Mémoire portant sur les enjeux stratégiques de développement et de communication de l’entomophagie pour le marché français
SOMMAIRE
RESUME
INTRODUCTION
PARTIE I : LES INSECTES AU CŒUR DES ENJEUX GÉOPOLITIQUES ET ÉCONOMIQUES
I. 1. Ressources : production des matières premières riches en protéines 10
I.1. 1. La consommation de protéine animale : bifteck contre insectes ? 10
I. 2. La consommation : la question des choix alimentaire en France ? 11
I.2. 1. Valeur nutritionnelle des insectes 11
I.2. 2. Les protéines : nutriment plus sain que la graisse et sucre ? 13
I.2. 3. Un faible impact environnemental ? 14
I. 3. Quid de la consommation des insectes 16
I.3.1 Cartographie de l’entomophagie dans le monde 16
I.3.2 Les variétés et la nature des insectes consommés 18
I.3.3 Les raisons et les conditions de l’entomophagie 19
I.3.4 Une consommation communautaire en France 20
I.3.5 Les insectes : des nuisibles déjà présents dans nos assiettes 22
I.3.6 Antibiotiques et risques infectieux ? 23
I.3.7 Les insectes : nourriture sans insecticide ? 24
PARTIE II : ANALYSE DE LA PROMOTION/ COMMUNICATION PAR LES ACTEURS
II-1. Aspects réglementaires 26
II.1.1 Aucun insecte autorisé pour l’alimentation humaine 26
II.1.2 « Problème » des PAT. 27
II-2. Groupes d’influences et leurs axes de communication : Tendance / future food / durabilité 29
II-3. Analyse critique des axes de communication 29
II.3.1 Importance sociale des choix alimentaires. 30
II.3.2 La cuisine : normes et grammaires des plats 32
PARTIE 3 : RECOMMANDATIONS : intégration dans un modèle alimentaire – préconisation de communication
III-2. Rendre les insectes culturellement comestibles ? 35
III-3. Incorporation : lever le « yuck » factor 38
III-4. Trancher le positionnement plaisir et santé : l’intérêt nutritionnel d’abord ou pas ? 41
III-5. Communication nationale, fédérée et Communication d’influence auprès d’autres acteurs 44
III-6. Créer une marque : origine / qualité / label 45
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
RÉSUME
La population mondiale augmente, le climat change, l’eau se fait rare. Les biotechnologies sont dans nos élevages, notre production agricole locale et mondiale. Certains constats sont inquiétants : la production agricole arrive à saturation, malgré l’intensification des cultures et ne peut bientôt plus répondre à la demande croissante en protéine d’origine animale. Actuellement, la Chine ne couvre pas sa demande intérieure, exponentielle, en viande de porc.
Les études de la FAO démontrent qu’en comparaison avec la viande et les poissons, les insectes apportent une quantité importante en protéines et en nutriment de haute qualité. Ils sont de ce fait importants pour servir de complément alimentaire aux sources d’alimentation traditionnelles. Les insectes sont composés d’un fort taux de protéines et possèdent des quantités de calcium et de phosphore intéressantes et certaines espèces contiennent également des acides gras polyinsaturés ou partiellement insaturés de type oméga trois ou chaîne longue avec un faible impact environnemental. De nombreux travaux ont également démontré que plusieurs pays commencent déjà à consommer des insectes comme l’Afrique, l’Asie, l’Australie et l’Amérique du Sud. Toutefois, la pratique n’est pas encore acceptée dans plusieurs pays européens comme c’est le cas de la France en raison de pratiques alimentaires encore très traditionnelles.
Pour faire face à ce phénomène de refus et à la situation critique concernant les ressources alimentaires, il est important de laisser de côté les discours moralisateurs qui ont tendance à « forcer » les consommateurs français à adopter une démarche de développement durable, car la justification de la FAO ne le concerne pas « directement ». Pour cela, il serait opportun d’adopter une démarché marketing et communicationnelle forte tout en créant une véritable marque avec son identité, son territoire et sa promesse : naturel et santé. Si la règlementation le permet, l’IAA peut parfaitement s’emparer du sujet.
INTRODUCTION
Vers la fin du XVIIIè siècle R. Malthus se souciait déjà de la croissance de la population européenne et mettait en relation la régulation de cette croissance avec la disponibilité de la nourriture. Il explique en même temps : « À l’époque nous n’étions probablement pas plus d’un milliard alors que nous sommes déjà 7 milliards, doublant de volume rien qu’au siècle dernier »
En effet, la population mondiale ne cesse d’augmenter et les prévisions affichent une croissance de 50¨% d’ici 2050. Le nombre d’habitants sur toute la planète va donc passer de 6 milliards à 9,5 milliards. Pourtant, les ressources naturelles indispensables à la production agricole destinée à nourrir la population ne seront pas suffisantes pour faire face à cet accroissement étant donné qu’à l’heure où nous parlons, elles arrivent déjà à saturation : il n’est pas possible d’étendre indéfiniment les superficies agricoles, les ressources en eau douce se raréfient en même temps que les nourritures destinées à l’élevage (feed). Et cela d’autant plus, si on considère les évolutions des comportements alimentaires dans les pays en développement.
Dans un contexte où les ressources alimentaires sont limitées, l’offre stagne et les demandes s’amplifient de plus en plus au point d’exploser. Aujourd’hui, la tension qui existe entre l’offre et la demande mondiale entraine une grande influence sur les prix des matières premières. Par conséquent, certaines denrées n’arrivent plus à être compétitives dans la formulation des aliments pour animaux. C’est par exemple le cas des tourteaux de poisson. Par ailleurs, il est également constaté que le niveau de consommation et le niveau de production de viande sont inadaptés compte tenus du fort accroissement de la population mondiale et de la sécurité alimentaire.
Pour de nombreuses personnes, manger des insectes procure plusieurs avantages, particulièrement pour la santé, car ils contiennent beaucoup de protéines et de nutriments bénéfiques. De plus, si nous le comparons avec l’élevage de bovins, nous pouvons constater que l’élevage d’insectes demande nettement moins d’eau, de surface agricole, de nourriture, de pesticides et d’antibiotiques et rejette très peur de GES. Également, les insectes se nourrissent de simples déchets et leur lisier peut par la suite être transformé en compost pour servir de nourriture au bétail ou aux poissons. L’élevage d’insectes permet ainsi de mettre en
Mémoire de fin d’études de 55 pages.
€24.90