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Mémoire portant sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique accueillies en foyer de vie dans le choix de leur projet de vie.

Sommaire

 

Introduction.. – 1 –

  1. Première Partie (saisissez votre Titre) – 2 –

1.1. – 2 –

1.2. – 2 –

1.3. – 2 –

  1. Deuxième partie (saisissez votre titre) – 2 –

2.1. – 2 –

2.2. – 2 –

2.3. – 2 –

  1. troisième partie (sAISISSEZ VOTRE TITRE) – 2 –

3.1. – 2 –

3.2. – 2 –

3.3. – 2 –

Conclusion.. – 3 –

 

Liste des sigles utilisés

 

 

 

Introduction

Mon étude concerne l’accueil et l’accompagnement au sein du foyer de vie « la pierre d’orée » qui a ouvert ses portes fin décembre 2012. Ce foyer accueille 15 personnes en situation de handicap psychique. L’année 2013 a été consacrée à mettre en œuvre le fonctionnement de la structure et à créer une dynamique de vie tant au niveau des résidents que du personnel. L’année 2014 a permis d’optimiser cette organisation afin d’apporter une bonne qualité de vie aux personnes accueillies.

 

Faisant fonction de chef de service sur ce foyer avec l’objectif d’intervenir prochainement en tant que chef de service sur les trois foyers de vie de l’association, j’aurai à m’interroger très régulièrement sur l’efficience de l’organisation mais également sur la dynamique institutionnelle. Pour cela, je dois être l’acteur principal garant de la mise en œuvre du projet de service et ce dans une recherche constante d’équilibre entre vie collective et vie privée des résidents. Sans cette constante réflexion, le risque insidieux est que le foyer devienne au fil du temps un lieu qui rende difficile la possibilité d’envisager l’avenir, n’entendant plus les souhaits et les désirs exprimés par les personnes hébergées. En ce sens, je dois m’interroger sur les incidences que peut générer l’hébergement collectif sur l’accompagnement éducatif et social des personnes en situation de handicap psychique.

 

Certes, vu de l’extérieur, le fonctionnement général de l’établissement ainsi que les modalités d’accompagnement rentrent dans les normes préconisées par l’ANESM. Pour autant, dois-je me satisfaire d’un accompagnement qui mérite de s’améliorer ? Ma position de chef de service me conduit à avoir une vision éclairée du contexte dans lequel j’évolue, notamment des politiques publiques, de l’établissement et de ses résidents. Ces différents paramétres me motivent à mettre en place tous les moyens nécessaires pour un accompagnement de qualité.

 

La problématique qui guidera l’esprit de cette étude est la suivante : En quoi l’accompagnement effectué par les professionnels est-il primordial pour un projet de vie réussi : respectueux des attentes et des besoins individuels des personnes accueillies ?

 

La première partie du mémoire effectuera une étude conceptuelle des termes clés du mémoire, à savoir le concept d’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique, le handicap psychique et la nécessité du projet de vie. Le cadre dans lequel s’inscrit le mémoire, à savoir l’Association GRIM, sera également explicité dans cette première partie

 

La deuxième partie portera su un diagnostic de la situation au sein du foyer de vie, et effectuera une étude succincte de la population accueillie, et cela afin de relever les situations qui posent problèmes et qui appellent la mise en place d’un projet.

 

Dans la troisième partie sera exposé le projet d’accompagnement des résidents dans la conception de leur projet de vie.

 

 

 

 

PREMIERE PARTIE – Etude conceptuelle de l’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique et  le contexte de l’Association GRIM

 

CHAPITRE 1 – LE CONCEPT D’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP PSYCHIQUE ET CADRE LEGISLATIF DE L’ACCOMPAGNEMENT

 

1.1. Le handicap psychique : de la folie à la reconnaissance du handicap

 

1.1.1. Historique de la désinstitutionalisation de la psychiatrie

 

Au XVIIème siècle, de grandes institutions ont vu le jour. L’hôpital général était destiné aux mendiants et aux invalides avec des espaces spécifiques réservés aux fous. A ce moment-là, « l’hôpital » est à entendre comme un lieu d’hébergement forcé, assurant vivres et couverts à une population miséreuse mais la privant de sa liberté. Dans le même temps, sont apparues les maisons tenues par des religieuses et les maisons de santé privées. Les Hôtels Dieu se développèrent.

 

Au XIXème siècle, des asiles ont été construits dans la majorité des départements avant et surtout après la loi du 30 juin 1838 sur les aliénés. C’est le début du « grand renfermement » : les hospitalisations de fous se multiplient.

 

Au XXème siècle, les asiles s’ouvrent progressivement. Ils deviennent hôpitaux psychiatriques en 1937, avant d’être dénommés Centres Hospitaliers Spécialisés. La psychiatrie « hors les murs » se développe. Le courant « désaliéniste » impulse une véritable rupture en prônant l’intégration des malades mentaux au sein de la société dont ils étaient issus. Les psychiatres  s’efforcent à l’époque de faire admettre un autre regard possible que celui porté jusque-là par la communauté.

 

L’aspect thérapeutique de ce début de siècle a été marqué par la découverte de traitements, notamment la découverte des antipsychotiques  dont l’utilité a été reconnue et a favorisé l’hospitalisation partielle voire même le suivi ambulatoire. Cette avancée a modifié en profondeur la vie des hôpitaux et des malades mentaux.

 

La circulaire du 15 mars 1960 découle des progrès notable de la psychiatrie et a institué la sectorisation. Enfin, la loi du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux a réformé la loi de 1838.

 

Ainsi, l’avancée des politiques publiques en faveur des personnes souffrant de handicap mental et psychique, a fait connaitre de profonds changements aux structures médico-sociales. Elle a favorisé  les professionnels à modifier les modes d’accompagnement en portant une attention toute particulière sur les capacités de la personne à s’inscrire dans son environnement.

 

1.1.2. LE HANDICAP PSYCHIQUE, UNE NOTION COMPLEXE

Une approche historique du handicap psychique permet d’appréhender la complexité de  ce terme.

« La notion de handicap psychique apparait dans les années soixanteportée notamment par les sociétés de Croix Marine créées en 1952 comme une notion de combat, d’une part contre l’isolement et la ségrégation des personnes souffrant de troubles mentaux, et d’autres part contre la séparation des politiques de soins et de l’insertion sociale.(…) Entre 1975 et 2005, la notion de handicap psychique est mise en réserve (…) Cette notion « renait » en quelques sortes à la fin des années 1990 ».

 

A ce jour, il n’existe pas de définition partagée du handicap psychique. Les questionnements portent principalement sur :

‐ les différences entre handicap mental et handicap psychique ;

‐ les troubles  à l’origine des situations qualifiées de « handicap psychique ».

 

Aujourd’hui encore, il existe des confusions entre les notions de handicap mental, de maladies mentales, et de handicap psychique.

 

Jean-Marc Botta propose de parler de « situation de handicap pour une personne présentant une ou des déficiences ainsi qu’une incapacité particulière liée à une affection psychiatrique stabilisée »[1]. La difficulté pour définir le « handicap psychique » tient notamment au fait que cette notion repose plus sur une construction pratique que scientifique. Jean-Marc Botta parle du handicap psychique comme « la limitation ou la restriction de participation subie par une personne en raison d’une altération substantielle de ses fonctions psychiques par le fait d’une affection psychiatrique survenue à un moment antérieur de sa vie ».

L’UNAFAM précise que « les personnes handicapées psychiques sont à la fois malades et en situation de handicap (…). Pour ces personnes, la maladie mentale et le handicap sont inséparables ».

 

1.1.3. LA SINGULARITE D’UN HANDICAP

 

L’UNAFAM, dans son livret concernant : « l’accueil et l’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique », mentionne que la maladie se déclare :

 

 Le plus souvent à l’adolescence ou chez de jeunes adultes

 Sans distinction de milieu d’appartenance sociale, de culture

 Quels que soient le niveau de formation et les capacités intellectuelles.

 

Pour évaluer l’importance du handicap, cinq domaines de la vie courantes sont à prendre en considération au quotidien : la capacité à prendre soin de soi ; la capacité à établir des relations durables ; la capacité à se former et assurer une activité ; la capacité à se maintenir dans un logement  et enfin  la capacité à organiser une vie sociale et de loisirs.

De plus,  « le handicap psychique met en cause l’identité de la personne, la blesse ; sa nature est souvent l’objet d’un déni par la personne elle-même, parfois par une partie de son entourage »[2]

 

Parmi les troubles qui perturbent le plus souvent le fonctionnement psychique et qui peuvent générer une situation de handicap psychique, Jean-Marc Botta propose de repérer quatre catégories principales :

 

  • Les psychoses, et plus particulièrement la schizophrénie, qui se caractérisent par des perturbations du rapport au monde et à soi-même en affectant la communication avec autrui, ainsi que la perception et le sens de soi.
  • Les troubles dépressifs graves et les troubles maniaco-dépressifs.
  • Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) graves se traduisant par des actes répétitifs irrépressibles et par des rituels prolongés et épuisants.
  • Les phobies et les troubles anxieux.

 

Il est encore fréquent de considérer les difficultés psychologiques comme des manifestations plongeant ceux qui en souffrent dans un univers impénétrable dont il serait impossible de s’échapper.

C’est sans doute, en ce sens, que le Dr Gro Harlem Bruntland, directrice générale de l’OMS s’est exprimée : « La maladie mentale et les troubles cérébraux ne sont pas un échec personnel. En fait, l’échec, si il y en a un, se trouve dans notre manière de répondre aux personnes qui en sont atteintes  ».

 

1.4. DONNEES CHIFFREES

 

En France, d’après les données du Livre Blanc des partenaires de la santé Mentale [3] et celui de la coordination 69[4], il y aurait sur le territoire national près de 511 000 personnes concernées par le handicap psychique dont 12 900 personnes dans le Rhône. Un tiers des personnes en situation de handicap psychique bénéficierait de réponses adaptées à ses besoins.

D’autre part, chaque année en France près de 10500 personnes meurent par suicide. Entre 176 000 et 200 000 tentatives de suicide sont prises en charge chaque année par les urgences hospitalière[5].

 

Selon une enquête de la DRESS de 2010[6] : « établissements et services », les personnes ayant une déficience du psychisme à titre principal constituent :

‐ 40,1% du public accueilli en SAMSAH ;

‐ 23,7% en SAVS ;

‐ 26,4% en foyer de vie ;

‐ 24,3 % du public en FAM ;

‐ 12,4% du public accueilli en MAS;

‐ 21,5% en Esat.

 

Le Rhône dispose actuellement de 5 foyers de vie spécifiquement destinés aux personnes en situations de handicap psychiques :

  • Le foyer « Petites maisons de Montvenoux » à Tarare : 29 places (Association Montvenoux)
  • Le foyer « La résidence d’Yzeron » de 51 places
  • Les foyers de « La pierre d’Oréée » à l’Arbresle 15 places et « Le petit caillou » à Lyon 1er 15 places.
  • Le foyer « ? » à Tarare : X places (association La Roche)

Je rappelle que le GRIM ouvrira courant 2016, 15 places supplémentaires à Lyon 8e

Le total de ses places  sera de  ?  en 2016.

Le taux d’équipement en foyer de vie du Rhône en 2014 est supérieur au niveau national (1,47) et régional (1,54). En effet, il est dans le Rhône de 2,12 pour mille (20 – 59 ans) ce qui représente 2009 places[7].

Avec ses 45 places, les maisons du GRIM représenteront  2 ,24% de la capacité d’hébergement des Foyers de vie du Rhône.

[1] BOTTA JM, BAPTISE R., ARNAUD M., et al. Handicap psychique. De la reconnaissance aux réponses de terrains. CREAI Rhône-Alpes, juin 2007, n°139. P4-7

[2] Charzat Michel, Pour mieux identifier les difficultés des personnes en situation de handicap du fait de troubles psychiques et les moyens d’améliorer leur vie et celle de leurs proches, Rapport à Madame Ségolène royale, Ministre délèguée à la Famille, à l’enfance et aux personnes handicapées , Mars 2002, P5.

[3] LE LIVRE BLANC des partenaires de santé mentale. France, Paris :Editions de santé, 2001

[4] LE LIVRE BLANC de la coordination 69 Janvier 2012, p.9

[5] Santé gouv.fr

[6] P.261MAKDESSI Y., MORDIER B., Les établissements et services pour adultes handicapés, résultats de l’enquête ES 2010 DRESS, document de travail, série statistiques, N°180, mai 2013.

[7] Source :www.ecosante.fr Données : DRESS, statis.

Mémoire de fin d’études de 49 pages.

24.90

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