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Mémoire portant sur la valorisation de la ville antique de Sbeïtla.

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I : LA VILLE DE Sbeïtla « Tunisie » 3

Section 1 : Présentation de la ville 3

1) Présentation géographique de Sbeïtla 3

2) Histoire de la ville 4

Section 2 : État de lieux 5

1) Situation d’urbanisation et aménagement 5

2) Situation économique 7

3) Patrimoine et richesse 13

PARTIE II : PROJET DE VALORISATION DE LA VILLE 18

Section 1: Diagnostic de la ville de Sbeïtla 18

Section 2 : Valorisation du patrimoine 20

1) Valorisation des sites historiques et culturels 20

2) Valorisation du secteur artisanal, agricole et industriel 23

3) Valorisation du tourisme alternatif 26

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

 

Introduction

Le patrimoine reflète une image d’une époque donnée rappelant chacun d’un évènement passé, d’un temps écoulé. Il témoigne également le mode de vie des gens, leur mentalité, leurs cultures et surtout le contexte socio-économique dans lequel ils vivent. Le patrimoine décrit un état légitime des arts ou des monuments conservés, restaurés, ou au contraire dé-restaurés. Il définit également la garantie d’une destinée spécifique répondant à leur valeur esthétique et documentaire ou même de reconnaissance sentimentale.

 Le patrimoine historique de la ville de Sbeïtla se compose de sites archéologiques, de  richesses locales ainsi que des spécificités de ses habitants.  Toutefois, la ville de Sbeïtla fait face actuellement à une véritable fracture territoriale sur plan économique et social. Ses richesses patrimoniales sont presque sous-exploitées. Par conséquent, ses richesses historiques et culturelles s’exposent à des risques de dégradation en raison de l’insuffisance de ressources et de capacités financières.

 Les collectivités locales ne sont pas encore tout à fait sensibiliser sur l’importance socio-économique de leurs richesses historiques et culturelles. Par conséquent, elles n’envisagent aucun bénéfice en termes de préservation et de valorisation de leurs sites archéologiques. Or, un projet de valorisation touristique des différents sites archéologiques de Sbeïtla pourrait sans doute créer de véritables opportunités non seulement sur le plan économique (création d’emploi), mais également sur le plan social (amélioration des conditions de vie) et culturel (développement de l’activité touristique et préservation du patrimoine).

Ainsi, notre objectif vise essentiellement à élaborer un projet de valorisation de la ville antique de Sbeïtla afin de promouvoir et de sauvegarder non seulement sont patrimoine historique, mais également ses atouts économiques. Pour ce faire, le travail se divise en deux parties :

La première partie à la prise de connaissance de la ville de Sbeïtla à travers son histoire, sa situation d’urbanisation, sa situation économique ainsi que son patrimoine et richesse.

La deuxième partie est destinée à mettre en évidence le projet de valorisation de la ville à travers la mise en œuvre de différentes actions de valorisation.

 

PARTIE I : LA VILLE DE Sbeïtla « Tunisie »

Cette première partie peut être considérée comme une phase de diagnostic destiné à évaluer la situation socio-économique et environnementale de Sbeïtla. 

Section 1 : Présentation de la ville

  • Présentation géographique de Sbeïtla

Sbeïtla, anciennement connue sous le nom de Sefutela, fait partie des rares villes romaines anciennes. Elle doit sa célébrité au rôle stratégique, économique et politique qu’elle a joué durant l’antiquité. C’est dans cette ville que la première bataille entre les armées musulmanes venues du Sud-est et les armées des Byzantins a eu lieu. Les Byzantins y ont fait leur quartier général.

Sbeïtla est une petite ville historique située au centre de la Tunisie. Elle se trouve à 243 km du capital Tunis et à 215 km de Tozeur. Sbeïtla a une superficie de 1 134 km2 et environ 60% des habitants vivent sur les hauteurs avec 20 253 habitants en 2004. La ville de Sbeïtla est dominante grâce à ses 600 m d’altitude. Elle est dotée d’une riche plaine agricole très fertile. Son paysage rural reste intact malgré les siècles et demeure dans une parfaite harmonie de la beauté du paysage et de l’impressionnante majesté des vestiges du passé. La ville de Sbeïtla constitue un point de passage obligé entre le Nord et le sud de la Tunisie. 

La ville de Sbeïtla est reliée aux autres villes environnantes grâce à un réseau de louages qui se développe de plus en plus. Cela permet d’assurer la fluidité de la circulation. La ville est également desservie par un chemin de fer créé depuis juin 1908. Cette date est également marquée par l’ouverture de la ligne Sbeïtla-Jilma qui s’étend sur près de 28,2 kilomètres. La ligne Sbeïtla-Kasserine-Henchir Souatir qui s’étend sur 124 kilomètres a été ouverte quelque temps après. 

Grâce à une richesse d’un patrimoine qui remonte depuis l’antiquité, Sbeïtla est magnifiquement intégrée dans les paysages grandioses. 

 

  • Histoire de la ville

Sbeïtla ou également l’ancienne Sufetula est une cité fondée par les Romains sous la dynastie des Flaviens. La cité a vu le jour pendant la deuxième moitié du 1er siècle après Jésus-Christ. Cette période est encore marquée par les divers monuments de l’époque romaine notamment les forums, les théâtres et les monuments de l’époque byzantine avec la présence d’églises. La ville dépend actuellement du gouvernorat de Kasserine. 

La petite ville de Sbeïtla a connu un essor important lui permettant de devenir brièvement un capital quand le Byzantin Patrice Grégoire a pris la décision de rompre sa métropole. Au début du VIIe siècle, il a déclaré son indépendance vis-à-vis de l’empereur et choisit la ville comme lieu de résidence. C’est pendant cette période que la plupart des édifices furent fortifiés dans le but de contrer la menace des tributs berbères et celle des musulmanes en provenance de Tripolitaine au sud. C’est exactement à Sbeïtla qu’ont eu lieu les premières batailles entre les Byzantins et les musulmans.

L’autonomie de la Tunisie byzantine fut éphémère à cause de l’arrivée de la première grande bataille menée par l’armée musulmane sur le sol du Maghreb. Ayant connu une défaite, la Byzantine a entrainé le déclin de Sufetula.

Le gouvernorat de Kasserine dispose d’un très grand nombre de sites et de monuments archéologiques tels que les théâtres, les arcs de triomphe, les forums, les citadelles, les églises, le capitole, les temples, les thermes et les fontaines. Ces divers patrimoines prouvent le rôle stratégique, économique et politique qu’il a joué à l’instar de toute la région des hautes steppes dans l’Antiquité.  Les différents sites témoignent également la trace matérielle des civilisations qui se sont succédées jusqu’au Moyen âge. C’est à partir de cette région centrale que s’est effectuée la romanisation d’une grande partie du territoire Tunisien au début du premier siècle après J.-C. Depuis, de nombreuses cités antiques se sont créées à l’instar de « Haïdra » connu sous le nom de la  « Felix Ammacdara », Kasserine, l’antique Cillium, évêché à partir du  IIIe siècle, Thala appelé auparavant Thélepte et Sbeïtla, la plus importante cité antique des Hautes Steppes. 

 

Section 2 : État de lieux

  • Situation d’urbanisation et aménagement

La cité de Sufetula a connu auparavant un important développement urbanistique. Cela est témoigné par la présence des monuments qui continuent encore à être visités : les maisons, le forum, les temples, les thermes, etc. Grâce à cela, la ville est aujourd’hui un carrefour routier et un centre commercial et agricole. 

Après la troisième guerre punique et la destruction de Carthage, la civilisation romaine a commencé à prendre place en Tunisie. Cette civilisation romaine a permis de créer des cités romaines éparpillées dans tout le pays depuis le nord jusqu’au sud. Depuis, la Tunisie a connue un apogée et toutes les villes qui s’y trouvent se sont agrandies de plus en plus. Sbeitla faisait partie des cités romaines les plus importantes. Dans l’Empire romain, l’architecture de la ville romaine se ressemble un peu partout tout en partageant le même plan d’urbanisation. Cela est observé dans n’importe quelle cité. 

Dans Kasserine, la région dans laquelle se trouve Sbeïtla, le niveau d’urbanisation est actuellement faible et s’accompagne d’une importante dispersion du peuplement rural. En 2012, environ 40% de la population totale de la région constituait la population urbaine. La moyenne nationale est de 66%. Le réseau urbain est représenté par la ville de Kasserine et elle est suivie par trois autres petites villes :

  • Feriana, classée deuxième selon la taille avec un peu moins de 30 mille habitants ;
  • Sbeïtla, classée troisième selon la taille avec près de 23 mille habitants ;
  • Thala, qui se trouve au quatrième rang

 

Carte 1: Armature urbaine du gouvernorat de Kasserine

Source : Plan régional de développement durable (PREDD) du Gouvernorat de Kasserine

 

La population du gouvernorat de Kasserine est dispersée avec une dominance rurale. La région présente une distorsion important entre ses différentes localités et se caractérise par un faible tissu urbain. 

Par ailleurs, la région de Kasserine est faiblement couverte d’infrastructures de transport. Cette situation ne lui permet pas de favoriser l’accès aux différentes espaces. En effet, les réseaux de routes ne jouent qu’un rôle marginal dans la communication entre les villes. Cette situation constitue un handicap dans la relation entre les villes. Par conséquent, la est enclavée et reste éloigner des principaux pôles économiques du pays. 

  • Situation économique

L’économie de la ville de Sbeïtla est essentiellement axée sur l’agriculture, notamment la culture d’olivier pour la production d’huile. Cette culture demeure encore jusqu’à aujourd’hui. La ville développe également la production de céramique qui a permis de favoriser sa prospérité ainsi que la construction de plusieurs monuments publics restaurés par les mécènes. L’économie de Sbeïtla repose également sur des activités artisanales et sur le tourisme. L’artisanat est une activité très pratiquée en Tunisie et désigne à la fois un secteur économique et un ensemble de produits fabriqués. 

  1. Les activités industrielles

Concernant le secteur industriel, Sbeïtla fait partie des zones industrielles de Kasserine comme montré par le tableau ci-après :

Tableau 1: Les zones industrielles de Kasserine

Zone industrielle  Délégation Superficie (ha)
Z.I route de Thala Thala 14
Z.I route de Sbeïtla Sbeïtla 20
Z.I cité khadhra Kasserine nord 38.5
Z.I de Sbeïtla (route Sidi Bouzid) Sbeïtla 11.5
Z.I de Sbeïtla (route Sbiba) Sbeïtla 5.3
Z.I de Feriana Feriana 53.7

Source : le gouvernorat de Kasserine, Office du développement du centre ouest

 

Au sein de la région de Kasserine, il existe deux locaux industriels viabilisés d’une superficie totale de 7 000m2 dont Sbeïtla.

 

Tableau 2: Les  locaux industriels viabilisés

Zone Superficie (m²) Bénéficiaire
Z.I route de Thala 2000 Benetton
2000 Text print
1000 Ideal confection 
500 Benatex
Sbeïtla 500 Amydra confection 
500 SOTRADIP
500 Sofeitla confection

Source : le gouvernorat de Kasserine, Office du développement du centre ouest

 

Depuis ce tableau, nous pouvons remarquer que Sbeïtla dispose à elle seule une superficie de 1 500m2 accueillant des locaux industriels dont : Amydra confection, SOTRADIP et Sofeitla confection.

Par ailleurs, Sbeïtla fait également partie des villes de Kasserine qui disposent de potentiels énormes en substances utiles pour le développement économique de la région. Cette situation est démontrée par le tableau présenté ci-après :

 

Tableau 3: Villes à forts potentiels en substances utiles

Substances Typologie Localisation Utilisation
Les Calcaires Calcaire massif (Les dolomies) – Kasserine Boulaâba, Sbeitla (J. Hamra, Jbel Koumine, Jbel Hadid et Jbel Rakhmet) Production des enrobés de chaussées et des bétons
les Argiles Argiles illito -kaoliniques Kasserine Nord, Sbiba, Sbeitla et Foussana Fabrication des briques, tuiles et biscuit de faïence
Argiles smectites Kasserine Nord, Sbiba, Sbeitla et Foussana boue de forage, raffinage (filtration et adsorption) des huiles, moules de pièces mécaniques, produits pharmaceutiques
Argiles blanches Kasserine Nord, Sbiba, Sbeitla et Foussana Artisanat
Les Sables Siliceux   Sbeitla, Cilium Kasserine, Télept et Fériana Industrie tels que le verre creux, la fonderie, le bâtiment

Source : le gouvernorat de Kasserine, Office du développement du centre ouest

 

Étant rattachée au gouvernorat de Kasserine, Sbeïtla dispose des mêmes données et caractéristiques sociales. 

Les activités industrielles sont réparties dans toute la région de Kasserine. Sbeïtla dispose d’industries agroalimentaires et d’industries textiles et habillement. Elle développe également d’autres industries diverses comme le témoigne la carte montrée ci-après :

 

Carte 2 : Répartition des activités industrielles dans la région de Kasserine

 

Source : Plan régional de développement durable (PREDD) du Gouvernorat de Kasserine

 

Il est important de préciser que les entreprises industrielles du gouvernorat Kasserine dont Sbeïtla, sont basées sur la main-d’œuvre non qualifiée et le taux d’encadrement est parmi les plus faibles de l’industrie tunisienne. 

  1.  Les activités artisanales

La région de Kasserine est également connue grâce à la richesse de ses activités artisanales. Les activités les plus pratiquées sont le tapis traditionnel, le margoum, les nattes en alfa, la fabrication de tentes ainsi que la confection d’habits traditionnels. La plupart des ateliers de fabrication de la région sont concentrés dans cinq zones différentes dont Sbeïtla et le nombre d’artisans tourne autour de 5 500 habitants

Toutefois, malgré son importance, l’activité artisanale de la région rencontre quelques difficultés, car:

  • Les prix d’approvisionnement en matière première et en quantité comme en qualité sont assez élevés ;
  • Les techniques utilisées dans la préparation de l’alfa pour la confection des produits artisanaux demeurent encore très traditionnelles. Cela ne permet pas d’optimiser la rentabilité de la production artisanale qui se base sur cette matière première ;
  • L’inexistence de filières et d’espaces commerciales rend très difficile l’accès au marché et les produits ne sont que très peu connus ;
  • L’activité touristique est faible tout comme les clients potentiels du secteur de l’artisanat.  

Par ailleurs le territoire de Sbeïtla couvrant les délégations de Sbeïtla, Sbiba et Djedeliane a connu un développement basé sur l’arboriculture fruitière. Toutefois, ce développement est freiné à cause de la réduction des ressources en eau et le vieillissement des plantations arboricoles.

  1. Le tourisme

Le tourisme représente également une part de l’économie locale de Sbeïtla grâce à son site archéologique. Le cite constitue le vestige de la ville et a été restauré entre les années 1906 et 1921. La ville antique de Sbeïtla occupait une cinquantaine d’hectares, mais le site couvre actuellement une vingtaine d’hectares.

  • Patrimoine et richesse

Sbeïtla est particulièrement connue pour ses ruines constituant les endroits les mieux conservés de la Tunisie antique. 

  1. Les sites archéologiques 

Disposant d’un espace très étendu, le site de Sbeïtla possède plusieurs vestiges remarquables entre autres : l’arc monumental, le capitole en pierre dorée, les fontaines, les thermes. 

  • L’arc monumental

Un arc monumental dit d’Antonin le Pieux permet d’accéder au forum romain. L’arc a été érigé sous l’empereur Dioclétien. Il s’établit sur un espace rectangulaire de 12,5 mètres sur 6,85 mètres. L’arc forme une porte monumentale de plus de cinq mètres d’ouverture.

 

Il y a également un autre arc monumental dit d’Antonin. Il comporte deux pieds droits qui sont percés par des baies latérales au-dessous desquelles se trouvent deux niches destinées à des sculptures. L’ensemble est agrémenté de quatre colonnes qui se reposent chacun sur un piédestal.

 

  • Le forum et le capitole

Le forum romain de Sbeïtla est une place dallée sur 60m x 70m. Elle est de forme rectangulaire et est fermée sur un côté grâce à un alignement de trois temples formant le capitole. Elle est aussi formée d’allées de plaques de calcaire entourées de colonnades sur les trois côtés. Les colonnes sont au  nombre de treize au sud-est et de quinze sur les côtés

Le capitole est fait de pierre dorée par le soleil. Il est formé de trois temples accolés qui sont respectivement dédiés à Jupiter, Junon et Minerve. 

 

Les trois temples forment un seul ensemble : celui de gauche est destiné à Minerve, celui de milieu à Jupiter et celui de droite à Junon. La place du capitole est marquée par une grande porte à l’entrée. Cette grande porte est dédiée à l’empereur Antonin le Pieux en 139 apr. J.-C.  Le capitole ou la triade capitoline constitue le centre religieux de la cité antique.

  • Les fontaines

Les fontaines font également partie des vestiges de la ville. Elles se situent au nord-ouest du capitole et sont accompagnées de monuments spacieux et luxueux. Plusieurs fontaines publiques ornent les différents quartiers de la cité antique dont la plus intéressante et la mieux conservée se trouve au Nord-Ouest et datée du IVe siècle. Cette fontaine a conservé le dallage de l’esplanade et une partie de son portique. 

  • Les thermes

Les thermes sont représentés par deux édifices publics se trouvant au Sud-ouest du capitole. Les grands thermes s’agissent d’un édifice disposant d’une surface importante. L’édifice est doté de plans avec des caractères irréguliers. Le monument possède également d’un ensemble de salles correspondant à des thermes d’été et à des thermes d’hiver

 

Les thermes se composent de plus d’une trentaine de pièces avec des dimensions variables. Il existe également d’autres thermes dans la ville de Sbeïtla qui sont répartis sur différents endroits du site. 

  • Les monuments chrétiens

La ville Sbeïtla dispose à elle seule une concentration de monuments chrétiens dont la majorité est construite à partir d’anciens temples romains. Les plus remarquables sont : l’église de Bellator dotée de mosaïques et de chapelle contenant les reliques d’un évêque vénéré ; l’église de Vitalis avec des dimensions impressionnantes ; la Basillique de Bellator qui fut la cathédrale catholique de Sufetule et est composée de trois nefs séparées par deux lignes de huit paires de colonnes ; le baptistère de l’église de Vitalis qui continue de conserver un admirable baptistère revêtu de magnifiques mosaïques ; l’église de Servus construite sur la cour d’un ancien temple païen et enfin la mosaïque de l’évêque Honorius. 

  • Le théâtre 

Le théâtre se trouve eu centre de la ville et est pourvu de colonnes relevées sur les creux. Les gradins du théâtre ont été restaurés en 2010.

 

  • Temples

Les grands thermes s’agissent d’un édifice disposant d’une surface importante. L’édifice est doté de plans avec des caractères irréguliers. Le monument possède également d’un ensemble de salles correspondant à des thermes d’été et à des thermes d’hiver. 

 

Grâce à ses divers vestiges archéologiques, Sbeïtla est actuellement au centre d’une action qui a pour objet d’intégrer la sauvegarde du patrimoine au sein d’un processus de développement économique de la région de Kasserine. La richesse de la ville Sbeïtla constitue un trésor qui fait l’objet d’un débat visant à réconcilier les Tunisiens avec son identité, sa mémoire ainsi que son histoire. Toutefois, il est constaté que les Tunisiens ne sont pas encore tout à fait conscients de la valeur et de la qualité des trésors qui se trouvent en Sbeïtla ainsi que des possibilités de l’exploiter dans une démarche de développement régional. Cela est prouvé par le fait que les monuments sont en général délaissés et il n’y a que peu d’intérêt qui leur est consacré. Il est important que la richesse de Sbeïtla soit préservée et transmise aux générations à venir. Cela demande pourtant un long travail de mis en œuvre. Toutefois, le patrimoine archéologique de la région reste jusqu’à maintenant sous exploité que ce soit sur le plan culturel, économique ou touristique. 

 

PARTIE II : PROJET DE VALORISATION DE LA VILLE

Section 1: Diagnostic de la ville de Sbeïtla 

Le tableau ci-après est destiné à donner un vu d’ensemble sur les atouts et les points de faiblesse de la ville de Sbeïtla. L’établissement de ce tableau de diagnostic permet d’asseoir plus facilement les différentes actions destinées à valoriser cette ville antique. 

Tableau 4 : Diagnostic de la ville de Sbeïtla

Points forts Points faibles
Situation économique Sbeïtla fait partie des zones industrielles de la région de Kasserine Prix élevés des matières premières 
Sbeïtla fait également partie des villes de Kasserine qui disposent de potentiels énormes en substances utiles tels que les calcaires, les argiles et les sables siliceux.  Techniques de production encore très traditionnelles
Sbeïtla dispose d’industries agroalimentaires et d’industries textiles et habillement inexistence de filières et d’espaces commerciales 
Riche en activités artisanales: tapis traditionnel, le margoum, les nattes en alfa, la fabrication de tentes, confection d’habits traditionnels Main-d’œuvre peu qualifiée 
Existence d’une forte activité artisanale Faible encadrement des artisans
Sbeïtla  fait partie des zones qui accueillent le maximum d’ateliers artisanaux  
Tourisme Présence de nombreux sites touristiques tels que les sites archéologies : l’arc monumental, le capitole en pierre dorée, les fontaines, les thermes Faibles activités touristiques
  Mauvaise exploitation des sites touristiques tels que les sites archéologiques
  Inexistence d’importante infrastructure de transport pour favoriser la circulation des touristes
Infrastructures et aménagement du Territoire   Manque de ressources en eau
Vieillissement des plantations arboricoles
Niveau d’urbanisation faible 
Faiblement couverte en infrastructures de transport

 

Section 2 : Valorisation du patrimoine 

Pour que le résultat soit le plus complet possible, le projet de valorisation de la ville de Sbeïtla doit couvrir trois domaines différents : valorisation des sites historiques et culturels, valorisation de l’économie à travers les activités artisanales et valorisation du tourisme alternatif. Le projet de valorisation de la ville de Sbeïtla doit mener à l’élaboration et la mise en œuvre de plusieurs actions dont les principales sont résumées par le tableau ci-après ;

Tableau 5 :  Les principales actions de valorisation

Axes à valoriser Actions, les grandes lignes
Patrimoines historiques et culturels   Mise à niveau des principaux sites archéologiques
Valorisation des spécificités et des richesses locales à travers le numérique
Secteur artisanal, agricole et industriel Optimisation du secteur agricole
Optimisation du secteur industriel et artisanal
Tourisme Mise à  niveau de la ville
Mise à niveau du secteur de santé
Mise à niveau du secteur du transport
Création d’hôtel et de produits de tourisme de Patrimoine
Création de services et de lieux touristiques
Aménagement du territoire
Assainissement de l’environnement

  • Valorisation des sites historiques et culturels  

La valorisation des sites touristiques concerne l’élaboration et la mise en ouvre de plans d’action destinés à mettre en valeur les trésors et les patrimoines romano-byzantin qui sont des vestiges d’une exceptionnelle richesse.  Les patrimoines historiques et culturels de Sbeïtla doivent être considérés comme un véritable facteur de développement de premier plan. Ils peuvent également être vus comme un moyen de redéploiement économique de la région. 

  • Mise à niveau des principaux sites archéologiques

La mise à niveau des principaux sites archéologiques peut se faire de différentes manières dont les plus importants sont : 

  • organisation de manifestations culturelles comme « le mois du patrimoine » par exemple ;
  • ouverture de boutiques autour des sites ;
  • amélioration de la signalétique touristique ;
  • illumination nocturne des divers monuments ;
  • vente de produits dérivés ;
  • création d’animations culturelles ;
  • mise en place d’un service d’accueil des visiteurs de la zone ;
  • création d’un pôle d’orientation et d’information ;
  • mise en place de site ou de service d’informations destiné à faire connaitre, à apprécier et à ressentir le plaisir et l’émerveillement de la visite du parc archéologique grâce à une meilleure compréhension du site. Pour cela, le site peut devenir lui-même le « musée » destiné à la présentation, à l’introduction ou également servir comme un outil de synthèse de la visite du parc. Il peut servir comme un moyen d’apprentissage et de découverte tout en mettant en  valeur les différents sites archéologiques. Le site sera accessible à tous les publics.
  • Restauration des sites à travers des études techniques de restauration, de rénovation et de mise en valeur ;
  • élaboration de dossiers techniques se rapportant à la protection juridique, au classement et à l’inventaire général des monuments.
  • Organisation de concours et projet de Lauréat se rapportant à la promotion des différents sites archéologiques ;
  • élaboration de plans d’aménagement urbain ou territorial dans le but de garantir la sauvegarde des monuments, des villes historiques, des ensembles traditionnels et des sites archéologiques et naturels.
  • Organisation de projet de recherche, de fouille, d’inventaire et de prospection dans les domaines du patrimoine archéologique, historique et civilisationnel à travers les différentes périodes (manuscrits et imprimés, documents audiovisuels, œuvres artistiques telles que les arts plastiques, les meubles, etc.)
  • Collecte des richesses patrimoniales traditionnelles et des arts populaires 
  • Exposition de la valeur civilisationnelle des patrimoines traditionnels,
  • Inventaires et études des patrimoines traditionnels
  • Création de musées
  • Publication d’études scientifiques et culturelles
  • réorganisation des archives scientifiques et techniques
  • création de département de gestion des sites archéologiques
  • mise en œuvre de système de contrôle continu de l’état du patrimoine archéologique, historique et traditionnel
  • développement de formations dans le domaine des sciences et des techniques de préservation de patrimoine ;
  • application de méthodes scientifiques et techniques modernes dans la préservation des différents sites archéologiques.

 

À part ces différentes actions, il est également judicieux et de faire appel et de travailler en collaboration avec des équipes de chercheurs en technologies de construction tels que les architectes, les aménagistes, etc. 

  • valorisation des spécificités et des richesses locales à travers le numérique

La valorisation des spécificités locales repose en grande partie sur la communication. En effet, pour internationaliser les spécificités tunisiennes notamment celles de la Sbeïtla, il est important que ces spécificités soient connues de tous. Pour cela, la création d’un pôle information s’impose. Pour être efficace, le pôle d’information doit développer certains axes essentiels, notamment :

  • des équipements et site web opérationnel ;
  • un système de gestion de site internet promouvant la diffusion des informations essentielles sur la communauté ainsi que la commercialisation de produits et spécificités locaux ;
  • un système de gestion de l’écotourisme se rapportant à l’accueil et à la vente de circuits touristiques et hébergements. Les richesses patrimoniales peuvent également être promues dans le site web. 

Il est également important que le pôle information développe des activités culturelles à travers l’exploitation des réseaux sociaux : page Facebook ou twitter. Ces réseaux sociaux peuvent être administrés par des jeunes étudiants locaux formés en lobbying. À partir de ces outils sociaux et de communication, les jeunes peuvent promouvoir des activités culturelles et événementielles. 

Toutefois, pour que les projets de valorisation des sites historiques et culturels soient efficaces, il est indispensable de renforcer le cadre législatif et règlementaire destiné à les protéger.

  • Valorisation du secteur artisanal, agricole et industriel

Le projet de valorisation doit également passer par la création de conditions-cadres ayant pour objectif de diversifier et de relancer de manière durable l’activité économique, notamment le secteur artisanal et le secteur industriel étant donné que la ville de Sbeïtla dispose d’atouts non négligeables dans ce domaine surtout dans les activités artisanales. Également, il est important de renforcer l’attractivité des investissements privés surtout dans le domaine industriel. 

Une grande partie de l’économie de Sbeïtla se base également sur la l’arboriculture fruitière. Cette activité est actuellement freinée par la baisse des ressources en eau ainsi que le vieillissement des plantations arboricoles. Donc pour une relance économique efficace, il est indispensable de procéder à une diversification des activités locales. Les périmètres irrigués doivent également être réhabilités. 

Le projet de valorisation de ses trois secteurs nécessite la mise en place d’actions bien déterminées pour chaque secteur :

  1. Pour le secteur agricole

Pour le secteur agricole, nous proposons la mise en œuvre des actions suivantes :

  • Préservation et développement des potentiels de production agricole ;
  • Conservation et mobilisation des ressources en eau ; 
  • Protections des ressources naturelles ;
  • Renforcement de l’intégration de l’agriculture avec d’autres activités du secteur économique ;
  • Optimisation de l’encadrement et de la gouvernance au sein du secteur agricole. 

La réalisation effective de ces différentes actions nécessite non seulement une grande implication de la part des acteurs économiques présents sur le territoire de Sbeïtla mais également des administrations chargées du développement de chaque secteur d’activité. 

  1. Pour le secteur industriel et artisanal

Pour le secteur industriel, il est important de se focaliser sur des actions de relance des activités industrielles. Ci-après quelques propositions :

  • Optimiser l’environnement industriel par exemple en renforçant les infrastructures. Cela permet d’avoir une meilleure attractivité pour les investissements industriels ;
  • Mettre en œuvre des actions destinées à optimiser et à renforcer le potentiel des entreprises industrielles locales ;
  • Élaborer des plans d’encadrement institutionnel pour les entreprises locales ;
  • Développer les filières porteurs et à forte valeur ajoutée afin de garantir le développement de la ville ;
  • Renforcer des structures d’accueil de l’industrie
  • Amplifier le réseau de courant électrique
  • Renforcer la filière textile 
  • Renforcement de la filière agroalimentaire
  • Création d’un pôle d’innovations culturelles et économiques ;
  • Mise en place d’un service d’accompagnement des initiatives individuelles pour la création de micro-entreprise d’arts ; 
  • Création de séminaires de formation spécifiques destinés à favoriser les activités culturelles, économiques et sociales ;
  • Accompagnement des activités économiques dans la qualité et la normalisation des produits. Pour cela, il est indispensable de former les artisans sur les modèles et les normes qui devront être associés aux produits ;
  • Création de réseau de femmes artisanes sur les spécialités de la communauté : Flijes, tissage des tentes nomades, tapis noués, tapis tissés, Chales, habits, Tissus d’ameublement ;
  • Accompagnement des designers, car la conception du design constitue un facteur essentiel d’innovation de l’artisanat. Cela a pour objectif non seulement de sauvegarder le patrimoine artisanal, mais également d’impulser son évolution ;
  • Organisation et structuration des artisans en groupe coopératif pour les activités d’achats de matières premières, la production solidaire pour honorer les commandes en quantité et l’encadrement de l’ensemble des processus de fabrication. La création de coopératives permet de produire selon des demandes spécifiques. Dans ce cas, les commandes seront reçues par les coopératives qui procèderont ensuite à leur distribution à chaque artisan ;
  • Appui des jeunes qui souhaitent se lancer dans des activités artisanales ;
  • Création de phases de valorisation des produits locaux à travers un site web. Cela a pour objectif de lancer la marque des produits locaux, de concevoir un label pour les produits et aussi d’établir des circuits de vente.

À part ces diverses actions, il serait également profitable de créer de nouvelles zones d’activités afin d’optimiser l’absorption de nouveaux projets désirant de s’implanter dans la communauté. 

  • Valorisation du tourisme alternatif

Afin de valoriser efficacement le tourisme alternatif dans la ville de  Sbeïtla, il est important de mettre en place une stratégie de développement d’un tourisme durable en se basant sur les potentialités de la région. Cet objectif se base sur l’efficacité de valorisation du patrimoine. 

La valorisation du secteur du tourisme repose sur la mise en œuvre des actions suivantes :

  • La mise à  niveau de la ville

La mise à niveau de la ville peut se faire par des actions de réhabilitation des espaces et des territoires à forts potentiels touristiques. Cela a pour objectif non seulement d’attirer les touristes, mais également de protéger les espaces touristiques contre la dégradation. 

  • La mise à niveau du secteur de santé 

Pour attirer le maximum de touriste, il est primordial de renforcer le secteur de la santé. En effet, les touristes sont attirées par des endroits disposant des dispositifs de santé adéquats, car cela témoigne la qualité des conditions de vie. En effet, l’accueil des touristes peut prendre appui sur la santé et la qualité de vie des habitants. La valorisation du secteur de santé dans la ville de Sbeïtla peut se faire à traves les actions suivantes :

  • Création de centres santé
  • Création d’hôpitaux
  • La mise à niveau du secteur du transport

Le secteur du transport reste jusqu’à maintenant un des plus grands handicaps de la région et nuis à sa promotion ainsi qu’à la condition de vie des ses habitants. De ce fait,  il est également important de renforcer et d’optimiser les infrastructures de transport (terrestre et ferroviaire). La mise en place d’infrastructure de qualité permettra à la ville de Sbeïtla de bénéficier d’une meilleure compétitivité et aussi lui procure la capacité de maintenir et d’améliorer son accessibilité tout en assurant un meilleur flux de circulation. Il est également important d’envisager la mise en place d’une société publique de transport.

  • Création d’hôtel et de produits de tourisme de Patrimoine

Pour développer les activités touristiques, la ville de Sbeïtla doit se pencher sur la création de produits de tourisme de patrimoine. Elle doit également développer le tourisme culinaire à travers la création d’hôtels ou des maisons d’hôtes. Les maisons d’hôtes doivent être aménagées et proposées des services normalisés. Il est également possible de créer des familles d’accueil pour héberger les visiteurs. 

  • Création de services et de lieux touristiques 

La valorisation du tourisme peut se faire par exemple en promouvant les traditions tunisiennes, notamment par la création de lieux touristiques ainsi que des lieux d’attractions culturelles. Il est également possible de diversifier les offres touristiques en les axant vers un tourisme culturel. Pour optimiser les activités touristiques, il est aussi possible de mettre en place un service d’accueil des touristes. Ce service assurera les rôles suivants :

  • Accueil du public 
  • Partage d’informations sur les boutiques, les circuits touristiques, les travaux et recherche en cours sur les sites touristiques ; etc.
  • exposition temporaire des différents sites archéologiques
  • exposition permanente ayant comme objectif le développement des thèmes présentés par la médiation : salle de conférence et de projections, ateliers d’initiation pour les scolaires. 
  • Création de librairie et de boutiques touristiques
  • Organisation régulière de conférence et de projections 

 

  • Aménagement du territoire

L’aménagement du territoire constitue un point clé dans le cadre de la relance de la dynamique de développement de la ville de Sbeïtla. Ci-après quelques exemples d’actions destinées à l’aménagement du territoire de Sbeïtla :

  • Renforcement de l’infrastructure routière en vue d’une intégration interrégionale et internationale ;
  • Restructuration, réhabilitation et aménagement des centres ruraux ;
  • Optimisation de la gouvernance de l’aménagement du territoire ;
  • Assainissement de l’environnement
  • Optimisation ou mise en place d’une gestion intégrée des déchets par exemple à travers des plans communaux de gestions des déchets. En effet, la croissance démographique peut entrainer un accroissement conséquent des déchets et donc une intensification du phénomène de pollution. Une meilleure gestion des déchets permettrait d’éviter toutes formes de pollution et de limiter leurs méfaits sur le milieu naturel ainsi que sur la qualité de vie de la population. La gestion des déchets nécessite la création d’une décharge contrôlée par les pouvoirs publics. 
  • Optimisation de la couverture des systèmes d’assainissement dans les espaces culturels et dans les zones d’exploitation d’activités économiques. Il est important que les zones industrielles bénéficient de systèmes d’assainissement afin de gérer efficacement les rejets hydriques et afin de limiter la pollution des eaux.  
  • Optimisation et valorisation de l’exploitation des carrières. 
  • Renfoncement du cadre institutionnel régional en matière d’environnement. 

 

Pour mener à bien ces différentes actions, il est primordial de mettre en place une agence de développement territorial, économique et social.

 

Conclusion

La valorisation de la ville de Sbeïtla peut prendre forme à travers la mise en œuvre de différentes actions de sauvegarde et de développement. Les différentes actions se portent essentiellement sur trois axes principaux: les patrimoines historiques et culturels, le secteur économique (artisanal, agricole et industriel) ainsi que le secteur tourisme.

Par ailleurs, pour mener à bien le projet de valorisation, il est important de commencer par une sensibilisation de la population en commençant par les jeunes, car afin de reprendre le flambeau, il est indispensable que ces derniers s’approprient du patrimoine que leurs ancêtres leur ont légué et d’en faire bon usage. La sensibilisation doit également s’accompagner de programmes destinés à intégrer les habitants dans le projet de valorisation. Cela a pour avantage de conscientiser les habitants quant à la richesse de la région. Le projet de valorisation doit également faire appel à un engagement des pouvoirs publics

La sauvegarde du patrimoine antique de Sbeïtla nécessité d’importantes ressources : économique, scientifique et technique, pourtant la région en manque considérablement. Cela peut constituer un grand blocage dans la mise en œuvre du projet. 

Toutefois, il est important de préciser que le gouvernorat de Kasserine travaille actuellement en partenariat avec des autorités locales pour la mise en valeur de la région dans le cadre d’un tourisme durable. En novembre 2014, les représentants d’Arles, de Kasserine et Sbeïtla en Tunisie ont participé ensemble à une conférence organisée par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La conférence avait pour objectif de mettre au point leur partenariat pour élaborer un projet de développement du patrimoine culturel et historique des ces différentes communes. Le projet, nommé RECAPCOS, avait pour objectif de renforcer les capacités de maîtrise d’ouvrage ainsi que de mise en œuvre des politiques publiques des collectivités locales tunisiennes. Afin d’atteindre cet objectif, il a été décidé de procéder à la valorisation du patrimoine historique et aussi d’élaborer des projets culturels. La commune de Sbeïtla était particulièrement visée par le projet de valorisation étant donné l’importance de son patrimoine historique.  Toutefois, par rapport au projet de valorisation de la région, les habitants de Kasserine n’en voient que les aspects négatifs, notamment sur l’interdiction de construire sur les espaces archéologiques. Cette situation est déjà stipulée dans la convention du patrimoine de l’Unesco ratifiée par la Tunisie. 

 

BIBLIOGRAPHIE

  • « Recherche en patrimoine et développement régional : le cas de Sbeïtla », Lassaad Dandani, Laboratoire « Régions et Ressources patrimoniales » de l’Université de la Manouba
  • « Savoirs, savoir-faire et savoir-être. Des outils pour leur préservation et leur transmission dans le domaine du patrimoine bâti », Anne-Françoise Cannella, directrice à l’Institut du Patrimoine wallon (Belgique)
  • Comprendre l’urbanisme, apprendre à aimer l’architecture », Francine Fort, directrice de l’Association Arc-en-Rêve (Bordeaux, France)
  • Indicateur régionaux d’amélioration des conditions de vie, Ministère de l’environnement et du développement durable, République Tunisienne. 
  • Document synthétique, Office de développement du centre-ouest Kasserine, Plan régional de développement durable (PREDD) du Gouvernorat de Kasserine.
  • Document sur développement du Territoire, POLE INNOVATION développement, Patrimoine, Observatoire Tunisien de la Citoyenneté Participative, Aziza Darghouth sociologue, Présidente de l’OTCP Tunisie

 

Mémoire de fin d’études de 30 pages.

24.90

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