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Mémoire portant sur la création d’une entreprise de représentation de laboratoire pharmaceutique en Algérie.

Titre : Créer une entreprise de représentation de laboratoire pharmaceutique en Algérie

 

PLAN DETAILLE

 

INTRODUCTION

 

Chapitre I : Analyse du marché du médicament en Algérie

 

  1. Le marché du médicament dans le monde (L’évaluation du marché).
  2. Barrière à l’entrée

 

Chapitre II : Analyse du marché algérien

 

  1. Diagnostic externe

 

  • Analyse PESTEL (PESTL)
  • Analyse de M. Porter (Facteur de Clé de Succès)

 

  1. Analyse du marché et de Porter, Concurrents (quantitative, qualitative)

 

  • Synthèse : Opportunités, Menaces.

 

Chapitre III : Les prévisions d’activités

 

  1. L’organisation

 

  1. Les investissements à effectuer

 

  1. Les prévisions financières

 

CONCLUSION

 

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION

 

L’Algérie fait partie des 4 meilleures économies de l’Afrique avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigéria. Sa principale caractéristique est le fait qu’elle avait adopté une économie rentière après son accession à l’indépendance en 1962. Ce type d’économie a pour principe de trouver des ressources essentiellement par l’intermédiaire d’un patrimoine à la disposition. En effet, l’Algérie dispose de ressources pétrolières et le pays fait partie de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) depuis 1969. De ce fait, le financement de l’Algérie reposait principalement sur les recettes des ventes de pétroles.

Dans les années 1980, il y a eu un choc pétrolier d’une importance significative, et l’économie algérienne en a beaucoup souffert. Les dirigeants du pays ont même dû se rapprocher des institutions de Bretton Woods (la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement ou BIRD, une des composantes de la Banque mondiale, et le Fonds monétaire international ou FMI) dans le but de conclure des accords d’ajustement structurel. A l’issue des négociations avec ces institutions, l’Algérie est passée à l’économie de marché. Selon une définition, « L’économie de marché est un système dans lequel les agents économiques (entreprises, individus) ont la liberté de vendre et d’acheter des biens, des services et des capitaux. Chacun agit alors en fonction de ses intérêts; le profit, considéré positivement, y figure comme la récompense du risque. Les défenseurs de l’économie de marché estiment qu’un tel « laissez faire » favorise la croissance économique. Une économie de marché s’oppose à une économie planifiée dans laquelle toutes les grandes décisions sont prises par l’État. »

Actuellement, l’économie algérienne a retrouvé une bonne santé. Elle enregistre une progression constante de son taux de croissance, due essentiellement au pétrole, dont le prix ne cesse d’augmenter. De plus, malgré l’abondance de liquidité apportée par la vente de cette source d’énergie, l’inflation est maîtrisée dans le pays par la Banque d’Algérie, qui exerce un système de contrôle assez strict. A fin 2010, l’Algérie figurait à la 49è place mondiale en terme de PIB, et à la 4è place en Afrique, derrière l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigéria, avec un PIB se chiffrant à plus de 251 milliards USD.

 

Avec cette stabilité économique, le pays peut présenter des opportunités d’affaires intéressantes pour un promoteur. Néanmoins, il faut quand même bien étudier le marché sur lequel il faut entrer, ainsi que tous les paramètres qui entrent en jeu dans la création d’entreprise, notamment les aspects juridiques, sociaux, culturels et politiques. En effet, le comportement des consommateurs, celui des autorités administratives, la fiscalité, ainsi que les différentes procédures de création et de gestion d’une entreprise peuvent être très différentes de ce qui se passe dans d’autres pays. De ce fait, il ne faut surtout pas négliger les recherches dans les domaines concernés, avant de prendre la décision d’implantation.

La création d’entreprise n’est pas une chose à prendre à la légère. Il existe divers étapes à suivre pour que les chances de réussite soient au maximum. Ci-après ces étapes : 

  • Effectuer une étude de marché
  • Réaliser un business plan
  • Choisir la forme de l’entreprise
  • Remplir les formalités administratives

Par ailleurs, il faut aussi bien estimer les besoins financiers pour la création de l’entreprise. Il faut tenir compte de toutes les dépenses à engager, notamment les investissements à faire (immobilier, matériel de production, matériel de transport…), les charges d’implantation (frais administratifs, recrutement, formation…), mais aussi les divers frais de fonctionnement en début d’activité.

En cas de d’insuffisance de fonds disponible, il est nécessaire d’emprunter auprès d’un organisme financier. Pour cela, un dossier de financement est nécessaire, qui est constitué essentiellement par le business plan. Les conditions appliquées par les établissements doivent aussi être bien appréhendées, pour bénéficier des meilleurs taux, des garanties les plus abordables, ou encore des durées les plus convenables. Pour cela, il faut comparer plusieurs offres entre elles pour pouvoir distinguer la mieux adaptée. 

Par la suite, il faut bien connaître le secteur dans lequel l’entreprise va entrer. Dans le cas présent, il s’agit d’une entreprise qui va représenter en Algérie un laboratoire pharmaceutique qui n’a pas encore de représentation dans le pays. De ce fait, il faut connaître les entreprises qui évoluent déjà dans le secteur, ainsi que leur envergure. En outre, il est utile d’avoir des données relativement précises sur le marché, la concurrence, les prix pratiqués, les contraintes administratives et les besoins des consommateurs. 

Enfin, pour pouvoir prendre les bonnes décisions, il faut effectuer plusieurs projections, notamment sur les actions à entreprendre, les ventes à réaliser, les frais à supporter et les bénéfices à dégager. Cela fait partie des prévisions financières de l’entreprise, qui vont déterminer la viabilité du projet.

Chapitre I : Analyse du marché de médicament en Algérie

  • Le marché du médicament dans le monde

Le marché du médicament est un marché assez porteur, car il a généré plus de 870 milliards de USD de chiffre d’affaires en 2010. La figure ci-après montre la répartition des ventes par zone géographique.

Figure 1 : Le marché pharmaceutique mondial par zone géographique en 2010

Sources : IMS Health et http://www.leem.org/article/marche-mondial

 

On peut remarquer que ce sont les Etats-Unis qui tiennent la part la plus importante dans ce marché, avec près de 40% des ventes mondiales, et suivent ensuite les pays européens. A noter que le Japon à lui tout seul atteint près de 11%, ce qui est assez considérable pour un seul pays. D’ailleurs, il vient tout de suite après le leader si on considère les consommations par pays, comme le montre la figure suivante :

Figure 2 : Les principaux marchés pharmaceutiques dans le monde en 2000 et 2010

 

Sources : IMS Health et http://www.leem.org/article/marche-mondial

 

On peut voir que les pays d’Afrique sont encore loin derrière les gros consommateurs de médicaments. Néanmoins, il est indéniable que ces pays présentent un potentiel non négligeable, étant donné le nombre de population, ainsi que les besoins évidents en médicaments.

Le problème pour les pays d’Afrique peut se poser au niveau du pouvoir d’achat, mais avec les financements et les aides internationaux, ainsi que les différentes perspectives d’évolution économique de chaque pays, le marché du médicament pourrait prendre un essor favorable à l’avenir dans ce continent.

  • Barrière à l’entrée 

Le promoteur envisage de créer une représentation d’un laboratoire pharmaceutique en Algérie. Cependant, quelques barrières peuvent exister pour la création de ce genre d’entreprise et il faut savoir contourner ces barrières. 

Actuellement, il existe une multitude d’entreprises qui évoluent dans le secteur pharmaceutique en Algérie. Leurs activités concernent surtout en la fabrication de médicaments et de produits pharmaceutiques. La majorité d’entre elles ont leur siège à Alger, la capitale du pays. 

Il faut noter qu’à partir de 2008, les autorités locales ont établies une règle imposant aux laboratoires pharmaceutiques internationaux de créer une filiale an Algérie, s’ils veulent faire enregistrer leurs médicaments dans le pays. Cette règle a donc contribué à la propagation des représentations des grandes multinationales en Algérie. 

Cependant, il faut noter aussi qu’en 2009, de nouvelles réglementations ont été instaurées par le gouvernement, interdisant l’importation de médicaments produits localement. Cette loi a un peu freiné l’enthousiasme des laboratoires pharmaceutiques étrangers à investir et à s’implanter dans le pays. 

De ce fait, il faut bien tenir compte de tous ces paramètres pour créer une représentation de laboratoire pharmaceutique en Algérie. Il faut bien choisir le groupe à représenter pour que les produits à vendre répondent aux critères acceptés par la loi du pays. En effet, il serait préjudiciable de représenter un groupe dont la plupart des produits sont interdits d’importation et de vente sur le territoire.

Par ailleurs, un autre évènement important s’est déroulée dans le pays vers la fin de l’année 2011. Il s’agit d’un partenariat entre le gouvernement algérien et plusieurs industries pharmaceutiques américaines œuvrant dans le secteur pharmaceutique. Ce partenariat consiste essentiellement à la création d’un « pôle d’excellence » dans le domaine de la biotechnologie qui couvrirait l’Afrique et le Moyen-Orient. A noter qu’il existe déjà des pôles similaires au Singapour et en Irlande. 

Concrètement, il s’agit d’un projet de production de médicaments qui devrait voir le jour dans les prochains mois, étant donné que les accords furent établis vers le mois de décembre 2011. Ce projet a pour but de diminuer les importations de médicament de l’Algérie, estimées à environ 70% des besoins locaux, pour un montant d’environ 2,5 milliards de USD en 2010.

La mise en œuvre de ce projet pourrait donc affecter la rentabilité des laboratoires pharmaceutiques présents dans le pays qui importent leurs produits. Toutefois, ils pourront quand même s’en sortir en choisissant les bons produits et les bonnes cibles, tout en fournissant des médicaments et des services de qualité.

On peut recenser dans le monde des centaines, voire des milliers de laboratoires pharmaceutiques. Cependant, quelques-uns d’entre eux peuvent donner l’opportunité de  créer une affaire en Algérie. Il s’agit des grands groupes internationaux, dont les produits sont les plus vendus dans le monde. 

Parmi eux, on peut citer les grands groupes américains comme Pfizer, Merck, Johnson & Johnson, Eli Lilly, Abbot ou Bristol-Myers Squibb, ou encore les européens comme Novartis, Sanofi-Aventis, Roche, GlaxoSmithKline (GSK) ou Astra Zeneca.  Toutefois, il faut noter que tous les groupes cités précédemment sont déjà représentés en Algérie, soit par une filiale proprement dite, soit par des distributeurs. 

De ce fait, la solution de représentation pourrait se tourner vers des groupes japonais, qui tiennent aussi une place majeure dans l’industrie pharmaceutique mondiale. En effet, les groupes comme Takeda, Daiichi Sankyo ou Mitsubishi Tanabe figurent parmi les leaders du secteur avec des chiffres d’affaires de plus de 4 milliards de USD chacun en 2010. 

Le groupe Takeda est le numéro 1 des laboratoires pharmaceutiques japonais et le 15è mondial, avec un chiffre d’affaires de 14,2 milliards de USD en 2010, pour un résultat net de 3,2 milliards de USD. Le groupe possède des filiales à travers le monde, notamment en Asie, en Europe et en Amérique, mais il n’est pas encore représenté en Afrique. Il constitue donc un prospect intéressant pour une représentation en Algérie. A noter que pour le représenter, il faut contacter l’équipe des relations investisseurs qui se trouve à Tokyo, dont ci-après les coordonnées : Téléphone : + 81 3 32 78 20 31, ou Fax : + 81 3 32 78 27 41. Pour la branche française du groupe, elle se situe au 11-15, quai de Dion Bouton, 92816 Puteaux, avec les coordonnées suivantes : Téléphone : + 33 1 46 25 16 16 et Fax : + 33 1 46 97 00 11.

Au niveau de son domaine de prédilection, le groupe Takeda œuvre surtout dans les traitements de maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles gastriques, les problèmes gynécologiques et le cancer, mais il fabrique également des médicaments contre les maladies les plus répandues ou même des maladies rares comme la myopathie héréditaire rare.

Concernant le groupe Daiichi Sankyo, il est classé 3è au Japon, juste derrière Astellas, mais ce dernier possède déjà une représentation en Algérie à travers la société Hikma Pharma. Daiichi Sankyo peut donc aussi devenir la maison-mère de la présente entreprise à créer. Ci-après un extrait des comptes consolidés du groupe des dernières années :

Exercice (millions d’euros) 2010 2009 2008 2007 2006
CA net 8 551 7 556 6 684 6 985 7 377
Coût des ventes 2 490  2 207 1 702 1 862 2 105
Dépenses de recherche et développement 1 718 1 562 1 465 1 298 1 355
Dépenses de R&D en pourcentage du CA net 20,1 20,7 21,9 18,6 18,4
Résultat d’exploitation 1 080,7 758 705 3 1 244,7 1 081,9
Bénéfice (ou perte) net(te) 619,8 332,2 -1 710,3 775,1 623,4

 

Source : http://www.daiichi-sankyo.fr/le-groupe/perspective-mondiale/les-chiffres-cle-du-groupe.html

On peut constater qu’il s’agit d’un groupe qui se développe d’année en année et qui présente des perspectives d’évolution favorables. De plus, le groupe consacre chaque année environ 20% de son chiffre d’affaires pour les recherches et développement, ce qui signifie qu’il doit pouvoir toujours offrir les meilleurs produits au public. 

Il serait donc également intéressant de représenter ce groupe en Algérie. Pour entrer en relation avec cette organisation, il est possible de téléphoner au département communication du groupe au numéro +81 3 6225 1126. Pour la branche française de Daiichi Sankyo, les coordonnées sont ci-après : Daiichi Sankyo France, Immeuble le Corosa, 1 rue Eugène et Armand Peugeot, 92508 Rueil-Malmaison, Tel.: 01 55 62 14 60, Fax: 01 55 62 14 61
eMail: infos@daiichi-sankyo.fr. 

Concernant le groupe Mitsubishi Tanabe, il est classé au sixième rang des laboratoires pharmaceutiques japonais, et au 27è rang mondial en 2010. Il a réalisé un chiffre d’affaires 4,4 milliards de USD pendant cette année, pour un résultat net de 897 millions de USD. Sur le plan national, il est devancé par Eisai et Chugai, mais ces deux groupes possèdent déjà des branches ou des représentations en Algérie. Mitsuishi Tanabe peut donc également devenir le groupe à représenter pour l’entreprise à créer.

Pour le contacter, on peut correspondre avec des responsables du groupe à travers son site internet www.mt-pharma.co.jp, où des formulaires de correspondance sont disponibles. Sinon, leur siège se trouve au 2-6-18, Kitahama, Chuo-ku, Osaka 541-8505, Japon, Téléphone: +81 6 6205 5085.

A noter que Mitsubishi Tanabe se spécialise surtout dans la fabrication de médicaments pour le traitement des maladies cardiovasculaires, du SIDA, du rhumatisme, de la gastro-entérite, des allergies, des maladies respiratoires, mais aussi des antidépresseurs. C’est un groupe qui propose donc un panel de produits destinés à un public élargi. 

Les trois groupes cités précédemment constituent donc les principaux prospects pour devenir le groupe à représenter pour l’entreprise à créer. Ils présentent tous des avantages certains, et le choix peut être difficile. En tout cas, chacun d’eux correspond aux attentes du promoteur et pourrait faire l’affaire. 

Pour résumer l’état de ces prospects, ci-après un tableau récapitulatif :

 

Nom du groupe Rang au Japon Rang Mondial Chiffre d’affaires 2010 Résutat net 2010 Spécialités Contact rapide
TAKEDA 1 15 14,2 3,2 maladies cardiovasculaires, diabète, troubles gastriques, problèmes gynécologiques, cancer + 81 3 3278 2031
DAIICHI SANKYO 3 19 9,8 2,1 cardiologie, rhumatologie, gynécologie +81 3 6225 1126
MITSIBISHI TANABE 6 27 4,4 0,9 maladies cardiovasculaires, SIDA, rhumatisme, gastro-entérite, allergies, maladies respiratoires, antidépresseurs +81 6 6205 5085

 

Chapitre II : Analyse du marché Algérien

  • Diagnostic externe


  • Analyse PESTEL

Une organisation doit évoluer au sein d’un environnement qui ne dépend pas forcément d’elle. L’analyse PESTEL permet d’étudier l’influence de cet environnement sur l’organisation, en observant la Politique, l’Economie, le Social, la Technologie, l’Environnement et le Législatif.

Sur le plan politique, l’Algérie a instauré un régime républicain à partir de son indépendance en 1962. Le pays est dirigé par un président élu au suffrage universel, dont le mandat doit durer 5 ans. Dans l’ancienne constitution, un président n’a pas le droit siéger au poste pour plus de deux mandats, mais en 2008, une loi a été votée par les parlementaires pour que le nombre de mandats de soit plus limité. Par ailleurs, c’est le président qui a le pouvoir de nommer le premier ministre et les membres du gouvernement. Les décisions du président ont donc une grande influence sur la situation du pays.

Concernant l’économie du pays, sa principale caractéristique après l’accession à l’indépendance était le fait qu’elle soit une économie rentière. Ce type d’économie a pour principe de trouver des ressources essentiellement par l’intermédiaire d’un patrimoine à la disposition. En effet, l’Algérie dispose de ressources pétrolières et le pays fait partie de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) depuis 1969. De ce fait, le financement de l’Algérie reposait principalement sur les recettes des ventes de pétroles. D’autre part, durant cette période, l’Etat algérien a créé de nombreuses entreprises publiques et a nationalisé plusieurs secteurs-clés, comme le secteur minier et le secteur bancaire.

Le pays a connu des difficultés suite au choc pétrolier des années 1980, mais depuis, il s’est redressé et adopté le système d’économie de marché. En 2010, le PIB du pays a été classé 49è mondial et 4è en Afrique. Le fait de créer une entreprise en Algérie présente donc des risques moindres, étant donné la bonne santé financière du pays en général.

Sur le plan social, l’Algérie a un passé assez lourd. En effet, le pays a été marqué par une colonisation française qui a duré 132 ans, pour ne se terminer officiellement qu’en 1962. Pendant cette période, la « Guerre d’Algérie » a éclaté en 1954, pour des raisons de libération nationale. La proclamation de l’indépendance a mis fin officiellement à cette guerre en 1962, mais des attentats ont encore été perpétrés après cette date par l’Organisation Armée Secrète. Quoi qu’il en soit, l’Algérie et la France tiennent actuellement de bonnes relations, aussi bien d’ordre politique qu’économique et social. Suivant sa constitution, l’identité du peuple algérien est fondée sur trois éléments qui sont l’islam, l’arabité et l’amazighité. Malgré sa grande taille, le pays ne compte qu’un peu plus de 37 millions d’habitants en janvier 2012, soit une densité démographique d’environ seize (16) habitants au km². 

Quant à la technologie, l’Algérie suit d’une manière très acceptable les évolutions qui sont enregistrées dans le secteur. En effet, selon un rapport de l’Union internationale des télécommunications établi en Mars 2012, l’Algérie a progressé dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Cela procure une assurance pour les opérateurs dans le bon déroulement de leurs activités.

Au niveau de l’environnement, l’Algérie est un pays situé au Nord de l’Afrique, aux abords de la mer Méditerranée. Il fait partie du Maghreb, région délimitée par  le désert du Sahara, l’océan Atlantique, l’Égypte et la mer Méditerranée. L’Algérie a une grande superficie de plus de 2,3 millions de km², ce qui lui vaut le titre de plus grand pays d’Afrique, mais aussi celui du plus grand pays du monde arabe, ainsi que celui du plus grand pays du bassin méditerranéen. 

En enfin, pour ce qui est du point de vue légal, la création d’un laboratoire pharmaceutique comme la présente entrepris est régie par et le décret exécutif n° 92-285 du 6 juillet 1992, relatif à l’autorisation d’exploitation d’un établissement de production et/ou de distribution de produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine. Il détermine les obligations de tout entrepreneur désirant opérer sur le secteur.

  • Analyse de M. Porter (Facteurs clés de succès)

L’analyse de M. Porter peut être représentée par la figure suivante :

 

Figure 3 : Les cinq forces de Porter

 

Cette figure indique que le succès d’une entreprise repose sur la maîtrise de ces éléments. Ainsi, il faut non seulement acquérir une clientèle élargie et fidèle, mais il faut aussi savoir négocier avec les fournisseurs pour avoir  les meilleurs prix d’achats et être compétitif face aux divers concurrents, qu’ils soient directs ou indirects.

  • Analyse du marché et de Porter, Concurrents (Qualitative, quantitative)

Malgré le fait que l’Algérie ne figure pas encore sur la liste des plus grands pays consommateurs de médicaments, il a importé néanmoins des produits d’une valeur de 2,5 milliards de USD en 2010, pour environ 500 millions de USD en 2000. On peut donc constater qu’il y a eu une évolution considérable du marché en 10 ans. 

Par ailleurs, avec les grands projets qui sont en train de se réaliser dans le pays, on peut être certain que ce marché va encore évoluer positivement dans les prochaines années. De ce fait, le pays présente un potentiel énorme dans le secteur des laboratoires pharmaceutiques, d’autant plus que le continent tout entier ou juste les pays proches peuvent aussi constituer des débouchés potentiels. 

Au niveau de la concurrence, on peut dire qu’elle est très active en Algérie, dans le secteur des laboratoires pharmaceutiques. En effet, la plupart des grands groupes internationaux, surtout américains et européens comme Pfizer, Merck, Novartis, Sanofi-Aventis ou Roche, sont représentés dans le pays. D’autre part, il existe également de nombreux laboratoires pharmaceutiques indépendants qui sont présents dans le pays, à l’image de Biopharm ou LPA (Laboratoire Pharmaceutique Algérien). De plus, la plupart d’entre eux produisent localement, et peuvent donc avoir des prix de revient moins élevés, donc des prix de ventes moindres. 

Le marché du médicament en Algérie est donc fortement concurrentiel, d’autant plus certaines entreprises possèdent des branches à travers tout le pays, surtout celles qui sont indépendantes, et disposent donc d’un réseau de distribution très élargi. Cependant, les laboratoires pharmaceutiques japonais ne sont pas encore présents dans le pays. Cette situation peut être exploitée, car les produits de ces laboratoires sont aussi d’excellente qualité et peuvent donc intéresser la population locale.

Synthèse : Opportunités et Menaces

Le marché du médicament an Algérie est très vaste. Le pays est peuplé par plus de 35 millions d’habitants et on y enregistre une croissance démographique soutenue. De ce fait, le fait d’entrer sur ce marché peut être bénéfique, car les consommateurs ne cessent d’augmenter. 

Par ailleurs, les produits japonais sont encore inconnus au pays et pourtant, ils sont de très bonne qualité et pourraient intéresser la population locale, et même celle des pays voisin et celle des autres pays du continent africain. 

 

La concurrence y est très intense, car la plupart des acteurs internationaux et nationaux sont déjà présents et opèrent dans le pays. Toutefois, le fait de proposer les produits pharmaceutiques japonais peut être considéré comme une compétence distinctive par rapport aux concurrents, d’autant plus que cela peut constituer un nouveau marché à part, où la présente entreprise aura le monopole. 

Toutefois, pour s’assurer de la réussite de l’entreprise, il faut engager une démarche de communication assez poussée au niveau de tous les intéressés, notamment les pharmacies, les médecins, les professionnels de la santé et le public en général. En effet, cela ne doit pas être négligé, pour que tout le monde connaisse l’existence des nouveaux produits, ainsi que leurs caractéristiques et leur utilisation.

Les grands réseaux de distribution de certaines organisations déjà existantes peuvent également constituer une menace pour la nouvelle entreprise. En effet, elles pourront écouler leurs produits plus facilement via les différents canaux qu’elles ont déjà mis en place. Pour pallier à ce manque au début, il faudra compter sur des partenariats avec d’autres opérateurs pour que les produits atteignent également tous les territoires su pays.

Chapitre III : Les prévisions d’activités

  • L’organisation

Pour mieux construire l’organisation de l’entreprise, il est préférable de se baser sur les caractéristiques du groupe à représenter. En effet, un grand décalage entre les deux entités pourrait rendre la collaboration inefficace. 

Pour l’entreprise à créer, étant donné sa jeunesse, une structure simplifiée est suffisante pour la faire tourner pendant ses premières années d’existence. Ci-après les besoins estimatifs en ressources humaines :

  • Un gérant, qui sera le promoteur et qui sera en charge de l’administration générale de l’entreprise et de la gestion des ressources humaines

 

  • Un directeur technique, dont les fonctions sont définies par le décret relatif aux entreprises de distribution de produits pharmaceutiques, notamment le contrôle des médicaments, l’organisation des stocks (commande, réception, emplacement) et la mise en place d’une autorité technique auprès des pharmacies

 

  • Un gestionnaire des stocks qui assistera le directeur technique dans l’organisation des stocks, dans la réception des marchandises et dans l’expédition des commandes des clients

 

  • Un délégué médical qui sera responsable de l’aspect commercial de l’entreprise. Il devra établir et maintenir les relations avec les clients (pharmacie, hôpitaux et autres établissements de santé)

 

  • Un responsable financier qui devra suivre les factures d’achat et de vente. Il sera aussi en charge de la gestion de la trésorerie et des relations avec les établissements financiers.

 

En fonction des besoins, d’autres personnes peuvent être nécessaire, comme une secrétaire, un livreur ou un informaticien.

Pour la création proprement dite, il faut suivre quelques étapes importantes qui vont s’enchainer au fur et à mesure de l’accomplissement des démarches.

En premier lieu, il faut trouver la dénomination de l’entreprise. Etant donné qu’il s’agit d’une représentation d’un groupe, il serait préférable que la dénomination de l’entreprise contienne le nom du groupe, pour une facilité de reconnaissance. 

Ensuite, il faut trouver l’emplacement de l’organisation et effectuer les formalités nécessaires pour l’acquisition ou la location, selon les volontés du promoteur. Ce choix est très important, mais il dépend surtout de montant des fonds disponibles pour la création de l’entreprise. Généralement, il faut commencer par une location, avant de devenir propriétaire plus tard, à moins de disposer d’une grande liquidité dès le départ.

Il faut noter que les contrats doivent être formalisés auprès d’un notaire et en présence d’un huissier de justice. Plusieurs documents sont également nécessaire, notamment les actes de naissance des associés et surtout le statut de la société. Pour ce dernier, le contrat de location du local est requis, avec le capital social et un engagement de la part d’un commissaire aux comptes.

Après ces étapes, le créateur d’entreprise doit procéder à l’immatriculation au Centre National des Registres de Commerce ou CNRC. Pour cela, il faut signer une demande et l’accompagner par le statut et le contrat de location ou l’acte de propriété. A noter qu’il faut avant cela insérer le statut dans le Bulletin Officiel d’Annonce Légale ou BOAL, ainsi que dans un quotidien national.

Vient ensuite la demande de la carte fiscale. Pour cela, il faut une copie de l’inscription au registre de commerce, le statut, le contrat de location, ainsi qu’un formulaire fourni par l’inspection des impôts. 

Enfin, il y a l’attribution du numéro d’identifiant statistique par l’Office National des Statistiques ou ONS et l’ouverture d’un compte bancaire. Les documents acquis auparavant sont tous nécessaires. Une fois toutes ces étapes effectuées, l’entreprise est créée.

  • Les investissements à effectuer

L’aspect financier est un élément très important dans la création d’une entreprise. En effet, c’est ce volet qui décidera de la mise en route ou non du projet. L’aspect financier doit comprendre plusieurs points :

  • Le fonds de départ pour la création de la société
  • Les investissements à effectuer
  • Les éventuels emprunts à contracter
  • Les prévisions de recettes et de dépenses 

  • Les investissements 

 

Pour une entreprise nouvellement créée, plusieurs investissements doivent être effectués. Cependant, pour une représentation qui va commencer ses activités, l’investissement immobilier ne fait pas partie des priorités. Il est préférable de louer des locaux pour servir de bureau et de base des opérations. La capacité financière de la société ne supporterait pas des décaissements aussi lourds que l’achat d’un ou de plusieurs biens immobiliers.

Par contre, les matériels et équipement de travail doivent être acquis. Sont inclus dans ces achats à effectuer :

  • Les moyens de transport
  • Les mobiliers de rangement et de classement
  • La formation du personnel 
  • La constitution légale de la société 

  • Les charges et les produits

 

Les produits de l’entreprise seront constitués essentiellement par les ventes. Par contre, les charges à prévoir sont multiples. On peut citer :

  • Les frais de locations du local 
  • Les rémunérations du personnel
  • Les achats
  • Les divers frais d’importation
  • Les charges patronales
  • Les impôts et taxes
  • Les services divers comme les banques, l’énergie, les télécommunications …

  • Les prévisions financières

Tableau 1 : Etat de trésorerie prévisionnelle sur 5 ans (Chiffres en Euros)

 

Rubriques 2 012 2 013 2 014
Trésorerie de départ 10 000 27 500 257 500
Encaissements Vente 1 000 000 2 000 000 2 200 000
         
  Total encaissements 1 010 000 2 027 500 2 457 500
Décaissements Achats et frais accessoires 800 000 1 600 000 1 760 000
  Rémunération et charges sociales 12 500 25 000 27 500
  Impôts et taxes 60 000 120 000 132 000
  Acquisition d’immobilisation 80 000 0 0
  Services 20 000 25 000 30 000
  Recrutement et formation 10 000 0 0
         
Total décaissements 982 500 1 770 000 1 949 500
Trésorerie en fin d’exercice 27 500 257 500 508 000

 

Rubriques 2 015 2 016
Trésorerie de départ 508 000 581 550
Encaissements Vente 2 420 000 2 662 000
       
  Total encaissements 2 928 000 3 243 550
Décaissements Achats et frais accessoires 1 936 000 2 129 600
  Rémunération et charges sociales 30 250 33 275
  Impôts et taxes 145 200 159 720
  Acquisition d’immobilisation 200 000 100 000
  Services 35 000 40 000
  Recrutement et formation 0 0
       
Total décaissements 2 346 450 2 462 595
Trésorerie en fin d’exercice 581 550 780 955

  • Année 2012

 

  • La trésorerie de départ est de 10.000 euros, correspondant à la somme consacrée par le promoteur pour créer l’entreprise

 

  • La vente de 1.000.000 euros est basée sur les hypothèses suivantes :

 

  • Le montant total des importations de médicaments en Algérie se chiffraient à 2,5 milliards de USD en 2010, soit à peu près de 2 milliards d’euros
  • En supposant que l’entreprise obtient 0,1% de part de marché sur ces importations, elle obtiendrait donc un marché de 2.000.000 euros pour une année d’exercice
  • L’année 2012 étant déjà entamée, l’entreprise n’aurait que 6 mois d’exercice pendant cette année. Le chiffre d’affaires réalisé serait donc réduit de moitié, soit 1.000.000 euros

 

  • L’entreprise n’a pas besoin de contracter un emprunt auprès d’un organisme pour financer ses acquisitions, car elle pourra dégager une trésorerie suffisante pour y faire face

 

  • Les achats constituent la plus grande partie des charges de l’entreprise. En supposant qu’elle se fixe une marge brute de 20%, les achats seront donc évalués à 80% du chiffre d’affaires. Les 80% de 1.000.000 euros nous donnent donc le montant de 800.000 euros. 

 

  • Le salaire mensuel moyen en Algérie est de 20.000 dinars algériens, soit 200 euros. Etant donné que la plupart du personnel de l’entreprise sont des collaborateurs qualifiés, leurs rémunérations devraient se situer à environ 350 euros par mois, ou 4.200 euros par an. Avec les 5 collaborateurs à haute responsabilité au sein de l’entreprise, cela fait 21.000 euros. En supposant qu’il y ait d’autres employés à embaucher, mais avec des salaires moins élevés, on peut estimer globalement les charges totales de rémunération à 25.000 euros. Pour l’exercice 2012 de 6 mois donc, le décaissement à effectuer ne sera que la moitié de ce montant global, soit 12.500 euros.

 

  • Il n’y a pas de charges financières significatives puisqu’il n’y a pas eu d’emprunt contracté.  

 

  • Le taux d’imposition des sociétés en Algérie est de 30% sur le résultat. Avec la marge brute de 20%, le résultat brut sera donc de 20% de 1.000.000 euros, soit 200.000 euros. Avec le taux d’IBS de 30%, les impôts à payer pour cette année s’élèveront à 60.000 euros 

 

  • L’acquisition d’immobilisation correspond aux achats des matériels et des équipements. Elle est évaluée à 80.000 euros.

 

  • Les services incluent les divers frais de location, les assurances, les frais de télécommunication et les publicités. Ils sont évalués à 20.000 euros pour la première année.

 

  • Le recrutement et la formation doivent occasionner des frais lors de la première année d’existence. Ils sont évalués à 10.000 euros

 

  • La trésorerie de fin d’exercice est de 27.500 euros, après tous les décomptes effectués. C’est très convenable, compte tenu des investissements effectués

  • Année 2013

 

  • La trésorerie de départ est de 27.500 euros, correspondant celle de la fin de l’année précédente

 

  • En supposant que les activités connaissent une stagnation pour la deuxième année, mais que l’année sera pleine cette fois-ci, le chiffre d’affaires sera alors de 2.000.000 euros

 

  • Il n’y a pas non plus d’emprunt à effectuer

 

  • Les achats resteront sur la proportion de 80% du chiffre d’affaires. Les 80% de 2.000.000 euros nous donnent donc le montant de 1.600.000 euros. 

 

  • Les rémunérations seront aussi évaluées sur une année complète, ce qui nous amène le chiffre de 25.000 euros.

 

  • Le calcul des impôts et taxes reste le même. Le chiffre obtenu est de 120.000 euros, le double de celui de 2012 évidemment.

 

  • Il n’y a pas d’immobilisation à acquérir pour cette année

 

  • Les services enregistrent une augmentation 5.000 euros par an, soit 25.000 euros pour cette année

 

  • Il n’y a pas de recrutement, ni de formation à faire

 

  • La trésorerie de fin d’exercice est positive, à 257.500 euros. L’entreprise commence à trouver un bon rythme.

  • Année 2014

 

  • La trésorerie de départ est de 257.500 euros, correspondant celle de la fin de l’année précédente

 

  • En supposant une hausse des activités de  10%, le chiffre d’affaires serait donc de 2.200.000 euros

 

  • Il n’y a pas d’emprunt à effectuer

 

  • Les achats resteront sur la proportion de 80% du chiffre d’affaires. Les 80% de 2.200.000 euros nous donnent donc le montant de 1.760.000 euros. 

 

  • L’entreprise peut se permettre aussi d’augmenter les salaires de 10%, avec l’évolution des activités. Ce qui donne un montant total de 27.500 euros

 

  • Le calcul des impôts et taxes reste le même. Le chiffre obtenu est de 132.000 euros

 

  • Il n’y a pas d’immobilisation à acquérir pour cette année

 

  • Les services enregistrent une augmentation 5.000 euros par an, soit 30.000 euros pour cette année

 

  • Il n’y a pas de recrutement, ni de formation à faire

 

  • La trésorerie de fin d’exercice est positive, à 508.000 euros. L’entreprise arrive à dégager une trésorerie très confortable.

  • Année 2015

 

  • La trésorerie de départ est de 508.000 euros, correspondant celle de la fin de l’année précédente

 

  • La hausse des activités de 10% est maintenue, ce qui donne un chiffre d’affaires de 2.420.000 euros.

 

  • Il n’y a pas d’emprunt à effectuer

 

  • Les achats resteront sur la proportion de 80% du chiffre d’affaires. Les 80% de 2.420.000 euros nous donnent donc le montant de 1.936.000 euros

 

  • L’augmentation de 10% des salaires peut être maintenue. Ce qui donne un montant total de 30.250 euros

 

  • Le calcul des impôts et taxes reste le même. Le chiffre obtenu est de 145.200 euros

 

  • Etant donné que l’entreprise dégage assez de trésorerie depuis sa création, elle peut maintenant acquérir une propriété immobilière pour ses activités. Le montant est estimé à 200.000 euros.

 

  • Les services enregistrent une augmentation 5.000 euros par an, soit 35.000 euros pour cette année

 

  • Il n’y a pas de recrutement, ni de formation à faire

 

  • Malgré l’acquisition immobilière effectuée, la trésorerie de fin d’exercice est positive, à 581.550 euros. 

  • Année 2016

 

  • La trésorerie de départ est de 581.550 euros, correspondant celle de la fin de l’année précédente

 

  • L’augmentation des activités de 10% est maintenue, pour donner un chiffre d’affaires de 2.662.000 euros

 

  • Il n’y a pas d’emprunt à effectuer

 

  • Les achats resteront sur la proportion de 80% du chiffre d’affaires. Les 80% de 2.662.000 euros nous donnent donc le montant de 2.192.600 euros

 

  • L’augmentation de 10% des salaires peut être maintenue. Ce qui donne un montant total de 33.275 euros

 

  • Le calcul des impôts et taxes reste le même. Le chiffre obtenu est de 157.920 euros

 

  • Avec une trésorerie suffisante, l’entreprise peut se permettre de renouveler ses matériels acquis en début d’activité pour un montant de 100.000 euros

 

  • Les services enregistrent une augmentation 5.000 euros par an, soit 40.000 euros pour cette année

 

  • Il n’y a pas de recrutement, ni de formation à faire

 

  • La trésorerie de fin d’exercice est positive, à 780.955 euros. 

 

Telles sont les prévisions pour l’entreprise dans le cas d’une hypothèse réaliste. Cependant, il est utile de faire des prévisions dans le cas où ces hypothèses ne se réaliseront pas. Ci-après donc les prévisions pour une hypothèse pessimiste. 

Tableau 2 : Etat de trésorerie prévisionnelle sur 5 ans, hypothèse pessimiste (Chiffres en Euros)

Rubriques 2 012 2 013 2 014
Trésorerie de départ 10 000 0 50 000
Encaissements Vente 500 000 1 000 000 1 100 000
         
  Total encaissements 510 000 1 000 000 1 150 000
Décaissements Achats et frais accessoires 400 000 800 000 880 000
  Rémunération et charges sociales 12 500 25 000 27 500
  Impôts et taxes 30 000 60 000 66 000
  Acquisition d’immobilisation 40 000 40000 0
  Services 20 000 25 000 30 000
  Recrutement et formation 7 500 0 0
         
Total décaissements 510 000 950 000 1 003 500
Trésorerie en fin d’exercice 0 50 000 146 500

 

Rubriques 2 015 2 016
Trésorerie de départ 146 500 50 650
Encaissements Vente 1 210 000 1 331 000
       
  Total encaissements 1 356 500 1 381 650
Décaissements Achats et frais accessoires 968 000 1 064 800
  Rémunération et charges sociales 30 250 33 275
  Impôts et taxes 72 600 79 860
  Acquisition d’immobilisation 200 000 100 000
  Services 35 000 40 000
  Recrutement et formation 0 0
       
Total décaissements 1 305 850 1 317 935
Trésorerie en fin d’exercice 50 650 63 715

 

Dans cette situation, l’hypothèse retenue est que l’entreprise ne réalise que la moitié de ses prévisions en terme de chiffre d’affaires. Elle ne va donc réaliser que 500.000 euros de vente. Cette situation peut impacter fortement sur la trésorerie de l’entreprise et elle ne pourra réaliser que 50% des acquisitions d’immobilisation prévues, et il faudra aussi qu’elle réduise ses coûts de recrutement et de formation de 2.500 euros. Sans cela, la trésorerie finale serait négative et elle devra recourir à un emprunt. 

Cette situation n’est pas si mauvaise, car l’entreprise peut quand même faire face à ses charges courantes et que dans le pire des cas, elle pourrait encore trouver du financement assez facilement, étant donné que les besoins ne sont pas trop élevés. Par contre, il faudra décaler l’acquisition de la moitié des matériels pour l’année 2013, ou négocier auprès des fournisseurs un délai de paiement assez long. 

En tout cas, le fait de ne réaliser que 50% des prévisions n’est pas si catastrophique pour l’entreprise et elle pourra survivre à cette situation.

CONCLUSION

 

L’Algérie est un pays qui présente beaucoup d’opportunités en terme d’affaires. L’économie du pays affiche quand même une bonne santé, malgré certaines difficultés passagères que les dirigeants arrivent à maîtriser. En effet, l’Algérie figure toujours parmi les pays les plus riches d’Afrique et le fait d’investir dans le pays inspire généralement confiance.

Par ailleurs, la création d’entreprise y est assez facile. Il n’y a pas de spécificité particulière, car ce sont les procédures d’usage de création qui y sont appliquées. De plus, il existe actuellement de nombreux organismes qui peuvent aider dans tous les démarches, que ce soit pour des conseils ou même pour la réalisation de toutes les formalités nécessaires.

Ici, l’entreprise à créer est une représentation d’un laboratoire pharmaceutique. C’est un domaine en plein développement et le marché mondial de ce secteur ne cesse d’évoluer d’année en année. La plupart des grands groupes internationaux sont déjà représentés en Algérie, mais il en existe quelques-uns qui ne sont pas encore sur le marché du pays. Le choix du groupe à représenter se situe entre trois groupes japonais. 

Cependant, il existe des règlementations particulières qui régissent les entreprises de production et de distribution de produits pharmaceutiques en Algérie. Il faut donc les connaître et les appliquer pour pouvoir exercer le métier tranquillement.

Le marché des médicaments est très porteur en Algérie. Il génère plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et le fait d’intégrer, même une infime partie de ce marché peut être très profitable. Les prévisions effectuées sont encourageantes, et même en cas de situation relativement défavorable, l’entreprise devrait arriver à survivre et dégager une bonne rentabilité au fil des années.

BIBLIOGRAPHIE

 

 

Mémoire de fin d’études de 36 pages.

24.90

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