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Mémoire portant sur les enjeux du commerce intra-branche dans l’internationalisation des échanges dans les pays de l’Union européenne.

Titres : Les enjeux du commerce intra-branche dans l’internationalisation des échanges dans les pays de l’Union européenne

Introduction

Dans le contexte économique actuel, favorisant l’internationalisation et ainsi, la relation commerciale entre plusieurs pays, les échanges croissent afin d’optimiser la collaboration dans divers secteurs d’activité, mais également pour faire fructifier le système économique mondial. Ce principe s’applique de plus en plus dans la chaîne commerciale, mettant ainsi en marche une nouvelle pratique d’échange entre les pays qui favorise la démarche de production à travers la mise en place d’un procédé d’échange croisé entre deux ou plusieurs pays, qui fabrique un même genre ou type de produit ou service.

À travers cette démarche, chaque pays intégrant le système va avoir une même vision et une finalité commune, à l’issu de la démarche de production. Ils auront également, chacun, leurs propres intérêts économiques optimisant les ressources locales et verront une main d’œuvre plus sollicitée et une clientèle beaucoup plus assurée pour le renforcement économique local et national.

  • : Le système d’échange intra-branche

A.              Caractéristiques des échanges intra-branches

 

  1. L’échange intra-branche dans le commerce international

 

Dans le système de commerce international, l’échange intra-branche favorise la démarche d’exportation et d’importation de produits d’un même genre, entre deux ou plusieurs pays. Ce type d’échange a vu un accroissement rapide dans le paysage commercial mondial de ces trente dernières années, surtout dans les pays européens. Cette croissance est essentiellement due à trois critères principaux, à savoir, la proximité géographique, la similitude économique et le rapprochement culturel.

 

Sur ce point de vu et à travers ces trois critères, les échanges économiques et commerciaux sont surtout favorisés dans les pays industrialisés et ceux qui sont proches géographiquement. De ce fait, on peut avoir un point commun dans la variété des produits sujets à l’échange, mais aussi, sur la qualité des produits afin de limiter les risques de rejet par les consommateurs à la base. Le système met également en valeur l’économie d’échelle dans le processus de production pour optimiser l’exportation des produits.

 

Dans le paysage économique, ce procédé favorise surtout les pays riches, développés et industrialisés comme ceux de l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest. En effet, ces pays étant industrialisés, les échanges sur des produits générant un fort taux de PIB sont optimisés et permettent d’accroitre le volume d’exportation sur des produits à fortes valeurs ajoutées. Ceci, se reflète par les chiffres dégagés par l’OMC ou Organisation mondiale du Commerce, qui avance un taux de 68 % d’échange intra-branche entre les pays de la zone euro. Mais également, 56,2 % du volume d’exportation, fait par les États-Unis et l’Union européenne, dû à un flux d’échange très élevé entre ces pays, mais aussi, entre les différents états qui composent ces zones.

 

Ce flux s’explique également par un fort pouvoir d’achat de la population engendrant ainsi, une meilleure échange et un système beaucoup plus valorisé, avec des résultats plus fructueux.

 

À cet effet, l’échange intra-branche améliore surtout le flux commercial entre les pays qui ont a peu prêt les mêmes valeurs monétaires et ayant un développement économique plus ou moins similaire, engendré par des mêmes secteurs d’activités et qui génère plus ou moins les mêmes chiffres d’affaires.

 

Par ailleurs, ce système à de plus en plus de conséquences sur l’économie d’une zone comme l’Union européenne et ces membres. En effet, en favorisant le flux intra-branche, il permettra une spécialisation d’un pays dans un secteur d’activité donné et de pousser ce dernier à faire développer son économie suivant un domaine d’expertise qui lui sera propre. Ceci aura comme conséquence, une amélioration de la qualité des produits qui favorisera le système d’échange intra-branche croisée entre divers pays qui produit la même variété de produits.

 

  1. Le principe de différenciation horizontale et différenciation verticale

 

Selon la définition de Fontagné et Freudenber, il y a échange croisé entre deux pays, sur un produit, lorsque le montant du flux le moins élevé est supérieur ou égal à 10 % de celui qui a le flux le majoritaire. Si cette différence est de moins de 10 % sur des produits de même variété et ayant sensiblement les mêmes qualités,  sur la valeur à l’importation et à l’exportation, l’échange s’appelle univoque.

 

Par ailleurs, suivant ce cas, on peut relater deux différentes catégories d’échange croisées, soit elle est de différenciation horizontale, soit elle est verticale. L’échange croisé et ainsi, horizontal, si la différence de prix à l’importation et à l’exportation est moins de 15 %. Ceci reflète d’une simple différence dans la variété du produit. Cependant, si la différence est de plus de 15 % entre la valeur à l’exportation et la valeur à l’importation, l’échange est dit, de différenciation verticale. À cet effet, la qualité des produits qui entre dans le flux est le facteur principal de différence.

 

Par ailleurs, dans la première catégorie, c’est-à-dire, dans la différenciation horizontale, les paramètres de similitude des produits vont jouer un grand rôle. Mais la différenciation se déterminera sur la qualité et le prix. La différence de moins de 15 % se fera ainsi, en fonction, des critères de besoins personnels relatés à la base. Pour ce qui est de la différenciation verticale, la qualité reflètera la différence même si les produits ont des tarifs identiques. Les marques et les provenances des produits peuvent ainsi, être à l’origine de cette différenciation verticale et de la valeur à l’importation et à l’exportation.

 

  1. Les spécificités du commerce croisé dans le système intra-branche

 

Le développement économique a vu une croissance considérable de l’échange intra-branche au sein des pays membres de la zone euro. Les avantages ressentis dès la communauté de base, a fait naître un système de flux commercial croisé qui favorise les ressources locales, tant sur la main d’œuvre que sur la gestion des matières premières.

 

Dans l’économie d’un pays, ce processus est ainsi bénéfique, car il permet de valoriser les matières et matériaux locaux afin d’augmenter le volume de l’exportation et ainsi le PIB national. Il sera également source de création d’emploi à travers l’industrialisation d’une zone ou d’un local donné et favorise ainsi, l’offre qualité afin de satisfaire au mieux, les pays collaborant et sujets à l’échange.

 

Selon la théorie de Fontagné et freudneberg, « les échanges européens se caractérisent-ils par l’importance d’un commerce croisé faisant une large place aux échanges de qualité »[1] 

 

   Par cette théorie, le système d’échange croisé par le processus intra-branche conduit un marché du travail, à l’intérieur d’un pays donné, dans la zone euro, à se spécialiser dans la production et la manufacture d’un produit ou d’une gamme de produits spécifique. Toutefois, selon la capacité du pays, il se positionnera suivant, l’offre bas, moyen ou haut de gamme et effectuera son échange en conséquence afin d’avoir un échange croisé de différenciation horizontale avec d’autres pays, qui n’impactera pas sur le PIB national.

 

Suivant cette tendance d’échange à l’intérieur des pays membres de l’Union européenne, le constat est que dans les pays riches, l’Europe occidentale, ce type d’échange croisé est très intense, améliorant ainsi le taux d’exportation.

 

Deux cas se présentent ainsi, le premier concerne surtout  les pays fortement industrialisés comme la France, l’Allemagne ou encore l’Italie. Dans ces pays, l’échange de produit de haut de gamme est très développé, augmentant ainsi, le volume de l’exportation et l’amélioration de la valeur monétaire. Pour le cas du Portugal, le système s’est transposé à la base et à l’intérieur même du pays, avec un échange intracommunautaire, qui développe une économie de proximité et engage des solutions beaucoup plus locales. Suivant cette tendance, le Portugal et l’Espagne se retrouvent dans une même position et où, une plus grande possibilité de collaboration croisée à travers le système de commerce intra-branche est plus favorable et plus bénéfique entre ces deux pays.

 

La perspective, pour les pays européens, dans cette démarche de fructification du système de commerce intra-branche est de permettre l’effectivité d’un marché unique, dirigé par une monnaie unique qui est l’ « Euro ».

B.              Mesure de l’échange intra-branche

 

  1. L’indicateur de Grubel et Lloyd

 

Suivant les constats des experts, l’échange croisé intra-branche soulève deux remarques très importantes. Celle de la simultanéité et celle de la taille. Par ces deux critères, le croisement de l’échange devra se faire dans un espace-temps défini et à caractère restreint et qui devra se compter suivant une année civile. C’est le concept de la simultanéité. Pour ce qui est de la taille, pour être optimal et considérant les potentialités des pays qui en partenariat, elle veut que le volume à l’exportation comme le volume à l’importation soient identiques. Mais ce volume devra s’exprimer en valeur tarifaire.

 

Ainsi, l’indicateur de Grubel et Lloyd introduit la notion de produits identiques, mais peut différer par la qualité tout en étant comparable pour un pays importateur comme pour un pays exportateur.

 

Pour optimiser ce concept en tenant compte des remarques, l’indicateur de Grubel et Lloyd s’affirme comme suit :

 

Gl= [(X₁+M₁) -|X₁-M₁|]/(X₁+M₁)=1-[|X₁-M₁|/ (X₁+M₁)]

 

Avec : X = exportation du produit et M = importation du produit

 

Pour le résultat, su Gl à tendance à aller vers l’indice 1, il y a une forte spécialisation dans l’échange intra-branche.

 

Toutefois, cette indicatrice Gl a ses limites, causées par l’enregistrement douanier où résultera la différenciation de catégorie d’échange croisé entre deux pays.

 

À cet effet, l’indicateur de Grubel et Lloyd a été ajusté de sorte à considérer la balance commerciale d’un pays. Ainsi, un facteur k, a été introduit dans la formule pour avoir un indice, exprimé en pourcentage qui donnera :

 

Gl₂ = Gl₁/(1-k) où Gl₂ est l’ajustement de Gl₁ et

Par cette formule, k est la solde globale sur la somme des valeurs de l’exportation et de l’importation. Ainsi, si le déséquilibre dans le rapport entre la valeur à l’exportation et la valeur à l’importation est élevé, la valeur de k va augmenter et l’indicateur Gl₂ se verra, élevé également.

 

  1. Les effets de l’approche néo-factorielle

 

Dans l’échange intra-branche, les constats antécédents ne relatent que des indicateurs favorisant les paramètres : capital d’un pays et la disponibilité de la main-d’œuvre pour assurer le travail. Toutefois, l’approche néo-factorielle de Léontieff suggère de résoudre le paradoxe en mettant dans la chaîne et de valoriser les mains d’œuvres non qualifiées. Ainsi, la valeur de l’exportation aura une nette augmentation, améliorant ainsi, le tarif des produits sujets à l’échange et diminuant la différenciation de cette valeur.

 

Ce nouveau déterminant permettra ainsi, de reclassifier, les zones les plus exportatrices en favorisant un meilleur équilibre entre les pays industrialisés et ceux qui ont une forte intensité de main d’œuvre à la base.

 

  1. Les effets de l’extension néo-technologique

 

L’extension néo-technologique a également de l’impact sur la fonction production et ainsi dans la valeur des échanges de produits dans le système intra-branche. Il priorise, les nouveautés technologiques impactant le processus. À cet effet, il va prioriser les échanges entre les pays riches qui possèdent les moyens pour accéder aux nouvelles technologies afin d’optimiser le cycle de production des produits. Ainsi, ce paramètre va également développer le monopole sur l’échange de produits spécifique qui engage une grande motorisation dans la fonction de production. Par ailleurs, un échange entre un pays de différence économique considérable optimisera un échange croisé de différenciation verticale.

 

Mais cette différence peut également être due par trois paramètres généraux, à savoir, le retard de réactivité dans l’assimilation et donc, l’utilisation des nouvelles technologies. Elle peut aussi être due au fait que les pays partenaires ont une appréhension sur les nouveaux produits présentés. Et enfin, il y a le temps d’assimilation de la technologie et du produit généré, qui demandera un laps de temps d’adaptation et génèrera une baisse d’importation pour le pays partenaire, sur une période donnée.

 

C.              Le modèle d’échange intra-branche vertical

 

  1. Différenciation des zones

 

Dans le système d’échanges intra-branche croisée de différenciation verticale, la différence entre le taux d’exportation et d’importation est à plus de 15 %. Ceci se définit par une différence de la qualité sur les produits sujets à l’échange, mais aussi, la différence économique de deux pays.

 

C’est le cas entre un pays, de la zone euro, occidental qui fait un échange avec un pays de la zone, situé à l’Est.

 

Toutefois, il est préférable de définir en amont, les caractéristiques des produits favorisant cette différenciation. Tout d’abord, il y a la qualité produite proprement dite. Il se définit principalement par une identification de la nomenclature combinée, ou NC, qui est disponible suivant un classement au niveau de l’Eurostat. Les détails dans cette base de données montrent les spécificités techniques de chaque produit et ainsi, détermine sa valeur à l’exportation.

 

Il y a également l’analyse de la similarité du produit. Le premier point en relate que de l’enregistrement au niveau de l’Eurostat et ainsi, de la conformité du produit. Au niveau de l’analyse de la similarité, l’étude sera beaucoup plus poussée et entre dans les détails de caractéristiques qui distinguent les produits, dans sa qualité. Ainsi, la similitude est présente si le paramètre de variété et d’origine en fait la différenciation horizontale. À cet effet, la qualité joue un rôle très important dans la catégorisation du système.

 

Enfin, il y a le procédé de croisement du flux entre divers pays. Dans ce principe, la valeur du flux minoritaire doit représenter au moins, 10 % de la valeur du flux majoritaire. Autrement, le flux est univoque.

 

Ces trois points déterminent les points qui favorisent l’échange entre les différents pays. Mais ils définissent également, les critères qui font d’un système d’échange croisé, de différenciation verticale ou horizontale. Car, si la position des deux pays dans la nomenclature combinée n’est pas proche ou que la qualité des produits ne présente que de rares similitudes, la différenciation sera naturellement verticale.

 

Mais dans le contexte actuel, le système d’échange croisé de différenciation verticale favorise le flux de produits beaucoup plus homogène et une concurrence parfaite ou oligopole.

 

  1. L’application du système dans la zone

 

Dans la zone euro, afin d’appliquer au mieux le système et avoir une concurrence parfaite, une harmonisation des données s’avère être nécessaire. Il a donc fallu, revoir les déclarations sur les Coûts Assurances Frêt, à l’importation ou CAF ainsi que le FAB ou franco à Bord, à l’exportation pour qu’il y ait une similitude entre les pays partenaires et collaborant.

 

Sans cette harmonisation, la différence de la valeur du produit à l’importation peut être très élevée, biaisant le calcul du tarif unitaire de ce dernier et pouvant impactant sur l’économie du pays importateur.

 

A cet effet, la disposition prise par l’Union européenne afin de bien appliquer le système d’échange est la mise en place d’une matrice de fret qui calcul la valeur FAB-FAB dans les détails. Mais cette méthode s’est avérée être compliquée du fait de la différence de quantité pouvant être enregistrée dans un flux.

 

Aussi, l’harmonisation sera fera-t-elle dans les détails de la valeur d’un produit et de la quantité harmonisée, que ce soit pour le pays importateur ou celui qui exporte. Mais ceci, avec une pondération de deux fois plus, les déclarations du pays importateur à celui du pays exportateur.

 

  1. Le système dans les zones de différentes potentielles économiques

 

En Europe, l’impact de la différence de potentielle économique se ressent surtout entre les pays de l’Europe occidentale comme la France, l’Allemagne, le Portugal ou encore l’Italie et l’Espagne, sur ceux de l’Europe Orientale.

 

Certes, les produits de ces premières catégories de pays seront difficilement accessibles par les pays de l’Europe orientale, mais également, trouver des produits de même variété avec des qualités sensiblement similaires est rarement possible.

 

À cet effet, afin de permettre un échange équitable et permettre aux pays en développement d’améliorer leurs économies et ainsi, la qualité de leurs offres, les pays riches délocalisent les grandes industries là où il y a des mains d’œuvre importantes avec des taux salariaux plus faibles. Aussi, l’exportation se fera plus intense pour couvrir les demandes qui combleront une valeur des produits plus basse.

 

 

 

  • : Étude empirique sur le système de commerce intra-branche

 

            Avec l’évolution du système d’échange, la valeur de l’internationalisation du commerce mondiale à vu une nette amélioration en terme de volume et d’économie de base, depuis 2011. Elle a notamment progressé de 20 % en 2011, pour les échanges de marchandises et de 11 % pour les flux de services[2].

A.              Étude de l’évolution du commercial international

  1. Internationalisation du commerce

 

Suivant cette évolution qui a vu l’internationalisation du commerce, le système de procédé intra-branche croisé est l’un des éléments majeurs qui ont poussé vers cette amélioration.

 

Dans le cadre mondial, selon les données de l’OMC en 2012, le flux de marchandise est surtout intense dans 3 grands pays, que sont les États-Unis et l’Allemagne, parmi les pays riches, et la Chine, dans la catégorie des pays émergents. Ce constat se remarque, non seulement, sur le volume de marchandise et de produit exporté, mais aussi, par la part des produits importés. Pour le cas du Japon, malgré le système intra-branche qu’il adopte avec les autres pays riches, il accuse un certain déficit commercial à raison de plus de 32 milliards d’euros, relatés en 2011. Toutefois, avec une valeur d’échange commercial, à l’importation et à l’exportation, de 1 678 milliards de dollars, il demeure le quatrième pays le plus commerçant du monde. La France et les Pays-Bas se placent successivement à la cinquième et la sixième place.

 

Cette évolution se relate par le graphique ci-après, suivant la valeur de l’exportation et de l’importation des diverses régions du monde depuis 2005 :

 

Graphique 1 : Évolution de l’exportation dans le monde depuis 2005 

 

Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce, Exportation

 

Graphique 2 : Évolution de l’importation dans le monde depuis 2005 

 

 

Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce (CNUCED), Importation

 

Les deux graphiques nous montrent clairement une nette évolution des échanges, tant à l’importation qu’à l’exportation de 2005 à 2013. Au quatrième trimestre de 2013, une augmentation de la valeur à plus de 50 % est ainsi visible.

 

  1. Évolution du système d’échange

 

Suivant cette forte progression, en seulement 8 ans, la hiérarchisation des pays qui font une forte progression dans l’exportation a vu un grand changement, impactant le système d’échange intra-branche croisée. Aussi, le Japon est devenu le pays qui importe le plus et la chine le pays qui a le plus évolué dans l’exportation.

 

Graphique 3 : Évolution de l’importation dans les pays à forts taux d’échanges, depuis 2005 

 

                    Exprimé en million de dollars

Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce (CNUCED), Importation

 

Graphique 4 : Évolution de l’exportation dans les pays à forts taux d’échanges, depuis 2005 

 

 

                    Exprimé en million de dollars

Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce (CNUCED), Exportation

 

  1. Le groupement géographique et économique

 

Suivant cette internationalisation du système d’échange, 8 grands groupes d’échanges intra-branche ont vu le jour. Parmi ces groupes, on recense entre autres, les pays de l’Asie, ceux du Moyen-Orient, l’Afrique, les Pays du Commonwealth, l’Union européenne, l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud ainsi que les États-Unis. Ne faisant pas partie d’un groupe, mais s’assure d’un flux mondial dans le système d’échange, il y a également l’Amérique du Nord, le Canada ainsi que le Mexique et les pays de l’Europe hors les 28.

 

Leurs progressions économiques se relatent, basées sur la valeur de l’importation et de l’exportation, et l’échange intra-branche, par le tableau ci-après :

 

Tableau 1 : Groupe économique et géographique et évolution de l’échange

En million de dollars              
Groupe Échange 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Union européenne (28) Importation 6376581,2 4810758,9 5419701,7 6334698,8 5963330,9 6003360
Pays du Commonwealth Exportation 690125 438145 574300 770060 780950 759845
Moyen Orient Importation 313770,46 256381,27 302454,97 346678,58 371066,7 372525
Mexique Exportation 291342,6 229703,5 298473,15 349375,04 370705,78 380189
Mexique Importation 318303,73 241515,03 310205,06 361067,85 380477,17 390965
Europe Exportation 6501550 5029575 5648200 6654750 6384795 6637360
Europe Importation 6917920 5222540 5911230 6941820 6551920 6614070
États unis Importation 2169487 1605295,7 1969183,8 2265894 2335536,4 2331367
Canada Exportation 456419,36 316093,64 387481,22 451334,62 455249,91 458139
Canada Importation 408826,63 321247,48 392119,32 451473,67 462445,71 461904
Asie Exportation 4724300 3888400 5074100 5970200 6112700 6284700
Amérique du Nord Exportation 2035205 1601840 1964445 2281005 2371665 2417295
Amérique du Nord Importation 2896615 2168060 2671510 3078435 3178460 3184240
Amérique centrale et Amérique du Sud Exportation 608000 467500 584000 749100 739000 728400
Afrique  Exportation 558638,28 433939,56 549677,49 669808,54 673318,28 653940
Afrique  Importation 315996,46 254953,87 302446,22 363794,93 376956,88 377511

Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce (CNUCED), Exportation

 

B.              Mesure du système intra-branche dans les pays grands pays d’Europe

 

  1. Les indicateurs d’échange

 

Dans un premier temps, nous allons appliquer la théorie de Bela Balassa qui relate un échange complet si la valeur de l’exportation et de l’importation est égale à zéro (0). Ainsi, il a mis en avant l’indicateur :

 

 

Cependant, si le résultat de l’indicateur tend vers l’indice 1, l’échange est plutôt interbranche.

 

Par ailleurs, selon la théorie de Finger[3] « la somme des échanges intra-branches, au sein d’une branche i, est égale à deux fois le minimum des exportations Xi ou des importations Mi, de la branche considéré. »[4]

À travers cette théorie de Finger, on a pu sortir l’indicateur :

 

 

Mais la base et le mode de calcul actuel se réfèrent à l’indicateur de Grubel et Lloyd, qui indique :

 

[5]

Selon cette formule, il y a un ajustement dans l’échange intra-branche croisé, suivant la différence entre, d’une part, le volume d’exportation avec le volume d’importation (Xi-Mi), et la quantité des échanges faite dans la branche considérée (Xi+Mi).

 

  1. Les principaux groupes d’échanges en Europe

 

À travers cet indicateur de Grubel et Lloyd, on a pu avoir une classification des états de l’Europe, qui se base sur leurs potentialités économiques et relatées par le tableau ci-après :

 

Tableau 2 : Valeurs des échanges dans le groupe des 16 au niveau de l’Europe

 

                           En million de dollars

Rang Pays 2013
Exportation Importation
1 Allemagne 1452598 5277203,36
2 Pays-Bas 664095,864 2508245,45
3 France 579549,884 2543615,86
4 Royaume Unie 541142,889 2381620,51
5 Italie 517602,094 2067190,18
6 Belgique 469305,582 1821781,47
7 Espagne 316375,061 1325873,33
8 Suisse 229121,041 861166,175
9 Pologne 202074,58 797450,382
10 Autriche 174646,487 711370,077
11 Suède 167611,18 679973,874
12 République tchèque 161485,567 612387,704
13 Norvège 153253,595 492383,034
14 Turquie 151812,239 781660,792
15 Irelande 114109,238 360250,424
16 Danemark 111096,745 404209,877

                                      Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce

 

 

Tableau 3 : Valeurs des échanges dans les pays en développement en Europe

 

                              En million de dollars

Rang Pays 2013
Exportation Importation
17 Hongrie 108065,883 108082,883
18 Slovaquie 86208,1033 86226,1033
19 Finlande 74251,0239 74270,0239
20 Roumanie 65857,7151 65877,7151
21 Portgal 62884,0542 62905,0542
22 Grèce 36536,8177 36558,8177
23 Slovénie 34114,8681 34137,8681
24 Lithuania 32622,0975 32646,0975
25 Bulgarie 29472,9385 29497,9385
26 Luxembourg 18455,7265 18481,7265
27 Estonie 16290,0291 16317,0291
28 Serbie 14614 14642
29 Latvia 14494,5206 14523,5206
30 Croatie 11847,4509 11877,4509
31 Iceland 4998,12954 5029,12954
32 Macédoine 4266,861 4298,861
33 Malte 3485,8469 3518,8469
34 Albanie 2331,14023 2365,14023
35 Chypre 1956,67657 1991,67657

                       Source : OMC, Statistique conjoncturelle, valeur trimestrielle du commerce

 

C.              Différence et similitude dans la pratique de la différenciation verticale et horizontale dans la relation entre les 10 principaux pays de l’Europe

 

  1. L’échange entre les 5 premiers grands groupes

 

Dans le principe d’échange entre les cinq premiers du groupe, à savoir, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Royaume uni et l’Italie, le tableau ci-dessus relate des parts accaparées par chaque pays dans le système croisé si on se base dans le volume d’importation et d’exportation réalisé. En effet, dans ces 5 premiers pays, l’indicateur est remarquable, car il se situe entre 37 % et 43 % sur les échanges effectués et les produits dans le flux durant une année en 2013 (voir tableau 4).

L’analyse de ces coefficients, exprimés en pourcentage avec la formule de Gruber et Lloyd :

 

Avec Bi comme indicateur de valeur des échanges, intra-branche avec les autres pays, généralement moins développés.

 

Ces types d’échanges se font surtout sur des catégories de produits comme, la papeterie, les cartons, mais également l’aluminium. Cependant, ce qui impacte le plus dans la valeur de l’échange ce sont les produits nécessitant l’utilisation de nouvelle technologie, comme les moyens de transport et leurs équipements, les générateurs électriques ainsi que les appareils de télécommunication. En effet, ces 5 pays sont les grands producteurs de ces types de produits, nécessitant l’utilisation de matériels hautement technologiques spécifiques.

 

Tableau 4 : Tableau des indicateurs de valeur en %

 

Allemagne Pays-Bas France Royaume Unie Italie
43% 41% 37,1% 37% 40%

Source : OMC, Statistique conjoncturelle

 

  1. La situation par pays

 

Aussi, pour chaque, on peut analyser la situation favorisant cet indice d’échange élevé :

Pour l’Allemagne, fortement industrialisé, ce pays possède des potentialités énormes dans la production des matériels électriques. Il optimise aussi, les recherches dans le domaine de l’équipement de transport et dans la fabrication de véhicules automobiles, et exploite ces domaines d’activité ou un flux d’exportation élevé à l’international. Le dynamisme du pays s’ajoute à sa force d’exportation favorisant l’échange intra-branche à l’intérieur même de la zone euro. Le principe du système intra-branche croisé avec l’Allemagne, se relate également, sur les produits, les recherches et les services pharmaceutiques. Mais le pays se renforce aussi, dans le domaine de l’agroalimentaire en accentuant l’offre sur la manufacture d’engrais et la fabrication de diverses sortes de matériaux en plastique, pour des besoins industriels tels, les PVC ou les PEHD.

 

Pour les Pays-Bas,  le pays focalise surtout sa production locale et ainsi, son exportation, sur des produits électriques. À savoir, les machines génératrices d’électricité et les machines motorisées et robotisées. Il se positionne également dans les produits pharmaceutiques ainsi que dans la fabrication de produits chimiques. Et en échange direct, dans le système intra-branche internationalisée, les Pays-Bas, optimise le flux import-export avec les pays d’Asie dans le domaine du textile et surtout dans l’exportation des matières premières.

 

Pour ce qui est de la France, c’est un pays qui a une forte potentialité dans l’échange intra-branche et il l’optimise au maximum. De ce fait, la France exporte et échange avec les autres pays au sein de l’Union européenne, des produits tels que les machines mécaniques. Le secteur de l’automobile étant très évolué également, il s’assure de les mettre dans ces produits d’échanges. Ce pays se spécialise aussi, dans la fourniture à l’international, de produits chimiques, pharmaceutiques, et la droguerie.

 

Le Royaume Unie, quant à lui est un spécialiste dans la fourniture et l’échange  de matière de base pour la valorisation des produits chimique et organique. C’est aussi un des grands partenaires des pays asiatiques dans la fourniture et la production des matières premières pour la filière textile. Le Royaume-Uni est également reconnu dans le secteur de l’automobile qui valorise son flux intra-branche avec les pays de la zone euro ainsi que les États-Unis et les pays asiatiques. C’est aussi un grand exportateur de pierres précieuses.

 

Enfin, l’Italie fait partie des groupes des cinq, car il a su s’imposer dans l’échange sur les produits pharmaceutiques, surtout avec la France, l’Allemagne et les États-Unis. C’est aussi un grand producteur d’engrais organique qui fait l’objet d’un taux d’exportation élevé. Il se spécialise également dans les appareils de télécommunication, les voitures de luxe ainsi la fabrication et l’exportation des machines industrielles électriques, mécaniques et motorisées.

 

  1. Le système dans le deuxième groupe

 

Dans le deuxième groupe, on retrouve des pays tels que, l’Irlande ou encore la Norvège et le Danemark. Le flux dans ces pays est peut-être moins élevé, mais ils ont des indices de valeur variant de 43 à 48%. Donc, sensiblement égaux ceux du premier groupe.

 

Ceci est dû, principalement, par une valorisation de la main d’œuvre interne de ces pays. En effet, contrairement au pays du premier groupe qui ont tendance à faire de la délocalisation des leurs industries, ces 3 pays optimisent la manufacture interne afin de produire le maximum de produits dans à l’interne et avoir la qualité optimale pour satisfaire ses pays partenaires. Toutefois, leurs classements se situent surtout, dans les volumes d’exportation produits, engendrés par un manque de main-d’œuvre, ce qui fait la force des 5 dans le premier groupe.

 

Ainsi, pour l’Irlande, comme beaucoup de pays dans la zone euro, il se spécialise dans la recherche en produits pharmaceutiques et à leurs valorisations à l’exportation. C’est aussi, un des grands exportateurs de fils de tissu, naturels et synthétiques. Il produit et échange principalement, de l’aluminium ainsi que la production de diverses pièces détachées et les appareils électroménagers.

 

La particularité pour le Danemark c’est la valorisation et l’expertise du pays dans le domaine de la fabrication des appareils et matériels de transport. C’est également un grand producteur de métaux tels que l’acier, le fer ou encore l’aluminium. Il optimise l’utilisation de ces matériaux pour la fabrication de grands ouvrages métalliques et offre ainsi, des services y afférents à travers des partenariats multilatéraux, optimisant l’échange intra-branche.

 

Enfin, la Norvège est un grand spécialiste de la recherche pharmaceutique et un fournisseur mondial dans le secteur. Ces flux intra-branche sont optimisés dans ce secteur d’activité, mais aussi, dans la fabrication des produits organiques et chimiques.

 

Conclusion

            Par rapport aux besoins internes d’un pays et ses potentialités économiques, le système d’échange intra-branche n’a pas les mêmes aspects pour chaque pays. Ceci impacte l’économie locale, mais aussi, la valeur de l’importation et de l’exportation.

À cet effet, on peut distinguer des pays qui favorisent au maximum le système en priorisant la fonction production à la base. Ceci se relate, par une industrialisation interne, mais également par l’internationalisation à travers la délocalisation de la main d’œuvre. Cette action se relate surtout dans les pays industrialisés et considérés comme les pays développés et riches.

Toutefois, quelque soit le type de manœuvre dans le système de production opté par un pays, le paramètre qualité demeure le critère optimal qui influe sur l’échange et la satisfaction des pays partenaires, pouvant entrainer un échange horizontal favorable, certes, mais une différence de la valeur des marchandises, pouvant impacter sur l’économie en général du pays.

Enfin, vu à l’international, le flux intra-branche croisé entre les pays est de plus en plus intense, du fait d’un besoin ressenti sur l’impact de l’industrialisation et la fonction production dans le commerce international. Ce dernier optimise la qualité pour une meilleure offre et un positionnement bénéfique dans le principe de l’internationalisation des produits.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

2002, OCDE, Perspectives économiques de l’OCDE, Echanges intra-branches et intra-groupes et internationalisation de la production, chapitre IV.

Nouvelle théorie du commerce international, Mémoire Université Orléans, Remise en cause des hypothèses concernant la fonction de production, p ; 6-9

2009, Revue Economie appliquée, le commerce intra-branche peut-il être mesuré, Mesure globales et limites, p.7-12

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1998, Fontagné, Freudenberg, Péridy, CEPR Discussion paper, N° 1953, Intra-industry trade and the single market: quality matters

2003, Insertion internationale et transfert de technologie, Françoise Lemoine et Deniz Unal-Kesenci, Revue regional et développement N°17, p.4-11

2012, Statistique du commerce 2012, Organisation mondiale du commerce, Statistiques conjoncturelles,  Volume trimestrielle du commerce de marchandise

Dimitri MARDAS, Les échanges intra-branches : les cas des dix états membres de la Communauté économique européenne (CEE), les indicateurs des échanges intra-branches, p.72-78

 

 

 

 

           

 

[1] Marché unique et développement des échanges, Lionel Fontagné et Michael Freudenberg

 

[2] Statistique du commerce mondial 2012, Évolution du commerce mondial P.12 / OMC

[3] JM Finger 1975, « tarif reductions and trade in manufacturers among industrial countries”, American economic review, June (1966, pp. 266-273)

[4] Revue économie industrielle, 1985, volume 34, N°34, Page .73

[5] Grubel et Lloyd, « Intra-industry Trade, the theory and the measurement of international trade in differenciated products”, Mc Milan Press, 1975

Mémoire de fin d’études de 21 pages.

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