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Mémoire portant sur le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale. (CHRS)

INTRODUCTION :

 

 

Dans l’esprit de l’Etat libéral, la fonction essentielle de l’Etat consistait à alimenter les dépenses publiques générées par les activités dites régaliennes. On ne rencontrait pas de problème particulier quant à la couverture des charges publiques puisque l’impôt était élastique et neutre. C’était l’époque de l’Etat gendarme où le maintien de l’ordre public (la justice, la police, la diplomatie) s’avère être la vocation principale de l’Etat. Sur le plan social, l’Etat n’intervenait pas, hormis le cas de l’éducation nationale. Il est à faire remarquer qu’avant l’interventionnisme étatique, du moins sur le volet social, ces sont les églises qui ont  participé activement dans la protection des personnes vulnérables. La pauvreté n’est pas un phénomène récent et des pathologies d’exclusions sociales ont transcendé des siècles de générations, sans que l’Etat n’intervienne.

La deuxième guerre mondiale a changé complètement la donne, car les effets néfastes de la deuxième guerre mondiale, du fait de l’ampleur de la pauvreté ressentie dans le monde et plus particulièrement en Europe, ont suscité l’avènement d’autres besoins dans la société. La légitimité de l’Etat ne devrait plus se cantonner à la guerre, et au maintien de l’ordre public. Il doit contribuer à la satisfaction d’autres besoins qui dépassent les questions économiques. Justement, c’est dans cet esprit que l’Etat se voyait reconnaître une autre fonction beaucoup plus humanitaire. Il est devenu un grand acteur en matière de protection sociale.  A côté des problèmes de développement économique, l’on est obligé d’affronter les maux sociaux. Il s’avère alors nécessaire d’ériger une politique sociale juste à côté de la politique économique. Pour ce faire, l’Etat est condamné à mettre en place un système capable de répondre, de satisfaire et de résoudre les différentes formes d’exclusions qui existent dans la société. D’ailleurs, le législateur de l’époque n’était pas indifférent devant les problèmes sociaux.

Comme fer de lance à cette lutte acharnée, on a crée les Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale C.H.R.S. Lesquels se trouvent aux premiers postes dans la perspective de lutte contre les exclusions sociales. Force est de constater que le champ d’intervention de ces centres ont augmenté en fonction de l’évolution du profil du public accueilli. En parallèle, les textes et les politiques sociales de l’Etat ont suivi la tendance, ce qui fait que les CHRS ne se cantonnaient plus à la résorption des problèmes ponctuels. Au départ, c’est la pauvreté qui constitue le cheval de batail de ces centres. Mais devant les séquelles laissés par le progrès économique et le chamboulement de la vie en société en générale, on est obligé d’étendre davantage le domaine d’intervention des CHRS. On peut citer à titre d’illustration, la santé, le chômage, l’éducation, la réinsertion sociale de détenus, l’immigration, les sans abris, les violences conjugales etc. Ce qui rassemble ces pathologies c’est le décalage ressenti par rapport aux réalités sociales. Il faut aider ces personnes à faire face à leur propre réalité de manière à ce qu‘elles puissent donner sens à leur vie.

Il est à noter que la lutte contre les exclusions sociales est un idéal qui ne saurait être atteint  mais encore faut-il s’en approcher le plus possible. La meilleure approche c’est la synergie entre plusieurs ingrédients. Parmi lesquels, l’on peut citer à titre d’illustration, le financement, les logistiques, l’ouverture au public, la coordination ou l’harmonisation de l’espace de travail. Justement, c’est ce volet qui attire particulièrement notre attention dans notre étude.

 

En effet, la meilleur stratégie pour promouvoir réellement la politique de lutte contre les différentes formes d’exclusions sociales, c’est la coordination du travail au sein des ces

centres. Plusieurs personnes interviennent dans le processus de prise en charge et d’accompagnement des usagers. Une gestion efficace et tangible serait alors de mise si l’on veut espérer améliorer les actions de ces centres.

Des questions se posent : – : Quid de l’effectivité des systèmes organisationnels de travail au sein des CHRS ?               – : Comment façonner une restructuration de travail adaptée aux besoins des usagers et aux normes juridiques?

Le cheminement de notre étude se fera de la présente manière : dans une première partie, allons-nous esquisser ce que l’on puisse entendre par CHRS. Ensuite, il sera question d’apprécier la qualité de travail offert aux usagers au sein du CHRS HORIZON via une diagnostique de l’impacte de l’organisation et de l’espace travail sur les politiques du centre (Deuxième partie). Ce n’est qu’après qu’allons nous évoquer les solutions pouvant être apportées aux fins de donner plus de dynamisme au travail des responsables du CHRS (Troisième partie).

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

 

Introduction …………………………………………………………………………..1

Première partie  Panorama sur les CHRS……………………………………………..3

1.Le CHRS, un Cadre privilégié pour la lutte contre les exclusions sociales………….4

1.1.Organisation et fonctionnement……………………………………………………4

1.1.1. Les moyens………………………………………………………………………4

1.1.1.1.Les Ressources humaines………………………………………………………4

1.1.1.1.1.Les structures…………………………………………………………………4

1.1.1.1.2.Les fonctions…………………………………………………………………5

1112.Les Moyens matériels et techniques………………………………………………5

1.1.1.3.Les Moyens financiers………………………………………………………….6

1.1.2.Les références textuelles…………………………………………………………6

1.2.Les structures……………………………………………………………………….8

1.2.1.Le pôle justice, lien social…………………………………………………………8

1.2.2.Le pôle formation intégration vers l’emploi………………………………………8

1.2.3.Le pôle accompagnement Habitat………………………………………………..8

1.3.Les objectifs et missions…………………………………………………………….9

1.3.1.Les missions………………………………………………………………………9

1.3.1.1.Le redressement des déséquilibres socio-économiques………………………..9

1.3.1.2.La lutte contre les exclusions…………………………………………………10

1.3.2.Les objectifs…………………………………………………………………….10

1.3.2.1. Hébergements des personnes en difficulté…………………………………..10

1.3.2.2.Réinsertion sociale et accompagnement……………………………………….11

1.3.2.3.Trouver des solution adaptées à chaque problème……………………………11

1.4.Les domaines d’intervention du CHRS……………………………………………11

1.4.1.Les différentes formes de pathologie…………………………………………11

1.4.2.Les gammes de service offert…………………………………………………12

1.5.La saisine et procédure………………………………………………………….12

1.5.1.La demande de prise en charge……………………………………………….13

1.5.2.L’appréciation de la demande…………………………………………………13

1.5.2.1.A qui le pouvoir d’apprécier…………………………………………………13

1.5.2.2.Les bases d’appréciation de la demande…………………………………….13

1.5.2.3.Les aboutissements de l’appréciation………………………………………..14

1.6.Les techniques d’approche……………………………………………………….14

1.61.Ecoute et analyse des problèmes………………………………………………..14

1.6.2.Recherche de la solution adéquate……………………………………………..14

1.6.3.Accompagnement et Suivie…………………………………………………….15

1.7.Les garanties de crédibilité des actions du CHRS………………………………..15

1.7.1.L’obligation de secret professionnel……………………………………………15

1.7.1.1.La portée………………………………………………………………………15

1.7.1.2.Les limites……………………………………………………………………..16

1.7.2.La facilité d’accès……………………………………………………………….17

1.7.3.La facilité des actions…………………………………………………………….17

2.L’organisation du service, gage de l’effectivité des missions du CHRS…………….17

2.1.Les nécessités de coordination des fonctions………………………………………17

2.1.1.L’esprit managérial………………………………………………………………17

2.1.2.La création d’un cadre de travail attrayant………………………………………17

2.1.3. Humanisation des espaces de travail……………………………………………18

2.2. Les impacts d’une gestion efficace et efficiente du personnel……………………18

2.2.1.Vis à vis du personnel……………………………………………………………18

2.2.1.1. La motivation………………………………………………………………….18

2.2.1.2. Le professionnalisme…………………………………………………………..18

2.2.2. Vis à vis des usagers………………………………………………………….18

2.2.2.1. Le renforcement des confiances……………………………………………19

2.2.2.2. Une prise en charge effective………………………………………………19

DEUXIEME PARTIE  Diagnostique de l’impact de l’organisation du travail sur la politique du CHRS……………………………………………………………………………20

1.L’état des lieux (cas HORIZON)…………………………………………………21

1.1.Les failles du système……………………………………………………………21

1.1.1.Un environnement professionnel stressant…………………………………….21

1.1.2.Une déficience des logistiques…………………………………………………22

1.1.3.La promiscuité………………………………………………………………….23

1.1.4. La violation du secret de confidentialité………………………………………23

1.1.5.Une carence au niveau de suivie des dossiers………………………………….24

1.1.6.Une déficience en Ressources Humaines………………………………………24

1.1.7.La violation du secret de confidentialité……………………………………….24

1.1.8.L’absentéisme…………………………………………………………………..24

1.2. Les causes………………………………………………………………………..25

1.2.1.Augmentation des demandes……………………………………………………25

1.2.2.Le chamboulement de l’espace travail…………………………………………..25

1.2.3.Moyen financier limité…………………………………………………………..26

2.Les conséquences……………………………………………………………………26

2.1.Sur les professionnels………………………………………………………………26

2.1.1. Démotivation……………………………………………………………………27

2.1.2.Le désordre total…………………………………………………………………27

2.1.3.Manquement professionnel………………………………………………………27

2.2.Sur les usagers……………………………………………………………………….27

2.2.1.La réticence des usagers…………………………………………………………27

2.2.2.Un sentiment d’exclusion………………………………………………………..28

TROISIEME PARTIE  Les solutions avancées……………………………………….29

1.Les solutions spécifiques…………………………………………………………….30

1.1.Pour les professionnels……………………………………………………………30

1.1.1.Le Directeur du centre…………………………………………………………..30

1.1.1.1.Répondre aux attentes des usagers…………………………………………….30

1.1.1.2. Rationalisation de l’espace travail…………………………………………….30

1.1.1.3. Donner plus de dynamisme aux actions………………………………………31

1.1.2.Le Responsable du pôle………………………………………………………….31

1.1.2.1.Offrir un cadre attrayant pour accueillir les familles…………………………..31

1.1.2.2.Favoriser l’intégration des nouveaux professionnels…………………………..31

1.1.2.3. Etre à distance de l’équipe……………………………………………………..31

1.1.3.La coordinatrice…………………………………………………………………..31

1.1.3.1.D’avoir un espace de travail identifié…………………………………………..31

1.1.3.2.De rassembler l’équipe et d’en être à proximité………………………………..32

1.1.3.3.D’Etre au cœur de l’information………………………………………………..32

1.1.4.Les travailleurs sociaux……………………………………………………………32

1.1.4.1.Rassurer els familles sur la confidentialité……………………………………..32

1.1.4.2.Soutient de la coordonatrice…………………………………………………….33

1.1.4.3.Un espace de travail confortable , tranquille et sécuritaire……………………..33

1.5.La secrétaire…………………………………………………………………………35

 

  • .Pour les usagers du centre…………………………………………………………35

2.1.1. Un espace d’accueil convivial……………………………………………………35

2.1.2. Une confiance inébranlable au secret professionnel……………………………..35

 

2.1.3. Le sentiment d’assimilation et d’intégration…………………………………….36

  • .Pour le système……………………………………………………………………36

 

3.1.1.L’humanisation du système………………………………………………………36

 

3.1.2. S’investir sur les équipements……………………………………………………36

 

3.1.3.Tenir compte de la psychologie de l’emploi………………………………………36

 

2.Les solutions générales………………………………………………………………..37

2.1 .Implication effective de l’Etat…………………………………………………..37

2.2. Un changement de conception des autres……………………………………….37

CONCLUSION………………………………………………………………………38

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREMIERE  PATIE : Panorama sur le CHRS :

 

Avant d’entrer dans l’arène même de notre étude, il serait plus intéressant de nous pencher sur ce que l’on puisse entendre exactement par CHRS. En effet, à la lumière de ce que l’on a vu précédemment dans le cadre de l’introduction, les CHRS sont les héritiers d’une longue histoire entre l’église et l’Etat.  On a pu également constater que l’Etat confie la réalisation de ses politiques sociales à travers ces centres. En fait, les réussites économiques de la France doivent aller au chevet du social. La marginalisation des groupes sociaux ou des personnes prises isolements, sont des problèmes qu’il va falloir résorber. Il ne faut pas oublier que les problèmes sociaux peuvent emboiter les pas  du développement économique. Si les gens ne sont pas éduqués, ou s’ils sont écartés de la société parce qu’ils sont des immigrants ou que leur statut social ne leur procure pas de place privilégiées, dans ce cas là l’on ne saurait déraciner le problème du chômage. De même si certaine personne est en conflit avec elle même, il faut la sortir de sa propre turpitude. Leur donner la chance de renouer à leur propre personnalité. Ce sont les CHRS qui ont la mission, digne d’un éloge, de tisser les liens rompus et qui ont laissé les exclus en dehors de la société et de la réalité.

En outre, force est d’admettre que de nouvelles formes d’exclusions sociales ont vu le jour en fonction de l’évolution de la société. Les politiques sociales doivent être à même de suivre réellement ce qui se passe dans la société. Ce qui fait que les CHRS doivent étendre leurs engagements sociaux, accueillir davantage de public et harmoniser leur structure de travail afin d’offrir aux usagers un accueil et un cadre de confiance.

Mais corrélativement à l’augmentation exponentielle des actions des ces CHRS, l’Etat doit leur offrir davantage de soutien financier aux fins qu’ils puissent travailler dans des conditions favorables. C’est ce support d’ordre financier qui est le précurseur d’une assistance sociale effective et capable de satisfaire les attentes du public.

Les CHRS interviennent dans des domaines strictement prévus par la loi. Il ne faut pas non plus transformer les CHRS en une maison de pure charité. La filtration des demandes de prise en charge est de rigueur.  Cette politique de filtration des demandes est de mise actuellement dans la mesure où la capacité d’accueil des CHRS n’arrive plus à accueillir le public dont le nombre et le profil augmentent progressivement. Les problèmes sociaux sont nombreux, mais cela ne veut pas dire que les CHRS sont des lieux populaires où chaque fois qu’une personne est devant un problème, le centre est obligé de donner satisfaction à son engouement.

Ainsi, allons-nous voir que les CHRS sont des cadres privilégiés en matière de lutte contre les exclusions sociales (1). Mais en tant qu’entité, les CHRS doivent obéir à des logiques de gestion technique de personnel qui est le gage de l’effectivité des missions qui sont assignées aux CHRS (2).

 

 

 

 

 

  • Le CHRS, un cadre privilégié pour la lutte contre les exclusions sociales :

 

 

Les CHRS se trouvent en plein cœur de la vie sociale, son intervention dans l’arène même de la société fait de lui un acteur privilégié dans la résorption des maux sociaux. Le rôle joué par cette entité renforce la fraternité et la cohésion sociale. Son existence est une réponse aux cris lancés par les associations qui œuvrent dans le sens de la protection et de la promotion des droits de l’homme. La démocratie c’est le respect des droits, et plus particulièrement les droits des faibles. La formation sociale est basée sur un rapport de concurrence, et les couches sociales qui n’arrivent pas à suivre la compétitivité des autres membres de la société se font exclure ou s’excluent de leur cercle social. Et la société doit aller au chevet de ces personnes qui sont isolées, marginalisées.

C’est un cadre privilégié dans le cadre de la lutte contre les exclusions parce que le système de CHRS est absorbé par une politique d’assimilation et d’intégration sociale. Il tend à donner un dynamisme dans les rapports entre l’individu et la société. C’est dans son sein que la perspective de réconciliation personnelle et sociétale commence. L’individu est un produit de la société, et c’est parce que la société n’a pas donné plus de considération à cette personne, membre et partie intégrante de la vie sociale, que la précarité et les formes d’exclusion sociale vont prendre leur avènement.  Laisser à l’abandon ces personnes c’est comme nier, mépriser leur existence. La mise en œuvre des politiques sociales est alors confiée aux soins de ces centres d’hébergement et de réinsertion sociale.

 

  • Organisation et fonctionnement:

 

Pour que les CHRS puissent assumer effectivement leur mission originelle, ils doivent disposer des moyens. L’étendu de son organisation et de son fonctionnement est fonction des moyens d’action mis  à sa disposition. C’est la conjugaison de ces moyens qui permet au centre d’assumer en toute responsabilité et de manière professionnelle les missions et objectifs qu’on leur a assigné dans le cadre des politiques sociales telles qu’elles sont reconnues et prévues par des textes.

  • Les moyens:

 

  • Les ressources humaines:

 

  • Les structures:

 

En tant qu’entité, les CHRS sont structurés, et  chaque stratification est assurée par un responsable. C’est la conjugaison des fonctions au sein du CHRS qui assure l’effectivité de sa mission. En effet, au sein d’un CHRS on y voit la contribution de plusieurs personnes : au sommet de la hiérarchie, il y a un Directeur, des responsables de pôle, des Chefs de service, un coordinateur, des secrétaires comptables, des travailleurs sociaux, et des salariés.

A chaque fonction, il y a des responsabilités à tenir. Lesquelles tendent à la satisfaction des besoins des usagers du centre de réinsertion et d’hébergement. En outre, pour donner plus de cohérence aux actions des professionnels du centre, encore faut-il organiser, harmoniser les travails et les lieux du travail existant dans le centre.

  • Les fonctions:

 

Le Directeur est chargé de veiller à ce que la politique du centre puisse vraiment répondre aux besoins des usagers. Et surtout, afin que les actions du centre puisse se faire au respect de la réglementation en vigueur.

Les responsables des pôles quant à eux, doivent s’assurer que l’accueil du public se fasse sans problème et dans un cadre de confiance, que les acteurs sociaux réalisent leur mission de manière professionnelle.

En ce qui concerne le coordonateur, ce dernier doit veilleur à ce qu’une certaine harmonie s’installe dans le travail. Les rapports entre les travailleurs sociaux et le coordonateur doivent se faire dans un environnement de confiance et de compréhension. L’espace de travail doit répondre aux normes prévues par la loi.

Et les travailleurs sociaux quant à eux, ont pour charge l’approche des usagers. A cet effet, ils doivent se mettre à l’écoute des problèmes de manière rationnelle et donner la solution adéquate. De même, en tant que professionnel, les travailleurs sociaux ne doivent pas abuser de la confiance des usagers. En fait, la relation de confiance entre ces derniers et les usagers ne doit pas perdre de sa crédibilité sous peine de ternir l’image du centre. Ce qui va imprégner dans la subconscience collective et individuelle de ces usagers un sentiment de rejet et de réticence. C’est la raison pour laquelle les travailleurs sociaux suivent une formation de taille.

Au sein du CHRS il y a aussi des médecins généralistes et spécialisés dans le traitement des maladies dont sont victimes les usagers. Des maladies physiques ou psychiques.

Pour ce qui est du reste, à savoir les secrétaires comptables, les secrétaires administratifs, les agents de la maintenance. Ces derniers sont chargés d’assurer le déroulement continuel de l’administration et des travaux techniques du centre.

 

  • Les moyens matériels et techniques:

 

Les personnes qui travaillent dans les CHRS ne sauraient mener à bien leur mission faut de moyens matériels et techniques. Les CHRS doivent être équipés de toutes les logistiques nécessaires dans le cadre de leur mission. La réussite des actions des CHRS dépendent des moyes mis à leur disposition. Les professionnels ne doivent pas être iniquités des problèmes de logistiques faute de quoi on ne saurait parvenir à attendre les objectifs tels que fixés.

Il s’agit ici de tous les dispositifs relatifs aux besoins quotidiens du centre. Les ordinateurs, les bureaux, les véhicules de déplacement, les établissements d’hébergement, les appareils destinés au traitement des problèmes de santé etc. Sans oublier les bâtiments qui sont destinés au travail et à l’accueil du public.

Par ailleurs, les usagers doivent être accueillis dans un cadre meilleur. Il faut leur montrer qu’ils sont sur la bonne voie et que les personnes qui leur accompagnent sont des professionnels spécialisés dans la réinsertion sociale et les mieux habilités à satisfaire leur engouement.

Cela étant parce que les professionnels ne devraient pas éprouver les mêmes besoins que les usagers. Ils ne peuvent participer activement dans le cadre de la promotion des droits des exclus s’ils se trouvent également dans le besoins. Nous allons ultérieurement apprécier que paradoxalement les travailleurs sociaux soient également dans le besoin au même titre que les usagers du centre de réinsertion sociale.

 

  • Les moyens financiers:

 

Les CHRS ne peuvent assurer pleinement leur mission faute de financement. En effet, le financement est assuré par la DDCS (Direction de la Cohésion Sociale) sous forme de dotation globale versée au titre de l’aide sociale versée par la 12 ème. La participation aux frais d’hébergement est fixée par un barème qui tient compte des ressources des personnes/famille et du type d’hébergement.

Aussi, les personnes ou familles accueillies doivent s’acquitter d’une participation financière à leurs frais d’hébergement en fonction de leurs ressources et des dépenses restant à leur charge pendant la période d ‘accueil. Le montant de cette participation est fixée par la Préfet notamment au regard de la qualité des prestations d’hébergement et d’entretien du CHRS.

Les financements obtenus sont destinés à tourner la machine administrative du centre et à rendre plus accessible les centres de réinsertions. Il ne devrait pas y avoir d’obstacle financier quant au fonctionnement du centre sinon, l’on ne saurait assurer un cadre de travail respectueux des droits des usagers et surtout des droits de travailleurs. Il est à souligner que même si  travailleur au sein d’un CHRS nécessite une bonne volonté et un courage sans commune mesure, cela ne veut pas dire qu’on va leur dénier le droit de travail. En tant que employés, les professionnels du centre ont un statut identique à celui des autres travailleurs. La seule différence c’est que ces derniers œuvrent dans des actions caritatives.

 

  • Les références textuelles:

 

Les CHRS sont prévus et reconnus par la loi. Et depuis le temps de la création des CHRS, on a vu une succession de textes de lois. Ces textes ont pour dessein de déterminer les modalités de fonctionnement et des structures de l’association. En effet, le CHRS s’inscrit dans le centre départemental d’accueil, d’hébergement et d’insertion(AHI). C’est la loi du 30 juin 1975 qui a pour la, première fois donné la définition du CHRS. A cet égard, les CHRS se définissent comme étant des lieux de réadaptation sociale. Aussi, ils s’inscrivent dans le dispositif réglementaire applicable aux institutions sociales et médico-sociales (autorisation préfectorale, convention entre le préfet et l’organisme gestionnaire, financement par l’Etat sous forme de dotation globale de financement depuis el décret 88-279 du 24 mars 1988.

Par ailleurs, la loi du 19 juillet 1998 les conforte dans leurs missions de réinsertion sociale, l’aspect juridique a été renforcé. Les CHRS ont vu leur rôle se transformer en une plate-forme d’insertion liant les activités d’accueil, d’orientation et d’hébergement ayant pour but de favoriser l’insertion sociale et professionnelle.

Aussi, la loi du 02 janvier 2002 rénove l’action sociale et médico-sociale. Et cela suite aux différents mouvements des Enfants de Don Quichotte en hiver 2006-2007 et l’installation d’abris légers sur le Canal Saint Martin, une stratégie nationale pour la prise en charge des sans abris voit le jour avec en ligne de mire une refondation de l’accueil et la prise en charge des sans abris ou mal logées.

En janvier 2007, le PARSA transforme les places d’urgences en place de stabilisation. En effet, l’année 2007 a été marquée par la mise en œuvre du Plan d’Action Renforcée pour les Sans Abris. Ce plan, annoncé le 08 janvier 2007 par Monsieur Borloo, Ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement de l’époque, comporte six mesures principales :

  • L’élargissement des horaires d’ouverture des centres d’hébergement d’urgence et l’amélioration des conditions d’accueil.

 

  • L’ouverture de places de stabilisation soit par création soit par transformation des places d’urgence.

 

 

  • La pérennisation des places hivernales

 

  • Le passage sous statut CHRS des places d’hébergement d’urgence

 

 

  • La création de place en maison relais.

 

  • La mis en œuvre du principe de continuité dans la prise en charge des personnes sans abris.

De même, la loi du 05 mars 2007 institue le droit au logement opposable (loi DALO). En effet, l’apport de cette loi est la suivante :

  • La consécration d’un droit opposable au logement s’exerçant auprès d’une commission de médiation, et dont l’esprit est donc de ne laisser personne sans solution d’hébergement ou de logement.

 

  • Le renforcement du plan pour l’hébergement d’urgence, avec un nombre minimal de places à attendre par bassin d’habitat, sous la responsabilité des communes et communauté d’agglomération/ commune.

 

  • Le droit au maintien d’une structure d’hébergement d’urgence, si la personne n’a pas de solution de sortie.

 

  • La transformation des places d’urgence de CHRS ou de stabilisation et le développement des maisons relais.

 

  • L’unification du régime de la domiciliation, avec le droit à la domiciliation, qui permet l’accès aux prestations sociales.

 

La loi MOLLE du 25 mars 2009 vient entre autre à renforcer un panel de dispositifs avec les PDHAI.

 

  • Les structures:

 

  • Le pôle justice, lien social: avec trois services (Action Judicaire/Aménagement de peine/Santé lien social).

 

  • Le pôle formation intégration vers l’emploi au service de l’insertion professionnelle : organisé en deux services (formation chantier d’insertion)

 

 

  • Le pôle accompagnement Habitat : décliné en quatre services : domiciliation, hébergement, la maintenance et le ménage, accompagnement social lié au logement.

En ce qui concerne le fonctionnement du pôle « Accompagnement Habitat ». Ce pole repose sur une organisation cohérente qui rassemble autour de la notion d’ « HABITAT » les services déjà existants. Il s’inscrit dans le respect de trois principes :

  • La continuité de la prise en charge de l’usager avec la garantie d’un suivi personnalisé et sans rupture ;
  • L’égalité de traitement de l’usager ;
  • L’adaptabilité des prestations proposées aux besoins identifiés de l’usager.

L’objectif du pôle :

  • Garantir un accompagnement individuel, adapté à chaque usager et valoriser les ressources internes existantes ;
  • Des professionnels apportant leurs concours dans le cadre d’une coordination interservices avec l’appui d’un secrétariat commun au pole.
  • Mutualiser les compétences des professionnels en adoptant une démarche transversale entre les différents services des 3 pôles.

Pour mieux adapter notre réponse et en fonction des besoins identifiés par les professionnels du service « Hébergement », les usagers du pole «  Accompagnement Habitat » peuvent être orientés vers les compétences des professionnels des autres pôles

  • Le pole formation intégration vers l’emploi : une possibilité de retour vers un travail ou une formation
  • Le pole justice lien social : une assistance juridique sur le droit (enfant, famille…). Un soutien psychologique proposé à chaque usager.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Les objectifs et missions:

 

  • Les missions:

 

  • Le redressement des déséquilibres socio-économiques:

 

Dans la société, il arrive fréquemment que des personnes, familles soient victimes des effets pervers du développement économique. Dans notre société, c’est la loi du plus fort qui prédomine, et ceux qui n’arrivent pas à mettre la vie sur les rails du développement sont classés aux oubliettes de la société. C’est comme s’ils n’existent plus. La situation miséricorde des ces personnes en difficultés ne doit pas passer sous silence. L’Eta se voit reconnaître une fonction sociale.

Il s’avère alors nécessaire de réajuster l’équilibre social, et donner à ces personnes une seconde chance et pourquoi pas une énième chance si l’Etat en a la possibilité financière. Aussi, il est à faire remarquer que les droits des personnes exclues socialement ne sont pas de simple droit créance. Dont la mis en œuvre dépend de la possibilité financière de l’Etat. Il ne s’agit pas non plus de simple droit élémentaire dépourvu de toute valeur universelle. Les droits à une santé meilleure, du droit à l’égalité de chance, le droit au logement sont des droits fondamentaux à tout être humain. La compréhension et la reconnaissance de ces droits dépend seulement de la volonté du régime en place.

Comme déséquilibre économique, on peut citer le cas du chômage. En effet, actuellement, la crise financière et économique mondiale enveniment les problèmes de l’emploi, car beaucoup d’entreprises ont fermées leur porte. Parfois même la politique d’austérité, appliquée au niveau de l’Etat, est réceptionnée, et calquée de manière irrationnelle par les entreprises, comme l’ultime manière de se serrer un peu la ceinture et de refuser un éventuel postulant à un poste qui s’avère peut être nécessaire dans le cadre du fonctionnement de l’entreprise. Alors, peu en est le besoin de créer de nouveaux emplois dans l’entreprise, car de toute façon cela ne fait qu’augmenter les charges fixes. Du coup  les milliers de personnes qui ont perdues leur travail accèdent difficilement au marché de l’emploi. En outre, le  marché de l’emploi  évolue en fonction des besoins ressentis  par les entreprises dans le cadre de leur développement. Pourtant, les postulants ne disposent pas parfois les qualifications requises.

Toutes ces considérations doivent être prises en compte dans la perspective de redressement économique des personnes en difficultés. Il faut leur assurer un avenir plus prometteur. Leur donner la chance de sortir de leur situation et d’entrer éventuellement sur la scène de l’emploi.

Par contre, le déséquilibre social, c’est tout ce qui a trait aux conditions de vie de la personne humaine. Plus précisément, les droits fondamentaux inhérents à tout être humain. Il s’agit ici en l’occurrence  de la santé. Du fait de la précarité des conditions économiques de certaines personnes, elles ne peuvent pas se faire  soigner. Faute de ressources financières suffisantes, force est d’admettre que la chance de survie est mince. L’Etat a alors intérêt à promouvoir l’accessibilité aux soins, puisqu’il s’agit ici d’un droit fondamental et conditionnel à la vie des personnes humaines. La prise en compte de la santé des petites gens a un rebondissement important vis à vis de la santé économique car un peuple en bonne santé est plus performant dans le mécanisme du dynamisme économique. Les CHRS sont justement là pour les aider.

Par ailleurs, selon l’OCDE : « Une politique sociale et efficace aide les individus à vivre pleinement et à s’épanouir et ce faisant permet aux économies de mieux s’adapter aux nouvelles disponibilités de croissance. En revanche, une mauvaise politique sociale est synonyme d’engrenage dans la pauvreté ou l’exclusion sociale.

Par contre l’Union Européenne a sa propre conception qui tend également aux objectifs et à l’esprit de la conception de l’OCDE. Selon l’UE : «  L’amélioration qualitative et quantitative de l’emploi et l’égalité des chances sont les mots d’ordre de la, politique sociale de l’emploi européenne. L’UE veut que tous ses citoyens disposent des compétences suffisantes pour accompagner l’évolution d’une économie de la connaissance.

 

  • La lutte contre les exclusions:

 

L’exclusion sociale est souvent la principale responsable de la marginalisation dans la société. Lorsque l’individu se trouve mis à l’écart du fait de la rupture des liens qui l’attache à sa famille, à la société, à sa profession, voir à lui même, dans ce cas là automatiquement il s’exclut ou est exclut de la vie sociale, familiale.

La lutte contre les exclusions sociales est la base de l’humanisation du développement économique. Il faut que les réussites économiques aillent au chevet du social. Les classes sociales fortes doivent participer à l’amélioration de la vie pour que l’égalité de droit puisse être renforcée par une égalité de fait.  D’ailleurs, c’est pour venir en aide à ces personnes en difficulté que l’impôt revêt un caractère économique et social. En effet, l’impôt est perçu sur la fortune des usagers qui ont pu profiter de leur position sociale ou de leur travail. Il est normal que els classes sociales moins favorisées puissent en bénéficier. L’impôt serait alors un moyen de niveler la société.

Mais la lutte contre les exclusions a aussi une autre dimension moins financière.  La vie en société façonne l’homme à sa propre manière et suivant le modèle dans lequel cette dernière se trouve intégré. Le produit qui en résulte dépendra de l’alchimie entre l’environnement social et l’individu en tant que personne faite de sans, de chaire, et d’esprit. Et si le milieu social où se trouve intégré la personne en question est agressive il y a de forte chance à ce que c’est la personnalité de celui ci qui est menacée. En tant que premier responsable des dérives et de l’isolement social, la société doit contribuer à la remise en état de l’individu victime de l’engrenage de la vie sociétale.

Lorsque la vie sociale est pérennisée et lorsque l’égalité des chances est devenue plus que des mots, le processus de réinsertion sociale via les CHRS produira effectivement et réellement leurs fruits.

 

  • Les objectifs:

 

  • Hébergement des personnes en difficulté:

 

Le CHRS sont crées pour répondre aux besoins des exclus, par des solutions qui s’adaptent le mieux à leur situation et aux fins qu’ils puissent jouir de leurs droits fondamentaux tels que prévus par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Aussi, les CHRS procèdent à l’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficulté. Leur donner des solutions tangibles afin d’éviter une éventuelle répétition de leur problèmes personnels, professionnels ou sociaux. Apprendre  à l’opinion publique une autre conception et vision par rapport à ces personnes afin que la société les respecte en tant qu’être humain. Pour ce faire, les CHRS vont les accueillir, et éventuellement leur apprendre afin qu’ils soient plus à même à se défendre et à donner goût à leur propre vie. Au départ, les CHRS ne pouvaient pas héberger les personnes sans abris que durant une certaine période limitée. Cependant, c’est n’est la solution idoine, car une fois passé le temps pour l’hébergement, la famille ou la personne accueillie se trouve à nouveau dans la rue. C’est pour cela que les CHRS ne se cantonnent plus à un accueil d’urgence.

 

  • Réinsertion sociale et accompagnement:

 

La réinsertion sociale a pour objet de donner aux personnes en difficulté la chance d’avoir une vie normale. De se retourner là où elles se trouvaient avant. Ne suffit- il pas de les réinsérer mais encore faut-il les accompagner dans leur insertion sociale.

L’accompagnement est la suite de la réinsertion sociale. Les personnes qui ont été réinsérées peuvent se retourner à leur mauvaise habitude ou se voir refuser l’accès à une vie normale. C’est pour cela qu’un suivie permanent doit s’accompagner à la réinsertion sociale.

Ainsi, l’on ne saurait admettre une politique de réinsertion sociale sans un accompagnement. L’accompagnement, est la garantie d’une réinsertion sociale efficace. S’ »il suffit de donner aux personnes en difficultés ce dont elles ont besoin, force est d’admettre qu’on a déjà franchi un pas énorme en matière de réinsertion sociale. Et pourtant, le nombre des victimes augmentent progressivement avec une vitesse vertigineuse chaque année.

 

  • Trouver des solutions adaptées à chaque problème:

 

Les CHRS sont là pour appuyer ces personnes en difficulté. Leur venir en aide consiste d’abord à les écouter avec attention, leur donner les solutions qui s’adaptent  le plus possible à leur situation de précarité. C’est l’effectivité de la réinsertion sociale qui nous permettra de juger si les solutions que l’on a mis en œuvre ont été efficaces ou non. Pour ce faire, il serait préférable d’étendre le champ d’intervention du CHRS pour mieux capter les problèmes les plus fréquemment rencontrés par les inadaptés sociaux.

En effet, le domaine d’implication de ces centres dépend da la pathologie à traiter ainsi que la catégorie de personne à accueillir.

  • Les domaines d’intervention du CHRS :

 

  • Les différentes formes de pathologie :

 

Les pathologies qui sont responsables de l’exclusion sociale sont nombreuses. On peut citer le cas de la rupture du lien professionnel. Il s’agit du chômage qui est considéré comme le précurseur de l’accumulation des pathologies d’exclusions. Souvent la perte de l’emploi conduit à l’abus d’alcool qui est un autre problème qui conduit dans l’exclusion aussi bien familiale que sociétale. Et lorsque les alcooliques n’arrivent plus à supporte leur taux d’alcoolémie, c’est toute sa famille qui en paient les frais, en passant par des propos démesurés jusqu’à une étape extrême de la violence conjugale qui sont les violences sexuelles ou corporelles.

La rupture du lien familial est aussi une autre cause de l’exclusion. Cette pathologie est vectrice des problèmes psychiques. Tel en est le cas de la violence conjugale.

La rupture du lien sociale, c’est le cas des sans abris, des problèmes des immigrés etc.

Xavier Emanuel quant à lui dans son ouvrage intitulé : « Dernier avis avant la mort »de 1999 a stratifié le profil du public de la manière suivante :

 

  • La première strate concerne les clochards traditionnels, les vagabonds, ils présentent des lésions plus ou moins graves, la plupart du temps, liées à l’alcool et le tabac, au stresse et à la vie de la rue, avec des troubles psychiques et les, maladies psychiatriques.

 

  • La seconde strate concerne les marginaux, les toxicomanes, les étrangers à situation irrégulière et les malades psychiatriques.

 

  • La troisième strate est relative à ceux que l’on appelle « les nouveaux pauvres », ce sont ceux qui sont en rupture avec la société, les adolescents en fugue, les petits délinquants, les sortants de prison et les chômeurs en fin de droit.

 

  • Les gammes de service offert:

 

Les CHRS ont plusieurs gammes de services susceptibles d’être proposés aux usagers. Il est à noter que la formule utilisée dans les soins apportés aux personnes en difficultés se résument en : hébergement, éducation, et accompagnement. C’est la conjugaison entre ces trois piliers que l’on puisse vraiment espérer une réinsertion sociale efficace et susceptible de conduite l’individu dans son développement personnel.

Chaque gamme de produit répond à une pathologie particulière. D’ailleurs, on ne va pas donne un abri à une personne malade.

 

  • La saisine et procédure :

 

Il est à noter que la capacité d’accueil des CHRS est relative, c’est pour cela que l’accueil du public soit soumis à conditions. Une procédure simplifiée est à suivre pour la saisine du CHRS. L’objectif c’est de rendre le centre plus accessible au public. Il ne faut pas non plus transformer les CHRS comme récepteur des doléances populaires.

 

 

 

  • La demande de prise en charge:

Les personnes qui sont en difficultés doivent faire une demande adressée au Directeur du centre. C’est la première démarche à faire pour une éventuelle prise en charge effective.

Il est à noter que la décision de prise en charge ne doit se fonder sur la race, la classe sociale, la couleur de la peau, le niveau d’études, l’appartenance religieuse. Elle doit être objective, c’est pour cela qu’elle doit être motivée et notifiée à la personne demanderesse en cas de rejet de la demande.

 

  • L’appréciation de la demande :

 

 

  • A qui le pouvoir d’apprécier ?

 

Il appartient au Directeur du centre d’apprécier si la demande formulée rentre dans le domaine d’intervention du CHRS. Il est à noter que les demandes de prise en charge sont nombreuses, ce qui fait qu’on est obligé de filtrer les demandes suivant une base d’appréciation.

Selon l’Art. R. 345-4 du CASF, Il appartenait au directeur  de se prononcer sur la décision d’admission d’une personne ou d’une famille en fonction notamment des capacités du centre, de la catégorie de population qu’il est habilité à recevoir et des activités d’insertion proposées. En cas de décision de refus d’accueil, celle-ci doit être notifiée à l’intéressé sous la forme la plus appropriée et doit être expressément motivée. Ensuite, la décision d’accueil est transmise  par délégation au Directeur  de la DDCS), accompagnée de la demande d’admission à l‘aide sociale. L’acceptation est implicite lorsque l’Etat n’a pas fait connaître sa réponse dans un délai de un moi qui suit la date de sa réception. La décision est prise pour une durée déterminée.

 

  • Les bases d’appréciation de la demande:

 

Il ne faut pas lasser au Directeur le plein pouvoir en matière d’appréciation des demandes. Encore faut-il mettre une balise afin de contrecarrer un éventuel abus.

Trois conditions sont requises si on veut obtenir une suite favorable à notre requête : la capacité d’accueil du centre, les activités de réinsertion proposées et enfin la catégorie de population qu’il est habilité à recevoir.

 

 

 

 

  • Les aboutissements de l’appréciation:

 

Il n’y a que deux issus possibles, soit la demande est rejetée parce qu‘elle ne remplit pas les conditions susmentionnées. Ou alors la prise en charge peut commencer et l’usager sera reçu par un travailleur social qui est chargé d’accompagner la personne en difficulté.

En matière d’hébergement, si la décision est un avis favorable, la famille ou la personne est hébergée par le centre. Le séjour est limité dans le temps et peut être renouvelé tous les six mois s’il est motivé par un projet d’insertion. La durée du séjour était légitimée par le projet individualisé de la personne. La demande de renouvellement est à effectuer avec un bilan de situation, auprès du préfet par le directeur.

Depuis le 15 septembre 2010 le SIAO  gère toutes les demandes et transmet les dossiers aux différents CHRS du département en fonction des places vacantes et suivant la liste d’attente de ce service). Cette situation renforce l’inquiétude des professionnels sur leur capacité à accompagner les personnes vers le logement après la loi 2007 et «  le principe de continuité » et « l’accueil inconditionnel », les contraintes de temps, la bureaucratisation….se sont étendus, parfois en se contre disant (hébergement d’urgence/ continuité de la prise en charge- contrat

 

  • : Les techniques d’approche:

 

Une fois que le Directeur du centre ait donné suite favorable à la demande, on va procéder à la prise en charge. Des techniques sont de mise dans le cadre de l’approche de l’usager.

 

  • Ecoute et analyse des problèmes:

 

Lors de la prise en charge préliminaire, le travailleur social est tenu à prêter toute son attention à son interlocuteur. Il faut que ce dernier soit conscient que désormais un vent nouveau souffle dans sa vie. Une seule erreur de la part du travailleur social peut conduire la personne à l’abandon. Il faut aussi bien analyser la situation puisque la solution est tributaire aux problèmes avancés par l’usager.

Un travailleur social professionnel est celui qui sait mâcher, peser ses mots, c’est aussi celui qui sait parfaitement donner de l’assurance à l’usager.

 

  • Recherche de la solution adéquate:

 

Une fois que l’usager en difficulté se dévoile, on va procéder à la détermination des solutions pouvant servir de remède à la pathologie. Il s’agit ici d’une solution viable et non pas d’une solution ponctuelle. La réussite de la prise en charge dépend à titre principal du suivie permanent effectué par le travailleur social du cas de l’usager dont il est responsable.

 

  • Accompagnement et suivie:

 

C’est la phase la plus intéressante dans la mesure où le processus de réinsertion social est long et nécessite plusieurs années de réadaptation. Pourtant, le travailleur social et l’usager accompagné doivent lutter en vue d’une meilleure réinsertion sociale. Il ne faut pas laisser l’usager à l’abandon. Sa situation reste encore critique en dépit de la prise en charge, ce qui fait que le travailleur social doit faire un suivie périodique de l’évolution des conditions sociales de l’usager.

 

  • Les garanties de crédibilité des actions du CHRS :

 

  • L’obligation de secret professionnel :

 

Lors de la prise en charge, c’est la sphère de la vie privée de l’usager qui est relatée. Pour garantir le respect de la vie privée, les CHRS doivent mettre en place un système permettant de renforcer la confiance des usagers. Il ne faut pas que les informations reçues dans les CHRS sortent du centre. Ainsi, les travailleurs sociaux sont tenus à garder les informations qu’ils ont obtenues dans le cadre de leur profession. C’est l’ultime moyen de renforcer la confiance des usagers au centre de réinsertion. Toute entrave à la prescription de la loi engage la responsabilité de celui qui en est l’auteur.

 

  • La portée:

 

Dans les relations entre travailleurs sociaux et usagers, se trouvent une situation de confiance. Ainsi, si l’usager a à accepter de raconter sa vie à celui qui se trouve en face de lui c’est parce qu’il est sûr que ce dernière se taira sur les informations qui sont divulguées. Les travailleurs sociaux sont des professionnels des relations sociales, ils ont été formés à cet effet. Ils savent qu’est ce qu’il ne faut pas faire et quelles sont les limites de la profession.

Mais il arrive parfois que certaines informations, pourtant confidentielles, arrivent à sortir des mails du filet. Les professionnels s’exposent alors à des sanctions pénales. La violation du secret professionnel est un délit pénalement répréhensible dont l’élément constitutif consiste à :

  • Elément intentionnel : c’est le fait de divulguer des informations tout en ayant conscience de leur caractère secret. Importe peu le mobile ou la raison qui a poussé le travailleur social à la révélation de l’information pitié, intention de nuire etc. Par contre, si les informations ont pu sortir par négligence ou imprudence, la responsabilité pénale n’est pas engagée. Mais néanmoins, si préjudice il y a, le travailleur social est tenu civilement à la réparation des dommages causés du fait de la révélation des informations. Il s’agit ici d’une responsabilité personnelle telle que prévue et consacrée par les articles 9 et 1382 du code civil.

 

  • Elément matériel : il ne s’agit pas de révéler n’importe quelle information, mais une information à caractère professionnel. La révélation consiste à dévoiler une information secrète que seul le travailleur social connaît ou a pu connaître dans l’exercice de sa mission. Importe peu le support utilisé pour la révélation : orale écrite, directe ou indirecte.

 

 

Pour ce qui est des sanctions pénalement prévues, L’intervenant social qui briserait aujourd’hui le secret professionnel encourrait, en vertu de l’article 226-13 du Code pénal de 1994, une peine d’un an d’emprisonnement et une amende de 150 000 euros.

Mais à ce propos, force est de constater que les travailleurs sociaux se trouvent devant un dilemme. En effet, la loi pénale leur impose à se taire sur ce qu’ils ont pu apprendre dans le cadre de l’exercice de leur fonction.  Mais d’autre part, c’est la même loi pénale qui les oblige à dénoncer certains faits qualifiés crime ou délit qu’ils ont pu connaître dans le cadre de l’exercice de leur mission. Dans ce cas là il serait mieux de se pencher sur la dénonciation.

Par ailleurs, suivant l ‘esprit de hiérarchie et la stratification existante au sein de l’entité dans laquelle ils travaillent, ils doivent et sont tenus de se confirmer scrupuleusement à la lettre et à l’esprit de la politique du centre. Aucune information de doit sortir du centre. Mais le problème c’est que parfois ils doivent se soumettre à l’injonction de la loi. Cependant, les règles disciplinaires sont de rigueurs dans ces centres de réinsertion sociale. Ainsi, ils risquent de s’exposer constamment à des sanctions disciplinaire du fait d’avoir violer une règle sacrée du centre.

Il est important de préciser que les procédures pénales, civiles et disciplinaires sont indépendantes les unes des autres et que l’instance disciplinaire n’est pas tenue par la décision répressive qui a pu être prononcée, elle n’est tenue que par les faits qui viennent au soutien du jugement pénal et dont elle ne peut contester la matérialité; dès lors, ni le juge civil ni le juge disciplinaire ne sont tenus de surseoir à statuer en attendant la décision du tribunal correctionnel. Cela prouve encore une fois l’environnement dans lequel beigne les rapports sociaux existant au sein des CHRS.

 

  • Les limites:

 

Si certaines informations peuvent cependant être attentatoires à l’ordre public, l’obligation de secret professionnel est levée, et le travailleur social a l’obligation de dénoncer le fait susceptible de perturber l’ordre public. D’ailleurs, c’est l’intérêt général qui doit primer l’intérêt privé.

En outre, le maire qui est l’autorité la plus proche des citoyens a le droit de connaître ce qui se passe réellement dans la collectivité. Mais de toute façon, il appartient à chaque travailleur social de bien analyser professionnellement l’impact des informations qu’il divulgue faute de quoi le CHRS va perdre une partie très importante de sa crédibilité.

 

 

 

 

  • La facilité d’accès:

 

Les CHRS doivent être accessibles au public. L’accessibilité commence par la simplification de la saisine du centre. La relativité du délai de la prise de décision. Le début de la prise en charge peut commencer immédiatement en fonction de la demande. C’est la qualité de l’accueil qui conditionne le caractère accessible ou non du centre.

 

  • L’efficacité des actions:

Le caractère efficace des actions entreprises par les CHRS est tributaire de la solution qui a été apportée, et surtout à l’accompagnement de l’usager dans la réinsertion sociale.

Il ne faut pas oublier que l’objectif des CHRS c’est l’amélioration des conditions de vie de l’usager. A cet effet, les CHRS doivent mener les usagers dans un état de développement personnel et économique.

 

2-L’organisation du service, gage de l’effectivité des missions du CHRS :

2.1 Les nécessités de coordination des fonctions :

2.1.1 L’esprit managérial :

 

Le management, dans le monde des affaires, est une expression utilisée pour décrire les techniques et les compétences visant à optimiser l’organisation, la planification, la direction et le contrôle des structures de l’entreprise.

Dans la théorie du management, l’organisation revêt deux grands aspects. Le premier se rapporte à la mise en place d’une hiérarchie ou de niveau de responsabilité, caractérisée par un organigramme qui désigne le rôle de chacun dans l’entité. L’autre grand aspect est relatif à la constitution d’un personnel de cadre qualifié.

La réussite des actions menées au sein des CHRS est tributaire à l’organisation interne et à l’esprit managérial. Les rapports entre les personnels, l’harmonisation de l’espace travail, la cohésion sociale.

 

2.1.2 La création d’un cadre de travail attrayant :

 

L’esprit managérial à lui seul ne saurait conduire à la réussite des actions des CHRS.  Encore faut-il créer un espace de travail respectueux et motivant. La mission assignée aux CHRS sont difficiles ce qui fait qu’il faut améliorer les équipements, les installations, et les rendre convivial et attrayant.

 

2.1.3 Humanisation des espaces de travail :

 

Humaniser les espace de travail consiste à permettre aux personnels du CHRS à faire leur travail loin de stresse et de tout désordre. Les bruitages ainsi que  le chamboulement de l’espace travail au sein du centre ne facilitent guère les missions du personnel. Il faut donner à chacun un bureau lui permettant de se retrouver, de s’individualiser et de se concentrer professionnellement sans être déranger.

 

2.2 Les impacts d’une gestion efficace et efficiente du personnel :

2.2.1 Vis à vis du personnel :

L’humanisation de l’espace de travail, la coordination du travail et de la responsabilité au sein des CHRS produisent des effets positifs à l’ensemble du personnel :

 

2.2.1.1 La motivation :

 

La coordination des responsabilités et l’amélioration des équipements au sein du centre ne font que motiver davantage tous ceux qui y travaillent. Le désordre et le dysfonctionnement organisationnel  ne facilitent pas l’assimilation et ne rend pas le travail productif.

 

2.2.1.2 Le professionnalisme :

Les travailleurs ne doivent pas rencontrer d’autres problèmes à régler à part ceux que les usagers leur confient.  L’essentiel c’est de se concentrer sur les faits relater par les usagers et non pas d’être déranger par les problèmes rentrant dans le cadre du dysfonctionnement de la coordination ou de l’absence des moyens du centre.

Plus les travailleurs se trouvent dans un environnement de travail attrayant, plus ils sont performants, assimilés et intégrés pleinement dans leur fonction.

 

2.2.2 Vis à vis des usagers :

Lorsque les conditions de travail du personnel du centre ne sont pas satisfaisantes, cela a un impact certain sur la prise en charge des usagers.

 

 

 

 

2.2.2.1 Le renforcement des confiances :

 

Les usagers seront plus sûrs et  rassurés  s’ils sont accueillis de manière professionnelle, et lorsque les travailleurs sociaux sont attentifs à leur problème. Un tel constat ne saurait être cependant atteint sans une bonne organisation de travail au sein du centre d’accueil.

 

2.2.2.2 Une prise en charge effective :

L’amélioration de l’environnement de travail produit inévitablement des effets favorables vis à vis de la prise en charge des usagers puisque les responsables sont plus sereins, et plus à même d’être à l’écoute des usagers.

La question qui se pose est de savoir quid en cas de défaillance de coordination de l’espace de travail au sein du centre ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DEUXIEME PARTIE : Diagnostique de l’impact de l’organisation du travail sur la politique du CHRS :

 

On a eu l’occasion d’apprécier à quel point est- il nécessaire de mettre en place un système efficace de coordination de travail au sein d’un CHRS. Même si d’habitude on rencontre un tel mécanisme dans les sociétés commerciales, force est de constater qu’une association comme le CHRS a besoin également d’une organisation de travail efficace et efficiente.

Les avantages inhérents à l’amélioration des conditions de travail au sein du CHRS favorise l’approche des usagers, et contribue à la facilitation des fonctions assignées aux acteurs qui œuvrent au sein du CHRS. Par ailleurs, les responsables sont une équipe, ce qui fait qu’une certaine cohésion devrait se manifester dans le cadre de leur relation. En effet, le travail contribue à l’émancipation de l’homme. Sans travail, l’homme ne saurait satisfaire ses besoins, il ne saurait forger sa personnalité dans la société. Cependant, au lieu de conduire à l’épanouissement de la personne humaine, plus précisément des travailleurs, les lieux de travail sont devenus des endroits morts, sans âme. On a plus ce caractère vivant de l’emploi. Les gens sont devenus prisonniers de leurs propres besoins. Les travailleurs sont devenus des machines aptes à la production. Les rapports sociaux ne se manifestent plus avec les mêmes valeurs faute de cohésion entre les différentes stratifications professionnelles.

Les travailleurs au sein des CHRS, et plus particulièrement le CHRS HORIZON n’en fait pas exception à la règle. On aura certainement l’occasion de voir que des problèmes gravitent autour des conditions d’exécutions du travail de ceux qui travaillent au sein de centre de réinsertion sociale.

Ce qui ne favorise en rien l’humanisation des conditions de travail. Ce qui est assez paradoxale  sur cette question c’est que souvent  ceux qui sont considérés comme les sauveurs des faibles ont besoins d’être sauvés. Les stresses, le désordre, la routine, les contraintes, tout cela fait partie des quotidiens de ceux qui travaillent dans les CHRS.

Ainsi, afin de mieux comprendre la dimension du problème, il importe d’emblée d’apprécier l’état des lieux, ensuite nous allons évoquer les causes des difficultés d’exercices des missions des CHRS pour ensuite nous concentrer sur les conséquences éventuelles sur les usagers et sur les travailleurs au sein des CHRS.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L’état des lieux (cas HORIZON):

 

Nous allons apprécier dans cette optique ce qui se passe réellement au sein d’un CHRS. A cet effet, seront évoqués les problèmes rencontrés par les responsables au sein d’un CHRS  en matière de coordination de travail, et surtout la précarité des logistiques utilisées par les centres. C’est l’association HORIZON qui sera ici le champ d’analyse.

En effet, les responsables au sein du CHRS HORIZON éprouvent énormément de difficulté à assumer réellement et effectivement leur mission. Maintes raisons sont responsables du dysfonctionnement de la coordination du travail au sein de l’association.

 

  • Les failles du système:

 

Le système de coordination et d’organisation de l’espace travail au sein de ce centre n’est pas infaillible. L’accueil des usagers ne se réalise pas selon les normes requises, du moins sur le caractère convivial des lieux ainsi que l’exigence de confidentialité des entretiens.

 

  • Un environnement professionnel stressant:

 

Il suffit de se rattacher aux faits divers parus dans les quotidiens locaux pour voir que lorsque l’environnement du travail est stressant, certains travailleurs tentent à mettre fin à leur vie. Lorsque c’est la routine qui prédomine dans les lieux de travail, les rapports sociaux ne se manifestent plus. C’est ainsi qu’au lieu de conduire à l’épanouissement des travailleurs, le travail est devenu leur propre bourreau.

On a pu constater que les conditions d’exercice du travail au sein de l’association HORIZON restent problématiques.

L’association est installée  dans des locaux d’une ancienne entreprise. Les espaces de travail sont étroits et  les surfaces qui offrent un volume  plus important sont mal agencées.

  • 2 travailleurs sociaux de l’équipe occupent un algéco  dans la cour. Cet espace  est séparé en 2 par une cloison. Pour se rendre à leur poste de travail, ils doivent traverser l’espace du service ASLL (accompagnement social lié au logement) occupé par 2 postes de travail. Les familles qu’ils reçoivent doivent se faufiler à travers cet espace encombré avant d’atteindre l’espace dédié aux professionnels du service hébergement. Précisons aussi que la présence d’une personne supplémentaire oblige  impérativement à moduler l’espace pour y loger un siège. Si un enfant accompagne la personne hébergée, il doit rester sur les genoux  tout le temps de l’entretien, faute de place.  Les cloisons sont minces, il n’y a aucune discrétion possible. En raison de l’étroitesse de l’endroit, le collègue présent se doit de quitter les lieux pour permettre l’entretien.

 

  • Pour la secrétaire, le stress est permanent, elle est interpellée pour tout, sur tout,                   non seulement elle répond aux nombreux coups de fil des familles (c’est sa fonction) mais en parallèle elle entend toutes les communications téléphoniques des travailleurs sociaux, les bruits inhérents aux communications. Pour elle, la tension est constante. La salle est traversée des dizaines de fois par jour par les familles hébergées ou par les personnes du « placement extérieur » (alternative à l’incarcération), venant régler leur participation, réclamer une attestation d’hébergement ou encore informer des problèmes techniques auxquels elles sont confrontées sur leur logement. Les professionnels du  service de maintenance et de ménage font aussi régulièrement des va et vient à travers cette salle  pour prendre connaissance des travaux à effectuer, le classeur des missions étant au secrétariat,  remettre ou prendre possession des clefs des véhicules de service ou encore  récupérer les clefs des appartements. Dans cet espace aucune discrétion n’est possible, les ordinateurs sont allumés en permanence sur des rapports de situation, les dossiers des familles ouverts sur les bureaux, les communications téléphoniques constantes en la présence de personnes étrangères au service.

Mais le gène sonore impacte l’ensemble de l’équipe  par courriers 15 jours avant et si nécessaire le rappeler oralement (sonneries de téléphone/ Conversation avec la personne présente/ Communication téléphonique/ bruit des imprimantes….) Il semble que certaines études ont démontré qu’une ambiance sonore devient une gêne lorsqu’elle n’est pas tolérée parce que les destinataires ne sont pas directement concernés par la source du bruit = effets désagréables, parfois sources de conflits… De manière plus générale, on peut affirmer qu’on supporte toujours mieux le bruit qu’on crée soi-même que celui provoqué par autrui. La gestion du bruit reste un problème difficile à résoudre : le travail individuel et concentré exige un environnement plus silencieux que le travail en équipe qui implique la communication (point abordé lors d’une réunion de travail par l’équipe projet. Cependant si je ne peux pas influer sur le bruit, j’ai la possibilité d’utiliser un autre espace pour aménager un bureau pour le secrétariat)

 

De surcroit, les travailleurs au sein de ladite association ne peuvent travailler en toute tranquillité. Rien qu’à imaginer les tentions qui existent et éprouvées par la secrétaire du fait du gène qu’elle subit à cause des bruitages ainsi que le va et vient permanant. Cela prouve que les conditions de travail ne sont pas enviables du fait de l’étroitesse du lieu de travail.

 

  • Une déficience des logistiques:

 

La rudimentaire des équipements de logistique utilisés ne favorise guère les conditions de travail. Ainsi, il va falloir donner aux travailleurs tout ce dont ils ont besoins pour qu’ils puissent réaliser suivant la règle de l’art leur mission. Mais, force est d’admettre que l’association ne dispose pas de toutes les logistiques nécessaires dans le cadre de l’accomplissement de leur travail. Les moyens d’équipement manquent considérablement, ce qui fait que les travailleurs doivent s’adapter à une réalité qui dépasse le raisonnable. Autrement dit, on leur exige un résultat, pourtant on ne leur procure pas les moyens qui leur permet d’assumer professionnellement leur mission. Par ailleurs, les objectifs du centre doivent être atteint, alors qu’on ne leur donne pas tous les atouts nécessaires pour réussir.

Le séjour passé au sein de l’association apprend beaucoup de choses. Il est surprenant de voir qu’au regard à la complexité des missions assignées aux travailleurs sociaux, ils sont astreints à s’adapter à l’engrenage de la précarité professionnelle :

Notons que les travailleurs sociaux sont dotés  d’un ordinateur portable chacun  et                   d’une ligne téléphonique pour 2 afin que les familles puissent les joindre. Un photocopieur occupe cet espace. Il n’y a pas d’imprimante.

Les travailleurs sociaux  dans l’algéco font la navette plusieurs fois par jour entre leurs bureaux et l‘étage du service pour avoir accès à l’imprimante, apporter les documents nécessaires au secrétariat, leur ordinateur portable sous un bras, les dossiers de l’autre, De part  leur situation décentrée ils ont peu accès aux informations qui arrivent à l’étage. Cette situation semble difficile à gérer puisque dès l’absence d’un des professionnels occupant la salle du 1er étage, ils viennent occuper les places laissées vacantes, entassant leurs dossiers sur ceux de leur collègue. Le collègue revenant de congés, un autre partant et c’est à nouveau un changement de poste de travail qui s’effectue.

 

  • La promiscuité:

 

L’endroit qui est sensé être le lieu de travail est trop étroit pour abriter les usagers, les responsables au sein du CHRS. Il n’y a plus d’intimité et l’espace de travail est devenu ingérable du fait de l’augmentation progressive des personnes à accueillir. En fait, suite à la diversification croissante des profils des personnes démunies, sans abris ou risquant de l’être ces dernières années, force est d’admettre que l’association HORIZON ne sera plus d’ici quelques années en mesure d’accueillir tout ce monde dans un seul bâtiment.

En 2010 (extrait du rapport d’activité)

137 personnes (51 ménages) ont été accompagnées

Le taux d’occupation

  • 105  % en CHRS insertion pour 47 places dont 31 enfants de moins de 18 ans
  • 100,45 % en CHRS stabilisation pour 15 places dont 4 enfants
  • 111 % sur le dispositif « URGENCES » pour 12 places dont 2 enfants
  • 98 % Sur le dispositif « Aides sociale à l’enfance » pour 28 places dont 16 enfants
  • Moyenne du séjour 15 mois

23 familles sont sorties de l’hébergement en 2010

 

  • La violation du secret de confidentialité:

 

L’obligation de confidentialité doit être de rigueur si on veut vraiment améliorer l’approche du public. Cependant, du fait du désordre total qui règne au sein du centre, il serait difficile d’assurer la confidentialité des dossiers traités. Même au niveau de la conversation lors de la première entrevue, il y a d’ores et déjà une violation à la confidentialité. D’ailleurs, du fait de l’étroitesse de l’endroit, les professionnels utilisent les bureaux libres alors que les dossiers  sont ouverts  et n’offrent aucunement un caractère confortable.

  • Une carence au niveau de suivie des dossiers:

 

Devant l’ampleur des dossiers à traiter, les travailleurs sociaux n’arrivent plus à faire des suivies permanents sur les dossiers qu’ils ont traité. En outre, certains travailleurs sociaux n’arrivent plus à suivre la routine et se laissent démotiver facilement et démissionnent.

Cela nous prouve à quel point la coordination du travail, et l’espace de travaillent affectent les conditions de travail des professionnels.

 

  • Une déficience en Ressources Humaines:

 

Le budget alloué au CHRS ne permet guère d’augmenter en nombre les travailleurs sociaux. Cependant on a vu tout à l’heur que le profil du public reçu par le CHRS a varié en fonction du changement de l’environnement et du phénomène social. Il ne suffit pas d’accueillir toutes les personnes en difficultés mais encore faut-il être en mesure de pouvoir résoudre leur problème.

 

  • La violation du secret de confidentialité:

 

L’obligation de confidentialité doit être de rigueur si on veut vraiment améliorer l’approche du public. Cependant, du fait du désordre total qui règne au sein du centre, il serait difficile d’assurer la confidentialité des dossiers traités. Même au niveau de la conversation lors de la première entrevue, il y a d’ores et déjà une violation à la confidentialité. D’ailleurs, du fait de l’étroitesse de l’endroit, les professionnels utilisent les bureaux libres alors que les dossiers  sont ouverts  et n’offrent aucunement un caractère confidentiel.

 

  • L’absentéisme :

 

Le contrôle de l’assiduité des travailleurs sociaux doit être accru car cela va avoir un effet négatif dans la prise en charge des usagers. Parfois, en l’absence du travailleur social sur les lieux du travail, il est difficile d’effectuer un suivie permanent des dossiers. Alors qu’en principe entre le travailleur social et l’usager traité, il devrait y avoir une certaine complicité. Si l’absentéisme est de rigueur, l’usager est obligé d’être confié à un autre professionnel qui ignore pertinemment de son histoire et de ses problèmes personnels ou professionnels.

L’absentéisme au sein d’une entreprise est un réel problème qu’il ne faut pas prendre à la légère. En effet, ce phénomène de plus en plus pesant génère, dans un premier temps, une prise en charge qui interroge (lorsque le travailleur social est absent qui s’occupe de l’accompagnement de la famille ?, et par la suite un coût important, difficile à chiffrer.

 

Avant toute chose, il est important de nous remémorer la définition du mot « absentéisme ».

Tous les dictionnaires s’accordent sur la définition de l’absence : « Fait de ne pas être dans un lieu où l’on devrait être, défaut de présence ». Il en découle celle de l’absentéisme : « comportement d’une personne qui est fréquemment absente ».

 

  • Les causes:

 

Plusieurs causes sont responsables du dysfonctionnement de l’organisation du travail et de l’espace de travail au sein de l’association.

 

 

  • Augmentation des demandes:

 

A la lumière de ce que l’on a édicté précédemment, les formes de pathologies à traiter au sein du CHRS augmente progressivement il y juste quelques années de cela. Les conditions des Roms, la violence conjugale, tout cela ne joue pas en faveur des professionnels des CHRS. La crise financière et économique actuelle a augmenté en nombre les chômeurs. Alors que les étudiants fraîchement diplômés n’arrivent pas à décrocher un travail compatible à leur formation estudiantine.

En outre, les problèmes géopolitiques comme ce qui se passe actuellement en Lybie, en Afghanistan avantagent l’immigration en masse vers les pays Européens et plus particulièrement la France. Ainsi, les étrangers demandeurs d’asile  déboutés, et en situation irrégulière ou en attente de « régularisation » complique davantage la donne. L’émergence de cette catégorie  s’explique par les difficultés croissantes d’accès aux droits et par l’évolution des politiques vis-à-vis des immigrés.

Ce sont des femmes ou des hommes entre 18 et 30 ans d’un niveau scolaire élevé mais qui ne peuvent faire reconnaitre leur qualification en France, venant d’Afrique ou d’Europe de l’Est. Le constat doit être fait que ces populations ne pourront jamais accéder au logement autonome soit pour des raisons juridiques soit parce qu’elles sont trop désocialisées et trop ou trop âgées. A l’heure actuelle,  les capacités limitées des résidences sociales et des maisons relais nous obligent à prendre en charge ce public dès que des places se libèrent.

 

  • Le chamboulement de l’espace travail:

 

Alors que les personnes à prendre en charge augmentent progressivement, l’espace travail  reste statique. Il suffit d’apprécier le constat suivant pour comprendre le chamboulement de l’espace travail :

En traversant la cour d’une vingtaine de mètres on arrive au bâtiment que le reste de l’équipe du service occupe au premier étage de celui-ci. Un escalier étroit dessert  un palier tout aussi étroit ; celui-ci  s’ouvre sur 3  espaces distincts. A gauche le bureau du responsable de pole accompagnement Habitat d’une superficie de 13 m2. Face à cet espace se situe une autre pièce de même dimension. Cette superficie est utilisée à la fois comme salle d’entretien (2 bureaux de grandes  dimensions sont disposés face à face au centre   de la pièce) et un ordinateur  relié en réseau à l’imprimante est installé dans un coin.

Que dire de cet endroit à part qu’il est neutre, impersonnel et n’invite guère à l’échange. J’utilise cet espace que je déserte dès qu’un entretien a lieu et m’installe dans la pièce la plus vaste qui sépare les 2 espaces que je viens de décrire. Il est desservi par le même palier Cette salle est plus vaste et atteint  aisément les 30m2. Elle est utilisée par le reste  du service. Elle est claire et spacieuse. Elle est occupée en son centre par 4 bureaux de forme triangulaire qui mis l’un à coté de l’autre, forment  un cercle. 4 Professionnels en ont l’usage.

Les bureaux n’offrent aucune possibilité de rangement ce qui a pour conséquence de devoir empiler les dossiers les uns sur les autres  et, si ils sont ouverts, empiètent sur l’espace de travail du collègue (la forme triangulaire des bureaux engendre cette situation). 2 postes  téléphoniques se trouvent sur le bureau. La centralité des bureaux entrainent les câbles téléphoniques à courir sur le sol en traversant la pièce. Le secrétariat se situe dans le même espace, relégué au fond de la pièce.  Cet espace semble chasse gardée, un territoire, un espace caractérisé par le marquage. Tout en ayant la responsabilité des salariés qui travaillent dans cet espace, les cadres n’entrent que très rarement dans leur zone et, dans ce cas, ils signalent leur présence. Quant aux professionnels occupant ce lieu, ils se cantonnent dans leur aire de travail.

 

  • Moyen financier limité:

 

L’on ne saurait accuser les responsables du centre comme responsables de cet état de fait. Des efforts louables ont été effectués afin de coordonner l’espace travail au sein du centre. Et de rendre l’environnement social plus calme, mais devant l’ampleur de des enjeux, il serait plus judicieux de s’adapter à la situation car de toute façon on ne sait pas où se plaindre.

Le local du CHRS HORIZON est loué, et aujourd’hui  l’établissement a fait le choix de ne pas investir dans la remise aux normes du bâtiment qu’elle loue et a préféré investir dans un nouvel établissement répondant aux normes de sécurité ; Cependant, les travaux ont pris du retard (+ de 8 mois) et financièrement elle n’est pas en mesure d’assurer les travaux nécessaires.

 

  • Les conséquences:

 

La défaillance du système d’organisation de l’espace travail au sein du centre influe sur la protection des droits sociaux des usagers. En effet, lorsque c’est au cœur du système qui va mal, l’on ne saurait assurer une promotion efficace des droits des personnes socialement exclues.

 

  • Sur les professionnels :

 

Les professionnels sont affectés directement quant au dérèglement de l’espace de travail au sein du centre.  L’absence d’une certaine harmonie dans le travail perturbe l’exercice de leur mission. Il ne faut pas oublier que les professionnels sont le pilier de la promotion des droits sociaux des personnes en difficultés.

 

 

  • Démotivation:

 

Devant le caractère précaire des conditions d’exercice de la mission des travailleurs sociaux, certains d’entre eux se laissent décourager et démissionnent. Lorsque le travail perd son caractère humain, l’homme passe à l’état naturel à un robot. Un humanoïde qui est prêt à faire tout ce qui est à faire et tout ce qu’on leur ordonne de faire. Vu les conditions dans lesquelles les professionnels du centre effectuent leur travail, il serait à craindre que c’est l’ensemble du personnel qui est en danger permanent.

 

  • Le désordre total:

 

On ne sait plus la place de chaque employé dans le système. La secrétaire assure à la fois la réception des appels téléphoniques mais en sus elle est devenue une auditrice passive des problèmes des usagers. Il en est de même des travailleurs sociaux qui faute de bureau suffisant change de place tout le temps et parfois les usagers n’arrivent plus à suivre celui qui a pris en charge leur dossier.

 

  • Manquement professionnel:

 

Lorsque l’on arrive plus à réguler l’espace travail et que c’est le désordre total qui règne on n’arrive plus à contrôler la fonction des travailleurs sociaux.  L’absentéisme est devenu de rigueur. On ne sait plus si les travailleurs sociaux arrivent à suivre de prés l’évolution des situations de l’usager qu’il a pris en charge. Il n’y a plus de contrôle de qualité des fonctions, donc ce sont les droits des usagers qui se trouvent compromis.

 

 

  • Sur les usagers:

 

Les usagers sont les victimes par ricochet du dysfonctionnement de la coordination du travail au sein du centre. Lorsque les professionnels responsables du centre ont du mal à accomplir leur mission du fait de la carence au niveau de l’organisation de l’espace du travail, ce sont les usagers qui en payent les frais. Les professionnels sont tenus à prêter davantage d’attention sur les cas qu’on leur expose. Ils ne peuvent être attentif si les conditions dans lesquelles ils réalisent leur fonction se passent dans un environnement désorganisé et  peu convivial.

 

  • La réticence des usagers:

 

De façon générale, les personnes qui s’adressent auprès des CHRS sont en rupture avec leur propre réalité. Moralement, elles sont sensibles et se perdent parfois dans leur propre réalité. Si elles s’adressent au centre c’est qu’elles croient que ce dernier est le seul apte à leur offrir des conditions sécuritaires que ce soit moralement et financièrement.

Le rapport entre le mal-coordination du centre avec les droits des exclus se tient au fait qu’en entrant dans le centre, si l’environnement d’accueil n’est pas convivial, si on n’arrive même pas à assurer la confidentialité de l’entretien avec ces personnes en difficulté, il serait à craindre que la crédibilité du système même qui est remise en cause.

 

  • Un sentiment d’exclusion :

 

Le mal-être que traverse les personnes en difficulté ne saurait être soignés si les personnes qui sont sensées apporter soutient et réconfort sont également sur la même galère qu’elles. En effet, il ne faut pas nier le fait que lorsque l’environnement du travail va à la dérive les travailleurs ne peuvent mener à bien leur mission. Les usagers ne verront pas la différence entre la prise en charge du centre et leur situation d’avant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TROISIEME PARTIE : Les solutions avancées :

 

A l’instar de que l’on a précédemment signalé, l’harmonisation de l’espace de travail et la coordination du travail au sein des CHRS sont au cœur même des problèmes de réinsertion sociale des personnes en difficultés. L’environnement du travail doit être humanisé et respectueux. En effet, les professionnels du CHRS sont les premiers responsables du dynamisme de prise en charge et de l’effectivité des politiques de réinsertion sociale.

Il leur incombe de mettre tout ce qui est nécessaire dans le cadre de l’amélioration  des conditions de vie des usagers. A noter que le droit au logement, le droit à une santé seine, le droit au respect de sa personne, le droit à un travail sont des droits naturels inhérents à la personne humaine. Ces droits fondamentaux constituent la pierre angulaire du processus de développement et de l’épanouissement de la personne humaine. C’est justement pour ces raisons que notre législateur a pris le soin de légiférer en matière de protection sociale. Cela étant parce que si les gens n’arrivent pas à satisfaire leurs droits élémentaires ils ne peuvent pas évoluer moralement et professionnellement.

Par ailleurs, devant les problèmes économiques actuels, les questions du social doivent animer les débats à la course à la présidentielle de 2012. Les candidats devrait se pencher sur les politiques sociales qu’ils pensent être efficace dans la perspective de promotion des droits des exclus sociaux. En effet, la politique d’austérité prônée partout en Europe n’a que des effets vis à vis du social. La réduction des dépenses publiques via une politique de réduction du déficit budgétaire joue en défaveur du social. Pourtant, les couches sociales pauvres ont du mal à vivre ou à survivre. A cet effet, il appartiendra alors au politique de résoudre par des solutions tangibles, crédibles et humaines, les problèmes de la politique sociale.

Les professionnels ont leur propre idée quant à l’amélioration de l’environnement de travail, nous aurons largement le temps d’en apprécier au fur et à mesure de notre analyse dans le cadre de cette troisième partie.

Allons-nous intéresser aux solutions susceptibles d’harmoniser l’environnement de travail dans les centres de réinsertion sociale. Certes, il y a des solutions générales mais il serait plus plausible et judicieux d’analyser cas par cas les solutions avancées à chaque responsable du centre.

Pour ce faire, il importe dans un premier temps d’avoir une certaine projection sur les revendications (I)des professionnels du centre, ensuite les solutions susceptible de donner plus de cohérence dans la coordination même du système de travail, et ce n’est qu’après avoir remonter toutes ces filières que l’on va esquisser les attentes des usagers.

A côté des solutions spécifiques, il faut donner des solutions générales de nature à promouvoir les actions des CHRS dans leur ensemble (II).

 

 

 

 

 

  • Les solutions spécifiques:

 

 

  • Pour les professionnels:

 

Les professionnels qui travaillent à l’association HORIZON ont leur solution à eux pour améliorer davantage les relations de travail, la coordination de l’espace de travail. Leur concrétisation dépendra seulement du bon vouloir de l’Eta puisqu’elles nécessitent une bonne dose de volonté politique.

 

  • Le Directeur du centre:

 

Le Directeur est le premier responsable de la gestion et du fonctionnement du centre. En tant que premier responsable, il a sa propre version des faits et sa propre conception quant à l’amélioration des rapports sociaux existant au sein de l’entité qu’il dirige.

 

  • Répondre aux attentes des usagers:

 

Pour ce dernier il convient en premier temps de savoir quelles sont les attentes des usagers. Ces attentes consistent à créer un environnement sein, convivial et respectueux des droits des usagers. Si l’alchimie entre ces matières élémentaires se réalise, et bien on a franchie un pas très important dans le processus de dynamisation des droits des exclus sociaux.

Comme attente des usagers, on peut aussi parler de la création d’un nouveau bâtiment apte à accueillir  les publics. A cet effet, on ne doit plus refuser ou débouter une demande parce que la capacité d’accueil du centre n’est pas suffisante. Il est à noter que refuser l’accueil à ces personnes en difficulté c’est comme dénier leurs droits les plus fondamentaux.  Un tel constat est cependant fréquent parce que faute de place suffisent certains CHRS se trouvent dans l’impossibilité d’accueillir les éventuels prétendants  faute d’espace.

 

  • : Rationalisation de l’espace travail:

 

Comme on a vu précédemment, l’espace de travail au sein de l’association HORIZON est petit par rapport aux flux humains qu’y travaillent ou qui y passent.

Il serait alors mieux d’organiser l’espace de travail. Mettre chacun à sa place pour éviter le bruitage ou les gènes du fait des va et vient.

 

 

 

 

  • : Donner plus de dynamisme aux actions :

 

Donner à chaque stratification ce qu’en entend par culture de résultat. Il faut être efficace et professionnel. On a un bon résultat lorsque la politique de réinsertion sociale a pu attendre le but escompté, à savoir la resocialisation des personnes en difficulté via un accompagnement efficace.

 

  • Le Responsable du pôle:

 

 

  • : Offrir un cadre attrayant pour accueillir les familles:

 

Le responsable du pôle met l’accent sur la dimension attractive des lieux de réinsertion sociale. Permettre et créer un lieu calme, et digne afin d’améliorer l’assimilation et l’intégration des personnes en difficulté. En effet, conscient de l’importance de la considération de l’aspect interne et externe du lieu d’accueil.

 

  • Favoriser l’intégration des nouveaux professionnels:

 

Les nouveaux professionnels ont parfois du mal à intégrer l’équipe. Il serait plus commode de favoriser l’entente entre les anciens et les nouveaux professionnels. Ils doivent partager leurs idées, leurs expériences aux fins de créer une ambiance de travail calme et loin des concurrences ou conflits.

 

  • : Etre à distance de l’équipe:

 

Permettre d’être serein pour une plus grande efficacité. Le facteur distance recommande la mise en place d’un style de management fondé sur : l’autonomie, la confiance et la flexibilité. La distance suppose une forte relation de confiance. Le manager se doit d’être attentif à l’état psychologique de ses collaborateurs qui risquent de s’isoler.

 

  • : La coordinatrice:

 

  • D’avoir un espace de travail identifié:

Un espace de travail identifiée permet aux professionnels du centre de travailler en toute tranquillité. Chacun doit avoir son propre bureau, de telle sorte que les usagers seront plus sûrs quant à la confidentialité de l’entretien. De même les problèmes de bruitage ne se manifestent plus avec les la même acuité. Les mouvements de la maintenance ne seront plus à subir quotidiennement.

 

  • De rassembler l’équipe et d’en être à proximité:

 

Les professionnels du centre sont des collaborateurs, leur objectif tend vers un idéal commune qui est celui du résulta. Ce qui fait qu’une collaboration étroite devrait se passer. Il ne devrait pas y avoir d’écart entre la coordonatrice et les travailleurs sociaux. Cette dernière devrait être proche des travailleurs sociaux pour qu’un environnement de confiance et de compréhension s’installe dans le centre. Cela conduit inévitablement à une bonne organisation de travail puisqu’il est plus facile d’impliquer tout le monde dans le processus.

 

  • D’Etre au cœur de l’information:

 

La coordinatrice est la personne qui est la plus proche des travailleurs sociaux. Elle doit s’informer et être informer sur les actions menées par les travailleurs sociaux. Cela étant puisque si problème il y a, elle est tenue d’en apporter les solutions y afférentes, ou faire remonter les problèmes aux supérieurs hiérarchiques s’il s’avère qu’elle ne saurait apporter les solutions adéquates. L’efficacité des actions du centre dépendra alors de la participation effective de la coordinatrice dans le système.

 

  • Les travailleurs sociaux:

 

On eu l’occasion de voir que les taches assignées aux travailleurs sociaux ne sont pas faciles.

Il suffit de se fier au stresse et au caractère restreint de l’endroit dans lequel les travailleurs sociaux travaillent.

 

  • Rassurer els familles sur la confidentialité:

 

Les familles ou personnes prise en charge par les CHRS doivent être rassurés sur le caractère confidentiel de leur entretient. En effet, l’obligation e la confidentialité est souvent violée au centre faute d’espace de travail suffisant. Tout le monde peut entendre les conversations lors de l’entretien préliminaire et les dossiers personnels des usagers sont exposés sur les bureaux.

En outre, les travailleurs sociaux doivent concilier l’impératif légal de secret professionnel et l’obligation de dénonciation. Même si la loi édicte que le maire doit être avisé de ce qui ce passe dans la collectivité dans laquelle il est élu, ce la ne signifie pas pour autant que les travailleurs sociaux vont devoir lui dévoiler tout. Il faut peser les mots et tenir compte des conséquences vis à vis de la confiance du public par rapport à une fuite d’information confidentielle.

Par ailleurs, le fait que la plupart des usagers de sache ni li ni écrire ne signifie pas qu’ils ne puissent pas entendre. Il faut toujours assurer l’opinion publique sur le caractère confidentielle de la démarche du centre en mastère de réinsertion sociale.

 

  • Soutient de la coordonatrice:

 

On a vu en haut que la coordonatrice est sensée être la personne la plus proche des travailleurs sociaux. Ainsi, dans la mise en œuvre de leur mission, les travailleurs sociaux doivent avoir la confiance inébranlable de la coordonatrice. C’est une garantie de l’effectivité des actions des travailleurs sociaux puisque la coordonatrice reçoit les doléances de ces derniers en apportant tout de suite des solutions ou en dresse rapport et le soumet à l’autorité hiérarchique.

 

 

  • Un espace de travail confortable, tranquille et sécuritaire:

 

En application des articles L 4121-1 et suivants du Code du travail, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs. Pour cela, les locaux de travail doivent être aménagés de façon appropriée.

 

Les principales obligations qui en résultent sont les suivantes :

 

  • Circulation dans els locaux :

 

 

  • Il doit s’assurer que les lieux de travail intérieurs sont aménagés de façon que la circulation des personnes  puisse se faire de manière sûre (c. trav. art. R. 4224-3).

 

–    Il doit signaler que les zones de danger. Par exemple celles comportant des risques de chutes qu’il ne peut éviter (c. trav. art. R. 4224-20 et R. 4224-4). L’escalier menant aux différents bureaux est raide, l’utiliser pour les familles venant voir les travailleurs sociaux est indispensable. Nous allons profiter de l’aménagement des espaces de travail pour signaler ce danger par l’achat d’une plaque d’un montant de 55€ qui sera fixé par le service maintenance.

 

  • Matériel de secours:

 

Il doit équiper les lieux de travail d’un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible, ce matériel devant faire l’objet d’une signalisation par panneaux (c. trav. art. R. 4224-14 et R. 4224-23) Cela n’existe pas…..

 

  • Les aménagements liés à l’hygiène et à la santé :

 

Les employeurs doivent prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé des travailleurs de leurs établissements.

 

  • Mettre à la disposition des installations sanitaires:

 

L’employeur doit mettre à la disposition des salariés (c. trav. art. R. 4228-1) :

– des toilettes pourvus de papier hygiénique (minimum 2 pour 20 femmes, 1 cabinet + 1 urinoir pour 20 hommes) (c. trav. art. R. 4228-10), qui ne doivent pas communiquer directement avec les lieux de travail (c. trav. art. R. 4228-11). Nos toilettes donnent dans la salle des bureaux (ils sont intégrés dans l’espace bureaux) et nous ne pouvons pas en modifier l’emplacement sauf à imaginer un investissement conséquent que l’association n’a pas les moyens d’assumer ni l’envie ‘ déménagement prévu)

 

 

A noter : Si la configuration des locaux ne permet pas de telles installations, l’employeur doit demander une dispense à l’inspection du travail.

 

 

 

  • Veiller à une bonne aération des locaux :

 

 

Dans les locaux fermés où le personnel est appelé́ à travailler, l’air doit être renouvelé́ de façon à maintenir un état de pureté́ de l’atmosphère propre à préserver la santé des travailleurs. Il faut ainsi éviter les élévations exagerées de température, les odeurs désagréables et les condensations (art.R.4222-1 du code du travail). L’aération peut être effectuée par ventilation naturelle en ouvrant les fenêtres régulièrement lorsque le volume d’air par occupant est égal à un minimum de mètres  cubes (ex. : 15 m3 dans les locaux où les salariés accomplissent un travail physique léger (c. trav. art. R. 4222-5).

 

L’employeur doit aussi protéger les salariés du rayonnement solaire et de la luminosité trop forte ou de la chaleur dégagée par certaines sources d’éclairage (c. trav. art. R. 4223-7 à R. 4223-9). Seulement la bâtisse que nous utilisons en locaux est vieille et dégradée. L’association loue les locaux et ne souhaite pas investir d’autant que d’ici 1 an nous déménageons dans de nouveaux locaux.

L’aménagement des postes informatiques doit permettre notamment de limiter la fatigue visuelle et les rayonnements émis par les écrans.

 

 

  • Réduire l’exposition au bruit :

 

L’employeur doit réduire le bruit au niveau le plus bas raisonnablement possible, compte tenu de l’état des techniques (c. trav. art. R. 4432-1). L’exposition au bruit doit demeurer à un niveau compatible avec la santé des travailleurs, notamment avec la protection de l’ouïe (c. trav. art. R. 4432-1).

 

 

  • Réguler la température:

 

Les locaux fermés affectés au travail doivent être chauffés pendant la saison froide. Le chauffage doit être assuré de telle façon qu’il maintienne une température convenable et ne donne lieu à aucune émanation nuisible pour la santé. Malheureusement le bureau est relativement froid en hiver et 2 radiateurs d’appoint apportent un peu de douceur dans la pièce. Nous devons les éteindre le soir pour éviter tout accident (incendie) ce qui fait que lorsque les travailleurs sociaux prennent leur service, la salle est plutôt glaciale.

En période de canicule, il doit mettre à la disposition du personnel de l’eau potable et fraîche pour la boisson (C. trav., art. R. 4225-2) et dans les locaux fermés où le personnel est amené à séjourner, renouveler l’air de façon à éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations (C. trav. art. R. 4222-1).

 

 

 

 

1.5- La secrétaire :

 

 

La secrétaire doit être tranquille dans l’exercice de sa profession, elle ne doit pas être inquiétés des bruits incessants ou des instruisons. Le bruit est un aspect de l’environnement de travail qui est considéré comme un facteur important de stress et de gêne pour les activités en général, et plus particulièrement pour celles qui exigent de la concentration

 

  • : Pour les usagers du centre:

 

2.1.1 : Un espace d’accueil convivial :

On a d’ores et déjà évoqué cette optique mais il importe de préciser que l’espace accueil des usagers doit se trouver dans un endroit calme, et respectueux.

 

2.1.2 : Une confiance inébranlable au secret professionnel :

 

La finalité du secret professionnel est de crédibiliser la profession. En effet, en raison de la réelle relation de confiance entre le travailleur social et les usagers, il est nécessaire de leur offrir une garantie que les informations obtenues et dévoilées au professionnel ne sortiront pas du centre. Et que lesquelles serviront seulement à aider ou facilité les aides sollicités, le cas échéant.

En outre, le respect de la vie privée doit être assuré. Par vie privée, on entend tout ce qui a trait à la sexualité, à la vie familiale, les relations amoureuses, et amicales, la pratique religieuse, la santé etc. Le travailleur social, en vue d’une meilleure efficacité dans le cadre de l’accompagnement de l’usager, va devoir pénétrer dans les sphères d’intimité de l’usager. A cet effet, ils ont droit à l’information et en contrepartie de ce droit ils sont tenus d’une obligation de secret professionnel. Par ailleurs, le droit au respect de la vie privée des usagers est affirmé depuis la loi du 02 janvier 2002 dans le code de l’action sociale et des familles dans son article L 311-3 dans son alinéa premier qui stipule que : « tout usager d’un établissement social ou médico-social a le droit au respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité ».

 

2.1.3 : Le sentiment d’assimilation et d’intégration :

 

Ce qui importe plus dans la lutte contre les exclusions sociales c’est l’éventuelle assimilation et réinsertion sociale des usagers en difficultés. Les actions menées dans ce sens devraient être d’une efficacité certaine, sinon c’est la crédibilité du centre qui est en jeu. Les centres de réinsertions doivent avoir la culture de résultat, et ne devrait pas se résigner sur le nombre de public accueillit par rapport à une année donnée, mais notre attention devrait s’attachée plus au nombre de personne qu’on a pu réinsérer socialement. C’est la capacité d’assimilation des personnes réinsérées lorsqu’elles reviennent  au cœur de la vie sociétale qui importe de plus.

 

 

 

3.1: Pour le système :

 

3.1.1 : L’humanisation du système :

 

L’humanisation du système consiste à faire en sorte à ce que les lieux de travail soient respectueux aux droits de travailleurs, que les rapports sociaux entre les professionnels soient également vivant et ne laissent pas les travailleurs à l’isolement. Il ne faut pas oublier que l’efficacité de la politique du centre dépend à titre principal de la motivation des professionnels, et si dans les lieux du travail c’est la tension qui règne, dans ce cas là il serait plus difficile d’atteindre les objectifs du centre.

 

 

3.1.2 : S’investir sur les équipements :

 

Les CHRS doivent disposer de tous les équipements nécessaires à la réalisation de leur mission. Aucune carence d’ordre logistique ne devrait plus miner les actions des CHRS. A cet effet tous les acteurs, les associations les personnes de bonne volonté, l’Etat doivent s’investir largement sur ce point déterminant faute de quoi c’est l’efficacité des actions de ces centres qui est remise en cause.

Par ailleurs, on a vu en haut les conditions dans lesquelles les professionnels du centre réalisent leur fonction, il serait mieux de créer un espace de travail susceptible de profiter tout le monde, c’est à dire les professionnels du centre, les usagers. Aussi, il importe de créer un cadre de travail adapté aux attentes du public et facilitant les actions des travailleurs sociaux.

 

 

3.1.3 : Tenir compte de la psychologie de l’emploi :

 

 

Cela consiste à faire une diagnostique de l’environnement de l’emploi. Autrement dit, il s’agit d’apprécier si l’environnement social qui existe dans le milieu professionnel est motivant ou non. On doit aussi par la même occasion écouter, recevoir les doléances des professionnels aux fins d’instaurer un paysage professionnel convivial, attrayant, et calme.

 

 

  • Les solutions générales:

 

Dans cette optique l’essentiel de l’étude sera orientée vers la détermination des solutions d’ordre général susceptibles d’être apportées aux problèmes des CHRS.

 

2.1 : Implication effective de l’Etat :

 

Il serait plus rationnel d’implique profondément l’Etat dans le processus. En effet, il est du rôle de l’Etat de potager socialement les citoyens. En tant que principal obligataire, il doit s’implique davantage car pour le moment on ne peut pas dire que l’Eta fait de la politique de réinsertion sociale sont cheval de batail. Les argents publics prélevés auprès des citoyens peut servir autre chose que la guère. En France il y a des problèmes qu’il va falloir résoudre à tout prix. La Grèce ou  le reste du monde ont leur propre problème, mais nous aussi on est devant un dilemme qui continue à s’enraciner davantage au fil des années.

L’intervention de l’Etat consiste à débloquer suffisamment de moyens pour que la population puisse vivre et subvenir à leurs besoins. C’est ce point qui est le fond du problème dans le cadre de l’harmonisation du travail et de l’espace travail au sein des CHRS.

 

2.2: Un changement de conception des autres :

 

Lorsqu’on vit dans la société, on doit être solidaire par rapport aux autres. Vivre dans la différence n’est pas une mauvaise chose si on a arrive à s’entendre et à changer un peu notre comportement. La négation de l’existence d’autrui peut conduire à des situations difficiles, tel est le cas des troubles psychiques.

Ainsi aux fins de créer un environnement social serein, harmonieux il faut que l’opinion publique en générale  accepte et participe per des gestes en faveur des causes des plus démunies.

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION :

 

Bref, les actions menées par les CHRS sont le fondement et le gage de l’épanouissement de la personne humaine. D’ailleurs, un environnement social en paix est tributaire non pas par  des paroles mais par des actes. C’est justement dans une telle perspective que s’inscrivent les CHRS. Lesquels articulent leurs actions dans le processus de valorisation de l’homme en tant que personne détendeur de droits et libertés.

C’est au sein des CHRS que commence la prise en considération du mal-être qui empêche les hommes à connaître une vie meilleure. Les CHRS sont des médicaments et la vertu thérapeutique   dépendra à titre principal de la volonté du patient de se réinsérer réellement.

Cependant, le médicament qui est sensé apporter du répit aux malades fait face à des problèmes intrinsèques. Il s’agit ici de la précarité de la coordination de l’espace travail au sein des CHRS. Une organisation rationnelle s’avère cependant être la pierre angulaire de la promotion des actions de ces centres. Des conséquences néfastes sont ressenties vis à vis de la prise en charge des usagers du fait du chamboulement de la coordination de l’espace travail.

La mise en place d’une coordination de  l’espace travail est alors la condition sine qua non d’une politique sociale efficace. La réussite des actions des CHRS n’est pas un miracle, elle dépend de l’organisation de l’environnement professionnel et logistique au sein des centres.

Mais il ne s’agit pas ici d’une fatalité, car des solutions peuvent être avancées pour résorber les problèmes spécifiques rencontrés par le CHRS HORIZON, mais aussi de tous les Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale.

Mais une question nous intrigue : Devant la faiblesse de l’économie mondiale du fait de la récession, l’on se demande si c’est l’avenir des ces centres même qui sont remis en cause au fur et à mesure que les pays traditionnellement forts comme la France, l’Allemagne, les Etats-Unis  se précipitent progressivement en pleine difficultés financières ?

Mémoire de fin d’études de 58 pages.

24.90

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