Mémoire portant sur le rôle de l’infirmière dans la prise en charge des étudiants infirmiers.
Table des matières
1- Description de la situation d’appel 3
1-2- Cadre législatif du rôle infirmier 5
1-3- L’encadrement de stagiaires en formation. 6
2- Les étudiants infirmiers. 7
2-1- Définition – l’apprentissage, c’est quoi ?. 7
4-2- La perception de fin de vie. 11
4-3- Les soins en fin de vie. 12
3- Synthèse et analyse des résultats d’enquête. 14
4- Avantages et limites du choix des outils d’enquête. 21
INTRODUCTION
Mes études en soins infirmiers touchent à leur fin et cet écrit en est le couronnement. Sa réalisation a été à la fois source de nouvelles connaissances grâce aux recherches documentaires que j’ai menées et au travail personnel que j’ai fait, mais aussi une occasion de faire une synthèse de tout ce que j’ai appris et acquis tout au long de ces trois longues années. Mon expérience en tant qu’aide-soignante constitue pour moi une source d’inspiration et m’apporte un plus dans la continuité de mon parcours professionnel dans le corps soignant.
Au début de l’écriture de ce mémoire, je tiens à attirer l’attention du lecteur que ce travail est un concentré d’idées que j’ai rassemblées au cours de ma formation théorique et pratique. De ce fait, les notions qui y sont développées ne se veulent pas exhaustives.
Avant d’entrer dans l’école de soins infirmiers, j’ai été aide-soignante pendant xxx années. J’ai toujours été passionnée par le métier de soignant et avait eu pour ambition d’évoluer dans le domaine. Il m’a été souvent difficile d’associer mon rôle de soignant et de mère à la fois, vu que j’élève seule mes trois enfants. Mais aujourd’hui j’arrive à un de mes objectifs : celui de devenir infirmière. Selon moi, c’est un métier à la fois exigeant et qui demande beaucoup de la part de celui qui l’exerce : du savoir, du savoir-faire et du savoir-être.
La demande de soins est continuellement en augmentation dans notre pays. A côté, la population vieillissante, la recrudescence des maladies chroniques et le nombre insuffisant d’infirmiers en exercice rendent le métier d’infirmier très important.
J’introduits ce mémoire de fin d’études par une situation d’appel, celle qui m’a amené à élaborer mon questionnement et ma question de départ. C’est à partir de cette question de départ que j’ai construit le cadre théorique de ma recherche. Je présente ensuite les résultats d’un questionnaire que j’ai distribué à des étudiants de troisième année et j’en fait ressortir des analyses. Le travail se termine par la conclusion.
SITUATION D’APPEL
1- Description de la situation d’appel
Lors de mon exercice professionnel en Unité de Soins Palliatifs de trois années, j’avais la responsabilité avec ma collègue infirmière de l’encadrement des élèves aides-soignants et des étudiants infirmiers. Cette expérience m’a fait prendre conscience que la spécificité du service pouvait être difficile pour certains étudiants, mais c’est lors de ma deuxième année d’étude d’infirmière que cette prise de conscience s’est renforcée et que j’ai eu envie de travailler cette problématique dans le cadre de mon Travail de Fin d’Etudes afin de l’inclure et de l’utiliser plus tard dans mon projet professionnel.
En effet, en deuxième année, une de mes collègues proches s’est retrouvée affectée en stage dans un USP, je me suis tout de suite réjouis de pouvoir partager mes expériences, mes points de vue et pouvoir lui apporter mes connaissances.
La mort fait partie intégrante de la vie, cependant elle reste une étape difficile pour toute personne étant confrontée à cet instant.
Lors de son exercice professionnel, le soignant se doit d’accompagner le patient et ses proches dans sa fin de vie.
L’accompagnement de fin de vie se rencontre dans tous les services, mais il existe des services dotés de Lits Identifiés Soins Palliatifs, dans ces différents services il est possible de faire appel à une équipe mobile de soins palliatifs.
Cependant, il existe des services encore plus spécifiques : les Unités de soins palliatifs. C’est dans ce contexte que j’ai choisi de m’interroger sur le parcourt de stage des étudiants infirmiers, car si le professionnel éprouve des difficultés ou au moins mets du temps à acquérir l’expérience nécessaire afin d’avoir les ressources suffisantes pour exercer au sein de ces structures, pour les étudiants, cet exercice parait compliqué, peut faire peur, et même mettre en échec un certain nombre d’entre eux.
Les étudiants qui n’ont pas encore le réflexe de maintenir une juste distance professionnelle, peuvent avoir des difficultés à gérer leurs sentiments, et ne maitrisent pas encore toutes les étapes du travail de deuil. Mais si cela fait partie intégrante d’un projet professionnel, alors l’étudiant se trouve dans des dispositions personnelles différentes et peut savoir mettre en place des stratégies d’adaptation en appliquant les enseignements reçus en institut de formation.
C’est mon expérience d’aide-soignante en Unité de Soins Palliatifs (USP) de trois années, où j’avais la responsabilité avec ma collègue infirmière de l’encadrement des élèves aides-soignants et des étudiants infirmiers qui m’a fait prendre conscience que la spécificité du service pouvait être difficile pour certains étudiants, et c’est lors de ma deuxième année d’étude d’infirmière que cette prise de conscience s’est renforcée et que j’ai eu envie de travailler cette problématique dans le cadre de mon Travail de Fin d’Etudes afin de l’inclure et de l’utiliser plus tard dans mon projet professionnel.
En effet, en deuxième année, une de mes collègues proches s’est retrouvée affectée en stage dans une USP, je me suis tout de suite réjouit de pouvoir partager mes expériences, mes points de vue et pouvoir lui apporter mes connaissances.
Contre toutes attentes, ce stage, elle l’a vécu m’a-t-elle dit, comme une torture, trainant les pieds chaque matin, se rendant malade physiquement jusqu’à la nausée. Ces appréhensions étaient telles qu’il lui a été impossible d’aller au bout de son stage qui se divisait en deux périodes de cinq semaines. Elle a tout de même été au bout de la première période, mais dès la première semaine de la seconde période, elle a stoppé son stage.
Aux vues de ses difficultés, l’équipe a mis un accompagnement en place avec la psychologue du service, la cadre et l’infirmière référente.
Les actions d’encadrement et d’écoute mises en place par l’équipe soignante n’ont malheureusement pas pu l’aider comme prévu.
2- Questionnements
- Quel accueil pour les étudiants en USP ?
- Place de l’étudiant ?
- Intégration en USP ?
- Volontariat ou obligation ?
- En quoi la préparation et/ou l’accueil des étudiants en USP en stage peut-il être déstabilisant ou rédhibitoire ?
- Est-ce que l’accueil et le premier jour de stage à l’USP conditionne le reste de son stage ?
- En quoi les spécificités de l’USP mettent les étudiants en difficulté ?
- Pourquoi certains étudiants appréhendent-ils leur stage en USP ?
- Comment adapter le référentiel à l’USP ?
- La durée d’un stage en Unité de Soins Palliatifs doit-elle être adaptée ?
- Le stage en USP ne doit-il pas être intégré dans un parcourt de stage ?
Ces questions m’ont amené à élaborer ma question de départ.
3- Question de départ
Quel est le rôle de l’infirmière dans la prise en charge des étudiants infirmiers lors d’un accompagnement en fin de vie ?
Afin de répondre à cette question de départ, j’ai effectué une recherche documentaire sur ma thématique. C’est ainsi que j’étais amenée à l’élaboration du cadre conceptuel.
CADRE CONCEPTUEL
1- L’infirmier
1-1- Définition
Le terme « soignant » fait référence à de nombreux professionnels de santé, c’est-à-dire l’infirmière, l’aide-soignante, le médecin, la sage-femme, le kinésithérapeute, le personnel externe etc. Ces acteurs sont tous soignants, c’est-à-dire qu’ils prennent soin des patients. Tenir le rôle de soignant, c’est avant tout être professionnel. Cela signifie la nécessité d’avoir des connaissances, des facultés, selon sa personnalité ou en fonction de son vécu. Il s’agit donc principalement de disposer de capacités relationnelles dans le but d’entrer en contact avec la personne malade. Par ailleurs, « être soignant, c’est « être là pour soi et pour l’autre », comme l’a mentionné Sanchez B. (2006, p.13) et assurer une prise en charge du patient de manière à se mettre à la place du soigné. Etre soignant, c’est également faire face à la souffrance psychique et physique du patient ainsi qu’à son environnement. Tenir le rôle de soignant, c’est alors avant tout entrer en relation avec le soigné.
Le métier d’infirmier consiste à « évaluer l’état de santé d’une personne et analyser les situations de soins ; concevoir et définir des projets de soins personnalisés ; planifier des soins, les prodiguer et les évaluer ; mettre en œuvre des traitements. Les infirmiers dispensent des soins de nature préventive, curative ou palliative, visant à promouvoir, maintenir et restaurer la santé, ils contribuent à l’éducation à la santé et à l’accompagnement des personnes ou des groupes dans leur parcours de soins en lien avec leur projet de vie. Les infirmiers interviennent dans le cadre d’une équipe pluriprofessionnelle, dans des structures et à domicile, de manière autonome et en collaboration », selon l’arrêté de juillet 2009.
1-2- Cadre législatif du rôle infirmier
Depuis 1978, la profession infirmière a obtenu la reconnaissance d’un rôle propre. Ainsi, un infirmier est autonome dans la pratique de son métier. Mais en plus, il peut aussi collaborer avec d’autres partenaires, par exemple les aides-soignants. Son rôle propre est défini légalement par les articles R. 4311-5 et 4311-6 du décret n°2004-802 du 29 juillet 2004. A ces articles s’ajoute le décret de compétence infirmier. D’autres rôles viennent s’ajouter à ceux-ci.
Quant au rôle prescrit, l’infirmier doit travailler en collaboration avec un médecin. En effet, il doit mettre en application ce qui est prescrit par le médecin en respectant la prescription écrite, quantitative, qualitative, celle-ci devant être signée et datée. Si l’infirmier en voit l’utilité, il doit contester la prescription et revoir ensuite les modifications à faire.
1-3- L’encadrement de stagiaires en formation
D’abord, je vais définir le mot « encadrer ». Selon le Larousse, il s’agit d’« assurer auprès de personnes, un rôle de direction, de formation ». Nous pouvons voir, d’après cette définition, qu’il y a deux termes importants : direction et formation.
La notion de direction est caractérisée par le concept de conduire et de mener et la formation renvoie à la notion de d’entrainer et d’instruire.
Par ailleurs, il faut aussi parler de la notion de changement qui persiste avant ou après l’encadrement. Un élément doit être mis en évidence : qu’il s’agisse de direction ou de formation, il y a toujours la notion de direction unique, à noter que l’encadreur a le statut d’acteur unique vis-à-vis de la personne formée. Son action se fait selon le rôle sa propre vision du métier d’infirmier et en fonction de sa manière de concevoir les compétences et les caractéristiques de la profession.
A noter que le sens littéral du mot encadrer est de mettre des cadres, l’encadrement consiste à poser des limites à la personne encadrée en justifiant les barrières fictives fixées par le concepteur qui est l’encadreur. Dans le même sens, l’encadrement pédagogique et professionnel est une activité qui consiste à donner une aide personnelle aux apprenants.
La notion d’encadrement se présente comme une compétence infirmière selon le décret 2004-802 du 29 juillet 2004 du CSP : « Selon le secteur d’activité où il exerce, y compris dans le cadre des réseaux de soins, et en fonction des besoins de santé identifiés, l’infirmier ou l’infirmière propose des actions, les organise ou y participe dans les domaines suivants :
- Formation initiale et formation continue du personnel infirmier, des personnels qui l’assistent et éventuellement d’autres personnels de santé.
- Encadrement de stagiaires en formation».
D’après cet article, la fonction d’encadrement infirmière fait partie du rôle propre et fait partie de sa fonction de gestion de soins.
1-4- Le tutorat
Le tutorat est un des points les plus importants du nouveau référentiel de 2009. En effet, l’infirmier tuteur est un protagoniste dont le rôle est primordial pour mettre en relation les différents acteurs d’encadrement ayant des attributions spécifiques : le maître de stage à la fonction institutionnelle et organisationnelle, le professionnel de proximité à la fonction pédagogique et accompagnateur au quotidien. Ainsi, le tuteur a à la fois un rôle pédagogique et contributeur à la réussite de l’étudiant car il attribue des crédits.
Si on se réfère à des définitions relevant d’autres domaines, par exemple du domaine de la botanique, et selon le Dictionnaire Petit Robert (2008), le tuteur est une « tige, armature de bois ou de métal fixée dans le sol pour soutenir ou redresser des plantes ». Cette définition peut être facilement vue du point de vue pédagogique. En effet, le tuteur, par son encadrement, devient alors le soutien pour l’étudiant et il doit être en mesure de montrer à ce dernier la direction à suivre afin qu’il puisse devenir par la suite un professionnel compétent.
Par ailleurs, le tutorat est défini, selon Pascal Meyer (2009, sur le site Infirmiers.com) comme « une relation qui s’établit entre deux personnes dans une situation professionnelle. L’objectif du tuteur est d’accueillir et de former l’apprenant afin qu’il puisse s’intégrer provisoirement ». Avec cette définition, nous pouvons donc constater que l’encadreur et l’apprenant, grâce au tutorat, son placé sur un même palier de partenariat et de confiance. Cela évite alors à l’étudiant de ressentir tout sentiment frein. Nous pouvons aussi établir un lien avec les notions développées par Vygotsky (1926, p. 32) selon lesquelles « l’apprenant, par la zone proximale de développement, produit un décalage dans l’acquisition de ses savoirs entre le moment où il est seul et celui où il se trouve sous la tutelle d’un professionnel ». En effet, le professionnel a une fonction d’entraîneur et de motivateur, ce qui permet à l’étudiant d’être mieux stimulé et de rendre ses capacités d’apprentissage plus faciles.
Nous allons alors approfondir le rôle du tuteur. D’une manière général, le tuteur a 6 rôles qu’il doit porter de manière simultanée ou successive si besoin. Dans tous les cas, il est important de prendre en considération les situations d’apprentissage. Le tuteur est :
– médiateur : il doit tenir le rôle d’intermédiaire entre l’étudiant et les cours théoriques. Ainsi, il doit apporter des explications supplémentaires si besoin.
– preneur de décision : il doit être en mesure de planifier tous les stades à franchir pour faire acquérir de l’autonomie à l’étudiant.
– penseur : il doit avoir la compétence nécessaire pour enseigner à l’étudiant les acquis qu’il doit avoir.
– modèle : il doit servir d’exemple pour l’étudiant et lui montrer les actes à réaliser pour que celui-ci puisse les reproduire.
– entraîneur : il doit apporter les savoirs nécessaires et les mettre en application vers une automatisation.
– motivateur : il doit stimuler et interpeller l’apprenti sur ses conceptions.
2- Les étudiants infirmiers
2-1- Définition – l’apprentissage, c’est quoi ?
Selon le dictionnaire Petit Robert (2008), l’apprentissage est défini comme « le fait d’apprendre un métier manuel ou technique par des temps de stage ». C’est principalement cet apprentissage qui amène un individu à avoir le statut de stagiaire. Au moment de son entrée en stage, un étudiant ne peut pas appliquer telles qu’elles les notions théoriques qu’il a acquises à l’école. D’ailleurs, ces notions théoriques ne sont applicables sur le terrain que lorsque l’élève infirmer aura vécu par lui-même une situation de soin, en raison des particularités relatives au déroulement des soins ou de l’utilisation des appareillages par exemple. Pour toutes ces raisons, l’étudiant a besoin de se construire ses propres compétences de manière progressive. Cela est mentionné par Masson-Clot M. (2005, p.28) disant que l’étudiant est le « le principal acteur de son apprentissage, avec ses perceptions, ses ressources, ses préjugés, ses craintes, ses attentes. Lui seul décide d’apprendre et d’évoluer ».
La définition du mot « apprentissage » nous laisse penser qu’il existe une certaine contradiction entre celui-ci et le concept d’encadrement. En effet, le stagiaire est un individu qui se construit lui-même sa compétence professionnelle tandis que l’encadreur est une personne qui est désireux de montrer et d’expliquer à l’apprenti la voie à suivre.
Comme le stagiaire et l’infirmier-encadreur se trouvent sur un même terrain, ils devraient faire en sorte de trouver le juste-équilibre pour varier la pratique d’encadrement et pour briser l’uniformisation des stagiaires et de leurs pratiques. Pour cela, l’infirmier doit accompagner le stagiaire tout au cours de sa formation pratique. Il devra le suivre tout au long de son stage, le corriger et le réorienter si besoin.
2-2- Le stage
Le stage est un monde qui permet aux étudiants de se retrouver dans un monde autre que celui des études. Il donne aussi aux encadreurs l’occasion d’explorer leur métier sous un angle particulier. L. Forest et A. M. Lamarre (2009, p.15) ont mentionné : « Aide, guide, modèle, critique, mentor… Les rôles que les enseignants et enseignantes associés jouent auprès des stagiaires sont multiples ». En effet, lorsqu’il se retrouve en stage, l’étudiant n’est plus dans le cadre de l’école. Cependant, il n’est pas encore dans l’univers du travail, mais entre les deux mondes, comme le décrit P. Pelpel (2001, p.84-85) en décrivant quatre caractéristiques du stage :
– « il s’agit d’une modification qui prend la forme pérégrination au cours de laquelle le stagiaire quitte (plus ou moins longtemps, plus ou moins souvent) un lieu d’enseignement ou de formation pour se rendre sur le terrain qui, en dernière analyse, est toujours un lieu de travail. Etre stagiaire, c’est partir et, de ce point de vue, tout stagiaire est une personne déplacée
– ensuite, il ne s’agit que d’une situation provisoire, aussi bien sur le plan du statut que de l’affectation, et tous les partenaires le savent. Quelles que soient la nature de ses activités et de l’étendue de ses responsabilités, la situation de stagiaire est toujours une situation précaire.
– un stage est certes une expérience, mais c’est surtout un moment de formation. De ce fait, l’expérience de stage se trouve au croisement de deux logiques différentes, et, sur certains points, antagonistes : la logique d’apprentissage et la logique de production ([10, Première Partie, chap.1, III]). C’est à la fois une séquence d’activité et un moment de formation explicitement désigné comme tel. Il en résulte une sorte de double jeu généralisé qui constitue la spécificité de la situation de stage, mais aussi la difficulté particulière à la penser comme objet autonome et à l’organiser sur le plan fonctionnel.
– enfin – c’est l’un des traits qui le distingue particulièrement de l’enseignement et l’apparente à une formation expérientielle – un stage est une expérience personnelle, voire solitaire. L’élève ou l’étudiant appartient à un groupe de pairs qui reçoit un enseignement ou une formation identique. Dans le même temps, le travailleur est intégré dans une entreprise ou dans un service où il occupe une place bien définie dans une structure fonctionnelle et hiérarchique. Pendant un stage, le stagiaire est séparé de son groupe de pairs, sans pour autant faire partie intégrante du milieu qui l’accueille. »
3- L’accompagnement
Selon le dictionnaire Larousse, le mot accompagner signifie « aller avec quelqu’un ou à sa suite, escorter ou conduire ». Cette définition renvoie à trois notions : conduire, aller avec, à sa suite. Je vais essayer d’approfondir ces notions par la suite.
3-1- Conduire
L’accompagnement de l’étudiant stagiaire consiste à le conduire dans les situations nouvelles afin qu’il puisse par lui-même en affronter les difficultés. Pour cela, l’encadreur fera appel à son savoir, notamment ses acquis liés à la mémoire à long terme, par exemple les lois, les principes ou les règles. Il fera aussi en sorte à ce que l’étudiant s’adapte à la situation tout en faisant preuve de technicité lors de la pratique. Le but est que l’étudiant devienne un soignant ayant la capacité de réfléchir et d’agir suivant la situation qui se présente. Comme le mentionnent de nombreux paramédicaux, le futur professionnel doit être capable de penser pour panser.
3-2- Aller avec
Pour l’encadreur professionnel, l’encadrement de l’étudiant consiste à aller avec lui. E effet, il a le devoir de corriger l’apprenti sr ses erreurs. De même, il fera en sorte de combler ses lacunes en temps réel. Si nécessaire, l’infirmier doit l’encadrer pour la réalisation des soins, principalement quand le soin se déroule pour la première fois pour l’étudiant. Dans la pratique, l’infirmier pourra servir l’étudiant ou tout simplement le tenir compagnie afin de lui donner confiance.
3-3- A sa suite
Au fur et à mesure du déroulement de son stage, l’étudiant acquiert une certaine autonomie. Vers la fin du stage, l’encadreur tiendra alors le rôle d’évaluateur, plus précisément de vérificateur. Il devra alors voir ce que l’étudiant a retenu de la formation pratique, ajouter ou renforcer certains points si nécessaire. La position d’évaluateur est très importante pour la formation pratique de l’étudiant afin de le permettre de faire lui-même une auto-évaluation et procéder ensuite à des réajustements.
D’après ces définitions, nous pouvons établir une relation avec le protocole d’autonomisation défini par J. Habermas (2001, p.45) qui dit que l’étudiant doit tendre vers une émancipation grâce à l’apprentissage interactif, en franchissant progressivement toutes les étapes qui lui sont propres en se basant sur la guidance de son encadreur professionnel, celui-ci ayant le devoir de lui montrer et d’expliquer la réalisation des soins.
De plus, M. Formarier (2009, p.44) rajoute que « accompagner quelqu’un, ce n’est pas le précéder, lui indiquer la route, lui imposer un itinéraire, ni même connaitre la direction qu’il va prendre ; mais c’est surtout marcher à ses côtés en le laissant libre de choisir son chemin et le rythme de ses pas ».
4- La fin de vie
4-1- Définition
Selon moi, la fin de vie s’apparente à la période de terminaison de la vie.
En effet, d’un côté il y a le mot « fin » qui est synonyme ici de limite, terminaison. D’un autre côté, le mot « vie », qui représente la période de temps entre la naissance et la mort.
La mort correspond à l’arrêt de toutes les fonctions vitales ; avec cessation définitive de toute activité cérébrale. En fait, avec les progrès de la de la réanimation et ceux de la transplantation d’organes, la définition de la mort et la constatation de sa réalité sont devenues plus complexes et plus précises.
Afin d’accompagner dignement les patients dans leur dernier instant, une autre prise en charge s’installe. Il s’agit des soins palliatifs qu’on va définir.
La fin de vie est sujette à de multiples questions aussi bien auprès des professionnels de la santé que du grand public. Quels sont les textes législatifs sur la fin de vie et quel en est l’historique ?
Le premier texte officiel concernant la fin de vie est la circulaire Laroque du 26 août 1986 sur l’accompagnement des patients en phase terminale et l’organisation des soins.
La loi n°99477 du 9 juin 1999 porte sur le droit d’accès aux soins palliatifs. Elle concerne essentiellement les soins à domicile et définit les soins palliatifs, le rôle des bénévoles, les centres de lutte contre le cancer, le congé d’accompagnement d’un patient en fin de vie et le droit du malade à s’opposer à tout moyen thérapeutique ou à toute investigation.
Les personnes en fin de vie bénéficient de droits mentionnés dans la loi n°2002-303 du 4 mars 2002. Il est intéressant de mentionner que ces droits ont fait l’objet de renforcement et de révision. Selon la loi Leonetti du 22 avril 2005, toute obstination déraisonnable est interdite et l’arrêt d’un traitement peut être autorisé même si cela risque de provoquer le décès du patient.
Selon la déclaration concernant la promotion des droits des patients en Europe (déclaration du 28 et du 30 mars 1994, Amsterdam), le médecin est autorisé à annoncer ou pas le diagnostic au malade après avoir effectué l’évaluation des capacités de ce dernier, en collaboration avec la famille et l’équipe soignante, à supporter un tel statut.
4-2- La perception de fin de vie
La fin de vie, généralement appréhendée par tout homme, est perçue différemment selon son statut. En effet, une personne hors de la profession de santé peut l’associer à la souffrance, vu que la fin de vie s’apparente à la mort. Cela est d’ailleurs prouvé par un sondage mené par la SFAP selon lequel « 89% des français considèrent les soins palliatifs comme une réponse nécessaire à la souffrance des personnes gravement malades ou en fin de vie ». De plus, les études ont aussi montré que « Près de 9 français sur 10 estiment que les soins palliatifs permettent aux personnes gravement malades de vivre le plus sereinement possible leur fin de vie, dans la dignité ».
Pour le patient, cette perception change au fil du temps et de la prise en charge, c’est-à-dire entre l’annonce de la maladie et le commencement de la prise en charge en soins palliatifs. La perception peut être différente d’une personne à une autre. Pour les unes en effet, le temps passe trop vite et ils regrettent de ne pouvoir jamais connaitre les moments où ils verront grandir leurs petits-enfants par exemple. Pour les autres, le temps peut paraitre interminable et ils ont la sensation de subir sans pouvoir agir. Ils s’ennuient et ont conscience qu’ils ne peuvent plus réaliser des projets, mêmes les plus modestes.
De leur côté, les soignants, en tant que professionnels, et ayant bénéficié au cours de leurs études une formation aux soins palliatifs et à la prise en charge de la douleur, perçoivent différemment la fin de vie. Lors de la prise en charge d’un patient en soins palliatifs, le soignant essaie souvent d’être bienveillant aux attentes et désirs du patient. Cependant, il est limité par le temps compte tenu de sa charge de travail. C’est surtout en ce point que la perception du soignant est différente de celui du patient, comme le mentionne le Docteur Geoffroy dans ‘Le temps des soins’ écrit par Svandra P. (2005, p. 25-27) « La relation soignant-soigné est plus qu’une relation, elle est une co-présence et cette relation est qualifiée de rencontre : l’instant lui suffit ».
4-3- Les soins en fin de vie
4-3-1- Les soins palliatifs : définitions et cadre législatif
Selon la définition du Petit Robert, le mot « palliatif » signifie « qui atténue les symptômes d’une maladie sans agir sur sa cause ».
Ainsi, on peut plus facilement comprendre que l’objectif des soins palliatifs qui n’est pas de guérir mais bien de maintenir la qualité de vie du malade et de ses proches.
En d’autres termes, il s’agit de soulager les douleurs physiques des patients mais également d’apporter un soutien particulier à la famille et aux proches.
Voici la définition apportée par La Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFASP) .
« Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave évolutive ou terminale. Leur objectif est donc de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Ils sont interdisciplinaires. Ils s’adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution. La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche.»
La fin de vie est sujette à de multiples questions aussi bien auprès des professionnels de la santé que du grand public. Quels sont les textes législatifs sur la fin de vie et quel en est l’historique ?
Le premier texte officiel concernant la fin de vie est la circulaire Laroque du 26 août 1986 sur l’accompagnement des patients en phase terminale et l’organisation des soins.
La loi n°99477 du 9 juin 1999 porte sur le droit d’accès aux soins palliatifs. Elle concerne essentiellement les soins à domicile et définit les soins palliatifs, le rôle des bénévoles, les centres de lutte contre le cancer, le congé d’accompagnement d’un patient en fin de vie et le droit du malade à s’opposer à tout moyen thérapeutique ou à toute investigation.
Les personnes en fin de vie bénéficient de droits mentionnés dans la loi n°2002-303 du 4 mars 2002. Il est intéressant de mentionner que ces droits ont fait l’objet de renforcement et de révision. Selon la loi Leonetti du 22 avril 2005, toute obstination déraisonnable est interdite et l’arrêt d’un traitement peut être autorisé même si cela risque de provoquer le décès du patient.
Selon la déclaration concernant la promotion des droits des patients en Europe (déclaration du 28 et du 30 mars 1994, Amsterdam), le médecin est autorisé à annoncer ou pas le diagnostic au malade après avoir effectué l’évaluation des capacités de ce dernier, en collaboration avec la famille et l’équipe soignante, à supporter un tel statut.
4-3-2- Les unités de soins palliatifs
Par définition, les unités de soins palliatifs sont des structures d’hospitalisation qui comptent environ une dizaine de lits. Ces structures sont destinées à accueillir des patients en soins palliatifs pour une durée déterminée. Il est important de noter que la principale caractéristique de ces unités de soins palliatifs est que leurs lits sont exclusivement destinés à la pratique d’accompagnement et de soins palliatifs. De ce fait, elles sont uniquement réservées aux cas les plus difficiles et/ou les plus complexes. De ce fait, elles assurent une mission de soin, de recherche et d’enseignement.
4-3-3- Les lits identifiés « soins palliatifs »
Les lits identifiés soins palliatifs, appelés aussi « prise en charge identifiée de malades en soins palliatifs hors USP) sont des lits qui sont situés dans les services d’hôpitaux. Ces lits servent généralement de lien entre les établissements de santé et le domicile, notamment dans le cadre d’un réseau de santé. Ils sont très utiles pour assurer par exemple un repli des patients du domicile.
HYPOTHESE DE RECHERCHE
Ce cadre conceptuel m’amène à élaborer mon hypothèse de recherche : Si les étudiants bénéficient d’un bon accompagnement au cours de leur formation pratique, cela peut les aider à mieux entrer dans le monde professionnel.
ENQUETE ET ANALYSE
1- Outils d’enquête
Pour la partie sur le travail personnel dans le présent mémoire, j’ai choisi le questionnaire. Dans un premier temps, j’ai pensé à un entretien. Cependant, je me suis vite rendu compte qu’il est difficile de convenir d’un rendez-vous avec les répondants. De plus, si j’avais choisi de faire des entretiens, le nombre de personnes interrogées aurait été limité, compte tenu du temps nécessaire pour faire un entretien. J’ai alors finalement opté pour un questionnaire avec des réponses à choix multiples afin d’éviter aux répondants de sortir du sujet. Le questionnaire présente aussi l’avantage d’offrir une certaine flexibilité horaire aux répondants. Ainsi, ils ne sont pas contraints de répondre à un moment préalablement indiqué, comme dans le cas d’un entretien, mais peut le faire quand il a du temps libre. Mais comme j’ai choisi de mettre le questionnaire sur googleform, l’avantage le plus intéressant est de pouvoir recueillir plusieurs réponses.
2- Choix de la population
Pour ce travail, j’ai choisi comme population des étudiants infirmiers. J’ai adressé mon questionnaire aux étudiants de la troisième année. Je n’ai pas fixé de critères particuliers afin d’avoir plusieurs réponses, compte tenu de la contrainte de temps dans la réalisation de ce travail écrit.
Mon questionnaire était alors adressé à un public estudiantin infirmier et j’ai pu recueillir 21 réponses qui m’ont servi à faire l’analyse.
3- Synthèse et analyse des résultats d’enquête
Le questionnaire et les réponses correspondantes sont présentés en annexes.
Dans cette partie, je vais essayer de faire une synthèse des réponses données aux questions et d’en faire une analyse.
- Question 1
Parmi les 21 personnes ayant répondu au questionnaire, 12 ont annoncé avoir effectué un stage dans un service avec des lits identifiés soins palliatifs et 9 ont fait leur stage dans une unité de soins palliatifs. Il n’y a certes pas de grande différence entre ces nombres mais force est de constater que le nombre d’étudiants ayant fait leur stage dans un service avec lits identifiés représente 57,1% des réponses obtenues. Cette majorité s’explique par le fait qu’il y a plus de soignants dans les services hospitaliers autres que les unités de soins palliatifs.
- Question 2
Pour la question sur le service dans lequel les étudiants ont fait leur stage, j’ai pu avoir plusieurs réponses, à savoir dans les services suivants : moyen séjour, Chwapi, médecine polyvalente, court séjour gériatrique, SSR, service de soins palliatifs, soins palliatifs, chirurgie et surveillance renforcée, polyclinque, chirurgie thoracique et vasculaire, pneumologie, oncologie, HAD, UCSG. La diversité de ces services énoncés par les étudiants nous montre que la prise en charge en soins palliatifs concerne de nombreux services. Cela renforce encore notre analyse de la question 1 selon laquelle les services hospitaliers autres que les soins palliatifs eux-mêmes comptent plusieurs soignants et la prise en charge en soins palliatifs y est fréquente.
- Question 3
La troisième question concerne le semestre durant lequel l’étudiant a fait son stage en soins palliatifs. La majorité, à savoir 42,9% des étudiants, a annoncé faire son stage au cours du semestre 5. Cela nous laisse penser que ce sont des étudiants qui sont vers la fin de leur formation, donc des étudiants qui ont déjà de bonnes bases en connaissances théoriques. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les soins palliatifs sont des soins qui ont des particularités qui méritent de ne pas être négligées. C’est probablement pour cela qu’ils intéressent les étudiants en fin de formation plutôt que ceux qui viennent d’entrer en formation.
- Question 4
La quatrième question consistait à interroger les étudiants s’ils avaient choisi de faire le stage en question. Presque la moitié, soit 10 parmi les 21 répondants, a répondu qu’ils n’ont pas choisi de faire ce stage. Bien qu’un peu plus de la moitié, 52,4%, ont choisi de faire le stage, les résultats nous laissent penser que la prise en charge en soins palliatifs n’intéressent pas beaucoup d’étudiants, si je me fie aux résultats que j’ai recueillis. Cela peut s’expliquer par la complexité des soins qui sont effectués dans les services de soins correspondant. Cela renforce aussi les résultats de la question 3 selon lesquels ce sont les étudiants vers la fin de leur cursus qui sont les plus nombreux à effectuer le stage en soins palliatifs.
- Question 5
La cinquième question porte sur le mode d’organisation des soins au sein des services dans lesquels les étudiants ont fait leur stage. Près de 91% des répondants ont dit que leur intervention consistait en une prise en charge de la douleur avant les soins. Ce chiffre élevé révèle l’importance de la prise en charge de la douleur dans l’accompagnement en fin de vie. D’une manière générale, et c’est le cas pour les 14 répondants, soit 66,7%, le travail était en binôme. Nous pouvons donc constater que le travail se réalise souvent par paire, compte tenu des particularités correspondantes. Par ailleurs, 14 répondants ont mentionné la prise en charge par un psychologue. Une telle prise en charge a sa place particulière en soins palliatifs. En effet, malgré la prise en charge relationnelle effectuée par le soignant, les patients ont souvent besoin d’un accompagnement psychologique car de nombreux sont dans un état de déprime, de dépression ou simplement ont une morale en baisse.
Dans la même question, les répondants ont mentionné le projet de vie du patient (38,1% des répondants), les horaires aménagés autour du patient pour les soins (28,6%), les horaires des repas aménagés (19%), le toucher/la détente (28,6%). Ces modes de prise en charge nous montrent que lors des soins palliatifs, divers projets s’inscrivent dans les soins. Cela montre encore la pluridisciplinarité des soins palliatifs.
- Question 6
La question n°6 consistait à interroger les étudiants s’ils ont un projet professionnel concernant les soins palliatifs. Seuls 5 répondants ont répondu par l’affirmatif, ce qui ne représente que 23,8%, un peu moins du quart. Nous pouvons alors constater que travailler dans le domaine des soins palliatifs n’intéresse qu’un faible nombre d’étudiants, du moins ceux qui viennent de finir leurs études en soins infirmiers. Cela peut encore s’expliquer par l’appréhension de la complication des soins.
- Question 7
La septième question consistait à interroger les étudiants s’ils avaient fait face à des difficultés lors de la prise en fin de vie. La grande majorité des étudiants, c’est-à-dire 16 étudiants parmi les 21 interrogés, ont répondu avoir rencontré des difficultés. Ce nombre représente 76,2% de la population interrogée. Compte tenu de ce nombre élevé, nous pouvons renforcer que l’accompagnement des patients en fin de vie est sujet à des difficultés. Cette prise en charge particulière est associée à diverses difficultés.
- Question 8
Cette question n°8 a pour objectif de connaitre les principales difficultés rencontrées par les étudiants lors de la prise en charge en soins palliatifs. Les répondants ont eu un choix parmi un certain nombre de réponses proposées : accompagnement, altération de l’état général, prise en charge de la douleur physique, prise en charge de la douleur morale, accompagnement de la famille, et âge de la personne.
Plusieurs étudiants, plus précisément 14, ce qui représente 66,7% des répondants, ont répondu que c’est l’accompagnement de la famille qui est le plus appréhendé. En effet, il est souvent difficile pour la famille d’admettre la perte certaine d’un proche. Comme les soignants doivent aussi faire une prise en charge relationnelle, ils font face à de nombreuses difficultés pour accompagner les familles. Ensuite, il y a la prise en charge de la douleur morale. Très souvent, les patients en soins palliatifs ont une douleur morale intense, en raison de l’appréhension de nombreuses choses, entre autres l’altération de son état de santé, la durée pendant laquelle ils resteront encore en vie, le déroulement et les types de soins qu’ils recevront etc. La difficulté relative à l’altération de l’état général a été évoquée en troisième position par les répondants. L’altération progressive de l’état général des patients est une des difficultés les plus souvent rencontrées, vu que l’état de santé des patients peut changer du jour au lendemain. Un jour le patient a un état de santé dans lequel il est capable d’accomplir les gestes de la vie quotidienne. Puis le jour suivant, il se retrouve dans un état où il devient incapable de faire un geste simple. Cela est source de difficulté pour le soignant car, en plus d’effectuer les soins techniques, il doit aussi beaucoup travailler sur le soin relationnel en aidant le patient à accepter la perte de ses facultés. Après, il y a l’accompagnement en général et l’âge de la personne. Dans la plupart du temps, l’accompagnement en général, aussi bien du patient lui-même que de sa famille et de ses proches est une importante source de difficulté. Par ailleurs, l’âge de la personne est aussi un facteur source de difficulté, vu que les patients en fin de vie sont souvent âgés. La prise en charge de la douleur physique, quant à elle, est certes difficile, mais n’est mentionnée que par 2 répondants. Cela nous permet de dire que la douleur physique est bien prise en charge chez les patients en soins palliatifs. Les unités de soins disposent donc des moyens adéquats pour soulager la douleur des patients.
- Question 9
Le but de la question n°9 est de savoir si les étudiants, lors de leur pratique professionnelle, ont rencontré des difficultés pour l’accompagnement des familles des patients en soins palliatifs. Seul 1 étudiant parmi les 21 questionnés a répondu ne pas avoir fait face à des difficultés pour accompagner les familles. Ces résultats renforcent ce que nous avons vu auparavant : l’accompagnement des familles des patients reste un des points les plus évoqués comme difficiles par les étudiants. Ce facteur reste d’ailleurs persistant au fil du parcours professionnels des infirmiers.
- Question 10
Pour poursuivre le questionnaire, j’ai ensuite souhaité savoir les difficultés rencontrées par les soignants lors de l’accompagnement des familles des patients en soins palliatifs. Pour cette question, les répondants ont eu à choisir parmi les réponses suivantes : questions posées, acceptation de la situation de fin de vie, exigences particulières, présence permanente de la famille, demande de participation aux soins, épuisement, colère, et demande d’écoute.
Pour cette question, la majorité s’est penchée sur l’acceptation de la situation de fin de vie. Cette réponse a été évoquée par 12 étudiants, soit 57,1% des répondants. En effet, les proches et familles des patients en fin de vie ont souvent du mal à concevoir l’idée de la fin de vie. Ils admettent souvent mal l’idée de perdre leur proche. L’épuisement est le deuxième facteur annoncé par les répondants. Comme la prise en soins d’un patient en fin de vie peut s’étaler sur une période plus ou moins longue, l’épuisement est un des facteurs les plus souvent annoncés par les professionnels du soin. En outre, la colère et les questions posées ont aussi été annoncées par les étudiants comme des difficultés lors de l’accompagnement des familles des patients en fin de vie. Les soins palliatifs ont été et restent toujours sujet à discussion au sein de la famille, de l’équipe médicale mais surtout de la famille vers l’équipe soignante. Cela est encore dû au refus des familles d’admettre la mort de leur proche. Les exigences particulières et la présence quasi-permanente de la famille ne sont que faiblement évoquées. La demande d’écoute n’a été mentionnée par aucun répondant.
- Question 11
La onzième question consistait à interroger les étudiants si, avant de faire leur stage, ils ont mené une recherche préalable sur les thématiques autour des soins palliatifs. 11 étudiants parmi les 21 répondants ont annoncé avoir fait une recherche sur la douleur, 9 étudiants sur les soins palliatifs, 8 étudiants sur l’accompagnement, 4 étudiants sur la mort et les 5 étudiants sur des thèmes autres que ceux qui ont été donnés parmi les choix possibles.
Les nombres d’étudiants ayant fait une recherche sur la douleur et sur les soins palliatifs sont presque les mêmes. Cela nous montre que les soins palliatifs sont étroitement liés à la douleur. De même, les soins palliatifs sont aussi liés à l’accompagnement. Bien que seulement 4 étudiants aient avoué avoir fait une recherche sur la mort, celle-ci est liée aux soins palliatifs.
- Question 12
Pour la douzième question, les étudiants étaient interrogés s’ils avaient pu verbaliser leur ressenti quand ils avaient fait face à des prises en charge difficiles. 10 étudiants sur les 21 interrogés, ce qui représente 90, 5% de la population analysée, ont répondu par l’affirmatif. Cela nous montre que les étudiants font de l’effort pour exprimer leur ressenti. Cela n’est pas toujours facile en situation de soins palliatifs. Nous pouvons avancer que le mode de travail peut être un facteur qui facilite l’expression de ce ressenti. En effet, d’une manière générale, la prise en charge de la douleur a été effectuée avant même de prendre en charge la personne en tant que patient en soins palliatifs. Cette prise en charge de la douleur permet donc d’appréhender la situation en fin de vie.
- Question 13
Cette question a pour but de connaitre la personne auprès de laquelle l’étudiant a verbalisé son ressenti lors des situations difficiles. 89,5% de la population interrogée, donc 17 étudiants, ont mentionné s’être adressée à une infirmière. 52,6% ont eu pour interlocuteur l’aide-soignante. Ces deux choix ont été majoritaires dans les réponses des étudiants. Cela nous montre donc que c’est principalement l’équipe soignante qui reste l’interlocuteur des étudiants. Cela s’explique facilement par le fait que le travail se fait généralement en binôme. Il est donc normal que la verbalisation du ressenti et les discussions correspondantes se fassent au sein même de l’équipe.
9 étudiants se sont exprimé auprès du maître de stage, 5 étudiants auprès du psychologue, 3 étudiants auprès du médecin. Là, nous pouvons constater que les maîtres de stage sont aussi un interlocuteur pour les étudiants. Viennent seulement après les auxiliaires de santé et le médecin.
Compte tenu de ces réponses, nous pouvons donc dire que les acteurs du stage tels que mentionnés dans le référentiel de 2009, par exemple l’infirmier responsable de l’encadrement ou le maître de stage sont les principales personnes auxquelles s’adressent les étudiants lors de leur stage. Ils restent les partenaires les plus proches des stagiaires dans leur immersion dans la pratique professionnelle.
- Question 14
Cette question consistait à savoir le facteur bloquant qui pouvait exister pour l’expression du ressenti. J’ai pu recueillir 2 réponses. Dans sa réponse, un étudiant a dit qu’il n’a pas osé exprimer son ressenti. Un autre étudiant a dit qu’il s’est senti capable de faire face seul à la situation et qu’il n’a pas eu le besoin d’exprimer son ressenti.
Ces réponses nous permettent de dire que, malgré la possibilité d’exprimer le ressenti au sein de l’équipe soignante, certains étudiants peuvent encore être réticents. C’est notamment le ca de celui qui a dit qu’il n’osait pas exprimer son ressenti. Les statistiques que nous avons eues sont cependant encourageantes car seul 1 étudiant parmi les 21 répondants se retrouve dans ce cas.
Un autre étudiant a mentionné qu’il n’a pas eu le besoin d’exprimer son ressenti. Cela nous montre que ce ne sont pas tous les étudiants qui éprouvent le besoin d’exprimer leur ressenti. Il peut arriver que certains étudiants arrivent à gérer la situation et qu’ils n’ont même pas besoin d’en parler avec leurs collègues. Ce cas reste cependant rare.
- Question 15
Cette question consistait à savoir si les étudiants interrogés ont eu un tuteur identifié lors de leur stage. Seul un étudiant n’en a pas eu.
- Question 16
Cette question consistait à interroger les étudiants s’ils avaient bénéficié d’un parcours de stage. 8 étudiants ont dit qu’ils ont en bénéficié tandis que les 13 restant n’en ont pas eu.
- Question 17
Pour les 8 étudiants qui ont répondu avoir bénéficié d’un parcours de stage, je me suis intéressé sur ce que le stage leur ont apporté.
D’une manière générale, les réponses des étudiants ont été nombreuses et se résument ainsi : le parcours leur permettait de pouvoir faire face à la fin de vie tout en apportant un soulagement au patient grâce à l’administration de thérapeutiques et en offrant une aide psychologique au patient lui-même et à sa famille dans l’issue fatale de leur situation. Le cours a aussi permis aux étudiants de voir les différents types de prise en charge et leur ont donné des connaissances supplémentaires sur la prise en charge de la personne âgée ainsi que son devenir. En outre, le parcours a permis de comprendre qu’il existe un projet de vie adapté en fonction de la pathologie du malade.
Les étudiants ont mentionné que le parcours de stage constitue un véritable enrichissement professionnel et un réajustement personnel.
- Question 18
Cette question avait pour but de savoir si les répondants ont eu un outil de suivi de leur parcours. 55% de la population interrogée, soit 11 étudiants, ont répondu par l’affirmatif tandis que 9 étudiants ont déclaré ne pas avoir eu d’outil de suivi de leur parcours. 1 étudiant n’a pas donné de réponse.
- Question 19
Dans cette question, les étudiants ont eu à spécifier l’outil de suivi dont ils ont bénéficié au cours de leur parcours. 72,7% ont utilisé la grille de validation des soins, 45,5% ont eu des objectifs fixés, 36,4% ont eu comme outils les difficultés rencontrées au cours de leur formation, le même pourcentage ont utilisé leurs points forts, 9,1 % ont eu recours à la grille de validation des soins spécifiques.
Ces réponses nous permettent d’affirmer que les réponses données sont assez disparates. En effet, plusieurs types d’outil peuvent être utilisés pour faire le suivi au cours du parcours de stage. Il revient donc à l’équipe qui encadre et à l’étudiant de déterminer le type d’outil qui leur convient le mieux.
- Question 20
Dans cette question, les étudiants ont été interrogés s’ils ont eu des bilans intermédiaires. 16 répondants, soit 76,2% de la population interrogée, ont dépondu avoir eu des bilans intermédiaires. Seuls 5 étudiants n’ont en pas eus.
Ces réponses nous permettent de dire que les étudiants sont bien suivis au cours des stages. En effet, grâce aux bilans intermédiaires, il est possible de faire un suivi et de voir plus facilement les lacunes. Cela est bénéfique pour l’étudiant qui cherche à se perfectionner dans son métier.
- Question 21
Cette question a pour but de connaitre la personne qui effectue les bilans. 62,5% de la population questionnée ont répondu que c’est le tuteur qui le fait. 18,8% ont répondu que le bilan est effectué par le tuteur et l’infirmière à la fois, le même nombre a annoncé que le bilan est fait par l’infirmière seule.
Ces chiffres montrent que c’est principalement le tuteur de stage qui se charge du suivi du parcours de l’étudiant lors de la pratique professionnelle. C’est uniquement dans des cas rares que le suivi est fait par l’infirmière. Il peut également arriver que le tuteur travaille avec l’infirmière pour mener les actions correspondantes au suivi du parcours de l’étudiant.
- Question 22
Interrogés si leurs bilans ont été verbalisés par écrit, seuls 19 étudiants ont affirmé qu’ils ont eu un rapport écrit de leur bilan.
- Question 23
Pour cette question, les étudiants ont eu à répondre s’ils ont eu un rapport de la verbalisation écrite du rapport de leur bilan ou pas. 11 étudiants parmi ceux qui ont répondu par l’affirmatif pour la question précédente ont déclaré avoir eu une copie du rapport de leur bilan.
- Question 24
Pour cette question, les étudiants ont été interrogés s’ils ont eu de la difficulté lorsqu’ils avaient à gérer leurs émotions lors de la prise en charge palliative. 13 étudiants (61,9%) ont avoué avoir rencontré de la difficulté tandis que 8 étudiants ont dit qu’ils n’ont eu aucune difficulté.
Nous pouvons constater que de nombreux étudiants rencontrent encore des difficultés pour gérer les émotions, et donc pourraient avoir tendance à mélanger leur profession à leur personne à part entière. Cependant, le statut de professionnel de la santé demande à ceux qui l’exercent de bien savoir faire la part des choses, ne pas mélanger leur vie professionnelle et leur vie personnelle.
- Question 25
Cette question avait pour but de savoir quelles émotions les étudiants ont principalement eues dans l’exercice de leur profession et qu’ils ont eu du mal à gérer. Les répondants ont eu à choisir parmi la colère, la tristesse, la peur, l’impuissance, la culpabilité, le découragement et l’angoisse.
La majorité des étudiants ont répondu qu’ils ont surtout ressenti de la tristesse et de l’impuissance. Ces résultats ne sont pas étonnants car les étudiants, au cours de leur stage, ne sont pas encore très bien expérimentés. Ils ont tendance à appréhender les situations difficiles. De plus, il leur arrive souvent de s’imprégner de ces situations, ce qui crée en eux diverses émotions négatives.
- Question 26
Dans cette question, les étudiants ont été interrogés si des outils leur manquaient pour faire face aux situations difficiles. 8 étudiants pensent que les outils dont ils ont à leur disposition n’étaient pas suffisants pour faire face aux situations difficiles. Par contre, 13 étudiants ne pensent pas avoir manqué d’outil.
Ces résultats nous permettent d’avancer deux idées. D’une part, les étudiants s’attendent à avoir plus de connaissances sur le métier d’infirmier. D’autre part, il se peut que les étudiants ne soient même pas conscients du fait qu’il leur manque des outils pour qu’ils puissent mieux affronter les situations difficiles. Dans tous les cas, les formations sont toujours souhaitables.
- Question 27
Cette question consistait à savoir les outils qui manquaient aux étudiants pour mieux affronter les situations difficiles. 37,5% ont répondu que c’est surtout l’expérience qui fait défaut pour bien faire face aux situations difficiles. Le même pourcentage a répondu que ce sont les notions théoriques tandis que 25% des répondants ont mentionné la prise en charge en famille.
D’après ces résultats, nous pouvons dire que les connaissances théoriques et la pratique sont indissociables dans la profession infirmière. Elles sont essentielles pour bien gérer les situations difficiles, principalement dans le cas de la prise en charge en soins palliatifs.
- Question 28
Cette dernière question consistait à savoir les stratégies d’adaptation utilisées par les étudiants. La majorité a répondu qu’ils utilisent surtout le conseil et le dialogue. Ensuite, la fuite est mentionnée par plusieurs étudiants. Viennent après, dans l’ordre : le travail en binôme, la distance, la discussion au sein de l’équipe infirmière, la relaxation, les recherches. Il arrive aussi que les étudiants cherchent à effectuer d’autres stages.
4- Avantages et limites du choix des outils d’enquête
Le questionnaire présente l’avantage d’offrir aux répondants du temps pour répondre aux questions. De plus, les résultats obtenus sont nombreux et donc plus facilement exploitables. Ce n’est pas le cas si j’avais choisi de faire un entretien.
Cependant, le questionnaire présente des limites. Il n’est pas spontané. Il peut alors arriver que les réponses aux questions ne soient pas données dans la sincérité.
CONCLUSION
Le choix de ce thème de recherche s’est imposé à moi quelques jours seulement après que j’ai débuté mon stage en tant qu’infirmière, et après avoir consulté des articles de ma thématique de recherche. En effet, j’ai pu me rendre compte que les recherches correspondantes ne sont pas encore nombreuses. De plus, la situation à laquelle j’ai fait face au cours de ma profession en tant que soignante a révélé en moi que le métier de soignant et surtout d’encadreur demande beaucoup d’implication, compte tenu de la diversité des situations à prendre en charge. C’est le cas notamment de la prise en charge d’un patient en fin de vie. Cela est toujours appréhendé par les soignants, surtout s’il s’agit des stagiaires. Ces derniers ne sont pas encore expérimentés dans le métier, ce qui est souvent source de frustration pour eux. Cela m’a poussé davantage à approfondir ma connaissance sur le thème et à analyser une situation que j’ai rencontrée au cours de l’encadrement d’étudiants en stage. Au fur et à mesure de l’approfondissement de ma réflexion, j’ai pu comprendre que l’accompagnement des étudiants en stage est très important et le bon déroulement est indispensable pour l’aider à mieux entrer dans le monde du professionnalisme des soins.
Grâce à ce travail, j’ai pu me rendre compte qu’un accompagnement des stagiaires au cours de leur formation pratique est primordial. Dans les questionnaires, j’ai pu constater que certains étudiants ne bénéficient même pas de parcours de stage. D’autres n’ont pas de bilans d’évaluation. L’absence de ces éléments pourrait être un facteur bloquant pour leu révolution dans le monde professionnel, vu qu’il devient difficile de combler les lacunes. Cela peut aussi avoir des répercussions sur le bon déroulement de son cursus, vu que dans la pratique, l’étudiant vit un échec. Cependant, la pratique constitue un des points forts de la formation en soins infirmiers d’après le référentiel de 2009. Il est important de toujours prendre en considération les particularités de l’accompagnement de chaque étudiant en stage.
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- Formarier et L. Jovic. Les concepts en sciences infirmières. Mallet. 2009
Manson-Clot M., L’infirmière de référence : positionnements sur la pratique d’encadrement. dans Recherche en soins infirmiers n° 81, juin 2005
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SANCHEZ DIAZ B. La relation soignant soigné. 2006
Weber M. Un stage formatif dans une organisation apprenante, In Soins Cadres n° 72, novembre 2009
Résumé
Pour le couronnement de mon cursus d’études, j’ai choisi comme thème de TFE l’accompagnement des étudiants stagiaires dans l’accomplissement des soins palliatifs. Au cours de ma pratique professionnelle, j’ai pu me rendre compte que les étudiants infirmiers appréhendent souvent les situations en soins palliatifs. C’est ainsi que j’ai choisi comme question de départ : Quel est le rôle de l’infirmière dans la prise en charge des étudiants infirmiers lors d’un accompagnement en fin de vie ? Pour répondre à cette question de départ, j’ai effectué une recherche documentaire en consultant des ouvrages et des articles traitant de l’accompagnement des stagiaires. J’ai ensuite interrogé des étudiants au moyen d’un questionnaire. Grâce à l’analyse, j’ai pu constater que l’accompagnement des stagiaires fait face à des difficultés.
Mots-clés : rôle de l’infirmière, encadrement, accompagnement, fin de vie
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Abstract For the end of my studies, I chose the theme of TFE support for student interns in the performance of palliative care. In my professional practice, I was able to realize that nursing students often dread situations in palliative care. Thus I have chosen as the starting question: What is the role of the nurse in the accompaniment of the trainees during the palliative care? To answer this initial question, I conducted documentary research by consulting books and articles dealing with the accompaniment of trainees. I then asked the students via a questionnaire. Through analysis, I found that the mentoring of student faces difficulties.
Keywords: role of the nurse, guidance, support, end of life
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Mémoire de fin d’études de 36 pages
€24.90