méditerranée. Mais cette démarche a également permis de faire une simulation sur tout le pourtour de la Méditerranée sans qu’il y ait eu une mauvaise interception dans les différents pays[227].

Mais au fil du temps, les donnes ont changé et les différents pays se trouvent confrontés à différentes contraintes : accueil et accompagnement des réfugiés qui ont fui leur pays suite aux guerres civiles et aux révoltes diverses, le contrôle et le traitement des migrants par voie de mer, le soutien humanitaire aux populations en détresse, le contrôle et la sécurité des frontières et la sécurité humaine qui implique l’emploi, la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau, et en énergie. Le 5+5 Défense devrait prévenir les impacts de ces différentes situations actuelles, rencontrées dans la région méditerranéenne[228].

La mise en place d’un espace euro-méditerranéen impose le respect du droit de l’Homme dans les pays Etats méditerranées afin de préserver la stabilité interne de cette région. Avec le respect des droits fondamentaux, il est également admis que les pays partenaires devraient développer un état de droit où la démocratie est appliquée. Ceci va permettre de préserver la stabilité interne des pays méditerranéens. En ce qui concerne la stabilité externe, il est important de préserver l’égalité souveraine, la liberté des peuples à disposer d’eux même quand il y a accord avec d’autres pays. Ces notions impliquent le non ingérence des pays dans les affaires intérieures des autres partenaires et du règlement pacifique des hostilités qui peuvent exister[229].

Etant donné que l’espace euro-méditerranéen a été établi dans le but d’assurer la sécurité et la stabilité des pays partenaires, il a été dit que les armes nucléaires et le terrorisme ne devraient aucunement être proliférés dans cette partie du monde. Entre autre, les armes chimiques ne devraient pas non plus être utilisées. Dans cette optique, la mise en place d’un espace euro-méditerranéen consiste à éradiquer les armes de destruction massive au Moyen-Orient. Pour atteindre ce but, les stocks d’armes devraient être détruits mais la production devrait également être arrêtée. Etant donné que la course aux armements a été à l’origine des différends qui ont marqué l’Histoire, les Etats membres se sont engagés à ne pas se lancer dans le développement de la capacité militaire au-delà de leurs besoins légitimes de défense. Ceci ne veut pas pour autant dire que les partenaires n’auront pas un niveau de sécurité comparable. Pour ce faire, les ressources qui sont destinées à l’acquisition d’armement ont été limitées. Les transferts d’armes devraient s’opérer dans la transparence totale, suivi d’un contrôle rigoureux sur les armes légères. Ainsi, le partenariat entre les Etats vise à combattre la drogue et le crime organisé. Dans cette optique, les bases et les flottes étrangères à la région devraient être interdites[230].

A l’issue de ce partenariat, des projets ont pu être lancés. Ces projets concernaient la dépollution de la Méditerranée, la création d’autoroutes terrestres et maritimes, l’amélioration de la protection civile, la construction d’universités euro-méditerranéennes, l’appui offert aux petites et moyennes entreprises, et le plan solaire méditerranéen. Ce programme consiste à développer le potentiel solaire des pays de la Méditerranée pour promouvoir l’approvisionnement en électricité des pays européens. La tendance du domaine de l’énergie étant de protéger l’environnement pour qu’il ne se dégrade pas. Ces projets ont non seulement permis l’approvisionnement en énergie mais a fourni également aux populations locales du travail[231].

Bien que les objectifs initiaux aient été très attrayants, les résultats qui ont été obtenus suite à ce partenariat entre l’Europe et les Etats de la Méditerranée n’ont pas pu satisfaire le besoin des peuples. En effet, le partenariat et la mise en place d’un espace euro-méditerranéen n’ont pas suffi pour établir la paix et la stabilité dans les pays de la Méditerranée. Pour illustrer ce fait, les attentats du 11 septembre ont plus marqué l’importance des Etats-Unis comme gendarme du monde, mais a fait régresser les activités et l’importance de l’Europe. Désormais, le partenariat a été à maintes reprises critiquées et par rapport aux ambitions et aux objectifs qui ont été déterminées au début du partenariat, les résultats sont trop faibles[232]. Ceci montre à quel point l’instabilité d’un pays peut entraîner des insécurités et de profondes modifications dans les autres pays étrangers.

Certaines mesures devraient donc être prises en compte. Il a été observé que l’efficacité du partenariat entre les pays Européens et les pays Méditerranéens ne pourrait se faire qu’en faisant une refondation consistant à bien cibler les objectifs sur un nombre réduit de pays. Lors de la signature du Traité de Barcelone en effet, les Etats membres étaient nombreux. Les objectifs à atteindre n’étaient pas très réaliste, pour ne citer que l’exemple de la limitation de la course aux armements. L’amélioration de leurs armements et le perfectionnement de leur armée a toujours été l’objectif de l’Algérie et du Maroc[233].

Deuxième exemple : en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux de l’Homme, nous pouvons observer que ce cas n’a pas été retrouvé dans la plupart des pays de la région méditerranéenne, étant donné que la plupart d’entre eux vivent sous un régime dictatorial. De ce fait, les objectifs étaient plus idéalistes et ne considéraient pas la réalité et la faisabilité de telles pratiques pour les Etats partenaires[234].

En outre, les politiques euro-méditerranéennes qui ont été précédemment adoptées ont provoqué une « fatigue institutionnelle ». En effet, bien qu’il s’agisse d’un partenariat, certains pays se sentent délaissés puisque les prises de décisions et l’élaboration des programmes se succèdent vite et se font essentiellement par les pays européens. Maintenant que les résultats n’ont pas été satisfaisants et que des mesures sont en phase d’élaboration pour permettre d’atteindre les objectifs initiaux fixés par les partenaires, la refonte devrait inclure une dimension civilisationnelle des voisins et dans la reconnaissance des valeurs communes. La refonte a été particulièrement envisagée suite aux séries de révoltes qui ont animé le monde arabe. En considérant les causes de ces révoltes, il a été observé que ces dernières avaient le même objectif que le partenariat entre les pays européens et les pays méditerranéen c’est-à-dire, l’instauration d’un Etat de droit, la démocratie, l’amélioration des conditions de vie des peuples, lutte contre la corruption. Les printemps arabes ont été déclenchés parce que les pays étaient en quête de démocratie, de liberté d’expression. Ils attendaient une vie meilleure. Leurs révoltes se sont soldées par la chute de quelques dirigeants dictateurs comme Kadhafi. Mais ces manifestations étaient également à l’origine de fortes instabilités et notamment, de la hausse du taux de chômage. Les quelques projets qui sont  lancés dans les pays de la Méditerranée ne sont pas suffisants pour combler les demandes sans cesse croissantes.  Les révoltes qui se sont produits ont désormais modifié les situations  économiques, politiques et sociales des pays où elles se sont produites mais leurs répercussions atteignent les pays étrangers[235].

Pour pallier aux erreurs passées, il est indispensable alors de mettre en ouvre une politique de développement régionale cohérente. Cette démarche implique une relance du partenariat entre l’Europe et la Méditerranée, mais ce plan devrait être accompagné d’une intégration horizontale plus particulièrement, de la construction d’une Union maghrébine. Il faut noter cependant que les pays ne formeraient pas cette Union à moins que l’atmosphère soit détendue. Mais pour cela, il est indispensable d’améliorer les conditions de vie des peuples. La priorité revient alors à la dimension humaine et culturelle du partenariat. En effet, les incompréhensions, les hostilités qui peuvent limiter les relations entre les différents pays qui n’appartiennent pas à un même continent peuvent venir du fait que leurs cultures ne sont pas rapprochées. C’est le cas entre l’Europe et la Méditerranée. Les échanges entre les individus sont très limités si bien qu’ils ne peuvent pas connaître les valeurs de chacun.

Les échecs du partenariat pourraient résulter de la non-implication de certains partenaires. De ce fait, il est indispensable que chaque acteur se sente concerné pour les prises de décisions, pendant la réalisation des projets. Il est donc nécessaire de déterminer les valeurs communes, les institutions fortes et de saisir en même temps, l’importance de l’institutionnalisation du respect des droits de l’Homme. Les tâches de chaque acteur face aux menaces de la stabilité devraient être clairement déterminées et bien réparties. La refonte du partenariat entre les deux régions devrait accorder une place aux sociétés civiles. Ces dernières en effet, sont plus efficaces pour légitimer auprès de la population les modifications qui seront induites par ces collaborations. Les populations en effet devraient être impliquées dans chaque activité entreprise. Or, il a été observé que la société civile pouvait assurer la réalisation des actions et des projets intergouvernementaux par les collectivités locales, les syndicats, les associations humanitaires, etc. A travers ses actions, la société civile incarne la démocratie qui pourrait susciter la mise en place de nouvelles organisations[236].

Néanmoins, les membres de l’initiative 5+5 Défense ont essayé de prendre des mesures pour que la sécurité puisse être préservée dans cette partie du monde. Dans cette optique, les chefs des contrôles généraux des armées des pays membres de cette initiative se sont réunis du 11 au 13 avril 2012 pour discuter de l’audit et de la méthodologie d’audit[237]. Mais le partenariat entre l’Europe et la Méditerranée semble être compromise. C’est la raison pour laquelle l’Europe a maintenant visé un autre point de vue : la politique européenne de voisinage.

Suite aux évènements qui ont secoué le monde arabe : coup d’Etat, révoltes, la 5+5 défense devrait être relancée. En effet, bien que les pays de la région maghrébine puissent présenter des problèmes différents, ils n’en restent pas pour le moins dans un contexte global de transition[238].

Conclusion : l’environnement régional de sécurité de l’Algérie constitue-t-il un complexe de sécurité ?

Cette étude nous a permis de saisir la complexité de la sécurité qui, désormais, ne devrait pas seulement se baser sur la sécurité interne d’un Etat, mais aussi de la sécurité des pays voisins et de la sécurité dans le monde en général. L’attentat du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis est un des facteurs qui a déclenché la perception de complexe de sécurité et de la considération de la région comme une unité qui peut assurer la sécurité sur l’ensemble de plusieurs pays.

La lutte contre le terrorisme est désormais devenue un objectif international. Le terrorisme qui est lié à Al Qaida inquiète fortement le monde entier. Le réseau terroriste a été reconnu siéger dans la partie méditerranéenne, ce qui fait de cet endroit, une zone rouge fortement crainte des touristes, et un lieu stratégique pour mener des attaques contre le terrorisme dans le monde. En étant un pays appartenant à cette région, l’Algérie a une bonne connaissance des lieux et a été reconnue internationalement comme le pays qui possède le plus de potentialités pour vaincre le terrorisme.

A cette image, l’Algérie a voulu devenir le leader de cette partie du monde et être reconnue comme telle dans le monde entier. Mais notre analyse nous a permis de constater que ce ne fût pas le cas. Bien qu’ayant de fortes potentialités, les grandes Puissances comme les Etats-Unis et la France veulent encore maintenir leur hégémonie dans les pays du Maghreb, notamment à cause de ses richesses. Dans ce cadre, ils veulent s’en approcher et contrôler les pays de l’Afrique du Nord qui recèlent de ressources énergétiques et minières. Or, l’Algérie a toujours renié d’être sous la tutelle d’un pays étranger d’où tous ses efforts pour diversifier ses relations dans le monde ainsi que les accords de coopération.

Les attaques terroristes ont constitué une issue à l’Algérie de faire pression sur les Etats-Unis à les prendre comme partenaire clé. La France, l’ancien colonisateur, devrait être entre-autre plus proche de l’Algérie. Par ailleurs, la France convoitait également la richesse de l’Algérie et de la région. Mais la France ne voulait pas avoir affaire avec les autres pays européens dans sa quête. Les démarches qu’elle a menées auprès de l’Algérie semblent montrer qu’elle n’a pas su regagner la confiance de l’Algérie. Bien au contraire, la suspicion et la méfiance règne dans la relation entre la France et l’Algérie.

Dans cette optique, l’Algérie a voulu coopérer avec les Etats voisins pour assurer la sécurité et la stabilité de la région. Mais force est de constater que les coopérations entre les différents pays voisins de l’Algérie n’ont pas apporté de résultats satisfaisants. La différence de perception des objectifs et des démarches efficaces pour lutter contre le terrorisme ont souvent occasionné un manque de cohésion dans l’organisation générale des opérations menées dans le cadre d’une lutte contre le terrorisme. A cela s’ajoute le manque de confiance entre les différents acteurs, parce que l’Algérie a été accusée d’être à l’origine du terrorisme. Par ailleurs, les études menées par les autres chercheurs en sciences politiques ont permis d’observer que l’Algérie tiraient bien profit de ces attaques terroristes et des instabilités qui règnent chez les pays voisins.

Lors de notre étude nous avons analysés les différentes coopérations entre l’Algérie et la qualité de ses relations avec ses pays voisins. Nous avons pu saisir la complexité des relations entre les pays de la Méditerranée et l’importance de cette zone pour la sécurité internationale mais également pour la sécurité des pays qui sont localisés dans cette zone. Néanmoins, les différences de perception entre ces différents pays et les convergences d’idées ne les permettent pas d’avoir les mêmes objectifs. Or, ils vivent tous dans un même contexte qui tend vers la transition après les séries de révoltes arabes, mais également, dans un même besoin de sécurité. Ils se trouvent dans une même localité, si bien que les attentats qui se passent dans un pays pourraient atteindre très vite ses voisins. Il est donc impossible de séparer la stratégie de sécurité à adopter chez ces différents pays, ce qui fait de l’environnement régional de l’Algérie, un complexe de sécurité.

Mais pour que ce complexe puisse bien assurer la sécurité des pays qui se trouvent dans cette région, il est impératif de concrétiser les coopérations entre les différents Etats et de faire preuve d’entraide et de confiance mutuels entre les différents pays voisins. Certes, l’Algérie possède la plus forte potentialité pour lutter contre le terrorisme, mais elle présente des failles dans sa politique économique. Or, ses voisins possèdent d’autres potentialités qui pourraient compléter les potentialités de l’Algérie. Dans ce sens, l’Algérie pourrait assurer la sécurité par sa force militaire, mais les autres pays voisins pourraient assurer la sécurité alimentaire en développant le secteur agricole.

Conscients de l’importance des accords entre les différents pays voisins, ils se sont toutefois rapprochés. Mais le plus important reste à faire : coordonner les différentes activités et réaliser le projet.

[1] OECD. 2001. Les lignes directrices du CAD. Prévenir les conflits violents: quels moyens d’action? OECD Publishing, 172p.

[2] Michaud Y. 2001. Qu’est -ce que la culture? Odile Jacob, p207.

[3] Marcou G. 1998. La régionalisation et ses conséquences sur l’autonomie locale. Council of Europe, 237p.

[4] Buzan B. 1991. New patterns of global security in the Twenty-first Century. International Affairs 67 (3) : 432 – 433.

[5] Buzan B. 1991.  People, States and Fear. An agenda for international studies in the post-Cold War era. Lynn Rienner

 

[6] Estival JP. 2012. L’Europe face au printemps arabe : De  l’espoir à l’inquiétude. Editions L’Harmattan, 200p.

[7] Penone NB.  2004. Afrique : les stratégies française et américaine. Editions L’Harmattan, 620p

[8] Le génocide de Rwanda, http://www.dark-stories.com/genocide_du_rwanda.htm

[9] Ghazali M. 2004. Marginalisation et exclusion des minorités religieuses en Espagne : Juifs et Maures en Castille à la fin du Moyen-âge. Cahiers de la Méditerranée n° 69, http://cdlm.revues.org/index781.html

[10] Dussouy G. 2008. Les théories de l’interétatique : Traité de Relations Internationales II. Editions L’Harmattan, 354p.

[11] Lanathoua M. 2011. Politiques migratoire : un hiver européen contre un « printemps arabe », http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/27/politiques-migratoires-un-hiver-europeen-contre-un-printemps-arabe_1541351_3232.html

[12] Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses Ressources et Mac Neely AJ. 1999. Imaginons le monde de demain. IUCN, 281p.

[13] Landau A. 2006. Théorie et pratique de la politique internationale. Editions L’Harmattan, 210p.

[14] Penone NB.  2004. Afrique : les stratégies française et américaine. Editions L’Harmattan, 620p

[15] Landau A. 2006. Théorie et pratique de la politique internationale. Editions L’Harmattan, 210p.

[16] Gandolfi S, Sow A, Bieger-Merkli C et Meyer-Bisch. 2007. Droits culturels et traitements des violences. Actes du Colloque International, Nouakchott, du 9 au 11 novembre 2007. Editions L’Harmattan.

[17] Buzan B. 1991.  People, States and Fear. An agenda for international studies in the post-Cold War era. Lynn Rienner

[18] La crise financière européenne menace l’économie de l’Afrique de l’Ouest. 2011, http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110914123242/

[19] Penone NB.  2004. Afrique : les stratégies française et américaine. Editions L’Harmattan, 620p

[20] Thompson WT. 1973. The regional subsystem : a conceptual explication and a propositional inventory. International Studies Quarterly 17 (1) : 101.

[21] Väyrynen R. 1984. Regional conflict formation: an intractable problem of international relations. Journal of Peace Research 21 (4) : 340.

[22] Penone NB.  2004. Afrique : les stratégies française et américaine. Editions L’Harmattan, 620p

[23] Wolfers. National security pp 491 – 492.

[24] Baldwin DA. 1997. The concept of security. Review of International Studies, 23 : 5 – 26.

[25] Dahl RA and Lindblom CE. 1953. Politics, economics and welfare. Pp 50 – 51.

[26] Buzan B. 1991. People, States and fear: An Agenda for International Security Studies in the Post-Cold War Era. Longman, Londres, p 190.

[27] Buzan B. 1991. People, States and fear: an agenda for international security studies in the Post-Cold War Era,2ème édition. Harvester Wheatsheaf, 393p.

[28] Buzan B. 1991. People, States and  fear : an agenda for international security studies in the Post-Cold War Era,2ème édition. Harvester Wheatsheaf, 393p.

[29] Buzan B, Waever O et De Wilde J. 1998. Security: a new framework for analysis. Lynne Rienner, 239p.

[30] Lepage M. 2011. Vers le développement d’une communauté de sécurité pluraliste en Amérique du Sud avec la mise en place de l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASR) : l’adoption de normes par l’UNASR ainsi que l’établissement de mécanismes et de sanctions visant à les renforcer. Essai de maîtrise en Etudes Internationales.

[31] Buzan B. 1991. People, States and fear: an agenda for international security studies in the Post-Cold War Era,2ème édition. Harvester Wheatsheaf, 393p.

[32] Balzacq T. 2007. La politique européenne de voisinage, un complexe de sécurité à géométrie variable. Cultures & Conflits n° 66.

[33] Balzacq T, Jeandesboz J, Zaiotti R, Wolff S, Cahn O, Haddad R et Perier M. 2007. Construire le voisin : pratiques européennes. Cultures et Conflits n°6.

[34] Balzacq T. 2007. La politique européenne de voisinage, un complexe de sécurité à géométrie variable. Cultures & Conflits n° 66.

[35] Ayoob M. 1995. The Third World security predicament: state making, regional conflict, and the international system. Lynne Rienner.

[36] Balzacq T, Jeandesboz J, Zaiotti R, Wolff S, Cahn O, Haddad R et Perier M. 2007. Construire le voisin : pratiques européennes. Cultures et Conflits n°6.

[37] Penone NB.  2004. Afrique : les stratégies française et américaine. Editions L’Harmattan, 620p.

[38] Lake DA et Morgan PM. 1997. Regional orders: Building security in a New World. Pennsylvania State University Press, University Park, 424p.

[39] Lepage M. 2011. Vers le développement d’une communauté de sécurité pluraliste en Amérique du Sud avec la mise en place de l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASR) : l’adoption de normes par l’UNASR ainsi que l’établissement de mécanismes et de sanctions visant à les renforcer. Essai de maîtrise en Etudes Internationales.

[40] Stein AA et Lobell E. 1997. Geostructuralism and international politics: The end of the Cold War and the regionalization of the international security. In : DA Lake et PM Morgan. Regional orders: Building security in a New World. Pennsylvania State University Press, pp 101 – 124.

[41] Papayoanou PA. 1997. Great powers and regional orders: Possibilities and prospects after the Cold War. In : DA Lake et PM Morgan. Regional orders: Building security in a New World. Pennsylvania State University Press, University Park, pp. 125 – 139.

[42] Solingen E. 1997. Economic liberalization, political coalitions, and emerging regional orders. In: DA Lake et PM Morgan (Eds). Regional orders: Building security in a New World. Pennsylvania State University Press, University Park, pp. 68 – 100.

[43] Baldwin DA. 1997. The concept of security. Review of International Studies, 23: 5 – 26.

[44] Balzacq T. 2007. La politique européenne de voisinage, un complexe de sécurité à géométrie variable. Cultures & Conflits n° 66.

[45] Landau A. 2006. Théorie et pratique de la politique internationale. Editions L’Harmattan, 210p.

[46] Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme. 2011. Avis sur les mouvements migratoires liés aux « printemps arabes ». Assemblée plénière du 23 juin 2011, http://www.cncdh.fr/IMG/pdf/11.06.23_Avis_migrations_printemps_arabes.pdf

[47] Landau A. 2006. Théorie et pratique de la politique internationale. Editions L’Harmattan, 210p.

[48] Balzacq T, Chan O, Haddad R, Jeandesboz J, Perier M, Wolff S et Zaiotti. 2007. Construire le voisin : pratiques européennes. Editions L’Harmattan, 202p.

[49] Ayoob M. 1995. The Third World security predicament: state making, regional conflict, and the international system. Lynne Rienner.

[50] Géographie de l’Algérie, http://www.elmouradia.dz/francais/algerie/geographie/geographie.htm

[51] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine n°18.

[52] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[53] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[54] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie. Bulletin de la Sécurité Africaine, n° 18.

[55] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[56] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine n°18.

[57] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[58] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[59] Girard L. 2002. Regard sur la société algérienne. Interview de Youcef Zirem, journliste à Alger, http://esteurop.free.fr/artic17/alger17.html

[60] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[61] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[62] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[63] CEI. 2011. Maroc-Algérie, analyses croisées d’un voisinage hostile. Karthala, 252p.

[64] Yahia HZ. 2010. Conflict in Western Sahara. In: D Sorenson (Ed.) Interpreting the modern Middle East. Westview Press, Boulder, Colorado.

[65] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[66] Un Monde Libre.  Fermeture de la frontière terrestre algéro-marocaine : à quand la fin du gâchis ? http://www.unmondelibre.org/Maouchi_Maroc_Algerie_191010

[67] Ngomo Y. 2010. Les Algériens reconnaissent les coûts de la fermeture de la frontière avec le Maroc, http://www.yabiladi.com/articles/details/3351/algeriens-reconnaissent-couts-fermeture-frontiere.html

[68] Yahia HZ. 2010. Conflict in Western Sahara. In: D Sorenson (Ed.) Interpreting the modern Middle East. Westview Press, Boulder, Colorado.

[69] Matarese M. 2011. Frontière Algérie-Maroc : les signes d’une réouverture prochaine. Le figaro, http://blog.lefigaro.fr/algerie/2011/04/frontiere-algerie-maroc-les-signes-dune-reouverture-prochaine.html

[70] Berramdane A et Rosetto J. 2009. La politique européenne d’immigration. Karthala, 312p.

[71] Tunisie- Frontière algérienne : infiltration de groupes armés. Septembre 2011. http://directinfo.webmanagercenter.com/2011/09/21/tunisie-frontiere-algerienne-infiltration-de-groupes-armees/

[72] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[73] Frontière entre l’Algérie et le Mali, http://fr.wikipedia.org/wiki/Fronti%C3%A8re_entre_l’Alg%C3%A9rie_et_le_Mali

[74] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[75] L’Algérie envisage de fermer sa frontière avec le Mali après la déclaration d’indépendance de l’Azawad, http://www.afriquinfos.com/articles/2012/4/8/lalgerie-envisage-fermer-frontiere-avec-mali-apres-declaration-dindependance-lazawad-200209.asp

[76] Collectif, Auzias D et Labourdette JP. 2011.  Sahara 2011. Petit Futé, p 230.

[77] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[78] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[79] Plusieurs milliers de gendarmes ont été mobilisés pour la surveillance de la frontière entre l’Algérie et la Libye pour prévenir le transit d’armes, http://www.algerie360.com/algerie/la-frontiere-entre-l%E2%80%99algerie-et-la-libye-sous-haute-surveillance/

[80] L’Algérie ferme ses frontières avec la Libye et offre refuge à la famille Khadafi, la mèche est allumée avec le CNT, http://www.algerie-focus.com/blog/2011/08/29/lalgerie-ferme-ses-frontiere-avec-la-lybie/

[81] OECD. 2009. Cahiers de l’Afrique de l’ouest : Les enjeux régionaux des migrations ouest-africaines : perspectives africaines et européennes. OECD Publishing. 264p.

[82] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[83] Quatrième phase (2004 – 2007) ; du GSPC à  « Al Qaeda au Maghreb ». http://www.algeria-watch.org/fr/aw/gspc_etrange_histoire_partie_4.htm

[84] StrategiCo. 2008.  Algérie 2008. L’Harmattan, 105p.

[85] Algérie : climat, températures, précipitations, ensoleillement, http://www.levoyageur.net/climat-ALGERIE.html

[86] République Algérienne Démocratique et Populaire. Climat, http://www.khaoula.com/algerie_climat.htm

[87] La population Algérie et la démographie algérienne, http://www.voyagesphotosmanu.com/pages/population_algerie_politiquepag.html

[88] Benaoudia S. 2012. L’action diplomatique du FLN ou une stratégie de guerre payante. Cinquantenaire de l’Indépendance, http://www.djazairess.com/fr/letemps/77108

[89] Structure et situation de l’économie algérienne, http://www.algier.diplo.de/Vertretung/algier/fr/05/Aussenwirtschaftsfoerderung/Wirtschaftsinformationen.html

[90] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[91] Giri J. 1983. Le Sahel demain : catastrophe ou renaissance ? Editions Karthala, p120.

[92] Carbonari A. Sahel, la bande de l’instabilité, http://www.misna.org/uploads/sahel-fr.pdf

[93] Algérie : Les pays du Sahel s’associent contre AQMI, http://www.youtube.com/watch?v=FqPomZqpZx0

[94] Sahel : AQMI et les ambigüités algériennes, http://www.slateafrique.com/87057/sahel-aqmi-et-les-ambiguites-algeriennes-alger

[95] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine n°18.

[96] Rousselin P. 2011. L’enjeu algérien, http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/2011/02/lenjeu-algerien.html

[97] Carbonari A. Sahel, la bande de l’instabilité, http://www.misna.org/uploads/sahel-fr.pdf

[98] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine n°18.

[99] Coustilliere. Réflexions sur les relations entre les pays riverains de la Méditerranée occidentale.

[100] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine n°18.

[101] Anonyme. 2002. Fragments : Cahiers d’Etudes Pluridisciplinaires, vol 3. Editions L’Harmattan. p 140.

[102] Lakhdar-Chaouche K. 2012. L’Algérie doit redéployer ses capacités militaires au Sahel, http://www.alger-republicain.com/spip.php?article767

[103] AFP. 2012. Situation au nord du Mali : l’Algérie estime qu’une solution « politique négociée » est possible, http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/l-algerie-estime-qu-une-solution-politique-negociee-est-possible_21243.html

[104] Politique étrangère et sécurité nationale, 2012. http://mpaalger.over-blog.com/article-iv-politique-etrangere-et-securite-nationale-103242189.html

[105] Sahel : l’Algérie déploie son aviation ! http://secret-difa3.blogspot.com/2012/05/sahel-lalgerie-deploie-son-aviation.html

[106] Taje MM. 2010.: Vulnérabilités et facteurs d’insécurité au Sahel. Enjeux ouest-africains n°1

[107] Sutherland-Ady E et Diaw A. 2007. Des femmes écrivent l’Afrique : l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Editions Karthala.

[108] Instabilité dans la région du Sahel : les ressources minières et énergétiques attisent la convoitise, http://africatime.netdivision.fr/Gabon/popup.asp?no_nouvelle=667939

[109] El Watan. 2012. Instabilités dans la région du Sahel : les ressources minières et énergétiques attisent les convoitises, http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/geopolitique/instabilite_region_sahel.htm

[110] La stratégie arabe de la Chine, http://www.politique-actu.com/dossier/strategie-arabe-chine-mohamed-troudi-chercheur/364302/

[111] Taje MM. 2010.: Vulnérabilités et facteurs d’insécurité au Sahel. Enjeux ouest-africains n°1

[112] Csurgai G. 2006. Les enjeux géopolitiques des ressources naturelles. L’Age d’Homme, 140p.

[113] Csurgai G. 2006. Les enjeux géopolitiques des ressources naturelles. L’Age d’Homme, 140p.

[114] Development. Generalised System of Preferences (GSP), http://ec.europa.eu/trade/wider-agenda/development/generalised-system-of-preferences/

[115] http://www.fmes-france.org/_medias/document/usa-algerie-antagonisme-pragmatisme-cooperation.pdf

[116] http://www.fmes-france.org/_medias/document/usa-algerie-antagonisme-pragmatisme-cooperation.pdf

[117] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[118] http://www.fmes-france.org/_medias/document/usa-algerie-antagonisme-pragmatisme-cooperation.pdf

[119] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[120] Kourima A. 2008. La géopolitique de l’Algérie par Adbderrahim Kourima, http://geopolitics.unblog.fr/2008/10/27/la-geopolitique-de-lalgerie-par-abderrahim-kourima/#

[121] Telba EA. La France et Al-Qaida au Maghreb … Economie, sécurité et paix ?? http://zawaya.magharebia.com/fr/zawaya/opinion/273

[122] Taje MM. 2010.: Vulnérabilités et facteurs d’insécurité au Sahel. Enjeux ouest-africains n°1

[123] http://www.fmes-france.org/_medias/document/usa-algerie-antagonisme-pragmatisme-cooperation.pdf

[124] Ali Amar. 2011. Maroc –Algérie : des armées budgétivores. http://www.slateafrique.com/21809/maroc-algerie-armement-defense-sahara-occidental

[125] Madrid paie son alignement sur le Maroc : Le gaz algérien plus cher pour l’Espagne. El Watan, n°4966 du 13 mars 2007, p3.

[126] CEI. 2011. Maroc-Algérie, analyses croisées d’un voisinage hostile. Karthala Editions, 252p.

[127] Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI). 2009. Armaments, disarmament and international security. Rapport de l’année 2009. Oxford University Press.

[128] Ali Amar. 2011. Maroc –Algérie : des armées budgétivores. http://www.slateafrique.com/21809/maroc-algerie-armement-defense-sahara-occidental

[129] CEI. 2011. Maroc-Algérie, analyses croisées d’un voisinage hostile. Karthala Editions, 252p.

[130] Ali Amar. 2011. Maroc –Algérie : des armées budgétivores. http://www.slateafrique.com/21809/maroc-algerie-armement-defense-sahara-occidental

[131] CEI. 2011. Maroc-Algérie, analyses croisées d’un voisinage hostile. Karthala Editions, 252p.

[132] Ihsane K. 2012. Algérie-Maroc, ce qui a changé depuis 1989 – 1994, http://www.elwatan.com/chroniques/analyseeco/algerie-maroc-ce-qui-a-change-depuis-1989-1994-06-02-2012-157856_174.php

[133] Liffran E. rivalité navale entre Maroc et Algérie, Tribune n°114.

[134] Baldé O. 2011. Armement : le Maroc fait le plein de frégates, http://www.yabiladi.com/articles/details/6871/armement-maroc-fait-plein-fregates.html

[135] Pascallon P. 2005.  La politique de sécurité autour de la Méditerranée, lac de paix. Editions L’Harmattan, 442p.

[136] Liffran E. Rivalité navale entre Maroc et Algérie, Tribune n°114.

[137] Signature à Alger de trois accords de coopération avec le Maroc, http://www.aufaitmaroc.com/economie/agricultures-et-peches/2011/6/18/signature-a-alger-de-trois-accords-de-cooperation-avec-le-maroc

[138] Rapport de séminaire : Les relations économiques Maroc-Algérie : vers un cadre de coopération rénové au service de la relance de l’UMA, http://www.ires.ma/fr/rencontres-et-debats/les-relations-economiques-maroc-algerie-vers-un-cadre-de-cooperation-renove-au

[139] L’Algérie contre l’adhésion du Maroc au Conseil de Coopération du Golfe, http://www.bladi.net/algerie-adhesion-maroc-conseil-golf.html

[140] Balta L. CCG-Maroc : l’Algérie doit-elle s’inquiéter ? http://www.presse-dz.com/info-algerie/18074-ccg-maroc-l-algerie-doit-elle-s-inquieter.html

[141] Coustillière JF. 2012. Le 5+5 face aux défis du réveil arabe. Editions L’Harmattan.

[142] Berramdane A. 1992. Le Sahara occidental. Editions Karthala, 357p.

[143] Berramdane A. 2005. Le partenariat euro-méditerranéen à l’heure du cinquième élargissement de l’Union Européenne. Editions Karthala, 430p.

[144] Reinares F. 2009. Méditerranée occidentale et terrorisme mondial : quel défis ? quelles réponses ? OtoÃto N°23, http://www.afkar-ideas.com/fr/2009/10/mediterraneo-occidental-y-terrorismo-global-%C2%BFque-desafios-%C2%BFque-respuestas/

[145] Lohmann A. 2011. Qui sont les Maîtres du Sahara ? Vieux conflits, nouvelles menaces : le Mali et le Sahara Central entre les Touaregs, Al Qaeda et le crime organisé. Peace and Security Series

[146] Liffran E. Rivalité navale entre Maroc et Algérie, Tribune n°114.

[147] Fouquoire-Brillet E. 1995. L’avenir des programmes nucléaires chinois. CREST Ecole Polytechnique, p35.

[148] Choukroune L. 1999. La Chine et le maintien de la paix et de la sécurité internationale : une relation complexe et multiforme entre indépendance, souveraineté et multilatéralisme. Editions L’Harmattan, 246p.

[149] Lafargue F. 2012. La Chine, une puissance africaine. Perspectives Chinoises, 90, juillet-août 2005, http://perspectiveschinoises.revues.org/900

[150] Vorapheth K. 2009. Forces et fragilités de la Chine. Les incertitudes du grand Dragon. Editions L’Harmattan.

[151] Bangui T. 2009. La Chine, un nouveau partenaire de développement de l’Afrique. Vers la fin des privilèges européens sur le continent noir ? Éditions L’Harmattan.

[152] Favennec JP. 2009. Géopolitique de l’énergie : besoins, ressources, échanges mondiaux. Editions TECHNIP, 296p.

[153] Blanc P. 2010. La Méditerranée sans l’Europe. Editions l’Harmattan, 207p.

[154] Pascallon P. 2005. La politique de sécurité autour de la Méditerranée, lac de paix. Editions l’Harmattan, 442p.

[155] Lafargue F. 2012. La Chine, une puissance africaine. Perspectives Chinoises, 90, juillet-août 2005, http://perspectiveschinoises.revues.org/900

[156] Bokilo J. 2011. La Chine en Afrique : La Chine en concurrence avec les anciens partenaires de l’Afrique et les pays Brics. Editions L’Harmattan, 94p.

[157] Nkunzumwami E. La Chine et l’Afrique : un nouveau leadership face à l’Europe et à l’Amérique, http://www.nouvelle-dynamique.org/article-25661384.html

[158] Belkacem K et Hafsia LOB. 2011. L’avenir du partenariat Chine-Afrique. Editions L’Harmattan, 114p.

[159] Rachidiou A. 2006. Chine-Algérie : Près de deux milliards de dollars d’échanges commerciaux. El Watan, http://www.djazairess.com/fr/elwatan/35876

[160] Tambwe E. 2011. La Chine en Afrique. Editions L’Harmattan, 150p.

[161] Lafargue F. 2012. La Chine, une puissance africaine. Perspectives Chinoises, 90, juillet-août 2005, http://perspectiveschinoises.revues.org/900

[162] Yakemtchouk R. 2008. La politique étrangère de la Russie. Editions L’Harmattan

[163] Hadhri M. 1985. L’URSS et le Maghreb. Editions L’Harmattan, 211p.

[164] M’Zali A. 2012. La coopération franco-africaine en matière de défense. Editions L’Harmattan, 342p.

[165] TSA. 2007. Des bombardiers stratégiques russes bientôt déployés en Algérie ? http://www.bladi.net/forum/158197-bombardiers-strategiques-russes-bientot-deployes-algerie/

[166] Zineb A. 2012. L’expérience algérienne dans l’antiterrorisme présentée en Russie, http://www.algerie1.com/actualite/lexperience-algerienne-dans-lantiterrorisme-presentee-en-russie/

[167] Kechar M. 2009. La sécurité nationale ouvre un dossier d’investigation, sur les activités d’espionnage de Mossad, sur le marché d’armement algérien, http://www.algerlablanche.com/news/index.php?la-securite-nationale-ouvre-un-dossier-dinvestigation-sur-les-activites-despionnage-du-mossad-sur-le-marche-darmement-algerien

[168] Algérie/Russie : Sonatrach et Gazprom veulent optimiser leurs exportations de GNL. La Tribune du 05 juin 2012, http://www.djazairess.com/fr/latribune/68513

[169] Le vice-ministre russe des affaires étrangères russe en visite à Alger, http://www.jeune-independant.net/index.php?option=com_content&view=article&id=880:algerie-russie&catid=10:la-24&Itemid=10

[170] Drugeon A. 2012. L’Algérie s’éloigne de la Russie dans son effort d’armement, http://www.mtm-news.com/article/4269/l-algerie-s-eloigne-russie-dans-son-effort-d-armement

[171] Adouki D. 2008. Le Congo et les traités multilatéraux. Editions L’Harmattan, 253p.

[172] Adouki D. 2008. Le Congo et les traités multilatéraux. Editions L’Harmattan, 253p.

[173] Biyogue-Bi-Ntougou JD. 2010. Les politiques africaines de paix et de sécurité. Editions L’Harmattan, 210p.

[174] Adouki D. 2008. Le Congo et les traités multilatéraux. Editions L’Harmattan, 253p.

[175] Lecoutre D.2004. Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, clef d’une nouvelle architecture de stabilité en Afrique ? Afrique Contemporaine 4 (212) : 131 – 162.

[176] Lutte anti-terroriste : Sahel et Maghreb satisfaits, http://www.ouargla-aps.dz/spip.php?article557

[177] Collectifs d’association. 2005. Algérie – Palestine. Hier et aujourd’hui le même combat contre le colonialisme, http://oumma.com/Algerie-Palestine

[178] Chagnollaud JP. 2000. Palestiniens et Israéliens : le moment de vérité.  Editions L’Harmattan, 207p.

[179] Mazzella S. 2009. La mondialisation étudiante : le Maghreb entre Nord et Sud. Editions Karthala, p 317.

 

[180] Mazzella S. 2009. La mondialisation étudiante : le Maghreb entre Nord et Sud. Editions Karthala, p 317.

[181] Bonnaud R. 2001. Les causes du Sud: l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui, la Palestine, les nations: Ecrits politiques 1956 – 2000. Editions L’Harmattan, 160p.

[182] Pascallon P. 2005. La politique de sécurité autour de la Méditerranée, lac de paix. Editions L’Harmattan, p341.

[183] Haroun A. 2005. Algérie 1962 : La grande dérive. Editions L’Harmattan, 380p.

[184] La force militaire algérienne inquiète Israël, http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/la-force-militaire-algerienne-inquiete-israel-/id-menu-957.html

[185] Comment Israël cherche à briser l’unité nationale en Algérie,  http://www.algerie360.com/algerie/comment-israel-cherche-a-briser-lunite-nationale-en-algerie/

[186] Benchabane A. 2004. L’Algérie et l’Iran tournent la page : Fin d’une brouille, http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/bouteflika_2/algerie_iran.htm

[187] L’Iran et l’Algérie plaident pour la promotion de leur coopération bilatérale et régionale, http://french.irib.ir/info/iran-actualite/item/193198-l-iran-et-l-alg%C3%A9rie-plaident-pour-la-promotion-de-leur-coop%C3%A9ration-bilat%C3%A9rale-et-r%C3%A9gionale

[188] Coopération algéro-iranienne,

http://www.intervalle-dz.com/t3324-cooperation-algero-iranienne

[189] L’Iran et l’Algérie plaident pour la promotion de leur coopération bilatérale et régionale, http://french.irib.ir/info/iran-actualite/item/193198-l-iran-et-l-alg%C3%A9rie-plaident-pour-la-promotion-de-leur-coop%C3%A9ration-bilat%C3%A9rale-et-r%C3%A9gionale

[190] Algérie-Iran : l’Iran veut promouvoir sa coopération économique avec l’Algérie, http://www.transactiondalgerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2958%3Aalgerie-iran–liran-veut-promouvoir-sa-cooperation-economique-avec-lalgerie-&Itemid=21

[191] Algérie-Iran : Coopération en matière d’information, http://www.ministerecommunication.gov.dz/index.php?option=com_content&task=view&id=457&lang=fr_FR

[192] StrategiCo. 2008. Algérie 2008. Editions L’Harmattan, 105p.

[193] L’Iran et l’Algérie font part de leur volonté commune de renforcer leurs liens d’amitié et de compréhension mutuelle, http://www.alterinfo.net/L-Iran-et-l-Algerie-font-part-de-leur-volonte-commune-de-renforcer-leurs-liens-d-amitie-et-de-comprehension-mutuelle_a22767.html

[194] Ahmadinejad joue les provocateurs à l’ONU.2010. http://www.lesoir.be/actualite/monde/2010-09-23/ahmadinejad-joue-les-provocateurs-a-l-onu-794802.php

[195] Des navires de guerres iraniens croisent en Méditerranée, 2012, http://www.leparisien.fr/international/des-navires-de-guerre-iraniens-croisent-en-mediterranee-18-02-2012-1867060.php

[196] Mnebhi F. 2012. Mali : le Qatar serait derrière les groupes terroristes islamistes, http://allainjules.com/2012/06/12/mali-le-qatar-serait-derriere-les-groupes-terroristes-islamistes/

[197] Agence France Presse. 2012. L’Algérie et la Libye conviennent d’une coopération sécuritaire, http://www.lapresse.ca/international/afrique/201204/16/01-4515911-lalgerie-et-la-libye-conviennent-dune-cooperation-securitaire.php

[198] Wafi M. 2012. Reconstruction de l’armée libyenne : Tripoli demande de l’aide d’Alger, http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/reconstruction_armee_libyenne.htm

[199] Agence France Presse. 2012. L’Algérie et la Libye conviennent d’une coopération sécuritaire, http://www.lapresse.ca/international/afrique/201204/16/01-4515911-lalgerie-et-la-libye-conviennent-dune-cooperation-securitaire.php

[200] Rédaction Radionnet. 2012. Algérie – Mauritanie : la coopération bilatérale en discussion à Alger, http://www.radioalgerie.dz/fr/maghreb/algerie/23925-algerie-mauritanie-consolidation-la-cooperation-bilaterale-en-discussion-a-alger

[201] L’Algérie et la Mauritanie discutent de la crise du Mali. 2012, http://www.maliweb.net/news/politique/2012/07/08/article,78453.html

[202] La Presse (Tunis), 2006. Tunisie-Algérie : une coopération en pleine mutation qualitative, http://www.arabesques-editions.com/algerie/affaires-etrangeres/article19605.html

[203] Ammour LA. 2009. Flux, réseaux et circuits de la criminalité organisée au Sahara-Sahel et en Afrique de l’Ouest. Cahier du Cerem n°13, p72.

[204] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine, n°12.

[205] Ammour LA. 2012. La coopération de sécurité au Maghreb et au Sahel : l’ambivalence de l’Algérie.  Bulletin de la Sécurité Africaine, n°12.

 

[206] L’Algérie et la lutte antiterroriste dans le Sahel. 2011, http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/lutte-anti-terrorisme-sahel-cemoc-algerie.html

[207] Benyoub D. 2011. Nouvelle stratégie de lutte contre AQMI au Sahel, http://www.djazairess.com/fr/liberte/162226

[208] http://www.fmes-france.org/_medias/document/usa-algerie-antagonisme-pragmatisme-cooperation.pdf

[209] http://www.fmes-france.org/_medias/document/usa-algerie-antagonisme-pragmatisme-cooperation.pdf

[210] Zoubir AH. 2007. Les Etats-Unis et le Maghreb : primauté de la sécurité et marginalité de la démocratie. L’Année du Maghreb II, 563 – 584.

[211] Hamidouche Y. 2001. L’économie domine la visite de Bouteflika à Washington. La Tribune du 14 juillet 2001, http://www.algeria-watch.org/farticle/boutef_washington.htm

[212] Zoubir AH. 2007. Les Etats-Unis et le Maghreb : primauté de la sécurité et marginalité de la démocratie. L’Année du Maghreb II, 563 – 584.

[213] Carbonari A. Sahel, la bande de l’instabilité, http://www.misna.org/uploads/sahel-fr.pdf

[214] Zoubir AH. 2007. Les Etats-Unis et le Maghreb : primauté de la sécurité et marginalité de la démocratie. L’Année du Maghreb II, 563 – 584.

[215] Reinares F. 2009. Méditerranée occidentale et terrorisme mondial : quel défis ? quelles réponses ? OtoÃto N°23, http://www.afkar-ideas.com/fr/2009/10/mediterraneo-occidental-y-terrorismo-global-%C2%BFque-desafios-%C2%BFque-respuestas/

[216] Pellon G et Liégeois M. 2010. Les organisations régionales européennes et la gestion des conflits : Vers une régionalisation de la sécurité ? Peter Lang, 353p.

[217] Le Dialogue Méditerranéen de l’OTAN, http://www.nato.int/cps/fr/SID-5444D67D-12E6CEF4/natolive/topics_60021.htm?

[218] Questions et réponses sur/et concernant US AFRICOM, http://www.africom.mil/French/africomFAQs.asp?lang=1

[219] B Real. 2007. Understanding AFRICOM : a contextual reading of empire’s new combatant command

[220] RAF. 2010. Africom. Washington fait pression sur Alger pour obtenir l’autorisation d’utiliser la nouvelle base militaire de Tamanrasset, http://www.algerie-focus.com/blog/2010/05/09/africom-washington-fait-pression-sur-alger-pour-obtenir-lautorisation-dutiliser-la-nouvelle-base-aerienne-militaire-de-tamanrasset/

[221] Zeller H. 2007. Vers une rupture dans les relations franco-algériennes, http://www.jeuneafrique.com/Articleimp_LIN24067versusennei0

[222] Le Ministre français des Affaires Etrangères dimanche à Alger, http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/de-nombreuses-divergences-compliquent-la-relance-des-relations-algero-francaises_21445.html

[223] Zouiri H. 2011. Le partenariat euro-méditerranéen : Contribution au développement du Maghreb- Le cas du Maroc. Editions L’Harmattan, 310p.

[224] Coustillière JF. 2012. Le 5+5 face aux défis du réveil arabe. Editions L’Harmattan.

[225]Pascallon P. 2005. La politique de sécurité autour de la Méditerranée, lac de paix. Editions l’Harmattan, 442p.

[226] Coustillière JF. 2011. Relancer le « 5+5 Défense » pour appuyer la transition de nos partenaires sud-Med, http://www.lejmed.fr/Relancer-le-5-5-Defense-pour.html

[227]Coustillière JF. 2012. Le 5+5 face aux défis du réveil arabe. Editions L’Harmattan.

[228] Coustillière JF. 2011. Relancer le « 5+5 Défense » pour appuyer la transition de nos partenaires sud-Med, http://www.lejmed.fr/Relancer-le-5-5-Defense-pour.html

[229] Déclaration de Barcelone et partenariat euro-méditerranéen, http://europa.eu/legislation_summaries/external_relations/relations_with_third_countries/mediterranean_partner_countries/r15001_fr.htm

[230] Zouiri H. 2011. Le partenariat euro-méditerranéen : Contribution au développement du Maghreb- Le cas du Maroc. Editions L’Harmattan, 310p.

[231] Mosseron JY. 2011. Partenariat euro-méditerranéen : quelle refondation ? http://www.diploweb.com/Partenariat-euromediterraneen.html

[232] Le partenariat euro-méditerranéen : l’échec d’une ambition régionale, http://www.franceculture.fr/oeuvre-le-partenariat-euromediterraneen-l-echec-d-une-ambition-regionale-de-jean-yves-moisseron.html

[233] Algérie-Maroc : Vraie course à l’armement ou intimidation mutuelle ? http://www.yabiladi.com/article-politique-1811.html

[234] Saadé W. 2011. Un si long printemps méditerranéen, http://www.courrierinternational.com/article/2011/08/25/un-si-long-printemps-mediterraneen

[235] Mosseron JY. 2011. Partenariat euro-méditerranéen : quelle refondation ? http://www.diploweb.com/Partenariat-euromediterraneen.html

[236] Zouiri H. 2011. Le partenariat euro-méditerranéen : Contribution au développement du Maghreb- Le cas du Maroc. Editions L’Harmattan, 310p.

[237] Initiative 5+5 défense : réunion des chefs de contrôle généraux des armées. 2012. http://rpdefense.over-blog.com/article-initiative-5-5-defense-reunion-des-chefs-de-controles-generaux-des-armees-102765884.html

[238] Coustillière JF. 2011. Relancer le « 5+5 Défense » pour appuyer la transition de nos partenaires sud-Med, http://www.lejmed.fr/Relancer-le-5-5-Defense-pour.html

 

Nombre de pages du document intégral:76

24.90

Retour en haut