Place de la cosmétique bio halal dans la cosmétique de luxe
Place de la cosmétique bio halal dans la cosmétique de luxe
Préambule :
Le secteur du cosmétique a connu depuis des siècles des évolutions qui ont marqué l’histoire de la beauté dans le monde.
Au début, les composants des cosmétiques ne se souciaient pas de la santé des utilisateurs, il suffit que cela donne de l’effet sur la beauté. Mais avec le temps, les composants des produits ont été étudiés pour ne pas engendrer des effets secondaires pour celui qui les utilise. Malgré ces efforts, les cosmétiques dits conventionnels contiennent soit du PARABEN, soit de l’OGM, soit d’autres substances chimiques qui pourraient être néfastes pour les consommateurs.
Dans les années 20 sont entrés sur le marché en France les cosmétiques naturels dits cosmétiques bio. Divers critiques ont surgis puisque les fabricants de ces produits présumés naturels n’utilisaient comme ingrédients que très peu de produits naturels, ce qui existe toujours actuellement. Ce n’est qu’en 2005 que des cahiers de charges ont été créés pour donner assurance aux consommateurs, des contrôles sont faits sur les produits dits bio, c’est la certification. Depuis, le marché évolue et intéresse de plus en plus de consommateurs.
Viennent ensuite les cosmétiques ethniques en raison de l’immigration en masse en France, des femmes venant de différents pays et ayant des peaux différentes. Les arabes sont parmi cette population qui a immigrée en masse en France, leur religion exige le respect du « halal » par lequel les produits ne doivent pas contenir de l’alcool ni de graisses animales. Apparurent alors les cosmétiques halal au même rang que les cosmétiques bio en tant que produits naturels et purs.
Un projet qui combine les cosmétiques bio et halal serait intéressant, les placer parmi les produits de luxe et donner assurance aux consommateurs sur les ingrédients.
Introduction générale :
De nos jours, les cosmétiques attirent de plus en plus de consommateurs, quelque soit l’âge, le sexe et le niveau de vie. Ces cosmétiques varient en matière de prix, d’autres sont classés en moyen de gamme, certains en haut de gamme. En France, des célèbres marques occupent déjà une part de marché considérable dans le domaine comme l’Oréal ou Sephora. Les cosmétiques sont classés parmi les produits de luxe.
Depuis des années, il existait deux sortes de cosmétiques, ceux qui sont conventionnels et ceux qui sont biologiques. Viennent ensuite les cosmétiques qui sont halal. Les cosmétiques conventionnels sont déjà très prisés sur le marché et sont connus de tous, les cosmétiques biologique sont notoires et les cosmétiques halal sont les nouveaux produits du secteur de la beauté.
La mise en place d’une gamme de cosmétique bio-halal pourrait offrir une part de marché intéressante et une rentabilité considérable. Notre projet porte précisément sur la création de cette gamme qui se veut d’être placé parmi les produits de luxe présentant une haute gamme. Le but étant de viser une population écocitoyenne qui se soucie des composants des cosmétiques qu’elle utilise.
Il est à remarquer que les cosmétiques biologiques respectent les impératifs de l’agriculture biologique qui peut être définie comme étant un mode de production qui vise une meilleure harmonie entre l’agriculture et la nature, grâce à des pratiques plus respectueuses de l’environnement et des animaux, ainsi que du respect des équilibres naturels. Les cosmétiques biologiques sont des produits composés d’ingrédients purement naturels et ne contenant pas de substances chimiques comme l’OGM et le PARABEN. Quant aux cosmétiques halal, ils respectent la tradition musulmane et garantit aux produits l’absence d’alcool et de graisses animales comme ingrédients. C’est pourquoi nous avons décidé de combiner ces deux concepts pour aboutir à la production des cométiques bio-halal certifiés par des labels notoires, la certification halal étant un gage de pureté et une philosophie de vie au-delà de l’aspect religieux.
Il est important de savoir que dans l’Islam, une interdiction formelle a été formulée sur l’alcool et le porc, le premier étant nocif et le second étant considéré comme de la viande impure car se nourrissant d’aliments malsains. Dans un second degré, la viande provenant d’animaux n’étant pas égorgés selon un rituel islamique (que nous expliquerons par la suite) est considérée, par certaines branches de l’Islam, comme totalement interdite. De ce fait, est né un mode de consommation parallèle dans les pays non-musulmans et qui est qualifié de
« Halal ». En France, le commerce Halal se développe d’année en année. Il s’est manifesté dans un premier temps par l’émergence de boucheries islamiques[1], lesquelles contrôlaient jusqu’au début des années 2000, 80% des volumes vendus. Actuellement, la consommation de la communauté musulmane en France n’est plus à négliger : un portefeuille de 4 à 5 millions de consommateurs constitue une masse importante et une cible marketing conséquente. Ainsi, dans un contexte économique morose où la guerre des prix est persistante et où le pouvoir d’achat va en diminuant, les grands groupes de l’agroalimentaire et les enseignes de grande distribution s’intéressent à ce potentiel de différenciation et réitèrent les expériences entreprises quelques années auparavant avec la communauté juive[2].
Ils adaptent de la sorte, leurs offres pour se placer sur ce créneau juteux. Au niveau international, les produits halal représenteraient 10% des échanges mondiaux des produits agroalimentaires. C’est donc l’industrie agroalimentaire mondiale dans son ensemble qui est susceptible de tirer profit de la croissance conjoncturelle que présente ce marché. Face à une évolution rapide des besoins des consommateurs en produits « halal », lesquels dépassent désormais largement les seuls aliments carnés, les grandes marques nationales et la grande distribution sont sur le qui-vive. Conscients de l’incroyable potentiel offert pas ce marché, chacun multiplie les tentatives pour se faire remarquer et s’imposer comme un acteur majeur. En somme, la grande distribution a bien l’intention d’inverser la tendance pour capter et dominer un marché jusque là contrôlé par le circuit traditionnel. Intervient ensuite les cosmétiques halals qui promettent d’entrer en force dans la distribution française.
L’on se pose des questions : « quelle place pourrait tenir les cosmétiques biologiques et halals parmi les produits de luxe et quels seront les moyens utilisés pour rassurer les consommateurs de la véracité du concept ? »
Afin de connaître cette place des cosmétiques bio-halal, objet de notre projet, nous allons en premier lieu délimiter le sujet de manière à connaître l’évolution de la cosmétique en générale en France et de parler de la cosmétique ethnique. Un descriptif du projet illuminera les raisons qui nous ont poussées à choisir ce thème afin d’élaborer la stratégie de l’entreprise pour atteindre l’objectif du projet. Ensuite, une vision globale du marketing envisagé sera étudiée afin de déterminer le marketing mix du produit et de la marque.
Sommaire
Partie I : Délimitation du sujet
1/ Historique et évolution de la cosmétique en France
2/ L’intégration de la cosmétique ethnique comme le halal en France par rapport à celle des autres pays (Allemagne et Angleterre)
Partie II : Descriptif du projet
I/ Le choix du thème
II/ Elaboration d’une stratégie globale d’entreprise
- VOSA
- vision
- objectif
- Stratégie
- Actions
- Facteurs clés de succès
- Analyse concurrentiel de l’environnement
- Le SWOT
- Le marché actuel
Conclusion partielle
III/ Les agréments : facteurs clés de succès
A/ Présentation des différents agréments :
a/ L’agrément bio
b/ Les agréments halal quels sont ils ?
B/ Comment s’obtient un agrément Halal et/ou un agrément bio :
1/ Procédure et critère d’agrément Halal
2/ La procédure et critère d’agrément bio
C/ Existe t –il dans ce contexte des agréments spécifiques aux cosmétiques ?
D/ Qui peut fabriquer ces produits et à quels couts ?
E/ Quels sont les ingrédients typiques de la culture orientale (arabo- musulmane) que nous pourrions utiliser ?
F/ Quel packaging mettre en œuvre et qui peut les fournir ?
IV/ Vision globale marketing du projet
A/ La segmentation et le ciblage du marché
1/ La segmentation du marché des cosmétiques bio-halal
2/ Le ciblage
B/ Le marketing mix :
1/ Définition du concept :
2/ L’élaboration du marketing mix :
3/ Les variables du marketing mix
3.1/ Le Prix
3.2/ Le Produit
3.2.1/ Sur le plan théorique
3.2.2/ La politique de produit applicable à notre projet
3.3/ La Promotion ou la communication :
*les moyens de communication personnelle
*Les moyens de communication impersonnelle
3.4/ La Place ou la distribution
4/ Les stratégies marketing
4.1/ La stratégie « PUSH » ou stratégie de pression
4.2/ La stratégie « PULL » ou stratégie d’aspiration
4.3/ La stratégie « Pull » à dominante «Push »
4.4/ La stratégie marketing envisagée
5/ Evaluation des stratégies marketing envisagées
5.1/ Evaluation qualitative
-Le principe de cohérence
-Le principe d’adaptation
-Le principe de supériorité partielle
-Le principe de sécurité
5.2- Evaluation quantitative
V/ Synthèse du mémoire d’Alain GIANSILY
- Partie canal de distribution Web
- Partie Administrative et financière
VI/ Conclusion
- Conclusion sur le travail personnel effectué au cours du mémoire
- Conclusion globale sur le projet
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Délimitation du sujet
1/ Historique et évolution de la cosmétique en France
Pour connaître l’évolution du cosmétique conventionnel en France, c’est au niveau mondial que la recherche puisse démarrer. Les cosmétiques existaient déjà au Ier siècle, les produits employés à l’époque n’étaient pas sans risque pour la santé des usagers puisque les soins se font avec de la céruse qui est une substance très toxique pour la peau, à la place des crayons cils, ils utilisaient du khôl à base de plomb.
En Europe, c’était en XIVe siècle que les crèmes, les fonds de teint, les teintures pour les cheveux, les parfums ont fait leur entrée et ont touché toutes les classes sociales. Les ingrédients composant les cosmétiques ont connu une évolution dans toute l’Europe et partout dans le monde, il y a ceux qui restent néfastes à la santé et utilisés encore de nos jours, le plomb fait toujours partie des composants des cosmétiques.
Les ingrédients sont dès lors des produits chimiques dans la majeure partie des produits cosmétiques. La France est parmi les leaders en matière de production des cosmétiques conventionnels dans le monde, l’Oréal est le témoin de cette évolution.
Les produits naturels et biologiques, c’est-à-dire, ne contenant pas de produits chimiques, n’ont fait leur apparition que dans les années 20 en Allemagne. Les Français ne sont entrés dans le marché des cosmétiques naturels et bio que dans les années 70, le marché était encore restreint jusqu’en 2000 et aucune règlementation particulière sur la matière n’a été mise en place.
Mais jusqu’en 2005, des évolutions ont été entreprises pour tous les pays membres de l’Europe, des cahiers de charges et des différents labels ont été créés pour certifier les cosmétiques naturels et bio.
Actuellement, la France est toujours derrière l’Allemagne, en deuxième position mondiale en ce qui concerne les cosmétiques naturels et biologiques. Selon les statistiques de l’INSEE[3], le marché de la cosmétique naturel et biologique représentait 210 millions d’euros en 2007, 250 millions d’euros en 2008, ce qui n’est le 3% de la cosmétique en générale sur le marché global français. En 2009, on observe toujours une augmentation sur l’économie du marché car cela est arrivé à 300 millions d’euros. Les cosmétiques naturels et biologiques ont connu une hausse évolution sur le marché global car en 2004, le taux de croissance du marché global (naturels et conventionnels) de 30 à 40%, le marché du conventionnel ne représente qu’un taux de croissance de 4%.
Le but en 2015 est d’atteindre, seulement pour les cosmétiques naturels, une part de marché de 30%. Les produits naturels intéressent beaucoup plus de personnes vivant en France, ce marché est encore libre et rentable à longue durée.
En plus de ces produits naturels, les cosmétiques ethniques sont entrées dans le fil du marché, ce sont les produits qui tiennent compte de tous les différents types de peaux et de cheveux en raison de l’existence d’une diversité d’ethnie dans le monde, et particulièrement en France. Dans ce pays, la diversité est de rigueur, on retrouve plusieurs ethnies, communautés comme les musulmans et les Africains, ces derniers s’intéressent beaucoup plus aux cosmétiques par rapport aux personnes d’origine Européenne à condition que les produits s’adaptent à leur convenance.
2/ L’intégration de la cosmétique ethnique comme le halal en France par rapport à celle des autres pays (Allemagne et Angleterre)
La France est un pays qui abrite une population très variée, issue de différentes cultures et de différentes communautés (ethnies). Par contre, par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre, elle est en retard en matière de cosmétique ethnique, c’est-à-dire, les cosmétiques qui s’adaptent aux peux et à la culture de chaque ethnie vivant dans son territoire : les africains, les chinois, les musulmans,…Le marché des cosmétiques ethniques s’intègre encore de manière aléatoire en France malgré la présence de plus de trois millions de personnes venant d’une autre culture sur le pays.
Il n’existe pas encore une large gamme de produits qui tiennent compte de la culture de chaque ethnie présente sur le pays. D’ailleurs la France considère encore la cosmétique ethnique celle qui est faite pour les peaux colorées alors que lorsqu’on parle d’ethnie, on parle de toute la population subdivisée en plusieurs communautés.
En Allemagne par exemple, le marketing ethnique existait depuis longtemps, en faveur des turcs vivant dans son territoire par exemple, de même pour l’Angleterre ou ce genre de marketing trouve une grande ampleur. L’Allemagne dépasse la France en ce qui concerne l’évolution de ce marché.
Ce n’est qu’à partir de l’an 2000 que le marché des cosmétiques ethniques a explosé en France, contrairement à l’Allemagne ou l’Angleterre qui ont déjà pris beaucoup d’avance. Ce sont les grandes marques qui courtisent cette gamme de cosmétique, l’exemple le plus vivant de ce boom en France est celui de la firme française l’Oréal, connu pour sa notoriété mondiale, de même pour Sephora pas exemple. Le marché est donc très prometteur mais n’est pas encore bien placée.
Par rapport à ce retard en matière d’intégration de la France dans le marketing ethnique, il existe des conséquences du point de vue économique puisque le secteur des cosmétiques ethniques est en cours de prendre un grand élan du fait que ce sont les femmes venant de certaines communautés comme les afro-antillaise (les femmes noires) ou les musulmans dont le nombre est en évolution constante en France, dépensent de plus de 2 à 3 fois en matière d’achat de cosmétique par rapport aux femmes originaires d’Europe qui sont présumées avoir une peau blanche ou caucasienne comme les françaises.
Le marché en matière de cosmétique s’avère donc rentable si celui-ci tient compte de la communauté cible, les musulmans par exemple qui représente quelques millions de la population française actuellement. Toutefois, le projet doit tenir compte de leur culture, c’est-à-dire de la culture orientale ou ce sont les produits naturels qui sont privilégiés dans la composition des cosmétiques. Ce marché n’a pas seulement comme cible cette ethnie mais toute la population française puisque la culture arabo-musulmane, en matière de consommation semble se pencher en faveur de la santé et du respect de l’environnement, c’est-à-dire, des produits conçus dans ce sens sont adaptés facilement aux français et améliorent en même temps l’économie du pays.
Descriptif du projet
- Le choix du thème
Le cosmétique halal est considéré comme étant un cosmétique ethnique, elle s’adapte spécialement non seulement à la culture musulmane mais aussi à toute la population française désirant avoir une assurance pour leur santé et donner un respect à son environnement. La création d’une gamme de produit cosmétique halal dûment certifiés et contrôlés par des organismes assurés.
Il existe plusieurs fabricants qui vendent des cosmétiques certifiés halal alors même que ceux-ci sont composés par des graisses animales ou de l’alcool, des produits interdits pour les musulmans, le projet tend donc à rassurer les usagers et à conquérir de nouveaux usagers avec des produits qui tiennent compte de la culture et de l’environnement.
Le cosmétique bio, comme il a été dit précédemment attire déjà la majorité de la population française puisque ce sont les produits naturels qui sont les plus privilégiés, les usagers étant excédés par la présence de PARABEN dans leurs produits de soins ou des matières irradiées. Ce marché est certainement rentable du fait aussi qu’il existe déjà des organismes certificateurs comme ECOCERT par exemple, des logos qui rassurent le public.
Ces produits sont très demandés sur le marché français de la cosmétique mais leur place est à déterminer par rapport à la cosmétique de luxe comme ceux distribués par l’Oréal ou Sephora, c’est pourquoi à travers notre projet qui consiste à la création d’une gamme cosmétique bio et halal, il sera constaté que le marché est équitable et adapté à l’usage de tous.
- Elaboration d’une stratégie globale d’entreprise
A/ VOSA
1/ Vision
Afin que l’entreprise puisse définir des objectifs, bâtir et établir une stratégie pour les atteindre, elle doit s’appuyer sur une vision. La vision ou également l’intention stratégique peut être définie comme étant l’état futur souhaité pour l’organisation, ce que le dirigeant veut qu’elle devienne. Il s’agit de l’aspiration vers laquelle le stratège c’est-à-dire le dirigeant cherche à focaliser l’attention et l’énergie des membres de ladite organisation. La mission quant à elle est l’expression du but général de l’organisation, qui est en principe en phase avec les valeurs et les attentes des principales parties prenantes.
Mission et vision sont à distinguer dans la mesure où la première est beaucoup plus générale que la seconde. Lors de la définition de la mission, le stratège ne fait que définir généralement le périmètre de l’activité ainsi que les frontières de l’organisation, il ne cherche pas encore à définir un état futur ou un idéal à atteindre.
Dans la création de la gamme cosmétique bio halal, la vision est de détenir une grande part de marché parmi les produits cosmétiques haut de gamme et les grandes marques. Le marché visé est en effet celui des produits de luxe.
La clientèle ciblée quant à elle est surtout composée d’une population qui se soucie des conséquences écologiques de l’utilisation des produits ainsi que des composants des cosmétiques qu’elle utilise dans le contexte de la philosophie halal. Certes, la religion constitue l’argument essentiel de l’utilisation des produits halal et la majorité de la population musulmane ont recours à ces produits.
Cependant, cela ne signifie nullement que les produits seront destinés uniquement à un groupe figé de personnes qui par exemple diffère par leur croyance notamment par leur appartenance à la religion musulmane. Il a été constaté que quatre vingt quinze pourcent des consommations de produits halal sont effectués par des non musulmans et des non pratiquants. Les missions dans la création de la gamme sont la préservation de l’écosystème ainsi que la diffusion d’une philosophie de vie au-delà de l’aspect religieux, il s’agit de la base des valeurs et des attentes de la philosophie halal.
2/ Objectif
Il est d’abord nécessaire de préciser que but et objectif sont deux choses bien différentes. Le but se réfère à une intention cohérente avec la mission de manière qualitative. L’objectif quant à lui est beaucoup plus précis et a un caractère quantitatif. La première montre une déclaration générale d’intention tandis que la seconde montre une quantification ou une intention plus précise. Si la vision pour le cosmétique bio halal est donc de détenir la plus grande part de marché parmi les produits cosmétiques haut de gamme, le but sera de mettre sur le marché à disposition des clients, des produits haut de gamme obéissant à certaines normes, répondant notamment à des conditions de certifications, et qui peuvent répondre aux attentes de la clientèle en terme de qualité et de composants.
Les objectifs doivent être définis à tous les niveaux de la procédure de planification. Dans un premier temps, il doit être procédé à la détermination des objectifs généraux et à long terme lesquels vont influencer les objectifs commerciaux. Ils doivent être définis aussi clairement que possible. Ceux des segments voir des micro segments doivent également être délimités, ces derniers sont eux-mêmes dépendant des objectifs généraux lesquels seront arrêtés par les dirigeants de l’entreprise dans le cadre de sa stratégie ou de sa politique générale.
3/ Stratégie
La stratégie peut être définie comme étant l’orientation à long terme d’une organisation et les décisions stratégiques ont généralement pour but l’obtention d’un avantage concurrentiel.
Elle a pour objectif de répondre aux attentes des parties prenantes, l’obtention d’un avantage concurrentiel ainsi que la création de valeurs pour les clients. Elle consiste en une allocation de ressource qui engage l’organisation dans le long terme en configurant son périmètre d’activité. C’est précisément pour bénéficier de cet avantage concurrentiel que sera crée le produit cosmétique halal qui sera en même temps bio et équitable. Dans l’élaboration de la stratégie, il s’agira de rechercher un positionnement profitable par rapport aux concurrents de manière à obtenir un avantage sur le marché des produits cosmétiques haut de gamme.
Les décisions stratégiques permettront de délimiter le périmètre d’activité et cette délimitation implique la définition de la gamme de produits. La gamme cosmétique sera constituée par des produits à base de matières nobles de la culture arabo-musulmane telles que le miel, la nigelle, le rassoul, la lavande, huile d’argan d’olive, la rose, la fleur d’oranger, le musc ou l’ambre. Les produits ne contiendront pas de parabène, de graisse animales, ni de produits testés sur les animaux conformément à la philosophie halal. Cette dernière en ce qui concerne les produits à créer ne sera plus considérée comme un critère religieux mais sera conçu comme un gage de qualité et aussi de pureté.
4/ Actions
Les actions peuvent consister en des actions commerciales ou des actions marketing. Elles doivent cependant être entreprises dans le cadre de la stratégie à mettre en œuvre et tenir compte de l’objectif préalablement fixé. Au niveau du marketing, il existe principalement trois catégories d’actions à savoir les actions visant à accroître le nombre de clients comme la prospection aux moyens des techniques publicitaires, les actions visant à accroître le volume d’achat par client c’est-à-dire que les clients déjà fidèles aux produits halal seront encouragés à en consommer plus ou à essayer les nouveaux produits proposés notamment les produits cosmétiques bio halal qui seront crées. Autre catégorie d’actions concerne celles visant à augmenter la fréquence des achats effectués par les clients, comme pour la seconde catégorie, elles ne visent que ceux qui sont déjà fidèle aux produits certifiés halal.
L’action commerciale est un ensemble de décisions et d’actions mises en oeuvre pour atteindre des objectifs commerciaux préalablement établis. Il s’agit pour le dirigeant de prendre des décisions opérationnelles concernant les produits à vendre c’est-à-dire les caractéristiques des produits notamment l’aspect du produit cosmétique à créer, sa composition. Ces décisions opérationnelles concernent aussi les actions de communication et de vente[4] ainsi que les réseaux de distributions et de vente c’est-à-dire le choix des circuits de distribution. C’est également au niveau de l’action commerciale que le dirigeant décide du prix à appliquer pour le produit qui sera crée. Il est à noter que dans la fixation des prix, le type du produit, le client visé ainsi que le type de distributeur sont les facteurs qui doivent être pris en considération.
B/ Facteurs clés de succès
En raison de la présence d’une concurrence rude sur le marché des produits cosmétiques et auquel marché la gamme cosmétique bio halal va s’attaquer, l’entreprise doit maîtriser un certain nombre de facteurs clés de succès. Cependant, il est à préciser que la maîtrise de ces facteurs ne constitue pas une garantie suffisante du succès pour le produit. Ce dernier dépend largement de l’acquisition d’un avantage concurrentiel. L’avantage concurrentiel c’est ce qui permet à une entreprise de surpasser la concurrence. Les facteurs clés de succès ne peuvent être décelés qu’en procédant au préalable à une étude de marché. Cette dernière aura pour objet d’identifier les besoins du client.
Donc, les facteurs clés du succès correspondent nécessairement à la création de valeurs du point de vue du client, plus précisément aux éléments d’offre de produits ou de services qui créent le plus de valeurs pour les clients. Il est à préciser que chaque type de client a ses préférences et ses caractéristiques essentielles ce qui va ensuite former leurs critères de choix. L’étude des menaces et opportunités existant sur le marché auquel le produit va s’attaquer est également indispensable et permettra de déterminer ces facteurs.
Une fois cette étape remplie, l’entreprise va pouvoir effectuer des manœuvres stratégiques qui permettront de contrecarrer les forces de la concurrence. Pour la gamme à créer, l’entreprise misera beaucoup au niveau de la composition des produits. Le bio prend toute sa place sur le marché des cosmétiques et cette thèse est justifiée par l’importance des investissements réalisés par les grands groupes opérants dans le secteur. De même, les cosmétiques ethniques continuent à prendre de l’ampleur depuis leur création dans les années 1990.
Le design du produit est également une chose à ne pas laisser de côté, l’entreprise optera pour une forme symétrique ou asymétrique selon les tendances sur le marché mais tout en essayant de garder sa spécificité. A coté du design, il y a l’emballage. Ces derniers constituent le packaging et il est à préciser que c’est ce qui constitue l’avis du consommateur qui effectue un achat inopiné.
C/ Analyse concurrentiel de l’environnement
1/ Le SWOT
Le terme SWOT est l’acronyme de strengths, weaknesses, opportunities, threats. La technique de l’analyse SWOT permet en même temps d’analyser l’environnement de l’entreprise et d’évaluer la capacité stratégique de l’organisation. Du coté de l’environnement, elle prend en considération les opportunités et les menaces et en ce qui concerne l’organisation de l’entreprise, elle permet d’évaluer les forces et les faiblesses de la firme. La première menace en ce qui concerne le produit cosmétique bio halal et équitable repose sur la nouveauté du produit. En effet, même si dans sa conception, le produit se réfère aux principes du halal qui a existé depuis longtemps, il s’attaque à un marché dans lequel évolue des produits qui sont déjà arrivés à maturité dans le secteur. La présence même de ces concurrents constitue une autre menace non négligeable.
Réciproquement, l’ouverture du halal à un nouveau marché constitue une opportunité à saisir. Le produit qui sera commercialisé va créer un tout nouveau type de consommateur et un nouveau mode de consommation. Même s’il ne s’agit pas du premier produit qui associe le bio et la cosmétique, c’est la toute première fois que le halal est utilisé dans la cosmétique et la combinaison cosmétique, bio et halal ne fait que rendre encore plus spécifique le produit.
Le poids des forces et des faiblesses quant à lui va varier en fonction de la stratégie envisagée ainsi que les évolutions de l’environnement pressenties. La possibilité pour le produit d’utiliser le circuit de distribution des produits halal constitue une force, par contre, l’absence d’un circuit spécialement dédié aux produits cosmétiques bio halal constitue une faiblesse.
2/ Le marché actuel
Actuellement, les cosmétiques bio et halal sont à la mode. La population est de plus en plus intéressée par les questions d’environnement. Ceci engendre des conséquences sur le marché, la beauté et la santé étant deux catégories phares. Les marques cosmétiques bio ou halal deviennent de plus en plus nombreuses, les ventes sont en pleines hausses et atteignent des records.
Les cosmétiques bio intéressent les consommateurs qui sont sensibles à leur bien être, à leur hygiène et au naturel. Selon un article d’un journal, le chiffre d’affaires du marché français des cosmétiques bio tournerait des 150 millions euros, un chiffre encore moindre par rapport au marché des cosmétiques conventionnels. C’est un marché dynamique qui augmente de 20% par an en Europe. La concurrence est rude mais chaque produit fait preuve de la qualité de la marque.
Pour l’ensemble du secteur cosmétique, les cosmétiques bio ne font que 7,5% du secteur, le marché est encore libre alors qu’il attire chaque année de plus en plus de consommateurs.
Quant aux cosmétiques halals, c’était un marché de niche au départ mais est devenu incontournable avec le temps selon un magazine de la grande distribution[5]. La France a connu une immigration considérable en ce qui concerne la population arabe. Sachant qu’aujourd’hui, les consommateurs du halal sont plus riches et sont très intéressants économiquement, contrairement au temps d’avant.
Actuellement en France, le marketing dit islamique prend une ampleur considérable, les opérateurs sont disposés à investir de plus en plus pour approcher la clientèle musulmane.
C’est le marché des viandes halal qui connaît une forte croissance, les cosmétiques sont en phase de conquérir le grand public.
Les cosmétiques bio halal sont en parfaite combinaison du fait qu’ils répondent parfaitement aux mêmes objectifs : respect de l’environnement, respect de l’hygiène, respect de la santé tout en utilisant des composants naturels.
Conclusion partielle
Notre projet sera donc axé sur la mise en place des cosmétiques bio-halal sur le marché et il s’agit de le positionner parmi les produits de luxe. La population cible étant tous ceux qui se préoccupent de l’environnement, de l’hygiène et de la santé par le biais des produits naturels.
Les produits bio et halal sont des cosmétiques naturels du fait qu’ils ne contiennent pas des substances chimiques.
Les cosmétiques naturels ont connu une grande évolution malgré son retard par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre. Des cahiers de charges ont été crées pour assurer les consommateurs des teneurs des cosmétiques naturels. De plus, la France est un pays qui abrite une population pluriculturelle, ayant des origines différentes, y compris les arabes qui respectent les impératifs exigés par leur religion.
Le chois du thème est donc défini par cet accroissement du marché des cosmétiques naturels et par la prise de conscience que les consommateurs s’intéressent de plus en plus à la beauté naturelle, les cosmétiques bio-halal, par combinaison, font un tout naturel rassurant et gage de pureté pour ceux qui les utilisent.
Pour mettre en place cette gamme de produits, l’entreprise dispose d’une stratégie globale qui permet de fixer la vision, les objectifs, la stratégie et les actions afin d’analyser les forces et les faiblesses du projet.
L’entreprise va dans la vision de tenir une grande part de marché parmi les produits cosmétiques de haut de gamme, le but étant de mettre sur le marché des produits de haut de gamme obéissant à des normes comme la certification pour pouvoir répondre aux attentes de la clientèle future. Il va falloir un positionnement profitable par rapport aux concurrents, vu l’état actuel du marché en pleine évolution.
Pour arriver à un succès total, des stratégies marketing seront mis en œuvre allant de la création de valeurs pour les clients jusqu’au détail, le packaging du produit.
- Les agréments : facteurs clés de succès
A/ Présentation des différents agréments :
a/ L’agrément bio
Les produits bio sont des produits qui vont dans des objectifs précis et qui tiennent compte d’un concept général respectant certaines valeurs : la santé, le respect de l’environnement, le bien être animal, l’authenticité et la vie sociale.
Pour être agréé bio, ces valeurs précitées doivent être avant tout respectées par tout producteur voulant vendre ce genre de produit. L’agrément ou la certification bio est donc plus que nécessaire puisque c’est obligatoire pour assurer la sauvegarde des valeurs du produit vis-à-vis des consommateurs et utilisateurs qui augmentent de plus en plus en nombre. Par définition, la certification biologique constitue le chemin d’une procédure de transition vers l’agriculture biologique. Une demande de certification biologique favorise la vente et le commerce du produit nommé bio.
La certification porte sur le mode de production des produits qui sont censés provenir de l’agriculture biologique, la certification est appelée « label d’agriculture biologique ». La certification est valable pour tous les produits d’origine biologique, donc, toute entreprise œuvrant dans cette direction peut obtenir certification de son produit, les agriculteurs, les distributeurs, les semenciers, les fabricants de nourriture, les restaurateurs sont tous concernés par la certification bio.
Chaque pays possède ses propres critères de certification et chaque certification peut être différente selon le genre. La certification bio de certains pays est garantie par le gouvernement lui-même, il existe même des dispositions légales qui régissent l’agriculture biologique.
b/ Les agréments halal quels sont ils ?
D’une manière générale, les agréments « halal » sont constitués par la certification et le contrôle du produit qui va être vendu sur le marché. Ces deux procédés garantissent le succès du produit quoi qu’il soit, de la viande ou des produits cosmétiques. Cependant, des organismes religieux musulmans sont spécialement agréés par des arrêtés gouvernementaux, non pas pour certifier les produits « halal » mais en tant que sacrificateurs habilités, il n’existe pas d’ailleurs de véritable contrôle. Il est à rappeler que « halal » veut dire « ce qui est permis pour l’ensemble des branches musulmanes », alors, que le produit soit cosmétique ou alimentaire, la certification est basée sur le même concept.
Il existe plusieurs types de certification pour tous les produits: produits alimentaires, abattoirs ovins/bovins/volailles/boucherie, Restaurants et snacks, Cosmétique/Pharmaceutique/Soin personnel, Salon de l’alimentation et Forum, Formation et sensibilisation, logistique, Assistance et conseil à l’importation et à l’exportation de produits Halal.
En réalité, la certification halal ne connaît pas un encadrement spécifique de la part du pouvoir public, c’est le cas de la France qui abrite un bon nombre de musulmans utilisant et consommant des produits « halal ». Il n’existe pas encore de véritable règlementation.
Les organismes qui tendent vers la vente de produits « halal », peu importe le genre de produit dès lors que la base est le concept d’ »halal », n’obtiennent donc pas une certification officielle pour leur vente. Il s’agit plutôt dans la majeure partie des cas d’une auto-certification relevant de l’initiative privée, ce qui est totalement déconseillé par les professionnels de la cosmétique.
Malgré cela, en 2008 en France, la Direction Générale de la Concurrence, de la consommation et de la répression des Fraudes se chargeant de la consommation a commencé à procéder à un contrôle de traçabilité de la viande des merguez qui sont des produits « halal », elle a mis en place un contrôle régulier concernant l’éventuelle présence de porc dans les produits qui sont présentés comme étant « halal ».
Ce manque de véritable certification retire la confiance de consommateurs envers les entreprises productives du « halal » car le produit n’est pas assurément « halal » même s’il est écrit sur celui ci : « produit halal ». Cette confiance doit pourtant être regagnée puisque c’est par son biais seulement que les consommateurs et les utilisateurs des produits « halal » puissent en avoir confiance, en plus, de plus en plus de personnes optent pour ces produits qui permettent un retour à la nature, des produits qui subissent beaucoup d’exigences et préservent la santé de tous, musulmans ou non. La certification permet donc aux utilisateurs, spécialement les musulmans, de s’assurer de la qualité du produit, que ce soit au niveau de l’hygiène que de la sécurité. Cette garantie n’est pas seulement faite en faveur des musulmans puisqu’un aliment ou un produit halal peut être consommé ou utilisé par tout le monde.
Il existe actuellement des organismes privés qui se chargent de la certification à travers le contrôle des produits marqués « halal », ces organismes comme HALAL VERIF, AVS, Halal Monitoring Commitee[6], la Mosquée de Paris sont des organismes indépendants qui se chargent du contrôle de toute la production. Les industries qui œuvrent dans la vente des produits Halal font appel à ces organismes privés pour que les clients soient rassurés de la pureté du produit. Concernant les produits alimentaires par exemple, des tests d’identification d’ADN porcine sont faits sur les produits, le test concerne aussi la traçabilité des graisses animales ainsi que les ingrédients utilisés par le fabricant. Pour les produits cosmétiques, la certification et le contrôle rassure les utilisateurs musulmans du non présence des impuretés interdits pour les musulmans[7] dans les maquillages, les divers soins de beauté. Ces différents tests sont aussi valables pour les cosmétiques puisqu’elles s’appliquent directement sur le corps du consommateur, l’existence d’un label marquant la certification rassurera le consommateur.
B/ Comment s’obtient un agrément Halal et/ou un agrément bio :
1/ Procédure et critère d’agrément Halal
Un agrément « halal » s’obtient par une procédure bien définie mais cela concerne en réalité et dans la majeure partie des cas, des produits alimentaires, chaque organisme peut avoir son propre processus mais la procédure qui va être invoquée ici est celle qui est générale. La procédure est la suivante :
- Les fabricants ou l’entreprise de fabrication des produits doivent faire soit une inscription en ligne soit un remplissage d’un formulaire d’inscription auprès des contrôleurs agréés qui sont les organismes indépendants.
- L’organisme examine toutes les informations fournies par l’industriel, l’examen porte particulièrement sur le type de produit, les ingrédients employés et la traçabilité.
- Des visites inopinées sont dès lors prévues auprès des sites de production pendant lesquelles les contrôleurs exercent toutes les sortes d’examen portant sur les traçabilités.
- D’autres analyses peuvent être faites dans des laboratoires spécialisés pour les produits « halal ».
- Les produits sont ensuite soient certifiés « halal » soient refusés, lorsqu’ils sont certifiés, il existe une surveillance périodique.
- Un examen sur l’ensemble des visites est concédé par les professionnels du contrôle et de la certification.
- La certification finale est ensuite à marquer à travers un contrat.
La certification concerne aussi les abattoirs puisque ce sont les sources du produit purement « halal », celle-ci se consolide par le respect des standards du « halal » lors de l’abattage des animaux. L’abattage des animaux de façon Halal est spécifique, l’animal ne doit pas être « Haram » c’est-à-dire conçu comme étant une viande de porc, l’abattage doit être fait par un musulman et conduit à la Mecque. En France, l’abattage est soumis à des règles spécifiques tenant toutefois compte de la santé des consommateurs et du respect de la vie animale.
2/ La procédure et critère d’agrément bio
Comme il a été dit auparavant, les critères de certification varient selon le pays, de même pour la procédure mais il existe des standards de production qui sont observés par chaque pays et pour l’ensemble des certifications. Il s’agit d’un standard qui porte sur tout le processus de production : la production des plantes, leur stockage, leur transformation, leur emballage et leur expédition. Des impératifs sont à observer :
- Il est interdit d’utiliser des intrants ayant une origine chimique pour ne citer que les pesticides, les fertilisants, les additifs ou les antibiotiques par exemple.
- Il est interdit d’utiliser d’organisme génétiquement modifié.
- Il est interdit de faire une stérilisation par irradiation.
- Le terrain de culture destiné à cultiver les plantes n’a pas fait l’objet depuis une durée déterminée de trois ans d’une culture de produits d’origine chimiques.
- Les étapes de productions et de ventes sont ensuite consignées par écrit à travers un audit.
- Une séparation des produits pouvant être labellisés et ne pouvant être labellisés est à faire.
- Il existe ensuite des inspections régulières sur les sites de production.
C’est le cas de la certification en France qui va être pris en exemple. La certification bio est le label AB en France[8], il s’agit d’un label de qualité qui a été créé en 1985 et c’est le ministère français de l’agriculture qui le définit tout en étant en même temps propriétaire du label. Le label est promu par l’agence bio, une agence qui œuvre dans la promotion de l’agriculture. Le label est utile dans plusieurs concepts : il est assuré que le produit contient au moins 95% d’ingrédients qui sont issus du processus biologique respectant et suivant les normes agronomiques et d’élevage tenant compte du respect de l’environnement naturel et du bien être animal. Un produit labellisé respecte les dispositions légales existantes en France en matière d’agriculture biologique. Aussi, la certification est spécialement contrôlée par les pouvoirs publics, un contrôle qui suit la norme européenne EN 45011.
C’est un logo vert et blanc qui marque que le produit est labellisé. Il existe d’ailleurs plusieurs organismes certificateurs en France, des organismes qui ont le pouvoir d’autoriser la délivrance d’une certification comme Agrocert, Aclave, Ecocert, Ulase, Qualité France, SGS ICS.
C/ Existe t –il dans ce contexte des agréments spécifiques aux cosmétiques ?
En principe, les agréments précités ci-dessus s’appliquent également aux cosmétiques qu’ils soient bio ou halal dès lors qu’ils vont dans le but de préserver la santé des consommateurs par le biais des produits naturels et qui ne sont pas composés par l’alcool, de la graisse animale, en même temps interdits pour les musulmans mais aussi néfastes pour la santé.
En tout cas, comme toute cosmétique de luxe, les cosmétiques bio et halal sont soumis à des agréments spécifiques, les certifications sont délivrées selon des chartes définies par les certificateurs. Le but étant pour chaque consommateur d’avoir une beauté pure et naturelle. Certes, en France, il existe plusieurs certificateurs indépendants mais chacun a sa propre notoriété auprès de chaque consommateur, d’autres fabricants optent pour les certificateurs de la Mosquée de Paris ou l’AVS. Pour la mosquée de Paris, il existe des normes contraignantes pour les produits voulant être certifiés Halal, il existe une charte sur la production des cosmétiques halal par laquelle les ingrédients ne doivent pas contenir de produits allergènes ou agressifs, d’alcool, de graisses animales mais exclusivement des matières végétales.
Sur le plan international, il existe des certificateurs notoires qui édictent des normes extrêmement exigeantes qui feront du producteur, une fois, sa gamme cosmétique certifiée, un garant de la beauté naturelle. Concernant ces certificateurs de haut niveau dans le monde, on peut citer Soil association, les normes posées par cet organisme sont très élevées et strictes, des contrôles et des audits en sont effectués auprès des fabricants qui font appel à Soil Association. Il est important de requérir la certification délivrée par UK Halal Food and Cosmetics Consultancy qui est un organisme de certification Hallal des produits cosmétiques et alimentaires de Grande Bretagne.
La nécessité de la certification des cosmétiques trouve son fondement dans le fait qu’il existe une assurance que les produits ne contiennent en aucun cas des ingrédients à base animale, d’OGM[9], des matières premières ayant fait l’objet d’irradiation, la présence d’alcool n’est pas permise que ce soit au moment de la fabrication ni en tant que composant de la matière première.
D/ Qui peut fabriquer ces produits et à quels couts ?
Les cosmétiques sont des produits qui s’appliquent directement sur la peau des usagers, en majeure partie des femmes. Ces cosmétiques peuvent être des crèmes, du lait, de l’huile, des vapeurs, des substances grasses,…
De ce fait, pour pouvoir fabriquer ces produits sensibles, le fabricant doit avoir suivi une formation professionnelle en matière de cosmétologie, de parapharmacie ou des formations qui s’expérimentent dans la composition des matières végétales. Les herboristes peuvent aussi fabriquer des cosmétiques bios. Concernant les cosmétiques Halal, en principe, ce sont les professionnels en cosmétique d’origine musulmane qui devraient les fabriquer étant donné qu’il existe dans ce domaine un concept religieux mais des non musulmans s’aventurent également dans la fabrication à condition de connaître et de respecter les rituels et les normes musulmanes. En fait, c’est la certification qui confirme le professionnalisme, à condition aussi qu’il s’agisse d’une véritable certification.
Le fait est que la moindre négligence dans la fabrication du produit peut conduire à la démolition même d’un projet marketing portant sur la fabrication de ce genre de produit.
Concernant le coût de ces produits, ils sont très variés selon le fournisseur, selon la qualité et la quantité du produit, le prix minimum constaté est de 12 euro, ce qui est important alors est de savoir que le coût de ces produits est encore à la portée de tous malgré le luxe qu’il apporte, un produit 100% naturel qui préserve en même temps la santé de l’usager et l’environnement en entier.
E/ Quels sont les ingrédients typiques de la culture orientale (arabo- musulmane) que nous pourrions utiliser ?
Comme il a été dit auparavant, les cosmétiques bio et halal sont des cosmétiques à base naturelle, les ingrédients sont donc des ingrédients naturels, directement issus de la nature et portant de vertus naturels.
Ces ingrédients naturels sont ceux typiques à la culture orientale ou les produits Halal sont au premier degré de la consommation en générale, en tant qu’ingrédients naturels, ils sont à l’usage de tous, musulmans ou non. Ces ingrédients typiquement orientaux sont : le miel, la nigelle, le rassoul, la lavande, l’huile d’argan, l’huile d’olive, la rose, la fleur d’oranger, le musc, l’ambre. Chacun de ces ingrédients est connu pour sa propre vertu surtout en matière de beauté, que ce soit celle de la peau ou des cheveux.
L’utilisation de ces ingrédients typiques de la culture orientale dans les cosmétiques aboutit au meilleur résultat de la beauté naturelle.
En tout cas, les cosmétiques ne contiennent pas du PARABEN ni de graisse animale ni de produits testés sur les animaux.
F/ Quel packaging mettre en œuvre et qui peut les fournir ?
Le packaging est un mot anglais connu sous le nom de « conditionnement » en français. Le conditionnement nécessite une décision spécifique au même rang que l’étiquetage.
Le rôle du packaging est varié mais pour le cas de cosmétiques, il est très important et devrait même être la cinquième variable du marketing mix.
Avant de procéder à la détermination du packaging à mettre en œuvre, il s’avère nécessaire de définir ce qu’est un conditionnement. C’est l’ensemble des activités liées à la conception et à la fabrication de l’emballage du produit.
Il existe trois niveaux de conditionnement : le conditionnement primaire, le conditionnement secondaire et le conditionnement d’expédition.
Le conditionnement primaire est celui qui contient directement le produit (la boite d’une crème de jour par exemple). Le conditionnement secondaire est celui qui renferme le conditionnement primaire et qui sera jeté lorsque le produit sera utilisé (un carton ou se place le parfum). Quant au conditionnement d’expédition, c’est l’emballage nécessaire pour le stockage et pour le transport du produit et permet son identification. Ces trois étapes d’emballage seront mis en œuvre pour le packaging des cosmétiques bio-halal.
Actuellement, cinq préoccupations devront être prises en compte par tous producteurs et surtout ceux qui envisagent un marché de cosmétiques : la protection du produit, l’économie, la promotion, la commodité et l’écologie. Toutes ces préoccupations seront prises en compte lors de l’emballage des cosmétiques bio-halal.
Pour notre projet, l’emballage à mettre en œuvre obéira à toutes les fonctions inhérentes à la vente : il doit attirer l’attention (emploi de couleurs agréables à regarder et des images qui illustrent la nature et la pureté), décrire les caractéristiques du produit qui est en même temps halal et biologique, donner confiance au consommateur (mise en place des labels et certification sur l’emballage) afin de donner une impression d’ensemble favorable.
Conscient de l’importance que les consommateurs accordent au packaging, il sera de qualité car il constitue la première image que le client donnera au produit.
Les concepts qui seront mis en exergue seront : la nature, la pureté et la santé ; l’emballage respecte ce concept tout en suivant un design pouvant supporter la concurrence des cosmétiques conventionnels et des autres cosmétiques bio présents sur le marché.
Pour les produits de soins pour la peau, il serait intéressant d’opter pour une taille moyenne et la forme de l’emballage peut être très variée : ronde ou carrée, la couleur fera surgir les concepts tout en gardant un meilleur design.
L’entreprise productrice des cosmétiques peut elle-même élaborer le packaging selon sa convenance mais peut aussi solliciter l’aide et l’intervention des professionnels en matière d’emballage. Une fois le conditionnement défini, il est important de le soumettre à des tests avant de l’adopter définitivement comme les tests visuels ( auprès des laboratoires) qui permettent de vérifier si le texte est lisible et les couleurs en parfaite harmonie, les tests de distribution pour savoir si les détaillants sont attirés par le produit et s’ils s’y intéressent facilement, les tests auprès des consommateurs pour voir leur réaction.
- Vision globale marketing du projet
Pour avoir une bonne vision marketing de ce projet, il va falloir segmenter le marché, choisir la cible pour positionner le marché et faire le marketing mix. Avant de pouvoir réaliser le marketing mix du projet, une segmentation est dès lors nécessaire.
A/ La segmentation et le ciblage du marché
1/ La segmentation du marché des cosmétiques bio-halal
Avant d’intervenir dans la réalisation de ce projet, il faut viser des acheteurs bien définis avant de viser un ensemble homogène d’acheteurs, le marketing de masse n’étant plus sans risque pour la mise en place d’un projet, surtout en ce qui concerne les produits bio et halal. Il s’agit donc de trouver pour la commercialisation des cosmétiques, un sous marché intéressant qui est conforme aux objectifs et ressources en main. L’objectif étant de viser une population homogène et non à un marché de niche.
Théoriquement, la segmentation consiste à découper le marché en sous ensembles homogènes. Dans le marché des cosmétiques naturelles comme le bio ou le halal, on peut segmenter la marché comme suit : les hommes, les femmes, les enfants, les français, les musulmans, les végétariens,…du fait que ce soient des produits qui tiennent compte essentiellement de la santé puisque les ingrédients sont spécialement des ingrédients à base naturelle.
Différentes études qui sont considérées comme phase d’enquête ont pu montrer que la population est attirée par les produits cosmétiques bio et halal du fait qu’ils ne contiennent pas d’alcool ni d’OGM, ni des graisses animales et du fait que particulièrement, les produits halal sont preuve du gage de pureté du produit. Les consommateurs ont donc une grande assurance par rapport aux produits objet du projet. Les différents segments précités sont donc tous envisageables même si les produits seront différents les uns des autres, les produits cosmétiques envisagés sont de nature même homogène. Chaque segment sera identifié par rapport aux comportements et aux attitudes des consommateurs ciblés.
En matière de segmentation, il est nécessaire de définir les variables caractéristiques pouvant entrer en jeu, des variables qui tiennent compte en premier lieu des caractéristiques des consommateurs appelés : segmentation géographique, segmentation sociodémographique, segmentation psychographique. En second lieu, les variables devraient exprimer les réponses des consommateurs sur la situation d’achat, les avantages recherchés, les modes d’utilisation et les attitudes.
Les cosmétiques bio-halal qui seront mis en place seront vendus principalement en France, un pays dont la population s’intéresse de plus en plus à des produits garantis comme le halal et le bio, ce qui rend une segmentation assurée du marché, géographiquement.
Concernant la segmentation sociodémographique, il y a lieu de définir la tranche d’âge pouvant être intéressée par les produits naturels, le sexe, le revenu, la taille du foyer, le niveau d’éducation, la nationalité, le cycle de la vie familiale, la catégorie professionnelle. Pour notre projet, l’âge du consommateur ne pose pas de problème car le produit envisagé est un produit à caractère naturel, donc, les cosmétiques bio halal sont valables que ce soit pour les enfants que pour les adultes . De même, les produits sont destinés à être conçus pour homme et femme.
Le but étant surtout de vendre les cosmétiques halals non seulement à des musulmans pour un concept religieux mais aussi et surtout de les mettre sur le marché pour donner une grande assurance à tout utilisateur qui soit intéressé par la sureté des produits à mettre sur le marché qu’il soit musulman ou non, peu importe sa race ou sa culture.
2/ Le ciblage
Ainsi, le marché atteint un degré d’hétérogénéité considérable mais peut aussi être limitée à travers sa diversification en soin pour homme, soin pour femme, crème pour enfant, et selon le type de peau. Les clients probables sont mis en œuvre par le ciblage. Ce sont surtout les pratiquants de la religion musulmane qui constitue la première cible du marché du fait que les cosmétiques halal produits répondent aux besoins de cette masse de population, de même, les cosmétiques biologiques attireront ceux qui préfèrent la nature au lieu de l’industrie, toute la population peut être intéressée selon la gamme.
Pour les cosmétiques bio-halal, il ne s’agit pas seulement de cibler les pratiquants, il s’agit de cibler en même temps, les pratiquants de la religion musulmane, les amoureux de la nature, quelque soit son sexe et son âge, ceux qui sont intéressés par les produits de luxe mais à base naturelle.
Concernant la taille du marché, le but est de favoriser la population française excédée par la présence de plomb et de substances chimiques comme le PARABEN dans les produits cosmétiques, vu que cela touche directement la peau. Le marché aura pou cible toutes les villes de la France.
B/ Le marketing mix :
1/ Définition du concept :
La cible à atteindre, une fois déterminée, il est primordial de choisir les moyens qui vont être mis en œuvre pour atteindre les objectifs marketings fixés.
Les moyens qui peuvent être à la disposition sont nombreux, que ce soit pour créer une nouvelle marque, pour adopter un nouveau logo, pour modifier le conditionnement, les conditionnements, les couleurs, l’odeur, la mise en vente, les campagnes publicitaires. Face à cette diversité de moyens pour agir auprès de la cible, les moyens sont regroupés en quatre éléments fondamentaux : le produit, la place, la promotion et le prix. Ces variables sont mémorisés sous le nom de quatre P.
Ces variables permettent d’assurer la cohérence des décisions marketing qui sont par nature interdépendantes. Toutefois, les 4P peuvent changer de dérivé en fonction de l’auteur, les variables peuvent être : produit, prix, communication, distribution.
Par définition, le marketing mix est donc un choix qui porte sur le dosage et la combinaison des moyens pouvant être utilisés par l’entreprise.
2/ L’élaboration du marketing mix :
Notre projet suivra la procédure d’élaboration propre au marketing mix, trois phases successives seront suivies :
- Il s’agit d’abord de décider de l’importance qui va être attribuée à chaque variable d’action, même seulement du point de vue budgétaire,
- Ensuite, les grandes lignes politiques qui portent sur le produit, la distribution, la vente et la communication seront prises en compte pour fixer les principaux moyens et les objectifs,
- Enfin, une prévention qualitative et quantitative sera faite sur les effets de la mise en place du projet sur le marché.
Notre étude sur les variables du marketing mix sera axée d’abord sur la théorie afin de faire le point en ce qui concerne son application sur notre projet d’introduire sur le marché des produits cosmétiques bio-halal.
3/ Les variables du marketing mix
3.1/ Le Prix
La politique du prix consiste à fixer les prix et les conditions de vente des différents produits. Par définition, le prix est une valeur ajoutée au produit sur laquelle l’entreprise compte à en tirer profit.
La fixation du prix est basée sur les critères financiers c’est-à-dire sur les différents coûts comme les coûts fixes, les coûts variables, les coûts directs et les coûts indirects ainsi que sur l’évolution de la concurrence et de la demande.
La décision du prix devra donc reposer sur le trinôme : coût/demande/concurrence.
Pour qu’un projet soit efficient et efficace, la politique de prix est très importante et doit être étudiée d’une manière à faire ressortir le prix idéal pour attirer le plus grand nombre de la cible. Pour le choix d’un prix, l’entreprise doit respecter les deux types de cohérence : la cohérence interne et la cohérence externe ; la cohérence interne veut que le prix retenu respecte deux contraintes, celle du coût et celle de la rentabilité tandis que la cohérence externe veut que le prix soit compatible avec la sensibilité au prix de clients et avec les prix pratiqués par la concurrence.
La première étape nécessaire est l’approche du prix par les coûts c’est-à-dire : prix technique, point mort et prix-cible, elle contribue à l’identification des implications financières de différentes stratégies de prix. Pourtant, l’entreprise ne peut pas se contenter seulement d’une approche limitée à la rentabilité puisque dans le marché économique, c’est le client qui décide quel produit acheter et à quel prix.
Vient alors la notion d’élasticité au prix, il s’agit d’une approche du prix dans une orientation-marché. L’analyse porte ainsi sur les déterminants de la sensibilité au prix et cela permet de comprendre les réactions des clients par rapport aux différents niveaux de prix qui existent.
Concernant la détermination du prix sous l’angle de la concurrence, il existe deux facteurs d’influence : la valeur perçue du produit et la structure concurrentielle. Parmi les objectifs poursuivis par l’analyse de la concurrence, celui de déterminer les capacités des concurrents du côté de l’action et du côté de la réaction.
Des problèmes surgissent naturellement à propos du prix quand il s’agit de lancer de nouveaux prix (à quel prix ?), l’entreprise doit passer par l’écrémage ou la pénétration, d’établir le prix d’une gamme de produits.
L’entreprise prend en compte le prix pratiqué par la concurrence : c’est le prix du marché, en fonction des coûts et de la demande.
D’après l’enquête faite auprès des producteurs, nous pouvons constater que les prix des concurrents actuels sont deux fois plus élevés que ceux des producteurs. Nous envisageons de rabaisser nos prix à 20% par rapport aux concurrents. Ainsi, nous pouvons constamment prendre une marge bénéficiaire de 60% sur les prix des producteurs car théoriquement, la demande augmente quand le prix baisse : c’est la théorie de l’élasticité de la demande par rapport au prix.
Le prix a donc un impact majeur sur la part du marché et sur la rentabilité de l’entreprise. Il a été constaté que les produits de beauté qu’ils soient bio ou halal ou bio-halal ne coûtent pas plus cher que les produits cosmétiques conventionnels. On peut confirmer que la cible de ce genre de produits est constituée par un large public, partant de celui qui a un niveau de vie moyen et pouvant atteindre celui qui a un niveau de vie très élevé.
En moyenne, une crème de jour va coûter entre 15 à 20 euro mais des produits hauts de gamme bio-halal sont même moins onéreuses que les produits conventionnels de même gamme qu’eux, citons par exemple la crème réparatrice bio de Patyka qui coûte 79 euro alors que la crème capture totale de Dior ayant les mêmes propriétés anti-âge coûte 121 euro.
Le prix variera en fonction de la gamme du produit, allant de 15 euro à 100 euro selon la gamme du produit qu’il soit une crème de jour ou de nuit, des soins pour le visage, des soins pour la main, des maquillages.
Nos produits seront ainsi accessibles à tous puisqu’ils seront disponibles en moyen de gamme et en haut de gamme en fonction des composants et des propriétés, tout en assurant un gage de pureté à chaque produit en tant que cosmétique respectant les rituels musulmans.
3.2/ Le Produit
3.2.1/ Sur le plan théorique
Pour pouvoir mettre en place le produit, il faut adopter la politique du produit en procédant à un diagnostic-produit. Une analyse stratégique est nécessaire pour la mise en pouvoir faire un diagnostic général sur la situation de l’entreprise, surtout pour un tel projet qui consiste à attirer une grande masse de cible et s’agissant d’atteindre une gamme équitable qui n’est pas pour le moins étroite.
Comme il a été dit auparavant, les produits sont diversifiés et touchent presque toutes les sortes de cosmétiques : des soins pour le visage, des crèmes de jour et nuit, des soins pour la main, des maquillages, etc. Les produits élaborés sont donc très diversifiés, alors, il est important de faire une analyse, de chercher à regrouper ces produits selon par exemple leur mode de production (des produits naturels et qui respectent les rituels arabes dans notre cas), les besoins qui vont être satisfaits, le type de clientèle, la mode de distribution, la localisation géographique des clients.
Avant de faire valoir la situation de notre produit, il va falloir expliquer comment nous allons procéder pour fixer notre propre politique de produit en suivant la phase théorique du marketing mix en ce qui concerne la politique de produit.
Un diagnostic-produit est primordial, celui-ci repose sur un grand nombre d’éléments qui nécessite en théorie une analyse de ventes qui ont été déjà effectuées (cas d’une entreprise qui a déjà mis sur le marché d’autres produits), des ventes qui sont faites dans l’immédiat et des ventes futures, des parts de marché, des marges, des taux de notoriété, des images et de plusieurs autres éléments possibles. Ce qui est essentiel est de connaître parfaitement les produits qui vont être proposés.
Ce diagnostic consiste en différentes phases : la première porte sur le recensement des produits existants de manière exhaustive, des catalogues de produit ont donc été élaborés, des catalogues qui doivent être mis à jour, une deuxième phase qui concernera la vérification auprès des responsables de la production, des ventes et des stocks. Ainsi, le recensement sera nécessaire car il permet de faire une analyse du portefeuille de produits et des gammes d’articles proposés.
Concernant la gamme, elle s’analyse à travers trois dimensions : la largeur ou l’ampleur de la gamme qui tient compte du nombre de modèles d’un même bien (cosmétiques bio-halal dans notre cas), il y aura des produits qui auront un moyen de gamme et d’autres haut de gamme ; la profondeur qui concerne les modifications qui peuvent être apportées au modèle de base et la longueur de la gamme qui se mesure par le nombre total d’articles distincts.
En plus de l’existence de la gamme, le portefeuille de produits peut être décomposé en ligne de produits. Par définition, c’est un ensemble de produits qui sont différents mais qui sont très proches sur un point bien défini, ainsi, l’étude de leur complémentarité est nécessaire pour adopter des perspectives communes.
L’analyse des ventes est une autre démarche qui se concrétise dans le cadre du diagnostic-produit. C’est un outil marketing très convoité du fait qu’il permet d’une part d’étudier les performances d’un produit, d’un article, d’une gamme, d’une ligne de produits et d’autre part de faire une évaluation sur les résultats dans une zone géographique, par vendeur et par canal de distribution.
Aussi, il sera procédé à l’analyse de la rentabilité des produits qui se repose sur le principe qu’un produit peut avoir un grand succès seulement car il est vendu à un prix inférieur à celui pratiqué par la concurrence et la question est de savoir de quelle importance il peut s’agir si chaque vente génère une perte ou un bénéfice. Différents méthodes statistiques permettront de faire cette analyse. D’autres analyses peuvent être effectuées comme celle de l’écart entre les réalisations et les prévisions, celle des prévisions des ventes et du marché et l’analyse de la part de marché.
Chacun des produits de la gamme doit avoir sa propre stratégie ; ces stratégies sont : la stratégie d’abandon pour les produits qui sont considérés comme faibles, la stratégie d’adaptation pour les produits qui ne procurent pas une totale performance au marché envisagé, une stratégie de développement de produits nouveaux et la stratégie d’imitation des produits qui sont concurrents notoires.
Ce sont les deux dernières stratégies qui vont nous intéresser du fait qu’il s’agit de mettre sur le marché de nouveaux produits qui sont les cosmétiques bio-halal.
3.2.2/ La politique de produit applicable à notre projet
Les produits sont en même temps bio et halal, ce sont donc des produits naturels, ne présentant aucune trace de composants artificiels comme le PARABEN ou le plomb, source de plusieurs maladies graves comme le cancer par exemple. Les produits ne contiennent pas d’alcool, ni de graisses animales. Ce sont des produits qui s’oxydent rapidement et ne présentent pas des senteurs fortes comme certains produits de beauté conventionnels mais des senteurs moins délicates.
Le packaging choisi pour le produit fait montrer la qualité biologique et halal de chaque produit, en même temps sophistiqué et montrant la vague du bio.
Pour ne pas être considéré comme les produits qui utilisent l’appellation « biologique » sans suivre la procédure de l’agriculture biologique et les produits qui sont présentés comme naturels alors que les ingrédients naturels utilisés ne sont qu’infimes, les cosmétiques bio-halal produits seront certifiés par les labels notoires, naturels et biologiques. Le but étant d’offrir aux clients un véritable gage de pureté et de qualité, ce sont des produits certifiés bio et certifiés halal, deux vertus essentielles pour la santé.
En plus de la certification et de l’engagement, un travail d’information sera faite vis-à-vis de la population cible afin de leur sensibiliser à connaître les avantages et les bienfaits des cosmétiques bio-halal, produits nouveaux sur le marché, et aussi à connaître que ces produits contribuent massivement à la résolution des problèmes sanitaires et environnementaux qui se rencontrent en ce moment.
Il est crucial de procéder à ce travail d’information puisqu’il faut toucher chaque cible dans sa personne, lui faire prendre conscience que la majorité des substances chimiques dans les produits de beauté présentent des risques pour la santé et que les produits de beauté bio-halal ne contiennent pas ces substances, ni d’alcool et respectent des rituels bénéfiques pour tous.
Si les consommateurs arrivent à se rendre compte que leur santé est mise en jeu par l’utilisation des produits de beauté contenant des composants néfastes pour leur santé, ils seront plus intéressés à acheter des alternatives qui sont biologiques et écologiques.
3.3/ La Promotion ou la communication :
La politique de communication et de la promotion constitue la troisième composante principale du marketing mix.
On entend par communication marketing, l’ensemble des messages et des signaux qui sont envoyés par l’entreprise vers ses publics. Théoriquement, il existe cinq moyens importants en ce qui concerne la communication : la force de vente, la publicité média, la promotion, les relations publiques et la publicité directe mais dans la pratique, ils sont regroupés en tant que moyens de communication.
Elle consiste à choisir les principaux moyens destinés à instruire et à influencer le public qui intéresse l’entreprise.
Les principaux moyens de communication sont les moyens de communication personnelle et les moyens de communication impersonnelle:
*les moyens de communication personnelle
C’est un contact personnel et direct entre un représentant de l’entreprise et des membres du public visé.
Les principaux moyens de ce type sont :
– la force de vente de l’entreprise,
– la participation du représentant de l’entreprise à des manifestations collectives auxquelles assistent les distributeurs et prescripteurs (les foires, exposition,…),
– et les relations publiques qui sont des opérations personnelles menées auprès des publics importants pour l’entreprise en vue de l’informer, de gagner sa sympathie. Les principales formes de relations publiques sont : les conférences de presse, les visites d’entreprise, les réceptions, les cadeaux d’entreprise,…
*Les moyens de communication impersonnelle
Les moyens de communication impersonnelle sont désignés par le terme de « publicité ». On peut distinguer 3 types de publicité :
– la publicité par masse média : utilisation des supports de communication de masse (presse, télévision, radio…). En plus de cette publicité dans les télévisions et les chaînes de radio, l’internet constitue actuellement un lieu de publicité rentable et efficace,
– La publicité sur les lieux de vente: des affichages et des animations, des essais gratuits de certains produits,
-et le mailing c’est-à-dire l’envoi en grand nombre de lettre à des cibles déterminés.
La promotion des ventes est un ensemble de techniques qui reposent sur un avantage exceptionnel accordé de façon temporaire à un public précis. Elle se fonde sur l’octroi d’un
« Plus » visant à mettre en valeur le produit et à déclencher l’acte de vente.
Dans le but de convaincre le public à acheter le produit, nous choisirons :
– la force de vente comme moyen de communication personnelle. Concernant la publicité, nous choisirons :
– la publicité sur le lieu de vente avec une distribution de prospectus, des essais gratuits, des catalogues présentant tous les produits cosmétiques bio-halal disponibles, réduction de prix pour les 100 premiers acheteurs,…Les consommateurs seront informés sur le lieu de vente par le biais d’un panneau qui indique les spécificités des labels, ainsi que les avantages et les bénéfices-client sur les cosmétiques bio, ce serait indispensable pour renseigner les clients.
-la publicité par masse média : télévision, radio, presse et affichage
-et surtout, la publicité par internet via notre site web et des sites de plusieurs marques.
De plus, les cosmétiques traditionnels comme les cosmétiques biologiques ont déjà une notoriété considérable sur le marché actuel en ce qui concerne les produits de beauté, de même pour les cosmétiques halal.
Mais aussi, des forums ethniques seront mis en place pour assurer plus de sensibilisation, des réunions et de la publicité dans les parapharmacies.
L’objectif principal étant de donner un prestige à la marque, le travail d’information a encore une place dans ce contexte, informer le public des avantages concurrentiels en tant que produits certifiés en même temps biologiques et naturels et halal. Ainsi, en plus de ce travail d’information, un travail pédagogique sera mené afin de convaincre les consommateurs en montrant les avantages des cosmétiques bio-halal par comparaison aux cosmétiques conventionnels.
Le fait est un grand nombre de la population ignore encore ce qu’est un produit cosmétique certifié en même temps bio et halal, ils doivent connaître ce que signifient les labels bio/naturels et les labels halal. Des efforts seront entrepris en ce qui concerne cette sensibilisation.
3.4/ La Place ou la distribution
La distribution est l’ensemble des moyens et opérations permettant de mettre des biens et des services produits par une entreprise à la disposition des utilisateurs et des consommateurs finaux. Pourtant, il existe toujours une distance entre les producteurs et les clients, c’est pourquoi l’entreprise doit recourir à des intermédiaires pour permettre une rencontre efficace entre l’offre et la demande. La nécessité d’un circuit de distribution pour commercialiser un produit procède de l’impossibilité pour un fabricant d’assumer lui-même entièrement les tâches et fonctions que supposent des relations d’échange conformes aux attentes des clients potentiels.
Le choix d’un circuit de distribution est une décision importante à prendre et il doit être compatible avec les attentes du segment-cible visé et aux objectifs de l’entreprise.
La politique de distribution est un élément clé du marketing mix. Elle consiste à choisir et à mettre en place un ou plusieurs réseaux de distribution.
Le principe est d’implanter une bonne image vis-à-vis des consommateurs, de chercher à se rapprocher d’eux en leur proposant des produits de bonne qualité, à des prix intéressants, à leur portée.
Le circuit de distribution est une filière d’agents dépendants ou non de l’entreprise assurant les transferts successifs du produit vers le consommateur final.
Les intervenants de notre distribution seront en général: les pharmacies, les parapharmacies, les parfumeurs tels que Marionnaud et Séphora, il s’agit d’une stratégie par pallier multicanaux.
Le choix de ces divers intervenants sont en fonction de leur prix et des conditions : le traitement et la conservation pour les fournisseurs et les conditions de paiement pour les clients, car il est nécessaire d’examiner les opérations au processus de distribution en évaluant sommairement les coûts. Ceci est dû au fait que les réseaux de distribution sont de plus en plus nombreux, on ne peut plus se limiter au niveau des magasins traditionnels de produits bio et diététiques, il faut atteindre tous les circuits, en plus des pharmacies et des parfumeries, les grands magasins et les instituts de beauté seront aussi parmi les canaux de distribution. Les instituts de beauté constituent des canaux présentant une grande opportunité de développement, ce sont un prolongement dans la recherche de bien être au naturel avec un gage de pureté. Ce qui est très intéressant de choisir les instituts de beauté comme étant un canal de distribution réside dans le fait que les clients peuvent essayer le nouveau produit qui attire leur attention sans pour autant faire un investissement important. De plus, au cours de leur soin par les professionnels, ils bénéficieront des conseils sur mesure pour l’utilisation du produit dans le cas ou ils n’auront pas le temps de venir dans les salons. L’avantage ne reste pas là, dans les instituts de beauté, le cadre est toujours privilégié et personnalisé que le client se met facilement en confiance, il peut librement parler de ses besoins et de ses attentes par rapport aux produits. La distribution des cosmétiques bio-halal ne se fera donc pas qu’au niveau des pharmacies et des parfumeries mais aussi dans plusieurs instituts de beauté.
Afin d’assurer un meilleur placement dans les grands magasins, les cosmétiques bio-halal ne seront pas placés dans les mêmes rayons que les cosmétiques conventionnels pour ne pas créer la confusion dans l’esprit des consommateurs, ce qui arrive toujours lorsqu’on se trouve en présence d’autres produits de même propriété même si les composants ne sont pas les mêmes. Ceci étant que les cosmétiques conventionnels ont packages plus design et pouvant parasiter les choix. Toutefois, le packaging envisagé mettra en valeur en même temps la qualité du produit en tant que naturel et la qualité du produit en tant qu’haut ou moyen de gamme. Le packaging sera en même temps bio-halal et design.
Le conseil est un facteur clé de succès, les clients auront à leur disposition des vendeurs qui sont particulièrement formés dans les cosmétiques bio et dans le cosmétique halal. Le but est de faire passer le message qu’il s’agit de produits de qualité et de mettre en exergue la valeur de la marque.
4/ Les stratégies marketing
Chaque entreprise a intérêt à recourir à la stratégie marketing car nous sommes dans l’ère de la mondialisation, la concurrence est forte sur le marché réduit.
4.1/ La stratégie « PUSH » ou stratégie de pression
Une stratégie de pression consiste à diriger par priorité les efforts de communication et de promotion vers les intermédiaires, de manière à les pousser à référencer la marque, à garder un stock du produit en quantités importantes, à lui octroyer l’espace de vente adéquat et à sensibiliser les clients à acheter le produit.
L’objectif est d’attiser une coopération volontaire et participante du distributeur qui, en raison des incitants et des conditions de vente qui lui sont proposées (marges élevées, remises sur quantités, publicité sur le lieu de vente, budget promotionnel, distributions gratuites, etc.) va d’une façon naturelle privilégier la gamme de produit à chaque fois que c’est nécessaire.
La stratégie push consiste donc à faire pousser les produits ou les services vers les clients, c’est-à-dire inciter les distributeurs à vendre le produit aux consommateurs.
Cette stratégie fait une place prépondérante à l’action de la force de vente ou à la communication personnelle ainsi qu’aux avantages accordées aux clients. La stratégie de pression suppose qu’il existe des relations harmonieuses avec les distributeurs ; les vendeurs et les représentants jouent ainsi un grand rôle. Il existe des incitants qui sont utilisés par les entreprises pour motiver un distributeur, le tableau ci après montrera l’exemple :
Objectifs recherchés | Exemple d’incitants utilisés |
Augmentation des achats et maintien des stocks | Marges élevées, exclusivité territoriale, promotions, réduction |
importants | pour quantités, engagements de rachat, produits gratuits, |
programme de remplissage de rayons. | |
Augmentation des efforts de l’équipe de vente | Formation à la vente, matériel promotionnel; programmes |
d’incitants commerciaux, concours de vente | |
Augmentation locale des efforts de promotion | Publicité coopérative, budget de publicité, matériel publicitaire |
publicité locale | (films, imprimés, affiches) pour utilisation locale. |
augmentation de l’espace en magasins | Budget promotionnel lié à l’espace accordé aux produits |
promotion en magasins | Présentoirs de comptoirs de vente, ventes démonstration, |
distributions gratuites | |
Amélioration du service à la clientèle | Programme de formation au service, matériel pédagogique, |
marges élevées sur les pièces remplacées, couverture | |
des coûts engendrés par le service de garantie |
Source : Boyd et Walker (1990)
4.2/ La stratégie « PULL » ou stratégie d’aspiration
Cette stratégie est utilisée pour attirer les clients vers les produits à commercialiser. Son but est de créer chez le consommateur une préférence suffisamment forte afin que le produit soit demandé au distributeur, elle repose principalement sur l’utilisation de la publicité et de la promotion des ventes auprès des consommateurs.
Elle concentre en même temps les efforts de communication et les efforts de promotion sur la demande finale, c’est-à-dire sur le consommateur ou l’utilisateur final, en court-circuitant les intermédiaires. Il s’agit de créer des attitudes positives au niveau de la demande finale, vis-à-vis de la marque, du produit, en d’autre termes, on va faire en sorte que le client demande voire même exige la marque auprès du distributeur. Ce dernier se trouve dans l’obligation de référencer la marque pour répondre à la demande des clients. Contrairement à la stratégie de pression, il existe une coopération forcée vis-à-vis des intermédiaires, les clients étant dans ce cas la pompe, c’est la demande finale qui conduit la marque dans le circuit.
Pour pouvoir mettre en œuvre la stratégie d’aspiration, il est primordial d’avoir d’importants moyens publicitaires pour réussir à créer la demande et aussi la pression sur les distributeurs, et ce, dans un intervalle de temps très long. Les moyens les plus usités en la matière sont les coupons-réduction, les distributions gratuites de produits, les foires commerciales, les expositions et la publicité directe. La stratégie pull nécessite des moyens financiers plus importants par rapport à la stratégie push. Pourtant, la stratégie représente un intérêt considérable pour l’entreprise lorsqu’elle est réussie : elle permet la neutralisation du pouvoir de négociation des distributeurs et l’obtention d’une coopération importante auprès des distributeurs.
Aussi, l’investissement de l’entreprise est à long terme, elle fait tout pour créer une image de marque au lieu de consacrer des efforts de promotion vers la distribution.
4.3/ La stratégie « Pull » à dominante «Push »
Cette stratégie est utilisée pour attirer les clients vers les produits mais dominée par l’application de la stratégie push.
4.4/ La stratégie marketing envisagée :
Les deux stratégies sont en même temps envisageables pour notre projet du fait qu’en plus de la stratégie PULL, la stratégie PUSH est aussi intéressante pour une commercialisation réussie. Ainsi, la meilleure stratégie envisageable pour notre projet sera la stratégie pull à dominante push. L’entreprise attire les clients par le prix inférieur qu’elle pratiquera et faire pousser à la fois les produits de l’entreprise par la force de vente. Une incitation plus forte sera appliquée aux clients. C’est pourquoi, nous avons choisis les deux moyens de communication. Toutefois, la stratégie de pression s’appliquera vis-à-vis de certains distributeurs afin d’assurer une réussite totale du commerce des produits.
Le fait est que ces deux stratégies dont complémentaires et forment ce qu’on appelle « les stratégies mixtes ». il s’agit de répartir les efforts de communication et de promotion entre la demande finale et la distribution.
5/ Evaluation des stratégies marketing envisagées:
Les stratégies marketing sont évaluées à la fois qualitatives et quantitatives :
5.1/ Evaluation qualitative
La qualité joue un rôle primordial dans une commercialisation. Il faut y attacher une importance particulière afin de mieux répondre aux attentes de la clientèle et par là de les fidéliser, de garder ou d’étendre la part de marché.
Quant au contenu d’une stratégie de marketing, il existe quelques principes généraux fondamentaux qu’aucune stratégie de marketing ne mérite. C’est pourquoi, avant d’entrer dans l’évaluation chiffrée, il est nécessaire de se demander si le marketing mix respecte les 4 règles d’or suivantes :
–Le principe de cohérence :
Il consiste à exiger la cohérence de chacune des composantes de marketing mix avec toutes les autres et avec le positionnement qui les sous-tend.
Pour notre projet, les prix de produits varient selon leur qualité. On distingue la qualité des produits en tant que produits naturels et biologiques et celle des produits certifiés en même temps bio et halal, on distingue aussi les propriétés de chaque produit : crème de soin de jour ou de nuit, soins pour la main, les maquillages, les parfums, les soins pour la peau,…
–Le principe d’adaptation :
Ce principe consiste à vérifier si le marketing mix s’adapte à la fois au marché qu’il vise et à l’entreprise qu’il va appliquer.
Pour que les produits soient commercialisables, ils doivent être adaptés à la fois aux besoins des clients et à ceux de l’entreprise.
–Le principe de supériorité partielle :
Ce principe consiste à assurer un avantage relatif sur un aspect au moins aux produits de l’entreprise par rapport à leur concurrent.
Pour notre projet, la qualité des produits se diffère de ceux des concurrents, soit ils vendent des produits simplement bio soit simplement halal, pour nous, il s’agit en même temps d’un produit bio et halal, des produits presqu’encore inexistants sur le marché.
Avant de faire la collecte, nous pensons insister sur la certification des produits au niveau même des labels notoires pour que les produits soient de bonne qualité et assurés donnant ainsi entière confiance aux clients.
Concernant le prix, notre entreprise aura un avantage du fait que nous aurons l’opportunité d’avoir un circuit direct avec les producteurs. Par conséquent, nos prix seront inférieurs par rapport à ceux des concurrents.
Pour la distribution, nous envisageons une meilleure présentation des produits au point de vente.
Quant à la publicité, une incitation plus forte sera appliquée à nos clients.
–Le principe de sécurité:
Toutes les stratégies de marketing devraient respecter ce principe de sécurité selon lequel, la stratégie adoptée doit donner des résultats acceptables face à une catastrophe inattendue. Ce principe demande une marge de sécurité. Pour prévenir le pire, l’entreprise tient compte de cette marge de sécurité.
3.3.2- Evaluation quantitative
Les ventes réalisées pour une année d’exercice dépendent de la quantité vendue, des moyens financiers et de la compétence personnelle de chaque responsable de l’entreprise.
- Synthèse du mémoire d’Alain GIANSILY
- Partie canal de distribution Web
- Partie Administrative et financière
- Conclusion
- Conclusion sur le travail personnel effectué au cours du mémoire
L’étude ayant été effectuée a non seulement permit d’analyser l’environnement dans lequel l’entreprise sera amenée à évoluer mais a également contribuée à l’évaluation de la capacité stratégique devant être atteinte si l’entreprise veut survivre sur le marché auquel elle va s’attaquer compte tenu aussi bien de l’importance en nombre que de la performance des produits concurrents. De plus, l’environnement de l’entreprise est en perpétuelle évolution et une capacité d’adaptation de la part de la firme est indispensable.
Certes, l’analyse des facteurs précédemment cités concerne le présent de l’entreprise, or dans l’avenir, elle doit savoir saisir les opportunités du marché et éventuellement en créer tout en tirant profit de ses ressources au mieux ainsi que des compétences qui la distingueront par rapport aux autres entreprises et produits concurrents.
Pour le produit cosmétique bio halal et équitable, la concurrence est constituée d’entreprises recherchant à satisfaire des besoins différents de différentes clientèles. Il y a celles qui cherchent des produits répondant aux exigences attendus de tout type de produits halal puis il y a celles qui n’utilisent que des cosmétiques à base de produits naturels. La cosmétique bio halal se trouve entre les deux.
- Conclusion globale sur le projet
Pour conclure, le marché du cosmétique halal de même que celui des produits cosmétiques bio est un marché très prometteur. Il se développe considérablement non seulement en France mais également sur tous les continents partout dans le monde. Les implications religieuses, politiques et idéologiques que le produit semble sous entendre ne porte guère atteinte à la notoriété des produits agrées halal, au contraire, les gens considèrent le fait que le produit a été certifié comme une garantie de la qualité de ces types particuliers de produits.
Il est à préciser que le terme produit halal a été crée par les pays occidentaux non musulmans et ces produits inondent leur marché jusqu’au point où les autorités responsables ont été amenées à mettre en place une barrière économique afin de maîtriser la propagation des produits halal.
Malgré les vertus que présentent les produits bio et halal, ils ne sont pas irréprochables. Surtout en ce qui concerne les produits halal, l’absence de lois régissant leur commercialisation entraine certaines difficultés notamment au niveau de la traçabilité que ce soit à propos de l’hygiène ou bien concernant le concept même de halal.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et magazines :
-Benkheira, M. H. (1995). « La nourriture carnée comme frontière rituelle : les boucheries musulmanes en France. » Archives de Sciences Sociales des Religions(92): 67-88.
– Bergeaud-Blackler, F. (2004)b. « Nouveaux enjeux autour de l’abattage rituel : une perspective européenne ». » Cahiers d’Economie et de Sociologie Rurales (73).
-Benkheira M.H, 1999, « Lier et séparer. Les fonctions rituelles de la viande dans le mondeislamisé », L’Homme, 152 : 89-114.
-Qardhaoui Y., 1990 – Le licite et l’illicite en islam, Paris, Ed Okad-Rayhane.
-Kotler et Dubois, 1997, « Marketing Management », Paris, Ed Publi-Union
-Yves Chirouze, 2003, « Le marketing : Etudes et stratégies », Paris, Ed ellipses
– Brunei Darussalam , “Guideline for halal certification”, The religious Council, 2007
-Mai Lam Nguyen-Conan / Le marché de l’ethnique modèle d’intégration
– Corinne Maier et Franck Martin, « Manuel du savoir vivre en cas d’invasion islamique »
– Cedomir Nestorovic, « Marketing en environnement islamique »
– Florence Bergeaud Blacker et Bruno Bernard, « Comprendre le Halal »
– Sammir Zemmour, « Vers une certification de qualité »
Site web :
– www.produit-halal.blogspot.com
-www.isladelice.com
-www.saphirnews.com
-www.lemangeurocha.com
-www.occidentalis.com
-www.latribune.fr
-www.wikipédia.org
–http://www.gautier-girard.com/forum/topic/norme-sanitaire-cosmetique
–http://forum.doctissimo.fr/forme-beaute/cosmetique/creation-cosmetiques-sujet_146354_1.htm
-www.insee.fr
ANNEXES
Certification halal : bienvenue dans la jungle du n’importe quoi !
Le certificateur est au centre de la filière halal. C’est lui qui certifie qu’un produit est halal et donc propre à la consommation d’un musulman. Or, il n’existe dans le domaine de la certification halal aucune norme, aucune contrainte, aucun moyen de coercition en cas de fraude. De ceci découle que l’immense majorité de la production dite halal en France n’en est probablement pas !
Dans le processus de certification halal, il existe toute une chaine d’acteurs.
L’industriel de la viande qui a besoin d’obtenir un certificat.
Le sacrificateur agréé par une des trois mosquées de France possédant cette faculté d’agrément et qui travaille pour l’industriel.
Le certificateur qui vérifie que la chaine de production et l’égorgement respecte les préceptes islamiques.
Le client de l’industriel. Il peut être un intermédiaire, il peut aussi être un traiteur qui transforme le produit. Dans tous les cas, il a besoin en amont d’un certificat halal, voire même, a besoin sur ses unités de transformation d’un certificateur.
Le mode de production halal, s’il est observé, ralentit la production industrielle et donc augmente le coût de production. A cela s’ajoute le coût de la certification.
En conséquence, à qualité de produit égale, le halal est toujours plus cher qu’un produit traditionnel.
La tentation peut donc être grande pour certains industriels d’obtenir des certifications halal plus souples et donc moins coûteuses. C’est notamment le cas de ceux qui travaillent avec des certificateurs autorisant l’électronarcose de la bête avant l’égorgement ou l’abattage mécanique et non manuel. C’est aussi le cas de ceux qui tolèrent l’électronarcose post égorgement. Cette méthode réduit les possibilités de voir la bête s’abimer lors des tressautements de l’agonie. En revanche, elle laisse la porte ouverte au doute sur la vraie cause de la mort. Est-ce l’égorgement qui sera la première cause ou bien l’électronarcose. Impossible de trancher, si l’on peut dire…
Il existerait en France une grosse quarantaine de sociétés ou d’associations de certification halal. Toutes diffèrent dans leur organisation et leur cahier des charges. Pour l’heure, aucune instance musulmane n’a pu réussir à définir, normer, harmoniser ce que devrait être la certification halal.
Le conseil français du culte musulman a tenté lors de sa création d’avancer sur ce dossier. En vain ! Il est vrai que les intérêts financiers en jeu sont si importants que la moindre évolution dans un sens ou dans un autre serait susceptible de nuire à tel ou tel de ces intérêts…
En 2009, l’Association de Sensibilisation, d’Information et de Défense du Consommateur Musulman (ASIDCOM) a publié ce qui est, pour l’heure, la seule enquête sur les organismes de contrôle de viande halal. Réalisé avec de faibles moyens, peu renseignée, cette « enquête » a cependant le mérite de jeter un pavé dans la mare : s’il existe en France des certificateurs halal, rien ne certifie, en revanche, le caractère halal de leur certification. En d’autres termes, le halal en France, c’est la jungle du tout et son contraire… Voici un bref panorama de ces certificateurs pas si halal que ça…
La société Karama, SARL sise à Saint Cloud dans les Hauts de Seine, abrite son processus de certification sous le nom ronflant de Bureau Européen de Contrôle et de Certification halal. Elle certifie ses produits qu’elle distribue sous le nom de « AlBarakat » et qu’elle présente comme « le manger ethnic ».
Outre qu’elle s’auto-certifie (on est jamais mieux servi que par soi-même…), Karama accepte l’abattage mécanique et l’étourdissement des volailles avant l’égorgement. Ces deux seuls points suffisent à jeter le doute sur le caractère halal de sa production.
L’ACMIF est l’organisme de certification de la mosquée d’Evry-Courcouronnes. On pourrait penser qu’une des trois mosquées françaises ayant le droit d’agréer des certificateurs, serait plus rigoureuse en matière d’halal. Il n’en est rien. L’ACMIF tolère l’étourdissement avant l’égorgement et ne contrôle pas en permanence les sites. En d’autres termes, hors les passages de ses contrôleurs, nul ne peut garantir le caractère halal de ce qui s’y passe…
AVS – A Votre Service, jouit d’une excellente réputation et porte volontiers un regard critique sur ses concurrents. Pourtant, l’association AVS ne va pas au bout de sa démarche puisqu’il tolère l’étourdissement après l’égorgement. L’organisme affirme réfléchir au caractère halal de cet étourdissement post-saignée, mais en attendant accorde son certificat halal à des viandes qui ne le sont peut-être pas…
Halal Correct, située à Lille, et tournée vers le Bénélux, appartient à la grande famille des organismes tolérant l’étourdissement avant la saignée. Bref, là encore, du halal pas très halal…
Même pratique et donc même doute du côté du Muslim Conseil International de Chartres ou de la SFCVH (Société Française de Contrôle de la Viande Halal) du Plessis-Trévise et affiliée à la mosquée de Paris. Idem encore pour la Junta Islamica, qui, bien qu’installée en Espagne, certifie nombre de produits vendus en France. Idem encore pour l’ARGML, l’Association Rituelle de la Grande Mosquée de Lyon.
Bref, il faut en arriver à Halal-Services, association affiliée à l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France), pour trouver un organisme de certification halal qui semble respecter sans la moindre zone d’ombre les préceptes musulmans. Il est vrai que Halal services prend la chose très au sérieux puisqu’elle n’hésite pas à mêler avec audace et, il faut bien le dire, beaucoup de ridicule, biologie, génétique et religieux en ces termes :
« Biologiquement parlant nos organes, tissus et cellules se constituent d’aliments que nous mangeons. D’où l’importance pour un musulman de manger Halal pour avoir un corps composé d’élément de base halal. »
Cependant, le nombre de contrôleurs salariés d’Halal-Services étant de 4 seulement, les volumes de certification de l’organisme, qui sont d’ailleurs inconnus du grand public, restent forcément très faibles.
Nous nous en tenons avec cette liste aux organismes les moins folkloriques et, au fond, les plus transparents car nombre d’autres restent particulièrement silencieux sur leur protocole de certification.
Au total, ce bref tour d’horizon de la certification halal aboutit à une conclusion dramatique pour les consommateurs musulmans. L’immense majorité des produits halal qu’ils achètent, notamment dans le domaine de la volaille, possède tous les risques de ne pas être halal.
Source : l’observatoire du halal
[1] 3000 en France
[2] casher
[3] www.insee.fr
[4] les actions marketing étant comprises dans cette catégorie d’actions
[5] LSA Revue de presse du 22/12/2007
[6] HMC
[7] dérivés de porc, substances alcooliques
[8] Label Agriculture Biologique
[9] organismes génétiquement modifiés
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