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Mémoire portant sur l’utilisation de compléments alimentaires à visée ergo génique chez les sportifs amateurs, usagers de salles de sport.

 

Tables des matières

Tables des matières. 1

Introduction. 2

  1. Physiologie musculaire et métabolisme protéique. 4
  2. Physiologie musculaire. 4
  3. Métabolisme protéique. 11
  4. Les compléments alimentaires destinés au sportif. 15
  5. Réglementation / Législation. 15
  6. Contrôle des compléments alimentaires. 21
  7. Organismes de contrôle. 21
  8. Composition des compléments alimentaires. 24
  9. Substances autorisées. 26
  10. Substances interdites. 46
  11. Effets indésirables des compléments alimentaires. 52
  12. Efficacité des compléments alimentaires. 67

III.    Enquête (via Google form). 70

  1. Présentation. 70
  2. Résultats. 74
  3. Interprétation. 88

Conclusion. 95

Références bibliographiques. 97

Annexes. 103

 

 

 

Introduction

 

Actuellement, la musculation est devenue une pratique à la mode tant en France que sur le plan mondial. En effet, de plus en plus de Français s’intéressent à cette activité physique particulière et décident de la pratiquer. Cette situation s’explique par le changement des points de vue en faveur du culte au modelage du corps.

 

Afin d’obtenir l’apparence physique voulue, les sportifs amateurs ont deux possibilités. D’abord, ils peuvent se rendre en salles de sport et profiter de l’environnement et des conditions que celles-ci leur accordent. Ensuite, ils peuvent se procurer eux-mêmes leurs propres outils, qui sont en vente libre dans les magasins spécialisés, et se muscler à domicile.

 

Dans tous le cas, ces sportifs disposent d’une grande liberté en ce qui concerne les rythmes à suivre et les objectifs à atteindre. Pourtant, il a été constaté que la plupart de ces « bodybuilders » sont pressés d’atteindre leurs buts : avoir des muscles saillants et un corps sec, sans masse grasse. Pour ce faire, ils déploient divers moyens tels que la réduction de l’intervalle des exercices, et l’augmentation de la durée des séances. Certains sportifs se lancent également dans la consommation de compléments alimentaires en vue d’obtenir plus rapidement des résultats.

 

Mais qu’en est-il réellement de ces compléments alimentaires ? Leur efficacité est-elle vraiment prouvée et sont-ils sans dangers ? Quels sont les avis de ces sportifs sur ce sujet ?

 

Afin de répondre à cette série de questions, le présent travail se porte sur l’utilisation des compléments alimentaires à visée ergo génique chez les sportifs amateurs, usagers de salles de sports. Dans un premier temps, la physiologie musculaire et le métabolisme protéique seront abordés.

 

Par la suite, une analyse sera réalisée en ce qui concerne les compléments alimentaires destinés au sportif. Dans ce contexte, tous les aspects de ces produits seront pris en compte : la réglementation, le contrôle, leur composition, les substances autorisées et interdites, les effets indésirables et leur efficacité.

 

Enfin, une enquête réalisée auprès des sportifs amateurs afin d’appréhender leur comportement vis-à-vis des compléments alimentaires sera exposée.

 

 

 

  1. Physiologie musculaire et métabolisme protéique

 

Les compléments alimentaires sont définis par l’article 2 du décret du 20 mars 2006 comme étant :

 

« […] les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisées sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité […] » [1].

 

Ainsi, les compléments alimentaires peuvent être composés de différents éléments tels que les vitamines et minéraux, les substances à but nutritionnel ou physiologique, les préparations à base de plantes ou les plantes, ainsi que d’autres ingrédients encore. Chez le sportif, la prise de compléments alimentaires représente une pratique courante, compte tenu de leurs actions sur les muscles. Dans cette optique, il se présente comme opportun de s’intéresser dans cette première partie du travail à la physiologie musculaire et au métabolisme protéique.

 

  1. Physiologie musculaire

 

Le muscle occupe une place importante dans l’organisme du fait qu’il assure principalement la contraction. Ce sont des fibres (ou cellules) qui constituent principalement le tissu musculaire. Trois types de fibres sont alors observés. D’abord, la fibre musculaire striée squelettique comprend tous les muscles du corps[1]. Pour ces derniers, la contraction permet d’assurer le déplacement et la tension. Ensuite, la fibre musculaire lisse est constituée de paroi de viscères et de vaisseaux sanguins. Lorsque cette fibre se contracte, les mobilités possibles sont le déplacement des fluides, le battement des cils, et les mouvements de l’œil. Enfin, la fibre musculaire cardiaque[2] se contracte pour assurer l’augmentation des pressions intra-cavitaires [2].

 

Dans ce contexte, il convient de s’intéresser particulièrement au muscle squelettique strié[3] car c’est ce dernier qui active la motricité volontaire [3]. Il représente 40% de la masse corporelle réparti en 430 muscles qui diffèrent en fonction de leurs caractéristiques et de leurs formes. Quatre formes de muscle squelettique strié sont alors identifiées : les muscles longs qui sont localisés au niveau des membres, les muscles plats qui forment le tronc, les muscles courts intercostaux, et les muscles annulaires qui se situent autour de la bouche [2,3]

La structure du muscle strié squelettique est complexe. Il est formé par de nombreuses cellules géantes et poly nucléées qui présentent les caractéristiques suivantes [4] :

  • Allongées.
  • Parallèles.
  • Ayant une longueur allant de quelques millimètres à des dizaines de centimètres.

 

Le schéma ci-dessous permet d’appréhender la structure d’un muscle strié squelettique.

 

 

Graphique 1 : Structure d’un muscle strié squelettique (Jones et al, 2005)

 

Ainsi, chaque fibre du muscle est enveloppée par l’endomysium. Ce dernier représente un tissu conjonctif qui est en lien avec le sarcolemme, une membrane sarcoplasmique. C’est d’ailleurs ce dernier qui renferme le sarcoplasme.

 

Comme il peut être observé dans le schéma ci-dessus (cf. graphique 1), les fibres musculaires sont regroupées en faisceaux de fibres[4] dont chacun est entouré d’un périmysium. Le tout est couvert par l’épimysium dont le bout forme le tendon.

 

En ce qui concerne la composition chimique du muscle strié squelettique, elle se présente comme suit :

 

 

Graphique 2 : Composition chimique du muscle strié squelettique (Jones et al, 2004)

 

C’est la transformation d’énergie chimique[5] qui assure le mouvement du muscle. Dans ce contexte, les trois quart représentent une énergie thermique tandis que le reste est une énergie mécanique. Lorsque le corps est au repos, le muscle strié dépense 25% de cette énergie chimique. Dès qu’un exercice est constaté, cette dépense atteint jusqu’à 75% [2,4].

 

Par ailleurs le muscle squelettique strié présente différentes propriétés, comme le tableau suivant l’expose.

 

Propriétés Description
Organe excitable Ø  Par diverses manières : interne, externe, par influx nerveux, ou par excitation électrique
Organe élastique Ø  Organe pouvant être étiré

Ø  Après étirement, pouvant revenir à sa position de repos

Organe contractile Ø  Organe pouvant se raccourcir
Organe thermogénique Ø  Organe produisant de la chaleur (durant la contraction ou au repos)
Organe de réserve énergétique Ø  Réserve d’adénosine triphosphate (ATP)

Ø  Réserve de créatine phosphate (CP) représentant l’énergie de contraction

Ø  Réserve de glycogène

Ø  Réserve de dioxygène

 

Graphique 3 : Propriétés du muscle strié squelettique (Jones et al, 2004 et 2005)

 

Les fibres musculaires squelettiques se distinguent entre elles en fonction de leur diamètre, de leur vascularisation, et de leurs propriétés, tant métaboliques que de contraction, d’où l’observation de trois catégories de fibres [5] :

  • Les fibres de type I qui sont appelées oxydatives lentes : ces fibres ont la particularité d’être peu fatigables du fait que leur contraction n’est pas assez puissante mais dure très longtemps. Elles sont riches en mitochondries et présentent un faible diamètre.
  • Les fibres de type IIA appelées oxydatives rapides : leur contraction est puissante et de longue durée. Elles ont un diamètre de taille intermédiaire et présentent un métabolisme mixte.
  • Les fibres de type IIB qui sont des glycolitiques rapides : elles ne disposent que de très peu de mitochondries et ont un très grand diamètre. Leur métabolisme est alors glycolitique et leur contraction très puissante. Toutefois, cette contraction ne dure pas longtemps.

 

En matière de métabolisme musculaire, différents phénomènes entrent en jeu [2,5,6]. Une énergie est transférée à l’adénosine triphosphate (ATP) grâce au catabolisme de substrats énergétiques[6], et ce, au niveau de toutes les cellules. Ensuite, l’ATP s’hydrolyse en groupement phosphoryl[7] pour pouvoir répartir l’énergie aux diverses fonctions cellulaires, notamment :

  • Les réactions de synthèse moléculaire de l’anabolisme.
  • Les transports actifs transmembranaires.
  • Le travail mécanique.
  • Les mouvements cellulaires.

[1] Biceps, deltoïde.

[2] Cœur.

[3] Ou fibre musculaire striée squelettique.

[4] 150 fibres par faisceau.

[5] Glucides, lipides et protides.

[6] Glucides, lipides et protéines.

[7] ATP + Pi.

Mémoire de fin d’étude de 48 pages

24.90

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