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Mémoire portant sur la filière cuir et le marché de la chaussure en France face à la concurrence internationale.

La filière cuir et le marché de la chaussure en France face à la concurrence internationale.

 

  • GENERALITES ET METHODES DE FABRICATION DU CUIR

 

  1. Généralités

 

  • Définition et historique du cuir

 

  • La situation du cuir dans le domaine de l’élevage et de la production

 

  • Les différentes peausseries

 

  1. Les peaux couramment utilisées
  2. Les peaux exotiques

 

  1. La fabrication du cuir

 

  • Les tanneries et la mégisserie (Le fonctionnement des tanneries et mégisserie)

 

  • Les étapes de fabrication du cuir, les risques et leurs préventions

 

  1. Les procédés de fabrication du cuir
  2. Les risques et préventions

 

 

  1. Les différents types de cuir

 

 

  1. LE MARCHE DU CUIR EN FRANCE

 

  • Les contraintes de l’industriel

 

 

  • Les contraintes de la filière

 

  • Le cuir et l’industrie du cuir

 

  • Le prix du cuir

 

 

  • La concurrence dans le marché du cuir

 

 

  • Le marché de la peau (importations et exportations)

 

  • Importations

 

  • Exportations

 

III. LE MARCHE DES CHAUSSURES EN FRANCE

 

 

  1. Les besoins du consommateur

 

  • Les types de client

 

  1. Le client luxe
  2. Le client moyen/ haut de gamme
  3. Le client bas de gamme

 

  • Les différents besoins selon le sexe

 

  1. Le besoin de l’homme
  2. Le besoin de la femme

 

 

  1. La concurrence et la consommation dans le marché des chaussures en cuir

 

 

2.1. Les concurrents des chaussures françaises

 

2.2. La consommation

 

  1. La consommation en chiffre

 

  1. Les atouts et points forts de la France sur le marché

 

 

 

  1. Les dangers de la recherche du prix le plus bas

 

 

  1. La commercialisation des chaussures en cuir

 

  • La situation générale du marché des chaussures en cuir

 

  • La distribution

 

  • Un nouveau mode de distribution avec internet (L’ascension fulgurante des « pure players du e-commerce : Sarenza, Spartoo)

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

L’industrie du cuir présente un marché rentable, cette matière est généralement perçue comme une matière qui dure dans le temps, qui est noble et qui possède une grande valeur ajoutée, c’est une matière unique qui est aussi un signe de luxe et de bonne qualité.

 

Le cuir vient de la peau qui vient de la nature, la peau destinée à faire du cuir peut provenir de différents animaux tels que la vache ; la plus courante, le taureau, le poisson, le serpent…La peau n’est donc pas utilisable sans entretien pour qu’elle devienne du cuir, le cuir ne peut devenir souple et somptueux que grâce à un résultat de plusieurs entretiens faits par l’homme.

 

Le cuir est donc l’issue de plusieurs connaissances et savoirs-faires ancestraux et actuellement il est issu d’une expertise industrielle. Ces méthodes ont permis les améliorations de la qualité au fil du temps. Quant aux méthodes de traitement du cuir, la France possède toutes les qualités et l’expertise nécessaires pour produire le meilleur cuir au monde.

 

La France possède les meilleures méthodes que ce soit dans le domaine de la tannerie, de la ganterie et de la botterie, de la sellerie ou de la maroquinerie. Elle excelle dans la production de cuir de qualité supérieure grâce aux connaissances et aux savoirs-faires qu’elle a acquis.

 

Le cuir français possède une grande notoriété sur le marché du cuir et une grande renommée non seulement à cause des connaissances et savoirs-faires des Français pour traiter le cuir mais aussi pour leur créativité, leurs innovations et leur artisanat d’art qui est qualifié d’artisanat de « luxe ».

 

Actuellement, grâce à l’avancée des technologies, la France produit du cuir de qualité supérieure avec un équilibre parfait entre la production en quantité et le respect de l’environnement.

 

Dans un premier temps, il sera développé dans ce mémoire les généralités et les méthodes de développement du cuir. De nos jours, les contraintes suite à l’évolution des règlementations, des nouveautés, des brevets, des initiatives et des exclusivités ont forcé la production de cuir à évoluer elle aussi et à innover.

 

Les contraintes du temps ont apporté de la qualité à la production du cuir, elles ont permis aux fabricants de cuir de travailler dans les règles de l’art, la production de cuir a innové, les peaux ont donné de nouvelles couleurs, des effets illimités et une meilleure souplesse. Les contraintes ont donc permis d’augmenter la performance de la production tout en augmentant la qualité déjà originelle du cuir.

Dans un second temps, les méthodes de Tannerie et de Mégisserie seront développées. En général, ces méthodes consistent à transformer la peau d’animaux en cuir du fait que la peau fraiche est une matière qui se dégrade et pourrit facilement. Le cuir étant une matière imputrescible, il sera conservable et maniable pour une transformation (assouplissement, coloration…).

 

Pour faire du cuir, les peaux d’animaux suivants peuvent être traitées : peaux de caprins, d’ovins, de bovins, de porcins et également les peaux des poissons, des reptiles et de quelques oiseaux comme l’autruche qui peuvent être utilisées pour la fabrication de cuirs exotiques.

 

Les peausseries françaises ont toujours su s’imposer sur le marché, actuellement, elles proviennent principalement de quatre régions : de l’Alsace-Lorraine, de l’Aquitaine, des Rhône-Alpes et du Midi Pyrénées. Dans ces régions, les tanneurs utilisent couramment les grandes peaux (vaches, veaux, taureaux) et les mégissiers, les petites peaux (chèvres, agneaux, peaux exotiques).

 

Ces professionnels sont devenus au fil du temps des fournisseurs et des partenaires de plusieurs grandes marques de luxe. Grace aux contraintes de l’évolution et de l’industrie, ces spécialistes ont su innover et n’arrêtent pas de renouveler la matière pour devenir une « industrie propre ». Ces spécialistes sont aux services de plusieurs secteurs : l’ameublement, qui est un secteur porteur et la mode.

 

Dans la mode, les domaines d’application du cuir sont nombreux : la maroquinerie qui s’assimile aussi dans le domaine de la sellerie (automobile, nautique…) et qui est surtout trouvée dans la mode. Le produit le plus en vogue reste le sac qui a toujours su rester un accessoire phare pour les femmes autant que pour les hommes.

 

Grace à sa notoriété, le sac a créé autour de lui un monde médiatique très prisé, ce phénomène s’explique par exemple par l’existence du « it bag ». On parle même souvent du sac sur la Toile, il y a même des sites web permettant de louer des « sacs à main ». Plusieurs maroquiniers ont eux aussi donné l’exemple en intégrant la maroquinerie à leur stratégie de diversification aux « prêt-à-porter ». Dans ce cas-ci, la tradition liée au cuir se marie totalement avec l’innovation sur des produits récents.

 

A part la maroquinerie, la ganterie est aussi un secteur d’application du cuir. Le gant de protection employé dans les grandes entreprises industrielles est le plus vendu dans le territoire français. La ganterie a elle aussi une grande renommée en France car il est connu que la France est le berceau de la ganterie : Saint-Junien, Millau et Grenoble restent des sites historiques très populaires où des maisons traditionnelles continuent de fournir un savoir-faire unique de haute qualité.

D’autres noms symbolisent par contre le renouveau créatif d’un artisanat au service du luxe : Agnelle ou Georges Morand, Causse fondé en 1892 et redynamisé dans les années 2000.

 

Le dernier secteur d’application du cuir est le monde des chaussures. Les plus grands noms dans le monde des chaussures ont donné à la France sa renommée exceptionnelle dans le secteur des chaussures, des grands noms comme : Heschung, Clergerie, Christian Louboutin, Paraboot, Massaro, Roger Vivier… La production de chaussures a plusieurs personnalités : l’artisanat de luxe, l’artisanat haut de gamme, la podo-orthèse et l’industrie.

 

Dans ce mémoire c’est le secteur des chaussures en cuir qui sera le plus développé du fait que c’est un domaine très performant, en pleine expansion et très en vogue, que ce soit dans le domaine de la maroquinerie, du vestimentaire ou des chaussures.

 

Cette performance est toujours omniprésente que ce soit au niveau du Label Bottier qui attire à nouveau les jeunes à la spécialité enfantine qui est concentrée autour du Pôle Technique de Cholet et qui est très célèbre pour son innovation et pour sa qualité, ou au niveau du BTP, du transport, de l’agroalimentaire, de la chimie… avec les fameuses chaussures de sécurité qui sont  obligatoires dans les entreprises industrielles lourdes et légères.

 

Pour accéder aux produits finis, les points de vente qui se trouvent justement à l’extrémité de la chaine sont les lieux les plus favorisés par les hommes. Actuellement grâce à l’évolution et aux « ouvertures d’esprit », il n’y a plus de limite, les hommes autant que les femmes sont impliqués dans la mode.

 

Les hommes sont même de grands acheteurs de cuir, il n’existe plus de préjugés entre homme concernant « l’amour de la mode », les hommes s’approprient facilement « le cuir ». La qualité de la vente du cuir a aussi contribué à la notoriété du cuir ; la capacité d’écoute, l’accueil… démontrent tout le temps une vraie connaissance et un vrai professionnalisme en la matière.

 

Ensuite, le développement du marché du cuir sera développé et analysé afin de répondre à la question suivante : « la renommée du cuir français restera-t-elle très prisée ou d’autres concurrents pourront-ils détrôner la France ? »

 

I.GENERALITES ET METHODES DE FABRICATION DU CUIR

 

  1. Généralités

 

1.1. Définition et historique du cuir

 

Le cuir est une transformation de la peau d’animal, cette transformation est l’un des arts les plus anciens de l’humanité. La peau est l’une des premières découvertes de l’homme pour se protéger du climat et pour construire des abris. Le tannage du cuir a commencé dans la préhistoire mais n’a été perfectionné qu’au sixième siècle par les Egyptiens et c’est vers le VIIIe siècle que les Arabes ont créé une nouvelle méthode de tannage basée sur des plantes.

 

 

1.2. La situation du cuir dans le domaine de l’élevage et de la production

 

  • Les différentes peausseries

 

  • Les peaux couramment utilisées

 

Le cuir est l’un des intrants ou matières premières les plus utilisés dans plusieurs secteurs, que ce soit dans les industries automobiles, dans la mode, dans la décoration… et même dans les confections artisanales. Le secteur du cuir fait partie des secteurs les plus rentables dans le marché mondial.

 

C’est l’un des meilleurs facteurs de développement dans certains pays. Il permet aux fabricants de rentabiliser leur profession, du fait que le cuir attire encore et encore plusieurs secteurs et ne sera jamais « démodé ». Le cuir fait partie des plus anciennes et des plus résistantes matières « indémodables » dans l’histoire du commerce et de l’artisanat et ne cesse de s’améliorer de jour en jour.

 

Dans la fabrication du cuir, il existe plusieurs sortes de peaux qui peuvent être utilisées. Les peaux les plus utilisées sont celles des animaux à poils, c’est-à-dire les peaux provenant des animaux d’élevage. La peau la plus utilisée est celle de l’agneau qui est souvent surnommée « la superstar du cuir », ce surnom lui a été attribué à cause de sa texture souvent très douce et de sa souplesse  qui est inégalable, en tout c’est une peau fine à l’aspect presque soyeux.

 

Cette peau est très utilisée pour confectionner des vêtements tels que les blousons, les pantalons et les chapeaux, ainsi que certains accessoires comme les gants pour homme. Comme cité ci-dessus, les plus populaires sont les gants utilisés dans les ateliers d’ouvrage métalliques ou de menuiserie et dans les sentiers  de construction. Il faut savoir que la peau de l’agneau est très recherchée pour sa qualité et sa texture soyeuse.

 

La peau du veau est le deuxième type de peau le plus utilisé, elle est ressemble à celle de l’agneau, elle a toutes les qualités de la peau de l’agneau mais elle est en plus résistante. Par contre, elle est un peu plus rugueuse que la peau de l’agneau. Elle est très appréciée et est beaucoup employée pour les accessoires pour hommes que pour femmes, des accessoires comme les chaussures pour homme, les portefeuilles et les sacs de tout genre… elle est souvent utilisée pour des accessoires de luxe.

 

Le mouton est généralement célèbre pour sa laine mais il est aussi apprécié pour sa peau qui est quelque peu différente des deux types de peaux citées ci-dessus. Sa peau peut être travaillée tout en conservant sa laine, ce qui en fait une matière qui protège du froid. Sa peau est alors retournée, c’est à dire que lorsqu’un vêtement est confectionné avec le cuir de mouton, le cuir est la face visible du vêtement et la laine est la partie qui se trouve dans l’autre face. Bien sûr lorsque que la peau du mouton est dépossédée de sa laine, le cuir peut être utilisé comme tout cuir : sac, chaussures…

 

Quant à la peau des chèvres, elle peut fabriquer un cuir résistant qui est très utilisé pour la fabrication de sacs ou d’accessoires robustes et résistants. Ce cuir est surtout utilisé dans la fabrication d’instruments de music ou plus précisément des instruments à percutions comme le Tam Tam, le tambour et la grosse caisse. Mais actuellement, on peut le trouver aussi dans le prêt-à-porter du fait que ce cuir est très souple et très fin.

 

Ensuite, il y a la peau de vache et de bœuf qui est surnommée la « vachette », c’est presque toujours le cuir du bovin adulte. Ce cuir est très résistant, il est plus solide et plus rigide que le  cuir du veau, et bien sûr moins soyeux au toucher vu l’âge de l’animal. C’est à cause de cette qualité qu’il est principalement utilisé dans l’ameublement et la décoration comme dans la fabrication de chaise ou canapé recouverts de cuir et dans la fabrication des portes recouvertes de cuir et également dans la fabrication de valises.

 

La peau du buffle ne s’éloigne pas du tout de l’image projetée par la bête, le cuir obtenu par sa peau est un cuir rigide et très robuste. Il est principalement utilisé dans l’ameublement ou dans la décoration, ou dans le textile pour fabriquer des vestes. Mais par contre, ce n’est pas le type de cuir qui permet d’avoir des finitions très satisfaisantes à cause de sa robustesse et de sa rigidité.

 

  • Les peaux exotiques

 

Actuellement, les acheteurs de cuir sont à la recherche de nouveaux types de cuir innovants et rares. Les fabriquants de cuir viennent alors à recourir à l’exportation de peaux exotiques rares qui seront transformées en cuir et vendues très cher dans le marché du cuir.

 

Parmi ces types de peaux exotiques, l’une des plus connues est la peau de crocodiles. Par ordre croissant d’utilisation, le gavial, le crocodile et l’alligator sont sans doute les matières les plus nobles et les plus onéreuses. Ils sont solides et chaque pièce a un caractère unique du fait de l’irrégularité de leur écaille qui varie d’une peau à l’autre.

 

Le ventre est le plus utilisé par sa souplesse, la peau des crocodiles est très appréciée, elle a plusieurs qualités et elle est surtout très coûteuse. Ce qui explique la chasse au crocodile dans certains pays et l’élevage de crocodile dans d’autres pays. Parmi les produits fabriqués à partir de la peau de crocodile, il y a les deux produits suivants qui sont très courants : les ceintures et les sacs à main.

 

La peau du serpent est aussi une peau très recherchée, il est vrai qu’elle n’est pas très « belle à voir » quand elle n’est pas traitée mais elle possède des schémas très beaux comme la peau de crocodile. La peau de l’Anaconda, du cobra mais surtout du python est une matière rare, très recherchée et très en « vogue ». Ces peaux sont principalement utilisées pour des cuirs dans la maroquinerie.

 

La peau suivante est la peau qui semble la moins possible mais qui existe quand même et elle est très recherchée elle aussi : la peau de poisson. Les peaux de poisson les plus utilisées sont la peau de l’anguille, la peau du saumon et la peau du requin. Elles sont essentiellement utilisées dans les petites maroquineries.

 

 

  1. La fabrication du cuir

 

2.1. Les tanneries et la mégisserie

 

Une tannerie est tout d’abord un établissement ou une industrie qui consiste à transformer la peau brute des animaux en cuir. En règle générale, le tannage est une procédure chimique qui consiste à transformer les peaux brutes d’animaux en cuirs fabriqués. Les peaux les plus souvent utilisées et transformées sont les peaux de grands animaux tels que les vaches, les chevaux et les petits animaux comme les moutons. Les peaux utilisées pour le tannage sont souvent des produits secondaires de l’abattage, mais elles peuvent également provenir de bêtes mortes naturellement ou tuées à la chasse.

 

Les tanneries sont souvent de petites usines généralement situées près des régions où les animaux sont élevés. Toutefois, les peaux à transformer peuvent provenir d’autres régions et même d’autres pays, ce cas est surtout visible pour les peaux exotiques. De ce fait, on peut aussi remarquer des tanneries se trouvant loin des zones d’élevage et proches ou longeant des cours d’eau. Cette proximité des cours d’eau s’explique par le besoin énorme en eau que les tanneries présentent, surtout dans un souci de respect de l’écologie et de l’environnement. Il existe même des pays qui ne sont qu’exportateurs de peaux d’animaux mais qui n’ont pas de tannerie et exportent seulement des peaux brutes, ces peaux ne seront donc tannées qu’à leur arrivée dans le pays importateur.

 

Le tannage est une méthode qui à déjà existé depuis la préhistoire où les premiers hommes ont commencé à utiliser les peaux d’animaux pour se couvrir du froid. La plus ancienne méthode de tannage a été triée des propriétés chimiques des végétaux contenant du tanin (acide tannique).

 

Cet « acide tannique » est une substance extraite des plantes, il est soutiré de la plante pour fabriquer des solutions tannantes. Il y a plusieurs manières de tanner des peaux comme l’utilisation des huiles de poisson ou des tanins synthétiques. Mais cette manière prend un peu plus de temps. Il y a aussi la méthode dans laquelle les peaux sont d’abord trempées dans des « baquets » contenant des solutions tannantes de plus en plus concentrées jusqu’à ce qu’elles soient tannées.

 

Cette étape du tannage peut prendre des semaines, voire des mois avant que la peau ne soit complètement tannée. On a recours à cette méthode dans les pays qui utilisent encore des « anciens outils» et dans les pays développés pour fabriquer des cuirs plus fermes et plus épais.

 

Toutefois, depuis l’évolution de la technique de tannage,  la durée du tannage a pris moins de temps. Vers la fin du XIXe siècle, le tannage chimique qui consiste à utiliser des sels minéraux comme le sulfate de chrome a été introduit et a amélioré la qualité de la texture de la peau tannée en un temps précis et court. Le tannage est devenu le procédé principal dans la fabrication de cuirs plus souples et plus fins. Le tannage est une étape très importante pour pouvoir fabriquer du cuir et ainsi obtenir des produits résistants, pratiques, uniques et « à la mode ».

 

Il y a plusieurs types de tanneries, grâce à l’évolution de l’industrie, on trouver certaines tanneries dotées de machines mécanisées avec des systèmes automatisés et fermés. Dans ces tanneries, on utilise très fréquemment de nombreux produits chimiques. D’autres tanneries sont encore penchées aux travaux manuels et utilisent des produits tanniques naturels. Les méthodes de tannerie ont évolué mais le savoir-faire a été conservé depuis des siècles du fait de la préservation des méthodes ancestrales et des vieux outils couramment utilisés depuis le temps.

 

 

 

La mégisserie quant à elle est le métier qui consiste à préparer par tannage à l’alun des peaux très souples à partir de peaux brutes de mouton, d’agneau ou de chevaux. La mégisserie est donc utilisée pour les peaux d’ « animaux à poils » : les grands animaux d’élevage. Bien que cette méthode ne soit pas courante, mégisser les peaux d’animaux est aussi très utile afin d’obtenir des cuirs plus ou moins parfaits. La mégisserie est une méthode presque semblable au tannage qui vise à rendre les peaux brutes en peaux souples. La seule différence réside dans le fait que la mégisserie rend la peau blanche par l’utilisation de l’alun, alors que le tannage use de substances tanins.

 

L’homme a donc découvert au fil des siècles les méthodes utiles et adaptées pour conserver la peau, afin qu’elle ne se détériore pas. Les méthodes anciennement utilisées n’ont pas été efficaces du fait que la peau se dessèche et qu’elle pourrit rapidement, elle est fragile au contact de l’eau car elle s’imbibe facilement et s’abime par des frottements répétés.

 

L’homme a donc compris que pour pouvoir profiter plus aisément et plus longtemps des bienfaits et avantages des peaux d’animaux, il fallait trouver une solution à ces problèmes. C’est grâce à la recherche de la qualité qu’a commencé le tannage.

 

2.2. Les étapes de fabrication du cuir, les risques et leurs préventions

 

  1. Les procédés de fabrication du cuir

 

La fabrication du cuir se compose trois phases qui sont indissociables pour obtenir du cuir. Ces trois phases sont : la préparation, le tannage et le finissage.

 

  • La préparation :

Après avoir séparé la peau de la carcasse, la peau à traiter doit être salée pour qu’elle sèche et pour qu’elle puisse être conservée. C’est dans cet état qu’elle est appelée «  peau brute ».  L’étape suivante est essentielle à la fabrication d’un bon cuir car elle consiste à éliminer chimiquement les poils et l’épiderme par un frottement ou un rinçage répété de la peau.  C’est ce qu’on appelle l’« épilage-pelanage », dans le cas de la peau de mouton, cette étape est inutile. Après l’étape de l’« épilage-pelanage », il faut enlever les restes de chaire et de graisse : c’est l’ « écharnage ».

 

  • Le tannage :

Le tannage se fait de plusieurs manières et varie selon les pays, mais de manière générale, il se déroule comme suit : pour commencer le tannage, un morceau de peau est d’abord plongé dans l’ « acide tannin », ou une quelconque infusion durcissant dans le but d’extraire toute l’eau que renferme la peau. A la fin, il en ressort une peau dure et tout à fait insoluble et de ce fait inaltérable.

 

Dans un autre cas, le tanneur traditionnel travaille à la fois sur des peaux fraîches et sur des peaux sèches. Dans le cas des peaux sèches, après les avoir dépouillées de leurs chairs, le tanneur les trempe dans de l’eau froide pendant deux ou trois jours afin de bien les laver. Pour les peaux exotiques sèches, il procède d’une autre manière, il les trempe dans de l’eau de chaux pendant un certain temps (non défini) puis il les piétine et les étire dans tous les sens afin de les ramollir.

 

Ces méthodes ont été les plus pratiquées depuis l’antiquité mais c’est vers la fin du XVIIIème siècle que le tannage a connu un grand progrès. Des chimistes comme Béguin ont commencé à traiter la peau avec des composants chimiques.

 

Le tannage s’effectue donc par l’utilisation d’un produit appelé le « tannin ». D’une manière générale,  le tannin est une substance chimique que renferment certaines plantes « astringentes ». Les plantes qui ont la plus forte teneur en tannin sont : le sumac, les écorces de chêne, de châtaignier ou de mimosas, les gousses de bablah, de dividivi, les excroissances ou galles des arbres, le cachou, la noix d’arec, etc.

 

Mais dans d’autres pays qui regorgent de chênes, les tanneurs utilisent plutôt l’écorce de ces chênes en guise de tannin. Malheureusement, les écorces de chênes donnent un aspect non désirable du cuir ainsi formé,  un aspect terreux et moins souple. C’est en France que sont nés les mots : « tannerie », « tanneur » et « tannage » qui sont des dérivés du nom « tan » qui est un nom attribué à l’écorce de chêne grossièrement réduite en poudre.

 

Le choix du tannin à utiliser est essentiel pour pouvoir avoir un bon type de cuir car c’est le type de tannin qui caractérise le cuir obtenu. Manifestement, c’est le sel de chrome qui est le plus utilisé ou les tanins végétaux.

 

Il existe différents types de tannages comme le tannage végétal, les différents tannages minéraux, les tannages chimiques et le tannage à la cervelle. Chaque type de tannage présente des avantages et des inconvénients. Il y a d’abord le tannage à la cervelle qui fut le premier utilisé depuis le commencement de l’histoire du tannage, il consiste à frotter la cervelle de l’animal tué sur l’envers de la peau à tanner, puis d’enrouler cette peau et de la laisser reposer pendant deux ou trois jours.

 

Il y a ensuite le tannage végétal qui est utilisé en sellerie, en bourrellerie ou en cordonnerie, ce type de tannage est la seule méthode avec laquelle on peut par la suite faire des inscriptions sur le cuir.

 

La méthode suivante est le tannage minéral, c’est la méthode la plus utilisée, c’est celle utilisant le chrome ou celle que l’on surnomme : le « tannage aux sels de chrome ». La grande différence de ce type de tannage par rapport aux autres méthodes est le fait qu’il peut provoquer des allergies.

 

Enfin, il y a le tannage chimique qui n’est pas très utilisé, il ne nécessite pas des peaux de très grande qualité. Ce type de tannage est utilisé dans la fabrication industrielle de cuir de « quantité » et non de « qualité ».

 

Les tannages chimiques sont très variés et assez compliqués. On peut citer parmi eux « le tannage à la quinone », le « tannage au formaldéhyde » ou formol, le « tannage au suflochlorure », le « tannage au zirconium », le « tannage aux alcools gras sulfatés », le « tannage aux phospholipides », le « tannage aux polyphosphates » et le « tannage à l’aldéhyde ». Mais comme les tannages minéraux, ils peuvent aussi provoquer des allergies et présentent des risques pour la santé humaine.

 

Après avoir été tanné, le cuir doit encore subir d’autres traitements comme l’assouplissement, le graissage, le nourrissage de la peau et la neutralisation de la peau par le « déchaulage ».

 

  • Le finissage :

 

En règle générale, il existe trois types de finissage :

 

Il y a le finissage « aniline » qui consiste à recouvrir la surface du cuir par un produit transparent, cette étape vise à mettre en valeur l’aspect initial du cuir et à lui donner un très bel aspect. Pour arriver à cet état, le cuir demande un entretien délicat.

 

Le finissage « semi-aniline » est une étape durant laquelle la surface du cuir est recouverte d’une couche de pigments légèrement opaques, qui elle-même est recouverte d’une feuille transparente.

 

Le finissage « pigmenté » quant à lui sert à recouvrir le cuir par des couches de pigments opaques qui donnent la couleur du cuir. Le cuir est ainsi moins sensible à l’eau et aux tâches. Grâce à cette étape, le cuir ne demandera pas un entretien complexe.  Mais en détail, le finissage se poursuit de cette manière : après la préparation de la peau, elle est prête pour le « corroyage-finissage », ce procédé vise à transformer le cuir fini et à déterminer le dessus du cuir appelé « fleur » ainsi que le dessous ou « croûte ». Cette distinction est possible par le « refendage ».

 

Ces fleurs et ces croûtes sont par la suite affinées par le « dérayage ». La couleur du cuir, sa structure et sa souplesse sont renforcées par le « retannage », la « teinture » et la « nourriture ». »Pour avoir la forme initiale du cuir, il est indispensable d’essorer le cuir en l’étirant par la « mise au vent ». Par la suite, cet essorage est fait le plus souvent par la circulation d’air chaud dans les séchoirs.

 

Afin de rendre le cuir plus souple, il y a le « palissonnage » et le « ponçage » pour obtenir des cuirs velours ou nubucks ou fleur corrigée. Ensuite, il y a le « pistoletage » par pulvérisation et le rouleau qui est une application à la « peluche ». Le cuir est par la suite pressé sur une plaque lisse chauffée afin d’obtenir une surface lisse par le «satinage ». Le cuir fini peut ensuite être imprimé. Le mot « imprimé » ici exprime le fait de donner au cuir un relief spécial en imitant la peau de certains animaux ou celle de l’animal à l’origine.

 

  1. Les risques et préventions

 

La transformation de la peau d’animal en cuir présente des risques pour la santé du tanneur, mais comme à chaque risque il y a une prévention.

 

  • Les risques d’infection : les premiers travaux de rivière exposent le tanneur à un risque d’infection à cause des zoonoses qui sont susceptibles d’être transmises au tanneur par les peaux brutes. Le charbon est aussi un risque habituellement connu par les travailleurs qui manipulent les peaux particulièrement séchées et salées sèches.

 

Afin de prévoir ces éventuels risques, il a fallu désinfecter les peaux avant de les transporter dans les  tanneries.

  • Les accidents : les tanneurs peuvent à tout moment glisser et trébucher dans les secteurs de tannerie à cause de leur sol glissant, humide et graisseux. Pour prévenir cela, les sols devraient être faits avec des matériaux imperméables, réguliers et convenablement drainés. Les locaux devront aussi être régulièrement nettoyés et entretenus. En ce qui concerne le risque d’une éventuelle noyade ou de brûlure, les cuves et les bassines d’eau devront être entourées d’une barrière protectrice.

 

Dans chaque local de tannerie, il devrait être installé des dispositifs de protection efficaces pour se protéger des dangers mécaniques auxquels le tanneur s’expose.

 

A part les risques cités ci-dessus, les poussières peuvent aussi jouer un mauvais rôle pour la santé du travailleur. La poussière dont il est question ici n’est pas la poussière venant du sol, mais des poussières chimiques dégagées lors des opérations de lavage ou de ponçage du cuir. Le plus grand risque à prendre c’est d’absorber des poussières chimiques qui sont composées de particules de poil, de moisissures et d’excréments. Pour prévenir les maladies causées par ces poussières,  les locaux devront être ventilés régulièrement.

 

  • Risques chimiques : les compositions chimiques présentes dans les locaux des tanneries telles que les acides, les alcalis, les tannins, les solvants, les désinfectants et les autres substances chimiques provoquent des infections respiratoires et cutanées. Le chaulage, les poussières de cuir, les vapeurs chimiques ainsi que les poussières des substances tannantes végétales engendrent aussi des maladies comme des bronchites chroniques.

 

 

Le tannage aux sels de chromes entraine aussi l’apparition d’ulcères des mains, et encore sur la peau, ces substances causent l’apparition des « dermites de contact ». Une majeure partie de ces maladies et infections est surtout due au contact ou à l’exposition aux composants du soufre tels que les sulfures, les sulfates et le sulfure d’hydrogène.

 

Ces substances chimiques sont aussi appelées des « agents cancérogènes » du fait qu’elles provoquent des cancers au niveau des voies nasales, du poumon, des sinus, du pancréas, de la vessie et des testicules. En plus des risques directs sur le corps du tanneur, les machines courent aussi des risques potentiels. L’ancienneté des machines et leur manipulation entrainent des risques non négligeables car en cas de panne, elles pourraient compromettre à la fabrication et à la production des cuirs.

 

  1. Les différents types de cuir

 

 

Il est utile de mentionner qu’à part ces types de cuir fini, il y a aussi les types de cuir qui ne sont pas encore traités ou bruts. Ces types de cuir sont distingués avant même la transformation des peaux en cuir.  Les cuirs mous par exemple sont caractérisés par plusieurs étapes complexes de préparation qui peuvent durer jusqu’à huit mois. Et le cuir fort quant à lui prend moins de temps, il est moins exigeant que le cuir mou.

 

Après le finissage, il existe plusieurs types de cuirs qui sont classés suivant leurs traitements, leur qualité et leur fragilité. Il y a d’abord « le cuir plongé ou aniline », c’est un cuir ayant reçu un traitement réservé à la plus belle peau sans impureté ni imperfection à sa surface. Ce traitement consiste à plonger le cuir dans un bain de substance colorant pour le teinter dans la masse. Le type de cuir ainsi fabriqué est surement le plus cher en raison de sa douceur et de sa fragilité incomparable parce qu’il peut être détruit en contact de la moindre goutte d’eau.

 

« La fleur corrigée ou semi aniline » est un cuir qui présente certaines imperfections contrairement au cuir aniline dont la couche superficielle à été poncée pour masquer ces imperfections. Même s’il est  ensuite teint et recouvert par une couche translucide, il est toujours moins beau que le précédent cuir.

 

Il y a ensuite le « cuir foulonné ou grainé », c’est un cuir ayant reçu un supplément de traitement réservé aux cuirs qui présentent des grains réguliers qui ont besoin d’être accentués. Pour mettre en valeur les couleurs vives, ce traitement permet de donner une texture unique au cuir par le gonflement des grains à la vapeur.

 

Il y a aussi le « cuir pigmenté », c’est un cuir ayant reçu un autre traitement qui vise à masquer les imperfections du cuir ainsi que pour le renforcer. Pour cela il faut appliquer une ou plusieurs couches de colorants opaques à la surface du cuir. De ce fait, le cuir est plus imperméable et homogène mais il est moins authentique à cause de ces plusieurs couches de colorants. Il est utile de préciser que les cuirs qui ont subi plusieurs traitements ne sont pas de très bonne qualité.

 

Le cuir velours est le type de cuir suivant, il est particulièrement doux et projette un aspect lisse et soyeux, par contre il se salit facilement et demande un entretien très coûteux, c’est le cas des velours-cuirs suédés. Par contre, le nubuck est relatif au suédé sauf qu’il doit être légèrement poncé dans sa partie extérieure.

 

Enfin, il y a les « peaux lainées », comme leur nom l’indique, ces peaux gardent généralement leur fourrure. Les seuls procédés appliqués sur ce type de cuir sont ceux où il a fallu enduire le cuir afin de lui donner un aspect ciré et lisse. Par contre, ces cuirs ont de nombreux  avantages puisqu’ils protègent de la chaleur, ils ont un « toucher velours » et ils sont moins fragiles que les autres types de cuir.

 

  1. LE MARCHE DU CUIR EN FRANCE

 

 

  1. Les contraintes de l’industriel

 

 

1.1. Les contraintes de la filière

 

 

La filière du cuir en France n’est pas particulièrement affectée mais semble plutôt s’épanouir dans son secteur. Mais étant une filière qui exige des matières premières de qualité, le secteur du cuir a aussi des contraintes auxquelles il doit faire face. La production du cuir est limitée par le manque de matière première de bonne qualité, la quantité des peaux de veaux par exemple a diminué, alors que ce type de peau est très recherché à cause de sa célébrité dans le monde de la maroquinerie.

 

Il y a en outre des solutions à ce genre de contrainte comme la vaccination obligatoire des veaux, la mise en œuvre de bonnes pratiques d’élevage et la prise de mesures nécessaires lors des transports des animaux. Les produits en cuir venant de l’étranger présentent une réelle contrainte pour la France car leurs produits sont vendus à très bas prix, la demande dans le marché du cuir ne cesse de s’accroitre et le prix du cuir de la concurrence est très bas.

 

Mais étant une filière qui exige des matières premières, le secteur du cuir a aussi des contraintes auxquelles il doit faire face. La quantité de peaux de qualité supérieure est en baisse et ne peut donc pas répondre aux exigences de la demande. Il y a en outre des solutions à cette diminution de la quantité des peaux de qualité, mais les principales solutions se trouvent dans l’amélioration de l’élevage des animaux.

 

La filière du cuir est exposée à des contraintes qui peuvent compromettre l’évolution du marché. Par exemple, le nombre de gros bétails destinés à l’abattoir ne compense pas la demande de peaux nécessaires au marché du cuir, c’est l’une des plus grandes contraintes auxquelles la filière doit faire face.

 

La filière rencontre d’autres problèmes sur le plan de l’achat des peaux à utiliser. Les tanneurs et mégissiers marchandent directement les peaux à l’abattoir, les peaux sont à l’avance commandées par des tanneurs et elles font l’objet d’un marchandage avec des négociants. Les peaux sont très demandées et deviennent de plus en plus chères alors qu’à l’origine, les peaux étaient des résidus de l’abattoir qui ont été vendus à très bas prix.  D’autre part, cette contrainte permet l’amélioration de la qualité des peaux et garantit une variété de peaux selon les normes car les tanneurs recherchent et exigent des peaux de qualité et sans défauts à cause du prix élevé des peaux.

 

En cas de défauts des peaux de bêtes, les tanneurs dissimulent les traces de cicatrices laissées par les maladies comme la teigne par exemple, les défauts deviennent alors non visibles après le travail de rivière en tannerie. Ces traces non visibles constituent une autre contrainte car malgré les défauts présents sur les peaux commercialisées, le prix est toujours aussi élevé. Sur le plan national et international, la demande en peaux brutes est en croissance constante.

 

Pour pouvoir fournir une quantité de peaux nécessaires aux besoins de l’industrie du tannage, la prise des mesures nécessaires et adaptées qui permettraient d’augmenter la quantité de peaux brutes doit se faire. Un projet soutenu par le Ministère de l’industrie du cuir  ou ID-CUIR vise justement à filtrer les besoins des travailleurs de la tannerie en matière de qualité des produits et d’améliorer le plan technologique et économique du pays.

 

À part cela, dans le secteur éducatif, la filière du cuir a aussi d’autres contraintes car elle est considérée comme une filière de second choix. Ce secteur est compris comme étant une filière qui n’est pas très « populaire » par rapport à d’autres filières, les nouvelles générations ne semblent pas trop s’intéresser à celle-ci du fait qu‘elle ne semble plus être très « prometteuse ».

 

Sur le plan économique, la filière du cuir en France est confrontée à l’existence des contrefaçons ou d’imitations faites dans les pays étrangers. Le plan économique est le plus touché car les contrefaçons sont moins chères par rapport aux produits originaux. La France est un pays ayant une forte renommée sur les produits qu’elle commercialise mais les contrefaçons semblent atteindre directement son économie, dès lors, une lutte contre la contrefaçon a commencé en France.

 

L’élevage industriel ou l’élevage traditionnel réservé aux animaux à destination des industries du cuir engendre un important problème environnemental car la production du cuir est une industrie polluante. Actuellement, ce problème fait l’objet d’un grand débat car les solutions adaptées pour remédier à ce problème ne sont pas encore connues.

 

1.2. Le cuir et l’industrie du cuir

L’industrie du cuir et celle de l’abattage sont étroitement liées du fait que les peaux qui sont utilisées dans l’industrie du cuir proviennent logiquement de l’industrie de l’abattage. Mais plus le temps passe, plus l’industrie de l’abattage n’arrive plus à répondre à la demande grandissante de l’industrie du cuir. En raison de cette augmentation de la demande de l’industrie du cuir, les plus gros fournisseurs de viande et de peau par la même occasion ouvrent eux-mêmes leurs propres tanneries pour plus de bénéfice.

 

 

L’approvisionnement en cuir ne dépend plus de la quantité de peaux obtenues dans les abattoirs, l’approvisionnement en peaux de gros bétails n’est plus directement lié à l’industrie de l’abattage depuis que les peaux peuvent être importées. Mais bien sûr, le manque de peaux venant de l’industrie de l’abattage a quand même un impact sur la production du cuir. Actuellement, le prix des peaux est presque identique à celui de la viande vu l’augmentation de la demande dans l’industrie du cuir.

 

Les matières premières obtenues grâce aux abattoirs sont principalement des produits de l’abattage de bovins qui sont abattus pour la consommation annuelle de viande. Le prix le plus élevé des peaux d’animaux revient aux peaux des veaux qui sont mort-nés pendent l’abattage des vaches gestantes. Quant aux moutons, ils contribuent aux dons de peau lainée quand ils sont abattus pour leur viande.

 

Les peaux de grands animaux sont ensuite vendues dans leur forme initiale et servent à la fabrication de tapis, de sièges ou d’autres produits dérivés. Les peaux de la famille des cochons peuvent aussi être transformées en des produits de bonne qualité tels que des gants, des vêtements et des chaussures.

 

A part ces peaux qui sont utilisées couramment, il y a aussi les peaux exotiques qui fournissent des produits de luxe. Ces peaux exotiques regroupent celles des autruches, des requins, des kangourous, des éléphants, des tortues, des variétés de serpents et des grenouilles qui sont tués juste pour en extraire la peau. Parmi ces animaux cités, ce sont les produits dérivés des peaux de requin et de  kangourou qui sont dans la plus grande partie vendus sur le marché du cuir exotique. La peau de requin est connue pour la fabrication de chaussures d’enfants et des ceintures d’homme car elle est solide et résiste à l’abrasion.

 

Les serpents ont aussi leur place dans la fabrication des produits exotiques. La peau de serpent est très demandée, elle présente une variété très recherchée de peaux et les types de serpents les plus populaires sont : le python, le serpent d’eau, le boa et le cobra.

 

En ce qui concerne l’autruche, son élevage est à présent une source de revenu très importante parce que sa commercialisation donne à la fois des bénéfices sur sa peau ainsi que pour sa viande. D’autant plus que les produits issus de sa peau à savoir les chaussures, les sacs, les valises et les sacs à main sont très chers dans les marchés mondiaux.

 

L’expansion des industries dans le domaine des tanneries et de l’abattage font des dégâts considérables à l’environnement parce que les industries déversent de l’eau polluée dans la nature. L’industrie du cuir constitue un élément néfaste pour l’environnement et pour l’homme. Des études menées sur les tanneries et ses inconvénients ont clairement montré que les dégâts causés par les déchets déversés par les tanneries sont considérables. Il y a par exemple la pollution des eaux (rivières et ruisseaux) à cause des rejets de substances chimiques. Et le plus dangereux réside dans le fait que l’industrie du cuir ne cesse de se développer, alors que les solutions à ces problèmes n’ont pas encore été trouvées.

 

Les industries du cuir sont l’une des premières dans la liste des industries les plus polluantes dans le monde. Elles polluent l’air au nitrate, entraînent le réchauffement climatique et une déforestation massive de plusieurs hectares de forêt dans le monde. Cette déforestation est due à la culture du soja pour nourrir le bétail qui sera par la suite destiné à l’industrie de l’abattage pour ensuite finir dans l’industrie du cuir.

 

Mais les impacts de l’augmentation de l’industrie du cuir n’est pas simplement néfaste pour l’environnement, il peut aussi apporter des avantages pour d’autres secteurs. Les sous-produits du tannage par exemple peuvent être utiles pour d’autres secteurs d’activité comme la production de nourriture pour animaux de compagnie et les industries cosmétiques. Ces sous-produits peuvent aussi servir de bons éléments pour l’amendement et la fertilisation du sol cultivable.

 

  • Le prix du cuir

 

 

D’après une analyse[1] faite sur l’évolution du cuir, il a été perçu que le prix du cuir a évolué depuis l’année 2010. Les cuirs bruts sont les types de cuirs les plus concernés par l’exportation en France, ils ont présenté une hausse de prix depuis plusieurs années malgré une diminution de l’offre des peaux destinées aux tannages suite à la baisse du nombre des bovins pour l’industrie de l’abattage.

 

D’après cette même analyse, la valeur des cuirs exportés a gagné 45 %, soit 15,8 € par unité. Les deux années suivantes, les prix se sont affaiblis, perdant 23 € par unité en deux ans. La tendance a été à peu près semblable pour les prix des cuirs importés par la France. Ils partaient de niveaux plus bas en 2002 et ont stagné jusqu’en 2006 avant de s’envoler en 2007.

 

Durant cette période de 2007, la baisse soudaine du nombre de bovins importés par la France est jugée comme étant la conséquence de la hausse des prix des produits achetés. Peu après cette hausse, même si ce prix à diminué de 14€ par unité, le prix des cuirs bruts importés a dépassé celui des cuirs bruts exportés ce qui est un cas particulier dans le monde du marché du cuir. Mais en 2010, la situation a repris son cours normal car le prix des cuirs exportés à augmenté et est devenu plus cher que celui des cuirs importés.

Il est nécessaire de mentionner que le prix des peaux ou cuirs bruts exportés par la France dans le reste du monde est deux fois moins cher que celui des cuirs bruts exportés dans d’autres pays de l’Union européenne. Ceci s’explique par le fait que les produits qui sont à la demande de ces deux grands groupes ne sont pas semblables dans le poids c’est-à-dire que la France exporte plutôt des peaux plus lourdes que celles exportées par les pays tiers.

 

En ce qui concerne les exportations de la France en cuirs et peaux lourdes, le taux des exportations dans la catégorie des peaux lourdes de plus de 16 kg est de 60% contre 75%, la catégorie des cuirs légers moins de 14kg auprès des pays de l’Union Européenne. Quant aux prix des cuirs et des peaux tannées importés, ils sont plus chers que ceux exportés, si on considère que la France a acheté des cuirs et des peaux tannées à un prix plus élevé que ceux qu’elle a vendus.

 

Peu à peu, l’écart entre ces deux prix a été modéré en conséquence des contraintes rencontrées dans le marché, mais s’est aussi approfondi pour établir une norme de plus de 13,9 € par unité, le maximum atteint est de 18,9 € par unité pour les produits importés. Cette situation montre clairement que le prix de ces produits s’est progressivement accru et s’est ensuite stabilisé. Pourtant à cause de cette augmentation du prix des produits, les échanges dans le domaine de l’exportation se sont particulièrement affaiblis.

 

Cette situation est probablement due au changement de fournisseurs des tanneurs en France car ils se sont plutôt tournés vers des pays où les cuirs et les peaux tannées étaient moins chers et possédaient la même qualité que les produits de la France. Les cuirs et peaux tannées peuvent être importés ou exportés soit dans leur forme humide ou sèche. Les quantités des produits d’exportation et d’importation des peaux humides de la France ont toujours été à peu près les mêmes, mais elles présentent un pourcentage moins important que le pourcentage des importations et exportations de peaux sèches.

 

Depuis plusieurs années, on a pu constater que le prix des cuirs importés à l’état humide était plus cher que celui des cuirs à l’état sec. La hausse des prix de cuirs humides importés par la France est expliquée par un taux de croissance assez élevé de la demande de cuirs humides. Malgré un écart de prix entre les importations des cuirs bruts ou humides et les importations des cuirs secs, les échanges en valeur ont commencé à se stabiliser en 2009.

 

En France, l’évolution du commerce mondial des peaux tannées et des peaux brutes a un peu ralenti jusqu’en 2009. Il faut aussi préciser que le marché des peaux tannées est nettement plus important que celui des peaux brutes, en général, le prix des peaux importées est plus élevé que celui de peaux exportées. La plupart des exportations en France est destinée aux pays du tiers monde notamment à la Tunisie, alors que la France s’approvisionne dans la majorité des pays de l’Union Européenne.

 

Les prix des cuirs finis qui sont exportés par la France sont calculés en fonction de la quantité des offres dans le marché du cuir français. Durant neuf années, le prix des cuirs de gros bétails qui ont été exportés par la France a varié entre 15 et 28 € par unité, cette variation a été causée par des changements instables des offres dans le marché du cuir. Mais il n’est pourtant pas évident de connaitre le véritable facteur qui influence ce changement de l’offre, ou si c’est à cause de la demande des importateurs qui diminue automatiquement selon le prix des produits sur le marché quand ce dernier augmente, ou si c’est l’industrie française des cuirs et des peaux qui augmente ses prix quand la demande diminue. Cette irrégularité des prix d’importation et d’exportation est peut-être causée par la recherche d’un bon prix afin de pouvoir récupérer la perte en valeur par le coût dans une année d’exercice.

 

Cette situation n’est pourtant pas aussi simple car il faut encore considérer le dynamisme (le fonctionnement) du marché mondial sur le secteur en matière de prix et par rapport à l’évolution du marché.

 

 

  1. La concurrence dans le marché du cuir

 

Dans le domaine du cuir, la France possède de nombreux concurrents. La concurrence dans cette filière est rude du fait que les concurrents produisent presque la même qualité de cuir mais à bas prix. Les exportations dans le marché mondial et les concurrents de la France seront présentés dans le diagramme suivant :

 

Diagramme N°1 :

 

 

Données tirées du site : le www.lemondeducuir.org

 

Ce diagramme montre que dans le marché du cuir, la France possède des concurrents très compétitifs. Ses principaux concurrents sont de grands exportateurs de cuir dans le monde : les États-Unis, l’Australie, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Canada et l’Espagne avec d’autres pays tiers qui ont été englobés dans un même ensemble.

 

La France est un grand exportateur de cuir et fait partie des plus grands fournisseurs de cuir dans le classement mondial. Pourtant la concurrence est difficile et elle n’arrive qu’en troisième position avec en moyenne 7%  des exportations mondiales. Les États-Unis sont les premiers exportateurs de cuir dans ce classement avec 25% suivi de l’Australie qui fait 11% de ces exportations. Ces deux pays sont donc les plus grands concurrents de la France dans ce domaine.[2]

 

En ce qui concerne les cuirs et les peaux préparées, la France est placée au treizième rang dans le classement des exportateurs mondiaux. Les exportations françaises en cuirs et peaux préparés représentent 1,6% des exportations mondiales. La France est aussi parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux en cuir et peaux brutes car elle se situe à la quatrième place avec un taux de 5,1% sur les exportations.

 

Étant un grand exportateur dans la filière du cuir, la France n’est malheureusement pas encore en classement mondial face aux États-Unis qui représente trois fois plus des exportations effectuées par la France dans le marché mondial du cuir.

 

 

  1. Le marché de la peau

 

3.1. Importations

 

La France fait partie des plus gros importateurs de cuir dans le marché mondial de l’importation. Dans la liste des importateurs mondiaux de cuir indien, la France se trouve à la troisième place. En ce qui concerne les types de peaux importées par la France, cette dernière importe un peu moins de la moitié des cuirs importés soit 41% en peaux exotiques. Sur le plan financier, la filière du cuir apporte 15 milliards d’euros par an à la France.

 

La France qui est un grand spécialiste du cuir est un importateur exclusif de cuirs transformés. Elle importe en grande quantité des cuirs préparés ainsi que des cuirs et des peaux parcheminées ou plus clairement des cuirs finis. L’importation de cuirs finis en France est d’autant plus supérieure à l’exportation de cuirs finis, ainsi le solde est assez déficitaire.

 

En 2009, les importations de cuir finis en France ont clairement chuté de 30% après une légère croissance entre les années 2002 et 2008. La croissance des importations a ensuite présenté un taux de 17% en 2010 retrouvant son état initial de 2002. Dans ces neuf années ci-dessus, les importations de cuirs finis destinés à la France venant des pays de l’Union Européenne ont représenté une moyenne de 85% par rapport au total des approvisionnements.

 

A part les pays de l’Union Européenne, l’Italie fait aussi partie des principaux fournisseurs en cuirs finis de la France car plus de la moitié des cuirs importés par la France proviennent de ce pays. Une étroite collaboration industrielle existe entre ces deux pays du fait que la France expédie d’abord ses peaux brutes en Italie et c’est celle-ci qui les travaille avant de les réexpédier vers la France pour les industries de luxe.

 

Comme il y a une étroite liaison entre ces deux pays, les flux de cuirs finis qui sortent de l’Italie ont diminué suite à une diminution des flux de cuirs bruts qui y sont entrés en 2006. Mais l’Italie n’est surement par le seul pays à fournir des cuirs finis à la France, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Portugal en font aussi partie.

 

Au fil des années, les importations en cuirs finis de la France venant de l’Allemagne et de l’Espagne sont restées relativement constantes par rapport aux autres pays. En outre, les importations des cuirs finis en provenance des Pays-Bas, de la Belgique et du Portugal jouent un rôle important dans l’ajustement de l’offre française et compensent les manques que l’Italie pourrait laisser en cas de déficit.

 

De 2006 à 2010, la moitié des importations de cuirs finis de la France s’est détachée de la Russie et du Brésil qui étaient parmi les autres pays fournisseurs situés hors de la France. Mais cette dernière étant une grande importatrice de cuirs, elle ne manque pas de fournisseurs car elle a les pays asiatiques, les pays américains et les pays africains qui peuvent toujours l’approvisionner en peaux. Les pays asiatiques concernés sont l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, la Thaïlande, l’Indonésie, la Chine, et la Syrie ; les pays américains sont l’Uruguay et les États-Unis ; et les pays africains sont le Maroc et la Tunisie.

 

La Turquie est un pays qui n’a pas été cité ci-dessus mais qui fait aussi partie des fournisseurs de cuir pour la France. La différence de celui-ci est qu’avant il était dans l’ombre de ces autres pays mais il s’est peu à peu intégré dans le groupe en 2010 en offrant 12% des cuirs importés par la France.

 

Après une succession de 1,2 million d’unités de cuirs et de peaux brutes dans les cinq années qui précèdent 2007, une année où les importations en cuirs et peaux bruts ont chuté en France en n’affichant que 400 000 unités. Cette baisse soudaine est due à une réduction considérable des ventes faites par les États membres de l’Union européenne. Ce niveau est resté constant durant les trois années qui suivirent et n’a fait qu’un petit pas vers 2010 en montrant une remontée de 600 000 unités.

 

Dans le marché du cuir, il y a d’abord l’Irlande qui a perdu sa part du marché, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont su par contre garder leur place, ils sont catégorisés parmi les pays qui approvisionnaient en majorité la France. Après, la Belgique et l’Italie ont aussi vu leur part baisser progressivement. De l’autre côté, il y a l’Allemagne et l’Espagne qui ont été les seuls à avoir profité de cette chute et se sont de plus en plus renforcés dans le marché.

 

Devenue un fournisseur principal de la France, la Suisse s’est détachée des autres pays du tiers car elle offre à elle seule 70% en 2010 contre 27% en 2002 des ventes des pays tiers vers la France. A part la Suisse et ces pays qui sont cités ci-dessus, le Canada fait aussi partie des fournisseurs de la France mais ne l’approvisionne qu’en faible quantité. D’après l’analyse[3] ci-dessus, la France a donc bénéficié de plusieurs fournisseurs depuis plusieurs années et elle est plutôt tournée vers les importations que les exportations.

 

Une analyse dans le secteur du cuir faite par le Conseil National du Cuir avec l’aide  financière de CTC ou Comité Professionnel de Développement Cuir Chaussure Maroquinerie en 2009 démontre que la France fait partie des importateurs mondiaux les plus importants dans le marché  du cuir, cette édition est sortie en 2011.[4] Elle importe une variété de produit en cuir depuis des années et tient une place importante dans le classement mondial de ces importations.

 

  • En cuir et peaux brutes, elle tient la douzième place d’importatrice avec un taux de 2,1%
  • En tannerie-mégisserie, elle est à la septième place avec un taux de 2,8% sur des importations.

 

Cette étude a été faite en fonction des importations faites par chaque pays dans le monde, il est quand même utile de noter que les autres principaux importateurs avant la France sont les États-Unis, l’Espagne, l’Australie, la Zimbabwe et la Nouvelle Zélande. Une autre étude a été menée par le même bureau d’étude dans ce même secteur en janvier 2012. Cette étude a été faite pour avoir un aperçu de l’évolution des échanges mondiaux en cuir.

 

  • En cuir et peaux brutes, la France se trouve à la dixième place sur les importations mondiales avec un taux de 1,9%.
  • En tannerie-mégisserie, la France est en huitième position dans l’ordre du classement mondial des importateurs avec un taux de 2,7%.

 

 

En conclusion, il est clair que la France a pris un recul par rapport aux autres principaux pays importateurs de produits de la tannerie et de la mégisserie de 2009 à 2012. Mais elle a pourtant pris une avance en importation de cuir et de peaux brutes durant ces mêmes années. Le tableau ci-dessous montre clairement les importations en cuir faites dans le monde de 2010 à 2011.

 

Tableau N°1 :

 

IMPORTATIONS FRANCAISES DE CUIR PAR PAYS

 

 

2010

Valeur des importations (en milliers d’€) Part dans le total (en%) Évolution de la valeur des importations 2010/2011
Chine 2 207 718 32% 125%
Italie 1 494 848

 

22% 30%
Vietnam 482 381 7% 21%
Espagne 397 400 6% 19%
Portugal 364 892 5% 7%
Inde 240 773 4% 189%
Indonésie 187 133 3% 23%
Allemagne 174 603 3% 61%
Tunisie 141 482 2% 7%
Belgique 120 647 2% 20%
Autres pays 992 967 15% 4%
Total 6 804 843 100%

 

37%

 

 

Ce tableau montre les principaux pays clients de la France. Ces pays clients sont notamment la Chine, l’Italie, le Vietnam, l’Espagne, le Portugal, l’Inde, l’Indonésie, l’Allemagne, la Tunisie et la Belgique. Au total, les importations françaises ont donné un total de 6 804 843 euros et la valeur des importations a évolué de 37% en une année.[5]

 

Diagramme N°2 :

D’après une étude menée en France depuis 2006 jusqu’en 2009[6], les importations en cuir et peaux brutes du pays ont fortement diminué. En 2006, elles ont atteint 85,4 millions d’euros, en 2007 leurs actions ont diminué de 80,9 millions d’euros, en 2008 elles ont continué leur chute en ne faisant que 79,1 millions d’euros, et ont encore chuté en ayant le niveau le plus bas de 54,8 millions d’euros. La France n’a donc pas fait de progrès durant les années 2006 à 2009.

 

3.2. Exportations

 

Dans le classement des principaux exportateurs dans le monde, il y a d’abord les États-Unis, l’Australie et en troisième place la France. Après la France il y a aussi la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et l’Italie qui sont de grands producteurs de cuirs.

 

Puisqu’elle importe massivement des cuirs et des peaux brutes de bovins, la France exporte logiquement les produits finis du cuir. Ses exportations se font majoritairement vers les pays de l’Union Européenne qui demandent principalement des cuirs pesant plus de 16k g. Ceux exportés vers les pays asiatiques n’excèdent pas les 16 kg et sont connus comme étant des cuirs « légers » qui viennent des pays européens.

 

En 2006, alors que les expéditions de cuir ont faibli, le cuir n’a apporté que moins de 3,8 millions d’unités ce qui est le niveau le plus bas de son chiffre d’affaire. Mais par la suite, ces expéditions ont repris leur cours normal et ont même évolué régulièrement. En 2010, cette évolution a continué en offrant plus de 4,3 millions d’unités qui font plus de 218,5 millions d’euros en chiffre d’affaires.

 

Durant les neuf dernières années c’est-à-dire de 2002 à 2010, même si le solde à chuté de 39%, la France reste toujours excédentaire. Il est alors perçu que le commerce dans l’ensemble a pris un recul. Par comparaison en pourcentage, les exportations sont plus touchées par cette chute que les importations.

 

Sur une vision globale des exportations et importations de produits en cuir dans le monde, le Conseil National du Cuir a fait sortir en 2011 dans son édition des statistiques qui montrent la place de la France dans le classement mondial, qu’elle y tient en fait une place importante et est catégorisée parmi les grands exportateurs de produits en cuir.

 

Tableau N°2 :

 

EXPORTATIONS FRANCAISES DE CUIR PAR PAYS

 

 

2010

Valeur des exportations (en milliers d’€) Part dans le total (en%) Evolution de la valeur des exportations 2010/2011
Hong Kong 805 482 15% 117%
Italie 605 422 12% 131%
Japon 487 280 9% 28%
États-Unis 482 854 9% 36%
Allemagne 365 266 7% 63%
Espagne 338 470 6% 143%
Royaume-Uni 259 928 5% 67%
Belgique 225 519 4% 5%
Suisse 184 405 4% 11%
Singapour r176 019 3% 1257%
Autres pays 1 287 783 25% 57%
total 5 218 427 100% 54%

 

 

 

Ce tableau est le résultat d’une étude qui a été faite en France sur des chaussures en cuir par les secteurs professionnels du cuir, les chiffres sont en milliers d’euros. La France a fait 5 218 427 milles euros de chiffre d’affaire en 2010 ce qui a fait 54% de la valeur des exportations.[7]

 

Durant les années 2006 en 2009, un diagramme sur l’évolution des exportations de cuir et peaux brutes en France montre l’évolution des exportations en France et donne à la fois les données exactes de ces exportations. En 2006, la France a ajouté dans les 310,6 millions d’euros à son capital, en 2007, ce montant a quelque peu diminué et la France n’a pu ajouter que 302,3 millions d’euros. En 2008, ce montant n’a cessé de descendre et ne compte que 215,8 millions d’euros. Et en 2009, la chute a été de plus en plus forte car la France n’a pu ajouter que 163,1 millions d’euros à son capital, le capital s’est alors rendu à son plus bas niveau.

 

Les exportations de la France en cuir et peaux brutes n’ont donc pas évolué mais ont plutôt pris un recul considérable. Vu les chiffres donnés par ce diagramme, les exportations de 2009 ne représentent qu’un peu plus de la moitié des exportations faites en 2006. Cette chute des exportations est probablement due au changement des échanges mondiaux.[8]

 

 

 

Diagramme N°3 :

 

III. LE MARCHE DES CHAUSSURES EN FRANCE

 

  1. Les besoins du consommateur

 

Les consommateurs des produits en cuir et peaux sont nombreux et sont répartis en trois types bien distincts selon leurs besoins et leurs exigences.

 

1.1. Les types de client

 

  1. Le client luxe

 

Avant de voir le client luxe, il est d’abord primordial de savoir ce qu’est le luxe proprement dit. Par définition, le luxe est quelque chose qui n’est pas facilement accessible. C’est un privilège qui n’est pas donné à tout le monde car il exige un certain niveau de richesse et d’instruction.

 

Le type de client luxe est donc une catégorie d’individu ayant un niveau désiré de tout le monde mais qui n’est pourtant perçu que par une classe bien déterminée. Par comparaison entre les types de client, le client luxe est le plus exigeant des trois types de client.

Le client luxe est celui qui se distingue des autres clients par sa recherche de l’originalité, les produits exigés par ce type de client doivent toujours être originaux c’est-à-dire qu’ils doivent contenir des matières premières rares et surtout de qualité élevée. Ces produits sont uniques en leur genre et sont issus d’un savoir-faire exceptionnel, ils sont réalisés avec des méthodes et des techniques qui sont largement élaborées. Et bien évidemment, le prix de ces produits est très élevé puisqu’il est question d’un objet rare, unique et prestigieux.

 

Le client luxe est un client qui achète des produits selon leur origine, selon leur marque et selon leur authenticité. Non seulement l’originalité d’un produit compte mais aussi le lieu et le créateur du produit sont primordiaux. Ces critères ne suffisent pas forcément et varient selon la tendance du jour, des saisons et des années, ces critères peuvent tout simplement être le résultat de l’envie du moment…

 

Un autre caractère du client luxe est sa possession d’un produit reconnu, c’est-à-dire qu’il existe quelque part un produit de reconnaissance qui joue le rôle de référence sociale et d’un outil de discrimination sociale par rapport à un groupe désavoué à la fois. De ce fait, le client de luxe ne sera jamais victime de rejet car sa possession fait preuve d’une admission certaine dans la société, d’un respect assuré, d’une supériorité et d’une certaine puissance ou autorité au sein de la société.

 

Ce client luxe est donc un client privilégié qui se distingue des autres types de client par des critères de valeur. Le client de luxe ne compte pas et l’argent et le montant d’un produit ne comptent généralement pas mais d’autres critères seront mis en avance.

 

  1. Le client moyen et haut de gamme

 

Le second type de client est le client moyen ou le client haut de gamme. Ce type de client est celui qui n’appartient pas au type luxe mais qui a pourtant de la valeur. Puisqu’il est de haute gamme, alors ce type de client a aussi une exigence particulière.

 

Ce type de client fait partie de la catégorie de clientèle qui exige des produits qui répondent a ses besoins de responsabilité ou ce qu’il appelle « un produit qui a un sens » tout en faisant surtout attention au prix. Le client haut de gamme n’est surtout pas un client qui veut des produits « essentiels » à la vie mais recherche plutôt des produits qui font ressortir l’humain tout en étant à la mode et de qualité supérieure.

 

Ce qui veut dire que ce type de client est celui qui est penché vers un produit qui n’a pas été fabriqué dans des conditions « banales », ceci s’explique par le fait que ce type de client s’interroge lui aussi comme le client de luxe sur le lieu de fabrication du produit, la qualité du produit, la marque du produit, la façon dont il a été conçu et les conditions de sa fabrication. Ce type client agit selon des envies de qualité supérieure associées à un prix raisonnable et il est prêt lui aussi à débourser cher pour obtenir un produit qui lui fait « envie ».

 

Le client haut de gamme est le type de client qui veut devenir acteur et qui possède son propre rôle dans la distribution du produit. Ce type de client est un client intelligent car il sait précisément où rechercher son produit à un montant raisonnable (qui est en fait un montant encore élevé du point de vue d’un client bas de gamme), avec une qualité irréprochable et avec l’authenticité d’un produit de « vraie marque ». Tout cela veut dire que ce type de client souhaite de la transparence et qu’il reste difficile à cerner et à convaincre.

 

Ce type de client est très complexe à cause de ses exigences et de sa demande de transparence vis-à-vis des producteurs ou des distributeurs.

 

  1. Le client bas de gamme

 

Le troisième type de client est le client bas de gamme. Ce type de client est un client qui recherche des produits qui puissent répondre à ses besoins quotidiens et à ses besoins vitaux en temps qu’ « humain ». Ce client fait partie d’une catégorie de client qui ne se soucie guère des apparences sans bien sûr insinuer un manque total de goût car en fait ce type de client ne recherche que des produits utiles.

 

En ce qui concerne le prix, le client bas de gamme est un client qui se suffit du strict nécessaire dans un prix abordable. Pour lui, rien ne sert de vouloir acheter des produits chers quand le produit est simple, pratique et qu’il rentre dans le budget. La question du prix est très importante pour ce type de client car il ne procède jamais à un achat sans tenir compte de la santé de ses finances.

 

Ce type de client est économique et recherche des produits standards et résistants qui répondront à ses attentes. Pour ce type de client, l’originalité, la provenance, le privilège, la reconnaissance, le sens et le luxe importent peu, mais ce qui compte c’est l’utilité, l’endurance et la résistance du produit.

 

1.2. Les différents besoins

 

 

Le principal fondement d’une industrie est de répondre aux besoins des consommateurs. L’industrie des chaussures en cuir est une industrie qui tente de connaître les besoins et d’y répondre selon le type de clientèle cible. Il est alors primordial pour une quelconque industrie de connaître les besoins de sa clientèle afin de pouvoir la satisfaire.

 

Les premiers besoins de la clientèle sont des besoins physiologiques, ce terme fait référence aux attentes naturelles du consommateur en tant qu’humain, ce sont des besoins qui sont rattachés à la vie quotidienne de l’homme. Pour pouvoir commercialiser ses produits, chaque entreprise doit être en mesure de déterminer les besoins éprouvés par sa clientèle et surtout de pouvoir y répondre du mieux que possible.

 

Le produit commercialisé ne doit pas seulement répondre aux besoins visibles de la clientèle mais doit aussi être capable de répondre à des besoins cachés. Un produit doit donc correspondre aux désirs de l’acheteur, le rassurer et lui donner un certain pouvoir et  d’originalité.

 

Les produits proposés par le commerçant doivent pouvoir satisfaire le client et l’inciter à revenir pour acheter d’autres produits dans un futur proche, c’est-à-dire que le produit acheté par le client doit valoir son coût. L’achat d’un client se fait aussi en fonction des besoins sur le plan sentimental, il est clair alors que le consommateur a des besoins plus ou moins complexes.

 

Les consommateurs possèdent plusieurs attentes et ces attentes là diffèrent selon certains critères comme l’âge, le sexe, la religion, etc. En faisant référence aux chaussures, une des premières attentes du consommateur reste la recherche du confort, un fabriquant de chaussure doit donc répondre au mieux à cette attente en recherchant des matières et des composants qui permettront de donner aux chaussures leurs fonctions principales et l’élégance souhaité tout en étant confortables. Ensuite, il y a le côté pratique des chaussures, dans la conception des chaussures ce critère est très recherché car tout comme le confort il est primordial.

 

L’hygiène fait aussi partie des critères attendus par le consommateur, dans la conception des chaussures, il est nécessaire que le fabriquant prenne en compte plusieurs options hygiéniques qui sont fortement recherchées par le consommateur pendant l’achat, des options hygiéniques comme l’existence de matières textiles fonctionnelles, la présence d’antibactérien, d’anti-ultraviolet et d’anti-odeur.

 

 

Bien sûr, chaque type de client a sa propre exigence, les exigences d’un sportif sur les chaussures de sport ne seront jamais semblables à celles d’un constructeur sur les chaussures de sécurité…. mais le seul point commun de tous les consommateurs reste la recherche de la fiabilité et de la sécurité, car le produit possède un coup, il est donc logique que l’acheteur recherche ces points là.

 

La mode présente aussi un critère important pour la majorité des consommateurs, la recherche de la tendance du moment, le design des chaussures présentent des atouts indispensables à la fabrication des chaussures.

 

Dans le marché des chaussures, il y a généralement deux catégories de client : la femme et l’homme. Les habitudes de consommation de ces deux catégories de client se diffèrent beaucoup du fait que la femme et l’homme n’ont pas les mêmes goûts en matière de chaussure.

 

Dans une statistique[9], il a été démontré qu’en moyenne, une femme possédait 17 paires de chaussure et qu’un homme possédait seulement 8 paires.

 

Le besoin de la femme de nos jours est issu de plusieurs critères comme : la mode, le simple plaisir d’acheter, l’influence des images marketings véhiculées par les entreprises dans les divers moyens de communication. Les femmes présentent des besoins prévisibles, le type de chaussures le plus vendu et le plus prisé est l’escarpin et les chaussures à talons, ensuite il y a les ballerines et enfin les baskets de type converse qui sont restés indémodables pendant plusieurs années.

 

Le prix représente un point très important pour la femme avant de faire un achat, le produit acheté doit valoir son coût et être au-delà de toutes ses attentes. Dans toutes les catégories sociales, le pris reste un facteur clé pour inciter ou empêcher l’achat.

 

 

Pour les hommes leurs envies varient selon leur personnalité (sportif, homme actif…). Les besoins des hommes sont plutôt tournés vers des chaussures pratiques, élégantes et résistantes. Le prix possède plus ou moins de l’importance aux yeux des hommes car ils ont tendance à s’attendre à une qualité supérieure face à n’importe quel prix.

 

  1. La concurrence et la consommation dans le marché des chaussures en cuir

 

2.1. Les concurrents des chaussures françaises

 

La France est une grande exportatrice de chaussures en cuir, elle est aussi connue pour être une grande importatrice dans le marché international des chaussures en cuir. Elle ne demeure pas la seule élite dans ce domaine car dernièrement, plusieurs pays ont su s’affirmer dans le monde des chaussures en cuir.

 

La France est catégorisée comme étant un pays de grande envergure sur le marché des chaussures par la qualité de ses produits, actuellement, elle réside dans le cadre des principaux exportateurs et importateurs de chaussures en cuir dans le monde. Elle possède plusieurs concurrents dans le domaine de l’exportation et de l’importation.

 

Dans cette étude de la concurrence, les concurrents de la France dans le secteur des exportations sont : la Chine, le Vietnam, l’Italie, l’Indonésie, l’Inde, l’Espagne, l’Allemagne, la Roumanie et les Pays-Bas. Ces pays ne sont pas seulement des concurrents dans le secteur des exportations, ils sont aussi présents sur le marché des importations.

 

Dans le classement mondial des principaux pays exportateurs de chaussures en cuir, la France se retrouve à la onzième place avec 1,3% des exportations mondiales. Le diagramme suivant montre justement le taux des exportations de chaussure en cuir dans le monde.

Diagramme N°4 :

 

Dans ce diagramme, il est clair que la France a des concurrents qui prospèrent dans le domaine des exportations de chaussures en cuir, la Chine se trouve à la première place, c’est le premier concurrent qui se trouve être le plus dangereux pour tous les pays. La Chine a fait plus de la moitié des exportations mondiales avec un pourcentage de 51% sur ses exportations. La seconde place revient au Vietnam qui a obtenu un pourcentage de 8%. L’Indonésie quant à elle a fait un taux de 4% sur ses exportations. L’Inde, l’Espagne, l’Allemagne, la Roumanie et les Pays-Bas ont atteint chacun un taux de pourcentage de 2%.[10]

 

Cette grande inégalité entre la France et la Chine, ou encore la Chine et les autres pays exportateurs, est due avant tout à une grande inégalité salariale, c’est un facteur non négligeable à prendre en compte pour tous les pays afin d’évoluer dans le marché. Cet écart salarial est perçu entre une échelle de 1 à 13 entre la France et la Lituanie et de 1 à 33 entre la France et la Chine, cet écart est assez large et évidemment difficile à compenser. Ce qui explique que la Chine détient une importante longueur d’avance sur la France.

 

 

 

L’industrie de la chaussure en cuir en France est fortement concurrencée par les pays asiatiques, ont retrouve principalement la Chine et le Vietnam. Un classement des principaux exportateurs en chaussures en cuir a été établi en 2012 montrant que la France, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni sont les principaux acteurs des exportations mondiales qui peuvent encore progresser en trouvant des stratégies efficaces contre la contrefaçon.

 

Mais en 2013, ce classement a changé en mettant en avance les États-Unis, Hong-Kong, l’Italie, la Chine, l’Allemagne et la France, la Belgique et le Royaume Unis ont perçu des diminutions sur leurs exportations. L’industrie de la chaussure en France a donc souffert d’une pression concurrentielle assez forte mais elle a su garder sa place parmi les principaux exportateurs de chaussures en cuir.

 

2.2. La consommation

 

  1. La consommation en France

 

Dans cette partie, la consommation des produits sera mise en évidence afin de mieux connaître le marché des chaussures en France. La consommation dont il est question ici sera la consommation de chaussures françaises en France et dans les autres pays du monde.

 

La consommation de chaussures a d’abord évolué avant de se stabiliser vers 2009, cette évolution des ventes dans le marché est le résultat de l’augmentation de la production et la maîtrise d’un savoir-faire acquis durant plusieurs années. La consommation de chaussures en France ne cesse d’augmenter mais à cause des contrefaçons, elle se stabilise et peut percevoir un jour un énorme déficit.

 

Durant les trente dernières années, l’industrie française de chaussures a subi des transformations qui répondent aux mutations de la consommation et aux modifications des termes de l’offre. Ces mutations de la consommation et ces modifications en termes de l’offre concernent notamment tous les types de chaussures : les chaussures de sport, de détente, les chaussures de travail, les chaussants d’intérieur, les espadrilles, les sandalettes et les bottes de toute sorte.

 

 

Dans le cas où la consommation française de chaussures se stabilise, les évolutions hétérogènes des industries demeure une source d’opportunité dans l’écoulement des produits. Même si l’industrie de la chaussure française a traversé de rudes épreuves à cause de la concurrence, elle a quand même pu conserver ses atouts face aux tendances de la consommation.

 

Répondre aux attentes des consommateurs demande une stratégie fonctionnelle bien élaborée et une innovation de la technologie industrielle de la part des entreprises distributrices tout en prenant en compte l’existence de la tendance actuelle de la consommation. L’écoulement des produits demande une stratégie cohérente et adaptée aux évolutions du marché.

 

Les chaussures ont toujours évolué selon les tendances dans le secteur vestimentaire, dans le marché des chaussures, des articles sont plus consommés que d’autres du fait que les tendances dans le secteur des chaussures sont dépendantes des tendances dans le secteur vestimentaire.  Depuis toujours, le secteur des chaussures et le secteur vestimentaire sont interdépendants et la consommation de chaussures peut varier selon la consommation des vêtements.

 

La consommation des chaussures varie selon des critères de base, ces critères de base sont le niveau de revenu, le sexe et les goûts. Le niveau de revenu est le premier acteur qui a le plus d’impact sur la consommation, si le revenu des consommateurs augmente, la consommation augmente automatiquement avec lui et également dans le cas contraire. Dans le marché des chaussures, il a été constaté une augmentation de la demande alors que le revenu moyen des français n’a pas perçu d’augmentation. C’est justement pour cette raison que les chaussures venant des pays asiatiques sont prisées car elles présentent presque la même qualité mais à un prix défiant toutes les concurrences.

 

Ensuite, il y a le sexe qui demeure lui aussi un déterminant important de la consommation. La consommation de chaussures par les femmes et les hommes présente une grande différence car par rapport aux hommes, les femmes sont qualifiées comme étant des sur-consommatrices de chaussures. Elles ont été qualifiées ainsi parce qu’elles consomment un tiers de plus que les hommes, les femmes sont réputées pour être plus sensibles à la tendance et aux changements que les hommes. De ce fait, les femmes jouent un rôle très important dans le marché des chaussures dans le monde.

 

 

 

Dans le cas des françaises, une étude a pu démontrer qu’elles étaient de très grandes consommatrices de chaussures, elles en achètent en moyenne six paires en une année contre quatre pour la moyenne européenne et deux pour la moyenne asiatique.

 

Pour mieux cerner la consommation de chaussures françaises en France et dans les autres pays, le diagramme suivant exposera la production, les importations et les exportations de chaussures de la France.

 

Diagramme N°5 :

 

 

EVOLUTION DANS LE MARCHÉ DES CHAUSSURES EN FRANCE (EXPORTATIONS, IMPORTATIONS ET PRODUCTION en milliards d’Euro)

 

 

Dans cette analyse, on peut constater que la production de chaussures en France est stable car en 2009, elle a atteint un chiffre d’affaire de 0,85 milliards d’Euros contre 0,89 milliards d’Euros en 2O12. Quant aux exportations de chaussures, elles présentent une légère croissance car en 2009, le chiffre d’affaire atteint 1,30 milliards d’Euros et 1,96 milliards d’Euros en 2O12. Pour les importations, elles montrent une augmentation continue et importante car en 2009, le chiffre d’affaire atteint 3,88 milliards d’Euros et 4,85 milliards d’Euro en 2O12. [11]

 

Chaque type de chaussure présente son propre taux de consommation à cause de la tendance dans le marché, les chaussures de ville et de détente sont notamment les plus achetées par les Français. L’évolution des consommations dans chaque type de chaussures sera présentée dans le schéma suivant :

 

Schéma N°1 :

 

 

Dans le schéma ci-dessus, il est présenté que les chaussures de ville et de détente sont les plus achetées par les Français avec un pourcentage de 56% sur toutes les ventes de chaussures. Les chaussures d’intérieur sont ensuite les plus achetées après celles de ville et de détente, elles présentent un taux de 29% des ventes et quant aux chaussures de travail, elles ont un pourcentage de 13%. Pour terminer, les chaussures de sport et autres ont un pourcentage de 2%. [12]

 

Pour conclure, le résultat des consommations des chaussures françaises dans le monde sera présenté dans le tableau suivant :

 

Tableau N°3 :

 

 

EVOLUTION DE LA CONSOMMATION DE CHAUSSURES DANS LE MONDE EN 2012

 

 

 

  Millions de paires vendues Millions d’euros
Italie 13,4 276,7
Allemagne 11,1 233,3
Espagne 17,0 232,8
Belgique 8,6 152,4
Royaume-Uni 6,8 141,1
Hong Kong 0,6 124,5
États-Unis 1,0 118,1
Suisse 2,2 60,1
Pays-Bas 2,1 59,2
Japon 0,7 51,8
autres pays 22,3 512,5
TOTAL 86,0 1962,6

 

 

 

 

Dans le tableau ci-dessus, on peut remarquer que l’Espagne et l’Italie sont les deux pays qui consomment le plus de chaussure française avec une quantité de 17,0 et 13,4 millions de paires vendues. En totalité, la France a vendu 86 millions de paires de chaussures en cuir durant l’année 2012. Avec un chiffre d’affaire allant jusqu’à 1962,6 millions d’Euro.[13]

 

Pour conclure, la consommation annuelle de chaussure en France est de 4 paires de chaussures par habitant. En chiffre, il y a 415 millions de paires de chaussures qui sont vendues chaque année en France.

 

 

  1. Les atouts et points forts de la France sur le marché

 

 

La France détient plusieurs atouts et points forts dans son environnement interne et externe pour pouvoir évoluer dans le marché mondial des chaussures. Elle possède toutes les compétences nécessaires au niveau de l’industrie, de la qualité de la main d’œuvre, des savoirs-faires ancestraux…pour mettre en place de meilleures stratégies.

 

Le premier atout de la France est avant tout visible dans ses ressources humaines, effectivement la main d’œuvre française est chère mais elle se distingue de celle des autres pays par sa qualité supérieure. La France possède des centaines d’années, une renommée exceptionnelle sur la qualité de sa production, les chaussures « made in France » sont éparpillées dans les quatre coins du monde et elles sont devenues des références sur la qualité et sur le design.

 

Cette popularité des chaussures françaises ou « made in France » est surtout due aux savoirs-faires et aux connaissances acquises de génération en génération par les techniciens et  ingénieurs français. De leur part, les techniciens et les ingénieurs français ont contribué à l’amélioration des connaissances qui leur ont été données. Des améliorations ont donc été faites dans plusieurs secteurs pour pouvoir améliorer la fabrication du cuir et des chaussures, des secteurs comme le la biologie, la physique, la chimie…

 

 

Dans les autres domaines, la France possède un capital important dans le secteur du cuir et des chaussures qui pourra aisément financer de nouvelles recherches, améliorer les techniques et financer de nouvelles technologies pour rendre plus performante la production de cuir et de chaussure en cuir française.

 

Quant aux innovations effectuées par la France, il a été constaté que la France est un pays où l’innovation est un point important car elle est souvent développée, cette situation est prouvée par les dépenses en recherche et développement de la France qui ne cessent d’augmenter ainsi que le nombre de brevets, le nombre de chercheurs et le nombre d’entreprises en France.

 

Dans le domaine de la main d’œuvre française, la France ne pourra sans aucun doute pas essayer de modifier la grille salariale de la main d’œuvre française mais elle possède d’autres opportunités dans plusieurs secteurs pour compenser les dépenses engendrées par celle-ci. Elle a réussi à gérer quelques secteurs comme les transports, l’énergie… La France peut donc se concentrer sur d’autres secteurs pour pouvoir diminuer les charges pesant sur le cuir et les chaussures en cuir.

 

En conclusion, la France possède plusieurs atouts et points forts pour améliorer et diversifier les produits qu’elle propose ainsi que pour diminuer les charges encourues lors de la fabrication du cuir et des chaussures en cuir.

 

  1. Les dangers de la recherche du prix le plus bas

 

Pour pouvoir être réactive face à ses concurrents internationaux, la France recherche sans cesse de nouvelles stratégies qui rendraient ses produits incomparables au niveau du prix et de la qualité. Faisant partie de ces nouvelles stratégies, la recherche d’un prix très attractif dans le marché est un point très important de nos jours, les concurrents ne cessent de se multiplier et présentent de nouveaux produits qui sont presque comparables à la qualité des produits proposés par la France mais à des prix accessibles à tout public.

 

 

 

Il est logique alors que la France puisse rechercher à atteindre un prix très compétitif de ses produits face aux produits de la concurrence qui sont déjà à la hauteur des attentes de la clientèle et qui sont très abordables. Malheureusement, cette recherche de prix « le plus bas » demeure un grand problème pour la France car l’atteinte de cet objectif possède beaucoup de contraintes et de dangers.

 

Dans un premier temps, le plus grand problème lié à cette recherche se trouve dans la concurrence déloyale, la France est bien connue pour ses produits authentiques et originaux qui sont d’une qualité supérieure alors que la concurrence, en particulier le cas de la Chine, ne se soucie guère de respecter la concurrence et fait même l’objet de plusieurs accusations sur la fabrication de contrefaçon.

 

La contrefaçon représente un grand dilemme pour tous les producteurs de chaussures originales dans le monde. Non seulement la contrefaçon provoque la baisse du chiffre d’affaire des entreprises en règle par des ventes illégales sur le marché mondial, mais elle peut aussi ternir la réputation des produits originaux et faire baisser tout une économie d’un pays. La contrefaçon dans le monde atteint actuellement des proportions graves et ne présente pas encore des solutions efficaces pour y remédier.

 

La contrefaçon est définie comme étant une grande contrainte pour la recherche de prix le plus bas car il faut noter que les produits contrefaits sont de qualité inférieure que les produits originaux mais présentent les mêmes détails, la même physiologie, le même concept et la même utilité que les produits originaux. Il faut également savoir que les contrefaçons sont fabriquées grâce à une main d’œuvre bon marché, la recherche d’un prix plus bas que le prix des contrefaçons est donc quasiment impossible.

 

Prenons le cas de la France par exemple, les chaussures françaises sont surtout prisées grâce à la signature des enseignes les plus prestigieuses et grâce à la signature très populaire du « Made in France ». D’où, pour garder leurs qualités supérieures, les chaussures françaises doivent faire l’objet d’une conception difficile en France, dans des ateliers français et elles sont le résultat de plusieurs connaissances et savoirs-faires qui ont été transmis de génération en génération. Les chaussures françaises « Made in France » ne peuvent donc pas faire l’objet d’une sous-traitance pour diminuer les charges et les coûts imputés à chaque pair de chaussure.

 

 

Bien entendu, les grandes enseignes peuvent faire fabriquer quelques composants des chaussures par des sous-traitants et ensuite ne procéder à l’assemblage qu’en France mais la clientèle de marque est toujours très stricte et exigeante sur les produits qu’elle achète. La France ne peut donc en aucun cas bénéficier d’un même coût de main d’œuvre que les pays procédant à des contrefaçons.

 

La contrefaçon est englobée comme étant une grande source de problème pour le marché mondial car elle engendre une perte conséquente sur l’économie, aux chiffres d’affaires des pays victimes de contrefaçon, aux consommateurs qui achètent les produits contrefaits en se référent sur la qualité des produits originaux et qui seront déçus au final et ne respecte ni le droit du travail ni l’environnement.

 

La contrefaçon touche tous les secteurs de nos jours, que ce soit dans les secteurs des produits de luxe, que ce soit dans le secteur des produits de grandes consommations. Le pays le plus concerné par cette contrefaçon est la Chine et elle est même présentée comme une grande manufacture de « faux » et un des pays qui a pu augmenter considérablement son économie grâce à cette pratique de « faux », c’est le premier pays mondial de la contrefaçon.

 

La contrefaçon provoque des pertes considérables sur le chiffre d’affaire des pays qui en sont victimes, une étude réalisée dans le marché mondial a pu vérifier que la contrefaçon engendrait une perte de plus de 100 milliards de dollars par an.

 

La contrefaçon n’est pas la seule contrainte de la mise en place des stratégies visant à obtenir le prix le plus bas car les législations en vigueur, les taxes sur les produits de luxe dans le secteur des chaussures, la pression fiscale… présentent des barrières pour chaque entreprise française.

 

  1. La commercialisation des chaussures en cuir

 

4.1. La situation générale du marché des chaussures en cuir

 

 

La crise économique affecte tous les secteurs d’activités et le marché des chaussures n’est pas épargné. L’effet de prix aide cependant le chiffre d’affaire à progresser légèrement. Mais le problème réside aussi au niveau des concurrents qui cherchent souvent des idées novatrices en vue de satisfaire les besoins du marché. Les consommateurs cherchent des produits « nouveaux » qui offrent un bon rapport qualité-prix.

 

La vente en ligne s’accroit aussi de plus en plus par les nombreux avantages qu’elle apporte attire plusieurs clients, par exemple des avantages comme le référencement de nombreuses marques internationales, la rapidité, la praticité et le gain de temps. La vente en ligne met également en place un nombre de services par exemple l’expédition des produits sous 48h, les livraisons à domicile, les retours gratuit  et les garanties « satisfait ou remboursé ».

 

Les détaillants indépendants spécialisés et les succursalistes n’arrivent pas à suivre le rythme par le manque de diversité de leur offre et par leur image de marque vieillissante. D’où les professionnels du secteur tendent à développer des stratégies de fidélisation, à proposer des produits de qualité, à valoriser la relation client et à référencer des marques originales. Alors le marché de la chaussure est un marché où la concurrence est rude surtout  avec l’arrivée de nouveaux entrants comme les enseignes de prêt-à-porter qui cherchent à développer des relais de croissance.

 

Dans le marché de la chaussure, il y a les acteurs traditionnels qui sont les grandes surfaces spécialisées, les détaillants indépendants ou succursalistes ayant une part de marché de 55%. Les magasins de sports ont 20% de la part du marché. Les Grandes Surfaces Alimentaires (GSA) ont  moins de 10% de parts de marché et sont exclusivement présentes sur le segment bas de gamme.[14]

 

Ce tableau ci dessous montre l’évolution du chiffre d’affaires du secteur en matière de marché de chaussure en 2011.

 

Tableau N° 4 :

 

 

NOMBRE D’ENTREPRISES DU SECTEUR EN 2011 CHIFFRE D’AFFAIRES DU SECTEUR EN 2010

(en milliards d’euros)

EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DU SECTEUR EN VALEUR (Indice ICA base 100 en 2005)
5 674

 

(Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements 2011 – champ marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 1er janvier 2011)

4,942 Md€

 

(Source : Insee, Esane)

Commerce de détail de la chaussure

 

2011                  112,4

2010                  111,6

2009                  108,6

2008                  107,1

2007                  106,2

2006                  102,0

 

(Source : Insee, Bulletin Statistique)

 

 

Si on parle du marché français, 1 million de paires de chaussures est vendue chaque jour dont 7,5 paires par enfant, 6 paires par femme et 3,5 paires par homme. La France est également le 3eme pays importateur après les États Unis et l’Allemagne.

 

Le marché chinois est aussi en pleine évolution car il représente 51% des exportations mondiales. Mais malgré cela, les Français continuent à acheter des chaussures européennes, italiennes, espagnoles et portugaises ayant 36,5 du total des importations de chaussures en France.

 

On peut constater qu’en 2012,  l’Italie représente toujours le plus grand exportateur de chaussures, l’Allemagne est en 2eme position, par contre les pays asiatiques sont à la 6eme place pour Hong Kong et à la 10eme place pour le Japon.

 

Les exportations en 2012 se présentent comme suit : on a pu constater dans une étude que l’Espagne et l’Italie sont les deux principaux pays acheteurs de chaussure française avec une quantité de 17,0 et 13,4 millions de paires. En tout, la France a réussi à commercialiser 86 millions de paires de chaussures en cuir. Ensuite, les deux pays suivants ont aussi effectué des achats considérables de chaussures françaises : l’Allemagne avec 11,1 millions de paires achetées et la Belgique avec 8,6 millions. Le chiffre d’affaire de la France est allé jusqu’à 1962,6 millions d’Euros grâce aux ventes effectuées en 2012. [15]

 

4.2. La distribution

 

La distribution se trouve affectée par une conjoncture économique et sociale dégradée car l’inflation, les faibles revalorisations des salaires….pénalisent les consommations. Une étude nous montre que  les Français réduisent leur budget consacré à l’achat de chaussures et procèdent  à des arbitrages de consommation qui n’épargneront pas les acteurs de la distribution de chaussures.

 

Malgré cela, les détaillants indépendants ne se laissent pas faire et essaient de maitriser les charges d’exploitation par exemple les loyers pour les opérateurs indépendants installés dans le centre ville. On peut alors observer qu’il y a eu dans le marché des chaussures une accélération du nombre de la  concurrence. Cette hausse a eu pour conséquence la redéfinition du paysage de la distribution des chaussures.

 

On peut citer par exemple que :

 

  • Les grandes surfaces spécialisées succursalistes (La Halle aux Chaussures, Gémo, Chauss Expo….) ont adopté une politique tarifaire attractive grâce à leur positionnement sur le marché par rapport à l’entrée de gamme.

 

  • Les détaillants indépendants qui sont  les magasins de distribution traditionnelle ayant une part de marché stable comme Manfield proposent une offre moyenne et haut de gamme et  leurs boutiques indépendantes utilisent leurs points forts comme l’originalité des collections, l’implantation en centre-ville, le conseil à la clientèle…

 

  • Les magasins de sport quant à eux jouent sur la diversification de leurs produits et référencent les marques mondialement connues.

 

  • Les boutiques franchisées succursalistes qui ont les mêmes avantages que les détaillants indépendants et leurs points forts sont concentrées sur leurs réseaux ayant une politique de modernisation de l’offre et une prestation commerciale.

 

  • Les autres circuits de distribution c’est-à-dire à part GSA, les « véadistes », les magasins de prêt-à-porter… Le plus populaire est l’e-commerce c’est-à-dire les ventes en ligne par le biais d’Internet.

 

L’e-commerce de chaussures est donc le moyen le plus innovant pour faire face à la crise social eet économique qui persiste. Les « véadistes traditionnels » ont d’ailleurs pris cette initiative et ont gagné des points sur le marché. Par contre, les grandes enseignes de distribution physique sont absentes alors que l’e-commerce de chaussures est en forte croissance.

 

Schéma N°2 :

 

Les répartitions des ventes en valeur par circuits de distribution en 2012 se produisent comme suit : les succursalistes GSS ont la première place des ventes avec  21,5% et les chaines de magasins suivent avec 16,5%. Par contre, les grands magasins et les autres lieux de distribution ont un faible pourcentage allant de  1,5%  à  2,5%.

 

4.3. Un nouveau mode de distribution avec internet

 

Le marché français est un des acteurs les plus actifs en matière de e-commerce dans le secteur de la vente de chaussures. Les ventes de chaussures en ligne se multiplient et tous les acteurs du marché des chaussures s’y mettent. Les opérateurs qui dominent le marché en ligne sont divisés en trois catégories : les purs players spécialisés, les purs players généralistes et les enseignes de distributions physiques.

 

 

  • Les purs players spécialisés se sont créés une place grâce à leurs offres diversifiées, à leurs services performants et à leur présence constante dans les médias et réseaux sociaux. Les leaders sur le marché sont Spartoo et Sarenza, mais ils doivent faire face à des concurrents de taille qui se sont implantés sur le marché français. Comme Zalando.fr déclinaison du numéro un dans les ventes en Allemagne et Javari.fr le leader du e-commerce de chaussures aux États Unis.

 

  • Les purs players généralistes sont généralement spécialisés dans les produits culturels et électroniques grand public mais élargissent leur horizon par la mise en place de « market places » et d’implantation dans des nouveaux marché. Comme Rue du Commerce, Pixmania, Amazon qui offrent des milliers de références chaussures. Mais aussi chez CtoC, eBay et PriceMinister, qui font évoluer leur « business model » par exemple pour les gammes de services, les grilles tarifaires au profit des vendeurs professionnels.

 

  • Les enseignes de distribution physique ont enfin décidé de faire des ventes en ligne, même s’ils sont encore très prudents. Ils ont pris conscience du potentiel des ventes en ligne par le fait que le commerce en détail de chaussure a perdu des parts de marché alors que leurs distributeurs physiques disposent d’avantages concurrentiels comme la notoriété, la puissance d’achat…

 

Pour se lancer dans une vente en ligne, les distributeurs physiques doivent tenir compte de l’évolution des comportements d’achat des consommateurs et doivent projeter de nouveaux partenariats. Ces nouveaux partenaires doivent être principalement des sites d’achat groupés incontournables pour les cyberacheteurs et les sites de cashback qui sont les sites pour les « radins malins » en quête de bonnes affaires à moindre prix.

 

Le contexte économique au niveau du marché des chaussures a beaucoup évolué et favorise la création d’idées innovantes, par exemple il y a les nouvelles pratiques comme la vente de chaussures d’occasion, de location de chaussures…

 

Plus que pour tout autre circuit de distribution, les impacts de la crise sur l’élaboration de business model et des stratégies marketing vont se concrétiser par un renforcement de la créativité et l’émergence de concepts novateurs.

 

Au niveau de la pratique, d’après une étude réalisée sur des enquêtes[16], environ 2800 cyberconsommateurs ont fait un achat et ont consulté un site de ventes de chaussures en ligne pendant une année. Cette étude nous montre que 90% des personnes consultées  estiment  que l’achat de chaussures reste une affaire de « mix entre Internet et le point de vente physique » et que seuls 10% d’entre eux sont des « acheteurs full web ».

 

Dans cette même enquête, les clients de ces sites ont été interrogés sur beaucoup de critères notamment en termes d’images, de recommandation, de stratégies de séduction des sites, d’expériences clients… En termes d’images, les clients estiment que les acteurs sont plus ou moins au même niveau car Spartoo est à 39% vu comme « une enseigne sérieuse qui donne confiance » devant Sarenza à 33%. Par contre, 8 à 10% des clients trouvent les sites auprès desquels ils font leurs achats comme « une référence dans leur secteur ».

 

Pour les clients également, les sites de ventes en ligne présentent des valeurs identiques par rapport à leurs souplesses, leurs flexibilités sur la politique de retour mais aussi sur l’attractivité des tarifs, des promotions et de la fiabilité de la livraison.

 

Dans le domaine de l’aspect de séduction des sites, Spartoo est  perçue comme la meilleure découverte si on fait des recherches de produits identiques. Il ne s’éloigne pas trop de Sarenza mais devance largement Zalando et Javari. Au niveau de l’expérience du client, Sarenza est la plus homogène et cohérente avec les attentes du client devant Zalando sur les aspects d’accès à l’offre, du processus de commande et du support client.

 

Les avis des clients ont été de manière générale unanimes à propos de la présentation des pages produits concernant les détails des informations proposées. Mais sur la flexibilité, sur la souplesse de la navigation et sur la sélection des modalités de retrait et des livraisons des produits, les clients sont insatisfaits.

 

L’objectif de l’étude effectuée est donc de déterminer l’expérience vécue en ligne par les internautes pour savoir si elle leur a donné envie de recommencer à faire appel à la vente en ligne en matière de chaussures mais aussi de déterminer la capacité que les sites ont pour séduire et pour combiner cette séduction avec les attentes des clients.

 

CONCLUSION

 

La France est un pays qui excelle dans le domaine de la commercialisation de cuir et des chaussures en cuir de qualité supérieure. Dans la fabrication de cuir, la France utilise différentes sortes de peaux qui sont les peaux dérivantes des élevages comme les bovins et les peaux exotiques importées de l’étranger.

 

Pour pouvoir fabriquer du cuir à partir des peaux brutes, il faut passer par plusieurs étapes, les matières premières doivent traverser des étapes de fabrication bien définies, les peaux doivent être préparées, tannées et puis améliorées grâce aux finissages.

 

Dans ces étapes de fabrication de cuir, il y a différents types de locaux de tannage où les dangers ne manquent pas pendant le tannage. Ces dangers sont représentés par des risques auxquels le tanneur doit faire face, ces risques sont notamment sanitaires, matériels et ergonomiques.

 

 

 

Dans le domaine du commerce du cuir et des chaussures en cuir, que ce soit dans l’importation ou dans l’exportation, la France est un pays qui fait partie des pays les plus dynamiques et compétitifs. Afin de pouvoir arriver à approvisionner ses industries en cuir et à répondre à la demande du marché, la France est contrainte d’importer des cuirs et des peaux de l’extérieur. La France s’approvisionne auprès des pays de l’Union européenne et d’autres pays comme les États-Unis.

 

Il faut savoir que la France importe plus de peaux tannées que de peaux brutes. Cependant, le commerce de ces deux types de peaux a ralenti vers les années 2002 et 2010. Le solde des échanges est d’autant plus positif mais qui est en valeur équilibrée car le prix des cuirs et des peaux importées est plus élevé que celui des exportations.

 

Dans le secteur des chaussures en cuir, les consommateurs ont plusieurs attentes et besoins qui diffèrent selon plusieurs critères comme le sexe, l’âge, les goûts… Les industries de fabrication de chaussure doivent donc faire face à ces critères qui dépendent eux aussi des tendances dans le marché. La production française de chaussures en cuir a quand même toujours su répondre aux attentes des consommateurs car elle possède plusieurs atouts et points forts qu’elle a acquis durant plusieurs années.

 

Ces atouts et points forts résident avant tout dans la qualité de la main d’œuvre de la France et des savoirs-faires et connaissances des fabricants de chaussure. La France est depuis toujours populaire pour la qualité supérieure de ses chaussures « made in France ».

 

Quant aux importations et aux exportations de chaussures françaises, elles évoluent constamment et se stabilisent parfois à cause de plusieurs contraintes se situant dans le marché, des contraintes comme l’existence des concurrents comme la Chine, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Unis, les États-Unis, les Pays Bas…mais le concurrent le plus difficile reste la Chine du fait que c’est un pays commercialisant en majorité des contrefaçons.

 

En plus d’effectuer des contrefaçons, la chine procède à cette activité illégale sur toutes les catégories de produits : du luxe allant aux produits de grande consommation. Cette pratique ne choisit pas de secteur et le secteur des chaussures en cuir fait partie des secteurs qui en souffrent le plus. La France a essayé tant bien que mal de se débattre face à cette concurrence qui se fait rude et arrive quand même à augmenter ses ventes ou à les stabiliser.

 

 

Pour pouvoir rentabiliser le secteur des chaussures en cuir, de nouveaux modes de distribution ont été créés depuis plusieurs années, comme par exemple le e-commerce qui est de nos jours un mode de distribution très en « vogue ». A part cela, il y a aussi le virage des détaillants de chaussures comme le cas Manfield et l’ascension fulgurante des  purs players du e-commerce comme Sarenza, Spartoo. Ces nouveaux modes de distribution ont permis au marché français de se rétablir et de faire face aux contraintes dans le marché des chaussures.

 

Il est donc clair que la réputation des chaussures françaises ne sera pas ternie à cause de la concurrence sur le marché et la France gardera sa renommée internationale sur la qualité de ses produits. Mais dans le domaine commercial, la France se trouve déjà derrière plusieurs grands pays, si elle ne recherche pas de nouvelles stratégies pour faire face aux concurrents, ses importations et ses exportations diminueront considérablement. Dans le cas où la France trouve des stratégies adaptées pour faire face à ses concurrents, sera-t-elle un jour au premier rang des vendeurs de chaussures en cuir du monde ou sera-t-elle confrontée à d’autres contraintes dans le marché?

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Webographie

 

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http://www.planetoscope.com/Commerce/1636-consommation-de-paires-de-chaussures-en-france.html

 

http://veille.infometiers.org/dossier_filiere/textile-cuir-chaussure/donnees-economiques/actualite/commerce-exterieur-de-la-filiere-cuir-la-position-de-la-france.html

 

www.chaussuredefrance.com/sites/fr/le_monde_de_la_chaussure/chiffres_cles.html

 

Ouvrages

 

« À nouveaux consommateurs, nouvelles stratégies industrielles », – POUQUET (Laurent)  Le 4-Pages, Sessi, n° 140, novembre 2000

 

« Comment se positionnent les marques de luxe« , Roux, E (1991) : Revue Française du Marketing, N° 132- 133, pp. 111-118.s

 

«  études et recherches en marketing, fondements, méthodes »Evrard, Y, Pras, B, Roux, E, (2002), MARKET 2ème édition, Nathan

« Etude d’analyse du potentiel du secteur cuir : rapport de synthèse », ANPME, 2003.

« La consommation  engagée »– BIGOT (Régis) Mode passagère ou nouvelle tendance de la consommation, Le 4-Pages, Sessi, n° 170, décembre 2002

 

« Le pays d’origine de fabrication des produits industriels : un critère d’achat secondaire ou déterminant » ALIBERT (David), BIGOT (Régis) :Crédoc, juin 2005

 

 

«  L’investissement international à l’horizon 2002 », Hatem F. (1998) Arthur Andersen et Nations unies, 180 p.

 

« Les investissements directs français à l’étranger et l’emploi en France »,Aussilloux V. Et M-L. Cheval (2002) Économie et Prévision, n° 152-153, pp. 171-188.

 

« L’industrie de la chaussure en Europe : vers plus de flexibilité »,Courault B. et alii (1990), Dossier de recherche n°35, Centre d’Études de l’Emploi

« Les stratégies internationales de distribution des métiers du luxe », Charrueaux, A (1991) : Revue Française de Marketing, p 137-142.

 

« Les systèmes productifs locaux »- POMMIER, Paulette. 1ère éd. Paris : La Documentation Française, 2002. 78p

 

«  L’avantage concurrentiel des nations »PORTER, Michael 1ère éd. Dunod, 1993. 883p

« Marketing Management »Kotler & Dubois  édition français (Pearson Education 2008)

 

« Mondialisation et intégrations régionales en Europe et en Asie »KERMAREC, Bruno. L’UE et l’ASEAN. – 1ère éd. Paris : L’Harmattan, 2003. 301p

 

«  Penser à l’envers » Coriat B. (1991),  Ch. Bourgois, Paris

 

 « Stratégies Marketing », Allerès, D (1997) : LUXE  2ème éd., Economica

 

 

Législations et réglementations françaises :

 

Loi n° 93-949 Code de la consommation

 

Décret 18/02/1986 Application au commerce des produits en cuir et similaires

(sauf chaussures) de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en matière de

produits ou de services.

 

Décret 96/477 (30/05/96) Marquage étiquetage des chaussures et des articles chaussant (transcription de la directive 94/11)

 

 

 

 

[1] Tiré du site : http://www.franceagrimer.fr/content/download/7128/41582/file/SYNTHESE_6-cuirs_et_peaux.pdfs

 

 

[2] Tiré du site : http://www.lemondeducuir.org/sites/default/files/Brochure_CEFFDC.pdf

 

[3] Tiré du site : http://www.franceagrimer.fr/content/download/7128/41582/file/SYNTHESE_6-cuirs_et_peaux.pdf

 

[4] Tiré de la brochure : http://lemondeducuir.org/sites/default/files/France.pdf

 

[5] Tiré du site : http://www.dgcis.gouv.fr/files/files/directions_services/secteurs-professionnels/etudes/c12-cuir-chaussure.pdf = c12-cuir-chaussure

 

[6] Tiré du site : http://www.lemondeducuir.org/sites/default/files/cpb_imp.pdf

 

[7] Tiré du site : http://www.dgcis.gouv.fr/files/files/directions_services/secteurs-professionnels/etudes/c12-cuir-chaussure.pdf = c12-cuir-chaussure

 

[8] Tiré du site : http://www.lemondeducuir.org/sites/default/files/cpb_imp.pdf

 

[9] Tiré du site : http://www.planetoscope.com/Commerce/1636-consommation-de-paires-de-chaussures-en-france.html

 

[10] Tiré du site : http://veille.infometiers.org/dossier_filiere/textile-cuir-chaussure/donnees-economiques/actualite/commerce-exterieur-de-la-filiere-cuir-la-position-de-la-france.html

 

[11] Tiré du site : http://www.chaussuredefrance.com/sites/fr/le_monde_de_la_chaussure/chiffres_cles.html (a)

 

[12] Tiré du site : http://www.chaussuredefrance.com/sites/fr/le_monde_de_la_chaussure/chiffres_cles.html (b)

 

[13] Tiré du site : http://www.chaussuredefrance.com/sites/fr/le_monde_de_la_chaussure/chiffres_cles.html (c)

 

[14] Tiré du site : www.chaussuredefrance.com

[15] Tiré du site : http://www.chaussuredefrance.com/sites/fr/le_monde_de_la_chaussure/chiffres_cles.html (c)

 

[16] Tiré du site : http://lentreprise.lexpress.fr/internet/la-chaussure-valeur-sure-du-e-commerce_34470.htm

 

Mémoire de fin d’études de 78 pages.

24.90

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