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L’évolution du modèle de banque à la française par le biais de la tarification bancaire

Sujet : L’évolution du modèle de banque à la française par le biais de la tarification bancaire

 

Introduction

Dans les années 60, la France procédait à une politique de désengagement progressive de l’Etat au gré du secteur bancaire par le relâchement des contraintes réglementaires des banques.  Une telle manœuvre agissait à maintenir la croissance forte d’une économie en modification profonde. A plus forte raison, l’Etat agençait ses modalités d’intervention en relief à ces modifications et dressait des assouplissements au niveau de la règlementation en vue de favoriser l’expansion des activités bancaires à la demande des clients mais aussi d’exercer une influence des modèles de gestion bancaires à l’objectif de la politique monétaire. Encore justifié par la liberté d’ouverture d’agence en 1966, les banques se pressaient à la création des agences, une action qui leur permettant d’augmenter ses parts de marché et d’atteindre une dimension optimale, et pendant ces périodes, le levier efficient de croissance interne est attribué au réseau de distribution. Malgré tout, le mode de gestion des banques demeure sur la formule classique d’accumulation des dépôts et leur vente aux clients. En 1975, l’efficacité de l’expansion par la force de la distribution a été enregistrée, et l’intermédiation financière traditionnelle a fait ses preuves. En plus, le développement d’une société de consommation pousse l’engouement des crédits à un niveau nettement supérieur, ainsi, les banques des affaires et les banques de dépôt n’avaient plus de distinction, elles devenaient des banques à caractère universelle. L’étendu des gammes de produits et services offerts par les banques engendrait la transition des activités d’intermédiation traditionnelle aux opérations financières plus complexe comme la prise de participation des entreprises et l’introduction dans les affaires de placement de titres. L’année 70 a débuté par l’instauration d’un moyen de contrôle de l’Etat qui est l’encadrement de crédit dans l’objectif de maitriser les tendances montantes des encours de crédits des banques et d’harmoniser le dynamisme entre les institutions bancaires.  Par la suite, la concurrence est limitée en terme physique, et la progression des crédits administrée par le maintien de la croissance de la masse monétaire, une telle situation conduisait progressivement à la baisse de la rentabilité des activités monétaires et financières et par extension, la baisse en général du dynamisme des banques privées. Afin de maintenir le cap, les institutions songeait à la création des grands établissements bancaires dans le but de sauvegarder le système et de prévoir les éventuelles défaillances des intermédiations financières. Toutefois, ce penchant conduit peu à peu à une situation de rupture dans les années 80, les conjonctures nationales et internationales amènent l’Etat à entamer des reformes monétaires et financières, un des outils mis en ouvre était l’instauration de la loi bancaire en 1984 en concordance avec la modernisation du cadre législatif de la profession bancaire. A cet effet, la création des banques à structure mutualiste tels que les caisses d’épargne permettait de tirer profit de la structure moins plus ou moins libre et d’esquiver l’intensité de la concurrence dressé par les banques commerciales, c’est ainsi que ces banques ont pu définir leur avantage comparatif appuyé surtout par la socialisation de ces activités. Par ailleurs, l’avènement de la globalisation financière au niveau mondial et l’instauration d’un marché européen ont argumenté la décision de lever le rationnement de crédit en 1987 et d’adhérer au régime de change flottant en 1989. Ensuite, la création d’un marché financier unifié, la prolifération des nouveaux instruments financiers et le changement de préférences des agents économiques ont forcé la remise en question des stratégies bancaires et l’innovation par la diversification est très convoitée. Les banques utilisent des moyens et des stratégies innovantes, alors de quelle manière la tarification concourt-elle à l’évolution des banques de détail française ? Un étalage d’explication en trois étapes contribue à la résolution de cette question, d’abord, un approfondissement de la spécificité de modèle tarifaire des banques de détail en France, ensuite, l’étude de l’influence des autres modèles de banques dans d’autres pays, et enfin, la démonstration des leviers stratégiques militant à l’évolution future de ces banques.

 

 

Première partie : La spécificité du modèle tarifaire d’une banque de détail française

 

Les banques ont un rôle central à jouer dans le secteur monétaire et financier national, elles participent vivement au financement de l’économie. A ce propos, les banques constituent un monopole dans le routage des crédits au centre du circuit économique selon les termes de l’article premier de la loi bancaire du 24 juillet 1984 que stipule que : « les établissements de crédit sont des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle des opérations de banque. Les opérations de banques comprennent la réception des fonds publics, les opérations de crédits ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion des moyens de paiements[1] ». Parmi ces établissements de crédits, les banques de détail méritent une étude particulière à cause de leur proximité auprès de la population et de l’aspect social de ses activités. En effet, les quatre étapes suivantes permettent de concevoir un cadre d’étude des banques de détail en France.

 

  1. Les banques de détail

La loi de modernisation de 1996 établie 5 catégories d’établissement financier dont les banques AFB, les banques mutualistes et coopératives, la caisse d’épargne, les caisses de crédit municipal, les sociétés financières et les institutions financières spécialisés. Les banques de détail ou « retail bank » font partis des banques AFB qui peuvent revêtir la forme d’une banque de dépôt ou une banque d’affaires. Selon Pierre Vernimmen, ces banques s’adressent aux clients particuliers et exerçant leur fonction d’intermédiation financière entre les agents en excédent de financement ceux en besoin de financement[2]. Ces clients sont classés en trois catégories :

  • Les particuliers
  • Les professions libérales
  • Les très petites entreprises et les collectivités locales

Elles offrent ainsi des produits et services standardisés tels que :

  • Les activités de crédits (immobilier, consommation)
  • Les produits d’épargne et de placement
  • Les moyens de paiement (carte bancaire, transferts, paiement de détail, chèques,…)
  • Les produits d’assurance

Quelques soient leurs formes juridiques, les banques de détail se présentent habituellement en réseau d’agence bancaire. En raison de leur dimension et de la diversité des activités de banques de détail, quelques unes montent à l’échelon des banques universelles, tel est le cas par exemple de la Société Générale, BNP Paribas, et le Crédit Agricole. D’une façon ou d’une autre, les banques de détail constituent un levier robuste de la croissance économique française. En 2001, le rapport entre la valeur ajoutée de l’intermédiation financière et PIB atteigne 3%, 3.1% en 2002 et 3.15% 2003[3] et les principales banques de détail françaises ont pu réaliser des résultats net bancaires d’une ampleur considérable. En outre, la Fédération Française des Banques conclut que les 98% des français ont pu accéder aux services bancaires contre 93% dans l’UE 15[4] et 66% dans les 10 nouveaux membres. [5]Ces arguments montrent en partie la place importante que tiennent les banques de détail française dans la constitution du PIB et dans la prestation des services aux particuliers.

Comme toutes entreprises, les banques de détail sont eux aussi soumises aux différentes modalités de règlementation comptables et financières édictées par la loi et en dehors des principes de gestion et management bancaire dans la recherche de profit.

 

  1. Logique comptable des banques de détail.

La comptabilité d’une banque se diffère de celle d’une entreprise, elle possède ses spécificités au niveau de la règlementation, des outils et des principes comptables, et la présentation des informations comptables. Sur le plan réglementaire, l’autorité de contrôle est attribuée à la Commission Bancaire pour la surveillance et la Banque de France ainsi que la Banque Centrale Européenne pour l’élaboration de la politique monétaire. Quant aux outils et principes comptables, la particularité de la comptabilité bancaire est d’abord affirmée par la promulgation du Plan Comptable pour les Etablissements de Crédits en 1993 par la Commission Bancaire. Le PCEC contribue techniquement à l’homogénéité et à la commodité des structurations des informations comptables des banques, par conséquent, il assure la lisibilité des rapports externes et internes, favorise l’échange d’information à la demande des autorités de surveillance et de contrôle, et facilite l’élaboration des états financiers.[6] Ensuite, la deuxième particularité se situe dans les documents comptables bancaires à savoir le bilan, le compte de résultat et le hors-bilan. Ces documents retracent aussi la capillarité des rôles joués par chaque classe des comptes du PCEC. Ces trois types de document comptable sont illustrés ci-après.[7]

 

Tableau 1 : Compte de bilan

 

ACTIF PASSIF
Classe 1 : Compte des opérations de trésorerie et des opérations interbancaires
10, 11, 12, 131, 141, 19 11, 12, 132, 143,199
Classe 2 : Compte d’opérations avec la clientèle
20, 231, 251, 261, 29 232, 251, 254, 255, 256, 262, 299
Classe 3 : Compte d’opérations sur titres et d’opérations diverses
301, 302, 303, 304, 34, 35, 36, 38 301, 3039, 33, 35, 36, 38
Classe 4 : Compte de valeurs immobilisées
40, 41, 42, 44, 46, 49 419,48, 468, 499
Classe 5 : Comptes de provisions, capitaux propres et assimilés
  51, 52,54, 55, 56, 57, 58,59

 

Tableau 2 : Compte de résultat

 

DEBIT CREDIT
Classe 6 : Comptes de charges Classe 7 : Comptes de produits
60 – charge d’exploitation bancaire

61 – charge de personnel

62 – impôts et taxes

63 – services extérieurs

64 – charges diverses exploitations

65 – dotation fonds pour risques bancaires généraux

66 – dotation aux amortissements

67 – dotations aux provisions

68 – charges exceptionnelles

69 – impôt sur les bénéfices

70 – produits d’exploitation bancaire

 

 

 

74 – produits diverses d’exploitation

75 – reprise sur fonds pour risques bancaires généraux

 

77 – reprise de provisions

78 – produits exceptionnels

Tableau 3 : Comptes des hors-bilan (classe 9)

 

DEBIT CREDIT
901 – engagement de financement en faveur d’E.C.

903 – engagement de financement en faveur de la clientèle

911 – engagement de garantie d’ordre E.C

913 – garantie d’ordre de la clientèle

921 – titres à recevoir

93 – opérations en devises

94 – engagement sur instrument financier à terme

951 – autres engagements donnés

99 – engagements douteux

92 – engagement de financement reçu d’E.C

 

 

 

912 – engagement de garantie reçu d’E.C

914 – garantie reçu de la clientèle

922 – titres à livrer

93 – opérations en devises

94 – engagement sur instrument financier à terme

952 – autres engagements reçus

 

Ces trois tableaux montrent aussi la particularité du cadre comptable bancaire en montrant l’existence d’une classe 9 qui n’est pas le cas dans le cadre comptable d’une entreprise avec l’application d’un plan comptable général (PCG). Les classes 1, 2, 3, 4 et 5 représentées dans les comptes de bilan décrivent et classifient les différentes activités bancaires que les banques de détail exercent au service des clients et au profit de son propre compte. Dans ce dernier cas, les banques manipulent les taux et les commissions et les frais de service pour accumuler les marges, éléments substantiels de la rentabilité. C’est pour cette raison que la définition des techniques de tarification des services bancaires représente un enjeu majeur de tout un système.

 

 

  1. La tarification au sein des services des banques de détail française

L’activité traditionnelle des banques consiste à collecter des fonds publics et les mettre à la disposition des agents économiques. Un peu plus tard, le rayon de ces activités s’élargit vers la fructification de ces interventions dans le marché financier. Pourtant, au cœur de ces activités, la tarification a un double rôle, celui de la détermination de rentabilité interne et celui du maintien de ses relations avec les clients.

 

  • Définition de la tarification

 

  • La tarification bancaire est la principale source de rentabilité pour les établissements financiers.[8]
  • La tarification bancaire désigne un ensemble de frais relatifs à la gestion, à l’utilisation, à l’ouverture, à la clôture, … d’un compte bancaire. Viennent s’ajouter les frais inhérents à la détention des cartes de paiement et les frais de courtage prélevés à chaque transaction boursière. Ainsi, avant la signature d’un contrat d’ouverture d’un compte, les banques sont amenées à établir un panel des tarifs qu’elles pratiquent.[9]

 

  • Les sources des revenus bancaires

Selon la représentation susvisée, les sources de revenus bancaires se divisent en 5 catégories bien distinctes mais complémentaires à savoir :[10]

  • Les opérations interbancaires inscrites dans la classe 1 qui consistent au traitement des dépôts d’une banque chez soi et des siens dans une autre dans le cadre du marché interbancaire (c’est un marché monétaire)
  • Les opérations avec la clientèle décrites dans la classe 2. Ils s’agissent des crédits accordés aux clients en actif et les dépôts collectés auprès d’eux en passif.
  • Les opérations de titres de la classe 3. Elles caractérisent les modalités des banques dans aux marchés des capitaux par le moyen des titres. L’actif est composé des titres de son portefeuille classé en titre de transaction, de placement et d’investissement, par contre, au passif sont inscrits les titres émises par la banque pour le refinancement, classé selon la nature des intérêts (fixe ou variable).
  • Les valeurs immobilisées de la classe 4 et de la classe 5 : elles comprennent les biens ou valeurs qui s’ajoutent au patrimoine de la banque.
  • Les opérations décrites à la classe 9 : elles se détachent au bilan pour former les opérations extra-bilancielles, risquées mais celles-ci ne surgissent pas encore au moment ou les engagements contractuels ont été donnés et reçus.

En sus de cette approche comptable d’opérations bancaires, le CCLV ou Consommation Logement et Cadre de Vie a effectué une enquête des banques en mars 2005 évoquant une autre typologie des éléments de tarification évaluant elle aussi cinq catégories principales et 10 sous-catégories.[11]

  • Gestion de la vie du compte
    • Frais de gestion de compte
    • Frais de gestion pour compte inactif
  • Mise à disposition d’argent liquides
    • Retrait d’espèce aux distributeurs automatiques de billets
  • Moyen de paiement
    • Cout d’une carte bancaire
    • Cout d’un prélèvement
    • Cout d’un chèque bancaire
  • Incidents de fonctionnement
    • Rejet de chèque sans provisions
    • Rejet de prélèvement
    • Opposition sur une carte
  • Opération exceptionnelles
    • Frais pour recherche de document

Chaque opération est traitée d’une manière précise et rigoureuse en utilisant des méthodes mathématiques préétablies. Toutefois, la pratique entraine une nuance entre l’approche des banques de détail française et celles qui suivent le modèle universelle à réseau.

 

  • L’aspect de la tarification

 

  • Banque universelle à réseau

Une banque universelle est une banque qui regroupe tous les métiers du monde bancaire en son sein. Il s’agit ainsi d’un groupe qui exerce à la fois les activités d’une banque de détail, d’une banque d’investissement et d’une banque d’investissement. Avec l’augmentation de la taille critique, les banques se développent jusqu’à s’intégrer dans le monde de la finance.[12]En prenant comme exemple le Groupe BNP Paribas est une des grandes banques universelles à réseau françaises qui offre ses services de banque de financement et d’investissement, d’asset management and service et de banque de détail.

 

  • L’effet du réseau sur la tarification

Les banques universelles françaises comptent beaucoup sur l’intensité du réseau de distribution en vue de réaliser des économies d’échelle et des économies d’envergure. Cette situation engendre trois effets appréciables à savoir :[13]

  • L’épanouissement d’une relation durable avec la clientèle.
  • La facilité de la vente croisée.
  • La rentabilité du réseau même.

Ces améliorations ont des interactions conjuguées, d’abord, le groupe offre une stabilité et une sécurité aux clients, et par effet d’imitation, des nouveaux venus sont attirés par le pouvoir du nombre de réseau. Ainsi, en France, le taux de bancarisation monte de 95% à 98,4% contre une moyenne européenne de 80% selon une enquête mené par la Commission européenne en mai 2008. Ensuite, les banques ont l’aisance de procéder à un calcul par compensation des marges et des commissions de services rendus. Par conséquent, le prix de vente de chaque produit sera étudié de façon stratégique, les uns en baisse et autres en hausse.

Dans cette optique, Eric Lamarque a montré son intérêt à l’étude de diminution des couts par les stratégies bancaires contemporaines. En premier, les banques ont tendance à se concentrer par tous les moyens possibles afin de gagner une dimension optimale, c’est la raison pour la quelle la plupart des établissements leader en métier de banque est déjà passé d’une simple entreprise en un groupe universel de dimension importante. Ensuite, elles s’efforcent à l’automatisation et à la standardisation des services et des processus pour gagner du temps et dépasser les frontières géographiques qui peuvent constituer un obstacle majeur limitant les clients potentiels. Ces deux conditions réunies, les différents couts d’organisation et de gestion diminueraient d’un exercice à une autre. Pourtant, le mécanisme n’est pas automatique à condition que les dépenses ne fassent pas l’objet d’une compensation par les revenus d’autres activités fructueuses. Pour les banques universelles à réseau, la diversification des services et l’intensité de réseau facilitent énormément le jeu de prix de revient de chaque service. Les arguments suivants appuient fermement la logique de réduction des couts, le premier consiste à l’automatisation de back-office qui traite généralement la compensation des chèques, les virements, la gestion des dossiers clients et la gestion des titres détenus par ceux-ci. Le second concerne la modernisation au niveau de la distribution. Récemment, la mise en place des GAB-DAB devient une bonne pratique des BUR dans un but de proximité des consommateurs et de diminution des frais de personnel et des frais de gestion d’agence[14]. Grace à ces stratégies, la diminution de couts est prévisible.

En ce qui concerne la rentabilité, les deux sujets expliqués en dessus jouent des rôles très important dans son calcul. En supposant que le taux de bancarisation augmente avec la densité du réseau, et que les conquêtes de dimension et d’agence génèrent des couts considérables, le taux de rentabilité varie en fonction de celle des couts et des charges évoquées précédemment.

Dans gestion d’une banque, les deux types de rentabilité procurent des informations utiles à la fois aux actionnaires au staff interne.

 

Rentabilité des capitaux propres= bénéfice avant impôt/capitaux propres

Ce ratio mesure le rendement des fonds investis par les actionnaires par l’intermédiaire de la banque.

Rentabilité des actifs= bénéfice avant impôt/ actif total

Ce ratio permet de déterminer combien les actifs financés par la banque ont pu générer des revenus.[15]

 

  1. L’efficience du modèle français

Le modèle français s’apparente de très près à celui du modèle de banque universelle à réseau expliqué ci-dessus. Ainsi, il est caractérisé par :

  • Un modèle intégré « producteur-distributeur »
  • La densité et la diversité des canaux de distribution
  • La possibilité de transfert de marge par la subvention croisée

Les banques ne se limitent plus dans les activités d’intermédiation financière ou elles collectent des dépôts en vue de les distribuer, ou des opérations de spéculation aux marchés financiers, mais elles s’amènent à distribuer les services qu’elles produisent. Comme les sources de revenus sont devenues nombreuses et les moyens de paiements très diversifiés, la soucie des banques ne demeure point sur le problème de liquidité, elle s’étend à plus large rayon, la réalisation des économies d’échelle et des économies d’envergure. Elles lancent dans la production des services comme l’assurance et l’immobilier.

En outre, l’exploitation des canaux de distribution permettant de rentabiliser les réseaux physiques. L’augmentation du taux d’équipement en service bancaire entraine ainsi la réduction de la marge d’intermédiation. En plus, la tendance d’utilisation des réseaux numériques comme le téléphone et l’internet incite ces institutions à internaliser le développement de la banque à distance. De cette façon, la bancarisation prend son envol pour grimper jusqu’à 98.4% et touchant en plus la population la plus vulnérable. Cette hausse a été engendrée par la confiance que la population accorde aux banques en raison de ses gammes de services attrayants et de la densité de ses réseaux utilisant des distributeurs de proximité, pratique et en continue.

Enfin, la formule spéciale de l’efficience de la tarification selon le modèle français est la possibilité de transfert de marge par l’intervention d’une subvention croisée. Une telle formule a débutée par l’histoire du crédit immobilier. La France applique jusqu’à aujourd’hui une marge très faible dans l’octroi de ce type de crédit. En fait, il produit un effet prix car le crédit immobilier est appelé produit d’appel par sa socialisation, ensuite, les souscripteurs sont contraints d’une domiciliation salariale en vue du prélèvement. C’est après que le client s’habituerait à tous les autres services proposés par sa banque. Il produit aussi un effet volume du fait qu’il est plus distribué en Europe qu’en France.

Récemment, les banques ayant acquise le modèle universelle à réseau et par mesure de prudence et par décision stratégique, elles misent en place le mécanisme de transfert de marge qui se présente comme suit :

  • Fourniture de service directe gratuit : chèque
  • Prestation de service extérieur presque gratuit : retrait espèce dans les DAB-GAB
  • Proposition d’un service peu tarifé : tenu d’un compte
  • Implication d’un service à marge prépondérante : moyen de paiement par carte bancaire, gestion des incidences de paiements, commission d’intervention
  • Proposition des services en lot nommé package (bouquet, gamme) dans le quel est appliqué la subvention croisée entre les produits. En général, le package est à base de carte et sous forme d’un prélèvement forfaitaire.

Comme illustration, le pack FESTIVAL du groupe BNP Paribas comporte :

  • Une carte bancaire
  • Une facilité de caisse
  • L’assurance perte ou vol des moyens de paiements
  • Une assurance décès/invalidité
  • Un abonnement au produit télématique BICICI

 

  1. Les points de fragilité du modèle de tarification des banques de détail françaises

Le système bancaire est très crucial depuis que les banques ont habilité à créer des monnaies de façon scripturale. Cette pratique a pris récemment un ampleur considérable vue le développement des instruments financiers à titre scripturale comme les crédits et les titres et l’appui de la technologie moderne de téléphonie et de l’internet, les réseaux bancaires seront condamné à innover afin de garder ses positions et de percer la concurrence. Du point de vue consommateur, la plupart de la population ne raisonne pas sur cette approche systémique, elle essaie de maximiser ses satisfactions en fonction de leur préférence, leur revenu et les tarifs avancés par les banques. Pourtant, le système financier reste toujours fragile qu’à la moindre panique, la situation bascule vers le pire. C’est pourquoi les évaluations permanentes et la détection des points de vulnérabilité devient une obligation stratégique et structurelle. Les quelques arguments suivants résument d’une façon générale la faiblesse du modèle de tarification en France pour les banques de détail.

  • L’idée de faire en sorte que le crédit immobilier constitue un produit d’appel reste un cas isolé en Europe, ce qui laisse dire qu’aucune comparaison de sa rentabilité et de son efficacité ne soit faisable. Ainsi, rein ne justifie son succès ou son inadaptation. Aux termes de l’enquête menée par la Commission bancaire en 1995, l’approbation des crédits immobiliers à taux faible entraine les banques à l’exposition de deux types de risque :
    • Le risque d’augmentation brusque de couts de refinancement
    • Le risque d’insolvabilité des clients[16]
  • L’un des problèmes majeurs de ce modèle français réside sur l’importance des frais d’incidence et de commission d’intervention. Même si la tarification des banques de détail prend en compte d’un point de vue marketing la plupart des clients dont les revenus sont plus basses, ces frais deviennent très lourdes vue la fréquence des opérations frappées.[17]
  • L’analyse des forfaits montre que ceux-ci ne remplissent pas les meilleures conditions satisfaisantes aux clients de telle façon qu’ils ne correspondent pas exactement aux besoins de ces premiers, mais aussi leur composition ne possède pas un caractère explicit. Une enquête mené par le CCLV a montré que le cout total d’un package étudié dans son ensemble est nettement supérieur à celui de la somme des frais des éléments pris individuellement.[18]
  • Enfin, les informations concernant les détails de la tarification des services bancaires manquent de transparence et de lisibilité. Selon les conclusions d’une enquête menée par l’Inuem Consulting en 2010, 73% des français ont montré leur insatisfaction des informations publiés par ces établissements financières en ce qui concerne les tarifs.[19] En bref, la tarification bancaire du modèle français est frappée par le phénomène de sélection adverse ou asymétrie d’information offre-demande.[20]

L’intérêt de la détermination de ces points de fragilité permet de cibler les points pouvant faire l’objet des reformes.

 

Partie 2 : Les autres modèles de banques

 

Les banques de détail françaises se sont inspirés de plusieurs modèles de banque européenne et des modèles de banques asiatiques. En effet le système de banque français a su tirer des avantages de ces modèles au niveau de l’organisation bancaire, du système tarifaire et de la commercialisation des produits.  Ainsi, une étude des différentes modèles de banques s’impose pour mieux déterminer les points forts et les points faibles des modèles bancaires français.

 

  • La banque de détail française face au modèle européen

Le système de tarification bancaire est très diversifié, en effet, le système de tarification européen diffère des autres modèles de banques au niveau de 3 points biens distincts. D’abord au niveau réglementaire et législatif ; ensuite au niveau des relations avec la clientèle et enfin au niveau de la commercialisation et les tarifications des produits.

 

  • Au niveau réglementaire et législatif

Depuis vingt ans, l’Union européenne a mis en œuvre plusieurs séries de directives assurant l’harmonisation et la bonne marche des relations interbancaires, et les relations avec la clientèle. Ainsi à l’heure de l’intensification des relations bancaires, et de l’internationalisation des relations commerciales, une réglementation au niveau communautaire s’impose, cette réglementation a été initiée depuis la signature du traité de Rome en 1957 sur l’instauration d’un marché commun et de la suppression des barrières entravant l’échange communautaire. En effet, le 1er janvier 1993 un marché unique a été instauré pour assurer la liberté de circulation des biens des personnes et des capitaux. Ainsi plusieurs règles ont été établies pour garantir la stabilité du marché bancaire, ainsi des bases communes ont été imposées au différents pays pour assurer la liberté de concurrence et l’égalité des établissements.

 

  • Les principes et les objectifs de la réglementation communautaire

La réglementation communautaire élabore 5 principes qui visent l’équilibre bancaire et l’égalité de la concurrence.

  • Ces principes résident d’abord dans la liberté totale des mouvements des capitaux au sein de l’Union européenne, ce principe implique la suppression des mesures de contrôle des changes. Ainsi les barrières et obstacles à la libre circulation des capitaux sont désormais supprimés.
  • Ensuite, la liberté pour l’établissement légalement formé et légalement reconnu par un Etat membre de s’implanter dans d’autre Etat membre et d’y créer des succursales.
  • Il y a également, la liberté de prestation de services c’est-à-dire qu’un client d’un Etat membres peut se voir octroyer les même avantages reçu par les clients du lieu d’implantation de l’établissement sans que cet établissement ait une implantation dans tout les Etats membres.
  • Un des principaux bases de la réglementation communautaire repose également sur le principe du « passeport unique » qui assure la liberté pour les établissements des Etats membres de s’implanter dans les autres Etats sans se voire imposer des formalités exorbitantes.
  • Enfin, les autorités nationales peuvent surveiller le fonctionnement des banques qui leurs sont d’origine, c’est le principe de la surveillance par les autorités du pays d’origine.

 

  • La mise en œuvre et les conséquences de la réglementation communautaire du secteur bancaire

La réglementation bancaire de l’union européenne a été mise en œuvre à travers plusieurs directives à savoir :

  • la liberté de la profession, ainsi avant de bénéficier de la réglementation communautaire, les établissements de crédit doivent être agréés par une autorité compétente et disposer des fonds nécessaires à leur exploitations ainsi que de l’existence d’une autorité de contrôle.
  • L’existence des règles comptables spécifiques aux établissements de crédit
  • La protection de la clientèle notamment au niveau de l’octroie de crédit, des garanties et des modes de paiement
  • L’instauration d’un comité national de surveillance

L’instauration de ces règles a pour but d’assurer la liberté des échanges et du commerce, ainsi, des conséquences notables ont été relevés

  • D’abord, la réglementation communautaire a modifié la législation bancaire des Etats membres.
  • On assiste également à une intensification des échanges, de la concurrence et des services proposés au client.
  • Enfin, l’implantation des établissements des crédits a augmenté et suivi de l’intensification des contrôles bancaires

 

  • Au niveau des relations avec la clientèle

Dans les pays de l’Europe tel que la France, la Belgique et le Pays-Bas, les relations de la banque de détail avec la clientèle se traduit par une relation à long terme, cette relation se voit sur la part des crédits immobiliers octroyés à la clientèle. Tandis que le niveau de la consommation de la clientèle est très disparate, en effet, ce niveau est très élevé en Pays-Bas et en Italie. Par contre, ce volume de dépôt, de crédit et de placement est relativement faible en France.

Au niveau des infrastructures proposées à la clientèle, la France évolue considérablement, en effet, les services bancaires français sont très accessibles à la clientèle.

Enfin les relations avec la tarification bancaire et la consommation est considérable en Allemagne où les clients s’habitue au paiement en espèces. Ainsi le coût de retrait DAB hors réseau varie entre 4 et 10€.[21]

 

  • Au niveau de la tarification bancaire

La politique de tarification des banques  de détail varient suivant les pays considéré. Ainsi, la politique de commercialisation, les habitudes de consommation et la réglementation ont influencé la politique de tarification bancaire. Cette diversité se traduit suivant le tableau ci dessous

 

  Système tarifaire

 

Caractéristiques structurelles

 

France  

 Sous-tarification et faibles volumes de crédit immobilier

 Impact de l’épargne réglementée, de la gratuité du chèque et des retraits d’espèce

 Poids des packages et des cartes de paiement

 

 

Banque universelle selon un modèle producteur-distributeur, avec réseau dense

 Concurrence focalisée sur le crédit immobilier

 Relation client intense

 Taux de mobilité : 7,6%

 

Belgique  

Part prépondérante des incidents et des découverts (54% du montant total de commissions acquitté par les consommateurs)

 

 

 Forte concentration du secteur bancaire et fidélité élevée des clients

 Développement important de la banque à distance qui tire les tarifs bancaires à la baisse

Taux de mobilité 7.1%

 

Pays-Bas  

Volumes et marges importants pour le crédit immobilier

 Pas de commissions d’intervention

 Faible tarifs de la banque au quotidien

 

 

Déductibilité fiscale des intérêts de crédit immobilier

 

Taux de mobilité : 4,5%

 

Forte concentration du secteur et forte fidélité des clients

Espagne  

Marges importantes mais volatiles sur le crédit immobilier

 Tarification de banque au quotidien tournée vers la maximisation du portefeuille client (ex : prix dégressifs en fonction du volume de consommation, produits d’appel sous condition d’utilisation)

 

 

Éclatement du secteur bancaire et faible fidélité des clients

 

Réseau physique surdimensionné et faible développement de la banque en ligne

 

Taux de mobilité : 14%

 

Allemagne  

Hétérogénéité des modes de tarification selon les réseaux régionaux

 Faible poids des placements dans le revenu des banques

 Faibles subventions croisées en raison de l’éclatement de la relation client entre plusieurs réseaux

 

 

Éclatement du secteur bancaire et forte multibancarisation

 

Faible développement de la banque en ligne

 

Taux de mobilité : 9,5%

 

Royaume unies

 

 

 Marges et volumes importants sur le crédit immobilier

 Tarification à la carte

 Services bancaires élémentaires faiblement tarifés servant de produits d’appel pour des services associés (ex : crédit revolving associé à la carte, incidents)

 

 

Faible présence des banques de détail sur le segment des placements (4% du marché)

 

Forte intermédiation de l’activité bancaire

 

Faible intensité de la relation client, éclatée entre fournisseurs spécialisés

 Faible concurrence du fait de la spécialisation des acteurs

 

Italie  

Volumes d’épargne importants disponibles (dépôts et placement représentent 62% du PNB)

 Poids important de la tarification des incidents et des découverts

 

 

Secteur bancaire fragmenté en monopoles locaux bénéficiant de situations de rente.

 Faible dimensionnement des réseaux physiques et de la banque à distance

 

Source : croisement des analyses réalisées par Bain & Company, Cap Gemini, McKinsey & Company[22]

 

  1. Les caractéristiques du modèle chinois

Le 11 décembre 2001, la Chine est officiellement devenue le 142 ème membre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Ainsi, conformément aux accords concernés de l’OMC, la Chine doit progressivement ouvrir ses frontières aux banques étrangères.[23]

  • Structure du système bancaire chinois

La banque de Chine a été auparavant une banque unique « People’s Bank Of China »(PBOC) qui jouait à la fois le rôle de Banque centrale et de banque commercial. Mais suite à la réforme de 1979, cette banque c’est scindée en quatre banques spécifiques à savoir

  • Le Agricultural Bank Of China (ABC)
  • People’s Construction Bank Of China (PCBC)
  • Bank Of China (BOC)
  • Industrial & Commercial Bank Of China (ICBC)

Il existe actuellement plus de 40 000 Institutions financière en Chine mais les Banques Commerciales prédominent le marché bancaire. Ainsi la structure de la banque chinoise peut se représenter comme suit[24]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Les avantages et les faiblesses du système Bancaire Chinois

Le secteur bancaire chinois est un secteur porteur de devise et de croissance économique, en effet, on recense actuellement plus de 75milliard de dollars de devise excédentaire en Chine, cet excédant est du à l’accroissement des dépôts étrangers et de diminution des prêts en dollars. Cet exploit s’explique par l’écart de taux d’intérêt et les rôles joués par les anticipations de change ainsi que le rejet du risque pays et du risque crédit.

Par contre, plus de la moitié des prêts risque d’être non remboursable, en effet, les établissements financiers chinois présentent des forts prêts non performants. Face à ce problème, les autorités chinoises ont tenté de diminuer de 2 à 3% le taux de ses prêts non performant. Ainsi, le système financier chinois a un très fort potentiel mais son évolution dépend de la mise en œuvre d’une réglementation favorable des autorités.

Sur le plan tarifaire, les établissements chinois pratiquent une tarification individualisée en fonction d’une analyse objective des risques possibles.

 

  1. Les banques en ligne et le low cost

L’internet s’inscrit comme une source de communication et d’échange favorable au développement de la banque et au rapprochement avec la clientèle. En effet, plus de 33 millions de la population ont un accès à internet, actuellement comme l’hôtellerie, les grandes distributions ou le transport aérien, les banques s’internalisent pour faciliter l’accès des clients aux services bancaires.

  • Les conditions nécessaires à la mise en place du modèle low cost et ces différentes formes

Les services de banques en ligne permettent désormais à la clientèle de consulter leur compte bancaire en ligne ou d’effectuer des virements en ligne. Mais cette possibilité de banque en ligne est soumise à plusieurs conditions relatives à la liberté de la clientèle et des lois sur l’informatique.

Il faudrait donc en avance que l’internaute accepte les conditions générales d’utilisation de la banque en ligne pour se voire octroyer les services de celle-ci. Ensuite, l’instauration d’une banque en ligne devrait suivre les lois sur les libertés et devoirs de l’informatique. Les enquêtes montrent actuellement que 40% de la population française consulte leur compte bancaire via internet et 19 % par téléphone contre 30% et 14 % en moyenne dans l’Union Européenne.[25]

Par conséquent, on constate un bon nombre de services qui sont proposés par les banques via internet, à savoir

  • Les services de consultations de compte en ligne
  • Les services d’alertes immédiat
  • Les services de gestion de compte en ligne
  • Les services de relevé des comptes en ligne
  • Les services de gestion de compte des instruments financiers en ligne

Mais quelque soit les services proposés, ils sont soumis aux conditions générales sur les banques en ligne et ces différents services sont soumis à des conditions particulières propres à chacun d’eux.

 

  • Les avantages du modèle low cost

Les modèles de banque en ligne ou le low cost est une politique commerciale dynamique permettant d’optimiser les services bancaires auprès de la clientèle. En effet, l’internet est un vecteur de communication entre les banques et leurs clients et permettent ainsi la possibilité d’une multiplication des offres bancaires sur internet et d’attirer également de nouveaux clients sur internet. Comme tous les services, la banque use de l’internet pour minimiser leurs coût de production et de faire ainsi des économies sur leur réseau de distribution.

Ensuite, le low cost se caractérise par l’absence de package qui permet de souscrire chaque produit de manière indépendante donc en fonction des besoins précis des clients.

Enfin, l’instauration d’une banque en ligne permet aux banques de répondre à leur crédo de mobilité et de disponibilité 24h/24h et 7j/7j.

Mais plusieurs difficultés subsistent encore au niveau de la banque low cost, en effet peu de ces banques en ligne suivent réellement l’esprit du low cost. De plus, les clients craigne la sécurité de leur compte sur internet et sont réticent envers la banque en ligne quelque soit les gammes de produits proposés.

 

Partie 3. L’évolution future de la banque de détail en France

L’étude de l’évolution future d’une banque permet à celle-ci de confirmer son rôle dans le financement de l’économie nationale par l’intermédiaire de la création de valeur ajouté et de la distribution des services à la demande des agents économiques.

Les points de vulnérabilité évoqués dans la première partie ressemble en partie une sorte de diagnostic stratégique global des banques de détail, qui par la suite, procure des informations exprimant la faiblesse du modèle français. Par conséquent, les trois étapes qui suivent essaient de proposer quelques solutions marketing afin de promouvoir l’efficience future de ce modèle.

  1. La segmentation des clients

La tarification bancaire selon le modèle français est générale et déterminée non pas en fonction de la considération des clients mais en fonction de la prévision de rentabilité future. En principe, la stratégie de segmentation de la clientèle offre une belle opportunité qui contribuerait ensuite à l’intensification du réseau, et à l’augmentation des chiffres d’affaires en tenant compte l’inégalité des revenus au sein de la population.

La segmentation client désigne le regroupement et le rassemblement des clients en fonction de leurs caractères socio-démographique, socio-culturel, géographique, comportementaux ainsi que leur valeur potentiel et leur souscription aux produits financiers.[26] De part cette définition, les objectifs suivants sont facilement appréhensibles.

  • Exploiter les potentiels de chaque segment
  • Définir et proposer des niveaux de services différenciés
  • Préciser l’intensité de l’allocation des ressources
  • Gérer les investissements commerciaux selon les enjeux de chaque segment.

Ainsi, la banque pourra tirer avantage d’une telle démarche à trois niveaux.

  • L’affinité : c’est en fonction du niveau de revenus, de préférence, de comportement des individus du segment que les services doivent être conçus.
  • La gestion des canaux : chaque segment a sa propre préférence et sa possibilité d’accès d’un canal de distribution et de communication, en effet, la banque doit saisir cette situation afin de mieux distribuer les produits
  • L’attrition : grâce à la segmentation, la banque peut facilement détecter le groupe ou le segment qui manifestent un désintérêt, d’où la stratégie marketing et la gestion de relation client doit trouver des mesures d’incitation pour renforcer et redynamiser l’image commercial et l’image de marque de la banque et entamer une stratégie de fidélisation client.

Le rapport sur la tarification bancaire dans ses propositions a formulé des mesures approprié à la segmentation des clients. Dans la partie 4.2.5. Les banques de détail sont amené à améliorer le traitement des incidences de paiement notamment pour les clients fragiles, ainsi de réduire les frais.

En effet, la banque doit s’engager à examiner périodiquement la situation de son client, qui doit être enregistré préalablement dans une base de données, et de réviser les montants de découverts éventuels, et cela en fonction de l’évolution des ressources du dit client. En d’autres termes, la banque doit prévenir que ces types d’incidence surgissent fréquemment en exploitant concrètement la stratégie de gestion client. Dans la partie antérieure, il est conclu que les frais de gestion des incidences de paiement sont tarifé cher pour compenser le prix faible ou nul de certains opérations.

En bref, si les banques de détail français raisonnent de la même façon que ce qui est proposé sur ce rapport de tarification, la population vulnérable peut en tirer des bénéfices et cela entrainera une intensification du réseau bancaire et une hausse de la rentabilité. Dans les prochaines années, les propositions du rapport Pauget inciteraient les banques à entamer une stratégie marketing basé sur le client.

 

  1. A la recherche du juste prix au détriment du moins chère.

La notion de juste prix est à la fois une question philosophique qu’économique. Les chercheurs en sciences sociales ont entamé des nombreuses études là dessus. Elle remet en question la détermination de la nature et de l’intensité et la cause des relations interpersonnelles, et incite à demander si les parties prenantes d’un quelconque contrat sont sur le même pied d’égalité. Un peu plus tard, les économistes évoquent de façon objective et irresponsable la notion de prix juste ou du juste prix. Ils disent que le pris n’est ni juste ni injuste, sa détermination découle des résultats à un moment donné d’un jeu de mécanisme du marché impersonnel.[27]

Les spécialistes ont des points de vue différents en face du débat du juste prix :

  • Les sociologues considèrent le problème de juste prix par la détermination de l’équité dans les relations interpersonnelles.
  • Les psychologues démontrent l’existence d’un jeu d’émotion dans la prise de décision.
  • Les économistes évoquent la conception de la valeur et de l’intérêt matériel de la chose dans la détermination du juste prix.
  • Les spécialistes en marketing le juste prix se place au centre de l’acceptabilité du prix et le comportement d’achats des consommateurs.

 

La conception du juste prix pour les français (du coté des consommateurs)

Au terme du rapport d’enquête effectué par le CREDOC en 2008, les français considèrent en général que le fondement du juste prix est purement objectif.

  • La détermination du prix repose sur l’analyse de couts totaux dans les quels sont incorporés les revenus des producteurs et ceux des distributeurs.
  • C’est l’équilibre de l’offre et de la demande et le comportement de la concurrence qui entrainent une variation des prix
  • Un petit nombre trouve que la détermination du prix d’une façon marketing (en fonction du marché, c’est-à-dire des demandes clients) dépend de la propension à payer.

Par ailleurs, les opinions des français se départagent en deux considérations

  • La considération utilitariste qui se fonde sur le rapport qualité-prix
  • La considération altruiste basée sur le fait que le prix doit renfermer à la fois la rémunération satisfaisante aux salariés et le cout de la protection de l’environnement.[28]

 

La tarification des services bancaires selon le principe de juste prix

En France, la tarification passe en débat du fait que ce sujet touche les 98.4% de la population. Voulant apaiser ce débat, les acteurs du système bancaire sont amenés à établir et concevoir un consensus sur la tarification des services aux clients selon le « juste prix » ou de « la tarification responsable. »[29]

L’option de tarification responsable passe par plusieurs étapes selon les propositions édictées dans le rapport de tarification bancaire.

  • Garder les bonnes pratiques comme le développement de la structure de banque universelle
  • Doter d’un système de suivi par le partage de méthode et de technologie afin que tous les acteurs disposent des données homogènes permettant de veiller sur l’évolution des tarifs.
  • Mettre à jour les technologies de distribution et faire en sorte que tous les clients en bénéficient. Par exemple, l’utilisation d’un téléphone portable pour la gestion de compte pour les clients.
  • Soutenir la protection des clients à faible revenu qui est devenu le centre d’intérêt de toutes les parties prenantes du monde bancaire, à savoir les professionnels de la banque et la puissance publique.
  • Le modèle de tarification à la française anime une dialogue entre les consommateurs, les professionnelles et l’autorité publique. Cette situation favorise en grande partie la transparence des informations sur le prix et les couts.

Le sort de la l’évolution de la tarification des banques de détail en France est soumis à des contraintes majeures comme la pression des critiques des tarifs des carte bancaire, l’influence européenne, etc., de ce fait, la reconfiguration de la subvention croisé sera envisageable, et les prix des packages sera remise en question et peut être subira une restructuration après l’application de la méthode marketing de segmentation. Mais comment percer la concurrence dans ces contraintes ?

 

  1. La conquête d’avantages concurrentiels durables.

Les banques raisonnent de la même façon que les entreprises commerciales lorsqu’il s’agit la croissance et de la rentabilité. Face à la concurrence des banques étrangères en France, les banques de détail français sont par-dessus tout en quête des avantages concurrentiels de manière durable.

Selon Michael Porter définit l’avantage concurrentiel comme la valeur qu’une firme peut créer pour ses clients en sus des couts supportés par la firme pour les créer. Il reste à l’entreprise de choisir les sources et de les exploiter. Pour cela, il faut instrument d’analyse.[30]

  • L’analyse par la chaine de valeur

La chaine de valeur d’une banque de détail est représentée par deux niveaux de groupe d’activités, les activités principales et les activités de soutien

Les activités principales se décomposent comme suit [31]:

  • Le back office qui traite les dossiers administratifs et gère les moyens de paiement
  • La conception des produits et services
  • Le marketing et la vente

Les activités de soutien quant à elles comportent :

  • La gestion des risques
  • L’approvisionnement
  • Le développement technologique
  • Gestion des ressources humaines et infrastructures

Avec l’aide d’une telle méthode, il est possible de déduire les poids de chaque activité en termes de couts et leur potentiel dans la différenciation. Ensuite, elle permet de saisir la logique de liaison externe et interne existant entre les activités et envers l’environnement externe.

  • Les sources d’avantage concurrentiel[32]

Elles sont de trois types :

  • La domination par les couts
  • La différenciation
  • La concentration des activités

En étudiant la situation des banques de détail français, suivant le rapport, ont du mal à générer d’avantage concurrentiel par les couts du fait que seulement les crédits immobiliers qui sont les plus bas, tandis que les autres frais sont nettement supérieur à la moyenne européenne. De ce fait, elles ont intérêt à reconfigurer leur système de tarification, qui leur accordera une confiance.

En ce qui touche les activités de différenciation, chaque banque doit s’investir profondément sur quelques unes. En effet, la différenciation peut provenir de la politique commerciale et de la commercialisation des produits tout autant sur l’ensemble des activités formant la chaine de valeur. En ce sens, les banques doivent être en mesure de détecter ces éléments de en fassent une multiplication. Elles doivent propulser la signalisation de ces éléments d’unicité par la communication et la veuille sur ses notoriétés à l’esprit du public mais aussi affiner ses méthodes de distribution comme la rapidité de livraison d’un service. En principe, la différenciation est atteinte au moment ou les clients perçoivent une valeur nettement supérieur à la moyenne de son cout.

Enfin, les banques sont amenées à innover les technologies utilisées sur l’ensemble de la chaine de valeur, une considération qui entrainera une concentration ou une internalisation de traitement de données et des opérations, jadis, effectuées physiquement en agence. Ainsi, l’investissement ne concernera pas seulement la recherche et développement, mais surtout au niveau de la distribution comme les DAB et GAB, en sus de l’intégration des technologies employés par les clients et les fournisseurs qui leur donneront un accès facile aux différents services de la banque sans dépenser d’un surplus de couts. Aujourd’hui, l’évolution des téléphonies mobiles et de l’internet est vraiment colossale que les consommateurs peuvent jouir des nouvelles applications très tendance. Par conséquent, les banques voulant prouver sa différenciation penchent à se mettre à jour avec ces technologies et les exploitent parmi les canaux déjà employés, en prenant comme exemple l’utilisation d’un mobile pour la gestion d’un compte bancaire, l’exploitation d’une nouvelle interface sur un site web pour créer un compte ou pour visualiser les offres avec leur tarifs respectives.

Les banques de détail en France ne se trouvent pas en dehors de ces sources d’avantage concurrentiel, il suffit d’entamer des restructurations et une remise à niveau permanent en relation avec les évolutions des couts internes et des caractéristiques de ces clients.

 

Conclusion

Les banques de détail se trouvent au cœur des activités économiques françaises, vue l’augmentation du taux de bancarisation élevé, la quasi-totalité des français ont accès aux services bancaires physiquement ou virtuellement, direct ou indirect. Le modèle français des banques de détail s’apparente étroitement au modèle de banque universelle à réseau par la diversité de ces activités et par la densité de ses réseaux. Elles exercent à la fois des services de financement, de placement et d’investissement ce qui leur permet de satisfaire les clients et de diversifier les opérations de financement. Elles exploitent aussi le réseau d’agence afin de créer et de gérer une relation durable avec ses clients en leur offrant une prestation de proximité. Ainsi la spécificité du modèle français réside d’abord sur le modèle producteur-distributeur selon le quel ces institutions dépassent largement la simple fonction de collecter des fonds et les éparpiller au niveau des clients, aujourd’hui, elles internalisent les activités d’assurances, de placement de titres, de gestion de patrimoine, etc. une situation qui leur donne avantage au système de tarification et de communication. La tarification française est marquée par un faible taux de crédit immobilier, qui est considéré comme un produit d’appel, ensuite, une faible marge pour les chèques et les retraits d’espèce, par contre, les services de carte sont frappés par des taux de marge élevés pour compenser les manques à gagner des services précédents. En outre, l’exploitation du réseau entrainent une hausse de participation du public aux services bancaires jusqu’à toucher la population dite vulnérable. Cela n’écarte pas identifier quelques points faibles qui peuvent engendrer des risques diverses. Entre autres, il existe au moins deux types de faiblesse au niveau de la tarification française, le premier est au niveau des prix de forfait entrainant des sévères critiques. En plus du fait que la composition des forfaits est mal placée a l’égard des besoins clients, les prix dépassent les normes si les éléments sont considérés un à un. Le deuxième point faible est au niveau de la transparence des tarifs proposés dans les services diverses. Les clients de disposent pas entièrement un panel de tarif avec le quel ils pourront choisir les services conformément avec leur revenus et leur préférences.

Afin de pallier ces lacunes et ces imperfections, le secteur procède progressivement à une cascade de reforme et de restructuration au niveau de la transparence des informations, au niveau de la tarification des forfaits et au niveau de la considération du taux de marge appliqué au crédit immobilier, ainsi qu’au niveau de la considération de la population vulnérable. Pour la transparence des informations, la fédération propose la prise en charge des services tels que [33] l’abonnement qui permet aux clients la gestion de ses comptes sur internet, l’utilisation d’alerte sms pour informer la situation des comptes, la carte de paiement dynamique.« Il est proposé de définir pour 2011 en concertation un sommaire-type de présentation des plaquettes tarifaires pour améliorer la lisibilité et la comparabilité des prix ainsi qu’un moyen d’éviter toute présentation globale des frais dans le récapitulatif annuel, conformément aux prescriptions réglementaires en la matière. »[34]

Au niveau de la règlementation, les textes et lois régissant le secteur bancaire ont connu une certains assouplissements afin de garantir la satisfaction des clients aux services bancaires. Concernant le droit au compte, la reforme de 2008 touche les consommateurs qui ne disposant pas un compte bancaire, ils peuvent faire appel à la Banque de France pour lui accorder le service d’un établissement dans le titre de se type de service. Par ailleurs, des reformes précédents en 2004 et 2005 sont orientés vers l’amélioration de l’utilisation des cartes de paiement à autorisation systématique, celle-ci par contre donne avantage au client de bas revenu.

Ces deux reformes militent à éviter ce qu’on appelle « exclusion bancaire » en France. Comme le secteur est toujours en perpétuelle évolution en parallèle avec celle de la société de consommation et celle de la technologie que les mesures réglementaires devraient intégrer, l’avenir des banques de détail français reposera sur des considérations socio-économiques et juridiques constant afin d’assurer avec succès ses rôles et de participer vivement au développement du modèle français.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

 

 

 

  • Ahmed SILEM, Lexique d’économie, 7ème édition, éd. Dalloz, 2002
  • Anne CORCOS, Philipe MOATI, La perception du juste prix pour les français, cahier de recherche du CREDOC, numéro 254, année 2008
  • BMCE Bank, Marketing bancaire
  • Eric Lamarque, Le contrôle de gestion bancaire
  • Fédération Française des Banques, Banques de détail
  • George PAUGET, Emmanuel CONSTANT, Rapport sur la tarification des services bancaires
  • Jean-Marie GELAIN, La comptabilité bancaire, la revue banque éditeur, coll. C.E.S.B.
  • Loi N°84-46 du 24 janvier 1984 relative à l’activité et au contrôle de crédit
  • Mengwen CHEN & Daniel GOYEAU, « les banques chinoises faces à l’ouverture internationales de leurs marchés » 19 & 20 mai 2005, Université de Nanchang, Chine
  • MINEFI –DREE/TRESOR, Présentation du Système Bancaire Chinois, Février 2009
  • Nathalie Daley, Les banques de détail en France : de l’intermédiation aux services CERNA, Centre d’économie industrielle, École Nationale Supérieure des Mines de Paris
  • Paul SORIANO, Performance bancaire, Institut de Recherches et Prospective Postales IRPP
  • Philippe de Lavergne, Résumé de l’ouvrage de Porter sur l’avantage concurrentiel
  • Pierre VERNIMMEN, Le Vernimmen 2011
  • Raoudha Béjaoui Rouissi de LEFA, HEC de Carthage, Seifellah Sassi de DEFI, Université Aix Marseille II, Houssen Bouzganou de CREM-UMR 6211, IGR Université Rennes 1, L’analyse des déterminants de la rentabilité des banques françaises : Comparaison entre banques domestiques et banques étrangères
  • Résumé du livre d’Antoine SARDI, Plan comptable pour les établissements de crédits.
  • Tarification bancaire : l’enquête annuelle du CCLV, Enquête banques CCLV, Mars 2005

Sitographie

  • Banque de France
  • INSEE
  • net
  • UFC-Que choisir

 

 

 

 

[1] Loi N°84-46 du 24 janvier 1984 relative à l’activité et au contrôle de crédit

[2] Site web : http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_banque_de_detail.html

[3] Comptabilité nationale de l’exercice 2001, 2002, 2003 selon synthèse des équipes de Jean-Paul Gaei de l’UFC-Que choisir.

[4] Union européenne formé par les 15 premiers membres

[5] Fédération Française des Banques, Banques de détail

[6] Résumé du livre d’Antoine SARDI, Plan comptable pour les établissements de crédits.

[7] Jean-Marie GELAIN, La comptabilité bancaire, la revue banque éditeur, coll. C.E.S.B.

[8] Pierre VERNIMMEN, Le Vernimmen 2011, page 912

[9] Définition élaboré par les équipes de Sébastien DUFIL, responsable de la société FinStreet.com

[10] Paul SORIANO, Performance bancaire, Institut de Recherches et Prospective Postales IRPP

[11] Tarification bancaire : l’enquête annuelle du CCLV, Enquête banques CCLV, Mars 2005, page 3.

[12] Définition élaboré par l’équipe de Sébastien DUFIL, responsable de la société FinStreet.com

[13] George PAUGET, Emmanuel CONSTANT, Rapport sur la tarification des services bancaires, page 15

[14] Eric Lamarque, Le contrôle de gestion bancaire, page 9

[15] Raoudha Béjaoui Rouissi de LEFA, HEC de Carthage, Seifellah Sassi de DEFI, Université Aix Marseille II, Houssen Bouzganou de CREM-UMR 6211, IGR Université Rennes 1, L’analyse des déterminants de la rentabilité des banques françaises : Comparaison entre banques domestiques et banques étrangères, page 12

[16] Rapport Pauget, page 33

[17] Idem, page 36

[18] Idem, page 35

[19] Idem, page 34

[20] Ahmed SILEM, Lexique d’économie, 7ème édition, éd. Dalloz, 2002, page 600

[21] Georges  Pauget, Emmanuel Constant, « Rapport sur la tarification des services bancaires » juillet 2010

[22] Georges  Pauget, Emmanuel Constant, « Rapport sur la tarification des services bancaires » juillet 2010

[23] Mengwen CHEN & Daniel GOYEAU, « les banques chinoises faces à l’ouverture internationales de leurs marchés » 19 & 20 mai 2005, Université de Nanchang, Chine

 

[24]  MINEFI –DREE/TRESOR, Présentation du Système Bancaire Chinois, Février 2009

[25] Georges  Pauget, Emmanuel Constant, « Rapport sur la tarification des services bancaires » juillet 2010

 

[26] Marketing bancaire, BMCE Bank, page 2

[27] Anne CORCOS, Philipe MOATI, La perception du juste prix pour les français, cahier de recherche du CREDOC, numéro 254, année 2008, page 14

[28] Idem, page 67

[29] Rapport Pauget, page 46

[30] Philippe de Lavergne, Résumé de l’ouvrage de Porter sur l’avantage concurrentiel, DESS Contrôle de gestion, page 2

[31] Nathalie Daley, Les banques de détail en France : de l’intermédiation aux services, CERNA, Centre d’économie industrielle, École Nationale Supérieure des Mines de Paris

[32] Philippe de Lavergne, Résumé de l’ouvrage de Porter sur l’avantage concurrentiel, DESS Contrôle de gestion, page 3 et 4

[33] Rapport Pauget, page 50

[34] Item 4.2.1.4 du rapport, page 50

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