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Mémoire portant sur la place des compléments alimentaires dans le traitement de l’hypercholestérolémie.

Sommaire

  1. Introduction 2
  2. Le cholestérol 3
  3. Définition 3
  4. Origines : 5
  5. Origine endogène 5
  6. Origine exogène 10
  7. Les lipoprotéines 12
  8. Survol du métabolisme 12
  9. Structure et composition 15
  10. Classification des lipoprotéines 18
  11. Les voies de transport des lipides dans l’organisme : voies de transport intravasculaire du cholestérol 21
  12. Du cholestérol aux maladies cardiovasculaires 23
  13. Dyslipidémies 23
  14. Hypercholestérolémie, facteur de risque cardiovasculaire : l’athérosclérose 25

III. Les principaux compléments alimentaires contre le cholestérol 26

  1. Levure de riz rouge 26
  2. Les omégas-3 26
  3. Les phytostérols 26
  4. Conclusion 26
  5. Bibliographie 26
  6. Annexes 26
  1. Introduction

Actuellement, à la une des médias et objet de débats d’ailleurs sollicité par la sortie du livre du professeur Even intitulé « La vérité sur le cholestérol » qui entretient la polémique qui remet en cause le risque d’une cholestérolémie élevée sur la santé de même que l’inutilité de la prescription des statines face à cela contrairement aux recommandations américaines de la prise en charge de la dyslipidémie qui confortent la prescription et l’utilisation des statines.

D’ailleurs, diverses études sur le cholestérol ont montré son implication dans les maladies cardiovasculaires à travers les plaques d’athérome.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé « Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde » avec 17,3 millions de personnes décès en 2008 soit 30 % de la population mondiale

En France, les maladies cardiovasculaires représentent 10% des dépenses totales d’assurance-maladie soit l’équivalent de 14,7 milliards d’euros avec notamment 4,4 milliards d’euros pour la maladie coronarienne aiguë ou chronique et 3,7 milliards d’euros pour l’AVC.

De ce fait, des mesures préventives sont mises en place, dont la prise en charge du patient dyslipidémique. Les recommandations portant principalement sur des consignes hygiéno-diététiques avant l’abordage du traitement médicamenteux.

Bien qu’appartenant à la classe médicamenteuse de référence pour traiter l’hypercholestérolémie, les statines ne sont pas dépourvues d’effets secondaires, pourtant 6,4 millions de personnes les prennent en France.

Actuellement les gens sont plus attirés vers les méthodes alternatives dites « naturelles » dont les compléments alimentaires.

L’objectif de ce travail porte sur le rôle et la place des compléments alimentaires dans le traitement de l’hypercholestérolémie. 

Un bref rappel sur le cholestérol sera effectué avant d’aborder à travers une analyse de la littérature les principaux compléments alimentaires qui sont proposés dans le cadre d’une hypercholestérolémie.

 

  1. Le cholestérol

    1. Définition

De la famille des stérols, le cholestérol est essentiel à la vie de par le fait qu’il est un composant indispensable des membranes cellulaires. En effet, il agit en diminuant la perméabilité membranaire aux molécules hydrosolubles en s’intercalant entre les phospholipides.

De plus, le cholestérol est un précurseur de bon nombre de voies biochimiques, notamment la stéroïdogenèse ou la synthèse d’acides biliaires qui se déroule dans le foie par conversion via la cholesterol-7α-hydroxylase (CYP7A1) avant d’être stockés au niveau de la vésicule biliaire. Il est à rappeler que les acides biliaires aident à l’absorption des lipides lors de la digestion.

Par ailleurs, le cholestérol est également un précurseur de la synthèse de la vitamine D ainsi que des hormones stéroïdiennes comme les hormones surrénaliennes (cortisol et aldostérone) ou encore les hormones sexuelles (progestérone, œstradiol et testostérone)

Molécule hydrophobe, le cholestérol, ayant 27 carbones, est un dérivé triterpènique formé d’un noyau tétracyclique stérol qui est remplacé par une chaîne iso-octyle flexible en position 17 et une fonction alcool en position 3.

A : Structure chimique 

B : Numérotation des carbones

C : Eléments structuraux

Figure 01 : Structure chimique du cholestérol

Son caractère amphiphile lui est conféré par son groupe hydroxyle qui se localise en 3β.

  1. Origines :

Le cholestérol a une origine double : elle peut être endogène subséquemment à sa biosynthèse ou encore exogène lorsqu’apporter par l’alimentation  :

  • L’origine endogène du cholestérol correspond à sa synthèse qui est d’environ 1 gramme par jour.
  • L’origine exogène du cholestérol provient de l’alimentation avec environ 0,5 gramme par jour.

Il est considéré un apport alimentaire de l’ordre de 300mg à 500mg par jour de cholestérol par jour contre 600mg à 900mg par jour de production endogène.

Dans les conditions physiologique normales, si 1200mg de cholestérol sont acquis en moyenne par jour, 400mg à 600mg sont transformés en acides biliaires, 600mg sécrétés par la bile, 85mg sont conditionnés pour le renouvellement des membranes des cellules et 50mg servent à la synthèse d’hormones stéroïdes

  1. Origine endogène

Se déroulant dans le cytoplasme cellulaire, notamment dans le foie et les intestins, la synthèse endogène s’effectue à partir de la condensation de trois molécules d’Acétyl-CoA en HydroxyMéthylGlutarylCoA (HMG-CoA) qui va subir une succession de réactions enzymatiques, au nombre de 19, pour aboutir à la formation de mévalonate par l’3-Hydroxy-3-MéthylGlutaryl-CoenzymeA réductase (HMGCR).

Deux principales étapes se distinguent dans la biosynthèse du cholestérol : les étapes pré- et post-lanostérol étant donné que le lanostérol constitue le premier intermédiaire cyclique du cholestérol, en d’autres termes le premier stérol formé.

L’étape pré-lanostérol subséquemment à la formation de mévalonate porte sur une série de condensations qui aboutira à la synthèse de farnésyl-pyrophosphate, un composé essentiel car initiateur de la voie du cholestérol et de la voie des dolichols.

La scalène obtenue par condensation de deux farnésyl-pyrophosphates via la squalène synthase est ensuite époxydé par la squalène oxydase avant d’être cyclisé en lanostérol par la 2,3-oxydosqualène cyclase (OSC). 

Le lanostérol sera finalement transformé en cholestérol et ses dérivés à travers deux voies parallèles dénommées : voies de Bloch et de Kandusch-Russel.

A: Étapes pré-lanostérol, d’après Waterham and Wanders (2000) 

 

B: étapes post lanostérol, D’après (Kedjouar et al., 2004). DHCR24 : 3β-hydroxystérol-Δ24-réductase; D8D7I : 3β-hydroxystérol-Δ8,Δ7-isomérase; C5DS : 3β-hydrxystérol-Δ5-désaturase; DHCR7 : 3β-hydroxystérol-Δ7-réductase

Figure 02 : Biosynthèse du cholestérol

La figure 03 présente les principales étapes de la synthèse du cholestérol :

Figure 03 : La synthèse du cholestérol d’après Burns M. et coll

(GPP = geranyl pyrophosphate. FPP = farnesyl pyrophosphate

 

L’enzyme du reticulum endoplasmique: HMG CoA réductase (figure 04) est responsable de la conversion de l’HMG CoA en mévalonate, conversion qui constitue une étape clé dans la synthèse du cholestérol. En effet, cette réaction enzymatique irréversible permet de réduire la liaison, riche en énergie, entre le coenzyme A et l’HMG entraînant la libération de la fonction acide qui sera ensuite réduite en aldéhyde et coenzyme A libéré.

La fonction aldéhyde sera ensuite réduite par l’enzyme en alcool primaire avec le NADPH, H+  en tant que coenzyme donneur d’hydrogène.

Il en résulte le mévalonate.

Figure 04 : HMG CoA Réductase d’après Jo et DeBose-Boyd

Il est à noter que cette réaction est en elle-même une étape limitante dans la biosynthèse du cholestérol par l’inhibition de la HMG CoA réductase à travers un des modes de blocage et d’inhibition de cette voie. Justifiant ainsi le fait que la HMG CoA réductase soit la cible des traitements hypocholestérolémiants, notamment des statines.

De plus, lorsque l’apport alimentaire en cholestérol est diminué, l’activité de la HMG CoA réductase est plus importante et inversement lorsque celui-ci augmente. Une activité marquée et significative de cette voie endogène la nuit par rapport au jour a également été constatée.

 

  1. Origine exogène

En France, la consommation individuelle de graisses alimentaires est d’environ 100 g de triglycérides par jour et à 0,5 g de cholestérol en France.

Il est à noter que les aliments les plus riches en cholestérol sont le jaune d’œuf, les abats, le lait, la crème et le beurre

Provenant des lipides alimentaires qui sont hydrolysés par les enzymes pancréatiques localisées dans la lumière intestinale, le cholestérol libre est absorbé sous forme de micelles solubles en présence de sels biliaires au niveau de l’intestin avant d’être exporté vers le foie avant sa distribution tissulaire par l’intermédiaire des lipoprotéines de faible densité (LDL). 

Son élimination s’effectue à l’aide de chargement sur les lipoprotéines de haute densité (HDL) suivant une voie appelée transport inverse du cholestérol, vers le foie.

Figure 05 : Circulation du cholestérol alimentaire dans l’organisme

 

Figure 06 : Transport inverse du cholestérol, adapté par Gagné

  1. Les lipoprotéines

Les lipoprotéines, résultantes de l’association et formation de complexes de lipides et de protéine, sont hydrosolubles et responsables de la circulation, autrement dit du transport des lipides dans le compartiment plasmatique, notamment du cholestérol.

  • Survol du métabolisme

Trois voies métaboliques des lipoprotéines se distinguent :

  • Voie des lipides exogènes

La voie des lipides exogènes correspond au transport des lipides alimentaires vers les tissus dont l’objectif consiste en la production d’énergie et le stockage ou la synthèse de molécules

Figure 07 : Voie des lipides exogènes, adaptée de Gagné

  • Voie des lipides endogènes

La voie des lipides endogènes consiste à transporter les lipides endogènes synthétisés dans le foie : lipides hépatiques vers les tissus périphériques, en particulier le tissu adipeux et les muscles .

Figure 08 : Voie des lipides endogènes, adaptée de Gagné

  • Transport inverse du cholestérol 

Comme son nom l’indique, le transport inverse du cholestérol permet son épuration des tissus périphériques vers le foie .

Figure 09 : Transport inverse du cholestérol, adaptée de Gagné

  • Structure et composition

Le cholestérol avec les triglycérides et les phospholipides constituent les principaux lipides sanguins. 

En tant que composés hydrophobes, ils requièrent des véhicules d’intégration complexe que sont les lipoprotéines afin d’assurer leur transport dans les divers milieux biologiques aqueux tels que la circulation sanguine, la circulation lymphatique et le liquide interstitiel.

Figure 10 : Structure générale d’une lipoprotéine d’après Durand G. et coll  

 

Les lipoprotéines sont constituées :

  • d’un noyau central hydrophobe que composent le cholestérol estérifié et les triglycérides.
  • d’une enveloppe amphiphile formée par des phospholipides, du cholestérol non estérifié et des apolipoprotéines.
  • Cholestérol 

Il est essentiel de maintenir l’équilibre du cholestérol, d’autant plus que le cholestérol joue un rôle primordial dans la modulation de la fluidité des membranes.

Trois mécanismes de régulation sont responsables de l’homéostasie du cholestérol et sont fonction de la concentration intracellulaire de cholestérol :

  1. Régulation par inhibition de l’hydroxy-méthylglutaryl Coenzyme A réductase (HMG-CoA réductase)

L’excès de cholestérol intracellulaire active l’inhibition de l’activité enzymatique de HMG-CoA réductase. 

Il est à rappeler que l’enzyme l’hydroxy-méthylglutaryl Coenzyme A réductase (HMG-CoA réductase) joue un rôle primordial dans la synthèse du cholestérol par la formation du mévalonate.

  1. Régulation de la vitesse d’estérification

Lorsque la concentration intracellulaire de cholestérol augmente, une induction de l’accélération de la vitesse de synthèse de l’acyl-CoA cholestérol acyltransférase (ACAT).

Cette enzyme étant responsable de la mise en réserve du cholestérol par son estérification.

  1. Régulation de la production des récepteurs du cholestérol

L’augmentation intracellulaire du cholestérol engendre la réduction de ses récepteurs membranaires qui sont localisée à la surface cellulaire.

  • Triglycérides

Lorsque les réserves en énergie glucidique sont amoindries, les triglycérides interviennent par leur rôle de substrat énergétique.

Constitués par une molécule de glycérol et trois molécules d’acides gras à longues chaînes, les triglycérides proviennent essentiellement de l’alimentation outre une origine hépatique de moindre mesure.

  1. Origine alimentaire 

Issus de l’alimentation, les triglycérides dits alimentaires seront hydrolysée par la lipase pancréatique en acides gras et monoglycérides qui sont s’associer aux sels biliaires afin d’être absorbés sous forme de micelles par les entérocytes.

La synthèse de nouveaux triglycérides complémentairement à leur intégration au sein des chylomicrons pour pouvoir être transporté vers la circulation sanguine sera assurée par les enzymes intracellulaires.

 

  1. Origine hépatique

Les triglycérides proviennent des acides gras endogènes du foie, ils seront associés aux Very Low Density Lipoproteins (VLDL) pour leur transport.

  • Phospholipides

Molécules amphiphiles composées d’une tête hydrophile de deux queues hydrophobes, les phospholipides sont les principaux constituants des membranes cellulaires. En effet, ils assurent le transport, en tant qu’enveloppe externe des lipoprotéines, à partir d’un cœur hydrophobe vers un milieu aqueux.

  • Apolipoprotéines

Encore appelées apoprotéines, les apolipoprotéines sont situées à la surface des lipoprotéines et leurs confèrent, selon l’agencement et composition des apoprotéines, leurs identités ainsi que leurs propriétés fonctionnels et leur métabolisme.

Leurs rôles fonctionnels dépendent donc de leurs identités, comme :

  • Protéines de structure des lipoprotéines : apo B48 pour les chylomicrons, apo B100 pour les VLDL et Low Density Lipoproteins (LDL) …
  • Activateurs/ inhibiteurs d’enzymes: apo A-I activateur de la lécithine cholestérol acyl transférase (LCAT), apo C-III inhibiteur de la lipoprotéine lipase (LPL) …
  • Ligands pour les récepteurs cellulaires : apo B ligand des récepteurs LDL, apo E ligand des récepteurs hépatiques des High Density Lipoproteins (HDL)…
  • Echangeurs de lipides entre les lipoprotéines: Cholesteryl ester transfer protein (CETP).

  • Classification des lipoprotéines

Il existe quatre classes principales de lipoprotéines : les chylomicrons, les VLDL, les LDL et les HDL. 

La densité, le coefficient de flottation, la migration éléctrophorétique et la composition en lipides et en protéines sont les caractéristiques de chacune des classes de lipoprotéines. 

Durant leur transfert, des remaniements permanents se déroulent sous l’impact des apoprotéines, des enzymes lipolytiques et des récepteurs cellulaires.

  • Chylomicrons

Situés dans la phase postprandiale, sécrétés par l’intestin dans le système lymphatique afin d’aboutir dans la circulation sanguine et formés dans l’entérocyte, les chylomicrons sont des lipoprotéines riches en triglycérides. 

Par ailleurs, les chylomicrons assurent le transport des lipides d’origine exogène vers le foie et les tissus périphériques, notamment le tissu adipeux.

En effet, ils interviennent dans le transport entéro-hépatique des lipides qui est une voie métabolique d’hydrolyse des triglycérides afin d’être stockés soit dans le tissu adipeux, soit utilisés à des fins énergétiques au niveau du muscle strié.

Ils subissent également l’action de la lipoprotéine lipase qui, en libérant des acides gras, les transforme en remnants de chylomicrons captés par le foie.

  • VLDL

Lipoprotéines de grande taille riches en triglycérides, les VLDL assurent le transport des triglycérides du foie vers les tissues compte tenu de leur implication dans la voie endogène du cholestérol.

La sécrétion d’insuline favorise sa synthèse hépatique durant la période postprandiale. En effet, leur synthèse s’accroît après les repas et revient à l’état de base à jeun.

A l’issue de l’hydrolyse des triglycérides des VLDL sont formés des IDL (lipoprotéine de densité intermédiaire) outre la libération des acides gras.

Une partie des IDL sera internalisé dans le foie, une autre partie sera dégradée en LDL par la lipase hépatique.

Les LDL ainsi formées permettent le transport des lipides et en particulier du cholestérol vers les tissus périphériques.

  • LDL

Produits finaux de la cascade lipolytique VLDL – IDL – LDL et composés principalement par l’apoprotéine apo B100, les LDL, de petite taille, sont riches en cholestérol, notamment en ester de cholestérol sous l’effet de la CETP. 

C’est cette richesse en ester de cholestérol qui font des LDL les principales particules athérogènes.

Les LDL sont responsables de la distribution du cholestérol aux tissus.

Figure 11 : Transformation plasmatique des VLDL en LDL

  • HDL

De petite taille et riches tant en cholestérol qu’en protéines, en particulier apo AI, les HDL sont issus du remodelage intravasculaire des HDL natives : préβHDL. 

Les préβHDL proviennent soit directement par synthèse hépatique et intestinal, soit dérivés des produits restants du métabolisme intravasculaire des chylomicrons et des VLDL.

Les remodelages sont ainsi fonction de : 

  • Cholesteryl Ester Transfer Protein (CETP) : qui assurent l’échange des esters de cholestérol des HDL avec les triglycérides des VLDL.
  • Lipase hépatique (LH) : hydrolyse des triglycérides.
  • Phospholipid Transfer Protein (PLTP) : garant d’échanges de composés de surface.

 

Figure 12 : Métabolisme des HDL à partir des HDL natives

Outre leur rôle protecteur par rapport au risque vasculaire, les HDL sont responsables du transport reverse du cholestérol qui se déroule des tissus vers le foie.

  1. Les voies de transport des lipides dans l’organisme : voies de transport intravasculaire du cholestérol

Trois voies de transport sont rencontrées dans l’organisme :

  • La voie entéro-hépatique ou voie 1 passe par les entérocytes dont l’objectif porte sur l’absorption des lipides alimentaires
  • La voie endogène ou voie 2 passe par le foie et permet la distribution des lipides vers les tissus 
  • La voie 3 encore appelée transport reverse du cholestérol consiste au retour du cholestérol des tissus périphériques vers le foie afin d’être éliminé sous forme de sels biliaires.

Figure 13 : Les voies de transport intravasculaire du cholestérol

Voie 1 : voie entéro-hépatique

Voie 2 : voie endogène

Voie 3 : transport reverse du cholestérol

  1. Du cholestérol aux maladies cardiovasculaires

    1. Dyslipidémies

Deux grandes classes de dyslipidémies, modification quantitative des lipides sanguins complémentairement à leurs lipoprotéines, sont rencontrées : 

– Les dyslipidémies primitives (ou primaires) quand elles sont d’origine héréditaire

– Les dyslipidémies secondaires quand leur origine est environnementale

Il est à noter que les dyslipidémies peuvent résulter d’une interaction gène-environnement(8)

  • Les dyslipidémies primaires:

Se basant sur les données de l’électrophorèse des lipoprotéines, la classification de Frederickson dénombre six phénotypes de dyslipidémies qui sont repris par la classification française simplifiée de De Gennes en les classant en trois principaux types .

Tableau I : Classifications et caractéristiques des dyslipidémies 

  • Les dyslipidémies secondaires :

Avant de poser le diagnostic d’une dyslipidémie primaire, la possibilité d’une dyslipidémie secondaire se doit d’être repassée étant donner que cette dernière peut aggraver ou s’associer à une dyslipidémie primaire.

Tableau II: Dyslipidémies secondaire ou d’origine iatrogène

    1. Hypercholestérolémie, facteur de risque cardiovasculaire : l’athérosclérose

  • Définition de l’athérosclérose

Selon la définition de 1958 de l’OMS, l’athérosclérose est « une association variable de remaniements de l’intima des artères de gros et moyen calibre, consistant en une accumulation focale de lipides, de glucides complexes, de sang et de produits sanguins, de tissu fibreux et de dépôts calcaires, le tout s’accompagnant de modifications de la média ».

L’athérosclérose est ainsi une maladie dégénérative de l’artère subséquente à la formation d’une plaque d’athérome au niveau de la paroi vasculaire.

Découlant d’un processus inflammatoire de la paroi artérielle à la suite d’une agression de l’endothélium par des agents dits athérogènes dont les lipoprotéines athérogènes (VLDL et LDL) et la fumée de tabac, l’athérosclérose, issue d’un mécanisme incluant une phase initiatrice et une phase de progression faisant suite à la formation d’une plaque d’athérome, évolue suivant une classification comportant six stades, dont le dernier se traduit par l’obstruction brutale du vaisseau.

Il est à noter que le remodelage de la plaque d’athérome peut, en fonction des facteurs de protection et d’agression, peut amener soit une stabilisation, soit une rupture.

Les manifestations cliniques de la maladie résultants d’une rupture ou encore érosion de la plaque d’athérome sont généralement des accidents ischémiques aigus : mort subite, infarctus myocardique ou cérébral, angor instable, cardiopathies ischémiques …

En outre, l’athérosclérose est le premier facteur de mortalité (20%) dans le monde avec près d’environ 6 millions de décès par an causé par les cardiopathies ischémiques et plus de 4 millions de décès par les accidents vasculaires cérébraux

  • Rappel sur la formation de la plaque d’athérome

Le processus d’athérosclérose résulte de l’accumulation de lipoprotéines athérogènes : VLDL, LDL … au niveau de l’intima des vaisseaux sanguins, préférentiellement localisés au niveau des bifurcations et des courbures artérielles, qui va engendrer une cascade de réactions inflammatoires.

Il est à noter que cette accumulation résulte d’une augmentation de la concentration plasmatique et de la perméabilité endothéliale. 

Dans l’intima, sous-endothélium, une oxydation des lipoprotéines, notamment les LDL, est réalisée par les radicaux libres de l’oxygène qui sont issus des cellules endothéliales, des macrophages et des cellules musculaires. 

Les macrophages vont reconnaître les LDL oxydés via les récepteurs éboueurs et induire des cytokines et subséquemment l’inflammation.

Un mécanisme compensatoire qu’est le remodelage vasculaire ne permettra pas de modifier le calibre vasculaire malgré le développement de la plaque d’athérome. 

Figure 14 : Les différentes étapes du remodelage vasculaire dans l’athérosclérose selon G. Poli et coll.

Cependant, si ce mécanisme est dépassé et en absence de mécanisme de régulation, il y aura une augmentation de cholestérol au niveau des macrophages qui va par la suite se transformer en cellules spumeuses, dont l’accumulation est à l’origine de stries lipidiques et de lésions.

La plaque, à l’origine de la lésion, se structure d’un cœur lipidique qui est entouré d’une chape fibreuse formée de fibres de collagène, de cellules musculaires lisses issues de la media et d’une couche de cellules endothéliales.

La lésion est constituée au centre par des cellules spumeuses, des cellules musculaires lisses, de cristaux de cholestérol, d’esters de cholestérol et de phospholipides. 

Figure 15 : Evolution de l’athérosclérose

  1. Les principaux compléments alimentaires contre le cholestérol

    1. Levure de riz rouge

Un bon nombre de publications porte sur les effets hypocholestérolémiants et hypolipémiants de la levure de riz rouge. 

Dans une étude réalisée par Liu et al., incluant 9625 patients atteints d’hyperlipidémie primaire, 93 essais ont été effectués afin de mettre en évidence l’efficacité de la levure de riz rouge en cas d’hyperlipidémie primaire.

Trois produits fabriqués à base de levure de riz rouge ont été testés, à savoir :

  • Le Cholestin ® qui est un complément alimentaire
  • Xuezhikang® qui est une spécialité chinoise 
  • Zhibituo®. qui est une spécialité chinoise

Il est à rappeler que Xuezhikang® et Zhibituo® n’étaient pas uniquement composée de levure de riz rouge. 

En effet, en plus de Monascus purpureus, Xuezhikang® comprenait Fructus Crataegi, Radix Salviae miltiorrhizae, Rhizoma Curcumae longae, Radix Rhizoma rhei …. et Zhibituo® Fructus Crataegi, Rhizoma Atractylodis macrocephalae, Rhizoma Alismatis orientalis ….

L’administration des produits a été effectuée, durant ces 93 essais, à la dose de :

  • 2,4 g par jour de Cholestin®, soit 5 mg de monacoline K.
  • 1,2 g par jour de Xuezhikang®, soit 10 mg de monacoline K.
  •  3,15 g par jour de Zhibituo®, soit 9 mg de monacoline K.

Les résultats de cette étude montrent, après quatre (04) semaines de traitement, une réduction significative du cholestérol total complémentairement à une stabilisation de ce taux de cholestérol après douze (12) semaines avec 16 % pour Cholestin®, 19% à 44 % pour Xuezhikang® et 13% à 21 % pour Zhibituo®.

De plus, une diminution du taux de triglycérides a été constatée avec 27% pour Xuezhikang®, 38% pour Zhibituo® et 7% pour Cholestin®.

En outre, Man et al. ont mis en évidence en 2002  une action antihyperlipémiante des constituants de la levure de riz rouge à travers une inhibition de la biosynthèse hépatique du cholestérol subséquemment à une inhibition compétitive de la HMG-CoA réductase. 

Les monacolines seraient à l’origine de cette inhibition, notamment la monacoline K, qui est rencontrée majoritairement dans la levure de riz rouge.

De plus, la monacoline K, statine d’origine naturelle, est chimiquement identique à la lovastatine (médicament de synthèse) outre son analogie de structure avec celle du HMG-CoA. 

D’ailleurs, la monacoline K est la forme lactone de l’acide mévinolinique.

Figure 16 : Activité de la monacoline K au niveau de la synthèse du cholestérol

 

  1. Les acides gras polyinsaturés : oméga 3 et oméga 6

Il est à rappeler que c’est au niveau des proportions du bon cholestérol : HDL et du mauvais cholestérol : LDL, IDL, VLDL qui déterminer le risque d’athérosclérose et d’accident coronarien. En effet, le risque cardiovasculaire diminue avec plus de bon cholestérol et moins de mauvais cholestérol.

Il s’avèrerait que l’intérêt des Oméga 3 dans les dyslipidémies reposerait sur sa capacité à stabiliser le bon cholestérol par rapport au cholestérol total

Des études portant sur des groupes de populations montrent :

  • Une augmentation du taux de LDL à la suite d’un excès d’acides gras saturés : beurre, viandes grasses, graisses cachées industriellement … Justifiant ainsi la nécessité de limiter à 25% la totalité des lipides totaux consommés .
  • Une augmentation des HDL complémentairement à une diminution des LDL avec les acides gras mono-insaturés comme l’huile d’olive, les volailles … Ce type d’aliments devraient ainsi constituer au moins la moitié des lipides dans le régime alimentaire .
  • Une diminution du taux de LDL et de HDL par les  acides gras polyinsaturés oméga 6 tels : huiles de tournesol, de pépins de raisins, maïs…

Les oméga-3 agissent par stimulation de la production de HDL qui intervient principalement dans le transport reverse du cholestérol en ramenant le cholestérol sanguin vers le foie afin d’être éliminé sous forme de sels biliaires. 

Bien que la baisse des LDL soit surtout induite par les oméga-6, un excès en oméga-6 par rapport aux oméga-3 engendrerait une surproduction de leucotriènes et de prostaglandines qui favoriserait respectivement l’inflammation et par conséquent l’athérosclérose ainsi que l’accroissement de l’agrégation plaquettaire. Inversement, une augmentation des oméga-3 par rapport aux oméga-6 stabiliser il y aura effets antagonistes contre la libération de leucotriènes et de prostaglandines, d’où un effet vasculoprotecteur. En effet, outre son effet hypocholestérolémiant par la diminution des LDL qui sont athérogènes, l’effet protecteur au niveau cardiovasculaire des oméga-3 serait du à leur action anti-inflammatoire et anti-agrégante. Autrement dit, les oméga-3 interviendraient directement en bloquant l’accumulation de cholestérol au niveau de l’intima tout en prévenant une éventuelle thrombose. 

  1. Les phytostérols et phytostanols

De structure similaire et des propriétés physicochimiques proches de celle du cholestérol, les stérols et stanols végétaux encore connus comme phytostérols et phytostanols auraient un effet hypocholestérolémiant dont le mécanisme d’action passe par un blocage partiel de l’absorption intestinale du cholestérol.

Incontestablement, la similarité de leur structure engendre l’inhibition mutuelle de la solubilité respective du cholestérol et des phytostérols lorsqu’ils sont en présence l’un de l’autre.

De ce fait, la solubilité du cholestérol diminue lorsqu’il y a augmentation significative de la quantité de phytostérols. Cette diminution de la solubilité du cholestérol étant à l’origine de l’augmentation de sa précipitation et ultérieurement son élimination fécale.

En effet, il existe une compétition dans la formation des micelles entre les phytostérols et le cholestérol. Les phytostérols ayant une affinité élevée par rapport au cholestérol libre, ce dernier sera déplacé vers la lumière intestinale, empêchant ainsi son absorption et favorisant son élimination dans les fèces

De plus, les phytostérols agissent également sur le métabolisme du cholestérol par inhibition de l’ACAT2 dont le rôle consiste à estérifier le cholestérol libre en ester de cholestérol au niveau des entérocytes. Cette estérification étant requise afin de permettre l’incorporation du cholestérol dans les chylomicrons. De ce fait, une diminution d’arrivée de cholestérol au foie par les chylomicrons provoquera :

  • augmentation de la production endogène hépatique
  • augmentation de la production de récepteurs aux LDL

Qui au final, par opposition, vont diminuer la concentration circulante de LDL .

Il est à rappeler qu’il faut une certaine quantité de phytostérols afin qu’il puisse y avoir un effet significatif. 

D’ailleurs, à titre d’information, le régime alimentaire type occidental apporte environ 20mg à 50 mg de stanols de même que 150mg à 400 mg de stérols journalier, apports qui ne suffisent pas à la réduction du taux de cholestérol sanguin.

D’ailleurs, des études ont mis en évidence qu’il fallait 1g à 3g de phytostérols ou de phytostanols par jour afin de réduire le taux de cholestérol sanguin. Toutefois, aucune diminution supplémentaire n’est observée avec plus de 3g d’apport en phytostérols ou de phytostanols journalier.

En outre, une baisse de 10% du cholestérol LDL est constatée avec des apports de 2g de phytostérols ou de phytostanols par jour.

Une diminution de 15% du cholestérol LDL est observée avec l’association d’un régime alimentaire pauvre en graisses saturées et d’un apport journalier de 2g de phytostérols ou de phytostanols

 

  1. Conclusion

Il apparaît ainsi que les compléments alimentaires dits hypocholestérolémiants et qui impactent sur les dyslipidémies agissent à tous les niveaux du métabolisme du cholestérol, notamment par inhibition enzymatique dont la conséquence entraînera une diminution significative soit du taux de cholestérol circulant, soit un blocage de son absorption intestinale soit l’inhibition de sa biosynthèse hépatique complémentairement à une action anti-inflammatoire et anti-agrégante.

Toutefois, il est à rappeler que les compléments alimentaires se définissent comme suit « On entend par compléments alimentaires les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés… » et qui sont« commercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité. ».

De ce fait, la prise de ces compléments alimentaires ne peut faire office de traitement médicamenteux dans la prise en charge de dyslipidémies. Il est alors recommandé de suivre des mesures hygiéno-diététiques comme le fait d’associer un régime alimentaire adéquat, dont l’objectif consiste non seulement à réduire un excès de poids mais aussi à diminuer la consommation de lipides et d’aliments riches en cholestérol, et l’exercice d’une activité physique de type aérobique qui va aider à réduire l’hypercholestérolémie conjointement à l’augmentation du cholestérol HDL

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  1. Annexes

Mémoire de fin d’études de 48 pages.

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