L’introduction boursière comme levier de valorisation des entreprises dans un contexte de globalisation : étude théorique et méthodologique
INTRODUCTION EN BOURSE
SOMMAIRE
Introduction
PARTIE I. Etudes théoriques de l’introduction boursière
- Analyse contextuelle : le marché boursier
A – L’introduction en Bourse proprement dite
1 – Acception juridique
2 – Définition financière et économique
2.1- Marché financier
2.2- Marché secondaire
3 – Les analyses préalables nécessaires avant une introduction en Bourse
3.1- Les étapes de l’introduction
3.2- Les différentes offres disponibles sur le marché
3.2.1- L’offre à prix ouvert
3.2.2- L’offre à prix ferme
3.2.3- L’offre à prix minimum
3.2.4- L’offre à cotation directe
3.3- Les coûts
3.4- Le moment propice
3.5- Les préparations administratives
3.5.1- Tenue de réunions des organes de gouvernance et des organes sociaux
3.5.2- Mise en harmonie des statuts avec la législation et la règlementation en vigueur
3.5.3- Préparation des états financiers
3.5.4- Préparation de l’équipe managériale de la société
B – L’introduction en Bourse, un système de financement des entreprises
1-Rappel des différents moyens de financement d’une entreprise
- Système de financement des fonds propres et quasi-fonds propres
- L’appel privé aux actionnaires
- Les subventions d’investissements
- Les émissions en bourse
- L’endettement
- L’emprunt bancaire
- L’emprunt aidé
- Le crédit-bail
- La location financière
2 – Les avantages d’un financement par émission Boursière
- Analyse conceptuelle : l’introduction en Bourse/ Les émissions boursières
A – Les avantages d’une émission Boursière
- – Les avantages pécuniaires
- Un net accroissement des ressources financières de l’entreprise
- Les avantages fiscaux accordés par l’Etat aux entreprises cotées en Bourse (article 1 de la loi 99-92 du 17 août 1999, relative à la relance du marché financier)
- – L’avantage organisationnel
2.1- Une méthode efficace d’évaluation des performances réelles de l’entreprise
2.2- Un moyen de soutien des ambitions de l’entreprise
2.3- Meilleure répartition des risques par l’accroissement de l’effectif d’actionnaires
- – L’avantage concurrentiel
3.1- Le renforcement de la notoriété de l’entreprise sur le marché de la concurrence
3.2- La présence en Bourse : un label de prestige pour une entreprise
3.3- L’introduction Boursière : un système de pérennisation des activités de l’entreprise et de sa présence sur le marché
B – Les points négatifs d’une introduction Boursière
- Des contraintes financières non négligeables et des engagements de dépenses considérables
- La perte de temps
- Les paiements des Banques, des cabinets de conseils juridiques, des cabinets de comptabilité
- L’introduction en Bourse, un système à haut risque financier
- Les contraintes financières au niveau des actionnaires : le risque de diminution des dividendes redistribuées
- Des contraintes organisationnelles importantes
- La dilution du pouvoir décisionnel
- L’effacement des règles de confidentialité
- Obligation de communication périodique des résultats
- Obligation de transparence
- Les risques d’un remaniement organisationnel
PARTIE II. Analyse du système de fonctionnement de l’environnement Boursier en général : Comment s’introduire efficacement en Bourse ? Méthodologie pratique
- Systèmes et objectifs à atteindre
A – Savoir communiquer avec les investisseurs
- Les informations diffusées dans le prospectus
- La fiabilité des prévisions
- La réduction des erreurs de prévision par la manipulation comptable
- La manipulation des données comptables
B – Dévoiler les informations positives sur l’entreprise ou l’ « Equity Story »
C – Travailler sur la visibilité par rapport aux entreprises concurrentes
- Les règles comportementales d’une entreprise cotée en Bourse
A – Utiliser la Bourse au profit de l’entreprise
- Pratique de la théorie de l’agence
- Pratique de la théorie du signal
B – Savoir se retirer de la Bourse au bon moment
Conclusion
Bibliographie
Introduction
La problématique de cette étude est celle de savoir comment une introduction boursière peut-elle être un élément de valorisation d’une entreprise ? Autrement dit, cette étude s’intéressera à l’analyse de la valorisation des entreprises par le processus d’introduction boursière.
En effet, actuellement, toutes les entreprises à travers le monde rencontrent des difficultés financières, et la plupart d’entre elles sont en besoin de valorisation. La crise qui atteint les unes se répercute sur les autres, par le phénomène de la globalisation. Et l’intérêt de cette valorisation est de pouvoir s’affirmer sur le marché mondial, où la concurrence est devenue de plus en plus rude, toujours à cause de cette globalisation.
Dans le langage économique, ce processus de globalisation se traduit par l’internationalisation de tous les échanges ainsi que les transactions y afférentes. Elle est ainsi en corrélation étroite avec la libéralisation des échanges, emportant une intégration économique, c’est-à-dire une sorte d’adhésion aux normes d’échanges mondiaux. Cette libéralisation des échanges fait que non seulement les biens et les services, mais aussi les capitaux, les hommes, les idéaux et les technologies, circulent librement sur le grand marché mondial, ce qui rend les différents pays du monde interdépendants entre eux dans le processus de production et de commercialisation. Les pays sont de plus en plus interdépendants, et les barrières sont de plus en plus effacées, ce qui fait que le développement d’un pays dépend de celui des autres, et l’autonomie est de plus en plus abandonnée.
Face à ce nouveau contexte environnemental, les entreprises en besoin de revalorisation exploitent les donnes qui leur sont disponibles, entre autres : le marché boursier.
Certaines entreprises sont plus ou moins réticentes face à ce système de financement qui est devenu en vogue de nos jours. Ceci car, telle introduction en bourse est loin d’être un processus exempte de risques, que cela soit vis-à-vis de l’entreprise que vis-à-vis de ses actionnaires. Et en plus de cela, certaines entreprises estiment que les cotations en Bourse sont uniquement réservées aux entreprises les plus « puissantes ».
Mais force est de constater que si ces risques sont bien managés, l’introduction en Bourse peut être effectivement avantageuse pour l’entreprise qui sait l’exploiter, des méthodologies sont à respecter pour cela. Ceci car, c’est un excellent moyen de refinancement et d’accroissement de la notoriété d’une entreprise via l’élargissement de ses actionnaires et investisseurs. Et il convient aussi de préciser que cette introduction en Bourse est en vogue de nos jours, si bien qu’elle est accessible à toutes les entreprises en quête de valorisation.
Afin de mieux cerner notre thème, nous allons en première partie, rappeler les études théoriques sur l’introduction boursière. Cette partie traite l’analyse contextuelle du marché bousier, ainsi que l’analyse conceptuelle concernant l’introduction en bourse et les émissions boursières.
En deuxième partie de notre étude, nous allons entamer l’analyse du système de fonctionnement de l’environnement boursier en général, aux méthodologies pratiques d’introduction efficace en bourse. Cette partie traite le système et les objectifs à atteindre, ainsi que les règles comportementales d’une entreprise cotée en bourse.
PARTIE I. Etudes théoriques de l’introduction boursière
A l’origine, le terme « bourse » vient du nom d’une personnalité bourgeoise belge native de Bruges, dénommé Van Den Burse. Cette pratique a connu une telle évolution par la suite, que selon Lehmann PJ[1], le développement des bourses des valeurs mobilières est intimement lié à l’essor du capitalisme. C’est justement pour cela que le développement industriel et commercial plus important survenu à cette période nécessitait des besoins conséquents en capitaux.
Effectivement, dans la pratique, un seul individu ou un seul entrepreneur ne pouvait mobiliser les liquidités nécessaires à la création d’entreprises de plus en plus importantes, et de plus grande envergure. De ce fait, dans le bit de répondre à ces besoins de entreprise a connu un changement au niveau de son capital, il était désormais divisé en parts ou actions.
Ainsi, dans cette partie, nous allons approfondir l’analyse contextuelle du marché boursier ainsi que l’analyse conceptuelle de l’introduction en bourse et des émissions boursières.
- Analyse contextuelle : le marché boursier
Grâce au développement du commerce et de l’industrie, les entreprises, les collectivités locales voire même l’Etat ont alimenté la demande d’emprunt d’importantes sommes de capitaux, et ont préludé à la segmentation du montant de leurs emprunts pour le placer au bénéfice d’un large public, mais non plus envers les commerçants seulement.
En outre, afin de pallier aux insuffisances de capitaux, le pouvoir public a structuré et essayé de réglementer un cadre public régissant les transactions sur les actions et obligations en tant que valeurs mobilières. D’où les marchés boursiers ou bourses des valeurs mobilières.
Au point de vue historique, la première société par action a vu le jour en 1553, et la première place boursière était mise en place en France au début du 16ème siècle, plus précisément en 1595 à Lyon.
Dans ce paragraphe, nous allons étudier l’introduction en bourse proprement dite, ainsi que l’introduction en bourse comme système de financement des entreprises.
A – L’introduction en Bourse proprement dite
En traitant l’introduction en bourse, nous allons développer respectivement par la suite, son acception juridique, la définition financière et économique y afférent, ainsi que les analyses préalables nécessaires avant une introduction en bourse.
- Acception juridique
L’introduction des actions d’une entreprise sur le marché boursier est considérée comme une étape importante dans la vie d’une société. Elle consiste en premier lieu à l’accès aux marchés financiers par toute entreprise. Plusieurs logiques poussent les entreprises à opter pour ce mode de financement.
La plupart du temps, les entreprises affichent des désirs de notoriété. Ce qui les incite à s’introduire en Bourse. Après cette manœuvre, l’entreprise pourra bénéficier de la publicité faite autour de sa nouvelle orientation et son importance réside dans sa présence à la cote, lui assurant ainsi une visibilité permanente.
En outre, cette notoriété offre à l’entreprise une crédibilité plus considérable envers ses partenaires commerciaux ainsi que ses employés. Effectivement, une entreprise non cotée en bourse présentera plus de problèmes, voire même ne parviendra pas à attirer d’importants collaborateurs, et à concrétiser des relations de longues durées avec les grandes entreprises. Reste qu’une introduction en bourse est avant tout une opération financière.
Qu’en est-il de la définition financière et économique ?
- Définition financière et économique
Une introduction en bourse est une opération financière menée par une entreprise avec l’aide de ses conseillers financiers, notamment son banquier d’affaires, ses commissaires aux comptes, son avocat d’affaires,…, matérialisant ainsi la cotation de titres de capital en actions de l’entreprise sur un certain marché boursier.
Selon Benoît F. Leleux, le marché financier, en outre le fait qu’il permet aux entreprises cotées en bourse de bénéficier d’une telle notoriété envers toutes les parties concernées, notamment les actionnaires, les investisseurs, les fournisseurs, les employés, les individus en recherche d’emplois, …, il va aussi principalement le faire bénéficier d’une levée de gros montant de capitaux, mais cette fois-ci à moindre coût[2].
Les marchés boursiers procurent également à tout moment une évaluation de 1’entreprise. Du point de vue financier, ce processus va faciliter les augmentations de capital, ainsi que les nouvelles acquisitions, selon les besoins de la gestion de l’entreprise. L’introduction en bourse d’une entreprise peut engendrer plusieurs impacts sur la valeur des entreprises.
Il existe 2 types de marchés, dont le marché primaire et le marché secondaire.
- Le marché primaire :
Le marché primaire est celui des nouvelles émissions de titres, permettant ainsi l’accès des entreprises aux capitaux à plus longs termes.
Le marché tend à regrouper d’une part, les agents économiques en l’occurrence les entreprises en situation de besoin de financement émettent auprès du marché public, des actions et des obligations ; et d’autre part, les investisseurs, au titre d’agents à capacités de financement, étant intéressés par cette offre vont se porter acquéreurs.
Quant aux opérations y afférents, l’on peut recenser :
- les émissions d’emprunts obligataires ;
- les opérations de constitution de capital social ;
- ainsi que celles d’augmentation de capital en numéraire des sociétés.
On est ici en face d’un marché du neuf, car c’est une première introduction des titres en bourse. Toutefois, ce marché ne concerne uniquement les nouveaux titres à émettre, mais il peut également traiter ceux qui existent déjà dans le circuit économique, mais non encore introduits en bourse.
Qu’en est-il du marché secondaire ?
- Le marché secondaire :
Le marché secondaire est le marché boursier au sens strict du terme. Il concerne plus précisément les transactions effectuées auprès des titres déjà cotés.
En d’autres termes, c’est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande en matière de titres. Cette transaction se déroule donc entre d’une part, les agents économiques à capacité de financement, ou les acheteurs et d’autre part, les agents économiques à besoin de financement, ou les vendeurs de valeurs antérieurement émises sur le marché primaire. Ce marché est de ce fait qualifié de marché d’occasion.
Qu’en est-il des analyses préalables nécessaires avant une introduction en bourse ?
- Les analyses préalables nécessaires avant une introduction en Bourse
Quant aux analyses nécessaires avant une introduction en bourse, il faudrait étudier les étapes d’introduction, les différentes offres existantes sur le marché, les coûts y afférents, le moment propice pour mener la procédure, ainsi que les préparations administratives y afférentes, que nous allons par la suite développer respectivement.
- Les étapes d’introduction
Une introduction en bourse se fait en plusieurs étapes[3] :
- L’élaboration et la transmission d’un dossier de demande d’admission à la bourse concernée ;
- La publication d’un avis précisant le marché dans un délai de 5 jours avant la première cotation. Cet avis comprend la procédure retenue pour l’introduction ;
- La date de la première cotation et les conditions de négociation. Sachant qu’il existe quatre dispositifs qui sont à la disposition de l’émetteur. Le prix exact peut ne pas être connu avant le démarrage de la première cotation. Tout dépend de la procédure de mise sur le marché choisie par l’entreprise.
Qu’en est-il des différentes offres disponibles sur le marché ?
- Les différentes offres disponibles sur le marché
Le marché met à la disposition des entreprises 4 types d’offres, dont l’offre à prix ouvert, à prix ferme, à prix minimum et à cotation directe[4].
- L’offre à prix ouvert
Cette offre désigne celle où le prix de l’action n’est pas précisé antérieurement à l’introduction. De ce fait, lors de la souscription, c’est à l’entreprise d’indiquer un montant global. Le prix d’une action sera alors le fruit de la confrontation du montant total que les investisseurs désirent apporter face au nombre de titres que l’entreprise souhaite émettre.
Qu’en est-il de l’offre à prix ferme ?
- L’offre à prix ferme
Elle désigne l’offre où le prix de l’action est fixé à l’avance. D’où, tout acquéreur saura à l’avance de combien d’actions pourra-t-il se procurer selon les sommes dont il dispose au moment de l’introduction. Des procédures de réservations d’actions de la part des souscripteurs seront parfois envisagées.
Qu’en est-il de l’offre à prix minimum ?
- L’offre à prix minimum
Elle désigne l’offre où la quantité d’actions à émettre est donnée, au même titre que le prix minimum proposé par l’entreprise. De ce fait, le prix réel de chaque action dépendra de la quantité d’actions demandées et le prix maximum d’acquisitions déterminées par les investisseurs. Les propositions aux prix inférieurs à ce cours déterminé ne seront pas prises en compte.
Qu’en est-il de l’offre à cotation directe ?
- L’offre à cotation directe
Elle désigne l’offre où le prix définitif du cours de l’introduction n’est pas absolument fixé. Toutefois, l’entreprise devra déterminer un seuil sous lequel elle abandonnerait l’idée d’émettre ses actions. De ce fait, ce sera le prix auxquels plus d’actions sera échangé qui sera retenu tel le prix des transactions. Néanmoins, il ne doit dépasser 10 % du montant du prix minimum.
Après les différentes offres disponibles sur le marché, nous allons voir les coûts de l’introduction.
- Les coûts
L’introduction en Bourse exige de l’entreprise la mise à disponibilité d’une certaine somme pour faire face à quelques coûts indispensables, tant immédiats que récurrents. Effectivement, juste pendant l’introduction, les intermédiaires financiers qui ont assurés le placement des actions aux différents investisseurs doivent percevoir une commission. Toutefois, son montant varie selon
- les intermédiaires,
- le type d’entreprise,
- la taille de l’opération,
- et la procédure entamée.
Son taux avoisine les 5 à 7 % des fonds levés. En fait, cette commission tient à rémunérer divers services fournis dont
- le montage,
- la garantie,
- et le placement.
Quant aux qualités des intermédiaires, ils peuvent être :
- auditeurs externes,
- conseillers en communication,
- conseillers juridiques.
A part ces coûts directs, les dirigeants de l’entreprise doivent faire encore attention aux coûts indirects qui leur seront infligés pendant les périodes qui suivent leur introduction en bourse. Effectivement, ils doivent mettre en place des systèmes de contrôle efficaces, améliorant ainsi la gestion de l’entreprise.
Qu’en est-il du moment propice à l’introduction ?
- Le moment propice
Il est indéniable que les marchés boursiers tendent à fluctuer d’un moment à un autre. C’est pour cela que les dirigeants d’entreprise hésitent souvent, se demandent si certaines périodes sont meilleures que d’autres, et veulent être sûr du bon moment avant de s’y introduire pour en bénéficier. Au fait, cette dernière dépendra largement de l’objectif de l’opération:
- D’une part, l’entreprise choisit d’optimiser son prix d’introduction.
Pour ce faire, il faudrait qu’elle puisse connaître le moment où le marché pourrait la surévaluer, afin de s’y introduire à ce moment précis. Effectivement, les « traders » expérimentés pourront connaître et profiter des moments où les titres seront sous-évalués, évitant ainsi d’acquérir des actions surévaluées. Les entreprises peuvent se doter de ces meilleurs prix aux périodes dénommées « fenêtres d’opportunité », périodes qui correspondent aux moments où le rapport market/book du secteur ou encore valeur de marché/valeur comptable est élevé, et le volume d’introductions en bourse important.
En outre, l’entreprise pourra aussi optimiser son prix d’introduction en se référant à la performance économique. Effectivement, c’est juste après qu’elle avait vécu une période fructueuse qu’elle doit vendre, cette période est considérée ainsi tel le moment propice.
- Et d’autre part, l’entreprise préfère profiter d’une amélioration du cours après l’introduction.
Qu’en est-il des préparations administratives ?
- Les préparations administratives
Les préparations administratives concernent la tenue des réunions des organes de gouvernance et des organes sociaux, la mise en harmonie des statuts avec la législation et la règlementation en vigueur, la préparation des états financiers, ainsi que la préparation de l’équipe managériale[5], que nous allons développer par la suite.
- Tenue des réunions des organes de gouvernance et des organes sociaux
Après la prise de décision de l’entreprise, ce sont de la compétence des organes de gouvernance de décider du principe de son introduction en bourse. Ce processus pourra se faire par soit par cession d’actions existantes, soit par augmentation de capital, voire même les deux à la fois.
Pour le premier processus, c’est-à-dire dans le cas d’une introduction en bourse par cession, les organes de gouvernance se doivent de convoquer l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de l’entreprise en vue d’une adoption de la résolution proposée.
Tandis que pour le deuxième processus, dans le cas d’une augmentation de capital, la résolution sera proposée par les organes de gouvernance lors de l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires.
C’est grâce à ces assemblées générales des actionnaires que ces derniers peuvent déléguer aux organes de gouvernance tous les pouvoirs nécessaires leur permettant de déterminer et établir les modalités de l’introduction, accomplir l’augmentation de capital, ainsi qu’ajuster les statuts selon le besoin.
Qu’en est-il de la mise en harmonie des statuts avec la législation et la règlementation en vigueur ?
- Mise en harmonie des statuts avec la législation et la règlementation en vigueur
Comme nous l’avons susmentionné, les statuts doivent être ajusté à la législation ainsi qu’aux diverses règlementations relatives aux entreprises faisant appel à l’introduction à la bourse. Ce processus nécessite la convocation des actionnaires, qui devront valider les arrangements apportés.
En outre, les statuts doivent prévoir la nomination d’au moins deux commissaires aux comptes, qui est seront aussi proposés par l’organe de gouvernance à l’assemblée générale ordinaire des actionnaires.
Qu’en est-il de la préparation des états financiers ?
- Préparation des états financiers
L’entreprise qui désire s’introduire en bourse doit être en possession d’une analyse détaillée de sa comptabilité, au moins pour les trois derniers exercices clos.
A titre d’information, les états financiers à préparer doivent s’apparenter aux documents cités ci-dessous.
- Comptes semestriels de l’exercice en cours ayant fait l’objet d’une inspection des commissaires aux comptes ;
- Comptes estimés par le management de l’émetteur ou l’initiateur ;
- Comptes arrêtés par les organes d’administration ou de surveillance et déposés auprès de l’administration fiscale ;
- Comptes certifiés par le CAC ;
- Comptes approuvés par l’assemblée générale des actionnaires de l’initiateur.
Qu’en est-il de la préparation de l’équipe managériale de la société ?
- Préparation de l’équipe managériale de la société
Avant son introduction en bourse, l’entreprise doit se préparer à mettre en place une équipe managériale qui facilitera la poursuite ses objectifs de croissance et lui permettra de réussir ses projets, d’une part. Et d’autre part, cette équipe se doit de répondre aux exigences infligées à l’entreprise en matière d’information financière, dont non seulement le respect de la régularité et de la complétude de l’information communiquée sur le marché, mais également de son authenticité. Effectivement, l’entreprise doit être préparée à communiquer même ses résultats sur le marché.
De ce fait, l’équipe managériale à mettre en place se doit d’être expérimentée et engagée, du fait que les objectifs à atteindre sont très considérables, et que l’amélioration de la notoriété de l’entreprise après son introduction et également importante.
En outre, un système efficace de contrôle interne doit être également mis en place. Et cette équipe sera l’interlocuteur des conseillers. Les membres de l’équipe doivent bien être au courant de l’activité de la société, être réactifs et capables de fournir des réponses aux différentes demandes d’information.
Après avoir développé les généralités sur l’introduction en bourse, nous allons cerner dans quelles mesures elle servira de système de financement des entreprises.
B – L’introduction en Bourse, un système de financement des entreprises
L’introduction en bourse est considérée tel un moyen de financement de l’entreprise. Afin de mieux comprendre ce processus, nous allons voir respectivement un petit rappel sur les différents moyens de financement d’une entreprise, ainsi que les avantages d’un financement par émission boursière.
- Rappel des différents moyens de financement d’une entreprise
L’on ressent les besoins de financement de l’entreprise aux différents stades de son activité, dont :
- Dès sa création, en investissant dans ses moyens techniques ;
- Et en cours d’exploitation. Pour ce dernier, les financements permettent d’assurer :
- Ses dépenses de fonctionnement journalières. Effectivement, l’entreprise devra assurer de temps à autres le paiement de l’écart entre ses achats de matières premières et autres consommations, et la vente des produits finis. Il est indéniable que l’entreprise pourra présenter des déficits de trésorerie. De ce fait, il devra dans un court délai se procurer des capitaux nécessaires via différents moyens de financement.
- Son développement par un financement de ses investissements à moyen et à long terme.
Une entreprise se doit donc de financer son exploitation et ses investissements, tant par ses capitaux propres que des capitaux extérieurs. Les fonds propres et les quasi-fonds propres sont des sources de financement qui regroupent les apports en capital menées par les associés, ainsi que les subventions d’investissement.
Dans le but d’assurer son financement, l’entreprise pourra avoir recours à un système de financement des fonds propres, un système de financement des quasis fonds propres, ainsi qu’à l’endettement, que nous allons voir par la suite.
- Système de financement des fonds propres et quasi-fonds propres
Le système de financement des fonds propres comprend l’appel privé aux actionnaires, , ainsi que les émissions en bourse.
- L’appel privé aux actionnaires
Il sous-entend l’augmentation de capitaux. Ces derniers se trouvent sous plusieurs formes, notamment : le capital social, les comptes courants d’associés, le compte de l’exploitant, et les apports de sociétés de capital-risque.
- Le capital social :
Il concerne les actionnaires principales et correspond à leurs apports tant initiaux que définitifs pour la constitution de la société. Ces fonds par nature, doivent rester de manière durable dans l’entreprise. Ils ne peuvent être récupérés ou remboursés qu’en cas de liquidation de la société ; vente des titres, parts sociales ou actions, recueillis par les associés en échange de leurs apports.
Le capital initial se doit d’être versé sur un compte bancaire ou chez un notaire. Et il sera par la suite débloqué pour financer les investissements ou les besoins d’exploitation de la nouvelle société.
Qu’en est-il des comptes courants d’associés ?
- Comptes courants d’associés :
Ces comptes sont conventionnellement conçus à contenir les sommes mises à la disposition de la société par ses associés de façon temporaire. Ils sont donc destinés à être retirés selon les projets à mener par l’entreprise à plus ou moins long terme. Seuls les associés peuvent disposer et gérer les comptes courants.
Les comptes courants d’associés peuvent être bloqués auprès des banques via un engagement de blocage sur un temps défini et pour un certain montant. Effectivement, ils peuvent être rémunérés.
Qu’en est-il des comptes de l’exploitant ?
- Comptes de l’exploitant :
Dans le cas d’une entreprise individuelle n’ayant ni capital social, ni compte courant d’associé, l’on aura affaire à un type de compte qui détaille selon le besoin, les apports de fonds et les retraits engagés par l’exploitant. Il est dénommé compte de l’exploitant.
A l’inverse du capital social, qui doivent être stable et ne doivent être récupérés par les actionnaires, il peut fluctuer tant positivement que négativement. Effectivement, il n’est pas exigé à l’exploitant de laisser et bloquer ses apports dans la comptabilité de l’entreprise.
Dans la pratique, il s’avère difficile de trouver de nouveaux apporteurs de fonds. Dans la limite du possible, les entreprises décident de puiser dans ses propres ressources, que nous avons susmentionnées. De ce fait, elle pourrait augmenter ses capitaux et financer ainsi son développement par des nouveaux investissements. Toutefois, l’appel privé aux actionnaires sous-entend l’appel aux nouveaux actionnaires.
Qu’en est-il des apports de sociétés de capital-risque ?
- Apports de sociétés de capital-risque
Ces types d’apports désignent ceux au capital social, et non en compte courant, entamés par des entreprises dans l’unique but de revendre à moyen voire long terme leur contribution. Ce, afin de réaliser des bénéfices grâce au développement de l’entreprise engendré par le financement de son investissement, durant l’exploitation.
Quant aux caractéristiques de ces entreprises, elles peuvent être :
- Des simples sociétés créées par des chefs d’entreprise ;
- Des filiales d’organismes financiers ;
- Des entreprises afférentes aux collectivités territoriales, ayant pour but de favoriser le développement économique local ;
- Des « business angels », qui rassemblent des fonds dans le but d’investir dans de nouvelles petites entreprises, les aidant ainsi à se développer.
Ces groupes d’entreprises répondent souvent en tant qu’investisseurs externes à l’appel de l’entreprise, acceptant ainsi d’apporter des surplus de capitaux. Ces nouveaux actionnaires disposent en général de diverses informations explicites sur le secteur d’activité dans lequel ils voudraient investir, sur l’entreprise, et prennent en compte aussi et surtout les fonds de capital-investissement ou private equity de l’entreprise, notamment [6]:
- Le capital-risque, qui participe à la création et au développement de petites entreprises à fort potentiel de croissance ;
- Le capital-développement, qui prend le relais du capital-risque après la première phase de croissance de l’entreprise ;
- Le capital-transmission, qui facilite les opérations de consolidation du capital et de modification de l’actionnariat des entreprises ;
- Le capital-retournement, qui consiste à racheter et à recapitaliser des entreprises en difficulté.
Quant à la nature des nouveaux actionnaires investisseurs, surtout pour les entreprises qui ne sont pas encore cotées en bourses, l’on peut recenser 3 types[7], dont :
- Les investisseurs institutionnels, tels que les fonds de pension et les sociétés d’assurances qui disposent de capitaux abondants, et peuvent investir dans toutes les classes d’actifs.
- Les entreprises, qui établissent un fonds de prises de participation. Ils ont pour mission de détecter les petites entreprises prometteuses, dans le besoins et dans un secteur d’activité identique que la sienne, voire proche.
- Les incubateurs, qui Des centres de recherche universitaires et des grandes écoles favorisent l’éclosion d’entreprises de nouvelles technologies en créant des pépinières d’entreprises ou des incubateurs,
Après avoir développé l’appel privé aux actionnaires, nous allons voir les subventions d’investissement.
- Les subventions d’investissement
Ces subventions sont versées à titre définitif et comme fonds perdu, généralement par des collectivités territoriales, donc sans obligation de remboursement. De par leur appellation, ils sont destinés à financer des investissements, et non des budgets de fonctionnement. En d’autres termes, ils ne servent pas à financer des dépenses d’exploitation.
Elles sont enregistrées en capitaux propres au passif du bilan. Dans la plupart des cas, elles ne doivent pas être remboursées, mais sont certainement octroyées à l’entreprise. Toutefois, elle est révocable en cas de non satisfaction sauf des conditions stipulées pour leur acquisition.
Après avoir cerné les subventions d’investissement, nous allons développer les émissions en bourse.
- Les émissions en Bourse
Les entreprises font appel la plupart du temps aux émissions en bourse en cas de perte perçues, ou en cas de besoin de fonds. De ce fait, elles auront pour but de rétablir une situation financière saine.
Effectivement, comme nous l’avons cité plus haut dans notre analyse, il est parfois difficile, voire impossible, d’acquérir de nouveaux actionnaires, pouvant apporter des capitaux externes. Cette situation pourrait limiter les possibilités de croissance de l’entreprise.
Une autre solution pourrait être alors nécessaire dans ce cas, celui d’adopter la forme d’une société par actions. Le recours à l’émission boursière permettra à l’entreprise d’accéder facilement à des capitaux externes et donc de financer ses projets d’investissement et de développement.
Une introduction en Bourse, ou Initial Public Offering (IPO), consiste pour une société à émettre des actions en faisant pour la première fois appel public à l’épargne et à procéder à l’admission des actions à la cote sur un marché organisé et réglementé. C’est une opération complexe, longue et coûteuse ; elle implique de nombreux acteurs.
4 étapes sont nécessaires pour l’introduction de l’entreprise en bourse, dont :
- Première étape :
L’entreprise doit émettre un choix entre les banques d’investissement qui pourront piloter son l’introduction en Bourse, selon ses besoins et ses objectifs.
- Deuxième étape :
Après ce choix crucial, elle doit vérifier le respect des exigences légales en la matière, notamment :
- Disposer de trois années de comptes (aux normes IFRS) audités ;
- Diffusion au minimum 25 % du capital dans le public ;
- Respecter un calendrier strict de publication d’informations (trimestrielles et/ou semestrielles) ;
- Mener les démarches préalables, dont la rédaction du document de base et de la note d’opération (déposés à l’AMF).
- Troisième étape :
Elle doit décider avec les autorités compétentes de la quantité de nouvelles actions à émettre (émission primaire) et le nombre d’actions déjà existantes (émission secondaire), qui seront par la suite présentées à la vente.
- Quatrième étape :
Finalement, l’entreprise aura à choisir la procédure d’introduction qui lui conviendra selon les différents types d’offres disponibles, dont les offres à prix ouverts, les offres à prix fermes, les offres à prix minimum, ainsi que les offres à cotations directes, que nous avons déjà explicité plus haut dans notre étude.
Après avoir développé le système de financement des fonds propres et quasi-fonds propres, nous allons par la suite cerner les caractéristiques de l’endettement.
- L’endettement
L’entreprise peut avoir recours à plusieurs types d’endettement dans la pratique, notamment l’emprunt bancaire, l’emprunt aidé, le crédit-bail, ainsi que la location financière, que nous allons cerner respectivement.
- L’emprunt bancaire
L’emprunt bancaire se définit telle la mise à disposition par un organisme financier d’une somme déterminée envers l’entreprise, avec l’engagement de la rembourser suivant des échéances préétablies par les deux partis.
Lors de ce processus, en guise de contrepartie de son financement, l’organisme financier prêteur va percevoir des intérêts, rémunérant de ce fait son apport de fonds ainsi que sa prise de risques. Toutefois, une prise de garanties est aussi perçue, permettant au prêteur de limiter ses risques dans le cas de difficulté de remboursement.
Qu’en est-il de l’emprunt aidé ?
- Emprunt aidé
L’emprunt aidé est un prêt venant de certains organismes, octroyé aux jeunes entreprises, dans la mesure où il servira à favoriser la création d’entreprise et le développement de leur activité.
Ils obéissent aux conditions infligés par les prêteurs. Cependant, quelque fois les jeunes entreprises puissent également bénéficier d’accompagnement de financements bancaires. Ces derniers permettent de compléter les montants des prêts déboursés au niveau de la caisse du prêteur, mais les organismes de crédit les considèrent comme un apport du créateur d’emprunt.
Quant aux caractéristiques des prêteurs, ils peuvent être des collectivités territoriales, le Pôle emploi, diverses associations, …, ayant pour but de favoriser la création d’entreprises et le développement économique d’une région ou d’une municipalité donnée.
Qu’en est-il du crédit-bail ?
- Crédit-bail
Le crédit-bail sous-entend la location avec option d’achat (LOA). En condition de crédit-bail, du début jusqu’à la fin du contrat, l’entreprise ne pourra pas être le propriétaire du bien acquis en même temps que les sommes prêtées. Effectivement, nous sommes ici en face d’une simple location assortie d’une promesse de vente à l’issue de la période de location.
De ce fait, l’organisme prêteur reste propriétaire du bien, mais le loue tout simplement à l’entreprise. Toutefois, il s’engage à le lui vendre à une date ultérieure, après une certaine période d’utilisation, selon des conditions prédéfinies par les deux partis.
Qu’en est-il des locations financières ?
- Location financière
La location financière renvoie à la location longue durée, du fait qu’elle est un contrat de location sans option d’achat.
Un prêteur, qui s’apparente quelquefois à un organisme de crédit, met à la disposition de l’entreprise un bien défini. Et contrairement au crédit-bail, il va garder la propriété du bien pendant toute la durée du contrat, sans s’engager à le vendre à la fin du contrat.
Cependant, toute location peut être munie d’autres services, en l’occurrence l’entretien ainsi que l’assurance du matériel loué, notamment pour les véhicules.
Après avoir rappelé les différents moyens de financement d’une entreprise, nous allons développer par la suite, les avantages d’un financement par émission boursière.
2 – Les avantages d’un financement par émission Boursière
Le financement par émission boursière d’une entreprise engendrera divers avantages, dont :
- Lever des fonds, diversifiant ainsi les sources de financement de l’entreprise dans le besoin ;
- Financer une croissance éventuelle de l’activité, un projet d’investissement, hors du circuit de financement classique, en faisant appel à une autre source de fonds ;
- Faciliter un développement de l’entreprise vers l’extérieur, par une fusion voire une acquisition ;
- Faciliter le transfert de l’entreprise, notamment en raison de difficultés liées à la succession;
- Intéresser les partenaires de la société aux fruits de sa croissance (Client, fournisseurs, salariés,….)
- Offrir une liquidité aux actionnaires ;
- Accroître la notoriété de la société et sa visibilité sur le marché.
Nous avons fait exprès de ne pas expliciter ces avantages, car nous allons les développer dans le paragraphe suivant.
- Analyse conceptuelle : l’introduction en Bourse/ Les émissions boursières
Au cours de ce paragraphe, nous allons porter notre analyse sur les avantages d’une émission boursière en premier lieu, et puis les points négatifs d’une introduction en bourse.
A – Les avantages d’une émission Boursière
Parlant des avantages de l’émission boursière de l’entreprise, l’on peut rencontrer les avantages pécuniaires, les avantages organisationnels, ainsi que les avantages concurrentiels, que nous allons cerner respectivement dans la suite de notre analyse.
- – Les avantages pécuniaires
Les avantages pécuniaires peuvent être rassemblés en 2 grands groupes, notamment un net accroissement des ressources financières de l’entreprise, ainsi que les avantages fiscaux accordés par l’Etat aux entreprises cotées en bourse.
- Un net accroissement des ressources financières de l’entreprise
La disponibilité de plusieurs investisseurs et acheteurs de titres sur le marché lui permettre d’assurer l’accroissement de ses ressources financières selon ses besoins. En d’autres termes, 1’importance du volume des capitaux disponibles sur le marché va permettre aux entreprises d’avoir accès, aux levées de montants considérables selon ses demandes.
Son recours à l’émission boursière va permettre à l’entreprise de générer plus de bénéfices dans la mesure du possible, accroissant ainsi ses moyens financières, ce qui servira par la suite à financer plus de projets, et ainsi de suite.
Qu’en est-il des avantages fiscaux accordés par l’Etat aux entreprises cotées en bourse ?
- Les avantages fiscaux accordés par l’Etat aux entreprises cotées en Bourse
Selon l’Article 1 de la loi 99-92 du 17 août 1999, relative à la relance du marché financier, le taux de l’impôt sur les sociétés prévu par le paragraphe I de l’article 49 du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés, est réduit à 20 % pour les sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions ordinaires à la cote de la bourse à condition que le taux d’ouverture du capital au public soit au moins égal à 30 %, et ce, pendant cinq ans à partir de l’année d’admission[8].
Cette réduction est accordée aux sociétés dont l’admission à la cote de la bourse intervient dans un délai de trois ans à compter de 1999.
Qu’en est-il de l’avantage organisationnel ?
- – L’avantage organisationnel
L’avantage organisationnel nous renvoie à considérer l’introduction à la bourse comme une méthode efficace d’évaluation des performances réelles de l’entreprise, tel un moyen de soutien des ambitions de l’entreprise, comme la meilleure répartition des risques par l’accroissement de l’effectif des actionnaires, que nous allons cerner respectivement.
- Une méthode efficace d’évaluation des performances réelles de l’entreprise
Puisque le capital de l’entreprise et évalué sous forme de titres, les informations concernant la valeur authentique de la société sera lors disponible en temps réel, en cas de besoin.
En outre, la transmission d’entreprise sera également facilitée grâce à son introduction en bourse. En effet, le cours coté va aider l’entreprise à établir sans problèmes la valeur des titres pour les fins de transmission à titre onéreux ou de succession.
Qu’en est-il de l’introduction en bourse comme un moyen de soutien des ambitions de l’entreprise ?
- Un moyen de soutien des ambitions de l’entreprise
L’introduction en bourse permet le financement de la croissance de l’entreprise, dans la mesure où cette dernière aura besoin de capitaux importants pour financer son développement, son investissement, ses projets, son fonds de roulement, ses immobilisations, l’élargissement de son marché, … Et c’est au niveau du marché financier qu’elle va s’en fournir, afin de disposer les moyens financières nécessaires pour le soutien de ses ambitions.
En outre, ce mode de financement dispose de ressources stables à moyen et long terme, assurant ainsi la pérennité du soutien des projets de l’entreprise sur le long terme.
Qu’en est-il de l’introduction en bourse comme Meilleure répartition des risques par l’accroissement de l’effectif d’actionnaires ?
- Meilleure répartition des risques par l’accroissement de l’effectif d’actionnaires
L’introduction en bourse permet la liquidité et la diversification. En d’autres termes, via ce processus, les anciens actionnaires puissent céder en partie leurs actions. Ce qui leur permet toutefois non seulement d’avoir un contrôle de l’entreprise, mais également de diversifier leur portefeuille.
De ce fait, l’effectif des actionnaires augmente, et en cas de risque, il y aura une plus raisonnable répartition. C’est aussi valable pour les gains.
En outre, les employés de l’entreprise puissent aussi prendre part au contrôle de l’entreprise, en devenant actionnaire. Effectivement, dans le cas où les employés voire la direction le souhaitent, 1’introduction en bourse est un moyen d’évoquer cet intérêt qu’ils ressentent pour l’entreprise, en acquérant des actions.
Après avoir cerné les avantages organisationnels, nous allons développer les avantages concurrentiels.
- – L’avantage concurrentiel
L’introduction en bourse offre plusieurs avantages concurrentiels à l’entreprise, dont le renforcement de sa notoriété sur le marché de la concurrence, le label de prestige et le système de pérennisation tant de ses activités que de sa présence sur le marché.
- Le renforcement de la notoriété de l’entreprise sur le marché de la concurrence
Cette introduction entraine une plus large visibilité pour l’entreprise, ce qui lui permet d’améliorer ses relations avec la concurrence et avec d’autres acteurs potentiels du marché. Mais également de s’afficher aux côtés des concurrents plus dominants sur le marché, afin de renforcer et améliorer sa notoriété aux yeux du public.
Qu’en est-il du prestige de l’entreprise ?
- La présence en Bourse : un label de prestige pour une entreprise
A part les bienfaits de l’introduction sur la visibilité de l’entreprise envers la concurrence, la présence en bourse est considérée également comme un label de prestige pour l’entreprise. Pratiquement, elle lui permet d’améliorer ses relations avec les clients et fournisseurs, parmi lesquels certains préféreront avoir des relations d’affaires avec une société cotée en bourse.
En outre, les titres cotés peuvent être donnés en nantissement pour garantir des emprunts bancaires sur la base de la valorisation boursière. L’entreprise cotée est devenue alors une valeur plus sûre.
Qu’en est-il de la pérennisation de la présence de l’entreprise sur le marché ?
- L’introduction Boursière : un système de pérennisation des activités de l’entreprise et de sa présence sur le marché
L’introduction en bourse permet la pérennisation des activités de l’entreprise et surtout de sa présence sur le marché. Effectivement, elle pourra mener des opérations de croissance externe, en l’occurrence la fusion et l’acquisition. En fait, l’introduction en bourse facilite ces opérations via la vente d’action additionnelle ou par échange entre sociétés.
Après avoir développé les avantages d’une introduction en bourse, nous allons cerner dans le paragraphe suivant ses inconvénients.
B – Les points négatifs d’une introduction en Bourse
Malgré ses plusieurs avantages, l’introduction en bourse présente aussi ses points négatifs, dont les contraintes financières ainsi que les contraintes organisationnelles, que nous allons contourner par la suite.
1 – Des contraintes financières non négligeables et des engagements de dépenses considérables
L’introduction en bourse engendre plusieurs contraintes financières, dont la perte de temps, le paiement des commissions, le risque financier, ainsi que le risque de diminution des dividendes redistribuées.
- La perte de temps
L’introduction en bourse n’est pas une opération facile. Elle requiert beaucoup de temps de ce fait pour toutes les procédures et la constitution des dossiers nécessaires. Effectivement, elle nécessite 3 phases, qui varient chacun entre 1 et 3 mois.
Qu’en est-il des coûts liés au paiement des commissions ?
- Les paiements des Banques, des cabinets de conseils juridiques, des cabinets de comptabilité
Il est indéniable que divers commissions et frais de dossiers sont nécessaires pour l’introduction en bourse, notamment
- Ceux relatifs à la diffusion obligatoire de 1’information avant et après 1’introduction, dont les rapports annuels, les prospectus, les campagnes publicitaires, … ;
- Ceux afférents au recours aux intermédiaires certifiés (auditeurs, banque introductrice, cabinets de conseils, cabinets de comptabilité, …), présentant de bonnes réputations, inspirant ainsi la confiance des investisseurs.
Qu’en est-il des risques financiers ?
- L’introduction en Bourse, un système à haut risque financier
Le recours à l’émission boursière entraine divers risques financiers. Effectivement, après acquisition de financement, il faudrait bien que l’entreprise dispose et mène plusieurs projets de développement et d’investissement. Et il faudrait par la suite, qu’ils soient fructueux, et génère plus de profits pour l’entreprise, sinon elle risque une perte financière importante.
En outre, un recours périodique au marché, en essayant de diffuser plus de titres sur le marché, conditionne la pérennité et le développement du fonds à sa performance et à celle de l’entreprise. Cette pratique va alors nuire à la notoriété de l’entreprise, voire à sa solvabilité sur le marché, diminuant ainsi sa valeur aux yeux du public.
Les introductions font l’objet d’une publicité importante, tant auprès de la communauté financière que des particuliers. En période d’euphorie boursière, elles s’apparentent bien souvent à des » ventes aux enchères « . Les souscripteurs attirés par des perspectives de gains faciles poussent le cours vers le haut. Le déséquilibre entre l’offre et la demande peut être tel que les premières cotations se traduisent par des réservations de cours. Lorsque l’équilibre se fait, les heureux possesseurs de titres s’en séparent. Le cours connaît alors souvent une faiblesse qui peut être mise à profit pour constituer une position.
Qu’en est-il des risques de diminution des dividendes redistribués ?
- Les contraintes financières au niveau des actionnaires : le risque de diminution des dividendes redistribués
Comme nous l’avons cité plus haut dans notre analyse, il est indéniable que quand le nombre d’actionnaires augmente, les risques sont partagés ainsi que les dividendes afférents aux résultats positifs de l’entreprise. En d’autres termes, l’introduction entraîne une diminution du bénéfice par actionnaire.
Après les contraintes financières, nous allons entamer les contraintes organisationnelles.
- – Des contraintes organisationnelles importantes
L’introduction en bourse engendre divers contraintes organisationnelles, dont la dilution du pouvoir décisionnel, l’effacement des règles de confidentialité, l’obligation de communication périodique des résultats, l’obligation de transparence, ainsi que les risques de remaniement organisationnel.
- La dilution du pouvoir décisionnel
A part les diminutions des bénéfices distribuées, le pouvoir décisionnel et du contrôle va également être dilué. Tous les avantages et risques se partagent certainement entre les actionnaires. Ce qui pourrait créer des conflits dans les prises de décision, le cas échéant, sur les projets à mener au sein de l’entreprise.
Qu’en est-il des règles de confidentialité ?
- L’effacement des règles de confidentialité
Chaque entreprise dispose ses dossiers confidentiels. En s’introduisant en bourse, elle ne peut plus les suivre. Plusieurs informations importantes ne peuvent plus être confidentielles de ce fait.
Qu’en est-il de la communication périodique des résultats ?
- Obligation de communication périodique des résultats
En outre les informations à communiquer par l’entreprise, les résultats le doivent aussi, et ce périodiquement. Ce qui entraîne un risque pour l’entreprise vis à vis de ses concurrents. Effectivement, leurs stratégies et méthodes, accompagnées des résultats seront diffusés publiquement.
Qu’en est-il de l’obligation de transparence ?
- Obligation de transparence
Effectivement, des clauses de transparence sont stipulées dans les conditions d’introduction, et il faudrait que les informations importantes concernant l’entreprise soient communiquées publiquement, ainsi qu’aux auditeurs et contrôleurs qui interviendront périodiquement.
Qu’en est-il des risques de remaniement organisationnel ?
- Les risques d’un remaniement organisationnel
L’organisation de l’entreprise doit changer s’il voudrait s’introduire en bourse. Effectivement, plusieurs corps et équipes seront à mettre en place, en ne citant que
- l’équipe d’auditeur interne ;
- les nouveaux actionnaires qui peuvent aussi mener des contrôles au sein de l’entreprise ;
- les équipes qui serviront à alimenter la base de données de l’entreprise, ainsi qu’à mettre à jour et préparer les communications d’informations périodiques destinées au public, …
Après cette étude théorique sur l’introduction boursière, nous allons mener des méthodologies pratiques sur l’analyse du système de fonctionnement de l’environnement Boursier en général.
PARTIE II. Analyse du système de fonctionnement de l’environnement Boursier en général : Comment s’introduire efficacement en Bourse ? Méthodologie pratique
Dans cette deuxième partie, nous allons analyser le système de fonctionnement de l’environnement boursier dans la pratique. En d’autres termes, nous allons cerner comment une entreprise pourra-t-elle s’introduire efficacement en bourse ?
Pour ce faire, nous avons fait appel au développement de deux paragraphes, en l’occurrence les systèmes et objectifs à atteindre, et les règles comportementales d’une entreprise cotée en bourse.
I – Systèmes et objectifs à atteindre
Parlant des systèmes et objectifs à atteindre, nous avons décidé de mener notre analyse sur savoir communiquer avec les investisseurs, dévoiler les informations positives sur l’entreprise, ainsi que travailler sur la visibilité par rapport aux entreprises concurrentes.
A – Savoir communiquer avec les investisseurs
Avant même l’introduction de l’entreprise en bourse, les actionnaires vont chercher les bons moyens d’attirer les investisseurs potentiels, qui peuvent acheter par la suite les titres qu’ils vont émettre sur le marché.
Cette motivation nous renvoie la plupart du temps à des comportements opportunistes des actionnaires, incitant les investisseurs de collaborer dans un premier temps, puis de miser sur les dividendes à percevoir en fin d’exercice. Ces plus-values vont compenser des pertes encourues lors de l’achat ou de la vente.
Savoir communiquer avec les investisseurs est un atout pour la solvabilité de l’entreprise en introduction à la bourse. Pour ce faire, les dirigeants de l’entreprise se doivent de mettre à disposition des investisseurs un prospectus d’introduction, qui va être visé par l’autorité de tutelle, dont la Commission des Opérations de Bourse en France, qui détermine les informations qui vont le contenir.
Dans le but de mieux cerner les méthodes de communication efficaces à diffuser aux investisseurs, nous allons en premier lieu contourner la nature des informations diffusées dans le prospectus, et puis la manipulation des données comptables.
1 – Les informations diffusées dans le prospectus
Divers renseignements figurent dans le prospectus, dont les informations afférentes à :
- l’entreprise, dont ses objectifs, ses activités principales, ses divers marchés, les renseignements financières,…
- et l’opération, dont le capital diffusé publiquement, les procédures d’introduction à mener,….
Les investisseurs vont particulièrement s’intéresser et analyser les renseignements financiers historiques et prévisionnels y figurant. Effectivement, ils permettent aux investisseurs de disposer d’une estimation non seulement sur la valeur de l’entreprise, mais aussi et surtout sur la valeur probable des actions émises sur le marché. Dans la plupart des cas, au cours de leur analyse, les acheteurs vont devoir se focaliser principalement sur les résultats prévisionnels que sur les résultats antérieurs à l’introduction, vérifiant ainsi la capacité des dirigeants de l’entreprise à adapter les modifications de l’environnement nécessaires aux stratégies à mener. Ces prévisions contiennent alors les projections afférentes aux futurs projets d’investissements financés par les nouveaux capitaux levés lors de l’introduction.
Tout investisseur doit se fier aux prévisions dans l’estimation du prix des actions, faisant ainsi appel à la méthode d’évaluation de la valeur actuelle des flux futurs, qui est la méthode la plus pertinente. D’un côté, l’investisseur va comparer le bénéfice rapporté au cours actuel de l’action, dénommé Price Earning Ratio, avec ceux des entreprises similaires œuvrant dans des secteurs d’activités identiques. Toutefois, il va prendre connaissance de l’approximation disponible relative aux bénéfices futurs.
Ainsi, il s’avère important de mettre à disposition des investisseurs des informations prévisionnelles telles que les chiffres d’affaires et les résultats diffusées par l’entreprise. En France, elles sont intégrées dans le prospectus. Et c’est grâce à la publication des renseignements prévisionnels fiables, se basant sur des hypothèses nettement définies et justifiées, que l’entreprise pourront affecter la perception des investisseurs sur les flux futurs, les éclairer sur leur incertitude, voire de minimiser le coût de la sous-évaluation, les incitant ainsi à acquérir les actions émises sur le marché.
Afin de mieux comprendre la diffusion des informations dans la pratique, nous allons cerner respectivement la fiabilité des précisions et la réduction des erreurs de prévisions par la manipulation comptable.
- La fiabilité des prévisions
Il est indéniable que l’entreprise dispose des renseignements plus détaillés sur les projets en cours et à mener, que les investisseurs ne peuvent consulter. Toutefois, la prévision des bénéfices qui vont résulter des futurs investissements s’annonce complexe. Alors que dans sa démarche d’introduction, l’entreprise doit émettre et développer diverses hypothèses sur les éventuelles évolutions et croissance de l’entreprise, selon les objectifs à atteindre. C’est justement pour cela que les bénéfices perçus après exercices seront en décalage avec ceux prévus au moment de l’introduction, tant positivement que négativement.
D’après les modélisations sur l’erreur relative à la prévision, il en découle que :
- Les renseignements diffusés par l’entreprise sont plus précises que les projections des investisseurs en se basant sur les informations historiques,
- Toutefois, il est fort possible que des erreurs de prévisions ont lieu, elles seront considérables dans la plupart du temps, mais leur degré se trouvent différents d’un pays à un autre. Après évaluation, le plus souvent, le bénéfice prévu est deux fois plus élevé que le bénéfice concrètement réalisé.
Seul l’optimisme exagéré des dirigeants des entreprises dans son extrapolation puisse justifier cet écart entre la prévision et la réalisation. Sur le long terme, ce type de comportement peut jouer en défaveur de l’entreprise, se révélant ainsi extrêmement onéreux à son encontre.
Effectivement, l’entreprise via ses dirigeants peut être poursuivie en justice par les investisseurs, suite à leur perception des écarts des prévisions promises et de la réalité. En d’autres termes, ils encourent des sanctions juridiques et sanctions par le marché financier. Les dirigeants des entreprises de certains pays, notamment de la Malaisie font preuve d’une prudence accrue face aux obligations et sanctions légales qui leur sont infligées.
La perception d’un écart considérable pourra sur le long terme agir négativement sur la notoriété et la réputation des dirigeants. Dans la pratique, ce risque renvoie à une baisse du prix des actions sur le marché, causée par une révision à la baisse des incitations des investisseurs à l’acquisition des titres lorsqu’ils recevront les informations négatives sur la solvabilité de l’entreprise. De ce fait, un remplacement des dirigeants se trouve même envisagé dans certains cas. Effectivement, le cas échéant, l’entreprise, voire les actionnaires/investisseurs vont s’appauvrir et vont être en perte cas de baisse du cours des actions.
Qu’en est-il de la réduction des erreurs de prévisions par la manipulation comptable ?
- La réduction des erreurs de prévisions par la manipulation comptable
D’après ce que nous avons susmentionné, l’erreur de prévision peut se révéler onéreuse pour l’entreprise et ses dirigeants. Comment vont-ils alors les minimiser ?
Les écarts importants qui surviennent entre les prévisions et les réalisations sont parfois justifiés par la gestion des dirigeants des bénéfices post-introduction. Afin de minimiser ces erreurs, d’un côté, avant de publier des informations sur les plus-values prévisionnelles, il faudrait que l’entreprise fasse appel aux avis d’auditeurs confirmés sur la solvabilité et la pertinence des hypothèses développées par l’entreprise. Et de l’autre, les entreprises se doivent de justifier les écarts dans les états financiers par suite à la perception d’erreurs significatives.
Dans la pratique, la plupart des dirigeants tiennent à combler cet écart en utilisant la manipulation comptable. C’est-à-dire que lorsque les bénéfices prévus dans les prospectus sont supérieurs aux bénéfices réalisés après exercice, les dirigeants tiennent à augmenter étrangement le résultat de l’exercice, et vice versa.
De ce fait, ces résultats sont biaisés ou encore « manipulés ». Effectivement, les bénéfices publiés après l’introduction et issus des premières exercices ne seront pas les bénéfices réels. Les dirigeants mènent ici des actions dénommées « gestion des bénéfices », en publiant les bénéfices retenus et acceptés par les auditeurs au lieu de diffuser les chiffres authentiques.
Après la diffusion d’informations concernant l’entreprise dans les prospectus, nous allons développer la manipulation des sonnées comptables.
2 – La manipulation des données comptables
Nous avons déjà susmentionnés quelques cas de manipulation de données comptables. Elles sont manipulées par les dirigeants des entreprises après son introduction à la bourse, dans le but de réduire l’écart entre les bénéfices prévus et réalisés.
C’est pour limiter les dégâts issus de cette pratique que certains pays, comme les Etats-Unis obligent les dirigeants d’entreprise de ne pas insérer les bénéfices prévisionnels dans les prospectus. De ce fait, les investisseurs et les dirigeants vont prendre comme base de calcul des plus-values, les bénéfices comptables perçus antérieurement à l’augmentation de capital. Les dirigeants sont par ce même principe, appelés à gérer les bénéfices de l’entreprise, en s’alignant à l’objectif d’offrir une meilleure image de leur entreprise, obtenant ainsi de meilleurs prix.
Toutefois, toujours aux Etats-Unis, l’autorité de marché américaine autorise la modification des choix comptables afférents aux années précédant l’introduction, qui sont insérés dans les prospectus. Ce, dans le but d’ajuster la valeur des bénéfices comptables perçus durant quelques années avant l’introduction. Cependant, un auditeur confirmé est tenu de vérifier et certifier uniquement la conformité des choix comptables menés par ces dirigeants avec les normes comptables américaines, mais ne vont pas donner leurs avis sur la pertinence ou non de ces choix.
C’est justement pour cette pratique de modification des bénéfices comptables des années précédant l’introduction qu’elle est dénommée « manipulation ». Cette dernière tient à modifier non seulement la perception des investisseurs sur la distribution des futures plus-values, mais aussi et surtout les inciter à acquérir les titres de l’entreprise émise sur le marché. Durant les trois premières années de cotation en bourse, l’évolution du prix des actions dépend de la manipulation comptable. Il en découle que plus la manipulation a été considérable, plus les rentabilités après exercices seront moindres. Effectivement, sur le long terme, les investisseurs réagiront à ces pratiques après avoir pris connaissances des informations négatives afférentes aux distributions des plus-values. Et par la suite, le marché se doit de sanctionner les dirigeants qui ont, via leur manipulation, tenté de tromper les investisseurs lors de leur introduction, en leur diffusant des projections trop optimistes sur les aptitudes de l’entreprise à dégager un certain niveau de bénéfice après investissement dans un projet.
Puisque ces pratiques sont fréquentes, afin d’inspirer la confiance des investisseurs, et de ne pas subir les effets négatifs de l’opération au portefeuille de l’entreprise, les dirigeants peuvent recourir aux services d’intermédiaires compétents en la matière pour certifier la qualité des renseignements inclus dans les prospectus.
Après avoir compris les contenus de savoir communiquer avec les investisseurs, nous allons cerner l’equity story ou le fait de dévoiler des informations positives sur l’entreprise.
B – Dévoiler les informations positives sur l’entreprise ou l’ « Equity Story »
Avant son entrée en bourse, l’entreprise doit subir quelques modifications au niveau de son organisation interne. Parmi les clauses à modifier, son code de gouvernance doit désormais contenir des stratégies concernant non seulement la publication de l’information, mais également la communication relative à la publication des résultats, et sa fréquence, notamment mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle.
Les informations importantes à dévoiler par l’entreprise se portent généralement sur la communication financière. Elles constituent la stratégie de l’entreprise en vue de sa mise en valeur. Effectivement, la divulgation des informations sert à promouvoir l’entreprise à apprécier le cours et la valeur des actions. De ce fait, dans la pratique, la formulation des communications est l’affaire des professionnels en la matière. Et pour ce faire, l’entreprise font appel aux spécialistes tant en finance qu’en communication. Dans certains cas, en cas de service non existant au niveau local, les entreprises auront même recours aux multinationales compétentes sur le marché financier. Elles serviront ainsi d’interface entre la direction des entreprises et les actionnaires ; les investisseurs, les partenaires, les médias, ainsi que d’autres publics intéressés.
Nous allons voir par la suite des cas pratiques, 2 graphes concernant l’évolution moyenne des taux de croissance de l’entreprise sur le marché les 7 premiers jours de cotation, et puis pour les 14 premiers jours. Ce, pour les cas des marchés financiers de Ouest Afrique.
Figure : Evolution du marché sur les 7 premiers jours[9]
Figure : Evolution 14 jours après l’introduction[10]
D’après l’analyse de ces figures, nous pouvons en déduire que la tendance des cours durant la première semaine voire le premier mois de cotation après l’introduction de l’entreprise au marché financier nous renvoie aux propos que le marché financier Ouest-africain obéit à la règle générale y afférente, dans la mesure où la valeur des titres a tendance à grimper assez rapidement durant de leurs premières cotations, à cause de la sous-évaluation potentielle à l’introduction. Ce qui inspire une image positive de l’entreprise face aux actionnaires, investisseurs, nouveaux acquéreurs, et d’autres entités concernés.
Après avoir cerné les principes de la divulgation des informations positives sur l’entreprise, nous allons étudier comment elles travaillent sur la visibilité par rapport à la concurrence ?
C – Travailler sur la visibilité par rapport aux entreprises concurrentes
L’introduction en bourse engendre divers opportunités pour les entreprises, les actionnaires et les investisseurs. L’entreprise a la plupart du temps pour objectif d’améliorer sa solvabilité, sa notoriété, en même temps qu’avoir un meilleur accès au marché des capitaux, en finançant son développement.
La publicité ainsi que les publications d’informations menées en guise de son mesure d’accompagnement à l’introduction engendrera l’attribution d’un standing plus important à l’entreprise, la bonification de sa notoriété, le renforcement de son image voire son pouvoir de négociation auprès de ses partenaires d’affaires. D’un côté, ces actions menées influent aussi positivement sur la visibilité de l’entreprise par rapport aux concurrents.
Effectivement, un marketing d’introduction est nécessaire afin de bénéficier de tous les avantages suscités. Les études menées en la matière ont démontré les effets positifs de la relation entre le marketing de l’introduction en bourse et la stratégie de divulgation d’informations sur la valeur de l’entreprise. L’opération d’introduction aura pour effets dans la pratique :
- signaler la bonne qualité des produits de l’entreprise;
- augmenter considérablement les visites des sites web des entreprises ;
- susciter un plus grand intérêt de la presse.
En vendant publiquement ses titres sur le marché boursier, l’entreprise pourra bénéficier en sa faveur une multitude de publicités et de communications. Et par la publication périodique de ses résultats, dont trimestriels, semestriels ou annuels au niveau des pages financières de la presse, ainsi que les bulletins officiels de la bourse, l’entreprise ainsi que sa marque bénéficient également d’une attention et considération de plus grande envergure. De ce fait, elle deviendra un label de prestige, dans un environnement où les sociétés cotées sont renommées pour leur force, et où ses concurrents sont intéressés et suivent à temps réels l’évolution de la réputation de l’entreprise en question. Cette publicité peut lui apporter des clients dans un premier lieu, et sur le moyen terme lui offre des opportunités d’affaires même avec des concurrents.
Le statut des entreprises connaissent un changement grâce à sa notoriété. Elles puissent bénéficier d’un large pouvoir de négociation envers leurs partenaires d’affaires, tant les anciens que les nouveaux qui sont attirés par sa nouvelle réputation. Ainsi, la solvabilité de l’entreprise et un climat de confiance envers elle se confirme auprès de tous les acteurs qui collaborent avec lui, dont les fournisseurs, les banquiers et les clients. De ce fait, elle va jouir par la suite de meilleures conditions de crédit et d’achat auprès respectivement des banques ou des fournisseurs, en l’occurrence des emprunts plus considérables mais plus abordable.
Il est à noter que plusieurs des entreprises qui se sont introduites en bourse l’ont fait dans le but de bénéficier à cette amélioration d’image et de notoriété y afférente. Elles veulent accroître leur visibilité face à la concurrence. Alors que cette dernière présente de sérieuses menaces dans la mesure où les entreprises se retrouvent en bourse face à d’autres entreprises plus spécialisées et plus dominants dans le même secteur. Toutefois, la présence nouvelle d’une entreprise du secteur en bourse pourrait déstabiliser les autres entreprises concernées déjà cotées, dans la mesure où ces dernières restent informées de l’évolution de la notoriété et des stratégies de l’entreprise.
Après avoir cerné les systèmes et objectifs à atteindre, nous allons développer les règles comportementales d’une entreprise cotée en bourse.
II – Les règles comportementales d’une entreprise cotée en Bourse
Les règles comportementales d’une entreprise cotée en bourse que nous allons développer dans notre étude concerne l’utilisation de la bourse au profit de l’entreprise, et le fait de savoir se retirer de la bourse au bon moment.
A – Utiliser la Bourse au profit de l’entreprise
Utiliser la bourse au profit de l’entreprise c’est pratiquer la théorie de l’agence de Jensen et Meckling, ainsi que la théorie du signal, que nous allons voir respectivement.
1 – Pratique de la théorie de l’agence (Jensen et Meckling, 1976)
Cette théorie concerne le conflit persistant entre le principal dont le propriétaire de l’entreprise ou les actionnaires via l’organisme de contrôle, et l’agent ou le dirigeant. Chacun a sa fonction de par sa nature. Et le conflit d’agence renvoie à l’opportunisme des dirigeants au niveau du marché face au contrôle interne mené par les organismes ayant pour vocation la protection des actionnaires.
Le principal tient ainsi à vérifier le respect des conditions d’introduction de l’entreprise en bourse, notamment la transparence de l’information, ainsi que les exigences infligées aux dirigeants. Cette pratique invite ces derniers à augmenter leur prudence dans les choix de stratégies à mener, fournisse leurs limites en matière de prise de décision, remettant ainsi l’intérêt des actionnaires au centre de leur préoccupation, concernant l’administration de l’entreprise.
En outre, l’émission périodique d’informations sur l’entreprise par le biais des marchés financiers limitent également l’écart informationnel qui pourrait survenir entre le principal et l’agent, éclairant ainsi divers points qui peuvent être sujet de leur conflit.
Qu’en est-il de la pratique de la théorie du signal ?
2 – Pratique de la théorie du signal
L’entreprise nouvellement introduite en bourse, va profiter d’une asymétrie de l’information, qui va l’inciter la plupart du temps à opter pour des choix stratégiques de gestion, pouvant réduire cet écart. Effectivement, dans la pratique, les dirigeants de l’entreprise dispose le plus souvent de plus d’informations que les actionnaires et investisseurs.
Pour pallier ce fossé informationnel, les dirigeants se doivent de mener une stratégie de communication efficace, face au marché qui exige de lui de prendre des décisions justes, et de le convaincre. C’est justement pour cela qu’ils font appel au signal dans la pratique.
En d’autres termes, la politique financière de l’entreprise nous renvoie à la théorie du signal sur ses intérêts via ceux des dirigeants. Effectivement, cette théorie entre en jeux depuis la décision de financement de l’entreprise par émission boursière, passant par la collaboration des différents acteurs sur le marché boursier.
En outre, les entreprises cotées en bourse sont perçues par le public et ses partenaires comme des étalons sur le marché et arrivent à se soumettre aux exigences qui leur sont infligées et au maintien de leur position, grâce aux signaux qu’ils émettent. Ces derniers concernent exactement la diffusion d’informations positives sur les performances de l’entreprise.
Après avoir démontré les pratiques de l’utilisation de la bourse au profit de l’entreprise, nous allons développer comment les entreprises vont savoir le bon moment de se retirer de la bourse.
B – Savoir se retirer de la Bourse au bon moment
L’émission boursière présente des effets bénéfiques tant pour l’entreprise que pour les actionnaires. En effet, les actionnaires initiaux s’y introduisent dans le but d’assurer la liquidité de leur capital, la pérennisation du développement de leur entreprise et de profiter des bénéfices réalisés.
Après que l’entreprise soit cotée en bourse, il est plus facile pour les actionnaires de se désengager d’une partie de leur action via seulement la vente de titres, sans avoir recours à une lourde procédure administrative.
Pourtant, l’expérience au marché financier n’est pas irréversible. Une société cotée même sur plusieurs années peut en sortir suite à diverses raisons.
Les actionnaires initiaux puissent profiter via leur entrée en bourse d’un allègement des risques qu’ils vont encourir dans l’entreprise, dans la mesure où ils seront plus nombreux à les supporter. Ils assureront ainsi la pérennité de l’entreprise malgré que les pouvoirs qui leur sont conférés soient également réduits.
L’on rencontre plusieurs cas de retrait de la bourse dans la pratique.
- Quelquefois, lorsque les entreprises ressentent qu’ils valent plus et s’apprécient comme sous-valorisées par le marché financier, ils vont s’y retirer ;
- Parfois aussi, quand la valeur des entreprises ne cessent de chuter, elles préfèrent s’y retirer afin de minimiser les pertes;
- Quand la valeur de l’entreprise devient négligeable. C’est le cas des « penny stocks » ou encore « actions à un centime » ;
- Pour des cas plus complexes, où les autorités estiment que l’entreprise ne puisse plus se soumettre aux conditions requises pour rester à la cote. Ils vont alors retirer de la Bourse. Les actions des entreprises vont alors être liquidé sur des marchés moins réglementés dits « over the counter » ou OTC, qui veut dire « au-delà du comptoir ». Effectivement, ce marché offrent non seulement moins de contraintes pour les acquéreurs, mais également plus de risques pour les investisseurs potentiels ;
- En cas de baisse des cours, les salariés pourvus de stocks- options ressentent une telle démotivation, qui les pousse également au retrait de la cote ;
- Dans le cas d’entreprise avec un groupe comme actionnaire majoritaire, ainsi les minoritaires ne disposent que peu d’actions. Le premier pourrait alors décider de quitter le marché par suite aux obligations abusives du marché à y diffuser trop d’informations sur l’entreprise. De ce fait, il va décider de se financer par un autre moyen ;
- Quand l’entreprise est cotée sur plusieurs marchés, et ressente que l’un ou quelques-uns d’entre eux est désormais désuet voire même inefficace. Tel est le cas d’Alcatel qui a décidé de ce fait, de se retirer de la bourse japonaise ;
- Et quelquefois, par faute de liquidité, les entreprises préfèrent se retirer d’un marché, et se concentrer sur une plus efficiente. Tel est le cas Nokia, qui se renonçait au marché boursier de Paris afin de se focaliser sur la bourse d’Helsinki ;
Qu’en est-il des procédures à entamer ?
Pour ce faire, l’entreprise se doit de procéder à une offre publique de retrait obligatoire ou OPRO. L’actionnaire majoritaire doit après décision de retrait, lancer une offre publique d’achat (OPA) de ses propres titres, munie d’une « prime » aux bénéfices des nouveaux acquéreurs.
Quant aux autres titres, ils devront être apportés devant une offre publique de retrait obligatoire ou OPRO. Les offres seront aussi munies de primes. Ces dernières dépendent tant des acquéreurs que des émetteurs, elle était par exemple de 30% pour le cas de Clarins.
Le retrait de la cote est souvent profitable pour l’entreprise, mais en contrepartie, influe négativement dans la plupart des cas sur l’image de marque et la notoriété e son entreprise.
Conclusion
L’introduction en bourse des entreprises lui permet de financer ses projets, ses investissements, ses fonds de roulement. C’est un des moyens de financement disponibles pour une entreprise, en tant que système de financement des fonds propres et des quasi-fonds propres, au même titre que l’appel privé aux actionnaires et les subventions d’investissements. A part cela, elle pourrait se faire financer par endettement auprès des organismes de crédits, via divers moyens, dont l’emprunt bancaire, l’emprunt aidé, le crédit-bail, la location financière, …
Pour accéder au marché financière primaire ou secondaire, il faudrait que l’elle puisse poursuivre à merveille les étapes indispensables avant l’introduction en bourse. Après cela, il faudrait qu’elle choisisse entre les offres disponibles sur le marché, dont l’offre à prix ouvert, à prix ferme, à prix minimum, et à cotation directe. A part cela, les coûts de l’introduction sont aussi à prendre en compte, ainsi que les moments propices.
Toutefois, l’introduction nécessite des préparations administratives, en ne citant que la tenue des réunions des organes de gouvernance et des organes sociaux, la mise en harmonie des statuts avec la législation et la règlementation en vigueur, la préparation des états financiers, et surtout la préparation de l’équipe managériale de la société
Entre autres, une opération d’émission boursière présente plusieurs avantages, dont les avantages pécuniaires. A court terme, l’on peut remarquer une nette amélioration des ressources financières de l’entreprise ; et à moyen terme, divers avantages fiscaux seront accordées aux entreprises cotées.
En outre, des avantages organisationnels sont également aperçus. Effectivement, l’introduction est une méthode efficace d’évaluation des performances réelles de l’entreprise. C’est également considéré tel un moyen de soutien des ambitions de l’entreprise, et telle une meilleure répartition des risques encourus, dans la mesure où introduction en bourse rime avec augmentation en nombre des actionnaires.
Toutefois, elle présente aussi des avantages concurrentiels. Il est indéniable que l’introduction renforce la notoriété de l’entreprise sur le marché face à la concurrence. C’est également vu tel un label de prestige en faveur de l’entreprise, et cette pratique l’aide dans sa démarche e pérennisation de ses activités et de sa présence sur le marché.
Malgré ses points positifs, elle présente aussi quelques inconvénients, notamment les contraintes financières et les contraintes organisationnelles.
Les contraintes financières incluent la perte de temps liées à la durée des procédures d’introduction, le paiement des commissions relatives aux prestations et services fournies par les banques et autres intermédiaires, en l’occurrence les différents conseillers et les auditeurs confirmés. En outre, l’émission boursière est considérée comme un secteur à haut risque financier, du fait que l’on pourrait passer des bénéfices aux pertes du jour au lendemain. Et puisque cette pratique sous-entend l’augmentation du nombre d’actionnaires, les dividendes à redistribuer seront alors en baisse en proportion.
Quant aux contraintes organisationnelles, le pouvoir décisionnel va aussi diminuer du fait de cette augmentation en nombre des actionnaires, et ce serait dans la plupart des cas source de conflits dans les prises de décision. A part cela, plusieurs règles de confidentialité de l’entreprise doit être effacé, pour répondre aux exigences de transparence du marché. Effectivement, les entreprises seront appelées à diffuser des communications périodiques de ses résultats ainsi que des informations considérables les concernant. Ce, afin de bonifier l’image de l’entreprise aux yeux du public, dont les actionnaires, les partenaires financiers, les partenaires professionnels, les clients, … En outre ces changements, un remaniement organisationnel est aussi requis.
Dans la pratique, la question qui se pose c’est comment s’introduire efficacement en bourse ? Pour ce faire, l’entreprise va mettre en place des systèmes et stratégies face aux objectifs à atteindre. La première stratégie consiste à bien communiquer avec les investisseurs. Pour atteindre cet objectif, les entreprises établissent des prospectus contenant divers informations jugées intéressantes à propos de l’entreprise, ainsi que celles exigées pour l’introduction. Ces informations seront validées et commentées par les auditeurs confirmées, avant d’être diffusées, dans le but d’attirer et d’inciter les investisseurs potentiels à acquérir les titres.
Les informations intégrées dans le prospectus ne sont parfois pas fiables, à cause de la surestimation des dirigeants de la valeur de l’entreprise, ainsi que les bénéfices prévisionnels que chaque investisseur pourra en tirer à la fin de l’exercice. Les entreprises font appel de ce fait, dans la plupart du temps à des réductions des erreurs par manipulation comptable. Cette pratique se focalise sur la surenchère de la valeur de l’entreprise, dans le but d’attirer les financements. Quelques fois les bénéfices après introduction sont biaisés, et d’autrefois, ce sont les données pré-introduction qui le sont.
Comme autre stratégie, l’entreprise va dévoiler des informations positives à son égard, pratique aussi dénommées Equity Story. En fait, c’est dans l’intérêt de l’entreprise que ces renseignements seront diffusés. Cette pratique va augmenter la valeur, la notoriété de l’entreprise. Elle consiste à diffuser les résultats positifs, même quelquefois biaisés à cause d’une sous-évaluation de la performance de l’entreprise avant l’introduction.
Afin d’assurer également la position de l’entreprise face à la concurrence, il faudrait qu’elle travaille sur la visibilité au niveau du marché financier. Effectivement, elle va bénéficier des publicités, et autres communications positives lors de son introduction. Ce qui va influer positivement sur son image, même face à une concurrence dominante.
Cependant, quelques règles comportementaux sont requises aux entreprises cotées en bourse, afin d’en profiter, et d’en bénéficier le plus longtemps possible. Il faudrait qu’elles utilisent la bourse à leur profit. Pour ce faire, elles font appel à la pratique de la théorie de l’agence, dans la mesure où les dirigeants vont opter pour des stratégies qui seront centré sur les avantages des actionnaires et investisseurs, et vont diffuser des informations fiables sur les résultats de l’opération.
Le cas échéant, pour certains pays, les dirigeants pourront être poursuivis en justice dans le cas d’écart considérables entre les prévisions et les réalisations. C’est pour cela que les dirigeants doivent être prudents dans les décisions et choix de stratégies à mener en bourse.
Les entreprises font aussi appel à la théorie du signal, dans la mesure où elles émettent des signaux positifs sur l’entreprise en bourse, afin d’inciter e financement des investisseurs, et des actionnaires.
Entre autre, il faudrait qu’elle puisse se retirer de la bourse au bon moment. Ce dernier nous renvoie à plusieurs moments clés de l’entreprise. Néanmoins, il peut se résumer au moment où l’entreprise enregistre des pertes continues sur de longues périodes ; et au renoncement à un marché en cas de manque de fluidité, lui permettant ainsi de se focaliser sur les marchés efficients.
Bibliographie
- Berk J. & DeMarzo P., Capelle-Blancard G., Couderc N. & Nalpas N., Finance d’entreprise, 2ème édition, édition Pearson Education, 2011, chap. 23- Le financement par actions
- Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières, Guide des Introductions en Bourse des sociétés, version mise à jour en Juin 2012, cdvm.gov.ma
- Lehmann P .J, Histoire de la bourse de Paris, Que sais-je ? Presse Universitaire de France, 1997, 124p
- Leleux Benoît F., dans son article «Les sirènes de l’introduction», les échos le quotidien de l’économie
- NGUIMEYA JOSEPH FÉLIX ZOGNING, Performances des entreprises cotées et perspectives de croissance économique : Cas de la bourse régionale des valeurs mobilières de l’Afrique de l’Ouest, 2009, p66
- NGUYEN Phan Anh–Vy, MOYEN Marie–Pierre, BOUARABA Lynda, TUNC Gokce, Introduction en bourse de l’Euro Media Group, 2011, p 6
- Loi N° 99-92 du 17 Aout 1999 relative à la relance du marché financier telle que modifiée par la Loi N°2001-123 du 28 Décembre 2001 portant loi de Finances pour l’année 2002 et la loi de finances 2005 N°2004-90 du 31 Décembre 2004 et la loi N° 2006-80 du 18 Décembre 2006, Art.4
[1] Lehmann P .J, Histoire de la bourse de Paris, Que sais-je ? Presse Universitaire de France, 1997, 124p
[2] Benoît F. Leleux, dans son article «Les sirènes de l’introduction», les échos le quotidien de l’économie
[3] Phan Anh–Vy NGUYEN, Marie–Pierre MOYEN, Lynda BOUARABA, Gokce TUNC, Introduction en bourse de l’Euro Media Group, 2011, p 6
[4] Idem, p6-7
[5] Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières, Guide des Introductions en Bourse des sociétés, version mise à jour en Juin 2012, www.cdvm.gov.ma
[6] J. Berk & P. DeMarzo, G. Capelle-Blancard, N. Couderc & N. Nalpas, Finance d’entreprise, 2ème édition, édition Pearson Education, 2011, chap. 23- Le financement par actions
[7] Idem
[8] Loi N° 99-92 du 17 Aout 1999 relative à la relance du marché financier telle que modifiée par la Loi N°2001-123 du 28 Décembre 2001 portant loi de Finances pour l’année 2002 et la loi de finances 2005 N°2004-90 du 31 Décembre 2004 et la loi N° 2006-80 du 18 Décembre 2006, Art.4
[9] JOSEPH FÉLIX ZOGNING NGUIMEYA, Performances des entreprises cotées et perspectives de croissance économique : Cas de la bourse régionale des valeurs mobilières de l’Afrique de l’Ouest, 2009, p66
[10] Idem
Nombre de pages du document intégral:53
€24.90