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Mémoire portant sur l’anatomie et physiologie de l’appareil digestif.

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF

APPLICATION EN CHIRURGIE BARIATRIQUE

Résumé

Comme le cas de nombreux pays dans le monde et notamment en Europe, la France est confrontée à des problèmes de surpoids et des cas d’obésité majeure et morbide dans la société actuelle. Plusieurs techniques peuvent favoriser la perte de poids, toutefois, avec les technologies de la chirurgie moderne, mais aussi, suivant des stades trop avancées de l’état d’obésité, l’intervention chirurgicale par l’application de la chirurgie bariatrique peut s’avérer efficace.

Dans la pratique, cette intervention demande une grande connaissance du système digestif ainsi que les différents critères qui optimisent l’intervention. Par ailleurs, diverses techniques peuvent également être appliquées suivant le bilan du chirurgien sur le patient, afin d’en optimiser le résultat. 

Sommaire

Résumé 1

Sommaire 2

Introduction 3

  1. Données bibliographiques

  1. Anatomie de l’appareil digestif 4
  2. Physiologie de l’appareil digestif 4
  1. Organogenèse 4
  2. Organisation de l’appareil digestif 5
  1. Chirurgie digestive 8
  2. Obésité et IMC 9
  3. Physiopathologie de l’obésité 9
  4. Chirurgie bariatrique 10
  5. Indication de la chirurgie bariatrique 10

  1. Procédures actuelles de chirurgie bariatrique 11 

  1. Procédures malabsorptives 12
  1. Diversion biliopancréatique (BPD) 12  
  2. Diversion biliopancréatique avec commutation duodénale 12
  1. Procédures restrictives 13
  1. Anneau gastrique ajustable (AGB) 13 
  2. Gastrectomie verticale (VSG) 13
  1. Procédures restrictives et malabsorptives combinées 14

Dérivation gastrique Roux-en-Y 14

  1. Résultats 14

  1. Discussion : bénéfices et risques de la chirurgie bariatrique 14

  1. Conclusion 14

  1. Bibliographie 15

  1. Annexe : schémas des procédures actuelles de chirurgie bariatrique 17

Introduction

De nos jours, plus de 46% de la population française dépasse son poids idéal. Cette population, malgré ce constat prépondérant, se considère quand même comme des personnes qui ont la forme et qui respirent la santé. Cependant, selon les avis statistiques de OpinionWay dans son rapport, ses personnes prennent une alimentation raisonnable et pratiquent des efforts physiques au quotidien et n’affirme pas le surpoids dans leurs vies quotidiennes. 

Les cas d’obésité se relatent surtout chez les adultes entre 50 et 64 ans avec un taux de 21%. Chez les jeunes, la tendance à l’obésité est nettement plus faible avec un taux de 9%. Néanmoins, sans une politique bien favorable, ce taux chez les jeunes pourrait augmenter rapidement vu leur mode d’alimentation et les modes de vie et de consommation non hygiénique qu’ils adoptent. 

Malgré que la plupart de ces personnes en surpoids ne remarquent pas les dégâts que peuvent apporter l’obésité dans leurs quotidiens, des signes apparents marquent quand même les risquent engendrés par le fléau. Ainsi, on peut relater chez ces sujets des cas d’insomnies constants ou encore des stress périodiques. 

De ce fait, arriver à un point de non-retour, les sujets qui constatent les malaises dus au surpoids font souvent recours à un autre système beaucoup plus radical pour perdre du poids. La chirurgie gastrique fait partie de ces méthodes. 

En effet, avec les cas actuels qui recensent à plus de 6,9 millions le nombre d’obèses en France, ce système est de plus en plus demandé et acquière de plus en plus de patients qui ne trouve pas satisfaction dans les régimes alimentaires traditionnels ou encore les pratiques sportifs qui sont sensées éliminées les excès de graisse contenus dans l’organisme. 

À cet effet, il est judicieux de savoir comment se pratique cette chirurgie et quels peuvent être ces apports pour les cas des personnes obèses. Mais aussi, il est très important de connaître les impacts négatifs qu’il peut engendrer dans le système digestif de l’individu, mais également sur son mode d’alimentation.  

Données bibliographiques

  • Anatomie de l’appareil digestif

Source : Anatomie et physiologie de l’appareil digestif

  • Physiologie de l’appareil digestif

  • Organogenèse

L’appareil digestif de l’être humain est formé par trois feuillets principaux, à savoir, l’endoderme, l’ectoderme et le mésoderme. L’endoderme est quant à lui constitué par les glandes et les muqueuses du tube digestif, l’endoderme par l’épithélium des VADS ainsi que le canal anal et l’œsophage. Pour ce qui est du mésoderme, ce dernier est formé par le péritoine ainsi que le conjonctif et la musculeuse. 

Par ailleurs, il est également constitué par 3 éléments principaux, entre autres :

  • L’intestin primitif, formé par l’intestin antérieur comprenant, l’œsophage, le pharynx, l’estomac, le diverticule respiratoire ainsi que la partie proximale du duodénum. 
  • Il y a également l’intestin moyen dont en fait parti, la partie distale du duodénum, le colon, l’iléon mais aussi le jéjunum. 
  • Enfin, il y a l’intestin postérieur, constitué par la partie distale du colon transverse, le colon sigmoïde et se terminant par le rectum. 

  • Organisation de l’appareil digestif

  • Le péritoine :

Le péritoine est la membrane séreuse qui se trouve au niveau de la cavité abdominopelvienne. Il est formé par 2 feuillets, pariétaux et viscéraux. Il a pour rôle, la mobilité des organes ainsi que leur protection, mais aussi, il sert de contrôleur concernant les extensions d’infection au niveau de la cavité péritonéale. Enfin, le péritoine a également une fonction de support pour les vaisseaux sanguins ainsi que les nerfs.

  • La bouche :

C’est au niveau la bouche, l’ingestion des aliments se fait. Son action est mécanique, mais également chimique. Dans ses activités mécaniques, la bouche s’assure de mastiquer et d’humidifier les aliments. Son action chimique se relate par la production de salive qui se charge de la putréfaction des glucides. 

  • Le pharynx :

La spécificité du pharynx c’est la présence d’une muqueuse qui le tapisse. Il est également pourvu de muscles constricteurs. Ces muscles vont permettre d’envoyer les aliments ingérés au niveau de l’œsophage.

  • L’œsophage :

  

C’est surtout au niveau de l’œsophage que se fera le transport des aliments ingérés, de la bouche vers l’estomac, en passant pas le pharynx. L’œsophage, pour favoriser le passage des aliments est formé par quatre couches principales, à savoir, la muqueuse, la sous muqueuse, la musculeuse ainsi que l’adventice fibreux. Sa spécificité c’est qu’au niveau de la musculeuse, il y a un phénomène mécanique appelé péristaltisme, qui mélange et envoie les aliments vers le tube digestif

  • L’estomac

Il est caractérisé par sa forme en J et en poche sur la partie supérieure. Il se situe entre l’œsophage et le duodénum

Source : Anatomie et physiologie de l’appareil digestif

L’estomac est formé une muqueuse ou il y a des glandes à mucus et des cellules sécrétrices.  Il est également formé par une sous muqueuse, la musculeuse ainsi que la séreuse. Sa spécificité c’est qu’il produit également du suc gastrique à raison de 1.5 litre/jour, qui est composé d’HCI, de pepsinogène qui est responsable de la putréfaction des protéines, de mucus qui assure la protection contre les acides et ainsi le phénomène d’autodigestion.

Au niveau de l’estomac se produira le phénomène de bol alimentaire à travers lequel se produiront les procédés mécaniques de brassage, malaxage et imprégnation. Il y a également l’innervation parasympathique et sympathique.

  • L’intestin grêle :

À partir de l’estomac se suivra la partie de l’intestin grêle. C’est l’organe qui assure la digestion et où se fera le processus d’absorption et d’assimilation des divers nutriments, vers le sang. Ici se fera ainsi, la phase finale de l’assimilation des protéines, mais aussi, des lipides et des protides. Cette étape sera favorisée par le mélange avec le suc intestinal, mais aussi pancréatique et hépatique. 

Ainsi, pour s’assurer de ses fonctions principales, l’intestin grêle est formé par le duodénum, le jéjunum ainsi que l’iléon. 

Au niveau de la surface, l’intestin grêle est également formé par 3 zones de replis, à savoir, les valvules conniventes, les villosités et les microvillosités.

Pour ce qui est  de la composition de l’épithélium, il présente 4 types de cellules disposés en couche, qui sont : 

  • Les Entérocytes et qui ont pour rôle principal, l’absorption des nutriments
  • Les cellules falciformes, en charge d’optimiser le glissement du chyme
  • Les cellules de paneth, qui protège contre les bactéries
  • Les cellules endocrines s’occupent de la sécrétion de diverses hormones

Parmi les fonctions de l’intestin grêle, on peut citer :

  • Son rôle majeur dans le brassage qui se fait par segmentation à travers des contractions ciblées pour favoriser le mélange du chyme ainsi que des enzymes. Il y a également le péristaltisme dans le procédé qui va s’assurer de l’envoi, par contraction, du chyme vers le tube digestif
  • Son rôle dans l’absorption
  • Son rôle endocrine, qui a pour principe, la production de mucus ainsi que de sucs et la production d’hormone.
  • Son rôle immunitaire, avec la présence des globules blancs au niveau de ses parois

  • Le côlon :

7 éléments principaux composent le colon, à savoir, le caecum, l’appendice, le côlon ascendant, le côlon descendant, le côlon transverse, le côlon sigmoïde ainsi que le rectum.

Il a une fonction motrice dans le brassage et l’envoi par procédé de contraction. Son mécanisme se fait également par des mouvements de massage péristaltiques lents et qui se terminent par le phénomène de défécation. 

Il a aussi une fonction d’assimilation des matières aqueuses et des électrolytes ainsi que des procédés de dégradations. 

  • Le pancréas :  

Dans le système digestif, le pancréas est formé par une tête, un corps, une queue, mais aussi, le canal de Wirsung et le sphincter. 

Parmi ses fonctions, le pancréas a un rôle exocrine, qui assure la production journalière de 2 litres de suc pancréatique alcalin et qui est composé d’ions bicarbonates et de trypsine, de chymotrypsine, de lipase et d’amylase. 

  • Le foie :

Le foie est une glande qui se situe directement en dessous du diaphragme. Il se présente avec 2 lobes appelés, grand lobe et petit lobe. Mais également, sur sa face viscérale, il y a le lobe Spigel et le lobe carré. Entre ces lobes va se situer le hile ou le pédicule hépatique.

Comme fonction, le foie s’assurera du métabolisme des protéines ainsi que des glucides. Il assure également le stockage du fer et des oligo-éléments comme les vitamines et il concourt à la production des sels biliaires et de bile. 

Le foie a également pour rôle, la détoxification du plasma ainsi que la transformation des différentes enzymes. Enfin, le foie participe activement dans la phagocytose et l’élimination des hématies en fin de cycle ainsi que dans la destruction des bactéries. 

  • Les voies biliaires:

Pour terminer, l’appareil digestif est aussi composé par les voies biliaires qui sont formées par la vésicule biliaire, la bile ainsi que la bilirubine. 

La vésicule biliaire a pour rôle de collecter et de concentrer la bile venant du foie. De forme en poire, celle-ci va se contracter pour envoyer directement la bile au moment de l’arrivée du chyme. 

La bile est fabriquée par les hépatocytes à raison de 1 litre par jour et est de couleur vert-jaune. Elle a comme fonction principale, l’absorption des lipides ainsi que des oligo-éléments liposolubles comme les vitamines ADEK. Elle participe également à l’élimination des divers déchets suite à la dégradation des hémoglobines. La bile favorise aussi, le péristaltisme intestinal.

Pour ce qui est de la bilirubine, c’est un pigment biliaire liposoluble et particulièrement toxique. Elle peut être transportée dans le plasma avec l’albumine. Au niveau du foie, la bilirubine est associée à l’acide glucoronique et devient hydrosoluble pour une élimination par la bile. En passant par l’intestin, la bilirubine se transforme en urobilinogène et sera éliminée par la selle. 

  • Chirurgie digestive

La chirurgie digestive se pratique surtout sur les organes tels que l’œsophage, mais également, l’estomac, l’intestin, le côlon ou encore le rectum. Mais dans le domaine, les spécialistes en pratiquent également sur les vésicules biliaires ainsi que le foie, le pancréas, la rate et la paroi abdominale. 

De nos jours, diverses interventions peuvent se faire à ce niveau comme, la chirurgie pour la cholécystectomie qui consiste à l’ablation des vésicules biliaires. Il y a également les différents types de résection que ce soit du colon ou du rectum, l’hépatectomie, l’ablation du pancréas ou encore l’occlusion intestinale. 

Dans la réalisation, auparavant, la chirurgie à ventre ouvert a été favorisée, mais avec les nouveaux procédés, les interventions se font plus à ventre fermées par technique de cœlioscopie. Cette technique permet ainsi de stimuler la cavité abdominale avec du dioxyde de carbone afin d’y introduire une mini caméra. 

  • Obésité et IMC

L’IMC ou indice de masse corporelle se calcule en faisant le rapport entre le poids sur la taille au carré.

IMC= poids / taille ²

En termes de résultat :

  • <16,5 🡺 un individu est dans une situation de famine
  • De 16 à 18,5 🡺 l’individu est maigre
  • De 18,5 à 25 🡺 le poids est normal
  • De 25 à 30 🡺 il est en surpoids
  • De 30 à 35 🡺 l’obésité est modérée
  • De 35 à 40 🡺 il y a obésité sévère
  • À + de 40 🡺 l’obésité est morbide

  • Physiopathologie de l’obésité

Catégorisée dans la pandémie et les problèmes de santé publique, l’obésité est caractérisée par un stockage élevé de réserves de graisse. Il s’agit également d’une maladie des tissus adipeux. 

De nos jours, la progression de l’obésité est surtout due à une alimentation non régulée et une absence de pratique d’effort physique. Toutefois, avec les récentes études, il s’est avéré que d’autres facteurs sont à l’origine de l’obésité morbide dans la société actuelle. 

En effet, le stockage rapide des graisses se relate suivant 3 étapes principales :

  • L’étape de préobèse statique
  • L’étape d’accumulation de poids rapide
  • L’étape d’obésité statique élevée

Dans la compréhension du phénomène, il faut connaître le rôle de l’homéostasie énergétique. 

Ainsi, il faut savoir les structures cérébrales hypothalamiques afin de comprendre le mécanisme. Cette structure est en effet, constituée par le noyau arqué, paraventriculaire, dorsomédian ainsi que ventromédian.

Le noyau arqué en répondant à la  leptine qui est synthétisée par les adipocytes est un élément très important en charge de la régulation du système de catabolisme et d’anabolisme. Par ailleurs, ce noyau arqué est formé par les neurones à proopiomélanocortine et celles NPY/AgRP (à neuropeptide Y [NPY] et Agouti-Related Protein [AgRP]). La deuxième catégorie de neurone qu’il contient est idéale pour favoriser le système anabolique, tandis que le premier optimise l’élimination des stocks d’énergie et ainsi, la limitation de la consommation alimentaire. 

Dans les actions du neurone à proopiomélanocortine, l’action catabolique est favorisée par la sécrétion d’alpha MSH ou melanocyte stimulating hormone qui va exciter le rôle du MC4R ou récepteur à la mélanocortine dans le noyau paraventriculaire. 

  • Chirurgie bariatrique

La chirurgie bariatrique est une chirurgie qui est surtout destinée aux patients qui sont en surpoids ou qui ont des problèmes d’obésité. Son principe est de limiter voire éliminer les apports caloriques à travers les lipides et les glucides, pour que ces derniers ne soient pas assimilés totalement par l’organisme. 

Durant l’intervention, l’estomac du patient sera diminué de 60 à 90%, ceci dans le but de détourner les aliments afin que ces derniers ne soient pas complètement assimilés par l’organisme. A cet effet, l’apport calorique sera réduit de 5 à 10 fois la ration normale journalière.

Pour ce faire, la chirurgie bariatrique demande au patient qu’il fasse tout d’abord, un bilan préopératoire, mais également un suivi strict après l’intervention. 

  • Indications de la chirurgie bariatrique

Avant d’entamer la chirurgie, il lui sera demandé de faire un bilan personnel qui se base sur les points ci-après :

  • La visite et la consultation d’un spécialiste qui soit à proximité du patient
  • Bilan préopératoire à optimiser par son médecin traitant avant la consultation du chirurgien
  • Arrêt du tabac
  • Compte rendu de toutes les consultations émanant de diététicien, psychologue, pneumologue, cardiologue et aussi, gastroentérologue 

Cette phase préopératoire demandera également une chronologie relative à l’intervention afin de bien se préparer à la chirurgie, ainsi :

  • Durant le premier mois :

  • La première étape à faire est de consulter son médecin traitant qui guidera le patient à faire des bilans nutritionnels et endocriniens
  • le patient fera sa une consultation chirurgicale. Il fera également une consultation de diététicien qui sera en charge du suivi diététique. Parallèlement, il aura à débuter une consultation psychologique. 
  • Un bilan endocrinien du thyroïde ou surrénale sera également nécessaire ainsi qu’un bilan biologique qui aura pour but de déterminer les diverses carences à renflouer
  • Le début du suivi d’un nutritionniste sera également nécessaire
  • Le gastroentérologue sera en charge des recherches Hélicobacter Pylori par fibroscopie ainsi que des traitements des infections. Il sera également en charge de l’échographie pour déterminer la présence de calcul vésiculaire
  • Le pneumologue mesurera les impacts du surpoids sur le système respiratoire ainsi que l’évaluation des apnées du sommeil
  • Un cardiologue fera un bilan pré anesthésie

  • À partir du troisième mois :

  • Le patient fera une nouvelle consultation diététique
  • Il fera également des séances d’éducation thérapeutiques qui sont destinées aux personnes en surpoids

  • Le cinquième mois :

  • La phase d’évaluation du dossier du patient se fera et s’en suivra la consultation de la chirurgie où se déterminera la date de l’intervention
  • Le patient passera ensuite par la consultation préopératoire

Le sixième mois se fera 

  • Phase de l’intervention chirurgicale
  • La technique de chirurgie peut se faire suivant deux mécanismes, à savoir, la diminution de l’apport alimentaire à travers l’anneau gastrique, la gastroplastie en manchon ou encore la gastrectomie ou sleeve. Il y a également la restriction par malabsorption à travers le mini-by-pass ou la duodénale switch

après l’intervention, le suivi post opératoire est très important. Une équipe de spécialiste devra suivre l’état du patient sur tous les points. Ceci afin d’éviter toute carence en vitamines, mais aussi en protéine, en glucide et en lipide. 

  • Procédures actuelles de chirurgie bariatrique

  • Procédures malabsorptives

  • Diversion biliopancréatique (BPD)

La diversion biliopancréatique est une méthode initiée par le Dr Italien Nicola Scopinaro. Il s’agit de faire en sorte que les aliments ingérés ne soient absorbés qu’à une très faible quantité.  Il s’agit de favoriser la malabsorption des aliments. Puisque ces derniers n’entrent en contact avec les sécrétions digestives du foie que sur une très courte distance. 

Trois grandes parties composent la diversion biliopancréatique :

  • La première consiste à diviser la quantité d’aliments  que peut emmagasiner l’estomac en le coupant en deux.
  • Les sucs digestifs ainsi que la bile va se mélanger différemment avec les aliment.
  • Une fois ces deux parties effectuées, il reste la constitution d’un canal commun sur l’intestin. Ceci est la troisième et dernière étape de la diversion biliopancréatique.

Par ailleurs, le mode de nutrition du patient peut ne pas  changer. Il peut manger normalement. Par contre, la majeure partie des aliments ingérés sera tout de suite évacuée.  Les selles seront malodorantes du fait qu’elles sont encore riches en graisses et l’évacuation se fait en abondance. 

En outre, la consommation de suppléments tels que les protéines ou les vitamines  est fortement conseillée pour éviter les risques de malnutrition sévère qui risque d’être fatale pour le patient.

  • Diversion biliopancréatique avec commutation duodénale 

La diversion Biliopancréatique avec «switch» duodénale est, en quelque sorte une version plus élaborée que le la BPD. En effet elle permet de surmonter  les ulcères d’estomac ou encore les diarrhées, ces deux complications  sont surtout visibles lors de l’application de la BPD.

Il existe deux grands axes liés à cette méthode. Il y a en premier lieu, vous avez le «Sleeve» ou la résection de l’estomac pour permettre une continuité de la courbe gastrique. Dans un second temps, la « switch» duodénal maintient la continuité de l’axe gastroduodenojejunal.

Les complications existent, mais il y en a moins comparé  à la diversion biliopancréatique ou BPD. Les selles ainsi que les ulcères sont moins fréquents. 

Par ailleurs, la BPDDS est une méthode pouvant être réalisée par laparoscopie pour certains centres.

  • Procédures restrictives

  • Anneau gastrique ajustable (AGB)

Le principe de l’anneau gastrique ajustable ou AGB  est de permettre de réduire la consommation d’aliment. Ceci, à travers la mise en place d’un anneau de constriction qui va se placer autour de l’estomac et juste à l’intermédiaire de l’œsophage et de l’estomac. 

Toutefois, cet anneau peut être ajusté à l’aide d’un ballonnet gonflable qui aura comme rôle de régler la taille de la stomie. Dans le procédé, la mise en place de cet anneau se fait par chirurgie laparoscopique et le réglage peut se faire régulant la saline à travers un dispositif placé en sous cutanés.  

  • Gastrectomie verticale (VSG)

La gastrectomie verticale est une opération qui se fait par laparoscopie qui consiste à enlever la partie  externe de l’estomac pour n’en laisser qu’une petite partie en forme de banane.  Ceci s’appelle une dérivation gastrique Roux-en- Y. Dans la partie retirée se trouve l’hormone qui contrôle la faim. 

La gastrectomie verticale peut être efficace pour permettre la perte de poids  pour les personnes souffrant d’obésité ou les personnes souffrant d’obésité morbide et ne supporte pas les methodes traditionnelles

Le VSG permet de perdre jusqu’à 60% du poids initial dans les cinq premières années après l’intervention.  Elle est plus efficace que le BPD ou le BPDDS si on se réfère à la perte de poids. 

En outre, il y a des risques de décès durant l’opération ou dans les 30 premiers jours  suivants la chirurgie . Par ailleurs,  les patients mangent moins et ceci peut entrainer des carences en vitamines, en minéraux ou en fer. Il y a notamment la carence en calcium qui peut entrainer des maladies osseuses. D’autres risques comme l’anémie chronique sont aussi à noter avant d’entamer cette intervention chirurgicale.

  • Procédures restrictives et malabsorptives combinées

Dérivation gastrique Roux-en-Y (RYGBP)

Par principe, cette technique combine les deux méthodes de malabsorption et de restriction. À travers la technique, il y aura ainsi, un principe où le sujet ne pourra pas ingérer et assimiler tous les aliments. Le principe se repose à cet effet, sur la création d’une poche au niveau de l’estomac et ceci en procédant à l’installation d’agrafes chirurgicales au niveau de cet organe. Cette technique évitera, notamment, un reflux de la bile qui pourrait avoir des conséquences négatives sur l’œsophage. 

Pour la réalisation de l’intervention chirurgicale, elle se fera par technique de laparoscopie. 

  • Résultats 

Le premier résultat de l’intervention chirurgicale bariatrique est sans doute la perte de poids. Mais également, avec la diminution des apports caloriques par l’intermédiaire des lipides et des glucides, dans l’organisme,  les risques de morbidité et de mortalité par les problèmes cardio-vasculaires sont diminués. 

En termes de chiffres, l’intervention peut générer une perte de poids allant jusqu’à 40% du poids initial et progressivement, la santé artérielle se fera également ressentir. 

Un autre point majeur, c’est la guérison probable des cas de diabète sur plus de la moitié des patients ayant suivi correctement les essentiels postopératoires.

  • Discussion : bénéfices et risques de la chirurgie bariatrique

Chaque type de chirurgie bariatrique peut avoir des résultats probants. Ceci avec le principe de chacun d’entre eux qui optimise la diminution de l’absorption alimentaire, favorisant ainsi la réduction par restriction des apports calorique. Ce principe aura comme effet, la perte de poids sans avoir à passer les régimes alimentaires habituels, mais aussi, la réduction des masses graisseuses. 

Néanmoins, les spécialistes de l’ASBS ou American Society for Bariatric Surgery ont démontré formellement  et ont été stricts  concernant les patients qui ont des problèmes  et qui ne peuvent pas jouir de l’intervention, comme :

  • La non-possession de documentation relevant les aspects sanitaires et les antécédents d’un patient
  • L’incapacité d’un patient à suivre concrètement les régimes et les suivis post opératoire
  • Les sujets à troubles mentaux
  • Les alcooliques et les sujets qui sont dépendants aux drogues
  • Tous patients sujets à des maladies qui influencent et diminuent la durée de leurs espérances de vie
  • Les personnes sous tutelles et qui ne peuvent assurer leurs propres soins
  • Les patients boulimiques
  • Les sujets qui présentent des problèmes cardiaques et pulmonaires sévères

Par ailleurs, chaque type de chirurgie peut présenter des risques et des complications comme :

  • L’asthénie ou l’œdème, mais également un manque de protéine, pour le cas de la diversion biliopancréatique ou BPD
  • Des reflux gastriques, un risque de déplacement  ou d’érosion de l’anneau, des cas de vomissement ainsi que des impacts sur l’œsophage, pour l’implantation de l’anneau gastrique
  • Des fuites au niveau de la coupe pour la sleeve, ainsi que de l’anémie et de l’obstruction intestinale. Dans ce cas, une carence en vitamine B12 peut également se présentée
  • L’anémie la carence en vitamine B12 et en oligo-élément, mais aussi, une hernie interne peut également se présenter après l’intervention de dérivation gastrique Roux-en-Y
  • Conclusion

Avec la disponibilité des progrès actuels, la réduction du poids surtout chez les sujets obèses est possible. Des techniques d’intervention chirurgicale peuvent optimiser les résultats escomptés tout en favorisant un bon flux sanguin et une tension artérielle régulée à la normale. 

Toutefois, dans ces divers types d’intervention, chacun peut présenter des spécificités relatives à l’appareil digestif ainsi que des risques qui peuvent survenir.

Ainsi, les résultats malgré que probant et l’intervention du fait de sa spécificité, devront faire l’objet d’une préparation bien définie et des suivis pertinents en période postopératoire. 

La chirurgie bariatrique peut en effet, donner des résultats très rapides et dans le long terme, cependant il est nécessaire de suivre scrupuleusement les indications relatives à la pratique l’intervention et surtout suivant les types de chirurgies à faire. 

Bibliographie

  • 1995, La chirurgie digestive, Trente ans d’une nouvelle spécialité, Paul-Jacques Kestens

  • 2006, Physiopathologie des obésités, Dr Boussema, Avril 2006

  • 2009, Recommandations de bonne pratique, obésité : prise en charge chirurgicale chez l’adulte, interventions initiales – Réinterventions, 

Annexe : 

Schémas des Procédures actuelles de chirurgie bariatrique

  • Anneau gastrique ajustable
  • Diversion biliopancréatique (BPD)

  • Diversion biliopancréatique avec commutation duodénale

  • Dérivation gastrique Roux-en-Y (RYGBP)

  • Gastrectomie verticale (VSG)

Mémoire de fin d’études de 26 pages.

24.90

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