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Mémoire portant sur l’industrie laitière française dans le marché d’exportation aux États-Unis.

L’industrie laitière française dans le marché d’exportation aux États-Unis – Menaces et Opportunités

 

SOMMAIRE

 

Introduction

 

Partie I : Présentation du monde de l’exportation des produits laitiers de la France aux Etats-Unis

  1. Exportation
  2. Industrie laitière
  • Menaces et opportunités
  1. Présentation du lieu de stage

 

Partie II : Partie empirique

  1. Méthodologie
  2. Présentation des résultats d’enquêtes
  • Analyses

 

Partie III : Préconisations

  1. Discussions des résultats
  2. Recommandations stratégiques et opérationnelles

 

Conclusion

Bibliographie

Annexes

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction

Contexte

L’exportation de produits consommables vers les Etats-Unis ont connu une grande importance ces dernières années. La filière laitière en est un des plus importants de part le monde et constitue un poids économique considérable. L’Europe est le principal producteur de produits laitiers devant les Etats-Unis. Le commerce interne et externe sont alors régi par les normes européennes, c’est également le cas de la France dont le marché du secteur laitiers aux Etats-Unis a fortement augmenté en quelques années.

Les produits français sont présentés comme l’un des meilleurs dans le monde entier. Pour l’industrie alimentaire, le fromage fait sa popularité dans le vieux continent et outremer, aux Etats-Unis particulièrement où le fromage français est importé. Du coté de l’exportateur, la France, la réputation de ses produits laitiers ont atteint des normes internationales, telles que les grands chefs de renom les utilisent. Avec 27,7 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2012, les produits laitiers sont des plus importants dans la classe de l’industrie agro-alimentaires en générant pour la même années 750 millions d’euros d’investissements. En matière de commerce, ils sont classés parmi les produits de gamme et sont donc relativement chers. Ceci est la conséquence du respect des normes de sécurités alimentaires imposées par les pays importateurs, et de nombreuses décennies de traditions alimentaires respectées car même en industrialisation, les normes traditionnelles sont toujours d’usage pour garder la qualité des produits. Reste cependant que le catalogue de produits français ne répond pas en totalité à toutes les normes américaines du fait de la différence de culture et surtout de règlementation. Cela n’empêche pas la négociation de traité commercial en la matière, avec le la levée des barrières tarifaires et l’importation de certains produits alimentaires pour l’instant interdit aux Etats-Unis.

Pour l’importateur, les USA, le protectionnisme américain, surtout après les évènements de 2001, s’est étendu aux denrées alimentaires dans un souci de sécurité alimentaire. L’alerte sur les produits importés ou « Import Alert » en est le plus grand exemple, pour interdire les importations qui ne suivent pas un certain nombre d’exigences sécurités. Certains produits font l’objet de plus de restrictions que d’autres. Pour être exportable, un produit doit être autorisé dans le pays importateurs et aussi respectés les normes sanitaires de ce dernier, du moins être équivalentes, et avoir été autorisé par l’agence alimentaire américaine. Certains fromages à pate môle au lait cru font parties des interdits comme le camembert ou le vacherin alors qu’ils sont libres à la consommation en Europe, ainsi que les produits laitiers de Grade A. La différence de règlementation en est la raison principale pour la France.[1] Pour les Etats-Unis, il peut s’agir d’un souci de concurrence et de protection des producteurs locaux. Il faut noter que pour les américains, certaines normes américaines n’ont pas de valeur, et que la nécessité de refaire des tests ou des prélèvements est obligatoire par deux fois.

Les quotas sont la base ouvrière du domaine laitier en Europe, et servent à la limitation et à la stabilisation de la production. Il s’agit de fixer le litre de lait à produire pour les pays de l’Union Européenne. En cas de surplus, l’éleveur fera l’objet d’une amende.[2] Le même cas est observé aux Etats-Unis mais d’une autre manière.

En commerce internationale, les règlementations et les problèmes de normes font obstacles au développement de certaines filières. Pourtant, dans le cadre de la mondialisation et du libre échange, l’exportation nécessite des règlementations communes. Jusqu’ici alors, l’exportation de produits laitiers de la France aux Etats-Unis, opportunité pour les PME et les producteurs français, présente autant de menaces que de risques à courir.

 

Motif du choix du thème

La filière laitière est une des fiertés de la France dans le domaine de l’agroalimentaire. Elle en a acquis une notoriété internationale et fait le plaisir des foyers français et européens depuis des générations. En matière de commerce, le développement de la production est une opportunité à saisir pour élargir le marché, tant interne qu’externe, et augmenter la clientèle.

En tant qu’étudiant en commerce, plus précisément, agent commercial chez Interval EXPORT, il est de mon devoir d’apporter une étude qui va nécessairement être garant de nouvelles sources économiques pour cette entreprise et pour le pays, mais également pour le développement de mon emploi actuel. En outre, elle m’aura donné la chance de partager ce que j’ai pu observer et ce que je dois donner en retour, dans l’évolution de mon poste pour devenir Assistante commerciale export dans la zone Etats-Unis.

Cette étude du marché américain et des possibles opportunités est choisie en raison de son importance actuellement et aussi du manque de recherche en la matière, et contribuera en une étude de plus pour les tenants de cette industrie et les futurs étudiants.

 

Problématiques et hypothèses

Plusieurs questions intéressent notre étude :

  • Comment adapter une production locale française aux attentes internationales ?
  • En quoi l’agent export est amené à évoluer dans un contexte international changeant ?
  • Comment consolider de nouvelles fonctions à l’export ?
  • Quelles contraintes pour une PME française qui doit répondre aux normes internationales ?

Les hypothèses de recherche sont :

  • Répondre aux exigences américaines permettrait aux entreprises françaises de garder une notoriété et gagner le marché américain ;
  • Proposer de nouveaux produits avec au préalable des discussions sur l’éventualité d’une exportation vers les Etats-Unis ;
  • Améliorer les règlementations ou en instaurer de nouvelles entre les deux pays concernant les produits laitiers.

 

Résumée de la méthodologie

Suite à une recherche documentaire avec des ouvrages sur le sujet, le commerce international, l’exportation de produits laitiers et la consultation de document officiels, avant de trouver une réponse à la problématique, un guide d’entretien a circulé dans l’entreprise Interval EXPORT afin de récolter des données et les avis.

L’analyse se fait par l’intermédiaire des outils suivants : les 5 forces Porter, PESTEL et SWOT, afin de dégager les avantages et les menaces de l’exportation des produits laitiers aux Etats-Unis.

 

Limites de la recherche

Bien que le thème traite de l’exportation de la France aux Etats-Unis, les données y relatives n’ont pas toutes été explorées par défaut de moyens et de temps. Ainsi, les avis des importateurs américains et les réels aléas que peuvent présentés l’exportation de produits laitiers de leur coté, qui seraient des problèmes pour les exportateurs français, n’ont pas pu être développés de même que le cas d’autres entreprises exportatrices. Ces études auraient contribué à un équilibre de la balance entre les exportateurs et les importateurs. Nous nous limiterons aux avis des enquêtés au niveau de l’Interval Export.

 

Annonce du plan

Dans une première partie, nous allons présenter l’exportation de produits laitiers de la France aux Etats-Unis. Pour ce faire, l’exportation, l’industrie laitière, les menaces et opportunités de l’exportation ainsi que le lieu de stage seront développés.

Dans une seconde partie, nous verrons l’étude empirique avec la présentation des résultats des entretiens et l’analyse de ceux-ci selon les outils et méthodes trouvés dans la méthodologie.

Enfin, des discussions et des recommandations seront avancées pour servir de réflexions, et de solutions aux problèmes rencontrés pour la filière laitière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie I : Présentation de l’exportation des produits laitiers de la France aux Etats-Unis

I.                   Exportation

  1. Qu’est ce que l’exportation ?

L’exportation, généralement est le commerce de produits locaux dans un pays étranger. C’est « le fait pour un pays ou pour une zone économique de vendre à l’étranger une partie de sa production de biens ou de services »[3]. On est donc en présence de deux parties, l’exportateur et l’importateur, qui peuvent être des personnes, physiques ou morales, des produits, biens ou services qui feront l’objet de la vente ou de l’achat (selon les parties concernées).

Sur le plan économique, les exportations entrainent une injection de monnaie dans le circuit économique d’un pays et leurs variations, lorsqu’elles sont positives par rapport aux exportations. Elles doivent  par ailleurs provoquer un mécanisme vertueux d’augmentation du revenu national et de l’emploi. L’exportation a donc une fonction économique pour l’entreprise ou l’établissement, ainsi que pour le pays d’exportation. Il ne s’agit donc pas uniquement de flux de marchandises ou de services mais aussi de flux financiers qui est un facteur de développement économique. De plus, « l’exportation permet aussi d’apprécier la compétitivité des entreprises d’un pays qui peut aussi être influencée par l’évolution des taux de change »[4].

 

  • Commerce international

Le commerce international est le transit de marchandises entre les pays en général. Plus exactement, les échanges internationaux s’apparentent à de commerces à l’échelle internationale. Pour ce faire, il faut que l’exportateur établisse une stratégie dont la fixation de la cible est un impératif, plus exactement, une stratégie de distribution où le mode de pénétration du marché est étudié afin de choisir un circuit de distribution.

Dans cette optique, le choix du mode de pénétration consiste à décider de la manière adéquate de faire entrer son produit ou ses services dans un marché étranger. Ils ont ainsi pour but l’acheminement et la mise en circulation des marchandises dans le pays importateur, et tous ce qui est commercial pour la vente ou la revente desdits produits. Par exemple, les actions commerciales destinées aux ventes auprès des distributeurs, ou les actions d’amélioration de la connaissance du marché, c’est-à-dire les études de marché et des produits. Ensuite, la mise en place d’une démarche dûment réfléchie, stratégique et rationnelle de sélection selon l’environnement économique, ou le « degré d’expertise internationale » de l’entreprise et du « degré de maîtrise de sa politique commerciale ».

            1.2 Les modes de pénétration à l’international

Les modes de pénétration sont de trois (3) ordres : l’exportation contrôlée, l’exportation sous-traitée ou indirecte, et l’exportation concertée.

  • L’exportation contrôlée implique une maîtrise totale de la commercialisation. L’exportateur est alors responsable directement de la négociation, des contrats et est en lien direct avec le consommateur final et également des risques. D’où l’appellation exportation directe.

Ici, l’exportateur est le maître de toute la commercialisation, depuis le début jusqu’à la fin, et doit en assumer l’intégralité des risques y afférents. Mais en même temps, l’exportation contrôlée permet à l’exportateur de contrôler le marché dans lequel il investit, le marché dans son intégralité et les réseaux de communication et ainsi d’exploiter complètement les bénéfices s’y rapportant. Cependant, elle engendre d’énormes déficits financiers de départ et nécessite obligatoirement une expertise pendant tout le processus d’exportation. Les exportations directes, étant donné qu’il n’existe pas d’intermédiaires, permettent également de promouvoir, de mettre en vente et de livrer directement les produits aux clients. Pour l’exportation de services, la négociation est un premier pas vers l’établissement de marché et de travail direct avec le client. Ce qui est rentable, c’est le fait pour l’exportateur de pouvoir fixer les prix bas et devenir plus concurrentiel sur le marché.

  • L’exportation sous-traitée dite exportation indirecte suppose une vente avec l’intervention d’intermédiaires de commerce qui sont partie prenante durant la commercialisation.

Les intermédiaires se chargent de l’introduction des exportateurs sur le pays importateurs, de leur mise sur le marché. Ils sont donc des facilitateurs qui peuvent amortir les risques et les investissements de l’exportateur, c’est-à-dire les limiter. Toutefois, les modes d’informations et de communications restent des aléas à prendre en compte dans ce cas d’exportation, ce qui ne permet pas la maîtrise de la politique commerciale ni même son application faute de contrôle continu. Les intermédiaires peuvent être des entreprises de distribution, des agents ou des représentants d’entreprises.

  • L’exportation concertée est une forme d’alliance, de coopération avec d’autres entreprises, soient locales soient étrangères. On y attache les alliances stratégiques et les partenariats.

Elle permet un partage de tous les risques potentiels, des charges, des ressources, de compétence, de technologie, de capital, de technologie et sert pour les entreprises qui ne peuvent se suffire à elle seule dans le commerce international. Dans ce cas, la politique commerciale n’est pas dans sa totalité respectée du fait de la différence entre tous les membres. Ce qui a pour conséquence des incompréhensions, des problèmes de communications, même si les coûts se trouvent considérablement diminués par la mise en commun des efforts et des moyens de commercialisation comme les canaux de distribution.

A noter que l’exportation concerne aussi d’autres méthodes d’entrée sur les marchés d’outremer tels les acquisitions, les investissements, les coentreprises, les contrats de licence, et autres.

 

1.3 Les types d’intermédiaires à l’exportation

Dans un  marché étranger, comme les Etats-Unis pour un pays comme la France, l’exportation indirecte est conseillée car l’intermédiaire, comme nous l’avons vu plus haut, peut faciliter l’entrée dans le marché américain des produits laitiers et des fromages.

Les agents et représentants sont des intermédiaires. Les premiers facturent (en commission) les commandes auprès de clients étrangers tandis que les seconds travaillent dans une zone géographique donnée et sont spécialisés dans une filière spécifique. Un contrat, pour le nom et compte de l’exportateur les lie aux clients. C’est pour cela que la commission n’est offerte qu’après vente effective.

Les entreprises de distribution peuvent aider dans la commercialisation à l’étranger. Elles s’occupent des études de marchés, des publicités et du transport par exemple.

Les distributeurs étrangers sont des acheteurs qui vont revendre les produits à des clients étrangers. Ils se chargent des services après vente et de la garantie, et fixent le pris même de consommation pour les clients.

 

            1.4 L’internationalisation

L’exportation sous entend également dans certains cas « une internationalisation du commerce » c’est à dire « l’intrusion d’une firme sur des territoires géographiquement, culturellement, économiquement et juridiquement différents de ceux de son marché national dont ils sont séparés par des frontières multiformes (tarifaires, sanitaires, fiscales, réglementaires) »[5]. On parle alors de succursale ou d’embranchements d’une entreprise, de continuité aussi dans un autre pays. On traite alors du commerce international, où des pays, des Etats sont en échanges commerciales via les entreprises, ce qui sous entend la nécessité de normes internationales. Ce qui va avoir pour conséquence des différences de réglementations pour les firmes d’un territoire à un autre, malgré l’existence de statut commun. A préciser cependant, que l’internalisation est un facteur de développement rapide de l’exportation.

 

  1. Les chiffres

La France est un pays producteur et exportateur de produits laitiers depuis longtemps. Nous allons présenter les chiffres en lien avec la production de lait et de produits laitiers. Ceci dans le but de connaitre l’état de la production et donc de définir les possibilités d’exportations.

Source : Eurostat[6]

L’exportation de produits laitiers et les produits à base de lait pour l’année 2000 a atteint les 4 990 844, si en 2012, elle monte à 8 013 836 pour augmenter jusqu’à 8 441 754 en 2013 et 8 874 560 en 2014 selon les enquêtes Eurostat.

Les produits laitiers ont atteint successivement les 4 155 517 en 2000, 6 629 763 en 2012, 6 966 005 en 2013 et 7 323 238 en 2014.

L’augmentation est indéniable. D’abord, la consommation a augmenté, mais surtout que depuis les années 2000, l’exportation a commencé à battre son plein. Au minimum, environ 350 000 chaque année, depuis 2012 à 2014 est produit pour les produits laitiers, c’est-à-dire, les laits, crèmes, yaourts, fromages par exemple ;

Ci-après, la répartition de production de produits laitiers pour l’année 2013 selon la zone géographique et le produit.

 

Répartition des exportations par zone géographique et par produits

Source : Un marché qui croît à l’export[7]

Nous pouvons voir que l’exportation se fait essentiellement en Europe, comme les yaourts et laits fermentés dont 28% sur 29 se font en Europe. Il en est de même pour les fromages avec 29 sur 35 pour l’Union Européenne et donc seulement 6% pour les pays tiers.

 

II.                Industrie laitière

  1. Cas de la France

La France est un producteur important de lait, elle en produit beaucoup plus qu’elle n’en consomme.  En effet, 4 litres de lait sur 10 sont destinés à l’exportation, avec 6.9 milliards d’euros de produits laitiers exportés pour l’année 2013 et un excédent commercial de 3.6 milliards d’euros pour la même année, soit 71% d’excédent en 10 ans. Parmi ces produits, 67% sont déversés dans le marché européen si 64% sont destinés au marché extérieur.[8]

Le tableau suivant nous montre combien en seulement 4 ans, la production de lait a considérablement augmenté en France.

Source : FranceAgriMer / S.S.P., Enquête Mensuelle Laitière[9]

La France produits en moyenne près de 25 321 231 litre de lait, toutes races bovines confondues pour l’année 2014.

Pour l’Hexagone, la filière laitière présente plusieurs atouts, plusieurs caractéristiques propres qui lui prévaut une renommé et une particularité à tenir un marché performant et capable de réussir à l’étranger. Cette image de la France lui est acquise grâce au savoir-faire français, à la qualité des produits (laitiers) qu’elle présente sur le marché. La quantité de lait transformée est répartie selon le produit escompté soit des fromages, des produits secs et industriels ou des produits de grande consommation.

Source : Un marché qui croît à l’export[10]

 

Pour la France, la production de lait répond à son industrialisation, et à la production de produits laitiers. La figure suivante permet de donner une estimation pour l’année 2013

Source : CNIEL d’après ATLA et FranceAgriMer / S.S.P., Enquête Mensuelle Laitière[11]

En 2013, la France a engagé 37,3% de sa production laitière dans les fromages, 18% dans les matières grasses laitières, 14,5% dans les laits conditionnés, et le reste se partage entre les yaourts et les desserts, les crèmes conditionnées, la poudre de lactoserum, les caséines et caséinates, le poudre de babeurre et les laits concentrés conditionnés à moins de 10% chacun.

 

Tout comme la fabrication, la consommation de produits laitiers ne cesse de s’accroître, une étude a montré une projection pour l’année 2021 de la consommation de fromage, pour déterminer une piste potentiel d’augmentation de l’exportation vers les Etats-Unis, le Brésil ou la Chine. Ci-dessous le schéma représentatif.

 

Source : Un marché qui croît à l’export[12]

L’on prévoit pour 2021 une augmentation de 19% de la consommation mondiale de fromage. Pour les Etas-Unis, la consommation atteindra les plus de 25% si l’Union Européenne 27 enregistrera une augmentation de 9%. C’est la Chine qui tient alors la première place avec plus de 37%. Le Brésil s’affiche à plus de 24% si la Russie serait à 24%.

Nous allons maintenant nous intéresser au marché américain, car il est la cible de l’exportation de produits laitiers qui fait l’objet de cette étude.

 

  1. Le marché américain

Par marché américain, nous devons toujours parler de marché dans les Etats américains. Le Guide fait état d’une « mosaïque de marchés régionaux, chacun ayant ses propres caractéristiques économiques et ses secteurs industriels et de services clés. Donc, lorsque l’on cherche des débouchés, il est important de savoir quelles régions sont les plus prometteuses »[13]. Dans le marché américain alors, il faut trouver de quel Etat s’agit-il. Mais dans l’ordre général, les Etats-Unis présentent des textes fédéraux communs.

Les États-Unis, en tant que pays non européens, est le principal pays d’exportation de la France avec qui 21 704 tonnes en 2012, avant la Suisse avec 14 312 tonnes puis le Japon en 3ème avec 10 578 tonnes.

Pour entrer dans le commerce américain, des exigences doivent être respectés quand à l’entreprise concernant son enregistrement. Elle doit avoir un permis d’exportation et doivent répondre à des normes et des catégorisations.

 

  • Les administrations fédérales

Aux Etats-Unis, nous retrouvons deux établissements fédéraux en charge de l’importation de fromages selon la fiche règlementaire agroalimentaire de l’exportation de fromages aux Etats-Unis.

La « Food and Drug Administration” ou “FDA” qui est directement sous tutelle du Ministère fédéral de la Santé et des Services Sociaux[14] se charge de l’application des normes américaines en matière de produits alimentaires, de leur nature et de leur qualité dans un souci de protection de la santé et de la sécurité publique des consommateurs, et pour prévenir les risques de santé soient accidentels ou intentionnels (surtout dans la lutte contre le terrorisme, notamment le bioterrorisme). Elle est donc l’administration responsable et habilité dans les règlementations et les contrôles sanitaires sur les importations de fromages dans le territoire américain.

L’ « Animal and Plant Health inspection Service ou “APHIS” est le service d’inspection de la santé animale et de la protection des végétaux du Ministère fédéral de l’Agriculture[15] veille à la protection de  l’agriculture en général, et de la santé animale par l’application des normes américaines en vigueur. Il est l’administration compétente pour vérifier les normes relatives aux conditions d’importation des fromages et de la délivrance des certifications d’exportation.

 

  • Normes et exigences américaines

S’agissant de produits laitiers, une classification ou une catégorisation plus exactement existe aux Etats-Unis. Il faut en effet que le produit soit inscrit dans les produits dont l’importation n’est pas interdite, classée et obtenir un certificat d’agrément.

 

  • Les produits laitiers de grade A

Les produits laitiers du grade A ou « Pasteurized Milk Ordinance » sont les produits à base de lait qui disposent d’une règlementation spécifique d’importation aux Etats-Unis. En effet, pour pouvoir entrer dans le territoire américain, il faut que ces produits obtiennent une agrémentation spécifique délivrée à l’entreprise exportatrice par la FDA.

Dans ces cas, le rôle de la FDA [16] est de s’assurer de la sécurité des aliments qui doivent rentrer sur le territoire américain et ce, sous l’autorité du Public Health Service Act. Elle peut avoir un rôle d’intervention et d’assistance technique également.

Mais le cas des aliments concernés par la « Grade A » est sujet à discussion chaque année sous propositions de modifications. La FDA peut en imposer quelques exigences mais pas toutes (le droit de véto est limité), mais doit faire une publication des éventuelles modifications décidés dans ces réunions avec le NCIMS (National Conference on Interstate Milk Shipments)[17] qui se charge de l’élaboration des normes PMO.

« Le NCIMS est à l’origine de normes comme la PMO (Pasteurized Milk Ordinance) qui impose trois principaux documents concernant la sécurité sanitaire :

  • “Procedures Governing the Cooperative State-Public Health Services”

Ce document définit la démarche d’inspection des produits laitiers en incluant les méthodes et acteurs concernés

  • “Evaluation of Milk Laboratories (EML)”

Ce document liste tous les tests laboratoires nécessaires ainsi que les limites d’autorisation

  • “Methods of Making Sanitation Ratings of Milk Shippers”

Ce document attribue une note à chaque fournisseur selon son historique d’exportation

Les normes PMO détaillent des exigences sanitaires concrètes pour le fournisseur:

  • Plan HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point = Analyse des dangers aux points critiques pour les maîtriser)
  • Fréquence et nature des contrôles
  • Analyses microbiologiques
  • Aménagement des équipements… »[18]

 

La FDA assure aussi un rôle de supervision de programme sanitaire et de formation d’inspecteurs sanitaires.  Les limites de la catégorie des produits Grade A sont parfois floues. Le nom du produit et son descriptif jouent alors un rôle essentiel pour orienter la perception de l’inspecteur vers un produit laitier, qui sera alors classé Grade A, ou vers une autre gamme de produits (par exemple un dessert).

 

 

Produits concernés par l’agrémentation du grade A

 

Produits non concernés par l’agrémentation du grade A

–          Le lait

–          La crème

–          Les yaourts

–          Le babeurre

–          Le lait de poule

–          Le lactosérum

–          Le cottage de cheese et le

–          Le lait et les produits laitiers cités

–          Les produits laitiers ayant au minimum 20%

–          Exceptions

 

–          Le lait ou un produit laitier dans lequel le

–          Le « sweetened Condensed Milk »

–          Les produits à base de café

–          Les laits infantiles

–          Les glaces ou autres desserts congelés

–          Les beurres

–          Les fromages

–          Les puddings

Source : Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014 – Règlementation relative à l’exportation des produits du grade A[19]

 

Un agrément spécifique délivré par la FDA, inscrit et affiché sur une liste officielle sur le site, peut être accordé à des entreprises étrangères dans l’exportation de produits laitiers de grade A. Mais pour répondre aux exigences de l’OMC dans l’exportation, la FDA et la NCIMS ont mis sur place quatre options possibles selon la fiche règlementaire agroalimentaire concernant les produits laitiers de Grade A. La première se trouve au niveau de l’entreprise, la seconde au niveau de l’Etat, la troisième concerne l’équivalence et la dernière la participation d’un organisme tiers à la certification. (Cf. Annexes)

  • Option 1 : Une démarche au niveau de l’entreprise

Un contrat doit être rédigé entre l’entreprise exportatrice et l’Etat américain concerné membre de la NCIMS afin de respecter le, programme de sécurité sanitaire de produits laitiers complet Grade A dont :

  • « Une autorisation réglementaire (regulatory licensing) ;
  • Des inspections dans les élevages et l’entreprise de transformation avec prélèvements d’échantillons ;
  • Une évaluation du système de pasteurisation ;
  • Une certification par la NCIMS du laboratoire d’analyses ;
  • Un contrôle de ce système par la FDA »[20].

Il en découle la considération de l’entreprise comme américaine car soumise à toutes les exigences et les contrôles sur place, indépendamment du pays d’origine. Les frais et les inspections restent à la charge de l’entreprise.

  • Option 2 : Une démarche au niveau de l’Etat

« Un pays exportateur (ou une de ses circonscriptions administratives) peut devenir membre à part entière de la NCMIS et donc être traité comme tout autre Etat des Etats-Unis, à la condition qu’il adopte l’ensemble de la réglementation Grade A PMO ». Il s’agit donc de pays, ou d’une circonscription administrative, donc d’un appareil de l’Etat. Tous les règlementations applicables seront donc celles américaines, dont la FDA, et cela indépendamment des contrôles déjà effectués dans le pays de l’entreprise. A préciser que la France n’est pas encore membre de la NCMIS.

  • Option 3 : L’équivalence

Pour que les produits laitiers de Grade A puissent entrer aux Etats-Unis, le mode de contrôle doit être reconnu équivalent à la leur par la FDA, mais ce, avec au préalable une signature d’un protocole d’entente pour évaluer sa conformité avec le programme national sanitaire des Etats-Unis. Ce qui n’est pas encore le cas pour le système de contrôle sanitaire européen.

  • Option 4 : Participation d’un organisme tiers à la certification

Cette dernière option consiste à faire intervenir un organisme certificateur tiers aura pour mission de contrôler les acteurs (entreprises) pendant le circuit du produit, depuis la production jusqu’au produit final, mais avec une agrémentation de la NCIMS, pour vérifier le respect des normes et des exigences. La FDA n’assure qu’un rôle de supervision. En réalité, « elle conduit des audits HACCP, vérifie les notations faites par l’organisme certificateur, réalise une évaluation des laboratoires impliqués et des entreprises laitières en utilisant des guides déjà utilisés pour l’évaluation des programmes mis en place dans les Etats américains ».[21] Cette option reste la plus prisée des entreprises étrangères.

 

  • Permis

Auprès du « Foreign Agricultural Service of the United States Department of Agriculture » (FAS-USDA) existe un système de quotas pour les importations américaines concernant les produits laitiers, spécialement les fromages. Un permis à cet effet est délivré par la FAS-USDA.

A noter que certains produits laitiers, les fromages à pâte molle comme le Brie et certains fromages fabriqués avec du lait de chèvre, ne sont pas touchés par ces quotas.

L’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS-USDA) impose l’obtention d’un permis pour importer certains produits laitiers, outre le fromage et le beurre, pour protéger les américains des maladies animales exotiques.

La FDA exige aussi que les entreprises qui importent certains produits laitiers sur le territoire détiennent un permis en vertu de la Federal Import Milk Act. L’objectif de cette loi, qui est entrée en vigueur en 1927, est de promouvoir l’industrie laitière des États-Unis et de protéger la santé publique.

Un permis est exigé pour l’importation de crème, par exemple, mais pas pour l’importation de fromage, de yaourt ou de crème sure. L’USDA inscrit sur le site tous les produits qui ne peuvent passer a douane américain sans permis et y indique le destinataire d’une demande de permis. Elle est donc l’organe habilité à accepter ou à refuser un fournisseur étranger. « Une entreprise étrangère est autorisée à exporter des produits vers les Etats-Unis si elle est agréée spécifiquement par la FDA, concrétisée par une inscription sur une liste officielle (« Interstate Milk Shippers List ») publiée sur le site internet de la FDA :http://www.fda.gov/ . »[22]

 

  • Normes de salubrité et de qualité

Il existe aux Etats-Unis un certificat sanitaire pour les fromages dûment signé par un vétérinaire officiel de la DDecPP.  Et un certificat de salubrité est prévu pour les fromages à pâte molle au lait pasteurisé (venant d’un établissement ayant obtenu une agrémentation spécifique) signé par le même vétérinaire.[23]

 

  • Inspection

En tant qu’organe habilité à faire les inspections, la FDA se charge de l’inspection obligatoire de tous les produits alimentaires en provenance de l’étranger sans exception. Les fromages font alors l’objet de prélèvement et d’inspection alimentaire alors même qu’ils aient déjà reçu agrémentation auprès de la FDA toujours.

 

  1. Les règlementations

Les Etats-Unis ont une règlementation de fer pour les produits consommables. Dans le cas des produits laitiers, certains ont strictement interdits de consommation et donc d’importation, si certains disposent de quelques restrictions.

Les produits de « Grad A » ou « Pasteurized Milk Ordinance » en sont un exemple. En fait, elle constitue une référence en la matière selon l’Ambassade de France à Washington, et des conditions spécifiques sont recourues pour pouvoir les exporter vers les Etats-Unis. [24]

III.             Menaces et opportunités

L’importance pour une entreprise de faire des exportations s’explique par l’augmentation de son champ d’intervention, c’est-à-dire par l’extension de son marché sur de nouvelles zones commerciales avec de nouvelles offres et donc de nouveaux clients. Dans le domaine laitier, bien que le marché est fleurissant, et se présente comme une nouvelle opportunité, des menaces voient déjà le jour.

 

  1. Les menaces

Les menaces tiennent dans la majeure partie par la différence de règlementation dans les pays d’importation et d’exportation. Il faut souligner que toute transaction hors frontières  est menacée par des conflits de lois.

Dans le commerce de l’agroalimentaire, entre la France et les Etats-Unis, la menace culturelle semble aussi être de mise, compte tenue du mode de consommation et des habitudes alimentaires.

Du coté européen, certaines mutations dans la filière laitière commence à devenir une menace mais aussi une opportunité en même temps comme la transformation du régime communautaire du secteur laitier. Ceci se traduit par la suppression du prix indicatif du lait selon le tableau ci-dessous, en substitution au système de « prix administrés »[25].

Sources : « Le prix du lait dans les Etats membres de l’Union Européenne », rapport d’information Sénat, Commission des affaires européennes n°481 2008-2009 du 23 juin 2009 par Jean BIZET, p. 13

D’autres menaces tiennent  directement aux producteurs de base, les éleveurs qui sont retrouvent avec des revenus en baisse relative (en 2003), et l’augmentation des quotas laitiers pour les membres de l’Union Européenne. La première de 0,5% e, 2003 pour 11 pays membres (dont la France qui a eu l’initiative de la demande) et la seconde de 2% en 2008 pour tous les pays membres afin de répondre aux bonnes perspectives du marché. Ce système de quotas est pourtant difficile à garder et à inspecter. De plus, une diminution des actions ponctuelles des pays membres est remarquée sur la demande en produits laitiers. Ces quotas sont dénoncés par l’OMC et viennent d’être définitivement supprimé le mois d’avril de cette année 2015, ce qui a marqué le passage à un système de libre-marché.

Le système devenu moins règlementé, à partir de maintenant, le prix indicatif servait de prix directeur grâce au poudre de lait.

 

  1. Les opportunités de l’exportation des produits laitiers.

Par opportunités, nous avons celles d’ordre économiques, sociales principalement.

Economiquement, les entreprises exportatrices et importatrices trouvent leurs chiffres d’affaires en augmentation. Cela va de soi. Il semblerait qu’aux Etats-Unis, les fromages français sont considérés comme de la « haute gamme » pour ne pas devenir du luxe. De ce fait, le prix est considérablement élevé. Ce qui est une opportunité pour les exportateurs français. Les PME sont les premiers avantagés par l’exportation, car ils se trouvent que si la demande augmente, l’offre doit aussi augmenter, c’est-à-dire pouvoir répondre à la demande. En d’autres termes, l’ouverture du marché des produits laitiers et des fromages ne va plus se limiter à une ou deux sociétés mais à plusieurs autres. Ce qui va permettre une augmentation du chiffre d’affaire pour chaque société et à grande échelle pour la France.

Cette ouverture économique a comme base la levée des barrières tarifaires et des exigences de la douane des pays importateurs, et donc de l’assouplissement des règlementations d’importation. Le fait que l’Union Européenne dispose d’une grande

Sur le plan social, l’exportation agroalimentaire est un des moyens les plus anciens pour apporter sa culture dans une autre société. En fait, le fromage français témoigne de la France et du genre culturel culinaire français. A noter encore que pour les habitants de l’Hexagone, le fromage appartient à la nourriture quotidienne de tous, petits et grands. Le fait d’exporter du fromage viendrait alors à partager un peu de cette culture française et de le connaitre. Elle pourrait même devenir une ambassadrice de la France outremer, une ouverture sur les autres marchés (agroalimentaires) dans d’autres filières.

Sources : http://www.senat.fr/rap/r08-481/r08-4811.pdf

Le tableau peut nous renseigner sur l’état de la production de produits laitiers à l’échelle mondiale, qui caractérise la hausse de demande mondiale en fromage. La sous production avant 2005 remplacé par la surproduction depuis 2005 en est une opportunité à proprement parlé, puisque plus de lait équivaut à plus de produits laitiers (Cf. Graphe suivant, 3.Concurrence).

  1. La concurrence

En Europe, la France n’est pas le seul exportateur de produits laitiers, elle n’en est même pas le premier producteur. La concurrence est en effet rude dans ce secteur.

Le cas de l’exportation des produits laitiers permet d’avancer que d’autres pays peuvent très bien, pour l’Europe devenir des concurrents potentiels, comme l’Allemagne qui est le premier producteur de produits laitiers. La France ne se trouve même pas dans les 5 premiers producteurs d’Europe. Le Canada est également un exportateur de produits laitiers aux Etats-Unis, et il bénéficie même d’un avantage de proximité et d’expériences par rapport à la France.

Le graphe suivant permet de constater l’évolution du prix de lait en Europe. De 2007 à 2009, un pic de plus de 290 est remarqué petit à petit vers la moitié de l’année 2008 alors que les années précédentes, le prix n’a pas dépassé les 280. En fait, l’Europe devient un terrain de concurrents de production de lait, qui va être transformé et commercialisé sur le marché interne, entre les membres. Mais le surplus exige plus de commerce à l’extérieur. La France n’est donc pas le seul pays à vouloir exporter mais les autres membres aussi, ce qui crée le système de concurrence qui peut devenir un frein à l’exportation de fromage de la France vers les Etats-Unis.

Source : http://agriculture.gouv.fr/la-reforme-de-la-pac-en-un-coup-doeil

 

 

IV.              Présentation du lieu de stage

  1. Historique

INTERVAL EXPORT est une agence commerciale d’export et de négociation située à Trappes-En-Yvelines. Elle est spécialisée dans l’export de fromages et beurres haut-de-gamme. Les clients de l’agence sont principalement situés en Europe, Amérique du Nord et Asie.

 

 

INTERVAL a été crée il y a 33 ans, en 1981 incluant plusieurs laiteries de taille moyenne (20 à 30 millions de chiffre d’affaires annuel) qui étaient suffisamment importantes pour avoir envie et besoin d’exporter leurs produits mais qui n’avaient pas de service export dédié. Monsieur BAUER fut le gérant d’Interval pendant 10 ans.

 

 

En 2001, il décide de prendre sa retraite et cherche un successeur pour la société. Monsieur MARSOT, qui était alors Responsable Export chez Laïta (une des laiteries partenaires) décide de travailler en binôme avec Monsieur BAUER durant 3 ans, à la suite desquelles il reprend, seul, la direction de la société.

Il met alors en place une nouvelle équipe de responsables de marchés et élargit l’activité à d’autres zones dont les Etats-Unis et l’Asie. Le nouveau logo est le suivant :

 

En 2005, INTERVAL EXPORT ouvre une filiale aux Etats-Unis ainsi qu’une Joint-venture en Angleterre depuis janvier 2007 afin de consolider sa présence sur ces zones.

Les valeurs et ambitions chères à Interval sont celles d’un « management de qualité orienté vers le bien-être de l’Humain » :

LES VALEURS

  • Honnêteté et Transparence
  • La Qualité avant la Quantité
  • Priorité à l’Humain
  • Respect de l’Environnement
  • Solidarité

LES AMBITIONS

  • Contribuer à Préserver et Développer notre Patrimoine Culinaire
  • Créer et Dupliquer un Modèle de Gestion d’Entreprise Sans Stress
  • Faire Partager nos Valeurs au Plus Grand Nombre Possible

 

  1. Organisation de l’entreprise

Source : Organigramme d’INTERVAL EXPORT en janvier 2014

 

  1. Activités et prestations de l’agence

            3.1 Activité d’Interval Export

INTERVAL EXPORT est une structure qui regroupe 14 laiteries françaises spécialisées dans les fromages régionaux traditionnels et beurres de spécialités. La société est en effet spécialisée dans l’export de fromages et beurres de qualité supérieure et se positionne sur un marché haut de gamme avec des prix supérieurs à la moyenne de ce domaine. Interval exporte environ 3 500 tonnes de fromages par an sur toutes ses zones. La gamme complète des laiteries représente plus de 700 produits.

Interval se charge exclusivement de l’activité internationale des laiteries. Ces dernières ayant leurs propres commerciaux sur le territoire français. Interval compte une centaine de clients actifs et contacte une vingtaine de prospects par an.

L’entreprise apporte son savoir-faire et ses connaissances pratiques des zones export travaillées pour le compte de fournisseurs souhaitant exporter sur des marchés en constante évolution d’un point de vue politique ou réglementaire tels que les Etats-Unis ou l’Asie.

La société INTERVAL EXPORT est un agent commercial. Elle prend une commission sur les ventes qu’elle réalise entre les laiteries et les clients. L’agence est multicarte c’est-à-dire qu’elle représente plusieurs fournisseurs non concurrents mais dont les produits peuvent être complémentaires.

Selon les zones et les produits vendus, INTERVAL EXPORT traite les affaires de deux procédures différentes :

  • La facturation directe, qui est essentiellement réalisée (95% de facturation directe). Il s’agit d’une vente directe entre le fournisseur et le client où la commission d’INTERVAL EXPORT est remise en fin de période par la laiterie à destination de l’agence.
  • La facturation indirecte dite facturation Interval réalisée lors de conditions particulières. Interval achète en son nom des produits aux laiteries pour les revendre aux clients en prenant en compte une marge. Lors de ce type de facturation, l’agence est dite « agent de négoce ».

Ces facturations permettent d’éviter à Interval le risque de non-paiement car les laiteries se chargent du recouvrement de leurs créances et s’engagent à régler le montant des commissions. Un autre moyen de réduire les risques de non-paiement est la réclamation de la couverture COFACE sur un client. Cette couverture est délivrée par le groupe d’assurance COFACE, qui commercialise des solutions d’assurance-crédit visant à protéger les entreprises contre le risque de défaillance financière de leurs acheteurs.

 

            3.2 Répartition du chiffre d’affaire et marchés d’INTERVAL EXPORT:

L’entreprise a généré un volume des ventes d’environ 25 millions d’euros en 2012:

 

(Source : INTERVAL EXPORT)

 

Le chiffre d’affaires représente les commissions qu’Interval facture aux laiteries. Les commissions sont calculées à partir de ce volume des ventes et s’élèvent à 5% du total des ventes réalisées à l’export :

 

Interval exporte ses produits principalement à destination de l’Amérique du Nord (51,1% du chiffre d’affaires), en Europe (29,9% du CA) et en Asie (15% du CA) mais aussi directement ou indirectement vers plus de 50 pays (4% du CA restant).

 

(Source : INTERVAL EXPORT)

L’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe sont des marchés très différents où le commerce et la distribution ne peuvent être appréhendés de la même façon. Par exemple, les premiers prix chez les uns sont des prix élevés chez les autres. Chaque marché est spécifique : les procédures et attentes des consommateurs sont très distinctes. C’est pourquoi l’entreprise est scindée en deux équipes, l’une spécialisée sur l’Amérique du Nord et l’autre sur l’Europe et l’Asie.

  1. Le métier d’agent commercial (ou agent commissionné)

Le système d’agent est différent de celui d’importateur distributeur.

L’importateur distributeur est indépendant : il achète de produits et les revend en son nom avec une marge.

L’agent commercial est un intermédiaire entre les fournisseurs et les clients. Il possède un portefeuille de clients et représente un fournisseur souhaitant exporter sa marchandise. Il est rémunéré par le fournisseur sous forme de commissions sur chaque vente qu’il réalise. Il ne possède pas la marchandise, sauf lorsqu’il s’agit de facturation de négoce en son nom.

L’agent a le pouvoir de négocier les prix entre le fournisseur et le client. Il s’occupe de tout le suivi des affaires commerciales mais la politique commerciale et le marketing des produits restent à la charge du fournisseur seul. Néanmoins, le fournisseur suit presque systématiquement les recommandations de l’agent, qui est le plus apte à lui conseiller des méthodes de promotion en fonction de ses connaissances de la zone export et de ses clients.

 

L’agent commercial se doit de tenir le fournisseur informé de l’évolution de la demande, de la concurrence et des réglementations en vigueur selon les pays.

INTERVAL est lié par un contrat à ses laiteries fournisseurs. Si une laiterie n’est plus satisfaite des services de l’agence ou si elle ne souhaite plus d’intermédiaire entre lui et le client, elle a l’obligation de procéder à une rupture de contrat également appelée « rupture de carte ».

Cette cessation anticipée de contrat implique une compensation financière versée par la laiterie à l’agent pour la perte des commissions associées.

 

  1. Environnement et concurrence

Le secteur de l’agroalimentaire est constamment en évolution et doit donc s’adapter aux enjeux actuels qui sont : l’augmentation de la demande mondiale, l’internationalisation des échanges commerciaux et l’élargissement de l’Union Européenne aux Pays d’Europe Centrale et Orientale. Ces pays représentent en effet une opportunité en termes d’approvisionnement mais représentent également un défi en termes de concurrence (écart de prix importants pour des produits identiques). La qualité des produits et le respect de l’environnement sont également des problématiques à prendre en compte auprès du client.

Il y a peu d’agences commerciales comme INTERVAL, spécialisées dans le fromage et le beurre de spécialité. De plus, l’agence travaille dans des zones comme les Etats-Unis où la réglementation des importations est très rigoureuse et variable.

 

Il arrive en effet que la FDA (Food and Drugs Administration), l’institution en charge de la réglementation sanitaire aux Etats-Unis, interdise l’importation d’un produit spécifique ou d’une catégorie de produits suite à un test aléatoire et selon des critères variables. Le ou les produits sont alors dits en « Import Alert » durant une période indéterminée. Il est ainsi interdit d’importer des produits majoritairement à base de lait cru.

Les principaux concurrents d’INTERVAL sont les autres agences export spécialisées dans les produits laitiers comme la société FROMI GROUPE.

 

 

 

Elle est située à Rungis et exporte principalement vers l’Europe et les Etats-Unis.

Son volume est d’environ 60 tonnes expédiées chaque semaine (contre environ 65 tonnes expédiées par semaine via INTERVAL).

Elle représente le concurrent direct d’INTERVAL car elle évolue sur les mêmes zones export et sa gamme de produits est similaire en variété et niveau de prix à celle que propose INTERVAL.

 

 

Partie II : Partie empirique

I.                   Méthodologie

  1. Objectif

Cette recherche tend à identifier les avantages et les inconvénients de l’exportation des produits laitiers vers les Etats-Unis pour les entreprises françaises, en passant par l’exploration des possibilités et des obstacles.

  1. Problématique

Pour diriger cette étude, plusieurs questions sont posées :

  • Comment adapter une production locale française aux attentes internationales ?
  • En quoi l’agent export est amené à évoluer dans un contexte international changeant ?
  • Comment consolider de nouvelles fonctions à l’export ?
  • Quelles contraintes pour une PME française qui doit répondre aux normes internationales ?
  1. Hypothèses

Les hypothèses de recherche sont :

  • Répondre aux exigences américaines permettrait aux entreprises françaises de garder une notoriété et gagner le marché américain ;
  • Proposer de nouveaux produits avec au préalable des discussions sur l’éventualité d’une exportation vers les Etats-Unis ;
  • Améliorer les règlementations ou instaurer de nouvelles entre les deux pays concernant les produits laitiers.
  1. Outils de recherche

Dans la réalisation de cette étude, l’outil principal est le questionnaire (Cf. Annexes). Les cibles sont les différents professionnels de l’entreprise dont le responsable de production, le chef de zone, le coordinateur export, et autres. Il nous a fallu récolter 10 avis différents, et étant donne que la recherche est qualitative, l’analyse se fera à partir des théories suivantes :

  • 5 forces de Porter qui vont servir dans l’analyse de la concurrence afin de trouver l’environnement économique où doit se situer l’entreprise. Les 5 modèles sont basés sur l’intensité de la concurrence, les nouveaux entrants, les produits de substitution, le pouvoir de négociation des clients et le pouvoir de négociation des fournisseurs.[26]

Voici la figure représentative :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • PESTEL veille à la surveillance les risques et les opportunités auxquels l’entreprise court. Elle permet d’avoir une vision globale de l’environnement suivant 6 acteurs : politique, économique, socioculturel, technologique, écologique et légal.[27]

Ci-dessous le schéma de l’analyse PESTEL :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • SWOT ou « Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats » connu en français comme l’analyse FFOM ou « Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces », afin de déterminer les éléments organisationnels et environnementaux d’un secteur donné.

Le tableau suivant permet de constater cela :

   

Eléments positifs

 

 

Eléments négatifs

 

Eléments internes  (organisationnels)

 

 

FORCES

STRENGTHS

(facteurs positifs et d’origine interne)

 

FAIBLESSES

WEAKNESSES

(facteurs négatifs et d’origine interne)

 

Eléments externes (environnementaux)

 

 

OPPORTUNITES

OPPORTUNITIES

(facteurs positifs et d’origine externe)

 

 

MENACES

THREATS

(facteurs négatifs et d’origine externe)

Source : Analyse SWOT

Ainsi, la méthode consiste à identifier les forces et faiblesses, les opportunités et les menaces avant de commencer à conquérir un marché nouveau ou à dépasser certaines frontières et exigences dans des marchés ordinaires. Elle prévient les risques potentiels et permet de dégager les avantages. Il faut ensuite balancer entre les risques et les avantages pour savoir si oui ou non, le marché sera rentable.

Les questions sont basées sur la conception de l’exportation des produits laitiers français aux Etats-Unis. Mais pour faciliter les réponses et l’analyse, des thèmes de recherches ont été développés.

Thème 1 : L’industrie laitière et exportation aux USA : opportunités et difficultés

Thème 2 : Questions d’analyses

Thème 3 : Questions d’actualités

Chaque thème fera l’objet d’analyse différente selon l’outil adapté. Ce qui nous amènera aux résultats de la recherche.

 

 

 

 

 

II.                Présentation des résultats d’enquêtes

  1. Présentation générale des enquêtés

Les entreprises françaises exportatrices de produits laitiers sont en concurrence. Les enquêtes rappellent le fait que le marché est déjà pris. Il faut sortir du lot pour trouver acheteur.

Nous allons présentés 10 enquêtés dans cette étude qui se distinguent par leur fonction, rôle, ancienneté dans la filière laitière, et donc par leur expériences et leurs connaissances du milieu pour avoir une nette impression de l’état du marché de l’exportation des fromages français aux Etats-Unis.

Par souci de protection des données nominatives, nous allons juste présenter leurs fonctions et leurs années d’expériences.

Tableau 1: Les enquêtés

Enquêté Fonction Ancienneté
E1 Manager force de vente 5ans
E2 Assistant commercial 2ans
E3 Responsable de zone USA 6ans
E4 Assistant export 5ans
E5 Gérant 4ns
E6 Agent commercial export 1an et demi
E7 Assistant commercial stagiaire 5mois
E8 Directrice de vente 5ans
E9 Agent commercial export 2an3anss
E10 Responsable de zone  

Source : Enquête personnelle, 2015

La place du marché français du lait pour les Etats-Unis reste encore inchangée. Le luxe des produits français est un atout majeur pour le fromage français. Sur une échelle de 1 à 10, les exportateurs ont donné des points supérieurs à 5, mais affirment cependant que les difficultés sont nombreuses.

Le marché des fromages reste-t-il ouvert pour les professionnels ? Le schéma suivant permet de déterminer leur avis. Nous avons 7 avis pour et 3 contre dans la figure suivante pour montrer le positionnement de nos enquêtés.

Figure 1: Avis des enquêtés

Source : Enquête, 2015

Pour ceux qui travaillent à l’international, nous avons retenu les résultats suivants :

 

Tableau 3: Domaine de travail des entreprises des enquêtés

 

 

Travail

 

 

International

 

Niveau

Durée des exportations
E1 Oui Europe 10
E2 Oui Europe, Moyen Orient 12
E3 Oui Europe et Asie 8
E4 Oui Asie 5
E5 Oui Europe et Asie, USA 5
E6 Oui USA 5
E7 Oui USA 6
E8 Oui Asie 7
E9 Oui Europe 12
E10 Oui Europe et USA 10

Source : Enquête, 2015

Nous avons suit à ce tableau, 6 enquêtés qui affirment travailler dans la zone Europe, 4 dans la zone Asie (la Chine faisant partie de la zone Asie). Ceux qui font de l’exportation aux Etats-Unis sont au nombre de 4. Notons que tous les enquêtés appartiennent à des entreprises qui ont internalisé leur marché de produits laitiers.

 

 

  1. Les opportunités et risques du marché américain

Le marché américain est une ouverture pour la France dans le domaine commerciale du fait de l’augmentation d’abord du chiffres d’affaires et des prix attractifs qui s’y présentent, surtout que les Etats-Unis semblent être en demande de produits laitiers constants.

« L’originalité est toujours source de notoriété en commerce. Présenter des produits laitiers, des fromages français, faits en France serait une nouvelle manière d’aborder le marché du fromage américain. »   

Les risques restent la concurrence. Les entreprises commerciales en matière de lait aux Etats-Unis sont les premières, ensuite viennent celles du Canada, et de l’Europe.

« Les produits français sont nouveaux aux Etats-Unis, certes mais le fait que l’Amérique soit le premier producteur mondial de produits laitiers n’est pas aisé pour l’exportation de fromage français. D’abord, la « copie » des fromages est forcément connue, ce qui fait que le produit français existe déjà sur le marché. Il est facile de reproduire certains fromages d’origine française, cela est même une des résultantes automatique de la libre échange je pense. »

            « Les échanges bilatéraux facilitent les échanges commerciales et peuvent être des alternatives aux éventuelles conflits de loi comme le cas de l’exportation-importation du fromage par exemple où les différences de règlementations, fautes de règlementations communes, ne permettent la circulation de certains produits. »

            « Nous pouvons retenir du marché américain qu’il est strictement règlementé. Toutefois, des accords communs peuvent être considérés comme solution et alternative à long terme. »  

La place des produits d’importation française aux Etats-Unis est définie par les enquêtés comme semé d’embauches, de problèmes dès lors leur introduction. Un enquêté affirme que c’est les règlementations douanières sont particulièrement strictes à cause de l’interdiction des produits laitiers du « Grade A ».  Certes, les fromages français connaissent du succès, tout comme les autres produits français d’ailleurs, mais, le problème, c’est la règlementation. Les solutions choisies par les enquêtés sont transposées dans le tableau qui suit. Les variables sont :

  • V1 : Répondre aux exigences américaines (normes sanitaires et d’infrastructures)
  • V2 : Allègement des règlementations
  • V3 : Discussions sur de nouvelles normes en matière d’exportation aux Etats-Unis
  • V4 : Accords bilatéraux

 

Tableau 4 : Les fromages français aux Etats-Unis

Enquêtés V1 V2 V3 V4
Place des fromages français aux USA Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
02 08 07 03 08 02 10 00

Source : Enquête, 2015

Nous pouvons constater que la totalité des enquêtés optent pour l’adoption d’accords bilatéraux, si une discussion semble plus nécessaire et possible selon leurs avis

Les risques du marché américains sont nombreux. Les enquêtés affirment que perdre de l’agent, du temps et de l’investissement est obligatoire dans le contexte actuel des lois américaines en vigueur.

            « Il est arrivé à une entreprise de devoir faire attendre la distribution pour cause d’inspection qui a duré des semaines. Les produits étaient stockés à la douane, ce qui a contribué grandement à leur dégradation. Conséquence : perte énorme et évidemment normes non respectées. Je dois dire que si l’inspection avait lieu au jour d’arrivée de la cargaison de fromages, les dégâts n’auraient pas eu lieu. Les clients auraient été satisfais, et l’entreprise aussi, il n’y aurait eu aucune anomalie. Ces risques sont toujours inévitables pour l’instant si aucun allègement ou changement ne vient modifier les choses ! »

La perte de clients et du commerce intérieur est un risque à courir. C’est pour cette raison qu’il faut un intermédiaire ou tout au moins avoir des relations avec des producteurs locaux et des entreprises de transformation. Cela prévient quelques problèmes et permet de tenir un marché plus longtemps.

Pour les PME français, la principale contrainte est de répondre aux exigences américaines quant aux infrastructures.

            « Les américaines imposent que toute entreprise exportatrice réponde point par point  à leurs exigences. Ce qui n’est pas faisable pour un PME, ou même pour une grande société. Cela concerne l’usine, les travailleurs, les protections, et autres. Le plus grand problème, c’est l’équivalence. Les PME français répondent aux exigences européennes mais pas américaines. »

 

  1. Du coté de l’entreprise Interval Export

En tant qu’exportateur de fromages, donc appartenant à la filière laitière, Interval export est sujet à  différentes difficultés si en même temps, le marché américain s’annonce comme une opportunité.

            Concernant les exigences, un enquêté au sein de l’entreprise rappelle :

« Les exigences qualités sont un souci de l’exportateur. Bien qu’Interval soit déjà un expert dans son domaine, le fait que le marché américain dispose de règlementations strictes et différentes au marché européen nécessite une révision des normes et des qualités des fromages exportés. Cela commence alors par la collecte auprès des agriculteurs jusque chez les producteurs, les industriels, etc. »

            Les études du marché et du domaine ont apporté une nette différence entre le marché européen et américain. Si en Europe, la France peut rivaliser avec les autres pays européens, c’est parce que les règlementations sont les mêmes, et chacun peut y trouver sa part. Alors qu’aux Etats-Unis, tout est différent.

« L’entreprise est à la recherche de solutions pour exporter des fromages typiques et traditionnels français aux Etats-Unis. Jusqu’ici, je reste septique car le marché a l’air fleurissant d’espoir mais vu les barrières règlementaires, on devra attendre quelques années pour espérer un changement. »

            « La négociation de nouvelles normes semble une bonne opportunité car Interval export pourra acquérir plus d’expériences et de notoriété en attendant. »

            « Il faudra peser sur les publicités pour réussir. Aux Etats-Unis, il ne suffit pas de porter le qualitatif français… il faut être vu et couvrir une large zone de distribution, et travailler avec certains producteurs locaux pour faire le poids avec les grands leaders américains. »

Passons maintenant à l’analyse de ces résultats.

III.             Analyses

Dans cette analyse, nous allons passer par les différents outils : la méthode SWOT, la méthode PESTEL et les 5 forces de Porter.

  1. Méthode SWOT

Dans cette méthode, nous allons analyser l’exportation de produits laitiers en identifiant ses forces, ses faiblesses, ses opportunités et ses menaces.

  • Forces

Les forces des produits français restent leur qualité et leur image de luxe, de marque qui fait que le « made in France » soit ou deviennent du luxe pour les américains. Ce qui va donc attirer les clients fortunés américains. La qualité répond aux exigences américaines pour la majorité. La production française de fromage n’est pas non plus menacée compte tenu de la production de lait destiné à la transformation.

L’entreprise Interval export est aussi déjà expérimentée en matière d’exportation. Elle en connait donc les tenants et les aboutissants. Elle peut donc entrer dans le marché américain avec des potentialités et des

  • Faiblesses

La plus grande faiblesse se trouve au niveau de la différence de règlementation qui empêche la circulation des produits et donc l’e développement du marché sur plusieurs Etats américains, outre ceux expressément interdits par la loi fédérale américaine. L’insuffisance des études du marché par les entreprises exportatrices peut aussi devenir une faiblesse parce que le manque de recherches ne permet pas de bien mettre en place sa stratégie de distribution ou le temps devant être imparti pour ce faire.

  • Opportunités

Le développement de la filière laitière est la première opportunité, ainsi que la demande de produits laitiers consommables à l’échelle mondiale, non seulement aux Etats-Unis, ainsi que l’inexistence de produits laitiers d’origine réellement française. Le Commerce International suppose que le marché, d’abor régional au niveau de l’Union Européenne s’accroît vers un autre pays. Il ne s’agit donc pas de marché comme un autre mais d’un développement de l’entreprise, de ses activités et de ses moyens pour atteindre des objectifs économiques. Cela va également ouvrir les portes à d’autres pays transatlantiques et émergents, puisque le chiffre d’affaire va augmenter, puis se multiplier et permettre le placent d’autres investissements ailleurs tout en gardant les marchés déjà conquis.

  • Menaces

La concurrence est la plus grande menace jusqu’ici. Les produits français sont certes uniques, mais cela ne signifie pas qu’on ne peut les imiter. Les règlementations qui opposent les exportateurs aux importateurs sont aussi une des plus grandes menaces puisque si les américaines venaient à changer, à rendre plus strict et sévère encore leurs règlementations, les transactions devront être arrêtés pour un temps ou totalement cessés pour longtemps.

A un prix trop exorbitant, le fromage français n’atteindra qu’une faible proportion de la population américaine, la classe moyenne pourtant en très grand nombre doit pouvoir en consommer. L’autre menace se trouve alors dans le consommateur lui-même, au niveau de la population.

Le fait d’essayer d’introduire des produits prohibés sur le territoire américain est sans doute impossible. Les négociations pourraient aboutir à un rejet total si les entreprises françaises insistent trop.

L’élément à analyser est l’exportation de fromages français aux Etats-Unis pour l’entreprise INTERVAL EXPORT que nous avons rapporté dans le tableau ci-dessous.

 

ANALYSE SWOT

   

Eléments positifs

 

 

Eléments négatifs

 

Eléments internes  (organisationnels)

 

 

FORCES

–          Productions de fromages non menacées et continues

–          Expériences dans le domaine de l’exportation

–          Qualité et renommée des produits français

 

 

FAIBLESSES

–          Non connaissance du marché américain

–          Insuffisance d’études de marché

–          Inadéquation des normes européennes et américaines

 

 

Eléments externes (environnementaux)

 

 

OPPORTUNITES

–          Inexistence de produits français d’origine sur le marché européen

–          Développement de la filière laitière

 

 

MENACES

–          Règlementations différentes

–          Concurrence sur le marché américain avec les producteurs américains

–          Non satisfaction du consommateur à cause du prix

 

  1. Méthode PESTEL

La méthode PESTEL va nous donner une idée de l’environnement générale du marché des produits laitiers et du fromage, dans le marché américain pour la France, via l’entreprise INTERVAL EXPORT. Ici, nous analyserons les sujets d’actualité.

  • Environnement politique

La politique protectionniste américaine ne permet pas le développement de certaines activités commerciales, et fait abstractions de nouvelles opportunités de leurs cotés. Mais du coté de l’entreprise Interval, la politique commerciale doit correspondre aux exigences est attentes américaines, normalement déjà connus durant les études de marché.

  • Environnement économique

Le chiffre d’affaires est la variable à prendre en compte quand il s’agit d’économie pour une entreprise. L’exportation aux Etats-Unis et la levée des barrières tarifaires sera une aubaine du fait la libre circulation des produits présentés par Interval. Mais il faut prendre en considération le point de vue des clients potentiels et des consommateurs finaux avant de se lancer, car le risque est grand.

  • Environnement socioculturel

En France, le fromage est un produit consommable tous les jours. Aux Etats-Unis, il s’agit d’un accompagnement pour certains aliments, un complément, un ingrédient comme les autres.

Les européens ont l’habitude d’exportation directe, si les américains préfèrent les exportations indirectes. D’abord, parce que cela leur est plus rentable, mais parce que tout le système est facilité par les intermédiaires qui connaissent bien le milieu.

  • Environnement technologique

Les Etats-Unis sont toujours plus avancés que la France, et même dans les domaines de l’agroalimentaire, la technologie est un atout important. On peut citer internet car tout ce qui touche le travail de la FDA par exemple est affiché sur le site. Les exportateurs français peuvent se trouver les formulaires et les exigences devant être remplis avant de commencer une exportation.

  • Environnement écologique

Le point sur l’environnement, sa sauvegarde est essentielle pour les Etats-Unis. Le fait que le respect des normes et exigences des entreprises soit une obligation, même pour les pays exportateurs[28], s’explique par ce coté environnemental et par sécurité. Les américains sont des fameux défenseurs de l’environnement ou des droits des animaux, des traitements ou des étapes à suivre dans la collecte de lait, etc. Cette partie est nécessairement un point divergent dans l’industrie laitière européenne et américaine. Le système de quotas peut être une protection de la nature (vache laitière par exemple) mais aussi une restriction à ce que la nature fait, donc un risque pour le monde bovin, pour la santé des vaches.

  • Environnement légal

L’Union Européenne dispose de réglementations communes à tous ses membres en matière d’exportation. Chaque Etat membre a ses propres lois. Et les pays importateurs hors de l’Europe également. Ce qui fait que pour chaque pays, le cas de l’exportation est différent. Cet aspect légal est un frein à une libre circulation de certains produits consommables, ou au libre échange international. Nous pouvons comparer les normes PMO et les normes européennes ici, car si les premières imposent « une obligation de moyen », les secondes imposent « une obligation de résultat ».

 

  1. Méthode 5 Porter

Grâce à cette dernière méthode, une analyse de la concurrence sera approfondie pour en ressortir une opportunité à saisir ou une menace à prendre en compte. L’intensité de la concurrence se remarque par certains indicateurs que nous verrons ci-dessous.

  • La concurrence

Pour le secteur laitier, la concurrence pour les Etats-Unis concernant l’importation, et pour la France s’agissant de l’exportation, est une question de protection de marché. Les Etats-Unis protègent leurs marchés intérieurs et leurs entreprises de production de produits laitiers. Le fait qu’ils soient les premiers producteurs mondiaux de produits laitiers est déjà un point en moins pour la France.

  • Les nouveaux entrants

Le commerce international suppose qu’il existe évidemment d’autres pays qui viennent prendre part  aux nouvelles opportunités devant le surplus de production de lait en Europe il y a environ une dizaine d’année, et la demande en hausse sur le marché internationale. Le choix des Etats-Unis est une évidence, certes, mais il faut prendre ne compte les variables cultures et présence de concurrents dur le territoire dans les Etats américains. Ceux-là vont bénéficier de faveur et de clients, alors que les fromages français vont devoir convaincre de nouveaux clients. Le ciblage est aussi une concurrence à étudier.

  • Les produits de substitution

La filière laitière n’est pas en déclin aux Etats-Unis. Au contraire, avec le libre-marché qui va voir le jour entre les Etats-Unis et l’Union Européenne, il faut souligner que la copie des fromages français n’est pas chose rare partout sur la planète. Ce point parfois délaissé par la FDA met en valeur la nécessité de l’équivalence des normes. Mais dans ce cas, si les « vrais fromages français » arrivent aux Etats-Unis, qu’adviendra-t-il des copies américaines ? Cela est également un des points qui incite la FDA à ne pas accepter l’importation de certains produits, non pas parce qu’ils représentent un réel danger pour la sécurité sanitaire, mais pour la sécurité économique. La concurrence est avant tout et toujours d’ordre pécuniaire.

  • Le pouvoir de négociation des fournisseurs

Dans le contexte de commercialisation, les fournisseurs sont toujours ceux qui doivent répondre eaux besoins et aux demandes des clients. Dans la négociation des levées tarifaires et de l’allègement des règlementations, ce sont les acheteurs, donc les Etats-Unis, qui sont en position de force. Leur pouvoir de négociation tient au fait qu’ils se suffisent à eux seuls. En fait, l’industrie laitière américaine suffit à la consommation de la population. Les importations ne sont ainsi que des surplus, du luxe qui ne va satisfaire qu’un nombre limité de clients. Il faut le savoir.

  • Le pouvoir de négociation des clients

« Le client est roi » di-on. En tout cas, dans le cadre de cette recherche, il en ressort que les Etats-Unis sont réellement les rois de la négociation de l’importation sur leur territoire. Le poids de la Première Puissance Economique se fait sentir et valoir dans le monde commercial en effet.

 

ANALYSE PORTER

Partie III : Préconisations

I.                   Discussions des résultats

Afin de discuter des résultats de l’analyse, les domaines suivants sont à explorer.

  • Domaine de production et domaine économique

            La production est la base de tout échange commercial. Le fait que la Franc soit un producteur de produit laitier n’en fait pas pour autant le seul.

Sur le plan économique, le commerce international est un des leviers économiques les plus rentables. Mais l’exportation suppose aussi pour l’entreprise concernée un déboursement de somme conséquente, c’est-à-dire un investissement conséquent et à risque.  L’exportation est un appui au développement économique. Le fait de répondre à un standard de produits pouvant circulé d’un pays à un autre serait un avantage pour une entreprise.

  • Les risques

Le risque de l’exportation des produits laitiers sont d’ordre légal pour le droit commercial international du fait de l’inexistence ou de l’insuffisance de règlementations communes en la matière. Les douanes présentent des problèmes pour certaines entreprises dans certains pays, et ce de pays en pays. La différence de cultures et de sociétés fait également barrage à certains actes de commerces, car en Europe, le fromage est un aliment de consommation presque régulière par exemple, ce qui n’est pas le cas de certains pays. L’introduction d’un produit d’alimentation suppose une étude préalable détaillée avant de se lancer car l’investissement dans le commerce international est important (coté financier), et prendre le risque de tout perdre serait de la folie.

Si certains produits sont interdits de consommation, seuls des discussions et des négociations peuvent en être des solutions.

Quand on parle de commerce international, le taux de change reste un variable à ne pas laisser de coté. En effet, la fluctuation de cette dernière peut être un risque à encourir surtout avec la crise boursière dont la stabilisation n’est pas encore assurée.

On trouve également les problèmes liés à la logistique et à la conformité aux normes américaines qui sont vraisemblablement des obstacles, comme les interdictions d’importations de certains fromages comme le camembert.

  • L’avenir de l’industrie laitière en France

La France compte un nombre important de consommateur régulier de fromage, et cela en augmentation ces dernières décennies. Le fromage reste toujours une particularité de l’agroalimentaire français et de la cuisine française. Jusqu’ici, l’industrie du fromage n’est pas en perdition. Au contraire, elle est en évolution s’agissant du Vieux Continent. Mais le problème se situe au niveau es copies de part le monde qui peuvent être un frein à l’internationalisation des exportations. En fait, l’industrie laitière n’est menacée que dans la mesure où elle s’étend. Dans cette mesure, la mondialisation est source de déclin du fromage traditionnel français, car les recettes se partagent et se font connaitre, alors que le prix ne permet pas aux familles moyennes de s’acheter des produits laitiers « made in France » au quotidien, ce qui amène forcément à la copie. La renommé à un prix, celle de devoir être victime tôt ou tard d’une copie quelque part dans le monde, par de grande chaîne de production ou à plus petite échelle, dans les familles.

La production laitière n’est pas menacée, sauf si aucune règlementation ne voit le jour bien tôt de fixer des quotas obligatoires ou des règlementations plus strictes mais plus adéquates aux besoins et réalités des producteurs.

  • Les tendances du marché américain

Le marché américain n’est pas semblable à ce que l’on observe en Europe. La consommation y est plus importante du fait de l’existence de certaines habitudes alimentaires  qui diffèrent de la France ou de l’Allemagne ou de l’Italie. Le marché américain est beaucoup plus exigent en ce qui concerne les normes des entreprises productrices de produits laitiers, et les normes européennes n’y sont pas reconnues. Il faut refaire les tests et les inspections sanitaires, et même si l’entreprise se situe hors des territoires américains, il est obligatoire qu’elle réponde à ces exigences là.

II.                 Recommandations stratégiques et opérationnelles

Les conditions actuelles de l’entreprise dans laquelle le stage a été effectué a permis de dégager, selon les cas observés et l’étude, les recommandations sur trois échelles différentes mais complémentaires afin de trouver réponse à la question suivante :

            Comment optimiser l’exportation de produits laitiers vers les Etats-Unis.  

  • L’industrie française

La France a connu ces dernières années une transformation due aux impositions du marché européen, comme la suppression tout récemment du système de quotas face à l’augmentation de la demande mondiale de produits laitiers. En effet, si cela ouvre les portes à une plus grande productivité, la concurrence sera en même temps plus rude entre les pays européens. Le système de libre-marché nouvellement mis en place n’est pas encore tout à fait opérationnel, et laisse un bon nombre de producteur dans l’embarras.

Les pistes à étudier sont de trois ordres : l’hypothèse du retour des quotas, les pistes de sortie européennes et les actions nationales

1.1 L’hypothèse du retour des quotas

Certains éleveurs français réclament un retour à un système des quotas (jugé plus protecteur). Le retour à des quotas ne peut venir que d’une décision du Conseil à la majorité qualifiée, par un règlement appelé : OCM Unique (Organisation Commune du Marché) datant de 2007 et difficile à moduler. Malgré la crise, la suppression des quotas laitiers n’est pas remise en question. Et lors du Conseil européen du 18 juin 2009, il a été déclaré :  » Le Conseil européen a examiné la situation actuelle du marché des produits laitiers. Il a invité la Commission à présenter d’ici 2 mois une analyse approfondie du marché, indiquant notamment les formules possibles pour stabiliser le marché des produits laitiers, tout en respectant les résultats du bilan de santé de la PAC.

Lorsque la question des quotas a été de nouveau traitée en 2008, le maintien des quotas était soutenu par la France, l’Allemagne, l’Autriche et la Belgique (la France a adopté et défendu les quotas en 2008 alors qu’elle les avait refusés à leur introduction en 1984)

Lors de la première augmentation des quotas en 2003, la France faisait partie des 11 Etats bénéficiaires d’un quota supplémentaire

Pour la France, les quotas laitiers ne sont pas perçus comme un élément de gestion des volumes mais davantage comme un élément permettant une répartition harmonieuse des productions sur l’ensemble du territoire français :

Les quotas sont fixés au niveau communautaire par Etat membre mais répartis localement au choix des Etats. La France a fait des quotas un instrument d’aménagement du territoire, qui permet de conserver des élevages dans toutes les régions de France. Argument qui ne convaincra pas les autres pas membres (notamment l’Allemagne qui déclare un refus catégorique de revenir au système de quotas)

Les deux pays ont d’ailleurs une approche différente de la question :

  • La France a tendance à diminuer la collecte de lait en face à la baisse des prix
  • L’Allemagne augmente les volumes collectés pour compenser la baisse du prix unitaire
    • Pistes de sortie européennes

En excluant les quotas, quelles autres solutions peuvent être apportées pour l’ensemble de l’Union Européenne, puisque le développement de la filière laitière à l’exportation va considérablement augmenter les caisses européennes.

            1.2.1 Responsabilité de la Commission européenne

Le rôle de la Commision Européenne est d’assurer le respect des traités : Article 211 du TCE :  » La Commission veille à l’application des dispositions du traité ainsi que des dispositions prises par les institutions en vertu de celui-ci  » tout d’abord et ensuite, d’assurer les objectifs de la PAC : Art 33 du TCE : » la PAC a pour but :

  • d’accroître la productivité de l’agriculture (…) en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu’un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main d’œuvre,
  • d’assurer un niveau de vie équitable à la population agricole notamment par le relèvement du revenu individuel de ceux qui travaillent dans l’agriculture,
  • de stabiliser les marchés (…)

Les moyens dont elle dispose sont des instruments de régulation en réactivant les restitutions et en utilisant le dispositif d’intervention (par achats publics et stockages). Elle a, par exemple, procédé aux achats de produits industriels (beurre et poudre de lait) aux conditions et aux prix réglementaires puis a procédé à des adjudications à des prix très proches des prix précédents. En juillet 2009, l’UE avait 190 000 tonnes de beurre et 230 000 tonnes de poudre de lait. Mais ce n’est pas suffisant et parfois cela conduit à des échecs de prévision comme un million de tonnes de beurre stocké pour être finalement livré presque gratuitement à l’URSS dans les années 80

  • Revenir à une régulation des prix à échelle communautaire

Une solution envisagée est l’établissement d’un prixplancher et d’un prix plafond à échelle de la Communauté Européenne en fonction des prix de production moyens du lait :

  • Prix plancher (soit un prix descendu trop bas) alors est déclenchée une réduction de la production pour faire remonter le prix payé au producteur au-dessus du cout de revient
  • Prix plafond (soit un prix à la production très élevé et une demande élevée de produits laitiers) alors la production est libérée pour diminuer le coût unitaire
            1.2.2 Actions communautaires
  • D’une part, les instruments d’intervention classiques peuvent être reconsidérés :

La Commission a une forte appréhension à l’encontre des mécanismes d’intervention qui rappellent trop les  » montagnes de beurre  » des années 80.

Toutefois, le contexte a changé. Le marché est caractérisé par une volatilité des prix. Il ne s’agit plus d’éliminer des excédents structurels mais de lisser des évolutions de prix. Comme pour tout secteur, le stockage est un moyen simple d’assurer cette fonction, à la fois tampon et temporaire.

  • D’autre part, le rôle des aides directes aux revenus et les droits de paiement unique au cœur de la réforme du découplage de 2003 n’ont curieusement jamais été évoqués au cours de cette crise.

Certes, ils ne sont pas conçus pour cela, ils ont même été conçus pour le contraire, comme des aides découplées des productions, versées indépendamment des marchés.  Néanmoins, le système des DPU mis en place n’est pas viable. Par exemple, les éleveurs ont ainsi bénéficié en 2007/2008 à la fois des prix élevés et des primes européennes. Personne n’a voulu débattre de ce sujet de crainte de rouvrir le débat sur les aides européennes.

Le but est bien de compenser des pertes de revenus par des aides européennes, actionnées en temps de crise mais de supprimer ces aides seraient en période de prix élevés, contrairement à la situation actuelle.

Ces DPU modifiés assureraient une sorte de revenu garanti. Certes, les éleveurs préfèreront toujours être rémunérés par leur travail plutôt que par des subventions européennes humiliantes, et réclament des prix et non des primes, mais le but serait seulement d’assurer des revenus en temps de crise, de façon momentanée.

La PAC a perdu de sa légitimité avec le nombre important de réformes qu’elle a subi. Toutes les politiques européennes sont évaluées à l’exception de la PAC. Il faudrait donc un outil de mesure de la performance de la PAC. En effet, l’élevage assure des quantités de fonctions, utiles à l’économie, à la société, qui emploie des centaines de milliers de personnes en Europe, qui équilibre et donne vie aux territoires.

1.3 Actions nationales

La crise du lait a une source européenne mais la sortie de crise peut néanmoins trouver sa source dans les Etats et la profession laitière

  • Nouvelles relations entre producteurs et transformateurs

L’environnement du secteur laitier s’est transformé : démantèlement du cadre réglementaire (les éleveurs qui livraient aux laiteries sans prendre en compte le marché pour négocier le prix ont dû intégrer ces nouveaux enjeux dans leur activité)

Les anciens points de repère ont changé: les quotas laitiers sont supprimés en avril 2015 et l’accord interprofessionnel sur les prix peine à se maintenir entre les fluctuations naturelles du marché et la nécessité d’intervention de l’UE.

Le défi pour la profession laitière est de réinventer un mode de régulation interne qui serve à la fois de repère à la filière et de fil conducteur de la nouvelle PAC. La contractualisation entre éleveurs et fabricants est la voie la plus couramment envisagée.

Actuellement, le contrat entre éleveurs et collecteurs est un contrat oral et la facture est établie par l’acheteur. D’une part, la contractualisation doit être engagée en ayant conscience des différences de poids entre les parties – 100 000 éleveurs et quelques dizaines de fabricants – et des enjeux pour chacune. Quand le lait est tiré, il faut le vendre. Alors qu’un fabricant peut toujours être incité à se fournir ailleurs. D’autre part, sur les 3 questions clefs du contrat : les prix, les quantités, la durée, il y a de fortes divergences d’intérêts entre les parties.

Ainsi, les fabricants ne vont s’engager que sur les seules quantités dont ils sont sûrs d’avoir besoin et qu’ils sont sûrs découler et laisseront le reste au libre marché au prix du marché. Les clauses de prix devront prévoir des barèmes d’indexation ou de révision calée sur des facteurs internes (coûts de production, charges) ou sur des prix externes (prix de détail, prix des laiteries de pays concurrents comme c’est le cas aux Pays-Bas). Les objectifs de rentabilité et de compétitivité sont indissociables.

Enfin, la contractualisation aurait plus de force si elle s’élargissait aux représentants de la grande distribution, suspectée, à tort ou à raison, de jouer un rôle déstabilisant dans le prix du lait. Ce volet est entre les mains de l’interprofession laitière, mais l’appui des Pouvoirs publics sera certainement opportun en temps utile.

  • Nouvelles organisations du marché

En plus de l’encadrement général du secteur, une organisation de marché différente pourrait également diminuer l’impact de la crise.

La France importe par exemple 50% du lait bio consommé par la population. Malgré le lancement du marché du lait bio en France il y a quelques années, le pays n’a pas réussi à développer ce mode d’exploitation, qui pourtant apporte une valeur ajoutée plus importante que le lait classique. De même, le marché français actuel privilégie la vente de lait UHT longue conservation pouvant provenir de toute l’Europe au détriment du lait frais pasteurisé qui ne peut être consommé que localement par une clientèle de proximité.

Dans certaines circonstances, quelques producteurs pourraient aussi envisager de se soustraire aux conditions imposées par les industriels et la grande distribution en osant la vente directe par distributeurs automatiques. Ceci afin de diminuer la dépendance des producteurs envers les acheteurs industriels. Tout ce qui pourra favoriser la proximité, le rapprochement de l’agriculteur avec le consommateur, pourra créer une valeur ajoutée pour le producteur laitier.

La crise actuelle du lait est représentante de l’insuffisance de la PAC pour réguler le secteur agricole en matière d’industrie laitière. Réfléchir à une nouvelle PAC, réaliste d’un marché concurrentiel sans quotas laitiers ni régulation de prix, est une piste de solution pour adapter l’industrie laitière française à l’environnement intra-communautaire et international.

  • La règlementation pour exporter des produits laitiers aux Etats-Unis

Le marché des Etats-Unis, comme nous l’avons vu tout au long de cette étude est fortement règlementé.

Le principal souci pour les Etats-Unis est d’ordre sanitaire concernant le produit à importer et les exigences quant à sa fabrication. Le problème d’équivalence des exigences sanitaires est donc toujours dans le débat à cause des risques d’infection pour certains produits à base de lait cru, et ceux qui sont régis spécifiquement, c’est-à-dire les produits du « Grade A ».

Pour pouvoir exporter ces produits, à l’exemple du fameux Camembert français, il faut une autorisation de la FDA. Cette autorisation est difficile à obtenir pour les entreprises françaises dont l’organisation est principalement basée sur les normes communautaires européennes, différentes des normes PMO, et dont la capacité d’adaptation est limitée par l’investissement important que les Etats-Unis exigent.

Pour faciliter l’autorisation des entreprises laitières françaises vers les Etats-Unis, les options possibles sont inscrit dans la fiche règlementaire agroalimentaire pour les produits de « Grade A ».

            2.1 Au niveau de l’entreprise

L’entreprise étrangère peut contractualiser avec une organisation d’inspection américaine vers lequel elle veut exporter et qui pourra facilement être membre de la NCIMS. Cela lui permettra de mettre en place des conditions sanitaires nécessaires pour importer des produits de Grade A :

  • Autorisation réglementaire (« Regulatorylicensing »)
  • Des inspections dans les élevages avec prélèvement d’échantillons
  • Evaluation du système de pasteurisation par la FDA
  • Certification par la NCIMS du laboratoire d’analyses

Par ce partenariat, l’entreprise étrangère sera considérée comme interne aux services de contrôle de l’Etat au même titre qu’une entreprise américaine locale, sans avoir à prendre en compte les services de contrôle en place dans le pays de l’entreprise.

            2.2 Démarche au niveau de l’Etat

Un pays exportateur peut demander à devenir membre à part entière de la NCIMS et donc être traité comme interne à condition qu’il respecte l’ensemble des normes PMO. Les contrôles et notations seront effectués par la FDA, sans prendre en compte de contrôles supplémentaires.

C’est le cas notamment avec le Canada et le Mexique qui ont un statut d’internes aux services de contrôle des Etats-Unis et sont membres de la NCMIS. La France ne fait pas partie de la NCMIS mais son adhésion pourrait faciliter radicalement l’exportation de produits français vers les Etats-Unis.

            2.3 Système d’équivalence

Une recommandation supplémentaire peut se trouver dans l’équivalence des systèmes de contrôle. Dans le cas où le système de contrôle pour assurer la sécurité sanitaire des produits laitiers du pays exportateur est reconnu équivalent à la NCMIS par la FDA, alors l’exportateur n’a pas de démarche supplémentaire à effectuer pour importer ses produits aux Etats-Unis. Pour arriver à cette équivalence, il est nécessaire pour le pays exportateur de signer un protocole d’entente avec la FDA afin de déclencher l’évaluation du programme de sécurité national par la FDA.

A ce jour, le système sanitaire européen, bien que très poussé, n’est pas reconnu équivalent de la NCMIS par la FDA. Des travaux dans ce sens sont en cours de réalisation entre l’Union Européenne et la FDA pour faciliter les échanges entre les deux régions.

            2.4 Faire participer un organisme tiers pour la certification

Depuis 2013, il est possible pour une entreprise étrangère souhaitant exporter ses produits vers les Etats-Unis de s’associer à un organisme certificateur tiers. Cet organisme peut contrôler l’ensemble des acteurs du circuit (élevage, transport, analyses laboratoires) afin de vérifier la conformité avec les normes PMO des produits de Grade A. Grâce à ce système, la FDA n’intervient qu’en superviseur, en conduisant des audits HACCP (Analyse des dangers), en vérifiant les notations données par l’organisme certificateur et en évaluant les laboratoires impliqués.

Cette solution est avantageuse pour l’entreprise souhaitant exporter et qui pourrait bénéficier de l’expertise d’un organisme certificateur pour accréditer ses produits et/ou adapter sa production en fonction des mesures PMO imposées par les autorités américaines. L’Etat américain pourra trouver dans cette solution un moyen également de soulager les autorités du « fardeau » que représente le contrôle d’un établissement dans un pays étranger.

Aujourd’hui, seuls deux organismes certificateurs sont agréés par la NCIMS et la FDA mais le nombre tend à croître car il s’agit de la solution la moins coûteuse pour l’entreprise exportatrice et pour les autorités américaines.

Plusieurs solutions peuvent être étudiées pour faciliter l’exportation de produits laitiers français aux Etats-Unis. La certification d’une entreprise par la FDA est difficile et très coûteuse en comparaison au gain potentiel de l’entreprise. L’engagement total d’un Etat dans la NCIMS demande de réorganiser le système de contrôle du pays en question afin d’intégrer les mesures PMO des produits de Grade A. L’équivalence serait la solution à plus long terme mais elle est difficile à mettre en place : à ce jour aucun système de contrôle étranger n’a été jugé équivalent à celui de la FDA. Le système de contrôle européen est en étude depuis plusieurs années. La dernière solution naissante est celle de l’intervention d’un organisme tiers. Cette option est pour le moment en pleine expansion car elle avantageuse financièrement et en termes de temps pour l’entreprise exportatrice ainsi que pour les autorités américaines.

  • Recommandations pour Interval Export

Il s’agit du mode d’exportation de l’agence commerciale à revoir sur certains points. Dans le contexte de mondialisation et de libre échange, la facilitation du commerce international ou l’import-export, la levée des barrières douanières ou l’allègement de certaines taxes sont envisagées comme des solutions. Mais pour combien de temps.  Des pistes d’amélioration sont avancées comme possibles solutions opérationnelles pour Interval Export.

D’abord, une prise de poids dans les entreprises, donc, un investissement dans une marque existante ou en créant sa marque propre. Les américains sont des fans de gigantisme, et de tape à l’œil. Pour acquérir notoriété, il faut faire partie d’un géant de l’agroalimentaire, ou en créer un et imposer sa marque propre, son style unique.

Ensuite, un réaménager les flux physiques, c’est-à-dire une internalisation du transport est envisageable. Cela permettrait de réduire des coûts et de faciliter les échanges.

Après, pour dépasser les quotas, une production sur place, ou en quelque sorte, une implantation locale, une succursale (mode d’internalisation) est avancée. Ceci est une solution aux problèmes de douanes, ou de pré-douanes, comme elle peut apporter des

La création de stock sur place, aux Etats-Unis, peut être une alternative. Cela diminuerait les transports, les coûts de douanes et faciliterait les échanges car la proximité est assurée, de même que l’exclusivité et l’authenticité, pour que les produits restent français et ne deviennent pas américains.

Enfin, la mise en place d’un ERP (ou …) pour gérer les flux d’informations, les marchandises et les financiers peut être faire.

 

 

Conclusion

Le choix d’exporter vers les Etats-Unis est un moyen de s’étendre pour une entreprise et de gagner de nouveaux marchés, surtout que les produits français sont particulièrement appréciés de ce coté du monde. Les avantages de l’exportation sont multiples. Elle permet d’augmenter la production, de trouver de nouvelles pistes d’amélioration de son travail, depuis la  collecte de produits de base jusque aux produits finis présentés aux consommateurs finals d’une part, et est source de développement économique conséquente pour l’entreprise et le pays.

Pour chaque pays du monde, la filière laitière se diffère par ses caractéristiques économiques, et les rendements qu’elle apporte. Pour une exportation aux Etats-Unis, les exigences en matière de sécurité, principalement sanitaire, et la paperasserie, en passant par les douanes et les nombreuses restrictions sont propres aux denrées alimentaires, surtout les produits laitiers. Il a été constaté que les Etats américains disposaient chacun de différentes règlementations en la matière. Mais globalement, on peut retenir que pour les exportateurs français, le marché de l’agroalimentaire, les produits laitiers et principalement le fromage est une opportunité à ne pas rater, si non saisir devant le développement de la concurrence et dans le contexte de mondialisation actuel. Le fait que la nourriture française soit classée parmi les patrimoines mondiaux de l’humanité devrait jouer considérablement sur le poids de l’exportation agroalimentaire, surtout que le fromage est une particularité, tout au moins un bonus de la France sur les autres pays européens.

Le commerce est une clé des relations internationales. Les Etats-Unis connaissent de grands changements concernant les règlementations d’importation depuis l’événement tragique de 2001, et mettre la question des aliments français dans le débat pour faire naître de nouvelles lois pourraient grandement contribuer à l’amélioration des relations commerciales entre les deux pays, et devenir source de développement économique et de relations internationales favorables à une bonne entente. Pour l’instant, se concentrer sur les nouvelles opportunités est nécessaire, mais il faut voir loin pour pouvoir instaurer une relation durable. Alors dans le contexte des débats autour des nouvelles règlementations devant faciliter les échanges commerciaux avec les Etats-Unis, le marché des fromages peut-il être totalement ouvert pour les entreprises comme Interval Export. Les enquêtes ont montré que les règlementations ne visent aucun pays en particulier mais s’applique systématiquement de manière générale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

 

  1. Analyse SWOT
  2. Exporter aux Etats-Unis, Livre blanc, Canada, EDC
  3. Fiche réglementaire agroalimentaire, L’exportation de fromages aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Août 2013
  4. Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014
  5. Guide d’accès aux marchés extérieurs, Canada et Etats-Unis, Québec, Mise à jour de Suzanne Tremblay, 2015
  6. Guide pas-à-pas de l’exportation 2008
  7. Instruction technique DGAL/SDASEI/2014-393, 20/05/2014, Ordre de méthode, Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
  8. La fabrication de fromages, xerfi700, Décembre 2014/JRO/DFE 4IAA10
  9. La fabrication de produits laitiers, xerfi700, Décembre 2014/JRO/ADE 4IAA07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Table des matières

Introduction.. 2

Partie I : Présentation de l’exportation des produits laitiers de la France aux Etats-Unis. 5

  1. Exportation. 5
  2. Qu’est ce que l’exportation ?. 5

1.1         Commerce international 5

1.2 Les modes de pénétration à l’international 5

1.3 Les types d’intermédiaires à l’exportation. 6

1.4 L’internationalisation. 7

  1. Les chiffres. 7
  2. Industrie laitière. 9
  3. Cas de la France. 9
  4. Le marché américain. 12

2.1         Les administrations fédérales. 13

2.2         Normes et exigences américaines. 13

2.3         Les produits laitiers de grade A.. 13

2.4         Permis. 16

2.5         Normes de salubrité et de qualité. 17

2.6         Inspection. 17

  1. Les règlementations. 17

III.    Menaces et opportunités. 17

  1. Les menaces. 18
  2. Les opportunités de l’exportation des produits laitiers. 19
  3. La concurrence. 20
  4. Présentation du lieu de stage. 21
  5. Historique. 21
  6. Organisation de l’entreprise. 22
  7. Activités et prestations de l’agence. 22

3.1 Activité d’Interval Export 23

3.2 Répartition du chiffre d’affaire et marchés d’INTERVAL EXPORT: 23

  1. Le métier d’agent commercial (ou agent commissionné) 25
  2. Environnement et concurrence. 26

Partie II : Partie empirique. 27

  1. Méthodologie. 27
  2. Objectif. 27
  3. Problématique. 27
  4. Hypothèses. 27
  5. Outils de recherche. 27
  6. Présentation des résultats d’enquêtes. 30
  7. Présentation générale des enquêtés. 30
  8. Les opportunités et risques du marché américain. 32
  9. Du coté de l’entreprise Interval Export 33

III.    Analyses. 34

  1. Méthode SWOT.. 34

1.1         Forces. 34

1.2         Faiblesses. 34

1.3         Opportunités. 34

1.4         Menaces. 34

  1. Méthode PESTEL.. 35

1.1         Environnement politique. 35

1.2         Environnement économique. 35

1.3         Environnement socioculturel 36

1.4         Environnement technologique. 36

1.5         Environnement écologique. 36

1.6         Environnement légal 36

  1. Méthode 5 Porter. 36

1.1         La concurrence. 36

1.2         Les nouveaux entrants. 37

1.3         Les produits de substitution. 37

1.4         Le pouvoir de négociation des fournisseurs. 37

1.5         Le pouvoir de négociation des clients. 37

Partie III : Préconisations. 39

  1. Discussions des résultats. 39

1-      Domaine de production et domaine économique. 39

2-      Les risques. 39

3-      L’avenir de l’industrie laitière en France. 39

4-      Les tendances du marché américain. 40

  1. Recommandations stratégiques et opérationnelles. 40

1-      L’industrie française. 40

1.1 L’hypothèse du retour des quotas. 40

1.2         Pistes de sortie européennes. 41

1.2.1 Responsabilité de la Commission européenne. 41

1.2.2 Actions communautaires. 42

1.3 Actions nationales. 42

1.3.1      Nouvelles relations entre producteurs et transformateurs. 42

1.3.2      Nouvelles organisations du marché. 43

2-      La règlementation pour exporter des produits laitiers aux Etats-Unis. 43

2.1 Au niveau de l’entreprise. 44

2.2 Démarche au niveau de l’Etat 44

2.3 Système d’équivalence. 44

2.4 Faire participer un organisme tiers pour la certification. 44

3-      Recommandations pour Interval Export 45

Conclusion.. 46

Bibliographie. 47

Table des matières. 48

Annexes. 50

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 1 : Questionnaire

Questionnaire à destination des professionnels de l’industrie laitière française

 

Questions Générales

  • Pouvez-vous vous présenter ? Quelle est votre fonction et votre rôle au sein de l’industrie laitière ?
  • Depuis combien d’années évoluez-vous dans ce domaine ?
  • Comment s’organise votre entreprise ? Vos conditions de travail se sont-elles améliorées ?
    • Oui
    • Non

 

  • Votre entreprise travaille-t-elle à l’international ? A quel niveau se situe-t-elle dans la chaîne logistique ?
  • Quels sont vos principaux marchés et zones ? Depuis combien de temps y êtes-vous présents ?
  • Quel volume et pour quel CA ? Quelles tendances, (baisses ou hausses), notez-vous ? Pouvez-vous quantifier votre réponse ?
  • Travaillez-vous avec les Etats-Unis ?
  • Oui
  • Non (si non, merci pour votre collaboration mais la suite du questionnaire ne sera pas pertinente pour vous)

 

  • Comment notez-vous sur une échelle de 1 à 10 le climat des relations commerciales entre la  France et les Etats-Unis ?

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

  • Selon vous, est-il propice à l’exportation des fromages français ?
    • Oui
    • Non

 

  • Sur une échelle de 1 à 10, comment qualifieriez-vous la difficulté d’exporter aux USA face aux autres marchés ?

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

  • Quelles perspectives d’avenir sur ce marché, quelles variations de PDM envisagez-vous ?
  • Selon vous, les USA représentent un marché à fort potentiel pour la vente de fromages français ?
    • Oui, d’accord
    • Non, pas du tout d’accord

 

 

Questions sur l’industrie laitière et exportation aux USA: opportunités et difficultés

 

  • Avez-vous perçu des évolutions dans votre façon de travailler ? Et plus globalement dans l’environnement laitier?
  • Quels sont les marchés sur lesquels vous n’êtes pas présents, pourquoi selon vous ?
  • Existent-ils des barrières à l’entrée sur ces marchés ? (Droits de douane trop élevés, interdiction d’importer certains produits)
  • Selon-vous comment pénétrer ces marchés ?
  • Existent-ils des conjonctures politiques ou économiques favorables ou défavorables à votre activité sur ces zones ?
  • Selon vous, ces conjonctures peuvent-elles évoluer favorablement ou défavorablement ? Comment contourner ces entraves ?

 

Questions d’analyses

  • Selon vous, faut-il adapter la production locale française aux attentes internationales ?
  • Oui
  • Non

 

  • Quelles contraintes pour une PME française qui doit répondre aux normes internationales ?

 

  • L’agent export est-il la solution pour permettre d’évoluer dans un contexte international changeant ?

 

  • Comment consolider de nouvelles fonctions à l’export ?

 

  • Etes-vous d’accords avec les affirmations suivantes :

 

  • Répondre aux exigences américaines permettrait aux entreprises françaises de garder une notoriété et gagner le marché américain ;
  • Oui
  • Non

Pourquoi ?

 

  • La proposition de nouveaux produits aux USA ne peut se faire qu’après des discussions sur l’éventualité d’une exportation vers les Etats-Unis

 

  • Oui
  • Non

Pourquoi ?

 

 

  • Améliorer les règlementations ou en instaurer de nouvelles concernant les produits laitiers faciliterait l’échange de produits entre les deux pays.
  • Oui

Non

Pourquoi ? Et Comment envisagez-vous l’allègement de cette réglementation ?

 

On parle souvent de notion de protectionnisme national américain (rigidité juridique, quotas, interdiction d’importations, barrière douanières, rigueur de la FDA et contraintes administratives extrêmes…)

Ces stéréotypes sont-ils toujours d’actualité ?

Oui

Non

 

Si oui, sont-ils un frein à l’exportation de produits laitiers aux Etats-Unis ?

Oui

Non

Si oui, pourquoi ?

 

Intégrer le marché des produits laitiers américain signifie remplir tous les critères d’importation exigés.

Lors de ces étapes difficiles, avez-vous eu le sentiment que la législation en vigueur aux Etats-Unis, privilégiait davantage la production locale ?

Oui

Non

 

24 Ces autorités en place aux Etats-Unis (US FDA et les autorités douanières) avaient-elles mis en place des programmes spécifiques pour favoriser ou non l’importation de produits européens et notamment français? (Assouplissement des critères de vente, standardisation des normes sanitaires et légales, mise en place d’un cahier des charges plus souple,…)

Oui

Non

Si oui quels types de programmes?

o o o

25Etes-vous consulté par des organismes décisionnaires au sujet de l’élaboration de nouvelles normes d’importation ? 

Oui

Non

 

Bénéficiez-vous d’un accompagnement ou d’une formation spécifique pour comprendre les nouvelles normes et ainsi adapter votre travail en conséquence, sur les normes FDA US notamment ?

Oui

Non

 

Aujourd’hui apparaissent des réseaux de représentants de produits laitiers français (Exemples : CNIEL – Cheese of France – French Dary Board …)

 

 

Selon vous, ces réseaux ont-ils un sens? Sont-ils utiles aux producteurs laitiers ?

Oui qu’apportent-ils aux producteurs ?

 

Nonpourquoi?

 

Les campagnes de sorties d’import alerts peuvent-elles avoir une influence sur l’exportation des produits laitiers français? (exemple : fin d’import alerts du roquefort aux usa)

Oui, pourquoi?

 

Non, pourquoi?

 

L’un des moyens de faciliter les échanges internationaux est d’établir des accords bilatéraux, Etes-vous favorable à ce type d’initiatives?

Oui,  pourquoi?

 

Non, pourquoi?

 

On dit que l’industrie laitière est dictée par l’offre et non la demande, pourquoi avance-t- on cela?

Les producteurs français ne sont pas suffisament informés sur la demande

Le secteur des fromages français dépend de normes (AOP, IGP, AOC, etcc) qui ne permettent pas de modifier l’offre

La demande est trop changeante pour pouvoir adapter l’offre (normes FDA modifiées chaque année)

Autres :

 

Durantvotre expérience,y-a-t-ileudes situations pour lesquelles l’origine française des produits a été un frein à la vente et notamment aux USA?

Non

Oui

Si oui, pour quelle(s)raison(s)?

Produits non adaptés aux normes

Produits non adaptés à la demande

Délai et prix non adaptés

Insuffisance d’informations (documents douaniers, procédures exports)

 

Autres :

 

Questions Actualité

Quelles sont selon vous, les aptitudes, qualités, compétences, nécessaires aux producteurs laitiers français pour vendre leurs produits aux USA ?

o o o

Pensez-vous que l’industrie laitière française détient les avantages concurrentiels suivants de façon plus importante, identique ou moins importante que les autres industries laitières mondiales?

  AC plus Développé par l’industrie laitière française AC autantdéveloppé par l’industrie laitière française et mondiale

 

AC plus développé parl’industrie laitière mondiale
Critère qualité      
 Rapidité d’adaptation      
 Innovation, R et D      
 Investissement      
 Productivité      

 

Avez – vous mis en places des solutions innovantes pour réussir à pénétrer le marché américain ?

Adaptation du produit aux normes américaines.

Investissement production locale

Influence ou détournement des normes exigées

Autres :

 

Commentconciliez-vous la production laitière locale aux exigences de l’export aux USA ?

Allocation des produits à destination de chaque marché (national/export)

Répartition des fonctions selon le marché (effectif dédié à l’export, exclusivement)

Coopératives laitières

Appel à des tiers (agents)

Abandon

Autres

 

35 Quel est votre opinion concernant la suppression des quotas laitiers en France depuis Avril 2015?

 

36 Craignez-vous une surproduction de lait au sein de l’union européenne qui provoquerait une chute des prix des produits français?

 

37 Quel est votre regard sur les événements actuels? (Grève des agriculteurs …)

 

QUESTIONS DIVERSES

 

Ancienneté dans la profession :  
Ancienneté à l’export :  
Nombre d’années de presence sur le marché américain:  
Appartenance à un réseau :  
Typologie de l’entreprise  : tpe – pme – grande  
CA de l’entreprise à l’export en % :  

Annexe 2 : Schéma de l’exportation de lait

 

Source : Un marché qui croît à l’export[29]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 3 :

AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON

Fiche réglementaire agroalimentaire

L’exportation de fromages aux Etats-Unis

Août 2013 Les administrations fédérales compétentes
Site de la FDA :

http://www.fda.gov/Food/default.htm

Site de l’APHIS :

http://www.aphis.usda.gov

La Food and Drug Administration (FDA), sous tutelle du ministère fédéral de la Santé et des Services sociaux (U.S. Department of Health and Human Services), établit et veille à l’application des normes américaines ayant trait à la nature et la qualité des produits alimentaires, en vue de la protection de la santé et de la sécurité des consommateurs américains contre les risques sanitaires accidentels ou intentionnels (bioterrorisme). La FDA est ainsi l’administration fédérale compétente en matière de réglementation et de contrôle sanitaires sur les fromages.

L’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) – Service d’inspection de la santé animale et de la protection des végétaux du Ministère fédéral de l’agriculture (U.S. Department of Agriculture) – établit et veille à l’application des normes américaines de santé animale, en vue de la protection de l’agriculture américaine contre les fléaux de l’élevage. L’APHIS est ainsi l’administration fédérale compétente en matière de conditions d’importation des fromages sur les aspects liés à la santé animale (certification à l’exportation).

Quels fromages peuvent être exportés?
On appelle fromages à « pâte molle » :

ceux dont la TEFD (teneur en eau dans la matière dégraissée) est >67%

ceux considérés en toute circonstance ‘à pâte molle’ par la FDA et qui sont listés dans l’Import alert 12.03

 

La liste de l’Import alert 12-03 est disponible sur le site de la FDA :

http://www.accessdata.fda.gov/cms_ia/importalert_7.html

 

¢ Fromages au lait non pasteurisé:

— Si ‘à pâte molle’ : Interdits d’importation aux Etats Unis

— Si ‘à pâte dure ou semi-ferme’ (TEFD < ou = à 67 %): exportation possible seulement si la durée d’affinage est > 60j- Dans ce cas il n’y a pas besoin d’agrément spécifique de l’établissement.

 

¢ Fromages au lait pasteurisé:

— Si ‘à pâte molle’ : exportation possible MAIS l’établissement français doit être spécifiquement agréé par la FDA.

— Si ‘à pâte dure’ et non listés par la FDA: exportation possible et il n’y a pas besoin d’agrément spécifique de l’établissement.

 

 

 

 

Agrément spécifique requis pour les fromages pasteurisés à « pâte molle »
La demande d’agrément spécifique se fait auprès de la DDecPP (Direction Départementale en charge de la Protection des Populations) du département de l’établissement.

Cet agrément est exigé pour le dernier établissement transformateur avant expédition (producteur, affineur, atelier de découpe-conditionnement).

La nécessité d’agréer les entreprises en amont dépend de la prise en compte de certaines pratiques : vraie cave d’affinage, passage par plusieurs caves successives, manipulations sur les fromages, conditionnement, apposition par le dernier intervenant de sa propre marque sanitaire.

Analyses officielles :

Les établissements agréés doivent faire réaliser des analyses officielles sur les fromages destinés aux États-Unis :

— Une analyse minimum tous les 3 mois, à la charge du fabricant;

— Prélèvement d’échantillons (5 unités) analysés par un laboratoire agréé:

¢ absence dans 25g de Listeria monocytogenes, Salmonelle, E. coli O157:H7 ;

¢ critères pour Staphylocoque à coagulase+ et E. coli;

¢ recherche phosphatase (sur lait ou fromage).

 

Pasteurisation:

¢ Il existe des exigences pour les barèmes de pasteurisation

¢ Il faut faire attention à vérifier périodiquement le matériel de pasteurisation du lait (des non conformités récurrentes ont été relevées lors des audits de la FDA en France)

 

Certification à l’exportation
Certificat sanitaire :

Certificat de salubrité :

Chaque envoi de fromages vers les Etats-Unis doit être accompagné d’un certificat sanitaire signé par un vétérinaire officiel de la DDecPP.

De plus, lorsqu’il s’agit de fromages à pâte molle au lait pasteurisé (et donc en provenance d’un établissement spécifiquement agréé), un certificat de salubrité signé par un vétérinaire officiel de la DDecPP est aussi demandé.

Autres exigences de la FDA applicables aux fromages
BIOTERRORISME :

Créer un compte auprès de la FDA : www.access.fda.gov/oaa/

On peut ensuite procéder à l’enregistrement d’un établissement (Food Facility Registration) et effectuer les déclarations préalables d’expédition (Prior Notice).

Tous les produits relevant de la compétence de la FDA sont soumis depuis 2002 au Bioterrorism Act.. Les procédures sont gratuites et s’effectuent en ligne (voir ci-contre).

¢ Enregistrement des établissements

 

Les établissements (production, stockage, emballage) doivent s’enregistrer auprès de la FDA (Food Facility Registration). La démarche d’enregistrement doit être renouvelée tous les deux ans (du 1er octobre au 31 décembre des années paires).

Attention : Cette démarche administrative est essentielle pour pouvoir poursuivre les exportations vers les Etats Unis ; il convient par conséquent de veiller à l’entreprendre dans les délais impartis.

¢ Déclaration préalable d’importation

 

Chaque expédition doit faire l’objet d’une notification préalable (Prior Notice) par voie électronique. La notification préalable doit parvenir à la FDA au plus tard 5

   
INCIDENTS SANITAIRES :

ETIQUETAGE :

ADDITIFS ET COLORANTS :

Liens utiles additifs et colorants :

 La liste de 373 substances reconnues GRAS :

 

http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/GRAS/SCOGS/ucm084104.htm

 Liste donnant le statut des substances utilisées dans les produits alimentaires: http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/FoodAdditivesIngredients/ucm091048.htm

 

jours avant l’arrivée des produits.

Lors de la notification préalable des lots importés, l’importateur doit indiquer le nom de tous pays dans lesquels lesdits lots auraient été préalablement refusés à l’importation.

Depuis le 8 septembre 2009, les établissements enregistrés au titre de la loi sur le bioterrorisme sont tenus de soumettre à la FDA une notification électronique, sous 24h, en cas d’incident sanitaire concernant des denrées mises sur le marché américain. Dispositif connu sous le nom de Reportable Food Registry.

Toute denrée importée aux Etats-Unis doit être étiquetée conformément à la réglementation américaine, très détaillée. La FDA ne procède pas à l’agrément préalable des étiquettes.

Les détails portant sur la taille, l’emplacement de l’étiquette et les mentions obligatoires sont soumises aux dispositions du Code fédéral Réglementaire (21 CFR 101). La FDA met également à disposition sur son site un guide sur l’étiquetage.

Selon la loi américaine, tout additif ou colorant utilisé dans des denrées exportées aux Etats-Unis doit être homologué par la FDA. Aucune démarche n’est nécessaire si l’additif ou le colorant est déjà homologué ou reconnu comme substance GRAS ( Generally Recognized As Safe). Pour les autres, la procédure d’homologation implique une analyse minutieuse en vue de déterminer si l’additif est sans danger dans son emploi prévu.

Copyright

Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du service économique régional de WASHINGTON.

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Auteur :

Service Economique régional

Adresse : 4101 Reservoir Road, NW

WASHINGTON, DC 20007-2173

ÉTATS-UNIS

Rédigée par : Claire BORN

Revue par : Catherine ROGY

Date de parution : août 2013

Source : Ambassade de France aux États-Unis – Service Économique de WASHINGTON

[1] http://www.franceagrimer.fr/International/Exportations/Appui-aux-exportateurs/Mesures-reglementaires-specifiques/Etats-Unis-d-Amerique/Quelles-sont-les-conditions-sanitaires-de-base-a-respecter

[2] http://www.produits-laitiers.com/l-economie-laitiere-en-europe/

[3] http://www.eur-export.com/francais/apptheo/marketing/distribution/index.htm

[4] http://www.eur-export.com/francais/apptheo/marketing/distribution/selectioncanal.htm

[5] Les stratégies d’internalisation et de mutualisation des entreprises, http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=6&cad=rja&uact=8&ved=0CEAQFjAF&url=http%3A%2F%2Fbtsig972.free.fr%2Fcours%2FEconomie_entreprise%2F2eAnnee%2Fstrategies_d_internationalisation.doc&ei=y8qgVeatL4mCzAOE8IGoBg&usg=AFQjCNEkb63NDOz-RraiGNI8Kk1K7cfxWg&bvm=bv.97653015,d.bGQ

[6] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[7] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[8] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[9] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[10] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[11] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[12] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

[13] Exporter aux Etats-Unis, Livre blanc, Canada, EDC

 

[14] U.S. Department of Health and Human Services

[15] U.S. Department of Agriculture

[16] Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014

[17] « En matière d’échange de produits laitiers au sein des Etats-Unis, le premier organisme impliqué est la Conférence nationale sur les échanges inter Etats de lait – NCIMS (National Conference on Interstate Milk Shipments). Il s’agit d’une association volontaire de représentants des ministères de la santé et de l’agriculture des Etats fédérés, de la FDA (Food and Drug Administration), du ministère de l’agriculture (United States Department of Agriculture- USDA) et de l’industrie laitière. L’objectif d’une telle démarche de coopération est de mettre en place un programme sanitaire le plus uniforme possible qui, d’une part, assure la sécurité du consommateur et, d’autre part, favorise les échanges entre Etats en minimisant les restrictions.

La NCIMS définit ainsi les normes auxquels doivent satisfaire les échanges. Parmi ces standards figure la Grade ‘’A’’ Pasteurized Milk Ordinance (PMO) à laquelle est associée une série de documents qui font partie du même programme de sécurité sanitaire.

La Grade ‘’A’’ PMO détaille les exigences sanitaires (aménagement des installations et environnement, bonnes pratiques, plan HACCP, périodicité des contrôles, analyses microbiologiques, etc.) avec mise en oeuvre d’obligations de moyens. Comparée à la réglementation européenne, la Grade’’A’’ PMO laisse peu de marges de manoeuvre à l’industriel pour ses installations et aux autorités compétentes pour leur inspection. » Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014

 

[18]http://fr.ambafranceus.org/IMG/pdf/Produits_laitiers_Grade_A_et_leur_importation_aux_EU_actualisation_janvier_2014_.pdf

[19] Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014

[20] Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014

[21]  Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014

[22]http://fr.ambafranceus.org/IMG/pdf/Produits_laitiers_Grade_A_et_leur_importation_aux_EU_actualisation_janvier_2014_.pdf

[23] Fiche réglementaire agroalimentaire, Les produits laitiers Grade « A » et leur importation aux Etats-Unis, AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE WASHINGTON, Actualisation Janvier 2014

[24] Idem

[25] http://www.senat.fr/rap/r08-481/r08-4811.pdf

 

[26] Définition des 5 forces de Porter, www.creer-omon-business–pla.fr/ctualites/les-outils-danalyse-s-strategique-de-lentreprise-5-forces-de-porter.html

[27] Définition de l’analyse PESTEL, www.creer-omon-business–pla.fr/ctualites/les-outils-danalyse-s-strategique-de-lentreprise-analyse-pestel.html

[28] Les entreprises exportatrices même si leurs usines de fabrication, et ce, à toutes les étapes, doivent répondre aux normes américaines tant dans sa construction, que dans sa production

[29] http://www.maison-du-lait.com/fr/filiere-laitiere/un-marche-qui-croit-lexport#section-0

Mémoire de fin d’études de 83 pages.

24.90

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