Mémoire portant sur les différentes représentations du monde.
I/ La création et la représentation du monde.. 3
1/ Définition et récits cosmogoniques. 3
2/ Les schémas de l’imaginaire humain.. 3
3/ La création du monde proprement dite.. 4
B/ La représentation du monde.. 5
2/ Les modes de représentation du monde.. 5
II/ La représentation du monde par rapport à la réalité.. 7
A/ Les points de vue philosophiques. 7
B/ Les points de vue scientifiques. 9
1-La théorie de la physique quantique.. 9
1.2. La physique quantique proprement dite.. 10
2-La théorie de la relativité.. 11
INRODUCTION
Le monde est un endroit dans lequel l’être humain vit, il abrite plusieurs éléments et plusieurs forces et l’Homme fait partie de ces éléments qui ont été créés dans le but d’animer l’univers. Le monde est une notion très large que l’Homme n’arrive toujours à cerner, il existe plusieurs théories élaborées qui sont relatives au monde, à l’univers.
La première question repose souvent sur sa création, comment a-t-il été créé, qui l’a créé, c’est la cosmogonie qui relate la création du monde à travers plusieurs récits cosmogoniques qui ont chacun leur propre point de vue sur l’origine de l’univers. Ce qui est sur c’est que le monde existe, l’Homme vit sur le monde et dispose d’une façon de la représenter, il dispose d’une idée fixe de ce qu’il pense du monde dans la réalité. Cette représentation du monde fait l’objet de plusieurs théories, les points de vue les plus connus sont ceux de la philosophie et ceux de la science.
Tous ces points m’ont poussé à choisir le thème de ce mémoire : « Les différentes représentations du monde, quelle véritable représentation pouvons nous nous faire de la réalité? Quelle représentation du monde pouvons-nous adopter? »
Il existe plusieurs représentations du monde mais par rapport à la réalité, quelle serait la représentation la plus idéale que l’Homme devrait concevoir ? Plusieurs théories scientifiques et philosophiques parlent d’effet de causalité en matière de représentation du monde il s’agit de démontrer ici que la réalité ne repose que sur ces effets de causalité. L’Homme doit d’abord comprendre la réalité avant de faire une représentation du monde c’est à travers la remise en question de la réalité que l’Homme pourrait arriver à adopter une véritable représentation du monde.
En science, l’apparition de la théorie de la physique quantique a tout bouleversé, en effet la physique est apparue pour décrire les phénomènes de l’infiniment petit devant la physique classique. Elle décrit un monde abstrait et surprenant où les lois macroscopiques que nous connaissons ne fonctionnent plus. De nombreuses expériences attestent de ces lois. A l’échelle subatomique, les rêves les plus fous de la science-fiction sont en train de devenir réalité. Les répercussions de cette nouvelle physique sont considérables non seulement parce qu’elle apporte des réponses à des problèmes que les physiciens ne pouvaient résoudre jusque là, mais surtout parce que de nouvelles questions surgissent : Si la théorie fonctionne pour l’infiniment petit, pourquoi ne s’applique-t elle pas au monde macroscopique qui nous entoure ? Comment pourrait-elle se matérialiser à notre échelle ? Quelle est alors la limite entre le monde microscopique et macroscopique ?
Afin de répondre à ces problématiques, nous allons diviser notre étude en deux parties :
I/ La création et la représentation du monde
II/ La représentation du monde par rapport à la réalité
I/ La création et la représentation du monde
Avant de connaître comment le monde est il vraiment représenté dans la réalité, il est important de faire un bref aperçu sur ce qu’est sa création et en quoi consiste vraiment cette représentation du monde. Ainsi, la création du monde est expliquée par la cosmogonie.
A/ La cosmogonie
1/ Définition et récits cosmogoniques
Il n’existe pas de définition exacte de la cosmogonie, par contre, plusieurs auteurs ont pu définir cette notion, le Dictionnaire de l’académie française a donnée une définition en 1762, la cosmogonie est la « science ou système de la formation de l’Univers. » Il s’agit en quelque sorte de la création du monde sur lequel nous vivons, la science sur laquelle cette création est basée. Plusieurs récits cosmogoniques ont vu le jour de manière à donner les raisons possibles relatives à la création de l’univers, ces récits ont été souvent l’œuvre des religieux, de plusieurs sociétés traditionnelles, de philosophes et aussi des scientifiques[1].
Il existe plusieurs récits cosmogoniques qui relatent l’origine de notre monde, des dieux et beaucoup d’autres choses qui sont similaires, il existe également des légendes. Les modèles sont dès lors nombreux et représentés par des figures, des schémas. Les récits cosmogoniques ont permis de donner des théories qui semblent valider l’origine de la terre, de la formation de notre société à travers les transformations qui ont été observées au cours de toute une évolution. On peut donc dire que la cosmogonie est un modèle qui décrit comment le monde fut il créer.
2/ Les schémas de l’imaginaire humain
Les récits ont créé plusieurs modèles et des schémas relatifs à l’imaginaire humain, certes, la manière dont ces mythes ont été élaborés était différente mais il existe des points communs comme au niveau du concept par exemple ainsi que d’autres points comme les paradoxes et les symboles.
Certains mythes pensent que le créateur du monde est un être qui a vu se réaliser un rêve et que personne n’a pas pu voir pour en témoigner la véracité. D’autres parlent du néant comme étant à l’origine de la création du monde, d’autres encore trouvent que le monde a toujours existé et qu’il était là depuis toujours.
Les mythes sont divers, de même pour les idées, un autre modèle trouve que le monde en tant que chose extraordinaire a surement été créé suite à des litiges opposant deux forces par exemple, la lumière et l’ombre, le désordre et l’ordre, l’amour et la haine,…Par contre, dans la cosmogonie d’Hésiode, l’origine de la création du monde n’est ni un être, ni le néant, ni des forces mais un ensemble d’éléments qui représente l’avenir dans son ensemble.
D’autres auteurs comme Carl Gustav Jung[2] parlent de lutte et de sacrifice comme étant à l’origine de la création de l’univers. Ils imaginent que la naissance d’un nouveau monde est toujours relative à des luttes, c’est-à-dire à des combats. Ainsi, une énergie sacrifie son existence pour donner naissance à l’univers. Dans ce cas, le combat oppose des dieux, le sacrifice fait suite à un pacte dont la création de l’univers.
Un autre schéma est celui de l’œuf cosmique selon lequel son éclosion a donné naissance à l’univers. De même pour l’eau, c’est le symbole de la vie, et il existe plusieurs légendes qui montrent que l’eau est à l’origine d’un nouvel univers tout en faisant réagir le bon sens de l’homme, elle peut détruire en raison de sa force surnaturelle par le biais d’un déluge pour ensuite innover et en créer un autre univers[3]. L’arbre est aussi imaginé par l’Homme comme pouvant être une possibilité un élément qui était à l’origine de l’univers à condition qu’il soit sacré.
Dans la plupart des cosmogonies, le créateur est un dieu et il crée le monde par son esprit et à travers des gestes et des paroles.
3/ La création du monde proprement dite
Les mythes présentent des points communs par rapport aux étapes de la création du monde ainsi qu’à son possible devenir ou bien le chaos primordial.
Les étapes de la création du monde commence par le néant ou un être ou d’une force que l’homme ne pourrait jamais cerner. Ensuite, plusieurs éléments nécessaires pour la composition de l’univers furent créés comme la lumière, le temps, la matière et l’espace. Aussi, de l’autre côté, d’autres éléments interviennent comme le feu, l’eau, l’air et la terre. Après que le monde fut créé avec ses éléments primordiaux, la vie fut le fruit de ces quatre éléments fondamentaux. A partir de la vie, c’est au tour de l’Homme d’être créé. Les récits cosmogoniques laissent croire que l’univers est créé de manière infinie, il se crée, disparaît et un autre univers se crée de nouveau et ainsi de suite.
Il se pourrait que l’univers constitue le corps de Dieu, sa destruction marque celle du corps de Dieu qui se réincarne avec la création d’un autre univers. La création évolue à travers le temps, le monde créé aujourd’hui est meilleur que celui d’hier et ainsi de suite.
Il est à remarquer que chaque culture ou chaque institution dispose de sa propre cosmogonie : la cosmogonie de l’Egypte Antique, la cosmogonie mésopotamienne, la cosmogonie grecque, la cosmogonie nordique, la cosmogonie scientifique, …
Si telle est l’histoire de la création de l’univers, comment se représente le monde par rapport à la réalité de l’Homme ?
B/ La représentation du monde
1/ Définition
Etymologiquement, la représentation se définit comme étant l’ « action de replacer devant les yeux de quelqu’un [4]».
Une représentation signifie qu’une personne ou une chose est absente et un autre est présent à l’instant pour lui représenter. Il y a donc la chose représentée et la chose qui représente. Ici, c’est le monde qui est représenté et par l’homme.
La représentation du monde s’inscrit comme étant le fait pour l’homme de donner une image au monde dans lequel ou il vit. Il s’agit donc pour l’Homme de donner une impression sur le monde, c’est le fait de le replacer devant les yeux. L’Homme se fait déjà une idée complète et fixée sur l’univers. La représentation du monde constitue même un sujet d’étude en matière de philosophie.
2/ Les modes de représentation du monde
Il existe plusieurs modes de représenter le monde, quelqu’un se fait une idée de ce qu’est le monde et cette idée va être transmis à d’autres personnes. Le monde peut être représenté par l’action, dans la plupart des cas, les Hommes utilisent l’art pour agir dans la représentation comme les scènes de théâtres par exemple, une manière intéressante pour le public de comprendre le message.
Il peut également représenté par le biais d’image et de graphisme. Ces procédés permettent au public de comprendre en visualisant les œuvres relatant la réalité. Cette visualisation est fixée sur des films ou des photographies. Plusieurs aspects relatifs au monde vont être visualisés à travers les images, par exemple, la carte du monde, les courbes utilisées dans les météo. D’autres images ou figures existent aussi comme la poésie par exemple dans la représentation de certains aspects abstraits, de même pour les courbes utilisées dans les mathématiques.
Dans le domaine de la géopolitique, la représentation est liée au comportement, on parle de la psychologie sociale. L’Homme crée lui-même le schéma du réel.
Le monde est aussi représenté par abstraction, un mode de représentation utilisé dans les études de mathématiques, il s’agit de représenter des groupes à travers des lignes et des courbes.
En droit, il existe aussi la représentation qui se fait en vertu d’un contrat de mandat entre le représentant et la personne représentée. Le représentant agit au nom et pour le compte de la personne représentée. C’est le même cas de figure en matière de représentation du monde, l’Homme représente le monde tout en gardant une idée fixe de ce qu’il peut être pour lui et cette idée va confiner toutes les autres représentations à vivre dans la réalité.
Cette représentation du monde est souvent considérée de la même manière par la collectivité, dans la société, on impose aux citoyens les règles à tenir pour vivre dans la paix au sein d’une communauté, dans ce cas, ils doivent avoir la même représentation du monde par rapport à la réalité.
II/ La représentation du monde par rapport à la réalité
A/ Les points de vue philosophiques
1/ L’existentialisme
Il constitue une façon comme tant d’autres pour l’homme d’analyser les sujets qui le préoccupent mais avec les caractéristiques qui lui sont propres. Il a existé plusieurs courants universitaires portant sur le concept d’existentialisme et les auteurs ayant publié des écrits sur le thème ont eu chacun leurs propres convictions. Les approches et les démarches adoptées pour arriver aux conclusions sont nombreuses, les thèmes choisis et analysés sous l’angle de l’existentialisme varient les uns des autres. Certains auteurs comme Rogers a par exemple pris le cas de l’expérience existentielle de la solitude, Viktor Franckl quant à lui a plutôt opté pour la quête du sens de l’existence humaine. Même actuellement, il n’existe pas encore de définition arrêtée de la notion, les opinions continuent à diverger et à s’opposer les unes aux autres.
Il peut cependant être observé dans leurs ouvrages qu’il existe un certain consensus chez les existentialistes. En effet, aucun ne réfute l’idée selon laquelle ‘existentialisme se définit par rapport à son intérêt pour l’existence. Là où il y a un désaccord c’est au niveau de l’essence de l’existence.
La théorie ici concernée accorde également une importance accrue à la définition de l’individu. D’après le principe de l’existentialisme, l’individu constitue une personne unique qui n’a pas d’équivalent, il n’a pas de semblable et est irremplaçable. Pour cette raison, il doit lui être attribué l’importance qui lui due et il doit être valorisé en tant que tel.
L’existentialisme analyse les évènements qui peuvent marquer l’existence d’un individu en essayant de comprendre la singularité des expériences vécues par chacun et en mettant l’accent sur la phénoménologie. Pour la théorie, l’homme conçoit lui-même l’essence de sa vie grâce à ses propres actions, il se définit lui-même par ses actes et il en est principalement responsable. Cependant avant de se définir, il apparait et surgit dans le monde. L’homme n’est d’abord rien et il devient par la suite ce qu’il voudra faire de lui-même. Certains évènements qui seront déterminées par ses actions marqueront la vie de l’individu lesquels aura chacun leur importance pour ce dernier. C’est sous l’angle de ce que ce qu’ils signifieront pour l’homme que ces évènements seront analysés, non en vue de confirmer une thèse avancée ou bien dans l’objectif de mettre en place une norme quelconque.
Concernant la phénoménologie, il s’agit d’une tendance qui vise à analyser la vie telle qu’elle est perçue et vécue par l’individu. L’approche prend surtout en considération les aspects les plus humains de la vie et les accepte tel qu’ils sont. L’existentialisme emprunte beaucoup de la phénoménologie et puise certaines de ses sources de cette dernière. Ainsi, pour l’existentialisme, l’homme détermine lui-même son essence c’est-à-dire que c’est l’existence qui précèdera l’essence et non le contraire dans lequel cas on serait plutôt dans le domaine du déterminisme.
2-La pensée métaphysique
La pensée métaphysique constitue un courant doctrinal dont Spinoza est le principal fondateur. Il s’agit d’une pensée idéaliste, d’une pensée abstraite qui vise principalement à identifier l’être et la pensée. Certains auteurs soutiennent même que le concept a une existence tangible, la plupart d’entre eux ont d’ailleurs tenté de démontrer l’existence d’un lien entre la métaphysique, la neurologie ainsi que les sciences cognitives et les recherches en la matière continuent d’avancer actuellement.
Concernant d’abord la métaphysique, Manfred Franck la définit comme étant la certitude du suprasensible. Cette notion de suprasensible peut être résumée par le mot Dieu. Le concept de métaphysique fonde la question de l’être sur un principe qui lui est supérieur.
Concernant la question de la pensée, les partisans de la théorie ont avancé que l’être et la pensée forment une seule et même chose. Le concept de pensée métaphysique privilégie plutôt les efforts de pensée que l’observation des phénomènes. En effet, à la différence des autres disciplines empiriques, elle s’intéresse plus sur l’origine immatérielle de la réalité matérielle et se base surtout sur la logique issue de la pensée. Le recours à des expérimentations ainsi que l’observation de faits matériels qui peuvent se manifester n’est pas du domaine de ce courant d’idée particulier.
La théorie a trouvé en Spinoza et en Aristote de fervents défenseurs. D’autres théoriciens partisans de l’existentialisme se sont cependant trouvés être des antimétaphysiques, tel a été le cas de Martin Heidegger, un philosophe allemand du XXème siècle, disciple d’Edmund Husserl.
3-L’indéterminisme
Il s’agit d’une théorie qui réfute toute thèse avançant que tout phénomène qui se produit peut être prévu et expliqué au moyen de la physique ou d’une loi mathématique. C’est la théorie du déterminisme qui soutient que c’est à partir de la succession et de l’enchainement mécanique de causes et effets que les phénomènes se produisent. L’indéterminisme quant à lui soutient l’idée contraire. A son extrême limite, l’indéterminisme avance qu’à un moment donné, les phénomènes qui se produisent sont totalement indépendants de ceux ayant pu les précéder. Le lien de causalité ainsi que l’enchainement de causes à effets prévu par le déterminisme seront donc inexistants à cet instant. Il est question de la limite extrême dans la mesure où il existe des versions plus atténuées de l’indéterminisme qui ne nie pas de façon aussi catégorique le déterminisme mais avec toutefois beaucoup de réserves. Il a même déjà été question de degrés d’indéterminismes selon les écoles concernées telles que l’Université d’Oxford ou l’Université de Cambridge lesquels avaient chacun leurs propres conceptions de l’indéterminisme parmi tant d’autres.
De nombreux philosophes ont rejeté le déterminisme, Aristote dans Ethique à Nicomaque lors son discours à propos du choix affirme par exemple que « Un choix ne concerne pas ce qui s’est déjà produit : par exemple, personne ne décide que Troie doit être détruite ; de même que personne ne décide de ce qui est arrivé dans le passé, on délibère de ce qui gît encore en l’avenir et qui pourrait ou non se réaliser ; on ne peut pas faire que ce qui est arrivé ne soit pas arrivé »[5]. Heisenberg quant à lui a défendu que les fréquents recours aux techniques de la statistique en matière de biologie, d’épidémiologie, d’agronomie et de sociologie ne fassent que confirmer l’émergence progressive de l’indéterminisme dans la science. Karl Popper est également l’un des plus ardents partisans de la théorie avec ses ouvrages tel qu’Ilya Prigogine qui est d’ailleurs le plus célèbre sur le thème.
B/ Les points de vue scientifiques
1-La théorie de la physique quantique
Il n’est concevable de parler de la physique sans passer dans un premier temps par une brève présentation de la physique classique. D’où une première sous partie concernera cette dernière et dans la seconde sous-partie, il sera question de la physique quantique proprement dite.
1.1.La physique classique
La physique classique recouvre toutes les théories physiques ayant été élaborées et validées jusqu’à la fin du XIXème siècle.
Elle recouvre principalement trois branches lesquelles ont chacune leurs ramifications. La première d’entre elles est la mécanique. La loi de Newton constitue la loi fondamentale qui régit cette branche. Elle est également connue sous le nom de loi fondamentale de la dynamique.
La seconde branche concerne l’électromagnétisme laquelle se résume à travers les quatre équations issues des travaux de Maxwell en 1865.
Puis, la thermodynamique constitue la troisième branche. Elle a été formalisée à partir des travaux de Clausius.
En totalité, il existe sept équations qui résument les lois fondamentales de la physique classique. Les autres lois telles que celles d’Ohm ou de Hooke forment les ramifications des lois fondamentales dans la mesure où elles en ont été déduites ou bien elles en constituent des conséquences à moins qu’elles ne soient des lois phénoménologiques c’est-à-dire qui n’ont pas été validées universellement.
La principale faiblesse de la physique classique réside dans le fait qu’elle n’a pas pu expliquer le comportement de la matière avec ses constituants et les forces entre ces derniers alors que la physique était supposée être une théorie de la matière.
La physique classique n’a cependant pas été sans utilité, un mouvement de renouveau a été initié plus tard avec de nouvelles idées concernant notamment les formations des structures hors équilibres ou bien les instabilités ainsi que dans de nombreux autres domaines.
1.2. La physique quantique proprement dite
Il a existé des problèmes que la physique classique n’a pas pu aborder d’où les avantages du passage à la physique quantique. A la différence de la physique classique, elle prétend pouvoir expliquer le comportement de la matière à partir des constituants et des forces entre ces derniers. Les chercheurs se sont convaincus de l’existence des atomes, lesquelles se lient entre eux et forment une molécule. Puis, lorsqu’il se produit des réactions, ces atomes passent d’une molécule à une autre. Les chimistes de l’époque ont même été parvenus à déduire la forme de la plupart des molécules.
La physique quantique regroupe l’ensemble des théories physiques validées à partir du début du XXème siècle. Elle marque une rupture avec la physique classique. Les théories de Newton et de Maxwell étaient marquées par une lacune qui était celle de ne pas avoir pu prédire l’existence des atomes alors que la physique quantique est arrivée à décrire les atomes et les particules c’est-à-dire le monde microscopique.
Les auteurs des théories de la physique quantique ont été confrontés à certaines difficultés dans leurs démarches. Ces problèmes sont surtout liés au caractère infiniment petit du monde étudié à la différence de l’environnement macroscopique habituel. La physique classique repose en effet sur ce qui peut être vu et touché, et par conséquent, il est possible d’agir sur la matière. La physique quantique entre par contre dans un monde où les sens ne peuvent pas avoir accéder et que seule les mathématiques abstraites peuvent décrire. Ce qui n’est plus perceptible par la vue est décrit sous forme de fonctions d’ondes et de quantités qui seront exprimés en nombres. Ces dernières aboutiront à une matrice qui permettra de tirer une notion en mathématique pure.
La physique quantique se révèle être un outil remarquable dans la mesure où elle est capable de traiter des plus petites particules et des phénomènes qui se produisent au niveau de ces dernières jusqu’à la cosmologie tout en passant par les échelles intermédiaires. Grâce à elle, une grande partie de la technologie qui existe encore aujourd’hui a trouvé le jour à savoir les technologies de l’information, la tendance vers la miniaturisation dans le domaine de l’électronique et encore d’autres dispositifs technologiques utilisés dans d’autres secteurs.
2-La théorie de la relativité
Cette théorie trouve son origine au XXème siècle et Albert Einstein en est l’auteur. Elle a apporté de grands changements voir même une révolution au niveau d’un certain nombre de concepts fondamentaux portant notamment sur l’espace, le temps, le mouvement, la masse et d’autres domaines.
Elle comporte principalement deux phases. La première concerne la relativité restreinte dont l’objet a été d’harmoniser et de rendre compatible la mécanique des corps matériels avec la dynamique des champs électromagnétiques. Cette première étape de la théorie marque déjà une première avancée par rapport aux théories qui l’ont précédé portants sur les concepts de temps et d’espace et parmi lesquelles on retrouve celles de Newton. Ces concepts ne sont plus restés indépendants et absolus mais sont devenus relatifs.
La seconde phase de la théorie concerne la relativité générale. Deux caractéristiques principales marques cette seconde étape à savoir le caractère arbitraire de la restriction des invariances aux mouvements d’inertie ainsi que l’égalité de l’accélération locale des corps dans un champ de gravitation. La compréhension de la gravitation en a connu un avancé par rapport à la théorie de la gravitation universelle ayant été élaborée par Newton.
Einstein a basé ses recherches sur les phénomènes lumineux, cependant, la théorie de la relativité ne s’applique pas uniquement dans ce domaine. Il n’y a pas que la lumière qui se déplace à la vitesse de 3×108 mais également d’autres particules élémentaires. L’un des aspects les plus spectaculaires de la théorie concerne le ralentissement du temps. A titre d’illustration, si un objet pouvant transporter une personne se déplace très rapidement devant nous, le voyageur vieillira plus lentement que les personnes se trouvant à l’extérieur. Mais pour que cela soit possible, l’objet doit se déplacer à une vitesse correspondant à celle de la lumière.
CONCLUSION
Plusieurs théories, légendes et récits se sont formés depuis des siècles et des siècles en ce qui concerne la création et la représentation du monde. Actuellement, les théories se penchent beaucoup plus sur la réalité. Il existe des effets de causalité entre l’univers et la réalité et cette dernière ne se repose que sur ces effets de causalité.
La représentation du monde doit donc commencer par la remise en question de la réalité, qu’est ce qui se passe réellement et que doit représenter l’univers pour nous. L’Homme a fait des recherches, que ce soit philosophique que scientifique pour pouvoir adopter une meilleure représentation du monde, ces théories ont eu leur points communs mais aussi des divergences.
C’est par l’apparition de la physique quantique que la réalité a trouvé toute son ampleur. Mais les débats sur l’existence même du monde ne cessent de prendre du terrain et la révolution conceptuelle apportée par la physique quantique est loin d\’être encore comprise. Les physiciens ont voulu amener une véritable déconstruction de la réalité comme les artistes qui se sont interrogés sur la nature intime de la matière, de la lumière, de l’espace et du temps.
Grace à la découverte d’une nouvelle mécanique, la physique quantique, les physiciens se sont rendu compte que la matière avait une double dimension corpusculaire et ondulatoire qui nous fait entrer dans un étrange monde de matière onde. Comprendre un monde où l’émergence du nouveau revêt une signification irréductible. Une science du devenir, une science qui ne se soumet pas à un modèle générale du devenir mais qui découvre à partir de ses propres objets les contraintes qui lui permette de le définir l’irréversibilité, les probabilités, la cohérence comme un artiste dans son atelier. Car la mécanique confère un rôle essentiel à l’acte d’observation et l’expérience. Cependant les connaissances produites par cette nouvelle théorie permettent d’étudier les propriétés et les interrogations des atomes mais ne peuvent en donner une représentation. Nous ne pouvons obtenir une figuration de la micro-onde qui, pourtant est avérée. La notion d’observation sous le régime quantique possède une grande répercussion sur tout acte de mesure. Je m’explique, lorsque nous observons, nous pouvons extraire des informations ce qui produit un échange d’énergie entre l’objet observé, ce qui implique la perte d’une partie des informations.
Une théorie quantique est une théorie physique la mieux confirmée par l’expérience. Elle remet en question à la fois l’existence de l’univers, la planète, l’homme, son savoir et son devenir, son regard sur une réalité qui n’est toujours pas définie, et reste indéterminé.
BIBLIOGRAPHIE :
-Gilles Vannier, L’existentialisme : littérature et philosophie, L’Harmattan, 2001
-Henri Gaston Gouthier, La pensée métaphysique de Descartes, Librairie philosophique, 4ème édition, 1987
-Iraj NIKSERESHT, La théorie de la relativié, une approche historique et philosophique, L’Harmattan, 2007
–Jean Beaufret, Guy Basset, De l’existentialisme à Heidegger, Librairie philosophique, 2000
-Michel Le Bellac, Physique quantique, CNRS, 2ème édition, 2007
–Paulette Février, Paulette Février Destouches, Déterminisme et indéterminisme, Pr universitaire de Paris, 1955
Annexe 1 : Quelques récits cosmogoniques
COSMOGONIE
« Récit mythique expliquant l’origine de l’univers »
L’origine de la création du monde est une question que l’homme se pose depuis toujours ! Mais comment y ont répondu les anciens égyptiens ?
Trois grandes théologies égyptiennes (dites les trois principales cosmogonies) issus des principaux centres religieux (Hermopolis, Héliopolis et Memphis) sont donc à retenir.
LA COSMOGONIE HELIOPOLITAINE dite l’Ennéade
3000 ans avant J.C. est créé à Héliopolis le premier récit mythique retraçant la création du monde. Au commencement il y a une vaste étendue d’eau, le Noun de laquelle émerge le Benben (la pierre sacrée). De ce chaos se crée seul le dieu Atoum qui du haut de ce tertre originel crée le monde. En se masturbant, il engendrera le premier couple divin : Shou (dieu de l’air) et Tefnout (déesse de l’humidité). Ces deux divinités mettront au monde Geb (dieu de la terre) et Nout (déesse du ciel) qui auront à leur tour comme enfants Osiris et Isis, Seth et Nephtys, Horus constituant ainsi les neufs dieux primitifs.
LA COSMOGONIE HERMOPOLITAINE dite l’Ogdoade
Cette théologie est issue de la ville d’Hermopolis (ou Kemmu « la Ville des Huit), capitale du 15ème nome, dont le dieu tutélaire était Thot. Selon le récit, la pierre sacrée émerge toujours du Noun mais abrite un œuf créé par huit forces créatrices composées de quatre grenouilles et de quatre serpents. De cet œuf éclora le soleil Atoum qui montera immédiatement au ciel. Suit le reste de la création.
LA COSMOGONIE DE MEMPHIS
Les prêtres de Memphis accordent dans leur récit une place importante à leur dieu Ptah. Ce n’est plus Atoum qui est le créateur du monde, mais Ptah qui devient créateur d’Atoum et Ptah-Tatenen, créateur de la colline sacrée en même temps. Selon l’idéologie de ce clergé la création du monde s’explique par des moyens d’expression, notamment la pensée et la parole : Ptah pense d’abord la création du monde puis le crée en prononçant le mot. Certains documents expliquent aussi que Ptah crée l’univers par la Pensée, représentée par Horus et par la parole, Thot. La théologie de Memphis nous est connue grâce à un texte gravé sur la stèle de Shabakka (XXVè D.).
Source : http://nefercoco.free.fr/cosmogonie.html
Annexe 2 : Les lois fondamentales dans la physique classique
-Equation fondamentale de la dynamique (loi de Newton)
-Les quatre équations de Maxwell
-Equation de Boltzmann
[1] Cosmogonie de Buffon
[2] Médecin, psychiatre, psychologue, essayiste suisse
[3] L’arche de Noé
[4] http://www.cnrtl.fr/etymologie/représentation
[5] Aristote, Ethique à Nicomaque, VI, ii, 6.
Mémoire de fin d’études de 57 pages.
€24.90