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Mémoire portant sur le réseau social FACEBOOK.

LE RESEAU SOCIAL FACEBOOK

 

SOMMAIRE

INTRODUCTION

Partie 1 : Les raisons de la croissance des réseaux sociaux

  1. La croissance des réseaux sociaux en général et ses causes
    1. Contexte général
    2. Contexte sociologique

 

  1. La croissance de Facebook et ses causes
    1. Contexte général
    2. Contexte sociologique

 

Partie 2 : Etude de la marque Facebook

  1. Les valeurs intrinsèques de la marque Facebook
  1. Les valeurs initiales de la marque
  2. Facebook en tant que vecteur de valeur forte

 

  1. Les différentes perceptions concernant l’utilité de Facebook
  1. Les projections de la marque pour le public
  2. Les projections de la marque par les média

 

Partie III : Facebook ennemi de la vie privée

  1. Les données personnelles
    1. Exploitation des données personnelles
    2. La  Page de profil : Timeline
  2. Une communication intégrée
    1. Définition du concept
    2. Facebook, communication intégrée et l’atteinte à la vie privée

 

Partie 4 : Facebook comme incarnation de la liberté

  1. Interaction de la marque avec le public 
  1. La plateforme Facebook 
  2. L’apport de Facebook pour les peuples opprimés

 

  1. Cas réel : rôle de Facebook dans les révolutions dans le monde arabe
  1. Révolution en Tunisie
  2. Révolution en Egypte

 

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET ENCADRES

 

INTRODUCTION

 

Les réseaux sociaux ont toujours existé depuis de nombreuses années, notamment vers les années 50. Il s’agit d’ensembles d’identités sociales qui entretiennent des liens particuliers à travers des interactions sociales. 

Plus récemment, avec l’évolution de la technologie, ce concept est devenu plus en vogue grâce aux réseaux sociaux sur internet. Découverts aux USA en 1995, ces réseaux sociaux sont devenus plus connus à travers le monde à partir de l’année 2004. Aujourd’hui, ces réseaux sociaux jouent davantage de rôle au niveau de la société que les rôles et les missions initiaux pour lesquels ils ont été créés.

Facebook fait partie de ces réseaux sociaux les plus connus et les plus utilisés à travers le monde. Créé en 2004 par un étudiant de Harvard, Mark Zuckerberg, Facebook était destiné initialement pour les étudiants de cette université. Le service étant apprécié par une grande population estudiantine de Harvard, le site s’est vite élargi dans d’autres universités aux USA et au Canada. Depuis, Facebook ne cesse d’évoluer grâce aux nouvelles technologies, à l’influence qu’il crée autour du monde, aux nombres d’abonnés qui ne cessent d’augmenter partout…

C’est pour cela alors que dans ce document, la problématique que nous allons essayer de résoudre consiste à comprendre comment cette marque Facebook s’est construit et s’est forgé un certain leadership au niveau mondial, pouvant entraîner des conséquences énormes sur toute la société.

Concernant la méthodologie utilisée pour la réalisation de ce document, des recherches de documents primaires ont beaucoup contribué. En outre, pour affirmer les propos et les hypothèses établis, des entretiens semi-directifs ont été réalisés.

 

Les résultats des recherches nous ont permis de connaître l’évolution de Facebook et d’établir des hypothèses concernant le fait qu’il soit devenu une marque à part entière et vecteur de valeur forte.

Des cas concrets pourront justifier ces propos et pour mieux comprendre le document, la structure suit un plan logique qui aidera le lecteur à ne pas se perdre dans les différentes idées évoquées.

Les différentes recherches ont pu ainsi permettre d’établir ce document structuré dont la rédaction suivra une suite logique qui  sera divisé en trois parties :

  • Dans la  première, il s’agira de déceler les différentes raisons qui ont conduit à la croissance des réseaux sociaux en général, et plus particulièrement de Facebook par la suite
  • Cette partie nous amènera à la deuxième qui étudiera plus en détail la marque Facebook notamment par rapport à ses valeurs intrinsèques et à aux valeurs perçues par les tiers
  • La troisième partie parlera des limites du site en parlant du fait que Facebook peut constituer une atteinte à la vie privée des gens
  • Enfin, il en découlera la considération de Facebook comme une incarnation de la liberté que nous illustrons par des cas réels notamment les révolutions qui ont eu lieu en Tunisie et en Egypte.

 

Partie I : Les raisons de la croissance des réseaux sociaux

Il est à préciser ici que l’on parle surtout des réseaux sociaux sur Internet. Dans un premier temps, l’analyse du contexte d’un point de vue global nous servira pour mieux comprendre le contexte sociologique qui sera beaucoup approfondi par la suite.

Le cas de Facebook est un cas très intéressant lorsqu’on parle de réseaux sociaux sur internet vu qu’il possède aujourd’hui plus de 700 millions d’abonnés à travers le monde entier et constitue le deuxième site le plus visité dans le monde après Google.

 

  1. La croissance des réseaux sociaux en général et ses causes
  1. Contexte général

Si on regarde un peu l’historique des réseaux sociaux, le premier site qui a lancé une plateforme sociale est AOL en 1988 avec des profils associés par intérêt. Au milieu des années 90, le premier site qui est réellement considéré comme un réseau social est Classmates.com qui a été créé aux Etats Unis. L’objectif de ce site était de permettre aux gens de retrouver d’anciens amis perdus de vue, des anciens collègues, des anciens camarades de classe…

Depuis ce temps, de nombreux sites ont vu le jour dont Facebook et un autre plus récent : Twitter. Ce dernier, qui a été créé en 2006, est un outil de réseau social et de « microbloggage » qui donne la possibilité à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs qu’on appelle « tweets »  par Internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Entre tout ce temps donc, plusieurs nouvelles technologies et techniques sont apparues et ont contribué à créer des sites de tout genre avec des objectifs et des missions spécifiques.

A ses débuts, le réseau a été créé dans le but de diffuser seulement de l’information. Grâce aux réseaux sociaux, il a pu prendre un nouvel aspect en permettant beaucoup d’interaction entre les utilisateurs d’internet. Ainsi, les plateformes de réseaux sociaux permettent de créer des profils à usage personnel ou professionnel, à faire des rencontres de tout genre… Il faut mentionner le fait que les réseaux sociaux à vocation professionnelle connaissent beaucoup de succès notamment avec LinkedIn en 2004.

Voici un graphique qui relate la croissance des réseaux sociaux à travers le monde. Le plus frappant est de voir le nombre de visiteurs par jour de Facebook qui se chiffre à 310 millions dans le monde entier.

 

Figure 1 : Nombre d’abonnés à Facebook en Juillet 2011

Source : http://www.vincentabry.com/2011-reseaux-sociaux-chiffres-13042

 

Grâce aux révolutions dans le domaine de la technologie, comme l’ADSL ou la fibre optique, les réseaux sociaux connaissent de plus en plus une forte croissance. On peut également rajouter le fait que les Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) proposent actuellement des offres beaucoup plus intéressantes et plus économes, permettant aux utilisateurs de passer plus de temps sur internet et les conduisant à interagir avec d’autres utilisateurs.

Parmi les révolutions technologiques, on peut également parler de l’apparition des Smartphones qui permet de surfer sur internet à partir d’un téléphone mobile. La connexion internet devient donc plus facile et plus accessible si bien que l’on peut être connecté sans limite et à toute heure.

A noter qu’actuellement, près de 50% des utilisateurs de Facebook se connectent via un mobile. Les applications dédiées Facebook développées pour les systèmes d’exploitation pour Smartphone comme l’iOS, le Blackberry OS, l’Android, le Windows Phone ou le Symbian sont très répandues et sont régulièrement mises à jour pour que les utilisateurs aient toujours plus de fonctionnalités et de rapidité. De plus ces applications sont gratuites, hors coût de l’échange de données pour les téléchargements. De ce fait, un très grand nombre de personnes peuvent se connecter à Facebook à tout moment même si elles ne sont pas devant un ordinateur connecté à internet. 

Par ailleurs, il n’est pas obligatoire de disposer d’un Smartphone puissant pour pouvoir utiliser Facebook mobile. En effet, tout téléphone portable pouvant se connecter à internet peut accéder au site mobile du réseau social et il y a même actuellement le Facebook Zéro dont l’échange de données est gratuit. 

Ci-après une figure qui retrace les pays et les opérateurs avec qui le Facebook Zéro est accessible :

Figure 2 : liste des pays au sein desquels Facebook Zéro est accessible

 

Source : http://pro.clubic.com/blog-forum-reseaux-sociaux/facebook/actualite-341368-zero-facebook-site-mobile-gratuit-acces.html

 

Une autre raison qui a entrainé la multiplication des réseaux sociaux c’est le phénomène de l’explosion de la bulle internet. En effet, on a pu constater vers les années 2002 et 2003 l’effondrement de beaucoup de sociétés Internet et notamment des start-ups du fait d’une période de spéculation boursière importante. 

 

  1. Contexte sociologique

De par sa définition même, un réseau social est : « une communauté d’individus reliés entre eux, selon les cas, par : des origines, des centres d’intérêts, des besoins, des points de vue… proches ou similaires. L’expression réseau social renvoie, dans un sens plus large, à l’ensemble des interactions mis en place à l’intérieur d’une de ces communautés.»

Le contexte sociologique dont on parle ici repose sur deux éléments qui sont l’échange et l’interaction. On peut parler d’échange d’informations comme sur Twitter, d’échange de musique sur MySpace, des discussions sur des plateformes de conversation comme FriendFeed, ou plus simplement de rester en contact avec des amis grâce à Facebook. Selon donc les spécificités de chaque site de réseaux sociaux, les utilisateurs peuvent trouver des intérêts d’ordre personnel ou professionnel.

Si on entre beaucoup plus dans le domaine de la sociologie, la notion de besoin social est une des raisons que l’on peut considérer comme un facteur ayant entrainé l’expansion des réseaux sociaux. Si on considère les cinq besoins recensés par Maslow, ce qui nous intéresse ici c’est le besoin d’appartenance.

Le besoin d’appartenance, ou parfois désigné par besoin de reconnaissance sociale peut se traduire grâce à une recherche de communication et d’expression. Le besoin d’appartenance peut être satisfait par un processus d’adhésion comme le fait d’intégrer une association, une activité ou par des symboles d’appartenance. « Le besoin d’appartenance révèle la dimension sociale de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes dans lesquels il vit (famille, travail, association, …). L’individu se définissant par rapport à ses relations, ce besoin appartient au pôle « relationnel » de l’axe ontologique. » 

D’un autre côté, ce besoin d’appartenance explique pourquoi beaucoup de gens ne peuvent pas vivre sans d’autres personnes et pourquoi la solitude peut entrainer des désordres psycho-affectifs et comportementaux.

Les réseaux sociaux peuvent alors permettre d’interconnecter des hommes et des femmes, ainsi que des organisations. Leur principal objectif est de mettre en œuvre des degrés de séparation entre les individus ou encore la recherche de soi. Lorsqu’on parle alors de l’utilisateur internet qui intègre un réseau social, généralement il vient y chercher un lien social qui est beaucoup plus facilité à travers des interfaces web plutôt que de le tisser dans la vie courante et directement. On peut ainsi dire que les réseaux sociaux sont des générateurs de liens sociaux.

Ce qui est dangereux avec les réseaux sociaux toutefois, c’est les limites qu’il faut se fixer pour ne pas se faire trop d’ « amis » au risque de trouver des difficultés à gérer par la suite la communauté d’amis. Certes, on peut dire que réseaux sociaux favorisent le besoin d’appartenance puisque l’homme n’arrive à se développer qu’à plusieurs.

En 2009, une sociologue a sorti un livre intitulé « Facebook – Et moi! Et moi! Et moi! » qui retracent des réflexions sociologiques sur les usages de Facebook.

Voici quelques remarques et citations issues de l’excellent ouvrage Facebook Et moi ! Et moi ! Et moi ! à travers lequel la sociologue Nina Testut analyse les usages de la plateforme en nous plongeant dans la peau d’une multiplicité d’utilisateurs.

La démarche se veut micro-sociologique (avec une incontournable référence à Goffman puisqu’il s’agit entre autres d’étudier des stratégies de mise en scène de soi) et laisse une large place à la dimension subjective :

  1. Facebook comme « Terrain de Je » et scène du soi

Etre présent sur Facebook invite, voire oblige, les individus à un exercice réflexif : ces derniers doivent choisir, parmi une multiplicité de possibles, la façon avec laquelle ils vont se représenter, la stratégie de mise en scène qu’ils vont adopter.

Ce travail génère une courbe d’expérience. A mesure qu’ils confrontent, par une série d’essais-erreurs, l’image qu’ils souhaitent donner (leur Idéal du Moi en quelque sorte) et l’image qu’ils reflètent effectivement pour autrui, ces derniers acquièrent progressivement une compétence narrative propre à la plateforme.

« Facebook nous parle de notre identité, de nos identités, schizophrènes ou réconciliées. Facebook nous parle aussi du soi dévoilé de façon plus ou moins maîtrisée, de la gestion stratège de nos réserves d’informations. On se donne à voir tel que l’on est, tout cru, sans prétendre. On s’efforce à l’authenticité, à l’intégrité, à la transparence. Ou on se donne à voir glamourisé. Quel impératif de vérité après tout ? On défie les lois de l’autobiographie : je me donne à voir sur Facebook, je reçois le reflet de moi et sa validation par autrui. De la même façon on observe la vie des autres, et on se positionne par rapport à ces existences. Facebook est un support d’expression et de construction identitaire. Il est ma surface d’expérimentation du Je. »

 

  1. Facebook comme dispositif d’objectivation des relations sociales

Selon l’auteur, le terme « friends » constitue un « holdup sémantique » en regroupant une multiplicité de relations hétérogènes. Si elles ne relèvent pas toute de la véritable amitié, ces dernières sont cependant loin d’être dénuées de valeur :

« J’admets en revanche que se mêlent ainsi dans mon profil des proches et des connaissances, des liens forts et des liens faibles, sachant que si ces derniers ne méritent pas ne méritent pas toujours l’appellation d’ami au sens que nous lui donnons personnellement, ces liens ont aussi d’autres fonctions. Les liens faibles sont notamment plus productifs, au sens de pourvoyeurs d’informations nouvelles, ils sont plus étendus, donc l’occasion d’une plus grande diversité. Les liens forts sont plus pauvres en potentiel social du fait de leur redondance, ces liens me ressemblent, je les connais bien, j’en sais les ressources. Mes liens faibles seront donc finalement plus rafraîchissants, voire source d’opportunités. Cela nous renvoyant à la finalité déclarée du réseau social : au-delà du heurt sémantique à propos de l’ami, il s’agit ici de fabriquer et d’accroître son capital social. Facebook c’est ça, l’objectivation de mon capital social, pris comme l’ensemble des ressources que je peux obtenir grâce à mes relations sociales. J’entretiens mon capital social, en tissant et en entretenant mes contacts, j’investis comme je le fais par ailleurs dans la vraie vie, peut-être ici à moindre coût, à coups de clic ? »

S’il contribue à objectiver mon identité personnelle, Facebook contribue également à objectiver mes relations sociales. Il rend publiques mes fréquentations, il rend explicite et visible une partie de la nature et de la qualité des relations que j’entretien avec mon réseau.

 

  1. Facebook comme paradigmatique du changement de statut de l’intimité dans notre société

Loin d’engendrer une révolution au niveau des usages, Facebook illustre en la prolongeant une tendance de fond que les spécialistes des médias et de la téléréalité observent depuis plusieurs décennies.

Fille de l’individualisme, cette dernière opère un profond bouleversement sociologique en redéfinissant les frontières du public et du privé.

Facebook invite ses utilisateurs à préempter l’espace public comme une extension de l’égo.

En cela, le site témoigne d’un changement dans notre rapport à notre intimité que Serge Tisseron a analysé en forgeant le concept d’extimité.

 

  1. La croissance de Facebook et ses causes
  1. Contexte général

Nous avons pu voir plus haut comment s’est créé ce site qui est devenu actuellement très célèbre et très influent à travers le monde entier. Si on se réfère à des statistiques obtenues au niveau mondial, la croissance de Facebook est forte en général.

D’après les chiffres obtenus, on assiste à une croissance de 33,5% sur la totalité des abonnés au cours des 12 derniers mois. En mois de Juillet 2011 donc le nombre d’abonnés à Facebook s’élève à 712 millions à travers le monde entier. 

Il est évident que les Etats Unis possèdent les maximum d’abonnés toutefois, en termes de croissance, l’Italie connait la plus grande valeur de croissance avec 77,6% sur une année. Les Etats Unis et la France connaissent depuis quelques années moins de croissance, pour ce mois étudié, leurs taux de croissance respectif s’élèvent à 16,8% et 16,6%. Le cas du Canada est en outre assez alarmant avec un taux de croissance du nombre des abonnés qui n’est que de 6,6%.

 

Tableau 1 : Nombre d’abonnés à Facebook en Juillet 2011

Source : http//gold.insidenetwork.com/facebook

 

Depuis juin 2008, Facebook a dépassé Myspace qui était le réseau social le plus prisé auparavant. Facebook est devenu à ce moment-là le plus grand réseau social au monde. 

Il fut une période où la croissance s’est fait de manière très rapide dans certains pays. Sa présence aux États-Unis était toujours à la hausse avec 38% de hausse entre juin 2007 et juin 2008 et 49 millions de visiteurs par mois mais c’est l’Europe qui se distingue avec 35 millions de visiteurs par mois et qui grandit 10 fois plus vite. Pour ce qui est du reste du monde la croissance est aussi significative: 403% au Moyen-Orient et en Afrique et 458% en Asie du Pacifique; enfin 1055% en Amérique du Sud.

 

Figure 3 : Croissance mondiale des utilisateurs d’internet entre 2007 et 2008

 

Source : http://blog.kinoa.com/2009/04/14/facebook-et-votre-entreprise/

 

Si on regarde alors qu’est-ce qui font les forces de Facebook lui permettant de connaitre ainsi ce taux de croissance global de 33,5%, plusieurs éléments peuvent être considérés. La vraie force de Facebook se trouve sur le nombre croissant d’abonnés puisque le site est devenu le lieu où tout le monde se trouve et où il faut être. L’influence du milieu et de l’environnement dans lequel on vit contribue naturellement à tendre vers cette situation.

D’autre part, on peut accéder beaucoup plus facilement à Internet à haut débit, les coûts de connexion deviennent de moins en moins cher et beaucoup plus à la portée des gens. Plus Facebook est devenu célèbre, plus ceux qui ne sont pas encore abonnés ont envie de s’inscrire.

Il ne faut certes pas oublier que Facebook est un produit qui offre plusieurs avantages hormis le lien social que nous avons vu dans les paragraphes ci-dessus, en voici quelques-uns :

  • Le profil de chaque membre contient des informations personnelles qui lui permettent de se constituer une liste d’amis.

 

  • Il est également possible pour l’abonné de créer ou de rejoindre des groupes et différentes causes. La plateforme peut donc devenir un lieu de discussion et d’échanges d’idées sur des thèmes intarissable.

 

  • Facebook est également un moyen de communication très efficace utilisé pour vendre des produits ou pour passer une annonce

 

  1. Contexte sociologique

Comme nous avons pu voir, la notion de besoin social joue un rôle primordial lorsqu’on parle de réseau social. Facebook, à ses débuts, a été créé pour satisfaire ce besoin social auprès des étudiants de Harvard. En effet,  Facebook a été créé dans le contexte sociologique particulier de cette université en empruntant des formes identifiées sociologiquement, celles de la sociabilité qui est présente dans toutes les universités américaines d’élite.

Ceci ne fait que s’affirmer par la suite puisque l’expansion de Facebook s’est faite, mis à part Harvard, dans les grandes universités américaines à savoir : les universités de Stanford, Columbia et Yale. Ensuite, Facebook regagne l’université Ivy League et les écoles de toute la région de Boston et de manière progressive, la majorité des Universités des Etats-Unis et du Canada.

Mais comment expliquer alors ce phénomène d’un point de vue purement sociologique. Dans un article qui parle du film créé sur la création de Facebook, il est clairement défini que la réflexion sur la source du succès de ce concept résulte d’un besoin universel de lien social. Cela veut dire que les étudiants dans ces universités américaines, étant un public jeune présentait un degré élevé de besoin de reconnaissance et d’appartenance, catégorisé selon Maslow comme faisant partie d’un besoin social, à combler après avoir satisfait les besoins physiologiques et le besoin de sécurité.

Si on explique davantage ces besoins de Maslow, la pyramide regroupant les 5 besoins de l’homme suppose que l’on doit d’abord chercher à satisfaire les besoins d’un niveau donné avant de penser aux autres niveaux de la pyramide. La pyramide se présente ainsi comme suit :

Il est clair que pour des étudiants au niveau de ces grandes universités, il n’est pas très difficile de satisfaire les besoins fondamentaux. De ce fait, le prochain besoin à assouvir concerne les besoins liés à l’appartenance et à l’amour, mais également un certain besoin de reconnaissance social.

Selon la définition de Maslow, ce besoin révèle la dimension sociale de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes dans lesquels il vit ou des groupes qui interagissent avec lui au quotidien (famille, travail, association, collègue…). 

« Habituellement, le désir de combler ces besoins survient lorsque les besoins physiologiques et les besoins de sécurité sont satisfaits, car ce n’est que lorsqu’une personne se sent en sécurité qu’elle a le temps et la force de rechercher l’amour et l’appartenance et de partager cet amour avec d’autres »

Ainsi, pour arriver à satisfaire ce besoin de croissance personnelle, l’intégration dans des groupes sociaux ainsi que la recherche de la communication et de l’expression avec d’autres individus semblent être les solutions appropriées

Bien souvent, notre société peut nous pousser à choisir l’individualisme pour pouvoir atteindre ses objectifs et ses ambitions. Et pourtant une fois que ce besoin d’appartenance est comblé, cela peut participer à la satisfaction des autres besoins comme la reconnaissance, l’amour, l’affection…

 

Figure 4 : Pyramide des besoins selon Maslow

Source : Spencer A. Rathus. Initiation à la psychologie, 5e éd., Montréal, Groupe Beauchemin, 2005, p. 223.

 

Si on en revient au réseau social Facebook, cet outil a donc servi à combler ce besoin d’appartenance chez de nombreux étudiants. Ne serait-ce que pour le cas de Harvard, étant une université de renommée mondiale, c’est assez évident qu’un besoin d’appartenance puisse naitre chez les étudiants pour démontrer à leurs entourages qu’ils font partie des élites du pays.

Facebook a donc été au début un moyen de se démarquer mais aussi un moyen de communiquer dont ils avaient l’exclusivité. Par la suite, l’ouverture de Facebook au monde entier a modifié progressivement ses valeurs et ses attributions initiales.

Ayant pu voir les différents facteurs qui ont amenés à la croissance des réseaux sociaux et principalement de Facebook, nous allons voir dans la partie qui suit les détails sur le concept Facebook qui est devenu une marque ayant une notoriété élevée à l’échelle mondiale. Notre vision considèrera donc ce réseau social d’un point de vue marketing en tant que marque ayant des valeurs. Nous verrons à cet effet quelles sont les perceptions que peuvent avoir les gens par rapport à cette marque.

Partie II : Etude de la marque Facebook

En marketing, une marque représente à la fois l’identité d’une entreprise et l’identité qu’elle représente au niveau du public. Elle fait partie des éléments qui permettent de véhiculer l’image de cette entreprise et de la projeter à ce public. 

Ainsi, la marque est souvent associée à certaines valeurs qui permettent à la fois de reconnaître la marque et de faire asseoir une image et une notoriété. 

Nous allons alors voir dans cette partie les valeurs intrinsèques liées à Facebook étant considéré comme une marque mais aussi les différentes perceptions que le public peut avoir vis-à-vis son utilité.

Avant cela, voyons d’abord l’échelle de la valeur de la marque. Le tableau suivant représente les différentes catégories où l’on peut classifier les marques, ainsi que leur définition :

 

Tableau 2: L’échelle de la valeur de la marque : définitions

5- Marque culte Transcende toutes les catégories. Ex: Chanel, Apple, Swatch
4- Marque universelle Incarne internationalement la catégorie. Ex: Nokia, Mc Do, Google, Nike
3- Marque aspirationnelle Soutient les aspirations du consommateur à une image de soi plus valorisante = Marque statut Soutient les aspirations du consommateur au partage des valeurs communes = Marque drapeau
2- Marque référence Représente l’un des pôles du secteur, par rapport auquel les autres marques se positionnent. Ex: Lesieur, Bourjois, SFR
1- Marque repère Signale son appartenance à un secteur du marché. Ex: Diadermine, Mir, Y. Dorsey

 

Source : http://www.slideshare.net/celtine/prsentation-marketing-du-luxe-presentation

Ces valeurs de la marque ont un itinéraire précis pour évoluer sur cette échelle. Ci-après cet itinéraire :

Marque culte

 

Marque statut – Marque drapeau

 

Marque aspirationnelle

 

Marque référence

 

Marque repère

 

Commodities

 

Cet itinéraire montre que le chemin pour devenir une marque culte passe par de nombreuses étapes. Pour y arriver, il faut tout d’abord remplir les critères de reconnaissance d’une marque, notamment la notoriété, l’identité, les codes, la qualité et l’attractivité. Par la suite, dans les démarches de communication et de promotion, il faut tenir compte des principes suivants :

  • L’esprit humain n’absorbe qu’une quantité infime de l’information qu’il reçoit. Ceux qui parlent fort et assez souvent sont plus retenus 
  • Il n’a de place que pour 2 ou 3 références pas catégorie. Il faut donc viser l’un des trois premières places
  • Sa mémoire appartient au système limbique (émotions et sensations). Les 5 sens sont très exploités dans la perception
  • Il n’est pas rationnel. 
  • Il aime la simplicité. Il faut choisir un axe de communication et un seul pour ne pas embrouiller le public.
  • Il n’aime pas le changement. Les évolutions doivent se faire avec lenteur et prudence pour ne pas brusquer les esprits
  • Il a besoin de sécurité. Il faut être rassurant, chaleureux et fiable.

 

  1. Les valeurs intrinsèques de la marque Facebook

Les valeurs intrinsèques d’une marque se réfèrent à des valeurs qui sont propres à cette marque et qui découlent de manière naturelle de cette marque sans qu’on ait engagé une action quelconque pour les véhiculer.

La création de valeur pour une marque réside avant tout dans la manière dont elle est exploitée, gérée, protégée et développée. Il est clair donc que mettre en avant le respect de certaines valeurs est devenu essentiel pour la communication de la marque.

Au fil des temps, Facebook a acquis une certaine notoriété à travers le monde, ce qui en fait une marque forte et pouvant alors ainsi véhiculer des valeurs fortes pour ceux qui y sont abonnés. C’est d’ailleurs pour cela que c’est devenu un moyen de communication très efficace et très utilisé par beaucoup d’entreprise peu importe leur taille pour communiquer leurs produits.

Evidemment, l’audience des cibles que fournit Facebook est très large et très diversifié. Il est même possible d’en faire des segmentations en fonction du profil de l’utilisateur si bien que les professionnels du marketing y ont trouvé un support très efficace. 

 

  1. Les valeurs initiales de la marque

Le réseau communautaire a d’abord été créé sous le nom de « Thefacebook.com » mais en 2005, la marque Facebook est apparue après l’achat du nom de domaine facebook.com pour 200 000 dollars.

Ayant pour vocation initiale d’être un outil de communication et d’expression pour les étudiants de Harvard, cette vocation s’est peu à peu étendue dans d’autres institutions universitaires avec une même utilisation par les cibles. Le concept ayant plu à de nombreux jeunes, le phénomène s’est répandu peu à peu dans les établissements secondaires.

Ainsi, une fois que beaucoup de gens s’est habitué avec ce nouveau réseau social, le besoin de devenir un abonné de ce site s’est fait ressentir à de nombreux niveaux et même à l’échelle mondiale. Ce besoin se fait sentir aussi bien personnellement que professionnellement. Au niveau du développement de soi, Facebook permet de garder le contact avec la famille, les proches et les amis que l’on rencontre dans la vie quotidienne ou que l’on a perdu de vue depuis longtemps. Professionnellement, le réseau social est devenu un outil indispensable ou développer des relations.

Les valeurs initiales de Facebook résident alors dans les liens qu’il voulait créer entre ses utilisateurs. Il s’agissait en fait de pouvoir rencontrer de nouveaux amis et de partager certaines passions, ou encore retrouver des anciennes connaissances et pouvoir ainsi reprendre le contact.

Avec le temps, ceux qui ont créé Facebook ont ajouté de nombreuses applications permettant aux utilisateurs de faire beaucoup plus de choses sur le site. En même temps, d’autres entités ont décidé d’utiliser le site pour des fins professionnelles en l’utilisant pour la communication, le marketing, la relation avec le client et parfois même avec la fidélisation.

Petit à petit, Facebook est devenu incontournable pour de nombreux internautes et surtout pour les jeunes. Une des principales forces de ce site réside dans le nombre croissant de ses abonnés. La présence mondiale s’est rapidement installée avec un effet boule-de-neige vu que Facebook est devenu un site où il fallait s’abonner sous peine d’être considéré comme « socialement en retard ». 

La figure suivante nous démontre l’évolution rapide de l’intérêt que les gens ont porté sur Facebook pendant une très courte période. Cela résulte de l’ampleur qu’elle a prise en très peu de temps à travers de nombreux pays dans le monde entier.

 

Figure 5 : Evolution de l’intérêt pour Facebook entre 2004 et 2009

Source : Google Insight for Search

 

Chaque membre possède un profil sur lequel il peut rassembler ses informations personnelles : coordonnées, photo, situation… Il est possible d’y intégrer et de partager des photos et des vidéos et de se constituer une liste d’amis. 

 

L’inscription sur Facebook est tellement facile qu’actuellement, des enfants possèdent leur propre compte.

Figure 6 : Page d’accueil de Facebook permettant la première inscription

 

Source : www.facebook.com

 

Un autre intérêt de Facebook est le nombre de possibilité d’interactions avec les autres membres. Les développeurs ont pu alors facilement concevoir des applications comme prédictions des résultats d’un match de foot,  tests et jeux et réaction… ce qui augmente davantage l’intérêt des utilisateurs à visiter quotidiennement le site.

Il en est arrivé au point où certaines personnes deviennent dépendantes du site. La visite quotidienne est devenue indispensable. En outre, la technologie actuelle permet aujourd’hui de visiter le site avec les téléphones, les autres outils comme les Ipad… ce qui augmente encore la dépendance des gens puisqu’ils peuvent se connecter n’importe où et n’importe quand tant qu’il y a une connexion internet.

Il ne faut pas oublier que Facebook a été inialement créée pour mettre en relation les étudiants d’une université. De fait, le site n’a pas d’objectif purement commercial ni de faire des bénéfices. Concrètement, le réseau social ne commercialise pas d’emplacement pour les annonces publicitaires ou d’autres supports de communication, ce qui n’est pas le cas des divers sites internet célèbres, dont le but est justement d’exploiter le nombre de visites pour vendre des insertions. Jusqu’à présent, Facebook a toujours gardé ce principe.

Par contre, le site autorise les utilisateurs à promouvoir des marques, des produits ou des personnalités par l’intermédiaire de leur plateforme. Cependant, il faut respecter les règles établies par Facebook pour ce genre de publications. De nombreuses entités exploitent cette opportunité et utilisent tous les moyens possibles comme les pages ou les groupes.

Un exemple de cette exploitation de Facebook est le page de l’équipe anglaise de football Manchester United. Ce club compte des millions de supporters à travers le monde entier. Cette page Facebook permet à la plupart d’entre eux de suivre les actualités de l’équipe, des joueurs et des entraineurs. Par ailleurs, cela permet également de discuter des matchs, des compositions de joueurs, des transferts, de féliciter le club pour ses performances ou émettre des suggestions.

Facebook fait actuellement partie des entreprises les plus prospères qui existe en cette période de crise financière internationale. En effet, le site a réalisé un chiffre d’affaires de plus 2 milliards de dollar en 2010, pour un résultat net de 500 millions de dollar. C’est très bonne performance car sa rentabilité se situe à un niveau très appréciable de 25%. Peu d’entreprise peut atteindre ce niveau considéré comme exceptionnel.

De ce fait, de nombreux investisseurs veulent placer des fonds dans Facebook. Sa valeur est ainsi estimée à environ 50 milliards de dollar. De plus cette valeur évolue avec une tendance croissante. Il faut noter que jusqu’à présent, Facebook n’est pas encore coté en bourse. Les administrateurs de la société ont décidé de maintenir cette situation, du moins jusqu’à fin 2012. L’intérêt de ne pas être coté en bourse est de ne pas être obligé de dévoiler les chiffres importants de la société au public. Toutefois, une croissance soutenue et durable doit passer par cette étape. Cette future entrée en bourse sera probablement très appréciée par les nombreux opérateurs qui veulent miser sur une entreprise qui a de l’avenir.

 

  1. Facebook en tant que vecteur de valeur forte

Dans la première partie nous avons pu démontrer que la création de Facebook découle d’un ensemble de besoins, plus particulièrement des besoins d’appartenance ressentis par des étudiants universitaires des grandes universités américaines de grande renommée.

Le fait que les premiers utilisateurs de Facebook fassent partie d’une catégorie de gens respectée et ayant une image forte au niveau des Etats Unis et même dans le monde entier a contribué à associer Facebook à une marque forte.

Etant présent dans la vie quotidienne de nombreuses personnes dans le monde entier, Facebook est devenu en peu de temps très puissant si bien que c’est devenu un moyen facile d’exprimer des pensées et de véhiculer des propos relatif à une valeur culturelle, religieuse ou encore politique.

Nous avons pu voir plus haut l’influence que Facebook peut avoir sur la société. Etant donc devenu un moyen de communication très rapide et très accessible pour de nombreuses personnes, plusieurs entités ont décidé de l’utiliser pour diverses actions, à savoir :

  • diffuser des informations : les utilisateurs peuvent avoir accès aux diverses informations concernant leurs amis et leur proche sur Facebook. Beaucoup d’entreprises, d’associations, d’organismes créent aujourd’hui des comptes sur Facebook dans le but de rester proche du public, de faire passer des informations utiles et de garder contact…
  • pour faire connaître ou vendre des produits : Facebook est aujourd’hui devenu un support de communication où beaucoup de marques 
  • pour des sensibilisations diverses : prenons par exemple la campagne de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein.
  • dans les campagnes électorales : l’utilisation d’internet et notamment de Facebook durant la campagne électorale de Barack Obama a pris une importance considérable durant cette campagne.
  • pour exprimer des opinions dans plusieurs domaines : politique, social, culturel… 

 

Figure 7 : Page de Barack Obama sur Facebook

Source : www.facebook.com

 

Un fait marquant qu’on a pu noter est le cas de la Thaïlande où la campagne électorale auparavant était toujours réalisée avec les médias traditionnels comme les affiches aux bords des routes, journaux, radio ou meetings dans les provinces reculées.

Les dernières élections de cette année 2011 ont donc marqué une étape importante quant à l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux. En effet, les partis politiques ont décidé d’investir beaucoup d’argent pour la communication vers les électeurs et utilisant les nouvelles technologies.

Internet est devenu un vrai outil en voie de démocratisation en Thaïlande puisqu’on note près de 20 millions d’utilisateurs. C’est pour cela que les partis politiques ont estimé que c’était un moyen très efficace pour gagner en termes de visibilité alors que les frais à engager n’étaient pas trop importants.

Concrètement, il s’agissait pour les partis politiques de créer une page avec leur nom ou celui des dirigeants de partis pour des fins électoralistes. Certains partis en profitent pour utiliser ainsi le réseau social en tant que centrale médiatique en y diffusant des photos, des vidéos, des discussions en direct… Grâce à Facebook, beaucoup de gens ont pu suivre en direct à travers le site un discours du Premier Ministre concernant le parvis Central World.

Un autre cas concerne le Japon, dans cet archipel, on note près de 3 millions d’utilisateurs de Facebook. Ainsi, lorsque le commandement américain dans le Pacifique décida de couper l’accès à certains sites Internet dans ce pays pour libérer de la bande passante pour pouvoir mieux communiquer au niveau des opérations de secours, de nombreux grands sites comme Youtube, eBay, Amazon ont été partiellement interdits. 

Et portant Facebook n’a jamais été coupé : «Facebook est un lieu où les gens ont besoin de se retrouver, où les étrangers peuvent se connecter avec leurs amis… C’est vraiment l’endroit de ralliement et de témoignage, qui permet de rassurer les populations, de retrouver ses amis et d’échanger les dernières informations. Cela montre qu’en situation de crise, Facebook devient une sorte de service de première nécessité». Voilà un exemple de cas qui montre encore l’intensité de l’influence que Facebook peut avoir au niveau de notre société.

 

  1. Les différentes perceptions concernant l’utilité de Facebook

 

Les paragraphes précédents nous permettent d’affirmer que Facebook est d’une utilité importante dans différents domaines, que ce soit sur le plan personnel ou bien sur le plan professionnel. Il y en a qui l’utilisent seulement pour garder le contact avec ses proches, d’autres pour jouer et se divertir, et d’autres le considèrent comme un moyen de promouvoir un produit, une marque, une opinion et bien d’autres. Il faudrait savoir alors à quoi sert réellement Facebook, est-ce que ses attributions actuelles se sont éloignées des missions initiales que nous avons vues auparavant ou est-ce qu’il s’agit de fonctions réellement différentes de ces missions ?

 

  1. Les projections de la marque pour le public
  • Un moyen de communication :

Beaucoup d’entités communiquent à moindre frais sur n’importe quel évènement comme par exemple le lancement d’un nouveau produit, l’annonce des concours avec des cadeaux,  journée portes ouvertes, l’information sur l’apparition de nouveaux projets,… 

Le public tire des avantages en termes de rapidité de l’information et il peut le rediffuser par la suite au niveau de ses groupes d’amis. Ce qui fait que les annonceurs y trouvent donc un intérêt considérable du fait de la rapidité et de la portée de la circulation des informations.

 

  • Un moyen d’augmenter son cercle de contact :

Tant au niveau personnel que professionnel, les gens peuvent augmenter le nombre de gens avec qui ils interagissent et s’échangent des informations grâce à Facebook. Ainsi, Facebook a su satisfaire le besoin de se créer des liens sociaux à l’heure actuelle où il est difficile de trouver du temps pour des activités à caractère social.

En effet, pour la majorité de ceux qui utilisent Facebook, notamment les jeunes, il faut maintenant consacrer du temps pour se connecter de manière régulière à Facebook pour voir les nouvelles concernant son cercles d’amis.

 

  • Un moyen d’expression :

Facebook peut être un moyen d’exprimer des opinions de nature politiques, idéologiques, religieuses. La liberté que procure l’utilisation du site et les non restrictions font que c’est l’outil idéal ayant une portée étendue et une possibilité d’atteindre des cibles de différentes catégories.

Par ailleurs, il est possible d’intégrer ou de créer des groupes pour discuter d’un thème particulier. Les abonnés Facebook doivent devenir membres du groupe pour pouvoir y poster ses avis et opinions. Par contre, selon les paramètres de confidentialité du groupe, il y en a certains qui sont accessibles à tout le monde, même pour les non membres.

Il existe également des pages que l’on peut créer. On peut rencontrer des marques, des produits, des équipes sportives ou des personnalités célèbres qui ont créé leur propre page et où ils partagent différentes informations et la visibilité est définie à la création.

 

  • Un moyen de passer le temps (loisir):

Grâce aux différentes applications créées tous les jours sur internet, beaucoup de gens utilisent Facebook pour se détendre avec de la musique, en jouant à des jeux, en répondant à des quizz de toute sorte, …

Certaines personnes partagent des blagues, des vidéos hilarantes, des histoires ou des articles surprenant destinés à amuser les amis.

 

  1. Les projections de la marque par les média

Il existe en marketing un concept appelé Social Media Marketing qui est une stratégie permettant d’engager les internautes à relayer l’image de marque d’une entreprise ou d’un produit. Facebook apparait comme l’un des meilleurs outils pour faire du Social Media Marketing puisqu’il est considéré comme un levier prometteur qui contribue pleinement aux diverses campagnes de médias sociaux.

Le potentiel énorme qu’offre Facebook grâce à ses millions d’utilisateurs rend ce support média incontournable. C’est donc bien dans presque toutes les régions du monde que Facebook est en train de s’implanter comme une nouvelle « super puissance » mondiale.

L’utilisation de Facebook dans le cadre du marketing social est différente des média traditionnels. Ainsi, une nouvelle dynamique d’engagement doit intervenir, avec comme éléments essentiels : l’implication, l’interaction, l’intimité et l’influence. 

C’est par le biais de la dualité marketing de l’intrusion et marketing de permission que doit se faire l’approche marketing social sur Facebook, en créant une communauté où les utilisateurs peuvent échanger entre eux et avec les annonceurs, pour pouvoir mieux cerner leurs besoins dans le but de les satisfaire.

 

Encadré 1 : Usages de Facebook en tant que support média

  • Communication évènementielle et buzz marketing
  • Recherche de partenaires et de clients
  • Amélioration du positionnement et du référencement
  • Obtenir des réponses à vos questions pointues
  • Mise en place d’un intranet pour votre entreprise
  • Veille de votre secteur d’activité
  • Utilisation de nouveaux médias pour toucher la cible
  • Mieux connaître vos collègues, partenaires, clients…
  • Trouver un nouveau canal de vente et d’affiliation
  • Outil pour mieux vous organiser gratuitement
  • Lever des fonds pour un organisme à but non lucratif
  • Trouver un emploi ou recruter un nouvel employé (Ernst&Young a été un des premiers à utiliser Facebook pour recruter)
  • Interagir avec le public (sondages, opinions, enquêtes…)
  • Création d’un réseau social pour garder contact avec vos collaborateurs, amis, famille, etc…

 

En France, la révolution du Social Media devient de plus en plus importante. Une étude de l’Atelier BNP Paribas démontre certaines statistiques quant à l’utilité de Facebook, notamment au niveau des entreprises. 

Cette étude e a été réalisée online auprès d’un échantillon représentatif de 1002 cadres des entreprises françaises du 18 au 24 janvier 2011. Ainsi, 79% des cadres français pensent que les réseaux sociaux sont utiles pour communiquer autour d’une marque. 38% des cadres en France estiment que les entreprises doivent communiquer sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter même si aujourd’hui 27% des entreprises le font déjà.

En outre, plus d’un tiers des cadres ont déjà utilisé ou pensent à utiliser les médias sociaux afin de mener des opérations qui serviront à séduire de nouveaux clients (38%) ou fidéliser leurs clients (36%).

Les professionnels du marketing ont la possibilité de mobiliser des ressources techniques et de profiter de la plateforme de développement de Facebook. Ils disposent ainsi de moyen efficace pour créer des liens qui les engage avec leur audience cible sur Facebook.

Grâce aux milliers d’applications développées à partie de l’API Facebook, on a pu ainsi créer des expériences de marques nouvelles, des publicités délivrées sous divers formats…

 

Figure 8 : Utilité des réseaux sociaux pour l’entreprise

Source : http://alias-community.over-blog.com/article-quelle-est-l-utilite-des-reseaux-sociaux-pour-les-entreprises-fran-aises-67169724.html

Partie III : Facebook ennemi de la vie privée

  1. Les données personnelles
    1. Exploitation des données personnelles

Dans le profil Facebook, de nombreuses informations personnelles peuvent être récoltées. Cela peut aller des données classiques comme la date de naissance, l’adresse ou le numéro de téléphone, jusqu’aux informations très personnelles comme le poste occupé dans une entreprise, les écoles fréquentées, la musique ou les films préférés, et même des liens familiaux. 

Il est vrai que Facebook s’est engagé à ne pas utiliser ces données personnelles, mais selon le degré de confidentialité d’un profil, d’autres personnes pourraient y avoir accès et les exploiter. Il est donc conseillé de ne pas mettre trop de données intimes sur le réseau social pour éviter d’éventuels désagréments dans l’avenir. 

Par ailleurs, d’autres informations comme des photos ou des vidéos peuvent aussi se trouver sur Facebook. Il faut donc veiller à ce que ces documents ne tombent pas entre de mauvaises mains.

La pratique de Facebook sur le recueil de données personnelles a été critiquée à plusieurs reprises et quelques plaintes ont été déposées par des organismes ou associations qui œuvrent pour la protection de la vie privée. Suite à cela, des études seront entamées sur les procédures de collectes de données de Facebook, sur la manière dont elles sont conservées et sur les méthodes appliquées pour leur suppression.

De nombreuses personnes ont même supprimé leur compte Facebook. En début Juin 2010, des internautes ont invité les abonnés du réseau social à extérioriser leur mécontentement sur la façon de gérer les données personnelles, en quittant le site. Pour cela, ils ont proposés de le faire le même jour baptisé « Quit Facebook Day ». Apparemment, plus de 30.000 personnes ont répondu à cette invitation.

D’autre part, il ne faut pas oublier non plus que les nouvelles technologies actuelles tendent à étouffer la vie privée réelle. Le monde virtuel semble avoir franchi un grand pas pour contrer la vie réelle. Le vrai contact humain pourrait disparaître car les gens communiquent de plus en plus par des mails, des messageries instantanées, des posts sur des murs de réseaux sociaux…

 Même pour des personnes qui habitent ensemble, l’intimité de la vie de famille peut être détériorée par la technologie si en rentrant, chacun prend son Smartphone, son ordinateur, sa tablette ou sa console et les discussions réelles se sont plus établies. Beaucoup de gens sont conscients de ce danger et ont même décidé de se déconnecter de ce monde virtuel. A fin 2010, une étude a démontré que 53% des français seraient prêts à ne pas se connecter à internet pendant plusieurs jours.

 

  1. La  Page de profil : Timeline

Très récemment s’est tenue la conférence Facebook F8, une conférence annuelle que Facebook organise pour mettre le monde au courant de ces nouveautés. Durant cette conférence donc, Mark Zuckerberg a dévoilé la nouvelle trouvaille du réseau social : une nouvelle page profil appelé Timeline.

Il s’agit d’un concept-phare pour Facebook puisque Mark le décrit comme « l’histoire de votre vie ». En effet, la page permettrait à l’utilisateur d’afficher l’histoire de sa vie en une seule page.

Cette page, qui serait très graphique, permettra d’afficher toutes les histoires et les applications depuis la naissance de l’utilisateur et de résumer plusieurs années de la vie de la personne grâce à un algorithme qui permet de trier les informations les plus importantes.

Au niveau de la page, l’utilisateur peut choisir une grande photo qui se situera en haut de la page, une photo qui définira ainsi l’un des plus importants moments de la vie de la personne et qui sera donc sa photo de profil.

Il faut quand même mentionner que la Timeline permet à l’utilisateur de tout contrôler de ce qu’il veut ou non afficher. Il peut ainsi définir comment il veut l’afficher et qui sont les personnes qui peuvent consulter cette page

Figure 9 : Aperçu de la page Timeline

 

 

Source : http://www.journaldugeek.com/2011/09/23/facebook-timeline/

 

La question qui doit tout de suite se poser dans la tête des gens alors est de savoir si Facebook va partager cet ensemble de  données avec les commerciaux et les publicitaires car même si cette mise à jour est très attirante, elle est encore plus immergée dans la vie privée des gens que la version précédente.

Depuis l’annonce de cette nouveauté, certaines personnes sont assez réticentes quant au fait de raconter leur vie en ne sachant pas réellement qui peut avoir accès à ces informations.  

 

  1. Une communication intégrée

 

  1. Définition du concept

Par définition, la communication intégrée est une pratique qui a pour objectif un meilleur retour sur les dépenses de communication grâce à une stratégie qui se fonde sur une architecture de canaux différents et qui fonctionnent avec une synergie en véhiculant des messages cohérents. Ainsi, la communication est beaucoup plus orientée vers le client, leurs perceptions et leurs comportements.  

La spécificité de la communication intégrée est donc de se focaliser sur la communication pour qu’elle rapporte effectivement de la profitabilité à l’annonceur. On parle souvent de l’amélioration du ROI (Return On Investment – Retour sur investissement) lorsqu’il s’agit d’une communication intégrée.

Ainsi, actuellement, ce nouveau dispositif organisationnel de communication repose sur une vision qui est intégralement centrée sur les clients et les consommateurs. Toutefois, une autre définition qui paraît plus appropriée et plus complète dans notre cas est celle donnée par Bruhn (2003) : « La communication intégrée est un procédé d’analyse, de planification, d’organisation, d’exécution et de contrôle destinée à créer une unité avec différentes source de communication interne et externe. Son but est de donner aux groupes cibles concernés, une image cohérente de l’entreprise et d’un objectif relatif à cette entreprise »

Dans une communication intégrée donc, la communication est parfaitement coordonnée, que ce soit au niveau de la forme, des outils, du contenu et du langage utilisés. C’est d’ailleurs ce qui va engendrer les synergies au sein du travail de communication et d’améliorer l’efficacité du message à communiquer aux groupes-cibles et, sur le marché, de constituer un réel avantage concurrentiel. 

La figure suivante peut nous aider à bien assimiler ce concept.

 

Figure 10 : Le «modèle d‘Olten» de la communication intégrée.

 

Source : Haute Ecole de Gestion FHNW.

 

  1. Facebook, communication intégrée et l’atteinte à la vie privée

Une question peut alors se poser, c’est de savoir si Facebook fait de la communication intégrée. En effet, la réponse est OUI puisque récemment cette entité mondialement reconnue a sorti une nouvelle application qui est destinée aux téléphones mobiles et aux Ipad.

La progression rapide de la technologie fait que la réactivité des sociétés doit suivre cette tendance dans le but de devancer la concurrence et de satisfaire au mieux les besoins des clients ou des utilisateurs.

Comment se présente alors concrètement cette communication intégrée via Facebook ? Tout d’abord, la spécificité de cette nouvelle application pour les Smartphones ou téléphones mobiles connectés à Internet est qu’elle permet l’envoi de messages instantanés entre les utilisateurs, chose qui n’était possible auparavant que grâce à un ordinateur de bureau ou un ordinateur portable.

Grâce à cette application, Facebook espère atteindre près de 350 millions de cibles en plus qui utilisent les téléphones mobiles. La stratégie de Facebook était donc de substituer les autres technologies comme les sms ou le courrier électronique par un seul centre de communication intégrée. Ainsi, l’application « Facebook Messenger » permet d’envoyer le même message à plusieurs utilisateurs. Même si le destinataire n’est pas connecté à Facebook, l’application lui envoie un SMS avec le message. 

L’objectif de l’entreprise est de permettre à la messagerie de Facebook de choisir la meilleure manière de livrer le message, par Facebook, par courrier électronique ou SMS. De ce fait, ceci permet d’augmenter la dépendance de l’utilisateur à Facebook. Ce qui fait que l’information doit arriver au destinataire par n’importe quel moyen. En effet, un téléphone portable ou un Smartphone est aujourd’hui un outil qui ne quitte rarement la personne durant la journée, et même durant la nuit pour certains.

Ainsi, l’accès à l’information devient plus rapide, facile et se fait de manière instantanée peu importe où la personne se trouve du moment qu’elle peut avoir un réseau pour la connexion.

On peut effectivement parler d’atteinte à la vie privée puisque plusieurs personnes, notamment les jeunes peuvent devenir réellement dépendant de Facebook et ne plus avoir un comportement normal en société.

C’est ainsi que la vraie communication orale traditionnelle perd de sa valeur puisque les échanges se font maintenant avec des petits messages sur Messenger, avec des mails ou avec des courriers électroniques, même pour deux personnes qui se trouvent dans une même salle au même moment.

 

Partie IV : Facebook comme incarnation de la liberté

Etant donné les différentes fonctionnalités de Facebook, on peut le considérer comme une incarnation de la liberté. En effet, sur le réseau social, il existe plusieurs manières de s’exprimer. On peut ainsi émettre des opinions, donner un avis sur un sujet, promouvoir une personne ou ses activités, inciter les autres à rallier une cause et bien d’autres possibilités. 

De plus, les restrictions sont minimes et ne concernent que les propos jugés incompatibles à une cohérence sociale comme ceux à caractères racistes ou discriminatoires. De ce fait, chaque utilisateur est libre d’émettre le post de son choix, dans la mesure où il respecte les règles de base à adopter par chaque membre.

 

  1. Interaction de la marque avec le public

Facebook peut être un outil de communication très efficace. Avec plus de 700 millions de membre à travers le monde, il est certain que le public qu’il peut viser soit très vaste. Certes, il faut que les membres aient une relation entre eux pour qu’ils puissent être assurés de se communiquer, mais le réseau social a mis en place divers moyens de diffuser des informations à tout utilisateur de Facebook, et même à tous les internautes, comme entre autres les groupes ou les pages de publicité. 

 

  1. La plateforme Facebook 

La plateforme Facebook est constamment mise à jour, afin de donner le meilleur de ce qui existe aux utilisateurs. De ce fait, on peut y déceler de la praticité, de l’ergonomie et de la facilité d’utilisation, sauf dans certains cas où les nouveautés sont assez décalées par rapport à ce qu’il y avait auparavant et il faut donc du temps aux membres du réseau social pour s’y familiariser. 

Malgré le fait que Facebook soit destiné à tout un chacun, il existe quand même des conditions d’utilisation mises en place par les responsables du site. Ainsi, les créateurs du réseau social ont mis en place une politique de confidentialité, afin de permettre à chaque utilisateur de gérer lui-même ses publications, en définissant les catégories des utilisateurs qui peuvent les voir. 

Par ailleurs, il existe également des règles à suivre pour une bonne marche du site. Ainsi, il est interdit de publier des communications commerciales sans autorisation ; de télécharger des virus ou autres programmes indésirables ; de publier des messages incitant à la haine ou à la violence, menaçants, à caractère pornographique ou contenant de la nudité ou de la violence gratuite ; d’utiliser Facebook dans un but à caractère illicite ou illégal. 

Concernant les promotions, il y a également des normes à suivre pour cette rubrique. Le principe fondamental sur lequel tourne ces règles est la non-implication de Facebook dans les promotions qui peuvent être effectuées sur ses pages. En effet, toute implication, partenariat ou sponsoring de Facebook est prohibé, car le réseau social doit être dissocié de toute autre activité générée par des utilisateurs qui utilisent le réseau social pour promouvoir leurs produits.

Facebook permet à ses abonnés de faire apparaître ou non sur leur compte les tendances politiques ou les affinités sexuelles c’est-à-dire des informations qui peuvent être confidentielles mais qui peuvent également faire l’objet d’information qu’ils souhaitent faire connaître par d’autres personnes.

Cette plateforme contenant les informations personnelles comme l’âge, l’activité professionnelle, les préférences sexuelles, les politiques et les convictions religieuses, les goûts musicaux, … constituent une base de données complète et très utile pour les annonceurs.

Une des caractéristiques de Facebook qui est primordial de Facebook est la liberté d’expression qu’il laisse à ses utilisateurs. Et pourtant, il faut mentionner le fait que cela a déjà engendré maintes et maintes discussions, divergences voire des problèmes graves dans certains cas.

Faisant partie du droit fondamental de l’homme, les gens parfois ont tendance à profiter de cette liberté d’expression. La frontière entre la liberté d’expression et la diffamation est difficile à tracer. 

« Il ne faut pas oublier que sur l’internet, sur Facebook ou ailleurs, on laisse des traces, et que ces traces peuvent être reprises par d’autres. Ce phénomène ne change pas le droit, mais il peut entraîner certains défis dans l’application du droit… Les gens qui veulent exprimer des opinions sur l’internet ne devraient pas penser qu’en faisant des commentaires anonymement, tout à coup les règles changent parce qu’ils sont protégés. On n’est pas plus protégés sur l’internet qu’ailleurs. Il y a là un faux sentiment de sécurité.»

De nombreuses personnes se croient tout permis et expriment tout et n’importe quoi sur des pages de Facebook.

Des litiges de nature juridique résultent parfois de ces différents propos diffamatoires et jusqu’à maintenant on n’a pas trouvé des solutions radicales pour pouvoir juger de manière équitable et rationnelle des cas de litige de tel genre.

Si on se réfère aux opinions de nature diverse comme les opinions politiques, les opinions religieuses ou idéologiques, il est clair que certaines peuvent choquer certaines personnes et pourtant la liberté d’expression fait qu’on ne peut censurer les informations de telle sorte.

 

  1. L’apport de Facebook pour les peuples opprimés

Malgré les différentes règles établies, Facebook peut donner des apports non négligeables pour les peuples opprimés. En effet, avec ses différentes possibilités de communication, notamment la mise en relation en temps réel d’un très grand nombre de personnes, même si elles sont très éloignées, Facebook peut servir à véhiculer des messages de soutien, d’encouragement ou d’espoir.

Les peuples opprimés éprouvent un grand besoin de communication, pour trouver une lueur d’espoir pour leur avenir. Lorsqu’ils ont trop souffert et que leur liberté soit mise à mal, ils ont envie de croire en quelque chose qui va les sauver de l’emprise qui sévit sur eux. Facebook peut être un des moyens pour redonner de l’espoir à ces opprimés. 

Généralement, les meetings et les rencontres en public sont interdits par les autorités dans les cas d’oppression. De ce fait, le peuple a rarement l’occasion de se parler entre eux et de se partager des informations. Ce qui fait que les communications via internet sont plus sollicitées et les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle fondamental, ce qui est le cas de Facebook pour les révolutions dans le monde arabe, notamment en Tunisie et en Egypte. 

Prenons par exemple le cas du peuple OUÏGOURS, il s’agit des minorités musulmanes d’Asie orientale. Ils sont en majorité musulmans, bien que dans le passé ils aient pratiqué le bouddhisme, le manichéisme, et le christianisme. Leur mode de vie traditionnel était à la fois nomade et agraire.

Ce peuple turcophone et musulman vit dans la région autonome du Xinjiang et est opprimé par le régime de Pékin. Et pourtant, contrairement aux peuples palestiniens, le sort de ce peuple ne suscite que peu de solidarité à travers le monde.

Essayons de comprendre un peu la situation qui existe dans cette région qui fait que le peuple ouïghour soit très généralement peu évoqué dans les médias.

D’après l’histoire, le Tibet n’était pas la seule région de République Populaire de Chine à revendiquer, sinon une indépendance, du moins une véritable autonomie culturelle. Le Turkestan Oriental (Région autonome ouïghoure du Xinjiang) était, avant l’implantation massive de colons Hans, majoritairement habité par des populations turcophones musulmanes. On peut ainsi comparer la situation politique dans les deux régions pour comprendre des similitudes et des divergences.

« La répression des mouvements des revendications ethniques et identitaires est justifiée le pouvoir chinois par la lutte contre le terrorisme, alors que des liens entre les organisations terroristes et les organisations pour le Turkestan Oriental n’ont jamais été clairement démontrés. Contrairement au Tibet, le Turkestan Oriental ne dispose pas d’un personnage ni d’une institution incontestée, capable de lui assurer une visibilité au plan international. Cela, ainsi que la mauvaise presse dont est victime l’Islam en Occident, pourrait expliquer la faible échos des revendications des populations du Turkestan Oriental

La pression chinoise a ainsi provoqué l’émigration des « Ouïgours » vers divers pays d’Asie centrale (ils y seraient environ 1 million), d’autres moins nombreux vivent en communautés organisées dans des pays d’accueil, comme la Turquie, l’Arabie Saoudite, l’Allemagne ou l’Australie. 

 

Il y a divers courants qui traversent cette diaspora et qui tente de représenter le peuple ouïgour sur la scène internationale. La volonté d’alliance d’une majorité d’entre eux avec les Tibétains, les Mongols et les dissidents chinois a donné naissance à un « Comité allié Tibet-Mongolie-Turkestan Oriental » en 1994. Il ne fait pas l’unanimité au sein de la diaspora.

De même le projet de création en Asie centrale la création d’un « Ouïgourstan », sur le modèle des Républiques issues de l’URSS ne convient pas à la majorité des militants nationalistes qui se représentent le futur Turkestan Oriental indépendant comme un Etat-nation.

Si l’on revient à Facebook, en 2009, la résistance commençait ainsi à s’organiser dans le monde. Facebook tenait ainsi un rôle important avec la création d’un groupe sur le site appelé :  » Worldwide Protest in Honor and Support of Uighurs Dying for Freedom  » (Protestation mondiale en l’honneur et de soutien des Ouïgours qui sont morts pour la liberté).

La raison d’être du groupe était donc de servir de moyen pour le monde de s’unir et d’organiser une manifestation massive dans le monde à un moment donné. Nous pouvons voir à travers cela l’importance de Facebook, un moyen d’atteindre de nombreuses personnes qui pourraient être concernée par cette cause.

 

  1. Cas réel : rôle de Facebook dans les révolutions dans le monde arabe

Les réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui des moyens de communication très privilégiés. Pour un particulier, ils peuvent servir à se partager des informations, des photos ou des vidéos, tout en regardant différentes actualités sur le politique, l’économie, la vie sociale, le sport ou bien d’autres sujets. Par contre, pour un professionnel de la communication, les réseaux sociaux constituent un outil de travail indispensable et incontournable. En effet, c’est un des moyens les plus rapides pour trouver et partager des informations. Certains opérateurs média considèrent même que le fait de ne pas disposer d’un compte de réseau social pour un journaliste est une faute professionnelle. 

Par ailleurs, les réseaux sociaux sont également devenus un outil efficace pour faire une révolution. On peut citer le cas du monde arabe, notamment en Egypte et en Tunisie. Les populations de ces deux pays ont eu assez des régimes dictatoriaux qui sévissaient dans leurs nations respectives et elles ont utilisé Facebook pour concocter une révolution. Il faut noter que dans une dictature, les libertés d’expression sont significativement restreintes et il est extrêmement difficile de contrer le régime qui est déjà en place. Il peut y avoir des emprisonnements arbitraires ou même des actes de violences ou d’intimidation perpétrés par les partisans du pouvoir pour protéger le dictateur de toute tentative de destitution. 

Une information qui peut être très importante est de noter que le nombre total d’utilisateurs de Facebook dans le monde arabe a connu une progression de 78 % en un an pour atteindre 21,4 millions de personnes fin décembre 2010 même si le taux de pénétration global reste toutefois relativement faible, à 6,77%.

 

  1. Révolution en Tunisie

L’année 2011 est sans doute un passage marquant dans l’histoire de la Tunisie comme dans tout le monde arabe. C’est l’année de la révolution et de l’ouverture vers la démocratie pour beaucoup de personnes.

Dès 2008, une sorte de répétition générale de cette crise faisait déjà parler d’elle. En effet, la colère de la population s’était déjà manifestée lors du mouvement du bassin minier de Gafsa pendant plus de six mois. Des centaines de personnes ont été arrêté voire torturé, d’autres ont même trouvé la mort. Cependant, cet épisode laissait les médias occidentaux et tunisiens indifférents et il était clair qu’une suite se manifesterait tôt ou tard.

Malgré une croissance de 5%, la Tunisie reste un pays dont le chômage est très élevé. L’Etat n’arrive pas à offrir du travail à ses chômeurs qui sont pourtant qualifiés et diplômés. Selon la banque mondiale, 37% des jeunes demeurent sans emplois jusqu’à 3 ans et demi après l’obtention de leurs diplômes. Or la population jeune de moins de 25 ans représente 42% de la population.

La différence entre les riches et les pauvres se creusait également de jour en jour. La disparité entre ces deux mondes nourrissent un sentiment d’injustice et même d’humiliation pour le sous-prolétariat et les régions intérieures du pays car en plus de ce sentiment, ils ressentent aussi leur désavantage au niveau politique, sociale et surtout économique.

Selon de nombreux observateurs, le président Zine el-Abidine Ben Ali et sa famille, notamment celle de sa deuxième épouse Leïla forme un clan mafieux, et sont mis en cause dans de nombreux affaires de détournements, de vol et de corruption. La famille de Ben Ali possède des entreprises assez louches comme son gendre qui est le propriétaire d’une banque et de concessions d’automobiles mais également du premier groupe médiatique du pays qui publie les deux principaux journaux de la Tunisie. Ce régime kleptocratique entraîne ainsi le rejet à la fois par la classe populaire mais également par le monde des affaires.

Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un fils d’ouvrier agricole âgé de 26 ans,  vendeur de fruit et légumes ambulant s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat et meurt le 4 Janvier 2011. N’ayant pas d’autorisation pour son activité, il se fait confisquer son stock par les agents municipaux. Pourtant, ce jeune homme est diplômé et sa frustration et son désespoir l’ont conduit à de tels actes. Cet épisode a suscitée l’indignation de la population qui s’est révolté contre le régime et le pouvoir. Cette action  marque ainsi le début de la crise. 

 

La première étape de la crise est caractérisée par les émeutes de Sidi Bouziz qui est une ville située dans le centre ouest de la Tunisie. Elle était le théâtre de l’immolation de Mohamed Bouazizi qui marque le début de la crise du monde arabe. Durant le week-end du 17 décembre 2010, les manifestations s’accroissaient et la situation dégénéra. Plusieurs arrestations ont eu lieu et plusieurs agents et manifestants ont été blessés.

La révolte se propageait ainsi dans tous le centre du pays après qu’un jeune homme s’électrocuta volontairement et un autre abattu par la police par une balle dans la poitrine. A l’appel de militants syndicaux, la révolte atteint la capitale Tunis. Commence alors le mouvement populaire de masse qui secoue le pays jusqu’à l’effondrement du régime.

La situation de Ben Ali est devenue de plus en plus compliquée puisque l’Armée tunisienne a refusé de le suivre et commençait à protéger les manifestants. Pour assurer sa défense, Ben Ali se rendit en Arabie Saoudite après une escale à Malte. Ce départ s’est fait dans l’espoir d’un retour rapide mais les événements ont eu raison des souhaits de celui-ci. Le pouvoir intérimaire annonce le 16 janvier 2011, la constitution d’un gouvernement provisoire.

Pour en revenir à notre sujet, nous allons voir le rôle important qu’a tenu Facebook dans toute cette crise et les révoltes en Tunisie. Il a été l’outil de communication des manifestants en publiant des photos, des discours relatif aux mouvements de la masse populaire. D’après Fabrice Ebelpoin, éditeur de ReadWriteWeb francophone, Facebook selon lui a été l' »outil de support opérationnel à la révolution Tunisienne« .

De plus, Facebook a également été un outil que les militants syndicaux ont employé afin de réunir l’ensemble du peuple Tunisien dans ce mouvement.

Il a été un outil indispensable vu ses caractéristiques incontrôlables pour les dirigeants de l’époque. Ce qui en fait de lui une plateforme de communication intéressant pour les manifestants.

 

De manière plus concrète, comment alors expliquer le fait que Facebook ait pu aider les Tunisiens à sortir de ce régime de Ben Ali. Comme nous l’avons pu voir dans les précédentes parties, Facebook propose un espace d’expression qu’on peut qualifier de semi-privé dans la mesure où il est possible de prendre un pseudo et d’intervenir de manière anonyme sur certains groupes restreints. On peut rajouter à cela le fait que le nombre de caractère n’est pas réduit lorsqu’on communique sur quelque chose.

En outre, la langue arabe n’est pas encore bien maitrisée par les outils linguistiques de filtrage et d’analyse des profils Facebook. Facebook a donc permis à des personnes partageant une cause commune, de différentes nationalités de faire des rencontres.

De leur côté, les services de renseignement tunisiens n’ont pas du tout chômé, ils ont pris des dispositions comme le signalement des comptes, les vols d’identifiants, de l’espionnage de concert avec des fournisseurs d’accès Internet, des accusations d’islamisme. Plusieurs internautes ont apporté leur contribution pour transmettre des informations ou encore pour écrire des scripts dans le but de protéger la vie privée.

Selon l’avis d’un éditeur d’un blog qui couvre des actualités dédiées aux technologies web ; les réseaux sociaux ont pu favoriser la volonté de libération chez les Tunisiens du fait de la réflexivité c’est-à-dire « ce phénomène permet à un peuple d’avoir une représentation de lui-même et du même coup, de modifier son action et donc son imageL’information réflexive est, dans la révolution tunisienne, le nerf de la guerre pour la liberté et le droit. » 

 

D’un autre côté il ne faut pas se tromper en se disant que sans Facebook, la révolution tunisienne n’aurait pas abouti. Il est vrai qu’on ne peut pas minimiser le rôle qu’a tenu les réseaux sociaux et notamment Facebook dans cette révolution.

Il faut souligner le fait que les populations qui se sont surtout soulevées contre le régime en place sont des populations pauvres et par conséquent, ils ne connaissent pas le développement comme l’utilisation de l’internet. 

D’autant plus, dans les régions de Sidi Bouzid et Kasserine où les émeutes ont eu lieu, l’internet à haut débit n’est pas vraiment très présent.

Rajouté à cela, l’ancien pouvoir avait pris des mesures pour censurer de manière systématique tous les sites et les pages Facebook qui racontaient ou qui parlaient des évènements en cours. D’ailleurs cette censure n’a pu être levée que peu de temps avant la chute du régime. 

C’est surtout durant les derniers jours de la révolution que Facebook a pu être bénéfique à la révolution en étant un moyen de coordination des actions collectives menées comme les manifestations. 

Par ailleurs, la diffusion des informations au niveau international a été facilitée par Facebook puisqu’il devenait un outil puissant pouvant contourner les barrières mis en place par le régime dans le but d’interdire les médias étrangers d’avoir accès aux informations concernant les évènements.

En effet, les autorités tunisiennes sont montrées extrêmement répressives vis-à-vis d’internet en interdisant beaucoup de site de partage de photos et de vidéo comme Youtube ou FlickR. C’est d’ailleurs un des sujets qui a entrainé de nombreux commentaires aux niveaux des groupes présents sur Facebook.

C’est ainsi que les différents vidéos filmés sur le terrain, et qui par la suite ont été diffusés sur Facebook ont pu être exploités par les médias internationaux et les télévisions étrangères pour informer la population du monde entier sur ce qui se passait là-bas. 

La situation qui prévalait en Tunisie avant la révolution était de sorte que, comme dans toute dictature, les médias publics étaient contrôlés totalement par le régime au pouvoir. Quant aux médias privés, ils non pas de grande liberté d’expression et les informations qui ne plaisent pas aux dirigeants sont censurées.

La population tunisienne vivait donc un peu dans l’ignorance de ce qui se passe réellement dans leur pays. Cependant, avec Facebook, les éléments postés sur le réseau social pouvaient être plus fiables, car ils sont émis par le peuple lui-même, donc qu’il y a le moins de modification possible.

Toutefois, il est difficile d’affirmer que sans Facebook, la révolution n’aurait pas eu lieu. En effet, seulement une minorité de la population pouvait y avoir accès, et des censures ont été instaurées par le régime sur ce réseau social.

Par contre, l’opinion internationale a pu être informée de la situation du pays via Facebook. De ce fait, une pression constante s’était établie au sein du pouvoir de ce temps et cela a contribué à sa déstabilisation progressive jusqu’à sa chute.

 

Figure 11 : Page Facebook de la Révolution Tunisienne

Source : http://tresork.mondoblog.org/2011/02/08/facebook-moteur-des-revendications-sociales-en-afrique/

 

  1. Révolution en Egypte

Pour le cas de l’Egypte, on a assisté pendant un certain temps à une pauvreté accentuée par la crise économique internationale et une politique de libéralisme. En effet, l’économie égyptienne est très dépendante de la conjoncture internationale. L’aide américaine apporte ainsi une grande partie du PIB du pays or cette aide diminuait constamment depuis les années 2000. Près de la moitié des Egyptiens vit avec moins de deux dollars par jour (1,46 euro), le seuil de pauvreté fixé par l’ONU.

La population moyenne ne ressentait pas les différentes politiques adoptées par le régime, notamment, en termes d’investissement qui ne se focalise que sur les villes nouvelles qui sont pourtant destinées à la bourgeoisie nationale et au tourisme. Les plus riches sont donc favorisés et les pauvres n’obtiennent aucune aide.

Les jeunes représentent près de 60% de la population alors qu’ils sont les plus touchés par le chômage. Selon les statistiques officielles obtenues, près de 25% de ces jeunes seraient sans emploi alors que dans la réalité, il s’agit de presque la moitié de ces jeunes. Et pourtant, l’Egypte est le pays le plus peuplé du monde arabe avec ses 80 millions d’habitants. 

Depuis les années 1990, Hosni Moubarak menait une politique d’ouverture et de libéralisation du secteur privé en privatisant des entreprises publiques. L’Egypte obtient alors le prix du meilleur réformateur du monde. Pourtant, des parasites entachent le processus : de nouveaux patronats : les « new pharaons » ont fait leur apparition. Ces derniers sont favorisés par la fiscalité et s’enrichissent grâce à la privatisation des entreprises publiques. Cette oligarchie accapare une grande partie des revenus de l’économie égyptienne, de plus elle soutient le pouvoir.

Avec la crise, les conditions ne s’amélioraient pas, fortement touché, le chômage atteint des sommets. Ainsi 50% des hommes de 15 à 29 ans sont au chômage or 50% de cette population ont moins de 25 ans. Ces chômeurs sont pourtant  qualifiés. 700 000 nouveaux diplômés vont tout droit vers l’impasse.

La réforme agraire créée à la base dans le but de libéraliser le secteur agricole semble être un échec. L’augmentation du loyer et la concurrence ont haussé le prix de presque 1000% en 10 ans ce qui a plongé dans la pauvreté près de six millions de paysans. Cette politique a déjà abouti à de nombreuses manifestations dont la révolte des assoiffés en 2006.

Le peuple Egyptien connaît également des difficultés alimentaires. En effet, le prix des produits alimentaires sont au plus haut niveau sur le point historique. L’Egypte n’est pas auto-suffisante alors que c’est le premier importateur de blé au monde. Cette situation a déjà entraîné des émeutes auparavant. De plus, l’inflation qui y est très élevée (10 à 15%) n’arrange pas la situation.

Depuis la guerre des six jours en 1967, l’Egypte est en Etat d’urgence. Ce statut permet à la police de bénéficier de pouvoir particulier débouchant sur des violences, abus, voire tortures.

Après l’aboutissement de la crise en Tunisie par la chute de Ben Ali, cette révolution a démontré que la volonté d’un peuple et la détermination peuvent condamner un régime dictatorial comme l’est celui de Ben Ali et de Moubarak.

L’opinion publique était déjà très négative suite aux scandales des élections législatives de Novembre-Décembre 2010. En janvier 2011, 8 personnes s’immolent par le feu. Par ailleurs, le renversement de Ben Ali fut aussitôt saluer par un rassemblement de solidarité devant l’ambassade de Tunisie. 

Des organisations appellent donc le peuple égyptien à manifester le 25 janvier 2011  sur des pages Facebook. La manifestation est réprimée et la place Tahir encerclée. Un long bras de fer entre la police et les manifestants commence.

Le régime de Moubarak a adopté des mesures violentes afin de contenir le mouvement tes que des mesures policières violentes mais surtout des arrestations de journalistes et de cyber journalistes.

L’occupation de la place Tahir est surement le symbole le plus claire des manifestations puisqu’elle fut le théâtre de l’intégralité de la révolution égyptienne

Le 31 janvier, l’armée juge que les revendications de la population sont légitimes et assure qu’elle n’emploiera pas la force contre les manifestants. Une marche géante est prévue le 1er février dans tout le pays. Selon Al Jazeera, plus de 8 millions de personnes ont manifesté dans le pays. Malgré des débordements entre les pros et les antis Moubarak, celui-ci abandonne le pouvoir suite notamment aux démissions de son gouvernement.

 

Comme en Tunisie, Facebook a pris une partie majeure dans le déroulement de la crise en  Egypte. Il a été la principale plateforme de communication, et les cyber-journaliste sont été des acteurs majeurs dans cette révolution. Les premières manifestations ont été réussies grâce à Facebook et Twitter qui ont pu rassembler les premiers manifestants. 

 

Figure 12 : Aperçu de la Révolution Egyptienne

Source : http://egypterevolution.wordpress.com/nouveaux-medias/

De plus, Facebook a joué un rôle de média objectif jusqu’à la pratique des mesures prise par le pouvoir qui bloquait internet dans toute l’Egypte.

De manière plus concrète, les réseaux sociaux et notamment Facebook,  ont servi de relais à l’appel à la révolte contre la crise c’est-à-dire la vie chère, le chômage et le pouvoir en place lancé par partis d’opposition, syndicats, associations et simples citoyens. C’est grâce à cela que les gens ont été mobilité et sont donc à leur tour descendus dans la rue.

On peut dire alors que le rôle de Facebook s’est joué surtout au niveau de la préparation des manifestations dont les principaux acteurs étaient les jeunes puisque les messages se sont circulés sur le réseau à une très grande vitesse.

Si on a recensé près de 17 millions d’internautes en Egypte, il est facile d’imaginer la circulation des informations en termes de vitesse et en termes de portée. Sur Facebook, plusieurs groupes de soutien ont donc été créés. L’un d’entre eux dénommé « Jour de révolution » a affirmé qu’à lui tout seul, il a pu mobiliser près de 80.000 personnes pour participer à la grève.

Des pages ont également été créées comme celle intitulée « We are all Khaled Said » (« Nous sommes tous des Khaled Said »). Cette page a été créée pour se souvenir d’un homme venant d’Alexandrie et qui a été victime de torture par la police égyptienne pour finalement en mourir.

 

 

CONCLUSION

 

Pour résumer ce qui a été dit, nous avons relaté une chronologie de l’évolution de Facebook depuis sa création jusqu’à maintenant. Bref, ayant été créé au début suite à un besoin social d’appartenance et de reconnaissance au niveau de l’université américaine d’Harvard, l’expansion rapide de ce réseau social s’est fait à travers le monde entier puisque ce besoin de créer un lien social ne s’est pas arrêté au niveau de cet université.

Etant devenu un phénomène mondial sur lequel il fallait être présent sous peine de se croire isolé du monde, Facebook a conquis le quotidien de plusieurs millions de gens à travers le monde entier.

Progressivement, la vocation initiale de Facebook d’entretenir des liens sociaux entre les utilisateurs s’est transformée puisque de nouveaux besoins sont apparus comme la nécessité de communiquer pour les organismes, les organisations ou les entreprises, la nécessité de s’exprimer comme les institutions, les partis politiques, les différentes communautés comme les communautés religieuses par exemple…

Facebook a donc su intégrer la tendance de ce besoin de recréer le lien dans la société actuelle qui semble peu à peu se détériorer grâce à une évolution rapide de l’environnement dans lequel on vit. On peut dire que Facebook est devenu petit à petit un instrument incontournable pour l’incarnation de la liberté vu que c’était le moyen d’expression qui ne suscitait aucune restriction et dont l’impact pouvait atteindra facilement et rapidement une portée mondiale.

Par rapport aux média traditionnels, Facebook est devenu le moyen de communication et d’expression idéal grâce aux avantages de coût, d’audience, d’influence qu’il suggère et qu’il met à la disposition de ses utilisateurs. D’un autre côté, la presse était souvent muselée et ne pouvait donc pas partager les informations utiles aux publics concernés.

Toutefois, même si tout au long du document, nous n’avons pas arrêté de prôner le rôle important de Facebook et des réseaux sociaux en général, il faut se dire que les actions menées via ces réseaux ne peuvent pas se substituer à l’activisme politique. En effet, c’étaient bien des milliers de gens qui s’étaient tenus devant le quartier général du RCD ou encore sur la place Tahrir.

Figure 13 : Photo de manifestation dans une ville du Caire (Egypte)

 

Source : http://www.afrik.com/article21835.html

 

Même si dans des cas où les crises politiques ou les révolutions prônent, Facebook y trouve son rôle pour rallier des gens à une cause, pour rassembler les résistants, pour véhiculer rapidement les informations. Il ne va pas s’en dire que Facebook a joué un rôle considérable dans l’aboutissement de diverses révolutions dans le monde arabe.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Documents, articles ou ouvrages

  • Historique des réseaux sociaux (de AOL à Twitter), publié sur pascalbeauchesne.wordpress.com, Septembre 2007
  • La pyramide de Maslow, article publié sur Le sémioscope, semioscope.free.fr/
  • Facebook – Et moi! Et moi! Et moi!, Nina Testut (2009), Editions Hoebeke, 190 pages
  • Le besoin social, Banc d’essai, « Tout dire, mais parler clair » – Jacques Godbout, octobre 2010
  • On Becoming a Person (le Développement de la personne), Carl Rogers, 1961
  • Valeur et valeurs de la marque, Revue des Marques – numéro 52 – Octobre 2005
  • Facebook nouvel acteur de la campagne électorale, Loris-Alexandre Oviatto, juin 2011, article publié sur thailande-fr.com
  • Facebook, un outil incontournable pour votre entreprise?, Alexis Christoforou, avril 2009, publié sur http://blog.kinoa.com
  • Quelle est l’utilité des Réseaux Sociaux pour les entreprises françaises ? , EMMANUELLE CASTILLO – PUBLIÉ DANS : COMMUNITY MANAGEMENT, FÉVRIER 2011
  • Publicitor, Jacques Lendrevie, Arnaud de Baynast et Catherine Emprin, 2008
  • Conditions d’utilisation de Facebook. http://www.facebook.com/terms.php?ref=pf
  • La liberté d’expression virtuelle a ses limites, La Presse, Isabelle Audet, Octobre 2009, publié sur  http://technaute.cyberpresse.ca/
  • Soutien au peuple Ouigour – La résistance s’organise la DANS Le Monde, publié sur http://sylvielasserre.blog.lemonde.fr, juillet 2009
  • Arab Social Media Report, programme d’innovation et de gouvernance de la  Dubai School of Government.
  • Tunisie : Facebook révolution !?, publié sur blogs.mediapart.fr, Janvier 2011

 

Site Web et Pages Web

 

LISTE DES FIGURES 

 

Figure 1 : Nombre d’abonnés à Facebook en Juillet 2011

Figure 2 : liste des pays au sein desquels Facebook Zéro est accessible

Figure 3 : Croissance mondiale des utilisateurs d’internet entre 2007 et 2008

Figure 4 : Pyramide des besoins selon Maslow

Figure 5 : Evolution de l’intérêt pour Facebook entre 2004 et 2009

Figure 6 : Page d’accueil de Facebook permettant la première inscription

Figure 7 : Page de Barack Obama sur Facebook

Figure 8 : Utilité des réseaux sociaux pour l’entreprise

Figure 9 : Aperçu de la page Timeline

Figure 10 : Le «modèle d‘Olten» de la communication intégrée.

Figure 11 : Page Facebook de la Révolution Tunisienne

Figure 12 : Aperçu de la Révolution Egyptienne

Figure 13 : Photo de manifestation dans une ville du Caire (Egypte)

 

LISTE DES TABLEAUX ET ENCADRES

 

Tableau 1 : Nombre d’abonnés à Facebook en Juillet 2011

Tableau 2: L’échelle de la valeur de la marque : définitions

Encadré 1 : Usages de Facebook en tant que support média

 

Mémoire de fin d’études de 71 pages.

24.90

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