Mémoire portant sur le rôle médical du « mental »: Une efficacité thérapeutique prouvée
LE ROLE MEDICAL DU « MENTAL » : UNE EFFICACITE THERAPEUTIQUE PROUVEE
RESUME :
Que le corps et le mental soient étroitement associés n’est pas une idée neuve. Des l’antiquité, le médecin Galien soutenait que les fluides faisaient circuler l’information entre les corps et le cerveau. Et si Descartes est souvent évoqué comme celui qui aurait définitivement séparé la pensée du corps, c’est par erreur. Outre le fait que l’âme était pour lui logée dans une glande cérébrale (l’épiphyse), le philosophe affirmait que « certaines choses que nous expérimentons en nous même ne doivent pas être attribuées à l’âme seule, ni à au corps seul, mais à l’étroite union qui est entre eux » (Principes de la philosophie).
La science a depuis donné raison à ces illustres précurseurs en établissant des liens entre systèmes nerveux, défenses immunitaires et régulation hormonale. Elle a montré que l’existence même du corps est une réalité… cérébrale. Pour preuves, certains patients atteints d’une lésion au cerveau sont persuadés qu’un de leur membre ne leur appartient pas, ou encore citons le cas de patients amputés souffrant de douleurs à l’emplacement du membre disparu.
Depuis une trentaine d’années, avec l’avancée des thérapies cognitives comportementales le mental commence à être mis au service de la santé. Aujourd’hui, avec la méditation, le neurofeedback, le placebo ou encore l’hypnose le corps et le mental n’ont jamais été aussi proches. Ces pratiques ont un point commun : elles confèrent à la pensée un pouvoir extraordinaire, celui de soigner le corps sans aucun autre traitement que l’activité même du cerveau. Des expériences récentes ont montré des effets thérapeutiques de ces pratiques sur des troubles aussi divers que la douleur, la dépression, certaines déficiences immunitaires, le stress, la maladie de parkinson, l’épilepsie ou les déficits de l’attention.
En démontrant sa valeur thérapeutique, le rôle médical du « mental » a cessé d’être considéré comme une médecine « alternative».
Sommaire
II. Emergence de nouvelles thérapies pour guérir les maux du corps par l’esprit: 6
A. La méditation : le pouvoir de maîtriser son attention 6
B. L’effet placebo : le pouvoir de se convaincre de l’effet d’un traitement 9
C. Le neurofeedback : le pouvoir d’agir directement sur son cerveau 11
D. L’hypnose : le pouvoir de modifier ses perceptions 13
III. Le mental et le corps – le corps et le mental : incidences médicales 16
A. Influence de l’esprit sur le corps 16
B. Effets de l’utilisation de la médecine par l’esprit 18
1. Traitement de divers problèmes de santé 18
2. Stimulation des fonctions immunitaires 20
3. Réduction du stress et de l’anxiété des étudiants 20
1. La méditation : modifie les circuits de réponse de la douleur 24
2. Le placebo : active les mêmes zones du cortex que les opioïdes 27
3. L’hypnose : permet de modifier la perception sensorielle et la perception de la douleur 30
B. Les déficiences immunitaires 35
1. La méditation : accroît l’effet de la vaccination 35
1. Le placebo : réduit la rigidité musculaire en agissant à l’échelle du neurone 38
2. Le neurofeedback : doperait la motricité 39
1. La méditation, l’hypnose : permet de mieux gérer les émotions 41
1. La méditation, l’hypnose : limite les rechutes 43
F. Les déficits de l’attention 45
1. La méditation, l’hypnose : améliore l’acuité 45
2. Le neurofeedback : jugule l’hyperactivité 46
V. Les spécificités odontologiques : le mental toujours présent 51
1. Le contexte de la relation praticien-patient 51
I.Introduction
La pratique de la chirurgie dentaire a énormément évoluée de nos jours. Effectivement, le progrès scientifique notamment le développement de nouvelles techniques de traitements bucco-dentaires semble amoindrir la dimension « phobique » de la pratique dentaire. Cependant, l’impact de la pensée sur le corps semble prendre le dessus compte tenu que les soins dentaires ne se limitent pas aux soins de la cavité buccale mais aussi à la prise en charge de tous les maux s’y rattachant comme l’anxiété, le stress, la phobie qui bien que relevant du domaine de l’inconscient exacerbent, impactent d’une manière significative le déroulement de soins, telle la gestion de la douleur… tout en tenant compte de la dimension psychologique de la personne.
Effectivement, passer au cabinet dentaire est, pour la majorité des personnes, une épreuve très redoutée, appréhendée qui peut s’avérer insurmontable. D’autant plus que la confrontation avec une telle situation peut engendrer des troubles émotionnels qui vont venir exacerber, exagérer les sensations nociceptives reliées à la peur du dentiste.
Cette peur, cette phobie amène ainsi le patient au sein d’un cercle vicieux comportant des comportements d’évitement, de majoration de douleur qui vont s’avérer nocifs dans la pratique des soins dentaires, rendant difficile, voire compliqué la place du praticien, du dentiste qui se doit d’assurer les soins tout en gérant au mieux le stress, l’anxiété du patient. D’ailleurs, Beaumarchais, dans le Barbier de Séville (1175) de dire que « Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur ».
Toutefois lorsque la phobie devient insurmontable, lorsque la peur devient incontrôlable au point que le patient se retrouve en situation de refus de soin, quels moyens peuvent être mis en place pour assurer les soins ?comment mettre en confiance le patient afin qu’il soit soigné dans le confort, sans éprouver aucune émotion négative ?
Mais lorsque la peur est trop grande, lorsque le patient refuse le soin, comment trouver les mots pour mener à bien son traitement ? Existe-t-il un moyen pour que le patient soit soigné sans éprouver aucun stress ? Et surtout sans que ce stress nous soit communiqué ? Nous savons combien l’attitude du patient influe sur notre confort mental.
De prime abord, l’on se focalisera sur les nouvelles thérapies proposées pour guérir les maux du corps par l’esprit: Puis, les incidences médicales du mental sur le corps seront approchées.
Mémoire de fin d’études de 82 pages.
€24.90