Mémoire portant sur l’investissement socialement responsable (ISR).
L’investissement socialement responsable
Plan
L’investissement socialement responsable (ISR) définition et Acteurs
- La notion d’éthique et de finance éthique
- La définition de l’ISR
- Les fondements de l’investissement socialement responsable
- L’ISR aujourd’hui
- Un double Objectif
- Les stratégies de l’ISR
- Les acteurs de l’ISR
- Les investisseurs
- Les cabinets d’analyse et notation-extra-financière
- Les performances des produits ISR
- Impact de la stratégie ISR dans la commercialisation des produits
- Intérêts croissants des investisseurs
- Les chiffres de rendement de l’ISR
L’investissement socialement responsable chez BNP Paribas
- BNP Paribas et les normes ESG
- Les produits bancaires ISR chez BNP Paribas
- Communication et promotion du concept ISR
- La semaine ISR
Méthodologie :
- Recueil d’informations et études bibliographiques
- Analyse de l’ISR au sein de BNP Paribas
- Identification des différentes hypothèses
- Observations/Comparaisons/Explications
Résumé
Utilisé depuis plusieurs siècles, le concept d’Investissement Socialement Responsable ou ISR ne s’est réellement développé que vers le XXe siècle. Désormais, toute entreprise ou institution à caractère professionnel s’évertue à considérer l’environnement social au même titre que le plan financier et économique. Le but est de concilier ces deux aspects de l’industrie et de les prendre en compte dans les projets de développement, dans les lancements de nouveau produit, etc. Le marketing passe donc par l’ISR, devenu source de revenu autant que l’investissement classique et on s’investit plus dans les sociétés pratiquant l’ISR ou le développement durable et qui ont les mêmes objectifs et les mêmes considérations de la clientèle que les investisseurs. Nombreuses sont les banques ayant adhéré au principe de l’ISR, mettant en avant la labellisation des produits ISR. Les enjeux et la portée de l’ISR au sein de ces banques sont de taille, une grande part de la stratégie marketing repose même sur lui.
Hypothèses :
Hypothèse n°1 :
L’ISR permet aux investisseurs un bon retour économique
Hypothèse n° 2 :
L’ISR n’est pas uniquement avantageux pour les investisseurs institutionnels, mais aussi pour les banques
Hypothèse n°3 :
‘intérêt témoigné à l’encontre de l’ISR est grandissant.
Contexte du secteur bancaire actuel
Les banques adoptant le principe de l’ISR restent peu nombreuses, surtout quand il s’agit d’une épargne pour les particuliers. En effet, les banques investisseuses pensent que les apports extra-financiers tels que la prise en considération de l’environnement, du social ou de la gouvernance ne suffit pas pour atteindre des objectifs financiers spécifiques ou pour remplir les responsabilités fiduciaires.
On note donc l’infériorité du nombre de banque investissant dans l’ISR face aux institutions qui se sont emparés ce marché. Pour illustrer cette hypothèse, nous pouvons avancer les chiffres sortis par Novethic, une filiale de la Caisse Dépôts et centre de recherche sur l’ISR et la RSE ou Responsabilité Environnementale des Entreprises qui précisent qu’en 2009, 69% des encours ISR appartiennent aux investisseurs institutionnels[1].
Annelot Huijigen du Journal des Finances stipule même que les banques ne s’intéressent pas de près à l’ISR car elles le jugent « trop compliqué à expliquer au grand public »
Introduction
L’univers financier de la dernière décennie fait face à des crises économiques considérables. Nombreuses sont les sociétés que cette crise n’a pas épargnées ; elles nécessitent alors des mesures de financement et d’investissement pour rehausser leur sphère d’activité. C’est ainsi que parallèlement aux investissements classiques, une autre forme d’investissement se démarque : L’Investissement Socialement Responsable (ISR).
Selon la Fédération Bancaire Française, « l’ISR est une forme de placement consistant à prendre systématiquement en compte des critères liés à l’Environnement, au Social et à la Gouvernance (on parle aussi de critères ESG), en sus des critères financiers »[2]
Le concept d’Investissement Socialement Responsable ne diffère pas de celui de l’écologie, à savoir prendre en compte l’aspect environnemental et social d’une entreprise et l’associer à l’aspect économique et financier. Ce point de vue est plus actuel car auparavant, les « fondateurs » de l’ISR, étaient surtout les hommes et femmes d’affaires vertueux qui considéraient que mêler leurs affaires avec des produits toxiques ou des investissements malsains tels que la pornographie revenait à récolter de l’argent sale.
De nos jours, l’ISR est devenu une sorte de tendance, un moyen de concilier les attentes de la masse populaire avec les objectifs d’une entreprise. Au sein de cette entreprise, les dimensions sociale et environnementale et les questions de gouvernance, bref, le sort des employés, les conditions de travail, etc. seront mis en avant.
L’ISR désigne donc le fait d’intégrer le développement durable dans la gestion financière d’une entreprise. Bien qu’ayant été réservé aux entreprises classiques, ce principe gagne en pratique au sein des banques françaises et à l’étranger. Nous allons développer tout au long de notre étude la définition de l’ISR et nous présenterons ses différents acteurs à travers plusieurs sous parties. Nous porterons également notre champ d’étude sur l’envergure de l’ISR dans la compagnie bancaire française BNP Paribas en analysant l’ISR dans ce groupe.
Partie I. L’investissement socialement responsable (ISR) définition et acteurs
- La notion d’éthique et de finance éthique
- La définition de l’ISR
L’Investissement Socialement Responsable est une méthode de placement financier basée sur la considération des critères extra-financiers comme le social, l’environnemental, la gouvernance sans pour autant négliger les critères financiers. Les critères extra-financiers sont connus sous le critère ESG. Les critères financiers incluent la rentabilité et les risques qui peuvent encourir. L’Investissement Socialement Responsable promeut le développement durable dans les gestions financières ce qui le distingue des investissements traditionnels.
- Les fondements de l’investissement socialement responsable
L’homme a toujours mis en priorité sa stabilité en tant qu’individu œuvrant dans une société déterminée, avant d’entreprendre tout acte économique auquel il juge nécessaire à sa survie. Cette priorisation du social se fait voir à travers les mesures de préservation du domaine environnemental également.
Dès le 18è siècle en Amérique, un groupe de religieux philanthropes connu sous le nom de « Quakers [3]» excluent de leur placement financier toute société œuvrant dans la production d’arme, de tabac, d’alcool ou dans les jeux. Ils classifiaient ces activités comme des produits du péché ou sin stock[4]. C’est le début de l’investissement social responsable. Plus tard, vers les années 70, deux pasteurs méthodistes : Luther Tyson et Jack Cobbett créent le Pax World Fund.
Ils décident d’investir dans les entreprises non liées à l’armement, l’alcool et surtout au gouvernement ségrégationniste de l’Afrique du Sud (Apartheid)[5].C’est le premier fond ISR destiné au public. Et depuis, l’ISR n’a cessé d’évoluer : vers les années 80, il s’étend même dans les activités sociales et environnementales.
En France, Sœur Nicole Reille à travers le Meerschaert Asset Management exclue ses placements des activités pornographiques, de l’alcool et du tabac. En effet, la sélection se porte surtout sur le social et l’environnement et les pays en développement.
La crise financière des années 80, les catastrophes nucléaires à l’exemple de Tchernobyl ont fait tourner les gérants de portefeuilles vers des placements en faveur du social et de la protection de l’environnement sans pour cela négliger les critères financiers, d’autant plus que le monde opte pour le développement durable. L’ISR est reconnu à travers le monde car les Nations Unis ont adopté les Principes pour l’Investissement Responsable (UNPRI).
En incitant les gérants de portefeuilles à investir dans des fonds ISR, ces derniers doivent avant tout répondre aux critères ESG. En France, l’application de ces critères est prise en main par l’Association Française de la Gestion Financière (AFG) et le Forum de l’Investissement (IFR).
Les principes d’application de l’ISR reposent sur les principes de sélection suivants;
- La sélection ESG :
Pour parfaire sa gestion financière une entreprise doit inclure des critères sociaux répondant aux valeurs universelles tels que les droits de l’homme, les normes internationales du travail, la corruption ….Elle doit également inclure des critères de gouvernance. Ces derniers se fondent sur les principes de gestion de l’entreprise, ses relations avec ses actionnaires, son administration et la direction. L’entreprise doit également mener une politique effective sur l’environnement.
- Le principe d’exclusion :
L’exclusion sectorielle consiste à exclure les entreprises ne répondant pas aux normes requises par l’ISR. Citons comme exemple les entreprises se vouant à certaines activités comme l’alcool, le tabac, l’armement.
L’exclusion normative consiste à exclure les entreprises qui ne respectent pas les normes ou les conventions internationales.
- L’approche thématique :
L’approche thématique est une prise en considération des entreprises œuvrant dans le domaine du développement durable, de l’eau, du traitement des déchets, de la santé, des énergies renouvelables…
- L’engagement actionnarial
L’engagement actionnarial s’explique par la participation effective des actionnaires d’une entreprise dans l’assemblée générale. Les actionnaires peuvent mener des propositions concernant les mesures pour améliorer l’entreprise. Ces propositions seront votées en assemblée générale.
- L’approche sélective
L’approche sélective est basée sur le principe « best in class ». Dans ce cas, seront sélectionnées les entreprises ayant réalisé les meilleures performances ESG sans manquer les performances financières.
- L’ISR aujourd’hui.
- Un double objectif
L’application de l’ISR dans le circuit de l’investissement financier entraîne des changements dans les procédures d’application. En effet l’instauration des principes ESG renforce non seulement les entreprises à mieux œuvrer dans le social à savoir les conditions de travail des travailleurs, les salaires adéquats à leur travail[6], etc., mais également à considérer le domaine environnemental tel que la réduction de l’emploi des gaz à effet de serre, les mesures de recyclage des déchets…
Quant à la notion de gouvernance seules les entreprises faisant preuve de grande capacité de gestion sont considérées. Ainsi, l’Investissement Socialement Responsable est un investissement à long terme et pour un développement durable. Ce double objectif le distingue des investissements traditionnels qui visent avant tout les intérêts financiers et les risques qu’ils encourent. L’ISR prime la valeur humaine œuvrant dans un domaine environnemental sain pour pouvoir être un acteur financier pérenne.
- Les stratégies de l’ISR
Afin de maintenir son efficacité sur les gérants de portefeuilles et les investisseurs, l’ISR instaure des critères visant à pérenniser ses objectifs. Il convient donc de mettre la pression sur les entreprises et les marchés financiers à agir dans le sens du développement durable. C’est ainsi que diverses mesures vont être entreprises :
- En France, citons la Loi sur les Nouvelles Régulations (Mai 2006) qui stipule que les entreprises cotées de droit français doivent fournir des informations sociales et environnementales dans leur rapport annuel[7].
– La première agence d’évaluation d’éthiques sociales et environnementales : ARESE[8] (Accompagner la REsponsabilité Sociale et l’Ethique des organisations) est créée. C’est une agence d’analyse et de notations extra- financiers. Elle est devenue par la suite l’agence VIGEO[9].
En incitant les gérants de portefeuilles à investir dans des fonds ISRS, ces derniers doivent avant tout répondre aux critères ESG. En France, l’application de ces critères est prise en main par l’Association Française de la Gestion Financière (AFG) et le Forum de l’Investissement Responsable. Les entreprises répondant aux codes de transparence AFG et FIR peuvent être appelées entreprises à fonds ISR. Par la suite, plusieurs agences d’analyse ont vu le jour. Citons comme exemple l’agence anglaise EIRIS. En outre, l’Autorité des Marchés Financiers(AMF) en France a pour rôle de veiller à l’application de l’IRS.
- Les acteurs de l’IRS.
- Les investisseurs
Nous avons vu précédemment les origines, les fondements et les objectifs de l’ISR, le paragraphe suivant va se concentrer sur les investisseurs de l’ISR. On distingue deux principaux acteurs :
- Les fonds communs de placements :
Ce sont des fonds ouverts aux particuliers par l’achat de parts dans la société d’investissement[10]. Ils regroupent les ONG, les associations…
- Les fonds institutionnels : surnommés « les Zinzins ».
Ce sont les organismes qui collectent l’épargne des particuliers et les placent dans les marchés financiers. Ils concernent :
- les sociétés d’investissement,
- les caisses de retraite,
- les fonds de pension,
- les banques,
- les sociétés d’assurance[11].
Ces fonds représentent 70% du marché en France selon un rapport fourni par Novethic. Parmi les fonds institutionnels, citons le cas de l’ERAFP (Etablissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique) qui a largement contribué à cette ascension : l’intégralité de ses actifs sont placés sous fonds ISR.
Voici quelques chiffres publiés par Novethic en 2012 concernant le marché de l’ISR en France : en 2009 l’investissement à fond ISR avaient atteint 50 milliards d’euro ; en 20012 il poursuit son marché avec une hausse de 29% soit 149 milliards d’euros[12].
- Les cabinets d’analyse et de notations extra financières
Les agences de notation extra financières ont été créées en 2000. Elles ont pour but de noter la politique de responsabilité sociale, environnementale et de gouvernance des grandes entreprises. Les notations fournies par les agences sont par la suite vendues à des gestionnaires de fonds ISR.
- L’agence VIGEO créée en 2002 figure parmi les acteurs promoteurs de l’ISR et est la principale agence française. Elle est reconnue internationalement et possède des filiales en Belgique ; au Royaumes Unis, en Italie, au Maroc et au Japon. Cependant, notons la présence de sociétés productrices d’indices boursiers éthiques. En effet, les grandes agences internationales d’analyses extra financières entrent en partenariat avec les sociétés productrices d’indices.
- Leur but est de créer des indices aux entreprises qui obtiennent les meilleures notes en critères ESG comme le DJSI ou Daw Jones Sustainability Indices[13]. Notons aussi l’indice FTSE4GOOD produit par le groupe FTSE.
- Les cabinets d’analyse figurent aussi parmi les promoteurs de l’ISR. Le FIR (Forum pour l’Investissement Responsable) regroupe les spécialistes de l’analyse sociale et environnementale. Il cible les institutions financières et les incite à adopter les critères ESG.
- La NOVETHIC créée en 2011 est à la fois un média sur le développement durable et une filiale de la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) ; elle fournit des informations régulières sur l’ISR en France ; ses analyses se basent sur des données statistiques et dressent une liste des fonds ISR disponibles sur le marché français.
- La CIES (Comité InterSyndicale de l’Epargne Salariale) a été créée en 2002. C’est une confédération des grandes entreprises comme la CGT, CFTC, CFDT, CFE… Elle accorde le label ISR à des fonds d’épargnes salariales. Le 31 décembre 2008, le total d’encours s’élève à 1, 5 milliards d’euro.
- L’AFG (Association Française de Gestion Financière) dont les membres sont des sociétés d’assurance, des filiales de banques…opte pour la promotion de l’épargne longue (épargne salariale ou épargne retraite).
- L’ORSE (Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises) regroupe les grandes entreprises, les sociétés de gestion de portefeuilles. Elle donne des informations sur l’ISR en France et au niveau international. Les analyses et les critères de notation concernant l’ISR peuvent varier d’un pays à l’autre, ce qui le rend flexible à toute sorte de pratiques financières.
- Les performances des produits ISR
- Impact de la stratégie ISR sur la commercialisation des produits
L’envergure économique et financière instable de la dernière décennie remet en question la viabilité des investissements traditionnels et a accéléré le développement d’un nouveau type d’investissement : l’Investissement Socialement Responsable. Si les investissements traditionnels reposent surtout sur les profits et intérêts financiers, l’ISR propose des critères extra financiers tels que les critères sociaux, environnementaux et de gouvernance sans pour autant négliger les facteurs financiers.
L’ISR s’intéresse au facteur humain en tant que producteur économique opérant dans un cadre de gestion administratif adéquat, son entreprise lui-même doit considérer les facteurs environnementaux propices. La stratégie ISR entraîne des impacts positifs sur la commercialisation des produits en sachant que les différentes mesures entreprises par les agences d’analyse extra financiers et d’indices boursiers permettent aux investisseurs d’ avoir une ample information sur les domaines dans lesquels ils veulent participer[14].
En se basant sur les critères de sélection ESG, l’Investissement Socialement Responsable offre des produits plus performants : meilleure gestion de risques et investissement pour un développement durable. Selon une enquête menée par EUROSIF, le marché européen de l’ISR affiche 6763 milliards d’euro en 2011, ce qui a considérablement augmenté car l ‘année 2009 ne reconnaît que 5000[15] milliards d’euro.
Pour le cas de la France, l’augmentation des produits labellisés ISR a connu une augmentation grâce à l’application du Code de Transparence (ce code a été élaboré par l’association française de la gestion financière et la FIR), ainsi que l’action de la Novethic en labellisant ISR, les fonds répondant aux normes ESG. Plusieurs fonds existants sont alors convertis en fonds ISR. De plus, la part grandissante des investisseurs institutionnels a également contribué à cette hausse.
Selon l’étude EUROSIF, la France figure au premier rang avec 1884 milliards d’euros en 2011. L’ISR affiche des encours grandissants car il présente aux entreprises des opportunités de gestion des risques (moins d’erreurs de gestion, moins d’accidents écologiques …..) et une occasion de sélectionner à leur guise les entreprises les plus performantes.
Voici quelques chiffres publiés par EUROSIF concernant la place de l’ISR en Europe :
– l’exclusion normative affiche 2300 Milliards d’euros d’encours en 2011.
– l’exclusion sectorielle (qui concerne surtout les Pays-bas, l’Allemagne et la Norvège) présente 3800 Milliards d’euros d’encours.
– L’approche best in class (plutôt répandue en France) a 283 Milliards d’encours.
– L’impact investing (équivalent du fonds de solidarité en France) affiche en fin 2012 8,75 Millards d’euros. Novethic définit l’impact investing comme « un investissement dont l’objectif est d’obtenir un impact social et environnemental en plus d’un retour financier »
– Les investisseurs institutionnels représentent la majeure partie : 94% du marché européen.
Bien que l’ISR ait connu un impact considérable dans la commercialisation des produits, il rencontre encore des problèmes majeurs. Tout d’abord, son utilisation varie d’un pays à l’autre. Cela est dû à la diversité des cultures et de l’histoire de chaque pays. Les critères de sélection diffèrent eux aussi.
EUROSIF reconnaît le « core ISR », une approche plutôt approfondie sur les critères ESG et la gestion et le « broad ISR », une approche moins exigeante qui repose ses critères d’exclusion sur un seul critère. En 2009, elle obtient 3800 Milliards d’euros contre seulement 1200 Millards d’euros d’encours du core ISR.
Un consensus européen et même un consensus au niveau international s’avèrent donc plus nécessaires. Jean Phillipe Rayssac, analyste à la Banque Postale critique au sujet de l’ISR : « elle est encore peu connue, elle apparaît comme une boite noire, une affaire de spécialistes ». (Source : La Croix-Novethic).
En effet, les gestionnaires de fonds veulent également des données fiables sur les entreprises dans lesquelles ils investissent. Ils réclament également des indicateurs précis et concrets par exemple le nombre d’emploi qu’on peut créer en investissant dans un fonds ISR. Concernant le volet gouvernance, qu’en est-il des critères salariales, de la place des femmes dans l’administration[16]?
Cependant, l’ISR retrouve encore sa place dans le monde de l’investissement vu que la crise de 2008 a fait naitre une certaine remise en question sur la fiabilité des investissements traditionnels. Cet intérêt grandissant des investisseurs vis-à-vis de l’ISR est l’objet de notre paragraphe suivant.
- Intérêts croissants des investisseurs
Les démarches consistant à adopter les critères ESG ont eu des résultats positifs dans le monde de l’investissement financier. Elle se fait surtout ressentir dans le domaine de l’épargne salariale
En France, des séries de mesures ont été entreprises. Il s’agit d’établir des négociations entre la direction des entreprises et le représentant des salariés.
Et c’est sous cette optique que s’est développé le comité intersyndical de l’épargne salariale : CIES.
Au 31 décembre 2011, l’
intérêt pour l’ISR est justifié par l’augmentation des encours de l’épargne salariale : 38% soit
13,2 Mds d’euros[17]. Un autre engouement des investisseurs pour l’ISR peut aussi être constaté par ses critères éthiques, ils préfèrent investir dans des fonds sécurisés plutôt que dans des fonds traditionnels susceptibles de sombrer dans toute crise financière car se basant surtout sur la recherche du bénéfice immédiat.
Bien que l’Europe ne compte pas encore un nombre considérable d’entreprises adoptant l’ISR, on peut toutefois noter que les intérêts que ce dernier suscite ne sont pas des moindres et s’amplifient au fil des années. Ces intérêts s’expliquent en grande partie par une déception causée par l’investissement traditionnel dont le marché n’est plus aussi florissant qu’auparavant[18].
En effet, l’investissement ISR a la possibilité d’accroître les revenus financiers tout en assurant un développement durable et un fonctionnement durable à la société qui prend en compte les dimensions sociales et environnementales[19]. Les sociétés ayant recours à l’ISR ont donc la garantie de survivre longtemps et de pérenniser leurs activités via les labels ISR, par exemple.
En même temps, les investisseurs ont également plus de chance de rencontrer des entreprises ayant les mêmes éthiques qu’eux et d’investir alors en bons termes avec elles. En outre, la prise en considération des normes ESG et du principe de l’ISR permettent aux investisseurs et aux sociétés dans lesquelles ils souhaitent investir de garder une image saine, écologique et sociale en rapport avec les normes ESG[20].
Certains investisseurs commencent également à saisir la portée de l’ISR et sa faculté à pourvoir au développement financier de leurs entreprises tout en garantissant une « croissance à long terme[21]» à ces dernières. Cette croissance à long terme assure un futur prometteur aux investisseurs et aux sociétés à investir et permet d’anticiper de nombreux risques.
La prise en compte de la dimension humaine dans la société permet d’établir un bon rapport entre les entreprises et les salariés et d’éviter des risques de grève ou de mésentente. La considération témoignée à l’environnement permet d’éviter des risques de représailles avec des associations écologiques ou environnementales.[22]
- Les chiffres de rendement de l’ISR (basés sur l’enquête de Novethic et d’Eurosif en 2010 sur 251 organismes, banques, etc. au service du développement durable ou de l’ISR)
En 2010, Novethic soutenu par le groupe BNP Paribas Investment Partners et en partenariat avec Eurosif, a mené un enquête : «Investisseurs Institutionnels Européens : perceptions et pratiques d’intégration ESG » auprès de 251 banques, compagnies d’assurance et autres entreprises dans neuf pays européens en termes d’ESG. Il en est sorti que plus de deux tiers des fonds européens œuvrent en respectant les clauses de l’ESG. A cette époque, ces fonds détenaient plus de 7500 milliards d’euros d’actifs.
Les résultats indiquent que 84% de ces participants estiment que l’ESG permet d’optimiser les intérêts des bénéficiaires sur le long terme. 16% d’entre eux considèrent que la prise en compte de l’ESG ne les amènerait pas à de meilleurs résultats financiers. La plupart d’entre eux estiment que leur respect du critère ESG leur permettrait de cultiver une image ou une impression de faire une bonne action.
Ainsi, cette enquête a permis de déterminer que 46% des enquêtés se servent du critère ESG uniquement car il leur permet une croissance économique à longue durée, 20% d’entre eux affirment s’en servir uniquement afin de préserver la réputation de leur entreprise. Cependant, seuls 19% des interviewés déclarent reconnaitre que l’ISR leur permet réellement une gestion permanente des risques. En même temps, seuls 15% d’entre eux reconnaissent en l’ESG un facteur d’amélioration des performances financières.
La plupart des participants originaires de l’Europe du Sud, plus précisément d’Espagne, de France ou d’Italie, pensent que l’ESG contribue à une croissance durable de leur entreprise. 73 % des participants interrogés en Espagne avouent même considérer cette croissance durable due à l’ESG comme motif principal de son application.
Au Royaume-Uni, par contre, 57% des interrogés affirment que l’ESG leur permet d’augmenter leur performance financière contre 13% qui le considèrent comme étant un facteur d’évolution durable. En Europe du Nord, les participants sollicités semblent plutôt penser que la vocation première de l’ESG est de réduire les risques. Aucun des participants interrogés en France ne considère l’ESG comme un facteur générant un bon revenu.
Ces chiffres nous montrent que bien que l’ISR soit de plus en plus utilisé par les organisations, les banques ou les entreprises, très peu d’entre elles le considèrent comme un générateur d’économies. Au contraire, la majorité d’entre le considère uniquement comme une solution leur permettant de s’accroitre progressivement, sûrement et longtemps.
De plus, les normes ESG ne semblent être respectées que dans un but de satisfaction personnelle ou en vue de se justifier devant les concurrents, de prouver que leur entreprise est responsable et possède une éthique et une morale adaptées à la société et à l’environnement. Les participants français sollicités ont tous évoqué ne pas croire que l’ESG contribue à l’amélioration des performances financières alors que la France est le quatrième marché ISR le plus dominant d’Europe[23].
Partie II. L’investissement socialement responsable chez BNP Paribas
- BNP Paribas et les normes ESG
- Les produits bancaires ISR chez BNP Paribas
BNP Paribas a développé le principe de l’ISR depuis 1997. En 2002, un comité spécifique à l’ISR a vu le jour au sein de la société et actuellement, les encours enregistrés sont de 20 milliards d’euros[24]. Le site officiel de BNP Paribas insiste sur le fait que nombreux sont les clients exigeant le respect de l’environnement et du social, ce qui a incité la banque à adapter ses offres, prestations et produits en fonction de ces attentes.
BNP Paribas dispose de onze fonds ISR labélisés ISR par Novethic. Il s’agit des fonds :
- BNP PARIBAS ETHEIS
- PARVEST SUSTAINABLE EQUITY EUROPE
- PARVEST SUSTAINABLE BOND EURO CORPORATE
- BNP PARIBAS OBLI ETHEIS
- BNP PARIBAS AQUA
- PARVEST GLOBAL ENVIRONMENT
- PARVEST ENVIRONMENTAL OPPORTUNITIES
- BNP PARIBAS L1 GREEN TIGERS
- BNP PARIBAS L1 GREEN FUTURE
- BNP PARIBAS L1 SUSTAINABLE EQUITY WORLD
- FORTIS MONEY PRIME EURO SRI[25]
Parmi ces onze fonds labélisés ISR, six portent la mention « indicateurs ESG » car ils respectent les normes ESG et prennent en compte l’Environnement, le Social et la Gouvernance en même temps. Il s’agit des fonds :
- BNP PARIBAS ETHEIS
- PARVEST SUSTAINABLE EQUITY EUROPE
- BNP PARIBAS OBLI ETHEIS
- BNP PARIBAS AQUA
- PARVEST GLOBAL ENVIRONMENT
- PARVEST ENVIRONMENTAL OPPORTUNITIES
BNP Paribas s’efforce de proposer des produits responsables et présente même des produits verts relatifs à l’écologie et au respect de l’environnement, notamment en investissant dans des entreprises dont l’objectif correspond à la réduction de l’usage de l’effet de serre, etc. Cette banque permet également à sa clientèle d’emprunter des fonds pour des projets relatifs à la baisse de la consommation d’énergie au profit de l’environnement.
Pour ce faire, elle mise grand sur l’analyse extra-financière et sur les enjeux liés au développement durable. Cette dernière permet de gérer le portefeuille ISR et de choisir des partenaires fiables suivant des critères de respect des normes ESG.
Les entreprises souhaitant un investissement de la part de BNP Paribas doivent donc répondre positif à l’analyse extra-financière[26] réalisée par plus de 50 analystes répartis dans 10 centres d’investissements spécialisés. Outre les préoccupations économiques, elles doivent aussi présenter un intérêt majeur au social, à l’environnement et à la gouvernance.
Outre la labellisation ISR d’un bon nombre de ses fonds bancaires, BNP Paribas est également reconnu comme étant le « seul groupe bancaire français maintenu dans les indices DJSI World et DJSI Stoxx de l’Investissement Socialement Responsable[27] » BNP Paribas est donc une référence en termes d’application et de respect de l’ISR et de la RSE. Lors de la semaine de l’ISR en 2010, le groupe a été situé à la cinquième place sur les entreprises ISR ayant obtenu le plus d’encours :
Source : http://rse-pro.com/semaine-isr-290
Parmi les quelques banques appliquant les principes de l’ISR, on peut citer la banque postale Asset Management qui se trouve être une sérieuse concurrente pour BNP Paribas. En septembre 2010, elle a obtenu 5 labels ISR et deux mentions « indicateurs ESG » par Novethic. La LBPAM a également tenu compte des principes ESG pour gérer ses fonds et a proposé des services et des épargnes relatifs à ce principe. Les cinq fonds sélectionnés sont :
- « LBPAM Responsable Actions environnement,
- LBPAM Responsable Actions Euro,
- LBPAM Responsable Actions Monde,
- LBPAM Responsable Actions solidaire,
- Libertés et Solidarité. [28]»
Les fonds étant dotés de la mention « indicateurs ESG » sont :
- LBPAM Responsable Actions Euro,
- LBPAM Responsable Actions Monde,
La stratégie marketing du groupe BNP Paribas repose en majorité sur l’ISR qui, selon Eric Borremans, responsable du développement de l’ISR chez BNP Paribas Investment Partners, est la source de valeur ajoutée au sien du groupe.
- Communication et promotion du concept ISR
- La semaine ISR
Afin de promouvoir l’ISR, la semaine ISR a été créée depuis 2010 par le FIR ou Forum pour l’Investissement Responsable[29]. Elle entre dans le cadre de la mise en vigueur de la loi Grenelle relative à la promotion de l’ISR et vise particulièrement à le présenter sous tous ses aspects et de déjouer certains préjugés ou certaines opinions non fondées à son encontre.
Cette semaine de l’ISR est l’occasion pour les professionnels de l’ISR d’étayer leurs connaissances sur le sujet et de développer les points forts de ce principe afin d’attirer d’autres investisseurs à devenir plus responsables.
Elle est organisée par le ministère du développement durable et sert de média autour de l’ISR afin de faire comprendre son mode de fonctionnement, ses avantages mais aussi ses limites et de lui accorder plus de notoriété. Pour cette année 2013, elle s’est tenue à partir du 8 octobre et a particulièrement porté sur la révélation des résultats de l’étude Ipsos pour Eiris et le FIR sur « les Français et l’ISR [30]
CONCLUSION
Depuis plusieurs siècles d’apparition, l’ISR ou Investissement Socialement Responsable est une procédure destinée à considérer l’aspect social et environnemental dans la gestion d’une entreprise. Dans cette optique, toute entreprise appliquant l’IRS doit obligatoirement concevoir des produits ou des services conformes au principe ESG ou « Environnement, Social et Gouvernance ».
L’ISR permet un nouveau mode de gouvernance impliquant les employés comme étant des acteurs décisifs dans le fonctionnement d’une entreprise investisseuse, ce qui amène donc à respecter leurs droits en tant que travailleurs et humains. La prise en compte de la dimension environnementale se résout au respect de l’environnement et à la production de produits relatifs à ce dernier[31].
Adopter l’ISR signifie prendre en compte les apports extra-financiers qui sont considérés comme étant des facteurs d’accroissement économique. Cette affirmation ne concerne pourtant que la partie théorique, car la pratique révèle que les entreprises ne l’utilisent souvent que pour les différents avantages qu’il octroie, à savoir la croissance à long terme ou la gestion assurée des risques. Très peu d’entreprises affirment que l’ISR leur permet de générer un revenu plus considérable.
Actuellement, peu de banque adoptent le principe de l’ISR. Notre mémoire étant étroitement lié à l’application de l’ISR au sein de BNP Paribas, nous avons alors choisi cette compagnie bancaire comme référence.
BNP Paribas considère l’analyse des extra-financiers comme étant une source de valeur ajoutée. Depuis 2002, elle a créé une équipe d’analystes spécialisés dans le traitement du développement durable et propose à ses clients comme aux bénéficiaires des fonds et financements relatifs au principe de l’environnement, du social et de la gouvernance(ESG).
Pour ce faire, l’entreprise reste à l’écoute des attentes de la clientèle afin d’adapter les offres de consommation à leurs exigences et de leur proposer des solutions financières spécialement tournées vers le respect de l’environnement et du social. Dans cette optique, le groupe privilégie la gouvernance souple qui incombe aux salariés et employés de bénéficier de leurs droits en tant que travailleurs et en tant qu’êtres humains.
BNP Paribas estime que la portée de l’ISR ne se limite pas uniquement à l’obtention d’avantages financiers, mais aussi d’avantages extra-financiers, ce qui équivaut à faire d’une pierre deux coups.
Les efforts liés à la production de services ou de produits ISR sont récompensés par des labellisations prodiguées par des organisations telles que Novethic. Comme nous l’avons présenté dans ce travail, BNP Paribas a déjà onze fonds bancaires labélisés par Novethic à son actif. Novethic n’est pourtant pas la seule autorité à pouvoir délivrer des labellisations. On peut aussi citer le magazine Mieux Vivre Votre Argent qui a déjà décerné plusieurs distinctions à diverses organisations ISR pour leur application et leur respect des normes ESG.
Le 12 octobre 2012, l’Oréal a obtenu deux prestigieuses distinctions en termes d’ISR par FIR-Vigeo et le magazine mieux Vivre Votre Argent. Il a alors été prouvé que ce groupe leader mondial dans la beauté tient particulièrement compte des principes du RSE et du développement durable dans ses productions.[32]
Les analyses que nous avons apportées permettent donc de constater que l’ISR, contrairement aux apparences, permet bien de générer une croissance économique. L’exemple que nous avons choisi pour illustrer cette hypothèse est le cas de BNP Paribas qui a obtenu une labellisation pour onze de ses fonds bancaires et qui gagne en notoriété et en développement grâce à l’ISR.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et documents
- Christian Arnsperger, Philippe Van Parijs, Éthique économique et sociale, Repères, Éditions La Découverte, Paris, 2003
- Christian Gollier, Finance durable et investissement responsable, Toulouse School of Economics (University of Toulouse, LERNA), Février 2009
- Eurosif 2012 : étude sur le marché européen de l’ISR.
- Fédération Bancaire Française, L’Investissement Socialement Responsable (ISR), 2010
- Gunther Capelle‐Blancard, Stéphanie Monjon, L’investissement socialement responsable, Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement, 2010 http://www.centre-cired.fr/IMG/pdf/ISR_VF16.pdf
- Jacques Ninet UFG-LFP, étude Performance financière de la sélection ISR, UFG-LFP & TSE, 2009 (via http://www.enseignement.polytechnique.fr/economie/chairefdir/recherche_gt1.php)
- La lettre ISR – BNP Paribas Investment Partners – Déc. 2010 / Janv. 2011 issue du site http://www.bnpparibas-ip.com/publications/documents/other/IP/documentlist/newsletters/SRI-news/SRInewsletter_winter2010_fre_fre.pdf
- « L’investissement Socialement responsable » Revue d’Économie Financière n° 85, Paris, Septembre 2006
- PAGÈS A. (2006) : Les performances de l’investissement socialement
- Responsable : mesures et enjeux, Mémoire de fin d’études réalisé sous la direction de M. Thierry Foucault, Majeure Finance, Mai 2006, page 3.
- PAGÈS A. (2006) : Les performances de l’investissement socialement
- Responsable : mesures et enjeux, Mémoire de fin d’études réalisé sous la direction de M. Thierry Foucault, Majeure Finance, Mai 2006, pp 47-48
- Peter Kinder, “Socially Responsible Investing”: An Evolving Concept in a Changing World, KLD Research & Analytics, Inc., 2005
- Revue Banque : l’épargne salariale face aux critiques.
- Saout E. L. et Buscot C., « Comment expliquer la performance de l’investissement socialement responsable ? », Revue management et avenir 2009/3, N° 23, p. 153-169.
- SRI Newsletter Winter 2010 BNP Paribas ou La lettre ISR – BNP Paribas Investment Partners – Déc. 2010 / Janv. 2011 disponible sur le site http://www.bnpparibas-ip.com/publications/documents/other/IP/documentlist/newsletters/SRI-news/SRInewsletter_winter2010_fre_fre.pdf
- Stefan Ambec, Paul Lanoie, « Does it Pay to be green – a systematic overview », forthcoming in Academy of Management Perspectives, 2008
Sitographie
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- http://www.agefi.fr/articles/-les-banques-ne-sont-pas-persuadees-qu-etre-responsables-leur-sera-benefique–1253279.html
- http://www.agefi.fr/articles/une-banque-responsable-pour-quoi-faire–1253318.html
- http://www.bnpparibas-ip.com/publications/documents/other/IP/documentlist/newsletters/SRI-news/SRInewsletter_winter2010_fre_fre.pdf
- http://www.novethic.fr/novethic/colloque
- http://www.loreal.fr/Press.aspx?topcode=CorpTopic_Secondary_Root_Press_PR213
- http://www.lefigaro.fr/sicav/2010/10/01/04006-20101001ARTFIG00726-investissement-responsable-les-banques-peuvent-faire-plus.php
- http://www.investissement-socialement-responsable.org/historique-isr.html
- http://www.environnement-france.fr/0123-investissement-socialement-responsable-isr-2
- http://www.semaine-isr.fr/definition-de-l-isr/
- http://www.arese.fr/
- http://www.vigeo.com/csr-rating-agency/
- http://www.lafinancepourtous.com/Epargne-et-placement/L-Investissement-Socialement-Responsable-ISR
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- bforbank.com/epargne-responsable
- http://www.bnpparibas.com/banque-responsable/rse/responsabilite-economique/produits-responsables
- http://www.bnpparibas.net/banque/portail/particulier/Fiche?type=folder&identifiant=La_gamme_ISR_20100831093927&bloc=gestion_investissement_IRD
- http://rse-pro.com/semaine-isr-290
- http://www.bnpparibas.net/banque/portail/particulier/Fiche?type=folder&identifiant=La_gamme_ISR_20100831093927&bloc=expertise_gestion_IRD
- https://www.labanquepostale.fr/groupe/espace_presse/Actualites/2010/Novethic2010_ESG.html
- http://www.frenchsif.org/isr/nos-actions/la-semaine-de-l-isr/
- http://www.semaine-isr.fr/evenements/consulter/178
Annexes
Annexe 1
Les différents fonds d’investissement
Dans la pratique, les fonds décrits ci-après sont souvent complémentaires et peuvent être combinés pour maximiser la performance financière et extra-financière du portefeuille et diversifier les investissements et les risques.
Fonds best-in-class
Fonds sélectionnant des titres ayant les meilleures notes de leur secteur du point de vue extra-financier (meilleurs de leur classe). Ces notes sont établies à partir de critères qui prennent en compte par exemple la politique environnementale, les relations avec les parties prenantes (clients, fournisseurs, employés, actionnaires…), la gouvernance d’entreprise et la déontologie, les pratiques de transparence et de lutte contre la corruption, la politique sociale et la gestion des ressources humaines, le respect des normes et traités internationaux.
Fonds thématiques
Fonds qui sélectionnent des entreprises dans un secteur jugé globalement positif pour la société ou l’environnement (commerce équitable, microfinance, entreprises solidaires, produits et services dédiés aux populations les plus démunies, énergies renouvelables et efficacité énergétique, lutte contre le changement climatique, traitement de l’eau, gestion des déchets, transports respectueux de l’environnement, agriculture biologique, exploitation forestière raisonnée, santé pour tous, alimentation équilibrée, amélioration des conditions d’éducation et de formation, etc.).
Fonds de partage
Ce sont des fonds qui reversent à des organisations caritatives au moins
25 % des revenus générés par la croissance du fonds. Ils s’inscrivent dans une démarche de solidarité.
Fonds solidaires
Ils investissent directement tout ou partie de leurs actifs dans des entreprises solidaires ou des projets d’économie solidaire (exemple : aide à l’insertion, habitat social, microcrédit, etc.).
Fonds de microcrédit
Les actifs des fonds de microcrédit sont investis dans des organismes de microfinance dont l’objet est de prêter des sommes d’argent limitées à de petits entrepreneurs généralement privés d’accès aux moyens de financement traditionnels.
Fonds éthiques
Ce sont des fonds d’exclusion répondant à une démarche « morale ».
Les gérants de ces fonds excluent de leur portefeuille les valeurs issues de secteurs tels que l’armement, le tabac ou l’alcool, ou certaines entreprises implantées dans des pays ne respectant pas les droits de l’homme ou de l’enfant.
Les fonds proposés dans les agences : www.bnpparibas.net/Epargne/Espace OPCVM/Gamme ISR
Fonds best-in-class
BNP Paribas Etheis
Actions européennes de sociétés de tous secteurs dont les pratiques en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) sont supérieures à celles de leurs concurrents, et excluant par ailleurs les sociétés appartenant aux secteurs de l’armement, du tabac et de l’alcool.
BNP Paribas Obli Etheis
Obligations européennes émises par des entreprises, États et institutions de financement. Le fonds investit entre 5 et 10 % de ses encours dans le domaine de l’économie solidaire et de la microfinance.
Fonds thématique « environnement et eau »
BNP Paribas Aqua
Ce fonds permet d’investir dans des titres de sociétés émis sur les marchés actions internationaux dont au moins 20 % de l’activité est liée au thème de l’eau.
Fonds alliant thématique environnementale et multigestion
BNP Paribas Multigestion Environnement
Créé en novembre 2007, ce fonds de multigestion est constitué de fonds investis en actions internationales liées à la préservation de l’environnement.
Fonds retraite
BNP Paribas Retraite
Fonds spécialement conçu pour accompagner la préparation à la retraite et proposant les avantages d’une gestion socialement responsable.
Les fonds proposés par la Banque Privée : www.bnpparibas.net/banqueprivee
Fonds best-in-class
BNP Paribas Mone Etheis
Marché monétaire, choix d’émetteurs qui intègrent dans leur fonctionnement des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Parvest Sustainable Bond Euro Corporate
Obligations européennes non gouvernementales de bonne qualité dont les émetteurs doivent respecter les principes du Pacte Mondial des Nations Unies et adopter des stratégies et des pratiques de développement durable.
Parvest Sustainable Equity Europe
Actions européennes de sociétés de tous secteurs dont les pratiques en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) sont supérieures à celles de leurs concurrents, et excluant par ailleurs les sociétés appartenant aux secteurs de l’armement, du tabac et de l’alcool.
Fonds thématiques
Parvest Environmental Opportunities
Actions de sociétés de tous pays spécialisées dans les marchés de l’environnement comprenant notamment les énergies alternatives, les économies d’énergie, le traitement de l’eau, la dépollution, et le recyclage des déchets.
Fonds best-in-class
BNP Paribas Etheis
Parvest Environmental Opportunities
Source http://www.investissons-utile.fr/gamme_isr_bnpparibas.php et Guide pratique de l’ISR, 2010, page 7
Annexe 2
Performance ISR de 2002 à 2009
ISR, des résultats en demi teinte
La performance de 210 fonds ISR en Europe ou dans le monde a été évaluée sur 1 an, 3 ans et 8 ans et sur une période allant de 2002 à 2009. Les résultats sont en demi-teinte mais globalement, on peut en conclure que les fonds ISR ne sont pas plus performants à long terme :
- 69 fonds ISR sont légèrement négatifs,
- 38 des 45 fonds ISR européens sont négatifs et 7 sont positifs,
- Les seuls 4 fonds ISR ayant un écart important avec les marchés ont une performance négative,
- Parmi les 24 fonds ISR à l’international, autant sont positifs que négatifs
La conclusion va dans le même sens si on mesure sur le court terme (2007 – 2009) : sur 120 fonds ISR, seuls 3 diffèrent fortement de la performance du marché et ils sont tous les 3 négatifs.
- Conclusion n°1 : les placements ISR ne créent pas de sur-performance,
- Conclusion n°2 : les fonds ISR ne protège pas de la crise (ils ne sont pas contra-cycliques),
- L’ISR peu sensible au pétrole : c’est la conclusion n°3 de l’étude : les fonds ISR sont peu influencés par les variations du prix du baril de pétrole (seuls 11 fonds ISR sur 69 y sont sensibles sur une longue durée)
Source : Etude sur les fonds ISR du Risk Institute Edhec (Véronique le Sourd et Noel Amenc)
Annexe 3
Chiffre clés et données essentielles sur l’ISR
Eurosif, réseau européen de promotion de l’ISR, publie une enquête tous les deux ans afin d’évaluer la taille et les tendances du marché européen de l’ISR.
La dernière version de l’étude, publiée en 2012, souligne les points suivants :
- Le marché européen de l’ISR atteignait 6 763 milliards d’euros (Md€) fin 2011 (contre 5 000 Md€ fin 2009) la France étant le premier de ce marché, avec 1 884 Md€ d’encours gérés selon une approche ISR.
- Sept stratégies ISR sont identifiées et analysées : l’approche thématiques ESG, les stratégies de Sélection ESG (Best-in-Class ou autres), les Exclusions normatives, les Exclusions spécifiques (sectorielles ou autres), l’Intégration des facteurs ESG dans l’analyse financière, les pratiques d’Engagement et d’Exercice des droits de vote sur les questions de durabilité, l’Impact Investing (dont l’investissement solidaire). Toutes ces stratégies ont connu un taux de croissance sur deux ans supérieur à celui du marché classique.
- A titres d’exemple, en Europe, le marché de l’exclusion normative représente en 2011 plus de 2 300 Mds€ soit un taux de croissance de 137% en comparaison avec 2009.
- L’impact investing est une stratégie naissante qui représentait en 2011 8,75 Md€ d’actifs sous gestion.
- Les investisseurs institutionnels pèsent pour 94% des actifs sous gestion, part soutenue par des incitations législatives fortes dans la majorité des pays européens.
Source : Etude sur le marché européen de l’ISR 2012, EUROSIF
Annexe 4
Extrait d’entretien d’Eric Borremans, responsable du développement de l’ISR chez BNP Paribas Investment Partnerssur les rapports extra-financier chez BNP Paribas
Rapports extra-financiers, sources de valeur ajoutée
La détermination de BNP Paribas Investment Partners à produire des rapports prenant en compte des critères extra-financiers a été saluée en septembre par la décision de Novethic d’attribuer son label ISR à sept nouveaux fonds de la société, portant le total des fonds BNPP IP labellisés à onze. Cette récompense illustre l’engagement de BNP Paribas pour la promotion de l’investissement socialement responsable (ISR) dans son propre intérêt et avant tout dans celui de ses clients, explique Eric Borremans, responsable du développement de l’ISR chez BNP Paribas Investment Partners.
BNPP IP a à présent onze fonds labellisés par Novethic. En quoi ceci illustre-t-il votre attachement au concept d’investissement responsable ?
Eric :
Nous nous efforçons autant que possible de faire preuve de transparence et de fournir à nos clients des informations claires afin qu’ils cernent précisément les investissements qu’ils réalisent. Les rapports extra-financiers que nous produisons pour nos fonds ISR incluent des listes exhaustives de leurs positions, et nous sommes l’un des rares prestataires à fournir ce type d’information pour un portefeuille classique. Ces derniers comprennent également une synthèse des raisons qui nous ont poussés à investir dans les entreprises composant le portefeuille et de ce qui distingue celles-ci de leurs concurrents, et une série d’indicateurs de « performance ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance) » clés. En 2009, l’année où Novethic a commencé à attribuer son label ISR, nous lui avons demandé d’évaluer quelques-uns de nos fonds, presque à titre d’expérience. Un an plus tard, ce label a gagné en notoriété et notre expérience s’étant avérée probante, nous avons considéré que le moment était venu de soumettre la plupart de nos fonds ISR à Novethic. Ces fonds couvraient diverses stratégies d’investissement et divers portefeuilles gérés jusqu’alors par BNP Paribas Asset
Management et Fortis Investments, c’est-à-dire par les deux entités du nouveau groupe. L’obtention de la mention spéciale «indicateurs ESG » a marqué pour nous une étape importante. Novethic attribue cette mention à des fonds dont les rapports incluent des indicateurs extra-financiers permettant aux investisseurs de mieux comprendre la performance de leur portefeuille en termes de critères ESG. Six des onze fonds BNPP IP ayant obtenu un label Novethic se sont vus attribuer la mention spéciale. Ceci montre que nous sommes pour l’instant l’une des rares sociétés de gestion à tenir compte de critères ESG dans la gestion de nos portefeuilles, une approche qu’à notre avis, tous les gestionnaires de fonds ISR finiront tôt ou tard par adopter.
En quoi cet attachement à l’ISR est-il mis en pratique au sein de BNPP IP ?
Eric :
Notre équipe n’est pas la seule à s’inspirer de ce concept. Cette stratégie d’investissement est en fait mise en œuvre par un nombre croissant d’équipes au sein de BNPP IP, couvrant chacune une classe d’actifs et un style d’investissement bien précis. Ces équipes sont réparties dans dix centres d’investissement différents et incluent plus de 50 investisseurs professionnels, qui tiennent compte de critères ESG dans leurs processus d’investissement. L’une de ces dix équipes a pour seule finalité de réaliser des investissements socialement responsables et durables et prend en charge la recherche ISR de l’organisation. Nous sommes convaincus depuis toujours que ces actions ne peuvent être identifiées que dans le cadre d’une recherche effectuée en interne. Nous pourrions nous inspirer des données fournies par les agences de notation de crédit, mais le fait de suivre notre propre méthodologie nous permet d’analyser dans le détail les problèmes auxquels sont confrontés des entreprises ou des secteurs spécifiques. Ainsi nous contribuons activement à accroître la valeur ajoutée générée par nos gestionnaires de portefeuilles et à en faire bénéficier nos clients.
En quoi votre démarche diffère-t-elle de celle de vos concurrents ?
Eric :
En France et partout dans le monde, un nombre croissant d’investisseurs considèrent qu’il ne suffit plus de transmettre au gestionnaire d’un portefeuille les résultats d’analyses externes ou de les intégrer à un processus quantitatif. Notre équipe d’analystes se démarque de ses concurrents par le fait qu’elle a été créée il y a plus de huit ans. Elle a donc eu le temps d’acquérir une très vaste expérience et de prouver qu’elle était capable d’accroître la valeur d’un portefeuille. Notre équipe d’ingénieurs financiers est parvenue à quantifier cette création de valeur en comparant la performance des entreprises respectant nos critères ESG à l’univers sous-jacent dont elles sont issues. Nous avons pu montrer qu’au cours des trois dernières années, l’analyse ESG a contribué jusqu’à un tiers de la surperformance générée par notre principale stratégie dédiée aux actions de la zone euro. Ceci est extrêmement important car la finalité de l’ISR doit être d’accroître la valeur d’un portefeuille. Nous ne devons pas oublier que la lettre « I » dans ce sigle fait référence à de vrais investisseurs. Cela étant, le sigle ISR signifie également que les investisseurs souhaiteraient générer une performance extra-financière.
Quels avantages présente la production de rapports extra-financiers ?
Eric :
Les rapports extra-financiers offrent aux clients un aperçu de la valeur ajoutée des portefeuilles, à la fois environnementale et sociale. Nous devons les aider à comprendre que le fonds dans lequel ils investissent n’est pas un portefeuille classique quelconque. Les indicateurs de performance ESG constituent un moyen concret de démontrer, par exemple, que nous investissons pour leur compte dans des entreprises qui créent plus d’emplois, émettent moins de CO2 et sont mieux gérées que leurs concurrents. Les investisseurs sont les premiers à en bénéficier, mais pour nous, en tant que gestionnaire d’actifs, ces rapports présentent également un avantage, car ils constituent pour nos gestionnaires de portefeuilles un outil supplémentaire permettant de mesurer leur performance par rapport à des indices de référence, et peuvent contribuer à sensibiliser diverses équipes d’investissement à l’importance des critères ESG.
Quelle stratégie envisagez-vous de suivre à l’avenir en matière d’investissement socialement responsable et, plus généralement, pour veiller aux intérêts de BNP Paribas Investment Partners ?
Eric :
Nos impératifs sont de deux ordres. Le premier est d’accroître l’étendue de nos connaissances en matière d’ISR en travaillant avec les clients institutionnels et les particuliers, c’est-à-dire de capitaliser sur notre succès en France et dans d’autres pays, par exemple en Scandinavie où plusieurs fonds de pension et fondations de premier plan nous ont récemment confié leurs mandats, et, à terme, de faire en sorte que cette activité représente une part plus importante du chiffre d’affaires de BNP Paribas Investment Partners. Parallèlement toutefois, nous devons réfléchir à la façon dont nous pouvons, en pratique, gérer nos autres portefeuilles en fonction de critères ESG. Nous devons nous atteler à cette tâche de façon très pragmatique et progressive. Cette évolution ne se fera peut-être pas sous l’appellation « ISR », mais il nous semble justifié de sensibiliser progressivement le reste de l’organisation aux critères ESG. Nous pourrions enclencher cette dynamique d’abord pour des questions règlementaires, mais également, dans certains cas, car le fait de tenir compte de critères ESG permet manifestement d’accroître la valeur d’un portefeuille. Dans ces cas-là, il n’existe absolument aucune raison de réserver ces critères aux portefeuilles ISR, mais tout nous pousse au contraire à en tenir compte pour l’ensemble de nos portefeuilles. La façon dont le concept de gouvernance d’entreprise et l’augmentation du coût des émissions de CO2 ont gagné en importance constitue un bon exemple de la stratégie que nous envisageons de suivre. Les gestionnaires de portefeuilles ISR ont été les premiers à s’intéresser à ces deux aspects, mais maintenant qu’ils sont devenus une réalité économique, il nous semble judicieux de faire en sorte que nos autres équipes d’investissement les prennent en compte.
Source : La lettre ISR – BNP Paribas Investment Partners – Déc. 2010 / Janv. 2011, page 13
[1]Tiré du site http://www.lefigaro.fr/sicav/2010/10/01/04006-20101001ARTFIG00726-investissement-responsable-les-banques-peuvent-faire-plus.php
[2] Fédération Bancaire Française, L’Investissement Socialement Responsable (ISR), 2010
[3] Tiré du site http://www.investissement-socialement-responsable.org/historique-isr.html
[4] Tiré du site http://www.environnement-france.fr/0123-investissement-socialement-responsable-isr-2
[5] Tiré du site http://www.semaine-isr.fr/definition-de-l-isr/
[6] Christian Arnsperger, Philippe Van Parijs, Éthique économique et sociale, Repères, Éditions La Découverte, Paris, 2003
[7] Capelle-Blancard, Gunther et Monjon, Stéphanie. L’investissement socialement responsable. Article universitaire.
[8] Tiré du site http://www.arese.fr/
[9] Extrait du site http://www.vigeo.com/csr-rating-agency/
[10] Extrait du site http://www.lafinancepourtous.com/Epargne-et-placement/L-Investissement-Socialement-Responsable-ISR
[11] Extrait du site http://www.lafinancepourtous.com/Epargne-et-placement/L-Investissement-Socialement-Responsable-ISR
[12] Tiré du site blog.bforbank.com/epargne-responsable
[13] Source : faciléco : le portail de l’économie des finances
[14] Jacques Ninet UFG-LFP, étude Performance financière de la sélection ISR, UFG-LFP & TSE, 2009 (via http://www.enseignement.polytechnique.fr/economie/chairefdir/recherche_gt1.php)
[15] Eurosif 2012 : étude sur le marché européen de l’ISR.
[16] La Croix du 31/1/13 par Séverin Husson.
[17] Revue Banque : l’épargne salariale face aux critiques.
[18] Peter Kinder, “Socially Responsible Investing”: An Evolving Concept in a Changing World, KLD Research & Analytics, Inc., 2005
[19] Christian Gollier, Finance durable et investissement responsable, Toulouse School of Economics (University of Toulouse, LERNA), Février 2009
[20] Saout E. L. et Buscot C., « Comment expliquer la performance de l’investissement socialement responsable ? », Revue management et avenir 2009/3, N° 23, p. 153-169.
[21] PAGÈS A. (2006) : Les performances de l’investissement socialement
Responsable : mesures et enjeux, Mémoire de fin d’études réalisé sous la direction de M. Thierry Foucault, Majeure Finance, Mai 2006, page 3.
[22] PAGÈS A. (2006) : Les performances de l’investissement socialement
Responsable : mesures et enjeux, Mémoire de fin d’études réalisé sous la direction de M. Thierry Foucault, Majeure Finance, Mai 2006, pp 47-48
[23] La lettre ISR – BNP Paribas Investment Partners – Déc. 2010 / Janv. 2011 issue du site http://www.bnpparibas-ip.com/publications/documents/other/IP/documentlist/newsletters/SRI-news/SRInewsletter_winter2010_fre_fre.pdf
[24] Extrait du site http://www.bnpparibas.com/banque-responsable/rse/responsabilite-economique/produits-responsables
[25] Issu du SRI Newsletter Winter 2010 BNP Paribas ou La lettre ISR – BNP Paribas Investment Partners – Déc. 2010 / Janv. 2011 disponible sur le site http://www.bnpparibas-ip.com/publications/documents/other/IP/documentlist/newsletters/SRI-news/SRInewsletter_winter2010_fre_fre.pdf
[26] Tiré du site http://www.bnpparibas.net/banque/portail/particulier/Fiche?type=folder&identifiant=La_gamme_ISR_20100831093927&bloc=gestion_investissement_IRD
[27] Extrait du site http://www.bnpparibas.net/banque/portail/particulier/Fiche?type=folder&identifiant=La_gamme_ISR_20100831093927&bloc=expertise_gestion_IRD
[28] Issu du site https://www.labanquepostale.fr/groupe/espace_presse/Actualites/2010/Novethic2010_ESG.html
[29] Extrait du site
http://www.frenchsif.org/isr/nos-actions/la-semaine-de-l-isr/
[30] Tiré du site http://www.semaine-isr.fr/evenements/consulter/178
[31] Stefan Ambec, Paul Lanoie, « Does it Pay to be green – a systematic overview », forthcoming in Academy of Management Perspectives,
[32] Issu du site http://www.loreal.fr/Press.aspx?topcode=CorpTopic_Secondary_Root_Press_PR213
Mémoire de fin d’études de 44 pages.
€24.90