docudoo

Mémoire portant sur la médecine scolaire au Luxembourg

Université de Rouen

UFR Sciences de l’Homme et de la Société

Département Sciences de l’Education

Laboratoire CIVIIC

 

Année Universitaire 2011-2012

 

La médecine scolaire au Luxembourg : vers une meilleure éducation et promotion à la santé des adolescents

 

En vue de l’obtention du

Master 2 de recherche à distance Francophone

 

Sous la direction de « nom du Directeur de recherche », professeur à « nom de l’université »

et de « nom du Directeur de recherche », professeur « nom de l’université » 

 

Viviane DESQUENNE

N° d’étudiant

 

Résumé

La médecine scolaire a pour but de dépister les pathologies qui touchent les élèves et les protéger de la maltraitance, et de les éduquer. Les adolescents sont des personnes très vulnérables étant donné que cette phase du développement correspond à des profondes modifications au niveau physionomique, physiologiques, et affectives. Le but de notre étude est donc d’aider l’encadrement et le suivi des adolescents en santé physique, psychologique et sociale dans le cadre de la médecine scolaire au Luxembourg. Pour ce faire, nous avons considéré les avis retournés pour les différentes constatations médicales pendant deux années scolaires 2008/2009 et 2009/2010.  Les problèmes constatés concernaient particulièrement l’hygiène de vie, l’alimentation, la sexualité et les relations entre les parents et leurs enfants. Suite à des entretiens effectués auprès des directeurs de lycées, nous avons pu cerner les différentes failles qui persistent en ce qui concerne la coopération entre la direction de l’école, les équipes de médecine scolaire et les autres entités qui œuvrent pour aider les adolescents en difficulté. Dans ce sens, nous avons pu établir que la présence d’une infirmière de la Division Médecine Scolaire pourrait être envisagée dans le but de mieux faire le suivi des élèves en difficulté. Etant donné que les constatations portaient sur la santé physique des élèves, il a été affirmé que le bien-être des étudiants implique une relation stable à l’école et en famille. Les informations concernant la vie de l’élève ne peut être établie à moins qu’une collaboration étroite ne s’établisse entre la direction des établissements scolaires et des professionnels de santé. Ensemble, ces deux acteurs peuvent définir les stratégies pour faciliter la prise en charge de l’adolescent, mais également, de déterminer les moyens de communication, d’éducation et de communication efficace pour accompagner les parents des élèves et à conscientiser ces derniers sur l’importance de la santé.

Mots-clés : santé, adolescent, médecins scolaire, Luxembourg, assistance

 

  1. Introduction

Depuis quelques années,  l’éducation nationale et la médecine scolaire travaillent en partenariat. La médecine scolaire a pour mission de dépister les pathologies et les troubles, de prévenir la maltraitance, d’accueillir les enfants handicapés et d’éduquer les enfants à la santé. Elle contribue à la réussite scolaire pour tous en favorisant toute sorte d’adaptation à l’école. Il a été observé que les adolescents ayant  des comportements à risques, peuvent impacter sur leur santé actuelle et  future. La médecine scolaire se doit d’être plus présente et attentive à tout ce qui empêche l’adolescent d’évoluer favorablement dans sa santé en général. 

L’OMS  définit la santé comme étant « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Afin d’améliorer l’éducation et la prévention de la santé des adolescents dans les lycées, nous essayons d’appliquer cette définition de l’OMS. Cette définition implique plusieurs axes de  travail incluant les relations des jeunes, la psychologie des adolescents, la prise en compte de leurs personnalités, etc. 

L’adolescence dans la majorité des cas se traduit par de nombreux paradoxes et des ruptures qui peuvent parfois être très brutales avec la vie de l’enfance et celle de l’adulte. Ces transformations affectent le corps, la relation à soi et aux autres, les comportements les plus apparents ainsi que la personnalité profonde (Braconnier et Marcelli, 1998). Ces changements radicaux peuvent entraîner chez les adolescents des sentiments d’insécurité ou au contraire, procurer des sensations de pouvoir conquérir le monde. Par conséquent, les adolescents sont plus prédisposés à des risques de crises qui peuvent altérer leurs relations avec leurs parents (Peeters, 2005). C’est donc une tâche assez complexe que d’espérer qu’un adolescent se sente bien physiquement, mentalement et socialement. Les adolescents ont donc besoins d’un soutien moral, psychique et physique, mais également, d’une éducation qui leur permette de prendre soin d’eux-mêmes. Cette éducation nécessite la contribution de plusieurs acteurs incluant, les infirmiers et les médecins scolaires, l’équipe pédagogique et les parents. 

Notre étude a pour objectif d’aider l’encadrement et le suivi des adolescents en santé physique, psychologique et sociale dans le cadre de la médecine scolaire au Luxembourg. De multiples axes de recherches sont impliqués dans cette étude et nous avons collaboré avec des personnes qui travaillent dans les lycées. Nous travaillons en partenariat avec les équipes pédagogiques pour mieux caractériser et comprendre l’environnement de l’adolescent, tout en tenant compte de leurs situations et antécédents familiaux, psychologiques, sociaux et médicaux. Nous collaborons entre autre, avec les médecins scolaires, le SPOS (Service Psychologique et d’Orientation Scolaire) qui est présente au sein du lycée, les professionnels éducatifs, les enseignants et les directeurs de lycées.

  1. Méthodologie

Présentation du service

Le service de la médecine scolaire a pour principale mission de prodiguer des examens médicaux scolaire, et d’éduquer, de promouvoir la santé en faisant des suivis pour d’éventuels problèmes concernant les lycéens. Elle a pour rôle de mettre en place des actions pour prévenir et éduquer les adolescents et leurs parents afin qu’ils puissent surmonter la difficulté.  Dans cette optique, le service analyse les données existantes concernant :

  • Le travail effectué dans les lycées par notre division, lors des examens médicaux scolaires pour trouver les avis médicaux envoyés et retournés
  • Les entretiens avec les directeurs des lycées
  • En documentation, le relevé du travail effectué par une infirmière à mi-temps dans un lycée

C’est à partir de cette analyse, que nous pouvons améliorer le suivi médical, cibler les sujets et axer notre travail en collaboration avec d’autres unités. Nous accompagnons et motivons entre autre les parents dans le suivi préventif, thérapeutique des adolescents à problèmes.

Notre service se charge de collecter les déterminants-santé chez l’adolescent. Quand un problème est signalé ou a été décelé, nous faisons un suivi et aidons l’adolescent et sa famille à surmonter ce problème. Notre service se charge entre autre de la coordination des personnes et des organismes qui peuvent intervenir dans les situations spécifiques. Pour ce faire, nous disposons d’une liste de toutes les organisations qui aident  les adolescents en difficulté au Luxembourg.

La politique nationale s’investit plus dans la prévention. Dans cette optique, la présence quotidienne d’infirmière dans les lycées serait préconisée afin qu’elle puisse mieux surveiller et suivre les adolescents en situation difficile. La présence d’infirmière dans les établissements permet entre autre de travailler en partenariat avec d’autres professionnels de l’éducation ou des associations œuvrant dans différents secteurs. 

Division de la Médecine scolaire pour le secondaire

Le Service de la Division de la Médecine scolaire organise le contenu et la fréquence des mesures et des examens médicaux scolaires, ainsi que le fonctionnement de l’équipe. Les professionnels de la santé organisent les examens médicaux scolaires et aident les médecins durant les examens médicaux dans les lycées. Les médecins qui font ces examens reçoivent l’agrément du Ministère de la santé pour exercer en médecine scolaire.

Les examens médicaux tiennent compte

  • Du poids
  • De la taille
  • De la surveillance du BMI (Body Mass Index) ou IMC (Indice de Masse Corporelle)
  • Du contrôle de l’acuité visuelle
  • Des tests d’urines : recherche de sucre, des protéines, de sang
  • Des vaccinations 

Au cas où un problème médical est détecté ou une recommandation est à faire, nous envoyons un avis aux parents et proposons une visite chez leur médecin de famille si nécessaire. Nous attendons le retour de l’avis avec le diagnostic et le suivi éventuel du médecin de famille, ou d’un spécialiste. Si un problème important pouvant influencer la scolarité de l’élève se présente, nous avertissons l’équipe du SPOS du lycée.

Lors des visites médicales et des journées ponctuelles, nous essayons d’organiser des séances d’éducation et de prévention à la santé (sexualité, alimentation, drogues, activité sportive, etc.). Mais ces activités sont aléatoires puisqu’elles dépendent de la disponibilité des équipes et de l’organisation dans les lycées (interrogations, journées pédagogiques, examens, etc.) et du temps libre qui reste dans l’année académique. En effet, les examens médicaux scolaires « physiques » restent les priorités de notre service.

L’équipe de médecine scolaire est composée de

  • Une chef de Division à temps plein
  • Une assistante sociale ¾ du temps
  • Une infirmière pédiatrique mi-temps
  • Une infirmière à temps plein 
  • Six infirmières ½ temps
  • Des assistantes d’hygiène sociale (une à temps plein et deux à mi-temps)
  • Une infirmière graduée (cadre en soins de santé) 
  • Deux secrétaires à mi-temps.

Notre équipe organise les visites médicales du secondaire pour tous les lycées de Luxembourg. Ceci nous donne en moyenne environ 16 000 élèves par an. Les assistantes d’hygiène sociale ont un rôle supplémentaire pour le suivi social des élèves en difficulté sociale ou familiale.

Nous examinons une année sur deux les lycéens. En Classique, nous examinons les 6è, les 4è et les 2è. En Technique/Professionnel, nous examinons les 7è, les 9è, les 11è. Nous rendons les dossiers médicaux scolaires aux élèves qui terminent, c’est-à-dire aux 1ères et aux 13è. En remettant les dossiers médicaux, nous nous entretenons avec eux individuellement. Nous profitons de cet entretien pour évaluer leur situation de santé et en reformuler les grands axes de prévention et d’éducation à la santé la mieux adaptée.

Nous observons que chaque année, le nombre d’élèves inscrits pour la médecine scolaire augmente. Ceci nous octroie une charge de travail supplémentaire en éducation et en prévention à la santé dans les lycées.

Les élèves inscrits pour la visite médicale scolaire sont (source : Statistiques de la médecine scolaire au Luxembourg) :

  • En 2008/2009 : 15 848 élèves
  • En 2009/2010 : 16 638 élèves
  • En 2010/2011 : 17 259 élèves

Analyse des données et entretiens 

Nous avons effectué un récapitulatif des données actuelles en collectant des informations concernant :

  • Les avis médicaux envoyés aux parents des lycéens expliquant le problème détecté lors de la visite médicale sur deux années scolaires : 2008/2009 et 2009/2010
  • Les avis médicaux qui nous ont été retournés avec un avis médical suggéré de la part du médecin traitant ou du spécialiste sur deux années scolaires : 2008/2009 et 2009/2010
  • Les actes infirmiers pendant une année (2010/2011) dans un lycée ayant une infirmière à temps partiel (mi-temps)

Pour étayer ces données, nous avons effectué des entretiens auprès des 5 lycées généraux. Les entretiens se concrétisaient avec les directeurs de lycées, les principaux organisateurs professionnels éducatifs. Les questions portaient principalement sur leurs point de vue en ce qui concerne les problèmes rencontrés en général dans les lycées tant au niveau santé physique et bien-être de l’adolescent, qu’au niveau psychologique et social. Ensuite, nous avons cherché à comprendre les différentes situations auxquelles sont confrontés les directeurs de lycée face aux problèmes de santé des lycéens. 

Les données issues de ces archives et ces entretiens ont été quantitativement et qualitativement analysées afin de voir les points positifs et négatifs du système, dans le but d’améliorer les résultats.

  1. Les constatations médicales identifiées

Le tableau 1 représente les différentes proportions d’avis retournés pour chaque cas signalé.

 

Tableau 1 : Suivi des adolescents pendant l’année scolaire 2008 – 2009

 

Constatations médicales  Proportions d’avis retournés
Obésité  43,57%
Diminution de l’acuité visuelle 52,08%
Diminution de l’acuité auditive 38,54%
Acné de la peau 40%
Eczéma  33,33%
Mycose  35,29%
Naevus pigmentaire  33,33%
Affections parasitaires ou contagieuses de la peau 25%
Caries dentaires  58,82%
Souffle  50%
HTA  46,81%
Affections de l’appareil broncho-pulmonaire  100%
Phymosis  33,33%
Varicocèle  50%
Mauvais maintien de l’appareil locomoteur  36,36%
Raccourcissement et déformation de l’appareil locomoteur 43,90%
Scoliose  47,31%
Cyphose  28,13%
Pieds plats et déformations des pieds  37,39%
Hypertrophie de la thyroïde 28,57%
Présence de glucose dans les urines 62,50%
Présence d’albumine dans les urines 37,50%
Présence de sang dans les urines 100%
Vaccinations incomplètes 39,80%

 

Parmi les différents cas qui ont été signalés auprès des parents, les constatations médicales qui ont été contrôlées par un médecin de famille  pendant l’année scolaire 2008 – 2009, sont les  affections de l’appareil broncho-pulmonaire et la présence de sang dans les urines (100%). Ensuite, la présence de glucose dans les urines (62,50%) et les caries dentaires (58.82%) ont été suivies également par le médecin traitant. Après ces cas, il a été observé que la diminution de l’acuité visuelle (58,02%), les problèmes de souffle et de varicocèle (50%) ont retenu également une attention médicale.

Tableau 2 : Pourcentage des cas ayant reçu des retours

 

cas considéré  pourcentage 
rhynopharynx  0
peau  33,39
dentition 58,82
abdomen  0
appareil cardio-vasculaire 48,4
appareil broncho-pulmonaire  100
appareil génital 41,665
appareil locomoteur 38,61
appareil neurologique 0
thyroïde 28,57
troubles du comportement  0
analyse des urines 66,66
vaccination  39,8
obésité 43,57

 

Le tableau 2 informe sur les différentes proportions qui ont obtenu des retours d’avis selon le cas signalé. Nous pouvons constater que les troubles au niveau de l’appareil broncho-pulmonaire ont particulièrement retenu l’attention des parents et qu’ils ont consulté avec leurs enfants. Les jeunes ayant des troubles au niveau de l’appareil broncho-pulmonaire, ont  reçu un suivi. Ensuite, vient le contrôle  des analyses d’urines. 

Dans le tableau 1, nous avons constaté que les cas les plus importants qui ont été décelés pendant les visites médicales scolaires étaient la présence de sang et de glucose dans les urines. Ici dans le tableau 2, nous pouvons constater que ce cas retient particulièrement l’attention des médecins et infirmières scolaires et qu’il y a eu un suivi chez le médecin traitant. Ensuite, le contrôle des problèmes de dentition, de surcharge pondérale et cardio-vasculaire sont suivis également.

Il a été remarqué entre autre, que certains adolescents présentaient des problèmes au niveau de l’appareil génital. En moyenne, 41,66% des cas ont été contrôlés.

Sur ce tableau, nous pouvons constater que des adolescents n’ont pas reçu une vaccination complète.  A part cela, des pathologies  de l’appareil locomoteur, de la peau et de la thyroïde ont été suivies.

Les problèmes au niveau du rhinopharynx, de l’abdomen, de l’appareil neurologique ont été signalés. Les adolescents suivis n’ont montré aucun nouveau trouble du comportement.

D’après les tableaux 1 et 2, les besoins médicaux des lycéens au Luxembourg pendant l’année scolaire 2008 – 2009 concernaient :

  • L’hygiène alimentaire
  • La sexualité
  • L’hygiène bucco-dentaire
  • La sensibilisation à l’addiction 
  • La vaccination en général
  • Le dépistage d’éventuelles maladies chroniques comme le diabète
  • Les soins dentaires
  • Le traitement des maladies de l’appareil locomoteur

L’hygiène alimentaire 

Nous avons décelés lors des examens médicaux scolaires, que certains élèves souffraient d’une surcharge pondérale. Ceci laisse supposer qu’il y a une mauvaise hygiène alimentaire chez certains  adolescents au Luxembourg. Ces problèmes peuvent également être à l’origine de problèmes cardiovasculaires qui ont été cités dans le tableau 1. Il devient important par conséquent de sensibiliser les parents sur les besoins nutritionnels de l’enfant.

Les problèmes alimentaires peuvent se produire fréquemment chez les adolescents. Il s’avère parfois difficile, pour les parents, de gérer certaines situations par rapport à l’alimentation. En effet, ces troubles au moment de l’adolescence, peuvent résulter de luttes contre les changements imposés par la puberté (Dreyfus, 2005). Les troubles alimentaires chez les adolescents peuvent se manifester par des pertes d’appétit dans le cas de l’anorexie mentale ou de prises excessives de nourritures dans le cas de la boulimie, qui favorise la prise de poids chez les jeunes. Ces crises alimentaires pendant l’adolescence peuvent continuer jusqu’à l’âge adulte (Dumas, 2005). Les adolescents expriment leur contestation d’un système éducatif  établi par leurs parents ou par la société, en modifiant leur comportement alimentaire. Souvent, ils changent l’ordre  des repas, le rythme, l’horaire. De même, le jeune commence à se distancier de l’alimentation familiale traditionnelle, en consommant des aliments qui ne sont pas équilibrés (Dupin, 1992) et en fuyant la table familiale.

Il faut noter entre autre, que les inégalités sociales, la précarité, le revenu des ménages peuvent influencer  le comportement alimentaire de l’adolescent. En effet, ceux qui sont issus de familles socialement défavorisées n’ont pas toujours le moyen d’acheter de la nourriture équilibrée, des denrées qui sont onéreuses  (fruits, légumes, viande, poisson,..), ou n’ont pas  l’intérêt de se soucier de leur état de santé. Plusieurs choses les préoccupent : travail, budget, etc. Il existe des adolescents qui sont touchés par le chômage de leurs parents, de leur famille. Il est évident que ceux qui ont passé par des épreuves difficiles sont vulnérables et peuvent se révolter contre la société. Leur révolte pourrait se traduire par le refus de s’alimenter. D’un autre côté, s’ils jugent qu’ils sont en danger et qu’ils sombrent dans une profonde dépression, il est probable qu’ils pensent que leurs corps n’a plus besoin d’être soigné. A cela s’ajoute la consommation de boissons alcoolisées, mauvaise habitude qui touche toutes les classes sociales et affecte aussi la santé de ces jeunes (Dupin, 1992).

Le comportement alimentaire chez les adolescents est influencé par les instincts et les habitudes familiales de l’enfant d’un côté, et de la recherche du plaisir d’un autre. Les troubles du comportement alimentaire touche plus particulièrement les jeunes adolescentes (Sahuc, 2006).

Il faut savoir également  que les besoins d’un adolescent  en pleine croissance, participant à des épreuves sportives,  ne ressemblent pas à ceux d’un adulte. La nutrition chez les jeunes devrait assurer les apports énergétiques nécessaires pour que l’organisme puisse assurer tous les processus vitaux et le maintien de la température corporelle. L’alimentation devrait permettre entre autre d’assurer les apports plastiques pour la croissance, le renouvellement cellulaire et la compensation du pool protéique. L’alimentation de l’enfant devrait donc comporter des nutriments énergétiques et des nutriments non énergétiques. Les six groupes d’aliments devraient être présents (Daelman et Gassier, 2012).

Les professionnels de la santé et les parents dans ce cas de figure devraient s’entraider pour aider l’enfant qui souffre d’une crise d’alimentation. Les médecins généralistes, les psychologues, les nutritionnistes peuvent intervenir pour conseiller les parents et aider l’enfant. Quelquefois, la kinésithérapie est préconisée pour ces enfants qui sont confrontés à des problèmes alimentaires. Mais étant donné que ce trouble peut être d’ordre psychique, la psychothérapie peut être conseillée aux adolescents. Dans d’autres cas, la thérapie psychanalytique, familiale, cognitive et comportementale, psychocorporelle, ou la thérapie de groupe sont conseillés. Les parents des enfants accompagnés peuvent être mis en contact avec les groupes de parents qui, généralement, sont disponibles pour les parents d’enfants hospitalisés (Tixier et Tourte, 2010).

La sexualité

Le passage à l’adolescence s’accompagne de changements profonds dans la physionomie et du développement des organes génitaux. L’adolescence constitue une voie menant à la génitalité. L’apparition des menstruations chez la fille et de l’éjaculation chez le garçon montrent que physiquement, les adolescents peuvent avoir une sexualité d’adulte. C’est une période de grande confusion parce que les pulsions peuvent émerger soudainement et intensément si bien que les jeunes ont du mal à les contenir (Dreyfus, 2005). Dans la plupart des cas, les adolescents ont tendance à favoriser la pulsion sexuelle pour répondre à des tensions internes et pour montrer également sa rupture avec les pulsions « partielles » de son enfance. Or, il a été observé que la pulsion sexuelle peut être à l’origine de plusieurs inquiétudes pendant l’adolescence. Ainsi, certains jeunes ont besoin de tendresses pour être rassurés tandis que d’autres font l’acte sexuel en rejetant toutes les pulsions annexes de peur de régresser dans les pulsions partielles de l’enfance (Braconnier et Marcelli, 1998). La sexualité constitue un mystère et un sujet qui attire les adolescents. Ils doivent par conséquent être sensibilisés pour se protéger des relations sexuelles dangereuses.

Le préservatif, seul,  protège de la contraction des maladies sexuellement transmissibles et les autres méthodes sont destinées à éviter la grossesse. Les MST,  chez les jeunes, sont causées principalement par la fréquence des partenaires mais également par la non-utilisation de préservatif. Ces maladies sont particulièrement décelées chez les filles qui ont en moyenne 17 ans. Les parents dans ce cas devraient être sensibilisés quant à l’éducation sexuelle de leurs enfants, choisir le moment opportun pour ne pas évoquer trop précocement les risques de maladies sexuellement transmissibles, les risques de grossesse et les moyens mis en place pour les éviter. Les infirmières scolaires peuvent participer et aider ces parents qui sont parfois démunis face à cette situation. En effet, les adolescents provoquent parfois les conduites à risques pour se sentir « vivants ». Quelquefois, le fait d’interdire une chose, cela les incite à entreprendre l’acte. Les parents doivent sensibiliser leurs enfants à prendre des précautions concernant leur vie sentimentale et sexuelle, sans pour autant se montrer curieux. Les discussions, la communication entre les parents et leurs enfants devraient se dérouler sans qu’aucun d’entre eux ne se sente mal à l’aise. Au cas, où c’est trop difficile pour les parents d’aborder de tels sujets, ils peuvent être aidés par les médecins ou les gynécologues (Mareau et Sahuc, 2006). 

Lors de nos visites médicales, nous avons décelé des phymosis et des varicocèles.  La varicocèle est la dilatation variqueuse des veines du cordon spermatique. Cette dilatation est causée par le mauvais fonctionnement des valves situées dans les veines. Par conséquent, le sang n’arrive plus à remonter dans les veines rénales gauches et la veine cave inférieure. Bien que cette maladie puisse ne pas causer des gênes chez le patient, les conséquences de cette maladie peut s’avérer importantes.  En effet, la varicocèle peut entraîner une augmentation de la bourse et dans les cas extrêmes, elle peut entraîner la stérilité chez l’individu. Les traitements de la varicocèle consistent en des interventions chirurgicales. Ces dernières consistent en des incisions inguinales, abdominales ou par des colioscopies.

Le phimosis de son côté est un «rétrécissement de l’anneau préputial qui empêche ou gêne la découverte du gland ». Chez les adolescents, le phimosis a pour origine une affection congénitale. Quelquefois, elle peut aussi résulter d’un manque d’hygiène, ou d’une accumulation de smegma et de balanites répétées. Le phimosis est traité par intervention chirurgicale.

Certains  adolescents ne parlent pas ou très peu de ces problèmes avec leurs parents. Nous constatons dans ce cas concernant les maladies qui affectent l’appareil génital, l’importance de la médecine scolaire pour le dépistage de ces maladies  dans le but de sensibiliser les jeunes et des les aider, puisque certaines de ces maladies peuvent impacter sur la fertilité.

  • Diagnostic médicaux constatés dans les lycées du Centre pendant l’année scolaire 2008 – 2009

Tableau 3 : Suivi des adolescents des lycées au Centre de Luxembourg pendant l’année scolaire 2008 – 2009

Constatation médicales Proportion d’avis  retournés (%)
Obésité  27, 54
Insuffisance de poids 100
Retard de croissance 80
Diminution de l’acuité visuelle 40,67
Affections des oreilles  56,25
Acné de la peau 40
Mycose de la peau 33,33
Nævus pigmentaire 41,18
Affection parasitaire ou contagieuse de la peau 54,55
Caries dentaires 6,25
Problème de souffle 40
Hypertension artérielle 53,13
Gynécomastie  33,33
Phimosis 33,33
Mauvais maintien de l’appareil locomoteur 47,62
Raccourcissement et déformation de l’appareil locomoteur 70
Suspicion de scoliose 36,17
Scoliose  40
Cyphose  100
Déformation thoracique  100
Pieds plats et déformation des pieds 30
Hypertrophie de la thyroïde 53,85
Présence de glucose dans les urines 16,67
Présence d’albumine dans les urines 57,14
Présence de sang dans les urines 20
Vaccinations incomplètes 42,91

 

Le tableau 3 nous informe sur le pourcentage d’avis retournés pour les différents cas constatés pendant l’année scolaire 2008 – 2009 dans les lycées au Centre de Luxembourg.

Ce tableau rapporte  que l’insuffisance de poids, la cyphose et la déformation du thorax ont reçu le maximum d’avis retournés (100%). Ils sont suivis par le retard de croissance (80%), le raccourcissement et la déformation de l’appareil locomoteur (70%). Plus de la moitié des avis ont été retournés pour la présence d’albumine dans les urines (57,14%), les affections des oreilles (56,25%), les affections parasitaires ou contagieuses de la peau (54,55%), l’hypertrophie de la thyroïde (53,85%) et l’hypertension artérielle (53,13%). Les cas de caries dentaires ont reçu le plus faible pourcentage d’avis retournés (6,25%).

La classification de ces différents cas par catégorie est représentée sur le tableau 4.

Tableau 4 : Pourcentage des cas ayant reçu des retours dans les lycées au Centre de Luxembourg

Cas considérés Pourcentage d’avis retournés
Croissance  69,18
Vue  20,33
Audition  56,25
Rhinopharynx 0
Peau  33,81
Dentition  3,13
Abdomen  0
Appareil cardio-vasculaire 46,56
Appareil broncho-pulmonaire 0
Appareil génital 33,33
Appareil locomoteur  52,97
Appareil neurologique 0
Thyroïde  26,92
Troubles du comportement 0
Analyse des urines 31,27
Vaccinations  42,91 

 

Sur ce tableau, nous pouvons constater que le pourcentage d’avis le plus important retourné concerne les problèmes de croissance (69,18%), les problèmes d’audition (56,25%), les  problèmes au niveau de l’appareil locomoteur (52,97%). Les troubles qui touchent l’appareil cardio-vasculaire (46,56%) et les vaccinations incomplètes (42,91) ont reçu des retours. Aucun avis n’a été retourné pour les problèmes relatifs au rhinopharynx, l’abdomen, l’appareil broncho-pulmonaire, l’appareil neurologique et les troubles de comportement.

Les tableaux 3 et 4 nous informent donc sur les cas qui ont été constatés dans les lycées du Centre de Luxembourg. En même temps, ils informent sur les nécessités et les différentes menaces qui peuvent être à l’origine de ces différents cas rapportés. 

La croissance des adolescents

Les cas qui ont été signalés ici peuvent être en relation avec l’alimentation des jeunes enfants. Nous avons rapporté que l’hygiène alimentaire conditionnait la croissance des adolescents. Dans les lycées du Centre, des adolescents souffraient d’une insuffisance de poids. Ceci marque un déséquilibre alimentaire qui pourrait traduire ou faire penser à une anorexie. En même temps, il y a eu des adolescents qui présentaient une surcharge pondérale. Par ailleurs, la surcharge pondérale observée chez les adolescents ne touche pas seulement un pays, mais semble être constaté dans tous les pays occidentaux. Or, il a été observé que la surcharge pondérale est un des facteurs qui conduit aux maladies cardiovasculaires. Elle peut parfois, dans certains cas, également conduire au diabète. Il faut noter entre autre que la surcharge pondérale pourrait avoir des impacts sociaux et causer par la suite des troubles psychologiques. Les adolescents obèses sont plus prédisposés à devenir un adulte obèse. Par conséquent, la surcharge pondérale et peut-être par la suite une obésité pourrait devenir un facteur du raccourcissement de l’espérance de vie. Par ailleurs, même si l’enfant arrive à surmonter ce problème de poids, il a été observé que les adultes qui étaient obèses lorsqu’ils étaient enfants couraient le risque de contracter des maladies cardiovasculaires. Les excès de poids sont très délicats à gérer chez les jeunes puisque les régimes semblent souvent inefficaces. Des études antérieures ont permis de constater que les enfants qui suivaient un régime présentaient un poids plus excessif une fois qu’ils arrêtent le régime. De plus, les régimes alimentaires à un âge trop précoce peuvent entraîner des troubles alimentaires, des symptômes d’anxiété et un retard de croissance (OCDE, 2012).

Le retard de croissance chez l’adolescent peut se manifester par un retard staturo-pondéral osseux, une perte pondérale ou encore une retard de développement des caractères sexuels secondaires (Carpenito, 1997). Les causes du retard de croissance sont nombreuses. En effet, elles peuvent être d’origine génétique ou constitutionnelle. Mais quelquefois, ce retard peut traduire une maladie chronique sévère. Parmi ces causes, nous pouvons citer les pathologies digestives, les pathologies rénales, les pathologies cardio-pulmonaires, les pathologies hématologiques, les anomalies au niveau du métabolisme et les causes iatrogéniques comme la corticothérapie (Odièvre, 1999). Il est possible même que le retard de croissance résulte des craniopharyngiomes (Molinier, 2007). De même, les anomalies au niveau de la croissance pourraient traduire des troubles au niveau de la régulation des hormones de croissances qui, en excès, inhibent la croissance (Poortmans et Boisseau, 2003). Il n’est pas rare que la perte pondérale résulte de la réduction de l’apport nutritionnel, un manque ou une perte des protéines et des substrats métaboliques  suite au passage rapide des nutriments dans le tractus gastro-intestinal. D’autre part, les inflammations intestinales peuvent conduire à une augmentation des besoins métaboliques de l’enfant (Carpenito, 1997).

L’adolescence correspond à une période de croissance pour l’enfant et de modification de sa personnalité. Mais il n’est pas toujours évident pour les parents de s’en apercevoir. Les petites crises alimentaires manifestées par l’enfant sont prises à la légère. Or, l’adolescence est une période où l’adolescent est soumis à de profonds troubles qui modifient tout son être.

La déformation du thorax

Quand les déficits musculaires sont distribués de façon différente, il y a altération du développement  squelettique. Bien que ces déformations peuvent être décelées à l’adolescence, dans la plupart des cas, elles ne peuvent plus être corrigées (Syndic, 2002). 

Les déformations de la paroi thoracique pourraient être un symptôme de scoliose. Mais ces déformations peuvent affecter l’image que l’enfant à de lui-même. Par contre, les impacts de telles déformations sur la respiration ou la fonction cardiaque restent limités.

Il a été observé entre autre que la déformation du thorax pourrait résulter d’une autre maladie plus grave encore. C’est le cas de l’asthme sévère qui peut induire une inflammation et un remodelage de la bronche. Dans ce cas en effet, le thorax devient globuleux et une distension pulmonaire bilatérale est observée. Il est nécessaire de souligner ici l’importance de la considération des antécédents médicaux de l’adolescent pour connaître ses antécédents atopiques personnels et familiaux, les facteurs de risques et les facteurs qui auraient pu être à l’origine de cet asthme impactant sur le thorax. L’obstruction bronchique pourrait en effet être induite par le tabagisme passif pendant l’enfance, le tabagisme actif pendant l’adolescence, la négligence des symptômes. La détermination du degré d’obstruction bronchique implique la considération de la durée et de l’évolution de l’asthme, la sévérité des anomalies fonctionnelles respiratoires pendant l’enfance, l’hyperactivité bronchique et le délai d’administration de traitements anti-inflammatoires (Dutau et Didier, 2005).

La cyphose

La cyphose est une incurvation dans le sens sagittal avec accentuation de la concavité antérieure. Elle est principalement causée par les affections musculaires comme les myopathies, mais elle peut également résulter des défauts localisés au niveau de la segmentation vertébrale ou d’une hypoplasie ou une aplasie d’un corps vertébral. Les dysplasies osseuses comme les mucopolysaccharidoses et l’achondroplasie peuvent également entraîner la cyphose. Chez les adolescents, la cyphose dorsale est particulièrement prépondérante (Labrune et al., 1999). Il a été observé en effet que la croissance de l’enfant entraîne une cyphose et une surcharge mécanique (Thiebauld et Sprumont, 1997). Une mauvaise position secondaire ou un problème de croissance des vertèbres dorsales peuvent être à l’origine de la cyphose chez les enfants et les adolescents. La cyphose peut être normale dans le cas où elle est associée à la croissance de l’enfant. Mais quand elle atteint un certain niveau, elle peut entraîner une déformation de l’ensemble du corps donnant à l’individu l’aspect d’être bossu. Dans d’autres cas, elle peut entraîner des douleurs et une raideur du dos après une station assise prolongée ou des exercices de gymnastique. Dans les cas extrêmes, la cyphose peut induire une arthrose précoce. D’autre part, la cyphose peut causer des troubles respiratoires, surtout si elle est associée à une scoliose (Petit, 2005).

La correction de la cyphose ne peut se faire sans considération de son origine. Elle peut être traitée par kinésithérapie active ou gymnastique. Au cas où la cyphose est induite par le sport, l’enfant doit arrêter ce sport. En même temps, les charges trop lourdes au niveau du dos devraient être diminuées afin de limiter les efforts au niveau du rachis lombaire. Pour les adolescents, il est possible de porter des corsets plâtrés puisque leur croissance n’est pas encore terminée. Si la courbure de dos est importante et douloureuse, mais également si la cyphose est d’origine congénitale, elle ne peut être corrigée que par une intervention chirurgicale. Quand la cyphose est causée par une infection ou une tumeur, il est possible de recourir à des médicaments seuls ou à les combiner avec une intervention chirurgicale.

Dans quelques lycées, nous avons fait une action santé pour le poids du cartable souvent beaucoup trop lourd pour l’élève. Le poids ne peut dépasser 10% du poids de l’élève, et souvent chez les 7è ou les 6è (début de cycle), les cartables sont trop lourds. A cela s’ajoutent les sacs de gymnastique ou de piscine. Les élèves craignent une punition s’ils oublient le matériel alors, ils préfèrent tout emmener chaque jour. Ils ne se servent pas ou peu de leurs casiers au lycée. Une organisation est à proposer aux élèves, aux professeurs et aux parents qui aident les enfants à préparer leur matériel.

Raccourcissement et déformation de l’appareil locomoteur

La croissance est optimale chez les adolescents. Elle se fait de manière irrégulière et différente en fonction de la région du corps considéré. Par conséquent, il est possible que les longueurs des membres soient différentes au niveau des membres inférieurs. Cette inégalité peut être causée par des traumas ou des infections. Quelquefois, elle peut être d’origine neurologique, congénitale et hémi hypertrophique. L’appareil locomoteur des enfants et des adolescents est souvent très vulnérable. Chez les adolescents, les problèmes rachidiens sont les plus fréquents.

Parmi les maladies qui affectent l’appareil locomoteur, nous pouvons citer par exemple le rachitisme qui consiste en une minéralisation insuffisante de l’os. Cette minéralisation entraîne des déformations osseuses et le ramollissement des os. Le rachitisme est causé principalement par la carence en vitamine D suite à un déficit alimentaire. Nous pouvons également citer l’ostéomyélite causée par le staphylocoque doré. Ce staphylocoque doré envahit particulièrement les os longs par voie sanguine à partir d’une infection locale (Guay, 2005). 

Les anomalies localisées au niveau de la croissance osseuse et les déformations orthopédiques nécessitent des suivis rigoureux. Mais il a été observé que les coûts de ces suivis sont souvent élevés. De plus, les traitements proposés aux adolescents ne sont pas uniformes d’où la désorientation des parents (Viel, 2003).

L’analyse des urines

La présence d’albumine dans les urines pourrait suggérer une maladie rénale. En effet, les reins jouent le rôle de filtre pour éliminer les excédents de substances minérales et d’éléments organiques. Ainsi, la présence d’albumine dans les urines pourrait traduire un trouble du mécanisme de filtration du rein suite à une inflammation ou une hypertension.  Un taux d’albuminurie élevée peut traduire dans certains cas une autre maladie comme la grippe, l’angine, etc. mais dans ce cas, l’albuminurie disparaît au bout de quelques jours. Les maladies qui affectent les reins sont  très dangereuses mais si elles sont prises en charge dès le début, elles peuvent être traitées plus facilement.

Affections des oreilles

Les pathologies qui affectent les oreilles sont plus fréquemment des otites moyennes ou des infections de l’oreille moyenne. Cette maladie survient après accumulation de liquide suite à l’obstruction du conduit naturel permettant à l’air d’entrer dans l’oreille et au mucus d’en sortir. Il est possible toutefois que les maux d’oreilles s’aggravent conduisant à la perforation du tympan. Dans ce cas, un liquide sanguinolent jaunâtre s’écoule du conduit auditif. Les maux d’oreilles peuvent être provoqués par une infection de la peau du conduit auditif quand l’eau est emprisonnée dans ce conduit. En outre, les accumulations de cérumen ou les oreilles bouchées doivent être prises en considération.

Les affections qui touchent les oreilles sont principalement causées par les bactéries. Quelquefois, la chaleur combinée avec l’humidité au niveau du conduit auditif optimise le développement des champignons. L’application de gouttes d’antibiotiques sur les oreilles finit à long terme par détruire la flore bactérienne normal qui se développe au niveau de ce conduit. Par conséquent, les champignons se développement. Dans d’autre cas, le froid provoque la contraction des vaisseaux sanguins, conduisant ainsi à la formation d’engelures accompagnée d’une rougeur et d’un œdème. De même, les agressions par le soleil peuvent conduire à une tumeur des pavillons. La baisse d’acuité auditive peut être provoquée par l’accumulation de cérumen dans le fond du conduit auditif externe. Ceci est particulièrement causé par l’utilisation de coton-tige. Le port de boucles d’oreilles dont les métaux ne sont pas supportés par l’oreille peut causer une infection ou réaction d’allergie au niveau du lobe de l’oreille.

Les affections parasitaires ou contagieuses de la peau

Nous avons retenu que l’acné de la peau est un des cas les plus rencontrés chez les lycées Luxembourgeois. L’acné juvénile est considérée comme une maladie banale qui atteint de nombreux enfants. Il s’agit d’une maladie des follicules pilo-sébacés, donc, elle est particulièrement localisée au niveau des régions du corps où les glandes sébacées sont nombreuses comme le visage et le dos. Pendant l’adolescence, la glande sébacée est influencée par les hormones, et secrète excessivement du sébum. L’excédent de sébum est retenu par le canal pilo-sébacé par une hyperkératose qui bouche et dilate ce canal. Les bactéries vont par la suite se développer sur les comédons et provoquer des inflammations. Mais en même temps, les répercussions de cette maladie sur la psychologie de l’enfant ne sont pas pour autant moindres. L’acné juvénile impacte sur la qualité de vie et l’état psychique de l’enfant. En effet, les adolescents ne suivent pas forcément les traitements préconisés par le médecin. D’autre part, certains traitements peuvent causer des effets secondaires comme le dessèchement de la peau (Consoli, 2003).

Quelquefois, les adolescents souffrent aussi de psoriasis. La cause de cette maladie semble être d’ordre génétique, mais il a été affirmé entre autre que le renouvellement et la réaction exagérée de la peau sont à l’origine de l’hyperactivité variable de plusieurs gènes. Les anomalies immunitaires peuvent entre autre provoquer le psoriasis. C’est à l’adolescence qu’apparaissent les plaques rouges. En effet, cette maladie se manifeste par l’apparition de taches rouges accompagnées de squames. Ces taches apparaissent souvent sur les zones de frottement comme les genoux, les coudes, l’ombilic et la région lombaire. Si cette maladie chronique devient sévère, il est nécessaire d’hospitaliser le patient.

Mycose

Les mycoses sont des infections provoquées par les champignons. Les mycoses peuvent être sous-cutanées, donc elles touchent la peau, les tissus sous-cutanés et les os plus rarement. Dans d’autre cas, elles peuvent affecter la peau et les parties superficielles comme l’épiderme, les cheveux et les ongles (Brunner et Sudddarth, 1999).

Les mycoses apparaissent quand il y a déséquilibre à la surface de la peau. Ceci est particulièrement favorisé par l’humidité, la chaleur et les terrains immunodéprimés. Elles peuvent également être favorisées par la macération, l’irritation et certains médicaments comme les corticoïdes ou les antibiotiques. De même, la peau des diabétiques sont particulièrement vulnérables aux mycoses. Dans la grande majorité des cas, le germe qui cause le plus de mycose est le Candida albicans, responsable de la candidose. Les mycoses sont souvent localisées au niveau es plis de la peau (Vautrin, 2005).

Les mycoses sous-cutanées sont provoquées par les saprophytes normaux du sol et des végétaux en décomposition. Ces microorganismes ne peuvent pénétrer à l’intérieur de l’organisme à moins qu’une plaie se soit produite et que l’individu soit en contact direct avec le sol. Dans ce cas, les champignons provoquent l’apparition de nodule qui s’ulcère au fur et à mesure. Les microorganismes colonisent par la suite les canaux lymphatiques et produisent de plus en plus de nodules sous-cutanés. Au fur et à mesure de leur développement, les nodules gagnent la surface de la peau. Cette maladie se développe très lentement  (Lansing et al., 2003).

Il a été observé entre autre que la mycose cutanée peut être transmise par une autre personne, un animal domestique ou encore par l’eau et les objets contaminés.

Les mycoses de la peau pourraient traduire un manque d’hygiène d’où la nécessité de sensibiliser les jeunes à respecter les règles d’hygiène et de sensibiliser les parents par la même occasion sur la nécessité d’aider leurs enfants à respecter ces règles d’hygiène. En effet, la mycose peut se propager. L’entourage du patient par conséquent, devient vulnérable face à la colonisation de ces germes pathogènes. Dans cette optique, quelques règles peuvent être transmises à l’étudiant et à ses parents. Il est nécessaire par exemple de les rappeler qu’il faut se laver soigneusement les mains qui ont été en contact avec la mycose. Il est impératif de ne pas partager sa serviette de toilette. Les vêtements qui ont été en contact avec les mycoses doivent impérativement lavés à part. Les draps, les serviettes et les gants de toilettes sont à faire bouillir. Les parents de leur côté peuvent regarder l’ensemble du corps de leurs enfants parce que les mycoses peuvent être présentes à diverses régions du corps (Vautrin, 2005). 

Il est nécessaire d’autre part de faire une sensibilisation concernant l’hygiène corporelle. Un rappel sur les habitudes à éviter serait bénéfique. Il est conseillé de ne pas porter des vêtements et des chaussures qui favorisent la transpiration. Il ne faut pas marcher pieds nus dans les lieux publics. Les instruments de manucure et de pédicure doivent être désinfectés après usage.

D’autre part, pour éradiquer la mycose, il faut traiter le patient avec des antifongiques. Le patient peut utiliser des antiseptiques. Les ongles qui sont atteintes par les germes pathogènes doivent être éliminés.

Nævus pigmentaire 

Le nævus pigmentaire désigne étymologiquement les grains de beauté. Il correspond à une tache ayant une taille et une coloration variable allant du jaune pâle au brun noir, qui se développe au niveau de la peau. Ce sont des tumeurs bénignes qui sont provoquées par la prolifération de mélanocytes à proximité de la jonction dermoépidermique. Bien que les nævus ne soient pas particulièrement dangereux, il est nécessaire de suivre leur évolution (changement de taille ou de couleur), pour prévenir qu’il ne se transforme en un cancer de la peau.

Le nævus pigmentaire acquis est une malformation qui survient pendant le développement de l’embryon. Il affecte la peau. Le nævus pigmentaire peut être acquis mais dans d’autres cas, il peut être causé par l’excès de mélanine accompagné d’un développement exagéré des vaisseaux. En même temps, le volume des tissus épidermiques et du tissu conjonctif augmentent. Quelquefois, le volume de ces tissus diminue.

  • Diagnostic médicaux des lycées du Sud de Luxembourg pendant l’année scolaire 2008 – 2009 

Tableau 5 : Suivi des adolescents dans les lycées du Sud de Luxembourg pendant l’année scolaire 2008 – 2009 

Constatations médicales Proportion d’avis retournés (%)
obésité 62,28
Surcharge pondérale 47,62
Insuffisance de poids 84,21
Retard de croissance  100
Diminution de l’acuité visuelle 51,56
Affections des oreilles 52,86
Acné de la peau 42,86
Mycose de la peau 60
Naevus pigmentaire 25
Affection parasitaire ou contagieuse de la peau 47,62
Caries dentaires 26,5
Malpositions dentaires 16,67
Hernie inguinale 100
Souffle  76,67
Hypertension artérielle 69,77
Affections de l’appareil broncho-pulmonaire 100
Gynécomastie  60
Phimosis  68,75
Ectopie testiculaire  100 
Varicocèle  61,11
Mauvais maintien de l’appareil locomoteur 84,62
Raccourcissement et déformation MI 48,57
Suspicion de scoliose 58,33
Scoliose  62,04
Cyphose  40
Hyperlodose  80
Pieds plats et déformation des pieds 38,60
Hypertrophie de la thyroïde 59,18
Présence de glucose dans les urines 100
Présence d’albumine dans les urines 56,94
Présence de sang dans les urines 61,54
Vaccinations incomplètes 46,84

 

Pendant l’année scolaire 2008 – 2009, dans les lycées du Sud de Luxembourg, les constatations médicales qui ont reçu le maximum d’avis retournés concerne l’hernie inguinale, le retard de la croissance, les affections des appareils broncho-pulmonaire, l’ectopie testiculaire et la présence de glucose dans les urines.

Ensuite, viennent le mauvais maintient de l’appareil locomoteur (84,62%), l’insuffisance de poids (84,21%) et l’hyperlodose (80%). Les problèmes de souffle vient ensuite avec 76,67% d’avis retournés.

L’hypertension artérielle chez les adolescents a obtenu 69,77% d’avis retournés, suivi par le phimosis (68,75%), l’obésité (62,28%), la scoliose (62,04%), la présence de sang dans les urines (61,54%), la varicocèle (61,11%), la mycose et la gynécomastie (60%).

Plus de la moitié d’avis a été retournée quand il y a diminution de l’acuité visuelle, l’affection des oreilles, la suspicion de scoliose, l’hypertrophie de la thyroïde et la présence d’albumine dans les urines.

Tableau 6 : Pourcentage des cas ayant reçu des retours pendant l’année scolaire 2008 – 2009 dans les lycées du Sud de Luxembourg

Cas considérés Pourcentage d’avis retournés
Croissance  73,53
Yeux  51,56
Oreilles  51,56
Rhinopharynx  0
Peau  35,10
Dentition  21,58
Abdomen  100
Appareil cardio-vasculaire  69,77
Appareil broncho-pulmonaire  100
Appareil génital  72,47
Appareil locomoteur 51,52
Appareil neurologique  0
Thyroïde  59,18
Pathologies chroniques connues 0
Analyse des urines  72,83
Vaccinations incomplètes  46,84

 

Dans les lycées du sud de Luxembourg pendant l’année scolaire 2008 – 2009, les pathologies qui affectent l’abdomen et l’appareil broncho-pulmonaire ont obtenu le plus d’avis retournés. Les anomalies au niveau de la croissance, les pathologies qui affectent les organes génitaux et les anomalies observées au niveau de l’urine ont obtenu  plus de 70% d’avis retournés. Les maladies décelées au niveau de l’appareil cardiovasculaire montrent 69,77% d’avis retournés. Ils sont suivis par les affections localisées au niveau de la thyroïde (59,18%). Plus de la moitié des avis ont été retournés pour les affections qui sont détectés au niveau de l’appareil locomoteur, mais également, au niveau des yeux et des oreilles.

Aucun avis n’a été retourné pour les problèmes concernant, le rhinopharynx, l’appareil neurologique et les pathologies chroniques.

Hernie inguinale

L’hernie inguinale est le passage des viscères abdominaux, plus fréquemment l’intestin grêle au travers du canal inguinal pour apparaître au niveau de l’aine. Elle peut passer directement par le tendon conjoint ou traverser l’anneau inguinal sur le long du canal (Gosling et al., 2003). L’hernie inguinale est provoquée par le déséquilibre entre la poussée abdominale et l’affaiblissement de la paroi musculaire.

Au début, l’hernie inguinale peut passer inaperçue. Elle n’est pas douloureuse. Mais au fil du temps, elle s’aggrave et entraîne des troubles digestifs sévères. Dans ce cas, une intervention en urgence est nécessaire pour soigner le patient. La maladie progresse en effet au cours du temps. Ainsi, la masse inguinale peut devenir très importante (plus de 10 cm de diamètre) qui entraîne une difficulté à marcher d’un côté chez le patient. Ce dernier a des sensations de tiraillement du bas-ventre, des troubles de digestion accompagnés de constipation. Si l’hernie inguinale continue d’évoluer, il peut provoquer un engouement herniaire. Dans ce cas, la douleur abdominale s’intensifie, les gaz intestinaux et les matières fécales sont bloquées et finissent par créer une occlusion intestinale. Au cours de cette étape, tous les organes qui sont touchés par l’hernie sont bloqués à l’intérieur du sac herniaire. La circulation du sang n’est plus suffisante, s’ensuit alors un risque de péritonite. Si la vessie est bloquée à l’intérieur du sac herniaire, le patient ressent l’envie d’uriner fréquemment. Parfois, du sang peut être observé au niveau de l’urine.

Le traitement chirurgical seul est le seul traitement de l’hernie inguinale. Deux opérations chirurgicales peuvent être optées par le chirurgien. Dans le premier cas, une incision est faite au niveau de la région inguinale. Le chirurgien tente par la suite de construire un chenal très fin et très long. Dans le cas contraire, le péritoine est doublé en profondeur par le système de plaque. Cette dernière se fait par laparoscopie. Dans l’un ou dans l’autre cas, les efforts physiques sont à proscrire pendant 15 jours.

Ectopie testiculaire

L’ectopie testiculaire parfois appelé « cryptorchidie », est une maladie qui se manifeste par la présence d’un testicule en dehors de la bourse. Chez les enfants, dans la plupart des cas, le testicule remonte en position inguinale pendant l’hiver, ou suite à une émotion. Il descend de la bourse de façon intermittente.  L’ectopie testiculaire est provoqué par un défaut de migration du testicule qui reste en position intra-abdominale ou au niveau du canal inguinal. Cette pathologie est donc plus fréquente chez les enfants qui ont été nés prématurément

L’ectopie testiculaire peut entraîner des lésions au niveau du testicule, et quelquefois de stérilité d’où la nécessité de le traiter rapidement.  Pour ce faire, une chirurgie d’abaissement testiculaire peut être pratiquée lorsque les testicules se trouvent en position inguinales hautes (Lacombe et al., 2006).

La gynécomastie 

La gynécomastie désigne l’augmentation du volume de la région du sein chez l’homme, indépendamment de la consistance et le degré de tuméfaction. La gynécomastie peut être nodulaire ou graisseux. Mais la gynécomastie nodulaire est la plus fréquente chez les adolescents. La présence de masse dans les deux seins manifeste un faible risque de cancer. La cause de cette anomalie peut être d’ordre génétique. Mais il a été observé que des médicaments peuvent induire cette anomalie (Schill et al., 2008).

La gynécomastie peut être traitée par l’administration d’androgènes non aromatisables en œstrogènes ou recourir à une intervention chirurgicale (Bouché et al., 2002). Dans ce cas, les tissus en excès (glande mammaire et graisse sous-cutanée) sont enlevés.

Insuffisance de poids chez les adolescents

L’insuffisance de poids est particulièrement élevée chez les jeunes filles que chez les garçons. En effet, les adolescents tendent à avoir une image négative de leurs corps. Nombreux d’entre eux tentent de maigrir et très peu seulement tentent de contrôler leur poids. L’insuffisance de poids chez les adolescents est assez complexe à définir. En effet, lors de la croissance et la maturation, les proportions du corps, les masses osseuses, adipeuses et musculaires varient beaucoup. De ce fait, d’autres mesures de la masse corporelle a été mise au point par des consensus scientifiques. Etant donné que les adolescents ont un mésestime de soi, il serait bénéfique d’intégrer un programme qui puisse les aider à aimer leurs corps et à développer une résistance à la pression de leur pairs, en même temps qu’une tolérance et un respect d’autrui (Harvey et al., 2009).

Hyperlodose 

L’hypertension artérielle chez les adolescents

L’hypertension artérielle est assez rare chez les adolescents. Toutefois, ces dernières années, le pourcentage d’enfants et d’adolescents présentant une hypertension artérielle tend à augmenter. Ceci pourrait être provoqué par l’augmentation de l’obésité chez les enfants mais également par le manque de vigilance par rapport à cette maladie. Les antécédents médicaux de la famille devrait être entre autre prise en compte pour pouvoir expliquer ce phénomène chez les adolescents. Les médicaments pris par l’adolescent et le tabagisme qui est fréquent chez les jeunes peuvent induire entre autre cette hypertension artérielle.

Elle peut être une trouble secondaire à une maladie rénale, cardiaque ou endocrinienne (Lemaire, 2009). Les causes rénales sont pour la plupart des cas à l’origine de l’hypertension artérielle chez les adolescents. Les autres causes sont plus rares. Il peut s’agir d’une coarctation de l’aorte, d’une tumeur. Au cas, où elle est d’origine endocrinienne, l’adolescent est vulnérable face au syndrome de Cushing, l’hyperthyroïdie, le syndrome de Conn, syndrome de Turner, etc.

Hypertrophie de la thyroïde

L’hypertrophie de la thyroïde également appelée goitre, est un épaississement de la glande thyroïde. Elle peut être causée par la puberté. Elle ne traduit pas un dysfonctionnement de la thyroïde mais elle peut indiquer un cancer. Elle peut provoquer des changements de voix, gêner les voies respiratoires. Le goitre peut entre autre provoquer un étouffement sur certains aliments et liquides. Les goitres peuvent être tumoraux, inflammatoires ou accompagnés d’une hypothyroïdie.

Les goitres résultent d’une augmentation de la sécrétion de TSH pour maintenir un taux normal d’hormones thyroïdiennes dans le sang. Par conséquent, le traitement de cette anomalie se base en général sur l’administration d’hormones thyroïdiennes. Sinon, le médecin peut recourir à une intervention chirurgicale si l’hypertrophie atteint une taille importante.

Exercice 2009 – 2010

Tableau 7 : Suivi des adolescents dans les lycées du Centre de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010 

Constatations médicales  Proportion d’avis retournés (%)
Obésité  23,08
Surcharge pondérale  29,79
Insuffisance de poids  75
Retard de croissance  50
Diminution de l’acuité visuelle  31,20
Affections des oreilles  50
Affections du rhinopharynx  100
Acné de la peau  100
Eczéma  50
Naevus pigmentaire  11,11
Affection parasitaire ou contagieuse 50
Souffle  64,29
Hypertension artérielle  65,22
Gynécomastie  50
Ectopie testiculaire  100
Kyste de l’épididyme  100
Mauvais maintien de l’appareil locomoteur 25
Raccourcissement et déformation MI 36,36
Suspicion de scoliose 69,57
Scoliose  54,55
Cyphose  100
Hyperlodose  16,67
Pieds plats et déformations des pieds  31,91
Hypertrophie de la thyroïde 33,33
Présence d’albumine dans les urines 53,85
Présence de sang dans les urines  50
Vaccinations incomplètes  65,88

 

Tableau 8 : Pourcentage des cas ayant reçu des retours dans les lycées du Centre de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010 

Cas considérés Pourcentage d’avis retournés
Croissance  44,47
Yeux  31,20
Oreilles  50
Rhinopharynx  100
Peau  42,22
Dentition  0
Abdomen  0
Appareil cardio-vasculaire  64,75
Appareil broncho-pulmonaire  0
Appareil génital  62,50
Appareil locomoteur  41,76
Appareil neurologique 0
Thyroïde  33,33
Analyse des urines  34,62
Vaccination  65,88

 

Pendant l’année scolaire 2009 – 2010, tous les avis envoyés ont reçu des retours en ce qui concerne l’affection du rhinopharynx, l’acné de peau, l’ectopie testiculaire, le kyste de l’épididyme et la cyphose. Ils sont suivis par l’insuffisance de poids dont 75% d’avis ont été retournés et 69,57% d’avis ont été retournés pour les cas de suspicion de scoliose.

La majorité des avis ont été retourné pour les vaccins incomplets (65,88%) et l’hypertension artérielle (65,22%). La moitié environ des avis envoyés ont été retournés pour les retards de croissance, les affections des oreilles, l’eczéma, les affections parasitaires ou contagieuses de la peau, la gynécomastie, la scoliose, la présence d’albumine et le sang dans les urines.

Les affections du rhinopharynx ont donc obtenu le plus de retours (100%). Il est suivi par les cas de vaccinations incomplets (65,88%), les troubles décelées au niveau de l’appareil cardiovasculaire (64,75%), de l’appareil génital (62,50%) et des oreilles (50%).

Aucun avis n’a été retourné pour les problèmes au niveau de la dentition, de l’abdomen, de l’appareil broncho-pulmonaire et de l’appareil neurologique.

Kyste de l’épididyme

Le kyste de l’épididyme se présente sous forme d’une petite cavité dans laquelle un liquide est présente jusqu’au niveau de la tête de l’épididyme.  Ce kyste peut provoquer des douleurs accompagné de gênes scrotales à cause de leur volume. Selon leur position, le kyste de l’épididyme peut provoquer la stérilité par compression du canal épididymaire. Mais ce cas est assez rare. Cette pathologie est bénigne. Les infections sont rares, mais c’est surtout au niveau de la gêne qu’il provoque que le médecin intervient.

Ces kystes ne nécessitent pas en général d’intervention chirurgicale. Toutefois, une ablation du kyste est nécessaire quand la bourse augmente de volume ou quand le patient ressent des douleurs. Le médecin peut procéder à une surveillance clinique et échographique quand la nature kystique bénigne a été établie.

Tableau 9 : Suivi des adolescents dans les lycées du nord de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010 

Constatations médicales  Proportions d’avis retournés (%)
Obésité  48,62
Surcharge pondérale  36,25
Insuffisance de poids 75
Retard de croissance  33,33
Diminution de l’acuité visuelle  45,74
Diminution de l’acuité auditive  33,33
Affections des oreilles  25,49
Hypertrophie amygdalienne  33,33
Acné de la peau  46,66
Eczéma  72,22
Mycose  23,61
Nævus pigmentaire  51,66
Affection parasitaire ou contagieuse  67,77
Caries dentaires 54,16
Malposition dentaire 11,11
Souffle  65,65
Hypertension artérielle  56,69 
Hypotension  33,33
Affections de l’appareil broncho-pulmonaire  50
Gynécomastie  19,44
Phimosis  50
Varicocèle  44,44
Mauvais maintien de l’appareil locomoteur  34,18
Raccourcissement et déformation MI 29,41
Suspicion de scoliose  33,33
Scoliose  56,23
Cyphose  31,89
Hyperlodose  50
Déformation thoracique  44,44
Pieds plats et déformation des pieds  43,42
Troubles neurologiques  16,66
Hypertrophie de la thyroïde  22,22
Présence de glucose dans les urines  93,94
Présence d’albumine dans les urines  67,5
Présence de sang dans les urines  44,44
Vaccinations incomplètes 43,88

 

Tableau 10 : Pourcentage des cas ayant reçu des retours dans les lycées du Nord de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010 

Cas considérés  Pourcentage d’avis retournés 
Croissance  48,31
Yeux  45,74
Oreilles  29,41
Rhinopharynx  33,33
Peau  52,38
Dentition  32,63
Abdomen  0
Appareil cardio-vasculaire 51,89
Appareil broncho-pulmonaire  50
Appareil génital  22,77
Appareil locomoteur  40,36
Appareil neurologique  16,66
Thyroïde  22,22
Analyse des urines  68,62
Vaccination  43,88

Les tableaux 9 et 10 montrent les différentes proportions d’avis retournés dans les lycées du nord de Luxembourg. Le tableau 9 montre que la présence de glucose dans les urines a reç le plus d’avis retournés (93,94%), suivi par l’insuffisance de poids (75%) et l’eczéma (72,22%).

Les affections parasitaires ou contagieuses de la peau (67,77%), la présence d’albumine dans les urines (67,5) et les problèmes de souffle (67,5%) ont également reçu de nombreux avis retournés. La moitié des avis ont été retournés pour les cas d’hyperlodose, de scoliose, de phimosis, d’affections de l’appareil broncho-pulmonaires, d’hypertension artérielle, de caries dentaires et de nævus pigmentaire.

Les observations après analyses des urines ont obtenu le plus d’avis retournés (68,62%). La moitié des avis ont été retournés pour les affections qui touchent la peau, l’appareil cardiovasculaire et l’appareil broncho-pulmonaire. 

Aucun avis n’a été retourné en ce qui concerne les pathologies au niveau de l’abdomen.

Tableau 11 : Suivi des adolescents dans les lycées du sud de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010 

Constatations médicales  Proportions d’avis retournés (%)
Obésité  78,38
Surcharge pondérale  34,78
Insuffisance de poids  100
Retard de croissance  75
Diminution de l’acuité visuelle  48,90
Affections des oreilles  60,87
Acné de la peau  37,50
Eczéma  16,67
Naevus pigmentaire  40
Affection parasitaire ou contagieuse  42,86
Caries  16,35
Malpositions dentaires  50
Hernie inguinale  100
Souffle  82,50
Hypertension artérielle 73,91
Affections de l’appareil broncho-pulmonaire  100
Phimosis  42,86
Ectopie testiculaire  33,33
Varicocèle  80
Mauvais maintien de l’appareil locomoteur 20
Raccourcissement et déformation MI 66,20
Suspicion de scoliose  56,90
Scoliose  53,73
Cyphose  58,82
Déformation thoracique  100
Pieds plats et déformation des pieds  48,84
Hypertrophie de la thyroïde  63,89
Présence de glucose dans les urines  100
Présence d’albumine dans les urines  60,61
Présence de sang dans les urines  51,61
Vaccinations incomplètes  49,63

 

Tableau 12 : Pourcentage des cas ayant reçu des retours dans les lycées du sud de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010 

Cas considérés  Pourcentage d’avis retournés
Croissance  72,04
Yeux  48,90
Oreilles  60,87
Rhinopharynx  0
Peau  27,40
Dentition  33,17
Abdomen  100
Appareil cardio-vasculaire  78,21
Appareil broncho-pulmonaire  100
Appareil génital  39,05
Appareil locomoteur  50,56
Appareil neurologique  0
Thyroïde  63,89
Analyse des urines  70,74
Vaccinations  49,63 

 

Dans les lycées du sud de Luxembourg pendant l’année scolaire 2009 – 2010, tous les avis ont été retournés pour les cas suivants : insuffisance de poids, hernie inguinale, affection de l’appareil broncho-pulmonaire, déformation thoracique et présence de glucose dans les urines.

80% d’avis ont été retournés pour les cas de varicocèle et de problème de souffle. Ces cas sont suivis par l’obésité (78,38%), le retard de croissance (75%) et l’hypertension artérielle (73,91%). Environ 60% d’avis ont été retournés pour la présence d’albumine dans les urines, d’hypertrophie de la thyroïde, de raccourcissement et de déformation de l’appareil locomoteur et les affections des oreilles. La moitié et plus d’avis ont été retournés pour les cas de malposition dentaire, suspicion de scoliose, scoliose, cyphose et présence de sang dans les urines.

Selon l’organe considéré, les affections qui touchent l’appareil broncho-pulmonaire et l’abdomen ont obtenu un retour pour tous les avis envoyés. Ils sont suivis par les affections qui touchent l’appareil cardiovasculaire (78,21%), les retards de croissance (72,04%), l’analyse d’urine (70,74%), les oreilles (60,87%) et la thyroïde (63,89%). La moitié des avis a été retourné pour les troubles a niveau de l’appareil locomoteur.

Aucun retour n’a été reçu pour les problèmes au niveau de l’appareil neurologique et du rhinopharynx.

Malposition des dents

Chez les enfants et les adolescents, lorsque la dent définitive se met en place, l’architecture parodontale peut être modifiée. De ce fait, il est indispensable de corriger les anomalies comme les récessions gingivales ou la modification de la quantité de gencive attaché. La correction des malpositions dentaires peuvent consister en une correction des malocclusions, ou l’amélioration du rapport couronne/racine sur un parodonte réduit. Le déplacement de la dent peut se faire par résorption indirecte ou directe (Bercy et Tenenbaum, 1996).

Il a été observé en effet que les dents supérieures qui sont trop en avant augmentent les risques d’être fracturées en cas de chocs. De même les malpositions et les rotations des dents augmentent aussi les risques de caries et d’inflammation chronique des gencives. Même quand l’enfant devient adulte, il peut encore présenter ces malpositions. Les dents peuvent se chevaucher rendant certaines zones difficiles à brosser. Quand la dent est trop encombrée, du tartre sous-gingival apparaît, ce qui conduit à une perte osseuse qui, à son tour, provoque, une mobilité dentaire. Du point de vue esthétique et fonctionnel, la correction des malpositions dentaires permet d’optimiser la mastication.

Tableau 13 : Evolution des constatations médicales dans les lycées du Luxembourg pendant les années scolaires 2008 – 2009 et 2009 – 2010 

constatations médicales  année scolaire 08/09 année scolaire 09/10
– Obésité 43,57% 39,13%
– Surcharge  Pondérale 0,00% 33,33%
– Insuffisance de poids 0,00% 57,14%
– Retard de croissance 0,00% 0%
– acuité vis. diminuée 52,08% 27,59%
– affections des yeux  0,00% 0,00%
– diminution de l`acuité auditive 0,00% 0,00%
– affections des oreilles  38,54% 23,33%
–  hypertrophie amygdalienne 0,00% 0,00%
– affections du rhinopharynx 0,00% 42,86%
– acné 40,00% 25,00%
– eczéma 33,33% 0,00%
– mycose 35,29% 9,09%
– nævus pigmentaire 33,33% 20,00%
– affect. parasitaire ou contagieuse 25,00% 80,00%
– caries 58,82% 15,69%
– malpositions 0,00% 0,00%
– hernie inguinale 0,00% 0,00%
– hernie ombilicale 0,00% 0,00%
– souffle 50,00% 40,00%
– HTA 46,81% 40,00%
– Hypotension 0,00% 0,00%
– affections broncho-pulmonaire 100,00% 0,00%
– gynécomastie 0,00% 75,00%
– phimosis 33,33% 50,00%
– ectopie testiculaire 0,00% 0,00%
– varicocèle 50,00% 30,00%
– kyste de l’épididyme 0,00% 0,00%
– mauvais maintien de l’appareil locomoteur 36,36% 41,67%
– raccourcissement et déformation  MI 43,90% 0,00%
– suspicion de scoliose 0,00% 30,00%
– scoliose 47,31% 49,12%
– cyphose 28,13% 36,36%
– hyperlordose 0,00% 50,00%
– déformation  thoracique 0,00% 0,00%
– pieds plats et déformation des pieds 37,39% 36,11%
– troubles neurologiques 0,00% 0,00%
– hypertrophie de la thyroïde 28,57% 100,00%
– goitre confirmé 0,00% 100,00%
– présence de glucose dans les urines 62,50% 100,00%
– présence d’albumine dans les urines 37,50% 40,74%
– présence de sang dans les urines 100,00% 44,44%
Vaccinations incomplètes 39,80% 37,62%

 

Sur le tableau 13, nous pouvons constater l’évolution des retours d’avis pour les différentes constatations médicales. Dans la grande majorité des cas, les avis retournés ont diminué lors de l’année scolaire 2009 – 2010 par rapport à ceux de l’année scolaire 2008 – 2009. Toutefois, il existe des cas où le nombre d’avis retournés a augmenté. C’est le cas par exemple de l’hypertrophie de la thyroïde, le goitre confirmé et la présence de glucose dans les urines. Ces différents cas sont donc à suivre de près.

Le taux de gynécomastie pendant l’année scolaire 2008 – 2009 n’a pas reçu d’avis retournés. Cependant, pendant l’année scolaire 2009 – 2010, nous avons enregistré un retour d’avis de 75% dans l’ensemble des lycées de Luxembourg. Le retour d’avis pour le phimosis est passé de 33,33% à 50% ; celui du mauvais maintien de l’appareil locomoteur est passé de 36,36% à 41,67% ; celui de la cyphose passe de 28,13% à 36,36% ; l’hyperlordose qui n’a pas reçu de retour d’avis est passé à 50%. Les avis retourné pour la présence d’albumine dans les urines sont passés de 37,50% à 40,74%.

Ces constatations soulignent l’importance du suivi régulier et annuel de chaque adolescent. Les cas qui n’étaient pas considérés comme important pendant une année scolaire peuvent devenir préoccupants pendant une autre année scolaire.

Tableau 14 : Evolution des retours d’avis selon les cas considérés pendant les années scolaires 2008 -2009 et 2009 – 2010

cas considéré  année scolaire  08/09 année scolaire 09/10
croissance  10,89% 32,40%
yeux  26,04% 13,79%
oreilles  19,27% 11,67%
rhinopharynx  0% 21,43%
peau  33,39% 26,82%
dentition  29,41% 7,84%
abdomen  0% 0%
appareil cardio-vasculaire  32,27% 26,67%
appareil broncho-pulmonaire  100% 0%
appareil génital 16,67% 31%
appareil locomoteur 24,14% 30,41%
appareil neurologique  0% 0%
thyroïde  14,29% 100%
analyse des urines  66,67% 61,73%
vaccination  39,80% 37,62%

 

Le tableau 14 nous montre les différentes proportions d’avis retournés pendant les années scolaires 2008 – 2009 et 2009 – 2010, pour les différents cas considérés. Sur ce tableau, nous pouvons constater que les affections ou les anomalies qui touchent la thyroïde ont reçu le plus d’avis pendant l’année scolaire 2009 – 2010 dans l’ensemble des lycées du Luxembourg, alors que pour l’année scolaire précédente, ce pourcentage était de 14,29%.

Les avis retournés pour les problèmes décelés au niveau de la croissance sont passés de 10,89% à 32,40%. Si aucun avis n’a été retourné pour les problèmes relatifs au rhinopharynx, pendant l’année scolaire 2008 – 2009, ceci est passé à 21,43%. Les avis retournés en ce qui concerne les pathologies décelées au niveau de l’appareil génital sont passés de 16,67% à 31%.

Il existe également des cas où le pourcentage d’avis retournés diminue fortement d’une année à une autre. C’est le cas par exemple pour les affections qui touchent l’appareil broncho-pulmonaire, qui est passé de 100% à 0%. 

Sur la figure 1, les données compilées pour les deux années scolaires, sont représentées. Cette figure nous permet de voir que les résultats des analyses des urines tiennent la proportion la plus importante d’avis retourné (16%). 14% d’avis ont été retournés pour les problèmes décelés au niveau de la thyroïde, vient ensuite les problèmes qui touchent l’appareil broncho-pulmonaire (12%). 9% d’avis retournés ont été enregistrés pour les vaccinations incomplètes. 7% d’avis ont été retournés pour les troubles qui affectent l’appareil locomoteur, l’appareil cardiovasculaire et l’abdomen.

Par conséquent, les principaux axes d’orientation des prises en charge des adolescents présentant des difficultés sont constitués par ces constatations médicales représentées sur la figure 1.

 

Figure 1 : Moyenne d’avis retournés en fonction des cas considérés pendant les années scolaires 2008 – 2009 et 2009 – 2010.

  1. Les avis des directeurs de lycées luxembourgeois en ce qui concerne la médecine scolaire

 Les directeurs de lycées sont les principaux responsables de l’établissement. Ils connaissent la pédagogie à prendre, et le chronogramme de chaque activité entreprise au sein de l’établissement. Par conséquent, il s’avère utile de collecter les avis de ces directeurs de lycées.

Tous les directeurs avec lesquels nous nous sommes entretenus ont reconnu l’importance de la médecine scolaire. Elle a pour rôle de faire un dépistage systématique lors des visites médicales qui se font selon une législation bien déterminée. Après ce dépistage, le bilan de santé est établi. Mais il a été remarqué que c’est la santé physique qui est particulièrement surveillée.

Il a été constaté que les problèmes auxquels les jeunes sont confrontés actuellement proviennent du fait qu’il n’existe par de feed-back en général entre les adolescents et leurs familles. Le suivi des adolescents ne peut se faire que par les parents, mais une fois que l’élève ne se trouve plus dans l’enceinte de l’école, le lycée ne peut plus intervenir. La gestion des difficultés des jeunes est donc assurée par la SPOS. Or, ces derniers ne travaillent pas avec la direction. Seul le planning des examens médicaux sont assurés ensemble. Il serait bénéfique pour chaque partie par conséquent de faire une réunion pour les orientations des différents cycles, mais également de faire une réunion finale avec la direction et la médecine scolaire.

Quand un cas grave est décelé, la direction alerte le SPOS et le dossier et donné à l’assistante sociale. Cette situation se produit quand les parents soumettent leurs enfants à une forte pression et quand ils n’arrivent pas à comprendre leurs enfants.

Lors de notre enquête, nous avons eu l’opportunité de voir les différentes mesures qui ont été entreprises par le lycée pour aider les adolescents en difficulté. Les directeurs ont affirmé que des ambulanciers pour certains lycées étaient disponibles pour s’occuper des élèves quand ils tombent malades. Les enfants malades ne peuvent rentrer chez eux sans leur accord. Ces ambulanciers gèrent un fichier dont la confidentialité est garantie par eux. La direction n’est pas au courant du nombre de parents qui viennent chercher leurs enfants malades, mais les statistiques finales concernant le retour des élèves au lycée pendant toute l’année seulement parvient à la direction. Au cas où les ambulanciers rencontrent des problèmes importants, ils en alertent le SPOS et le régent de classe de l’élève.

Les accidents qui surviennent à l’école sont particulièrement décelés lors des activités sportives. Dans les ateliers, les accidents sont rares parce que les élèves sont conscients que les machines sont dangereuses. Par conséquent, ils s’appliquent pendant les exercices. Le sport pour les élèves constitue une détente. Par conséquent, ils ne font pas attention.

Il a été observé que les lycéens parlent beaucoup avec les ambulanciers. Ces derniers aspirent beaucoup plus confiance à l’élève par rapport au psychologue. Les élèves ont peur en effet d’avoir une étiquette de la part de leurs pairs s’ils viennent consulter le psychologue. Il n’est pas rare de constater que les enfants consultent à l’extérieur du lycée.

Les directeurs de lycées ont donc manifesté leur souhait de coopérer avec l’équipe de la médecine scolaire pour recevoir plus d’informations concernant les élèves, plus particulièrement, ceux qui sont en difficulté. En effet, en tant que directeur d’école, il y a certaines situations qui les contraignent à prendre une décision immédiate. La prise de décision serait facilitée si ces informations étaient disponibles. En effet, les professeurs suspectent leurs élèves de consommer de l’alcool. Quelquefois, ils soupçonnent une malnutrition chez leurs élèves, une fatigue, un absentéisme prolongé, un manque de sommeil, etc. Les enseignants ont du mal par conséquent à gérer les malaises des adolescents dans les lycées. Il a été observé entre autre que les certificats médicaux qui parviennent au lycée ne sont pas fiables et antidaté, d’où la nécessité de collaborer avec les personnels de santé. A cela s’ajoute le fait que les jeunes ont tendance à vivre dans une vie virtuelle. Ils n’arrivent pas à se rendre compte de la réalité ou refusent tout simplement de l’assumer. Ils fuient la vérité par le biais du multimédia. De plus, la multimédia a favorisé la sédentarité chez les jeunes. Ils sont moins dynamiques par rapport aux générations antérieures. En effet, les terrains de sports sont projetés sur l’écran de l’ordinateur et ils s’en servent pour jouer. Ils ne bougent plus.

Les directeurs de lycées ont affirmé que les visites tous les deux ans ne sont pas suffisantes pour pouvoir suivre les élèves. Il est indispensable en effet d’avoir une vue globale de l’élève au niveau pédagogique et familiale. La liste des enfants absents ne parvient à la direction qu’à la fin des visites. Or, certaines absences de l’élève peuvent être justifiées. 

Ainsi, l’équipe de la médecine scolaire devrait apporter les données concernant le bilan de santé de l’élève. Le lycée de son côté fournit à ce dernier les informations concernant les résultats de l’élève à l’école, ses absentéisme, sa dynamique et les problèmes qui ont été signalés par les professeurs. De cette manière, les données sont complémentaires et permettent de considérer non seulement l’état de santé physique de l’élève, mais également, sa santé mentale et psychique.

D’autre part, il a été observé qu’il était plus difficile pour les élèves de comprendre les propos médicaux. Il faut de cette manière adopter une certaine posture qui permet de s’ouvrir à l’élève et de lui faire passer le message concernant la santé, le bien-être psychologique et le développement de la puberté.

La coopération et la communication peut également se faire par le biais de l’Internet. Sur le site de l’école, les parents et les enfants des élèves doivent accéder à toutes les informations concernant la santé des adolescents dans la rubrique santé. La promotion de la santé devrait être un élément quotidien au lycée.

L’importance de la médecine scolaire peut également servir à aider les adolescents à trouver leur identité. Dans la grande majorité des cas, les parents sont démunis face aux comportements des adolescents. Ils éprouvent des difficultés à gérer certaines situations. Ceci souligne par conséquent la nécessité de soutenir les parents. Une instance pour les problèmes d’éducation devrait être établie.

Selon les évaluations des directeurs de lycées, les activités des médecins scolaires devraient être axées sur l’alimentation, ensuite la contraception, l’éducation sexuelle. Il serait souhaitable de lancer une sensibilisation concernant le côté affectif et respect d’autrui. Des actions de santé sur les drogues et le sommeil sont également à favoriser. Il faut intégrer à cela les problèmes de stress à la maison et à l’école.

D’autre part, les directeurs de lycées ont pris en considération la nécessité de modifier les horaires. Pour la prochaine rentrée, ils projettent d’améliorer la concentration des élèves en classe, en établissant un nouvel horaire avec des temps de pauses de cinq minutes entre les cours. A midi, il y aura une heure de pause au lieu d’une demi-heure seulement. Enfin, une pause de quatre heures est prévue après 4 heures de cours.

  1. Les programmes de santé au Luxembourg

Nous avons constaté que la surcharge pondérale touchait 35% de la population et l’obésité affecte 20% des enfants et des adolescents au Luxembourg des mesures sont à prendre pour motiver, stimuler un peu plus les jeunes à effectuer une activité sportive. C’est un comportement qu’il faut modifier et non sans peine.

Pour ce faire, un plan national santé a été défini avec plusieurs actions ou programmes nationaux de santé à suivre et voici notamment ceux qui interviennent dans la santé des adolescents :

  • Le programme « Gesond iessen, Méi bewegen », en juillet 2006. Ceci est une politique commune en faveur d’une alimentation saine et de l’activité physique. Cette politique est née de la coopération entre le Ministère de la Santé, le Ministère de la Famille et de l’Intégration et le Ministère des Sports. Le programme a été conçu suite à la constatation d’une forte augmentation des maladies cardiovasculaires et du diabète.

Dans cette optique, une sensibilisation a été lancée dans le but d’informer les gens sur l’importance des modes de vie favorables à la santé physique, psychique et sociale. Les actions ainsi menées devraient avoir des retombées à moyen et long terme. La sensibilisation porte également sur l’importance de manger sain et équilibré.  La sensibilisation s’est accompagnée de l’amélioration de la nourriture dans les cantines scolaires des écoles luxembourgeoises. Dans cette optique, le Ministère collabore avec les distributeurs de produits frais et suggère une formation des cuisiniers. Cette formation est assurée par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle. Enfin, le programme vise à augmenter la quantité et la qualité de l’activité motrice de la population, plus particulièrement des enfants et des adolescents. Le Service National de la Jeunesse propose dans cette optique des activités de loisirs et de stages d’été. Le Ministère de la Famille et de l’Intégration propose des formations aux animateurs pour les conscientiser sur l’importance de l’activité physique des enfants. Le but est de faire en sorte que les enfants ressentent du plaisir à faire du sport.

Dans le cadre de ce programme, le Département Ministériel des Sports (DMS) a lancé un programme pluriannuel d’activités sportives pour améliorer la santé et le bien-être par la pratique de sports comme la course à pied, la randonnée à bicyclette, la natation et la marche.

D’autre part, la campagne « Gesonde start an d’Schoul » sensibilise les enfants sur l’importance de prendre soin de leur santé. Pour ce faire, il est indispensable de commencer la journée par un bon petit-déjeuner, de manger des bonnes collations comme les fruits et les laitages et la pratique régulière de sport.

  • Le plan stratégique vers une réhabilitation psychiatrique 2007- 2011. Ce plan vise à réformer la psychiatrie au Luxembourg. Elle permet par conséquent aux Centres Hospitaliers Neuropsychiatriques d’assumer de nouvelles missions. Ce plan a été conçu avec tous les professionnels de santé des CHNP et tous les acteurs du secteur lors des plates formes psychiatriques organisées par le Ministère de la Santé. L’offre des CHNP impliquent désormais la filière de psychiatrie sociale et de proximité, la filière de traitement des maladies addictives, la filière de réhabilitation pour les adolescents en difficulté, la filière de psycho-gériatrie et de psychiatrie gérontologique et enfin, la filière de psychiatrie médico-légale.

Les lits hospitaliers d’Ettelbruck ont été réduits. Par contre, une petite structure contenant 85 lits a été érigée dans le but d’accueillir les patients fragiles et ceux qui nécessitent une prise en charge de type hospitalière. Les immeubles qui ne répondent plus aux exigences des patients comme le « Building » ont été abandonnés.

Une chaîne thérapeutique pour réhabiliter les adolescents en difficulté pour les adolescents en difficulté comme le centre thérapeutique de Pütscheid a été mise en place. Certaines activités de réhabilitation proposées par l’hôpital ont été redéployées par une décentralisation et une délocalisation dans les centres thérapeutiques des régions Sud, Centre et Nord du Pays.

Les offres proposées aux patients sont améliorées et modernisées pour les cas de dépendance grave. Les patients « chroniques » sont deshospitalisés par la création de structures d’hébergement adaptées.

  • Le plan national tabac en février 2009 qui vise à réduire le tabagisme et le taux de mortalité par le tabagisme. Ce plan vise à prévenir d’emblée le tabagisme, de réduire la consommation de tabac chez les usagers actuels et de protéger les non fumeurs du tabagisme passif. Ce plan a été établi par des experts nationaux de prévention du tabagisme. L’élaboration de ce plan a nécessité entre autre le concours des experts de la Fondation Cancer et des Sociétés Luxembourgeoises d’Oncologie, de Pneumologie et de Cardiologie. 

Sept stratégies sont mises en place pour garantir la réussite de ce plan. Dans cette optique, il est interdit de fumer dans tous les endroits couverts et fermés, ouverts au public, avec une priorité pour les cafés, les discothèques et les lieux de travail.

Les taxes sur les produits du tabac sont augmentés afin de limiter la consommation chez les adulte et de ne pas commencer trop tôt à fumer le tabac. Le prix du tabac est augmenté de 10% dans le but de réduire de 4% la consommation de la population totale et de 6% le tabagisme chez les jeunes. Des mesures sont entreprises afin de contrôler la contrebande et toute forme de commerce illicite. La fabrication, la publicité, le marketing et la vente de ces produits sont réglementés pour réduire la dépendance et la maladie causées par le tabac. La composition des produits de tabac est réglementée au niveau européen  ou international et au niveau national. L’industrie du tabac  doivent faire un compte rendu de la composition de la fumée de chacun de ses produits. Toute publicité directe ou indirecte, promotion et parrainage sont interdits.

Le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac sont réglementés. L’étiquetage est plus strict. Des photographies de maladies causées par le tabac doivent illustrer le paquet de cigarettes. Une surveillance rigoureuse devrait être établie dans le but d’éradiquer la vente de tabac aux moins de 16 ans et de limiter l’accès des jeunes au tabac par les distributeurs automatiques.

Les personnes qui entourent les fumeurs doivent être protégés contre l’exposition à la fumée de tabac. Dans ce cadre, les différents établissements sont amenés à faire un bilan sur le respect de la législation concernant l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Les interdictions de fumer sont élargis. La police et la douanes assurent le contrôle de l’application et du respect de la loi du 11 août 2006 , relative à la lutte antitabac. Des campagnes d’information et de sensibilisation sur les risques du tabagisme pendant la grossesse et du tabagisme passif à domicile et dans les véhicules sont lancées.

Dans le but de prévenir le tabagisme, des campagnes d’informations et de sensibilisation multimédias systématiques et coordonnés au niveau national pour les jeunes, les adultes, les parents, etc. sont lancées. Les actions sont coordonnées, évaluées et adaptées. Ces actions de prévention, d’information et de sensibilisation devraient impliquer les médecins et les professionnels de santé. Les moments particuliers comme la Journée Mondiale Sans Tabac chaque année devrait être commémorée. Toutes les informations concernant les méfaits du tabac devraient être accessibles. Pour ce faire, des matériels et des outils d’information et de formations adaptées sont établis. Les personnels de soins et de santé, les enseignants et les éducateurs devraient bénéficier d’une formation spécialisée.

Des programmes de prévention du tabagisme sont intégrés dans le curriculum scolaire. Les jeunes, leurs parents et leurs familles sont à intégrer dans les programmes de prévention du tabac à l’école ou dans les maisons de jeunes. Les programmes des préventions adéquates sont établis au niveau des entreprises. Le service de santé au travail assure le bilan régulier des résultats obtenus. Des évaluations systématiques sont donc à réaliser.

Les fumeurs sont aidés pur qu’ils puissent s’arrêter de fumer. Les offres d’aide au sevrage sont à collecter. Les offres d’aides doivent être larges et adaptées aux besoins de différentes catégories de fumeurs. Des programmes systématiques pour le dépistage du statut du fumeur sont à mettre en place dans les établissements de soins et de santé. Une éducation à la santé est mise en place pour les patients fumeurs dans les différents settings. Les patients hospitalisés, les femmes accouchées, le personnel de santé, le personnel sur les lieux de travail et les jeunes sont particulièrement ciblés. Pour convaincre les fumeurs à arrêter, il est possible d’envisager des séances de témoignages d’ex-fumeurs.

Dans le cadre de la réalisation de ce plan pour lutter contre le tabagisme ; les meilleures connaissances, doivent être régulièrement réalisées et adaptées au plan national et ses actions. Après avoir fait un bilan sur deux années, il est possible de recibler les objectifs, les stratégies à adopter.

La réussite de ce programme implique une collaboration efficace avec les organismes non gouvernementaux et d’autres partenaires. Les différentes stratégies mises en place au niveau communal, national et international devraient être complémentaires et coordonnées.

  • La stratégie et plan nationaux d’action en matière de lutte contre le VIH/Sida 2011 – 2015. Cette stratégie a pour objectif d’établir des actions préventives en adaptant les méthodes d’intervention, d’élargir les réseaux de collaboration, d’améliorer la coordination des différentes activités. L’accès au traitement médical doit être augmenté. Une prise en charge psychosociale adéquate et la promotion de mesures de réinsertions des patients atteints du Sida doivent être promus.

Pour ce faire, la campagne de sensibilisation vise à conscientiser la population locale  à utiliser le préservatif. Dans cette optique, depuis la rentrée scolaire 2006 – 2007, les élèves du post primaires peuvent se procurer des préservatifs à raison de 0,20€ pour 4 préservatifs. Des distributeurs de préservatifs sont mis en place dans les lycées luxembourgeois. Ce fait encourage les jeunes à avoir un comportement responsable et les donner des moyens pour se protéger. A cela s’ajoute des réunions d’informations dans les lycées sur le SIDA. Des cours concernant la sexualité sont proposés en partenariat avec le Planning Familial. Ceci implique une formation des enseignants est assurée par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle avec la coopération de la Médecine Scolaire de la Direction de la Santé.

Une unité mobile est formée pour agir sur les groupes à risques, c’est-à-dire, les enfants qui n’ont pas un accès facile aux structures de soins, de conseils et de dépistage. Cette unité se charge du dépistage. Un programme de prévention mobile appelé Roundabout Aids permet aux adolescents de sensibiliser les autres adolescents. Il s’agit d’une éducation par les pairs.

  • Un programme de médecine préventive pour la contraception chez la femme en janvier 2012. Ce programme a pour but de promouvoir la santé sexuelle et reproductive de chaque femme et de chaque couple. Il vise également à encourager l’adoption d’un mode de vie sain et la mise en place d’une politique permettant l’accès facile aux informations de haute qualité concernant la santé sexuelle et reproductive. Le choix du contraceptif mieux adapté devrait être lancé. De même, les méthodes de contraception devraient être accessibles. Le programme devrait permettre de réduire le nombre de grossesse non désirées et d’interruptions volontaires de grossesse chez les jeunes en particulier. Il a pour objectif de prévenir entre autre les infections sexuellement transmissibles et de réaliser une évaluation statistique et épidémiologique des mesures prises.

Dans le but de prévenir la grossesse non désirée chez la femme, depuis le 1er janvier 2012, les contraceptifs des jeunes femmes âgés de moins de 25 ans sont remboursés à 80% sous présentation d’une ordonnance médicale. Les contraceptifs qui ne nécessitent pas d’intervention médicale sont pris en charge par la Caisse Nationale de la Santé. Les contraceptifs remboursés sont les pilules, les anneaux et les patches. Par contre, les implants sous-cutanés et les stérilets ne sont pas remboursés à cause de la nécessité d’une intervention chirurgicale pour les mettre en place.

En outre, une brochure intitulée « Ma contraception … plus que jamais à ma portée » a été éditée en quatre langues pur fournir les informations nécessaires aux jeunes. 

Certains services interviennent pour aider les jeunes. Pour illustrer ce fait, nous pouvons citer par exemple le Centre de planning Familial d’Ettelbrück. Ce centre propose des activités psychologiques comme le conseil familial et conjugal, la thérapie individuelle, familiale, de couple et de groupe. Il propose une psychothérapie en cas d’abus sexuel et de viol. Il donne également des conseils en cas de conflits de grossesse, troubles sexuels, affectifs et relationnels. Il réalise un entretien avant et après l’interruption de la grossesse.

Parmi les activités médicales proposées par le Centre, il y a la contraception et la contraception d’urgence, la médecine préventive incluant le dépistage anticancéreux, le dépistage des maladies sexuellement transmissibles, le conseil concernant la grossesse désirée ou non, le suivi de grossesse et la ménopause. 

Le centre fournit à la demande une éducation sexuelle pour les classes scolaires, des cours, des séminaires et des conférences. Il met à la disposition de la population une bibliothèque où elle pourra s’informer.

Le centre cible particulièrement les jeunes à partir de 14 ans, les parents, les tuteurs, les éducateurs, les couples, les familles, et les professionnels. Le coût des services dépend de la situation financière de chaque individu. Il est gratuit pour les élèves, les étudiants et les chômeurs.

Pour pouvoir appliquer ces programmes politiques de santé éducative et ces différentes actions, le service Médecine  Scolaire a besoin de temps. D’autre part, il a besoin d’être présent au niveau des lycées pour transmettre les messages, répondre aux différentes questions, analyser les situations possibles et veiller par la suite au bien-être physique et psychologique des lycéens.

De nombreux services d’aide aux adolescents existent au Luxembourg mais ils ne sont pas tous connus des médecins ou paramédicaux. Par conséquent, ils sont négligés. Si une personne de référence est présente dans les lycées, cette dernière peut diriger, proposer et orienter les adolescents et leurs parents vers les services qui pourraient les aider. Cette démarche permettrait de repérer les troubles de santé ou de comportement plus tôt et de procéder à une prise en charge adaptée et précoce pour que diminuer les risques d’aggravation de la maladie.

Un croisement pédagogie-santé ou une  stratégie pédagogique thérapeutique pourrait constituer une démarche d’accompagnement de l’adolescent. Elle peut être élargie à la famille pour permettre d’améliorer l’éducation et de promouvoir la santé.

  1. La médecine scolaire au Luxembourg

Nous exerçons notre profession afin d’améliorer l’éducation et la prévention à la santé des adolescents, notamment une surveillance des élèves vivant dans des milieux moins favorisés et moins bien suivis. Nous ne sommes pas présentes dans les établissements pour prodiguer des soins ni pour être à l’écoute des élèves à temps complet. Nous sommes présentes ponctuellement, en particulier, si des soucis déterminés sont décelés chez les élèves.

Nous ne nous sentons pas assez intégrés dans la vie des lycées, des professionnels de l’éducation et dans le fonctionnement général des lycées. Selon les déclarations de l’OMS, la santé des lycéens est prioritaire mais il est important d’y inclure la vie scolaire de l’adolescent avec ses soucis, ses échecs scolaires éventuels, l’intégration en classe, les troubles de l’apprentissage, les problèmes de comportements et l’orientation scolaire et professionnelle de l’élève.

  1. Les comportements à risque chez les adolescents
  • Les maltraitances physiques et psychologiques

Les adolescents dépendent de leurs parents. Par conséquent, ils sont plus vulnérables et plus faciles à manipuler par leurs parents et les adultes. La maltraitance contre les adolescents peut se manifester par la négligence, la maltraitance psychique ou affective, la maltraitance physique, l’abus sexuel. La maltraitance peut se manifester entre autre par les humiliations, les injures, les brimades et les mépris. Dans d’autres cas, elle se manifeste par les exigences éducatives qui ne sont pas proportionnelles au développement de l’enfant. Certains adolescents sont victimes d’abandon affectif qui se traduit par les chantages, la terreur, et les comportements pervers. Il faut remarquer toutefois que la maltraitance n’est pas forcément intentionnelle. En effet, les relations entre les parents et leurs enfants peuvent être altérées à cause d’une mauvaise entente conjugale, un problème de santé, etc. 

Les comportements des adultes au quotidien affectent entre autre les perceptions et les comportements de l’enfant. Par exemple, le tabagisme passif peut les inciter à  fumer et à être victime de ce tabagisme. Une autre illustration de la négligence de l’enfant par les parents consiste à les nourrir mal. Il a été observé que le nombre d’enfants qui reviennent affamés à l’école à la fin du week-end est en hausse. De même, nombreux sont ceux qui ne mangent pas avant d’arriver à l’école.

Il a été remarqué d’autre part que les enfants qui subissent la maltraitance sont des enfants non désirés, des enfants prématurés ou handicapés. Au sein d’une famille, la violence peut se répéter d’une génération à une autre et créé ainsi une sorte de cercle vicieux. Dans la plupart des cas, les pères de famille sont ceux qui maltraitent leurs enfants, ensuite les mères de familles, puis, le beau-père.

La maltraitance psychologique peut être définie comme étant « un ensemble de pratiques parentales psychologiquement aliénantes du point de vue de l’identité » (Van Hooland, 2011). La maltraitance psychologique est souvent négligée à cause du manque d’information spécifique et consistante au niveau des professionnels qui aident les enfants en difficulté. Il a été remarqué entre autre que les victimes de telles maltraitances n’arrivent plus à reconnaître que leurs droits humains n’ont pas été respectés. Elles n’arrivent pas non plus à avoir confiance en elles et se culpabilisent même d’avoir fait l’objet d’un abus émotionnel. La maltraitance trouble les processus d’attachement et le développement affectif des jeunes. De même, la violence psychologique peut aussi empêcher les enfants de développer des réponses émotionnelles appropriées face à une situation. Par conséquent, les enfants qui ont subi une maltraitance psychologiques éprouvent beaucoup de difficultés émotionnelles tout au long de leur existence (Haesevoets, 2008).

La maltraitance psychologique peut revêtir cinq formes : le rejet, l’ignorance, l’isolement, la terreur et la corruption. Elle peut conduire à l’épuisement psychique de l’enfant, qui se traduit par la dépression, le retard psychomoteur, le désintérêt pour tout apprentissage, échec scolaire, etc. D’autre part, la violence psychologique peut résulter en une trouble qui affecte la personnalité, incluant les psychoses précoces ou tardives, schizophrénies, pathologies limites, psychopathie et perversion. Dans certains cas, l’enfant est amené à montrer des conduites de mise en danger qui se manifeste fréquemment par les tentatives de suicides et les automutilations., ou à des conduites hétéro- aggressives , se manifestant par les violences sur d’autres enfants qui sont plus petits que les victimes, les conduites sadiques vis-à-vis des autres ou des animaux, et des violences même envers des adultes (Rey et al., 2001).

Il s’avère difficile de déceler cette maltraitance psychologique contrairement aux maltraitances physiques. En effet, il existe peu ou pas de consensus au niveau des définitions et des recommandations cliniques. Ceci se manifeste par l’absence de diagnostic qui puisse permettre de définir les composantes émotionnelles de la maltraitance chez l’enfant. Il s’avère indispensable de ce fait, de caractériser les différents types de maltraitance psychologique pour permettre de la diagnostiquer chez les victimes, et de caractériser les agresseurs, de définir la nature des transactions humaines qui sous-tendent la maltraitance psychologique (Haesevoets, 2008).

Seul un suivi à long terme de l’enfant permet de déceler les troubles qui l’assaillent. Les professionnels comme les enseignants et les médecins mettent par conséquent beaucoup de temps avant de pouvoir prendre en charge l’adolescent maltraité psychologiquement. Dans le cadre d’une prise en charge, il n’est pas seulement nécessaire de collecter des preuves pour établir un réseau de soin efficace, mais également de faire prononcer une mesure de justice. Il faut noter entre autre que les parents qui affligent de telles maltraitances à leurs enfants souffrent eux aussi de troubles psychiatriques graves dans la plupart des cas. Or, ces pathologies les empêchent d’avoir confiance aux soignants. Il est alors indispensable de mettre l’enfant dans un climat de confiance, et de le protéger contre ses parents et contre lui-même (suicide, automutilation). Dans ce cas, les soignants peuvent hospitaliser l’enfant afin que ce dernier puisse bénéficier de toutes les évaluations, permettant d’affiner le diagnostic et de faire appel par la suite aux structures les mieux adaptées pour protéger et aider l’enfant (mesure médicosociale, administrative ou judiciaire (Rey et al., 2001)

  • Les drogues

La prise de drogue devient de plus en plus importante dans la société actuelle, et plus particulièrement au niveau des jeunes. Ces derniers en effet, en feraient un usage régulier. Il a été observé que la personnalité et lé vécu des adolescents les rendent plus vulnérables face à l’usage de drogue par rapport à d’autres adolescents. La consommation de drogue peut se faire individuellement ou au sein d’un groupe. Les jeunes qui en font un usage individuel sont plus vulnérables par rapport à ceux qui consomment la drogue en groupe. Cette attitude montre en effet que l’adolescent ne se sent plus impliqué dans le processus social du plaisir partagé. Les adolescents qui consomment de la drogue fuient souvent leurs parents et changent subitement d’amis. Ce comportement les met en danger parce que sans ressource, ils sont contraints de se procurer de l’argent. Dans la plupart des cas, ils volent et ne viennent plus à l’école. L’absentéisme prolongé de l’enfant à l’école devrait alerter les parents (Mareau et Dreyfus, 2004).

L’usage de drogues par les adolescents est lié au milieu familial, au type de substances, à l’élément du milieu familial et du pays concerné. Mais l’usage de drogue est fortement relié aux résultats scolaires et aux taux d’absentéisme scolaire (Bjarnason, 2007). D’autre part, l’interaction des compétences personnelles et des capacités autorégulatrices ainsi que les influences sociales prédominantes dans la vie des adolescents impactent sur leur vulnérabilité à utiliser de la drogue. Il a été constaté par exemple, que les jeunes qui doutent de leur efficacité ne peuvent pas réduire leur consommation de drogues (Bandura, 2002). La dépression qui est très fréquente chez les adolescents les incitent également à faire une consommation abusive de drogues (Guyon, 2005).

La drogue est perçue par les adolescents comme un moyen pour fuir la réalité, pour rechercher du plaisir et pour lever la timidité et le mal-être. Dans d’autres cas, la drogue pourrait être utilisée par les adolescents afin de faciliter la découverte de la sexualité, chose qui, pour la plupart d’entre eux, est très angoissante. La drogue est consommée par le jeune pour pallier à son anxiété et à sa dépression. Par ailleurs, dans un premier –temps, la drogue procure du plaisir, mais après, elle court-circuite la pensée au profit de la sensorialité. Par conséquent, les jeunes qui prennent de la drogue ressentent du plaisir lié aux relations précoces. La drogue empêche l’adolescent de s’adapter et de passer aux remaniements nécessaires pour pouvoir passer à l’âge adulte. Elle devient petit à petit nécessaire pour l’adolescent. Ce dernier ressent une envie de s’en procurer de nouveau dès qu’il est en manque. Mais les enfants qui consomment de la drogue laissent des traces inconsciemment dans l’espoir d’être retrouvé (Mareau et Dreyfus, 2004).

La prise en charge des adolescents qui ont des problèmes de drogues implique principalement une discussion ouverte avec lui. Si sa consommation de drogue est détectée dès les premières phases, il serait encore facile de les aider à décrocher. A un stade plus poussé, il pourra être aidé par le biais d’une thérapie individuelle ou familiale. Mais en même temps, une cure de désintoxication est nécessaire quand l’enfant est totalement dépendant de la drogue. Ceci est accompagné d’une thérapie et d’activités de groupe (Mareau et Dreyfus, 2004).

  • Les troubles alimentaires : obésité, anorexie mentale, boulimie

Nous avons souligné lors de notre étude l’importance d’avis retourné en ce qui concerne l’insuffisance de poids ou la surcharge pondérale observés chez les lycéens Luxembourgeois. En effet, les troubles alimentaires sont très fréquents chez les adolescentes que chez les adolescents. Ce trouble alimentaire peut se poursuivre même à l’âge adulte, d’où la nécessité d’aider les enfants qui présentent de telles difficultés à surmonter ce problème. A partir de cette constatation, nous avons déterminé l’importance de la conscientisation et l’éducation des parents à suivre de près l’alimentation de leurs enfants. Nous avons affirmé entre autre qu’il est indispensable d’aider les jeunes à se sentir bien dans leur corps pour qu’ils ne soient plus sujets à des troubles alimentaires. 

  • Le suicide

Les tentatives de suicide chez les enfants et les adolescents sont rares par rapport au nombre de suicide enregistré chez les adultes. Mais il a été remarqué entre autre, que le suicide est considéré comme un évènement accidentel à cette étape de la vie. Il est difficile de comprendre en effet, pourquoi à un si jeune âge, l’individu est amené à mettre fin à ses jours (Prouff et al., 1995). Les données statistiques affirment que le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents de 15 à 24 ans (Vitaro et Gagnon, 2000). L’augmentation du taux de suicide chez les adolescents serait dû au fait que les enfants ne soient pas écoutés par leurs parents. Il a été observé que les enfants qui veulent se suicider en parlent dans la grande majorité des cas. Mais ils ne sont malheureusement pas pris au sérieux. Ils finissent alors par mettre en œuvre leur plan (Nevid et al., 2009).

La dépression, le désespoir, la colère, l’impulsivité, l’estime de soi, sont des facteurs qui sont impliqués dans la suicide des adolescents (Robbins, 1998). La tentative de suicide chez les jeunes pourrait se traduire par une recherche d’affection, mais implique entre autre une dynamique de séparation incluant des décharges agressives, des accès de haine à l’égard de leur corps et une colère face à une image parentale inaccessible (Hazif-Thomas, 2001). Il a été affirmé entre autre que la tentative de suicide par les adolescents est élevée quand des difficultés familiales apparaissent (Prouff et al., 1995). Ceci implique des conflits familiaux, une maltraitance physique et sexuelle, une instabilité familiale, la perte d’un parent ou une séparation et une communication pauvre entre l’enfant et les parents (Nevid et al., 2009). 

Le suicide est relié au genre. En effet, les filles sont plus prédisposées à avoir un comportement suicidaire par rapport aux garçons. Il est à remarquer toutefois que les filles font une tentative de suicide, tandis que les garçons sont ceux qui risquent de se donner la mort. D’autres facteurs comme un comportement suicidaire précédent sont des facteurs de risque de suicide chez les adolescents. Un abus sexuel antérieur pourrait encourager le jeune à se suicider. Il a été constaté qu’un tiers de jeunes ayant été victime d’un abus sexuel a tenté de mettre fin à ses jours. A cela s’ajoute les évènements stressants de la vie comme la rupture avec une petite amie, la venue dans une nouvelle école, etc. Le suicide peut être favorisé par la toxicomanie. L’addiction au niveau de la famille de l’adolescent ou de l’adolescent en personne constitue un facteur de risque de suicide. Enfin, le suicide pourrait refléter une contagion sociale. Il a été observé que le suicide se produit parfois au sein de groupes, plus particulièrement quand l’attention de tout le monde est attirée par le suicide d’une personne. Dans ce cas de figure en effet, le suicide pourrait être idéalisé par l’adolescent. Cet acte est donc considéré comme un acte héroïque ou un défi. Il est désormais considéré comme étant un moyen pour faire face à la réalité ou à se venger des autres. Le suicide est particulièrement élevé quand il y a pression de concours chez les jeunes (Nevid et al., 2009). L’attirance pour la mort pourrait représenter des risques si l’adolescent pense qu’en se donnant la mort, quelqu’un penserait à lui (Gratton, 2004).

Afin de faire comprendre à l’adolescent la gravité de son geste, l’hospitalisation est souvent réalisée après une tentative de suicide. Pendant cette période, il peut prendre du recul par rapport à son environnement affectif habituel. En parallèle, les professionnels peuvent mettre en place une stratégie de prise en charge du jeune en difficulté.  Pour prévenir le suicide chez les adolescents, des campagnes de prévention primaires sont observées en milieu scolaire. Les professionnels de leur part, doivent décoder le plus rapidement possible les signes de souffrances chez l’adolescent et d’assurer une prise en charge psychologique des premières tentatives (Nevid et al., 2009).

Il est indispensable de définir dans un premier temps le mal être des adolescents. D’une façon ou d’une autre, ils expriment leurs angoisses, leurs inquiétudes et leurs désirs. Mais cette expression diffère selon le sexe de l’individu. Le fait de se sentir soutenu, écouté, aimé par les autres empêche les jeunes à se suicider, parce qu’ils sont conscients qu’ils ont de l’importance aux yeux des autres. Il est important de souligner ici l’importance de la famille mais également de l’école qui constitue un milieu de vie pour les adolescents. C’est dans ce milieu qu’ils évoluent (Gratton, 2004).

  • Les troubles de la sexualité

L’adolescent veut être autonome à partir de son adolescence. Par conséquent, il se distancie de ses parents, plus particulièrement, concernant la sexualité. La sexualité peut être source d’angoisse pour les jeunes qui découvrent leurs corps. Des changements se sont en effet opérés. Chez les filles, la puberté se manifeste par l’apparition des seins et des règles. La taille du bassin devient plus élargie. Chez le garçon, il y a l’éjaculation, la maturité de l’appareil génital, le phénomène de la voix cassée, l’augmentation de la masse musculaire et élargissement des épaules suivie d’une poussée de poils. Mais pendant cette période, l’adolescent va chercher à appartenir à un genre. La construction d’une identité de genre permet également de se forger une identité de soi

La sexualité peut être source d’angoisse pour la plupart des jeunes. Il s’agit d’une expérience nouvelle qu’ils n’osent parler aux adultes. Les troubles de la sexualité chez les adolescentes sont le vaginisme, les dyspareunies et la frigidité. Le vaginisme est la contraction incontrôlable des muscles autour de l’anus et des cuisses qui empêchent la pénétration et l’approche intime. Ceci est provoqué dans la plupart des cas par une peur. Les dyspareunies désignent la douleur lors de la pénétration. Enfin, la frigidité désigne le retard ou l’absence persistant d’orgasme. Elle est causée dans la grande majorité des cas par la dépression.

Chez le garçon, les troubles se manifestent par l’impuissance, et l’éjaculation prématurée. Bien que cet évènement soit physiologique à l’adolescence, il peut se répercuter sur la psychologie de l’adolescent. Cet évènement est dévalorisant pour eux. Quelquefois, l’adolescent ne fait pas d’éjaculation. Ceci est lié à un problématique obsessionnelle de rétention.

Il a été observé entre autre que les expériences homosexuelles peuvent se produire pendant l’adolescence. Il est à remarquer cependant que le choix du partenaire sexuel n’est pas définitif à cet âge. Mais il existe certaines conditions qui favorisent l’homosexualité chez les jeunes. Il peut s’agir par exemple de la promiscuité institutionnelle. L’homosexualité chez les adolescents constitue un prolongement de la bisexualité psychique constitutive originelle. La confirmation de l’homosexualité est relié aux vicissitudes dans les processus d’identification aux parents.

A part l’homosexualité, il a été observé que les adolescents sont auteurs de perversion dans certains cas. Il s’agit d’une déviation par rapport à l’acte sexuel « normal » entre deux personnes classiquement de sexe opposé, sexuellement mature et consentantes. Sont considérés comme perversion le travestissement, le fétichisme, l’exhibitionnisme et le voyeurisme.

Ceci renvoie à l’importance de l’éducation sexuelle et à la prévention des maladies sexuellement transmissibles, plus particulièrement le Sida, l’usage du préservatif, la contraception, etc. L’accompagnement du jeune devrait se faire également dans le but de prévenir une délinquance sexuelle qui se manifeste le plus souvent par la prostitution. Cette activité est assurée par les professionnels de santé et par les adultes de l’entourage direct de l’adolescent. Etant donné que ces derniers refusent se confier à leurs parents ou à leurs enseignant, un accompagnement psychologique par un adulte en qui il a confiance s’avère utile. C’est souvent l’adolescent qui choisit l’adulte avec qui il va se confier. Cette personne dans la plupart des cas est un des grands-parents ou un parent de pairs. L’accompagnement par l’adulte permet entre à l’enfant de s’affranchir des répercussions négatives de certaines expériences comme les premières règles, les premiers flirts, les ruptures sentimentales, etc. L’écoute et les entretiens avec l’adolescent doit tenir compte du rythme de sa maturation psychosexuelle.

  • Les MST

Les maladies sexuellement transmissibles sont particulièrement importantes chez les adolescents. Ceci pourrait suggérer une augmentation de leur activité sexuelle et leur refus de prendre des précautions avant de se lancer dans des relations sexuelles. Chez les jeunes, l’acte sexuel ne sont pas planifiés et sporadiques. Il se produit par conséquent sous contrainte ou sous pression. D’autre part, les relations sexuelles arrivent alors que les jeunes n’ont pas assez de connaissances pratiques et théoriques sur les méthodes de protection. Les jeunes filles sont plus vulnérables face à ces maladies par rapport aux garçons pour des raisons physiologiques, sociales et économiques.

La vulnérabilité des adolescents face à ce genre de maladie pourrait être d’ordre biologique. Pour illustrer ce fait, nous pouvons citer par exemple la modification de la flore vaginale à l’adolescence. Cette modification restreint la capacité du mucus à empêcher les infections. A cela s’ajoute l’immaturité immunologique qui facilite l’acquisition et le développement des MST (Schaechter et al., 1999). Mais la contraction de MST peut également traduire un abus sexuel (Rey et al., 2001).

Les MST peuvent provoquer la stérilité de l’individu et augmente le risque de contracter d’autres maladies comme le cancer du col de l’utérus, provoqué par l’exposition à une chlamydiose. Les MST sont pour la plupart du temps mal vu et entraînent par la suite des troubles psychologiques et sexuels dans la vie d’adulte. De plus, le traitement des MST sont longs, ce qui n’est pas toujours toléré par l’adolescent. Quelquefois, il est douloureux. Outre à cela, les adolescents atteints de MST se trouvent dans l’obligeance de cacher leurs médicaments pour que leurs pairs ne se rendent pas compte de leur maladie. Par ailleurs, les adolescents ont  besoin de compétences et de confiance en si pour pouvoir surmonter les problèmes relatifs à leur sexualité.

Par ailleurs, les jeunes ne sont pas assez informés concernant la sexualité. Les jeunes ne connaissent pas les préventions, les symptômes et le traitement des MST. Mais il a été observé entre autre que les adolescents ne veulent pas admettre les conseils des adultes. En effet, il a été observé que les adultes conseillent souvent à leurs enfants de réduire leur comportement sexuel à risque. Cette attitude provient du fait que ces jeunes ne sont pas conscients du danger auquel ils sont exposés. Par conséquent, ils n’adoptent pas le bon comportement.

 La conscientisation des jeunes à adopter une sexualité saine va permettre à long terme de réduire le risque de MST. En effet, les comportements sexuels des jeunes sont tirés pour la plupart des cas du comportement sexuel de leurs aînés. Par conséquent, la sensibilisation de ces derniers permet au fur et à mesure de réduire leur comportement sexuel à risque. 

La prévention des MST chez les adolescents implique entre autre la participation des parents. Ces derniers en effet, ont un devoir de les informer concernant les MST. Ceci ne peut être établie à moins que de la complicité ne se soit installée entre les parents et leurs enfants. Dans cette optique, les parents doivent parler de manière naturelle à leurs enfants sans se gêner. Les parents ne devraient pas se montrer soupçonneux à l’égard de leurs enfants. Ils ne doivent pas non plus juger ces derniers. L’adolescent en effet, a besoin d’être rassuré et d’être aidé. Un jugement pourrait être très mal perçu par ce dernier et le conduire à ne pas se confier ou à se révolter. Pour ce faire, les parents doivent trouver le moment propice pour en parler avec leurs enfants. Ils peuvent par exemple en parler pendant la pause ou quand ils font le marché. Le but est de mettre l’enfant en confiance et les deux acteurs à l’aise. Dans ce cas de figure, les parents ne devraient pas se mettre à la place des parents, mais à la place d’un ami qui conseille l’adolescent.

La conscientisation des jeunes concernant les MST devrait porter une attention particulière sur le Sida. En effet, cette MST connaît une augmentation progressive au cours de ces dernières années. Les jeunes sont les premières cibles de cette recrudescence. Les jeunes ont tendance à minimiser en effet, cette maladie, en croyant qu’ils ne mourront plus du Sida. Ils pourraient vivre avec cette maladie.

  • La grossesse chez les adolescentes

Dans les pays occidentaux, le taux de grossesse à l’adolescence a diminué. Mais il existe certains cas, où le taux de grossesses chez les adolescentes prend une proportion importante. La grossesse à l’adolescence a des répercussions non seulement pour les parents adolescents mais également pour le bébé qui va naître. Ceci a entre autre des impacts sur la société en général.

Les grossesses précoces proviennent dans la grande majorité des cas des relations sexuelles non protégées. Elles peuvent être causées par la puberté précoce, l’attitude négative à l’égard des contraceptifs, les abus sexuels, certaines valeurs sociales, culturelles et familiales comme la rigidité ou la permissivité excessive des parents. Les grossesses précoces sont aussi liés à de faibles perspectives d’avenir, une relation d’attachement insécurisante qui conduit au mésestime de soi. Ces facteurs sont aggravés par les comportements déviants comme la toxicomanie et la délinquance. Une situation socioéconomique défavorisée et les échecs scolaires mènent les adolescentes à chercher leur accomplissement dans la grossesse (Parent et Drapeau, 2008).

Les enfants des adolescents sont pour la plupart du temps victime de négligence ou de violence à court et moyen terme parce que leurs parents ne sont pas prêts pour assumer leur rôle. Les parents ne sont pas compétents mais d’un autre côté, ils sont stressés. Bien que les adolescentes soient aussi aimantes que les mères adultes, elles communiquent moins et répondent ou arrivent à répondre moins aux besoins de leurs enfants par rapport aux mères adultes. Par conséquent, l’enfant a un faible développement physique et psychologique et d’être confrontés à plusieurs difficulté dans le domaine scolaire et professionnel (Parent et Drapeau, 2008).

Du côté de l’adolescente, la grossesse précoce les contraint à s’absenter très souvent à l’école. Au fur et à mesure, elles finissent par abandonner l’école. La plupart d’entre elles ne retournent pas en classe après l’accouchement. Etant donné qu’elles n’ont pas acquis assez de connaissances, elles ne peuvent pas décrocher un emploi qui les permet de répondre aux besoins de leurs enfants. Les études ont révélé que la majorité des adolescentes mères vivent sous le seuil de la pauvreté dans les dix années qui suivent la grossesse. Elles intègrent les quartiers à risque où la toxicomanie, la prostitution, la délinquance juvénile et la présence de gangs sont fréquents. Vu les pressions qu’elles subissent en étant jeunes mères, elles adoptent des comportements suicidaires (Parent et Drapeau, 2008). 

Du point de vue biologique, les mères adolescentes sont exposées à des risques de dénutrition. Ceci vient du fait que leur organisme n’a pas encore terminé leur développement. Par conséquent, leurs besoins nutritionnels sont particulièrement élevés. Elles ont par conséquent plus de risques de mourir pendant la grossesse ou pendant l’accouchement par rapport aux femmes adultes. D’autre part, la plupart d’entre elles ont peur de dévoiler leur grossesse, entraînant par la suite un retard dans la réception des soins prénataux. Dans la majorité des cas, elles sont contraintes de se débrouiller seules. La prostitution pour la plupart d’entre elles constituent la solution pour survivre (Burgess et Glasauer, 2005).

Dans le contexte d’une grossesse précoce, nous jugeons utile de parler ici de l’avortement et de l’interruption volontaire de la grossesse. L’avortement chez de nombreuses adolescentes enceintes, constitue la solution pour pallier contre une grossesse imprévue et socialement inacceptable. Les raisons de cet avortement semblent être la peur d’être expulsée de l’école, les raisons économiques que nous avons évoquées un peu plus haut : les adolescentes manquent de ressources. La société peut parfois s’opposer à une grossesse prénuptiale. L’avortement peut être la conséquence d’une colère chez l’adolescente qui a eu un échec de contraception, ou victime d’un viol ou d’un inceste. Quelquefois, elle peut ne pas aimer le père de l’enfant. Dans d’autres cas de figure, les parents de son partenaire l’obligent à avorter. L’avortement signifie clairement chez les jeunes filles un refus d’entrer en parentalité (AIDELF, 2006).

Dans le but d’aider les jeunes à retarder la grossesse, des aide devraient être mises en place. Ceci concerne particulièrement l’information des jeunes adolescentes et des adolescents qui peuvent devenir des pères précoces. Ils doivent être renseignés  sur les risques encourus par les individus qui tombent enceinte trop précocement et les autres facteurs qui peuvent aggraver la situation (MST) (Unicef et al., 2010). Il est nécessaire de trouver les moyens efficaces qui permettent de diffuser l’information entre les professionnels de santé, l’éducation et les adolescents. Cette démarche est entreprise dans le but de créer un maillage éducatif et sanitaire. Des mesures ont été menées dans le but de prendre en charge la grossesse des adolescentes, mais ces différentes mesures s’avèrent inefficaces

D’autre part, vu les adolescentes enceintes sont désemparées, une prise en charge de ces dernières devrait être menée. Etant donné que les difficultés de l’adolescente à accepter la réalité pourrait provenir de facteurs économique, culturelles et sociaux, des études ont montré que pour les prendre en charge, il est nécessaire de mettre en place un accompagnement psychologique et social adéquat. Les maternités de ces adolescentes devraient par conséquent être suivies par les psychologues et les assistantes sociales. Au cas où l’adolescente ne trouve pas de refuge, elle pourrait être abritée dans une maison maternelle. Après l’accouchement, une politique devrait être mise en place pour assurer qu’elles retournent à l’école. Quand les jeunes parents ne peuvent plus assurer leurs rôles de parents, le placement familial de leur enfant pourrait être envisagé.

Après avoir fait le tour des différents besoins décelés chez les adolescents selon les constatations des médecins et du personnel éducatif, nous allons présenter maintenant le rapport d’activité des deux années de suivi dans les lycées de Luxembourg.

  1.  Le rôle de la médecine scolaire : rapport d’activité des deux années de suivi

Exercice 2008 / 2009

Pendant l’année scolaire 2008 / 2009, l’établissement du programme des activités et la coordination de ces dernières ont été opérées lors de réunions de services régulières. L’élaboration du projet de réforme de la médecine scolaire a constitué une priorité importante. Des réunions ont eu lieu en vue de la présentation de la Division sur le site Internet du Ministère de la Santé. 

Pendant cette année scolaire, les professionnels de la Division de la Médecine scolaire ont assuré l’encadrement paramédical des médecins qui effectuent les examens médicaux scolaires dans les établissements d’enseignement secondaire général et secondaire technique.

Le travail de l’équipe a comporté entre autre :

  • L’organisation du déroulement pratique des activités de médecine scolaire dans les établissements d’enseignement post-primaire
  • Les contacts avec les médecins scolaires, les directeurs des établissements scolaires, les enseignants, les psychologues, les assistant(e)s d’hygiène sociale de secteur, les parents des élèves, les médecins traitants.
  • La mesure de la taille et du poids des élèves, le contrôle de l’acuité visuelle, l’analyse des urines avec recherche de glucose, d’albumine et de sang.
  • Le contrôle de cartes de vaccination
  • L’assistance du médecin au cours de l’examen médical scolaire
  • La tenue et la mise à jour du carnet médical scolaire
  • L’envoi d’avis aux parents en cas de nécessité
  • La participation à des enquêtes ou à des études effectuées au sein de l’école
  • Les conseils d’hygiène et d’éducation à la santé aux élèves
  • L’établissement de statistiques d’inspection médicale scolaire

Outre les tâches communes à celles des autres membres de l’équipe paramédicale, le travail des assistantes d’hygiène sociale a consisté en

  • L’organisation du déroulement des activités de médecine scolaire, comportant de nombreux contacts téléphoniques avec les directeur des établissements scolaires, les médecins, les services de psychologie et d’orientation scolaire (SPOS), etc.
  • La coordination interne du travail de l’équipe médico-socio-scolaire
  • La concertation avec les SPOS notamment lors des bilans de santé (en une ou deux réunions systématiques) et lors des contrats ponctuels en cas de besoin
  • La collaboration avec les centres médico-sociaux et les services de médecine scolaire dépendant directement des communes
  • Le suivi sociale de certains élèves en cas de besoin (contacts téléphoniques, visites à domicile, assistance individuelle)
  • Une disponibilité d’écoute et d’intervention

Dans les établissements d’enseignement post-primaire, les examens médicaux scolaires ont été effectués par des médecins agréés par le Ministère de la Santé.

Les élèves ont bénéficié de deux types d’examens médicaux au niveau des classes de l’enseignement secondaire et secondaire technique. Il s’agit du bilan de santé d’une part, et l’examen médical systématique d’autre part. La réalisation de ces tâches a été faite dans le respect du calendrier des examens fixés par le règlement grand-ducal du 21 décembre 1990.

Les classes examinées dans l’enseignement secondaire général sont VIè (bilan de santé) ; IVè (examen médical systématique) ; IIè (bilan de santé). Les classes examinées dans l’enseignement secondaire technique sont les 7e (bilan de santé), 9è (examen médical systématique) ; 11e (bilan de santé).

Le nombre total d’avis retournés aux parents des élèves s’est élevé à 5 268. Beaucoup d’entre eux ont été contactés par téléphone.

Des interventions spéciales ont eu lieu dans certains établissements scolaires en raison de la présence de poux, de locaux médico-scolaires inadaptées, d’un incident et d’un cas de tuberculose pulmonaire dans un lycée.

Les professionnels de santé de la Division de la médecine scolaire a entre autre organisé les examens médicaux scolaires des classes de 11e de la formation d’aide soignant et de 13e de la formation d’infirmière.

Dans l’intérêt d’une meilleure prise en charge des élèves, la collaboration avec les services de psychologie et d’orientation scolaire a été améliorée grâce à une première réunion de concertation systématique entre professionnels de santé et membres du SPOS avant le début des examens médicaux scolaires.

En 2009, le secrétariat de la Division de la médecine scolaire a établi des statistiques globales concernant les enfants examinés dans l’éducation préscolaire et l’enseignement primaire au cours de l’année 2007/2008, en se basant sur les données statistiques envoyés par les équipes médico-socio-scolaires des différentes communes du pays. Ainsi, on a noté 33 536 élèves examinés sous forme de tests systématiques et 76 examens individuels.

Exercice 2009/2010

Les activités de la Division de la Médecine scolaire 2010 étaient parquées par la finalisation du Projet de règlement grand-ducal déterminant le contenu et la fréquence des mesures et examens de médecine scolaire et le fonctionnement de l’équipe médico-socio-scolaire, en accord avec les remarques soulevées par le Conseil d’Etat.

Les activités de 2010 sont considérées comme des phases importantes de mise en œuvre de la réforme de la santé scolaire. Elles touchaient entre autre les domaines suivants : 

  • investigations pour l’identification d’un système informatique pour la surveillance médico-scolaire au Luxembourg, 
  • l’organisation de la surveillance médico-scolaire dans les écoles où les examens ne se pratiquaient pas encore
  • constitution d’un groupe de travail interdisciplinaire pour traiter les besoins des enfants malades dans les infrastructures éducatives et d’accueil.

La surveillance médico-scolaire nationale comprend d’un côté les activités réalisées auprès des élèves de l’enseignement fondamental, organisées par la Ligue médico-social et par un certain nombre d’administrations communales ; d’un autre côté, celles réalisées par la Division de la médecine scolaire de la Direction de la Santé pour les élèves de l’enseignement secondaire.

Deux réunions ont eu lieu avec les services médico-scolaires actifs dans le secteur fondamental pour échange sur les activités de surveillance médico-scolaire et planification des projets de promotion de la santé comme l’alimentation saine et l’activité physique par exemple.

Sur un rythme bimensuel, des réunions de services réunissent tous les membres des équipes médico-scolaires et de l’enseignement secondaire pour aborder des thématiques spécifiques, planifier et coordonner les activités de mises en œuvre.

Au cours de l’année scolaire 2009 /2010, les professionnels de santé de la Division de la médecine scolaire ont assisté les médecins effectuant les examens médico-scolaire et ont assuré l’encadrement paramédical des élèves dans les établissements d’enseignement secondaire général et secondaire technique.

Le travail de l’équipe paramédicale a comporté entre a,utre :

  • l’organisation du déroulement pratique des activités de médecine scolaire dans les établissements d’enseignement secondaire
  • les contacts avec les médecins scolaires, les directeurs des établissements scolaire, les enseignants, les psychologues, les assistantes d’hygiène sociale dans le secteur, les parents d’élèves, les médecins traitants.
  • La mesure  de la taille et du poids des élèves, le contrôle de l’acuité visuelle, l’analyse des urines avec recherche de glucose, d’albumine et de sang
  • Le contrôle de cartes de vaccination
  • L’assistance du médecin au cours de l’examen médical scolaire
  • La gestion et la mise à jour du carnet médical scolaire
  • L’envoi d’avis aux parents en cas de nécessité
  • La participation à des enquêtes ou à des études effectuées au sein de l’école
  • Les conseils d’hygiène et d’éducation de santé aux élèves
  • L’établissement des statistiques de la surveillance médico-scolaire

Les classes examinées dans l’enseignement génral étaient : les VIè (bilan de santé), IVè (examen médical systématique), IIè (bilan de santé).

Les classes examinées dans l’enseignement secondaire technique étaient le 7è (bilan de santé), 9è (examen médical systématique), 11è (bilan de santé).

Un bilan social a été réalisé chez 1,2% des enfants de l’enseignement fondamental. Dans un grand nombre d’écoles et de communes, les équipes médico-scolaires ont réalisé ou accompagné des projets de promotion de l’alimentation saine et de l’activité physique régulière, ainsi que des habitudes de vie saine en général (sommeil, santé affective et sexuelle, hygiène corporelle, etc.)

Conclusion

Le rôle de l’infirmière scolaire est de prévenir, d’éduquer mais aussi d’observer, d’écouter et de promouvoir la santé physique, mentale et sociale. Cet exercice est fait dans l’immédiat, mais doit être poursuivi dans la durée pour que cette action soit efficace. Ceci ne pourrait être possible à moins qu’il n’y ait une présence de l’infirmière quotidiennement au sein des lycées. Un excellent suivi ne peut être assuré à moins que l’infirmière ne soit présent ponctuellement au sein du lycée. Les contacts avec les parents, les enseignants, les différentes organisations d’aide pour les adolescents ne peuvent être établis à moins que les infirmières scolaires ne soient intégrées et immergées complètement dans le lycée.

Nous l’avons démontré avec les différentes statistiques de suivi des avis médicaux, il reste encore plusieurs démarches à franchir. Ce n’est pas impossible qu’une infirmière soit présente à temps complet au sein du lycée. De même, ce n’est pas superficiel en science de l’éducation et en santé publique d’éduquer les adolescents à une meilleure façon de vivre. Son rôle est important et elle serait un maillon de la chaîne de promotion de la santé. Ses responsabilités doivent être plus larges envers les adolescents. Il faudrait également définir des formations continues pour l’infirmière scolaire. La présence de cette dernière dans les lycées constitue une évolution correcte et attendue par les directeurs de lycées.

A partir de ces données, nous avons proposé la présence d’une infirmière à temps complet dans chaque lycée au Luxembourg pour assurer une meilleure prise en charge des adolescents. Les lycéens ont dans cette optique accès à une personne de référence. Les professionnels éducatifs, professionnels de terrain, ayant un souci vis-à-vis de l’élève, ont la possibilité de demander l’avis, de coopérer, de travailler en partenariat avec le personnel paramédical dans le but d’améliorer le bien-être de l’élève.

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ANNEXES

 

ENTRETIENS AVEC LES DIRECTEURS

Le questionnaire

  1. Quel est selon vous le rôle de la médecine scolaire actuellement ?

 

  1. Le service de la médecine scolaire remplit-il les attentes des élèves, de la famille, de l’équipe pédagogique ?  Sinon, quels sont les manques?

 

  1. A votre avis, quel serait, le ou les changements bénéfiques du service de la médecine scolaire pour les élèves et l’équipe éducative ?

 

  1. Le personnel de la médecine scolaire est-il selon vous assez intégré dans l’établissement, que proposez-vous?

 

  1. A quelles difficultés  êtes-vous le plus souvent confronté par rapport à la Santé, au bien-être  des élèves ?

 

  1. Que pensez-vous d’une présence permanente d’une infirmière dans votre établissement ?

 

  1. Sur quelles actions éducation et promotion à la santé voudriez-vous que la médecine scolaire intervienne dans votre établissement ?

 

STATISTIQUES AVIS RETOURNES 2008-2009

             

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

Obésités 49,60%
Surcharges pondérales 42,42%
Insuffisances de poids 72,41%
Retards de croissance 88,89%
Acuités visuelles diminuées 48,73%
Naevi pigmentaires 33,87%
Caries dentaires 25,40%
Souffles cardiaques 65,27%
HTA 56,55%
Phimosis 55,56%
Varicocèles 45,71%
Scolioses 48,10%
Glucosurie 63,64%
Albuminurie 55,37%
Hématurie 52,83%
Vaccinations incomplètes 45,07%
Total 45,61%

 

STATISTIQUES AVIS RETOURNES 2009-2010

 

Obésités 53,28%
Surcharges pondérales 35,90%
Insuffisances de poids 82,50%
Retards de croissance 58,33%
Acuités visuelles diminuées 42,25%
Naevi pigmentaires 35,56%
Caries dentaires 16,23%
Souffles cardiaques 68,49%
HTA 58,62%
Phimosis 46,67%
Varicocèles 48,15%
Scolioses 51,20%
Glucosurie 84%
Albuminurie 55,48%
Hématurie 48,57%
Vaccinations incomplètes 49,14%
Total 46,77%

 

STATISTIQUES AVIS RETOURNES 2008-2009 et 2009-2010

 

                2008-2009                     2009-2010
Obésités 49,60% 53,28%
Surcharges pondérales 42,42% 35,90%
Insuffisances de poids 72,41% 82,50%
Retards de croissance 88,89% 58,33%
Acuités visuelles diminuées 48,73% 42,25%
Naevi pigmentaires 33,87% 35,56%
Caries dentaires 25,40% 16,23%
Souffles cardiaques 65,27% 68,49%
HTA 56,55% 58,62%
Phimosis 55,56% 46,67%
Varicocèles 45,71% 48,15%
Scolioses 48,10% 51,20%
Glucosurie 63,64% 84%
Albuminurie 55,37% 55,48%
Hématurie 52,83% 48,57%
Vaccinations incomplètes 45,07% 49,14%
Total 45,61% 46,77%

 

Mémoire de fin d’études de 82 pages

24.90

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