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Mémoire portant sur les infirmiers pour enfant.

 La recherche documentaire

  • la fonction infirmière

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me semble utile de délimiter de prime abord, les fonctions et les missions de l’infirmière. La profession infirmière est régie par les dispositions du code de la santé publique, depuis le décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 (le décret dit de compétence du 11 février 2002 est abrogé). Selon le précédent décret, il convient de distinguer les actes relevant du rôle propre de l’infirmier, les soins dispensés sur prescription médicale et les soins exercés en présence d’un médecin prescripteur.

  1. définition, rôle, missions de l’infirmière

La détermination de la mission infirmière est déterminée par plusieurs Lois du Code de la Santé Publique. Selon le Code de la Santé Publique (CSP) Article L4311-1, « est considérée comme exerçant la profession d’infirmière ou d’infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L’infirmière ou l’infirmier participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d’éducation de la santé et de formation ou d’encadrement»[1].

Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), un infirmier ou une infirmière est une « personne qualifiée qui s’occupe des malades, les soigne, soit sous la direction d’un médecin dans un dispensaire, une clinique, un hôpital, soit en appliquant des prescriptions médicales à domicile »[2].

Selon le Code de la Santé Publique, Article R. 4311-1, « l’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé. Dans l’ensemble de ces activités, les infirmiers et infirmières sont soumis au respect des règles professionnelles et notamment du secret professionnel. Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur social et médico-social et du secteur éducatif »[3].

Le rôle propre de l’infirmier est précisé aux articles R 4311-1 à R 4311-5 du code de la santé publique : Article R. 4311-3 : «  Relèvent du rôle propre de l’infirmier ou de l’infirmière les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de personnes. Dans ce cadre, l’infirmier ou l’infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu’il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l’équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de l’utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers ». Ainsi, le soin constitue la principale vocation de l’infirmier. Mais cette mission a été complétée au fur et à mesure de l’évolution de la profession par les fonctions permettant de compenser la perte ou la diminution de l’autonomie des personnes.

  1. prendre soin (valeurs, représentations)

Dans le dictionnaire des soins infirmiers, « soigner » consiste à agir pour soigner soi-même ou pour autrui afin d’obtenir la vie, de maintenir, restaurer et promouvoir la santé. Le soin est, selon le dictionnaire des soins infirmiers, une action ou un ensemble d’actions qu’une personne accomplit pour se soigner ou pour soigner autrui.

Walter Hesbeen constitue la référence en matière de description de la notion de prendre soin dans les activités de santé. Ainsi, cette notion renvoie à une attention apportée à une personne qui subit une situation particulière, afin de l’aider, de  contribuer et d’améliorer son bien-être. Dans ce schéma, le prendre soin renvoie à l’attention accordée à la personne à prendre en soin et à l’intention d’agir dans le cadre d’un bien-être. L’attention dans le cadre de la prise en soin suppose que l’individu est amené à mener des actions pour garder l’utilisabilité d’une chose[4].

Des valeurs professionnelles sont en rapport avec le prendre soin et celles-ci sont inscrites dans la Déclaration des Droits de l’Homme et de nos règles professionnelles. Elles sont reprises dans le projet de l’IFSI. Le soin se base principalement sur le respect de l’autre, la tolérance, l’intégrité, la responsabilité et la solidarité. Dans le soin, l’humanité peut être l’empathie, la compassion et la prise de conscience de l’autre dans la singularité.

  1. lieux d’activité

L’infirmière peut exercer dans divers lieux d’activité, selon son statut. Comme lieux d’activité, on peut citer :

  • L’hôpital
  • La clinique
  • Le cabinet dans le cas d’une infirmière libérale
  • Dans l’armée et chez les pompiers
  • Au sein des ONG pour la réalisation d’actions humanitaires
  • Dans la médecine scolaire
  • Dans la médecine du travail
  1. la collaboration infirmière et médecin

Avant les années 1970, la collaboration entre les infirmiers et les médecins étaient marquées par les différences au niveau du genre, du statut social et du niveau d’éducation. Cependant, l’évolution des problèmes de santé a conduit à la redéfinition des rôles des différents professionnels. Il a été constaté désormais, que les collaborations interprofessionnelles pourraient permettre l’amélioration de la prise en charge des patients par les professionnels de la santé.

Cependant, l’établissement de cette collaboration entre l’infirmière et le médecin a aussi connu une évolution notable. En 1967, les infirmières tenaient un rôle important dans la mesure où c’étaient elles qui faisaient les recommandations. Puis, en 1990, la formation que les infirmières suivaient étaient destinées à faire d’elles des professionnelles autonomes. Cependant, leur position hiérarchique ne les permettait pas de s’affirmer malgré leur parcours de formation. A partir de 1997, il a été stipulé que les médecins et les infirmières prennent les décisions ensemble, mais l’infirmière effectue les différents actes. Malgré ces différentes dispositions, il a été constaté que la représentation de la collaboration entre les infirmières et les médecins était mauvaise. Les patients tendent à affirmer que les infirmières ne sont pas aptes à prendre des décisions de façon autonome. Ceci pourrait être illustré par le fait que les infirmières suivent uniquement les recommandations du médecin sans prendre des initiatives.

Néanmoins, la collaboration entre les infirmières et les médecins a permis d’améliorer les soins. Ceci pourrait être corrélé à la satisfaction des infirmières dans le cadre de leur travail. Cette collaboration entre le médecin et l’infirmier repose sur une entente conjointe et une participation volontaire de chaque partie. Dans cette optique, la planification des actes et les décisions sont toutes partagées entre les deux acteurs. Cette relation implique de ce fait, une responsabilité et des pouvoirs partagés. Cela se base sur des relations non hiérarchiques. Mais elle doit permettre la synergie entre les connaissances et les compétences spécifiques de chaque acteur[5].

  • l’enfant et sa prise en soin

La prise en soin d’un enfant constitue la principale préoccupation dans le cadre du présent travail.  L’enfant constitue une catégorie particulière de patients. De ce fait, l’établissement doit considérer les caractéristiques des enfants et les difficultés relatives à leur prise en soin.

  1. Définition

Les principes du prendre en soin chez l’enfant montre des similitudes avec le prendre soin  des adultes. Cependant il existe des différences liées aux caractéristiques des enfants, de leur âge, qui doivent être prises en considération avant de pouvoir mettre en œuvre des stratégies permettant de soigner l’enfant.

La difficulté de prendre en soin un enfant pourrait découler de son appréhension, de sa représentation du soin lui-même. Parfois, la réticence des enfants à accepter les soins proposés pourrait résulter de leur appréhension pour le lieu dans lequel, ils se trouvent. A cet effet, l’étude de Laurianne Charbonnier a permis de voir que l’hôpital constitue un lieu inconnu pour l’enfant. Or, l’inconnu suscite la peur et la méfiance. Dans ce cadre, l’infirmier a pour mission de rassurer l’enfant et de modifier sa conception. La mise en confiance de l’enfant et de ses parents constitue le rôle de l’infirmier. Cette démarche permet en effet de rassurer aussi bien les enfants que leurs parents.

Il faut noter entre autre, que dans le cadre de la prise en charge du patient, les infirmiers doivent mettre en place des stratégies adaptés à l’individu, en fonction de son histoire, de son caractère, de son âge, de son milieu social, de ses expériences, etc. Dans le cadre de la prise en soin d’un enfant, l’infirmier pourrait utiliser par exemple des jeux pour le calmer et gagner sa confiance. Il faut noter que les besoins des enfants sont complètement différents de ceux des adultes. De même, certaines expériences peuvent stigmatiser l’enfant, et traumatiser l’enfant. Il est donc indispensable que l’infirmière parvienne à mettre en lien toutes les dimensions de l’enfant qu’elle prend en soin pour que cette situation puisse bien se dérouler[6]. Il a été constaté que l’enfant mémorise les expériences d’un soin douloureux ce qui pourrait favoriser son appréhension pour les soins.

Dans ce cadre, l’infirmier doit tenir compte de la prise en charge de la douleur non seulement, en se référant aux actions des antalgiques, mais bien en tenant compte de la spécificité du patient à prendre en charge. Mais dans cette optique, le travail d’équipe en ce qui concerne la prise en charge de la douleur doit être faite. Dans ce cadre, il est nécessaire d’opter pour un matériel qi provoque moins de douleur. Tout évènement douloureux doit être anticipé. Par ailleurs, la présence des parents est vivement sollicitée pour aider l’enfant à surmonter l’épreuve[7].

  1. développement de l’enfant

Différentes théories ont permis de mettre la lumière sur le développement de l’enfant qui peut se faire en plusieurs étapes. Dans ce cadre, Piaget a donné une approche permettant de mettre en lumière les différentes étapes du développement cognitif. Piaget stipule en effet, que le développement de la cognition chez l’individu est conditionné par les interactions entre la maturation du système nerveux et du langage. Or, ces différentes interactions tiennent compte des interactions sociales et physiques auxquelles, l’individu se trouve confronté. Ainsi, Piaget stipule que l’interaction de l’enfant avec son environnement est à l’origine de  sa capacité de raisonnement. Le développement cognitif de l’individu se scinde en 4 étapes notamment, le développement sensorimoteur, le stade préopératoire, le stade des opérations concrètes et les opérations formelles[8].

A part Piaget, il existe aussi la théorie de Bowlby qui renvoie aux pulsions d’attachement que la mère doit répondre afin d’établir un lien entre la mère et son enfant. Dans cette optique, la succion, l’étreinte, le fait de suivre, le fouissement, les pleurs et le sourire permet de garder la proximité de l’enfant avec sa mère. L’enfant a besoin des réponses de l’entourage lorsqu’il émet un signal afin de pouvoir se sentir en confiance. La proximité maternelle permet à l’enfant de multiplier ses acquisitions et d’augmenter en même temps son développement cognitif. Or, cette première démarche va conditionner les interactions sociales ultérieures de l’enfant[9].

Enfin, une des principales théories concernant le développement psychoaffectif de l’enfant a été avancé par Freud. Celui-ci a avancé les stades du développement de la libido chez l’enfant. Cela passe par cinq grandes étapes. La théorie avancée par Freud se base sur les conflits affectifs et sexuels. Ainsi, en fonction du développement de la zone érogène, il y a cinq étapes de développement chez l’enfant :

  • stade oral de 0 à 1 an caractérisé par l’absorption du monde extérieur par le bébé. L’objet pulsionnel est constitué par le sein de sa mère qui lui procure du plaisir oral et qui permet entre autre de se nourrir.
  • Stade anal et sadique anal de 1 à 3 ans qui se caractérise par la propreté de l’enfant. Ainsi, l’élimination urinaire et fécale contribue à lui procurer du plaisir, mais aussi à satisfaire ses parents. Ce stade correspond à la période où l’enfant prend conscience de son emprise sur ses parents.
  • Stade phallique prégénital  de 3 à 6 ans marqué par la conscience de son propre corps par l’enfant par le biais du toucher et de la masturbation. C’est la période de commencement de l’affirmation de soi et de la construction de l’identité sexuée.
  • Période de latence de 6 à 12 ans : c’est la période de socialisation de l’enfant. Pendant cette époque, l’enfant commence son apprentissage scolaire et entreprend des activités qui lui permettent d’entrer en contact avec la société. Dans cette optique, il prend conscience du besoin de vivre avec les autres et de respecter les règles sociales.
  • Stade génital : puberté, adolescence marqué par de profonds changements anatomiques et l’acquisition de pensées d’adulte par l’enfant et parfois, il s’exprime par la rébellion. Ce stade est marqué par la recherche de l’autonomie et de l’acquisition de l’identité sexuelle[10].

Le développement correspond à toutes les transformations que l’organisme subit. Ainsi, il est rassemble toutes les étapes subies par l’organisme avant de parvenir à un organisme vivant ayant une structure élaborée. Dans cette étape, le développement de l’enfant commence par l’embryogénèse issue de la fusion de cellules sexuelles mâle et femelles. Il en résulte un œuf qui va se développer pour devenir un embryon. Le développement de l’individu commence déjà avant sa naissance. Puis, l’embryon se développe pour devenir un fœtus.

Au moment de sa naissance, l’enfant présente un manque de tonus qui ne lui permet pas de se positionner verticalement. C’est la raison pour laquelle, les bébés ne peuvent pas s’asseoir. Mais il se dote de réflexes archaïques qui lui permettent de vivre tel que la succion et la déglutition. A partir de sa naissance jusqu’à ses trois ans, le développement moteur et intellectuel de l’enfant est observé. D’abord, les enfants présentent des réflexes innés comme la succion, les pleurs, l’urine, etc. Puis, il expérimente des actions adaptatives en fonction de son environnement. Cela se fait par la répétition des gestes par l’enfant. A partir de 4 mois, il commence à faire des actions intentionnelles. De 8 à 12 ans, le bébé accomplit des actes d’intelligence résultant de sa conscience de la présence de personnes et d’objets. Et de 12 à 18 mois, il ne répète plus les gestes, mais tente de connaitre les résultats d’une action.

Le développement de l’enfant se fait aussi par le biais de l’acquisition du langage. Cette étape se poursuite jusqu’à 2 ans ½ voire 3 ans. Pendant cette période, l’enfant éprouve du plaisir à écouter les histoires qui lui sont racontés par ses parents. Il commence aussi à faire un dialogue avec les adultes et se montrent particulièrement curieux. A part l’acquisition de la langue, l’enfant fait aussi un développement affectif. Cela passe par la transformation des pleurs en moyens de communication. De même, il regarde ce qui l’entoure et ce dont il a besoin. Pour illustrer ce fait, le bébé regarde sa mère lorsqu’il tête. Puis, petit à petit, il sourit à sa mère parce qu’il apprend à connaitre son visage. Le bébé découvre qu’il a besoin de sa mère. Dans son développement, l’être social qu’est l’enfant, nécessite aussi la communication avec ses parents et les obligent à communiquer avec lui. La communication se fait à travers les expressions faciales, la voix,  le contact physique. Ces communications contribuent à l’apprentissage du bébé. Puis, il élargit le cercle de ses connaissances. Il aime être en contact avec les gens.

De 3 à 6 ans, l’enfant continue toujours son développement moteur et intellectuel. Cela se manifeste par les ajustements des mouvements, des vitesses et de leur rythme. Les mouvements deviennent ainsi plus coordonnés. Pendant cette période, l’enfant développe aussi la perception, ce qui les permet de reconnaitre les choses qu’ils apprécient de celles qu’ils n’aiment pas. Le développement intellectuel et du langage sont plus prononcés[11].

Le développement de l’enfant peut être appréhendé sous différents aspects notamment, l’aspect physiologique et fonctionnel, le développement psychomoteur et l’aspect psychologique et social. Mais il faut noter entre autre que le processus de développement de l’enfant doit tenir compte de son âge (Tableau 1).

Tableau 1 : Les différents aspects du développement de l’enfant

 

  1. les conséquences

Le développement de l’enfant est très complexe et répond à des besoins spécifiques. Dans ce cadre, le stade de développement de l’enfant est nécessaire pour connaitre la stratégie de soin adapté à l’enfant. Cette démarche permet de comprendre les impacts des stresseurs issus de la maladie sur le comportement de l’enfant. Ainsi, il devient plus aisé de parler de la maladie à l’enfant et d’adapter par la suite les soins qui lui sont prodigués. Dans cette optique, il est intéressant de savoir que la maladie et les soins provoquent des perturbations sur la vie de l’enfant. Par ailleurs, l’expérience de la douleur provoque le stress chez l’enfant.

La communication devient un concept essentiel pour prendre en soin l’enfant. Les moyens de communications favorisés doivent être adaptés au niveau de l’enfant. Pour communiquer avec l’enfant, l’infirmier doit s’intéresser à sa réalité en parlant de son animal domestique par exemple, ou de son personnage préféré. La communication peut aussi se faire par le toucher ou le jeu qui constitue le langage universel des enfants.  Etant donné que l’enfant ne puisse pas connaitre toutes les explications données par l’infirmier, alors, celui-ci va s’adresser principalement au parent. Mais il est nécessaire d’impliquer aussi l’enfant en lui posant une question. Il faut laisser la chance aux enfants, s’ils sont plus âgés de participer[12].

  1. la place des parents

Dans le cadre de la prise en charge d’un enfant, il a été constaté que l’équipe soignante va tenter de trouver les moyens pour établir la communication avec l’enfant. Mais dans cette démarche, le rôle de parents est optimisé. La présence et l’implication des parents permettent d’éviter le sentiment d’abandon par les enfants. Les parents constituent les personnes clés qui permettent de convaincre les enfants à coopérer autant que faire se peut aux démarches de soins. Dans ce cadre, les parents deviennent des partenaires de soins des soignants[13].

La présence des parents constitue un moyen permettant de réduire le stress chez l’enfant et lui permet de s’adapter à la situation.  Leur présence semble être évidente puisque ce sont les personnes qui connaissent le plus leurs enfants. Mais dans le cadre de la prise en soin, le soutien des parents ne doit pas être négligé. Ainsi, la démarche de soin adoptée par l’infirmier doit intégrer la relation entre l’enfant et les parents. Cela se manifeste par la demande auprès des parents avant de faire un soin. Toutes ces démarches doivent entre autre respecter les habitudes de vie de la famille et de leurs croyances. Le contact entre l’enfant et ses parents lui procure un sentiment de sécurité. Mais l’infirmier doit veiller à ce que l’enfant se sente à l’aise avant d’entamer les soins. Il faut proscrire dans ce cadre, les gestes brusques et rapides, ainsi que les gestes menaçants. Pour dissiper la timidité des enfants, il convient de parler aux parents[14].

  • le cadre des consultations spécifiques

Avec l’évolution de la profession infirmière, son rôle a aussi évolué. La consultation infirmière se trouve au centre de toute l’organisation de soins. Par ailleurs, cette consultation spécifique est fortement requise par les patients. Sa reconnaissance constitue un des piliers qui permettent la reconnaissance des compétences autonomes des infirmiers libéraux et de la valorisation du rôle propre de l’infirmier[15].

  1. adultes

La réalisation d’une consultation infirmière nécessite de la part de l’infirmière des compétences techniques, sociales, pédagogiques et éducatives dans différents disciplines, ainsi qu’une benne maîtrise des mécanismes de prise en charge social. La consultation infirmière ne peut être exercée que par ceux qui ont déjà de nombreuses années d’expérience clinique et qui a suivi des formations concernant leurs activités. La consultation infirmière nécessite une bonne réactivité de la part de l’infirmier et en fonction des  situations complexes. Il faut noter cependant, que la consultation infirmière est très différente de celle du médecin dans la mesure où elle complète uniquement l’action à domicile[16].

La réalisation de la consultation infirmière est toujours recommandée par un médecin. Ainsi, l’adulte qui vient en consultation infirmière vise un objet de consultation bien déterminé tel que les soins de plaies, les addictions, l’éducation thérapeutique du patient, etc. Dans cette démarche, l’infirmier analyse les besoins du patient et les intègre dans une perspective de soins infirmiers[17].

  1. missions, activités infirmières en consultation

La consultation infirmière précède toutes les prescriptions. Ces dernières permettent de mettre en place des pansements et des stratégies permettant de trouver les matériels utiles à l’exécution des soins. La consultation infirmière est particulièrement adoptée pour garantir le confort et la sécurité des patients.

La réalisation de cette consultation nécessite l’examen et du reste de médicament et du matériels pour le pansement. Mais cette consultation devrait aussi être adaptée aux ressources financières à la disposition du patient. Elle permet entre autre de déterminer les besoins du patient en thérapeutique. L’infirmier a pour mission de gérer les médicaments. La réalisation de cette démarche peut être faite uniquement par l’infirmière ou avec la contribution du médecin. La consultation spécifique permet entre autre d’apprécier les consultations et de déterminer si une coordination est nécessaire avec le médecin traitant[18]. La consultation permet aussi à l’infirmier de déterminer les besoins du patient et de donner déterminer par la suite, les actes à prendre : soin, éducation, information et conseils[19].

Enquête exploratoire

Pour répondre à ma question de départ, j’ai menée une enquête semi-directive qui permet  aux répondants de s’exprimer sur le sujet tout en me laissant la liberté de réorienter la discussion au cas où celle-ci dévie du cadre de mon étude.

L’infirmier qui s’occupe de la consultation adulte éprouve une difficulté à se positionner lorsqu’il doit prendre en soin un enfant amené par un parent. Le principal objectif de mon enquête est de connaitre la posture que l’infirmière doit adopter afin de prendre en soin un enfant qui, a été amené par un de ses parents dans un service destiné principalement à un adulte. En effet, la consultation et la prise en soin d’un enfant ne peut pas être similaire à celui d’un adulte. De même les moyens de communication avec les enfants et les ressources à utiliser pour le soigner doivent aussi être adaptés à leur âge. Entre autre, cette enquête a été réalisée afin de connaître les différentes adaptations des infirmières qui font une consultation spécifique pour les adultes à la prise en charge de l’enfant admis au service.

Pour atteindre ces objectifs, j’ai mené des enquêtes auprès de cinq infirmières qui exercent une consultation dans différents services. Pour collecter les données, je me suis basée sur la grille d’entretien suivante :

Tableau 2 : Grille d’entretien des infirmiers en consultation

  Questions Thèmes abordées
1 Quel est votre parcours professionnel ? Spécialisation de l’infirmier
2 Depuis combien de temps êtes-vous en consultation ? Ancienneté
3 Qu’avez-vous développé comme compétence depuis ? Compétence
4 Pouvez-vous me parler de votre collaboration avec les médecins ? Collaboration infirmier-médecin dans la prise en charge
5 Le fait d’accueillir des enfants en consultation spécialisée adulte vous pose-t-il un problème ? Pourquoi ? Obstacle à la prise en charge d’un enfant en consultation spécialisée adulte
6 Comment les enfants vivent-ils ces consultations ? Vécu de l’enfant lors des consultations
7 Que faites-vous des parents ? Rôle des parents
8 Quels sont à votre avis les améliorations à apporter à cette consultation spécialisée pour l’adapter aux enfants ? Adaptation de la consultation spécialisée aux enfants

 

Analyse des données

Les résultats collectés dans le cadre de notre étude sont résumés sur le tableau suivant :

Tableau 3: Résultats de l’enquête

Thèmes abordées IDE1 IDE2 IDE3 IDE4 IDE5
Spécialisation de l’infirmier Pneumologie, consultation Panseuse, cardiologie, gériatrie Chirurgie viscérale, chirurgie orthopédique Cardiologie, pneumologie, hémodialyse Pneumologie, cardiologie
Ancienneté 12 ans 5 ans 7 ans 7ans 6 ans
Compétences Disponibilité, flexibilité, accueil, être à l’écoute Flexibilité, disponibilité, posture d’intermédiaire entre le médecin et le patient, gestion de la douleur (anticipation) Flexibilité, disponibilité, prendre le temps de faire les choses (pansements, explications auprès des enfants, etc.) Flexibilité, adaptation au brassage de population, efficacité dans les soins, éviter de faire patienter trop longtemps les patients Flexibilité, adaptation, travailler parfois vite et bien selon le nombre de consultations
Collaboration infirmier-médecin Etre diplomate, savoir anticiper la douleur selon les soins, être le traducteur du médecin vis-à-vis des patients Connaitre la façon, les habitudes de travail du médecin, favoriser le travail du binôme, anticiper les demandes du médecin L’accueil, assister le médecin dans la consultation par une ablation de plâtre ou une pose de résine Accueil des patients, participation avec le médecin pour la consultation Participer en fonction des consultations, à la consultation avec le médecin, réfection de pansement
Obstacle à la prise en charge d’un enfant en consultation spécialisée adulte Aucun obstacle

Disposition de prémédication dans l’éventualité des soins douloureux

Aucun obstacle

Utilisation de moyens pour prévenir et atténuer les soins douloureux (utilisation de la méopa)

Aucun obstacle

Cela fait partie de nos compétences de prendre en charge toutes les tranches d’âge.

Prendre plus de temps pour les enfants afin de les expliquer le déroulement des soins pour que l’enfant se sente en sécurité

Aucun obstacle

Prise en charge demande plus de temps pour  expliquer ce que nous allons lui faire de manière ludique pour qu’il n’y ait pas d’appréhension sur le soin et qu’il se déroule de façon agréable

Aucun problème

Adaptation en fonction de l’âge et utilisation de la méopa pour un soin douloureux

Vécu de l’enfant lors des consultations Bien dans la plupart des cas

Demande de la collaboration des parents dans le cas  contraire pour expliquer le déroulement du soin

Bien

Tout dépend de l’accueil et de son déroulement. Si l’enfant se sent en confiance, tout se passera bien. Lorsque cela devient compliqué ou l’enfant pleure, nous faisons au plus vite

Bien. Mais une bonne approche va favoriser un climat de confiance et cela va découler en un soin facilitant Bien dans 80% des cas

Nous composons avec les parents ou pas. En général, les enfants comprennent bien. Il est impératif de bien expliquer le déroulement du soin

Bien en général

L’accueil, le soin de bien expliquer. Il va en découler un climat de confiance et donc un soin agréable dans la mesure du possible

Rôle des parents La plupart vient et reste en consultation Nous les intégrons dans la consultation de leur enfant, sauf s’ils sentent qu’ils ne vont pas pouvoir gérer la situation. Dans la majorité des cas, ils sont présents Ils assistent à la consultation Ils sont présents Ils assistent à la consultation sauf dans les rares cas où nous leur demandons de sortir quand cela ne se passe pas très bien
Adaptation de la consultation spécialisée aux enfants Un peu plus de temps Du temps pour expliquer le soin et pour négocier le soin Avoir des livres en salle de consultation et des jouets Pas trop de délai en salle d’attente Prévoir des livres, de coloriages et des petites tables
  • Caractéristiques de la population étudiée

Les infirmiers que j’ai questionnés sont issus de différentes branches d’activités : pneumologie, consultation, cardiologie, gériatrie, chirurgie, pneumologie, hémodialyse. Les répondants sont tous des personnes qui ont déjà acquis une certaine expérience, vu qu’ils exerçaient déjà depuis 5 à 12 ans. Cela montre que leurs acquis en matière de consultation infirmier peut être admis comme fiables.

  • Les compétences développées par les répondants pour améliorer la qualité de la consultation infirmière

Dans le cadre de la consultation, les répondants ont tous développé des compétences qui les permettent d’exercer cette consultation infirmière. La flexibilité constitue une des compétences qui ont été mentionnées à l’unanimité pour réaliser cet acte. Deux IDE ont rapporté la disponibilité pour expliquer le déroulement des soins prodigués aux patients. Deux autres IDE ont mentionné la capacité d’adaptation de l’infirmier. Ce sont les principaux points communs que j’avais constatés dans les réponses apportées par les IDE qui ont été enquêtées.

Mais des points de divergence  ont été également observés en ce qui concerne les compétences à développer par l’infirmière. Il s’agit notamment de

  • L’accueil et l’écoute du patient (IDE1)
  • La gestion de la douleur (IDE2)
  • Les explications auprès des enfants (IDE3)
  • L’efficacité dans les soins et la rapidité aussi pour permettre une trop longue attente par les patients (IDE 4 et IDE5)

Mais les réponses apportées par les  répondants ont permis de faire émerger un statut particulier que je n’ai pas pu observer lors de mon étude théorique : celle d’intermédiaire entre le médecin et le patient. Ceci me conduit à la notion de collaboration entre l’infirmier et le médecin que j’avais soulevé lors de  ma recherche documentaire

  • Collaboration entre infirmier et médecin

Dans le cadre de la collaboration entre l’infirmier et le médecin, les répondants ont tous répondu par l’intervention de l’infirmier dans le cadre de son intervention en collaboration avec le médecin. C’est là que l’IDE 1 a renforcé la réponse apportée par l’IDE 2 concernant la posture particulière de l’infirmier en tant qu’intermédiaire entre le patient et le médecin. L’IDE souligne ici la fonction de l’infirmier qui est de traduire en de mots compréhensibles pour le patient, les propos du médecin. Or, cela nécessite aussi certaines compétences et des savoirs faire de la part de l’infirmière. En effet, j’ai pu apercevoir que les réponses apportées par les répondants sont complémentaires entre elles. Ainsi, pour pouvoir collaborer avec le médecin, il faut que l’infirmier soit

  • Diplomate, ce qui permet l’atténuation des stress qui pourrait être observés de l’un ou de l’autre acteur
  • Sache la façon et les habitudes de travail du médecin. Cette démarcher permet en effet de favoriser le travail entre binôme
  • Apte à anticiper les demandes du médecin. Ainsi, l’infirmier joue le rôle d’assistance du médecin dans le cadre de la consultation, dans l’accueil du patient et pour réaliser les consultations avec lui. En tant qu’assistante, l’infirmier doit accomplir les actes de soins requis suite à la prescription du médecin comme l’ablation de plâtre, le pose de résine la réfection de pansement.
  •  Le fait d’accueillir des enfants en consultation spécialisée adulte pose-t-il un problème ?

A l’unanimité, les répondants ont mentionné le fait que l’accueil des enfants en consultation spécialisée adulte ne posait aucun problème. Au fil des années, les infirmiers interrogés ont développé des compétences qui leur permettent de faire face à différentes situation. Mais cela est aussi renforcé par les avancées en médecine. Pour illustrer ce fait, les IDE2 et IDE5 ont mentionné la présence de la méopa qui permet de pallier aux soins douloureux. L’IDE1 a par ailleurs corroboré leurs dires en soulignant la « disposition de prémédication dans l’éventualité de soins douloureux ». Les IDE 3 et IDE4 ne se sont pas focalisés sur des prémédications ou des substances particulières. Cependant, ils ont mis en évidence deux autres compétences requises de la part de l’infirmier afin qu’il puisse prendre soin d’un enfant qui arrive en consultation spécifique pour adulte. Il s’agit notamment de l’adaptation et de l’information du patient. L’adaptation permet à l’infirmier de s’adapter à toutes les tranches d’âges telle que mentionné par l’IDE 3. L’information pour sa part, suppose que l’infirmier informe le patient. Mais pour prendre soin de l’enfant, il est nécessaire de consacrer plus de temps pour les explications, et d’adapter les méthodes de communication au niveau de l’enfant par l’utilisation de jeux par exemple ou de méthodes ludiques. L’explication pourrait permettre en effet, de réduire les angoisses du patient et le bon déroulement du soin.

  • Vécu de l’enfant lors des consultations

Je voulais connaitre les réactions des enfants après avoir suivi des consultations spécialisées aux adultes. Je voulais savoir si les stratégies qui ont été mises en place précédemment par les infirmiers interviewés  a porté leurs fruits. D’après les réponses des infirmiers, les enfants ne vivent aucun traumatisme même après la consultation. Ainsi, la consultation et les soins se déroulent bien dans la plupart des cas. Mais dans cette optique, la contribution des parents est sollicitée par le soignant au cas où il y a des problèmes. Le cas permet en effet de mieux expliquer le déroulement de soin à l’enfant à prendre en soin. Ce fait a été mentionné aussi bien par l’IDE1 que par l’IDE4. Cependant, la discussion et la contribution avec les parents ne constitue pas uniquement le seul moyen de convaincre le patient.

Mais il existe entre autre un point clé que j’ai pu oublier dans le domaine du prendre soin des patients. Il s’agit notamment de l’accueil du patient qui permet de mettre un climat de confiance pour le patient. Cela va favoriser le soin attribué au patient. La mise en confiance de l’enfant passe de ce fait, selon trois IDE par la bonne explication du déroulement du soin. Les enfants dans la plupart des cas arrivent à bien comprendre le déroulement de soin. Mais l’IDE 2 a mentionné une autre manière qui permet d’éviter la récalcitrance de l’enfant dans la prise en soin. Au cas où l’enfant pleure, alors, les soignants doivent réagir au plus vite.

  • Rôle des parents

Dans la question précédente, les répondants ont déjà mentionné la participation des parents dans la consultation spécialisée aux adultes. Mais dans cette question, il est nécessaire de souligner le rôle des parents. A l’unanimité, les répondants ont souligné la venue et l’assistance des parents dans le domaine de la consultation infirmière. En général, les parents restent pendant toute la durée de la consultation. L’IDE2 mentionne l’intégration des parents dans le cadre de la consultation de leurs enfants. Les seuls cas où les soignants demandent la sortie des parents sont retrouvés dans les situations difficiles où ils n’arrivent pas à gérer la situation. Ceci pourrait être une des failles de la prise en soin que j’ai évoqué dans le cadre de la prise en soin de l’enfant amenée par sa mère au sein du service. La mère n’a pas été ou a été peu intégrée dans le processus.

  • Adaptation de la consultation spécialisée aux enfants

Chaque IDE a son propre point de vue en ce qui concerne l’amélioration de la consultation spécialisée aux enfants. Ceci pourrait  traduire la prise en conscience de la nécessité d’améliorer le prendre en soin des enfants qui arrivent en consultation spécialisée aux besoins des enfants. Ceci a permis de mettre en œuvre

  • La nécessité d’accorder plus de temps aux enfants (IDE1) et de négocier le soin (IDE2)
  • La disposition de livres et des jouets, des coloriages et des petites tables dans la salle de consultation (IDE3 et IDE5)
  • La réduction du temps passé en salle d’attente

Confrontation des données

Les données collectées dans mon enquête exploratoire semblent être en cohérence avec la recherche documentaire que j’ai effectuée. Dans ma recherche documentaire, j’ai pris conscience du rôle de l’infirmier dans le domaine du prendre soin du patient, ce qui suppose l’amélioration du bien-être du patient. Mais il est admis que cette prise en soin ne pourrait être complète à moins que l’infirmier ne collabore  avec d’autres professionnels de santé. Dans cette optique, le médecin semble être une des personnes clés avec lequel, l’infirmier collaborer pour améliorer la prise en charge du patient. Or, cela implique un partage de responsabilité et de pouvoirs. Ceci pourrait être reflété à travers la consultation infirmière qui est recommandée par le médecin.

Lors de mon enquête sur terrain, j’ai toujours souligné cette collaboration entre l’infirmier et le médecin. Il y a  d’une part l’infirmier qui joue le rôle d’interface, de traducteur, de binôme, d’organisateur des soins qui sont prescrits par le médecin pour prendre en charge le patient. Cela confirme les dires des répondants dans le domaine de la  spécificité de la relation entre le médecin et l’infirmier. La distinction entre les différentes activités des deux soignants permet de confirmer le fait selon lequel, la relation entre le médecin et l’infirmier n’est pas hiérarchique, mais synergique.

Dans la situation qui a suscité mon étonnement, il semble que les actes que j’avais mis en place pour prendre en soin la petite fille s’est heurtée à la fois au manque d’organisation et de concertation avec le médecin, ce qui ne nous a pas permis de tenir compte des différentes actions à mener en coordination pour améliorer la qualité des soins. A cela s’ajoute les manques de coordination et de concertation entre les différents acteurs. Effectivement, le médecin s’est entretenu avec la mère pour expliquer ce qu’il allait faire pour aider la petite. Mais dans cette démarche il est probable que nous ayons négligé les points de vu de la principale concernée qu’est la petite fille.

Or, la recherche documentaire a permis de révéler que les enfants peuvent présenter des appréhensions envers le lieu de soin ou la technique de soin lui-même. En  ce sens, le rôle de l’infirmier dans la prise en soin consiste à mettre en place des climats favorables à la mise en confiance de l’enfant. Cela demande beaucoup plus de temps par rapport à un prendre soin d’un adulte.  Ceci a été confirmé par les données issues de l’enquête exploratoire soulignant la nécessité d’allouer beaucoup plus de temps dans le cadre de la mise en place d’une démarche de soin. En effet, quand l’enfant ressent une douleur dans le cadre d’une prise en charge qui a été faite contre son gré, il peut en être affecté psychologiquement.

D’une manière générale, les données collectées ont été corroborées par les données théoriques. J’ai constaté que les infirmiers qui faisaient une consultation spécifique pour les enfants n’éprouvaient aucun mal à s’adapter à la situation. Or, l’analyse des données concernant les caractéristiques de la population enquêtée m’a permis de voir que ce sont des infirmiers qui ont déjà un certain acquis et une certaine notoriété au sein du service étant donné qu’ils soient déjà fortifiés par des années d’expérience. Cet aspect de l’influence de l’expérience sur le prendre soin et la capacité des infirmiers à s’adapter à la situation qui se présente et aux personnes qu’ils prennent en charge dans le domaine de la prise en charge, n’a pas encore été abordé dans le domaine théorique. Néanmoins, il serait probable que  l’expérience influence positivement sur la capacité d’adaptation de l’individu au milieu professionnel et aux différents acteurs qui viennent dans ce lieu.

Aussi bien l’étude théorique que l’étude exploratoire ont permis de mettre en évidence le rôle prépondérant des parents dans la prise en charge des patients. Si les données théoriques ont insisté sur la corrélation entre le sentiment d’assurance et de sécurité de l’enfant, les données empiriques, elles, ont permis de déterminer la nécessité entre le soignant et le parent de discuter du soin adopté pour l’enfant. Ainsi, le parent devient le partenaire du médecin qui va encourager le patient et lui transmettre les informations qu’il doit connaitre. En ce sens, l’infirmier sert de traducteur du médecin auprès du patient, mais les parents eux, jouent un rôle fondamental dans la transmission des explications concernant le déroulement du soin auprès des patients.

Mais l’étude exploratoire m’a permis toutefois, de voir que les dispositifs mis en place ne sont pas adaptés aux besoins de l’enfant en soin. Les répondants ont insisté sur la nécessité de réorganiser les activités de manière à réduire le temps alloué à l’attente et à promouvoir plus de temps aux explications et aux négociations avec l’enfant. Des dispositifs tels que les petites tables et les pré dispositifs médicaux doivent être intégrés pour mieux adapter le soin attribué au patient.

 

[1] Article L4311-1, Code de la Santé Publique, 17 décembre 2012,

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?

cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000026799195&dateTexte=20130312, consulté le 12/02/2014

[2] Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), Infirmier-ière, 2012,

[3] Article L4311-1, Code de la Santé Publique, 17 décembre 2012, Opus cité

[4] Honoré, B. 1999. Etre et santé : approche ontologique du soin. L’Harmattan, Paris, p. 65.

[5] Goudreau, J. et Lalande, R. 2010.  L’indispensable collaboration infirmière – médecin,

[6] TFE – L’appréhension des soins chez l’enfant, http://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/tfe/tfe-apprehension-soins-enfant.html

[7] La douleur de l’enfant : stratégies soignantes de prévention et de prise en charge, http://www.pediadol.org/la-douleur-de-l-enfant-strategies.html

[8] Le développement cognitif selon Piaget, http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_09/i_09_p/i_09_p_dev/i_09_p_dev.html

[9]  Psychologie du développement, http://www.la-psychologie.com/attachement%20bowlby.htm

[10] Cady, J. 2013. Développement psychoaffectifs de l’enfant chez Freud, http://suite101.fr/article/stades-du-developpement-psychoaffectifs-de-lenfant-a12280

[11] Le développement psychosocial de l’enfant, http://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours-le-developpement-psychosocial-de-lenfant.html

[12] Faille, M. 2005. Développement de l’enfant et approche de soins en pédiatrie, http://www.chu-sainte-justine.org/documents/Pro/pdf/Developpement-enfant-approche-pediatrique.pdf

[13] Derut, V. 2004. La communication au cœur de la pédiatrie, http://www.infirmiers.com/pdf/memoirevanessa.pdf

[14] Faille, M. 2005. Développement de l’enfant et approche de soins en pédiatrie, http://www.chu-sainte-justine.org/documents/Pro/pdf/Developpement-enfant-approche-pediatrique.pdf

[15] La consultation infirmière. Création  de la consultation spécifique aux infirmières et aux infirmiers libéraux. ONSIL, http://www.onsil.fr/docs/site/telechargement/consultationinfirmiere-onsil.pdf

[16] La consultation infirmière. Création  de la consultation spécifique aux infirmières et aux infirmiers libéraux. ONSIL, http://www.onsil.fr/docs/site/telechargement/consultationinfirmiere-onsil.pdf

[17] La consultation infirmière, http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/documentation/la-consultation-infirmiere.html

[18] La consultation infirmière. Création  de la consultation spécifique aux infirmières et aux infirmiers libéraux. ONSIL, http://www.onsil.fr/docs/site/telechargement/consultationinfirmiere-onsil.pdf

[19] La consultation infirmière, http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/documentation/la-consultation-infirmiere.html

Mémoire de fin d’études de 22 pages.

24.90

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