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Mémoire portant sur l’utilisation du DSI informatisé dans l’administration du médicament.

INTRODUCTION

 

I/ CADRE THEORIQUE :

A/ DEFINITION DU MOT INFORMATIQUE

B/ LA LOI

C/INFORMATISATION DES SERVICES DE SOINS

C/1/Financement et leviers d’action

C/ 2/Appui pour l’informatisation

C/3/Démarche d’informatisation 

D/ LA TRAÇABILITE

D/1/ Définition du mot traçabilité

D/ 2/ La traçabilité de l’activité de l’infirmière 

E/LA QUALITE DES SOINS

E/1/ Définition du mot qualité

F/LA SECURITE DES PATIENTS

F.1/Définition du mot sécurité selon l’HAS

F /2/la sécurité

F.3/Sécurité des patients au niveau européen selon l’HAS

G/ L’ADMINISTRATION DU MEDICAMENT

G/1 /l’administration du médicament selon l’has :

G.2/Administration du médicament selon ISMP ou la règle des 5 RIGHT

G.3/Définition du mot Médicament

H/DOSSIER DE SOIN 

H/1/Définition

H.2/Législation

H.3/Composition 

H.4/ L’efficience du dossier de soin informatisé :

H.5/Intérêt de l’informatisation :

H.6/Le concept de base 

 

II/ANALYSE DE LA THEORIE A PARTIR DES MOTS CLES DE MA QUESTION DE DEPART.

A/ L’informatisation 

 

B /L’utilisation de l’informatique

 

C/ Sécurisation du médicament

 

D/ Administration du médicament

 

E/Dossier de soin informatisé du patient 

 

F / Synthèse de l’analyse de la théorie

 

CONCLUSIONINTRODUCTION

 

Actuellement en France comme dans d’autres pays, la médecine se trouve en plein développement, aussi bien au niveau de la compétence du personnel médical qu’au niveau des moyens mis à leurs dispositions pour mener à bien leur travail qui n’est autre que de prendre soins de la vie des patients, allant d’une simple consultation, passant par le suivi et jusqu’au niveau des soins administrés. 

Chaque membre du corps médical détient son propre rôle dans le circuit du patient lors de son passage dans les établissements de santé. Ce qui est exactement le cas pour les infirmiers et les aides-soignants dont la tache principale consiste à donner aux patients les soins nécessaire ainsi que le suivi des recommandations venant des médecins suite à leurs diagnostiques et l’évolution de la maladie.

Afin de mener à bien leurs missions et pour que les qualités des services de soins qu’ils offrent  répondent exactement aux attentes des patients, un bon système de soin caractérisé par la compétence des infirmiers d’état associé à une bonne qualité des outils mis à leurs dispositions est nécessaire.

 

Certes, la réalité est cependant quelque peu différente de cette théorie. Bien qu’actuellement, le système médical tend à s’améliorer avec une évolution tangentielle  des moyens techniques à partir de la mise en place d’un système d’information au sein de certains services des hôpitaux comme les services d’urgence, il n’a pas encore été généralisé et n’a pas encore atteint certaines branches majeures de la médecine comme le service de soins.

En effet, le problème majeur que rencontrent les infirmiers actuellement réside dans la tenue, le contenu et l’utilisation des dossiers de soins infirmiers papier, car effectivement dans certains services, tout ce qui concerne le patient est inscrit dans un dossier papier qui demeure un grand obstacle pour le service de soins. Cette situation est un frein à l’attribution de services de qualité au sein des établissements étant donné les inconvénients rencontrés pendant leur conception et leur manipulation, des facteurs comme la perte des données, la mauvaise manipulation, la difficulté de classement et de rangement ainsi que  l’usure des dossiers et bien d’autres problèmes encore sont présents dans le système défavorisant tout le personnel qui va prendre en charge le patient. 

 

Les conséquences de cet état sont bien graves avec les risques touchant directement la vie des patients. Effectivement, l’oubli ou la perte de la moindre information ne figurant pas dans le dossier papier – où qui est tout simplement inscrit mais indéchiffrable compte-tenu de la diversité des personnes qui prennent en charge le dossier – principalement pour l’administration des médicaments ainsi que le suivi des soins peut être fatal pour le patient. Toutefois, pour éviter tout risque néfaste pour l’ensemble des personnes concernées, des solutions doivent être apportées dans ce domaine, par un moyen déjà connu, qui est l’informatisation du DSI qui tente de se généraliser à tous les hôpitaux afin d’améliorer et de sécurisé les soins.

Ce qui amène justement au vif du sujet qui est de trouver des réponses à la question suivante « L’utilisation du DSI informatisé participe t-il à la sécurisation de l’administration du médicament ? ».

 

Le présent document consiste à faire un point sur la situation actuelle au sein des services de soins avec la définition des problèmes rencontrés ainsi que la solution apportée qui n’est autre que l’informatisation du dossier de soin infirmier.

 

De ce fait, il se subdivisera en deux grandes parties. Dont la première partie consiste à une approche théorique du projet avec les différentes définitions de la théorie informatique, de la traçabilité de l’activité infirmière, de la qualité de soin, de la sécurité des patients, du médicament et de son mode d’administration, ainsi que le dossier de soin du patient.

Quant à la deuxième partie, elle consiste à l’analyse des théories à partir des mots-clés de la question de départ, se subdivisant elle-même en six grandes sous-parties notamment l’utilisation de l’informatique, la sécurisation du médicament, l’administration du médicament, le dossier de soin informatisé du patient et finalement la synthèse de l’analyse de la théorie.

 

I/ CADRE THEORIQUE :

 

   A/ DEFINITION DU MOT INFORMATIQUE

 

De nos jours, le monde fait face à une mondialisation véhiculée par le développement de la technologie notamment celle de l’informatique. L’ordinateur est omniprésent, et une personne qui ne sait pas manipuler cette technologie peut être comparée à une personne ne connaissant ni lire ni écrire d’autant plus que de nombreux système administratifs commencent à être informatisé surtout dans les systèmes administratifs publics. 

Il est donc primordial d’en déterminer la définition avec l’outil principal qui permet le traitement qui est l’ordinateur et de son développement.

 

Le terme informatique fut crée (en 1962 par Philippe Dreyfus) par la réunion des deux termes « information » et « automatique ». En d’autres termes, il s’agit du traitement automatique de l’information et plus explicite encore concerne le recherche, la conservation et la transmission des données.

Le terme « informatique » englobe les activités liées à la conception et à l’utilisation des ordinateurs selon une vision technique.

Du point de vue scientifique, elle concerne l’informatique technique qui englobe les sciences formelles ayant pour objet l’étude de la notion d’information avec les procédés de traitement automatique y afférentes, mais également le traitement du signal, de la calculabilité et la théorie de l’information.

 Pourtant, bien avant la mise en circulation du terme informatique pour définir le traitement automatique de l’information, le secteur d’activité des technologies de l’information a vu le jour avec la communication en 1950 qui relie à la fois l’informatique, l’électronique et la télécommunication.

Au tout début de la mise en place de la théorie les activités reliées au concept concerne la production des matériels informatiques comme les machines et pièces détachées ainsi que la production des logiciels de procédés de traitement. Ces logiciels cependant ont des effets liés à l’automatisation de l’information notamment à l’acquisition, au stockage, à la transformation, à la transmission et finalement à la restitution automatique de l’information.

 

Quant à l’ « ordinateur », étant l’élément principal de tout traitement de l’information la terminologie a été crée en 1955 proposé par un professeur de lettres qui avait initialement pour objectif de traduire l’expression « machine électronique de traitement de données » pour finalement tomber sur le terme ordinateur.

Dans la succession, en 1967, l’Académie française a définit la machine comme étant un outil automatique dont le but étant d’effectuer un ensemble d’opérations arithmétiques et logiques dans le domaine scientifique, administratif ou comptable selon des programme de structure pré-établis.

Cependant, il existe deux sortes d’ordinateurs, premièrement il y a les ordinateurs analogiques qui sont des dispositifs électroniques ou hydrauliques destinés à la gestion des données suivants les grandeurs physiques comme les intensités, les tensions ou les pressions hydrauliques.

Ils ont étés crées au début du XXè siècle et permettent de fournir des approximations numériques d’équations à résolutions difficiles. Utilisés pendant les deux guerres mondiales, l’ordinateur analogique traitant un système analogique mécanique puis électrique est principalement instauré dans les machines de guerre comme les sous-marins et les bombardiers notamment  pour les pointeurs de torpilles et les contrôleurs de visée.  

Deuxièmement, il y a l’ordinateur numérique qui traite l’information sous forme codée. Basé sur la conversion des données décimales en binaires suivant une série de commutateurs (bascules) ne pouvant prendre que deux positions correspondant au 0 et 1, il traite les opérations arithmétiques de base au moyen de circuits logiques.

Les ancêtres de l’ordinateur numérique sont les calculateurs réalisés au XVIIè siècle par Wilhelm Schickard, Blaise Pascal et Leibniz, comportant une série de roues à dix crans et dont un cran est composé de 0 à 9 chiffres, un système base de l’ordinateur numérique.

    

  B/ LA LOI

 

Depuis l’informatisation du système médical dans les hôpitaux et les autres centres de soins, principalement visible au niveau du service des urgences, le patient est protégé d’un point de vue légal par différentes lois qui régissent la mise en place de l’informatisation et sa valeur par rapport à l’ancien système qui justement s’est basé sur un système « papier ».

 

Effectivement, la loi du 6 janvier 1978 – associée à la création de la CNIL1  – relative à l’information, aux fichiers et aux libertés, connue sous le nom de « loi informatique et libertés », est destinée à réglementer les traitements automatisés des informations et à protéger le respect de la sécurité et de la confidentialité des informations. Cette loi  française a été promulguée après l’affaire SAFARI2  réglementant la pratique du fichage manuel ou informatique.

Cependant la notion est primordiale dans tous les domaines du secteur de la santé étant donné que l’informatisation est utile et efficace pour le suivi des cas des patients par les personnes habilitées mais en plus elle est régie par un système spécifique de sécurité au niveau de la confidentialité par rapport à toute personne extérieur au service.

 C’est dans la même notion de la science informatique en tant que science formelle à laquelle s’est basée cette loi, étant donné que l’objet d’étude de cette science est le calcul au sens large par représentation de manière symbolique de tout type d’informations par une suite de nombres, tels les textes, les séquences d’ADN, les images, les sons ou les formules logiques pouvant faire l’objet de calculs arithmétique pour l’établissement d’un programme, d’une procédure et même d’une structure de sauvegarde et de traitements de données.

Le développement du système d’information est jugé comme une ingénierie du dossier et comme une source de modernisation.

 

Toutefois, la loi du 6 janvier 1978 a par la suite été modifiée par le décret du 4 novembre 1991, qui vise à réorganiser les fichiers de Renseignements généraux stipulant l’autorisation de la collecte, de la conservation ainsi que le traitement  des informations relatives aux personnes majeures avec des signes physiques particuliers, objectifs et inaltérables, mais également selon des activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales. Les différentes articles qui composent la loi se réfèrent et renforcent cette idée de confidentialité des informations sauf dans le cas d’un besoin politique et gouvernemental et dont les informations ne devront pas être fournies à des fins criminels ou fournies à la police ou à la gendarmerie pour le besoins de leur service. Sous l’égide de la CNIL cependant un examen de légitimité des informations détenues doit être effectué tous le cinq ans.

 

Par la suite, cette loi a encore été modifiée par celle du 6 aout 2004 dans le but de reconduire en droit français les dispositions de la directive 95/46/CE concernant notamment la sécurité des données personnelles des personnes physiques inscrites dans les fichiers des renseignements généraux.

 

Pour appuyer la compréhension et mise en vigueur la valeur de la précédente loi du 6 janvier 1978, une nouvelle loi créée le du 13 mars 2000 a légitimé la valeur de l’écrit en précisant dans l’article 1316-3 de cette même loi, stipulant que « L’écrit sur support électronique a la même force probante que l’écrit sur support papier ».

Dans toute la suite un projet de DSI est possible à partir du moment où il consent à une mise en place basée sue ses lois en suivant exactement les critères qui ont été émis à de fins de sécurité des informations et des personnes relatant les informations inscrites dans les fichiers utilisés.

 

  C/INFORMATISATION DES SERVICES DE SOINS

 

  C/1/Financement et leviers d’action

 

Concernant le financement des projets d’informatisation dans les services hospitaliers, de nouvelles mesures tarifaires ont été prises pour les établissements publics et privés de santé définies selon la loi de financement de la sécurité sociale 2010 et 2011.

La nouvelle répartition budgétaire issue de cette nouvelle loi prévoit également un nouveau budget de 2,3 millions d’euros, selon le circulaire n°DGOS/PF2/R1/2010/464  du 27 décembre 2010 relatif à la modernisation des établissements de santé publics et privés ainsi que pour le développement les outils de gestion informatisée. 

 

Quant à l’article 1 de la loi n° 2011-1906 du 21 décembre 2011 concernant le financement de la sécurité sociale, stipulant qu’au titre de l’exercice 2010, sont approuvés : Les tableaux d’équilibre, par branche, de l’ensemble des régimes obligatoires de base de sécurité sociale comme les maladies, la vieillesse, la famille, les accidents du travail et les maladies professionnelles ainsi que toutes les branches incluant le domaine de la sécurisation par informatisation.

Cette démarche vise cependant à diminuer les risques se présentant sous différents formes tant au niveau des pratiques des soins, des risques d’infections, les risques liés à la vigilance ainsi que les risques liés à l’administration médicamenteuse , qui figure parmi la politique d’amélioration de la qualité et de la sécurité du système de soins évidemment par la mise en place d’un système informatisé maitrisé et conforme aux besoins des services.

Afin de promouvoir cette politique, un budget de 2 300 000 € a été prévu par le fonds sur la modernisation des établissements de santé publics et privés qui sont le FMESPP pour cette année.

 

Concernant le système d’administration médicamenteuse, le cas qui nous intéresse particulièrement, un atelier a déjà été effectué au niveau du ministère avec la participations des personnes concernés pour sortir la loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 concernant la réforme au niveau des hôpitaux relative à la qualité des services notamment au niveau de la qualité de la prise en charge médicamenteuse des patients hospitalisés et à la sécurité des soins, une réforme relative aux patients, à la santé et aux territoires le HPST. Pour se faire, des outils facilitant l’appropriation et la mise en œuvre des ces nouvelles démarches ont été avancés tels les différents logiciels adéquats au système du service concerné.

 

Au niveau de la direction générale de l’offre des soins, ou le DGOS la réaction d’appui de cette loi a été immédiate par le pilotage d’un référentiel assurant la qualité de la prise en charge médicamenteuse avec l’arrêté du 6 avril 2011 allant dans ce même sens ainsi qu’un guide pour un souci de qualité également.

 

  C/ 2/Appui pour l’informatisation

 

Pour appuyer l’initiative prise par le ministère de développer et de moderniser le système d’informatisation dans les établissements de santé public et privés, notamment en terme du circuit médicamenteuses, de nombreuses ateliers et projets ont été élaborés pas la suite pour faciliter la concrétisation du projet ministériel. A l’image du plan d’investissement Hôpital 2012 ainsi que le programme « hôpital numérique ».

 

Premièrement, concernant le plan d’investissement et de modernisation « Hôpital 2012 » présenté par le ministre le 13 févier, suivant la lignée du plan hôpital de 2007,   l’objectif principal de ce projet consiste à « confronter l’offre de sois au plus près des besoins de santé des citoyens » par la modernisation du système d’informatisation hospitalier qui a depuis quelques temps été accéléré par les réformes de l’assurance maladie, avec la personnalisation du dossier personnel et le développement de la télémédecine.

 

Les investissements proposés seront utilisés selon trois axes bien distincts notamment au niveau de l’accompagnement des restructurations, de la mise aux normes de sécurité et de l’informatisation hospitalière.

Un projet qui soutient les politiques de santé publique nationales, de regroupement et de recomposition régionale.

Un financement spécial à raison de 10 milliards d’euros intégré dans le projet de l’Objectif national des dépenses de l’assurance maladie prévue pour 2008 dont la majorité se répartira selon une priorisation de l’expertise technique et des ressources humaines et dont la part du budget a été doublé pour atteindre les 3% au minimum pour l’année 2012.

 

De la même manière, le système d’information hospitalier ou SIH – qui est un cas particulier du système d’information et une des composantes de celui de la santé – a été mis en place et inséré dans le plan hôpital, dont le but étant de gérer la capacité d’acquisition de données, de leurs évaluations ainsi que de leur traitement par des outils informatiques ou organisationnels à des fins vers un but commun qui est la prise en charge et le rétablissement du patient en milieu hospitalier. De ce fait, le SIH a pour zone d’intervention tout ce qui concerne les informations utilisées dans les établissements de santé selon leur mise en commun en suivant un objectif relatif au développement des réseaux de santé et conçu pour permettre la prise de décision.

 

D’un autre côté, pour appuyer le plan hôpital dans sa démarche vers la modernisation du système hospitalier, la direction de l’offre de soins ou la DGOS a lancé en novembre 2011 un programme « hôpital numérique » , selon une démarche sur cinq ans allant de 2012 en 2016 œuvrant spécialement également dans cinq domaines fonctionnels notamment l’imagerie, la biologie et l’anatomo-pathologie ; l’informatisation du dossier patient ; la prescription électronique ; la programmation des ressources et l’agenda du patient ainsi que le pilotage médico-économique.

 

Pour en assurer la continuité du projet hôpital numérique, la DGOS a lancé depuis 2012 « la stratégie hôpital numérique » dont les objectifs et les moyens mis en cause restent les mêmes que ceux du premier.

 

C/3/Démarche d’informatisation 

 

Comme il a déjà été évoqué maintes fois auparavant, la priorisation da la qualité et de la sécurité des soins est des objectifs fondamentaux de tout programme hospitalier mis en place jusqu’ici par le ministère et les entités compétentes, ceci étant renforcé par la place de la commission  ou de la conférence médicale d’établissement afin d’assurer la qualité de la prise en charge médicamenteuses des patients hospitalisés.  

 

Pour atteindre ses objectifs visés par le projet, des dispositifs ont été mis en place et la loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 relative à la HPST œuvrant dans ce sens présente les actions prioritaires à mettre en œuvre ainsi que la détermination de ces dispositifs d’accompagnement.

 

Au niveau de la démarche d’informatisation cependant, l’informatisation des dossiers personnels du patient vises contribuent à l’amélioration de la sécurisation des étapes du processus de la prise en charge médicamenteuse. Toutefois, le projet d’informatisation se subdivise en deux phases distinctes notamment la phase projet concernant les démarches relatives à la préparation à l’utilisation, en routine d’un système d’information en suite la deuxième phase qui est la phase d’usage concernant principalement le prise en charge médicamenteuse par des contrôles logiques concernant les informations mises en circulation selon un système d’automatisation portant cependant sur l’identification des patients et des médicaments sans oublier le traçabilité des différentes étapes de la prise en charge médicamenteuse.

 

D/ LA TRAÇABILITE

 

D/1/ Définition du mot traçabilité

 

Par définition, en cas général, la traçabilité consiste à la situation où l’on puise les informations par rapport à un aspect donné allant de sa première apparition passant pas toutes les étapes de sa mise en circulation jusqu’à la fin du concept. Si l’on se réfère au domaine industriel, elle consiste à connaitre les informations depuis  la constitution d’un produit traversant le cycle de transformation pour finir vers la chaine de distribution.

Beaucoup d’expressions définissent le concept ; comme l’adage qui dit :« du berceau jusqu’à la tombe » concernant les produits industriels, ou « de la fourche à la fourchette » concernant les produits alimentaires. D’une certaine façon, et d’une manière plus structurelle, elle consiste au contrôle et suivi des flux organisationnels tans du point de vue physiques qu’informationnel qui englobent d’une manière globale les différents états du produit au cours de son processus, allant  des matières premières, des composants, passant par les unités logistiques comme les palettes, les conteneurs ou  les colis, jusqu’au produit en cours ou finis. Quant aux flux d’information, ils restent liés aux flux physique en donnant les indicateurs de mesures de ceux-ci, ainsi que les acteurs intervenants. Pouvant prendre deux formes, la forme électronique et la forme papier. 

La nature des informations issues des processus de traçabilité doivent être de nature efficace et efficiente de façon à rendre toutes les décisions prises en fonction de celles-ci rationnelles et optimums, tout en intégrant une notion de temps et de lieu efficace.

 

Ceci étant possible cependant sous une seule condition qui est la bonne synthèse et  formalisation au niveau des flux d’informations, dans un souci de qualité par la transformation des informations volatiles, orales en informations pouvant être tracées et informatisées.

La démarche se subdivise cependant en deux étapes, premièrement la « fonction tracking » concernant le suivi en temps réel des flux dont l’objectif consiste à la réactivité face à une situation donnée pour en trouver rapidement la solution mais aussi la maitrise de la chaine logistique grâce au suivi en temps réel des flux physiques selon une structure informatisée spécifique relatif à un système de codification par l’automatisation et par un système de codes-à-barres ou un système de radiofréquence. 

Deuxièmement la « fonction tracing » qui consiste en la mémorisation de celui-ci par un système d’image de l’ensemble des flux et dont l’objet consiste à une étude depuis l’origine des circuits et suivi d’un contrôle de chaque étape de sa mise en œuvre.

Deux étapes interdépendant ayant une finalité commune, celle de l’acquisition de flux d’informations fiables et toujours dans un souci de qualité soit selon les besoins des unités concernées ou en suivant les normes internationales mises en place notamment les normes de qualité en vigueur comme l’ISO 9001-9002.

 

D/ 2/ La traçabilité de l’activité de l’infirmière 

 

Pour introduire la notion de traçabilité au sein de l’activité infirmière, elle consiste cependant aux flux d’informations que l’infirmière doit noter dans le dossier du patient pour avoir un suivi et une trace de touts les étapes par lesquelles les patients sont passés depuis sa première consultation au sein l’établissement de santé mais surtout les informations issues des diagnostiques des médecins traitants pour les patients hospitalisés. C’est une étape important dans tout le circuit hospitalier du patient tant pour le patient que pour les infirmiers eux-mêmes. Etant donné que toute information même banale est primordiale et nécessaire au quotidien du malade, noter un paramètre normal est d’autant plus important pour la suivie concernant plus exactement les transmissions ciblées qui démontrent  l’aspect inhabituel habituellement notés partant du principe que les paramètres normaux peuvent toujours être notés ailleurs. D’une manière courante des magistrats et des experts cet état des choses est révélé par l’équation, « pas noté veut dire pas fait » ce qui révèle la primauté de retracer l’ensemble de l’activité infirmière et toutes les informations relevant du patient utiles ou non, habituelles ou non.

 

Concentrer les informations sur le malade dans un même endroit notamment dans un même dossier permet aux infirmiers de retracer les informations en temps réels surtout au niveau des soins et de la prise des médicaments.

Selon les différentes lois émises auparavant, avec l’évolution de la technologie informatique et tous les projets de développement hospitaliers, la traçabilité peut également être soutenu par un appui informatique et surtout dans un souci de sécurité pour le patient et pour les autres intervenants à commencer par les infirmiers, les médecins, les étudiants qui doivent chacun avoir leur propre identifiant et code pour pouvoir accéder aux informations et même les services administratifs pour la sécurité sociale.

A noter que dans ce domaine, une simple faute d’inattention devenue habitude et une fuite d’informations peut engendrer la généralisation de mauvaises pratiques ensuite l’impossibilité de retracer la source des informations saisies.

Parmi les professionnels de santé qui sont en mesure de consulter le dossier, il est primordial que chacun sache ce qu’il attend des informations d’autant plus que sous une obligation de confidentialité, la règlementation au sein des établissements prévoit des délais minimums pour chaque type de documents, selon les intérêts de chacun.

 

E/LA QUALITE DES SOINS

 

E/1/ Définition du mot qualité

 

Si l’on s’en tient aux différentes définitions de la qualité, selon la terminologie, elle consiste à l’aptitude d’un produit et de la même manière d’un service à satisfaire les besoins de l’utilisateur ou d’un client.

Selon les normes internationales de qualités successives diverses interprétations ont évoluées au cours du temps, notamment selon la norme ISO 9000 de 1982 elle consiste à l’ensemble des propriétés d’un produit ou d’un service lui permettant de satisfaire les besoins exprimés ou implicites. Quant aux normes de l’ISO 9000 1987 elle englobe l’ensemble des caractéristiques d’une entité lui permettant  de satisfaire les besoins exprimées et implicites. 

Ou encore l’ISO 9000 1994 qui lui confère l’aptitude de l’ensemble des caractéristiques fondamentaux permettant la satisfaction d’une certaine exigence.

 

Pour arriver à atteindre ce niveau de qualité optimale voulue par les normes, une exigence de qualité obtenues dans toutes les étapes du cycle de vie du service ou du produit est nécessaire comme la qualité due à la conception du produit, celle due à sa conformité, celle due au soutient du produit tout au long de son cycle de vie.

 

La notion de qualité est différente selon le domaine d’étude et diffère selon les exigences de chaque secteur en relation avec le niveau de développement observé dans chacun d’eux. Comme le secteur de la santé, en milieu hospitalier où la qualité elle-même est catégorisée selon le service où elle doit être définie.

Dans cette catégorie, dans tous les services en général, la qualité est l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites suivant les normes prédéfinies dans la structure hospitalière pour les actions permanentes et systématiques visant à l’amélioration du service offert au patient. D’une manière générale, en milieu hospitalier, la qualité des soins est primordiale et c’est autours de cette dernière que tournent toutes les autres structures hospitalières.

Dans ce domaine cependant, l’Institut de Médecine des Etats-Unis a émis une définition selon l’unanimité internationale, comme étant la « capacité des services de santé destinés aux individus et aux populations d’augmenter la probabilité d’atteindre les résultats de santé souhaités, en conformité avec les connaissances professionnelles du moment 

Si on entre dans les détails, les services de soins impliqués concernent notamment tous les fournisseurs de soins comme les médecins, les infirmiers et les paramédicaux dans tous les établissements de santé et que ces services sont destinés en individuel ou en collectif, pertinent et adapté à chaque cas présent.

 

Dans le cas qui nous intéresse particulièrement, concernant la qualité des soins infirmiers elle a été définie par la démarche de Hannu VUORI1 se base sur quatre questions fondamentales notamment, la définition de la qualité pour qui, par qui, à quoi et finalement de quoi elle s’agit exactement.

Plus explicitement, la première notion concerne tous les acteurs des soins ainsi que pour toutes les personnes à qui ils sont destinés ; quant à la deuxième question la réponse consiste à tous les professionnels de santé visant l’efficacité maximale de sa démarche ; la réponse à la troisième question concernant la destination de la qualité est le développement du débat public et professionnel et de l’enrichissement de la réflexion sur les exigences de la pratique soignante et finalement la qualité dont on parle est celle qui a la capacité d’adapter les soins en vue de santé non un état de « non-maladie ». Toute cette démarche devant nécessairement être associée  d’actes techniques et de connaissances approfondies utilisés pour prendre soin des malades au niveau somatique et psychologique.

 

 

F/LA SECURITE DES PATIENTS

 

F.1/Définition du mot sécurité selon l’HAS

 

La Haute Autorité de Santé, a défini la sécurité suite à la première apparition de la terminologie « sécurité sanitaire » dans le code de la santé publique par les lois du 29 juillet 1994, appuyé par la loi du 4 mars 2002 se référant aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Pourtant depuis son apparition cette notion a connu un développement considérable en fonction de l’environnement et selon le développement du système sanitaire même. A son origine,  la sécurité sanitaire consiste à celle liée aux risques de dysfonctionnement du système et petit à petit au fil du temps elle s’est étendu vers la protection contre les risques alimentaires, économiques ou environnementaux pour se tourner de nos jours vers une vision encore plus élargie consistant l’ensemble des actions et des procédures visant à la réduction des risques ou la gravité des menaces contre la santé de la population relevant de l’intervention des pouvoir publics.

 

D’une façon plus générale et selon la même idéologie à laquelle s’identifie les objectifs de la HAS, la sécurité du patient vise à la réduction du nombre d’évènements indésirables plus ou moins graves comme les EPR ou les EIG2 englobant les évènements inattendus favorisant le retard ou le dysfonctionnement du processus de soins issues d’une mauvaise qualité de soins. 

 

Le but principal de la mise en place de la HAS consiste à la généralisation des indicateurs de qualité avec la coopération du ministère de la santé. Pour se faire, les objectifs de cette démarche sont principalement la mise à disposition des établissements de santé de nouveaux outils en relation avec l’évolution du système hospitalier, le renforcement de la démarche qualité au niveau des services de soins, l’amélioration de la structure de certification des établissements de santé.

 

F /2/la sécurité

 

Dans le domaine de la santé ; la notion de sécurité est fondamentale tant au niveau des soins attribués aux patients qu’au niveau de la recherche continuelle de la qualité. En effet, dans ce sens, l’amélioration de la performance, la sécurité de l’environnement et la gestion efficace des risques réels et potentiels dans les différents services sont les points clés à prendre en compte pour vérifier cette notion de qualité et de sécurité. Quant à la sécurité au niveau des soins, différents éléments contribuent à l’atteinte de son efficacité suivant un ensemble définit formant un tout plus qui aboutira vers la normalisation de la qualité des soins attribués, notamment la sécurité des matériels, le sécurité des pratiques cliniques, la lutte contre les infections, le bon usage des médicaments et finalement la sécurité dans lequel les soins seront donnés. 

Dans les établissements de santé, toutes les disciplines sont touchées par cette notion de sécurité et tous les acteurs tournant autour du patient ont en l’obligation pou l’intérêt des deux parties et spécialement celui du patient qui met sa vie entre les mains des professionnels de santé.

 

F.3/Sécurité des patients au niveau européen selon l’HAS

 

Dans un horizon plus large englobant la norme européenne, la sécurité est également un domaine d’action de l’HAS qui a concouru à la démarche de la qualité des soins par le projet EuNetPaS ou European Union Network for Patient Safety portant justement sur l’amélioration de cette qualité de soins par la mise en place d’un réseau européen sur la sécurité des patients englobant celle de la prise en charge médicamenteuse.

 

Sous la présidence de Fédération européenne des Hôpitaux, sous la coordination de la HAS et financé par la Commission européenne, le projet a été lancé en févier 2008 résultant de la réunion qui s’est tenue en Utrecht aux Pays Bas le 27 février 2008, assisté par de tous les partenaires du projet dont les représentants autrichiens, finlandais, belges ainsi que des pharmaciens, des pharmaciens hospitaliers et des infirmiers dont la présence a été fortement recommandée étant donné que ce derniers sont les principaux responsables concernés par le projet dans son volet sur les erreurs médicamenteuses dans les hôpitaux par la réduction des erreurs médicales.

 

Le projet se basait sur une démarche axée sur les échanges d’informations, dont le but étant d’en sortir une réflexion de conduite commune dans les différents Etant de l’Union en vue de l’amélioration de la qualité. Le principe consiste cependant à la réduction du nombre d’erreurs médicales à partir des diagnostics, allant du traitement et du système d’administration médicamenteuse pour finir avec la diminution du gaspillage des ressources par l’échange de connaissance et de bonne pratique favorisée par les outils développés et efficace.

 

G/ L’ADMINISTRATION DU MEDICAMENT

 

G/1 /l’administration du médicament selon l’HAS :

 

Selon la fiche thématique relative à l’organisation du circuit du médicament par en établissement de santé élaborée par la HAS en 2005, appuyé par l’arrêté du 6 avril 2011 relatif au management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse et aux médicaments dans les établissements de santé, le rôle de l’infirmier dans le circuit des médicaments est primordiale et comporte trois étapes différentes relevant chacune des responsabilités propres de ces derniers. 

Premièrement concernant la préparation en unité de soins concernant la prise en compte de la prescription médicale avec une certitude reconnue avec les différentes vérifications nécessaire pour la prise des médicaments ; deuxièmement la phase de distribution des médicaments proprement dits suite à la connaissance du dossier du patient ou plus exactement l’identité de celui-ci avec les différentes informations utiles comme les allergies possibles, avec l’assistance du patient de l’administration ou bien de la prise en main en cas de manque d’autonomie ; et finalement la continuité de l’acte comme la vérification de l’efficacité de la prise et de la réactivité face aux problèmes et aux accidents qui peuvent survenir en cas d’erreurs.

 

G.2/Administration du médicament selon ISMP ou la règle des 5 RIGHT

 

Comme il a déjà été évoqué auparavant, l’Institut of Safe Medication Practices ou ISMP a énoncé en 1999 cette règle des « 5 right » ou terminologiquement, la règle des « 5 Bon » qui est Bon patient, Bon médicament, Bonne dose, Bonne voie, au Bon moment, devenue une notion de base en terme de sécurité médicamenteuse.

 

Cette notion est celle qui va axer l’orientation et la bonne conduite de l’administration médicamenteuse par les infirmiers et qui est possible grâce à la limitation des interruptions dans les taches de l’infirmière pour assurer d’une part une continuité relative aux suivis en fonction des médicaments prises et d’autre part pour s’assurer que les soins et les médicaments sont bien administrés selon les normes au bon patient.

 

Pour entrer plus en détail dans la conception de cette règle des cinq B, il est de rigueur de développer les aspects un à un.

Premièrement concernant la première et la deuxième notion qui consiste à l’administration du bon médicament au bon patient, les formations que les responsables de soins ont suivi pour acquérir le titre d’infirmier ont été obligatoirement orienté vers cette règle précisément pour cette première règle relative à la vérification de l’identité du patient lors de chaque administration ainsi que la prise en compte de la procédure en vigueur dans l’établissement de santé et dans les cas critiques utiliser le bracelet d’identification pour cette tache. Dans certains services, des fiches repères détachables dans lesquelles seront inscrites toutes les informations  notamment les recommandations, les points clefs et outils en priorité d’action avec des illustrations si nécessaire ou encore des données épidémiologiques, sont utilisés pour faciliter la pratique et pour assurer la sécurité du patient

Concernant cependant la prescription qui est également un  élément clé de cette notion d’administration, elle doit être rédigée pour le bon patient et doit cependant être lisible, net et conformes aux normes règlementaires, par la suite, il sera alors plus facile pour les infirmiers de suivre le circuit et d’assurer principalement la sécurité du patient.


Deuxièmement après l’identification du patient, la troisième règle consiste à administrer la bonne dose à la personne déjà identifiée auparavant. Car même si le bon médicament est attribué au bon patient ce qui est vraiment inutile si la bonne dose n’est pas administrée ou prescrite à la bonne patient selon une bonne concentration, une dilution et le bon mode d’administration. De ce fait, il doit également être logique pour l’infirmier d’avoir la réactivité efficace selon la situation et afin de trouver les personnes pouvant aider à la remise en place de la situation comme par exemple demander conseil au pharmacien en cas de prescription inhabituelles ou encore en cas de rupture de stick donc de trouver le médicament équivalent.

 

Dernièrement, concernant la  notion de bonne voie en fonction de la voie prescrite par le médecin traitant et en s’assurant qu’elle est appropriée et sécurisée en suivant les normes et les procédures en vigueur dans les établissements de santé.
Et finalement, concernant le bon moment, il est également nécessaire de suivre les indications de la prescription et qui met l’infirmier face à l’obligation d’en assurer l’administration au bon moment selon les besoins du patient en essayant dans certains cas de concilier son bon moment à lui avec les contraintes du traitement comme les traitements pharmacocinétiques de chaque médicament.

 

G.3/Définition du mot Médicament

 

Différente définition sont actuellement présente concernant la terminologie et le sens du mot médicament et notamment selon le système médical français à commencer par celle émise par le code de santé publique dans son article1 notifiant que « On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. ». La classification des médicaments se fait en fonction de leur caractéristique, leur propriété, leur composition et leur domaine d’intervention à partir du moment ou celui-ci répond aux principales propriétés thérapeutique ou diététique ou juste en tant qu’un simple repas d’épreuve à l’exemple des produits diététiques, qui sont classifiés en tant que médicaments car ils sont composés de substances chimiques ou biologiques non alimentaires et qui lui donnent une capacité curative ou de guérison contrairement aux produits utilisés pour la désinfection des locaux et pour la prothèse dentaire qui ne répondent pas du tout ou seulement qu’en partie aux conditions d’acquisition et ne sont donc pas considérés comme un médicament à part entière. Certains produits qualifiés de produits « frontières » font actuellement l’objet d’un terrible conflit juridique pour accéder à la classification terminologique d’un médicament.

 

Dans le dictionnaire2, le médicament vient du mot latin « médicamentum » et est décrit comme « une substance ou préparation administrée en vue d’établir un diagnostic médical, de traiter ou de prévenir une maladie, ou de restaurer, corriger, modifier des fonctions organiques ».

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G.4/statistique des erreurs d’administration du médicament

 

L’erreur médicamenteuse fortement accrue depuis quelques années comme étant une des causes principales des décès des patients hospitalisés est devenu l’objet d’une réforme au niveau du développement de la sécurité sanitaire au sein des établissements da santé organisées par le ministère compétent appuyé par les nombreuses plaintes déposées auprès des entités juridiques compétents suite à une erreur au niveau de l’administration survenue au cours de leur passage dans les hôpitaux ayant entrainé ou non des conséquences graves sur leur état de santé et qui relèvent de la responsabilité de l’infirmier ou des médecins traitants le patient. Cependant, on peut qualifier tout évènement indésirable provoquant ou amenant à l’usage inapproprié du médicament ou simplement pouvant nuire au malade comme étant une erreur médicamenteuse.

D’une vision plus médicale selon l’AAQTE1 l’erreur médicamenteuse désigne « tout événement iatrogène médicamenteux évitable résultant d’un dysfonctionnement non intentionnel dans l’organisation de la prise en charge thérapeutique médicamenteuse du patient »2.

 

C’est pour la continuité des réformes de qualité liées à l’administration médicamenteuse et dont le but étant toujours d’avancer vers le développement et de l’amélioration de la sécurité au niveau de l’administration médicamenteuse qu’a été mise en place les différentes étapes du projet ENEIS et dont les résultats de la dernière vague d’étude en 2009 ont permis de sortir des chiffres notoires et explicatifs concernant les statistiques de erreurs d’administration des médicament dans le territoire français.

En effet, l’étude de l’ENEIS2 a estimé le bilan humain résultant d’une erreur d’administration médicamenteuse après des séjours hospitaliers à 60 000 à 130 000 EIG3 annuelle toute cause confondue et dont 25% à 46% peuvent être considéré comme évitables, de même le pourcentage des admissions causés par des EIG évitables résultants d’une mauvaise administration médicamenteuse s’élève à 1,3%.

 

Dans la plupart des cas, une erreur médicamenteuse ne survient pas toute seule mais résulte d’en système dysfonctionnel en relation avec le service de soins comme la prescription médicamenteuse, les outils défectueux, ainsi que les mauvaises manipulations et interprétations pharmaceutiques. Toutefois, il va de la responsabilité des infirmiers d’assurer d’éviter tout risque lié à l’erreur médicamenteuse.

 

    

H/DOSSIER DE SOIN 

 

H/1/Définition

 

Selon une vision généraliste, le dossier du patient reflète tout du passage du patient pendant son hospitalisation à partir de son admission jusqu’à sa sortie ou non. Ce dossier est propre à chaque patient et doit contenir toutes les informations et les données administratives et médicales jugées utiles ou non par les professionnels de soins afin d’en assurer la continuité pour la bonne marche de l’établissement ainsi que pour la sécurité du patient. Il caractérise de la même manière l’identité du patient le distinguant de tout autre dans le même service ou tout simplement dans le même établissement.

 

Pour appuyer cette définition toutefois, de nombreux chercheurs ont également émis quelques notions explicatives.

Premièrement pour Ludovic BAENE en 20011 le dossier du patient est une partie du dossier d’hospitalisation permettant la connaissance du malade, englobant toutes les informations administratives et médicales ainsi que toutes les interventions pratiquées pendant le séjour à l’hôpital notamment que celles relatives aux soins, aux traitements et aux divers examens suivis par le patient.

Deuxièmement selon KONAN 19952, celui-ci englobe la classification des documents d’un même sujet se présentant sous la forme de chemises cartonnées où sont classées ses différentes composantes.

Troisièmement pour DUSSERRE, L. et coll.19903, c’est une entité autonome, individualisé suivant les normes définie par la loi française et celles de l’établissement avec toutes les informations relatives au patient. De ce fait, le document peut être classé au même rang et avec les mêmes valeurs qu’un dossier médical ou un dossier administratif.

 

Ces différentes définitions ont cependant une idéologie commune notamment concernant le caractère individuel, autonome, préventif, curatif, relationnel et responsabilisé du dossier de soin infirmier.

 

H.2/Législation

 

La tenue et le suivie du  dossier de soin  infirmier relève exceptionnellement des responsabilités de celui-ci et de manière permanente en partenariat avec ses collègues, défini selon le décret du 17/07/1984 en application de la loi relatif à la profession d’infirmier(e) diplômé(e) d’Etat.

 

Par la suite, de nombreuses circulaires ont été mises à jour pour assister et confiner la responsabilité de l’infirmier avec la circulaire du 15/03/1985 relative à la création du guide de l’infirmier notifiant la création et la  tenue des dossiers de soins. Quant à celle 15/09/1989 sur les modalités d’utilisation et de gestion de dossiers elle se concentre de plus en plus la pratique et l’utilisation des dossiers de soins à des fins de sécurité et de qualité des soins. De la même manière, selon l’article R. 710-2-1 du code de la santé publique le dossier de soins doit intégrer celui du médecin ou celui de l’administration afin de faire une meilleure suivie et une meilleure gestion également. 

 

Finalement la législation qui tourne autour de cette notion de dossier de soins et du rôle tenu pas les infirmiers est défini par l’article 28 du décret du 16 février 1993, qui parle  justement  des règles de conduites applicables aux professionnels de soins, cette loi stipule de ce fait que 

« L’infirmier ou l’infirmière peut établir pour chaque patient un dossier de soins infirmiers contenant tous les éléments relatifs à son propre rôle et permettant le suivi du patient.

 L’infirmier ou l’infirmière, quel que soit son mode d’exercice, doit veiller à la protection contre toute indiscrétion de ses fiches de soins et des documents qu’il peut détenir concernant les patients qu’il prend en charge. Lorsqu’il a recours à des procédés informatiques, quel que soit le moyen de stockage des données, il doit prendre toutes les mesures qui sont de son ressort pour en assurer la protection, notamment au regard des règles du secret professionnel. »

 

H.3/Composition 

 

Selon la définition de BEAUGHON, M.C. (1990)1, le dossier de soins infirmiers est caractérisé par deux fiches bien distinctes ayant leurs propres fonctions notamment les fiches informatives, qui comme son nom l’indique englobent différentes fiches relatives à l’identification du patient avec les besoins fondamentaux, la démarche de soins, la prescription thérapeutique et la fiche d’examen.la deuxième fiche constitue la fiche de planification englobant cette fois le plan de soin journalier individuel avec la feuille de température ou de surveillance.

 

Dans le cas réels cependant, des modifications spécifiques au niveau de la structure du dossiers de soins adaptés selon le service et les règles qui régissent l’établissement de santé en interne, en principe, la structure de base et commune des dossiers de soins infirmiers se décompose en trois parties bien distinctes : la partie administrative, englobant la fiche d’identification du patient ; la partie soignante, avec les fiches de transmissions infirmières et aides-soignantes, la feuille de surveillance et finalement la partie sociale contenant les documents issus de l’assistance sociale ou d’autres entités du même genre qui est définie cependant par la fiche liaison infirmière.

 

H.4/ L’efficience du dossier de soin informatisé :

 

Certains établissements de santé français utilisent encore actuellement des dossiers de soins papier contrairement à d’autres qui sont en phase préparatoire de la mise en place d’un système informatisé au sein de leur établissement tandisque bien d’autres encore sont déjà en pleine phase d’exploitation de la démarche informatique mise en place avec les législations françaises sur le développement et l’amélioration des systèmes de soins dans les établissements de santé notamment par le biais de l’acquisition du système d’informatisation et de son développement.

 

L’informatisation concourt cependant à cette démarche selon deux principes. 

Au niveau de la qualité des services de soins, A travers la visibilité vers l’informatisation du système hospitalier  contrairement au dossier papier, le dossier informatisé semble plus lisible, plus précis, plus exploitable, plus clair et plus manipulable. Il est cependant mis en avant que les qualités des soins sont reliées à celles des dossiers des patients étant donné que ceux-ci renferment les informations nécessaires au suivi et au contrôle des démarches.

 

Au niveau de la sécurité des patients qui est également un principe mis en avant et exceptionnellement important, cette démarche d’informatisation vise à la limitation des risques d’erreurs en réduisant par la même manière les conséquences tragiques pour les patients. D’autant plus que les informations seront également sécurisées par un système de sécurisation spécifique garantissant la confidentialité des informations sur le patient, ainsi que la centralisation de toutes les pièces du dossier permettant une meilleure gestion, permettant ainsi de procéder à une meilleure démarche de traçabilité des informations sur le patient.

 

H.5/Intérêt de l’informatisation :

 

Le développement du système d’information au sein des services hospitaliers un le résultat de tout un programme de réformes basé sur l’initiative gouvernementale dans une démarche de médicalisation des système d’information d’un sens et dans un but de réduction des remises à niveau et en commun les ressources dans tous les établissements de santé du territoire français et selon une réforme hospitalière de l’autre sens. 

 

La mise en place d’un outil permettant la concentration, la manipulation, la quantification et la standardisation est l’enjeu principal pour atteindre les objectifs fixés qui est d’introduire dans le système médical français une structure visant à la recherche permanente de la sécurité et de la qualité des soins attribués dans les hôpitaux ceci étant possible d’un côté par la nature de l’informatisation à rendre la gestion du temps et de la structure interne plus efficace et allant en se développant et de l’autre côté permettant dans toutes les mesures et tous les services de gagner du temps pour se concentrer des taches plus importantes.  

 

H.6/Le concept de base 

 

Le concept de base de l’informatisation du dossier infirmier consiste au développement et à la bonne marche de la démarche des soins infirmiers.

C’est une approche du patient liée à la culture de la fonction de l »infirmier en relation avec l’approche sociale de son poste. En effet, dans cette démarche, les infirmiers sont les plus proches des patients et sont les principaux acteurs de la collecte d’informations fiables et efficace. Ils sont donc responsable des informations collectées et de ce qui en découle comme la rédaction des différents diagnostiques infirmiers permettant une évaluation des tous les actions mises en place tant au niveau médical en général qu’au niveau du système de soins avec la possibilité d’en proposer et d’en déterminer les actions de soins adéquates à fournir issue de leurs recherches.

 

Cependant, la démarche des soins infirmiers suit quatre étapes successives et interdépendantes pour arriver à bon terme dont la finalité repose sur l’écartement de l’automatisation des soins pour se tourner vers une démarche individualisée et adaptée selon les besoins de chaque patient.

 

II/ANALYSE DE LA THEORIE A PARTIR DES MOTS CLES DE MA QUESTION DE DEPART.

 

A/ L’informatisation 

 

Comme l’a définit la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » du 21 juillet 2009, le projet d’informatisation des établissements  de santé en France financé par la sécurité vise à la maitrise des risques des EIG et à la limitation des risques d’erreurs par une meilleure qualité des soins. Touchant principalement l’informatisation du circuit médicament et l’informatisation du servie de soin par la mise en place du dossier de soin informatisé.

 

L’intérêt de l’informatisation du système de soins est visible au niveau de chaque acteur dans le processus et elle commence par l’informatisation du dossier de soins des infirmiers.

Premièrement concernant l’aspect patient se concentrant sur la réduction du nombre de transcription, l’amélioration des la relation patient-infirmier  et le  gain de temps par l’automatisation de l’information.

Au niveau des soignants qui est l’ « aspect soignant », l’acquisition des données en temps réels et à le demande constitue une des caractéristiques visant à améliorer le travail des infirmiers par un gain de temps considérable mais surtout pour une meilleure organisation au  niveau des interventions des soins infirmiers. 

 

Finalement l’ « aspect institution » se tourne vers la rentabilité de l’informatisation s’inscrivant dans le plan directeur de l’établissement de santé par la possibilité d’intercommunication des données entre les différents services au sein de ce dernier rendant possible grâce à un système informatisé centré et gérable par une source et une entité donnée avec des regards fiables et efficace sur le indicateurs d’activités ainsi que des besoins déterminés en fonction. 

 

La question sur les attentes des infirmiers sur cette informatisation de leur principal outil de travail qui reste primordiale dans la mise en place de ce système dans les services de soins demeurent cependant encore complexe car elle dépend des attentes de chaque acteur mais également en fonction des règlementations qui régie l’établissement en interne et selon les besoins de patients. Mais en règle générale, trois sortes d’attentes sont observées1, tout d’abord au  niveau du gain de temps pour améliorer la relation patient-infirmier, l’amélioration du niveau de qualité dans un souci de sécurité, de la réduction de risque d’erreurs et finalement l’utilisation de l’information pour le développement de la qualité dans la pratique de soins, l’évaluation de la charge en soin, le développement de la recherche dans un but d’optimisation des ressources à des fins de qualité engendrant la maitrise de coûts.

 

B /L’utilisation de l’informatique

 

L’utilisation de l’outil informatique dans le domaine hospitalier nécessite d’être inscrit dans le programme de chaque établissement comme étant à caractère primordiale du fait que sa mise en place est très complexe et nécessite également une bonne  organisation au niveau de la structure, une compétence requises pour la manipulation mais évidemment l’étude approfondie concernant l’outil à mettre en place dans le système. En effet, il n’est guère très professionnel de se lancer dans un nouveau système sans en avoir effectué des tests et des analyses au préalable.

 

Pour se faire selon Docteur Bruno Charpiat2 le concourt d’un ou de plusieurs établissements d’un même secteur d’une même région est nécessaire. Ce qui permettrait d’avoir une vision plus concrète de tous les aspects de l’outil informatique à implanter dans le temps et dans l’espace. L’utilisation pouvant de ce fait été utilisé par ses différents établissements en guise de test avant de l’intégrer définitivement au sein de leur système. C’est à travers cette démarche que les avantages en amont et les inconvénients en aval seront considérés dans le but d’en démontrer ou non l’efficacité tant au  niveau des patients que celui de l’établissement, ainsi que les éventuels axes d’amélioration. Pour que le logiciel utilisé soit rentable et fiable, il faut qu’il réponde aux exigences de l’utilisation au quotidien ainsi qu’à la notion d’exploitation efficiente en termes de gain de temps mais surtout devrait être en mesure d’être adapté au système de soins existant. 

Et comme il a déjà été avance maintes et maintes fois auparavant, le bon système informatique n’est fiable et efficace à partir du moment où les personnes qui s’en trouve confrontées quotidiennement comprennent leur utilité, leur utilisation et finalement leur aboutissement. De ca fait, la mise en place de l’informatisation nécessite une phase de formations des personnels qualifiés pouvant manipuler l’outil basé premièrement sur la compréhension du système ensuite son utilisation spécifique et des risques liés à une mauvaise manipulation qui constitue le premier facteur de risque au  niveau des systèmes de soins néfastes pour le patient.

 

Pour que le logiciel à implanter soit efficace, il doit répondre aux différentes attentes des utilisateurs notamment celles des infirmiers mais en plus dans la pratique doit répondre à certaines exigences comme la valorisation du travail de l’infirmier notamment pour le diagnostic infirmier ainsi que les actes infirmiers inscrits dans le dossier de soin du patient, la sécurité dans la réalisation des soins par la fiabilité des informations  notées pour une meilleure organisation des soins en temps réels, l’acquisition d’informations supplémentaires par la banque de données et finalement le logiciel traduire une activité infirmière précise et fiable. 

 

C/ Sécurisation du médicament

 

En termes de sécurisation de la prise en charge médicamenteuse, de nombreux projets ont été élaborés et mises en place pour permettre la réduction des risques d’erreur médicamenteuse pouvant nuire au malade, comme la sortie de l’arrêté du 6 avril 2011 par le ministère compétent faisant référence à l’amélioration de la qualité de la prise en charge  médicamenteuse et des médicaments régissant les établissements de santé publics et privés, la promotion par la HAS à travers l’objectif de certification des établissements de santé, les projets « Hôpital 2012 » et le projet « hôpital numérique » dont l’objectif reste commun consistant à la mise en place d’une politique coordonnée de maitrise de risques des conséquences médicamenteuses notamment l’iatrogénie.

 

C’est également dans ce même sens que s’est tourné le projet EuNetPaS dont l’axe de travail se subdivise en deux parties selon l’amélioration de la qualité des prescriptions et des usages médicamenteux ainsi le développement de la culture de la sécurité des soins par les professionnels de santé en se basant sur l’efficacité de leur formation.

Soutenue par la mise en place d’une base de données dont le principe consiste au recensement des différents systèmes de recueils d’incidents de traitements ou suite à une mauvaise organisation au niveau des soins, le projet vise à la mise en place d’un système d’alerte pour trouver les solutions à long terme permettant de limiter l’apparition des effets indésirables graves liés au traitement du patient.

 

D’autant plus que cette notion de sécurité engendre toute une multitude variables complexes suivant deux principes fondamentaux comme le cas dans le dispositif français de sécurité sanitaire qui favorise la séparation  des fonctions d’évaluation et de gestion des risques ainsi que le recours à des agences d’expertise spécialisé dans différents domaines d’études – comme le INVS1 au niveau de la veille, l’AFSSA2 au niveau de la sécurité alimentaire, l’AFSSAPS3 pour les produits de santé et l’AFSSET1 recouvrant la sécurité sanitaire de l’environnement et du travail – pour concourir à la première.

 

D/ Administration du médicament

 

Considéré comme un produit de consommation, le médicament a pour principal objectif le traitement ou la prévention d’une pathologie développée dans un environnement défini et dans des conditions précises

 

Toutefois, le médicament n’est pas un produit comme tout autre car il intervient dans le cycle de vie humaine de manière continue et permanente si bien que quelques fois la définition s’en trouve modifiée par le fait que quelque part un jour, tout le monde s’est trouvé confronté à son utilisation jusqu’à le caractériser comme toute solution à un problème. Pourtant scientifiquement parlant, il est défini de façon précise et obéit à une structure très stricte nécessitant la prise en compte de la capacité des professionnels responsables de leurs prescriptions surtout celle des personnes responsables de l’administration, que ce soit les patients eux-mêmes si ils suivent le traitement à la maison ou les infirmiers responsables de l’administration au sein des établissements de santé en cas d’hospitalisation ou d’internat.

 

L’administration du médicament est un acte complexe qui nécessite à la fois une grande compétence de l’infirmier au niveau de son domaine d’action, une grande habilité et un grand jugement clinique pour assurer les soins appropriés et la surveillance clinique adéquate. A travers ses qualités, l’infirmier évite d’effectuer un automatisme dont les conséquences peuvent être graves pour le patient comme les erreurs dus à l’erreur de l’information, l’omission ou l’impression de l’infirmier qui doivent impérativement être inscrites dans le dossier du patient et qui relève de l’entière responsabilité de l’infirmier.

 

En effet, le rôle de l’infirmier dans l’administration médicamenteuse consiste en particulier à « administrer le bon médicament, à la bonne dose, au bon moment, sur la bonne voie, au bon patient ». Ce qui suit la règle des  Right énoncé par l’ISMP

 

Quant à l’informatisation du circuit du médicament, un outil d’autodiagnostic permettant les mesures des risques avec le circuit des bonnes pistes relatives à l’informatisation ainsi que l’élaboration d’un cahier de charge type dans le plan Hôpital 2012 a été reconnue efficace et fiable dans certains établissements qui lui  ouvert leurs portes. C’est un outil à trois étapes consistant à la sécurisation de l’étape de délivrance des médicaments, les actions en établissement de santé et la mise en place des chantiers relatifs à la sécurisation du circuit du médicament. 

 

Dans sa démarche de gestion des risques en relation avec la prise en charge médicamenteuse selon un dimension humaine et dont la gestion managériale est considérée en fonction de deux aspects notamment la gestion des risques à priori consistant à la sécurisation des flux d’information dans les services de soins et l’amélioration des fonctions des outils spécifiques adaptés selon les services et selon des critères propres de la maladie ou du patient ; ainsi qu’au niveau de la gestion des risques « à porstériori » caractérisé par la CREX œuvrant dans le suivi et la gestion des risques liés à la prise en charge médicamenteuse

 

E/Dossier de soin informatisé du patient 

 

 L’élaboration du dossier de soins informatisé suit quatre étapes complémentaires en fonction des besoins observés des patients admis dans l’établissement de santé mais également en fonction de la structure organisationnelle des professionnels qui auront recours à son utilisation.

 

La première phase consiste à l’analyse de l’environnement du patient, concernant principalement les informations nécessaires à la première ébauche de l’élaboration du dossier de soins infirmiers comme l’environnement familier du patient, de ses origines, de son entourage, ainsi que des besoins primaires nécessaire pour l’élaboration du diagnostic infirmier.

 

Une fois ses informations réunies et diagnostiqué fiables,  la deuxième étape consiste à la planification des soins en fonctions de besoins identifiés par ce diagnostic, des objectifs en termes de qualité et de délais sont de ce fait fixés sans oublier que les interventions des soins infirmiers dépendant en majeure partie de cette planification et dont la mise en œuvre proprement dite constitue la troisième étape de la démarche des soins infirmiers.

Et finalement, la quatrième étape qui est d’autant plus important que les précédentes consiste à la partie évaluation. Evaluer et interpréter les résultats issues des informations, des diagnostiques, des interventions de soins ainsi au’ au niveau de l’organisation générale permet de trouver les réajustements adéquats au structure dans un souci d’atteindre les objectifs de qualité. Cependant, la démarche de soins associée à un système informatique  fiable et maitrisé ne peut être que fructueuse au niveau des conditions de travails des infirmiers qu’au niveau des conditions de vie et de la sécurité des patients au sein des hôpitaux.

 

Les différents données et définitions sur les éléments à considérer dans la mise en place d’un  système de soins informatisé ont permis d’avoir une notion de base sur le vif du sujet ainsi que le rôle de chaque acteur et de chaque facteur dans la démarche.

Ce qui suit va de ce fait déterminer les avantages et les risques de l’utilisation de l’informatisation du système de soins infirmiers en se basant sur des faits concrets et sur une analyse approfondie de chaque système mis en place et à disposition.

 

Ce qui engendre évidemment du point de vue budgétaire un atout pour la maitrise des couts qui peuvent eux aussi être concentré vers d’autres domaines comme les infrastructures ou l’amélioration des conditions de travail des professionnels de santé. Toutefois, le DSI doit être maitrisé pour être efficace, et nécessite une formation intégrée dans les programmes de formations de tous les personnels de soins relatives aux besoins de leurs services d’attribution en premier lieu mais également dans les autres services en culture auxiliaire. Car en effet, il est entre de bonne mains et utilisé de manière efficiente, il engendre une meilleure organisation de l’équipe soignante pour les projets de soins en améliorant les interventions de l’équipe de soins ainsi qu’une meilleure qualité des soins permettant  le développement des recherches et les études concernant les soins infirmiers et leur attributions.

 

F / Synthèse de l’analyse de la théorie

 

Au cours de cette démarche vers le développement du système de soins des infirmiers par la mise en place d’une DSI en milieu hospitalier, les valeurs des outils  mis à disposition relatives au fonctionnement ont été prouvées selon deux aspects.

 

Premièrement au  niveau de la condition de travail des professionnels de soins, qui tendent vers une amélioration continue compte-tenu des facteurs positifs engendré par l’utilisation quotidienne du dossier de soins informatisé. En effet dans cet élan, le dossier de soins informatisé permet la concentration de données et la synchronisation des informations facilitant ainsi la manipulation, les recherches, la fiabilité des informations, la diminution des erreurs  médicamenteuses par l’automatisation des comportements suite à la connaissance de chaque cas en temps réel inscrit dans le registre de soins engendrant par la suite un gain considérable au niveau du temps.

Permettant également une ouverture vers les autres services, l’informatisation du dossier de soin facilite ainsi le lien définit par possibilité communicative par le biais d’un ordinateur centralisé connecté en réseau interne.

Par ce système, au cas où des erreurs commises seront détectées au niveau d’un autre service, les personnels au sein de celui-ci ont l’obligation la plus rapidement possible d’intervenir et d’en informer les personnes concernées évitant ainsi tout risque d’erreur mais également en essayant de trouver une solution le plus rapidement possible évitant de ce fait, l’aggravation des conséquences sur le patient.

A titre d’exemple, dans un système où le service pharmacologique peut accéder au dossier de soins du patient pouvant de ce fait se concentrer sur les prescriptions effectuées par les médecins ou le circuit médicamenteux à partir de l’administration et des doses administrés. 

A partir du moment où des erreurs ou des changements ont été observés, il incombe au pharmacien d’en informer l’infirmier responsable et d’en prendre les dispositions nécessaire pour le changement comme la proposition d’autres médicaments de même genre et de même efficacité.

 

D’un autre côté, l’utilisation du dossier de soins diminue les risques des erreurs liés à l’administration médicamenteuse et de ce fait diminue le taux de mortalité engendré par ce genre d’erreurs dans les établissements de santé. 

La qualité de soin, comme il a été si bien évoqué auparavant est avant tout le point clé de tout outil d’informatisation étant donné que la base de l’organisation des soins infirmiers réside avant tout de la compétence de ce dernier par rapport à son poste mais également nécessite ses valeurs au niveau de la manipulation de l’outil à des fins de qualité.

 

CONLUSION

 

En résumé, l’informatisation contribue réellement à la sécurisation de l’administration médicamenteuse à condition que toutes les critères définies auparavant sont considérés et mis en application de manière efficiente.

Toutefois, selon les résultats des enquêtes effectuées au cours de mes nombreux passage dans les centres hospitaliers et selon une enquête pour l’illustration de ce mémoire à part les avantages décrites auparavant, l’informatisation du système de soins notamment du dossier de soins présente également un axe de blocage freinant la mise en place du système. 

 

Appuyé également par les résultats des recherches de Bruno Charpiat concernant les prescriptions informatisées avec comme rubrique les modalités d’administrations inappropriées. Le mauvais clic sur la mauvaise case peut de ce fait engendrer une erreur fatale, empêchant la continuité au  niveau des soins mais également empêchant de faire le meilleur suivi. 

 

Une des problèmes rencontrés au niveau du DSI réside également dans le fait que l’outil doit être adapté continuellement selon l’organisation et l’environnement en milieu hospitalier particulièrement par des mises à jours systématiques nécessitant une phase de coupure engendrent un arrêt temporaire de l’accessibilité au réseau donc aux informations sur le patient jusqu’à ce que les mises à jours qui durent plus ou moins un certain nombre de temps seront terminés. Sans parler des pannes informatiques, de la lenteur du système par la saturation du réseau ralentissant l’accès au dossier bloquant de la même manière la consultation et les prescriptions médicales.

D’autant plus que dans certains établissements hospitaliers, le nombre d’ordinateurs mis à disposition des infirmiers sont limités freinant l’effet immédiat de la réactivité en cas d’accident et de changement de prescription mais également freinant la démarche basée sur l’innovation et la créativité des infirmiers par le blocage ou le ralentissement des recherches fautes d’outils.

 

Finalement, les dossiers du patient régie par une notion de confidentialité est tenue par l’existence des codes d’identifications des intervenants. A partir du moment où ce code n’est plus individualisé, passe de mains en mains et utilisé à des fins ne visant pas l’intérêt du patient et de l’établissement, les risques sont énormes pour la sécurité des patients.

Mémoire de fin d’études de 34 pages.

24.90

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