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Mémoire portant sur le concept de chirurgie ambulatoire.

SOMMAIRE

 

INTRODUCTION

 

PREMIERE PARTIE : RENCONTRE AVEC LES AUTEURS

 

Chapitre 1 : Cadre contextuel

 

  1. Les situations d’appel
  2. Le contexte

2.1. La chirurgie ambulatoire: définition et cadre législatif

2.2. Le rôle de l’IDE dans le service de chirurgie ambulatoire

2.3. Le parcours du patient de son entrée à sa sortie

2.4. La dimension du soin: le rôle éducatif

 

 Chapitre 2 : Cadre conceptuel

 

  1. L’information
    • L’information, en général
    • L’information centrée sur la personne
    • La notion de personne et de besoin
    • La part informative de l’IDE

 

  1. L’éducation thérapeutique du patient : place de la démarche éducative

 

DEUXIEME PARTIE : RENCONTRE AVEC LES ACTEURS

 

Chapitre 1 : Enquête exploratoire

 

  1. Cadre d’étude

1.1. Méthodologie

1.2. Les outils utilisés

  1. Les objectifs de l’étude
  2. Méthodologie proprement dite
  3. Le questionnaire

 

Chapitre 2 : Synthèse des résultats

 

  1. Essai d’analyse
  2. Interprétations

 

CONCLUSION

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

Depuis sa reconnaissance en 1992 comme étant une véritable alternative à l’hospitalisation, la chirurgie ambulatoire ne cesse de se développer. Ceci est illustré par le fait qu’on lui attribue la résolution partielle des problèmes liés à la disponibilité des lits en milieu hospitalier. En effet, elle  permet au patient « une sortie de l’hôpital le jour même de son admission pour une intervention chirurgicale ou un acte exploratoire ». En France, le développement de la chirurgie ambulatoire est  tardif. Toutefois, actuellement,  elle représente en moyenne 20 % des interventions chirurgicales[1].

 

Dans ce sens, au cœur de mon vécu d’élève infirmière, notamment en chirurgie ambulatoire, j’ai choisi de traiter aujourd’hui l’optimisation des soins et de prise en charge, rythmée par les mots d’ordres : efficacité, économie, traçabilité, sans oublier le patient, son vécu, son ressenti. De ce fait plusieurs aspects entrent en jeux, la traçabilité des soins, l’information du patient, la prise en charge de la douleur du patient. Mon choix s’est finalement porté sur l’information. Nous oublions souvent l’information post opératoire faite au patient. Nous délaissons souvent cette notion pour favoriser l’éducation. Il est vrai qu’elle ne doit pas être oubliée mais de nombreuses différences existent entre ces deux concepts que je développerai au cours de ce Travail de Fin d’Etude.

De plus, de part mon expérience acquise, il me semblait intéressant de valoriser cette notion d’information en service de chirurgie ambulatoire.

 

Aussi, notre travail se concentrera donc sur le concept de chirurgie ambulatoire que l’on approfondira suivant un plan défini. Dans ce dernier, nous aurons d’abord à aborder la rencontre avec les auteurs en première partie qui s’étalera sur un premier cadre, contextuel, et un deuxième cadre, conceptuel, afin de cerner le contexte et préciser les concepts d’information et d’éducation. La deuxième partie se consacrera à la rencontre avec les acteurs, dans laquelle nous aborderons l’enquête sur le terrain, qui s’engagera à répondre à notre question problématique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREMIERE PARTIE : RENCONTRE AVEC LES AUTEURS

 

Chapitre 1 : Cadre contextuel

 

  1. Les situations de départ

 

Une première situation a lieu dans un service de chirurgie ambulatoire, dans lequel une patiente, Mme D âgée de 65ans, entre pour pose d’une chambre implantable sous anesthésie locale. A l’accueil, l’infirmière vérifie les préalables nécessaires pour la chirurgie avant de reprendre toutes les informations que le chirurgien lui a données à son rendez-vous. Elle explique ensuite à la patiente que pendant l’intervention, de 30 à 40 minutes en moyenne, elle restera consciente, et que l’anesthésie locale peut provoquer une courte brûlure avant de faire un réel effet. Mme D, satisfaite de cet échange, part au bloc et revient en milieu de matinée après sa radiologie de contrôle. A sa sortie, l’infirmière me demande d’accompagner Mme D à sa chambre pour lui remettre les papiers de sortie. Arrivant dans la chambre de Mme D, l’infirmière retire sa perfusion et vérifie le pansement tout en précisant à la patiente que les fils sont résorbables. Dans les consignes que l’infirmière transmet à la patiente, elle mentionne le fait qu’en cas de douleur, il est nécessaire de prendre du paracétamol à posologie adaptée, le soir de l’intervention et les jours suivants. Aussi, elle informe la patiente des numéros à contacter en cas d’urgence et détaille les éléments de surveillance, notamment saignement ou hématome, rougeur et/ou inflammation, suintement purulent au niveau de la plaie, douleur important au niveau du cathéter, gêne respiratoire. Après s’être assurée de la compréhension de ces consignes par la patiente, l’infirmière et moi-même quittions la patiente, qui nous remercie.

Suite à cette situation des points m’ont interpellé concernant les conseils d’éducation, lors d’une pose d’une chambre implantable, qui n’ont pas été transmis. Il m’a apparu clair que les informations données au patient son très largement insuffisantes, notamment concernant les conseils d’éducation d’une personne ayant subi une pose chambre implantable, notamment, sur les gestes qu’il ne faut pas faire, les habitudes qu’il faudra changer, pendant un certain moment en tout cas. En effet, parmi ces informations, celles à titre à la fois informative et éducative n’ont pas été communiquées, notamment en rapport avec une pose de chambre implantable:

  • La remise du carnet de suivi au patient, qui proscrit tout port de chambre implantable avant tout examen,
  • La reprise éventuelle de douches possibles, seulement après 15 jours de l’acte chirurgical de la pose, temps correspondant à la cicatrisation,
  • La proscription du port de bretelles,
  • La prise de disposition en relation avec le port de la ceinture de sécurité  routière,
  • La proscription des sports violents,
  • L’indication d’utilisation  de la chambre implantable lors des séances de chimiothérapie.

En effet, bien que cela semble être des informations techniques et inutiles, il en va de la guérison du patient, notamment qu’en termes d’efficacité de la chambre implantable ou de la cicatrisation de la pose. Outre les conséquences négatives du non respect de ces différentes indications, ces dernières concernent réellement une adaptation nouvelle à un mode de vie qui doit s’accorder avec le type d’intervention fait au patient, découlant d’une véritable éducation post-interventionnelle et à titre thérapeutique, même préventif.

Aussi,

  • ce manque d’informations données au patient ne risque-t-il pas d’influer sur son rétablissement ?
  • Si les complications ne seront pas indubitables vu le caractère important des informations ?
  • Si l’infirmière ne devrait pas procéder à une véritable éducation du patient ?
  • Le rôle exact de l’infirmière dans ce type d’intervention ?

 

Une deuxième situation se passe dans un centre hospitalier, dans un service d’hôpital de jour, où Mr R, âgé de 19ans, est admis pour ablation de 4dents de sagesse, sous anesthésie générale.  Après l’entretien d’accueil, Mr R entre au bloc et  revient en début d’après midi. Après que les autorisations de sortie aient été signées par le médecin, qui n’a laissé aucune consigne supplémentaire,  l’infirmière et moi allons dans la chambre de Mr R. a notre arrivée, le patient nous signale une douleur, un saignement et une inflammation au niveau de sa joue droite, état qui préoccupe énormément le patient qui dit ne pas avoir ressenti l’effet de l’anesthésie. Je remarque par moi-même un état de somnolence chez le patient. Après avoir vérifiés les consignes post-interventionnelles, revient avec une perfusion qu’elle lui administre tout en expliquant que cette perfusion vise à soulager la douleur, qui sera  réévaluée  avant sa sortie. Par ailleurs, elle lui explique également que la douleur est normale en post-opératoire et qu’à son domicile, il faudra qu’il prenne ses comprimés comme prescrit sur l’ordonnance, avec la vessie de glace qui lui a été remise pour atténuer la douleur. Quant au saignement, l’infirmière explique que ce dernier est normal pendant le premier jour. Quelques heures plus tard, nous retournons dans la chambre de Mr R pour lui remettre les papiers de sortie. Mr R est soulagé, attend les dernières consignes avant de sortir. L’infirmière indique que les fils de suture durant l’intervention sont résorbables et qu’ils se résorberont spontanément en 15jours à 6 semaines. Un rendez-vous de contrôle a été pris auprès du médecin. Entre temps, si  des problèmes surviennent, douleur, saignements importants, il faudra rappeler le service. Après ces informations, Mr R quitte le service, l’infirmière regagne le poste de soin pour y clôturer le dossier.

Ici encore, les informations concernant les points d’éducation  n’ont pas été délivrées au patient avant sa sortie, notamment :

  • Le repos absolu après intervention, sans besoin d’activité fatigante ni stressante, en position allongée, tête surélevée pendant les 6 à 8heures post-interventionnelles,
  • Les indications spécifiques en cas de saignements persistants : en prenant soin de nettoyer avec une compresse sèche, mordre pendant 30minutes, et recommencer plusieurs fois si nécessaire,
  • L’éviction de tout geste qui consiste à cracher et/ou rincer la bouche, qui risquerait d’aggraver les saignements,
  • La nécessité de poser une vessie de glace enveloppée d’un linge en cas de persistance de la douleur, en prenant toujours soin de surveiller l’état de la peau,
  • L’explication portant sur signes post-interventionnels normaux, comme l’œdème qui arrive à son maximum après 48heures, un éventuel hématome bleu de la joue et/ou du cou dans les jours suivants l’intervention et disparaissant au bout d’une semaine, et l’indication de l’utilisation de la glace dans la réduction de la tuméfaction,
  • La présence éventuelle d’une fièvre modérée dans les 24 à 48heures qui suivent l’intervention,
  • La nécessité d’attendre une semaine avant de pouvoir appliquer des gestes de frottements sur la région opérée, e, prenant soin de toujours respecter les bains de bouches, hormis le jour de l’intervention, après chaque repas et avec délicatesse et à l’eau froide,
  • La possibilité de survenue d’une limitation de l’ouverture buccale soit limitée durant quelques jours,
  • L’éviction de toute boisson chaude et l’arrêt de l’alimentation le jour de l’intervention, qui, lorsqu’elle n’est pas proscrite, doit être à une température tiède, plutôt molle, et sans trop d’acidité,
  • Il est contre indiqué pendant deux semaines qui suivent l’intervention de fumer ou de boire cela perturbent la coagulation retardent la cicatrisation et peuvent provoquer des complications,
  • La contre-indication absolue de l’aspirine durant les 10 jours précédant l’intervention,
  • L’éviction des bains de mer, de la piscine durant les 15 premiers jours suivant l’intervention.

Au vu de ces différentes indications, il apparaît que le transfert d’informations les concernant ne peut pas uniquement relever de la simple conception informative de la communication entre le soigné et le soignant. En effet, il est requis un certain côté éducatif à titre thérapeutique, pour favoriser et assurer la guérison du patient.

C’est d’ailleurs dans ce sens que je me demandé :

  • Si le patient a réellement compris ces informations avant sa sortie ?
  • Si cet « entretien » infirmière-patient doit se limiter aux informations pour garantir le rétablissement de la personne ?
  • Comment l’infirmière peut-elle éduquer au mieux le patient dans un délai court ?
  • Quels doivent être le rôle et la posture du professionnel de santé dans une éducation en post opératoire ?

 

Suivant le code de la santé publique[2], les actes infirmiers sont définis comme des :

  • rôles propres [3]: il s’agit d’actes infirmiers visant à assurer le confort et l’éducation de la personne soignée et de son entourage. L’infirmier est chargé d’accompagner la personne soignée dans la réalisation des actes de la vie quotidienne.
  • rôles sur prescription médicale[4]: ce sont les actes infirmiers accomplis sur prescription médicale (traitements médicamenteux, soins techniques physiques, respect des consignes médicales)

Ainsi les soins infirmiers nécessitent les compétences suivantes :

  • la qualité technique des gestes réalisés avec dextérité.
  • la qualité relationnelle qui est le cœur du soin.

L’exercice de la profession d’infirmier requiert le sens de l’analyse, de l’organisation, de  la réalisation de soins ainsi que leur évaluation, le sens de la contribution au recueil des données cliniques et épidémiologiques et des actions de dépistage. Elle occasionne également la participation  à des actions de prévention, de formation et d’éducation à la santé. Ainsi, les soins infirmiers peuvent être préventifs, curatifs ou palliatifs et exigent donc des qualités techniques et relationnelles, mais surtout de la volonté.

L’obligation et devoir  est également régie par le code de la Santé Publique sur la continuité des soins : « Dès qu’il a accepte d’effectuer des soins, l’infirmier ou l’infirmière est tenu d’en assurer la continuité, sous réserve des dispositions de l’article R-4312-41 [5]». Ces critères permettent la qualité des soins. Ils en existent bien d’autres mais ces derniers sont fondamentaux. Dans ce sens, la qualité des soins, telle qu’elle est définie par le code de la santé publique selon que « les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade [6]», illustre déjà la place de la dimension éducative et attentionnée du soin. La définition de Walter HESBEEN selon laquelle: « Une pratique soignante de qualité est celle qui prend du sens dans la situation de vie de la personne soignée et qui a pour perspective le déploiement de la santé pour elle et pour son entourage. Elle relève d’une attention particulière aux personnes et est animée par le souci du respect de celles-ci » confirme cette conception qui confère aux soins donnés au patient, y compris la transmission des informations, une importance qui en va de la guérison du patient, dans les meilleurs conditions possibles. Ainsi, suite à ces deux situations d’appel, je me suis aperçu que la délivrance d’informations  au prés des patients relève d’une véritable éducation  thérapeutique. En effet, les informations sont nécessaires et s’intègrent dans la chaîne de soins quotidienne de l’infirmière. Le patient est l’acteur majeur de sa prise en charge en ambulatoire, cependant il est essentiel que le patient reçoive une information précoce et à chaque étape de sa prise en soins, concernant les mesures à prendre en pré-opératoire et en post-opératoire.

 

Les divers questionnements suscités renvoient obligatoirement à  poser la problématique suivante : « Une information personnalisée/centrée sur les besoins du patient optimiserait le retour du patient à domicile ? »

 

  1. Contexte

 

Selon la HAS[7], le taux de chirurgie ambulatoire, en 2010, était de 37,7 % (rapport entre actes réalisés en ambulatoire et tous les actes chirurgicaux réalisés). Ce taux représente la moyenne nationale, représentatifs du volume des actes spécialement réalisables en ambulatoires.

D’après la DGOS, l’activité globale concernant la chirurgie ambulatoire en France augmente entre 2007 et 2010, avec un taux passé de 32,3% à 37,7%, malgré certaines disparités, liés notamment à la pratique exclusivement publique.

 

2.1. La chirurgie ambulatoire : définition et cadre législatif

 

En 1993, le consensus de Mars adopte le terme de chirurgie ambulatoire et le définit comme « La chirurgie ambulatoire est définie comme des actes chirurgicaux (…) programmés et réalisés dans les conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, Sous une anesthésie de mode variable et suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majoré, la sortie du patient le jour même de son intervention»[8]. Les bases réglementaires des structures qui pratiquent l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire sont définis par le décret n° 92-1101 et n° 92-1102 du 2 octobre 1992 par la qualification de « structures de soins alternatives à l’hospitalisation » [9]. La définition de la chirurgie ambulatoire comme étant une structure de soins d’option à l’hospitalisation à caractère substitutif est posée[10]. Aussi, les structures de santé sont autorisées à adopter la forme de chirurgie ambulatoire pour leurs activités de soins de chirurgie, qui doivent, toutefois, répondre à des conditions techniques définies par les articles D. 6124-301 à 305 du Code de Santé Publique, portant sur les structures de soins alternatives à l’hospitalisation, précisant que « les structures pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire dispensent, sur une durée journalière d’ouverture inférieure ou égale à douze heures, des prestations ne comprenant pas d’hébergement au bénéfice de patients dont l’état de santé correspond à ces modes de prise en charge». « Les prestations délivrées équivalent par leur nature, leur complexité et la surveillance médicale qu’elles requièrent à des prestations habituellement effectuées dans le cadre d’une hospitalisation à temps complet ». Ceci renvoie à la définition des conditions conceptuelles de la chirurgie ambulatoire qui :

  • impose une hospitalisation : engagée par l’admission du patient dans l’établissement hospitalier et passe par le bloc opératoire, avec une durée de 12 heures au maximum en France, si celle-ci doit se faire le jour même pour d’autres pays ;
  • la chirurgie ambulatoire ne consiste pas en une nouvelle technique car l’acte opératoire ne diffère pas de l’acte chirurgical classique, ce sont les conditions de réalisation qui sont particulières.

Aussi, la DGOS[11] définit la chirurgie ambulatoire comme étant une « pratique avant tout centrée sur les patients, qui recouvre l’hospitalisation de moins de 12 heures sans hébergement de nuit. Ainsi, elle comprend les actes chirurgicaux programmés et réalisés dans les conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie adaptée et suivie d’une surveillance postopératoire en salle de réveil permettant, sans risque avéré, la sortie du patient le jour même de son admission ». Cette conception implique que la chirurgie ambulatoire ne peut être exécutée au sein d’un cabinet médical. En pratique, aucune recommandation règlementaire n’existe quant aux actes dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, hormis certaines imposées par l’AFCA[12]. Toutefois, il faut différencier la chirurgie ambulatoire des actes de petite chirurgie, l’acte chirurgical et anesthésique étant les mêmes qu’à l’occasion d’une hospitalisation classique. Diverses actes chirurgicaux peuvent être réalisés : chirurgie maxillo-faciale, ophtalmologique, chirurgie de la main, chirurgie ORL, chirurgie plastique et réparatrice.

Le terme de chirurgie ambulatoire ou « day surgery » a été retenu par l’IAAS[13] en 2003, avec l’aval de l’OMS, la Pan  American Health Organisation et l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé en 2007[14], qui admettent que : « la chirurgie d’un jour consiste en l’admission d’un patient pour une opération sur un projet non-résident  et qui nécessite néanmoins des installations de récupération. L’ensemble de la procédure ne devrait pas nécessiter une nuit dans un lit d’hôpital ».Plus que cette définition, la chirurgie ambulatoire constitue un véritable concept d’organisation : « L’organisation est au centre du concept, le patient est au centre de l’organisation »[15]. Elle peut aussi être attribuée à une forme de prise en charge qui diffère de la prise en charge de l’hospitalisation traditionnelle.

C’est ainsi que la chirurgie ambulatoire constitue un type d’accueil et de prise en charge nouveaux à l’issu d’une hospitalisation, dans lequel le patient entre dans la matinée pour en ressortir dans la soirée du jour même, après que le délai légal d’attente post-interventionnelle ait été respecté, et considérant donc toute personne dont l’intervention ne nécessite pas une prise en charge en hospitalisation supérieure à 24 heures.

 

2.2. Le rôle de l’IDE dans le service de chirurgie ambulatoire

 

Comme vu précédemment, c’est le décret de compétence n°2004-802 du 29 juillet 2004 qui régit la profession d’infirmière, relatif :

  • aux actes relevant du rôle propre,
  • aux soins dispensés sur prescription,
  • aux soins exercés en présence d’un médecin prescripteur.

« Relèvent du rôle propre de l’infirmier ou de l’infirmière les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de personnes. Dans ce cadre, l’infirmier ou l’infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu’il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5 et R. 4311-6, Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004-Article L4311-1-Code de la santé publique. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l’équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers relevant de soins infirmiers ».

En chirurgie ambulatoire, outre la fonction semblable à celle d’une infirmière en service de chirurgie traditionnelle, l’infirmière doit :

  • considérer la situation du patient,
  • évaluer les problèmes avant sa sortie pour que les suites opératoires se déroulent de façon efficiente.

Aussi, l’infirmière en chirurgie ambulatoire doit être présente :

  • en pré opératoire : accueil, recueil de données, prémédication,
  • en post opératoire : gestion de douleur, surveillance relative à la chirurgie, reprise de l’alimentation, avis de sortie, et éducation, notamment concernant les soins post-opératoires.

A son arrivée, une infirmière et une aide soignante sont chargées d’accueillir le patient, notamment pour :

  • Le recueil de données,
  • L’énonciation des dernières consignes,
  • La vérification de la réalisation de la douche pré-opératoire,
  • Le remplissage complet du dossier du patient.

En outre, dans un souci de compréhension, l’infirmière invite le patient à poser des questions, de telle façon de s’assurer de la transmission des informations, concernant notamment l’intervention, le déroulement de l’hospitalisation, jusqu’à la sortie. Cette période pré-opératoire correspond plus à un temps de renseignement et de transmission d’information et a pour but de préparer le patient de façon optimale pour l’intervention, dans laquelle l’infirmière se doit de prendre en compte le stress pré-opératoire du patient. Cette situation renvoie à l’obligation de l’infirmière quant au en misant sur la communication et non plus de la simple transmission d’information lors de l’accueil pour rassurer son patient, outre le suivi des prescriptions faites par l’anesthésiste, et l’administration de prémédication.

La période post-opératoire immédiate est marquée par le passage en salle de réveil puis l’accompagnement dans le service, et correspond à une surveillance spécifique au type d’anesthésie et d’intervention. Notamment, les risques principaux à surveiller lors d’une intervention sous anesthésie générale sont :

  • le risque infectieux,
  • le risque hémorragique,
  • la douleur,
  • les risques liés à l’anesthésie : troubles de la miction, trouble de la conscience, trouble de l’hémodynamique.

La période correspondant à l’hospitalisation dure 12h au maximum. Après s’être assuré de l’absence de tout signe de complications nécessitant une prise en charge en secteur traditionnel, et après accord de sortie, le patient rentre à son domicile le soir même à son domicile où la présence d’un proche est requise. Le jour suivant l’intervention, une infirmière du service,  prend contact téléphoniquement avec le patient pour le suivi, dans lequel elle renseignera notamment sur une douleur anormale, une anomalie au niveau du pansement ou du site opératoire.

Toutefois, la période post-opératoire est d’autant plus importante pour le patient comme pour l’infirmière. La loi HPST du 21 juillet 2009 selon l’article L. 1161-1 du code de la santé publique définit l’éducation thérapeutique: « L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie. Elle n’est pas opposable au malade et ne peut conditionner le taux de remboursement de ses actes et des médicaments afférents à sa maladie »[16].

En effet, dans le cadre de l’information au patient, l’infirmier, comme tout professionnel de santé est engagé sur:

  • l’information de départ du patient sur l’existence de l’éducation thérapeutique;
  • la mise en œuvre de l’éducation thérapeutique du patient avec son accord;
  • le suivi: gestion de la maladie, maintien des compétences et soutien à la motivation.

Dans ce sens, l’OMS, en 1998, définit l’éducation thérapeutique du patient comme étant « un processus continu, intégré dans les soins et centré sur le patient »[17].

A cet effet, l’éducation thérapeutique du patient engage l’organisation d’actions dans le cadre de la maladie, la prescription thérapeutique, les soins, l’hospitalisation, et les conduites du patient, concernant :

  • la sensibilisation,
  • l’information,
  • l’apprentissage
  • et l’accompagnement psychosocial.

L’éducation thérapeutique du patient doit aller dans le sens de l’acquisition et le maintien des ressources compatibles avec des conditions de vie optimale avec la maladie. Ceci confirme les objectifs thérapeutiques du patient dans la possibilité de cerner autant que possible sa maladie, de comprendre son traitement, d’aller dans le sens de la collaboration à sa prise en charge[18].

Aussi, selon la HAS, l’éducation thérapeutique du patient doit:

  • « être centrée sur le patient, élaborée avec le patient, et impliquant autant que possible les proches et intégrée à sa vie quotidienne ;
  • être issue d’une évaluation des besoins et de l’environnement du patient;
  • être réalisée par des professionnels de santé formés à la démarche;
  • faire partie intégrante de la prise en charge de la maladie,
  • être scientifiquement fondée et enrichie par les retours d’expérience des patients et des proches ;
  • être définie en termes d’activités et de contenu, être organisée dans le temps, réalisée par divers moyens éducatifs ;
  • être accessible à différents publics et s’adapter au profil éducatif et culturel de chaque patient ;
  • faire l’objet d’une évaluation individuelle et du déroulement du programme »[19].

 

2.3 Le parcours du patient de son entrée à sa sortie

 

Arrivé au service de chirurgie ambulatoire, selon le rendez-vous préalablement fixé, une infirmière et une aide soignante accueille le patient dans le bureau d’accueil de l’unité de chirurgie ambulatoire. A ce niveau, il s’agit surtout d’enregistrement administratif et de préparation relative à l’intervention qui attend le patient. L’infirmière procède en suite à l’accompagnement du patient au bloc opératoire et s’occupe de l’installer, après toutes les phases préparatoires achevées, pour procéder à la phase anesthésique, si cela compte dans l’intervention. A sa sortie du bloc, le patient est accompagné en salle de soins post-interventionnelle ou SSPI, selon l’article D. 6124-98 du Code de la santé publique.

Après ce passage en salle de réveil, et après qu’il ait montré des signes de récupération, le patient est raccompagné par l’infirmière dans sa chambre en unité de chirurgie ambulatoire.

D’après l’article D. 6124-101 du Code de la santé publique, c’est le médecin anesthésiste-réanimateur qui autorise la sortie du patient en accord avec le médecin ayant pratiqué l’intervention.

Avant sa sortie, chacun des patients admis en chirurgie ambulatoire reçoit un compte-rendu opératoire et un bulletin de sortie. Selon l’article D. 6124-304 du Code de la santé publique, ce bulletin, signé par le médecin, doit contenir les recommandations concernant :

  • les conduites à tenir en matière de surveillance pos­t-opératoire,
  • les coordonnées de l’établissement de santé assurant la permanence
  • et la continuité des soins et indiquant un numéro d’urgence à joindre.

Quant au retour au domicile, l’équipe de l’unité de chirurgie ambulatoire peut opter pour l’organisation en amont, y compris le suivi du patient après sa sortie.

Comme vu précédemment, le contact téléphonique au lendemain de l’intervention favorise :

  • la répétition des consignes postopératoires,
  • le suivi
  • et la vérification d’éventuels effets indésirables devant nécessiter une ré-hospitalisation.

Dans tous les cas, la littérature précise que l’organisation mise en place doit garantir l’accessibilité immédiate au dossier médical[20].

 

2.4. La dimension du soin: le rôle éducatif

 

D’après le Dictionnaire des Soins Infirmiers, le rôle propre de l’infirmier est « la fonction de l’infirmière qui se voit reconnaître l’autonomie, la capacité de jugement et l’initiative. Elle en assume la responsabilité ».  Cette conception confère à l’infirmière une capacité à décider la réalisation de soins jugés nécessaires selon les circonstances qui inclut :

  • des actes de nursing,
  • des actes de surveillance,
  • des actes de prévention et d’éducation qui relèvent de la seule initiative de l’infirmière.

Aussi, « la fonction éducative est très souvent vécue par les infirmières comme l’un des rares domaines d’autonomie professionnelle, elle est ainsi très vivement revendiquée et défendue car constitutive de leur identité de soignante »[21].

Selon un rapport publié en 1998 par l’Organisation Mondiale de la Santé, il existe trois types d’activités qui pourraient être regroupées dans la définition de « l’éducation pour la santé centrée sur le patient », en partant de la plus large vers la plus spécifique :

  • l’éducation pour la santé du patient : « ensemble coordonnées dont la finalité est de promouvoir un niveau optimal de santé pour la population, de préserver et d’améliorer la qualité du milieu de vie. Les interventions visent à informer la population sur les questions de santé, à la rendre consciente de ses responsabilités, à modifier les comportements individuels et/ou collectifs et à utiliser judicieusement les services de santé. »
  • l’éducation du patient à sa maladie : « elle concerne les comportements de santé liés à la maladie, au traitement, à la prévention des complications et des rechutes. Elle s’intéresse notamment à l’impact que peut avoir la maladie sur d’autres aspects de la vie. »
  • l’éducation thérapeutique du patient : « elle concerne les actions d’éducation liées au traitement curatif ou palliatif. C’est un processus continu intégré dans les soins, centré sur le patient. Elle comprend des activités organisées de sensibilisation, d’information, d’apprentissage et d’accompagnement psychosocial concernant la maladie, le traitement prescrit, les soins, l’hospitalisation et les autres institutions de soins concernées et les comportements de santé et de maladie du patient. Elle vise à aider le patient et ses proches à comprendre la maladie et le traitement, coopérer avec les soignants, vivre le plus sainement possible, et maintenir ou améliorer la qualité de vie. L’éducation devrait rendre le patient capable d’acquérir et maintenir les ressources nécessaires pour gérer de façon optimale sa vie avec la maladie »[22].

Le décret du 29 Juillet 2004 confirme d’ailleurs cette conception de l’éducation faisant partie du rôle infirmier, notamment :

  • l’article R4311-1 : « l’exercice de la profession d’infirmer ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé » ;
  • l’article R4311-2 : « les soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l’évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologiques, psychologique, économique, sociale et culturelle : de protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social (…) » ;
  • l’article R4311-15 : « selon le secteur d’activité où il exerce, y compris dans le cadre des réseaux de soins, et en fonction des besoins de santé identifiés, l’infirmier ou l’infirmière propose des actions, les organise ou y participe dans les domaines suivants : la contribution au recueil de formation, éducation, prévention et dépistage, notamment dans le domaine des soins de santé primaires et communautaires ; dépistage, prévention et éducation en matière d’hygiène, de santé individuelle et collective et de sécurité ».

Ceci explique la conception des soins éducatifs qui se définissent comme étant : « des interventions qui consistent à offrir à une personne ou à un groupe, des informations, conseils ou assistance pour lui permettre de comprendre ce qui peut maintenir, restaurer, promouvoir sa santé et de modifier ses comportements ». Ainsi, les objectifs des soins éducatifs concernent la promulgation de soins de connaissance pour modifier les attitudes et les comportements dans l’atteinte d’un haut niveau de santé[23].

 

CONCLUSION

 

A travers cette première partie, il semble plus qu’évident que le rôle infirmier dans la prise en charge du patient en ambulatoire est considérable, dans la mesure où il constitue le point de réussite ou d’échec de la suite interventionnelle. Mais encore plus, c’est à l’infirmier que revient la charge d’établir une approche auprès du patient, de telle sorte que ce dernier puisse prendre en charge son sentiment de stress au vu de l’opération, mais également en post-opératoire pour gérer toute situation d’angoisse que le patient aura à affronter devant tout signe auquel il ne sera pas habitué, mais qui fait partie de la logique post-interventionnelle.

En pratique, le terme ambulatoire ne signifie certainement pas un allègement de la prise en charge du patient, sous prétexte que la durée d’hospitalisation est limitée à la seule journée de son admission, bien au contraire. En effet, les actes anesthésiques et opératoires sont les mêmes que pour une intervention classique, seuls les protocoles sont assez spécialisés et la prise en charge plus spécifique.

La place de l’infirmier dans la chirurgie ambulatoire est prépondérante, ne serait-ce que pour sa présence et son accompagnement dès l’arrivée du patient dans l’unité du servie, avant son entrée au bloc, à sa sortie du bloc et de l’hôpital et pour le suivi de ce dernier à domicile.

Ceci nous amène d’ailleurs à reposer la question de recherche : « L’information personnalisée centrée sur les besoins du patient optimiserait le retour à domicile? »

 

 

Chapitre 2 : Cadre conceptuel

 

Faisant suite au cadre contextuel, le paragraphe suivant nous aide à comprendre plus en détails le concept d’informations au patient. En effet, il est nécessaire de définir les contours de cette notion, afin de conceptualiser l’information à laquelle le patient a droit, aux responsabilités du personnel soignant, notamment l’infirmier.

 

  1. L’information[24]

 

En termes de soins et de prise en charge, l’information tient une place considérable, et doit porter sur l’état de santé du patient, les soins eux-mêmes, isolés ou permanents et doivent être toujours actualisés, les réponses aux questions posées par le patient.

 

  • L’information, en général

 

Cette information doit être individualisée et adaptée selon le patient, et doit comprendre, notamment :

  • l’état de santé du patient : explication sur son état actuel et sa probable évolution, avec et sans traitement ;
  • les examens paracliniques, les soins, les traitements, les interventions prévues : description des objectifs et résultats attendus, les conséquences et inconvénients, les précautions et recommandations au patient.

Ainsi, l’information, qu’elle soit orale ou écrite, doit :

  • être agencée,
  • être basée sur des données approuvées ;
  • être claire, notamment sur les objectifs des soins entrevus, leurs risques et leurs inconvénients,
  • être intelligible.

En somme, c’est au cours de la transmission d’information que le médecin évalue la compréhension de l’information par le patient a compris.

Dans l’information, le dialogue est très important car offre la possibilité d’adapter la transmission à chaque personne, en consacrant le temps et la disponibilité nécessaires, voire  un environnement adapté, de les articuler selon le cas du patient. Cette méthode de transmission de l’information, toutefois progressive, permet d’instaurer un climat relationnel, dans lequel l’écoute et la considération du besoin du patient sont inscrits. Dans le cas d’un patient étranger, il est nécessaire d’avoir recours à un traducteur.

Lorsque l’information est écrite, les documents sur lesquels elle est inscrite sont remis directement au patient, pour lui donner le choix d’en discuter avec le personnel, notamment le médecin, responsable de prise en charge. Le document d’information s’occupe de donner au patient des indications écrites, sans qu’il ne requière la signature du patient.

Toutefois, l’information aux patients doit être appréciée, pour évaluer la satisfaction. Cette évaluation doit prendre en compte l’actualisation des documents qui existent déjà et contribuer, si besoin, à l’élaboration des nouveaux. Ainsi, une évaluation des interventions doit être mise en œuvre, et se baser sur :

  • des recherches concernant les patients pour cerner la compréhension de l’information et évaluer le moyen par lequel elle a été transmise,
  • sur l’étude analytique et récapitulative des dossiers médicaux pour s’assurer de la transmission de l’information.

 

  • L’information centrée sur la personne

 

Dans son sens le plus général, information correspond aux renseignements, évènements, estimations. D’ailleurs, il en existe plusieurs types, qui font que des informations médicales, par exemple,  sont dispensées par des revues publiques ou par des sites sur Internet, dont le but est la sensibilisation et la vulgarisation.

On distingue également l’information à visée éducative et sanitaire, dans laquelle l’approche porte sur un processus standard qui vise à convaincre une population donnée à suivre des normes de conduite.

Mais surtout, l’information concerne le cas d’une personne qui a besoin de soins pour son état de santé, pouvant impliquer un positionnement par rapport aux décisions médicales qui se présentent. Ce processus de prise en charge qui est axée sur le patient entre dans le compte d’une relation interpersonnelle entre patient et soignant. En effet, cette relation doit être communicative, impliquant les deux personnes, et dans laquelle le professionnel de santé, avec ses compétences, agit pour contribuer et mettre en œuvre le bien du patient dans son état de santé. Cela ne sera possible qu’en lui transmettant toutes les informations en relation avec sa pathologie, notamment les traitements concevables, les résultats attendus, les risques et/ou effets indésirables éventuels. Aussi, outre ces renseignements concernant la situation propre du patient, le renseignement sur des informations plus générales sur la maladie ainsi les investigations et les modalités de soins sont à considérer, comme vu précédemment.

Dans cette information du patient et pour le patient, le professionnel ne doit cependant pas négliger le côté technique pour en venir à limiter cette intervention à une communication pour l’entretien d’une relation interpersonnelle. Cette dernière existe, bien effectivement, mais il ne faut pas oublier que le patient se retrouve confronté à un système de soins. A cet effet, il est nécessaire, pour chaque intervenant se doit de synthétiser les informations, renvoyant à la nécessité d’organisation, principale problématique, qui permettra de définir et de déterminer les acteurs concernés.

Le principal objectif concernant l’information centrée sur le patient est de mettre en exergue le droit du patient à recevoir les informations relatives à son état de santé et les soins qui lui seront prodigués.

 

  • L’information par l’IDE

 

D’après le Dictionnaire des Soins Infirmiers, l’information correspond à une « explication donnée à la personne soignée sur son état de santé, sur les actes diagnostiques et de soins dont elle peut bénéficier, ainsi que sur les conditions de sa prise en charge »[25] ; « elle peut être diffusée sans évaluer le degré d’appropriation de l’autre et peut être déformée par les représentations propres à chaque individu »[26]. A cet effet, contrairement à l’éducation, elle laisse plus d’autonomie au patient en permettant de choisir et d’agir en toute connaissance de cause. En effet, l’information permet au patient le questionnement, l’évolution dans ses représentations et dans ses craintes, le but étant de transmettre au patient, afin qu’il puisse cerner ce qui est favorable à sa santé.

Aussi, informer le patient compte parmi les obligations professionnelles de l’infirmière, selon le code de la santé publique, d’après l’article R.4312-32 : « l’infirmier ou l’infirmière informe le patient ou son représentant légal, à leur demande, et de façon adaptée, intelligible et loyale, des moyens ou techniques mis en œuvre. Il en est de même des soins à propos desquels il donne tous les conseils utiles à leur bon déroulement »[27]. L’ANAES souligne,  dans le Manuel d’accréditation des établissements de santé,  ce devoir d’information « le patient reçoit une information claire, compréhensible et adaptée sur ses soins et son état de santé ».

 

  • La notion de personne et de besoin

 

Le besoin est défini de la façon suivante : « Ce qui est nécessaire ou indispensable »[28]. Le rôle propre de l’infirmière repose sur les quatorze besoins fondamentaux de Virginia HENDERSON[29] parmi lesquels figure le besoin de communiquer avec ses semblables (Capacité d’une personne à être comprise et comprendre grâce à l’attitude, la parole, ou un code) et d’apprendre (Capacité d’une personne à apprendre d’autrui ou d’un événement et d’être en mesure d’évoluer. Également à s’adapter à un changement, à entrer en résilience et à pouvoir transmettre un savoir).

Selon HENDERSON, ces besoins fondamentaux  peuvent être ordonnés en une liste agencée à laquelle les professionnels de santé se réfèreront pendant la prédication des soins d’une personne, malade ou non.

Virginia HENDERSON se base sur un modèle de processus à la fois biologique et physiologique (besoins primaires, homéostasie), psychologique et sociale (besoins secondaires), et spirituelle (bien-être, besoin tertiaire et développement personnel).

Aussi, ce paradigme comprend également la conception de satisfaction, en réponse au besoin, qui est définie selon l’aptitude et la motivation de corriger un déficit, de conserver ou améliorer un état, le besoin lui-même ne peut combler qu’après satisfaction des besoins primitifs.

Cette notion de satisfaction du besoin est sous l’influence de divers facteurs[30] :

  • La dimension biophysiologique : qui comprend toute sensation subjective ressentie par le patient, en rapport avec sa maladie, comme la douleur, les déficits sensoriels et cognitifs, toutes difficultés quant à la perception et la compréhension entraînant la réduction de l’aptitude à l’attention pour l’apprentissage,
  • La dimension psychologique : influençant l’adaptation des connaissances par l’apprenti, et prenant en compte :
  • les stades de développement de la personne (âge physique et psychologique),
  • l’image de soi (une image négative étant le principal obstacle que la personne doit affronter, correspondant à l’image que la société leur renvoie),
  • l’état mental de réceptivité (correspondant à la capacité à recevoir un enseignement, et dans lequel l’anxiété et la peur, principalement, sont les principales causes d’incapacité à se mettre en situation favorable à l’apprentissage),
  • les mécanismes de défense (l’anxiété conduit, de façon inconsciente au mécanisme d’atténuation ou de modification, pour se protéger),
  • les phases d’adaptation au problème de santé (phase de choc et de dénégation, phase de prise de conscience, phase d’adaptation),
  • la motivation à apprendre (le manque de motivation aboutit à un problème d’acquisition de nouvelles connaissances),
  • le vécu et les expériences (les habitudes aboutissent à une difficulté d’adaptation aux stratégies nouvelles et techniques nouvelles).
  • La dimension sociologique : qui prend en compte :
  • le niveau d’éducation (plus le niveau est élevé, plus l’apprentissage est facile à réaliser),
  • la présence de la famille et du réseau de soutien (source de motivation et de persévérance),
  • La dimension culturelle et/ou spirituelle : qui considère :
  • l’appartenance culturelle (influençant le besoin d’apprendre, la perception, et le jugement),
  • la langue parlée (pouvant entraver la communication),
  • les valeurs et les croyances face à la santé et à la maladie (le déclin intellectuel est source de démotivation, limitant encore plus leurs capacités intellectuelles).

 

  1. L’éducation thérapeutique du patient : place de la démarche éducative

 

Selon le code de la santé publique, l’article R 4311-1 soulève que « L’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé. Dans l’ensemble de ces activités, les infirmiers et infirmières sont soumis au respect des règles professionnelles et notamment du secret professionnel Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur social et médico-social et du secteur éducatif ». L’article R 4311-2 confirme que : « Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l’évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle ».

A cet effet, la prise en charge du patient prend en compte la démarche éducative, dont le but est de sensibiliser le patient à l’égard des soins, techniques, et actes qu’il réalisera lui-même sur un court ou un moyen.

L’objectif principal de la démarche éducative, dans l’éducation thérapeutique du patient, est ré autonomisation du patient, afin qu’il puisse participer et s’investir personnellement dans la prise en charge de sa maladie.

C’est durant la période post-opératoire, que la démarche s’inscrit, notamment en prévenant tout risque de complications à travers un apprentissage quant à la réalisation des soins, l’observation des techniques, le dépistage des signes cliniques et symptômes. Toutefois, il faut l’accord du patient soit en accord, avant la mise en œuvre de la démarche, condition nécessaire à la réussite de la démarche et à son optimisation.

Cependant, on peut noter quelques contraintes à l’application de cette démarche :

  • Le besoin de temps suffisant représente la contrainte dans la démarche éducative, notamment au stade de l’identification des besoins,
  • Le manque de moyens nécessaire à la mise en œuvre d’une approche créative et individualisée à chaque patient. Ce procédé prend en compte le manque de personnel dans les services,
  • Le manque de formation et de compétences techniques du soignant, notamment celles en rapport avec la pathologie,
  • Les spécificités multiples dans les services.

Ainsi, tout comme l’information, la démarche éducative compte de façon considérable dans la prise en charge du patient ainsi que son éducation thérapeutique, utile dès le début des soins jusqu’à sa guérison complète.

 

 

CONCLUSION

 

Ainsi, toute action à l’encontre du patient doit prendre en compte ses besoins fondamentaux, tels qu’ils sont définis par Virginia HENDERSON. En effet, le patient constitue une personne à part entière, avec ses besoins. On pourra associer ce besoin au droit, notamment le droit d’être informer, d’apprendre, de communiquer.

Ce sont ces dimensions que m’intervention informative de l’infirmière doit prendre en compte. D’ailleurs, les différents textes législatifs conceptualisent bien ce rôle informatif de l’infirmier dans la prise en charge des patients. En partant du principe que toute information doit être centrée sur le patient, notamment en considérant ses attentes, en respectant sa personne et dans le but de prodiguer des soins de qualité, la place de cette information dans la prise en charge sera considérable et évaluable dans les pratiques, notamment de soins.

Selon l’OMS, l’éducation thérapeutique doit : « aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer aussi bien que possible leur vie avec une maladie chronique. Il s’agit d’une partie intégrante et continue des soins. L’éducation thérapeutique comprend des activités organisées, incluant un support psychosocial, dont le but est de faire prendre conscience aux patients de leur maladie, de les informer au sujet de leur maladie, de l’organisation des soins, des comportements face à la santé et à la maladie. Le but de l’éducation est que les patients (et leurs familles) comprennent leur maladie et leur traitement, collaborent avec l’équipe soignante et prennent la responsabilité de leur traitement comme un moyen de maintenir et d’améliorer leur qualité de vie »[31]. Ainsi, dans l’éducation thérapeutique, entre démarche éducative et information, des différences existent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DEUXIEME PARTIE : RENCONTRE AVEC LES ACTEURS

 

 

Dans cette partie, nous allons tenter de donner du sens à la situation de départ en mettant en lien les éléments de la phase théorique développée au préalable, et ceux de celle que voici, afin d’en dégager des hypothèses explicatives.

 

Chapitre 1 : Enquête exploratoire

 

En premier lieu, nous tenterons d’abord d’étayer notre méthodologie d’enquête dans le but d’expliciter les moyens auxquels nous avons eu recours pour le recueil des informations, en même temps de situer l’intérêt des données dans la solution à notre problématique.

 

  1. Cadre d’étude

 

  • Lieu d’investigation et population étudiée

 

Au cours de mon stage en service de chirurgie ambulatoire, lors de la troisième année de ma formation, j’ai pu rencontrer bon nombre de pathologies, inscrits dans la pluridisciplinarité, ce qui pourrait d’ailleurs expliquer le fait de la non spécialisation des infirmières. Ainsi, l’instauration d’une démarche éducative peut s’avérer compliquée, et difficile dès lors que les limites du soignant sont atteintes, justifiant d’une hospitalisation de court séjour. Cette situation m’a conduit à conclure que ce service pourrait être propice à la mise en œuvre de mon enquête.

En effet, le fonctionnement d’un service de chirurgie ambulatoire est particulier : le temps d’hospitalisation est très court. Ceci peut être à l’origine d’un frein quant à la mise en place d’une démarche éducative complète, comprenant une phase terminale d‘évaluation des pratiques et de réajustement. Ce manque de temps apparait donc comme étant la première barrière à cette démarche.

En outre, en unité ambulatoire comme en service de chirurgie traditionnelle, un temps pour chaque période d’hospitalisation est à respecter : la période pré opératoire constitue un pilier essentiel pour une prise en charge optimale, le but étant d’échelonner l’arrivée des patients afin qu’ils entrent dans le service peu de temps avant leur intervention, ce qui réduit également le temps d’accueil des patients. Cette durée correspond à l’évaluation des capacités des patients et la reprise des éléments essentiels concernant l’intervention, sur les suites opératoires et le retour à domicile.

Comme dans les situations d’appel pré-énoncées, un bilan succin a été réalisé sur les connaissances et les informations transmis par le médecin au patient. Ainsi, en pré opératoire, il n’est pas nécessaire de surcharger les patients d’informations, ce qui me semble tout à fait judicieux. De plus, l’hospitalisation se faisant dans un délai très réduit, le temps dont l’infirmière dispose pour chaque patient se voit considérablement écourté. Dans ce cas, l’information peut être remise en post-opératoire. Par ailleurs, les patients qui ont bénéficié  d’une anesthésie, locale ou générale, dès lors qu’il y a eu une prémédication d’anxiolytique, n’ont pas assurément toutes leurs facultés cognitives pour recevoir des informations importantes à ce moment.

L’âge est également à prendre en compte. En effet, comme dans les situations d’appel, les patients ayant 65ans et 19ans, le discours et la compréhension ne seront pas les mêmes.

Ayant abordé le thème de mon travail avec les infirmières et la Cadre du service, j’ai pu obtenir leur accord quant à l’élaboration de l’enquête proprement dite, et qui sera donc basée sur leur témoignage.

Ainsi, après accord de l’établissement quant à la mise en place de mon investigation, j’ai pu effectuer des entretiens, suite à un questionnaire validé au préalable par mon professeur de guidance, auprès de la cadre du service de chirurgie ambulatoire et de huit infirmières.

 

  • Les outils utilisés

 

Aussi, dans un premier temps, il a fallu construire un premier outil d’enquête nécessaire à la tenue d’un entretien-test auprès d’une infirmière du service, qui n’a pas pu faire l’objet d’une analyse dans ce travail, mais a juste permis un premier contact entre la théorie et la pratique, afin d’avoir, notamment une idée sur la forme de l’outil d’enquête et sur la compréhension des questions.

En outre, il a été signalé aux personnes auditées que l’anonymat de son identité et des lieux serait respecté, et qu’elle pourrait avoir accès à mon Travail Ecrit de Fin d’Etudes si elle le souhaitait.

 

  1. Les objectifs de l’étude

 

Les objectifs de recherche lors de l’élaboration de la synthèse de la problématique, en lien avec la question de recherche, s’inscrit dans trois thèmes de recherche, avec pour chacun d’entre eux plusieurs objectifs :

  • thème 1 – l’éducation du patient : qui vise à recueillir les connaissances théoriques des infirmières sur l’éducation et la démarche éducative, d’informer sur le type de soin éducatif pratiqué dans leur exercice quotidien et sa mise en œuvre concrète,
  • thème 2 – le soin de courte durée : aborde les qualités requises,
  • thème 3 – l’information : qui aide à analyser la différence qui existe entre information et éducation, connaître les besoins du personnel infirmier pour apporter une information efficace au patient, aborder la conception des infirmières sur l’utilisation du terme « éducation » dans ce type de service où elle n’est peut-être pas pratiquée de façon purement théorique du fait des contraintes rencontrées, donc que ce serait plutôt une information spécifique donnée au patient afin qu’il conserve sa santé.

 

  1. Méthodologie proprement dite

 

La démarche méthodologique utilisée dans cette enquête est qualitative, comme énoncé ci-dessus. Ce type d’enquête consiste à définir au préalable un guide de questionnement  assez large que l’on soumet à l’interviewé, de façon à orienter plus ou moins les réponses selon le besoin de l’enquête mais tout en laissant s’exprimer l’interlocuteur de manière ouverte. Ainsi, après consolidation des objectifs de recherche et l’affinement de certaines questions, l’outil d’enquête final se constitue d’un questionnaire composé de 12 questions pour une grande partie « ouvertes ». En effet, cet instrument a semblé le mieux adapté puisqu’il permet d’obtenir des données d’ordre qualitatif et d’avoir accès aux points de vue des professionnels.

 

  1. Le questionnaire (cf. annexes)

 

Le questionnaire choisi est bien sûr utilisé dans le mesure où il est nécessaire d’orienter les réponses des interviewés dans le sens de notre thème, sans pour autant les influencer, comme notre enquête est semi-directive. En effet, la liste du questionnaire choisie n’est pas exhaustive car des questions, en fonction du déroulement de chaque interview, ont été insérées dans l’optique de tendre au mieux vers les objectifs de notre étude. Aussi, le choix a porté sur des questions ouvertes afin d’inciter les réponses du sujet interviewé par ses propres mots et expressions.

 

Chapitre 2 : Synthèse des résultats

 

  1. Essai d’analyse

 

La tenue de cette enquête a, entre autres, aidé à cerner la définition de l’éducation du patient selon les infirmières du service. Notamment, l’éducation du patient consiste à apporter  des informations sur la pathologie, des conseils d’hygiène de vie pour le retour à domicile, des explications sur l’intervention, les soins post-opératoires, ainsi que l’apprentissage de gestes que le patient devra savoir faire. D’après cette situation, et malgré la difficulté de définition de la part de certaines infirmières, un sentiment de culpabilité semblait gagner les infirmières. En effet, si le concept d’éducation du patient semblait évident, il était plus difficile à établir pour les infirmières pour la simple raison de la facilité théorique et une grande difficulté pratique. D’ailleurs, on peut transposer cette situation aux situations d’appel tout au début de notre travail, dans lesquels on peut penser que le manque d’informations relève surtout d’une difficulté d’application plutôt que d’une méconnaissance théorique. Toutefois, la vision de l’éducation dans leur service, cela pouvant s’expliquer par le fait qu’elles ont toutes appris sur le même terrain, à partir  d’une même pratique.

Quant aux finalités de l’éducation, toutes les infirmières ont répondu que cela devait permettre au patient de retrouver son autonomie, trois infirmières sur huit ont répondu que l’éducation devait permettre d’acquérir une sécurité pour son retour au domicile, une infirmière a répondu que l’éducation doit amener le patient dans la continuité des soins, quatre infirmières sur huit ont répondu que cela devait entraîner moins de complications et moins d’hospitalisation récidivantes. De par ces réponses, on peut dire qu’il n’y a aucune homogénéité et que les réponses diffèrent, sauf pour la ré-autonomisation du patient, qui illustre une concordance avec la théorie. C’est ici que l’on peut conclure à une dissimilitude dans les expériences acquises, malgré le fait que le terrain ait été le même pour chacune des infirmières. En effet, malgré une même base théorique et un même terrain d’apprentissage, la relation que chacun entretient avec son patient, l’approche du soin, et la vision du patient relèvent d’un affect personnel et conduit à diverses réactions qui aboutissent à différents résultats.

A la question de la réalisation de cet acte d’éducation aux infirmières, les réponses que l’on a obtenues sont comme suit :

  • IDE 1 : Avant la sortie, donne des consignes orales avec une fiche explicative,
  • IDE 2 : Au retour du bloc, donne les consignes,
  • IDE 3 : A la sortie donne les consignes orales et écrites, « c’est une information mais pas d’éducation thérapeutique »,
  • IDE 4 : Informe et explique en insistant sur les points importants et en répétant,
  • IDE 5 : Evalue les connaissances du patient, informe, explique, évalue la compréhension, demande si le patient a des questions,
  • IDE 6 : Pas de réponse,
  • IDE 7 : Pas de réponse,
  • IDE 8 : Demande ce que le patient connait, explique et évalue sa compréhension.

Dans ce cas, on se retrouve bien confronter à la difficulté de réponse, dans lesquelles les infirmières ont souvent eu recours à un petit moment de réflexion avant de ne pouvoir donner leur propre réponse, plus ou moins en lien avec leur pratique quotidienne. On peut donc voir que plusieurs étapes sont citées, partiellement en lien avec le concept théorique mais malgré tout très pertinentes.

Dans le déroulement proprement dit de l’activité d’éducation, les infirmières ont l’habitude d’effectuer leurs soins éducatifs dès l’instant où la sortie est fixée, dans la chambre du patient, en tête à  tête avec lui. Pour l’une d’entres elles, son rôle consiste surtout à reprendre avec le patient les informations données préalablement par le chirurgien afin de voir où en est le patient et donc d’apporter un complément si nécessaire. Une autre donne l’exemple du patient opéré d’une hernie inguinale, dont l’éducation consiste à l’informer de ne pas porter de poids, de ne pas faire de longs trajets en voiture et de ne pas prendre de bains. L’une d’elles ajoute qu’il faut parfois associer les familles à cette éducation, afin qu’ils participent à la prise en charge du patient et qu’ils le soutiennent. A travers ces réponses, on peut dégager plusieurs points essentiels dans la pratique éducative :

  • disponibilité du soignant et du patient,
  • environnement calme,
  • apport des données en fonction de l’intervention, de la compréhension du patient et de ce qu’il sait au préalable,
  • participation et collaboration des familles.

Ceci correspond d’ailleurs à ce que l’on a pu voir dans nos différents concepts, notamment pour le cas de l’importance de la participation de la participation de la famille, no n seulement pour la prise en charge du patient mais également pour qu’elle puisse participer à la guérison du patient.

Selon les infirmières, il est essentiel de connaître le patient, cerner ses besoins le plus rapidement possible, et savoir analyser la situation au plus vite. Il faut être très organisé, aller à l’essentiel, être appliqué et rigoureux, pour pouvoir voir un maximum de choses en un minimum de temps. L’écoute, le dialogue et être pédagogue sont aussi des qualités à privilégier. Cependant, l’une d’entres elles souligne que les moments de communication sont souvent succincts, et ajoute : « en chirurgie, il faut surtout être le plus opérationnel possible le plus vite possible ». Les réponses à cette question permettent de mettre en évidence des qualités fondamentales à développer dans ce genre de service :

  • capacités rapides d’analyse,
  • capacités d’organisation,
  • capacités relationnelles : écoute, communication, empathie,
  • capacités pédagogiques.

Une fois de plus, ceci semble s’accorder avec la théorie, quant à la conception des qualités infirmières. Toutefois, si la conception de l’éducation ait été aussi difficile, on peut se poser la question de la pratique et du lieu d’être de ces capacités suscitées.

Aussi, les infirmières sont toutes d’accord pour dire qu’auprès de patients hospitalisés en court séjour, dans un service de chirurgie ambulatoire, il s’agit plus d’information que d’éducation : « c’est vrai qu’on fait plus d’information que d’éducation à proprement dit », « l’éducation c’est très complexe, avec une véritable démarche, nous on n’a pas de supports donc déjà c’est faussé, ni d’outils d’évaluation et en plus on ne se fixe pas d’objectifs, donc on peut plus parler en effet d’information. La finalité est la même mais les moyens pour y arriver ne sont pas les mêmes. » L’une d’entres elles ajoute qu’il y a quand même une part d’éducation puisqu’elle prend le temps d’évaluer ce que le patient a retenu et s’il a bien tout compris : « il s’agirait donc d’une information spécifique mais quand même avec une notion d’évaluation, elle y est quelque part cette éducation mais sans que ce soit aussi hiérarchisé, étape par étape, que dans la théorie, ça ne peut pas se faire comme ça ». Cette situation nous aide finalement à comprendre la lucidité des infirmières face à  la réalité du terrain, avec un sens de l’analyse assez pointu quant à l’éducation du patient dans ce service, et dans laquelle elles reconnaissent qu’il s’agit plus d’un rôle d’information que d’éducation, mais que celle-ci est tout de même individualisée et évaluée afin que la finalité soit respectée.

 

  1. Interprétations

 

Suite à cette analyse descriptive, il semble qu’effectuer une synthèse afin de revenir sur les points essentiels et de tenter de répondre à la question de recherche soit nécessaire.

Tout d’abord, il semble important de rappeler que les infirmières ont eu des difficultés à s’exprimer sur le concept d’éducation, ce qui nous prouve bien que ce n’est pas cette méthodologie qui est mise en place dans ce service. Par contre, elles ont toutes le même discours quant à leur pratique quotidienne, à savoir le fait qu’elles apportent au patient des informations, des conseils, des précautions à respecter. Cela se déroule le plus souvent juste avant la sortie.

Ensuite, le fait que la contrainte majeure de l’hospitalisation de court séjour soit le manque de connaissances sur le patient, on peut en déduire que dans ce cas, la première étape de la démarche éducative ne peut se faire efficacement, or elle est primordiale pour pouvoir individualiser les données apportées au patient. Les infirmières sont d’ailleurs conscientes qu’elles font plus dans l’information que dans l’éducation mais elles insistent tout de même pour dire qu’il y a toujours une part d’éducation puisqu’elles essayent au maximum d’évaluer ce que le patient a retenu avant son départ. L’évaluation, en effet, est l’autre point le plus important de la démarche éducative, donc il est nécessaire qu’au minimum, dans ces services, cette étape soit respectée, car elle est prépondérante et nécessaire à la ré-autonomisation du patient puisqu’elle permet le réajustement de l’information en cas d’incompréhension.

Au vu de la question de recherche, on peut donc dire qu’il est difficile de parler d’éducation à proprement dit dans un service de chirurgie ambulatoire.

On peut donc en déduire qu’il s’agit certainement beaucoup plus d’une fonction informative à visée éducative. Afin d’optimiser cette information pour qu’elle soit la plus efficace possible et qu’elle permette réellement au patient de se prendre en charge le mieux possible, l’infirmière doit disposer d’un minimum de temps et de moyens : dans l’idéal, il faudrait prendre le temps de bien connaître le patient et ses caractéristiques individuelles afin d’individualiser les apports, ensuite il serait nécessaire d’avoir des supports d’évaluation (questionnaire à remplir avant la sortie), des supports d’information qui permettraient à la fois d’aider les soignants et les étudiants, mais aussi et surtout les patients afin qu’ils aient une trace chez eux des conseils et précautions à respecter, et aussi de pouvoir bénéficier de formations afin d’améliorer nos pratiques sur ce sujet, et enfin, d’envisager un réel travail d’équipe permettant d’uniformiser les discours.

Ainsi, nous venons de voir comment répondre à cette recherche, toutefois les réponses et propositions ne sont pas exhaustives et plusieurs limites à ce travail apparaissent, telles que :

  • l’étendue de l’échantillon qui ne peut conduire à une généralisation des résultats. En effet, huit infirmières ont été auditées et cela ne peut suffire à apporter des conclusions définitives,
  • cette enquête s’est effectuée sur un seul site ; la même démarche dans un autre service aurait probablement permis de s’assurer de la fiabilité des résultats obtenus,
  • le choix d’avoir choisi d’interroger une seule population.

En effet, aller interroger les patients sur leur ressenti face à la façon dont l’infirmière leur dispense les soins éducatifs aurait été intéressant.

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES

 

ABBREVIATIONS ET GLOSSAIRE

 

AFCA:            Association Française de Chirurgie Ambulatoire

DGOS:           Direction Générale de l’Offre de Soins

HAS:               Haute Autorité de la Santé

HPST:            Hôpital Patient Santé Territoire

IDE:                Infirmier Diplômé d’Etat

IAAS:             International Association for Ambulatory Surgery

OMS:              Organisation Mondiale de la Santé

 

SSPI :                    ou Salle de Surveillance Post-Interventionnelle,   accueille durant une plus ou moins longue durée, l’ensemble des patients relevant d’une surveillance post-anesthésique et ayant subi une intervention chirurgicale. Les objectifs sont inscrits dans l’accueil et installation du patient, en sécurité, confortablement et selon les prescriptions médicales et anesthésiques, la surveillance et le maintien des grandes fonctions vitales, la prévention et le traitement de toutes complications, l’évaluation et prise en charge de la douleur.

 

La démarche éducative comprend plusieurs étapes dans son élaboration. Ces étapes sont :

  • l’identification des besoins : recueil d’informations réalisée grâce à un entretien, de l’écoute et observation de la situation.
  • le diagnostic éducatif : Analyse du recueil d’information pour mettre en exergue les besoins d’acquisition, de compétences d’auto-soins pour le patient,
  • le contrat éducatif : Permet de mettre par écrit les objectifs éducatifs. Il s’agit d’une entente ECRITE entre le patient et l’équipe soignante : c’est un contrat d’éducation,
  • le choix des moyens et contenu éducatif : permet de poser les stratégies d’interventions (séances seules, collectives, en auto apprentissage) les moyens utilisés (supports, interventions, type de séances : démonstration, reproduction, apprentissage par l’erreur et explication ou mise en situation…),
  • la mise en œuvre : Programmation et réalisation de l’action selon l’item précédent,
  • l’évaluation : Avec le patient, évaluation de l’atteinte des objectifs. Peut être faite immédiatement après la mise en œuvre, ou a postériori, selon le besoin, le nombre d’objectifs, et leurs complexités,
  • le réajustement si besoin : Si l’atteinte des objectifs n’est pas optimale, il est nécessaire de réajuster soit en changeant de moyens soit par le biais d’explications et si cela ne suffit pas la richesse de l’équipe pluridisciplinaire permettra de changer d’acteur du coté du professionnel pour que les objectifs soient atteints[32].

 

 

QUESTIONNAIRES DE L’ENQUETE

 

  1. depuis quand exercez-vous dans un service de chirurgie ambulatoire?
  2. avez-vous suivi une formation complémentaire à propos de la prise en charge des patients en ambulatoire ?
  3. comment définissez-vous l’éducation du patient ?
  4. selon vous, quels sont les objectifs de l’éducation du patient?
  5. quelles sont vos stratégies dans l’acte éducatif avec un patient?
  6. quel est le rôle de l’infirmière dans l’acte éducatif du patient ?
  7. existe-t-il des attributions spécifiques ou des qualités particulières que l’infirmière devrait posséder pour la bonne mise en œuvre de l’éducation du patient?
  8. quelles sont les conditions nécessaires au bon déroulement d’un acte éducatif?
  9. y a-t-il une différence entre éducation du patient et information au patient?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

 

Ce présent travail a eu pour but de mettre la lumière sur la place de l’information dans la prise en charge du patient an chirurgie ambulatoire. Le concept de chirurgie ambulatoire quant à la grande réduction de la prise en charge du patient ne devrait pas remettre en cause la qualité des soins, car c’est le temps d’hospitalisation qui est restreint et non pas la prise en charge elle-même. Toutefois, à travers notre enquête, on a pu noter qu’entre la théorie et la pratique, l’écart est grand. En effet, devant les contraintes de temps, la diversité des profils et l’obligation de prendre en considération le cas spécifique de chaque patient rend la prise en charge du patient difficile, y compris l’information.

Quant à la notion de démarche éducative, face justement à la contrainte du manque de temps en termes de prise en charge en chirurgie ambulatoire, il semble que ce type de processus ne peut avoir sa place en ambulatoire. Toutefois, il est vrai que, selon le profil du soignant et du soigné, la transmission de l’information au patient peut relever d’une véritable séance informative à visée éducative.

Mais plus encore, on peut conclure que, considérant le droit à l’information de toute personne comme étant un besoin fondamental au bien-être du patient, la personnalisation de l’information va dans le sens du bon déroulement de sa prise en charge, non seulement pendant sa présence en milieu hospitalier mais également dans les suites d’hospitalisation.

Une des limites de notre étude concernerait la prise en charge globale et personnalisée du patient. En effet, un nouveau concept, l’humanitude, commence à être conceptualisé en termes de prise charge du patient. Ceci, d’ailleurs, ferait un bon prolongement de notre travail, dans une étude ultérieure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RESUME

 

Pour catégoriser les soins, on les répartira en deux : les soins relationnels et les soins techniques, le lien entre ces deux types de soins étant l’information. En effet, bien avant tout acte, la place de l’information est très importante, et même après, notamment dans toute prise de décision, dans l’évolution prévisible ou non, dans la suite lors du retour à domicile.

Le premier avantage de l’information au patient, qui fera sans doute la différence avec tout autre type de prise en charge, est la possibilité de rassurer le patient, mettre la relation de soin au point, fournir des explications quant aux soins post opératoires à exécuter, et le retour à domicile. Toutefois, l’infirmière est souvent confrontée à diverses contraintes, y compris celle du temps pour s’investir dans cette information éducative. D’autant plus qu’actuellement, l’évolution dans la santé réside dans la réduction du temps d’hospitalisation, de ce fait, limitant encore plus le temps consacré à l’éducation du patient, notamment les soins post-opératoires qu’il aura à réaliser lui-même.

Tous ces concepts ont d’ailleurs motivé le choix de mon thème de travail, en chirurgie ambulatoire, rendue spécialisée en termes  d’interventions. Ce travail a tenté d’expliquer, entre autres, de fournir des explications quant à la spécificité de l’information du patient et la cause de la non optimisation de cette prise en charge informative.

Aussi, le soin infirmier engage d’informer le patient et s’assurer de l’assimilation du message.

 

 

ABSTRACT

 

To categorize the care they divide into two relational care and technical care, the link between these two types of care being information. Indeed, well before any act, instead of the information is very important, and even after, including any decision in the foreseeable or not, then when returning home.

The first advantage of patient information, which will without doubt the difference with any other type of support is the ability to reassure the patient, the relationship to the point of care, provide an explanation of the post-operative care to execute and return home. However, the nurse is often faced with various constraints, including the time to invest in this educational information. Especially at present, developments in health lies in reducing hospitalization time, thereby further limiting the time spent on patient education, including post-operative care that will realize itself.

All these concepts have also motivated the choice of theme for my work, surgery, made ​​in terms of specialized interventions. This work has attempted to explain, among other things, to provide explanations for the specificity of patient information and the cause of non-optimization of the management informative.

Also undertake nursing care to inform the patient and ensure the assimilation of the message.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

  1. Abécédaire : La chirurgie ambulatoire, www.sante-gouv.fr, Fiche n°12, Janvier 2009.
  2. Décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.
  3. Article R – 4311-5  du décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.
  4. Article R – 4311-7 du décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.
  5. L’article R-4312-30 du décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.
  6. Code de la Santé Publique relatif à l’exercice de la profession, article R 4311-2, 2004.
  7. Vans C, HAS, Chirurgie ambulatoire, Lettre DPC & Pratiques n° 60 – Décembre 2011.
  8. Conférence de consensus. La chirurgie sans hospitalisation. Rapport de la conférence. Rev Hosp France 1995;2:156-71.
  9. Décret n° 92-1101 du 2 octobre 1992, relatif aux structures de soins alternatives à l’hospitalisation mentionnées à l’article L. 712-2 du Code de la santé publique.

www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000726288&dateTexte; Décret n° 92-1102 du 2 octobre 1992, relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les structures de soins alternatives à l’hospitalisation mentionnées à l’article L. 712-2 du Code de la santé publique en application de l’article L. 712-9 (3°) de ce même code.

  1. Parmentier G. Suggested international terminology and definitions. A short presentation 2005, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/sites/chirurgie-ambulatoire.org/files/documents/professionnels/references-scientifiques/terminologie-iaas-fr.pdf.
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  2. De Lathouwer C, Pouiller JP. Ambulatory surgery in 1994-1995: the state of the art in 29 OECD countries. Ambul Surg 1998;6:43-55.
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  13. DECCACHE A., LAVENDHOMME E., Information et éducation du patient : des fondements aux méthodes, Bruxelles : De Boeck Université, 1989.
  14. Décret n°2004-802 du 29 juillet 2004, relatif aux parties IV et V du Code de la Santé Publique
  15. larousse.fr.
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  17. Mias L. Personnes âgées et besoind’APPRENDRE, 1993.
  18. HAS, Rapport de l’OMS-Europe, publié en 1996, Therapeutic PatientEducation-Continuing Education Programmes for Health, 2007.
  19. ROQUES, D ; RICHARD, C ; PILLIEN, C – Démarche éducative – Module soins infirmiers – Cours de Septembre 2009.

 

[1] Abécédaire : La chirurgie ambulatoire, www.sante-gouv.fr, Fiche n°12, Janvier 2009.

[2] Décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.

[3] Article R – 4311-5  du décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.

[4] Article R – 4311-7 du décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.

[5] L’article R-4312-30 du décret du 29 Juillet 2004 du code de la Santé Publique relatif aux rôles infirmiers.

[6] Code de la Santé Publique relatif à l’exercice de la profession, article R 4311-2, 2004.

[7] Vans C, HAS, Chirurgie ambulatoire, Lettre DPC & Pratiques n° 60 – Décembre 2011.

[8]Conférence de consensus. La chirurgie sans hospitalisation. Rapport de la conférence. Rev Hosp France 1995;2:156-71.

[9]Décret n° 92-1101 du 2 octobre 1992, relatif aux structures de soins alternatives à l’hospitalisation mentionnées à l’article L. 712-2 du Code de la santé publique.

www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000726288&dateTexte; Décret n° 92-1102 du 2 octobre 1992, relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les structures de soins alternatives à l’hospitalisation mentionnées à l’article L. 712-2 du Code de la santé publique en application de l’article L. 712-9 (3°) de ce même code.

[10] Parmentier G. Suggested international terminology and definitions. A short presentation 2005.

http://www.chirurgie-ambulatoire.org/sites/chirurgie-ambulatoire.org/files/documents/professionnels/references-scientifiques/terminologie-iaas-fr.pdf.

[11] DGOS, La chirurgie ambulatoire, www.sante.gov.fr, 2012.

[12] AFCA, La chirurgie ambulatoire, www.chirambu.org, 2011.

[13] International Association for Ambulatory Surgery. Ambulatory (day) surgery. Suggested international

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[14] International Association for Ambulatory Surgery. Policy brief day surgery: making it happen. London:

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[15] De Lathouwer C, Pouiller JP. Ambulatory surgery in 1994-1995: the state of the art in 29 OECD countries. Ambul Surg 1998;6:43-55.

[16] CNOI, L’infirmier dans l’éducation thérapeutique : une mission à part entière au sein de l’équipe pluridisciplinaire  pour répondre avec efficience aux besoins des patients, 2010.

[17] OMS-Europe, Therapeutic Patient Education – Continuing Education Programs for Health, 1996.

[18]G.N. FISCHER, C. TARQUINIO, Les concepts fondamentaux de la psychologie de la santé  Éditions DUNOD, 2006, collection psychologie sociale (ISBN 2-10-048590-3).

[19] INPES et HAS, L’éducation thérapeutique du patient en 15 questions-réponses, www.inpes.sante.fr, 2007.

[20] ANAP et HAS, Socle des connaissances- synthèse, www.has-sante.fr, 2012.

[21] www.arsi.fr, Contribution de l’infirmier général à la promotion de l’éducation du patient, recherche en soins infirmiers, n°68, 2002.

[22] OMS, Rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé publié en 1998 sur l’éducation à la santé centrée sur le patient, 1998.

[23] http://www.arsi.fr : le concept d’éducation pour la santé centrée sur le patient, recherche en soins infirmiers n°72, 2002.

[24] ANAES, Information des patients : recommandations destinées aux médecins, Service des recommandations et références professionnelles, Mars 2000.

[25] Dictionnaire des soins infirmiers et de la profession infirmière, éd Masson, Paris, 2005.

[26] DECCACHE A., LAVENDHOMME E., Information et éducation du patient : des fondements aux méthodes, Bruxelles : De Boeck Université, 1989.

[27] Décret n°2004-802 du 29 juillet 2004, relatif aux parties IV et V du Code de la Santé Publique

[28] www.larousse.fr.

[29] Boittin, Lagoutte, Lantz, « Virginia Henderson : 1897–1996 – Biographie et analyse de son œuvre  Recherche en soins infirmiers N°68 sur ARSI.fr sur la banque de données de santé publique, ARSI, mars 2002, p. 12.

[30] Mias L. Personnes âgées et besoin d’APPRENDRE, 1993.

[31] HAS, Rapport de l’OMS-Europe, publié en 1996, Therapeutic Patient Education-Continuing Education Programmes for Health, 2007.

[32] ROQUES, D ; RICHARD, C ; PILLIEN, C – Démarche éducative – Module soins infirmiers – Cours de Septembre 2009.

Mémoire de fin d’études de 41 pages.

24.90

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